douleurs lombaires dans la population générale: évolution

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HAL Id: tel-01127371 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01127371 Submitted on 7 Mar 2015 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Douleurs lombaires dans la population générale : évolution et classification Nadège Lemeunier To cite this version: Nadège Lemeunier. Douleurs lombaires dans la population générale : évolution et classification. Médecine humaine et pathologie. Université Paris Sud - Paris XI, 2015. Français. NNT : 2015PA113001. tel-01127371

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Page 1: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

HAL Id tel-01127371httpstelarchives-ouvertesfrtel-01127371

Submitted on 7 Mar 2015

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents whether they are pub-lished or not The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad or from public or private research centers

Lrsquoarchive ouverte pluridisciplinaire HAL estdestineacutee au deacutepocirct et agrave la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche publieacutes ou noneacutemanant des eacutetablissements drsquoenseignement et derecherche franccedilais ou eacutetrangers des laboratoirespublics ou priveacutes

Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutevolution et classification

Nadegravege Lemeunier

To cite this versionNadegravege Lemeunier Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutevolution et classificationMeacutedecine humaine et pathologie Universiteacute Paris Sud - Paris XI 2015 Franccedilais NNT 2015PA113001 tel-01127371

UNIVERSITEacute PARIS-SUD

EacuteCOLE DOCTORALE 456 SCIENCES DU SPORT DE LA MOTRICITEacute ET DU MOUVEMENT HUMAIN

Laboratoire Complexiteacute Innovation Activiteacutes Motrices et Sportives

THEgraveSE DE DOCTORAT SUR TRAVAUX

SCIENCES DU SPORT ET DU MOUVEMENT HUMAIN

par

Nadegravege LEMEUNIER Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale Evolution et

classification

Date de soutenance 16012015 Composition du jury Directeur de thegravese Olivier GAGEY Chef de service (Hocircpital Bicecirctre-Paris) Rapporteurs Christine CEDRASCHI Psychologue (Hopitaux universiteacuteaires de Geacutenegraveve-Suisse) Andreacute BUSSIERES Chiropracteur (Montreacuteal-Canada) Examinateurs Laurence MEYER Chercheur (Orsay-Paris)

1

LISTE DES ABBREVIATIONS

HAS Haute Autoriteacute de Santeacute

IC Intervalle de Confiance

IMC Indice de Masse Corporelle

IRM Imagerie agrave Reacutesonnance Magneacutetique

RR Risque Relatif

SMS Short Message Service

2

REMERCIEMENTS

Faire une thegravese eacutetait pour moi le but ultime de mes eacutetudes Pour plusieurs raisons je nrsquoai pas pu continuer apregraves mon master mais trois ans apregraves lrsquoIFEC mrsquoa permis de reacutealiser ce recircve Je vous en suis tregraves reconnaissante

Je tiens tout drsquoabord agrave remercier Charles Martin qui mrsquoa recruteacute et a eu confiance en moi Il mrsquoa proposeacute ce projet et mrsquoa aideacute agrave le reacutealiser en me preacutesentant Charlotte Leboeuf-Yde

Un simple merci ne suffit pas pour exprimer tout ce que je dois agrave Charlotte Elle mrsquoa tout appris et mrsquoa transmis sa passion La distance qui semblait ecirctre au deacutepart un inconveacutenient ne srsquoest pas du tout fait ressentir gracircce agrave sa disponibiliteacute agrave toute heure Merci pour tout autant sur le plan professionnel que personnel Jrsquoespegravere un jour pouvoir faire de mecircme avec des eacutetudiants ce sera une faccedilon pour moi de te rendre la pareille

Je tiens eacutegalement agrave remercier Olivier Gagey qui par son regard exteacuterieur a toujours su recadrer mes penseacutees en les orientant aussi drsquoun point de vue clinique et pas uniquement eacutepideacutemiologique Il mrsquoa eacutegalement permis drsquoameacuteliorer et de preacuteciser certains nombres de points qui me semblaient eacutevidents mais qui ne lrsquoeacutetaient pas du tout pour quelqursquoun drsquoexteacuterieur au projet Merci pour votre franchise votre honnecircteteacute votre disponibiliteacute et votre humour ccedila a eacuteteacute un plaisir de travailler avec vous

Merci eacutegalement agrave Mario Millan et Olivier Lanlo qui mrsquoont fait confiance mrsquoont permis de travailler dans les meilleures conditions et qui mrsquoont encourageacute tout le long de cette thegravese

Merci agrave Per Kjaer pour ses donneacutees son expeacuterience sa peacutedagogie dans ses explications et son aide notamment pour comprendre un peu mieux le fonctionnement du logiciel STATA Merci agrave Niels Wedderkopp pour son aide en statistiques qui mrsquoa eacuteteacute preacutecieuse

Merci agrave Jules Mabonzo qui mrsquoa soulageacute de certains cours pour que je puisse me concentrer sur ma thegravese et qui mrsquoa toujours encourageacute agrave faire de la recherche Merci eacutegalement agrave tous mes collegravegues de lrsquoIFEC pour mrsquoavoir eacutecouteacute dans les moments difficiles et pour mrsquoavoir diverti et soutenu

Merci agrave mes parents pour mrsquoavoir encourageacute dans les moments les plus durs et pour leur amour inconditionnel Merci eacutegalement agrave toute ma famille qui mrsquoa aideacute indirectement en me facilitant la vie de tous les jours et en me soutenant moralement

Merci agrave Fred mon mari pour mrsquoavoir suivi dans ce projet Merci de mrsquoavoir secondeacute dans les taches quotidiennes eacutepauleacute et supporteacute dans les moments difficiles et de surmenages Merci de me soutenir quoi qursquoil arrive et drsquoecirctre toujours lagrave pour moi

Merci agrave Eva notre fille qui malgreacute elle mrsquoa permis de prendre du recul sur ce travail

3

TABLE DES MATIERES

RESUMEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

ABSTRACThelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip12

INTRODUCTIONhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Epideacutemiologie de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Deacutefinition de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Lombalgie et diagnostichelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Evaluation des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

Evolution des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip16

Classifications des douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip19

But de la thegravesehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Seacutelection des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Critegraveres drsquoinclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Revue et interpreacutetation des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

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RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Description des articles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Qualiteacute des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Description de la population cibleacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables biopsychosocialeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

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Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

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Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

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DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

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RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

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Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 2 of 12httpchiromtcomcontent20133

between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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References1 Spitzer WO LeBlanc RE Dupuis MS Scientific approach to the assessment

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10 Maul I Laumlubli T Klipstein A Krueger H Course of low back pain amongnurses a longitudinal study across eight years Occup Environ Med 200360497ndash503

11 Kaumlaumlriauml S Luukkonen R Riihimaumlki H Kirjonen J Leino-Arjas P Persistence oflow back pain reporting among a cohort of employees in a metalcorporation A study with 5- 10- and 28-year follow-ups Pain 2006120131ndash137

12 Tamcan O Mannion AF Eisenring C Horisberger B Elfering A Muumlller U Thecourse of chronic and recurrent low back pain in the generalpopulation Pain 2010 150(3)451ndash457

13 Kolb E Canjuga M Bauer GF Laumlubli T Course of back pain across 5 yearsSpine 2011 36(4)E268ndashE273

14 van Oostrom SH Verschuren VMM de vet HCW Picavet HS Ten yearcourse of low back pain in an adult population-based cohort - TheDoetinchem Cohort Study Eur Journal of Pain 2011 15993ndash998

15 Videman T Ojajaumlrvi A Riihimaumlki H Troup JDH Low back pain amongnurses Spine 2005 30(20)2334ndash2341

16 McMichael A Standardized mortality ratios and the ldquohealthy workereffectrdquo Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165ndash168

doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

Page6of

9httpw

wwbiom

edcentralcom1471-247414270

number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 9 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

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                            • The one year period prevalence estimates
                            • Individual course
                              • Discussion
                              • Conclusions
                              • Competing interest
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Page 2: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

UNIVERSITEacute PARIS-SUD

EacuteCOLE DOCTORALE 456 SCIENCES DU SPORT DE LA MOTRICITEacute ET DU MOUVEMENT HUMAIN

Laboratoire Complexiteacute Innovation Activiteacutes Motrices et Sportives

THEgraveSE DE DOCTORAT SUR TRAVAUX

SCIENCES DU SPORT ET DU MOUVEMENT HUMAIN

par

Nadegravege LEMEUNIER Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale Evolution et

classification

Date de soutenance 16012015 Composition du jury Directeur de thegravese Olivier GAGEY Chef de service (Hocircpital Bicecirctre-Paris) Rapporteurs Christine CEDRASCHI Psychologue (Hopitaux universiteacuteaires de Geacutenegraveve-Suisse) Andreacute BUSSIERES Chiropracteur (Montreacuteal-Canada) Examinateurs Laurence MEYER Chercheur (Orsay-Paris)

1

LISTE DES ABBREVIATIONS

HAS Haute Autoriteacute de Santeacute

IC Intervalle de Confiance

IMC Indice de Masse Corporelle

IRM Imagerie agrave Reacutesonnance Magneacutetique

RR Risque Relatif

SMS Short Message Service

2

REMERCIEMENTS

Faire une thegravese eacutetait pour moi le but ultime de mes eacutetudes Pour plusieurs raisons je nrsquoai pas pu continuer apregraves mon master mais trois ans apregraves lrsquoIFEC mrsquoa permis de reacutealiser ce recircve Je vous en suis tregraves reconnaissante

Je tiens tout drsquoabord agrave remercier Charles Martin qui mrsquoa recruteacute et a eu confiance en moi Il mrsquoa proposeacute ce projet et mrsquoa aideacute agrave le reacutealiser en me preacutesentant Charlotte Leboeuf-Yde

Un simple merci ne suffit pas pour exprimer tout ce que je dois agrave Charlotte Elle mrsquoa tout appris et mrsquoa transmis sa passion La distance qui semblait ecirctre au deacutepart un inconveacutenient ne srsquoest pas du tout fait ressentir gracircce agrave sa disponibiliteacute agrave toute heure Merci pour tout autant sur le plan professionnel que personnel Jrsquoespegravere un jour pouvoir faire de mecircme avec des eacutetudiants ce sera une faccedilon pour moi de te rendre la pareille

Je tiens eacutegalement agrave remercier Olivier Gagey qui par son regard exteacuterieur a toujours su recadrer mes penseacutees en les orientant aussi drsquoun point de vue clinique et pas uniquement eacutepideacutemiologique Il mrsquoa eacutegalement permis drsquoameacuteliorer et de preacuteciser certains nombres de points qui me semblaient eacutevidents mais qui ne lrsquoeacutetaient pas du tout pour quelqursquoun drsquoexteacuterieur au projet Merci pour votre franchise votre honnecircteteacute votre disponibiliteacute et votre humour ccedila a eacuteteacute un plaisir de travailler avec vous

Merci eacutegalement agrave Mario Millan et Olivier Lanlo qui mrsquoont fait confiance mrsquoont permis de travailler dans les meilleures conditions et qui mrsquoont encourageacute tout le long de cette thegravese

Merci agrave Per Kjaer pour ses donneacutees son expeacuterience sa peacutedagogie dans ses explications et son aide notamment pour comprendre un peu mieux le fonctionnement du logiciel STATA Merci agrave Niels Wedderkopp pour son aide en statistiques qui mrsquoa eacuteteacute preacutecieuse

Merci agrave Jules Mabonzo qui mrsquoa soulageacute de certains cours pour que je puisse me concentrer sur ma thegravese et qui mrsquoa toujours encourageacute agrave faire de la recherche Merci eacutegalement agrave tous mes collegravegues de lrsquoIFEC pour mrsquoavoir eacutecouteacute dans les moments difficiles et pour mrsquoavoir diverti et soutenu

Merci agrave mes parents pour mrsquoavoir encourageacute dans les moments les plus durs et pour leur amour inconditionnel Merci eacutegalement agrave toute ma famille qui mrsquoa aideacute indirectement en me facilitant la vie de tous les jours et en me soutenant moralement

Merci agrave Fred mon mari pour mrsquoavoir suivi dans ce projet Merci de mrsquoavoir secondeacute dans les taches quotidiennes eacutepauleacute et supporteacute dans les moments difficiles et de surmenages Merci de me soutenir quoi qursquoil arrive et drsquoecirctre toujours lagrave pour moi

Merci agrave Eva notre fille qui malgreacute elle mrsquoa permis de prendre du recul sur ce travail

3

TABLE DES MATIERES

RESUMEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

ABSTRACThelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip12

INTRODUCTIONhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Epideacutemiologie de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Deacutefinition de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Lombalgie et diagnostichelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Evaluation des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

Evolution des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip16

Classifications des douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip19

But de la thegravesehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Seacutelection des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Critegraveres drsquoinclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Revue et interpreacutetation des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

4

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Description des articles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Qualiteacute des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Description de la population cibleacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables biopsychosocialeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

5

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

6

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

7

DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

REFERENCES

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38 Leboeuf-Yde C Lemeunier N Wedderkopp N Kjaer P Absence of low back pain in the general population followed fortnightly over one year with automated text messages Chiropr Man Therap 2014 22(1)22-21

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64 Lemeunier N Kongsted A Axen I Prevalence of pain-free weeks in chiropractic subjects with low back pain - a longitudinal study using data gathered with text messages Chiropr Man Therap 2011 1928

65 Hartvigsen J Natvig B Ferreira M Is it all about a pain in the back Best Pract Res Clin Rheumatol 2013 27(5)613-623

66 Seery MD Leo RJ Holman EA Silver RC Lifetime exposure to adversity predicts functional impairment and healthcare utilization among individuals with chronic back pain Pain 2010 150(3)507-515

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71 Webb R Brammah T Lunt M Urwin M Allison T Symmons D Prevalence and predictors of intense chronic and disabling neck and back pain in the UK general population Spine 2003 28(11)1195-1202

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74 Cheung KM Samartzis D Karppinen J Mok FP Ho DW Fong DY Luk KD Intervertebral disc degeneration new insights based on skipped level disc pathology Arthritis Rheum 2010 62(8)2392-2400

75 McNee P Shambrook J Harris EC Kim M Sampson M Palmer KT Coggon D Predictors of long-term pain and disability in patients with low back pain investigated by magnetic resonance imaging A longitudinal study BMC Musculoskelet Disord 2011 12(1)234

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75

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76

ARTICLES

Article 1 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

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between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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16 McMichael A Standardized mortality ratios and the ldquohealthy workereffectrdquo Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165ndash168

doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

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9httpw

wwbiom

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number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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14 Kuorinka I Jonsson B Kilbom A Vinterberg H Biering-Soslashrensen FAndersson G Joslashrgensen K Standardized Nordic questionnaire for theanalysis of musculoskeletal symptoms Appl Ergon 1987 18233ndash237

15 Lebœuf-Yde C Yashin A Lauritzen T Does smoking cause low back painResults from a population-based study J Manipulative Physiol Ther 19961999ndash108

16 Lebœuf-Yde C Klougart N Lauritzen T How common is low back pain inthe Nordic population Data from a recent study on a middle-agedgeneral Danish population and four surveys previously conducted in theNordic countries Spine 1996 211518ndash1526

17 Lebœuf-Yde C Lauritsen J Lauritzen T Why has the search for causes oflow back pain largely been nonconclusive Spine 1997 22877ndash881

18 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K At what age does low back pain become acommon problem A study of 29424 individuals aged 12ndash41 yearsSpine 1998 23228ndash234

19 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part ISmoking Information from a population-based sample of 29424 twinsSpine 1998 232207ndash2214

20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

21 Hartvigsen J Bakketeig LS Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Theassociation between physical workload and low back pain clouded bythe ldquohealthy workerrdquo effect Population-based cross-sectional and 5-yearprospective questionnaire study Spine 2001 261788ndash1793

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 9 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

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            • Course of LBP
              • No LBP at baseline
              • LBP at baseline
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                  • Discussion
                  • Conclusion
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                  • Competing interests
                  • Authorsrsquo contributions
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                    • Results
                    • Conclusions
                      • Background
                      • Methods
                        • Design brief description of the study and ethics approval
                        • Description of the initial study sample
                        • Data collection
                        • Variables of interest
                        • Data management and analysis
                          • Results
                            • Description of study sample
                            • Comparison respondersnon responders
                            • The one year period prevalence estimates
                            • Individual course
                              • Discussion
                              • Conclusions
                              • Competing interest
                              • Authorsrsquo contributions
                              • Funding
                              • Author details
                              • References
Page 3: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

1

LISTE DES ABBREVIATIONS

HAS Haute Autoriteacute de Santeacute

IC Intervalle de Confiance

IMC Indice de Masse Corporelle

IRM Imagerie agrave Reacutesonnance Magneacutetique

RR Risque Relatif

SMS Short Message Service

2

REMERCIEMENTS

Faire une thegravese eacutetait pour moi le but ultime de mes eacutetudes Pour plusieurs raisons je nrsquoai pas pu continuer apregraves mon master mais trois ans apregraves lrsquoIFEC mrsquoa permis de reacutealiser ce recircve Je vous en suis tregraves reconnaissante

Je tiens tout drsquoabord agrave remercier Charles Martin qui mrsquoa recruteacute et a eu confiance en moi Il mrsquoa proposeacute ce projet et mrsquoa aideacute agrave le reacutealiser en me preacutesentant Charlotte Leboeuf-Yde

Un simple merci ne suffit pas pour exprimer tout ce que je dois agrave Charlotte Elle mrsquoa tout appris et mrsquoa transmis sa passion La distance qui semblait ecirctre au deacutepart un inconveacutenient ne srsquoest pas du tout fait ressentir gracircce agrave sa disponibiliteacute agrave toute heure Merci pour tout autant sur le plan professionnel que personnel Jrsquoespegravere un jour pouvoir faire de mecircme avec des eacutetudiants ce sera une faccedilon pour moi de te rendre la pareille

Je tiens eacutegalement agrave remercier Olivier Gagey qui par son regard exteacuterieur a toujours su recadrer mes penseacutees en les orientant aussi drsquoun point de vue clinique et pas uniquement eacutepideacutemiologique Il mrsquoa eacutegalement permis drsquoameacuteliorer et de preacuteciser certains nombres de points qui me semblaient eacutevidents mais qui ne lrsquoeacutetaient pas du tout pour quelqursquoun drsquoexteacuterieur au projet Merci pour votre franchise votre honnecircteteacute votre disponibiliteacute et votre humour ccedila a eacuteteacute un plaisir de travailler avec vous

Merci eacutegalement agrave Mario Millan et Olivier Lanlo qui mrsquoont fait confiance mrsquoont permis de travailler dans les meilleures conditions et qui mrsquoont encourageacute tout le long de cette thegravese

Merci agrave Per Kjaer pour ses donneacutees son expeacuterience sa peacutedagogie dans ses explications et son aide notamment pour comprendre un peu mieux le fonctionnement du logiciel STATA Merci agrave Niels Wedderkopp pour son aide en statistiques qui mrsquoa eacuteteacute preacutecieuse

Merci agrave Jules Mabonzo qui mrsquoa soulageacute de certains cours pour que je puisse me concentrer sur ma thegravese et qui mrsquoa toujours encourageacute agrave faire de la recherche Merci eacutegalement agrave tous mes collegravegues de lrsquoIFEC pour mrsquoavoir eacutecouteacute dans les moments difficiles et pour mrsquoavoir diverti et soutenu

Merci agrave mes parents pour mrsquoavoir encourageacute dans les moments les plus durs et pour leur amour inconditionnel Merci eacutegalement agrave toute ma famille qui mrsquoa aideacute indirectement en me facilitant la vie de tous les jours et en me soutenant moralement

Merci agrave Fred mon mari pour mrsquoavoir suivi dans ce projet Merci de mrsquoavoir secondeacute dans les taches quotidiennes eacutepauleacute et supporteacute dans les moments difficiles et de surmenages Merci de me soutenir quoi qursquoil arrive et drsquoecirctre toujours lagrave pour moi

Merci agrave Eva notre fille qui malgreacute elle mrsquoa permis de prendre du recul sur ce travail

3

TABLE DES MATIERES

RESUMEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

ABSTRACThelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip12

INTRODUCTIONhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Epideacutemiologie de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Deacutefinition de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Lombalgie et diagnostichelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Evaluation des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

Evolution des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip16

Classifications des douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip19

But de la thegravesehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Seacutelection des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Critegraveres drsquoinclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Revue et interpreacutetation des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

4

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Description des articles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Qualiteacute des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Description de la population cibleacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables biopsychosocialeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

5

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

6

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

7

DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

REFERENCES

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65 Hartvigsen J Natvig B Ferreira M Is it all about a pain in the back Best Pract Res Clin Rheumatol 2013 27(5)613-623

66 Seery MD Leo RJ Holman EA Silver RC Lifetime exposure to adversity predicts functional impairment and healthcare utilization among individuals with chronic back pain Pain 2010 150(3)507-515

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68 Viniol A Jegan N Hirsch O Leonhardt C Brugger M Strauch K Barth J Baum E Becker A Chronic low back pain patient groups in primary care--a cross sectional cluster analysis BMC Musculoskelet Disord 2013 14294

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76

ARTICLES

Article 1 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

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between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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tcomcontent20133

Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

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BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

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wwbiom

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number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

References1 Lebœuf-Yde C Fejer R Nielsen J OKyvik K Hartvigsen J Consequences of

spinal pain Do age and gender matter A cross-sectional population-based study of 34 902 individuals 20ndash71 years of age BMC MusculoskeletDisord 2011 1239

2 Deyo R Rainville J Kent D What can the history and physicalexamination tell us about low back pain JAMA 1992 6760

3 Spitzer WO LeBlanc RE Dupuis MS Scientific approach to the assessmentand management of activity-related spinal disorders In Monograph forClinicians Report of the Quebec Task Force on Spinal Disorders Spine1987 12s16ndashs21

4 van den Hoogen HJ Koes BW van Eijk JT Bouter LM Deville W On thecourse of low back pain in general practice a one year follow up studyAnn Rheum Dis 1998 57(1)13ndash19

5 Stanton TRLJ Maher CG Hancock MJ How do we define the conditionrecurrent low back pain A systematic review Eur Spine J 2010 19533ndash539

6 Lemeunier N Lebœuf-Yde C Gagey O The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 201220(1)33

7 Tamcan O Mannion AF Eisenring C Horisberger B Elfering A Muumlller U Thecourse of chronic and recurrent low back pain in the generalpopulation Pain 2010 150(3)451ndash457

8 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Bruun NH Manniche CThe course of low back pain in a general population Results from a5-year prospective study J Manipulative Physiol Ther 2003 26(4)213ndash219

9 Maul I Laumlubli T Klipstein A Krueger H Course of low back pain amongnurses a longitudinal study across eight years Occup Environ Med 200360497ndash503

10 van Oostrom SH Verschuren VMM de Vet HCW Picavet HS Ten yearcourse of low back pain in an adult population-based cohort - TheDoetinchem Cohort Study Eur J Pain 2011 15993ndash998

11 Videman T Ojajaumlrvi A Riihimaumlki H Troup JDH Low back pain amongnurses Spine 2005 30(20)2334ndash2341

12 Kjaer P Lebœuf-Yde C Korsholm L Sorensen JS Bendix T Magneticresonance imaging and low back pain in adults a diagnostic imagingstudy of 40-year-old men and women Spine 2005 30(10)1173ndash1180

13 Biering-Soslashrensen F A one year prospective study of low back trouble in ageneral population The prognostic value of low back history andphysical measurement Dan Med Bull 1984 31362ndash375

14 Kuorinka I Jonsson B Kilbom A Vinterberg H Biering-Soslashrensen FAndersson G Joslashrgensen K Standardized Nordic questionnaire for theanalysis of musculoskeletal symptoms Appl Ergon 1987 18233ndash237

15 Lebœuf-Yde C Yashin A Lauritzen T Does smoking cause low back painResults from a population-based study J Manipulative Physiol Ther 19961999ndash108

16 Lebœuf-Yde C Klougart N Lauritzen T How common is low back pain inthe Nordic population Data from a recent study on a middle-agedgeneral Danish population and four surveys previously conducted in theNordic countries Spine 1996 211518ndash1526

17 Lebœuf-Yde C Lauritsen J Lauritzen T Why has the search for causes oflow back pain largely been nonconclusive Spine 1997 22877ndash881

18 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K At what age does low back pain become acommon problem A study of 29424 individuals aged 12ndash41 yearsSpine 1998 23228ndash234

19 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part ISmoking Information from a population-based sample of 29424 twinsSpine 1998 232207ndash2214

20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

21 Hartvigsen J Bakketeig LS Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Theassociation between physical workload and low back pain clouded bythe ldquohealthy workerrdquo effect Population-based cross-sectional and 5-yearprospective questionnaire study Spine 2001 261788ndash1793

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 9 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

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                    • Conclusions
                      • Background
                      • Methods
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                        • Description of the initial study sample
                        • Data collection
                        • Variables of interest
                        • Data management and analysis
                          • Results
                            • Description of study sample
                            • Comparison respondersnon responders
                            • The one year period prevalence estimates
                            • Individual course
                              • Discussion
                              • Conclusions
                              • Competing interest
                              • Authorsrsquo contributions
                              • Funding
                              • Author details
                              • References
Page 4: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

2

REMERCIEMENTS

Faire une thegravese eacutetait pour moi le but ultime de mes eacutetudes Pour plusieurs raisons je nrsquoai pas pu continuer apregraves mon master mais trois ans apregraves lrsquoIFEC mrsquoa permis de reacutealiser ce recircve Je vous en suis tregraves reconnaissante

Je tiens tout drsquoabord agrave remercier Charles Martin qui mrsquoa recruteacute et a eu confiance en moi Il mrsquoa proposeacute ce projet et mrsquoa aideacute agrave le reacutealiser en me preacutesentant Charlotte Leboeuf-Yde

Un simple merci ne suffit pas pour exprimer tout ce que je dois agrave Charlotte Elle mrsquoa tout appris et mrsquoa transmis sa passion La distance qui semblait ecirctre au deacutepart un inconveacutenient ne srsquoest pas du tout fait ressentir gracircce agrave sa disponibiliteacute agrave toute heure Merci pour tout autant sur le plan professionnel que personnel Jrsquoespegravere un jour pouvoir faire de mecircme avec des eacutetudiants ce sera une faccedilon pour moi de te rendre la pareille

Je tiens eacutegalement agrave remercier Olivier Gagey qui par son regard exteacuterieur a toujours su recadrer mes penseacutees en les orientant aussi drsquoun point de vue clinique et pas uniquement eacutepideacutemiologique Il mrsquoa eacutegalement permis drsquoameacuteliorer et de preacuteciser certains nombres de points qui me semblaient eacutevidents mais qui ne lrsquoeacutetaient pas du tout pour quelqursquoun drsquoexteacuterieur au projet Merci pour votre franchise votre honnecircteteacute votre disponibiliteacute et votre humour ccedila a eacuteteacute un plaisir de travailler avec vous

Merci eacutegalement agrave Mario Millan et Olivier Lanlo qui mrsquoont fait confiance mrsquoont permis de travailler dans les meilleures conditions et qui mrsquoont encourageacute tout le long de cette thegravese

Merci agrave Per Kjaer pour ses donneacutees son expeacuterience sa peacutedagogie dans ses explications et son aide notamment pour comprendre un peu mieux le fonctionnement du logiciel STATA Merci agrave Niels Wedderkopp pour son aide en statistiques qui mrsquoa eacuteteacute preacutecieuse

Merci agrave Jules Mabonzo qui mrsquoa soulageacute de certains cours pour que je puisse me concentrer sur ma thegravese et qui mrsquoa toujours encourageacute agrave faire de la recherche Merci eacutegalement agrave tous mes collegravegues de lrsquoIFEC pour mrsquoavoir eacutecouteacute dans les moments difficiles et pour mrsquoavoir diverti et soutenu

Merci agrave mes parents pour mrsquoavoir encourageacute dans les moments les plus durs et pour leur amour inconditionnel Merci eacutegalement agrave toute ma famille qui mrsquoa aideacute indirectement en me facilitant la vie de tous les jours et en me soutenant moralement

Merci agrave Fred mon mari pour mrsquoavoir suivi dans ce projet Merci de mrsquoavoir secondeacute dans les taches quotidiennes eacutepauleacute et supporteacute dans les moments difficiles et de surmenages Merci de me soutenir quoi qursquoil arrive et drsquoecirctre toujours lagrave pour moi

Merci agrave Eva notre fille qui malgreacute elle mrsquoa permis de prendre du recul sur ce travail

3

TABLE DES MATIERES

RESUMEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

ABSTRACThelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip12

INTRODUCTIONhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Epideacutemiologie de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Deacutefinition de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Lombalgie et diagnostichelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Evaluation des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

Evolution des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip16

Classifications des douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip19

But de la thegravesehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Seacutelection des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Critegraveres drsquoinclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Revue et interpreacutetation des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

4

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Description des articles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Qualiteacute des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Description de la population cibleacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables biopsychosocialeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

5

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

6

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

7

DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

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38 Leboeuf-Yde C Lemeunier N Wedderkopp N Kjaer P Absence of low back pain in the general population followed fortnightly over one year with automated text messages Chiropr Man Therap 2014 22(1)22-21

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76

ARTICLES

Article 1 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

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between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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14 van Oostrom SH Verschuren VMM de vet HCW Picavet HS Ten yearcourse of low back pain in an adult population-based cohort - TheDoetinchem Cohort Study Eur Journal of Pain 2011 15993ndash998

15 Videman T Ojajaumlrvi A Riihimaumlki H Troup JDH Low back pain amongnurses Spine 2005 30(20)2334ndash2341

16 McMichael A Standardized mortality ratios and the ldquohealthy workereffectrdquo Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165ndash168

doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 12 of 12httpchiromtcomcontent20133

RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 3 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 5 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

Page6of

9httpw

wwbiom

edcentralcom1471-247414270

number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 7 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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15 Lebœuf-Yde C Yashin A Lauritzen T Does smoking cause low back painResults from a population-based study J Manipulative Physiol Ther 19961999ndash108

16 Lebœuf-Yde C Klougart N Lauritzen T How common is low back pain inthe Nordic population Data from a recent study on a middle-agedgeneral Danish population and four surveys previously conducted in theNordic countries Spine 1996 211518ndash1526

17 Lebœuf-Yde C Lauritsen J Lauritzen T Why has the search for causes oflow back pain largely been nonconclusive Spine 1997 22877ndash881

18 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K At what age does low back pain become acommon problem A study of 29424 individuals aged 12ndash41 yearsSpine 1998 23228ndash234

19 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part ISmoking Information from a population-based sample of 29424 twinsSpine 1998 232207ndash2214

20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

21 Hartvigsen J Bakketeig LS Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Theassociation between physical workload and low back pain clouded bythe ldquohealthy workerrdquo effect Population-based cross-sectional and 5-yearprospective questionnaire study Spine 2001 261788ndash1793

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 9 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

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            • Quality of studies
            • Course of LBP
              • No LBP at baseline
              • LBP at baseline
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                  • Discussion
                  • Conclusion
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                  • Competing interests
                  • Authorsrsquo contributions
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                      • Background
                      • Methods
                        • Design brief description of the study and ethics approval
                        • Description of the initial study sample
                        • Data collection
                        • Variables of interest
                        • Data management and analysis
                          • Results
                            • Description of study sample
                            • Comparison respondersnon responders
                            • The one year period prevalence estimates
                            • Individual course
                              • Discussion
                              • Conclusions
                              • Competing interest
                              • Authorsrsquo contributions
                              • Funding
                              • Author details
                              • References
Page 5: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

3

TABLE DES MATIERES

RESUMEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip9

ABSTRACThelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip12

INTRODUCTIONhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Epideacutemiologie de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Deacutefinition de la lombalgiehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Lombalgie et diagnostichelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip14

Evaluation des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip15

Evolution des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip16

Classifications des douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip17

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip19

But de la thegravesehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip20

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Seacutelection des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Critegraveres drsquoinclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip23

Revue et interpreacutetation des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip24

4

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Description des articles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Qualiteacute des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Description de la population cibleacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables biopsychosocialeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

5

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

6

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

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DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

REFERENCES

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58 STATAIC111 S Lakeway Drive College Station Texas USA

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65 Hartvigsen J Natvig B Ferreira M Is it all about a pain in the back Best Pract Res Clin Rheumatol 2013 27(5)613-623

66 Seery MD Leo RJ Holman EA Silver RC Lifetime exposure to adversity predicts functional impairment and healthcare utilization among individuals with chronic back pain Pain 2010 150(3)507-515

67 Ramirez-Maestre C Esteve R Lopez AE The path to capacity resilience and spinal chronic pain Spine (Phila Pa 1976) 2012 37(4)E251-258

68 Viniol A Jegan N Hirsch O Leonhardt C Brugger M Strauch K Barth J Baum E Becker A Chronic low back pain patient groups in primary care--a cross sectional cluster analysis BMC Musculoskelet Disord 2013 14294

69 Deyo RA Diehl AK Patient satisfaction with medical care for low-back pain Spine (Phila Pa 1976) 1986 11(1)28-30

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71 Webb R Brammah T Lunt M Urwin M Allison T Symmons D Prevalence and predictors of intense chronic and disabling neck and back pain in the UK general population Spine 2003 28(11)1195-1202

72 Solgaard Sorensen J Kjaer P Jensen ST Andersen P Low-field magnetic resonance imaging of the lumbar spine reliability of qualitative evaluation of disc and muscle parameters Acta Radiol 2006 47(9)947-953

73 Takatalo J Karppinen J Niinimaki J Taimela S Nayha S Mutanen P Sequeiros RB Kyllonen E Tervonen O Does lumbar disc degeneration on MRI associate with low back symptom severity in young Finnish adults Spine (Phila Pa 1976) 2011 36(25)2180-9

74 Cheung KM Samartzis D Karppinen J Mok FP Ho DW Fong DY Luk KD Intervertebral disc degeneration new insights based on skipped level disc pathology Arthritis Rheum 2010 62(8)2392-2400

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86 Jacob T Baras M Zeev A Epstein L Physical activities and low back pain a community-based study Med Sci Sports Exerc 2004 36(1)9-15

76

ARTICLES

Article 1 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

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between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

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BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

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9httpw

wwbiom

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number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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18 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K At what age does low back pain become acommon problem A study of 29424 individuals aged 12ndash41 yearsSpine 1998 23228ndash234

19 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part ISmoking Information from a population-based sample of 29424 twinsSpine 1998 232207ndash2214

20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

21 Hartvigsen J Bakketeig LS Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Theassociation between physical workload and low back pain clouded bythe ldquohealthy workerrdquo effect Population-based cross-sectional and 5-yearprospective questionnaire study Spine 2001 261788ndash1793

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 9 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

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              • No LBP at baseline
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                        • Data management and analysis
                          • Results
                            • Description of study sample
                            • Comparison respondersnon responders
                            • The one year period prevalence estimates
                            • Individual course
                              • Discussion
                              • Conclusions
                              • Competing interest
                              • Authorsrsquo contributions
                              • Funding
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                              • References
Page 6: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

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RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Description des articles seacutelectionneacuteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip25

Qualiteacute des articleshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuteraturehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip26

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip27

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Question speacutecifique poseacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Description de la population cibleacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip31

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip32

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables biopsychosocialeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip33

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

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Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

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Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

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DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

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Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

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between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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16 McMichael A Standardized mortality ratios and the ldquohealthy workereffectrdquo Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165ndash168

doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

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9httpw

wwbiom

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number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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17 Lebœuf-Yde C Lauritsen J Lauritzen T Why has the search for causes oflow back pain largely been nonconclusive Spine 1997 22877ndash881

18 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K At what age does low back pain become acommon problem A study of 29424 individuals aged 12ndash41 yearsSpine 1998 23228ndash234

19 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part ISmoking Information from a population-based sample of 29424 twinsSpine 1998 232207ndash2214

20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

21 Hartvigsen J Bakketeig LS Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Theassociation between physical workload and low back pain clouded bythe ldquohealthy workerrdquo effect Population-based cross-sectional and 5-yearprospective questionnaire study Spine 2001 261788ndash1793

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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                          • Results
                            • Description of study sample
                            • Comparison respondersnon responders
                            • The one year period prevalence estimates
                            • Individual course
                              • Discussion
                              • Conclusions
                              • Competing interest
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Page 7: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

5

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivihelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

3 Evolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoisehelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip35

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip36

Evolution naturelle de la populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip38

Evolution individuelle des douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip39

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuteration meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip42

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip43

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme populationhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Questions speacutecifiques poseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

METHODEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Description de lrsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Consideacuterations eacutethiqueshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip45

Reacutecolte des informationshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

Variables concernant les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip46

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Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

7

DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

REFERENCES

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8 Airaksinen O BJ Cedraschi C Hildebrandt J Klaber-Moffett J Kovacs F et al European guidelines for the management of chronic non-specific low back pain Eur Spine J 2006 15S192-S300

9 Chou R Qaseem A Snow V Casey D Cross JT Jr Shekelle P Owens DK Diagnosis and treatment of low back pain a joint clinical practice guideline from the American College of Physicians and the American Pain Society Ann Intern Med 2007 147(7)478-491

10 Adams MA Biomechanics of back pain Acupunct Med 2004 22(4)178-188 11 Prise en charge diagnostique et theacuterapeutique des lombalgies et lombosciatiques

communes de moins de trois mois deacutevolution In Edited by santeacute Andaedeacutee Service des recommandations et reacutefeacuterences professionnelles 2000

12 Diagnostic prise en charge et suivi des malades atteints de lambalgie chronique In Edited by santeacute Andaedeacutee Service des recommandations et reacutefeacuterences professionnelles 2000

13 Rubinstein SM van Middelkoop M Kuijpers T Ostelo R Verhagen AP de Boer MR Koes BW van Tulder MW A systematic review on the effectiveness of complementary and alternative medicine for chronic non-specific low-back pain Eur Spine J 2010 19(8)1213-1228

14 van Middelkoop M Rubinstein SM Kuijpers T Verhagen AP Ostelo R Koes BW van Tulder MW A systematic review on the effectiveness of physical and rehabilitation interventions for chronic non-specific low back pain Eur Spine J 2011 20(1)19-39

15 Schwarz N The Science of Real-Time Data Capture In Retrospective and Concurrent Self-Reports The Rationale for Real-Time Data Capture Edited by Stone AA SS Atienza A Nebeling L 2007 11ndash26

16 Stone AA Shiffman S Schwartz JE Broderick JE Hufford MR Patient compliance with paper and electronic diaries Control Clin Trials 2003 24(2)182-199

17 Kongsted A Leboeuf-Yde C The Nordic back pain subpopulation program--individual patterns of low back pain established by means of text messaging a longitudinal pilot study Chiropr Osteopat 2009 1711

18 Johansen B Wedderkopp N Comparison between data obtained through real-time data capture by SMS and a retrospective telephone interview Chiropr Osteopat 2010 1810

19 Axeacuten I Bodin L Bergstroumlm G Halasz L Lange F Loumlvgren PW Rosenbaum A Leboeuf-Yde C Jensen I The use of weekly text messaging over 6 months was a feasible method for

72

monitoring the clinical course of low back pain in patients seeking chiropractic care J Clin Epidemiol 2012 65(4)454-461

20 Axen I Bodin L Kongsted A Wedderkopp N Jensen I Bergstrom G Analyzing repeated data collected by mobile phones and frequent text messages An example of low back pain measured weekly for 18 weeks BMC Med Res Methodol 2012 12105

21 Von Korff M Studying the natural history of back pain Spine (Phila Pa 1976) 1994 19(18 Suppl)2041S-2046S

22 Tamcan O Mannion AF Eisenring C Horisberger B Elfering A Muller U The course of chronic and recurrent low back pain in the general population Pain 2010 150(3)451-457

23 Leboeuf-Yde C Jensen RK Axen I Absence of low back pain in patients followed weekly over one year with automated text messages Chiropr amp Man Th 2012 209

24 Axen I Bodin L Bergstrom G Halasz L Lange F Lovgren PW Rosenbaum A Leboeuf-Yde C Jensen I Clustering patients on the basis of their individual course of low back pain over a six month period BMC Musculoskelet Disord 2011 1299

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32 Hestbaek L Leboeuf-Yde C Kyvik KO Are lifestyle-factors in adolescence predictors for adult low back pain A cross-sectionnal and positive study of young twins BMC Musculoskelet Disord 2006 727

33 Leboeuf-Yde C Axen I Jones JJ Rosenbaum A Lovgren PW Halasz L Larsen K The Nordic back pain subpopulation program the long-term outcome pattern in patients with low back pain treated by chiropractors in Sweden J Manipulative Physiol Ther 2005 28472-478

34 Kongsted A Leboeuf-Yde C The Nordic back pain subpopulation program can low back pain patterns be predicted from the first consultation with a chiropractor A longitudinal pilot study Chiropr Osteopat 2010 188

35 Axeacuten I Bodin L The Nordic maintenance care program the clinical use of identified indications for prevention care Chiropr amp Man Th 2013 2110

36 Leboeuf-Yde C Rosenbaum A Axeacuten I Jones JJ Lovgren PW Jorgensen K Halasz L Eklund A Wedderkopp N The Nordic Subpopulation Research Program Prediction of treatment outcome in patients with low back pain treated by chiropractors-does the psychological profile matter Chiropr Osteopat 2009 1714

37 Leboeuf-Yde C Lemeunier N Wedderkopp N Kjaer P Evidence-based classification of low back pain in the general population one-year data collected with SMS Track Chiropr amp Man Th 2013 21(1)30

38 Leboeuf-Yde C Lemeunier N Wedderkopp N Kjaer P Absence of low back pain in the general population followed fortnightly over one year with automated text messages Chiropr Man Therap 2014 22(1)22-21

73

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41 Videman T OA Riihimaumlki H Troup JDH Low back pain among nurses Spine 2005 30(20)2334-2341

42 van Oostrom SH Verschuren WMM de Vet HCW Picavet HSJ Ten year course of low back pain in an adult population-based cohort - The Doetinchem Cohort Study Eur Journal of Pain 2011 15993-998

43 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

44 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Kjaer P Gagey O Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

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47 Smedley J Inskip H Cooper C Coggon D Natural history of low back pain a longitudinal study in nurses Spine 1998 23(22)2422-2426

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50 McMichael A Standardized mortality ratios and the healthy worker effect Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165-168

51 Dionne CE Dunn KM Croft PR Nachemson AL Buchbinder R Walker MW Cassidy JD Rossignol M Leboeuf-Yde C Hartvigsen J et al A concensus approach toward the standardization of back pain definitions for use in prevalence studies Spine 2008 33(1)95-103

52 Kjaer P Low back pain in relation to lumbar spine abnormalities as identified by magnetic resonance imaging PhD Dissertation Faculty of Health Sciences - University of Southern Denmark 200411-54

53 Kjaer P Leboeuf-Yde C Korsholm L Sorensen JS Bendix T Magnetic resonance imaging and low back pain in adults a diagnostic imaging study of 40-year-old men and women Spine 2005 30(10)1173-1180

54 Dunn KM Croft PR Classification of low back pain in primary care using bothersomeness to identify the most severe cases Spine 2005 30(16)1887-1892

55 Hestbaek L Leboeuf-Yde C Kyvik KO Vach W Russell MB Skadhauge L Svendsen A Manniche C Comorbidity with low back pain a cross-sectional population-based survey of 12- to 22-year-olds Spine (Phila Pa 1976) 2004 29(13)1483-1491 discussion 1492

56 Hestbaek L Leboeuf-Yde C Kyvik KO Manniche C The course of low back pain from adolescence to adulthood eight-year follow-up of 9600 twins Spine (Phila Pa 1976) 2006 31(4)468-472

57 Biering-Sorensen F Hilden J Reproducibility of the history of low-back trouble Spine (Phila Pa 1976) 1984 9(3)280-286

58 STATAIC111 S Lakeway Drive College Station Texas USA

74

59 Leboeuf-Yde C Larsen K Ahlstrand I Volinn E Coping and back problems analysis of multiple data sources on an entire cross-sectional cohort of Swedish military recruits BMC Musculoskelet Disord 2006 739

60 [httpwwwsms-trackcom] 61 Dunn K Jordan K Croft P Characterizing the course of low back pain a latent class analysis

Am J Epidemiol 2006 163(8)754-761 62 Axen I Leboeuf-Yde C Trajectories of low back pain Best Pract Res Clin Rheumatol 2013

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determinants of the course of chronic low back pain over a 12-month period a cluster analysis Phys Ther 2014 94(2)210-221

64 Lemeunier N Kongsted A Axen I Prevalence of pain-free weeks in chiropractic subjects with low back pain - a longitudinal study using data gathered with text messages Chiropr Man Therap 2011 1928

65 Hartvigsen J Natvig B Ferreira M Is it all about a pain in the back Best Pract Res Clin Rheumatol 2013 27(5)613-623

66 Seery MD Leo RJ Holman EA Silver RC Lifetime exposure to adversity predicts functional impairment and healthcare utilization among individuals with chronic back pain Pain 2010 150(3)507-515

67 Ramirez-Maestre C Esteve R Lopez AE The path to capacity resilience and spinal chronic pain Spine (Phila Pa 1976) 2012 37(4)E251-258

68 Viniol A Jegan N Hirsch O Leonhardt C Brugger M Strauch K Barth J Baum E Becker A Chronic low back pain patient groups in primary care--a cross sectional cluster analysis BMC Musculoskelet Disord 2013 14294

69 Deyo RA Diehl AK Patient satisfaction with medical care for low-back pain Spine (Phila Pa 1976) 1986 11(1)28-30

70 Cole TJ Bellizzi MC Flegal KM Dietz WH Establishing a standard definition for child overweight and obesity worldwide international survey BMJ 2000 320(7244)1240-1243

71 Webb R Brammah T Lunt M Urwin M Allison T Symmons D Prevalence and predictors of intense chronic and disabling neck and back pain in the UK general population Spine 2003 28(11)1195-1202

72 Solgaard Sorensen J Kjaer P Jensen ST Andersen P Low-field magnetic resonance imaging of the lumbar spine reliability of qualitative evaluation of disc and muscle parameters Acta Radiol 2006 47(9)947-953

73 Takatalo J Karppinen J Niinimaki J Taimela S Nayha S Mutanen P Sequeiros RB Kyllonen E Tervonen O Does lumbar disc degeneration on MRI associate with low back symptom severity in young Finnish adults Spine (Phila Pa 1976) 2011 36(25)2180-9

74 Cheung KM Samartzis D Karppinen J Mok FP Ho DW Fong DY Luk KD Intervertebral disc degeneration new insights based on skipped level disc pathology Arthritis Rheum 2010 62(8)2392-2400

75 McNee P Shambrook J Harris EC Kim M Sampson M Palmer KT Coggon D Predictors of long-term pain and disability in patients with low back pain investigated by magnetic resonance imaging A longitudinal study BMC Musculoskelet Disord 2011 12(1)234

76 Ware JE Jr SF-36 health survey update Spine (Phila Pa 1976) 2000 25(24)3130-3139 77 Ware JE Jr Sherbourne CD The MOS 36-item short-form health survey (SF-36) I

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75

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81 Dionne CE Von Korff M Koepsell TD Deyo RA Barlow WE Checkoway H Formal education and back pain a review J Epidemiol Community Health 2001 55(7)455-468

82 Papageorgiou AC Macfarlane GJ Thomas E Croft PR Jayson MI Silman AJ Psychosocial factors in the workplace--do they predict new episodes of low back pain Evidence from the South Manchester Back Pain Study Spine (Phila Pa 1976) 1997 22(10)1137-1142

83 Saltin B Grimby G Physiological analysis of middle-aged and old former athletes Comparison with still active athletes of the same ages Circulation 1968 38(6)1104-1115

84 Hartvigsen J Bakketeig LS Leboeuf-Yde C Engberg M Lauritzen T The association between physical workload and low back pain clouded by the healthy worker effect population-based cross-sectional and 5-year prospective questionnaire study Spine (Phila Pa 1976) 2001 26(16)1788-1792 discussion 1792-1783

85 Hurwitz EL Morgenstern H Chiao C Effects of recreational physical activity and back exercises on low back pain and psychological distress findings from the UCLA Low Back Pain Study Am J Public Health 2005 95(10)1817-1824

86 Jacob T Baras M Zeev A Epstein L Physical activities and low back pain a community-based study Med Sci Sports Exerc 2004 36(1)9-15

76

ARTICLES

Article 1 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 2 of 12httpchiromtcomcontent20133

between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 3 of 12httpchiromtcomcontent20133

Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

Lemeunier

etalChiropractic

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20122033Page

4of

12httpchirom

tcomcontent20133

Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

Lemeunier

etalChiropractic

ampManualTherapies

20122033Page

5of

12httpchirom

tcomcontent20133

Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

Lemeunier

etalChiropractic

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20122033Page

6of

12httpchirom

tcomcontent20133

Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

Lemeunier

etalChiropractic

ampManualTherapies

20122033Page

7of

12httpchirom

tcomcontent20133

Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

Lemeunier

etalChiropractic

ampManualTherapies

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8of

12httpchirom

tcomcontent20133

Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

Lemeunier

etalChiropractic

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20122033Page

9of

12httpchirom

tcomcontent20133

Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

Lemeunier

etalChiropractic

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20122033Page

10of

12httpchirom

tcomcontent20133

the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 11 of 12httpchiromtcomcontent20133

References1 Spitzer WO LeBlanc RE Dupuis MS Scientific approach to the assessment

and management of activity-related spinal disorders In monograph forclinicians report of the Quebec task force on spinal disorders Spine1987 12s16ndashs21

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9 Hestbaek L Engberg M Lauritzen T Bruun NH Manniche C The course oflow back pain in a general population Results from a 5-year prospectivestudy J Manipulative Physiol Ther 2003 26(4)213ndash219

10 Maul I Laumlubli T Klipstein A Krueger H Course of low back pain amongnurses a longitudinal study across eight years Occup Environ Med 200360497ndash503

11 Kaumlaumlriauml S Luukkonen R Riihimaumlki H Kirjonen J Leino-Arjas P Persistence oflow back pain reporting among a cohort of employees in a metalcorporation A study with 5- 10- and 28-year follow-ups Pain 2006120131ndash137

12 Tamcan O Mannion AF Eisenring C Horisberger B Elfering A Muumlller U Thecourse of chronic and recurrent low back pain in the generalpopulation Pain 2010 150(3)451ndash457

13 Kolb E Canjuga M Bauer GF Laumlubli T Course of back pain across 5 yearsSpine 2011 36(4)E268ndashE273

14 van Oostrom SH Verschuren VMM de vet HCW Picavet HS Ten yearcourse of low back pain in an adult population-based cohort - TheDoetinchem Cohort Study Eur Journal of Pain 2011 15993ndash998

15 Videman T Ojajaumlrvi A Riihimaumlki H Troup JDH Low back pain amongnurses Spine 2005 30(20)2334ndash2341

16 McMichael A Standardized mortality ratios and the ldquohealthy workereffectrdquo Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165ndash168

doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 12 of 12httpchiromtcomcontent20133

RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 2 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 3 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

Page6of

9httpw

wwbiom

edcentralcom1471-247414270

number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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                              • References
Page 8: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

6

Qualiteacute des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

Analyse des donneacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

1 Valeurs manquanteshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacuteehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleur contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip48

RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetudehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip50

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteelhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip51

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodiquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip59

DISCUSSION DES RESULTATShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Consideacuterations meacutethodologiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les classifications utiliseacuteeshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip62

Concernant les associations de variables avec les douleurs lombaireshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip63

7

DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

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74

59 Leboeuf-Yde C Larsen K Ahlstrand I Volinn E Coping and back problems analysis of multiple data sources on an entire cross-sectional cohort of Swedish military recruits BMC Musculoskelet Disord 2006 739

60 [httpwwwsms-trackcom] 61 Dunn K Jordan K Croft P Characterizing the course of low back pain a latent class analysis

Am J Epidemiol 2006 163(8)754-761 62 Axen I Leboeuf-Yde C Trajectories of low back pain Best Pract Res Clin Rheumatol 2013

27(5)601-612 63 Macedo LG Maher CG Latimer J McAuley JH Hodges PW Rogers WT Nature and

determinants of the course of chronic low back pain over a 12-month period a cluster analysis Phys Ther 2014 94(2)210-221

64 Lemeunier N Kongsted A Axen I Prevalence of pain-free weeks in chiropractic subjects with low back pain - a longitudinal study using data gathered with text messages Chiropr Man Therap 2011 1928

65 Hartvigsen J Natvig B Ferreira M Is it all about a pain in the back Best Pract Res Clin Rheumatol 2013 27(5)613-623

66 Seery MD Leo RJ Holman EA Silver RC Lifetime exposure to adversity predicts functional impairment and healthcare utilization among individuals with chronic back pain Pain 2010 150(3)507-515

67 Ramirez-Maestre C Esteve R Lopez AE The path to capacity resilience and spinal chronic pain Spine (Phila Pa 1976) 2012 37(4)E251-258

68 Viniol A Jegan N Hirsch O Leonhardt C Brugger M Strauch K Barth J Baum E Becker A Chronic low back pain patient groups in primary care--a cross sectional cluster analysis BMC Musculoskelet Disord 2013 14294

69 Deyo RA Diehl AK Patient satisfaction with medical care for low-back pain Spine (Phila Pa 1976) 1986 11(1)28-30

70 Cole TJ Bellizzi MC Flegal KM Dietz WH Establishing a standard definition for child overweight and obesity worldwide international survey BMJ 2000 320(7244)1240-1243

71 Webb R Brammah T Lunt M Urwin M Allison T Symmons D Prevalence and predictors of intense chronic and disabling neck and back pain in the UK general population Spine 2003 28(11)1195-1202

72 Solgaard Sorensen J Kjaer P Jensen ST Andersen P Low-field magnetic resonance imaging of the lumbar spine reliability of qualitative evaluation of disc and muscle parameters Acta Radiol 2006 47(9)947-953

73 Takatalo J Karppinen J Niinimaki J Taimela S Nayha S Mutanen P Sequeiros RB Kyllonen E Tervonen O Does lumbar disc degeneration on MRI associate with low back symptom severity in young Finnish adults Spine (Phila Pa 1976) 2011 36(25)2180-9

74 Cheung KM Samartzis D Karppinen J Mok FP Ho DW Fong DY Luk KD Intervertebral disc degeneration new insights based on skipped level disc pathology Arthritis Rheum 2010 62(8)2392-2400

75 McNee P Shambrook J Harris EC Kim M Sampson M Palmer KT Coggon D Predictors of long-term pain and disability in patients with low back pain investigated by magnetic resonance imaging A longitudinal study BMC Musculoskelet Disord 2011 12(1)234

76 Ware JE Jr SF-36 health survey update Spine (Phila Pa 1976) 2000 25(24)3130-3139 77 Ware JE Jr Sherbourne CD The MOS 36-item short-form health survey (SF-36) I

Conceptual framework and item selection Med Care 1992 30(6)473-483 78 Pincus T Burton AK Vogel S Field AP A systematic review of psychological factors as

predictors of chronicitydisability in prospective cohorts of low back pain Spine (Phila Pa 1976) 2002 27(5)E109-120

79 Bostick GP Schopflocher D Gross DP Validity evidence for the back beliefs questionnaire in the general population Eur J Pain 2013 17(7)1074-1081

75

80 Symonds TL Burton AK Tillotson KM Main CJ Do attitudes and beliefs influence work loss due to low back trouble Occup Med (Lond) 1996 46(1)25-32

81 Dionne CE Von Korff M Koepsell TD Deyo RA Barlow WE Checkoway H Formal education and back pain a review J Epidemiol Community Health 2001 55(7)455-468

82 Papageorgiou AC Macfarlane GJ Thomas E Croft PR Jayson MI Silman AJ Psychosocial factors in the workplace--do they predict new episodes of low back pain Evidence from the South Manchester Back Pain Study Spine (Phila Pa 1976) 1997 22(10)1137-1142

83 Saltin B Grimby G Physiological analysis of middle-aged and old former athletes Comparison with still active athletes of the same ages Circulation 1968 38(6)1104-1115

84 Hartvigsen J Bakketeig LS Leboeuf-Yde C Engberg M Lauritzen T The association between physical workload and low back pain clouded by the healthy worker effect population-based cross-sectional and 5-year prospective questionnaire study Spine (Phila Pa 1976) 2001 26(16)1788-1792 discussion 1792-1783

85 Hurwitz EL Morgenstern H Chiao C Effects of recreational physical activity and back exercises on low back pain and psychological distress findings from the UCLA Low Back Pain Study Am J Public Health 2005 95(10)1817-1824

86 Jacob T Baras M Zeev A Epstein L Physical activities and low back pain a community-based study Med Sci Sports Exerc 2004 36(1)9-15

76

ARTICLES

Article 1 Lemeunier N Leboeuf-Yde C Gagey O The natural course of low back pain a systematic critical literature review Chiropr Man Therap 2012 20(1)33

Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 2 of 12httpchiromtcomcontent20133

between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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4of

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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12httpchirom

tcomcontent20133

Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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tcomcontent20133

Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 11 of 12httpchiromtcomcontent20133

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doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 12 of 12httpchiromtcomcontent20133

RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

Page6of

9httpw

wwbiom

edcentralcom1471-247414270

number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 7 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

References1 Lebœuf-Yde C Fejer R Nielsen J OKyvik K Hartvigsen J Consequences of

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13 Biering-Soslashrensen F A one year prospective study of low back trouble in ageneral population The prognostic value of low back history andphysical measurement Dan Med Bull 1984 31362ndash375

14 Kuorinka I Jonsson B Kilbom A Vinterberg H Biering-Soslashrensen FAndersson G Joslashrgensen K Standardized Nordic questionnaire for theanalysis of musculoskeletal symptoms Appl Ergon 1987 18233ndash237

15 Lebœuf-Yde C Yashin A Lauritzen T Does smoking cause low back painResults from a population-based study J Manipulative Physiol Ther 19961999ndash108

16 Lebœuf-Yde C Klougart N Lauritzen T How common is low back pain inthe Nordic population Data from a recent study on a middle-agedgeneral Danish population and four surveys previously conducted in theNordic countries Spine 1996 211518ndash1526

17 Lebœuf-Yde C Lauritsen J Lauritzen T Why has the search for causes oflow back pain largely been nonconclusive Spine 1997 22877ndash881

18 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K At what age does low back pain become acommon problem A study of 29424 individuals aged 12ndash41 yearsSpine 1998 23228ndash234

19 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part ISmoking Information from a population-based sample of 29424 twinsSpine 1998 232207ndash2214

20 Lebœuf-Yde C Ohm Kyvik K Bruun H Low back pain and life-style Part II -Obesity Information from a population-based sample of 29424 twinsubjects Spine 1999 24779ndash784

21 Hartvigsen J Bakketeig LS Lebœuf-Yde C Engberg M Lauritzen T Theassociation between physical workload and low back pain clouded bythe ldquohealthy workerrdquo effect Population-based cross-sectional and 5-yearprospective questionnaire study Spine 2001 261788ndash1793

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 8 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

22 Hestbaeligk L Lebœuf-Yde C Kyvik KO Manniche C Is low back pain inyouth associated with weight at birth A cohort study of 8000 Danishadolescents Dan Med Bull 2003 50181ndash185

23 Hartvigsen J Kyvik KO Lebœuf-Yde C Lings S Bakketeig L Ambiguousrelation between physical workload and low back pain a twin controlstudy Occup Environ Med 2003 60109ndash114

24 Itz CJ Geurts JW van Kleef M Nelemans P Clinical course of non-specificlow back pain a systematic review of prospective cohort studies set incare Eur J Pain 2013 17(1)5ndash15

doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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                              • References
Page 9: Douleurs lombaires dans la population générale: évolution

7

DISCUSSION GENERALEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Synthegravese des reacutesultatshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip64

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip65

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existantehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip66

Perspectiveshelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip67

Conclusionhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip68

ANNEXEhelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip69

REFERENCEShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip72

PUBLICATIONShelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip77

8

RESUME

Introduction La lombalgie commune est une affection tregraves courante dans la population

geacuteneacuterale repreacutesenteacutee comme une des plus coucircteuses pour la socieacuteteacute Son diagnostic est un

diagnostic drsquoexclusion reacuteduit agrave un seul symptocircme la douleur lombaire Lrsquoanalyse preacutecise et

reproductible de cette douleur est un exercice difficile quand le praticien veut lrsquoeacutevaluer dans

le temps De nos jours lrsquoeacutevolution de la lombalgie commune est consideacutereacutee comme

reacutecurrente et fluctuante Cependant dans la population geacuteneacuterale lrsquoeacutevolution sur le long

terme est tregraves mal deacutecrite Lrsquoeacutetude de lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune serait

inteacuteressante pour permettre de deacutecrire la propre logique de cette affection La

caracteacuterisation de cette eacutevolution se fait souvent agrave lrsquoaide du questionnaire Nordique qui

permet de classer les douleurs lombaires en fonction de leurs dureacutees totales dans une

anneacutee Cependant ces classes sont-elles visibles lorsqursquoon observe la distribution reacuteelle du

nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee reacutecolteacutee en temps reacuteel De plus cette

classification ne prend pas en compte le rythme des douleurs dans le temps Une eacutetude

reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel propose une nouvelle classification baseacutee

sur des profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un

an Reste maintenant agrave savoir si les groupes des deux systegravemes de classification lrsquoun baseacute

sur le nombre total de jours avec douleurs et lrsquoautre baseacute sur lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux rassemblent les mecircmes individus Si ce nrsquoest pas le cas ces groupes sont ils

cliniquement diffeacuterents afin de distinguer ou non ces deux classifications Cette thegravese va

tenter de reacutepondre aux questions suivantes

Questions speacutecifiques poseacutees 1) A travers une revue de la litteacuterature existe-t-il une histoire

naturelle commune des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale 2) Les reacutesultats

obtenus dans la revue de litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans 3) La

distribution du nombre total de jours avec douleurs lombaires reacutecolteacutes en temps reacuteel

reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les

groupes des classifications existantes du questionnaire Nordique et contiennent ils les

mecircmes individus 4) Les classifications baseacutees soit sur le nombre total de jours avec

douleurs soit sur la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux sont-elles comparables

en fonction de leur association avec des facteurs biopsychosociaux

9

Meacutethode Apregraves avoir fait une revue de la litteacuterature une analyse secondaire drsquoune eacutetude

dans la population geacuteneacuterale danoise a eacuteteacute effectueacutee Quatre cent douze adultes de 4041

ans ont eacuteteacute suivis pendant huit ans agrave lrsquoaide de trois questionnaires reacutecoltant des donneacutees

biopsychosociales ainsi que de trois examens sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (en

deacutebut drsquoeacutetude agrave 4445 et agrave 4849 ans) Lors du dernier questionnaire les mecircmes

participants ont eacuteteacute suivis une anneacutee suppleacutementaire par SMS envoyeacutes toutes les deux

semaines concernant leurs douleurs lombaires Au deacutepart et agrave chaque suivi la

repreacutesentativiteacute et la description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude sont effectueacutees Lrsquoeacutevolution

individuelle des douleurs lombaires est ensuite analyseacutee drsquoun suivi agrave lrsquoautre en prenant en

compte les perdus de vue Puis lors du suivi SMS la distribution reacuteelle du nombre total de

jours avec douleurs sur une anneacutee est observeacutee et les groupes visuels obtenus sont

compareacutes agrave ceux des classifications du questionnaire Nordique La reacutepartition des personnes

dans les groupes de deux systegravemes de classifications des douleurs lombaires est eacutetudieacutee

dans la mecircme anneacutee gracircce au suivi SMS un systegraveme est baseacute sur le nombre total de jours

avec douleur et lrsquoautre prend en compte la dureacutee et la freacutequence des eacutepisodes douloureux

Ces deux systegravemes de classifications sont ensuite compareacutes durant lrsquoanneacutee du suivi SMS en

fonction de leur association ou non avec des variables biopsychosociales agrave lrsquoaide drsquoune

analyse multi-varieacutee

Reacutesultats Les reacutesultats de la revue et lrsquoanalyse de la population geacuteneacuterale danoise vont dans

le mecircme sens Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est relativement stable notamment pour

ceux qui nrsquoont pas de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude Si des fluctuations sont preacutesentes elles se

font plutocirct entre cateacutegories voisines de classification La distribution du nombre total de

jours avec douleurs reacutecolteacutee lors du suivi SMS reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deacutemarcations

coiumlncident relativement bien avec les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) La classification eacutepisodique mise en place

gracircce au suivi SMS dans cette population lors drsquoune preacuteceacutedente eacutetude reacutepartit

diffeacuteremment les personnes par rapport agrave la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique Cette reacutepartition des individus en groupes non similaires suggegravere que le rythme

des douleurs et le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee sont deux eacuteleacutements

diffeacuterents agrave prendre en compte dans lrsquoeacutevolution de la lombalgie De plus les associations des

10

groupes de ces deux classifications avec des variables biopsychosociales ne sont pas les

mecircmes diffeacuterenciant ainsi cliniquement les groupes de chaque classification

Conclusion La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte permet

de mieux preacutevoir lrsquoeacutevolution des personnes atteintes de lombalgie non speacutecifique La

classification baseacutee sur la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee est un

eacuteleacutement diffeacuterent de la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et son

utilisation peut apporter de nouvelles informations pour eacutetudier plus preacuteciseacutement les profils

drsquoeacutevolutions des individus

11

ABSTRACT

Background Low back pain is widely represented in the general population and considered

as one of the most costly condition in society Its diagnosis is often reduced to a single

symptom low back pain Nowadays the course of low back pain is considered recurring and

fluctuating However in the general population the natural history of low back pain is

poorly described This course is often collected using the Nordic questionnaire which

classifies low back pain according to the total number of days with pain in a year However

it is not known if these groups are visually obvious when looking at the distribution of the

total number of days with pain in a year collected in real time Furthermore the Nordic

questionnaire classification does not take into account the rhythm of pain over time A

recent study in which data were collected in real time proposes a new classification based

on the patterns of episodes and non-episodes of pain over one year Remains to be seen if

subgroups classified on the total number of days with pain and subgroups based on the

duration and rhythm of episodes of pain consist of the same individuals and if these two

classification systems actually subdivide these people differently in respect to how they

associate to various bio-psycho-social variables If so the two classification systems would

be considered to be clinically different from each other This thesis will attempt to answer

the following questions

Specific questions 1) Through a review of the literature can a common course of low back

pain be identified in the general population 2) Are the results obtained in the literature

review in line with the course of low back pain in the Danish general population followed

over 8 years 3) When visualizing the distribution of the total number of days with low back

pain are specific subgroups clearly observed If so do these subgroups consist of the same

people as those being placed in the various subgroups according to the system used in the

Nordic questionnaire 4) Are the classifications one based on the total number of days

with pain and the other on the frequency and rhythm of episodes similar in terms of their

association with various bio-psycho-social factors

Method After a systematic and critical literature review a secondary analysis of a Danish

study in the general population was performed In all 412 4041-yr-old adults were followed

over eight years with three questionnaires collecting bio-psycho-social data and three MRI

examinations (at baseline aged 4041 and at 4445 and 4849 years) In the last survey the

12

same participants were followed for an additional year with SMS sent fortnightly and about

their low back pain At baseline and at each follow-up representativeness and description of

the study sample were performed Individual transition of low back pain was analyzed by

one survey to another taking into account the non-responders With the SMS-Track

distribution of the total number of days with pain over one year was analyzed and compared

with the classifications of the Nordic questionnaire in the same study sample Finally

through the SMS-Track the two classification systems of low back pain (the new system and

the Nordic questionnaire system) were then compared based on their associations with bio-

psycho-social variables using a multivariate analysis

Results The results of the review and those obtained in the Danish general population go in

the same direction The course of low back pain is shown to be fairly stable especially for

those who do not have pain at baseline If fluctuations are present they occur rather

between neighboring subgroups of classification The distribution of the total number of

days with pain collected by SMS reveals 5 visual subgroups whose limits coincide fairly well

with the subgroups of the simplified classification of the Nordic Questionnaire (0 1-30 andgt

30 days with pain) The repartition of study subjects using an episodicrhythm classification

identified in a previous study with SMS-Track was shown to be somewhat different from

their repartition using a simplified classification of the Nordic Questionnaire In addition

some differences were noted in relation to associations with various bio-psycho-social

variables when using these two classification systems suggesting that the total number of

days with pain and the pattern of episodes of pain in a year are two different classifications

to take into account in the course of low back pain

Conclusion People with non-specific low back pain can now be informed that their condition

is likely to remain fairly stable The rhythm of episodes in a year is different to the total

number of days with pain the use of which may bring new information in the study of the

course of low back pain

13

INTRODUCTION

Epideacutemiologie de la lombalgie

La lombalgie est une affection tregraves courante avec une preacutevalence annuelle drsquoau moins 50

[1] Lrsquoestimation reacuteelle de la preacutevalence diffegravere drsquoune eacutetude agrave lrsquoautre car les reacutesultats sont

influenceacutes par la deacutefinition de la lombalgie les meacutethodes drsquoeacutevaluation utiliseacutees la peacuteriode de

preacutevalence eacutetudieacutee et la nature de la population [2 3] Cependant il est commun de

consideacuterer qursquoenviron trois quarts des personnes ont ou auront mal au dos au moins une

fois dans leur vie Les douleurs lombaires peuvent se manifester agrave tout acircge avec des pics de

preacutesence agrave la fin de lrsquoadolescence et entre 40 et 50 ans [4 5] Les conseacutequences peuvent-

ecirctre des difficulteacutes voire incapaciteacutes agrave se mouvoir entraicircnant des soins et des arrecircts de

travail parfois reacutepeacuteteacutes ou prolongeacutes souvent accompagneacutes de retentissements

psychologiques et sociaux Les douleurs lombaires repreacutesentent donc un groupe drsquoaffections

parmi les plus coucircteux pour la seacutecuriteacute sociale [6]

Deacutefinition de la lombalgie

Drsquoapregraves la deacutefinition de lrsquoAmerican College of Rheumatology la lombalgie est une douleur

situeacutee dans le bas du dos La Socieacuteteacute Franccedilaise de Rhumatologie deacutefinit plus preacuteciseacutement la

lombalgie comme laquo une douleur lombo-sacreacutee situeacutee agrave la hauteur des crecirctes iliaques ou plus

bas (pli fessier) meacutediane ou lateacuteraliseacutee avec possibiliteacute drsquoirradiation ne deacutepassant pas les

genoux mais avec preacutedominance de la douleur lombo-sacreacutee Lrsquoabsence de radiculalgie est

un eacuteleacutement essentiel de la deacutefinition raquo La lombalgie est donc deacutecrite comme un symptocircme

et non pas comme un diagnostic causal preacutecis

Lombalgie et diagnostic

Lors de la mise en place du diagnostic deux types de lombalgies se distinguent la lombalgie

speacutecifique et la lombalgie commune

La lombalgie est dite speacutecifique lorsqursquoil est possible de la mettre en relation avec une

atteinte identifieacutee de la colonne verteacutebrale ou une autre pathologie notamment

inflammatoire infectieuse ou meacutetabolique Cette occurrence est peu freacutequente [7-9]

La lombalgie est dite commune ou non speacutecifique lorsqursquoaucune cause preacutecise ne peut ecirctre

14

identifieacutee Le seul argument pour ce diagnostic est lrsquoabsence drsquoanomalie radiographique et

biologique laquo convaincante raquo en faveur dune atteinte speacutecifique

La difficulteacute du diagnostic tient au nombre de structures qui peuvent ecirctre potentiellement

en cause dans une lombalgie vertegravebres articulations interverteacutebrales muscles tendons

ligaments disques interverteacutebraux etou certaines pathologies de voisinage (par exemple

gyneacutecologiques urinaires ou vasculaires) [10]

La correacutelation entre la preacutesence de leacutesions deacutegeacuteneacuteratives et les douleurs lombaires reste

probleacutematique tant les leacutesions asymptomatiques sont freacutequentes dans la population

geacuteneacuterale Lrsquoimpact des facteurs psycho-sociaux dont lrsquoimportance est communeacutement

admise dans les recommandations internationales [7 8 11 12] complique drsquoautant plus la

mise en place drsquoun diagnostic preacutecis

Les recommandations concernant limagerie utile dans les lombalgies communes sont

extrecircmement restrictives allant de labstention totale [7 8] agrave la pratique eacuteventuelle et

strictement limitative dune radiographie simple de la colonne verteacutebrale lombaire

(recommandations de la Haute Autoriteacute de Santeacute (HAS)) [11 12]

Le diagnostic de lombalgie commune reste donc aujourdhui un diagnostic deacutelimination et la

cause anatomopathologique preacutecise sous-jacente demeurera le plus souvent indeacutetermineacutee

[9] Cela peut expliquer labsence de traitement speacutecifique la grande diversiteacute des prises en

charge ainsi que tregraves probablement lefficaciteacute limiteacutee de ces derniegraveres [13 14]

Puisqursquoun diagnostic preacutecis et des traitements adeacutequats sont mis en place dans les

lombalgies speacutecifiques seule la lombalgie non speacutecifique sera prise en compte dans cette

thegravese

Evaluation des douleurs lombaires

Lrsquoanalyse preacutecise et reproductible de la douleur reste un exercice difficile surtout quand le

praticien veut lrsquoeacutevaluer dans le temps Jusqursquoagrave aujourdrsquohui les chercheurs observent les

douleurs lombaires agrave lrsquoaide de questionnaires uniques ou iteacuteratifs soumis aux sujets

drsquoeacutetudes Ces questionnaires permettent drsquoeacutetudier reacutetrospectivement lrsquoinfluence de

diffeacuterents paramegravetres dans lrsquoeacutevolution des douleurs identifiant ainsi des facteurs de risques

15

Concernant leur interpreacutetation une deacutegradation importante de la meacutemoire des douleurs

dans le temps lsquomemory decayrsquo en anglais a eacuteteacute deacutecrite [15] Par conseacutequent la qualiteacute de

cette eacutevaluation est sujette agrave caution

Pour lrsquoameacuteliorer des journaux quotidiens ont donc eacuteteacute utiliseacutes Mais cela nrsquoempecircche pas un

remplissage reacutetrospectif qui limite agrave nouveau la fiabiliteacute des reacutesultats [16]

Un autre type de suivi a donc eacuteteacute reacutecemment utiliseacute le lsquoshort message servicersquo (SMS) [17

18] Des SMS constitueacutes de questions courtes sont envoyeacutes automatiquement agrave intervalles

reacuteguliers (toutes les semaines par exemple) agrave toute la population eacutetudieacutee Un taux de

reacuteponse tregraves eacuteleveacute (autour de 80 ) a eacuteteacute obtenu agrave condition que les participants soient bien

encadreacutes [19 20] Lrsquoutilisation de ce systegraveme permet de pallier agrave la deacutegradation progressive

de la meacutemoire [18] indiquant que ces donneacutees peuvent ecirctre utiliseacutees avec une grande

confiance Toutefois la principale limite de ce suivi est le petit nombre et le libelleacute limiteacute des

questions

Dans cette thegravese des questionnaires et un suivi SMS ont eacuteteacute utiliseacutes pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires

Evolution des douleurs lombaires

De meilleures connaissances sur lrsquoeacutevolution naturelle des douleurs lombaires sont

neacutecessaires autant pour les chercheurs que pour les cliniciens afin de comprendre la propre

logique de lrsquoaffection et permettre une meilleure prise en charge [21] Ces informations

permettraient eacutegalement drsquoexpliquer plus en deacutetail au patient la nature de son affection

facilitant ainsi la compreacutehension de ses problegravemes pour mieux appreacutehender sa possible

eacutevolution

Lrsquoeacutepideacutemiologie est un outil indispensable pour tenter drsquoeacuteclairer lrsquohistoire naturelle de la

lombalgie De nos jours les douleurs lombaires sont souvent caracteacuteriseacutees comme

fluctuantes reacutecurrentes et persistantes dans certains cas [22] Il est commun drsquoadmettre

que dans le secteur meacutedical de premier recours regroupant les geacuteneacuteralistes et theacuterapeutes

manuels les patients ont des douleurs plus persistantes que dans la population geacuteneacuterale

mais moins importantes que les patients du secteur meacutedical secondaire consultant chez des

speacutecialistes [23]

16

Le suivi SMS de patients lombalgiques a permis de mettre en eacutevidence des profils

speacutecifiques drsquoeacutevolution Les patients du secteur meacutedical secondaire rapportent des profils

drsquoeacutevolution de douleurs plus ou moins constants sans reacuteelle ameacutelioration [23] Logiquement

dans le secteur meacutedical de premier recours lrsquoeacutevolution est plus favorable et les patients

preacutesentent plusieurs courbes drsquoeacutevolution douloureuse cliniquement diffeacuterentes [24]

Au deacutebut de ce projet aucune eacutetude nrsquoeacutetait disponible sur le ou les profils douloureux

possibles dans la population geacuteneacuterale suivie par SMS Il est pourtant important drsquoobserver

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans cette population qui est agrave la base de la pyramide

des soins et qui repreacutesente de potentiels patients La base de donneacutees utiliseacutee dans cette

thegravese contient des personnes de la population geacuteneacuterale danoise suivies reacuteguliegraverement par

questionnaires et SMS pendant 9 ans

Classifications des douleurs lombaires communes

Caracteacuteriser lrsquoeacutevolution de patients atteints de lombalgies non speacutecifiques en les classant en

groupes drsquoeacutevolution homogegravene cliniquement diffeacuterents pourrait guider le diagnostic

orienter le traitement estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic On

pourrait supposer que des groupes de patients avec des profils drsquoeacutevolution similaires

auraient des reacuteponses aux traitements qui eacutevolueraient de la mecircme maniegravere [25]

Preacuteceacutedemment la lombalgie eacutetait habituellement consideacutereacutee comme une maladie agrave

gueacuterison spontaneacutee et les personnes classeacutees en trois cateacutegories [26]

1) La douleur aigueuml communeacutement appeleacutee lumbago eacutetait consideacutereacutee comme une

douleur de courte dureacutee allant de 4 agrave 6 semaines maximum qui eacutevoluait en geacuteneacuteral

vers la gueacuterison mecircme si les reacutecidives ou la chroniciteacute nrsquoeacutetaient pas exclues

2) La douleur subaigueuml moins freacutequente que la douleur aigueuml eacutetait consideacutereacutee comme

une douleur qui durait au delagrave de 4 agrave 6 semaines pour srsquoeacutetendre jusqursquoagrave 3 mois

maximum

3) Apregraves 3 mois la douleur eacutevoluait en douleur chronique quasi constante Cette

cateacutegorie eacutetait consideacutereacutee comme la moins freacutequente mais la plus invalidante

17

Cette classification eacutevolutive encore utiliseacutee par les cliniciens est en fait un simple constat agrave

posteriori permettant de distinguer les patients avec un pronostic favorable ou non Mais

cette classification baseacutee sur un seul eacutepisode ne suffit pas pour deacutecrire lrsquoeacutevolution des

douleurs [27] De nos jours il est preacutefeacuterable de reacutefleacutechir diffeacuteremment sur le long terme en

consideacuterant la lombalgie commune comme une affection qui est souvent reacutecurrente ougrave les

anteacuteceacutedents douloureux sont lieacutes agrave lrsquooccurrence de futurs eacutepisodes qui sont deacutependants les

uns des autres [28]

Kuorinka et al[29] ont donc proposeacute une classification baseacutee sur le nombre total de jours

douloureux comptabiliseacutes dans une anneacutee Ainsi le questionnaire Nordique [29] prend en

compte cinq peacuteriodes baseacutees sur le nombre total de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente Aucune douleur (0 jours) 1 agrave 7 jours entre 8 et 30 jours plus de 30 jours de

douleurs mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes Cependant aucune information

ne mentionne si les limites entre chaque groupe sont approprieacutees Ces peacuteriodes fixeacutees de

faccedilon arbitraire ne reacutevegravelent peut-ecirctre pas la veacuteritable distribution des reacuteponses En fait les

groupes de cette classification nrsquoont pas eacuteteacute formellement valideacutes

Une simplification de la classification preacuteceacutedente [30] a ensuite eacuteteacute proposeacutee Elle repose sur

le fait que les personnes ayant au maximum 30 jours de douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

ont un profil complegravetement diffeacuterent de celles qui ont plus de 30 jours douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Drsquoautres eacutetudes montrent que le seuil de 30 jours seacutepare deux groupes

de personnes significativement diffeacuterents agrave lrsquoaide de variables psychosociales [31 32] et que

les pronostics sont eacutegalement diffeacuterents entre ces deux groupes [33] Cette classification

simplifieacutee dissociant 3 groupes (0 1 agrave 30 et gt30 jours douloureux) est depuis utiliseacutee dans

plusieurs eacutetudes [19 24 34-36] Cependant les classifications originale ou simplifieacutee du

questionnaire Nordique ne prennent pas en compte le rythme des douleurs dans le temps

Une eacutetude plus reacutecente recueillant des donneacutees en temps reacuteel et meneacutee dans la population

geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4950 ans propose une nouvelle classification baseacutee sur des

profils drsquoeacutevolution alternant eacutepisodes douloureux et eacutepisodes non douloureux sur un an [37

38] Un eacutepisode non douloureux avait deacutejagrave eacuteteacute deacutefini au preacutealable par drsquoautres auteurs

comme une peacuteriode de quatre semaines conseacutecutives sans douleur lombaire [39]

18

Trois principaux groupes drsquoeacutevolution sont ainsi identifieacutes [37]

1) Le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui concerne les personnes sans douleur et celles

avec un eacutepisode douloureux bref de 15 jours maximum sans reacutecidive

2) Le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant soit les personnes avec quelques

eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au moins un eacutepisode douloureux

drsquoun mois minimum

3) Et le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo composeacute de personnes ayant de

longues peacuteriodes douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode

non douloureux et celles avec des douleurs quotidiennes

Cette classification nrsquoa pas encore eacuteteacute testeacutee contre des facteurs pertinents comme par

exemple des variables biopsychosociales Son inteacuterecirct reste donc agrave veacuterifier pour qursquoil soit

possible de lrsquoutiliser dans le triage des individus en fonction de leur eacutevolution

Se pose eacutegalement la question de savoir si ces deux systegravemes de classifications 1) selon le

nombre total de jours avec douleurs et 2) selon la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

reacutepartissent et deacutecrivent des groupes drsquoindividus comparables afin de distinguer ou non ces

deux informations La caracteacuterisation de chacun de ces groupes par des facteurs associeacutes agrave

la lombalgie permettrait cette comparaison

Facteurs associeacutes aux douleurs lombaires communes

Lrsquoimplication des facteurs biologiques psychologiques et sociaux dans les douleurs

lombaires est bien accepteacutee et leur prise en compte est indispensable [11 12 40] Plusieurs

eacutetudes cliniques eacutetudient lrsquoimportance de ces facteurs dans lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires mais tregraves peu se sont inteacuteresseacutees agrave la population geacuteneacuterale et ont utiliseacute des suivis

reacutepeacuteteacutes dans le temps [41 42]

Dans ces eacutetudes les populations seacutelectionneacutees comprennent des personnes de tous acircges

Or le risque de masquer des informations nrsquoest pas neacutegligeable si lrsquoon considegravere que

lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est peut-ecirctre deacutependante ou influenceacutee par lrsquoacircge On

peut supposer qursquoagrave chaque tranche drsquoacircge lrsquoaccumulation progressive au cours de la vie

19

drsquoeacutepisodes douloureux mais aussi lrsquoexposition agrave des facteurs physiques psychiques sociaux

ou environnementaux contribueraient ensemble agrave faire eacutevoluer la lombalgie

La base de donneacutees utiliseacutees dans cette thegravese comprends des personnes du mecircme acircge (40

ans en deacutebut drsquoeacutetude) qui rapportent pendant pregraves de 10 ans des informations biologiques

psychologiques et sociales les concernant Certaines de ces donneacutees vont servir agrave confronter

les classifications deacutecrites plus haut

But de la thegravese

Le but de cette thegravese est drsquoeacutetudier srsquoil existe une histoire naturelle commune qui permettrait

de mieux deacutecrire la lombalgie non speacutecifique Si une eacutevolution commune est identifieacutee cette

thegravese va tenter de la caracteacuteriser agrave lrsquoaide de deux systegravemes de classifications lrsquoun baseacute sur

le nombre total de jours avec douleurs lombaires lrsquoautre prenant en compte la dureacutee et le

rythme des eacutepisodes douloureux dans une anneacutee afin de diffeacuterencier ou non ces systegravemes

drsquoinformations

Questions speacutecifiques poseacutees

Cette thegravese se divise en trois axes drsquoeacutetudes et pour chacune de ces parties des questions

preacutecises deacutefinissent les objectifs de ce travail

Partie 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

Un premier article lsquoThe natural course of low back pain a systematic critical litteacuterature

reviewrsquo a eacuteteacute publieacute en 2012 dans lsquoChiropractic and Manual Therapyrsquo [43]

Les reacutesultats obtenus dans cette revue de litteacuterature sont-ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

La partie 2 qui suit tente de reacutepondre agrave cette question

20

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale danoise composeacutee de trois enquecirctes

et examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Les participants tous acircgeacutes de 4041 ans au deacutebut de lrsquoeacutetude sont suivis pendant 8 ans Trois

eacutetudes (faites agrave lrsquoinclusion agrave 4 ans et 8 ans) ont eacuteteacute conduites sur la base drsquoun questionnaire

reacutecoltant des donneacutees biologiques psychologiques sociales et concernant les douleurs

lombaires Un examen sous imagerie agrave reacutesonnance magneacutetique (IRM) lombaire srsquoajoute agrave

chacune de ces trois eacutetudes

Un deuxiegraveme article reacutepondant agrave la question preacuteceacutedente intituleacute lsquoStability of low back pain

reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at baseline data from three

consecutive cross-sectional surveysrsquo a eacuteteacute publieacute dans lsquoMusculoskeletal disordersrsquo en 2013

[44]

Partie 3 Etude prospective drsquoun an conseacutecutive et dans la mecircme population par suivi SMS

Apregraves le dernier questionnaire agrave 8 ans drsquoeacutetude les mecircmes participants sont suivis une anneacutee

suppleacutementaire par SMS automatiques envoyeacutes toutes les deux semaines les interrogeant

sur leurs douleurs lombaires

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

21

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

Un dernier article reacutepondant agrave ces deux derniegraveres questions sera soumis avant la fin de

lrsquoanneacutee 2014

La meacutethode utiliseacutee les reacutesultats obtenus et une discussion des reacutesultats vont drsquoabord ecirctre

deacutetailleacutes indeacutependamment pour chacune des trois parties puis une discussion geacuteneacuterale fera

le lien entre tous les reacutesultats en fin de meacutemoire

22

PARTIE 1 Revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Question speacutecifique poseacutee

A travers les eacutetudes publieacutees existe-t-il une histoire naturelle commune des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale

METHODE

Seacutelection des articles

Les moteurs de recherche PubMed Cinahl et Psychinfo ont eacuteteacute utiliseacutes avec les mots cleacutes

suivants lsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo ou lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo ou lsquolongitudinal

studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquocoursersquo ou lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo ou lsquoworking

populationrsquo Une recherche suppleacutementaire a eacuteteacute effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des

articles seacutelectionneacutes Aucune restriction de dates ou de langages nrsquoa eacuteteacute appliqueacutee

Critegraveres drsquoinclusion

Les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute deacutefinis en fonction des objectifs de la revue

Les articles sont inclus si au moins un de leurs objectifs concerne lrsquoeacutevolution des douleurs

lombaires dans la population geacuteneacuterale adulte (gt 18 ans) Lrsquoeacutetude doit comprendre au

minimum trois suivis conseacutecutifs (base de donneacutees incluse) sur une dureacutee totale supeacuterieure agrave

3 mois Les mecircmes individus doivent ecirctre interrogeacutes agrave chaque suivi avec un effectif de deacutepart

supeacuterieur ou eacutegal agrave 100

En raison du petit nombre drsquoeacutetudes concernant la population geacuteneacuterale des populations de

travailleurs speacutecifiques sont inclus mais uniquement si le travail physique nrsquoest pas intense

(sont donc eacutecarteacutes les travailleurs dans le bacirctiment) ou si les postures ne sont pas extrecircmes

(excluant par exemple les peintres en bacirctiment ou les vignerons) Les eacutetudes sur lrsquoarmeacutee

constitueacutees par une majoriteacute drsquohommes ne sont pas prises en compte

Les articles baseacutes sur des populations cliniques ou des femmes enceintes repreacutesentant

respectivement des cas pathologiques ou des situations physiologiques agrave part ne sont pas

inclus

23

Revue et interpreacutetation des reacutesultats

Dans la revue trois tableaux diffeacuterents ont eacuteteacute effectueacutes pour mettre respectivement en

eacutevidence la description des eacutetudes leur qualiteacute meacutethodologique et leurs reacutesultats Pour

alleacuteger la thegravese un tableau geacuteneacuteral syntheacutetise les trois

Les critegraveres de qualiteacute meacutethodologique incluent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

la qualiteacute des donneacutees reacutecolteacutees et une deacutefinition claire des douleurs lombaires La grille de

qualiteacute utiliseacutee dans la revue correspond agrave une liste preacuteceacutedemment creacuteeacutee pour des eacutetudes

de preacutevalence des douleurs lombaires [2] Elle a eacuteteacute modifieacutee pour les besoins de la revue

testeacutee sur deux articles et ajusteacutee avant drsquoecirctre utiliseacutee sur tous les articles Pour toutes les

eacutetudes la preacutesence ou lrsquoabsence de ces critegraveres de qualiteacute a eacuteteacute noteacutee et les taux de reacuteponse

ont eacuteteacute mis en valeur ou calculeacutes si neacutecessaire Un score de qualiteacute a ensuite eacuteteacute attribueacute

pour chaque article en divisant le nombre de critegraveres preacutesents dans lrsquoarticle par le nombre

total de critegraveres de qualiteacute Seul ce score de qualiteacute a eacuteteacute reporteacute dans le tableau

syntheacutetique

Uniquement les reacutesultats concernant les douleurs lombaires ont eacuteteacute pris en compte en

dissociant degraves le deacutepart deux sous-populations drsquoun cocircteacute les personnes sans douleur en

deacutebut drsquoeacutetude de lrsquoautre la preacutesence des douleurs chez les participants en deacutebut drsquoeacutetude A

partir de lagrave diffeacuterents profils drsquoeacutevolutions de ces douleurs ont eacuteteacute rechercheacutes stable

fluctuant aggraveacute ou pour ceux avec des douleurs en deacutebut drsquoeacutetude ameacutelioreacute Ces reacutesultats

ont ensuite eacuteteacute analyseacutes en fonction du type de population du nombre de suivis et de la

dureacutee des eacutetudes

Qualiteacute des donneacutees

Chaque article seacutelectionneacute a eacuteteacute lu indeacutependamment et agrave lrsquoaveugle par deux personnes En

cas de deacutesaccord dans le remplissage des grilles de lecture une troisiegraveme personne pouvait

ecirctre consulteacutee Seules les informations mentionneacutees dans la meacutethode ou les reacutesultats des

articles et reacutepondant agrave nos questions ont eacuteteacute prises en compte

24

RESULTATS

Dans cette partie le nombre drsquoarticles retenus pour la revue est deacutetailleacute puis la description

la qualiteacute et les reacutesultats de chaque article seront abordeacutes

Nombre drsquoarticles seacutelectionneacutes

A partir du moteur de recherche PubMed 18 articles ont eacuteteacute seacutelectionneacutes en fonction de

leurs titres et de leurs objectifs La recherche sur Cinahl et Psychinfo nrsquoa apporteacute aucune

information suppleacutementaire Seulement 8 eacutetudes remplissant les critegraveres drsquoinclusion ont eacuteteacute

retenues dans la revue La recherche effectueacutee dans les listes de reacutefeacuterences des articles

seacutelectionneacutes nrsquoa abouti agrave aucun reacutesultat

Lrsquoaide drsquoune troisiegraveme personne dans le remplissage des grilles de lecture nrsquoa pas eacuteteacute

neacutecessaire

Description des articles seacutelectionneacutes

Quatre articles eacutetudient la population geacuteneacuterale [22 42 45 46] et les quatre autres

srsquointeacuteressent agrave des populations speacutecifiques (infirmiegraveres [41 47] employeacutes drsquohocircpitaux [48] et

employeacutes drsquousine [49]) Lrsquoacircge des participants est compris entre 20 et 60 ans dans 7 articles

le dernier ne donnant que la moyenne drsquoacircge eacutegale agrave 232 ans (SD=51) [41] Un seul article

nrsquoa seacutelectionneacute que des personnes ayant des douleurs lombaires [22]

La dureacutee drsquoeacutetude le nombre de suivis et la deacutefinition des douleurs lombaires ne sont pas les

mecircmes pour tous les articles seacutelectionneacutes Quatre eacutetudes utilisent le questionnaire Nordique

pour reacutecolter les informations concernant les douleurs lombaires [22 42 45 48] les quatre

autres articles ne donnent aucune information sur la source de leur questionnaire [41 46

47 49] La classification de ces douleurs est eacutegalement diffeacuterente quatre articles regardent

la preacutesence ou lrsquoabsence des douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente [41 46 47 49] deux eacutetudes

classent ces douleurs en fonction de leurs dureacutees dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente[45 48] un article

regarde la seacuteveacuteriteacute et la persistance des symptocircmes [22] et le dernier eacutetudie la chroniciteacute

estimeacutee agrave plus de 3 mois pour le premier et troisiegraveme suivis et plus drsquoun mois pour le

second [42] (Tableau 1)

25

Lors de lrsquoanalyse de ces eacutetudes la deacutefinition des douleurs lombaires et les calculs des taux de

participation ont engendreacute beaucoup de discussions entre les auteurs non pas par

deacutesaccord sur lrsquointerpreacutetation mais par neacutecessiteacute de clarifier ces informations discordantes

entre les articles

Qualiteacute des articles

Pour tous les articles le score de qualiteacute est relativement eacuteleveacute au dessus de 711 (Tableau

1) La qualiteacute de toutes les eacutetudes est donc eacutequivalente et les reacutesultats sont consideacutereacutes

comme creacutedibles

Cependant trois articles ne prennent pas vraiment en compte la repreacutesentativiteacute de la

population [22 46 47] Les cinq autres eacutetudes deacutenombrent les perdus de vue une seule les

inclut dans les analyses [45] De plus les taux de participation ne sont pas systeacutematiquement

noteacutes et quand ils apparaissent ils varient de 34 [46] agrave 96 [45] selon les meacutethodes de

calculs utiliseacutees

Evolution des douleurs lombaires recenseacutee dans la litteacuterature

Dans six articles sur sept quelque soit le nombre de suivis lrsquoabsence de douleur est la

tendance commune rapporteacutee par les participants exempts de douleurs en deacutebut drsquoeacutetude (le

dernier article ne prenant pas en compte les personnes sans douleur) (Tableau 1) Une

eacutevolution aggraveacutee est eacutegalement rapporteacutee dans les deux eacutetudes les plus longues [42 49]

(Tableau 1)

Les participants avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude ont une eacutevolution plus

heacuteteacuterogegravene alliant stabiliteacute ou fluctuations Quand des fluctuations sont deacutecrites elles se

font plutocirct entre groupes voisins de classification qursquoentre groupes extrecircmes Seule une

eacutetude deacutecrit une eacutevolution aggraveacutee [48] En revanche trois eacutetudes rapportent une

eacutevolution ameacutelioreacutee mais agrave de faibles pourcentages (entre 3 et 19) [22 42 48]

Le type de population le nombre de suivis et drsquoanneacutees drsquoeacutetudes nrsquoont pas lrsquoair drsquoinfluencer

ces reacutesultats

26

Tableau 1 Tableau geacuteneacuteral syntheacutetisant les donneacutees descriptives la qualiteacute et les reacutesultats obtenus dans la revue systeacutematique et critique de la litteacuterature

Description Qualiteacute Evolutions pour les personnes sans douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

Evolutions pour les personnes avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude

(X=eacutevolution rapporteacutee dans les reacutesultats)

1er auteur Anneacutee Pays

Deacutefinition des douleurs lombaires (peacuteriode de rappel dureacutee seacuteveacuteriteacute)

Nombre de suivis Nombre drsquoanneacutees

drsquoeacutetude

Score de qualiteacute

Stable Fluctuante Aggraveacutee Stable Fluctuante Aggraveacutee Ameacutelioreacutee

Smedley 1998

Royaume-Uni

Au moins 1 jour avec douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent

82 911 X X

Hestbaek 2003

Danemark

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 8-30 gt30 jours)

35 1111 X X X

Mauumll 2003

Allemagne

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(0 1-7 gt=8)

39 1011 X X X X X

Kaumlaumlriauml 2006

Finlande

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 428 811 X X X

Tamcan 2010 Suisse

Douleurs lombaires dans le mois preacuteceacutedent et intensiteacute des douleurs

531 1111 NA NA NA X X

Kolb 2011 Suisse

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente gt 1 mois

55 811 X X

Van Oostrom 2011

Pays-Bas

Douleurs lombaires persistantes dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente deacutefinies comme gt3 mois (pour lrsquoeacutetude 1 et 3) et gt 1 mois (pour lrsquoeacutetude 2)

310 1011 X X X X X

Videman 2005

Finlande

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans les 4 derniers mois lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et les

4 derniegraveres anneacutees (0 1-7 8-30 gt30 jours mais pas tous les

jours et tous les jours)

975 711 X X X

Mentionneacutee dans la meacutethode reclasseacutee de seacuteveacuteriteacute agrave dureacutee NA Non applicable car seules les personnes ayant des douleurs lombaires ont eacuteteacute seacutelectionneacutees

27

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques de la revue

seront abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

Dans cette partie lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale a eacuteteacute eacutetudieacutee dans la litteacuterature Le statut de la lombalgie non

speacutecifique apparaicirct donc plutocirct stable dans la population geacuteneacuterale particuliegraverement pour les

personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

Consideacuterations meacutethodologiques

Lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale eacutetant peu eacutetudieacutee de faccedilon

iteacuterative peu drsquoarticles sont recenseacutes dans la litteacuterature Comme dans toutes les revues il

est possible que certaines eacutetudes pour lesquelles lrsquoeacutevolution de la douleur nrsquoeacutetait pas

lrsquoobjectif principal aient eacutechappeacute agrave notre seacutelection Cependant aucun ajout suppleacutementaire

nrsquoa eacuteteacute effectueacute apregraves lecture des listes de reacutefeacuterences des articles seacutelectionneacutes

Les articles seacutelectionneacutes sont tous de qualiteacute relativement bonne (score gt ou eacutegal agrave 711)

mecircme si la deacutefinition des douleurs lombaires la meacutethode de reacutecolte drsquoinformation le

nombre de suivis le temps entre chaque suivi et le type de population eacutetaient diffeacuterents

Malgreacute cette heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute dans la meacutethodologie les reacutesultats vont tous dans le mecircme

sens ce qui renforce leur validiteacute

Peu drsquoarticles reacutepondant agrave nos critegraveres drsquoinclusion eacutetudient reacuteellement la population

geacuteneacuterale Crsquoest la raison pour laquelle des eacutetudes restreintes agrave des professions speacutecifiques

ont eacuteteacute inclus Ces populations sont plus facile drsquoaccegraves lors du recrutement et contiennent

malgreacute tout des personnes de la population geacuteneacuterale La moitieacute des articles seacutelectionneacutes

dans la revue concernent la population geacuteneacuterale les quatre autres eacutetudient des populations

speacutecifiques de travailleurs (infirmiers ou employeacutes drsquohocircpitaux ou drsquousines) Toutefois

certaines populations de travailleurs ne sont pas repreacutesentatives de la population geacuteneacuterale

car la graviteacute des douleurs chez certaines personnes les exclus des professions les plus

physiques Pour eacuteviter ce pheacutenomegravene du travailleur en bonne santeacute (lsquohealthy worker effectrsquo

28

en anglais) [50] le choix des professions a eacuteteacute restreint aux meacutetiers pour lesquels lrsquoeffort

physique nrsquoeacutetait pas intense et les postures non extrecircmes

Les deacutefinitions des douleurs lombaires utiliseacutees dans la revue vont de lrsquoabsence ou la

preacutesence des douleurs dans lrsquoanneacutee passeacutee [46 49] le mois preacuteceacutedent [22 47] ou

concernent leur dureacutee et utilisent la classification originale du questionnaire Nordique

Quelque fois lrsquointensiteacute [22] et la persistance des douleurs [42] sont eacutegalement prises en

compte Toutes ces deacutefinitions rendent les preacutevalences incomparables drsquoun article agrave lrsquoautre

Crsquoest la raison pour laquelle Dionne et al [51] ont proposeacute un consensus dans la

standardisation des deacutefinitions des douleurs lombaires pour les eacutetudes de preacutevalence des

lombalgies Cependant quand lrsquoobjectif principal concerne lrsquoeacutevolution des douleurs la

deacutefinition nrsquoinfluence pas les reacutesultats qui tendent dans le mecircme sens

En eacutepideacutemiologie la taille de lrsquoeacutechantillon et les taux de participation sont eacutegalement

importants car ils deacuteterminent la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon final et la validiteacute externe

des reacutesultats Il est plus difficile de motiver des gens de la population geacuteneacuterale agrave participer agrave

des eacutetudes ce qui rend les taux de participation plus faibles que dans drsquoautres populations

De plus comme toutes les eacutetudes qui se deacuteroulent sur plusieurs anneacutees le nombre de

perdus de vue augmente agrave chaque suivi Diffeacuterentes meacutethodes de calculs sont observeacutees

pour reporter ces taux de reacuteponse Ces meacutethodes diffegraverent au niveau de la nature de

lrsquoeffectif total pris en compte dans les calculs Cet effectif peut provenir de la population

inviteacutee lors du recrutement des participants en deacutebut drsquoeacutetude [45 47 48] ou de

lrsquoeacutechantillon du suivi preacuteceacutedent [22 42] donnant des taux de participation qui vont

respectivement du moins au plus avantageux Dans le pire des cas les taux de reacuteponses ne

sont mecircme pas calculeacutes et seul lrsquoeffectif agrave chaque suivi est mentionneacute [41 46 49] La

comparaison entre articles est donc difficile et ces taux peuvent ainsi ecirctre surestimeacutes ou

sous estimeacutes par certains auteurs

La meilleure faccedilon de veacuterifier que lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est repreacutesentatif de la population de

deacutepart consiste agrave analyser les biais potentiels engendreacutes par les perdus de vue Cependant

dans la revue les perdus de vue sont souvent ignoreacutes [22 46 47] A lrsquoinverse dans drsquoautres

articles les perdus de vue sont compareacutes aux participants [41 42 48 49] Une seule eacutetude

les prends en compte dans les analyses en effectuant un scenario optimiste (ougrave les perdus

29

de vue sont tous consideacutereacutes sans douleur) et un sceacutenario pessimiste (ougrave les perdus de vue

sont tous consideacutereacutes lombalgiques) afin de visualiser leur impact sur les reacutesultats [45]

Dans le futur il faudrait reporter systeacutematiquement les taux de participation avec des

meacutethodes de calculs similaires et toujours prendre en compte les perdus de vue dans les

analyses pour ecirctre le plus honnecircte possible dans lrsquointerpreacutetation des reacutesultats

30

Partie 2 Etude de cohorte dans la population geacuteneacuterale adulte composeacutee de 3 enquecirctes et

examens IRM conseacutecutifs reacutepartis sur 8 ans

Question speacutecifique poseacutee

Les reacutesultats obtenus dans la revue de la litteacuterature sont ils en adeacutequation avec lrsquoeacutevolution

des douleurs lombaires preacutesente dans la population geacuteneacuterale danoise suivie pendant 8 ans

METHODE

Description de la population cibleacutee

En 2001 625 personnes acircgeacutees de 4041 ans vivant dans le comteacute de Funen (Danemark) ont

eacuteteacute seacutelectionneacutees par randomisation par le bureau central du registre civil dans le but de

repreacutesenter la population geacuteneacuterale danoise Plus preacuteciseacutement toutes les neuviegravemes

personnes neacutees au Danemark pendant la peacuteriode du 27 Mai 1959 au 26 Mai 1960 et vivant

dans le Comteacute de Funen en Juin 2000 ont eacuteteacute seacutelectionneacutees Les critegraveres drsquoexclusion

concernant cette seacutelection eacutetaient les suivants individus avec de gros handicaps preacutesence

drsquoimplants ferromagneacutetiques claustrophobies ou incapaciteacute agrave communiquer en danois

Parmi ceux initialement inviteacutes 412 ont accepteacute de participer agrave lrsquoeacutetude

La base de donneacutees de cette eacutetude a deacutejagrave eacuteteacute analyseacutee dans un autre but que le notre [52]

Une leacutegegravere diffeacuterence avec la population geacuteneacuterale danoise concernant le niveau drsquoeacuteducation

a alors eacuteteacute montreacutee [53] Les personnes avec un niveau drsquoeacutetude relativement faible (brevet

ou filiegraveres techniques) sont leacutegegraverement sous-repreacutesenteacutees alors que les personnes avec des

niveaux drsquoeacuteducation plus eacuteleveacutes (au-delagrave du baccalaureacuteat) sont leacutegegraverement surrepreacutesenteacutees

Cependant on suppose que cette population reste relativement repreacutesentative de la

population geacuteneacuterale

La premiegravere eacutetude a eu lieu en 2000 Les participants ont ensuite eacuteteacute suivis 4 et 8 ans apregraves

avec des taux de reacuteponses eacutequivalents pour les deux eacutetudes (84) Un organigramme

reacutecapitule tous les suivis et les taux de participation respectifs (Figure 1)

31

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a autoriseacute le projet (No20000042) La base de donneacutees

a eacuteteacute approuveacutee par lrsquoAgence de Protection des Donneacutees Danoises (No2000-53-0037)

Reacutecolte des informations

1 Collecte des donneacutees en deacutebut drsquoeacutetude

En deacutebut drsquoeacutetude les participants ont eacuteteacute interrogeacutes sur des facteurs biopsychosociaux par

questionnaire Le questionnaire Nordique [29] a eacuteteacute utiliseacute pour collecter des donneacutees sur

les douleurs lombaires

Les participants ont eacutegalement eacuteteacute soumis agrave une IRM lombaires avec une IRM agrave champ

magneacutetique bas 02Tesla (Magnetom Open Viva Siemens AG Erlangen Allemagne)

Tous les clicheacutes ont eacuteteacute analyseacutes par le mecircme radiologue suivant une proceacutedure

standardiseacutee dans le but drsquoidentifier le disque lrsquohypersignal (zone de forte intensiteacute) le

32

contour discal lrsquointensiteacute du signal et eacuteventuellement lrsquoatteinte radiculaire le

spondylolisthesis la steacutenose verteacutebrale le segment transitionnel le changement du signal

verteacutebral les autres changements du plateau verteacutebral le signal anormal au niveau discal la

taille du muscle et sa deacutegeacuteneacuterescence la facette articulaire le changement de signal de

facette lrsquoespace inter-eacutepineux et enfin lrsquoœdegraveme dans la moelle osseuse

2 Deux eacutetudes transversales conseacutecutives

Quatre ans et huit ans apregraves lrsquoinclusion dans la base de donneacutees les participants ont rempli

un questionnaire les interrogeant sur les mecircmes variables biopsychosociales qursquoen deacutebut

drsquoeacutetude et sur leurs douleurs lombaires Les questions concernant ces douleurs lombaires

sont identiques dans les trois questionnaires Un examen IRM a eacutegalement eacuteteacute effectueacute agrave

chaque suivi dans les mecircmes conditions

Variables biopsychosociales

Des variables biopsychosociales ont eacuteteacute collecteacutees lors des trois questionnaires et choisies

pour leurs possibles associations avec les douleurs lombaires Un tableau regroupe

lrsquoensemble de ces variables les questions poseacutees pour chacune drsquoelles dans les

questionnaires leur classification ou leur systegraveme de notation si neacutecessaire et les

hypothegraveses reacutefeacuterenceacutees pour lesquelles elles ont eacuteteacute choisies (Annexe 1)

Les variables biologiques regroupent le sexe lrsquoindice de masse corporelle (IMC) et le score

IRM Le score de santeacute psychique et le score de croyances sur les douleurs lombaires

repreacutesentent les variables psychologiques Le niveau drsquoeacuteducation le type drsquoemploi la charge

physique au travail le type drsquoactiviteacutes physiques et le nombre drsquoheures par semaine passeacutees

agrave faire du sport deacutecrivent les variables sociales

Les variables consideacutereacutees comme stables au cours du temps (sexe niveau drsquoeacuteducation et

emploi) nrsquoont eacuteteacute reacutecolteacutees qursquoau deacutebut de lrsquoeacutetude ainsi que la variable concernant les

croyances sur les douleurs lombaires qui a eacuteteacute remplaceacute par une autre variable

psychologique lors des deux autres suivis La variable concernant le type drsquoactiviteacutes

physiques nrsquoa pas eacuteteacute reacutecolteacutee au deuxiegraveme questionnaire

33

Variables concernant les douleurs lombaires

Les informations sur les douleurs lombaires ont eacuteteacute reacutecolteacutees gracircce aux questions suivantes

- laquo Avez-vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente (ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou douleurs quotidiennesraquo Ces cateacutegories ont ensuite

eacuteteacute regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours correspondant agrave la

classification simplifieacutee du questionnaire Nordique [30] Le terme lsquogecircneacutersquo

(lsquobothersomersquo en anglais) est associeacute avec lrsquointensiteacute de la douleur ou le handicap

[54] incluant tous les types de douleurs lombaires

- laquo Avez-vous eacuteteacute en arrecirct maladie agrave cause de votre dos durant lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

(ouinon) raquo

- laquo Si oui pendant combien de jours Cochez la case correspondante 0 1 agrave 7 8 agrave 30

gt30 mais pas tous les jours ou arrecirct toute lrsquoanneacuteeraquo Ces cateacutegories ont ensuite eacuteteacute

regroupeacutees en trois groupes 0 1 agrave 30 ou gt30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente et

utiliseacutees uniquement pour la description de la population

Qualiteacute des donneacutees

Le questionnaire Nordique [29] utiliseacute dans les trois suivis a eacuteteacute valideacute en amont dans la

population danoise pour sa fiabiliteacute [55 56] et sa validiteacute [57] La classification simplifieacutee

utiliseacutee a eacuteteacute testeacutee contre des facteurs associeacutes aux douleurs lombaires [30 45]

Concernant lrsquoIRM la lecture des clicheacutes a eacuteteacute faite en aveugle le radiologue nrsquoavait aucun

renseignement sur les participants afin de ne pas introduire de biais dans les analyses Une

eacutetude suppleacutementaire a montreacute que la fiabiliteacute intra-examen eacutetait bonne [52]

Analyse des donneacutees

1 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Pour connaicirctre lrsquoeffet et les possibles changements engendreacutes par les abandons sur la

population restante un tableau comparatif a eacuteteacute effectueacute pour deacutecrire les participants et les

perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de toutes les variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes

34

2 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude agrave chaque suivi

La population a eacuteteacute deacutecrite agrave chaque suivi en fonction des variables biopsychosociales et des

douleurs lombaires donnant ainsi un aperccedilu de lrsquoeacutevolution naturelle des participants Un

tableau preacutesente les pourcentages accompagneacutes de leurs intervalles de confiance agrave 95

pour chaque variable agrave chaque suivi

3 Evolution individuelle des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise

Afin de visualiser les fluctuations individuelles des douleurs lombaires au cours du temps

des tableaux croisant le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee de chaque

participant (0 1-30 et gt30 jours) drsquoun suivi agrave lrsquoautre ont eacuteteacute effectueacutes (questionnaire 1 versus

questionnaire 2 questionnaire 2 versus questionnaire 3 et questionnaire 1 versus

questionnaire 3) en prenant en compte les perdus de vue Les reacutesultats sont analyseacutes dans

le but drsquoidentifier le profil drsquoeacutevolution le plus commun deacutecrivant si les personnes restent

dans la mecircme cateacutegorie de classification ou si elles changent de cateacutegorie Si crsquoest le cas la

direction du changement est identifieacutee

Toutes ces donneacutees sont analyseacutees avec le logiciel statistique STATAIC 12 [58]

35

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue sur lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude restant agrave chaque

suivi lrsquoeacutevolution geacuteneacuterale puis lrsquoeacutevolution individuelle des participants seront observeacutees

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Durant les huit anneacutees de suivis il nrsquoy a pas de diffeacuterence flagrante entre les participants et

les perdus de vus agrave chaque suivi (Tableau 2)

Les perdus de vue ont tendance agrave ecirctre des hommes avec un IMC normal ou en surpoids

leur niveau drsquoeacuteducation est relativement faible (brevet ou filiegraveres techniques) et leurs

activiteacutes physiques modeacutereacutees (assis marcheveacutelo) Ces personnes ont des douleurs

lombaires entre 1 et 30 jours sans arrecircts maladie (Tableau 2)

Il nrsquoy a pas non plus de diffeacuterences manifestes entre les participants de chaque suivi (Tableau

2) La majoriteacute est leacutegegraverement repreacutesenteacutee par des femmes

36

Tableau 2 Comparaison entre les participants et les perdus de vue agrave chaque suivi en fonction de variables

reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude (suivi ndeg1) Les caracteacuteristiques diffeacuterenciant les perdus de vue et les participants

apparaissent en gras

Questionnaire ndeg1 Questionnaire ndeg2 Questionnaire ndeg3 Suivi SMS

Variables reacutecolteacutees en deacutebut drsquoeacutetude

Participants

(IC95) (n=412)

Perdus de vue

(IC95) (n=213)

Participants

(IC95) (n=348)

Perdus de vue

(IC95) (n=64)

Participants

(IC95) (n=293)

Perdus de vue

(IC95) (n=119)

Participants

(IC95) (n=261)

Perdus de vue

(IC95) (n=151)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

45 (38-52)

54 (49-59)

41 (29-53)

54 (48-60)

47 (38-56)

54 (48-60)

47 (39-55)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

- - - - -

2 (0-3)

58 (53-63) 29 (25-34) 10 (7-14)

1 (0-1)

3 (0-7)

44 (31-56) 41 (28-53) 13 (4-21)

-

2 (0-4)

58 (53-64) 30 (25-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

2 (0-4)

49 (40-58) 34 (26-43) 14 (8-21)

-

2 (0-4)

58 (53-65) 30 (24-35)

9 (6-13) 1 (0-1)

1 (0-3)

51 (43-59) 34 (26-42) 13 (8-19)

-

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

-

3 (1-4)

2 (1-5)

3 (1-4)

3 (1-5)

2 (1-4)

3 (1-5)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

-

88 (80-92)

80 (76-82)

88 (80-92)

84 (76-92)

88 (76-92)

84 (76-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

-

28 (25-32)

28 (24-32)

28 (25-33)

28 (24-31)

29 (25-33)

28 (34-31)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-3) 31 (27-35) 20 (16-24) 19 (15-23)

6 (4-8)

- - - - - -

21 (17-25)

3 (1-5) 32 (27-37) 21 (17-25) 18 (14-22)

5 (3-7)

28 (17-39)

0 25 (14-36) 17 (8-26)

23 (13-33) 6 (0-12)

19 (15-24)

2 (0-4) 34 (28-39) 21 (16-25) 19 (15-24)

5 (3-8)

30 (22-38)

3 (0-6) 24 (16-32) 19 (12-26) 18 (11-25)

7 (2-12)

19 (14-24)

2 (0-4) 33 (27-39) 21 (16-26) 19 (14-24)

5 (3-8)

28 (21-36)

2 (0-4) 27 (20-34) 19 (12-25) 18 (11-24)

6 (2-10)

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-9)

0 84 (80-88)

4 (2-6) 3 (1-5) 2 (1-3)

- - - - - -

7 (4-10) 1 (0-2)

86 (82-90) 3 (1-5) 2 (1-3) 2 (1-3)

8 (1-15)

0 72 (61-83)

9 (2-16) 8 (1-15) 3 (0-7)

7 (4-10)

0 87 (83-91)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-4)

8 (3-13) 1 (0-3)

76 (68-84) 8 (3-13) 6 (2-10) 3 (0-6)

7 (4-10)

0 88 (84-92)

3 (1-5) 1 (0-2) 2 (0-3)

7 (3-11) 1 (0-3)

76 (69-82) 7 (3-11) 6 (2-10) 3 (0-6)

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

- - - - -

20 (16-25) 35 (30-40) 24 (20-29) 20 (16-25)

1 (0-1)

30 (18-41) 36 (24-48) 14 (5-23)

20 (10-30) 0

20 (15-26) 34 (28-39) 24 (19-29) 22 (17-26)

0

24 (17-33) 38 (30-47) 18 (12-26) 18 (11-25)

2 (0-4)

21 (16-26) 34 (29-40) 25 (20-31) 19 (14-24)

0

23 (17-30) 36 (28-44) 17 (11-24) 23 (16-30)

1 (0-3)

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4)

- - - -

14 (10-17) 49 (43-54) 36 (31-41)

2 (0-3)

16 (7-25)

55 (42-67) 25 (14-36)

5 (0-10)

15 (11-19) 45 (39-51) 39 (33-45)

1 (0-3)

13 (7-20)

61 (52-69) 22 (14-29)

4 (1-8)

15 (10-19) 44 (38-51) 39 (34-45)

2 (0-3)

14 (8-19)

58 (50-66) 25 (18-31)

3 (0-6)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

-

4 (2-6)

3 (1-8)

4 (2-6)

4 (1-6)

4 (2-6)

4 (1-6)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Oui

69 (65-73)

-

68 (63-72)

77 (67-87)

66 (61-72)

76 (68-84)

65 (59-71)

76 (69-82)

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

- - -

32 (27-37) 45 (40-50) 23 (19-27)

20 (10-30) 47 (35-59) 33 (21-45)

32 (27-38) 46 (41-52) 21 (19-24)

24 (16-32) 43 (34-52) 34 (25-43)

33 (27-39) 46 (40-52) 21 (16-26)

25 (18-31) 44 (36-52) 32 (24-39)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (12-18)

5 (3-7)

- - -

80 (76-84) 15 (11-19)

5 (3-7)

80 (70-90) 13 (5-21) 8 (1-15)

82 (78-86) 13 (9-17)

4 (2-6)

74 (66-82) 18 (11-25)

8 (3-13)

83 (19-88) 13 (9-17)

4 (1-6)

74 (67-81) 18(12-24) 8 (4-12)

IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

37

Evolution naturelle de la population

Les diffeacuterentes variables reacutecolteacutees lors des trois questionnaires permettent drsquoobserver

lrsquoeacutevolution naturelle de la population geacuteneacuterale danoise entre 4041 et 4849 ans (Tableau 3)

Tableau 3 Description de la population agrave chaque questionnaire

Variables Questionnaire 1 (IC 95)

(n=412)

Questionnaire 2 (IC 95)

(n=348)

Questionnaire 3 (IC 95)

(n=293)

Variables biologiques

Sexe Femme

52 (47-57)

54 (48-59)

54 (48-59)

IMC Maigre (lt185kgmsup2) Normal (185-2499 kgmsup2) Surpoids (25-2999 kgmsup2) Obegravese (gt=30 kgmsup2) Donneacutees manquantes

2 (1-3)

56 (51-61) 31 (27-36) 11 (8-14)

1 (0-1)

1 (0-2)

54 (49-59) 34 (29-39) 11 (8-14)

1 (0-2)

2 (0-3)

47 (42-54) 38 (32-44) 12 (9-16)

1 (0-3)

Score IRM Meacutediane (Interquartiles)

3 (1-4)

3 (1-6)

5 (3-8)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique Meacutediane (Interquartiles)

88 (76-92)

88 (80-92)

88 (80-92)

Score de croyances concernant les douleurs lombaires Meacutediane (Interquartiles)

28 (245-32)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Variables socials

Niveau drsquoeacuteducation Brevet Baccalaureacuteat Filiegraveres techniques Bac +2 Bac +5 Bac +8

22 (18-26)

2 (1-4) 31 (26-35) 20 (16-24) 19 (15-22)

6 (3-8)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Emploi A son compte Conjoint aidant Employeacute Au chocircmage Retraiteacute Autres travailleurs

7 (5-10) 0 (0-1)

84 (80-87) 4 (2-6) 3 (1-4) 2 (1-4)

Variable non collecteacutee

Variable non collecteacutee

Charge physique au travail Assis Assismarche Leacutegegraverement physique Tregraves physique Donneacutees manquantes

22 (18-26) 35 (31-40) 22 (18-27) 20 (17-24)

0

22 (18-27) 37 (32-42) 24 (19-28) 16 (12-20)

1 (0-2)

26 (21-31) 37 (31-43) 22 (17-27) 15 (11-19)

0

Activiteacutes physiques Assis MarcheVeacutelo Sports actifs Sports de compeacutetition Donneacutees manquantes

14 (11-18) 50 (45-54) 34 (29-39)

2 (1-4) 0

Variable non collecteacutee

13 (10-18) 54 (50-62) 29 (24-35)

1 (0-2) 3 (0-5)

Nombre drsquoheures passeacutees au sport par semaine Meacutediane (Interquartiles)

4 (2-6)

4 (2-7)

1 (0-3)

Variables concernant les douleurs lombaires

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Non Oui

31 (27-36) 69 (64-73)

32 (27-37) 68 (63-73)

30 (25-36) 70 (64-75)

Nombre de jours avec des douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

30 (26-34) 45 (40-50) 25 (21-29)

32 (27-37) 42 (37-47) 26 (21-31)

25 (20-30) 52 (46-58) 24 (19-29)

Nombre de jours en arrecirct maladie due aux douleurs lombaires lrsquoanneacutee preacuteceacutedente 0 1-30 gt30

80 (76-84) 15 (11-18)

5 (3-8)

84 (80-88) 14 (10-18)

2 (1-4)

85 (81-89) 13 (9-16)

2 (0-4)

Variables reacutecolteacutees uniquement en deacutebut drsquoeacutetude IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonance magneacutetique

38

En huit anneacutees drsquoeacutetude lrsquoindice de masse corporelle des participants augmente les

personnes avec un IMC normal ont tendance agrave eacutevoluer vers le surpoids Le score IRM deacutefinit

dans lrsquoannexe 1 augmente eacutegalement passant de 3 en deacutebut drsquoeacutetude agrave 535 huit ans apregraves

A lrsquoinverse lrsquoactiviteacute physique diminue avec lrsquoacircge (charge tregraves physique au travail sports

intenses et sports de compeacutetition ainsi que le nombre drsquoheures hebdomadaires passeacutees agrave

faire du sport) (Tableau 3)

Environ 70 des participants deacuteclarent avoir des douleurs lombaires comprises entre 1 et

30 jours pour la moitieacute drsquoentre eux Les preacutevalences annuelles de ces douleurs lombaires

restent stables lors des 8 anneacutees de suivis Le nombre drsquoarrecircts maladie est lui aussi stable

avec seulement 20 de participants qui arrecirctent momentaneacutement leur travail agrave cause de

leurs douleurs lombaires (Tableau 3)

Evolution individuelle des douleurs lombaires

Les tableaux croisant le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente drsquoun suivi agrave

lrsquoautre permettent de visualiser les fluctuations individuelles des participants (tableaux 4 agrave

6)

Tableau 4 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4445

ans (Questionnaire 2) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 2 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC

95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente au

questionnaire 1

(N=412)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 2 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=348 participants)

[IC 95]

0

(n=112)

1-30

(n=146)

gt30

(n=90)

Perdus de vue

(n=64)

0 (n=123) 44 [35-53] 38 [29-47] 7 [2-12] 11 [5-17]

1-30 (n=187) 24 [18-30] 44 [37-51] 16 [11-21] 16 [11-21]

gt30 (n=102) 14 [7-21] 16 [9-23] 50 [40-60] 21 [13-29]

39

Tableau 5 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4445 ans (Questionnaire 2) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 2 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 2

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 2 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=55)

0 (n=112) 38 [29-47] 35 [26-44] 8 [3-13] 20 [13-17]

1-30 (n=146) 16 [10-22] 58 [50-66] 16 [10-22] 14 [8-20]

gt30 (n=90) 8 [2-14] 31 [21-41] 40 [30-50] 19 [13-29]

Tableau 6 Douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale danoise agrave 4041 ans (Questionnaire 1) et agrave 4849

ans (Questionnaire 3) Croisement du nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente lors du

questionnaire 1 versus questionnaire 3 en prenant compte les perdus de vue Le tableau montre les

proportions de personnes dans chaque cateacutegorie en pourcentages avec leurs intervalles de confiance agrave 95

(IC 95) Les cateacutegories croiseacutees les plus repreacutesenteacutees apparaissent en gras

Nombre de jours

douloureux dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

au questionnaire 1

(n=348)

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente au questionnaire 3 en

fonction des reacuteponses du questionnaire 1 (N=293 participants)

[IC 95]

0

(n=72)

1-30

(n=152)

gt30

(n=69)

Perdus de vue

(n=119)

0 (n=123) 34 [26-42] 33 [25-41] 10 [5-15] 23 [16-30]

1-30 (n=187) 12 [7-17] 47 [40-54] 14 [9-19] 27 [21-33]

gt30 (n=102) 8 [3-13] 33 [24-42] 30 [21-39] 39 [30-48]

Drsquoapregraves les tableaux 4 agrave 6 les participants ont tendance agrave rester dans leur cateacutegorie

drsquoorigine dlsquoun suivi agrave lrsquoautre cest-agrave-dire les personnes sans douleur en deacutebut drsquoeacutetude

restent sans douleur De mecircme pour les lombalgiques en deacutebut drsquoeacutetude qui continuent agrave

avoir des douleurs drsquoun suivi agrave lrsquoautre Cependant mecircme si leur occurrence est moins

40

flagrante une fluctuation entre cateacutegories voisines de classification est visible Par exemple

les participants avec plus de 30 jours de douleurs ont tendance agrave passer dans la cateacutegorie

des 1 agrave 30 jours mais ne sont pas exempteacutes de douleurs (Tableaux 3 agrave 5)

41

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant la

population drsquoeacutetude et les variables utiliseacutees seront deacutecrites

Synthegravese des reacutesultats

Les reacutesultats obtenus dans la population geacuteneacuterale danoise acircgeacutee de 4041 ans en deacutebut

drsquoeacutetude confirment les profils drsquoeacutevolution observeacutes dans la litteacuterature Lrsquoeacutevolution des

douleurs lombaires est stable dans le temps ou pour certaines personnes fluctuantes entre

cateacutegories voisines de classification

Consideacuterations meacutethodologiques

Consideacuterations meacutethodologiques concernant la population drsquoeacutetude

Au deacutepart la population drsquoeacutetude a eacuteteacute recruteacutee pour ecirctre repreacutesentative de la population

geacuteneacuterale danoise Cependant drsquoapregraves le lsquoDanish Statistical Yearbookrsquo lrsquoeacutechantillon obtenu

preacutesente un niveau drsquoeacuteducation leacutegegraverement plus eacuteleveacute que la population geacuteneacuterale danoise

[52] Ce pheacutenomegravene peut srsquoexpliquer par le mode de participation de lrsquoeacutetude baseacute sur le

volontariat Il est commun de srsquoapercevoir dans ces cas lagrave que les personnes avec un niveau

drsquoeacutetude eacuteleveacutee ont tendance agrave participer plus que les autres Or un niveau drsquoeacuteducation

eacuteleveacute est eacutegalement associeacute avec de plus faibles preacutevalences de douleurs lombaires [59] Ce

pheacutenomegravene est cependant probablement compenseacute par le sujet de lrsquoeacutetude lui-mecircme

focaliseacute sur les douleurs lombaires et avec un examen IRM agrave chaque suivi qui attire plus

facilement les personnes avec douleurs que celles sans Malgreacute tout nous considegravererons que

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude est relativement repreacutesentatif de la population de deacutepart

Lrsquoextrapolation des reacutesultats agrave drsquoautres populations geacuteneacuterales est possible pour des pays qui

ont des conditions deacutemographiques et socioeacuteconomiques assez semblables comme par

exemple la France

Dans cette eacutetude les taux de participation sont calculeacutes de diffeacuterentes faccedilons afin de

pouvoir comparer les reacutesultats avec drsquoautres eacutetudes Des taux de participation eacuteleveacutes (entre

84 et 95) sont calculeacutes sur la base de lrsquoeffectif du suivi preacuteceacutedent mais ces taux diminuent

presque de moitieacute (44 agrave 66) quand ils sont calculeacutes en fonction des personnes inviteacutees au

deacutepart Lrsquointerpreacutetation des reacutesultats nrsquoest donc pas la mecircme quand plus de 80 ou

42

seulement 50 de lrsquoeacutechantillon est pris en compte Ces diffeacuterents calculs permettent drsquoavoir

une vision plus honnecircte des reacutesultats

Dans nos eacutetudes afin de visualiser lrsquoeacuteventuel impact des perdus de vue sur les reacutesultats ces

derniers sont deacutecrits et pris en compte dans les analyses Le nombre de perdus de vue est

mentionneacute pour chaque suivi et leur comparaison avec les participants effectueacutee

systeacutematiquement pour chaque variable en deacutebut drsquoeacutetude Les reacutesultats notamment ceux

concernant les transitions individuelles prennent en compte les perdus de vue des trois

suivis respectivement Il srsquoavegravere que les proportions de ces perdus de vue sont eacutequivalentes

pour chaque groupe quelque soit le nombre de jours avec douleurs dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente indiquant leur tregraves faible impact sur les reacutesultats

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les variables utiliseacutees

Cette eacutetude sur la lombalgie non speacutecifique est une des premiegraveres agrave prendre en compte une

population de mecircme acircge Cela permet drsquoeacuteviter les possibles effets modificateurs de cette

variable sur les douleurs lombaires mais la geacuteneacuteralisation des reacutesultats agrave drsquoautres tranches

drsquoacircges nrsquoest pas possible suggeacuterant la neacutecessiteacute drsquoautres eacutetudes dans ce sens Cependant la

similitude de lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires deacutecrite agrave la fois dans la litteacuterature baseacutee sur

des populations drsquoacircges heacuteteacuterogegravenes et dans la population geacuteneacuterale danoise de mecircme acircge

suggegravere que lrsquoacircge nrsquoinfluencerait peut ecirctre pas ou tregraves peu la stabiliteacute de ces douleurs

Toutes les variables utiliseacutees dans cette thegravese ont eacuteteacute choisies en fonction de leurs possibles

associations avec les douleurs lombaires Parmi les variables qui vont suivre certaines ont

eacuteteacute abandonneacutees au cours de cette eacutetude ou non pas eacuteteacute seacutelectionneacutees deacutes le deacutepart lors

de la mise en place de nos objectifs

La variable concernant le type drsquoemploi est une variable socioeacuteconomique tregraves utiliseacutee au

Danemark prenant en compte plusieurs paramegravetres dont lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi Son

interpreacutetation est donc tregraves difficile et la reacutepartition heacuteteacuterogegravene des personnes dans

certaines de ses cateacutegories (plus de 80 drsquoemployeacutes) la rend inexploitable Crsquoest la raison

pour laquelle cette variable nrsquoa pas eacuteteacute retenue dans les analyses finales drsquoassociations

(Partie 3)

43

La variable concernant la dureacutee des arrecircts maladie nrsquoa eacuteteacute utiliseacutee que pour deacutecrire

lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude La faible proportion drsquoarrecircts maladie due aux douleurs lombaires dans

la population drsquoeacutetude nrsquoen faisait pas une variable inteacuteressante pour les analyses

Degraves le deacutepart la variable concernant le traitement de ces douleurs nrsquoa pas eacuteteacute retenue car la

lombalgie non speacutecifique est consideacutereacutee comme une affection reacutecurrente [21] ce qui

suggegravere que les systegravemes theacuterapeutiques couramment utiliseacutes influencent tregraves peu lrsquohistoire

naturelle des douleurs

44

Partie 3 Etude prospective drsquoun an par suivi SMS dans la mecircme population

Questions speacutecifiques poseacutees

Dans un premier temps la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires reacutecolteacutees pendant un an a eacuteteacute eacutetudieacutee pour reacutepondre aux questions suivantes

- La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en

temps reacuteel reacutevegravele-t-elle des sous groupes visuels

- Si oui ces groupes visuels coiumlncident-ils avec les groupes des classifications originale

ou simplifieacutee du questionnaire Nordique

Dans un second temps dans le but de caracteacuteriser lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires les

questions suivantes seront poseacutees

- Les deux systegravemes de classifications utiliseacutees lrsquoun baseacutee sur le nombre total de jours

avec douleurs (issue du questionnaire Nordique) et lrsquoautre baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux reacutepartissent-ils les individus de la mecircme

maniegravere

- Si non les groupes des ces deux systegravemes de classification sont ils comparables face

agrave leur association avec des facteurs biopsychosociaux

METHODE

Description de lrsquoeacutetude

Lors du troisiegraveme et dernier questionnaire les participants ont eacuteteacute suivis reacuteguliegraverement par

SMS pendant un an [60] Le taux de participation a eacuteteacute de 95 (Figure 1)

Consideacuterations eacutethiques

Le Comiteacute Reacutegional drsquoEthique Danois a approuveacute lrsquoutilisation de SMS pour reacutecolter les

donneacutees lors de la derniegravere anneacutee de suivi (No20582)

45

Reacutecolte des informations

Pendant un an tous les quinze jours les participants ont reccedilu deux questions portant sur

leurs douleurs lombaires Si aucune reacuteponse nrsquoeacutetait reccedilue apregraves quelques jours un rappel

eacutetait envoyeacute Les reacuteponses ont eacuteteacute automatiquement transfeacutereacutees dans un dossier disponible

pour les analyses

Variables concernant les douleurs lombaires

La premiegravere question poseacutee eacutetait ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute gecircneacute par votre bas du

dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par un nombre compris entre 0 et 14rdquo

Cette variable a ensuite eacuteteacute classeacutee de deux faccedilons diffeacuterentes

- En fonction du nombre total de jours avec des douleurs par addition des reacuteponses

obtenues durant tout le suivi et drsquoapregraves une classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique 0 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

[30]

- En fonction de la dureacutee et du rythme des douleurs baseacutee sur lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux ou non douloureux pendant un an Cette classification a eacuteteacute

mise au point gracircce agrave ce mecircme suivi SMS [37 38] Les deacutefinitions des eacutepisodes non

douloureux avaient eacuteteacute deacutefinies preacuteceacutedemment par une autre eacutequipe [39] comme

quatre semaines conseacutecutives sans douleur Un eacutepisode douloureux est deacutefini

comme une peacuteriode au moins eacutegale agrave un jour avec douleur entoureacutee de part et

drsquoautre par un eacutepisode non douloureux Cette classification eacutepisodique identifie trois

principaux groupes drsquoeacutevolution [37] le groupe lsquopas ou peu de douleursrsquo qui

concernent les personnes sans douleur et celles ayant eu un eacutepisode douloureux bref

de 15 jours maximum sans reacutecidive le groupe de lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo incluant

soit les personnes avec quelques eacutepisodes douloureux brefs soit celles preacutesentant au

moins un eacutepisode douloureux drsquoun mois minimum et le groupe de lsquodouleurs plus ou

moins constantesrsquo regroupant des personnes ayant de longues peacuteriodes

douloureuses et persistantes drsquoau moins 3 mois celles sans eacutepisode non douloureux

et celles avec des douleurs quotidiennes

46

La deuxiegraveme question poseacutee concernait les arrecircts maladie ldquo Combien de jours avez vous eacuteteacute

en arrecirct maladie agrave cause de votre dos pendant les deux derniegraveres semaines Reacutepondre par

un nombre compris entre 0 et 14rdquo Cette information a eacuteteacute classeacutee en trois groupes (0 1 agrave 30

et gt30 jours) et utiliseacutee uniquement pour deacutecrire la population

Qualiteacute des donneacutees

Le suivi SMS [60] est une meacutethode de reacutecolte des donneacutees qui permet de pallier au

problegraveme de deacutegradation progressive de la meacutemoire [18] et srsquoavegravere ne pas ecirctre affecteacutee par

lrsquoacircge le sexe et les saisons [19] indiquant que ce type de donneacutees peut ecirctre utiliseacute avec une

grande confiance

Analyse des donneacutees

Pendant un an agrave raison de 2 SMS toutes les deux semaines 26 SMS par question ont eacuteteacute

envoyeacutes agrave chaque participant Cependant pour des raisons inconnues quelques participants

nrsquoont pas reacutepondu agrave la totaliteacute des SMS Lrsquoanalyse des donneacutees de cette eacutetude inclus la prise

en charge des valeurs manquantes en fonction du nombre de jours avec douleur une

comparaison entre participants et perdus de vue depuis le deacutebut de lrsquoeacutetude et une

description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude Pour finir ces donneacutees ont permis de reacutepondre aux

questions poseacutees en deacutebut de thegravese pour cette partie gracircce agrave la distribution du nombre total

de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacutees en temps reacuteel et agrave la comparaison des deux

systegravemes de classification eacutetudieacutes

1 Valeurs manquantes

Malgreacute le rappel automatique quelques fois certains participants nrsquoont pas reacutepondu agrave tous

les SMS Lorsque moins de 20 SMS par question sur les 26 possibles eacutetaient renvoyeacutes les

participants concerneacutes ont eacuteteacute exclus car leurs donneacutees eacutetaient inexploitables pour visualiser

la freacutequence des douleurs lombaires Pour les autres agrave qui il manquait quelques valeurs une

imputation manuelle des donneacutees a eacuteteacute effectueacutee baseacutee sur le nombre moyen de jours avec

douleurs lombaires pour chaque individu

47

2 Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les participants et les perdus de vue sont compareacutes en fonction des variables reacutecolteacutees en

deacutebut drsquoeacutetude avec leurs pourcentages et les intervalles de confiance agrave 95 permettant

ainsi drsquoobserver si les perdus de vue eacutetaient diffeacuterents des participants

3 Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

La population est deacutecrite en fonction du nombre total de jours avec douleurs lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente ou en fonction de la dureacutee et du rythme des eacutepisodes douloureux

(classification eacutepisodique) Les pourcentages et leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute

calculeacutes pour chacune drsquoentre elles

4 Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des

douleurs lombaires dans une anneacutee

La distribution du nombre de jours total annuel avec douleurs lombaires obtenue gracircce au

suivi SMS est repreacutesenteacutee en fonction de lrsquoeffectif dans un graphe en barre Le but eacutetant de

regarder srsquoil existe des deacutemarcations naturelles dans cette distribution permettant de

classer les participants en plusieurs cateacutegories visuelles

Sur ce graphe sont ensuite superposeacutees les limites des cinq groupes de la classification

originale du questionnaire Nordique (0 jours 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours avec douleurs lombaires

mais pas tous les jours et douleurs quotidiennes) afin de les comparer aux deacutemarcations

naturelles La mecircme analyse est ensuite effectueacutee avec la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1 agrave 30 jours et gt30 jours avec douleurs lombaires)

5 Comparaison des deux systegravemes de classification classification du nombre total de

jours avec douleurs contre classification eacutepisodique

Les groupes de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la classification

eacutepisodique sont croiseacutes entre eux dans un tableau afin de les comparer Les pourcentages et

leurs intervalles de confiance agrave 95 ont eacuteteacute calculeacutes Le coefficient Kappa a eacuteteacute ajouteacute pour

eacutetablir le taux de correspondance entre les groupes Le test de Fisher exact a eacuteteacute utiliseacute pour

obtenir le degreacute de significativiteacute concernant la diffeacuterence entre les deux classifications

48

Si les groupes srsquoavegraverent ecirctre diffeacuterents chaque variable indeacutependante sera testeacutee contre les

deux classifications et le reacutesultat reporteacute sous forme de risque relatif (RR) avec ses

intervalles de confiance agrave 95 Seules les variables significatives (plt005) seront retenues

pour lrsquoanalyse multi-varieacutee et entreacutees dans le modegravele final Une reacutegression logistique sera

utiliseacutee pour tester lrsquoassociation individuelle pour chaque classification La comparaison

entre les classifications sera effectueacutee en observant si les profils drsquoassociations positives sont

similaires ou non

La variable concernant lrsquoemploi nrsquoest pas utiliseacutee dans ces analyses car plus de 80 des

participants sont employeacutes et lrsquoeffectif des autres groupes nrsquoest pas assez eacuteleveacute pour ce type

drsquoanalyse Les groupes de sports intenses et sports de compeacutetition de la variable concernant

le type drsquoactiviteacutes physiques pratiqueacutees ont eacuteteacute fusionneacutes dans le but drsquoobtenir un effectif

suffisant pour effectuer lrsquoanalyse

Toutes les analyses ont eacuteteacute effectueacutees avec le logiciel STATAIC 12 [58]

49

RESULTATS

Apregraves avoir regardeacute lrsquoimpact des perdus de vue et deacutecrit lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude la distribution

naturelle du nombre total de jours avec douleurs pendant un an est deacutecrite et ses sous-

groupes visuels rechercheacutes A cette reacutepartition naturelle sera ensuite compareacutee les groupes

de la classification originale ou simplifieacutee du questionnaire Nordique Pour finir les trois

groupes de la classification eacutepisodique et ceux de la classification simplifieacutee du questionnaire

Nordique seront compareacutes agrave lrsquoaide de facteurs biopsychosociaux

Repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Lors de cette derniegravere anneacutee drsquoeacutetude il nrsquoy a toujours pas de diffeacuterences flagrantes entre les

participants et les perdus de vus (Tableau 2) Le profil des perdus de vue est similaire agrave celui

observeacute lors de lrsquoeacutetude preacuteceacutedente (Tableau 2)

Description de lrsquoeacutechantillon drsquoeacutetude

Les freacutequences des diffeacuterents groupes de la classification en fonction du nombre total de

jours avec douleurs et ceux de la classification eacutepisodique sont calculeacutees dans le Tableau 6

Tableau 6 Freacutequences des douleurs lombaires chez les personnes acircgeacutees de 49-50 ans (n=261) en fonction soit

de la classification baseacutee sur le nombre de jours total avec des douleurs soit de la classification eacutepisodique Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcentages avec leurs intervalles de confiance

VARIABLES Freacutequences

[IC 95]

Douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Oui

65 [59-71]

Nombre de jours avec douleurs lombaires dans lrsquoanneacutee

preacuteceacutedente

0

1-30

gt30

19 [14-24]

46 [40-52]

35 [29-41]

Classification eacutepisodique

Pas ou peu de douleurs

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins constantes

29 [23-34]

36 [30-41]

36 [30-41]

50

La freacutequence des personnes sans douleur lombaire dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente est infeacuterieure agrave

celle des participants avec lsquopas ou peu de douleursrsquo En revanche les freacutequences des

groupes lsquogt30 joursrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo sont eacutequivalentes

Classifications en fonction de la distribution du nombre total de jours avec des douleurs

lombaires par an reacutecolteacutes en temps reacuteel

La distribution du nombre total de jours avec des douleurs lombaires reacutecolteacute pendant un an

est repreacutesenteacutee dans la Figure 2 La moyenne est estimeacutee agrave 49 jours de douleurs lombaires

cependant beaucoup de participants (n=50) nrsquoont aucune douleur et la meacutediane de 7 jours

dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente semble plus approprieacutee pour deacutecrire la distribution

51

52

Concernant les deacutemarcations visibles sur cette courbe une premiegravere diffeacuterence nette entre

0 (n=50) et 1 jour (n=12) apparaicirct La reacutepartition des participants laissent ensuite entrevoir

une limite aux alentours de 34 jours puis un autre groupe jusqursquoagrave 175 jours A partir de lagrave la

distribution est plus eacuteparse jusqursquoagrave 364 jours pour finir avec six personnes qui ont des

douleurs quotidiennes Une limite moins flagrante aux alentours de 20 jours est eacutegalement

possible (en pointilleacute sur la Figure 3)

53

54

Lrsquoexistence de ces 4 (ou 5) limites naturelles laissent donc entrevoir 5 (ou 6) groupes visuels

de personnes (Figure 3)

Sur la figure 4 les 4 deacutemarcations deacutelimitant les 5 groupes de la classification originale du

questionnaire Nordique sont superposeacutees sur la distribution naturelle Trois de ces limites

coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec celles observeacutees naturellement (limites entre 0 et 1 agrave

30 jours entre 1 agrave 30 et gt30 jours avec douleurs et celle concernant les douleurs

quotidiennes) En revanche la deacutemarcation deacutelimitant les groupes lsquo1 agrave 7rsquo et lsquo8 agrave 30rsquo jours

seacutepare un groupe naturellement homogegravene en deux (Figure 4)

55

56

Si maintenant les deacutemarcations des 3 groupes de la classification simplifieacutee du

questionnaire Nordique (0 1-30 et gt30 jours avec douleurs) sont superposeacutees sur la

distribution reacuteelle des reacuteponses les limites coiumlncident assez bien avec les deacutemarcations

naturelles Toutefois une limite autour de 35 jours serait plus approprieacutee que celle agrave 30

jours (Figure 5)

57

58

Comparaison des deux classifications classification du nombre total de jours avec

douleurs contre classification eacutepisodique

Un tableau croiseacute entre ces deux classifications permet de comparer leurs groupes respectifs

(Tableau 7) La reacutepartition de ces groupes apparaicirct ecirctre diffeacuterente notamment pour les

personnes ayant entre 1 agrave 30 jours avec douleurs qui se retrouvent distribueacutees dans les trois

groupes de la classification eacutepisodique Le coefficient Kappa eacuteleveacute montre que les groupes

sont similaires mais la lsquop valeurrsquo diffeacuterencie significativement les deux classifications

(Tableau 7)

Tableau 7 Croisement des cateacutegories des deux classifications de douleurs lombaires (n=261) Les

reacutesultats apparaissent sous forme de pourcetages avec leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95)

Classifications Classification eacutepisodique

[IC 95]

Nombre de jours

avec douleurs

lombaires dans

lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Pas ou peu de

douleurs

(n=76)

Douleurs

eacutepisodiques

(n=92)

Douleurs plus ou

moins constantes

(n=93)

0 (n=50) 100 0 0

1-30 (n=120) 21 [14-28] 68 [59-76] 12 [6-17]

gt30 (n=91) 0 13 [6-20] 87 [80-94]

p=0000 (test Fisher exact) pour la diffeacuterence entre les groupes

Coefficient Kappa=070 pour la concordance entre chaque cateacutegorie

Drsquoapregraves lrsquoambiguumliteacute de ces reacutesultats les analyses drsquoassociations sont effectueacutees Cinq

variables ressortent associeacutees agrave la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec

douleurs Les femmes le nombre drsquoheures hebdomadaires eacuteleveacutees passeacutees agrave faire du sport

et de faibles scores de santeacute psychique et de croyances sur les douleurs lombaires sont

associeacutes avec des douleurs lombaires de plus de 30 jours dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente Une

association positive est eacutegalement visible avec un score IRM eacuteleveacute et les deux groupes de

douleurs lombaires (1 agrave 30 jours et gt 30 jours) (Tableau 9) Lorsque toutes ces variables sont

reacuteunies dans un modegravele final seules les femmes le score IRM eacuteleveacute et un faible score de

croyances sur les douleurs lombaires restent associeacutes aux douleurs lombaires de plus de 30

jours (Tableau 10)

Avec la classification eacutepisodique il y a une association positive avec le score IRM eacuteleveacute et

une association neacutegative avec un faible score de santeacute psychique et les douleurs lombaires

59

lsquoplus ou moins constantesrsquo (Tableau 8) Ces associations sont inchangeacutees avec lrsquoanalyse

multivarieacutee (Tableau 9)

Tableau 8 Analyses bivarieacutees entre les diffeacuterentes variables biopsychosociales et les douleurs lombaires selon

deux classifications des douleurs montrant les risques relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 Pour

chaque classification les groupes lsquo0 jours douloureuxrsquo et lsquoplus ou moins jamais de douleursrsquo sont pris comme

reacutefeacuterence Les reacutesultats significatifs sont mis en gras (plt005)

Variables Analyses bivarieacutees avec la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs

Analyses bivarieacutees avec la classification eacutepisodique

Entre 1 et 30 jours douloureux RR (IC 95)

gt30 jours douloureux

RR (IC 95)

Douleurs eacutepisodiques

RR (IC 95)

Douleurs plus ou moins constantes RR (IC 95)

Variables biologiques

Sexe Homme Femme

1

136 (070-264)

1

224 (111-452)

1

116 (063-212)

1

180 (097-333)

IMC Maigre (lt185kgmsup2)

Normal (185-2499 kgmsup2)

Surpoids (25-2999 kgmsup2)

Obegravese (gt=30 kgmsup2)

122 (012-1216)

1 122 (057-259) 027 (007-103)

125 (011-1439)

1 120 (053-270) 146 (051-421)

08 (011-590)

1 108 (055-211) 067 (019-233)

083 (011-614)

1 083 (041-168) 180 (063-512)

Chaque score IRM (35)

117 (101-137) 125 (107-147) 108 (095-123) 117 (103-133)

Variables psychologiques

Chaque score de santeacute psychique (100)

098 (095-101) 096 (093-099) 099 (097-102) 097 (095-099)

Chaque score de croyances concernant les douleurs lombaires

(70)

095 (090-101) 092 (087-099) 097 (092-102) 095 (090-100)

Variables sociales

Niveau drsquoeacuteducation Bac +8 Bac +5 Bac +2

Filiegraveres techniques Baccalaureacuteat

Brevet

1

098 (021-443) 071 (012-308) 060 (015-245)

090 (007-1218) 063 (014-288)

1

600 (054-6728) 518 (048-5610) 533 (052-5512) 600 (022-1625) 700 (064-7671)

1

170 (044-655) 193 (052-718) 195 (055-691)

420 (033-5312) 140 (036-549)

1

475 (085-2643) 394 (071-2176) 472 (090-2485) 700 (040-1233) 525 (095-2910)

Charge physique au travail Assis

AssisMarche Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

1 065 (025-167) 052 (018-146) 040 (013-118)

1 065 (023-185) 133 (045-396) 107 (035-328)

1 055 (024-127) 067 (025-175) 044 (016-119)

1 048 (019-119) 138 (053-358) 083 (031-223)

Activiteacutes physiques Assis

MarcheVeacutelo Sports actifs et de

competition

1

080 (026-244) 056 (019-171)

1

057 (018-176) 048 (016-149)

1

077 (028-213) 042 (015-117)

1

049 (018-134) 043 (016-017)

Chaque heure passeacutee agrave faire du sport semaine

091 (083-100)

090 (081-099) 093 (085-102)

097 (095-099)

RR Risque relatif IC95 intervalles de confiance IMC Indice de masse corporelle IRM Imagerie par reacutesonnance magneacutetique

60

Tableau 9 Analyses multivarieacutees pour la classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et

pour la classification eacutepisodique incluant toutes les variables significatives de lrsquoanalyse bivarieacutee Les risques

relatifs (RR) et leurs intervalles de confiance agrave 95 (IC 95) sont mis en gras lorsqursquoils sont significatifs

(plt005)

Classifications des douleurs

lombaires

Nombre de jours douloureux dans lrsquoanneacutee preacuteceacutedente

Classification eacutepisodique

0 1-30 gt30 Pas ou peu de

douleurs lomabires

Douleurs eacutepisodiques

Douleurs plus ou moins

constantes Variables biologiques

Sexe (Femme)

1 135 (067-270)

223 (105-478)

NA NA NA

Score IRM (35)

1 118 (101-138)

128 (108-151)

1 108 (095-124)

117 (102-133)

Variables psychologiques

Score de santeacute psychique

(100)

1 098 (050-101)

097 (094-100)

1 099 (097-102)

097 (094-099)

Score de croyances sur les

douleurs lombaires

(70)

1 096 (090-101)

092 (086-099)

NA NA NA

Variables sociales

Nombre drsquoheures passes agrave faire du

sport par semaine

1 092 (084-101)

092 (082-102)

NA NA NA

NA Non applicable car pas significatifs avec lrsquoanalyse bivarieacutee

61

DISCUSSION DES RESULTATS

Apregraves une bregraveve synthegravese des reacutesultats les consideacuterations meacutethodologiques concernant les

classifications utiliseacutees sont abordeacutees

Synthegravese des reacutesultats

La classification simplifieacutee du questionnaire Nordique comportant trois groupes (0 1-30 et

gt30 jours de douleurs) se rapproche le plus de la distribution reacuteelle des reacuteponses compareacute agrave

la classification originale (0 1 agrave 7 8 agrave 30 gt30 jours de douleurs et douleurs quotidiennes)

Cette classification baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs dans une anneacutee est

diffeacuterente de la classification eacutepisodique baseacutee sur le rythme des douleurs dans lrsquoanneacutee car

elle reacutepartit diffeacuteremment les participants en groupes non comparables

Consideacuterations meacutethodologiques

Concernant les classifications utiliseacutees

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec douleurs lombaires par an permet de

distinguer visuellement 5 (ou 6) groupes visuels possibles Ces groupes doivent encore ecirctre

caracteacuteriseacutes agrave lrsquoaide de facteurs indeacutependants pour confirmer leur reacuteelle existence et donner

plus de sens agrave cette classification Dans lrsquoeacutetude cette analyse avait surtout pour but de faire

ressortir ou non les groupes des classifications deacutejagrave existantes du questionnaire Nordique

La classification baseacutee sur le nombre total de jours avec des douleurs lombaires dans la

population geacuteneacuterale est utiliseacutee dans les trois questionnaires de lrsquoeacutetude de cohorte Cinq

groupes sont dissocieacutes 0 lsquoentre 1 et 7 joursrsquo lsquoentre 8 et 30 joursrsquo lsquogt30 joursrsquo de douleurs et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo Cependant des eacutetudes preacuteceacutedentes [31 32] observent que les

groupes lsquoentre 1 et 7 joursrsquo et lsquoentre 8 et 30 joursrsquo ne sont pas significativement diffeacuterents

vis-agrave-vis de facteurs indeacutependants Ces reacutesultats sont confirmeacutes par lrsquoanalyse visuelle de la

distribution des reacuteponses reacutecolteacutee en temps reacuteel dans la population geacuteneacuterale danoise Crsquoest

la raison pour laquelle la classification simplifieacutee est preacutefeacutereacutee pour les analyses de

comparaison avec la classification eacutepisodique

Lors de la comparaison de la classification simplifieacutee du questionnaire Nordique et de la

classification eacutepisodique les tests statistiques effectueacutes pour faire ressortir ou non une

62

diffeacuterence sont ambigus Le test de Fisher exact diffeacuterencie significativement les groupes

alors que le coefficient kappa fait concorder les cateacutegories de chaque classification entre

elles Ces reacutesultats veulent peut ecirctre suggeacuterer que nombre total de jours avec douleurs et

dureacutee et rythme des eacutepisodes douloureux sont deacutependants lrsquoun de lrsquoautre mais que la

reacutepartition des personnes dans ces groupes est diffeacuterente Quoiqursquoil en soit les groupes

nrsquoeacutetant pas comparables de faccedilon eacutevidente les analyses drsquoassociations ont eacuteteacute entreprises

Concernant les associations des variables avec les douleurs lombaires

Au deacutebut de la thegravese les variables indeacutependantes ont eacuteteacute choisies drsquoapregraves la litteacuterature en

fonction de leurs possibles associations avec les douleurs lombaires (Annexe 1) Cependant

agrave la fin de lrsquoanalyse multi-varieacutee seules quatre variables sur neuf sont associeacutees de faccedilon

significative avec le nombre total de jours avec douleurs ou la dureacutee et le rythme des

eacutepisodes douloureux Les objectifs de deacutepart nrsquoeacutetant pas drsquoeacutetudier les facteurs de risque de

la lombalgie non speacutecifique lrsquointerpreacutetation de ces reacutesultats se limite donc agrave la comparaison

des classifications Une eacutetude plus approfondie de ces associations pendant les huit anneacutees

de suivi par questionnaire est en cours et sera publieacutee apregraves la thegravese

Aucune information non plus nrsquoest disponible sur la seacuteveacuteriteacute des symptocircmes Cela aurait

demandeacute un nombre plus eacuteleveacute et une plus grande complexiteacute des questions ce qui est peu

compatible avec le suivi SMS

63

DISCUSSION GENERALE

Cette thegravese deacutecrit lrsquoexistence drsquoune histoire naturelle commune des douleurs lombaires dans

la population geacuteneacuterale adulte et compare les profils drsquoeacutevolution en fonction du nombre total

de jours avec douleurs ou en fonction de la dureacutee et de lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes

douloureux sur une anneacutee

Synthegravese des reacutesultats

Dans la litteacuterature la preacutevalence annuelle de la lombalgie non speacutecifique est stable quelque

soit la deacutefinition des douleurs lombaires le temps entre les suivis et la dureacutee des eacutetudes

Drsquoapregraves notre eacutetude la preacutevalence annuelle moyenne dans la population geacuteneacuterale danoise

entre 40 et 50 ans est drsquoenviron 65 avec un quart des participants qui rapportent des

douleurs lombaires supeacuterieures agrave un mois

Sur le plan individuel lrsquoabsence de douleur en deacutebut drsquoeacutetude repreacutesente environ un quart de

la population geacuteneacuterale et apparaicirct comme un facteur protecteur Concernant les personnes

avec des douleurs lombaires en deacutebut drsquoeacutetude le profil drsquoeacutevolution stable est le plus

rapporteacute mecircme si quelques fluctuations sont aussi visibles Quelques soient les

classifications utiliseacutees ces fluctuations se font plutocirct entre cateacutegories voisines de

classification mais rarement entre cateacutegories extrecircmes

La distribution reacuteelle du nombre total de jours avec des douleurs lombaires par individu dans

une anneacutee reacutevegravele 5 groupes visuels dont les deux derniers (entre lsquo175 et 364 joursrsquo et

lsquodouleurs quotidiennesrsquo) sont tregraves peu repreacutesenteacutes (n=8 et 6261 respectivement) Les trois

groupes restant coiumlncident agrave quelques jours pregraves avec les trois groupes de la classification

simplifieacutee du questionnaire Nordique (lsquosans douleurrsquo entre lsquo1 et 30 joursrsquo et lsquoplus de 30

joursrsquo avec douleurs) consolidant ainsi lrsquoutilisation de cette classification dans les eacutetudes

eacutepideacutemiologiques

En revanche les groupes lsquo1 agrave 7 joursrsquo et lsquo8 agrave 30 joursrsquo de douleurs de la classification

originale du questionnaire Nordique forment un groupe homogegravene dans la distribution

naturelle confirmant ainsi les reacutesultats agrave lrsquoorigine de la classification simplifieacutee [30-32]

Le groupe de lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo de la classification eacutepisodique baseacutee sur

la dureacutee et le rythme des eacutepisodes douloureux dans le temps est associeacute agrave un score IRM

64

eacuteleveacute et agrave un score de santeacute psychique faible rendant ce groupe significativement diffeacuterent

des deux autres groupes (lsquopas ou peu de douleursrsquo et lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo) et validant

ainsi pour la premiegravere fois cette classification

Les associations avec des variables biopsychosociales sont diffeacuterentes pour les deux

classifications celle baseacutee sur le nombre total de jours avec douleurs et la classification

eacutepisodique Cette reacutepartition des participants en groupes non comparables donne une

utiliteacute diffeacuterente agrave chacune des classifications La classification eacutepisodique obtenue par suivi

SMS permet drsquoapporter des informations plus deacutetailleacutees sur la dureacutee et lrsquoenchaicircnement des

eacutepisodes douloureux dans le temps informations qursquoil nrsquoest pas possible de reacutecolter par

questionnaire

Consideacuterations meacutethodologiques concernant les meacutethodes de reacutecolte drsquoinformations

Dans la litteacuterature il est rare dans une mecircme population drsquoeacutetudier une cohorte pendant 8

ans avec de trois enquecirctes transversales De plus crsquoest la premiegravere eacutetude qui allie eacutegalement

cette meacutethode de reacutecolte drsquoinformations agrave une eacutetude prospective drsquoun an par suivi SMS

toutes les deux semaines

Pour eacutevaluer lrsquoeacutevolution de la lombalgie non speacutecifique le questionnaire reste lrsquooutil de

mesure le plus utiliseacute car il offre lrsquoopportuniteacute drsquoobtenir des renseignements multiples sur les

individus Cependant lrsquoinconveacutenient majeur de cette meacutethode est la peacuteriode de temps trop

espaceacutee entre deux mesures due au coucirct et au temps que prend cette meacutethode de suivi Si

on admet que lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires est fluctuante les deacutetails sur les rechutes

et les reacutemissions ne peuvent pas ecirctre captureacutes en les mesurant seulement agrave deux ou trois

occasions Ces deux ou trois mesures peuvent indiquer une stabiliteacute alors qursquoen fait le

patient a eu des peacuteriodes de mieux et de moins bien entre ces deux ou trois mesures

Le suivi SMS permet de pallier agrave ce problegraveme en donnant accegraves agrave des informations plus

deacutetailleacutees sur les fluctuations des eacutepisodes douloureux Son inconveacutenient est le nombre

limiteacute de questions qui doivent donc ecirctre bien choisies Par exemple la question concernant

la preacutesence ou non des douleurs ne suffirait pas Les patients qui nrsquoont jamais eu mal sont

diffeacuterents de ceux qui nrsquoont pas mal agrave ce moment preacutecis mais qui ont peut ecirctre eu des

65

eacutepisodes de douleurs dans le passeacute Celle sur le nombre total de jours avec douleurs semble

ecirctre la plus approprieacutee

Lrsquoideacuteal serait de combiner les avantages des deux meacutethodes agrave savoir un questionnaire

complet avec un remplissage freacutequent en temps reacuteel Dans un futur proche lrsquoutilisation

drsquoapplication pour Smartphones permettra de combiner les deux

Comparaison des reacutesultats avec la litteacuterature existante

Les reacutesultats obtenus lors de la revue de la litteacuterature ont eacuteteacute confirmeacutes par drsquoautres eacutetudes

observant les trajectoires des douleurs lombaires sur un suivi mensuel ou hebdomadaire

dans diffeacuterentes populations [22 23 61-63] La plupart des trajectoires sont stables sur de

longues peacuteriodes avec tregraves peu de fluctuations

Dans la population geacuteneacuterale et selon nos critegraveres drsquoinclusion seules les eacutetudes de la revue

eacutetudient freacutequemment lrsquoeacutevolution des lombalgies non speacutecifiques Une seule se rapproche

de notre eacutetude [22] Cet article observe les douleurs lombaires toutes les semaines pendant

un an agrave lrsquoaide de journaux postaux dans une population dont la moyenne drsquoacircge est de 53 ans

(mecircme si leur eacutetendu va de 18 agrave 75 ans) Cependant seul des individus avec des douleurs en

deacutebut drsquoeacutetude sont inclus Deux tiers des participants ont une eacutevolution stable et un quart

rapporte une eacutevolution fluctuante Ces reacutesultats vont dans le mecircme sens que les nocirctres mis

agrave part que la proportion de stabiliteacute est plus eacuteleveacutee Si la chroniciteacute est influenceacutee par lrsquoacircge

cela peut expliquer que la stabiliteacute soit plus eacuteleveacutee

En parallegravele de cette thegravese deux eacutetudes ont utiliseacute le suivi SMS de notre base de donneacutees

pour mettre au point la classification eacutepisodique [37 38] baseacutee sur des deacutefinitions

drsquoeacutepisodes preacuteceacutedemment eacutelaboreacutees par une autre eacutequipe [39] Trois profils drsquoeacutevolution de

proportions eacutequivalentes ont eacuteteacute deacutecrits dans un premier article stable fluctuante et

persistant correspondant respectivement aux 3 groupes de la classification eacutepisodique (lsquopeu

ou pas de douleursrsquo lsquodouleurs eacutepisodiquesrsquo et lsquodouleurs plus ou moins constantesrsquo) [37] Le

deuxiegraveme article a compareacute la preacutevalence des eacutepisodes non douloureux dans la population

geacuteneacuterale avec les patients du secteur meacutedical secondaire [38] Logiquement cette

preacutevalence est plus importante dans la population geacuteneacuterale (83) que dans le secteur

66

secondaire (52) Ces reacutesultats se retrouvent eacutegalement dans les trajectoires des douleurs

observeacutees dans les populations cliniques

Dans le secteur meacutedical de premiers recours lrsquoeacutequipe de Dunn et al est lrsquoune des premiegraveres

agrave avoir eacutetudieacutee lrsquoeacutevolution des douleurs lombaires tous les mois pendant un an Les reacutesultats

font ressortir 57 drsquoeacutevolutions persistantes et 13 drsquoeacutepisodiques [61] Avec lrsquoutilisation du

suivi SMS une autre eacutequipe deacutecrit que lrsquoeacutevolution la plus courante de patients

chiropratiques est dite lsquotypiquersquo [24] et caracteacuteriseacutee par une ameacutelioration rapide au bout de

la 4egraveme consultation qui se stabilise lentement au cours du temps La stabiliteacute des douleurs

lombaires mise en eacutevidence dans la population geacuteneacuterale population de reacutefeacuterence agrave la base

de la pyramide des soins pourrait expliquer que la disparition complegravete et durable de cette

douleur reste quand mecircme un eacutevegravenement assez rare dans le secteur meacutedical de premier

recours [17 19 64] De mecircme dans le secteur meacutedical secondaire ougrave la douleur est plus ou

moins constante avec des fluctuations de courte dureacutee sur un an [23]

Perspectives

Il est couramment admis que les anteacuteceacutedents de douleurs lombaires sont lieacutes agrave lrsquooccurrence

de futurs eacutepisodes mais il y a encore tregraves peu drsquoinformations sur lrsquoinfluence reacuteelle du temps

la nature et la dureacutee des eacutepisodes

Suivre les eacutepisodes sur une dureacutee preacutecise comme crsquoest le cas dans cette thegravese a permis de

mettre en eacutevidence des profils drsquoeacutevolutions identiques vis-agrave-vis de la freacutequence et de la

dureacutee des eacutepisodes Reste maintenant agrave caracteacuteriser chaque classification agrave lrsquoaide de

facteurs indeacutependants connus pour ecirctre associeacutes agrave la lombalgie

La lombalgie non speacutecifique est plus qursquoune douleur dans le bas du dos [65] il reste agrave

comprendre comment les dimensions biologiques et psychosociales interagissent pour

deacuteterminer lrsquoeacutevolution et la progression des douleurs en fonction de diffeacuterentes tranches

drsquoacircges La recherche doit eacutetudier la charge accumuleacutee tout le long de la vie et comment les

individus y font face [66-68] Chercher des liens de causaliteacute entre ces facteurs biologiques

psychologiques et sociaux et les diffeacuterents groupes drsquoeacutevolution permettraient de creacuteer des

profils de personnaliteacutes lombalgiques qui apporteraient un nouvel aperccedilu des meacutecanismes

causals des facteurs pronostics et des strateacutegies de traitements plus efficaces

67

Conclusion

Les reacutesultats deacutecrits dans cette thegravese peuvent avoir des reacutepercussions sur toutes les

personnes concerneacutees par les douleurs lombaires agrave savoir les praticiens de santeacute les

lombalgiques et les chercheurs

La stabiliteacute des douleurs lombaires dans la population geacuteneacuterale permet aux praticiens de

santeacute drsquoavoir une meilleure connaissance sur lrsquohistoire naturelle de la lombalgie non

speacutecifique Ils peuvent ainsi en fonction de lrsquoanamnegravese en partie baseacutee sur la dureacutee et

lrsquoenchaicircnement des eacutepisodes douloureux dans le passeacute de leurs patients orienter et

ameacuteliorer la prise en charge estimer la freacutequence des consultations et preacutesager le pronostic

La principale raison drsquoinsatisfaction pour un patient apregraves un soin meacutedical pour une douleur

lombaire est lrsquoabsence ou le manque drsquoinformations et drsquoexplications adeacutequates concernant

leur douleurs lombaires [69] Maintenant le praticien est en mesure drsquoexpliquer plus en

deacutetail la nature de lrsquoaffection agrave ses patients qui comprennent alors lrsquoimpact de cette

eacutevolution sur leur vie quotidienne ainsi que lrsquoefficaciteacute limiteacutee des traitements retrouvant

ainsi une confiance plus stable en leur praticien

Pour les chercheurs ces reacutesultats permettent drsquoen savoir plus sur la propre logique de la

lombalgie non speacutecifique Les classifications mises en avant dans cette thegravese peuvent

maintenant ecirctre utiliseacutees Si les classifications baseacutees sur le nombre total de jours avec

douleurs et le rythme des eacutepisodes douloureux sont diffeacuterentes il est maintenant

inteacuteressant drsquoeacutetudier en quoi elles diffeacuterent preacuteciseacutement

68

ANNEXE

Annexe 1 Tableau reacutecapitulant les variables biopsychosociales utiliseacutees dans lrsquoeacutetude leur deacutefinition leurs temps de reacutecolte et les hypothegraveses concernant

leurs associations avec les douleurs lombaires

Noms des

variables

Deacutefinitions Reacutecolte des donneacutees Calculs et cateacutegories de classification (si neacutecessaire) Hypothegraveses

Variables biologiques

Sexe Obtenu par le numeacutero de seacutecuriteacute sociale Questionnaire 1 Homme

Femme

Les femmes ont tendance a avoir plus de

douleurs lombaires que les hommes [3]

Indice de masse

corporelle (IMC)

Deacutefini par la taille et le poids

Taille en megravetres (m)

Poids en kilogramme (kg)

Questionnaires 1 2 et 3 Calcul IMC=PoidsTaillesup2

Cateacutegories [70]

Maigre IMClt185kgmsup2

Normal IMC=185-2499 kgmsup2

Surpoids IMC=25-2999kgmsup2

Obegravese IMCgt=30 kgmsup2

Les personnes en surpoids ou obegraveses ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [71]

Score drsquoimagerie

par reacutesonance

magneacutetique (IRM)

Calculer agrave lrsquoaide des 7 paramegravetres suivants [72]

1 signal du disque (forme non homogegravene avec

intensiteacute faible)

2 reacuteduction de la taille du disque (plus basse

que le disque en dessous)

3 hernie discale (protusion extrusion ou

seacutequestration)

4 preacutesence drsquoune zone de forte intensiteacute

(hypersignal)

5 changement de signal des plateaux

verteacutebraux (changement de type lsquoModicrsquo)

6 changement du signal verteacutebral (lsquoendplatesrsquo)

7 spondylolisthesis

Questionnaires 1 2 et 3 Chaque paramegravetre est noteacute de 0 agrave 5 ougrave 1 point correspond

agrave la preacutesence de ce paramegravetre dans 1 des 5 niveaux

lombaires suivants (L1L2 L2L3 L3L4 L4L5 et L5S1)

Lrsquoaddition du score de chaque paramegravetre donne le score

IRM qui peut donc srsquoeacutetendre de 0 agrave 35 points [73-75]

Plus le score IRM est eacuteleveacute plus il y a de risque

drsquoavoir des douleurs lombaires [73 74]

69

Variables psychologiques

Score de santeacute

psychique

Baseacute sur 5 questions du questionnaire SF-36 [76 77] Questionnaires 1 2 et 3 20 points par question donnant un score 100 [76 77]

Un faible eacutetat psychologique est associeacute avec

les douleurs lombaires [78]

Score de

croyances sur les

douleurs

lombaires

Questionnaire standardiseacute sur les croyances

personnelles des douleurs lombaires ( 14 questions)

(lsquoBack Belief questionnairersquo en anglais) [79]

Questionnaires 1 2 et 3 5 points par question donnant un score 70 [79] Des scores eacuteleveacutes sont associeacutes avec les

douleurs lombaires [80]

Variables sociales

Niveau

drsquoeacuteducation

Quel niveau drsquoeacuteducation avez-vous Cochez la bonne

reacuteponse

Questionnaire 1 Brevet

Baccalaureacuteat

Filiegraveres techniques

Bac +2

Bac +5

Bac +8

Les personnes avec un faible niveau

drsquoeacuteducation ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [81]

Niveau

socioeacuteconomique

Baseacute sur lrsquoeacuteducation et lrsquoemploi (classification utiliseacutee

au Danemark)

Questionnaire 1 A son compte

Conjoint aidant

Employeacute

Au chocircmage

Retraiteacute

Autres travailleurs

Les travailleurs avec un faible niveau

socioeacuteconomique ont tendance agrave avoir plus de

douleurs lombaires que les autres [82]

Charges physiques

au travail

A quelle cateacutegorie pensez-vous appartenir au travail

Travailler agrave la maison est eacutegalement consideacutereacute comme

travail Choisissez la meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 2 et 3 Assis

AssisMarche

Leacutegegraverement physique

Tregraves physique

Les travaux avec des charges physiques au

travail sont associeacutes avec les douleurs

lombaires [84]

70

Activiteacutes

physiques

Quel est votre principale activiteacute de loisir Cochez la

meilleure reacuteponse [83]

Questionnaires 1 et 3 Assis

MarcheVeacutelo (gt4hsemaine)

Sports intenses (gt3hsemaine)

Sports de compeacutetition

Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

Nombre drsquoheures

hebdomadaires

passeacutees agrave faire du

sport

Combien drsquoheure de sport par semaine faites-vous Questionnaires 1 2 et 3 Variable continue Les personnes tregraves passives ou tregraves actives ont

tendance agrave avoir plus de douleurs lombaires

que les autres [85 86]

71

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Article 2 N Lemeunier Leboeud-Yde C P Kjaer O Gagey Stability of low back pain reporting over 8 years in a general population aged 4041 years at base-line Musculoskeletal disorders 2013 14270

Article 3 En fin deacutecriture

REVIEW Open Access

The natural course of low back pain a systematiccritical literature reviewNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde13 and Olivier Gagey1

Abstract

Background Most patients in the secondary care sector consulting for low back pain (LBP) seem to have a moreor less constant course of pain during the ensuing year Fewer patients with LBP in the primary care sector reportcontinual pain over a one-year period However not much is known about the long-term course of LBP in thegeneral population A systematic critical literature review was undertaken in order to study the natural course ofLBP over time in the general population

Methods A search of articles was performed in Pubmed Cinahl and Psychinfo using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospective studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonatural coursersquolsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquo or lsquoworking populationrsquo Inclusion criteria were that one of theobjectives was to study the course of (L)BP in the adult population that the period of follow-up was at least3 months and that there were three points of observation or more The review was undertaken by twoindependent reviewers using three checklists relating to description of studies quality and outcomes The course ofLBP was established in relation to those who at baseline were reported not to have LBP or to have LBP Would thiscourse be stable fluctuating worsening or improving over time A synthesis of results in relation to commonpatterns was presented in a table and interpreted in a narrative form

Results Eight articles were included Articles were different on time span the number of surveys and thedefinition of LBP In six of the seven relevant studies for those with no LBP at baseline relatively substantial stablesubgroups of people who continued to be LBP free were identified In six of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and improvement (becoming pain free) was never reported to be acommon finding

Conclusion The status of LBP in individuals of the general population appears to be relatively stable over timeperhaps particularly so for those without LBP at baseline

Keywords Low back pain Course General population Prospective study Review

IntroductionLow back pain (LBP) which is a common disorder inthe general population was previously considered a gen-erally short lasting disease with spontaneous recoverythe most likely outcome Because it is difficult to providespecific diagnoses to this condition it became commonto classify it according to the duration of the pain (ieacute subacute or chronic) [1] with chronicity being

considered relatively uncommon [2] Nowadays LBP isconsidered rather to be a recurring or persistent condi-tion with a fluctuating course over time [34] Yetpatients in the secondary care sector consulting for LBPseem to have a more or less constant course of pain dur-ing the ensuing year [5] In contrast fewer patients withLBP in the primary care sector report continual painover a one-year period [6] However not much is knownabout the long-term course and different course patternsof LBP in the general populationOur objective was to conduct a systematic critical

literature review to improve our understanding of thenatural course of LBP in the general population

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

CHIROPRACTIC amp MANUAL THERAPIES

copy 2012 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an Open Access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted usedistribution and reproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033httpchiromtcomcontent20133

Specifically we wanted to find out the proportions ofpeople with LBP at baseline who when studied over pro-longed periods of time got better worse remained un-changed or fluctuated between LBP and no LBPSimilarly we wanted to identify the most commoncourse patterns for people without LBP at baselinewould they remain LBP free develop LBP over time orfluctuate between LBP and no LBP

MethodSearch strategyA search for articles was performed in Pubmed Cinahland Psychinfo (until May 2012) using the search termslsquoepidemiologyrsquo lsquolow back painrsquo or lsquoback painrsquo lsquoprospect-ive studyrsquo or lsquolongitudinal studyrsquo lsquofollow-uprsquo lsquonaturalcoursersquo lsquocoursersquo or lsquonatural historyrsquo lsquogeneral populationrsquoor lsquoworking populationrsquo None of our two universitieshad access to Embase An additional citation search wasperformed of reference lists of the retrieved articles Weused no restrictions for date of publication or language

Inclusion and exclusion criteriaSelection of articles were made by NL and verified byCLY according to predetermined criteria for inclusionand exclusion that were defined by NL and CLY in rela-tion to the objectives of the reviewArticles were included if (one of) their stated object-

ive(s) was to study the course of (L)BP in the generalpopulation ie no studies concerning clinical populationsor pregnancy were included Further inclusion criteriawere that LBP should be measured at baseline and at aminimum of 2 subsequent follow-ups Studies should re-port on the same individuals (n gt 100) for a minimum of3 months and participants should be ge 18 years oldBecause we expected to find only few studies of the

general population we also included studies of specificworking populations if they did not represent hard phys-ical work (eg construction workers) or extreme pos-tures (eg painters vineyard workers) Studies from thearmy or on compensation cases were also not accepted

ChecklistsThree checklists were created especially for this subjectThese checklists related to the description of studies(Additional file 1 Appendix 1) their methodologicalquality (Additional file 1 Appendix 2) and their resultsThe criteria for methodological quality have been listedunder three main headings 1) representativeness of thestudy sample 2) quality of data and 3) clear definition ofLBP (Additional file 1 Appendix 2) The quality gridconsisted of a slightly modified list of items previouslyused for prevalence studies of LBP [7] All check-listswere tested by the reviewers for relevance and user

friendliness on two articles modified as needed to fit thepurpose of the review and tested once more prior to use

Review process and interpretation of findingsEach article that fitted the criteria was independentlyand blindly reviewed by NL and CLY In case of dis-agreement the third author would be consulted For allstudies the presence or absence of criteria was notedand the response rates were sought out or if necessarycalculated Only information mentioned in the methodsor results sections was taken into account A qualityscore was then calculated for each article according tothe total number of acceptable criteria divided by thetotal number of relevant criteria Each article was scruti-nized for methodological quality using the previouslydescribed scoring system but without determining an agravepriori cut-point for a minimal score using it as an in-formative rather than a prescriptive scoreResults were taken into account only in relation to the

pain aspect such as presence of LBP duration severityor pattern ie disability and consequences of LBP werenot considered The result sections were scrutinized fordescription of the course over time in relation to thosewho at baseline were reported a) not to have LBP or b)to have LBP Results in each study were sought out in re-lation to whether absence or presence of LBP was stablefluctuating worsening or ndash in the case of those havingLBP at baseline -improving over time The findings werereported in a table and interpreted in a narrative fashionIn addition results were analyzed in relation to type ofpopulation and the number and spacing of surveys

ResultsNumber of articlesInitially in Pubmed 18 articles were considered suitablebased on their title and study objectives (Additional file1 Appendix 3) Of these only 8 were retained after scru-tiny of their text for all inclusion and exclusion criteria[8-15] The 9 articles found with the search in Cinahldatabase overlapped with those already found inPubmed No relevant articles were found in the Psy-chinfo database The additional citation search did notresult in any relevant publications An additional articlewas found in one of the authorsrsquo archivesSome discussion between the reviewers was necessary

for most articles not because of disagreement but inorder to clarify points that were unclear in the text par-ticularly in relation to the definition of LBP and the vari-ous response rates There was no need to call in thethird author for arbitration

Description of the articlesThe eight accepted articles had all been published since1997 reporting on studies having been conducted

Lemeunier et al Chiropractic amp Manual Therapies 2012 2033 Page 2 of 12httpchiromtcomcontent20133

between 1991 and 2005 Three had been carried out inthe Nordic countries (Finland and Denmark) two inSwitzerland and the rest in Northern Europe (UKNetherlands and Germany)As seen in Table 1 there were four articles on the gen-

eral population [912-14] and four on specific workingpopulation (nurses [815] hospital employees [10] andemployees of factories [11]) One article [12] includedonly people with previous LBP In all but one of thereports participants were between 20 and 60 years theeight article only provided the mean age with the SD(232(51) [15] In no two articles was the duration of theentire study period or the numbers of surveys identicalranging from 52 surveys over one year [12] to 4 surveysover 28 years [11] Four of the studies used the NordicBack Pain Questionnaire either in postal surveys [910]through the internet or via postal diaries [12] or bycomputer assisted telephonic interview [14] For theremaining four [8111315] questionnaires of unknownsource were used Although the exact wording of theLBP question was not always the same definitions ofLBP were generally relatively similar (usually LBP in thepast year) with only two concentrating on LBP in thepast month [812] One reported also on longstandingLBP [14] and another used the description lsquoseverityrsquowhich we renamed lsquodurationrsquo as it related to number ofdays in the past year and not severity of symptoms [12]One of the articles related the recall period to the dur-ation since the last survey [15]Furthermore LBP was not always described in the

same way between studies In four articles [8111315]the presence or absence of LBP in the past year wasmeasured at each survey without further specification intwo articles [910] LBP was classified in relation to dur-ation during the past year one article [12] categorizedLBP according to severity and persistence of symptomswhereas another article [14] used two different defini-tions for longstanding LBP in the past year (gt3 monthsin two surveys and gt1 month in one survey)

Quality of studiesTable 2 shows that all articles had a fairly high scoreaccording to the quality checklist none scored less than711 For this reason we took no further notice of thequality score as we considered all articles to be credibleNevertheless it is worth noticing that two of the articlesdid not clearly deal with the issue of representativeness[810] Other quality issues of interest are describedbelowNot all reported the response rate in percentages

[810-1215] but when reported these ranged from 34[13] to 96 [9] In the article in which data were col-lected 52 times (every week) during one year [12]participants who completed at least 50 of these

questionnaires were defined as lsquorespondersrsquo resulting ina total response rate of 90 However as is often thecase in prospective studies not everybody reported re-sponse rates for each subsequent survey clearly in rela-tion to either those invited to participate in the firstsurvey or (if that number was unknown) at least in rela-tion to the number of participants at baseline A calcula-tion based on these figures reduced the response rates toa range from 21 [10] to 65 [14] Furthermore onlyfive reports [9-111415] discussed the potential impactthat the non-responders may have on the results and inonly one article were data modeled for this group [9]

Course of LBPTable 3 gives the results on the course of absence orpresence of LBP for each article Interpretation of thenatural course of LBP is reported below both for thosewithout and those with LBP at baseline in relation tostability fluctuation worsening or improvement

No LBP at baselineAs shown in Table 3 in six of the seven relevant studiesrelatively substantial stable stable subgroups were identi-fied of people who continued to be LBP free In onestudy [8] absence of LBP at baseline was said to be pre-dictive of continued absence of LBP In another study[13] absence of LBP was noted to be the most commonsubgroup of 32 possible combinations and in another[9] almost 50 belonged to this category According toone of these six studies approximately 10 with no LBPat baseline reported long standing LBP five and ten yearslater [14] Further at the 28 years follow-up LBP wasreported by 23 of those initially free of LBP [11]

LBP at baselineThe course over time in those who reported LBP atbaseline seemed to be somewhat more heterogeneous(Table 3) In all of the seven relevant studies definitestable subgroups of continued LBP were noted and im-provement (becoming pain free) was never reported tobe a common finding According to one article [11] LBPwas a stable occurrence five ten and 28 years down thetrack and also when surveyed weekly over one year [12]persistence of symptoms was noted in the majority ofparticipantsWhen fluctuation occurred (n = 4) it seemed most

common between neighboring groups [9101415] Onestudy identified also a relatively small subgroup ofpeople that worsened over time [10]

Additional analysesThere were no obvious differences in our results in rela-tion to type of study population or number and spacingof surveys with the possible exception of the results for

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Table 1 Descriptive checklist

Referencenumber

Ist authorYear

Country

Type ofpopulation(Age range)

Specific inclusioncriteria in

relation to LBP

Methodof data

collection

Definition of relevantLBP outcome variable

(Anatomical site recall periodsduration severity consequence)

Years or timeof surveys

Numbers ofsurveys over thestudy periodyears

[8] Smedley1998UK

Universityhospital-basednurses all types(19ndash64 years)

NA Qaire LBP gt 1 day inthe past month

1993 82

Every 3 monthUntil 1995

[9] Hestbaek2003

Denmark

Men and womenliving in a Danish

municipality(30ndash50 years)

NA Qaire Number of days withLBP in the past year

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) days

1991 35

1992

1995

[10] Mauumll2003

Germany

Universityhospital-based

nurses ()

NA Qaire Number of days withLBP past year

(0 1ndash7 ge8) days

1991 39

1992

1999

[11] Kaumlaumlriauml2006

Finland

The employeesin factoriesall types

(at least 47 yrs)

NA Qaire LBP in thepast year

1973 428

1978

1983

2000

[12] Tamcan2010

Switzerland

Generalpopulation

()

Those who reportLBP in 2002ndash03and who still

report LBP in 2005

Internet-baseddiaries or

postal diaries

LBP past monthat week 1 and

week 53

2005 531

Intensity of paineach weekbetween

Every week

[13] Kolb2011

Switzerland

Generalpopulation

()

NA Computer assistedtelephonicinterviews

In past year gt1 monthof bad BP or LBP

1999 55

2000

2001

2002

2003

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Table 1 Descriptive checklist (Continued)

[14] Van Oostrom2011

The Netherlands

Generalpopulation(20ndash60)

NA Qaire PersistentLBP past year

1993-97 310

Defined as morethan three months(study 1 and 3)and more thanone month(study 2)

1998-02

2003-07

[15] Videman2005

Finlande

Nursingstudents

NA Qaire BP past 4 monthpast year andpast 4 years

Baseline 975

(0 1ndash7 8ndash30 gt30) daysbut not dailyand daily

Every 4 monthduring 2 years

1 year after school

5 year after school

Mentionned in methods Reclassified from lsquoseverityrsquo to durationNA Not applicable

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Table 2 Quality checklist

RefNdeg

Representativeness Quality of data Definition of LBP

Responserates in

relation toinvited studysample atbaseline

Samplesizes

Nresponse atall surveysbased onnumber ofparticipants

at firstsurvey

At least one ofthe followingWhole targetpopulationRandomly

selected sampleor Samplestated torepresentgeneral

population

At least one of thefollowing Reasons for

non responsedescribed Non-

responders describedComparison

responders-non-responders or

Comparison of sampleand target population

Samemode ofdata

collectionfor all

subjectsand allsurveys

Samedefinition(s)

of LBPoutcomevariableused for

all subjectsat allsurvey

At least one ofthe followingQuestionnaires

diaries orinterviewsvalidatedTested for

reproductibilityor Tested inpilot study

Preciseanatomical

delineation oflumbar areaor Referenceto easily

obtainablearticle that

contains suchspecification

Furtherspecification ofdefinition of LBPQuestions put tostudy subjectsquoted or

Reference to easilyobtainable articlethat contains such

specification

Recallperiodsspecified

Qualityscore

Numberof lsquoYesrsquoNumber

ofrelevantitems

If new studysubjectsinvitedresponserates

calculatedbased onnumber ofinvited

participantsat eachsurvey

(YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo) (YesNo)

[8] 10882405 =45

1088 4701165 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 911

9992405 =41

999 40 82

8782405 =36

878

8272405 =34

827

7582405 =31

758

7002405 =29

700

6142405 =25

614

5992405 =25

599

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[9] 13092000 =65

1309 7651309 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

11982000 =60

1198 58 100

8132000 =41

813

[10] 13071963 =67

1307 2691307 No Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1011

11592185 =53

1159 21 91

15842744 =58

1584

[11] 9021057 =85

902 418902 Yes No Yes Yes No No Yes Yes 811

7481057 =71

748 46 73

6541057 =62

654

5461057 =52

546

[12] 340400 =85

340 206340 Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes Yes 1111

participated 76 100

Used in analysis305340 =

90

(95-100responses)

[13] 7791 38817791 Yes Yes Yes Yes No No Yes Yes 811

6335 50 73

5755

4885

4354

[14] 61187769 =79

6118 40076118 Yes Yes Yes No Yes Yes Yes Yes 1011

49177769 =63

4917 65 91

45207769 =58

4520

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Table 2 Quality checklist (Continued)

[15] 308 108308 No Yes Yes Yes No Yes Yes Yes 711

308 64

308

308

308

308

308

308

197308 197

174308 174

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Table 3 Results

AtBaseline

ReferenceNdeg

Development of LBP over time Comments

Stable Fluctuating Worsening Improving

No LBP [8] No LBP at BL was highly predictive offuture absence of pain throughout 8surveys over 2 years

NA

[9] 45 with no pain at 3 surveys over5 years

NA

[10] 70 no pain at second survey and57 at 3rd survey over 8 years

NA

[11] 67 and63 respectively no pain at2nd and 3rd survey over 28 years

64 had LBP at the 4th

survey (28 years later)NA

[12] NA NA NA NA Not applicable allparticipants were chosenbecause they had LBP

[13] The most frequent course was no BPeach year over 5 years (35)

NA

[14] - 29 of the population was free ofLBP at 3 surveys over 10 years

- 11 developed longstanding LBP at 2nd and 3rd

survey over 10 years

NA

- 62 never had long standing LBP at3 surveys over 10 years

[15] Stable (visual analysis)

Presenceof LBP

[8] Presence of LBP at BL was highlypredictive of future pain throughout8 surveys over 2 years

[9] If gt30 days of LBP at BL 39 in thesame category after 1 and 5 years

If 1ndash30 days of LBP at BL 62 fluctuated tothe neighboring groups over 5 years

[10] 38 have the same intensity of LBPat 3 surveys over 8 years

27 of LBP (intensity) fluctuatedmovements between extremes groups wererare (12) at 3 surveys over 8 years

17 of LBP (intensity)increased at 3 surveys over8 years

19 of LBP (intensity)decreased at 3 surveys over8 years

[11] 75 73 and 88 were symptomatic at3 FUs over 28 years

31 of the subjects reported LBP inall 4 surveys

[12] Stability of severity and frequency ofLBP was high in 4 periods over1 year

3 reported no pain after BLthroughout the weeklysurveys over one year

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Table 3 Results (Continued)

[13] The most frequent course was BPeach year over 5 years (14)

[14] 6 had long standing LBP at3 surveys over 10 years

11 had long standing LBP only at somesurveys over 10 years

10 had recovered fromlong lasting low backpain at 2nd and 3rd survey

[15] For those who had more than 8 daysof BP during that first year(visual analysis)

For those who have between 1ndash7 days ofBP the first year of the 5-yr study period(visual analysis)

LBP Low back pain FU Follow-up BL Baseline NA Not Applicable

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the 28-year follow-up that indicated that LBP will occurin the end among the previously lsquoprotectedrsquo non-sufferers [11]

DiscussionThe purpose of this review was to gain an understandingof the natural course of LBP The conclusion is that theLBP status at baseline is predictive of the future courseand probably in particular for those who do not haveLBP at baselineThe eight studies that were identified were all of rela-

tively high quality judging by their quality scores buttheir study approaches were dissimilar in relation to def-inition of LBP method of data collection number of sur-veys time between surveys and type of population Thatthe results nevertheless pointed in the same directionstrengthens the validity of these findings However itwould have been helpful if studies could have reportedtheir data more clearly and systematically as otherwiseit is difficult to extract the relevant information from thetextIn particular it would have been more informative if

researchers could have reported more clearly the per-centage of drop-outs at the various surveys andattempted to take into account the possible effect ofmissing data Although several authors [9-111415] con-sidered potential differences between responders andnon-responders only one [9] visualized them in their re-sult section and even took them into account in a bestcase and worst case analysis which obviously can be im-portant in studies with large dropout rate numbers as isoften the case in studies with multiple follow-ups overlong periods of timeThis systematic and critical review was done inde-

pendently by two readers with no particular interest inthe outcome of the review Nonetheless it suffers thesame potential weaknesses as many other similarreviews For example it is not sure that all relevant arti-cles were retrieved if checklists were relevant or if theinformation was properly interpretedHowever this topic is fairly new indicating that there

would not be numerous studies and those that havebeen published were easily noticed Further our thor-ough citation search did not result in any additionalpublications although admittedly one retrieved article[15] failed to be captured in our search procedure Stillit is possible that this type of data can be found inter-spersed between the main messages of articles withother specific objectives than describing the naturalcourse of LBP It is possible that we may have missedthose The grids for systematic data collection weredesigned to meet our needs and the quality checklistwas a previously published and used checklist for thistype of studies with only minor adjustments to fulfill the

needs of the present review Another type of qualitychecklist could of course have resulted in a differentview of which articles to accept for analysis Althoughthe literature sometimes was difficult to extract and in-terpret partly because not all articles had the same pri-mary research objectives as we had it was nevernecessary to seek arbitration from the third author indi-cating good consensus between reviewers although ofcourse not guaranteeing accuracyAnother potential shortcoming could be that we

included studies also from the working population Suchstudies could have biased study samples either through ahealthy worker effect [16] or the opposite in the case ofphysically undemanding jobs In our case a healthyworker effect would probably not be pronounced as weon purpose did not include working populations repre-senting heavy manual labor Also there were no obviousdifferences in outcomes between studies of the generaland working populations

ConclusionThe results of this survey indicate that in the generalpopulation absence of LBP at one time in life is a bless-ing in that it will indicate also a pain-free future at lastfor a fairly large number of years On the other handthose with LBP will fairly consistently report LBP again

Additional file

Additional file 1 Appendices 1 Descriptive checklist for a systematicliterature review on the natural course of low back pain (LBP) 2 Qualitychecklist for a systematic literature review on the natural course of LBP 3List of 10 articles that were excluded from the literature review inconcordance with our inclusion and exclusion criteria

Competing interestsOne of the authors (CLY) was co-author on one of the reviewed articlesHowever the review was performed by two of the authors and there wereno discrepancies between these two on the findings from that articleOtherwise the authors state that they have no competing interest

Authorsrsquo contributions

All authors helped to plan the review NL and CLY performed the literaturereview NL and CLY interpreted the findings NL wrote the first draft Allauthors participated in completing the manuscript All authors read andapproved the final manuscript

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute Paris Sud-11 Orsay Cedex 91405 France 2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropratique 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Research Department Spine Center of Southern Denmark HospitalLillebaelt and Institute of Regional Health Services Research University ofSouthern Denmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark

Received 28 June 2012 Accepted 15 October 2012Published 17 October 2012

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References1 Spitzer WO LeBlanc RE Dupuis MS Scientific approach to the assessment

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10 Maul I Laumlubli T Klipstein A Krueger H Course of low back pain amongnurses a longitudinal study across eight years Occup Environ Med 200360497ndash503

11 Kaumlaumlriauml S Luukkonen R Riihimaumlki H Kirjonen J Leino-Arjas P Persistence oflow back pain reporting among a cohort of employees in a metalcorporation A study with 5- 10- and 28-year follow-ups Pain 2006120131ndash137

12 Tamcan O Mannion AF Eisenring C Horisberger B Elfering A Muumlller U Thecourse of chronic and recurrent low back pain in the generalpopulation Pain 2010 150(3)451ndash457

13 Kolb E Canjuga M Bauer GF Laumlubli T Course of back pain across 5 yearsSpine 2011 36(4)E268ndashE273

14 van Oostrom SH Verschuren VMM de vet HCW Picavet HS Ten yearcourse of low back pain in an adult population-based cohort - TheDoetinchem Cohort Study Eur Journal of Pain 2011 15993ndash998

15 Videman T Ojajaumlrvi A Riihimaumlki H Troup JDH Low back pain amongnurses Spine 2005 30(20)2334ndash2341

16 McMichael A Standardized mortality ratios and the ldquohealthy workereffectrdquo Scratching beneath the surface J Occup Med 1976 18(3)165ndash168

doi1011862045-709X-20-33Cite this article as Lemeunier et al The natural course of low backpain a systematic critical literature review Chiropractic amp ManualTherapies 2012 2033

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RESEARCH ARTICLE Open Access

Stability of low back pain reporting over 8 years ina general population aged 4041 years at base-linedata from three consecutive cross-sectionalsurveysNadegravege Lemeunier12 Charlotte Leboeuf-Yde14 Per Kjaer45 and Olivier Gagey13

Abstract

Background A recent review on the natural course of low back pain (LBP) in the general population indicated thatthe LBP reporting pattern is fairly constant over time Furthermore the LBP status at baseline (yesno) seems to bepredictive of the future course When fluctuations occur they seem most common between the nearest categoriesHowever in the majority of articles non-responders were not taken into account in the analyses or interpretation ofdata meaning that estimates may have been biased Further all reviewed studies included study participants ofmany different age groups Data from three cross-sectional surveys over 8 years of the same cohort made itpossible to answer the following questions 1) Would the prevalence estimates of LBP be stable over time 2) Howwould results change when taking into account non-responders 3) Is the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking into account also the non-responding group

Methods Data from three subsequent cross-sectional surveys of a study sample were available and questionsabout LBP were asked at baseline and also 4 and 8 years later Study participants were 4041 years at base-line andinitially randomly selected from the general Danish population Data were analyzed with STATAIC 12 andpresented with percentages and 95 confidence intervals

Results The majority of participants reported to have had LBP in the preceding year but not having taken sickleave in relation to this pain LBP was stable or relatively stable for the study participants as they progressedthrough their fifth decade This was true on a population basis and also on an individual level When non-responders were taken into account the results did not change

Conclusions This study confirmed the results from our recent review both presence and absence of LBP seem tobe predictive for the future course The percentage of non-responders in this type of study may not be asimportant as previously thought in relation to the presenceabsence of LBP

Keywords Epidemiology General population Cohort Cross-sectional study Prevalence Low back pain TrajectoryNon-responders

Correspondence nlemeunierifecnet1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France2Institut Franco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la FlambegravereToulouse 31300 FranceFull list of author information is available at the end of the article

copy 2013 Lemeunier et al licensee BioMed Central Ltd This is an open access article distributed under the terms of the CreativeCommons Attribution License (httpcreativecommonsorglicensesby20) which permits unrestricted use distribution andreproduction in any medium provided the original work is properly cited

Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

BackgroundLow back pain (LBP) is a wide-spread condition in thegeneral population with an annual prevalence in manystudies shown to be at least 50 [1] It is difficult todiagnose [2] and because the causes are not well under-stood it is also difficult to treat and to preventPreviously LBP was considered a disease with spon-

taneous cure and it was classified according to the ana-tomical location and duration of the pain (ie acute subacute or chronic LBP) [3] Nowadays it is becoming in-creasingly clear that LBP is more of a recurring orchronic condition both in clinical [45] and non-clinicalpopulations [6] with a fluctuating course over time [7]However not much is known of this fluctuating patternA recent review of eight studies on the natural course

of LBP in the general population indicated that the LBPreporting pattern (ie LBP yesno) is fairly constant re-gardless whether people are surveyed at short or long in-tervals many times per year or with several yearsrsquointervals and also regardless if the study population is ageneral population or a working population [6] In otherwords those who have LBP at the onset of the observa-tion period are likely to report it again at subsequentsurveys and those without LBP keep on reporting noneWhen fluctuations occur between studies they seemmost common between neighboring categories so thatthose with some LBP in one survey may develop intohaving more or none in a subsequent survey but rarelywill those without LBP develop persistent or severe LBPnor will those with persistent of severe LBP recover soas to report none [8-11]Although the findings in the aforementioned review

were consistent it was noted that in all studies age groupswere mixed which might hide subgroup differences in re-lation to age if persistence of LBP is age-dependent Fur-ther in all studies but one non-responders were not takeninto account but simply removed from the analyses or atleast from the interpretation of data meaning that esti-mates of LBP may have been inflated or deflated in a non-transparent manner depending on the profiles and sizes ofthe groups of drop-out subjects The question of how con-stant LBP is in the general population is important from apublic health perspective It is therefore relevant to lookinto this issue in some more detailWe had access to data on LBP from three consecutive

surveys of a study sample which was 4041-years at base-line initially randomly selected from the general Danishpopulation in which questions had been asked about theirLBP also 4 and 8 years later These data made it possibleto obtain answers to the following questions

1 Would the prevalence estimates of LBP be stable overtime in study subjects aged 4041 at base-line and aged4445 and 4849 at the two subsequent follow-ups

2 How would results change when taking into accountnon-responders

3 Was the LBP reporting over the three surveyperiods stable at an individual level taking intoaccount also the non-responding group

However because not all study subjects participated ateach survey we also considered if the three overlappingsamples were similar over time in relation to genderemployment status and educational level presence ornot of LBP past year and numbers of days with LBP andsick leave in the preceding year

MethodsDesign brief description of the study and ethics approvalThis report is based on a secondary analysis of data fromthree consecutive cross-sectional surveys on the samecohort a sample from the Danish general populationThe first survey was conducted in 200001 and theothers again 4 and 8 years laterThe Danish Regional Committee of Ethics approved

this project (Ndeg20000042 and 96272) and the databasewas approved by the Danish Data Protection Agency(Ndeg2000-53-0037)

Description of the initial study sampleIn 2001 625 people aged 4041 living in the county ofFunen (Denmark) were randomly chosen by the Centraloffice of Civil Registration with the aim of being repre-sentative of the general Danish population Of these 412(66) participated in survey 1 and the response ratewas 84 (348412 and 293348) in both survey 2 andsurvey 3 Please see flow-chart Figure 1The study sample at base-line was previously shown to

be only slightly different from the Danish general popula-tion on the level of education and the employment statusvariables [12] People with basic school and vocationaleducationtraining were slightly under-represented whilethe short and medium levels of education were slightlyover-represented [12]

Data collectionAt baseline questions were asked on employment statusand education lifestyle and the history of LBP and sickleave The LBP questionnaire was previously validated inthe Danish population for reliability and reproducibility[1314] The questions about LBP and sick leave wereidentical at each survey Participants were also given aphysical examination and an MRI examinationAt the two follow-up surveys participants filled in a

questionnaire at the research site followed by an MRIscan In this article data on LBP contained in the threequestionnaires were used

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Included in the questionnaires were two questions onLBP in the preceding year (ldquoHave you in the past year beenbothered by your low backrdquo and ldquoFor how many days haveyou been bothered by your lower back within the pastyearrdquo) and one on sick-leave (ldquoFor how many days haveyou been on sick leave because of low back trouble withinthe preceding yearrdquo) The question on number of dayswith LBP was used as the outcome variable

Variables of interestFrom the base-line questionnaire the following back-ground variables were taken into account

ndash Sexndash Six types of employment status self employed

assisting spouse (ie assisting self-employed partner)employed unemployed pensioners and othersoutside the labor force

ndash Six levels of education basic school general upper-secondary education vocational educationtrainingshort-cycle higher education medium-cycle highereducation and long-cycle higher education

The following two variables were used from each ofthe three surveys

ndash LBP in the past year (yes no) and total number ofdays with LBP in the past year (0 1ndash30 gt30 days)

ndash Total number of days with sick-leave because of LBPin the past year (0 1ndash30 gt30 days yesno)

The outcome variable (LBP in the past year) was clas-sified into 0 1ndash30 and gt30 days in accordance with pre-vious Danish epidemiologic back pain studies [815-23]

Data management and analysisThe analysis of data was divided into three stages 1) De-scription of the study samples 2) Representativeness atthe subsequent surveys and 3) Research questions

1) A description of the study sample at base-line wasmade with the background LBP and sick-leavevariables Further the number of days with sick-leave in the past year in relation to the number ofdays with LBP in the preceding 12 months wascross-tabulated at each survey in order to furtherdescribe the study sample

2) Comparisons were made for the same descriptivevariables between responders and non-responders atthe second and the third surveys

3) To obtain answers to the research questions thenon-responders at survey 2 and survey 3 had to betaken into accounta The LBP prevalence estimates were therefore

calculated at each survey using three differentmethods

Survey 1 age 4041625 invited

412 participants412625=66

Survey 2 age 4445 412 invited

348 participants 348412=84348625=55

Survey 3 age 4849 348 invited

293 participants 293348=84293625=47

213625 (34) non responders

64412 (16) non responders

55348 (16) non responders

Figure 1 Flow-chart showing the study sample sizes and response rates at three subsequent surveys

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i Prevalence estimates of LBP in surveys arecalculated on the basis of the peopleparticipating in that survey However infollow-up surveys there is often a considerablegroup of non-responders who are usuallyignored [6] We called this the ldquousualrdquo methodand calculated the prevalence estimate at thesecond and third surveys based on the numberof participants at that respective surveyie x persons with LBP divided by all theparticipants at the relevant survey (multipliedby 100)

ii The second method was based on theassumption that LBP does not change muchover time [6] To calculate the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 we therefore usedthe ldquosame as beforerdquo method Whencalculating the prevalence estimates the non-responders in a given survey were thereforeallocated to the same category as where theywere found in the preceding survey

iii The third method was based on theassumption that the non-responders werelikely to have moved into the worst category(gt30 days) The reason for this assumption wasthat we considered it possible that the mostdisadvantaged and ill were most likely tobecome non-responders in a survey of thistype When calculating the prevalenceestimates in surveys 2 and 3 non-responderswere therefore allocated to the category ofgt30 days

b To study the individual course of days with LBPover the period of the three surveys crosstabulations were made for survey 1 vs survey 2and survey 2 vs survey 3 showing also therelative size of the non-responders The purposeof these analyses was to identify the mostcommon patterns of change over time Thistransition was described as ldquostayed in samecategoryrdquo and ldquomoved to another categoryrdquo Ifthere was a move to another category it wasdescribed to which one

All data were analyzed with STATAIC 12 Percentagesand 95 confidence intervals [CI] were provided Per-centages were rounded up to the nearest whole figurehence percentages do not always add up to 100

ResultsDescription of study sampleAs this is a secondary analysis information on samplesizes and response rates were given in the Methods sec-tion but is provided also in Figure 1 The majority of

participants were female (52 54 and 54 at each surveyrespectively) LBP in the preceding year was reported byalmost 70 at the three surveys In all three surveyssick-leave had not been taken in the preceding year inthe majority of cases (approximately 80) (Table 1) Overthe three surveys of those with 0 days of LBP 1-2 reportedto have taken sick-leave because of LBP in the precedingyear Among those with 1ndash30 days of LBP past year 15 -18 had taken some sick-leave usually for 1ndash30 dayswhereas 29-47 of those with LBP gt30 days had takensome sick-leave mainly either 1ndash30 days or gt 30 days(detailed data available from the authors on request)

Comparison respondersnon respondersA comparison of the final study sample in the first sur-vey and the target population was reported in theMethods section As seen in Table 1 there were also nobig differences between responders and non-respondersat the second and third surveys However employmentstatus and educational level profiles became somewhatdifferent at the second and third surveys as compared tothe first Those with LBP particularly those with morethan 30 days and those who reported to have had LBPrelated sick-leave tended to become non-respondersmore frequently than the others

The one year period prevalence estimatesWith the ldquousual methodrdquo of calculating prevalence esti-mates these were found to be stable over time LBPfor 1 to 30 days was most commonly reported whereasLBP gt 30 days was found in about one quarter at allthree surveys (Table 2 columns 2 3 and 6)If the non-responders would carry forward their ldquopre-

cedingrdquo LBP status or if they would move into theldquoworstrdquo category (gt30 days) no changes would occur tothe prevalence rates calculated the first time (Table 2columns 4 and 7 and columns 5 and 8 respectively)However the true prevalence of LBP in this population

is not known because 34 of the target sample failed toparticipate in the study at base-line and the percentagesof non-responders of the remaining sample in the sec-ond and third surveys were 15 and 29 respectivelywhen calculated from the base-line survey sample

Individual courseCross tabulations of the LBP variables between the sur-veys showed the individual transition of LBP over thestudy period for survey 1 vs survey 2 (Table 3) and sur-vey 2 vs survey 3 (Table 4)For both tables the most common finding in each row

is to remain in the same category over time The secondmost common finding is to move up or down to one ofthe neighboring categories For those with more than

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30 days though at the second survey the most commonmove was to exit the study

DiscussionTo our knowledge this is the first epidemiologic follow-up study in the general population in which the transi-tion of LBP was investigated for individuals born thesame year Identical LBP questions were asked threetimes in a row over a period of eight years and an identi-cal definition of LBP was provided for the participants ateach survey The outcome variable has been extensivelyused and validated previouslyThe results confirm what others have found [6]

namely that the self-reported duration of LBP is fairly

stable on a population basis According to the past lit-erature this seems to be the case regardless how LBPis defined and how often and at what interval it is sur-veyed [6] In our case LBP was categorized in relationto its total duration in the preceding year 0 1ndash30and gt30 daysFurther LBP fluctuates between surveys usually by

moving only one category up or down but not from ex-treme to extreme again confirming results indicated inprevious research [6] that LBP is a stable condition alsoon an individual level In particular two similar studiesto ours were identified [89] both performing three sur-veys over a period of 5 and 9 years respectively but onpeople of varying age Their outcome variable was also

Table 1 Comparison of social factors low back pain (LBP) and sickleave obtained at baseline for responders andnon-responders at three subsequent surveys (Survey 1 survey 2 and survey 3)

Variables of interest Survey 1 Survey 2 Survey 3

Responders [CI] (n = 412)

Non responders [CI] (n = 213)

Responders [CI] (n = 348)

Non responders [CI] (n = 64)

Responders [CI] (n = 293)

Non responders [CI] (n = 119)

Gender

Female 52 [47ndash57] 45 [38ndash52] 54 [49ndash59] 41 [29ndash53] 54 [48ndash60] 47 [38ndash56]

Employment status

Self employed 7 [5ndash9] - 7 [4ndash10] 8 [1ndash15] 7 [4ndash10] 8 [3ndash13]

Assisting spouse 0 - 1 [0ndash2] 0 0 1 [0ndash3]

Employed 84 [80ndash88] - 86 [82ndash90] 72 [61ndash83] 87 [83ndash91] 76 [68ndash84]

Unemployed 4 [2ndash6] - 3 [1ndash5] 9 [2ndash16] 3 [1ndash5] 8 [3ndash13]

Pensioner 3 [1ndash5] - 2 [1ndash3] 8 [1ndash15] 1 [0ndash2] 6 [2ndash10]

Others outside labor force 2 [1ndash3] - 2 [1ndash3] 3 [0ndash7] 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Highest educational level

Basic school 22 [18ndash26] - 21 [17ndash25] 28 [17ndash39] 19 [15ndash23] 30 [22ndash38]

General upper-secondary education 2 [1ndash3] - 3 [1ndash5] 0 2 [0ndash4] 3 [0ndash6]

Vocational educationtraining 31 [27ndash35] - 32 [27ndash37] 25 [14ndash36] 34 [29ndash39] 24 [16ndash32]

Short-cycle higher education 20 [16ndash24] - 21 [17ndash25] 17 [8ndash26] 21 [16ndash26] 19 [12ndash26]

Medium-cycle higher education 19 [15ndash23] - 18 [14ndash22] 23 [13ndash33] 19 [15ndash23] 18 [11ndash25]

Long-cycle higher education 6 [4ndash8] - 5 [3ndash7] 6 [0ndash12] 5 [3ndash7] 7 [2ndash12]

LBP past year

Yes 69 [65ndash73] - 68 [63ndash73] 77 [67ndash87] 69 [64ndash74] 76 [68ndash84]

Number of days with LBP past year

0 30 [26ndash34] - 32 [27ndash37] 20 [10ndash30] 32 [27ndash37] 24 [16ndash32]

1-30 45 [40ndash50] - 45 [40ndash50] 47 [35ndash59] 46 [40ndash52] 43 [34ndash52]

gt30 25 [21ndash29] - 23 [19ndash27] 33 [21ndash45] 21 [19ndash24] 34 [25ndash43]

Sick-leave past year because of LBP

No 80 [76ndash84] - 84 [80ndash88] 80 [70ndash90] 85 [81ndash89] 74 [66ndash82]

Number of days with sick-leave past year

0 80 [76ndash84] - 80 [76ndash84] 80 [70ndash90] 82 [78ndash86] 74 [66ndash82]

1-30 15 [12ndash18] - 15 [11ndash19] 13 [5ndash21] 13 [9ndash17] 18 [11ndash25]

gt30 5 [3ndash7] - 5 [3ndash7] 8 [1ndash15] 4 [2ndash6] 8 [3ndash13]

Values among non-responders at survey 2 and survey 3 that deviate the most from the baseline estimates of the responders are identified in bold

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Table 2 Days with low back pain (LBP) in the preceding year in a Danish general population aged 4041 at baseline surveyed 3 times over 8 years

Survey 1 Survey 2 Survey 3

Including theresponders only

Including theresponders

only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

Including theresponders only

SAME AS BEFORE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder their previous

sub-group

WORST CASE SCENARIOIncluding the non

responders categorizedunder the worstsub-group (gt30)

N = 412 N = 348 N = 412 N = 412 N = 293 N = 348 N = 348

Number of dayswith LBP past year

[95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI] [95 CI]

0 30 [26ndash34] 32 [27ndash37] 30 [26ndash34] 27 [23ndash31] 25 [20ndash30] 25 [20ndash30] 21 [17ndash25]

1-30 45 [40ndash50] 42 [37ndash47] 43 [38ndash48] 35 [30ndash40] 52 [46ndash58] 50 [45ndash55] 44 [39ndash49]

gt30 25 [21ndash29] 26 [21ndash31] 27 [23ndash31] 37 [32ndash42] 24 [19ndash29] 25 [20ndash30] 36 [31ndash41]

Prevalence estimates have been calculated in 3 different ways including 1) the responders only 2) the non responders categorized under their previous sub-group and 3) the non responders categorized under theworst sub-group (gt30 days)

Lemeunier

etalBM

CMusculoskeletalD

isorders201314270

Page6of

9httpw

wwbiom

edcentralcom1471-247414270

number of days with LBP in the preceding year Theirdata included information on stability of both absenceand presence of LBP or fluctuations between ldquoneighbor-ingrdquo categories as in our own study Their results con-cur with oursIn epidemiologic research sampling method sample

size and response rates are important issues as they mayhave an influence on the representativeness of the finalstudy sample and hence on the external validity of theresults Unfortunately it is difficult to motivate peoplefrom the general population to participate in studiesmaking high response rates hard to achieve in particularover a series of surveys over a prolonged period of timecarried out on the same cohort For example accordingto our previous review that included epidemiologic stud-ies of the general population the real response rates atthe last follow-up ranged between 21 and 76 whentaking into account the participants at the first survey[6] The consequences of this can be difficult to ascer-tain and are only rarely addressed in studies similar tothis oneOur response rates seemed high when calculated as it

is usually done based on the number of people partici-pating at each survey in relation to the participants atthe previous survey Nevertheless these percentageswould diminish as is usually the case also in other stud-ies if the entire target sample were to be taken into ac-count when calculating response rates We thereforelooked closer at the proportion of non-respondersthroughout our three surveys and noted that non-

response was particularly common at base-line (approxi-mately 13 of those invited were missing) meaning thatalready the initial study sample may be biased in some(unknown) way At survey 2 16 of the remaining sam-ple disappeared and then again at survey 3 an additional16 resulting in at survey 3 a remaining group consistingof approximately half of those invited at the very begin-ning This resulted in some differences between re-sponders and non-responders providing a hint on howto interpret the final data We therefore found it rele-vant to demonstrate the size of the non-respondergroups in our result tablesIn relation to the LBP variable differences between re-

sponders and non-responders at the two follow-ups werenoticed with relatively more losses to follow-up amongthose with LBP gt 30 days than in the other two categor-ies Interestingly though the proportions of people whodropped out of our study were similar for each base-linecategory of LBP (11- 21 and 14 ndash 21 at surveys 2and 3 respectively) As on an individual level the stabil-ity of LBP reporting over time was high the estimateswould therefore not change much over time assumingas we did that non-responders would remain where theywere at the previous survey Thus the stable nature ofLBP may make response rates less important than gener-ally presumed provided that the proportion of drop-outs is evenly distributed among the initial subgroupsHowever this would be better understood with more de-tailed information on the nature of LBP in relation to se-verity and consequences

Table 4 LBP in a Danish general population at ages 4445 (survey 2) and at 4849 (survey 3)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 2 (n = 348)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 3 in relation to survey 2 (N = 293 participants +119non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 72) (n = 152) (n = 69) (n = 55)

0 (n = 112) 38 [29ndash47] 35 [26ndash44] 8 [3ndash13] 20 [13ndash17]

1-30 (n = 146) 16 [10ndash22] 58 [50ndash66] 16 [10ndash22] 14 [8ndash20]

gt30 (n = 90) 8 [2ndash14] 31 [21ndash41] 40 [30ndash50] 19 [13ndash29]

Cross tabulations of the number of days with LBP in the past year for survey 2 vs survey 3 when taking non responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 3rd survey as compared to the 2nd survey

Table 3 LBP in a Danish general population at ages 4041 (survey 1) and at 4445 (survey 2)

Number of days with LBPin the preceding year atsurvey 1 (N = 412)

Number of days with LBP in the preceding year at survey 2 in relation to survey 1 (N = 348 participants +64non-responders) [95 CI]

0 1-30 gt30 Non-responders

(n = 112) (n = 146) (n = 90) (n = 64)

0 (n = 123) 44 [35ndash53] 38 [29ndash47] 7 [2ndash12] 11 [5ndash17]

1-30 (n = 187) 24 [18ndash30] 44 [37ndash51] 16 [11ndash21] 16 [11ndash21]

gt30 (n = 102) 14 [7ndash21] 16 [9ndash23] 50 [40ndash60] 21 [13ndash29]

Cross tabulation of the number of days with LBP in the past year for survey 1 vs survey 2 when taking non-responders into account The table shows theproportions of people in each category in percentages () with 95 confidence intervals (95 CI) which were found in the same or in a different category of LBPduration at the 2nd survey as compared to the 1st survey

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From a research perspective it would be relevant tofind out if this constancy is stable also over shorter pe-riods and if it covers different subgroups with differentcourses on a more short-term basis Further it would benecessary to investigate if summary subgroups such asours (0 days 1ndash30 days and gt30 days) really exist Howeasily can one recall if the pain lasted 30 or 31 daysCan those with only a few days of pain really rememberthis or are they more likely to think they had had noLBP at all Frequent data collection such as using textmessages or internet diaries would be relevant finallyto be able to validate this subgroup classification Ournext article will cover this issue

ConclusionsIn conclusion LBP is a stable or relatively stable condi-tion for individuals in the general Danish population asthey progress through their fifth decade For patientsand clinicians this is important information as it indi-cates that presence of LBP once there is a more or lessnormal state and that absence of LBP probably indicatesa degree of ldquoimmunityrdquo to this condition This statementis supported not only by our recent review of studiesfrom the general population [6] but also by a recent re-view of the one-year clinical course of non-specific LBPwhich concluded that non-recovery is more common thanrecovery [24] It is interesting that this phenomenon is sosimilar both in clinical and non-clinical populations per-haps indicating that the clinical and natural courses aremore or less identical

Competing interestThe authors declare that they have no competing interest

Authorsrsquo contributionsPK was responsible for the epidemiologic study that formed the basis forthis work CLY OG and NL formulated the research questions PK and NLperformed the analysis All the authors were involved in interpreting thedata writing the manuscript and approving the final version

AcknowledgementsThe authors wish to thank Professor Tom Bendix for his role in designing theoriginal study and securing primary funding Furthermore we would like tothank Professor Claus Manniche at the Spine Centre Ringe Denmark forhosting the entire project Professor Charlotte Leboeuf-Yde was partiallyfunded until December 31st 2012 by Fonden til Fremme for KiropraktiskForskning og Postgraduat Uddannelse

FundingThe initial project was possible based on a large donation from DanishIndustrial Insurance Company now TopDanmark

Author details1Complexiteacute Innovation et Activiteacutes Motrices et Sportives Bacirctiment 335 UFRSTAPS Universiteacute drsquoOrsay Paris Sud 11 Orsay Ceacutedex 91405 France 2InstitutFranco-Europeacuteen de Chiropraxie 72 Chemin de la Flambegravere Toulouse 31300France 3Bicecirctre University Hospital AH-HP Paris F-94270 JE-2494 Universiteacuteparis-Sud Orsay F-91405 France 4Research Department Spine Center ofSouthern Denmark Hospital Lillebaelt and Institute of Regional HealthServices Research Clinical Locomotion Network University of SouthernDenmark Ostre Hougvej 55 Middelfart Denmark 5Institute of Sports Science

and Clinical Biomechanics Clinical Locomotion Network University ofSouthern Denmark Odense Denmark

Received 21 June 2013 Accepted 13 September 2013Published 21 September 2013

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doi1011861471-2474-14-270Cite this article as Lemeunier et al Stability of low back pain reportingover 8 years in a general population aged 4041 years at base-line datafrom three consecutive cross-sectional surveys BMC Musculoskeletal Disorders2013 14270

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Lemeunier et al BMC Musculoskeletal Disorders 2013 14270 Page 9 of 9httpwwwbiomedcentralcom1471-247414270

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