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VIENT DE PARAÎTRE

Études Crétoises 34, 2013

Fouilles exécutées à Malia, le quartier Mu V. Vie quotidienne et techniques au Minoen Moyen II : outils lithiques, poids de tissage, lampes, divers, faune marine et terrestre

par Jean-Claude Poursat

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Études Chypriotes XVIII, 2013

le « Seigneur aux lions » d’Amathonte Étude d’iconographie et d’histoire des religions des statues trouvées sur l’agora

par isabelle tassignon

© École française d’athènes – isBN : 978-2-86958-249-1 50 ¤

ÉCOLE FRANçAISE D’ATHÈNESDidotou 6 GR - 10680 Athènes

www.efa.gr

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2011

2Étude

Rapports

ÉC O L E FR A N ç A I S ED ’AT H È N E S

B U L L E T I N D E C O R R E S P O N D A N C E H E L L É N I Q U E

Dépositaire

DE BOCCARDÉdition - Diffusion

11, rue de Médicis - 75006 Pariswww. deboccard.com

Création graphique de la couvertureDépositaire : De Boccard Édition-Diffusion • 11, rue de Médicis • F-75006 Paris • www.deboccard.com

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B U L L E T I ND E C O R R E S P O N D A N C E

H E L L É N I Q U E


2 Étude

Rapports

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Comité de rédaction : Alexandre Farnoux, directeur Géraldine Hue, responsable des publications

COMITÉ DE LECTURE

Le comité de lecture de l’École française d’Athènes est composé de trois membres de droit et de neuf membres désignés par le conseil scientifique sur proposition du directeur. Sa composition actuelle est la suivante (conseil scientifique de l’École française d’Athènes du 25 juin 2012) :

Membresde droit

- le directeur de l’École française d’Athènes : Alexandre Farnoux- le directeur des études : Julien Fournier - le responsable des études sur la Grèce et les Balkans aux époques moderne et contemporaine :

Maria Couroucli

Membresdésignés

Sont membres désignés des personnalités scientifiques françaises ou étrangères (mais francophones), reconnues et de dimension internationale. Le choix en est fait de manière à assurer la meilleure représentation possible des champs disciplinaires concernés. Leur mandat coïncide avec la durée d’un contrat quadriennal.

- Polixeni Adam-Veleni, Directrice du musée archéologique de Thessalonique - Olivier Deslondes, Professeur des Universités, Université Lyon 2-Lumière- Emanuele Greco, Directeur de l’École italienne d’Athènes- Jean Guilaine, Professeur au Collège de France- Miltiade B. Hatzopoulos, Directeur de recherche, Directeur du Centre de recherche sur

l’Antiquité gréco-romaine (Fondation nationale de la recherche [EIE] - Athènes)- Catherine Morgan, Directrice de l’École britannique d’Athènes - Kosmas Pavlopoulos, Professeur à l’Université Harokopio d’Athènes- Jean-Pierre Sodini, Professeur émérite de l’université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne- Georges Tolias, Directeur de recherche en histoire contemporaine, Institut de recherche néo-

hellénique (Fondation nationale de la recherche [EIE] - Athènes)Le comité de lecture fait appel en tant que de besoin à des experts extérieurs.

Révision des normes : Béatrice Detournay ; EFA, Sophie DuthionTraductions en grec : Pavlos KarvonisTraductions en anglais : Michael WeddeRéalisation en PAO : EFA, Guillaume FuchsImpression et reliure : n.v. peeters s.a.

© École française d’Athènes, 20146, rue Didotou GR - 10680 Athènes www.efa.gr

Dépositaire : de Boccard Édition-Diffusion 11, rue de Médicis F - 75006 Paris www. deboccard.com

ISBN 978-2-86958-260-6 ISSN 0007-4217Reproduction et traduction, même partielles, interdites sans l’autorisation de l’éditeur pour tous pays, y compris les États-Unis.



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AVIS AUX LECTEURS

Chronique en ligne

Partageant une longue tradition, l’École française d’Athènes et la British School at Athens diffusent auprès de la communauté scientifique le résultat de l’activité archéologique conduite en Grèce et dans certaines régions du monde hellénique. Depuis 1920, l’École française d’Athènes consacre une partie du Bulletin de correspondance hellénique à la chronique des travaux archéologiques réalisés en Grèce, à Chypre et, selon un rythme bisannuel, dans le Bosphore Cimmérien. De son côté, la British School at Athens compile un bilan annuel similaire, Archaeology in Greece, publié en association avec la Society for the Promotion of Hellenic Studies comme partie constitutive des Archaeological Reports depuis 1955.Chacune des deux institutions avait un double défi à relever : faire face à une documentation croissante, d’une part ; utiliser des outils plus performants pour mieux faire circuler l’information scientifique et en permettre une meilleure utilisation, d’autre part. — L’École britannique a accepté sans hésitation le projet d’un programme commun que lui a proposé l’École française d’Athènes et les deux institutions ont décidé d’unir leurs efforts, pour proposer depuis la fin de l’année 2009 une Chronique des fouilles en ligne consultable sur http://www.chronique.efa.gr.Outre les articles relatifs à des opérations de terrain ou relevant de l’archéométrie, le second fascicule du BCH ne comprend donc plus désormais que les « Rapports sur les travaux de l’École française d’Athènes » proposés par les responsables de missions ou de programmes.

AVIS AUX AUTEURS

Depuis la parution du BCH 130 (2006), les tirages à part sont fournis aux auteurs sous format électronique et sont uniquement destinés à une utilisation privée. L’École française d’Athènes conserve le copyright sur les articles, qui ne peuvent donc être mis en accès libre sur quelque base de données ou par quelque portail que ce soit. — L’ensemble de la livraison sera disponible sur le portail Persée trois ans après sa parution (www.persee.fr).

Sommaire de la livraison

I. ÉtudeCécile Oberweiler .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................421-491

Les techniques de fonderie en Crète minoenne et mycénienne. I. Les outils du fondeur

II. Rapports Rapport sur les travaux de l’École française d’Athènes en 2010par Alexandre Farnoux ........................................................................................................................................................................................................................................................................................495-496

Grèce Dikili Tashpar Pascal Darcque, Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou et Zoï Tsirtsoni ...............................................................................................................................................................................................................................497-516

ThasosLes abords Sud de l’agorapar Jean-Yves Marc ......................................................................................................................................................................................................................................................................................................517-534

Kirrha (Phocide)par Despina Skorda et Julien Zurbach ............................................................................................................................................................................................................................535-539

DelphesÉtude architecturale du Portique Ouestpar Amélie Perrier.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................541-546

Programme de recherche sur les métopes de la Tholos de Delphes et leur décor sculptépar Philippe Jockey......................................................................................................................................................................................................................................................................................................546-550

Argos L’Aspispar Anna Philippa-Touchais et Gilles Touchais ..........................................................................................................................................................................................551-566

DélosL’Aphrodision de Stésiléospar Cécile Durvye ..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................567-572

La Maison de Fournipar Hélène Wurmser ...............................................................................................................................................................................................................................................................................................573-587

L’Atlas, l’Artémision et la base de Ménodôrospar Jean-Charles Moretti, Nathan Badoud, Lionel Fadin, Myriam Fincker, Philippe Fraisse ..............................................................................................................................................................................................................................................587-588

Le Pythion ou GD 42 par Agnès Febvey ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................589-593

Le Mur de Triariuspar Stéphanie Maillot et Myriam Fincker ...........................................................................................................................................................................................................594-596

Programme Entrepôts et lieux de stockage par Véronique Chankowski .......................................................................................................................................................................................................................................................................596-599

Les autels monolithes de Délos et de Rhénéepar Marie-Thérèse Le Dinahet ............................................................................................................................................................................................................................................................599-600

Malia Bâtiment Pipar Maia Pomadère ....................................................................................................................................................................................................................................................................................................601-624

DrérosMission franco-hellénique de Drérospar Vasso Zographaki et Alexandre Farnoux ......................................................................................................................................................................................................625-646

Chypre Amathonte par Antoine Hermary, Pierre Aupert, Béatrice Blandin, Thierry Petit, Catherine Petit-Aupert, Martin Schmid, Isabelle Tassignon ..........................................................................................................................................647-659

Albanie Sovjan Bassin de Korçë, Kallamaspar Petrika Lera, Gilles Touchais et Cécile Oberweiler .............................................................................................................................................................661-691

DurrësLes offrandes de l’Artémision de la colline de Dautë. Campagnes 2009 et 2010par Arthur Muller et Fatos Tartari ........................................................................................................................................................................................................................................693-696

Byllispar Pascale Chevalier.............................................................................................................................................................................................................................................................................................697-702

BulgarieMer NoireProgramme sur la sculpture architecturale de la côte occidentale de la mer Noirepar Catherine Vanderheyde .....................................................................................................................................................................................................................................................................703-704

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La Maison de FourniHélène Wurmser (université Lyon II), en collaboration avec Stéphanie Zugmeyer (architecte),

Aristophanis Konstantatos (EFA) et Marie-Laure Courboulès (musée d’Arles)*

Les deux missions qui se sont déroulées à Délos du 1er août au 21 septembre 2010 portaient sur l’étude architecturale, la fouille et la restauration des mosaïques de la Maison de Fourni (fig. 5). Elles s’inscrivaient dans la continuité des deux missions de relevés effectuées en 2008 et 2009 et permettaient de poursuivre le travail de stabilisation et de restauration des pavements, déjà entamé en 2009 1.

I – LES FOUILLES

La nécessité d’effectuer de nouvelles fouilles à la Maison de Fourni, plusieurs dizaines d’années après celles entreprises par Ph. Bruneau et Chr. Le Roy entre 1959 et 1961, s’est confirmée en 2009 à la suite de plusieurs observations :

— les limites Sud de la maison semblaient n’avoir jamais été atteintes puisque l’on voyait affleurer l’angle du mur 59 et que la présence de déblais de 1935 et de 1960 occultait tota lement l’organisation méridionale des pièces constituant l’extrémité SE de la maison ;

— les simples nettoyages de surface et opérations de désherbage n’avaient pas suffi à clarifier l’agencement des canalisations du péristyle et de l’escalier monumental permettant d’accéder à la pièce 2 ;

— il fallait rechercher des informations inédites sur les modes de construction de la mai-son et sur la manière dont elle s’implante dans son environnement naturel particulier, au pied d’une colline dont le granit constitue l’un des principaux matériaux de l’élévation ;

— la restauration de la grande mosaïque de la pièce 2 fournissait l’occasion d’effectuer un sondage à l’emplacement du panneau central, enlevé dans l’Antiquité, d’après les interprétations des premiers fouilleurs qui avaient recouvert la lacune d’une dalle de béton, sans fouiller.

* Sauf mention contraire, tous les clichés ont été pris par H. Wurmser et appartiennent à l’EFA.1. L’équipe de fouille était constituée d’étudiants de l’université de Strasbourg, de Licence et de Master :

C. Brillaux, G. Feuga, A. Freund-Lehmann, J. Gracio, Ch. Maillard, Y. Mannon, Ph. Turconi. L’équipe de restauration des mosaïques était placée sous la responsabilité de M.-L. Courboulès : M. Frankovic et D. Maksimovic (université de Belgrade), A. Maréchaux (école d’art d’Avignon), M. Rapilliard (université Paris 1). A. Konstantatos, restaurateur de l’EFA, a également collaboré à la mission. La documentation graphique de la campagne a été établie par Fr. Siard, professeur à l’ENSAAMA (Paris) et N. Sporer, étudiante à l’ENSAAMA (Paris).

Fig. 5 — Désignation des vestiges.

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L’implantation des différents sondages a été précédée de plusieurs jours de désher bage et de nettoyage portant en priorité sur la cour à péristyle (fig. 6), mais aussi sur la rue, sur toute son étendue (fig. 7), sur l’extrémité Sud de la grande cour 38 et sur l’ensemble de la cage d’escalier Nord de la maison, depuis la rue jusqu’aux latrines (fig. 8-9). L’objectif de ce nettoyage intensif était également de compléter notre documentation photographique, en faisant le point sur les secteurs à explorer en priorité pour l’étude architecturale de la maison et de son réseau d’évacuation d’eau, et en déterminant les structures dont l’état de conservation nécessite des interventions de restauration ou de consolidation à court ou moyen terme.

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Fig. 6 — La cour à péristyle vue de l’angle Nord-Est.Fig. 7 — La rue vue depuis le Sud.Fig. 8 — L’escalier Nord de la maison.Fig. 9 — Les latrines Nord de la maison.

576 Travaux de l’École française d’Athènes en 2010

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I. 1 – sonDages 1 et 4

Le sondage 1 portait sur le dégagement de la canalisation h menant du péristyle aux la-trines, dont il fallait mettre au jour l’ensemble du système d’évacuation. Nous ignorions si cette canalisation avait été dégagée par les fouilles de 1959-1961 ; en tout état de cause, nous ne disposions pas de clichés ou de relevés de la portion qui traverse la pièce 31. Une tranchée a donc été ouverte le long des murs 12 et 13 ; elle a révélé une canalisa-tion étroite, peu profonde, mais avec un pendage important permettant d’accentuer la vitesse de déversement de l’eau destinée à alimenter les latrines. Son état de conservation était plutôt bon, puisqu’elle comprenait encore un fond complet de plaques de terre cuite, des murets parementés recouverts de lambeaux de mortier hydraulique (fig. 10).

Les dalles de couverture avaient en re-vanche disparu ; de manière générale, la couche supérieure qui recouvrait la cana-lisation était typique d’un remblai : une terre jaunâtre à brun clair, plus ou moins argileuse et contenant un matériel archéo-logique disparate (anses d’amphores, céra-mique commune, bols à reliefs, tessons de sigillée, fragments d’enduit peint pouvant provenir de la ruine des murs 13 et 17, ossements de rongeurs). Le remplissage de la canalisation ne contenait aucun maté-riel. Le sondage 4 a été ouvert, en com-plément de cette exploration, dans l’angle intérieur Sud-Est du péristyle, de manière à dégager le point de départ des canalisa-tions a et h passant sous le stylobate (voir analyse archi tecturale infra).

I. 2 – sonDage 2

Ce sondage a été ouvert dans la moitié Sud de la pièce 28. Il a été précédé du déga-gement complet de la canalisation a dont les dalles de couverture, parfois de grandes dimensions, sont toutes conservées en place (fig. 11) ; manifestement, elle n’a jamais été vidée par les fouilles antérieures. L’objectif poursuivi dans ce secteur était de comprendre le déroulement des différentes phases d’aménagement qui avaient conduit au bouchage définitif d’une porte d’entrée dans le mur 9 (fig. 12). D’après les observations

Fig. 10 — La canalisation h dans la pièce 31.

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architecturales, ce bouchage avait eu lieu en deux temps, provoquant d’abord un étrécissement du passage avant de le condamner, modifiant ainsi le système de circulation établi entre le module central de la maison et la partie Sud. Après un décapage de surface, l’angle Sud-Ouest de la pièce 28 a rapidement révélé une couche en place associée au seuil de la porte ; elle comprenait notamment de nombreux fragments d’un bol à hauts bords à pâte rose fine, presque complet, une monnaie dont l’état de conservation n’a pour le moment pas permis la lecture, des clous d’ameublement en bronze et des restes alimentaires (moules, os de petit animal). Le reste du sondage a permis de dégager l’ensemble de la préparation et de la construction de la canalisation a, comprenant, de part et d’autre de l’égout, un calage de moellons et de pierres plates appuyé à l’Est sur le mur 15 et à l’Ouest, sur le mur de soutènement de la façade dont nous parlerons dans le sondage suivant (fig. 13).

I. 3 – sonDage 3

L’implantation de ce sondage avait été déterminée par un affleurement de ce que l’on pen-sait être le rocher, dans l’angle Nord-Ouest de la cour à péristyle. Pour dégager l’espace

Fig. 11 — La canalisation a dans la pièce 28.Fig. 12 — Vue de la porte bouchée avec l’égout a et la semelle de fondation du mur 16.Fig. 13 — Le sondage 2 vu du haut avec le calage de moellons entre la semelle de fondation et l’égout a.

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nécessaire au travail des fouilleurs, les frag-ments épars de la vasque de brèche, dont le pendant se trouve encore dressé sous le portique Ouest, ont été déplacés et ras-semblés dans la pièce 8. L’impossibilité de faire de même avec de grands blocs de pôros stockés à cet endroit a contraint le sondage à une certaine étroitesse (1,40 × 2,80 m). Il a cependant révélé que les murs 32 et 25 ne reposaient pas sur le rocher, mais sur un puissant mur de soutènement destiné notamment à rattraper la déclivité existant entre le péristyle et les pièces construites en façade (fig. 14). Ce mur forme une semelle de fonda-tion reposant directement sur le rocher ; il se poursuit très probablement sur toute l’éten-due des murs 25 et 16, puisque nous l’avons également retrouvé dans le sondage 2 (voir supra). Il est constitué de blocs de granit, non parementés, mais de dimensions relative-ment homogènes. Le remplissage du sondage lui-même était constitué d’un remblai assez meuble, les couches devenant plus argileuses à mesure que l’on gagne en profondeur. Le matériel archéologique était essentiellement concentré dans la dernière couche chrono-logique de remplissage qui mêlait des moellons, des tessons d’amphores et des fragments de tuiles. On a cependant retrouvé une anse timbrée, ainsi qu’une situle en plomb, dont le modèle trouve quelques parallèles dans les apothèques du musée de Délos.

I. 4 – sonDages 5, 6 et 10

Ces trois sondages sont des nettoyages en profondeur et des décapages de l’ensemble du secteur constituant la limite Sud-Est de la maison. La zone avait été dégagée de manière rudimentaire, voire parfois restaurée au ciment, dans le cadre des fouilles de 1959-

Fig. 14 — a. Le sondage 3 vu du haut avec, au premier plan, le mur de soubassement reposant sur le rocher. b. Le sondage 3 vu du Sud.

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1961, notamment pour faciliter l’évacuation des déblais. Nous voulions refaire le point sur l’état actuel des vestiges et constituer une documentation photographique qui permettrait d’évaluer le potentiel du secteur et d’étayer de futures demandes d’autorisation de fouilles. Comme le laissait déjà supposer l’affleurement de certains murs et l’existence de l’angle Nord-Est du mur 58, les limites Sud de la maison ne sont pas atteintes. Trois débuts de murs ont été dégagés dans la zone qui porte le numéro 56 ; ils sont construits à intervalles réguliers le long des murs 56 et 57 et perpendiculairement à eux (fig. 15). Après un simple décapage, il est pour le moment difficile de dire s’ils leur sont aussi architecturalement liés. Contrairement à ce que l’on observe dans le module central de la maison et dans sa partie Nord, les murs sont ici particulièrement bas et arasés. Le sondage-test 10 avait pour but de faire place nette autour de l’angle Nord-Est du mur 58 dont la poursuite était largement masquée par l’emprise des déblais Coupry. Le mur se poursuit effectivement vers le Sud à un niveau très bas, conforme à ce que l’on observe déjà dans la pièce 45 (fig. 16). La terre du sondage était très argileuse, d’un brun mat homogène, avec une poche de charbons de bois dans l’angle Nord-Est du mur 58. Le matériel de surface provenait probablement de l’effondrement des déblais Coupry et il semble plus prudent de ne pas le prendre en compte. Il faudra s’interroger dans la poursuite des fouilles, sur les modes de construction utilisés dans ce secteur, ainsi que sur le statut des pièces dégagées : les importantes différences de niveau qui existent entre la cour 38, la cage d’escalier 44, et les pièces 43, 45 et 57, semblent induire que l’on a affaire, soit à des constructions en sous-œuvre, soit à des pièces dans lesquelles on pouvait descendre par le moyen d’escabeaux de bois. Il serait prématuré d’aller plus loin dans l’immédiat. Le sondage 6 a permis de retrouver l’extrémité Sud de l’égout b ; il s’agit en réalité d’une descente de

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Fig. 15 — Affleurement du mur le plus occidental de la zone 56.Fig. 16 — L’angle Nord-Est du mur 59 après dégagement.


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gouttière qui capte les eaux de ruissellement dans l’angle de la toiture (murs 59 et 51) et les conduit vers le Nord jusqu’au bothros (fig. 17). À l’occasion de cette campagne de fouilles, le bothros a d’ailleurs été également nettoyé et vidé afin d’en réaliser des clichés et des relevés. Le fond a révélé la présence du rocher, aménagé de manière à faciliter l’évacuation et le nettoyage de la fosse : le long des murs Ouest et Nord, le rocher est entaillé et gratté, de façon à former des sortes de rigoles évitant la dispersion des eaux souillées ; de la même façon, le centre de la fosse a été recreusé d’une cuvette rectangulaire aux bords arrondis qui permet de centraliser les déchets et de favoriser leur évacuation lors des curages réguliers (fig. 18).

I. 5 – sonDage 7

Ce sondage peu profond s’est étendu de part et d’autre de l’escalier monumental menant à la pièce 2. Il a permis de dégager les fondations des autels d’angles Nord-Est et Sud-Est de la cour. Ils reposent l’un et l’autre sur un socle de moellons de petit module dont la surface est égalisée par une couche de grands tessons de céramique (fig. 19). Le tout était probablement enduit et délimité par des blocs de pôros posés de champ, comme le montre la subsistance de lambeaux de mortier largement abîmés par le décaissement provoqué par les fouilles antérieures. Devant la dégradation croissante des stucs des autels du péristyle, un certain nombre de relevés des moulures des bases et corniches en stuc a été réalisé. À cette occasion, la poursuite de la prospection sur les terrains alentour a permis de retrouver des blocs de la maison et en particulier le couronnement de l’autel B7 (fig. 20). Il pourrait être envisagé de le rapatrier dans la maison lors d’une future campagne de restauration.

Fig. 17 — Début de la canalisation b à l’angle des murs 51 et 59.Fig. 18 — Le bothros après nettoyage, vu du Nord.

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I. 6 – sonDage 8

Ce sondage est en réalité un nettoyage en profondeur des canalisations a et h qui tra-versent le portique Sud du péristyle depuis la cour. Elles sont analysées dans l’étude architecturale (voir infra et fig. 21).

I. 7 – sonDage 9

Ce sondage a été implanté dans la moitié Nord de la pièce 36. Il s’agissait ici de compléter les informations fournies par Ph. Bruneau qui en avait fouillé la moitié Sud sans descendre jusqu’au rocher. Nous n’avons d’ailleurs pas observé de traces de son sondage dans la berme Sud. Le rocher affleure rapidement dans la partie Est où il sert de fondation à une sorte de banquette appuyée contre le mur 3 et depuis longtemps déga-gée par les fouilles antérieures. À partir de cette banquette, le mur est travaillé en pente puis en front de taille, à la manière de ce que l’on observe à l’arrière de toute la façade Est (fig. 22). Cette homogénéité de travail nous amène à penser que la pièce 36 est un

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Fig. 19 — L’autel B7, son socle et le soubasse-ment. Fig. 20 — Le couronnement de l’autel trouvé dans une bergerie.Fig. 21 — Les canalisations a et h.


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aménagement postérieur à l’établissement du plan initial de la maison. À l’appui de cette hypothèse vient s’ajouter le fait que les murs 3, 4 et 5 ne présentent pas les mêmes matériaux de construction que le reste de la maison – cette observation est d’ailleurs faite pour l’ensemble des pièces 46 à 50 – et que les murs 4 et 5 ne sont pas véritablement liaisonnés au mur 1. La fouille s’est révélée difficile de par l’exiguïté du sondage due au travail particulier du rocher, et de par l’encombrement rapide de la pièce par les déblais. Le sondage nous a cependant permis de constater que le mur 1 reposait lui aussi sur une semelle de fondation formant mur de soubassement et construite sur le rocher. Le mur 4 est construit en moellons dont le module s’amenuise au fur et à mesure que l’on descend, laissant une part de plus en plus grande à la terre. Cette terre forte ment argileuse, dure et de couleur brun-gris a caractérisé une grande partie du sondage (fig. 23). Le matériel s’y est trouvé relativement abondant, comprenant essentiellement de la céramique commune et culinaire, quelques scories de fer, quelques tessons de céramique vernissée noire ou de céramique plus fine.

I. 8 – sonDage 11

Le dernier sondage a été implanté sous l’emblema de la grande mosaïque de la pièce 2. Après la dépose de la dalle de béton qui recouvrait la lacune depuis 1935, le nettoyage de surface a révélé la présence de fragments de tuiles et de tessons de céramique dans une couche de terre brun foncé, meuble et humide. Cette terre était également mêlée de minuscules fragments

Fig. 22 — Le travail du rocher dans le sondage 9 et la fondation du mur 1.Fig. 23 — La construction du mur 4 à l’angle du mur 1.

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de céramique répartis sur l’ensemble du son-dage et provenant peut-être de la destruction du mortier servant de couche préparatoire à la pose de la mosaïque. Il est d’ailleurs à noter que le hérisson de pierre qui aurait dû se trouver sous le mortier avait presque tota-lement disparu, sauf un lambeau subsistant sur le côté Est. Dans la partie Ouest du son-dage, la fouille a révélé de nombreux frag-ments de mosaïque en opus vermiculatum reposant sur une très fine couche de mor-tier. Les premières observations n’ont pas permis d’identifier de motif particulier, mais les fragments sont souvent polychromes et rehaussés de couleurs peintes ; certains d’entre eux présentent des tesselles de verre, voire de faïence. Deux hypothèses se font jour à partir de ces observations : le panneau central de la grande mosaïque a pu être par-tiellement détruit sur place à une date in-déterminée, ce qui expliquerait la présence concentrée d’autant de fragments d’opus vermiculatum – le tamisage des déblais a en outre permis d’en récupérer une grande quantité, majoritairement de couleurs noire et blanche ; les fragments de mosaïque trouvés dans le sondage proviennent d’un autre panneau détruit – et l’on sait que plusieurs mosaïques d’étage sont attestées à la Maison de Fourni – dont les éléments, mêlés à d’autres, ont servi au remblaiement de la fosse, ce qui expliquerait la concentration des fragments dans la seule par-tie Ouest du sondage. Cette seconde hypothèse pourrait également s’appuyer sur la présence de poches noirâtres contenant des charbons, de moellons ou de petits morceaux de marbre brûlés. Sous la couche de terre brun foncé, le remplissage contenait de nombreux moellons dont le module allait croissant et présentant toujours des traces de brûlé, rendant parfois la terre rougeoyante ; au fur et à mesure que l’on s’approche du rocher, la terre est devenue plus homogène et plus argileuse, contenant de moins en moins de matériel. Le rocher lui-même ne présente pas de travail particulier ; il marque un pendage naturel d’Est en Ouest (fig. 24).

L’ensemble des sondages a été remblayé après la prise de photographies, de mesures et de relevés.

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Fig. 24 — a. Le sondage 11 vu de l’Ouest. b. La berme Est du sondage 11.


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I. 9 – les DéblaIs coupry

Nous avons commencé à déplacer et à tamiser les déblais placés par Coupry en 1935 à la limite Sud-Est de la maison. Le but est notamment de préparer la fouille future de la zone afin de dégager l’extrémité Sud de l’édifice dont les vestiges doivent en partie être situés sous les déblais. La tâche est d’ampleur, mais offre de nombreuses informations sur le décor, les pavements et la couverture de la maison, quoique le matériel archéolo-gique soit naturellement décontextualisé. Le tamisage de la terre a permis de découvrir le profil presque complet de tuiles courantes et de tuiles couvre-joints ; l’une d’entre elles porte deux timbres différents qui sont généralement présentés séparément sur les tuiles. Les fragments d’enduit peint se sont révélés très nombreux et comprennent à la fois des morceaux monochromes et des fragments moulurés et polychromes que l’on pourra sans doute rattacher fructueusement aux pièces issues des fouilles antérieures et conservées dans les apothèques du musée. Plus inattendue fut la trouvaille d’une quantité de mor-ceaux provenant de pavements d’opus signinum. Leur nombre, leur couleur et leurs carac-téristiques décoratives semblent correspondre à au moins deux pavements différents ; ils ne peuvent en tout cas pas appartenir aux deux sols d’opus signinum encore en place dans la maison. Si l’hypothèse se confirme, la Maison de Fourni comprendrait autant de pave-ments de ce type que l’ensemble de l’île, en l’état actuel de la documentation (fig. 25).

Le début du déplacement des déblais Coupry a également permis d’envisager des développements d’ampleur dans l’ensemble de la zone, à condition de disposer d’une

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Fig. 25 a-b — Fragment d’opus signinum trouvés dans les déblais Coupry.

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équipe nombreuse. Il faudrait en effet procéder au démontage de la portion Sud du mur de berger – qui révèle d’ailleurs le remploi d’une quantité importante de blocs de pôros enduits et peints appartenant probablement à des cloisons et à l’élévation de l’étage – et à l’évacuation totale des déblais sur la terrasse qui s’étend plus au Sud. La fouille de la zone Sud pourrait ainsi être étendue de manière suffisante pour analy ser le lien chrono-logique et fonctionnel qui unit la grande cour Sud au reste de l’édifice.

II – ÉTUDE ARCHITECTURALE

L’analyse des vestiges s’est orientée cette année sur l’observation de l’évacuation des eaux pluviales à la suite des travaux menés sur le drain Est en 2008. La campagne de 2010 a permis d’établir le mode de gestion des eaux pluviales et des eaux usées dans la partie centrale de la maison et notamment dans le péristyle. Elle nous a conduits à proposer plusieurs hypothèses de restitution des toitures de cette partie du bâtiment. La poursuite des travaux notamment dans la cour Sud devrait permettre d’affiner ces recherches, notamment pour la compréhension de la gestion des égouts et des évacuations d’eau dans la partie Sud de la maison et autour du bothros. La dernière campagne a également permis de nombreuses observations sur le bâti, sur la gestion de la dénivelée et son influence sur les techniques de fondation, sur la réalisation des mosaïques et des stucs et sur le décor stuqué du péristyle. La poursuite de la prospection sur les terrains alentour a permis de retrouver des blocs de la maison et en particulier le couronnement d’un autel.

II. 1 – le DIsposItIf De couverture

Lors de cette campagne, l’étude des dispositions de la couverture de la partie centrale de la maison a mené à l’élaboration de plusieurs hypothèses. Dans le cas de la Maison de Fourni, la restitution est rendue plus complexe par les dénivelées importantes d’Ouest en Est et du Sud au Nord qui entraînent la création probable de décrochés. L’hypothèse de la présence ou non d’un étage sur tout ou partie de la maison aura également une grande importance sur la restitution de la forme de la toiture. L’aile Ouest au-dessus des magasins comportait certainement un étage qui rattrapait la dénivelée, mais la présence d’un étage sur les ailes Nord et Est du péristyle semble peu probable. La couverture du portique du péristyle est restituée pour l’instant sous la forme d’une toiture à un pan, mais l’hypothèse d’une toiture-terrasse (inaccessible en raison de l’absence d’escaliers) peut aussi être envisagée.


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II. 2 – les latrInes

La Maison de Fourni comporte deux pièces ayant servi de latrines. L’une est située à l’extérieur de la maison dans l’angle Nord-Est. L’autre est située dans l’angle Sud-Ouest de la partie centrale de la maison (pièce 29). Lors de la campagne de 2010, le nettoyage fin de cette pièce a permis son relevé détaillé. Les latrines de la pièce 29 sont proches d’une entrée de la maison, comme c’est souvent le cas dans les maisons déliennes. Il est possible que l’aménagement des latrines ne soit pas contemporain de la construction de la maison. En effet, les pièces 29-30-31 ont pu constituer dans un premier état, une seule pièce : la disposition inhabituelle des pièces 30-31 confirmerait cette hypothèse. L’égout h qui vidange la fosse des latrines a adopté un tracé indirect : un tracé direct aurait dû le faire aboutir dans le mur Nord après avoir traversé la pièce 30. Les latrines sont installées dans une petite pièce de 3,27 × 4,95 m. L’accès se fait par une porte étroite située dans l’angle Nord-Ouest. Les murs Nord et Sud comportaient vraisemblablement chacun une baie permettant de renouveler l’air grâce aux vents dominants. Aujourd’hui, ces ouver tures ne sont perceptibles que par les lacunes qu’elles ont laissées dans les murs. Elles ont cependant été relevées par H. Ducoux sur un plan de 1936 et par Fr. Raymond sur celui de 1962. Dans les murs, au-dessus de la fosse, sont conservées les traces des encastrements nécessaires au soutien des deux planches qui constituaient l’assise des latrines à l’Est et à l’Ouest. La planche d’assise était située à 60 cm au-dessus du sol de la pièce ce qui est un peu haut pour servir de siège. Large de 40 cm, elle était située exacte-ment au-dessus de la fosse mais ne débordait pas au-dessus du muret. Ce muret pouvait donc servir de repose-pieds aux usagers des latrines, l’assise se trouvant alors à 45 cm au-dessus du muret. Cette hauteur était plus adaptée à une utilisation aisée des lieux.

III – LES ÉLÉMENTS DU DÉCOR

L’observation des restes du décor stuqué dans le péristyle a permis de restituer partiellement la composition décorative se mariant avec les éléments architecturaux. Les vestiges de pilastres en stuc ont été identifiés dans la continuité des portiques Est-Ouest du péristyle. Les uns, sur les murs Est 48 et 49, devaient s’élever jusqu’à l’entablement des colonnes de la pièce 2 et comportaient vraisemblablement dans leur partie supérieure les deux consoles nécessaires à la tenue du portique rhodien. Les autres, leur faisant face, se trouvaient sur le mur Ouest 25 dans l’alignement des colonnades. Il semble donc que l’on ait voulu marquer la direction Ouest-Est dans l’organisation du péristyle, le côté Est étant particulièrement mis en valeur par la présence du portique rhodien et de l’escalier monumental.

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Cet axe est marqué par plusieurs éléments : — l’emplacement d’un socle (statue, mobilier en pierre ?) disparu qui a laissé une trace

au centre du stylobate Ouest ; — la base carrée ménagée au centre de la première marche de l’escalier monumental ; — le tapis de mosaïque particulièrement soigné représentant une table agonistique à

l’entrée de la pièce 2 entre les deux colonnes centrales ; — l’emblema (disparu) de la pièce 2 en opus vermiculatum ; — la niche centrale de la pièce 2 avec sa bordure en marbre.

L’Atlas, l’Artémision et la base de MénodôrosJean-Charles Moretti (IRAA, CNRS), Nathan Badoud (EFA), Lionel Fadin (EFA),

Myriam Fincker (IRAA, CNRS), Philippe Fraisse (école d’architecture de Strasbourg)

I – L’ATLAS (J.-Ch. Moretti)

Du 10 au 28 mai 2010, J.-Ch. Moretti, L. Fadin et M. Fincker ont fait les dernières vérifi-cations des relevés des vestiges au 1/200, 1/1000 et 1/2000 et largement complété la carte de Délos au 1/5000. De nombreuses constructions qui se trouvent dans le Sud de l’île ont été relevées pour enrichir la photogrammétrie aérienne réalisée par l’École supérieure des géomètres topographes du Mans (ESGT). V. Picard, principalement, s’est chargée de la mise au point définitive des planches devant être remises au service des publications de l’EFA au début de l’année 2011, pour une parution dans la série de l’Exploration archéologique de Délos.

II – L’ARTÉMISION (J.-Ch. Moretti)

Entre le 24 août et le 10 septembre, J.- Ch. Moretti et Ph. Fraisse ont poursui-vi l’étude du temple hellénistique (fig. 26). Le travail de cette année a principalement porté sur l’entablement, dont des éléments de toutes les composantes ont été identifiés : architrave à trois fasces et contre- architrave à deux fasces surmontée d’un ovolo, frise lisse surmontée d’un ovolo, denticules, larmier Fig. 26 — L’Artémision, vue générale.

wurmser, h., zugmeyer s., konstantatos a., courboules m.-l., la maison de fourni, rapport de...

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