sanchez c. et col., la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et...

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Chapitre 9. La céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.C. et le III e s. p.C. C. Sanchez avec la collaboration de B. Robert, S. Gauduchon, M. Bernier – Un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à Barzan, p. 329 à 445 B arzan, antique port de Saintes et grand centre religieux : le mobilier est sollicité pour mettre en évidence son rôle dans le commerce atlantique. Les fouilles menées ces dernières années entre deux imposants mo- numents publics, les thermes et le grand sanctuaire, ouvrent une première fenêtre sur un site complexe. Le secteur d’habitat à l’ouest des thermes a fait l’objet d’une rare fouille extensive d’un contexte urbain antique avec une stratigraphie souvent extrêmement fine. La qualité de la documentation et les chronologies précises permettent l’étude de l’approvisionnement et du faciès céramique de Barzan. Ce dernier permet de mettre en perspective l’occupation des villes d’Aquitaine, leur interrelation et leur rôle dans une nouvelle organisation mise en place par le pouvoir romain. À travers l’étude de plusieurs milliers de fragments de céramiques se dessinent les grands traits et les problématiques des modifica- tions économiques en Aquitaine antique. PRÉSENTATION MÉTHODOLOGIQUE Pour cette seconde monographie sur l’agglomération de Barzan, le mobilier est issu d’un quartier occupé non seulement par des habitations, mais également par un probable entrepôt ou des boutiques 1 et par des latrines. Le puits PT25055 correspond à des thermes antérieurs à ceux du II e s. p.C. Depuis 2001, la fouille a généré 89695 tessons (75398 hors puits PT25055) dont 8778 bords (fig. 1) qui ont été enregistrés sur 1540 fiches 2 . La chronologie du mobilier est comprise entre la seconde moitié du I er s. a.C. et le III e s. p.C. Les méthodes de comptage sont basées sur les protocoles du Mont- 1. Bouet 2003c, 91-104. 2. Nous tenons à remercier C. Batigne et Chr. Sireix qui ont été d’une aide précieuse ainsi que G. Landreau, S. Lemaître et D. Guitton. Nous souhaitons également exprimer toute notre gratitude à l’équipe de fouille, à l’ASSA Barzan et à l’équipe du musée pour leur disponibilité constante. Cette étude a également bénéficié de la participation au traitement du mobilier de nombreux étudiants : M. Bernier, A. Cundari (stage européen Leonardo di Vinci), L. Daverat, Br. Ephrem, S. Lachaize, C. Laporte-Cassagne, A. Plantey, Chr. Pueyo, C. Rocheron, N. Saulière, D. Tosna. Les dessins ont été réalisés par C. Sanchez, B. Robert, L. Daverat, N. Saulière et A. Cundari. Phases 1-1 1-2a 1-2b 2-1a 2-1b 2-2a 2-2b 2-2c 3-1 3-2 4-1 4-2 5 6 VAISS NR 43 338 1493 3151 6512 3160 2502 485 19663 1274 13243 10437 2441 5897 AMPH NR 8 51 471 1092 455 272 149 139 997 54 436 232 194 209 TOT NR 51 389 1964 4243 6967 3432 2651 624 20660 1328 13679 10669 2635 6106 NR%/T Général 1 3 6 9 5 4 1 27 2 18 14 3 8 NR%/T Phase vaiss 84,3 86,9 76,0 74,3 93,5 92,1 94,4 77,7 95,2 95,9 96,8 97,8 92,6 96,6 amph 15,7 13,1 24,0 25,7 6,5 7,9 5,6 22,3 4,8 4,1 3,2 2,2 7,4 3,4 Phases 1 (-50/10) 2 (10/40) 3 (70/110) 4 (110/150) 5 6 nr 3,3 23,7 29 32,2 3,7 8,1 nmi 3 25,7 28,6 28,6 3,3 10,9 amph 11,1 44,26 22,07 14,04 4,07 4,39 amni 4,87 37,18 22,98 23,3 3,17 8,47 | Fig. 1. Représentativité du mobilier selon les phases.

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Chapitre 9.

La céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.C. et le iiie s. p.C.

C. Sanchez avec la collaboration de B. Robert, S. Gauduchon, M. Bernier

– Un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à Barzan, p. 329 à 445

B arzan, antique port de Saintes et grand centre religieux : le mobilier est sollicité pour mettre en évidence son rôle dans le commerce atlantique. Les fouilles menées ces dernières années entre deux imposants mo-numents publics, les thermes et le grand sanctuaire, ouvrent une première fenêtre sur un site complexe.

Le secteur d’habitat à l’ouest des thermes a fait l’objet d’une rare fouille extensive d’un contexte urbain antique avec une stratigraphie souvent extrêmement fine. La qualité de la documentation et les chronologies précises permettent l’étude de l’approvisionnement et du faciès céramique de Barzan. Ce dernier permet de mettre en perspective l’occupation des villes d’Aquitaine, leur interrelation et leur rôle dans une nouvelle organisation mise en place par le pouvoir romain. À travers l’étude de plusieurs milliers de fragments de céramiques se dessinent les grands traits et les problématiques des modifica-tions économiques en Aquitaine antique.

Présentation méthodologique

Pour cette seconde monographie sur l’agglomération de Barzan, le mobilier est issu d’un quartier occupé non seulement par des habitations, mais également par un probable entrepôt ou des boutiques 1 et par des latrines. Le puits PT25055 correspond à des thermes antérieurs à ceux du iie s. p.C. Depuis 2001, la fouille a généré 89695 tessons (75398 hors puits PT25055) dont 8778 bords (fig. 1) qui ont été enregistrés sur 1540 fiches 2. La chronologie du mobilier est comprise entre la seconde moitié du ier s. a.C. et le iiie s. p.C. Les méthodes de comptage sont basées sur les protocoles du Mont-

1. Bouet 2003c, 91-104.2. Nous tenons à remercier C. Batigne et Chr. Sireix qui ont été d’une aide précieuse ainsi que G. Landreau, S. Lemaître et D. Guitton.

Nous souhaitons également exprimer toute notre gratitude à l’équipe de fouille, à l’ASSA Barzan et à l’équipe du musée pour leur disponibilité constante.

Cette étude a également bénéficié de la participation au traitement du mobilier de nombreux étudiants : M. Bernier, A. Cundari (stage européen Leonardo di Vinci), L. Daverat, Br. Ephrem, S. Lachaize, C. Laporte-Cassagne, A. Plantey, Chr. Pueyo, C. Rocheron, N. Saulière, D. Tosna. Les dessins ont été réalisés par C. Sanchez, B. Robert, L. Daverat, N. Saulière et A. Cundari.

Phases 1-1 1-2a 1-2b 2-1a 2-1b 2-2a 2-2b 2-2c 3-1 3-2 4-1 4-2 5 6

VAISS NR 43 338 1493 3151 6512 3160 2502 485 19663 1274 13243 10437 2441 5897

AMPH NR 8 51 471 1092 455 272 149 139 997 54 436 232 194 209

TOT NR 51 389 1964 4243 6967 3432 2651 624 20660 1328 13679 10669 2635 6106

NR%/T Général 1 3 6 9 5 4 1 27 2 18 14 3 8

NR%/T Phasevaiss

84,3 86,9 76,0 74,3 93,5 92,1 94,4 77,7 95,2 95,9 96,8 97,8 92,6 96,6

amph 15,7 13,1 24,0 25,7 6,5 7,9 5,6 22,3 4,8 4,1 3,2 2,2 7,4 3,4

Phases 1 (-50/10) 2 (10/40) 3 (70/110) 4 (110/150) 5 6

nr 3,3 23,7 29 32,2 3,7 8,1

nmi 3 25,7 28,6 28,6 3,3 10,9

amph 11,1 44,26 22,07 14,04 4,07 4,39

amni 4,87 37,18 22,98 23,3 3,17 8,47

| Fig. 1. Représentativité du mobilier selon les phases.

330 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Beuvray 3 et l’enregistrement réalisé avec le logiciel SYSLAT 4 adapté aux catégories d’Aquitaine. Ces dossiers ont été nommés avec le code d’enregistrement pour Barzan “MOULINFA”.

Barzan et les études céramologiques en Aquitaine

L’ouvrage de M.-H. et J. Santrot sur les céramiques communes d’Aquitaine, publié en 1979, constitue la référence sur la céramique régionale par l’ampleur du travail (515 formes répertoriées) 5. Ce travail permet de classer la grande majorité des formes des céramiques en Aquitaine antique. Mais l’approche essentiellement formelle (couvercles, assiettes, plats...) et sur des vases complets peut être adaptée pour des comptages classiques grâce aux descriptions de pâte qui permettent d’effectuer le rapprochement entre la forme et la catégorie 6. En effet, un problème méthodologique simple se pose : comment compter les tessons lorsqu’on raisonne uniquement sur les formes ? Ainsi, il existe rarement la publication d’un contexte dans son intégralité avec des comptages par catégorie (terra nigra, céramiques communes, etc…) puis par forme. Pourtant, dès 1988, une sériation est proposée pour les fouilles de “Ma Maison” à Saintes 7 : terra nigra, céramique savonneuse décorée, céramique peignée, céramique grise, céramique oxydée, céramique à engobe rouge pompéien, céramique dorée, céramique commune à parois fines, céramique brune semi-fine décorée, céramique blanche. Dans cette publication, l’étude des contextes stratigraphiques et d’ensembles clos constitue une référence essentielle pour la définition des faciès céramiques depuis l’époque pré-augustéenne jusqu’au iiie s. p.C. Cependant, les études de mobilier restent généralement une juxtaposition d’articles sur des catégories sans réelle approche de leurs associations.

La bibliographie régionale témoigne d’un travail de fond extrêmement important : l’ouvrage des Santrot a offert un corpus qui a fait ses preuves puisqu’il est utilisé par tous pour l’identification des formes. D’autre part, des approches spécifiques sur des catégories comme la céramique à l’éponge, les parois fines ou les mortiers ont été réalisées et constituent une série d’études particulièrement intéressantes 8. Les principaux ateliers de productions céramiques sont connus (Saintes, Soubran, Petit-Niort, Vayres [Gironde]...), ce qui est rare pour les autres régions. L’essentiel des données céramologiques est donc à disposition, mais il manque la publication d’importants ensembles de référence, et, à ce titre, la publication de “Ma Maison” à Saintes est restée une exception maintenant compensée par celle des fouilles de la Cité judiciaire à Bordeaux 9. Pourtant, pour ne citer que les auteurs des fouilles de Saintes, “ces statistiques définissent des époques bien caractérisées sur le site. Elles prendront toute leur valeur quand on pourra les comparer à celles d’autres sites de la ville et d’autres sites urbains antiques, dont celui du Moulin du Fâ serait peut-être le plus riche d’informations” 10. L’étude menée en 2003 dans le premier volume monographique par C. Carponsin-Martin pour les thermes de Barzan 11 a défini l’évolution chrono-typologique des séries céramiques reconnues pour cette agglomération. Ce travail détaillé a permis le classement de chaque forme en précisant sa fréquence selon la chronologie. Sur cette base, il est maintenant possible d’aborder le mobilier des fouilles récentes de manière plus synthétique en insistant sur les associations et la question de l’évolution du rôle de Barzan dans l’économie régionale. D’autre part, les PCR sur l’organisation des productions en Aquitaine romaine 12 et sur les faciès céramiques en pays picton 13 ont considérablement renouvelé nos connaissances sur les centres de production et les faciès de consommation au cours d’échanges fructueux.

3. Arcelin & Tuffreau-Libre 1998.4. Dans les tableaux issus du Syslat apparaissent le nombre de fragments (NFR), le nombre minimum d’individus (NMI) qui est ici

calculé sur le nombre supérieur de bords et de fonds par US et le nombre de bord (NBD).5. Santrot & Santrot 1979.6. Arcelin & Tuffreau-Libre 1998.7. Lauranceau & Santrot 1988.8. Sireix & Convertini 1997 ; Sireix 2006 ; Gauduchon 2008.9. Sireix, dir. 2008.10. Lauranceau & Santrot 1988, 204.11. Carponsin-Martin et al. 2003.12. “ L’organisation des productions céramiques sur l’arc atlantique : l’exemple de l’Aquitaine romaine”, C. Sanchez (CNRS) et Chr. Sireix

(INRAP) coord.13. “Faciès céramiques en territoire picton (iie s. a.C./vie s. p.C.)”, S. Lemaître (Université de Poitiers) et D. Guitton (INRAP) coord.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 331

Barzan, pour une uniformisation des approches céramologiques en Aquitaine

La mise en place du Syslat 14 à Barzan, imposant un classement par catégorie (cer) avec comptage du nombre de tessons et évaluation du NMI, puis identification typologique (typocer) (fig. 2), a pour avantage de proposer un cadre de travail accepté par tous et donc une base de comparaison commune. L’approche uniquement formelle est à bannir et il est nécessaire d’utiliser les protocoles de quantification redéfinis lors de la table-ronde du Beuvray 15. La création des fichiers “cerMoulinfa” et “typocerMoulinfa” à Barzan est dûe à C. Carponsin-Martin, qui a introduit par rapport au système original les séries spécifiques au site avec une typologie propre.

La définition des catégories par C. Batigne (CNRS, UMR 5138, Lyon) à Barzan, notamment pour les céramiques communes, permet de préciser les différents groupes avec la distinction entre claires calcaires, siliceuses grises, kaolinitiques mode A, kaolinitiques engobées, kaolinitiques

mode B, non tournées, kaolinitiques (ou blanche) à engobe micacé, siliceuses rouges (non kaolinitiques), siliceuses rouges à engobe micacé 16. Ces catégories trouvent, pour la plupart, leur correspondance sur d’autres sites atlantiques comme celui de Marcé près d’Angers (Maine-et-Loire) 17 : sigillée type italique, terra nigra, “type Beuvray”, céramique à engobe blanc, céramique à engobe micacé, céramique à engobe orange et blanc, céramique à engobe rouge orangé, céramique commune claire, céramique sombre tournée, commune sombre non tournée à bord mouluré, amphores. Dans un souci d’uniformité pour la publication, nous avons, lors de séances de travail avec C. Batigne, proposé des appellations communes pour chaque catégorie. En effet, les chantiers distincts 18 ont hérité d’approches céramologiques diverses qu’il a fallu maintenir dans un premier temps pour assurer une continuité dans les systèmes d’enregistrement. Certaines catégories techniques comme les céramiques à pâte calcaire, les sableuses (ou siliceuses) oxydantes ou réductrices avaient une appellation spécifique (claire, rouge et grise rugueuse). D’autres séries, particulières à la région, devaient être définies. Ainsi, a été créée la série “CNT-Vayres” pour des céramiques grises fines non tournées proches des productions de ces ateliers 19. Des précisions peuvent également être apportées : au sein des céramiques à parois fines sont reconnaissables des productions de Petit-Niort, Soubran, mais également Vayres, les BSF (Brune Semi-Fine ou gobelet de type Beuvray) qui proviennent peut-être de Saintes 20 ou encore des importations hispaniques ou lyonnaises. D’autre part, les catégories utilisées pour les ensembles du Sud-Est recouvrent une réalité un peu différente : les engobes rouge pompéien correspondent, en Aquitaine, à des imitations alors que les vrais engobes rouge pompéien restent exceptionnels. À Saintes, des plats d’origine italique sont cependant signalés 21 et pourraient être liés à la spécificité de cette cité. Quant aux céramiques kaolinitiques, elles sont toutes à pâte blanche, les pâtes à cuisson réductrice étant là aussi rarissimes. Pourtant, il s’agit des mêmes formes de cruches-bouilloires très répandues dans la vallée du Rhône.

Le mobilier a donc été classé selon les catégories suivantes :

– Parois fines (PAR-FIN) : appellation générique correspondant à des gobelets à boire à parois peu épaisses et englobant des productions d’origines très différentes. Ces vases apparaissent en Aquitaine à l’époque augustéenne.

14. Py 1991.15. Arcelin & Tuffreau-Libre 1998.16. Equivalent à CL-REC, GR-RUG, KAOL, KAOL-ENG, RGE-SILI, C-E-M.17. Simon 1999.18. Les fouilles de Barzan se répartissent entre les chantiers de l’Université de Bordeaux 3, La Rochelle et du Conseil Général de la

Charente-Maritime.19. Sireix 1999.20. Hillairet 1995. 21. Laurenceau & Santrot 1988, 214 ; Santrot & Lahanier 1985.

| Fig. 2. Exemples des fichiers “cer” et “typocer du Syslat”.

332 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Brune Semi-Fine (B-S-F) : ce groupe, à pâte fine micacée, savonneuse, est original par sa forme très élancée et son décor à la molette. Cette production, appelée aussi “gobelet de type Beuvray” (PAR-FIN 77), est connue dans le Nord de la Gaule, mais une production saintaise est supposée, notamment pour l’atelier augusto-tibérien du 52 cours Genêt à Saintes 22.

Parois fines de l’atelier de Petit-Niort (PAR-FIN 57 23) : cette production est tout à fait reconnaissable à sa pâte blanche caractéristique des ateliers de Petit-Niort qui produisent cette série essentiellement sous Vespasien et jusqu’au milieu du iie s. p.C. 24

Parois fines de l’atelier de Soubran (PAR-FIN S.263) : cette production a été mise en évidence lors des fouilles de cet atelier 25. Il s’agit de vases extrêmement fins, la paroi n’excède pas le millimètre, à pâte gris foncé, très cuite, et à l’aspect extérieur d’un noir profond avec des décors de petites dépressions guillochées.

Parois fines de Montans (PAR-FIN 63) 26 : cette série correspond plus à des coupelles qu’à des gobelets. Elles sont généralement moulées et portent des décors végétaux. La pâte est de couleur beige avec un engobe orangé à marron.

– Glaçure plombifère (GLA-RO) : cette série semble provenir essentiellement des ateliers du centre de la Gaule. La pâte, très blanche, est proche des ateliers de Soubran et Petit-Niort. Curieusement, ces derniers n’ont pas produit de vases similaires alors que les argiles kaolinitiques des Charentes sont proches de celles de l’Allier. Les engobes sont jaunes ou verts.

– Terra nigra (T-NIG) : cette série, produite à Saintes et à Vayres, mais également sur la côte bretonne, a longtemps été qualifiée de “savonneuse” 27. L’appellation de terra nigra recouvre une réalité typo-chronologique (avec l’apparition des imitations de vaisselle italique) et technique. Cependant la pâte fine, grise, épurée, qui définit cette série, n’est pas en adéquation avec la chronologie typologique : cette série existe avant l’apparition des imitations. Lors de la publication sur les thermes, ces “proto terra nigra” ont été appelées “grises fines sombres” et correspondent essentiellement à la forme S.221 qui existera en terra nigra. L’appellation grise fine tournée aurait été une définition technique permettant d’englober ces différentes réalités, mais pour Barzan, où les niveaux anciens sont rares et restent proches de l’époque d’Auguste, le choix d’utiliser le terme de terra nigra a été maintenu même pour les séries antérieures à l’Empire.

– Claire engobée (CL-ENG) : tout type de céramique à pâte calcaire portant un engobe.

– Pâte claire (CL-REC) : Il s’agit ici d’un terme lui aussi générique qui rassemble les céramiques à pâte calcaire, de teinte beige. Afin d’utiliser les séries typologiques du Syslat, le terme de claire récente a été gardé. Cependant l’utilisation de CL-CALC (claire calcaire) est plus appropriée car il s’agit d’une dénomination technique et la définition de claire récente est liée à la distinction méditerranéenne entre les pâtes claires de tradition massaliète (Claire ancienne) par rapport aux romaines 28. La plupart des séries trouvées à Barzan semblent régionales et les formes ont donc été nommées selon la typologie de Santrot (CL-REC+typologie régionale, c’est-à-dire la nomenclature S. pour Santrot) et pour les rares formes non aquitaines selon la typologie du Lattara 6 29 (par exemple CL-REC+référence dictionnaire). Les productions sont signalées à Saintes comme l’officine des Ateliers municipaux qui produit des S.429, 433, 411, 467 et 365 30, du Canal de dérivation 31, du Jardin du Roy et de Champ Cloux 32.

– Commune oxydante à engobe micacé (C-E-M) : cette série a une pâte rouge, sableuse et porte un revêtement micacé assez peu adhérent. Les formes correspondent généralement à des tripodes.

22. Hillairet 1995, 35.23. Carponsin-Martin et al. 2003, 332.24. Brassous 2000.25. Gaillard 1978 ; Santrot & Santrot 1991.26. Carponsin-Martin et al. 2003, 332.27. Sur les différentes appellations de la terra nigra (gallo-belge, terra nigra, fumigée), voir Brulet 1992.28. Py et al. 2001.29. Dicocer 1993.30. Hillairet 1995, 46.31. Hillairet 1995, 56-80.32. Hillairet 1995, 82-83.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 333

– Claire à engobe blanc (ENG-BL) : peu attestées, ces céramiques sont essentiellement des cruches à col long et étroit. La pâte est fine, blanche ; l’engobe assez épais est parfois lissé au niveau du goulot. Il ne s’agit pas d’importations de Montans (Tarn), mais leur origine reste encore difficile à déterminer (centre Gaule ?).

– Unguentarium (UNGUENT) : les balsamaires, utilisés généralement pour les huiles parfumées, sont peu attestés en Aquitaine et vraiment rarissimes à Barzan avec seulement deux fragments pour la phase 2-1 et deux autres dans la phase 4-1.

– Sableuse réductrice correspondant à l’appellation Grise rugueuse de la première publication du site (GR-RUG équivalent SABL-R du Syslat) 33 : céramiques à pâte grise, siliceuse, en grande majorité provenant des ateliers de Soubran et Petit-Niort pour la consommation de Barzan. Il existe cependant des productions saintaises comme le montrent les fouilles de l’atelier de Montlouis qui produit notamment la forme la plus fréquente S.250 34 (pot globulaire à bord déversé). La production de céramiques communes grises représente 10 % de la production de l’atelier du canal de dérivation 35 et elle est également attestée pour les ateliers du Montlouis, du Champ Cloux et du Jardin du Roy. Pour la publication des thermes, deux séries avaient été définies : l’une à pâte sableuse micacée qui serait la plus fréquente et l’autre à pâte gris clair, parfois blanche, à pâte kaolinitique contenant peu de micas 36. Dans la continuité de la publication des thermes, l’appellation GR-RUG a été maintenue pour cette étude mais SABL-R a été utilisée pour des céramiques siliceuses à cuisson réductrice originales qui ne correspondent pas aux productions régionales reconnues en Aquitaine.

– Rouge siliceuse (RGE-SILI équivalent à SABL-O -Sableuse oxydante-) : cette série est anecdotique et peut être souvent à rapprocher des C-E-M qui ont perdu leur engobe.

– Grise gréseuse (GR-GRES) : il s’agit de céramiques grises siliceuses qui ont cuit à des températures assez élevées pour les rendre quasiment gréseuses 37. Cette catégorie paraît difficile à maintenir car l’appréciation de l’aspect grésé reste très aléatoire.

– Kaolinitique (KAOL) : caractéristique de la région de Barzan, les céramiques à pâte blanche sont issues de l’exploitation des argiles proches des ateliers de Soubran et Petit-Niort 38. Outre la série “brute”, cette catégorie se décline aussi avec un engobe micacé, un engobe orangé ou encore en mode réducteur :

Kaolinitique blanche (KAOL)

Engobe micacé (KAOL-MIC)

Kaolinitique engobée (KAOL-ENG)

Mode B (KAOL-B)

– Engobes rouge pompéien (R-POMP) : céramique à pâte savonneuse, fine, souvent assez micacée, avec un engobe rouge interne anti-adhérent. Les vraies importations de Campanie sont rarissimes.

– Céramiques non tournées produites à Vayres (CNT-Vayres) : céramique à pâte assez épurée, de couleur gris-clair. Cette série est qualifiée par C. Batigne selon la description technologique “céramique grise fine non tournée”. Pour les pots de stockage de type 805, la surface extérieure est peignée, avec un peignage interne dû à l’enlèvement de matière. Le fond, sur sa surface interne, est recouvert de sable : l’utilisation de ce matériau peut témoigner soit d’une stabilisation du vase (poids du sable), soit d’une méthode de fabrication (au moule).

– Céramiques non tournées produites pour la plupart dans la région de Barzan (CNT-FA selon la publication des thermes) 39 : il s’agit de tout type de céramique non tournée, généralement marron ou noire qui est attribuable à une production de type familial ou communautaire.

33. Carponsin-Martin et al. 2003, 614 ; Dicocer 1993, 548-553.34. Hillairet 1995, 52.35. Hillairet 1995, 60.36. Carponsin-Martin et al. 2003, 328.37. Carponsin-Martin et al. 2003, 344.38. Santrot & Santrot 1991.39. Carponsin-Martin et al. 2003, 251, 358-364.

334 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

– Amphores :

Italique (A-ITA) : amphores originaires de la péninsule italienne. La pâte la plus fréquente sur les fragments trouvés à Barzan est sableuse avec des dégraissants fins.

Tarraconaise (A-TAR) : amphores généralement à pâte beige et dégraissants de calcite et de quartz. Les productions à pâte rouge sont peu fréquentes alors qu’elles sont majoritaires sur la côte méditerranéenne.

Bétique (A-BET) : parmi les amphores de Bétique se distinguent les Dr. 20, 7/11 et Halt.70. Les deux dernières séries sont rares et les amphores à huile Dr. 20 dominent largement.

Orientale (A-ORI) : les amphores orientales sont attestées en faible quantité à Barzan. Les nombreuses attestations à Lyon 40 laissent supposer qu’elles ont transitées par la capitale des Trois Gaules.

Gauloise (A-GAUL) : comme dans le reste de la Gaule dans la seconde moitié du ier s. p.C., les productions d’amphores locales se développement. Pour l’Aquitaine, il s’agit essentiellement des types proches des Gauloises 5 41.

Typologie

Les typologies aquitaines bénéficient de la publication de J. et M.-H. Santrot 42. L’idée d’une typologie complètement nouvelle proposée dans les Thermae gallicae 43 n’a pas été suivie pour cette étude. En effet, les formes recensées par Santrot sont, comme pour la typologie de Dragendorff, encore effectives et utilisées par tous. Dans la typologie de Santrot (abréviation S. suivi du numéro de la forme), réalisée sur la base de vases complets, les variantes d’une même forme sont souvent difficiles à proposer pour du mobilier à l’état fragmentaire (par exemple pour les tripodes à bord arrondi S.90). L’analyse détaillée ainsi que la chronologie des formes de Barzan ayant été développées dans la première monographie, nous renvoyons à cette étude 44. Ainsi, nous avons fait le choix d’une simplification avec la notion de séries et en référant à la typologie existante de Santrot (fig. 3). Les formes les plus courantes sont considérées comme des “séries”, c’est-à-dire une forme générique englobant plusieurs variantes.

L’ouvrage sur les céramiques communes d’Aquitaine permet l’identification typologique de la grande majorité des céramiques barzanaises. Il reste la référence de base à condition de traiter d’abord par catégories et ensuite d’effectuer l’identification typologique. L’approche formelle est alors possible ; elle n’est plus déconnectée de la catégorie qui est pourtant essentielle car elle livre des informations fonctionnelles (céramique à qualité réfractaire...). Afin de conserver des sources communes, les références typologiques de Santrot sont à maintenir tout en précisant la catégorie. Ainsi, l’urne à pâte sableuse grise de forme Santrot 250 devient GR-RUG S.250. Pour les séries référencées dans le Syslat, on utilise le code de la catégorie + le chiffre (SIG-SG Ri12). Le principe utilisé à Barzan comprend donc l’identification de la catégorie, l’approche fonctionnelle (coupe, assiette…) et le type (d’après Santrot 45 ou Dicocer 46) qui sont présentés dans les tableaux de synthèses par phase.

Présentation du corpus

La représentativité du mobilier est très variable à travers les étapes successives de l’évolution du site (fig. 1), mais assez abondante pour développer une approche détaillée. Treize périodes ont été distinguées durant un peu plus des trois siècles d’occupation de ce quartier de Barzan. Les premières phases, qui correspondent essentiellement à des aménagements de sols et des comblements de trous de poteau forment des ensembles assez réduits, entre 54 et 1964 tessons. Cependant, les fouilles récentes ont contribué à appréhender ces niveaux et multiplient par sept la représentativité de leur mobilier par rapport à la première publication. La finesse de la stratigraphie et cette base statistique correcte justifie une précision à une

40. Lemaître 1995. 41. Voir chapitre 10.42. Santrot & Santrot 1979.43. Carponsin-Martin et al. 2003.44. Carponsin-Martin et al. 2003.45. Santrot & Santrot 1979.46. Dicocer 1993.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 335

S.7 : RGE-SILI 1-100.

S.9 : KAOL 1-100.

S.20 : tout couvercle à bord simple, GR-RUG 1-100.

S.26 ou S.27 : couvercle à crochet, GR-RUG 1-300.

S.41 ou 42 : plat à paroi oblique et lèvre simple (T-NIG 2-100), R-POMP 1-100 GR-RUG 2-101.

S.47 : T-NIG 2-101 : plat à bord épaissi et interieur guilloché produit à Vayres.

S.56 : T-NIG 2-102.

S.57 : T-NIG 2-303.

S.58 : assiette à bord droit en terra nigra héritée des prototypes italiques ; équivalent à la forme des Thermae gallicae T-NIG 2-301, début Auguste, milieu ier s. p.C.

S.61 ou 62 : assiette en terra nigra imitant le service 1B de Haltern T-NIG 2-300 début de notre ère, flavien.

S.75 : plat tripode GR-RUG 3-200.

S.90 : marmite tripode à bord déversé épaissi GR-RUG 3-100.

S.106 : T-NIG 4-502.

S.115 : coupe à bord épaissi : T-NIG 4-100.

S.116 : T-NIG 4-100.

S.117 : GR-RUG 4-100.

S.122 : coupe à bord épaissi et panse décorée, GR-RUG 4-301.

S.124 : coupe à bord biseauté et panse décorée.

S.126 : T-NIG 4-300, coupe à bord simple.

S.127 : coupe simple à bord arrondi : T-NIG 4-301.

S.133 : GR-RUG 4-300.

S.134 : GR-RUG 4-101.

S.157 ou 158 : coupe à profil caréné divisant le vase en deux parties presque égales.

S.164 : coupe à bord à bandeau, GR-RUG 4-400.

S.166 : coupe profonde à lèvre horizontale.

S.169 : coupe à collerette tombante, CL-CAL 4-400.

S.170 : calice en terra nigra T-NIG 4-500.

S.175 : vase bobine T-NIG 4-501.

S.177 : bassin.

S.188 : CL-CALC 5-101.

S.190 : RGE-SILI 5-100, CL-CAL5-100

S.213 : calice.

S.221 : petite urne à bord simple ou arrondi en terra nigra T-NIG 6-600.

S.225 : petite urne à bord simple ou arrondi avec décor de baguettes T-NIG 6-601.

S.250 : pot à bord déversé, GR-RUG 4-400.

S.261 : GR-RUG 6-204.

S.264 : il s’agit de l’équivalent des pots 805 de Vayres s’ils sont non tournés ou de grands vases de stockage en bord épais s’ils sont en GR-RUG.

S.269 : GR-RUG 6-201.

S.271 ou 308 : GR-RUG 6-202.

S.272 : pot en CNT.

S.283 : GR-RUG 6-200.

S.285 : GR-RUG 6-200.

S.293 : GR-RUG 6-203.

S.295 : vase balustre, T-NIG 6-500.

S.305 : T-NIG 6-200.

T-NIG flanc droit.

S.308 ou S.371 : pots à bord simple parois décoré au centre de la panse, GR-RUG 6-500.

S.351 : CL-CALC 8-101.

S.358 : cruche à bord triangulaire : RGE-SILI 8-100, CL-CAL 8-100.

S.361 : KAOL 6-200.

S.372 : « pichets » à col droit et bord décoré, GR-RUG 8-201.

S.413 : CL-CALC 9-103.

S.416 : cruches à manchon cannelé, CL-CALC 9-100.

S. 425 : cruche à bord à bandeau.

S.429 : cruche à bord en amande oblique, CL-CALC 9-200.

S.431 : CL-CALC 9-201.

S.448 : cruche à anses torsadées.

S.456 : CL-CALC 9-300 proche forme amphore aquitaine.

S.462 ou 465 : CL-CALC 10-200.

S.467 : CL- CALC 10-203.

S.479 : CL- CALC 10-202.

S.485 : cruche à large bec légèrement pincé.

S.495 : cruche à bord épaissi légèrement pincé souligné par un décor.

S.498 : cruche à bec pincé dite “œnochoé”.

S.502 : équivalent à la forme KAOL F1, KAOL 11-100.

S.505 : KAOL 11-101 : KAOL F1.

S.519 : ENG-OR 3-100.

S.548 : GR-GRE 8-100.

S.549 : CL-CALC 10-201.

PAR-FIN 63 : gobelets décorés de Montans (époque Tibère/Néron et surtout Claude).

PAR-FIN 57 : gobelets à parois fines à décor de lunules et pâte blanche de Petit-Niort qui apparaissent sous les Flaviens.

PAR-FIN 77 : gobelets de type Beuvray ou Brune Semi-Fine.

T-NIG Gobelets à flanc droit : formes de la fin de la Tène encore présentes à Barzan à la fin du ier s. a.C.

R-POMP 1 : cf plats à bord épaissi du Dicocer 1.

| Fig. 3. Typologie : nomenclatures utilisées et équivalences.

336 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

ou deux décennies. Il était donc opportun d’insister sur les phases anciennes, peu connues à Barzan, et qui peuvent être comparées aux fouilles de “Ma Maison” à Saintes 47, mais également à celles de Chapeau-Rouge à Bordeaux 48.

La phase 3-1, datée entre les années 70 et 90 est de loin la plus importante avec plus de 26 % du total du mobilier céramique parmi lequel au moins 1/20 est en position résiduelle à ce moment là. Ainsi, les niveaux les plus anciens de l’agglomération ont subi des destructions dès l’Antiquité. La phase 4-1, au début du iie s. p.C., est bien représentée. Cette impression doit être relativisée par l’importance croissante du mobilier résiduel, problème souligné dès la phase 3-1. Cette phase correspond à la mise en place des structures monumentales et donc de remblais qui ont généré une grande quantité de tessons remobilisés. Le comblement du puits PT25055 fait partie de cette phase, mais avec du mobilier qui a été déposé de manière rapide puis scellé. Il compense donc la vision biaisée du matériel peu homogène de l’habitat. Sur 20 m, soit 113 m3 de dépotoir en grande partie constitué par des débris de céramiques, au moins 14297 tessons pour 2338 individus ont été recensés. Pour l’étude globale, les données de ce puits ont été traitées à part, à la fois parce qu’il représente un contexte particulier par rapport aux autres unités, mais aussi pour mieux exploiter un rare ensemble sans mobilier résiduel ou perturbations postérieures.

Durant toute l’occupation du site, le rapport entre vaisselle et amphores est largement en faveur de la première qui correspond parfois à plus de 90 % du mobilier (fig. 1). Ce n’est qu’autour du changement d’ère (entre 15 a.C. et 20 p.C.) que la part du mobilier amphorique est un peu mieux représentée avec 24 % d’amphores. Si ces proportions ne se retrouvent que durant la phase 2-2c (vers 70 p.C.), elles ne sont pas liées à une évolution, mais à la sur-représentativité d’amphores italiques qui ne sont pas contemporaines de la phase. Ces changements ne correspondent pas réellement à des transformations économiques puisque la part des importations est toujours extrêmement faible.

les Premiers témoins de l’extension de la ville (Phase 1)La fouille de la zone I et d’une partie de la zone II a permis des observations sur les premiers niveaux reposant sur

le substrat. Ce mobilier soulève la question de la date de mise en place du quartier proche du sanctuaire occupé durant l’époque protohistorique 49. Les US correspondant à cette période appartiennent à la phase 1, avec la mise en place de constructions sur sablières basses et leur agrandissement. Le fait que Barzan soit probablement l’antique port de Saintes pose le problème d’une datation de l’extension de la ville qui ne peut être antérieure au milieu du ier s. a.C. Les premières observations sur les niveaux reposant sur le substrat le confirment. Cette datation est elle-même intéressante pour la diffusion des produits d’Italie et de Tarraconaise qui sont bien attestés en Aquitaine à la fin du ier s. a.C. Cette phase 1 témoigne de la dynamique de l’urbanisation du site, mais surtout, à plus grande échelle, illustre l’essor des villes d’Aquitaine septentrionale entre 50/30 a.C., comme Bordeaux et Saintes. L’étude de ces niveaux anciens est à approfondir car les datations reposent sur la chronologie des importations italiques. Pour comprendre la chronologie du commerce méditerranéen, l’apport des données aquitaines est donc indispensable pour mieux cerner l’évolution du grand commerce avec la création ou l’expansion de certaines villes et surtout l’absence du mobilier résiduel. Parmi les apports majeurs de la fouille du quartier, l’appréhension de la phase 1 a considérablement renouvelé les données pour cette période dans cette zone du site 50. 2404 tessons appartiennent à cette phase auxquels il faut rajouter les US provenant du suivi des travaux des thermes en 2005.

Phases 1-1 (50/30 a.C.) et 1-2 (30 a.C./10 p.C.)

Phase 1-1 (50 a.C./30 a.C.)Les sous-phases 1-1a (50/40 a.C. [?]) et 1-1b (40 (?)/30 a.C.) ont été regroupées car elles participent à une même

séquence 51 (fig. 4). Douze US ont donc été analysées pour un total de 51 fragments et 7 bords. Les indications sur cette première période doivent donc être tenues comme provisoires. Les catégories représentées correspondent seulement à la

47. Laurenceau & Maurin 1988.48. Sireix 2009.49. Robin et al. 2009.50. Nous tenons à remercier G. Landreau et Chr. Sireix qui ont apporté leurs connaissances sur le mobilier de cette phase bien

représentée sur le site proche de Vil-Mortagne (Mortagne-sur-Gironde) ainsi que sur les fouilles de Bordeaux.51. Liste des US prises en compte : 26621, 26623, 26625, 26637, 26657, 26658, 26662, 26796, 26868, 26921, 26922, 26952.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 337

terra nigra, aux céramiques non tournées locales ou de Vayres. Ce groupe de Vayres semble à cette période dans sa phase d’apparition puisque dès la sous-phase suivante il est presque à égalité avec les céramiques non tournées locales. Une seule céramique à pâte claire est attestée. On note l’absence des céramiques à parois fines. Les amphores sont exclusivement italiques. Les pâtes sont généralement assez fines, rouges ou rosés avec de nombreux dégraissants blancs et quelques éléments volcaniques associés. C’est le cas d’un fragment estampillé ASCLAS 52.

Phase 1-2a (30 a.C./15 a.C.)La phase 1-2 a pu être divisée, grâce aux données stratigraphiques, en deux temps (phase 1-2a, premier temps et

phase 1-2a, deuxième temps), mais le nombre réduit de mobilier ne permet pas de discerner des éléments caractéristiques d’une sous-phase par rapport à l’autre 53 (fig. 5-6). En effet, les surfaces d’occupation ou de foyers ne livrent pas beaucoup d’artefacts. Parmi les 389 fragments de céramiques, 87 % correspondent à la vaisselle. Pour cette dernière période, seules quelques grandes catégories dominent : les non tournées locales (43,6 % de la vaisselle), les productions de Vayres (44,5 %)

52. Cette marque n’est pas connue ; elle est rapprochée des estampilles ASCL dont une est attestée sur une amphore Dr1B découverte dans le Golfe de Fos (CEIPAC 9966). Voir chapitre 10, p. 478.

53. Liste des US prises en compte : 26423, 26424, 26425, 26440, 26468, 26505, 26523, 26524, 26548, 26554, 26569.

TypeNFRnb

NMInb

NBDnb

Forme CodeÉléments

représentés

T-NIG 6 4 1 coupe T-NIG S.170 1b gobelet T-NIG flanc droit 1fCL-REC 1 1 CNT-FA 30 9 4 coupe CNT-FA S.115 1b urne CNT-FA indet. 3b, 1fCNT-VAYRES 6 4 1 coupe GR-FIN ind. 1bVAISSELLE 43 22 7 A-ITA 8 3 1 amphore A-ITA Dr1B 1b, 1aAMPHORES 8 3 1 TOTAL 51 25 8

| Fig. 4. Tableau de comptage céramique de la phase 1-1 (50/30 a.C.).

Type NFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD Forme Code Éléments nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentés

T-NIG 59 15,2 17,5 11 20,0 23,4 10 28,6 29,4 coupe T-NIG S.115 3b coupe T-NIG S.175 2f calice T-NIG S.213 1t pot T-NIG S.295 1b, 1f, 2d, 1t asiette T-NIG S.58 1b gobelet T-NIG flanc droit 5b autre T-NIG ind. 1f, 2dENG-BL 1 0,3 0,3 1 1,8 2,1 ENG-OR 2 0,5 0,6 2 3,6 4,3 1 2,9 2,9 coupe ENG-OR ind. 1bCNT-FA 141 36,2 41,7 19 34,5 40,4 20 57,1 58,8 coupe CNT-FA S.115 3b couvercle CNT-FA S.20 1b, 1f coupe CNT-FA b.simple 1b autre CNT-FA ind. 3b, 5f, 1d pot CNT-FA indet. 12b, 4f, 1dCNT-VAYRES 135 34,7 39,9 14 25,5 29,8 3 8,6 8,6 pot CNT-Vayres 805 3b, 2fVAISSELLE 338 86,9 100 47 85,45 100 34 97,1 99,7 A-ITA 50 12,9 98,0 7 12,7 87,5 1 2,9 100 amphore A-ITA Dr1B 1b, 1f, 7a, 2t amphore A-ITA ind. 1aA-ROM 1 0,3 2,0 1 1,8 12,5 0,0 AMPHORES 51 13,1 100 8 14,54 100 1 2,9 100 TOTAL 389 100 55 100 35 100

| Fig. 5. Tableau de comptage céramique de la phase 1-2a (30/15 a.C.).

338 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

26424

26424

26424

26424

26424

2642426424

26424 1

23

54

7

89

26423

23423

6

11

2642312

26425

26425

26425

26425

10

13

14

15

cm0

10

| Fig. 6. Céramiques de la phase 1-2a (30/15 a.C.). 1. Imitation de sigillée italique ; 2-6. Terra nigra ; 7. Sableuse réductrice ; 8 à 11, 13. CNT ; 12. CNT coquillé ; 14. CNT-Vayres ; 15. Amphore italique.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 339

et la terra nigra (11,5 %) dont le répertoire est illustré par les formes S.116 (coupe à bord droit), S.170, S.175, S.58 et vases balustres S.295 (fig. 6, n°2 à 6). La céramique à engobe blanc apparaît dès cette phase ancienne. Les amphores, finalement en petit nombre, sont toujours d’origine exclusivement italique et appartiennent à des Dr. 1B.

Les grandes catégories de céramiques qui ont été utilisées jusqu’à présent dans le cadre des études sur Barzan pour ces périodes s’avèrent trop générales. En effet, parmi la céramique non tournée, des groupes évidents apparaissent. D’autre part, la grise fine du troisième quart du ier s. a.C. est difficile à placer en terra nigra qui est une série essentiellement augustéenne. Cette catégorie grise fine est d’autant plus ambiguë qu’elle avait été utilisée pour qualifier les productions de Vayres. Quant à ce groupe de Vayres, on trouve à Barzan une série à nodules rouges qui correspond à des vases identiques par la technique et les formes. Seront donc distinguées :

La terra nigra : au cours du ier s. a.C., la terra nigra définit un groupe technique et typologique précis incluant des imitations de sigillées italiques. Or, avant l’époque augustéenne, une série aux mêmes caractéristiques techniques existe, définie comme une céramique grise fine tournée. Le terme de “proto terra nigra” a également été proposé. On voit bien ici la limite des définitions d’un même groupe par un répertoire formel. Il ne s’agit pas d’un problème spécifique à cette région ni à cette série puisque cette même question se pose pour des catégories comme la “Brune Orangée Biterroise” (B.O.B.). Or, tout cloisonnement en céramologie est forcément réducteur d’autant que la terra nigra est une évolution récente d’une série existante durant l’âge du Fer. La terra nigra trouvée à Barzan provient en grande majorité de Saintes, mais quelques exemplaires sont originaires de Vayres : il reste difficile de discerner de manière sûre les deux origines.

La céramique non tournée à dégraissant coquillé (fig. 6, n°12) : cette série est considérée comme “ancienne” mais, pour l’instant, il paraît plus probable qu’elle puisse perdurer jusqu’à la fin du ier s. a.C. Elle représente 15,9 % de la céramique non tournée en nombre de fragments.

La céramique non tournée de Vayres (47,2 % de la céramique non tournée) : il s’agit essentiellement de céramiques non tournées à pâte grise fine issues des productions de l’atelier de Vayres. Cependant des variantes contenant des nodules rouges ne correspondent pas exactement à cet atelier même si les caractéristiques sont très proches. Il s’agit donc d’une appellation correspondant à un groupe technologique et formel proche des productions de Vayres. Durant cette phase, les productions à nodules rouges sont plus nombreuses que les productions de Vayres.

La céramique non tournée à pâte sableuse assez fine, mais à dégraissants de sable abondants qui lui donne un aspect granuleux. Il s’agit du groupe B1 mis en évidence à Vil-Mortagne par G. Landreau 54 correspondant aux formes 5513 55 et 5523 56. Les vases de cette série sont très caractéristiques avec des urnes à lèvre anguleuse portant, sur la partie haute de la panse, un décor incisé et une ligne ondée. Ils représentent 5,6 % de la céramique non tournée.

Céramique non tournée à pâte sableuse et fins dégraissants de quartz : les formes qui correspondent à cette série sont des pots à bord redressé, formant un profil très caractéristique (fig. 6, n°7 à 9). Cette série constitue après Vayres le groupe le plus important avec 31,3 % de la céramique non tournée en nombre de fragments.

L’US 26424 est particulièrement intéressante pour illustrer cette phase. En effet, le fond de vase bobine terra nigra S.175 est assez massif et correspond à un modèle précoce (fig. 6, n°4). Parmi les céramiques engobées, une imitation de sigillée italique du service 1A de Haltern (fig. 6, n°1) permet de proposer une chronologie proche des années 40 a.C., date de l’apparition de cette forme en Italie. Cet exemplaire, très certainement une assiette puisque son diamètre est de 38 cm environ, a pour particularité d’être façonnée dans une pâte claire à cœur sombre qui rappelle les productions de Saintes. Or, à cette période, apparaissent les assiettes terra nigra à bord simple proche des Lamb.5/7 qui imitent à l’époque augustéenne la forme Goudineau 1 du répertoire italique. La terra nigra représente plus du 17 % de la vaisselle et regroupe des formes antérieures (grise fine lissée) comme les gobelets à flancs droits avec décor de baguettes et les urnes balustres (fig. 6, n°2 à 6). L’US 26423 est représentative de la phase 1-2a que l’on peut dater des années 30 a.C., datation cohérente avec les deux monnaies en argent trouvées dans ce contexte et datées vers 50/30 a.C. 57 On retrouve les pots, certainement des vases balustres à pâte grise fine. Ils se caractérisent par un décor de baguettes qui isole des répertoires décoratifs simples,

54. Landreau 2004a, 35 et 43.55. Landreau 2004a, 121, fig. 42.56. Landreau 2004a, 122, fig. 4357. Voir chapitre 15, p. 733.

340 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

réalisés au brunissoir comme des croix ou des traits parallèles (fig. 6, n°5). Les productions de Vayres sont présentes, mais la forme typique de l’atelier, le pot de stockage de type 805 à bord rond, n’est pas encore apparu : des pots déversés simples semblent précéder cette série.

Durant cette phase, datée vers 30 a.C., aucune importation de Tarraconaise n’est attestée. Les amphores italiques présentent toutes les critères de la phase récente de leur production, avec des bords épais et assez allongés de type Dr. 1B majoritairement. Les mesures des coupes des anses d’amphores montrent leur caractère massif avec une moyenne de 5,7 sur 2,8 cm. Les pâtes de type Eumachi sont rares et les quelques exemplaires d’Albinia (Italie) restent exceptionnels. Les importations italiques paraissent ici se maintenir jusqu’à une date récente, au moins au début de l’époque augustéenne, tandis que les amphores catalanes n’arrivent en quantité que dans la phase suivante.

Phase 1-2b (15 a.C./10 p.C.)La phase 1-2b se place dans la période augustéenne et se caractérise par des changements extrêmement rapides

(trois temps) sur une durée très courte 58 (fig. 7 à 12). Le mobilier est cependant quantitativement en plus grande quantité durant le premier temps. La phase 1-2b compte 1964 fragments pour 141 bords avec un pourcentage assez important d’amphores (24 % du total des fragments). Si la terra nigra et les céramiques non tournées dominent encore largement, les catégories se diversifient pour les céramiques fines et surtout au sein des céramiques communes (pâte claire, commune à engobe micacé, grise rugueuse, kaolinitique, rouge pompéien, rouge siliceuse). L’US 26818 avec ses 525 fragments de céramiques témoigne d’un pourcentage non négligeable de mobilier ancien (CNT et amphores italiques) alors qu’une sigillée sud-gauloise précoce permet une datation plus récente. C’est également le cas pour l’US 26334 (premier temps de la phase 1-2b) (fig. 8) proche de la phase 1-2a avec des formes d’un répertoire ancien (gobelets, coupes et pots). L’US 26398 (fig. 9) appartient également au premier temps de cette phase. Cette période se différencie nettement par une grande diversité des groupes de productions. Cependant, les céramiques à parois fines restent peu nombreuses alors qu’elles sont généralement bien représentées sous Auguste. Les sigillées italiques sont également rares avec quelques formes du service 2 de Haltern (fig. 11, n°1). La terra nigra domine toujours largement le répertoire des céramiques fines avec 25 % de la vaisselle (fig. 8, n°1-7 ; fig. 9, n°1 à 7 ; fig. 10, n°2 à 7 ; fig. 11, n°2 à 8). Les pots S.221 sont particulièrement nombreux. Se trouvent également les coupes carénées, beaucoup de décors de baguettes et des coupes de grandes dimensions. Notons la présence d’un graffiti sur un bord d’assiette S.58 dans l’US 26495.

Comme pour la phase précédente, est attestée une assiette à vernis rouge et pâte claire dérivée de modèles italiques (fig. 10, n°1). Les céramiques à engobe blanc, toujours en très faible quantité, sont présentes avec 3 fragments. Parmi les céramiques communes, les catégories différentes sont nombreuses et montrent un approvisionnement très ouvert : céramiques à pâte claire peut-être produites à Saintes, communes à engobe micacé de la région de Périgueux, grises et kaolinitiques de Charente, engobes rouge pompéien de Vayres. La fin du ier s. a.C., est marquée par l’importance de la terra nigra, mais également des céramiques non tournées dont une bonne part provient de l’atelier de Vayres, à une trentaine de kilomètres de Bordeaux 59. Les pots à bord déversé (antérieurs aux pots 805 ?) sont assez nombreux. Un plat à engobe rouge pompéien originaire d’Italie est un exceptionnel exemple de cette importation alors que les productions locales ne sont pas encore développées. Parmi les céramiques grises, les formes ne sont pas typiques des profils aquitains (bord mouluré déversé : fig. 11, n°11) et leur origine est à rechercher ailleurs. Les amphores italiques sont encore majoritaires et souvent recyclées en objets, notamment des polissoirs retaillés dans des anses. Ces objets sont généralement assez petits : c’est le cas pour l’US 26577 où le polissoir mesure 4,7 cm pour un diamètre de 2,8 cm. Les amphores italiques correspondent aux Dr. 1B puisque la hauteur de la lèvre atteint ou dépasse les 6 cm. Ce sont donc des exemplaires imposants d’une vingtaine de centimètres de diamètre, ce qui laisse supposer que les amphores complètes atteignent les 1,20 m de hauteur totale pour un poids à vide d’environ 22 kilogrammes 60. Les anses sont aussi extrêmement massives pouvant atteindre dans leur largeur 7,4 sur 3,3 cm. Leur pâte est généralement sableuse chargée en petits dégraissants blancs, mais quelques exemplaires ont une pâte jaune à dégraissants volcaniques et des pâtes marbrées ont également été observées. Une estampille inédite est

58. Liste des US prises en compte : 26317, 26318, 26334, 26387, 26398, 26459, 26484, 26485, 26487, 26495, 26515, 26518, 26519, 26576, 26577, 26601, 26618, 26620, 26678, 26733, 26818, 26819.

59. Sireix 1999.60. Cette évaluation a été faite sur la base des mesures des amphores Dr.1B de l’épave Cap Béar 3 (étude C. Sanchez en cours).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 341

attestée dans l’US 26620 : il s’agit de la marque DROMO (fig. 12, n°8) apposée au contact du col et de la panse 61. Quelques Dr. 1A sont encore présentes dans cette phase et valident la diffusion de cette forme ancienne jusqu’à la seconde moitié du ier s. a.C. Les amphores Pascual 1 de Tarraconaise (fig. 12, n°9) correspondent aussi à des amphores de grand modèle : la hauteur de la lèvre peut atteindre 8,2 cm (épaisseur de la partie supérieure du bord de 2,1 cm) pour un diamètre de 13,4 cm. Un rare fragment d’amphore de Bétique Haltern 70 est cependant recensé au cours de cette phase. Les amphores de ce type se retrouvent souvent dans les contextes augustéens.

61. Chapitre 10, p. 479.

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentés

CELT 1 0,1 0,1 1 0,4 0,4 PAR-FIN 15 0,8 1,0 4 1,5 1,7 3 2,1 2,4 gobelet PAR-FIN ind. 3b, 1fSIG-IT 2 0,1 0,1 2 0,7 0,8 2 1,4 1,6 assiette SIG-IT 18.2 2bT-NIG 367 18,7 24,6 80 29,3 33,6 51 36,2 40,8 coupe T-NIG S.115 8b coupe T-NIG S.157 2b, 1t coupe T-NIG S.170 3b, 4f pot T-NIG S.221 14b, 2f assiette T-NIG S.57 8b assiette T-NIG S.58 1b gobelet T-NIG flanc droit 5b, 1f autre T-NIG ind. 2b, 1f calice T-NIG ind. 1b, 2f coupe T-NIG ind. 1b pot T-NIG ind. 6bENG-BL 3 0,2 0,2 2 0,7 0,8 TOURNEE FINE 388 19,8 26,0 89 32,6 37,4 56 39,7 44,8 CL-REC 31 1,6 2,1 10 3,7 4,2 2 1,4 1,6 autre CL-REC ind. 2f, 1a cruche CL-REC ind. 2bCOM-E-M 19 1,0 1,3 3 1,1 1,3 1 0,7 0,8 cruche COM-E-M ind. 1bGR-RUG 41 2,1 2,7 12 4,4 5,0 4 2,8 3,2 coupe GR-RUG S.122 2b autre GR-RUG ind. 1f, 1d pot GR-RUG ind. 2bKAOL 2 0,1 0,1 1 0,4 0,4 R-POMP 4 0,2 0,3 2 0,7 0,8 2 1,6 plat R-POMP S.41 2bRGE-SILI 6 0,3 0,4 4 1,5 1,7 TOURNEE COM. 103 5,2 6,9 32 11,7 13,4 9 5,0 7,2 CNT-FA 481 24,5 32,2 76 27,8 31,9 54 38,3 43,2 coupe CNT-FA S.115 11b autre CNT-FA ind. 4b, 6f, 2d coupe CNT-FA indet. 1b pot CNT-FA indet. 38b, 1fCNT-VAYRES 521 26,5 34,9 41 15,0 17,2 6 4,3 4,8 pot à provision CNT-Vayres 805 2b, 10f pot CNT-Vayres ind. 4bVAISSELLE 1493 76,0 100 238 87,2 100 125 87,2 100 A-ITA 328 16,7 69,6 23 8,4 65,7 15 10,6 93,8 amphore A-ITA Dr1A 8b, 1a amphore A-ITA Dr1B 7b, 2f, 3a amphore A-ITA ind. 8a amphore A-TAR Pa1 1bA-TAR 143 7,3 30,4 12 4,4 34,3 1 0,7 6,3 amphore A-TAR ind. 1f, 1aAMPHORES 471 24,0 100 35 12,8 100 16 11,3 100 TOTAL 1964 100 273 100 141 98,6

| Fig. 7. Tableau de comptage céramique de la phase 1-2b (15 a.C./10 p.C.).

342 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

0 10cm

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

1415

16

17

18

19

20

| Fig. 8. Céramiques de la phase 1-2b premier temps, US 26334 (15 a.C./10 p.C.). 1-9. Grise fine tournée/terra nigra précoce ; 10. CNT-Vayres ; 11-18. CNT ; 19-20. CNT à dégraissant coquillé.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 343

cm0

10

1

2

3

4 5

6

8

7

9

10

11

12

| Fig. 9. Céramiques de la phase 1-2b premier temps, US 25398 (15 a.C./10 p.C.). 1-7. Terra nigra ; 8-11. CNT ; 12. Amphore italique

344 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

26606

26606

26606

26606

2651826518

26318

26318 1

26620

26620

26620

26620

26620

26 620

26620

26620

26620

26620

T-NIG

2

0 10cm

3 4

56

7

89

10

11

1213

1415

16

17 18

| Fig. 10. Céramiques de la phase 1-2b1 (15 a.C./10 p.C.). 1. Terra nigra rouge ; 2-7. Terra nigra ; 8-12. CNT-Vayres ; 13-15. CNT ; 15-18. Amphore italique.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 345

26406

26406 PF3

26459

26459

26459

26459

26459

26459

26459

26459

26819

26819 26819

26818

cm0

10

T-NIG1 2

45

6

7

8

9

10

11

12

13

14

| Fig. 11. Céramiques de la phase 1-2b (15 a.C./10 p.C.). 1. Sigillée italique ; 2. Parois fines ; 3-8. Terra nigra ; 9-10. CNT ; 11-12. CEM ; 13. CNT-Vayres ; 14. CNT.

346 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

26733

3

26459

26459

26620

échelle 1/2

26819

26818

26818

26818

26818

cm

0

10

2

4

5

6

7

8

9

1

| Fig. 12. Céramiques de la phase 1-2b (15 a.C./10 p.C.). 1-7. Amphore italique ; 9. Amphore tarraconaise.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 347

Discussions chronologiques pour la phase 1 (50 a.C./10 p.C.)

Les exemplaires d’imitations à vernis rouge de céramiques fines italiques sont remarquables dans les US les plus anciennes : il s’agit d’un phénomène très ponctuel qui va disparaître dans la phase suivante. Il s’agit donc de marqueurs d’une phase précoce, vers 30 a.C. Ailleurs en Gaule, des productions à vernis rouge, la terra rubra, ont pourtant connu un certain succès 62. Pour l’Aquitaine, ce sont les productions à cuisson réductrice (terra nigra) qui forment, sans exception avant 15 a.C., l’ensemble du répertoire des vases de service. Cette présence de cuisson oxydante marque donc un phénomène très ponctuel et ancien. Les sigillées italiques et les sigillées précoces de Montans sont les marqueurs chronologiques de la phase 1-2b.

Si le mobilier de la phase 1-1 n’est pas antérieur aux années 40 a.C., il faut constater que le mobilier amphorique importé est encore clairement et exclusivement italique et donc considérer que le commerce tarraconais touche cette région vers 20 a.C., avec probablement une timide apparition vers les années 30 a.C. Sous Auguste, les amphores de Tarraconaise sont bien attestées même si elles restent minoritaires face aux amphores italiques. Il demeure difficile de considérer la part des amphores résiduelles de celles encore importées, mais cette persistance du commerce italique jusqu’à l’époque augustéenne pose la question des circuits de distribution. En effet, pour la partie occidentale de la Narbonnaise, les amphores de Tarraconaise sont bien diffusées dès les années 30 a.C. et le maintien des amphores italiques se retrouve surtout à l’Est de la vallée de l’Hérault 63. D’autre part, la plupart des amphores n’ont pas les pâtes de couleur rouge qui sont majoritaires sur la côte méditerranéenne. Les amphores de Tarraconaise trouvées en Aquitaine ont une pâte de couleur beige à jaune : en Tarraconaise, elles correspondent aux pâtes plus calcaires qui sont généralement plus solides 64 mais ne caractérisent ni un atelier ni une chronologie 65. On peut alors se demander si les séries à pâte rouge ne correspondent pas à une diffusion littorale. D’autre part, des productions de la vallée de l’Hérault comme Aspiran (Hérault) 66 sont très proches des amphores de Tarraconaise à pâte beige et des analyses seraient nécessaires pour vérifier s’il n’existe pas une distribution de vins de Narbonnaise conditionnés dans des contenants imitant les productions de Tarraconaise. Se pose aussi clairement l’approvisionnement pas seulement par l’isthme gaulois mais, à la fin du ier s. a.C. et au début du ier s. p.C. par d’autres circuits et notamment Lyon. En effet, le maintien des amphores italiques dans la capitale des trois Gaules jusqu’à une date récente a été démontré 67. La présence de nombreuses monnaies de Lyon à Barzan confirme cette relation privilégiée au moins dès la dernière décennie a.C. 68. L’élévation de Lyon au rang de capitale des Trois Gaules en 10 a.C. aurait pour conséquence la mise en service de la voie Lyon/Saintes.

Enfin, ces niveaux de Barzan constituent des séries de référence pour cette période pour laquelle il faut rappeler les équivalences :

– Barzan phase 1 : Bordeaux, Chapeau-Rouge, phase 1 ; Vil-Mortagne ; Saintes, “Ma Maison”, niveau 5 ; Cabariot, Mortantambe III (60/30 a.C.).

– Barzan phase 1a (50/30 a.C.) : Bordeaux, Chapeau-Rouge, US 7017 (50/30 a.C.) ; Saintes, niveau 4b ; Roanne (40/20 a.C.).

– Barzan phase 1-2a (30/15 a.C.) : Saintes, niveau 4 ; Lyon (20/15 a.C.).

62. Selles 1992.63. Sanchez 2009.64. Martinez Ferreras et al. 2005.65. Voir à ce sujet les discussions du colloque de la SFECAG d’Ampurias en 2008 et l’intervention d’A. Lopez-Mullor, 625. Les pâtes

rouges correspondraient cependant plus à la zone centrale et à l’intérieur de la côte catalane et les pâtes jaunes/blanches au sud et à la région de Tarragone.

66. Mauné et al. 2006, 174-175. 67. Desbat 1998.68. Voir chapitre 15, p. 735.

348 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

les années 10/70 P.C. (Phase 2)

Phase 2-1 (10/40)

Phase 2-1a : 10/20La phase 2-1a montre l’extrême rapidité des changements avec une subdivision en trois temps 69 (fig. 13 à 17). Cette

phase est représentée dans son ensemble par 4243 tessons pour 334 bords. Les niveaux de la phase 2-1a, datés des années 10 p.C., gardent un pourcentage important de terra nigra (26 %) tandis que les importations de sigillées sud-gauloises restent minimes. Les céramiques communes témoignent d’une grande diversification des catégories. Cependant, les céramiques non tournées se maintiennent dans des proportions non négligeables. Les niveaux de cette période sont particulièrement nombreux (42 US) et constituent des séries de référence. Ils confirment la faiblesse des importations de vaisselle et notamment de sigillées italiques. Pourtant, les formes de sigillées italiques anciennes (assiettes à bord droit et imitations du service 1) sont présentes dans le répertoire de la terra nigra. La rareté des imitations du service 2 montre que les sigillées sud-gauloises viennent en remplacement avant que ce répertoire ne soit introduit parmi la terra nigra. On a donc l’impression que les relais de la romanisation se situent dans ces productions régionales dont les principaux centres sont Saintes et Vayres. Cette impression est également appuyée par l’absence de présigillées. Les céramiques à parois fines présentent des catégories variées et il faut noter que des fragments très fins sont proches des vases dit coquille d’œuf originaires de Bétique 70 (US 26329 et 26408, 26493). L’épaisseur de ces vases atteint à peine le millimètre. La pâte est très cuite, noire à cœur avec les surfaces intérieures et extérieures rosées et un aspect de peau d’orange. Ils ne correspondent donc pas au Mayet 34 de Bétique à pâte gris-blanc. Ces fragments ne semblent cependant pas d’origine locale, mais même avec le bord, il est difficile de leur attribuer une origine (cf. US 26486 : 1 bord très fin peut être originaire des ateliers de la Muette à Lyon 71). Dans cette dernière US, 2 fragments sont également à rapprocher des gobelets de type Aco. Certaines brunes semi-fines pourraient être originaires de Vayres (fig. 14, n°2 et 3) 72. Les céramiques à engobe blanc sont représentées par 3 individus. Un fragment à pâte kaolinitique possède une surface extérieure lissée lui donnant l’aspect engobé : il s’agit d’une cruche à ressaut interne et bord droit divisé en deux par un sillon (US 26321).

Les céramiques en terra nigra (fig. 14, n°4 et 5 ; fig. 15, n°2 à 8, 14 et 15 ; fig. 16, n°2 à 4, fig. 17, n°1 et 2) ont un répertoire formel composé essentiellement de pots, d’assiettes, de coupes et de vases bobines. Parmi elles, quelques éléments remarquables ont été observés : 1 bord de S.175 avec trois barres parallèles (US 25941), 1 fond de coupe avec un percement et une usure interne (US 25949) et un bord de coupe S.116 avec sillon sur la partie supérieure et percement (US 26094). Les gobelets à flanc droit sont encore présents et parfois la panse est cannelée (fig. 15, n°4). Les sableuses oxydantes sont le plus souvent des céramiques à engobe micacé qui ont perdu leur revêtement. La part des sableuses réductrices est toujours minime. Pour la phase 2-1a deuxième temps, plusieurs ensembles permettent une description détaillée : la présence de sigillées italiques est caractéristique de cette phase, ainsi que l’importance des amphores de Tarraconaise. Les sigillées italiques correspondent aux types SIG-IT14.2 (fig. 14, n°1 et fig. 16, n°1) associées aux formes du service 2. Une coupelle complète SIG-IT14.2 porte une estampille STAT(IVS)/AVIL(LI) et un graffiti sous le fond (fig. 16, n°1). Il s’agit donc de la marque d’Avillius, esclave de Statius, datée entre 20 et 1 a.C. 73. Parallèlement, les sigillées sud-gauloises précoces apparaissent et correspondent aux imitations du service 2 de Haltern. Elles marquent bien une phase de transition avant l’émergence des formes originales aux ateliers du Sud de la Gaule.

Les céramiques siliceuses grises et les pâtes claires sont sous représentées pour cette période : les ateliers régionaux ne produisent pas encore en grande quantité. La présence d’un pichet S.372 décoré à la molette confirme son apparition à l’époque tibérienne 74 et rappelle le pichet arverne caractéristique d’Auguste/Tibère au nord du Massif central 75.

69. Liste des US prises en compte : 25941, 25949, 26094, 26163, 26176, 26214, 26255, 26296, 26311, 26321, 26322, 26325, 26326, 26327, 26329, 26347, 26367, 26380, 26404, 26408, 26415, 26435, 26437, 26483, 26486, 26493, 26643, 26653, 26684, 26694, 26695, 26702, 26704, 26705, 26708, 26738, 26739, 26750, 26760, 26858, 26932, 26935.

70. Forme Mayet 34.71. Desbat 1996, 63-68.72. Sireix 2006.73. Oxé et al. 2000, 156, n°388.74. Carponsin-Martin et al. 2003, 338.75. Marot 2005, 103.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 349

Parmi les sableuses oxydantes, une forme sort du cortège habituel du mobilier barzanais : il s’agit d’un pot à bord épaissi, correspondant certainement à un vase à engobe micacé importé qui a perdu son vernis. Ces pots à reflets dorés sont déjà signalés pour la phase 2 dans la publication des thermes 76. Dans la première moitié du ier s. p.C., se développent les séries tournées comme les céramiques à pâte calcaire, les sableuses oxydantes et les communes à engobe micacé (fig. 14, n°7). Parmi les pâtes calcaires, seule cette phase permet de démontrer la présence de quelques exemplaires importés, reconnaissables par une pâte moins dure et des formes méditerranéennes (cf. cruche à goulot étroit et bord arrondi fig. 14, n°6). Les céramiques sableuses réductrices (GR-RUG) commencent leur progression, mais ne constituent encore que 5,7 % de la vaisselle en nombre de fragments. Les formes de base comme les pots 250 et 308 ainsi que le pichet 372 sont attestés dès cette période. La présence de cette forme S.372 dans cette phase confirme son origine tibérienne 77. Pour toutes les céramiques communes (à pâte calcaire ou sableuse), les formes “standard” ne sont pas encore établies : c’est lors de la phase suivante que le répertoire classique de Barzan va se stabiliser. Les amphores sont essentiellement originaires de Tarraconaise et de type Pascual 1.

Plusieurs US présentent un assemblage plus ancien illustré par les US 25941 et 25949. Le mobilier montre l’importance de la terra nigra, mais également des céramiques non tournées dont une bonne part correspond aux formes 805 de l’atelier de Vayres (fig. 14, n°12 ; fig. 15, n°12 et 13 ; fig. 17, n°3 et 4) près de Bordeaux 78 avec de nombreux fragments à nodules rouge. Deux fragments présentent des percements (US 25949 et 26094) et d’autres sont découpés pour des jetons (US 26486 : 3,2 x 2,6 cm). L’épaisseur du fond de ces vases peut atteindre des dimensions importantes ; un fond de l’US 26329, par exemple, est épais de 1,7 cm. Les amphores italiques sont encore majoritaires et certaines se retrouvent sous la forme de fragments roulés, comme s’ils avaient séjourné dans l’eau ou comme objet, notamment en polissoir (US 26329 et US 26643). Plusieurs US de cette phase ont d’ailleurs livré des fragments de creusets attestant d’une activité métallurgique, et plus particulièrement dans la zone V 79.

76. Carponsin-Martin et al. 2003, 267.77. Carponsin-Martin et al. 2003, 338.78. Sireix 1999.79. Voir chapitre 5, p. 293 ; chapitre 13, p. 585.

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F 37 0,9 1,2 12 2,1 2,5 5 1,5 1,7 G. type Beuvray PAR-FIN 77 5b, 5f, 5dPAR-FIN 40 0,9 1,3 12 2,1 2,5 5 1,5 1,7 gobelet PAR-FIN 33 1b, 1f autre PAR-FIN ind. 3a gobelet PAR-FIN ind. 4b, 3f, 2dSIG-IT 25 0,6 0,8 7 1,2 1,4 4 1,2 1,4 bol SIG-IT 14.1 1b bol SIG-IT 14.2 1c coupelle SIG-IT 15.1 1b coupe SIG-IT 22.1 1bSIG-SG 29 0,7 0,9 18 3,1 3,7 6 1,8 2,0 assiette SIG-SG Dr19 1b coupelle SIG-SG Dr27a 2b bol SIG-SG Ri5a 2b autre SIG-SG ind. 1t assiette SIG-SG ind. 1b, 2f coupelle SIG-SG ind. 1fT-NIG 1117 26,3 35,4 180 31,5 36,9 160 47,9 54,1 coupe T-NIG S.115 8b coupe T-NIG S.127 1b coupe T-NIG S.157 3b coupe T-NIG S.170 11b, 16f, 5t coupe T-NIG S.175 18b, 5f, 5t calice T-NIG S.213 11b, 18f, 1t pot T-NIG S.221 31b, 6f pot T-NIG S.225 3b pot T-NIG S.295 1b, 2f, 1t assiette T-NIG S.57 5b assiette T-NIG S.58 47b assiette T-NIG S.62 4b gobelet T-NIG flanc droit 2b, 1t

350 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

pot T-NIG ind. 3b, 8f, 1d cruche T-NIG ind. 1b calice T-NIG ind. 1b, 1f autre T-NIG ind. 5b, 13f, 2d coupe T-NIG ind. 3b, 11f assiette T-NIG ind. 2b, 1fENG-BL 16 0,4 0,5 10 1,7 2,0 3 0,9 1,0 cruche ENG BL ind. 2b autre ENG-BL ind. 1b, 2fUNGUENT 1 1 0,2 0,2 TOURNEE FINE 1265 29,8 40,1 240 42,0 49,2 183 54,8 61,8 CL-ENG 5 0,1 0,2 5 0,9 1,0 0,0 0,0 CL-REC 329 7,8 10,4 39 6,8 8,0 7 2,1 2,4 cruche CL-REC S.429 2b, 1f cruche CL-REC ind. 3b, 5f, 1a autre CL-REC ind. 1b, 6f, 2a coupe CL-REC ind. 1b gobelet CL-REC ind. 1aCOM-E-M 22 0,5 0,7 11 1,9 2,3 autre COM-E-M ind. 2f, 3aCOM-IND 2 0,0 0,1 1 0,2 0,2 autre COM-X ind. 1fENG-OR 1 0,0 0,0 1 0,2 0,2 GR-RUG 179 4,2 5,7 24 4,2 4,9 13 3,9 4,4 pot GR-RUG S.250 1b pot GR-RUG S.308 2b pichet GR-RUG S.372 1b pot GR-RUG ind. 8b autre GR-RUG ind. 7f cruche GR-RUG ind. 1bRGE-SILI 39 0,9 1,2 11 1,9 2,3 3 0,9 1,0 autre RGE-SILI ind. 1f urne RGE-SILI ind. 1b, 2f plat RGE-SILI ind. 1b couvercle RGE-SILI ind. 1bKAOL 62 1,5 2,0 19 3,3 3,9 1 0,3 0,3 cruche KAOL F1 2a cruche KAOL ind. 2f, 1a couvercle KAOL ind. 1b, 1f autre KAOL ind. 2fKAOL-ENG 6 0,1 0,2 5 0,9 1,0 1 0,3 0,3 autre KAOL-ENG ind. 1bR-POMP 14 0,3 0,4 6 1,0 1,2 3 0,9 1,0 plat R-POMP 1 1b plat R-POMP 15 1c plat R-POMP S.41 1bTOURNEE COM. 659 15,5 20,9 122 21,3 25,0 28 8,4 9,5 CNT-FA 495 11,7 15,7 68 11,9 13,9 59 17,7 19,9 coupe CNT-FA S.115 7b urne CNT-FA S.272 1b coupe CNT-FA b.simple 1b autre CNT-FA ind. 2b, 15f, 8d coupe CNT-FA indet. 4b pot CNT-FA indet. 44b, 9fCNT-VAYRES 732 17,3 23,2 58 10,1 11,9 26 7,8 8,8 pot à provision CNT-Vayres 805 19b, 15f coupe CNT-Vayres S.115 1b pot CNT-Vayres ind. 1b coupe CNT-Vayres ind. 4b autre CNT-Vayres ind. 1b, 5fVAISSELLE 3151 74,2 100 488 85,3 100 296 88,6 100 A-BET 11 0,3 1,0 5 0,9 6,0 1 0,3 2,6 amphore A-BET Dr7-11 1bA-GAUL 1 0,0 0,1 1 0,2 1,2 A-ITA 508 12,0 46,5 28 4,9 33,3 7 2,1 18,4 amphore A-ITA Dr1A 3b, 2a amphore A-ITA Dr1B 3b, 2f, 7a, 7t amphore A-ITA ind. 1b, 1f, 4a, 1tA-ROM 14 0,3 1,3 4 0,7 4,8 0,0 A-TAR 558 13,2 51,1 46 8,0 54,8 30 9,0 78,9 amphore A-TAR Dr1 1b amphore A-TAR Dr2-4 1b amphore A-TAR Lt1 6t amphore A-TAR Pa1 28b, 4f, 11aAMPHORES 1092 25,7 100 84 14,7 100 38 11,4 100 TOTAL 4243 100 572 100 334 100

| Fig. 13. Tableau de comptage céramique de la phase 2-1a (10/20 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 351

26404

26404

26404

26404

26404

26404 RGE-SILI

TN

A-TAR A-TAR

TN

SIG-IT

8

7

1

4

13

26486

26486

26486 26486

CNT

CL-REC

PAR-FIN

11

6

2 3

26493

26493

26493

CNT

CNT

CNT

12

109

26760

cm0

10

RGE-SILI

PAR-FIN

5

14

| Fig. 14. Céramiques de la phase 2-1a (10/20 p.C.).

352 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

SIG-

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

26415

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIGT-NIGT-NIG

T-NIG

SABL-O

CNT

CNTCNT-Vayres

1

0 10cm

23

45

6

7

9 10

8

11

12

13

14

15

16

| Fig. 15. Céramiques de la phase 2-1a (10/20 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 353

26326

SIG-IT 1

26408 A-TAR

A-TAR A-BET

26440

26440

T-NIG

T-NIG T-NIG

CNT

26440 CNT

26440 CNT

26440 CNT

2

26440 CNT

cm

0

10

26643 26643

26750 26750

26750

26643

26437

éch : 1/1

3 4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14 15

| Fig. 16. Céramiques de la phase 2-1a (10/20 p.C.).

354 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Les amphores de Tarraconaise sont dorénavant majoritaires et un fragment de fond à pâte jaunâtre est estampillé avec la seule lettre H (fig. 16, n°13) 80, connue également sur un fragment d’amphore de Tarraconaise blanche aux allées de Tourny 81 et attestée six fois à Port-la-Nautique (Narbonne) 82, point de redistribution de ces amphores. Une estampille ACASTI (fig. 16, n°15) présente sur un fond d’amphore de Tarraconaise est connue dans le Maresme en Catalogne également sur un fond de Pascual 1 mais aussi de Dr. 2/4 83. Il est possible qu’un fragment de bord appartienne à une très rare imitation de Dr. 1B en pâte de Tarraconaise 84. Un bord d’amphore de Bétique Dr. 7/11 constitue une attestation peu fréquente des importations de sauce de poissons.

80. Voir chapitre 10, p. 478.81. Laubenheimer & Watier 1991.82. Bergé 1990.83. CEIPAC 6311.84. Au sujet de ces imitations de Dr.1B en Tarraconaise, la révision de la cargaison de l’épave Cap Béar 3 est en cours d’étude par

C. Sanchez, appuyée par les analyses pétrographiques et chimiques de V. Martinez.

CNT-Vayres

CNT

A-ITA

A-ITA A-TAR

26214

26214

26214TN

CNT-Vayres

26311

26311

26311

CNT

TN

26322

26935

26935

1 2

3 4

5

6

7

98

cm0

10

| Fig. 17. Céramiques de la phase 2-1a (10/20 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 355

Phase 2-1b : 20/40 Pour la phase 2-1b (20/40), qui représente 69657 tessons pour 623 bords 85, la répartition des catégories évolue

rapidement : les céramiques en terra nigra sont nombreuses (12,7 % des fragments de vaisselle) ainsi que les céramiques communes tournées désormais largement majoritaires (73,8 %) (fig. 18 à 21). Les céramiques non tournées sont alors largement en recul, avec 7,1 % des fragments alors qu’elles atteignaient 38,9 % durant la phase précédente.

Les céramiques en terra nigra sont essentiellement saintaises même si on remarque quelques exemplaires caractéristiques de l’atelier de Vayres (US 26301 : 1 bord S.41 de Vayres). Plusieurs formes de terra nigra présentent des profils originaux comme une coupe ou calice de grand diamètre, proche de la forme S.170, à bord à bandeau arrondi finissant pas un bord rond. Ce bandeau est marqué par deux sillons internes (cf. US 26492) (fig. 20, n°12). Les formes du répertoire saintais se répartissent entre coupes, calices S.175 et assiettes (fig. 20, n°6 à 11 et 13). Les sigillées sud-gauloises appartiennent au répertoire classique de cette période (fig. 20, n°1 à 5) avec les formes Drag. 19 et Drag. 15/17 (et plus précisément la forme SIG-SG Dr15a1 du dictionnaire des céramiques antiques) 86. La forme reproduisant le modèle italique Haltern 1 est attestée dans l’US 26571. Quelques estampilles sur sigillées sud-gauloises sont recensées dans les US 25318, US 25813 (un Drag. 24/25 complet estampillé IVLIVS (40/65) et dans l’US 25848, une estampille CIGII…). Parmi les parois fines, quelques rares exemplaires probablement lyonnais sont répertoriés dans les US 26501 et 25707. Un profil complet (fig. 20, n°14) correspond à un gobelet de petite taille, assez ramassé, qui présente une pâte jaune un peu verdâtre, avec des points blancs, du mica argenté et du quartz. L’extérieur est engobé et sablé et l’intérieur porte aussi des traces d’un engobe marron foncé presque noir. Cet exemplaire pourrait correspondre aux gobelets ovoïdes de l’atelier de la Butte à Lyon qui n’apparaissent pas dans les stratigraphies de la région lyonnaise avant le deuxième tiers du Ier s. p.C. 87. Cet exemplaire barzanais correspond à l’attestation la plus occidentale de la diffusion de cette série pour laquelle un exemplaire était connu à Poitiers 88. Les importations des parois fines sont, pour cette phase, assez courantes et valident l’apparition tardive des gobelets produits localement. Les vases à engobe blanc sont toujours présents (cf. US 25957). Dans l’US 26177, un tesson de céramique à parois fines a une protubérance qui permet de la classer parmi les petits vases tripodes, peut-être lui aussi originaire des ateliers de la Butte à Lyon. Dans l’US 26300, un rare exemple de céramique claire est illustré par un tesson portant de la peinture rouge et des barres verticales parallèles lissées.

Ces céramiques communes sont représentées essentiellement par les sableuses réductrices et les céramiques à pâte claire tandis que les kaolinitiques sont encore en faible nombre et présentent des pâtes assez sableuses (cf. observations US 25957). Le véritable changement concerne les sableuses réductrices qui vont remplacer les céramiques non tournées. On peut observer dans la phase 2-1b deuxième temps le passage des grandes coupes à bord en amande qui existaient en CNT à des grandes coupes à lèvre pendante S.134 des ateliers de Soubran ou Petit-Niort (fig. 21, n°5 et 6). Ces observations confirment celles de C. Carponsin-Martin sur l’apparition de cette forme durant le deuxième quart du ier s. p.C. 89. Les passoires ou faisselles sont également attestées.

Le développement des productions locales peut donc être placé durant cette phase où se trouve déjà tout le cortège classique (fig. 21, n°1 à 6) : pot à bord déversé simple (S.308) majoritaire, S.250, S.75, coupe S.122, 117, 134 et, pour les pâtes claires, les cruches à bord en amande S.429. Les vases de cuisson importés probablement de Périgueux, notamment des tripodes à engobe micacé, sont toujours attestés (fig. 20, n°16). Des traces d’utilisation sont bien visibles et notamment des résidus formant des caramels. Quelques séries sont à part avec, par exemple, une imitation de COM-IT6 (US 25615) et un rare et vrai plat à engobe rouge pompéien (fig. 19, n°4). Les amphores de Tarraconaise sont dorénavant majoritaires et accompagnées par des amphores d’origines diverses (locales, bétiques, italiques, orientales).

85. Liste des US prises en compte : 25141, 25143, 25144, 25146, 25289, 25290, 25291, 25318, 25322, 25325, 25326, 25329, 25331, 25349, 25350, 25448, 25474, 25475, 25509, 25526, 25527, 25543, 25548, 25584, 25590, 25592, 25614, 25615, 25617, 25629, 25647, 25648, 25668, 25669, 25670, 25673, 25707, 25708, 25710, 25719, 25722, 25724, 25736, 25738, 25750, 25751, 25761, 25794, 25813, 25831, 25848, 25914, 25946, 25951, 25957, 25959, 25976, 26010, 26016, 26054, 26064, 26170, 26172, 26177, 26178, 26180, 26181, 26191, 26194, 26207, 26209, 26275, 26300, 26301, 26304, 26305, 26324, 26332, 26342, 26343, 26358, 26359, 26366, 26383, 26395, 26396, 26409, 26422, 26428, 26429, 26443, 26444, 26453, 26471, 26472, 26492, 26500, 26501, 26502, 26503, 26571, 26573, 26574, 26578, 26587, 26588, 26593, 26594, 26595, 26597, 26607, 26610, 26612, 26613, 26614, 26631, 26633, 26635, 26638, 26642, 26651, 26660, 26685, 26692, 26759, 26811, 26859, 26861, 26886, 26911, 26936.

86. Dicocer 1993.87. Bertrand et al. 1997, 10.88. Bertrand et al. 1997, 11.89. Carponsin-Martin et al. 2003, 336.

356 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

L’US 25957 (-10/+20 ) a livré plusieurs fragments de creusets, de pierres ferreuses qui ne correspondent pas à la géologie locale et un probable mortier en terre cuite de forme originale (fig. 19, n°13). Ce vase, à pâte jaune, fine, assez dense, présente clairement une usure sur le fond d’autant plus marquée qu’elle forme un important amincissement sur ce vase très épais (diamètre : 27 cm ; hauteur : 6,3 cm). Ce mortier, dont la forme n’est pas connue, pourrait être rattaché à ces activités artisanales.

Cette phase 2-1b marque le passage au répertoire classique de Barzan au Haut-Empire : les formes standardisées sont dorénavant établies. Ainsi, pour les pâtes claires, se retrouvent majoritairement les formes S.429 et pour les céramiques grises les formes S.308 et S.250. Durant cette phase, quelques exemplaires présentent des formes en cours de standardisation comme le bord de pâte claire S.429/433 de l’US 25526 qui n’a pas de ressaut externe. Les cuissons ne sont pas toujours maîtrisées et des vases sont parfois surcuits sans que ce défaut soit assez important pour qu’ils ne soient pas commercialisables (ex. US 25722 : CL-REC : 1 fond surcuit). Les cruches à pâte kaolinitique sont mal représentées en nombre d’individus (3 %). Une cruche à large ouverture (13 cm) et bec pincé est une forme originale qui présente une pâte kaolinitique un peu granuleuse (fig. 19, n°6).

Même si les importations sont rares, plusieurs exemplaires d’amphores Dr. 2/4 de Tarraconaise pourraient témoigner d’un choix de vin de qualité (fig. 21, n°10 à 12). De même, des fragments d’Haltern 70 montrent que quelques importations de produits spécifiquement méditerranéens comme le defrutum, vin cuit également utilisé pour la conservation des olives, arrivent jusqu’à Barzan. Un bord d’amphore de Tarraconaise à fond plat de type Oberaden 74 est présent dans l’US 26610 (fig. 21, n°13). La présence d’amphores à pâte calcaire et engobe blanc illustre l’apparition des séries locales (US 26191).

Durant cette phase, on remarque la présence de plusieurs tessons taillés en rondelle qui ont pu être utilisés pour la fermeture des vases ou comme jeton : US 25670 : 1 jeton de 2,5 cm de diamètre en GR-RUG, US 25708 : 1 rondelle taillée en CL-REC, US 26631 : 1 rondelle en GR-RUG. Les parallèles sont nombreux avec les assemblages contemporains du Gué-de-Sciaux à Antigny (Vienne). L’US 26492, bien datée par une assiette complète en sigillée sud-gauloise Drag. 19, contient de nombreux fragments de brune semi-fine et de communes à engobe micacé ainsi que quelques fragments de céramiques à engobe blanc. Ces associations sont typiques des contextes tibério-claudiens du Gué-de-Sciaux 90.

90. Richard 1991.

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F 18 0,3 0,3 9 0,8 0,8 3 0,5 0,5 G. type Beuvray PAR-FIN 77 3b, 9dGLA-RO 8 0,1 0,1 4 0,3 0,3 1 0,2 0,2 autre GLA-RO ind. 1bPAR-FIN 83 1,2 1,3 23 2,0 2,0 4 0,6 0,6 gobelet PAR-FIN 2 1b gobelet PAR-FIN 35/37 1d, 1t gobelet PAR-FIN 36 1t gobelet PAR-FIN 37 1b G. Montans PAR-FIN 63 1f, 1d G. Petit-Niort PAR-FIN 57 1b, 1f, 1d autre PAR-FIN ind. 1d gobelet PAR-FIN ind. 3d gobelet PAR-FIN sablé 1c, 1tPRE-SIGGA 0,0 0,0 0,0 0,0 1 0,2 0,2 cruche PRE-SIGGA 260 1bSIG-IT 5 0,1 0,1 4 0,3 0,3 3 0,5 0,5 assiette SIG-IT 12.1 1b assiette SIG-IT 12.3 1b bol SIG-IT 14.2 1bSIG-SG 255 3,7 3,9 105 9,0 9,0 64 10,3 10,3 assiette SIG-SG Dr15a1 19b, 1f, 1t assiette SIG-SG Dr16 1b assiette SIG-SG Dr17a 1b, 1t assiette SIG-SG Dr18a 4b assiette SIG-SG Dr19 4b coupelle SIG-SG Dr22a 1b coupelle SIG-SG Dr24/25a 2c, 9b coupelle SIG-SG Dr27a 5b, 1f, 2t coupe SIG-SG Dr29a 1b, 4d, 1t coupe SIG-SG Dr44a 1b (intrusion) gobelet SIG-SG He9 1d coupelle SIG-SG Ri8a 1b coupelle SIG-SG Ri8b 1b coupe SIG-SG Ri9b 1b coupelle sans feuille SIG-SG Drag.35 1b (intrusion) coupelle SIG-SG Drag.46 1b (intrusion) coupelle SIG-SG ind. 1b, 2f plat SIG-SG ind. 1f autre SIG-SG ind. 5b, 14f, 1d urne SIG-SG ind. 1f assiette SIG-SG ind. 5b, 4fT-NIG 825 11,8 12,7 177 15,1 15,1 138 22,2 22,2 coupe T-NIG S.116 4b coupe T-NIG S.127 1c, 2b coupe T-NIG S.157 1t coupe T-NIG S.166 1b coupe T-NIG S.170 41b, 4f coupe T-NIG S.175 5b, 1f calice T-NIG S.213 5f pot T-NIG S.221 31b pot T-NIG S.295 1t

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 357

assiette T-NIG S.41 1b, 1d assiette T-NIG S.56 1b assiette T-NIG S.57 5b assiette T-NIG S.58 8b assiette T-NIG S.62 8b, 1f cruche T-NIG ind. 1f autre T-NIG ind. 2b, 51f, 4d, 2t coupe T-NIG ind. 15b, 5f assiette T-NIG ind. 2b, 1f pot T-NIG ind. 10b, 4f, 1a assiette T-NIG serv.2 1bENG-BL 44 0,6 0,7 16 1,4 1,4 2 0,3 0,3 cruche ENG BL ind. 1b, 4f autre ENG-BL ind. 1bUNGUENT 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 1 0,2 0,2 autre UNGUENT ind. 1bTOURNEE FINE 1239 17,8 19,0 339 29,0 29,0 217 34,9 34,9 CL-ENG 26 0,4 0,4 17 1,5 1,5 0,0 0,0 autre CL-ENG ind. 2f, 1aCL-REC 1602 23,0 24,6 169 14,4 14,4 71 11,4 11,4 bouchon d’amphore CL-REC 16 1b mortier CL-REC 21a 1b cruche CL-REC 3 1b cruche CL-REC 4 3b cruche CL-REC S.358 1b cruche CL-REC S.362 1b assiette CL-REC S.41 1b cruche CL-REC S.416 3b, 1a cruche CL-REC S.429 34b cruche CL-REC S.448 2a cruche CL-REC S.485 1b cruche CL-REC S.500 2b autre CL-REC ind. 6b, 35f, 22a coupe CL-REC ind. 1b, 2f urne CL-REC ind. 1b cruche CL-REC ind. 13b, 11f, 14a couvercle CL-REC ind. 1bCOM-E-M 67 1,0 1,0 23 2,0 2,0 6 1,0 1,0 urne COM-E-M ind. 3b autre COM-E-M ind. 1b, 3a tripode COM-E-M ind. 1b cruche COM-E-M ind. 1bENG-OR 8 0,1 0,1 1 0,1 0,1 GR-GRE 2 0,0 0,0 2 0,2 0,2 GR-RUG 2392 34,3 36,7 322 27,5 27,5 245 39,5 39,5 coupe GR-RUG S.115 13b coupe GR-RUG S.122 21b coupe GR-RUG S.134 11b coupe GR-RUG S.157 1b coupe GR-RUG S.166 3b couvercle GR-RUG S.20 3b pot GR-RUG S.221 1b pot GR-RUG S.250 42b, 1f couvercle GR-RUG S.26 1c, 11b pot GR-RUG S.264 4b pot GR-RUG S.308 1c, 59b pichet GR-RUG S.372 9b cruche GR-RUG S.495 1b cruche GR-RUG S.498 3b, 1t tripode GR-RUG S.75 18b, 1f tripode GR-RUG S.90 1b autre GR-RUG ind. 13b, 77f, 9a, 22d pot GR-RUG ind. 18b, 4f cruche GR-RUG ind. 1f coupe GR-RUG ind. 10b, 1f tripode GR-RUG indet. 1b, 2fRGE-SILI 115 1,7 1,8 23 2,0 2,0 4 0,6 0,6 couvercle RGE-SILI S.27 1f plat RGE-SILI ind. 1b autre RGE-SILI ind. 5f tripode RGE-SILI ind. 1b urne RGE-SILI ind. 2bKAOL 513 7,4 7,9 87 7,4 7,4 19 3,1 3,1 œnochoé KAOL 502 6b, 3f, 2a cruche KAOL S.416 2b, 1a autre KAOL ind. 3b, 10f, 7a cruche KAOL ind. 5b, 1f urne KAOL ind. 2b, 1f coupe KAOL ind. 1bKAOL-B 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 autre KAOL ind. 1fKAOL-ENG 18 0,3 0,3 13 1,1 1,1 3 0,5 0,5 urne KAOL-ENG S.229 1b cruche KAOL-ENG ind. 1b urne KAOL-ENG ind. 1bR-POMP 60 0,9 0,9 37 3,2 3,2 18 2,9 2,9 plat R-POMP S.41 1c, 17b,1f autre R-POMP ind. 2fSABL-OR 4 0,1 0,1 3 0,3 0,3 TOURNEE COM. 4808 69,0 73,8 698 59,7 59,7 366 58,9 58,9 CNT-FA 255 3,7 3,9 79 6,8 6,8 28 4,5 4,5 coupe CNT-FA S.115 3b assiette CNT-FA S.57 1b tripode CNT-FA S.90 1b Coupe CNT-FA b.simple 1b autre CNT-FA ind. 2b, 4f urne CNT-FA indet. 16b, 4f coupe CNT-FA indet. 4bVAYRES 210 3,0 3,2 54 4,6 4,6 10 1,6 1,6 Pot provision CNT-Vayres 805 7b, 4f urne CNT-Vayres S.221 1b autre CNT-Vayres ind. 1b coupe CNT-Vayres ind. 1bVAISSELLE 6512 93,5 100 1170 100 100 621 100 100 A-BET 40 0,6 8,8 17 1,5 10,9 2 0,3 11,1 amphore A-BET Dr20A 2bA-GAUL 20 0,3 4,4 13 1,1 8,3 1 0,2 5,6 amphore A-GAUL Dr2/4 1a amphore A-GAUL ind. 1b, 1f, 2aA-GR-ITA 1 0,0 0,2 1 0,1 0,6 0,0 0,0 A-GRE 2 0,0 0,4 0,0 0,0 2 0,3 11,1 amphore A-GRE ind. 2bA-ITA 49 0,7 10,8 26 2,2 16,7 2 0,3 11,1 amphore A-ITA Dr1A 2b amphore A-ITA ind. 2f, 2aA-PUN 3 0,0 0,7 2 0,2 1,3 0,0 0,0 A-ROM 28 0,4 6,2 16 1,4 10,3 0,0 0,0 A-TAR 312 4,5 68,6 81 6,9 51,9 11 1,8 61,1 amphore A-TAR Dr1 1b amphore A-TAR Dr2-4 3b, 1a amphore A-TAR Ob74 1b amphore A-TAR Pa1 5b, 2f, 2a, 2t amphore A-TAR ind. 1b, 2f, 1aAMPHORES 455 6,5 100 156 13,3 100 18 2,9 100 TOTAL 6967 1170 621 intrusions 1 amphore A-GAUL 2 1b

| Fig. 18. Tableau de comptage céramique de la phase 2-1b (20/40 p.C.).

358 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

26396A-ITA

A-TAR

A-ITA

10

11 12

13

9

3

4

5

7

6

8

26267

26323

26859

25957 CL

A-TAR

CNT-Vayres

CNT

TN TN TN

KAOL

R-POMP IT

26365

26080

26365

26365

26365

26365 263651

A-TAR?

26365

2

cm0

10

| Fig. 19. Céramiques de la phase 2-1b (10/40 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 359

2528925289

25289 T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

26305

T-NIG

26409

26501

PAR-FIN26492

26492

26492

26492

26492

26492

26492

26492

26610

26610

26610

SIG-SGSIG-SG

SIG-SGSIG-SG

SIG-SG

C-E-M

R-POMP

CL-REC

1 2

3 4

5

6

7

89

10

11

12

13

14 15

16

17

0 10cm

| Fig. 20. Céramiques de la phase 2-1b (10/40 p.C.).

360 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

26492

2661026610

2661026610

26610

26610

26610

2547425848

26396 A-ITA

A-ITA

A-TAR

A-TAR

A-TAR

A-TAR

A-AUTR

A-AUTR

26267

26323

26859

GR-RUG

GR-RUG GR-RUG

GR-RUG

GR-RUGGR-RUG12 3

5

6

4

7

8

9

10

11

12

13

14

cm0

10

| Fig. 21. Céramiques de la phase 2-1b (10/40 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 361

Discussions chronologiques pour la phase 2-1 (10/40 p.C.)

Le mobilier augustéen et tibérien provenant du secteur d’habitat à l’ouest des thermes permet de mieux cerner la chronologie de cette zone complexe. Les sigillées sud-gauloises et les céramiques à parois fines permettent d’établir cette datation de la première moitié du ier s. p.C. Les amphores de Tarraconaise, qui sont également un bon marqueur de cette période, sont quasiment exclusives même si l’on constate un fort résiduel avec les amphores italiques.

Le faciès barzanais de la phase 2-1 montre très nettement le passage vers ce que l’on appelle la “stabilisation” du répertoire, c’est-à-dire la consommation en quantité de vases standardisés provenant de grands centres de production régionaux. Ainsi, entre la phase 2-1a et 2-1b s’affirment les choix d’approvisionnement en céramiques fines importées : le changement se produit vers 10/20 p.C., au moment où les produits de Montans (parois fines et sigillées) sont bien diffusés. Auparavant, la présence de sigillées italiques et de parois fines provient d’un approvisionnement plus diversifié (Bordeaux, Saintes, Lyon ou le centre de la Gaule via Saintes).

La subdivision de la phase 2-1 en deux temps est donc bien établie et correspond à une chronologie validée par un nombre important d’as de Lyon (entre 7-3 a.C. et 14 p.C.). Cette phase 2-1 de Barzan trouve des éléments de comparaisons sur les fouilles du Cours du Chapeau-Rouge, phase 2 (10/15 p.C.), et de la Cité judiciaire, phase 1 (10/15 p.C. à 30 p.C.) 91 à Bordeaux. Pour cette période, le camp dit “augusto-tibérien” d’Aulnay est aussi un point d’ancrage. Alors que les sigillées sud-gauloises étaient considérées de la période Claude/Néron, les études numismatiques situent l’occupation entre 21 et 25 p.C. 92. Les fosses du Gué-de-Sciaux à Antigny qui correspondent à des ensembles clos sont également intéressantes pour comparer les assemblages et leur datation : bien que, hormis la sigillée de Montans, le reste du mobilier n’appartienne pas aux mêmes centres de productions que les Santons, il s’agit des mêmes catégories comme la terra nigra, les engobes micacées ou les engobes blancs. Ces fosses sont considérées comme tibério-claudiennes, donc entre 14 et 40 p.C. 93.

Phase 2-2 (40/70 p.C.)

Phase 2-2a Cette phase compte 3429 fragments de céramiques correspondant à 495 bords 94 (fig. 22-23). Les formes lisses de

sigillées sud-gauloises sont majoritaires avec notamment la forme Drag. 15/17. La terra nigra est encore bien représentée avec 21 % de la vaisselle en nombre de fragments. Des formes de la phase récente de la production comme les imitations du service 2 de Haltern sont attestées (US 26815) ainsi que des formes non référencées (US 26857 : coupe ind.). Les céramiques à parois fines sont rares, mais on note la présence de plusieurs fragments de BSF (résiduels ?) 95 et 10 fragments de céramiques à glaçure plombifère. Les céramiques à pâte claire et les sableuses réductrices sont à égalité, représentant chacune 29,5 % des fragments de vaisselle. Cette proportion est à pondérer par le nombre de bords où les sableuses réductrices dominent. Les céramiques à pâte calcaire, à cause de leur pâte dure, ont tendance à se briser en un grand nombre de fragments au niveau de la panse qui reste fragile. Les céramiques sableuses, plus épaisses pour résister aux chocs thermiques et aux manipulations pour la cuisine, se cassent moins facilement. Les céramiques à pâte kaolinitique ne représentent que 3,5 % de la vaisselle. Les engobes rouge pompéien sont présents, mais en très peu d’exemplaires. Cette phase marque nettement le retrait des céramiques non tournées qui sont parfois recyclées : dans l’US 26162 un jeton est taillé dans un fragment de CNT-Vayres (4,5 cm de diamètre). Les céramiques non tournées représentent 8,6 % de la vaisselle mais semblent essentiellement résiduelles.

L’US 26857 montre que cette période est marquée par la diversité des catégories. Ainsi, pour les céramiques fines, les céramiques terra nigra côtoient les sigillées italiques et gauloises, les BSF (Brunes Semi-Fines) et les glaçures plombifères. Les sigillées lisses sont héritées du service 1b des sigillées italiques et les Drag. 15/17 sont nombreux. Sur le fond d’un Drag. 29 complet, une estampille avec feuille correspond aux productions de Montans. La terra nigra constitue encore un

91. Sireix, dir. 2008, 19.92. Information V. Geneviève.93. Richard 1991.94. Liste des US prises en compte : 25811, 25829, 25830, 26015, 26077, 26096, 26148, 26162, 26175, 26182, 26202, 26236, 26237, 26247,

26302, 26328, 26355, 26379, 26580, 26752, 26763, 26815, 26856, 26857, 26860, 26862, 26885, 26939.95. Brassous 1996, 78.

362 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

groupe important pour lequel il est difficile de faire la part du mobilier encore en service. Parmi les céramiques communes, les formes classiques des céramiques grises (S.250, S.308, S.372, …) côtoient quelques céramiques à engobe micacé ou à engobe rouge pompéien. Il peut s’agir pour les engobes micacés des productions de Périgueux : le répertoire de cette cité se distingue par les vases tripodes avec ce type de revêtement 96. Les amphores sont peu nombreuses, mais montrent une étonnante diversité : la consommation semble s’orienter vers un choix de vins de qualité avec des importations orientales et d’Afrique du Nord. On remarque également l’émergence de vins locaux conditionnés dans des amphores.

96. Carponsin 2002, 206.

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F 31 0,9 1,0 7 1,4 1,6 2 0,6 0,6 G. type Beuvray B-S-F ind. 2b, 4dGLA-RO 10 0,3 0,3 2 0,4 0,4 1 0,3 0,3 gobelet à une anse GLA-RO 6a 1bPAR-FIN 3 0,1 0,1 1 0,2 0,2 SIG-IT 2 0,1 0,1 1 0,2 0,2 1 0,3 0,3 bol SIG-IT 14.2 1bSIG-SG 121 3,5 3,8 52 10,4 11,6 49 13,6 14,0 assiette SIG-SG Dr15a1 1c, 16b, 1t assiette SIG-SG Dr18a 7b assiette SIG-SG Dr19 2b coupelle SIG-SG Dr24/25a 2c, 3b coupelle SIG-SG Dr27a 11b, 1t coupe SIG-SG Dr29a 3b, 2f, 14d coupe SIG-SG Dr29b 2b bol SIG-SG Ri5a 1t autre SIG-SG ind. 2b, 6f assiette SIG-SG ind. 1tT-NIG 668 19,5 21,1 117 23,4 26,2 114 31,7 32,7 coupe T-NIG S.115 7b coupe T-NIG S.157 1b coupe T-NIG S.166 2b coupe T-NIG S.170 31b, 5f coupe T-NIG S.175 2f, 3t pot T-NIG S.221 28b assiette T-NIG S.57 9b assiette T-NIG S.58 5b assiette T-NIG S.62 5c, 3b gobelet T-NIG flanc droit 2b, 1f autre T-NIG ind. 3b, 42f coupe T-NIG ind. 11b, 1f urne T-NIG ind. 1b, 2f assiette T-NIG ind. 1b cruche T-NIG ind. 5bENG-BL 3 0,1 0,1 3 0,6 0,7 TOURNEE FINE 835 24,3 26,4 180 36,1 40,3 167 46,4 47,9 CL-ENG 6 0,2 0,2 3 0,6 0,7 0,0 0,0 CL-REC 929 27,1 29,4 57 11,4 12,8 29 8,1 8,3 cruche CL-REC 1 3b mortier CL-REC 21e 1b cruche CL-REC S.358 1b cruche CL-REC S.416 4b cruche CL-REC S.429 9b cruche CL-REC S.485 2b cruche CL-REC S.505 2b cruche CL-REC ind. 6b, 1f, 1a autre CL-REC ind. 1b, 38f, 18aCOM-E-M 6 0,2 0,2 4 0,8 0,9 2 0,6 0,6 tripode COM-E-M ind. 1b urne COM-E-M ind. 1bENG-MIC 1 0,0 0,0 1 0,2 0,2 GR-GRE 5 0,1 0,2 2 0,4 0,4 GR-RUG 932 27,2 29,5 119 23,8 26,6 110 30,6 31,5 coupe GR-RUG S.115 3b coupe GR-RUG S.122 5b coupe GR-RUG S.134 10b coupe GR-RUG S.157 1b

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 363

coupe GR-RUG S.166 2b couvercle GR-RUG S.20 1b pot GR-RUG S.250 26b couvercle GR-RUG S.27 11b pot GR-RUG S.308 27b, 1f pichet GR-RUG S.372 1b cruche GR-RUG S.505 1b tripode GR-RUG S.75 15b

autre GR-RUG ind.1b, 38f, 5a, 17d

pot GR-RUG ind. 4b, 3f tripode GR-RUG indet. 2b, 1fRGE-SILI 36 1,0 1,1 14 2,8 3,1 4 1,1 1,1 tripode RGE-SILI S.78 2b, 1f autre RGE-SILI ind. 1f urne RGE-SILI ind. 1b cruche RGE-SILI ind. 1bKAOL 112 3,3 3,5 17 3,4 3,8 7 1,9 2,0 urne KAOL ind. 7b autre KAOL ind. 1f, 6a cruche KAOL ind. 1aR-POMP 26 0,8 0,8 13 2,6 2,9 7 1,9 2,0 plat R-POMP S.41 1c, 6b, 4fSABL-OR 0,0 0,0 0,0 0,0 5 1,4 1,4 autre SABL-OR ind. 3f couvercle SABL-OR ind. 1b coupe SABL-OR ind. 3b cruche SABL-OR ind. 1bTOURNEE COM. 2053 59,81 64,96 230 46,09 51,45 164 45,55 46,991 CNT-FA 111 3,2 3,5 20 4,0 4,5 9 2,5 2,6 coupe CNT-FA S.115 4b autre CNT-FA ind. 5f urne CNT-FA indet. 5b, 1fCNT-VAYRES 161 4,7 5,1 17 3,4 3,8 9 2,5 2,6 pot à provision CNT-Vayres 805 6b, 4f coupe CNT-Vayres S.115 1b autre CNT-Vayres ind. 1f coupe CNT-Vayres ind. 1b pot CNT-Vayres ind. 1bVAISSELLE 3160 92,07 100 447 89,57 100 349 96,94 100 A-AFR 5 0,1 1,8 2 0,4 3,8 A-BET 18 0,5 6,6 7 1,4 13,5 A-GAUL 20 0,6 7,4 5 1,0 9,6 2 0,6 18,2 amphore A-GAUL 5 2b, 2aA-ITA 46 1,3 16,9 7 1,4 13,5 1 0,3 9,1 amphore A-ITA Dr1A 1b amphore A-ITA Dr1B 1f, 1tA-LUS 1 0,0 0,4 1 0,2 1,9 0,0 0,0 A-ORI 1 0,0 0,4 1 0,2 1,9 1 0,3 9,1 amphore A-ORI Dr2/4 1bA-PUN 32 0,9 11,8 2 0,4 3,8 1 0,3 9,1 amphore A-PUN C2c 1bA-ROM 32 0,9 11,8 7 1,4 13,5 amphore A-ROM Pa1 1a amphore A-ROM ind. 3aA-TAR 117 3,4 43,0 20 4,0 38,5 6 1,7 54,5 amphore A-TAR Dr2-4 2a amphore A-TAR Pa1 6b, 2a, 1t amphore A-TAR ind. 3fAMPHORES 272 7,9 100 52 10,4 100 11 3,1 100 TOTAL 3432 499 360

| Fig. 22. Tableau de comptage céramique de la phase 2-2a (40/70 p.C.).

364 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Phase 2-2bLa phase 2-2b est représentée par 2651 fragments de céramiques correspondant à 297 bords 97 (fig. 24 à 26). Les

parois fines, bien que peu nombreuses, présentent une grande variété et la majorité est originaire de Montans. Les sigillées sud-gauloises restent en nombre réduit avec seulement 2,6 % de la vaisselle et leur répertoire est encore proche de la phase précédente avec une très forte majorité de formes lisses et notamment des assiettes Drag. 15/17. Les céramiques terra nigra dominent toujours l’assemblage des céramiques fines avec 21 % de la vaisselle. Treize formes sont répertoriées, mais le pot S.221 et les assiettes de type italique constituent l’essentiel du répertoire. Deux bords de coupe à bord arrondi et deux rainures externes ont été observés dans l’US 25287 et pourraient dériver des bols Lamb.1/8 en campanienne B. Un bord de céramique à engobe blanc est recensé.

Pour les céramiques communes, les pâtes claires et les céramiques grises, représentant chacune 28 à 27 % de la vaisselle, sont largement dominantes. Parmi les autres communes, se trouvent les céramiques à engobe micacé, les kaolinitiques, kaolinitiques engobées et trois bords de plats à engobe rouge pompéien tandis que les céramiques non tournées se maintiennent dans de faibles proportions. Sur les deux fragments portant un engobe micacé, l’un correspond à une céramique à pâte claire et l’autre à une pâte siliceuse (plat à cuire). La présence de céramique à engobe micacé

97. Liste des US prises en compte : 25085, 25132, 25138, 25173, 25283, 25286, 25316, 25336, 25459, 25468, 25482, 25545, 25565, 25566, 25589, 25602, 25621, 25634, 25664, 25733, 25785, 25786, 25807, 25827, 25849, 25960, 25977, 26208, 26403, 26452, 26473, 26718, 26720, 26734, 26808, 26813, 26822, 26831, 26850.

26857

26857

26857A-ORI

A-TARA-TAR

T-NIG

T-NIG

T-NIG

SIG-SG

26857

26857

26857

26885

25829

26096

26096

GLA-RO

A-GAUL

A-GAUL

1

2

3

4

5

6

7 8

9

10

| Fig. 23. Planche céramique de la phase 2-2a (40/70 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 365

caractérise cette période. Les comptages amphoriques restent difficiles à interpréter. À côté du nombre important d’amphores italiques résiduelles, se côtoient les amphores bétiques, tarraconaises, orientales et quelques amphores gauloises ainsi qu’un lot non négligeable d’indéterminées. L’amphore orientale de l’US 26734 (fig. 25, n°18) correspond à un bord d’amphore crétoise AC3 produite dans l’est de la Crète, d’une capacité de 25 litres, destinée au transport de vin 98. Le puits PT25055 a livré un bord identique avec des traces de poix pour la phase 3-2 (US 26493 : fig. 37, n°2) 99. Un exemplaire est également présent à Port-la-Nautique à Narbonne 100.

98. Marangou 1995.99. Chapitre 10, p. 467.100. Liou 1993, 137.

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F 9 0,3 0,4 5 1,0 1,2 2 0,7 0,7 G. type Beuvray PAR-FIN 77 2b, 5fPAR-FIN 21 0,8 0,8 10 2,1 2,3 6 2,0 2,1 gobelet PAR-FIN 33-35 1d gobelet PAR-FIN 37 1b G. Montans PAR-FIN 63 1b Gobelet PAR-FIN ind. 4b, 2f, 2dSIG-SG 63 2,4 2,5 32 6,7 7,5 23 7,7 8,0 assiette SIG-SG Dr15a1 5b, 3t plat SIG-SG Dr15a2 1b assiette SIG-SG Dr15b1 1b assiette SIG-SG Dr17a 1b, 1t assiette SIG-SG Dr18a 2b assiette SIG-SG Dr19 2b coupelle SIG-SG Dr27a 5b, 1f, 1t coupe SIG-SG Dr29a 1d assiette SIG-SG Ri1 1b coupe SIG-SG Ri12 1b assiette SIG-SG Dr36 2b assiette SIG-SG ind. 1b, 1f autre SIG-SG ind. 3f coupelle SIG-SG ind. 1b plat SIG-SG ind. 1fT-NIG 525 19,8 21,0 93 19,5 21,7 84 28,3 29,2 coupe T-NIG S.126 1b coupe T-NIG S.127 1b coupe T-NIG S.166 3b, 1f coupe T-NIG S.170 13b coupe T-NIG S.171 2b coupe T-NIG S.175 3b, 1f, 1d, 2t pot T-NIG S.221 18b assiette T-NIG S.47 2b assiette T-NIG S.57 5b assiette T-NIG S.58 9b assiette T-NIG S.62 11b assiette T-NIG ind. 2f pot T-NIG ind. 4b coupe T-NIG ind. 10b, 1f autre T-NIG ind. 2b, 12f, 1a, 2dENG-BL 6 0,2 0,2 5 1,0 1,2 1 0,3 0,3 autre ENG-BL ind. 1bTOURNEE FINE 624 23,5 24,7 140 29,4 32,7 115 38,7 39,9 CL-ENG 1 0,0 0,0 1 0,2 0,2 0,0 0,0 CL-REC 717 27,0 28,7 66 13,8 15,4 35 11,8 12,2 cruche CL-REC 2a 2b cruche CL-REC S.358 1b cruche CL-REC S.365 1b cruche CL-REC S.416 5b cruche CL-REC S.429 9b cruche CL-REC S.448 1a cruche CL-REC S.456 2b cruche CL-REC S.485 2b

366 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

cruche CL-REC S.505 1b tripode CL-REC S.77 2b autre CL-REC ind. 16f, 5a cruche CL-REC ind. 7b, 9f, 8a pot CL-REC ind. 2b couvercle CL-REC ind. 1bCOM-E-M 3 0,1 0,1 2 0,4 0,5 1 0,3 0,3 plat C-E-M C1 1bGR-GRE 3 0,1 0,1 3 0,6 0,7 GR-RUG 684 25,8 27,3 101 21,2 23,6 88 29,6 30,6 coupe GR-RUG S.115 3b coupe GR-RUG S.122 5b coupe GR-RUG S.124 3b coupe GR-RUG S.134 3b couvercle GR-RUG S.20 6b pot GR-RUG S.250 13b couvercle GR-RUG S.27 8b pot GR-RUG S.308 13b pichet GR-RUG S.372 3b assiette GR-RUG S.41 1b cruche GR-RUG S.495 1b tripode GR-RUG S.75 1c, 11b tripode GR-RUG S.80 1b tripode GR-RUG S.90 1b couvercle GR-RUG ind. 1b

autre GR-RUG ind.5b, 23f, 4a, 6d, 2t

coupe GR-RUG ind. 2b, 1f pot GR-RUG ind. 7b, 1f tripode GR-RUG indet. 2fGR-SILI 0,0 0,0 0,0 0,0 4 1,3 1,4 urne RGE-SILI ind. 4bKAOL 135 5,1 5,4 31 6,5 7,2 7 2,4 2,4 œnochoé KAOL 502 5b, 3f cruche KAOL ind. 1a pot KAOL ind. 2b, 1a autre KAOL ind. 2f, 3aKAOL-B 7 0,3 0,3 1 0,2 0,2 KAOL-ENG 19 0,7 0,8 11 2,3 2,6 R-POMP 14 0,5 0,6 7 1,5 1,6 3 1,0 1,0 plat R-POMP S.41 3bRGE-SILI 8 0,3 0,3 5 1,0 1,2 0,0 0,0 TOURNEE COM. 1591 60,0 63,6 229 47,8 53,3 138 46,5 47,9 CNT-FA 168 6,3 6,7 41 8,6 9,6 30 10,1 10,4 coupe CNT-FA S.115 4b couvercle CNT-FA S.20 1b pot CNT-FA S.273 6b coupe CNT-FA b.simple 1b coupe CNT-FA ind. 2b couvercle CNT-FA ind. 1f autre CNT-FA ind. 2f, 1d pot CNT-FA indet. 16b, 3fCNT-VAYRES 119 4,5 4,8 18 3,8 4,2 5 1,7 1,7 coupe GR-FIN S.115 3b, 1f pot à provisions CNT-Vayres 805 1b coupe CNT-Vayres ind. 1bVAISSELLE 2502 94,4 99,8 428 89,51 99,76 288 96,96 100 A-BET 7 4,7 6 1,3 12,2 A-GAUL 16 0,6 10,7 6 1,3 12,2 1 0,3 11,1 amphore A-GAUL 8 1bA-ITA 52 2,0 34,9 11 2,3 22,4 2 0,7 22,2 amphore A-ITA Dr1B 2b, 2a, 1t amphore A-ITA ind. 1f, 1dA-ORI 1 0,0 0,7 1 0,2 2,0 1 0,3 11,1 amphore A-ORI ind. 1bA-ROM 20 0,8 13,4 8 1,7 16,3 1 0,3 11,1 amphore A-ROM Ob74 1bA-TAR 53 2,0 35,6 17 3,6 34,7 4 1,3 44,4 amphore A-TAR Dr2-4 1b amphore A-TAR Pa1 2b, 1f, 1a amphore A-TAR ind. 1bAMPHORES 149 5,4 100 49 10,3 100 9 3,0 100 TOTAL 2651 477 297 intrusions 1 assiette SIG-SG VeF2 1b

| Fig. 24. Tableau de comptage céramique de la phase 2-2b (40/70 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 367

25286

25286GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

25286

CL-REC

25827

25286KAOL

25132

25132

25132

25132

25132

25132

25132

25132

25132

25132

25132CNT-Vayres

CNT-Vayres

CNT

CNT

CNT

CNT

CNT

CL-REC

GR-RUG

25283

25283

26734

26831

0 10cm

1

A-ORI

A-TAR

A-AUTR

23

45

6 7

89

1011

12

13

14

15

16

17

18

19

20

| Fig. 25. Céramiques de la phase 2-2b (40/70 p.C.).

368 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Phase 2-2cAvec un nombre réduit de tessons (624 fragments pour 74 bords et 122 NMI évalués), cette phase est très proche

de la date de 70 p.C. 101 (fig. 27) Une monnaie datée à partir de 68 (US 26729) et la présence d’un profil complet d’assiette SIG-SG VeB2c le confirme. Le mobilier de cette phase s’insère parfaitement dans la dynamique évolutive des assemblages barzanais. La terra nigra et les sigillées sud-gauloises sont à égalité, mais ces dernières dominent par le nombre d’assiettes. Les parois fines sont représentées par un bord de gobelet de Montans et un bord indéterminé à pâte claire, portant un engobe marron avec la partie supérieure lisse puis une panse guillochée. On note également l’égalité entre les pâtes claires et les grises pour les communes. Les kaolinitiques ne sont pas encore très nombreuses tandis que les CNT ne constituent plus que 4,5 % de la vaisselle. Les amphores sont bien représentées à cause d’un nombre important de fragments d’amphores italiques qui peuvent appartenir à une Dr. 2/4. Un fragment d’amphore italique émoussé par l’eau est à signaler pour l’US 26161 : il a pu être récupéré comme outil (lissoir) et il serait intéressant de savoir où ces fragments ont été ramassés. Les amphores pouvant être contemporaines de la phase sont quasiment inexistantes.

Discussions chronologiques pour la phase 2-2 (40/70 p.C)

À l’intérieur de la phase 2-2, peu d’éléments permettent de distinguer les trois sous-phases : les deux premières (2-2a et 2-2b) présentent les mêmes catégories dans des proportions très proches. Durant la dernière sous-phase (2-2c), la terra nigra et les CNT marquent un recul très net : de 21 à 7 % pour la terra nigra entre les sous phases 2-2a et 2-2b et de 10 % en moyenne à 4,4 % de la vaisselle. On considère généralement que l’arrêt de la production de terra nigra de Saintes se situe vers les années 50 p.C. Les données de Barzan au sein de cette phase 2-2 le confirment.

101. Liste des US prises en compte : 26004, 26149, 26155, 26161, 26381, 26528, 26586, 26729, 26758, 26766, 26816, 26852.

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG T-NIG

T-NIG

SIG-SG

25286

25286

25286

25132

25132

25132

25132

25132

25283

25283

11 12

13

14 15

16

17 18

19 20

0 10cm

| Fig. 26. Céramiques de la phase 2-2b (40/70 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 369

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F 1 0,2 0,2 1 0,9 1,0 PAR-FIN 8 1,3 1,6 6 5,4 5,9 3 4,1 4,1 G. Montans PAR-FIN 63 1b autre PAR-FIN ind. 2f gobelet PAR-FIN ind. 2bSIG-IT 1 0,2 0,2 1 0,9 1,0 SIG-SG 38 6,1 7,8 14 12,5 13,7 11 14,9 15,1 assiette SIG-SG Dr15a1 2b assiette SIG-SG Dr19 1b coupelle SIG-SG Dr22a 1f coupelle SIG-SG Dr27a 2b, 2t coupe SIG-SG Dr29a 1d coupe SIG-SG Ri12 4b assiette SIG-SG VeB2 1c plat SIG-SG ind. 1f autre SIG-SG ind. 1b coupe SIG-SG ind. 1f assiette SIG-SG ind. 2f coupelle SIG-SG ind. 1fT-NIG 35 5,6 7,2 14 12,5 13,7 13 17,6 17,8 coupe T-NIG S.170 3b coupe T-NIG S.175 1b pot T-NIG S.221 6b autre T-NIG ind. 1b, 2f coupe T-NIG ind. 1b pot T-NIG ind. 1bENG-BL 1 0,2 0,2 1 0,9 1,0 TOURNEE FINE 84 13,3 17,1 36 32,1 35,3 27 36,5 37,0 CL-ENG 1 0,2 0,2 1 0,9 1,0 CL-REC 168 26,9 34,6 16 14,3 15,7 11 14,9 15,1 cruche CL-REC S.358 1b cruche CL-REC S.416 5b, 1t cruche CL-REC S.429 4b cruche CL-REC S.448 1a cruche CL-REC ind. 4f, 6a coupe CL-REC ind. 1bCOM-E-M 4 0,6 0,8 2 1,8 2,0 1 1,4 1,4 autre COM-E-M ind. 1bGR-RUG 172 27,6 35,5 25 22,3 24,5 27 36,5 37,0 coupe GR-RUG S.117 1b coupe GR-RUG S.166 1b couvercle GR-RUG S.20 2b pot GR-RUG S.250 6b couvercle GR-RUG S.26 2b pot GR-RUG S.264 1b couvercle GR-RUG S.27 1b pot GR-RUG S.308 6b tripode GR-RUG S.75 3b coupe GR-RUG ind. 1b, 1f autre GR-RUG ind. 3b, 3f, 2a, 1d pot GR-RUG ind. 2fRGE-SILI 6 1,0 1,2 4 3,6 3,9 1 1,4 1,4 coupe RGE-SILI ind. 1bKAOL 27 4,3 5,6 7 6,3 6,9 1 1,4 1,4 cruche KAOL ind. 1b, 2a autre KAOL ind. 1fR-POMP 2 0,3 0,4 2 1,8 2,0 1 1,4 1,4 plat R-POMP S.41 1bTOURNEE COM. 380 60,89 78,4 57 50,9 55,9 42 56,8 57,5 CNT-FA 12 1,9 2,5 5 4,5 4,9 4 5,4 5,5 coupe CNT-FA S.115 1b autre CNT-FA ind. 2f coupe CNT-FA indet. 2b pot CNT-FA indet. 1b, 1fCNT-VAYRES 9 1,4 1,9 4 3,6 3,9 0,0 0,0 VAISSELLE 485 77,6 99,8 102 91,1 100 73 98,6 100 A-GAUL 4 0,6 2,9 2 1,8 20,0 A-ITA 128 20,5 92,1 5 4,5 50,0 1 1,4 100 amphore A-ITA Dr2/4 1bA-TAR 7 1,1 5,0 3 2,7 30,0 AMPHORES 139 22,3 100 10 8,9 100 1 1,4 100 TOTAL 624 99,83 112 100 74 100

| Fig. 27. Tableau de comptage céramique de la phase 2-2c (40/70 p.C.).

370 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

les années 70/150 (Phases 3 et 4).

Phase 3-1 (70/90 p.C.)

Avec 116 US cumulant 20666 tessons (fig. 28 à 32), la phase 3-1 s’affiche comme la plus importante du site 102. Elle illustre une phase de réorganisation massive 103. Bien que, sur l’ensemble du matériel, les parois fines soient dans des proportions proches de la phase précédente, la part des gobelets produits à Petit-Niort est nettement en progression (57 bords sur 76). Les décors sablés sont à ce moment là très appréciés à côté des décors de lunules. Les fragments de brune semi-fine (gobelets de type Beuvray) se situent en seconde position et laissent supposer une diffusion de ces probables productions saintaises jusqu’à cette date avancée de la fin du ier s. p.C. En revanche, les gobelets de Montans ont quasiment disparu. Le pourcentage de terra nigra souligne la part non négligeable de mobilier résiduel qui rend difficile les réflexions de détails sur l’évolution typologique. Des imitations du service 2 de Haltern (fig. 31, n°8) et des coupes à bord à bandeau arrondi avec deux sillons internes (fig. 31, n°14) correspondent à des formes rares. De même, une imitation à pâte claire et engobe rouge est attestée dans l’US 25519. Parmi les sigillées sud-gauloises, les formes lisses et notamment les assiettes (SIG-SG Dr15a1, 16 et 18) dominent largement, suivies des bols (SIG-SG Dr25 et 27). Les estampilles restent rares avec DIOGEN et IV.LLI ainsi que SEX.IV.PR (fig. 32, n°6). Les coupes décorées Drag. 37 qui remplacent les Drag. 29 et les assiettes ou coupes à décor à la barbotine Drag. 35/36 marquent le passage à une date post 70. Un exemplaire de Drag. 30 avec un décor de gladiateur a été retrouvé en grande partie dans l’US 26458 (fig. 30, n°5).

Il faut constater la présence de céramiques à pâte blanche, très dure, recouvertes d’un engobe blanc (fig. 30, n°1 à 3). La surface extérieure est soigneusement polie. La caractéristique de la pâte permet d’exclure les productions de Montans. À Périgueux, des céramiques à engobe blanc sont signalées dans des contextes 50/80, mais avec une pâte correspondant à la production Périgueux 1 (PRG1) 104. J. Gaillard, l’inventeur des ateliers de Soubran/Petit-Niort 105 a confirmé qu’il ne s’agit pas de productions de ces ateliers. À Périgueux, une cruche à pâte kaolinitique qui semble comparable à celle trouvée à Barzan est décrite à la Domus des Bouquets 106 dans la seconde moitié du iie s. p.C. Pour Barzan, il s’agit de cruches de formes anciennes, car morphologiquement datables du début du ier s. p.C. par leur col long et étroit et une anse un peu surélevée (fig. 30, n°1 à 3). Les productions à pâte blanche du Centre de la Gaule perdurent jusqu’à la fin du Ier s. et le début du iie p.C. 107 La présence de fragments de statuettes extrêmement proches par l’aspect de la pâte de ces céramiques laisse penser à une origine similaire. Il en est de même pour un fragment de coupe décoré de lignes marrons au tracé sinueux. Il est donc probable que des productions du Centre de la Gaule soient ici illustrées. Les céramiques grises sont largement majoritaires, ces dernières assurant à la fois la cuisson et le stockage immobile. D’un point de vue typologique, il faut souligner l’apparition de la coupe à collerette S.164. Parmi les céramiques à pâte claire, les cruches à bord épaissi S.429/433 sont les plus courantes. En deuxième position, arrivent les cruches à bord triangulaire suivies des cruches à manchon cannelé S.416. Les mortiers restent dans des proportions insignifiantes. Les céramiques communes à pâte grise sableuse ont une grande diversité de formes même si le pot S.250 domine. Le répertoire de la céramique grise est composé essentiellement de pots (37,7 %), de coupes (20,6 %), de couvercles (12,5 %) et de tripodes (9,9 %). Les céramiques communes à cuisson

102. Liste des US prises en compte : 25121, 25125, 25140, 25158, 25174, 25175, 25230, 25236, 25262, 25372, 25439, 25464, 25519, 25524, 25534, 25536, 25539, 25540, 25541, 25561, 25562, 25564, 25571, 25572, 25573, 25574, 25575, 25579, 25580, 25581, 25582, 25587, 25598, 25600, 25608, 25622, 25623, 25624, 25625, 25628, 25630, 25636, 25637, 25638, 25639, 25642, 25643, 25644, 25649, 25650, 25651, 25653, 25657, 25659, 25660, 25671, 25676, 25677, 25678, 25680, 25682, 25683, 25720, 25729, 25739, 25742, 25749, 25760, 25774, 25789, 25791, 25793, 25795, 25797, 25804, 25809, 25817, 25824, 25826, 25942, 25972, 25973, 25975, 26025, 26152, 26166, 26201, 26212, 26216, 26225, 26266, 26315, 26316, 26330, 26331, 26339, 26340, 26416, 26438, 26446, 26457, 26458, 26463, 26478, 26480, 26481, 26575, 26589, 26592, 26598, 26693, 26697, 26699, 26707, 26713, 26716, 26742, 26753.

103. Voir chapitre 3, p. 167-183.104. Carponsin-Martin et al. 2003, 503 et 513.105. L’atelier de Petit-Niort se trouve sur la commune de Mirambeau tandis que l’atelier de Soubran est au lieu-dit La Grande Brande.106. Carponsin-Martin et al. 2003, 509.107. Marot 2005, 103 et 111.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 371

oxydante (rouge siliceuse et engobes rouge pompéien) restent faibles. Les proportions de céramiques non tournées sont nettement réduites. Dorénavant, les amphores locales prennent une part importante. Le taux encore remarquable d’amphores de Tarraconaise est à comparer avec la question de la terra nigra : ces mobiliers caractérisent les phases antérieures et montrent que les travaux durant cette phase 3-1 vont amputer des vestiges des périodes précédentes.

Plusieurs US ont pu être datées grâce au phasage et au mobilier dans les années 70/90 p.C. Tel est le cas de l’US 26699 (fig. 32) qui, avec plus de 1000 fragments, constitue un ensemble à part entière. Plusieurs éléments comme les céramiques terra nigra montrent que la datation reste proche du milieu du ier s., mais les sigillées sud-gauloises dominent dorénavant le répertoire des céramiques fines, bien que pour cette US les Drag. 37 soient peu nombreux. Les céramiques à parois fines de Petit-Niort sont largement dominantes. En effet, sur 98 fragments de parois fines à pâte kaolinitique, 53 portent un décor sablé, 19 un décor sablé et des dépressions, trois des décors de lunules et seulement un fragment est guilloché. Parmi les éléments originaux, un askos en terra nigra à pâte bicolore est répertorié dans l’US 26463 (fig. 29, n°15). Ces vases, connus comme réservoir à huile pour les lampes en Méditerranée, sont également produits en présigillée dans les ateliers de Bram (Aude) 108. Ils se caractérisent par deux goulots, l’un à bord parallèle servant à remplir, l’autre à bec pour verser, le tout étant relié par une anse centrale horizontale. En Aquitaine, la forme se retrouve produite en pâte blanche kaolinitique des ateliers charentais. Un exemplaire trouvé lors des fouilles de Grand Hôtel à Bordeaux porte des traces de chauffe 109 sur sa partie avant et le choix de l’argile montre la volonté d’avoir un récipient aux qualités réfractaires : l’huile est donc exclue au profit du saindoux 110. L’exemplaire de l’US 26463 est au contraire fabriqué dans une pâte qui n’est pas destinée à supporter la chaleur et peut avoir la fonction originelle de la forme. Il faut souligner la présence, dans cette même US, d’une amphore Dr. 2/4 italique.

On remarque pour cette phase une augmentation du nombre de céramiques à parois fines produites à Petit-Niort. Les céramiques kaolinitiques atteignent presque les 13 %. Parmi ces céramiques kaolinitiques, apparaissent parfois des formes originales, comme un bord de coupe indéterminée, lissé, portant un décor de lignes marron (US 25575). Les formes décorées de Petit-Niort et notamment les coupes à pied Santrot 211 sont exceptionnelles à Barzan alors qu’elles sont attestées de l’autre côté de l’estuaire à Jau-Dignac (Gironde) où elles se rencontrent dans les niveaux antiques du iiie s. p.C. en contexte de sanctuaire 111. Le remplacement des amphores de Tarraconaise par les gauloises distingue clairement les années postérieures à 70 p.C. Parmi les tarraconaises, les Dr. 2/4 dominent les P.1. Les amphores de Bétique représentent 5,8 % du nombre de bords tandis que les amphores gauloises sont dorénavant majoritaires avec 48 % dont essentiellement des amphores de type aquitain. Un vase de grande dimension, à bord triangulaire et pâte marron foncé, pourrait être une grande jarre (US 25795).

Parmi le mobilier céramique, deux exemplaires de statuettes à pâte blanche sont recensés dans cette seule phase (œuf et acteur) 112.

La phase 3-1 se caractérise par le développement sans précédent des cruches à pâte kaolinitique. Toujours présentes depuis le début du siècle, elles vont devenir de plus en plus courantes dans le dernier quart du ier s. p.C., avec 7 % de la vaisselle. Ce phénomène ne touche pas que les cruches bouilloires, mais également le reste du répertoire des vases à pâte kaolinitique comme les kaolinitiques engobées et les céramiques à parois fines. Il est possible que ce développement soit lié à l’importance prise par l’atelier de Petit-Niort.

108. Passelac 1993, 535 (PRE-SIGGA310).109. Chuniaux 2009, 392.110. Sireix 2008.111. Fouille I. Cartron ; étude du mobilier antique par C. Sanchez.112. Voir supra p. 435.

372 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Type NFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD Forme Code Élémentsnb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentés

B-S-F 125 0,6 0,6 48 1,6 1,7 21 0,8 0,9 G. type Beuvray PAR-FIN 77 21b, 4f, 36dGLA-RO 8 0,0 0,0 4 0,1 0,1 autre GLA-RO ind. 1aPAR-FIN 260 1,3 1,3 65 2,1 2,3 76 3,0 3,1 gobelet PAR-FIN 35 1f G. Petit-Niort PAR-FIN 57 57b, 20f, 28d, 3t G. Montans PAR-FIN 63 2b, 3d Coupelle PAR-FIN ind 1b autre PAR-FIN ind. 3b, 1f, 9d gobelet PAR-FIN ind. 10b, 3f, 3d gobelet PAR-FIN sablé 3b, 171d, 1tPRE-SIGGA 1 0,0 0,0 1 0,0 0,0 1 0,0 0,0 autre PRE-SIGGA ind. 1bSIG-SG 920 4,5 4,7 416 13,5 14,5 529 21,1 21,5 assiette SIG-SG Dr15a1 1c, 84b, 2f plat SIG-SG Dr15a2 1t assiette SIG-SG Dr16 51b assiette SIG-SG Dr17a 9b assiette SIG-SG Dr18a 1c, 60b assiette SIG-SG Dr19 11b coupelle SIG-SG Dr22a 1c, 18b coupelle SIG-SG Dr23 1b coupelle SIG-SG Dr24/25a 22b, 2t coupelle SIG-SG Dr27a 88b, 9f, 7t coupe SIG-SG Dr29a 6b, 1f, 2d coupe SIG-SG Dr29b 2b, 1d, 1t coupe SIG-SG Dr30a 1d bol SIG-SG Dr33a1 1b, 1t coupe SIG-SG Dr37a 24b, 1d, 2t pot à deux anses SIG-SG He7 1d gobelet SIG-SG He9 1b coupe SIG-SG Ri12 30b bol SIG-SG Ri5a 2b coupelle SIG-SG Ri8a 1c, 10b, 1f coupe SIG-SG Ri9b 1b coupelle SIG-SG Dr35 2b coupelle sans feuille SIG-SG Dr35/36 13b assiette-coupelle SIG-SG Dr35/36 19b, 1t assiette SIG-SG Dr36 1b coupelle SIG-SG VeC1 1b assiette SIG-SG VeD2 24b coupelle SIG-SG VeF1 2b autre SIG-SG ind. 23b, 35f, 2d coupe SIG-SG ind. 5b, 6f plat SIG-SG ind. 8f urne SIG-SG ind. 2b, 1f, 1t assiette SIG-SG ind. 2b, 34f coupelle SIG-SG ind. 12b, 14fT-NIG 1881 9,1 9,6 392 12,7 13,6 425 16,9 17,3 coupe T-NIG S.106 1b coupe T-NIG S.116 12b coupe T-NIG S.121 1b coupe T-NIG S.126 1b coupe T-NIG S.127 1b coupe T-NIG S.157 9b, 4t coupe T-NIG S.164 4b coupe T-NIG S.166 29b, 8t coupe T-NIG S.170 1c, 142b, 8f, 9t coupe T-NIG S.175 2b, 15f, 2t pot T-NIG S.221 66b pot T-NIG S.295 1f assiette T-NIG S.41 1c, 60b, 1f assiette T-NIG S.56 1c assiette T-NIG S.58 1c, 38b assiette T-NIG S.62 1c, 16b gobelet T-NIG ind. 2f autre T-NIG ind. 14b, 113f, 2a, 5d, 5t coupe T-NIG ind. 16b, 7f, 1t assiette T-NIG ind. 2b, 7f pot T-NIG ind. 3b, 22f pot T-NIG ind. 1b assiette T-NIG serv.2 1b askos 1bENG-BL 110 0,5 0,6 23 0,8 0,8 11 0,4 0,4 cruche ENG BL ind. 10b, 17f, 6a, 2t autre ENG-BL ind. 1b, 4f, 1a, 1tUNGUENT 62 0,3 0,3 11 0,4 0,4 TOURNEE FINE 3367 16,3 17,1 960 31,2 33,4 1063 42,4 43,3 CL-ENG 20 0,1 0,1 12 0,4 0,4 5 0,2 0,2 couvercle CL-ENG S.20a 1b pot CL-ENG ind. 4bCL-REC 6137 29,7 31,2 353 11,5 12,3 261 10,4 10,6 cruche CL-REC 1 2b, 1a bouchon d’amphore CL-REC 16g 3b, 2f mortier CL-REC 21e 2b cruche CL-REC 2a 25b cruche CL-REC 4 6b coupe CL-REC S.166 1b coupe CL-REC S.169 1b bassin CL-REC S.177 1b couvercle CL-REC S.20 3b cruche CL-REC S.358 21b cruche CL-REC S.359 2b cruche CL-REC S.362 8b cruche CL-REC S.383 1b cruche CL-REC S.384 1b cruche CL-REC S.416 12b cruche CL-REC S.427 2b cruche CL-REC S.429 55b cruche CL-REC S.433 48b, 1a cruche CL-REC S.448 1b, 5a cruche CL-REC S.456 4b cruche CL-REC S.462 6b cruche CL-REC S.485 3b cruche CL-REC S.491 6b cruche CL-REC S.500 2b cruche CL-REC S.505 8b autre CL-REC ind. 11b, 179f, 108a, 3d cruche CL-REC ind. 19b, 43f, 22a coupe CL-REC ind. 4b pot CL-REC ind. 3bCOM-E-M 29 0,1 0,1 18 0,6 0,6 5 0,2 0,2 pot COM-E-M ind. 2b plat COM-E-M ind. 1b autre COM-E-M ind. 1b, 1f, 1a

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 373

coupe COM-E-M ind. 1f autre COM-E-M ind. 1bCOM-IND 4 0,0 0,0 0,0 0,0 4 0,2 0,2 autre COM ind. 4bGR-GRE 20 0,1 0,1 8 0,3 0,3 0,0 0,0 cruche GR-GRE F1 1a autre GR-GRE ind. 1fGR-RUG 7875 38,1 40,0 1127 36,6 39,2 856 34,1 34,8 coupe GR-RUG S.115 51b coupe GR-RUG S.122 32b coupe GR-RUG S.124 8b coupe GR-RUG S.134 36b couvercle GR-RUG S.14a 4b coupe GR-RUG S.151 3b coupe GR-RUG S.157 1b coupe GR-RUG S.164 5b, 5t coupe GR-RUG S.166 2b couvercle GR-RUG S.20 34b pot GR-RUG S.221 2b coupe GR-RUG S.226 1b, 1t pot GR-RUG S.250 180b couvercle GR-RUG S.26 25b pot GR-RUG S.264 13b pot GR-RUG S.267 1b pot GR-RUG S.269 1b couvercle GR-RUG S.27 43b pot GR-RUG S.271 21b pot GR-RUG S.308 143b pichet GR-RUG S.372 35b assiette GR-RUG S.41 16b cruche GR-RUG S.495 2b cruche GR-RUG S.498 1b tripode GR-RUG S.72 1b tripode GR-RUG S.75 2c, 76b, 2f tripode GR-RUG S.90 6b couvercle GR-RUG ind. 1b, 5f coupe GR-RUG ind. 37b, 1f cruche GR-RUG ind. 3b, 1f pot GR-RUG ind. 34b, 9f autre GR-RUG ind. 35b, 279f, 30a, 38d tripode GR-RUG indet. 1b, 11fRGE-SILI 48 0,2 0,2 24 0,8 0,8 13 0,5 0,5 autre RGE-SILI ind. 1b, 1f pot RGE-SILI ind. 4b, 1f coupe RGE-SILI ind. 4b couvercle RGE-SILI ind. 2b pot R-SILI ind. 1b plat RGE-SILI ind. 1bKAOL 1380 6,7 7,0 150 4,9 5,2 112 4,5 4,6 cruche KAOL F1 59b, 1f, 8a autre KAOL ind. 5b, 119f, 57a cruche KAOL ind. 41b, 11f, 8a pot KAOL ind. 3b coupe KAOL ind. 2b couvercle KAOL ind. 1b gobelet KAOL ind. 1bKAOL-B 3 0,0 0,0 3 0,1 0,1 1 0,0 0,0 cruche KAOL F1 1bKAOL-ENG 145 0,7 0,7 39 1,3 1,4 10 0,4 0,4 œnochoé KAOL 502 1b cruche KAOL-ENG ind 1d autre KAOL-ENG ind. 6b, 4f, 6a pot KAOL ENG ind. 3b pot KAOL-ENG ind. 5fR-POMP 212 1,0 1,1 99 3,2 3,4 91 3,6 3,7 plat R-POMP S.41/42 15c, 75b, 12f autre R-POMP ind. 2f couvercle R-POMP ind. 1bTOURNEE COM. 15873 76,80 80,72 1833 59,57 63,77 1358 54,10 55,27 CNT-FA 285 1,4 1,4 58 1,9 2,0 31 1,2 1,3 coupe CNT-FA S.115 8b pot CNT-FA S.272 1b assiette CNT-FA S.57 2b coupe CNT-FA b.simple 1b coupe CNT-FA ind. 1b autre CNT-FA ind. 1b, 12f coupe CNT-FA indet. 3b pot CNT-FA indet. 14b, 3fCNT-VAYRES 138 0,7 0,7 23 0,7 0,8 5 0,2 0,2 pot à provision CNT-Vayres 805 2b, 4f pot CNT-Vayres S.221 1b pot CNT-Vayres S.283 2bVAISSELLE 19663 95,14 10 2874 93,40 100 2457 97,88 100 A-AFR 5 0,0 0,5 3 0,1 1,5 0,0 0,0 amphore A-AFR ind. 1aA-BET 161 0,8 16,1 28 0,9 13,9 3 0,1 5,8 amphore A-BET Dr20A 1b amphore A-BET Dr20C 2b, 3a amphore A-BET Ha70 1a amphore A-BET ind. 1aA-GAUL 184 0,9 18,5 43 1,4 21,4 25 1,0 48,1 amphore A-GAUL 4 4b amphore A-GAUL 5 11b, 8a amphore A-GAUL Dr2/4 2b amphore A-GAUL G3/G5 1b amphore A-GAUL ind. 6b, 2f, 6a amphore A-GAUL ind. 1b, 1f, 2aA-ITA 45 0,2 4,5 24 0,8 11,9 amphore A-ITA Dr1A 1a amphore A-ITA Dr1B 2a amphore A-ITA Dr2/4 1a amphore A-ITA ind. 2f, 4aA-ITI 0,0 0,0 0,0 0,0 amphore A-ITI Dr2/4 1aA-LUS 20 0,1 2,0 9 0,3 4,5 A-MGR 1 0,0 0,1 0,0 0,0 amphore A-MGR ind. 1aA-ORI 1 0,0 0,1 1 0,0 0,5 A-PUN 16 0,1 1,6 4 0,1 2,0 amphore A-PUN C2a 1a amphore A-PUN ind. 1fA-ROM 211 1,0 21,2 32 1,0 15,9 2 0,1 3,8 amphore A-ROM Dr2-4 3a amphore A-ROM ind. 2b, 1f, 2aA-TAR 353 1,7 35,4 57 1,9 28,4 22 0,9 42,3 amphore A-TAR Dr2-4 11b, 3a amphore A-TAR Ob74 1b, 4a amphore A-TAR Pa1 9b, 1f, 15a, 1t amphore A-TAR ind. 1b, 1aAMPHORES 997 4,8 100 201 6,5 100 52 2,1 100 DOLIUM 6 0,0 2 0,1 1 0,0 jarre DOLIUM ind. 1bTOTAL 20666 100 3077 100 2510 100

| Fig. 28. Tableau de comptage céramique de la phase 3-1 (70/90 p.C.).

374 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

2512125121

26458

26458

26458

26463

SIG-IT26438

SIG-SG

SIG-SG

SIG-SGSIG-SG

SIG-SG

SIG-SG SIG-SG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

25140

25140

25140

25140

25140

25140

25158

25158

2515825158

25158

25158

25223

25175

25175

25175

25175

25175

25175

25175

25175

25175

25175

2517525175

CL-REC

CL-REC

CL-RECCL-REC

CL-RECCL-REC

C-E-M

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

1

2 3

4 5

6

78

910

11

1213

1415 16

1817

21 22

19 20

23 24 25

2726

2928

31

32

33 34

30

25121 CNT 25175 CNT

0 10cm

| Fig. 29. Céramiques de la phase 3-1 (70/90 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 375

26463

A-IND

A-ORI

A-TAR

25720

25524/2563625524

25624ENG-BL

ENG-BL25524

25536CL-REC

A-GAUL

A-GAULA-BET

A-BET

25539

25539

25539

25562

25579

21

3

4

5

6

7

8

7

1110

9

US 26458 et 26707

cm0

10

| Fig. 30. Céramiques de la phase 3-1 (70/90 p.C.).

376 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

T-NIGT-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

T-NIG

CNT-Vayres

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUGGR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

SIG-SG

SIG-SG

SIG-SGSIG-SG

SIG-SG

SIG-SG

SIG-SG

CL-REC

CL-REC

12

3

4

5

6

7

8 9

1011

1213 14

15 16

17

19

18

20

21

22

23 24

25

26

cm0

10

| Fig. 31. Céramiques de la phase 3-1 (70/90 p.C.), US 25121.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 377

GR-RUG A-GAUL

R-POMP

PAR-FINKAOL

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

T-NIG

SIG-SGSIG-SG

SIG-SG

SIG-SGSIG-SG

SIG-SG

GLA-RO

12

34

5

67

8

9

10

11 12

13

14

15

16

17

18 19 20

21 22

23

24 25

1/2

cm

0

10

| Fig. 32. Céramiques de la phase 3-1 (70/90 p.C.), US 26699.

378 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Phase 3-2 (90/110 p.C.)

La phase 3-2 n’est pas une période qui a livré beaucoup de mobilier, à peine 1328 fragments pour 170 bords 113 (fig. 33-34). En effet, elle correspond aux modifications qui touchent uniquement les zones I, II et IV 114. Les sigillées sud-gauloises dominent le répertoire des céramiques fines, mais sont quasiment à égalité avec la terra nigra. La seule estampille attestée est celle de Verecundus (US 25417). Les céramiques à pâte claire et les sableuses réductrices sont toujours en forte proportion. Le pourcentage de céramiques kaolinitiques confirme l’augmentation de cette série. Parmi les autres productions du Centre de la Gaule, un mortier de Coulanges-Mortillon (Allier) a été identifié dans l’US 26018 (fig. 34, n°8). Durant cette phase, apparaissent les premiers mortiers probablement originaires de Siorac-de-Ribérac (Dordogne). Leur pâte est claire, sableuse à fins dégraissants, assez micacée avec quelques nodules d’oxydes métalliques. Ils portent un engobe orangé et parfois sont estampillés Meddillus Eburus 115. Les comptages des amphores confirment l’importance des amphores gauloises et bétiques (fig. 33). Le mobilier résiduel est mis en évidence par la présence de terra nigra, de céramiques non tournées (respectivement 5 % et 2 % du total en nombre de fragments) et d’amphores tarraconaises.

La phase 3-2 est également illustrée par le premier niveau de comblement du puits représentée par l’US 26292 : 1084 fragments de céramiques correspondent à 104 bords et une dizaine de vases ont été trouvés complets (fig. 35-37). Les parois fines de Soubran et Petit-Niort sont attestées à côté des formes du début du IIe s. des sigillées sud-gauloises : assiettes ou coupelles à bord pendant décoré à la barbotine Drag. 35/36 (SIG-SG VeA1A2), coupes Drag. 37 et mortiers Cu11. Un gobelet complet à dépression et décor de lunules est typique des productions de Petit-Niort avec une pâte kaolinitique et un engobe orangé (fig. 36, n°4). Une coupe complète à pâte kaolinitique imite la forme SIG-SG Dr44b datée 110/170 p.C. (fig. 36, n°3).

Les deux bords de terra nigra S.41 appartiennent à la phase tardive des productions de Vayres et soulignent les liens entre les deux cités de l’Estuaire. Les céramiques à pâte claire sont sous-représentées par rapport aux céramiques grises et prouvent que ce niveau est déjà en partie un dépotoir. Elles sont toutes poissées. Les céramiques kaolinitiques poursuivent leur progression. Un pot complet Santrot 307 à pâte grise, légèrement kaolinitique et décoré à la molette, porte deux coups au centre de la panse (fig. 37, n°1). Cette forme sans anse n’est pas courante à Barzan. Malgré un nombre réduit, les amphores illustrent cette phase 3-2 avec la contemporanéité entre les amphores gauloises d’Aquitaine et les amphores Dr.20. Une amphore crétoise 3 est la seconde attestation à Barzan de ce type d’importation (fig. 37, n°2 à 4) 116. La comparaison entre les US de la phase 3-2 pour les zones I, II et IV avec celles du comblement du puits permet de mesurer la part du mobilier résiduel 117.

Discussions chronologiques sur la phase 3 (70/110)

Le mobilier de la phase 3 a été daté essentiellement par les repères chronologiques constitués par les sigillées sud-gauloises Drag. 35/36 (équivalent à SIG-SG VeA1/A2) et Drag. 37 et surtout le développement des productions de Petit-Niort (cruches-bouilloires et parois fines). Les Drag. 44, qui apparaissent à la fin du ier s. p.C., sont représentés par deux profils complets. Ces datations peuvent être validées par les monnaies comme celle de Vespasien (US 26340, monnaie de Lyon en 77-78). Les amphores de Tarraconaise sont en recul tandis que les amphores gauloises s’imposent.

113. Liste des US prises en compte : 25172, 25189, 25231, 25307, 25348, 25359, 25378, 25388, 25389, 25417, 25418, 25420, 25432, 26018, 26160, 26389, 26696.

114. Voir chapitre 3, p. 183-189.115. Sanchez et al. 2005.116. US 26734 ; voir paragraphe 3.3.117. Voir p. 437.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 379

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésPAR-FIN 8 0,6 0,6 3 1,2 1,3 1 0,6 0,6 gobelet PAR-FIN 42 1b G. Petit-Niort PAR-FIN 57 1dSIG-SG 66 5,0 5,2 30 11,9 12,7 28 16,5 16,5 assiette SIG-SG Dr15a1 3b assiette SIG-SG Dr18a 1b coupelle SIG-SG Dr23 2f coupelle SIG-SG Dr24/25c 1b coupelle SIG-SG Dr27a 3b, 1f coupe SIG-SG Dr29b 1b coupe SIG-SG Dr37a 5b, 3d assiette SIG-SG Dr36 5b coupelle SIG-SG Dr46 5b assiette SIG-SG Dr51 1b autre SIG-SG ind. 6fT-NIG 65 4,9 5,1 14 5,5 5,9 9 5,3 5,3 coupe T-NIG S.106 1b coupe T-NIG S.170 2b coupe T-NIG S.175 3f pot T-NIG S.221 5b coupe T-NIG ind. 1b, 1f autre T-NIG ind. 4fENG-BL 1 0,1 0,1 1 0,4 0,4 0,0 0,0 TOURNEE FINE 139 10,5 10,9 47 18,6 19,8 38 22,4 22,4 CL-ENG 3 0,2 0,2 3 1,2 1,3 3 1,8 1,8 bol CL-ENG ind. 1b pot CL-ENG ind. 2bCL-REC 390 29,3 30,6 41 16,2 17,3 18 10,6 10,6 coupe CL-REC 13 1b mortier CL-REC 21 1b coupe CL-REC S.169 2b cruche CL-REC S.416 4b cruche CL-REC S.429 2b cruche CL-REC S.462 1b cruche CL-REC ind. 4b, 5f autre CL-REC ind. 2b, 27f, 8a, 1t pot CL-REC ind. 1bCOM-IND 0,0 0,0 0,0 0,0 1 0,6 0,6 autre COM ind. 1bGR-GRE 3 0,2 0,2 2 0,8 0,8 0,0 0,0 autre GR-GRE ind. 1fGR-RUG 525 39,5 41,1 103 40,7 43,5 98 57,6 57,6 coupe GR-RUG S.116 1b coupe GR-RUG S.117 1b coupe GR-RUG S.122 2b coupe GR-RUG S.124 1b coupe GR-RUG S.164 2b, 1t pot GR-RUG S.221 2b pot GR-RUG S.250 31b pot GR-RUG S.251 1b couvercle GR-RUG S.26 6b pot GR-RUG S.264 1b couvercle GR-RUG S.27 2b pot GR-RUG S.308 10b assiette GR-RUG S.41/42 5b cruche GR-RUG S.495 2b tripode GR-RUG S.75 9b tripode GR-RUG S.90 4b gobelet GR-RUG ind. 1b pot GR-RUG ind. 14b autre GR-RUG ind. 2b, 36f, 1a, 14d, 12t coupe GR-RUG ind. 1b couvercle GR-RUG ind. 1f tripode GR-RUG indet. 2fKAOL 140 10,5 11,0 23 9,1 9,7 7 4,1 4,1 œnochoé KAOL 502 4b, 1f cruche KAOL ind. 2f pot KAOL ind. 3f autre KAOL ind. 3b, 5f, 4a

380 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

KAOL-B 2 0,2 0,2 1 0,4 0,4 0,0 0,0 KAOL-ENG 42 3,2 3,3 7 2,8 3,0 3 1,8 1,8 pot KAOL ENG ind. 1b autre KAOL-ENG ind. 2b, 4f, 3dR-POMP 6 0,5 0,5 4 1,6 1,7 0,0 0,0 plat R-POMP S.41 2fRGE-SILI 1 0,1 0,1 1 0,4 0,4 0,0 0,0 TOURNEE COM. 1112 83,60 87,14 185 73,12 78,05 130 76,47 76,47 CNT-FA 14 1,1 1,1 3 1,2 1,3 CNT-VAYRES 11 0,8 0,9 2 0,8 0,8 2 1,2 1,2 pot CNT-Vayres 805 2bVAISSELLE 1276 95,93 100 237 93,67 100 170 100 100 A-AFR 1 0,1 1,9 1 0,4 6,3 0,0 A-BET 5 0,4 9,3 3 1,2 18,8 0,0 amphore A-BET Dr20 1aA-GAUL 32 2,4 59,3 6 2,4 37,5 0,0 A-ITA 1 0,1 1,9 1 0,4 6,3 0,0 A-ROM 5 0,4 9,3 1 0,4 6,3 0,0 A-TAR 10 0,8 18,5 4 1,6 25,0 0,0 amphore A-TAR ind. 1aAMPHORES 54 4,1 100 16 6,3 100 0 0,0 0,0 TOTAL 1330 100 253 100 170 100

| Fig. 33. Tableau de comptage céramique de la phase 3-2 (90/110 p.C.).

26018

26018

25189 25189

2518925189

25189

25189

25189

SIG-SGSIG-SG

CNT-Vayres

25432

GR-RUG GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

CL-REC

A-GAULA-GAUL

1 2

3 4 5

6 7

8

910

0 10cm

| Fig. 34. Céramiques de la phase 3-2 (90/110 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 381

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F? 1 0,1 0,1 1 0,7 0,8 0,0 0,0 autre B-S-F ind. 1dPAR-FIN 59 5,4 5,5 8 5,9 6,1 3 2,8 2,8 G. Petit-Niort PAR-FIN 57 1c, 1b G. Soubran PAR-FIN S.263 1bSIG-SG 106 9,6 9,8 34 25,2 25,8 22 20,2 20,8 coupe SIG-SG Cu11a 1c, 6b gobelet SIG-SG De67 1f coupe SIG-SG Dr37a 2c, 2f, 2d assiette-coupelle SIG-SG Dr35/36 11b coupelle à pied SIG-SG Dr50 1b, 1f assiette SIG-SG Dr51 1bT-NIG 1 0,1 0,1 1 0,7 0,8 2 1,8 1,9 assiette T-NIG S.41 2b cruche T-NIG ind. 1fTOURNEE FINE 167 15,2 15,5 44 32,6 33,3 27 24,8 25,5 CL-REC 240 21,8 22,2 12 8,9 9,1 11 10,1 10,4 cruche CL-REC 2a 1b cruche CL-REC S.429 7b cruche CL-REC S.462 2b autre CL-REC ind. 14f, 10a cruche CL-REC ind. 1b, 1fGR-RUG 524 47,5 48,6 66 48,9 50,0 58 53,2 54,7 coupe GR-RUG S.122 3b coupe GR-RUG S.164 1b coupe GR-RUG S.166 2b pot GR-RUG S.250 26b pot GR-RUG S.307 1c pot GR-RUG S.308 13b pichet GR-RUG S.372 1b assiette GR-RUG S.41 5b tripode GR-RUG S.75 5b couvercle GR-RUG ind. 1f autre GR-RUG ind. 1b, 31f tripode GR-RUG indet. 2fKAOL 135 12,3 12,5 6 4,4 4,5 6 5,5 5,7 œnochoé KAOL S.502 5b cruche KAOL ind. 4f, 5a coupe imit SIG-SG Dr44b 1cKAOL-ENG 13 1,2 1,2 4 3,0 3,0 4 3,7 3,8 autre KAOL-ENG ind. 4b, 2fTOURNEE COM 912 82,75 84,52 88 65,18 66,66 79 72,47 74,52 VAISSELLE 1079 97,91 100 132 97,77 100 106 97,24 100 A-BET 1 0,1 4,3 1 0,7 33,3 1 0,9 33,3 amphore A-BET Dr20 1a amphore A-BET Dr20 1bA-GAUL 16 1,5 69,6 1 0,7 33,3 1 0,9 33,3 amphore A-GAUL 5 1bA-ORI 6 0,5 26,1 1 0,7 33,3 1 0,9 amphore A-ORI Crétoise 3 1bAMPHORES 23 2,1 100 3 2,2 100 3 2,8 66,7 TOTAL 1102 100 135 100 109 100

| Fig. 35. Tableau de comptage de la céramique du puits PT25055, phase 3-2 (90/110 p.C.).

382 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

GR-RUG5

3

KAOL

0 10cm

1

2 4

98

7

SIG-SG

SIG-SGKAOL

PAR-FIN Niort

CL-REC

CL-REC

CL-REC6

| Fig. 36. Céramiques du puits PT25055, phase 3-2 (90/110 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 383

26292GR-RUG

0 10 cm

2

3

426292

26292

26293

1

A-ORI

A-BET

A-GAUL

| Fig. 37. Céramiques du puits PT25055, phase 3-2 (90/110 p.C.).

384 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Phase 4-1 (110/150)

Bien que représentée par 13679 pour 1275 bords 118, cette phase témoigne des difficultés inhérentes au site où le mobilier est brassé, phénomène marqué par l’importance des tessons en position secondaire : la terra nigra représente le double des sigillées sud-gauloises par exemple (fig. 38 à 43). Les questions évolutives sur le mobilier sont donc difficiles à mettre en évidence. On remarque cependant un nombre moins important de parois fines des ateliers de Petit-Niort, mais elles restent majoritaires dans leur catégorie. Les céramiques fines se répartissent entre 1,4 % de parois fines, 10,9 % de sigillées sud-gauloises et 11 % de terra nigra en nombre de bords par rapport au total. Les céramiques communes sont très stables avec des proportions proches des périodes précédentes. Parmi les amphores, même si le mobilier antérieur est majoritaire (amphores italiques et tarraconaises), ce sont les amphores de Bétique de type Dr.20 qui dominent en nombre d’individus. Cette proportion est cohérente pour le faciès du iie s. p.C. dans lequel ces produits connaissent un bel essor. Les amphores gauloises sont présentes, mais en petites quantités, laissant supposer le remplacement par d’autres containeurs comme les tonneaux, phénomène attesté pour le nord de la Gaule 119. Globalement, la part très importante de la vaisselle par rapport aux amphores (97 %) est à souligner. La datation de cette phase est appuyée par la présence de monnaies d’Hadrien.

La connaissance de cette phase où le mobilier résiduel est important (fig. 74) bénéficie de la fouille du puits PT25055 qui, en tant qu’ensemble clos, livre un instantané sur le début du iie s. p.C.

118. Liste des US prises en compte : 20276, 20346, 25019, 25021, 25022, 25023, 25024, 25025, 25029, 25030, 25031, 25032, 25036, 25037, 25053, 25076, 25083, 25084, 25087, 25088, 25110, 25111, 25112, 25114, 25115, 25116, 25119, 25135, 25154, 25155, 25157, 25162, 25167, 25187, 25188, 25208, 25218, 25219, 25234, 25239, 25240, 25252, 25259, 25266, 25304, 25309, 25323, 25327, 25344, 25347, 25368, 25369, 25387, 25414, 25440, 25441, 25442, 25443, 25445, 25447, 25454, 25457, 25458, 25479, 25480, 25485, 25503, 25507, 25516, 25518, 25523, 25525, 25557, 25558, 25635, 25685, 25812, 25816, 26006, 26102, 26145, 26157, 26164, 26206, 26213, 26306, 26310, 26314, 26399, 26414, 26430, 26431, 26432, 26474, 26490, 26491, 26494, 26514, 26522, 26529, 26562, 26585, 26691, 26740, 26746, 26854, 26855.

119. Tchernia 1986.

Type NFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD Forme Code Élémentsnb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentés

B-S-F 41 0,3 0,3 11 0,6 0,6 1 0,1 0,1 G. type Beuvray PAR-FIN 77 1b, 1f, 3dCELT 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 1 0,1 0,1 Bol CELT 11b 1bGLA-RO 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 0,0 0,0 autre GLA-RO ind. 1fPAR-FIN 151 1,1 1,1 46 2,4 2,6 18 1,4 1,4 gobelet PAR-FIN 34 1f G. Petit-Niort PAR-FIN 57 6b, 1f, 8d G. Soubran PAR-FIN S.263 1b, 5d autre PAR-FIN ind. 1b, 5d gobelet PAR-FIN ind. 6b, 3f, 5d gobelet PAR-FIN sablé 4b, 1f, 18dSIG-IT 3 0,0 0,0 3 0,2 0,2 1 0,1 0,1 assiette SIG-IT 12.3 1bSIG-SG 516 3,8 3,9 189 9,9 10,7 139 10,9 11,1 calice SIG-SG Dr11c 1f assiette SIG-SG Dr15a1 22b, 1t assiette SIG-SG Dr17a 2b assiette SIG-SG Dr18a 1c, 10b assiette SIG-SG Dr19 3b coupelle SIG-SG Dr22a 1c, 3b, 2f coupelle SIG-SG Dr24/25a 3b coupelle SIG-SG Dr27a 9b, 2t coupe SIG-SG Dr29a 2b, 1d coupe SIG-SG Dr29b 1b coupe SIG-SG Dr37a 11b, 1f, 7d, 1t coupe SIG-SG Dr37b 1c, 1b gobelet SIG-SG He9 1b, 1d coupe SIG-SG Ri12 1b bol SIG-SG Ri5a 1f coupelle SIG-SG Ri8a 1b coupelle SIG-SG Ri8b 1b coupe SIG-SG Ri9a 1b coupelle sans feuille SIG-SG Dr35/36 1c, 2b assiette-coupelle SIG-SG Dr35/36 29b, 1f, 1t assiette SIG-SG Dr36 3b assiette SIG-SG Dr51 5b coupelle SIG-SG Dr46 4b cruche SIG-SG ind. 1f, 1d coupelle SIG-SG ind. 5b, 4f autre SIG-SG ind. 9b, 28f, 12d, 1t assiette SIG-SG ind. 6b, 3f coupe SIG-SG ind. 1f plat SIG-SG ind. 1fT-NIG 1093 8,0 8,3 182 9,5 10,3 140 11,0 11,2 coupe T-NIG S.115 4b coupe T-NIG S.116 3b coupe T-NIG S.137 1b coupe T-NIG S.157 1b coupe T-NIG S.164 2b, 1f coupe T-NIG S.166 6b, 1t

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 385

coupe T-NIG S.170 29b, 2f, 1t coupe T-NIG S.175 5b, 5t calice T-NIG S.213 1f pot T-NIG S.221 30b, 1t pot T-NIG S.225 1b pot T-NIG S.295 2b, 2f, 1t pot T-NIG S.295 2b, 2f pot T-NIG S.306 2b assiette T-NIG S.41 1c, 4b assiette T-NIG S.47 2b assiette T-NIG S.56 2b, 2f assiette T-NIG S.58 27b assiette T-NIG S.61 4b coupe T-NIG ind. 1b, 1d, 1t autre T-NIG ind. 1b, 31f, 1d cruche T-NIG ind. 1b assiette T-NIG ind. 4f pot T-NIG ind. 1f pot T-NIG ind. 7b, 1f gobelet T-NIG ind. 1b, 2f assiette T-NIG serv.2 1bUNGUENT 2 0,0 0,0 1 0,1 0,1 0,0 0,0 TOURNEE FINE 1808 13,2 13,7 434 22,7 24,5 300 23,5 24,0 CL-ENG 24 0,2 0,2 10 0,5 0,6 2 0,2 0,2 couvercle CL-ENG S.20a 1b autre CL-ENG ind. 1b, 1f, 1aCL-REC 4480 32,8 33,8 289 15,1 16,3 175 13,7 14,0 mortier CL-REC 21 2b cruche CL-REC 2a 21b cruche CL-REC 4 1b coupe CL-REC S.169 1b couvercle CL-REC S.20 2b pot CL-REC S.295 1f pichet CL-REC S.358 1b cruche CL-REC S.358 26b cruche CL-REC S.359 1c cruche CL-REC S.362 1b cruche CL-REC S.365 3b cruche CL-REC S.369 1b cruche CL-REC S.383 1b cruche CL-REC S.384 1b cruche CL-REC S.396 1b cruche CL-REC S.416 14b cruche CL-REC S.427 1b cruche CL-REC S.429 30b cruche CL-REC S.432 1b cruche CL-REC S.433 15b cruche CL-REC S.448 1a cruche CL-REC S.456 7b cruche CL-REC S.462 3b cruche CL-REC S.465 1b cruche CL-REC S.485 5b cruche CL-REC S.505 2b cruche CL-REC ind. 16b, 23f, 3a coupe CL-REC ind. 8b pot CL-REC ind. 1b couvercle CL-REC ind. 1b autre CL-REC ind. 5b, 112f, 54a mortier CL-REC ind. 1b gobelet CL-REC ind. 1b, 1fCOM-E-M 14 0,1 0,1 10 0,5 0,6 3 0,2 0,2 pot COM-E-M ind. 2b tripode COM-E-M ind. 1bENG-BL 10 0,1 0,1 8 0,4 0,5 0,0 0,0 autre ENG-BL ind. 1fENG-OR 7 0,1 0,1 1 0,1 0,1 0,0 0,0 GR-GRE 16 0,1 0,1 7 0,4 0,4 1 0,1 0,1 bouilloire GR-GRE 11-100 1b, 1f, 1a autre GR-GRE ind. 1fGR-RUG 4658 34,1 35,2 687 35,9 38,9 632 49,6 50,5 coupe GR-RUG S.116 3b coupe GR-RUG S.122 21b coupe GR-RUG S.123 5b coupe GR-RUG S.124 6b coupe GR-RUG S.134 22b coupe GR-RUG S.157 1b coupe GR-RUG S.164 7b, 1f, 3t couvercle GR-RUG S.20 23b pot GR-RUG S.250 203b couvercle GR-RUG S.26 10b pot GR-RUG S.261 1b pot GR-RUG S.264 6b couvercle GR-RUG S.27 33b pot GR-RUG S.271 23b pot GR-RUG S.276 2b pot GR-RUG S.281 1b pot GR-RUG S.285 1b pot GR-RUG S.308 55b pichet GR-RUG S.372 5b assiette GR-RUG S.41 9b, 1a assiette GR-RUG S.42 10b assiette GR-RUG S.47 1b cruche GR-RUG S.498 3b cruche GR-RUG S.505 1b couvercle GR-RUG S.7 1b tripode GR-RUG S.75 84b

386 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

tripode GR-RUG S.85 3b tripode GR-RUG S.90 1b gril GR-RUG S.97 1t

autre GR-RUG ind.15b, 135f, 18a, 135d, 1t

couvercle GR-RUG ind. 4f cruche GR-RUG ind. 6b pot GR-RUG ind. 27b, 4f, 1d coupe GR-RUG ind. 29b assiette GR-RUG ind. 1b tripode GR-RUG indet. 3b, 12fGR-SAV 11 0,1 0,1 3 0,2 0,2 0,0 0,0 RGE-SILI 10 0,1 0,1 4 0,2 0,2 5 0,4 0,4 pot RGE-SILI S.250 1b cruche RGE-SILI S.394 1b pot GR-SILI ind. 1b autre RGE-SILI ind. 1f couvercle RGE-SILI ind. 1b pot RGE-SILI ind. 1bKAOL 1287 9,4 9,7 123 6,4 7,0 57 4,5 4,6 œnochoé KAOL 502 37b, 2f, 11a cruche KAOL S.358 2b cruche KAOL S.416 1b autre KAOL ind. 7b, 40f, 20a couvercle KAOL ind. 1b, 1f pot KAOL ind. 3b coupe KAOL ind. 1b, 1f cruche KAOL ind. 4b, 3f, 2a gobelet KAOL ind. 1bKAOL-ENG 161 1,2 1,2 35 1,8 2,0 13 1,0 1,0 pot KAOL-ENG S.229 3b cruche KAOL-ENG S.416 1b cruche KAOL-ENG ind 5b autre KAOL-ENG ind. 4f, 3a, 1d pot KAOL ENG ind. 2b pot KAOL-ENG ind. 1b mortier KAOL-ENG ind. 1bR-POMP 57 0,4 0,4 32 1,7 1,8 22 1,7 1,8 plat R-POMP 41 1b plat R-POMP S.41 15b, 2f plat R-POMP S.42 6b, 2f autre R-POMP ind. 1fGR-SILI 59 0,4 0,4 24 1,3 1,4 1 0,1 0,1 pot SABL-OR ind. 1bTOURNEE COM. 10794 78,90 81,50 1233 64,38 69,73 911 71,45 72,82 CNT-FA 534 3,9 4,0 82 4,3 4,6 36 2,8 2,9 coupe CNT-FA S.115 8b coupe CNT-FA S.156 1b pot CNT-FA S.272 4b pot CNT-FA S.273 9b autre CNT-FA ind. 5f coupe CNT-FA ind. 1b pot CNT-FA indet. 13b, 1fCNT-VAYRES 107 0,8 0,8 19 1,0 1,1 4 0,3 0,3 pot à provision CNT-Vayres 805 1b coupe CNT-Vayres S.115 1b pot CNT-Vayres S.283 1b coupe CNT-Vayres ind. 1bVAISSELLE 13243 96,81 100 1768 92,32 100 1251 98,11 100 A-AFR 2 0,0 0,5 1 0,1 0,7 0,0 0,0 A-BET 54 0,4 12,4 30 1,6 20,4 14 1,1 58,3 amphore A-BET Dr20A 1b amphore A-BET Dr20C 13b, 1a amphore A-BET Dr7-11 1aA-GAUL 88 0,6 20,2 24 1,3 16,3 5 0,4 20,8 amphore A-GAUL 5 1b, 1f amphore A-GAUL Dr2/4 1b, 1f amphore A-GAUL G3/G5 1b, 1a amphore A-GAUL ind. 2b, 2f, 5aA-ITA 93 0,7 21,3 30 1,6 20,4 1 0,1 4,2 amphore A-ITA Dr1B 1b, 6a, 3t amphore A-ITA ind. 2a, 6tA-ITI 0,0 0,0 0,0 0,0 1 0,1 4,2 amphore A-ITI Dr2/4 1bA-ROM 67 0,5 15,4 23 1,2 15,6 0,0 0,0 A-TAR 132 1,0 30,3 39 2,0 26,5 3 0,2 12,5 amphore A-TAR Dr2-4 1a amphore A-TAR Pa1 3b, 1f, 5a amphore A-TAR ind. 2aAMPHORES 436 3,2 100 147 7,7 100 24 1,9 100 TOTAL 13679 1915 1275

| Fig. 38. Tableau de comptage céramique de la phase 4-1 (110/150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 387

| Fig. 39. Céramiques de la phase 4-1 (110/150 p.C.). 1-7. Sigillée sud-gauloise ; 8-9. Parois fines ; 10 à 31. Terra nigra.

25025

25025

25025

25025

25025

25025

25025

25025

25025

25084

25087

25087

25087

25114

25114

25114

25114

25116

25116

25116

25304

25304

25237

25347 25188

25188

25188

25111

25116

25116

cm

0

10

1 2

3 5

4

6

7 8 9

10

15

12 16

13

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17

18

19

20 21

22 23

24

25

26 27 28

29 30 31

388 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

25087

25087

KAOLKAOL

25111

25111

25111

25111

25304

25304

T-NIG T-NIG

25111

25114

CL-REC

CL-RECCL-REC

CL-REC

CL-REC

CL-REC

CL-REC

CL-REC

25116

25116

25304

25116

25116

2532325347

25347

25347

25304

25188 GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

25188

25025SABL-R

cm0

10

1 2

34 5

6

7 8

9

1011

12 13

14

15

17

16

18

19

2021

22 23

| Fig. 40. Céramiques de la phase 4-1 (110/150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 389

25025

25025

25025

25025

25025

25025

25087

25111

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25111

25111

25111

25111

25111

25111

25111

25111

25111

25111

25111

25116

25188

25188

25188

0 10cm

1

2

3

45

67

8

9

10

11 12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23 24

| Fig. 41. Céramiques de la phase 4-1 (110/150 p.C.), céramiques grises rugueuses.

390 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

25087

25087

25087

25087

25087

CNT

A-BET

A-BET

A-BET

A-BET

A-GAUL

A-GAUL

A-GAUL

CNT

CNT

CNT

25114

25114

25114

25114

25114

25114

CNT

CNT

CNT

A-ITAA-ITA

CNT

CNT

25116

25116

CNT

CNT

25304

25304

25347

25359

25559/25524

25816

25188CNT

26399

cm0

10

1

2 3

4

5

7

6

89

10 11

12

13 14

15

18

16

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19

20

21

0 10cm

| Fig. 42. Céramiques de la phase 4-1 (110/150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 391

SIG-SG

SIG-SG

SIG-SG

R-POMP

R-POMP

KAOL

T-NIG

T-NIG

T-NIG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

cm0

10

0 10cm

1 2

3

4

5

6

7

8

9

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11

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1415

16 17

18 1920

21 22 23

24 25

26 27

28

| Fig. 43. Céramiques de la phase 4-1 (110/150 p.C.), US 25234.

392 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Phase 4-1 : le Puits Pt25055 (110/125)

Comblement du puits PT25055

Le puits constitue un ensemble de référence pour le début du iie s. p.C. car il semble comblé sur un temps assez court 120 (fig. 44 à 47 et fig. 50 à 60). En effet, les formes de sigillées sud-gauloises sont assez répétitives, mais pour une même forme, la standardisation est peu poussée indiquant comme chronologie le premier quart du iie s. p.C. 121. Deux vases moulés Drag. 37 de La Graufesenque ne dépassent pas les années 120/130 p.C. 122. L’étude du mobilier en verre confirme une datation dans les premières décennies du iie s. p.C. 123. Les sigillées sud-gauloises sont nombreuses puisqu’elles représentent 9 % du total. Plusieurs vases complets ont été répertoriés comme un Drag. 37 avec marque intra-décorative Melvius, un Drag. 37 avec anses plaquées et bec verseur, un Drag. 44 et un gobelet ainsi que la marque QVALSED qui est une attestation supplémentaire du potier Quintus Valerius Sedatus. Les assiettes Drag. 35/36 sont majoritaires à côté des coupes décorées Drag. 37 et plusieurs bols lisses Drag. 33. Pour l’US 25994, on remarque la présence d’une estampille montanaise MALCIO, datée des règnes de Trajan et Hadrien 124, sur un fond de Drag. 37 et une coupelle complète Drag 46 (SIGSGVeF1). Un gobelet à vernis orangé grésé n’a pu être identifié (fig. 45, n°4).

Outre une centaine de sigillées, ce comblement rassemble 13 bords de parois fines, 4 terra nigra, 13 mortiers, 215 pâtes claires, 6 communes à engobe micacé, 515 grises rugueuses, 145 kaolinitiques, 18 kaolinitiques engobées, 19 engobes rouge pompéien et 7 céramiques non tournées. Les parois fines avec seulement 1,2 % en nombre de bords sont certainement concurrencées par la vaisselle en verre. En effet, les parois fines représentaient 3 % (nombre de bords) de la vaisselle durant la phase 3-1. L’étude du mobilier en verre du puits 125 a livré en nombre d’individus 21 coupes tandis que les gobelets à parois fines sont au nombre de 13. Les quantités de vases en verre et en céramique confirment que nous ne sommes pas sur des rejets d’un seul habitat. Un vase à dépression avec décors de lunules est typique des productions de Petit-Niort avec sa pâte kaolinitique et un engobe orange (fig. 54, n°7). De même, la faiblesse des céramiques kaolinitiques engobées est un indice de datation dans la première moitié du IIe s. p.C. car elles se développent au cours de ce même siècle.

La terra nigra est représentée par quelques fragments et une coupelle. Ils prouvent une diffusion très restreinte mais réelle de cette catégorie au tout début du IIe s. p.C. La coupelle est quasiment complète, à parois divergentes et bord épais avec un décor de cercles guillochés (fig. 45, n°7). L’aspect extérieur est très noir, brillant. Cette forme est caractéristique des ateliers de Vayres (Santrot 47 ou T-NIG 2-101) : elle apparaîtrait à Barzan sous les Flaviens et se retrouve dans des contextes des iie/iiie s. p.C. 126. Cet exemple témoigne de la production et la diffusion tardive de l’atelier de Vayres vers Barzan. Cet atelier exportait en grande quantité les pots ovoïdes (Vayres 805) jusque dans les années 20/30 p.C. Vayres produit ensuite des céramiques communes tournées pour l’approvisionnement des Bituriges Vivisques, mais quelques vases ont pu être diffusés chez les Santons. Il est difficile, parmi les séries de céramiques communes, de distinguer les origines (Vayres, Saintes, Soubran/Petit-Niort), notamment parmi les céramiques siliceuses grises. Il s’agit donc d’un problème de mise en évidence des groupes de production dû à l’uniformisation des techniques et des formes.

Les associations de mobilier ne se distinguent pas de celles des habitats, avec l’importance des céramiques à cuisson réductrice et les pâtes calcaires. Ces dernières sont représentées par des cruches à bord à manchon cannelé S.416 en grande majorité, des cruches à bord en amande oblique S.429 et des cruches S.358 dont une aux finitions irrégulières, entièrement recouverte de poix à l’intérieur et une cruche à bord épaissi qui est percée au centre de la panse. Certaines ont pris une teinte grise due à leur séjour dans l’eau. Les traces de percements sur les céramiques à pâte claire sont présentes (fig. 52, n°1 et 7 ; fig. 54, n°3) : il s’agit généralement d’un trou de moins d’un centimètre qui se situe sur la partie supérieure du vase, généralement au niveau de l’attache de l’anse sur la panse. La mise en évidence d’un bouchon en liège encore en place dans son goulot et recouvert de poix permet d’avancer une hypothèse nouvelle sur ces perforations. En effet, au vu

120. Liste des US prises en compte : 25001, 25376, 25382, 25383, 25384, 25385, 25394, 25395, 25396, 25397, 25398, 25410, 25411, 25994, 25995, 25996, 25997, 25998, 25999, 26288, 26289.

121. Voir chapitre 11. Nous remercions également Th. Martin qui avait donné son avis sur ce matériel.122. Voir chapitre 11, p. 519.123. Voir chapitre 12, p. 539.124. Tilhard 2004, 231.125. Voir chapitre 12, p. 533.126. Carponsin-Martin et al. 2003, 306.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 393

de l’emplacement du bouchon, bloqué profondément dans le goulot et scellé par une épaisse couche de poix, il semble difficile de désobstruer facilement le récipient. Dans une optique d’un vase de transport pour des sauces ou du vin, il est possible que, dans certains cas, la récupération du liquide soit plus facile en brisant la partie supérieure. Cette pratique signifie également une utilisation unique du vase, ce qui pourrait également expliquer l’abondance des céramiques à pâte claire. Ce type de percement n’est pas caractéristique des puits comme le montre le mobilier issu du comblement des structures en creux des entrepôts 127. Pour les pâtes claires, les vases sont généralement de grande taille comme un exemplaire S.416 et un S.429 dont le bord est incisé d’encoches sur la partie supérieure (US 25995). Parmi ces séries à pâte claire il est difficile de trancher la question de l’identification entre une petite amphore ou des cruches de grande contenance. Il faut aussi signaler, d’un point de vue taphonomique, que plusieurs pâtes claires ont pris une couleur grise suite à leur séjour dans un milieu humide et riche en matière organique (une cruche S.429, un fond de cruche, 1 bord de coupe carénée avec graffiti).

Les céramiques à pâte claire montrent une très grande homogénéité des productions aquitaines. Les formes S.169 correspondent à des coupelles originales avec leur bord à collerette tombante. Sur deux de ces coupes, des estampilles sont bien lisibles : ARGANTILLI.M.F et BELINAT.M. (fig. 47, n°1 et 2) 128. Elles sont généralement soit à pâte claire et cœur noir avec une forte concentration de mica argenté, soit à pâte claire, dure avec quelques dégraissants blancs pouvant correspondre à des coquilles (foraminifères ?). La lèvre est systématiquement lissée et les estampilles se situent toujours sur la partie haute, sans doute pour que la pression exercée par l’apposition de la marque ne déforme pas la lèvre tombante, arrivant parfois très bas, presque jusqu’à atteindre la base de la coupe. Ces bols S.169, typiques du règne de Domitien (81/96), sont attestés dans l’officine des Ateliers municipaux à Saintes 129. Plusieurs modules peuvent être mis en évidence avec la série trouvée à Barzan :

– US 25282 : diamètre intérieur de la lèvre : 10 cm. Pâte claire à cœur noir, très micacée, lissée. Estampille d’Argantillus (fig. 47, n°1). Le potier notifie réellement le façonnage de ce vase en mentionnant M(anu) F(ecit).

– US 25282 : diamètre intérieur de la lèvre : 14 cm. Pâte dure à fins grains de mica moyennement abondants, collerette lissée. Estampille de Belinatus encadrée de palmes (fig. 47, n°2). Est également précisé M(anu) “fait de la main de”. Ce qualificatif n’est pas attesté à La Graufesenque, mais est très employé à Jonquières-Saint-Saturnin (Hérault) par exemple 130. Une variante de l’estampille de ce potier est attestée à Barzan dans le secteur des entrepôts sur la collerette de S.169 brisée avec le F de Fecit : Belinatus.F(ecit). La graphie de Belinatus est un peu différente avec la base du i qui n’est pas sur le même plan. Ainsi les potiers produisant ces formes à collerette utilisent soit la mention fecit, soit manu, soit les deux associées.

– US 25384 : diamètre intérieur de la lèvre : 16 cm ; hauteur du vase : 8,9 cm. Pâte dure, lissée, légèrement micacée avec quelques inclusions blanches.

– US 25384 : diamètre intérieur de la lèvre : 6,5 cm ; diamètre extérieur du fond : 3,2 cm.

– US 25395 : diamètre intérieur de la lèvre : 13 cm ; diamètre extérieur du fond : 6,4 cm. Collerette cassée. Pâte très micacée à cœur noir.

– US 25398 : diamètre intérieur de la lèvre : 10 cm ; diamètre extérieur du fond : 5,5 cm. Pâte micacée avec traces de végétaux.

– US 25398/25410 : diamètre intérieur de la lèvre : 10,6 cm. Pâte claire très micacée.

– US 25398/25411 : diamètre intérieur de la lèvre : 12 cm.

La céramique de cuisine est représentée par des pots de différentes tailles 131 comme le pot Santrot 250 sur lequel la suie est encore bien conservée. L’absence de traces de cuisson sur certaines urnes permet de les classer en vases de stockage. Les plats à engobe rouge pompéien ont aussi des modules très variables avec de grandes dimensions pour l’exemplaire de la fig. 46, n°9 qui atteint les 39 cm de diamètre alors que la moyenne est autour de 24 cm environ. Le comptage des amphores

127. Bouet, dir. 2005, 133-134 et fig. 83, n°2.128. Les deux exemplaires ont des cartouches de mêmes dimensions : 3,45 sur 0,4 cm.129. Hillairet 1995, 46.130. Information J. Lescure, UMR 5140, Lattes.131. Voir supra p. 401.

394 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

est caractéristique du iie s. p.C. avec un équilibre entre les amphores importées de Bétique (essentiellement des amphores à huile Dr. 20) et les amphores gauloises d’Aquitaine à bord triangulaire. On constate l’absence d’importations de Dr. 7/11 et donc de sauce de poissons de Bétique. Il faut noter la présence d’une amphore complète de type “Aquitaine” avec des traces de poix et quatre percements sur la partie haute de la panse. Malheureusement aucune marque peinte n’est visible. On remarque, ainsi que sur d’autres fragments de ce type d’amphore, un engobe blanc. Cet engobe blanc est signalé sur les amphores de Périgueux : ces dernières sont classées en cruche à deux anses S.452 du groupe de production PRGI 132. L’exemplaire complet de Barzan montre que le seul fond n’aurait pas suffi à identifier ce vase comme une amphore. La forme complète est un élément supplémentaire pour connaître son volume, soit environ 16,5 l. (fig. 50). L’importance des céramiques kaolinitiques est confirmée.

Quelques formes rares de céramiques peuvent être signalées :

– Gobelet (fig. 45, n°4) en sigillée indéterminée (Lezoux ?).

– Biberon (fig. 45, n°8) : petit vase à goulot et tétine produit en pâte blanche des ateliers de Soubran ou Petit-Niort (forme S.42).

– La “cassolette” : ce récipient de cuisson individuel est une coupelle ansée à bord à marli épaissi (forme S.99). De petite capacité, elle illustre la consommation individuelle (fig. 45, n°10).

– Les passoires ou faisselles ne sont pas courantes à Barzan (fig. 45, n°18). Quelques exemplaires sont répertoriés dans le puits. Ce vase a une pâte kaolinitique rosée.

– Gobelet à décor à la molette (fig. 45, n°11) sur trois registres en creux : proche de la forme S.278, ce vase est tout à fait original par sa décoration. Bien que les décors à la molette fassent partie de la décoration de base 133 des vases culinaires aquitains, ce décor à des associations spécifiques : il s’agit de chevrons juxtaposés dans des sens différents et de décors croisés formant des losanges.

– Une cruche ovoïde à pâte grise dont le col a disparu. Un décor au brunissoir forme une onde sur la partie supérieure de la panse (fig. 45, n°16).

– Vase “bois” : vase tout à fait original dans sa conception. Il s’agit d’un vase à cuisson oxydante, sableux, engobé et lissé. Les facettes forment des angles assez francs qui imitent un objet taillé dans le bois.

– Tripode à bord arrondi, panse guilloché et engobe rouge, petits pieds à section ronde (US 25384), classé en ENG-RGE (fig. 47, n°4). Ce tripode existe à Périgueux dans des contextes du début et du milieu du ier s. p.C. sous l’appellation forme CB11 134.

– Deux bords de cruches avec un engobe micacé qui ont une pâte kaolinitique (US 25995).

– Une coupe Santrot 177 ansée à fond plat et recouverte d’un engobe micacé (US 25995) (fig. 47, n°5).

Ce puits a également livré de nombreux graffitis dont un est tout à fait inhabituel puisqu’il n’est pas en cursive mais en lettres capitales. On peut lire ainsi un probable chiffre (300 ?) IIIC (US 25996) ou un nom abrégé ou surnom : avec un point de ponctuation après la haste finale, un L après le point et un G au lieu de C pour la dernière lettre, les trois dernières lettres représenteraient un nom unique abrégé ou (de préférence ?) un surnom, comme, Lig(urius), Lig(urinus) en notant que les noms uniques ou surnoms Lig- sont peu fréquents (fig. 47, n°3). Ces caractères sont cependant en partie modifiés à la pointe sèche. Il prend place sur la partie supérieure d’une cruche à pâte claire. S’agit-il d’une marque de contenance, d’un prix… ? Mais dans ce cas, pourquoi avoir mis autant d’application pour un simple graffiti ?

Les amphores sont peu nombreuses, mais typiques du faciès du iie s. p.C. avec les amphores gauloises et les amphores de Bétique.

132. Carponsin-Martin et al. 2003, 527-528.133. Buisson 1991.134. Carponsin 2002, 197-198.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 395

Cet ensemble témoigne donc d’une phase de transition qui permet de dater les couches postérieures au premier comblement du premier quart du iie s. p.C., à savoir contemporaines de la construction des thermes 135. Ce puits offre la possibilité de présenter un ensemble caractéristique d’une période précise avec des formes complètes, des matières organiques encore conservées et des indications de contenance 136. De plus, la connaissance du faciès céramique est appuyée par des observations dues à la conservation dans le puits comme les vestiges de poix ou de suie, témoins de l’utilisation des récipients 137.

135. Bouet 2003c.136. Voir supra p. 400.137. Voir l’annexe à ce chapitre.

Type NFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD Forme Code Élémentsnb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentés

CELT 1 0,0 0,0 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 pot CELT ind. 1bSIG-IND 0,0 0,0 1 0,0 0,0 gobelet SIG-IND 1fPAR-FIN 271 2,0 2,1 55 2,5 2,5 13 1,2 1,2 G. Petit-Niort PAR-FIN 57 2c, 3b, 1f, 4d gobelet PAR-FIN 6 2b autre PAR-FIN ind. 2f gobelet PAR-FIN ind. 1c, 5bSIG-SG 1143 8,6 8,7 496 22,5 22,8 95 9,0 9,0 bol SIG-SG Dr33a1 8b bol SIG-SG Dr33a2 1b coupe SIG-SG Dr37a 1c, 22b, 18d coupe SIG-SG Ri12 2b coupelle sans feuille SIG-SG Dr35/36 9b assiette-coupelle SIG-SG Dr35/36 24b assiette SIG-SG Dr36 1c, 8b coupelle SIG-SG VeC1 6b assiette SIG-SG VeC2 1b coupelle à pied SIG-SG VeC3 1c coupelle SIG-SG VeF1 2c, 3b autre SIG-SG ind. 1b, 7f, 3d, 1t coupelle SIG-SG ind. 1b coupe SIG-SG ind. 3b, 1f pot SIG-SG ind. 1t assiette SIG-SG ind. 1bT-NIG 25 0,2 0,2 9 0,4 0,4 4 0,4 0,4 coupe T-NIG S.164 2b, 1t coupe T-NIG ind. 2b autre T-NIG ind. 1fTOURNEE FINE 1440 10,9 11,0 562 25,5 25,8 113 10,7 10,8 CL-ENG 15 0,1 0,1 6 0,3 0,3 3 0,3 0,3 couvercle CL-ENG S.20a 1c pot CL-ENG ind. 2b, 1fCL-REC 4158 31,4 31,8 324 14,7 14,9 215 20,4 20,5 bouchon d’amphore CL-REC 16 1b mortier CL-REC 18 4b, 1f mortier CL-REC 21 9b, 1f mortier CL-REC 21b 1b cruche CL-REC 2a 5b cruche CL-REC 4 5b olpé CL-REC 7 2f gobelet CL-REC 8f 1c coupe CL-REC S.168 28b coupe CL-REC S.169 13b, 5t cruche CL-REC S.358 3b cruche CL-REC S.360 1c, 1b cruche CL-REC S.361 18b cruche CL-REC S.368 6b cruche CL-REC S.383 4b cruche CL-REC S.387 2b, 1f assiette CL-REC S.41 3b cruche CL-REC S.416 3c, 40b cruche CL-REC S.425 4b cruche CL-REC S.429 21b cruche CL-REC S.433 4b cruche CL-REC S.457 1b cruche CL-REC S.465 1c, 8b, 3f cruche CL-REC S.500 1b cruche CL-RECS.404 1b gobelet CL-REC ind. 7b, 3d autre CL-REC ind. 2b, 124f, 70a, 4d cruche CL-REC ind. 14b, 44f, 30a, 1d coupe CL-REC ind. 3bCOM-E-M 17 0,1 0,1 9 0,4 0,4 6 0,6 0,6 coupe COM-E-M S.178 1c coupe COM-E-M ind. 3b cruche COM-E-M ind. 2bCOM-O-M 1 0,0 0,0 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 pot COM-O-M ind. 1bENG-RGE 13 0,1 0,1 6 0,3 0,3 1 0,1 0,1 tripode ENG-RGE tripode 1cENG-BL 3 0,0 0,0 2 0,1 0,1 0,0 0,0 autre ENG-BL ind. 1fGR-GRE 8 0,1 0,1 5 0,2 0,2 0,0 0,0 autre GR-GRE ind. 2fGR-RUG 4894 37,0 37,5 946 42,9 43,5 515 48,8 49,0 coupe GR-RUG S.122 11b coupe GR-RUG S.123 1b

396 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

coupe GR-RUG S.124 8b coupe GR-RUG S.127 2b coupe GR-RUG S.133 2b coupe GR-RUG S.164 33b, 2f, 19t couvercle GR-RUG S.20 5b, 2f pot GR-RUG S.250 211b, 4d pot GR-RUG S.264 1b pot GR-RUG S.269 1t couvercle GR-RUG S.27 4c, 51b, 2f pot GR-RUG S.278 1b pot GR-RUG S.301 1b pot GR-RUG S.302 1b pot GR-RUG S.308 12b pichet GR-RUG S.372 3b cruche GR-RUG S.400 1b assiette GR-RUG S.41 6b assiette GR-RUG S.42 1c, 2b, 1f pichet GR-RUG S.495 2b cruche GR-RUG S.498 1b assiette GR-RUG S.50 1c, 2b cruche GR-RUG S.502 1b tripode GR-RUG S.75 10c, 48b, 8f, 1t tripode GR-RUG S.78 2c, 1b tripode GR-RUG S.83 1b tripode GR-RUG S.90 4b tripode GR-RUG S.93 1b autre GR-RUG ind. 5b, 117f, 8a, 191d coupe GR-RUG ind. 8b pot GR-RUG ind. 36b, 37f, 4a, 20d couvercle GR-RUG ind. 3b, 2f gobelet GR-RUG ind. 23b, 4f, 1a, 2d cruche GR-RUG ind. 1f tripode GR-RUG indet. 9b, 20fGR-SAV 3 0,0 0,0 3 0,1 0,1 2 0,2 0,2 autre GR-SAV ind. 2b, 1fGR-SILI 9 0,1 0,1 2 0,1 0,1 6 0,6 0,6 tripode GR-SILI S.90 1b, 1t pot GR-SILI ind. 2b, 1d marmite GR-SILI ind. 2b coupe GR-SILI ind. 1b tripode GR-SILI ind. 1fKAOL 2162 16,3 16,5 234 10,6 10,7 145 13,7 13,8 œnochoé KAOL S.502 71b, 6f, 5a pot KAOL S.281 6b cruche KAOL S.416 2b cassolette KAOL S.98 1c, 7b, 1a, 1t pot KAOL ind. 27b autre KAOL ind. 4b, 102f, 28a coupe KAOL ind. 10b cobelet KAOL ind. 2c, 11b faisselle KAOL ind. 2b couvercle KAOL ind. 2bKAOL-ENG 197 1,5 1,5 25 1,1 1,1 18 1,7 1,7 mortier KAOL-ENG S.198 1b cruche KAOL-ENG S.416 1b cruche KAOL-ENG S.498 1b mortier KAOL-ENG ind. 1b cruche KAOL-ENG ind. 1b, 2f autre KAOL-ENG ind. 3b, 6f, 3a, 1d couvercle KAOL-ENG ind. 1b pot KAOL ENG ind. 9bR-POMP 83 0,6 0,6 35 1,6 1,6 19 1,8 1,8 plat R-POMP S.41 2c, 8b, 5f plat R-POMP S.47 1b couvercle R-POMP ind. 4b pot R-POMP ind. 1b, 2t gobelet R-POMP ind. 2b, 1t autre R-POMP ind. 1bRGE-SILI 30 0,2 0,2 9 0,4 0,4 0,0 0,0 autre RGE-SILI ind. 1bTOURNEE COM. 11593 87,65 88,74 1607 72,94 73,81 931 88,24 88,58 CNT-FA 31 0,2 0,2 8 0,4 0,4 7 0,7 0,7 pot CNT-FA indet. 7b, 1dVAISSELLE 13064 98,77 100 2177 98,81 100 1051 99,62 100 A-BET 62 0,5 38,3 7 0,3 26,9 0,0 0,0 amphore A-BET Dr20 4aA-GAUL 91 0,7 56,2 15 0,7 57,7 3 0,3 75,0 amphore A-GAUL G3/5 2b, 1f amphore A-GAUL Dr2/4 1b amphore A-GAUL ind. 1f, 4aA-ITA 1 0,0 0,6 1 0,0 3,8 0,0 0,0 A-ROM 5 0,0 3,1 2 0,1 7,7 1 0,1 25,0 amphore A-ROM ind. 1b, 1fA-TAR 3 0,0 1,9 1 0,0 3,8 0,0 0,0 AMPHORES 162 1,2 100 26 1,2 100 4 0,4 100 TOTAL 13226 2203 1055

| Fig. 44. Tableau de comptage de la céramique du puits PT25055, phase 4-1 (110/150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 397

25395

n°3725398

n°108

25398

KAOL

KAOL rose

KAOL

KAOL rose

KAOL rose

25994

25994

2599425994

25994

25395

2538225382

25410

25410

25384

25382

25410

25410

1

2

3

4

5

6

78

25994

9

10

11

12

1314

15

16

17

18

0 10cm

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

SIG-SG

SIG-SG

SIG-SG

SIG-SGSIG

SIG-SG

T-NIG

PAR-FIN Niort

PAR-FIN NiortPAR-FIN Niort

| Fig. 45. Céramiques du puits PT25055, phase 4-1 (110/150 p.C.).

398 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

25398 vol n°25

25410

vol n°28

25384vol n°68

2539825410

Com. rÈd.

70

253942539525396/7Com. rÈd.

71

25410GR

91

R-POMPvol n°107

25994

106

25994

25994

25994 25994

253842538525394Com. rÈd.

111

1

2

3

45 6

78

9

0 10cm

CL-REC

CL-REC

CL-REC

CL-REC

SABL-O

CL-REC CL-REC

GR-RUG

| Fig. 46. Céramiques du puits PT25055, phase 4-1 (110/150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 399

25384

25382

25996

25995 C-E-M

ENG-RGE

CL-REC

CL-REC

1

2

3

4

5

0

0

3

1

1

cm

0

1

2cm

0 10cm

| Fig. 47. Céramiques du puits PT25055, phase 4-1 (110/150 p.C.).

400 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Interprétation du comblement

La céramique présente dans le puits semble appartenir à un événement assez rapide. Les collages inter-couches ont été réalisés et ont prouvé cette homogénéité même si les niveaux de comblement montrent des apports différenciés 138. La représentativité des différentes catégories de céramique est identique à celle des habitats et ne semble pas liée à un contexte particulier. Cependant, la céramique à pâte calcaire a un taux assez élevé dans le puits car une part peut correspondre à des vases de puisage même si aucune concentration dans les niveaux inférieurs n’a été constatée. Pour chaque vase remonté (tous les tessons ont été marqués pour mettre en évidence les collages entre les différentes US), a été noté le nombre de fragments, ce qui a permis de voir la faible fragmentation. Ce mobilier n’a donc été que peu déplacé après sa désaffection. La plupart des US fouillées peuvent être interprétées comme un dépotoir d’autant que les vases portent des traces d’utilisation et sont associés à une masse importante de restes fauniques 139. La répartition des céramiques communes est proche de celle des habitats avec 30 % de pâte claire et 44 % de céramiques grises et 13 % de kaolinitiques. Le taux de fragmentation étant peu élevé, la part des céramiques communes a tendance à être sous-évaluée. L’ensemble du mobilier du puits correspond à un dépotoir, du moins pour la céramique. L’importance du lot, environ un millier de vases, ne permet pas d’affirmer qu’il s’agit de la destruction d’un seul habitat. Il semble au contraire provenir d’un ensemble plus important, peut-être d’une réfection générale d’un îlot. Parmi ce mobilier céramique, il est difficile de distinguer du matériel issu d’un établissement public et notamment des thermes puisque les matériaux de construction, le verre 140 et les petits objets apportent des indices sur cette présence balnéaire.

L’étude des volumes 141 illustre les principales formes (fig. 48 à 60). Les vases de cuisine y sont également présents comme les cruches-bouilloires produites à Petit-Niort ou Soubran. Elles ont gardé le dépôt calcaire confirmant leur usage de bouilloire et les traces de suie sur la partie avant qui indiquent leur position contre le foyer. Les pots sont également nombreux et portent des traces d’utilisation. Certains ont un graffiti sur la partie supérieure du bord, qui semble, lui aussi, indiquer une quantité comme XIV (quatorze) (fig. 57, n°3). Les fonctions de conserve puis de pot à cuire ont pu se succéder. Des vases de cuisson individuels comme des petites poêles S.99 ont également été découverts (fig. 45, n°10). Parmi les céramiques à cuisson réductrice, les cruches de grande dimension à bec pincé dont le bord est souligné d’un décor à la molette S.372 (fig. 60) caractérisent les productions de Charente. Elles ont été trouvées en grande quantité dans une des structures en creux de Barzan 142. Ces vases ont sans doute une fonction particulière qui reste encore à définir. D’autre part, la comparaison entre le mobilier des structures en creux des entrepôts et du puits PT25055 permet d’avoir une interprétation moins biaisée des stigmates sur les céramiques. En effet, si l’on prend le cas des perforations de cruches complètes trouvées dans le puits, l’interprétation pourrait être cultuelle : une vaisselle “sacrifiée”. Dans les entrepôts, on retrouve ces mêmes percements : cette pratique n’est donc plus typique des puits, mais peut être récurrente. Seulement, elle n’a pu être observée que dans des contextes où le mobilier est bien conservé : il paraît difficile, sur une cruche à l’état fragmentaire, de mettre en évidence ces traces. À Barzan, ces percements forment une marque extrêmement nette permettant de restituer l’outil qui les a provoqués (fig. 54, n°13). Le fait que le percement soit très précis, ne provoquant pas la brisure de l’objet, laisse penser que le choc a été absorbé. En effet, la cruche vide ou remplie de liquide aurait sans doute éclaté sous l’effet d’un choc brutal. Il s’agit peut-être d’une “conserve” qui nécessite un percement pour provoquer un appel d’air et vider plus facilement le récipient. L’importance des céramiques à pâte claire à l’époque romaine peut aussi être liée à un conditionnement en petites quantités de certains produits. Parmi les autres percements, les pots à engobe micacé ont des trous sur la partie haute de la panse quel que soit leur module, c’est-à-dire même pour les gobelets. Ces percements peuvent être liés à leur utilisation comme vase à cuire : les traces de suie sont presque systématiques (alors que si l’on prend les définitions habituelles, les engobes caractériseraient les céramiques fines). Outre le choc thermique, leur manipulation a pu provoquer l’éclatement du vase dans la partie la plus fragile et la plus exposée.

Ainsi, le mobilier du puits permet des observations sur des traces qui ne sont pas perceptibles sur le mobilier fragmentaire. Elles reflètent des gestes qui ont été réalisés dans le cadre du quotidien. Le comblement de ce puits est un acte collectif qui a concerné un ensemble où cohabitent habitats et thermes.

138. Voir les commentaires à ce sujet sur les rejets de coquillages, chapitre 18, p. 916.139. Voir chapitre 16 et 18.140. Aucun balsamaire en terre n’a été trouvé, contrairement aux exemplaires en verre (voir chapitre 12).141. Voir supra p. 401.142. Bouet, dir. 2005.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 401

La question des volumes 143

Les 70 vases complets mis au jour dans le puits constituent un rare référentiel permettant une étude des volumes des vases. Cette question de la contenance est primordiale pour l’époque romaine où les vases semblent standardisés et correspondre à différents modules. Ceux de Barzan permettent une étude préliminaire en vue d’une approche plus poussée prenant en compte les comparaisons avec les graffitis de contenance.

Les méthodesAu regard de la réflexion proposée dans l’étude exemplaire du site de la Boissière-École (Yvelines) 144, il apparaît

judicieux de raisonner sur la rationalisation et la standardisation de la production. Nous sommes de toute évidence en Aquitaine en présence d’ateliers artisanaux d’un stade avancé. Chaque site de production semble avoir sa spécialité (par exemple les mortiers), à laquelle s’ajoutent d’autres vaisselles (céramiques culinaires…). Ainsi, Vayres se démarque par ses vases ovoïdes, comme Soubran/Petit-Niort par leurs cruches à bec tréflé, Le Moustier (Dordogne) par ses plats à engobe rouge pompéien et Siorac par ses mortiers, sans oublier les terra nigra de Saintes 145. Dans ces ateliers, les modèles sont les mêmes, le répertoire de forme étant répétitif. Les questions de gabarit et de volume doivent constituer une part importante du raisonnement sur la standardisation des formes, d’autant plus que certains noms de vases du bordereau de Vayres correspondent à des mesures 146. Il est donc nécessaire d’analyser, à partir de séries dont les formes sont complètes, les volumes. Les fouilles de Barzan et notamment du puits PT25055 livrent une rare série de vases complets permettant une étude croisée de calcul de volume. En effet, deux programmes sont utilisables : CALCULVOL qui a été amélioré par Y. Barat du Service départemental des Yvelines et ARCHEO-4, disponible uniquement sur PC ([email protected]). Pour tester les deux systèmes et leur application, nous avons donc réalisé les calculs à partir du même corpus.

Le programme Calcul VolLa version réactualisée du programme Calcul Vol 147 permet de faire des calculs sur de grands vases de type dolia

(fig. 48).

143. Par C. Sanchez et B. Robert.144. Dufaÿ et al. 1997.145. Sanchez & Sireix à paraître.146. Sireix & Maurin 2000.147. Nous tenons à remercier Y. Barat, Service archéologique des Yvelines, qui a réactualisé, à notre demande le programme Calcul Vol.

En effet, la première version avait été réalisée sur Excel 4 et ne fonctionnait plus sous système X pour Macintosh.

Litre

cyat

he

acet

abulu

m

hém

ine

setie

r

conge

bois

seau

urn

e

amphore

0,046 1 2/3 1/6 Cyathe

0,067 0,0684 3/2 1 1/4 1/8 Acetabulum

0,27 0,2736 6 4 1 1/2 1/12 Hémine

0,54 0,5472 12 8 2 1 1/6 1/18 Setier

3,24 3,2832 48 12 6 1 1/3 1/4 Conge

9,72 9,8496 36 18 3 1 3/4 1/3 Boisseau

12,96 13,1328 48 24 4 4/3 1 4/9 Urne

29,16 54 9 3 9/4 1 Amphore

| Fig. 48. Programme calculvol (Service archéologique des Yvelines).

402 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Rappel de l’utilisation ([email protected]) : “Ce module est construit sur une feuille de calcul EXCEL. Il suffit d’entrer les valeurs (en cm) des rayons dans la colonne C en commençant par le haut (voir schéma) et d’indiquer la hauteur d’espacement de ces mesures (impérativement), toujours en cm, dans la cellule I 18. Ce calcul est basé sur la décomposition du récipient en troncs de cône, le calcul de leur volume (colonne D) puis leur addition dans la colonne E. Dans cette colonne E (le résultat est donné en litres), le volume total est affiché en haut (cellule E 3), puis de manière régressive à différents niveaux. Enfin, des modules de conversions proposent le résultat selon la métrologie antique”.

Le programme ARCHEO-4 : quelques remarques sur l’utilisation 148 Le programme “ARCHEO” dans sa version 4 s’est révélé être un outil très utile pour effectuer des calculs de volume.

Il présente l’avantage de pouvoir évaluer la quantité de liquide contenue dans un récipient en choisissant la hauteur de remplissage. C’est donc l’utilisateur qui indique lui-même le niveau de remplissage souhaité. Il peut le faire varier et réaliser plusieurs calculs volumiques selon son choix (remplissage sous la lèvre, au niveau de la panse ou encore à mi-hauteur, etc...).

Le logiciel fait apparaître conjointement les documents graphiques (dessins) 149 et les données numériques (diamètre, hauteur, volume...). Après avoir importé (menu/Fichier) la forme céramique en format “Bitmap”, il faut saisir la valeur numérique correspondant à la hauteur réelle du récipient (hauteur réelle = hauteur totale - épaisseur de la base) et placer le curseur en haut de l’axe de la hauteur. On active alors le mode calcul qui se fait en deux temps. Dans un premier temps, on obtient une estimation visuelle de la contenance en activant le “Menu Action = Test” ; la surface évaluée apparaît alors en vert sur l’image. Dans un second temps, le calcul volumique se fait en réactivant le même menu, mais en choisissant le mode “Calcul” ; la surface de remplissage apparaît en rouge sur le dessin. Il est alors possible, en faisant varier le curseur sur l’axe de la hauteur, d’obtenir différentes estimations de la contenance, selon que l’on se place au niveau de la lèvre, au niveau de la panse ou à mi-hauteur. La valeur numérique se modifie automatiquement et permet de visualiser les relations existantes entre la forme générale, la hauteur, la largeur, le diamètre et le volume obtenu.

Quelques précisions méthodologiquesSi l’utilisation du logiciel est assez simple et les résultats obtenus probants, ils nécessitent néanmoins un travail

préparatoire. En effet, l’outil informatique n’est pas pensé en fonction du dessin archéologique pratiqué depuis des années. Aussi, ce dernier doit être modifié de façon à s’adapter au logiciel. Il est donc nécessaire de le réaliser une seconde fois, ou alors de redéfinir préalablement les critères graphiques de celui-ci lors du traitement du matériel, si l’on envisage par la suite de calculer des volumes.

Aussi, outre le fait qu’il faille transformer le fichier “Illustrator” en “Bitmap”, il faut préalablement s’assurer d’effacer tous les traits correspondant aux points d’inflexions du vase, car ceux-ci peuvent bloquer le calcul du volume total. À cela s’ajoute ce qui a été nommé “une fantaisie” par le concepteur du programme, c’est-à-dire de replacer les coupes à la droite de l’axe, alors qu’elles se trouvent généralement à gauche. Enfin, une fois ce nettoyage terminé, il faut encore épaissir tous les traits restants ; si tel n’est pas le cas, le curseur qui détermine le calcul ne reconnaît pas le dessin.

Enfin, il est conseillé de noter au moment du dessin, toutes les mesures correspondantes : épaisseur de la paroi, diamètre de la base et de l’ouverture, hauteur totale, mais surtout hauteur sans l’épaisseur de la base. Ces dernières seront d’une grande utilité lors de l’application car certaines sont demandées et d’autres permettent de vérifier les résultats.

ConclusionLe programme ARCHEO-4 permet la visualisation en parallèle des documents graphiques et des données numériques.

Il offre également la possibilité de se rendre compte des relations existant entre la forme générale, la hauteur et le volume d’un récipient. Ainsi, on est parfois surpris de s’apercevoir qu’un vase de 40 cm de haut puisse contenir plus de 16 litres. Cela est sûrement dû à la perception que nous avons des objets du quotidien qui nous entourent et aux relations que l’on accorde aux sons, aux images et à leur réalité physique. Par exemple, si dans notre esprit, on considère qu’un litre de liquide équivaut à une brique de lait dans son format rectangulaire, on a du mal à faire basculer l’image de ce même litre

148. Partie rédigée par B. Robert. Programme disponible sur le site http://sfecag.free.fr/.149. Le concepteur du programme signale aussi que les photographies peuvent être utilisées, mais n’ayant pas travaillé à partir de tels

documents, aucune remarque d’utilisation ne sera faite à ce propos.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 403

dans une cruche romaine. C’est tout le problème du “signe linguistique” qui unit un concept à une image acoustique et non une chose et un nom 150.

Quoi qu’il en soit, même s’il faut rappeler que ce logiciel nécessite un travail préparatoire, l’utilisation du programme est simple et plutôt didactique, même s’il mériterait un approfondissement. Pourquoi ne pas, par exemple, adapter cette base de travail à des remplissages de type solide (céréales, olives, poissons....) et convertir les résultats en poids, en fonction du type d’aliment, de la forme du récipient, mais aussi du récipient lui-même ?

Le corpusLe corpus repose sur les 70 vases complets trouvés dans le puits PT25055 complété avec des céramiques entières

provenant des comblements des structures en creux des entrepôts, dans des contextes du début du iie s. p.C. Le mobilier présenté sur les planches provient uniquement du comblement du puits et les volumes mentionnés dans les figures correspondent au remplissage maximum.

La comparaison entre les résultats des deux méthodes de calcul permet de tester les marges d’erreur et leurs causes (fig. 49). La différence entre les deux méthodes est faible et semble parfois plus accentuée sur les vases de petites dimensions alors qu’elle est minime pour les vases de bonne capacité. Pour la grande cruche à pâte claire (fig. 50, n°2), les deux méthodes donnent respectivement 8,18 et 8,04 litres soit une différence de 0,14. Pour l’évaluation du volume à la hauteur du remplissage, cette différence est accentuée (0,3). Plusieurs explications sont possibles :

Le découpage en tronc de cône ne tient pas compte, par exemple, de certaines irrégularités du fond qui peut être plus ou moins bombé.

Le choix de la hauteur de remplissage est évident quand il y a une rupture nette de profil (accroche col/panse) sur des vases fermés. Il l’est beaucoup moins sur des vases ouverts.

– Les amphores d’Aquitaine 151 : Cette forme à bord triangulaire et fond plat (fig. 50, n°1), dont plusieurs centres de production sont connus comme Périgueux, Saintes ou Bordeaux, est rarement reconstituable dans son intégralité. Le puits PT25055 en a livré un exemplaire complet qui porte quatre percements au contact du col et de la panse, peut-être pour l’utiliser comme récipient de puisage. En effet, sans percement, l’amphore mettrait un moment pour couler. Les trous ont été réalisés à peine sous le niveau de la limite de remplissage. Cette amphore, haute de 45 cm environ, contient 16,5 l si elle est totalement remplie et 15,35 l jusqu’au contact avec le col. Cette mesure correspond à une demi-amphore (fig. 48). La méthode de la Sfecag donne des chiffres différents de 14,9 et 14,8 l qui ne sont pas très cohérents au vu de la largeur du col où effectivement une différence d’un litre peut exister selon le remplissage.

– Les cruches. Les plus grandes ont une contenance moitié moindre par rapport aux amphores gauloises d’Aquitaine avec, pour la plus grande, 8,18 l (fig. 50, n°2). Les cruches à bord carré contiennent entre 5,5 et 6,5 l (fig. 51, n°1 et 2) soit 10 et 12 setiers environ. Cette différence n’aurait pas été soupçonnée sans le calcul des volumes. Le chiffre X se retrouve sur l’exemplaire de la fig. 51, n°2 et fig. 46, n°1. Il est précédé pour le vase n°1 de la fig. 46 par un S barré qui pourrait signifier setier. Ces grandes cruches à deux anses pourraient être de petits containeurs pour le transport. Vu le nombre relativement faible d’amphores, des vases plus petits pourraient servir au commerce du vin local.

Un seul exemplaire de la cruche à col large et bord mouluré S.454 est attesté et contient 2,37 l (fig. 52, n°1).

Une forme de cruche assez courante en Aquitaine est le type S.358 à bord triangulaire et sillon sur la panse. Son volume varie également de 0,3 l à 1,2 l (fig. 52, n°3, 4 et 5).

La forme S.463 est une cruche de petit format à bord triangulaire épaissi et deux anses (fig. 52, n°6 à 9). Plusieurs volumes correspondent à cette forme et varient entre 0,2 et 0,9 l.

Les cruches à manchon cannelé (S.416, fig. 53) correspondent, comme les S.250, à l’une des formes les plus courantes du répertoire aquitain. Leur capacité correspond à trois modules :

150. de Saussure 1972, 98.151. Chapitre 10, p. 465.

404 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

– de 5,11 à 5,26 l (proche de 10 setiers). Sur un des vases correspondant à cette capacité un graffiti DCX (fig. 53, n°3) est présent.

– 2,21 l (environ 4 setiers) pour le vase avec graffiti CANA XII (fig. 53, n°2).

– 1,19 l.

Ces cruches semblent “privilégiées” pour les graffitis à Périgueux 152 indiquant très certainement leur contenu et leur volume. Ces vases à liquide pourraient également servir au commerce de produits.

Les cruches à bord en amande oblique S.429 (fig. 54, n°1 à 6) présentent une grande homogénéité avec les volumes suivants : 2,27 l ; 2,45 l ; 2,47 l et 2 l (4 setiers). Une autre série, moins fréquente, a une contenance moindre, entre 1,85 et 0,95 l.

– La forme S.169 est un bol à lèvre tombante souvent estampillé. Il s’agit certainement d’une production de Saintes (fig. 52, n°11). Ces bols ont une capacité de 1,09 l.

– Les gobelets (fig. 54, n°7 et 8) des ateliers de Petit-Niort à pâte blanche et engobe orangé et parois fines noire de Soubran ont respectivement des volumes compris entre 0,26 et 0,31 l soit une hémine.

– Les “œnochoés” (fig. 55). A. Desbat et C. Batigne ont montré que cette forme, connue dans la vallée du Rhône, est une cruche bouilloire 153. Pour Barzan, cette hypothèse est bien validée par les importants dépôts calcaires. Comme pour la vallée du Rhône, les potiers de Soubran et Petit-Niort ont utilisé les qualités réfractaires des pâtes kaolinitiques pour fabriquer ces ustensiles spécifiques. Deux modules se différencient très nettement, l’un autour d’1,5 l et l’autre de 2,5 l (une pour les boissons chaudes, l’autre pour la toilette ?). Ces deux modules sont proches de 3 et 5 setiers.

– Les pots simples à pâte kaolinitique et engobe orange (fig. 56). Ces pots (S. 281), malgré leur engobe, portent très souvent des traces de suie qui attestent leur utilisation comme vases culinaires, du moins pour la série des 2 l. Les volumes sont très différents avec 0,59 l, 2,02 l, 3,92 l et 4,83 l.

– Pots à bord rabattu S. 250 (fig. 57). Il s’agit du type de pots le plus courant en Aquitaine. Souvent, ils portent des traces de suie. Ces vases servaient, comme la plupart des pots, à cuire et à stocker. Les volumes montrent une très grande variété et les différents modules pourraient correspondre à une batterie de cuisine. Parmi ces modules on peut proposer quatre “services” :

– 2,38/2,37 l ; le pot qui contient 2,38 l correspond à 9 hémines. Sur le bord, avant cuisson, le chiffre XIV a été inscrit (fig. 57, n°3).

– 1,8/1,72/1,26 l ;

– 1,02,/1,01/0,93 l ;

– 0,66/0,4/0,32 l.

Quelques exemplaires constituent des modèles de grandes dimensions, autour de 6 l et peuvent même atteindre 7,7 l.

– Les marmites tripodes (fig. 58, n°1, 3-5 et 9). Parmi les tripodes, les vases complets montrent qu’il faut distinguer véritablement les marmites, plus profondes, des plats. Ces marmites, le plus souvent de la série S.90 ont deux dimensions : l’une comprise autour d’1,2 l, l’autre d’environ 0,35 l.

– Les plats tripodes (fig. 58, n°2, 6-8). Il s’agit le plus souvent de la forme à bord continu épaissi Santrot 75. Plusieurs modules existent également pour cette forme basse de petite capacité 0,5 l, sans doute utilisée pour des fritures.

152. Carponsin-Martin et al. 2003, 483 et 675.153. Batigne & Desbat 1996.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 405

– Les coupes S. 164 sont assez fréquentes dans les niveaux du iie s. p.C. Ce sont des coupes à bandeau dont la base est soulignée par un tore (fig. 58, n°12-14). Les plus petites ont une capacité de 0,85 l alors que certaines peuvent atteindre 1,92 l.

– Le pot à profil cylindrique ondé et à bord déversé allongé simple S.269 est représenté par trois exemplaires dont les volumes sont similaires, autour de 1,09/1,15 l. (fig. 59, n°2, 3 et 7). Un modèle est de plus grande dimension puisqu’il atteint 6,13 l.

– Un pot au profil du pot S.308 présente un décor de losanges qui encadre un bandeau décoré au brunissoir correspondant à la partie haute de la panse (fig. 59, n°1). Deux départs d’anses sont restituables. La contenance de ce vase original est de 3,18 l.

– Le pichet à col droit et bord décoré (S.372) est souvent identifié dans un état très fragmentaire. Deux exemplaires complets ont pu être restitués provenant du comblement du puits. Pour Barzan, cette forme n’est courante que dans le comblement des structures en creux de la cour des entrepôts où elle se trouve en proportion importante. Il s’agit probablement d’un vase pour la conservation des liquides. Si ce pichet S.372 est lié à la phase d’occupation de ces structures, il pourrait être un indice de leur fonction. Pour les exemplaires trouvés dans le puits PT25055, les volumes de ces vases varient de 2,47 à 10,77 l (fig. 60).

Quant à la correspondance entre les mesures antiques et les volumes mesurés, les données devront être approfondies. Il semble que plusieurs volumes correspondent à des multiples de l’hémine (0,27 l). Outre les gobelets à parois fines qui correspondent à cette mesure, le volume le plus courant, autour de 2,5 l, est équivalent à 9 hémines et proche des 5 setiers.

Le corpus reste encore trop réduit. Il constitue cependant une première base de données. Plusieurs graffitis portant un nom suivi d’une marque numérale sont relevés et devront permettre une étude croisée. Les deux formes privilégiées pour apposer les graffitis sont les cruches à manchon cannelé S.416 154 et les grandes cruches à deux anses et bord carré. Cette adéquation pourrait être un indice d’un usage pour le transport. D’autre part, la mise en place et le test des différents modes de calcul avait pour objectif de permettre une comparaison avec les données du bordereau d’enfournement trouvé à Vayres 155. Rappelons qu’il s’agit de l’unique bordereau pour un atelier de céramiques communes. Sont mentionnés les noms de potiers, les vases, leur nombre et leur capacité. À partir de ce document, il faut maintenant tenter de restituer la fournée (900 individus selon le bordereau) et le type de vases correspondants. Par exemple, la mention de trois setiers revient régulièrement, ce qui correspond à 1,62 l. Ce volume renvoie souvent à des cruches à pâte calcaire ou quelques exemplaires à cuisson réductrice.

Il sera donc intéressant de voir si, pour une même forme, les différents ateliers ont obtenu des volumes équivalents. Cela prouverait que la standardisation n’est pas seulement formelle, mais prend en compte les capacités qui définissent l’appellation du vase.

Plusieurs approches sont donc nécessaires pour comprendre l’évolution des productions et l’organisation de la diffusion des ateliers. L’étude des volumes fait partie des protocoles d’études. Cette série barzanaise a permis, grâce au mobilier d’un puits de la première moitié du IIe s. p.C., de constituer un premier référentiel et de poser les problématiques sur les études métrologiques des céramiques aquitaines.

154. La forme de S.416 représente 8 % des pâtes claires dans le contexte d’habitat contre 19,5 % dans le puits.155. Sireix & Maurin 2000.

406 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Vase n° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 12 13 14 1-vol (L)

1-vol

1-vol

2-vol

2-vol

écart

1-vol 2-vol écart

écart

1-vol 2-vol

écart

8,18 5,5 6,54 5,11 16,51 5,26 2,5 2,66 1,56 2,47 1,85 2,37 1,18

Vol rempl

7,69 5,46 6,23 4,88 15,35 5,07 2,44 2,46 1,26 2,41 1,79 2,31 1,06

2- vol (L)

8,041 5,539 6,33 5,04 14,874 5,259 2,412 2,736 1,466 2,537 1,823 1,18 2,377

Vol rempl

7,978 5,488 6,281 5,021 14,767 5,219 2,401 2,685 1,429 2,52 1,801 1,17 2,364

écart 0,139 0,21 0,07 1,636 0,001 0,088 0,094 0,027 1,19 écart rempl

rempl

rempl

rempl

0,583 -0,149 0,039 -0,11 1,14

15 17 18 19 20 21 22 23 24 27 30 31 32 33 0,31 0,2 0,26 0,95 2,37 1,19 0,24 0,03 0,38 0,15 0,17 0,23 0,29

0,27 0,18 0,9 2,11 1,14 0,24 0,215 0,304

0,302 0,187 1,176 0,981 2,39 1,211 0,245 0,029 0,353 0,391 0,149 0,154

0,294 0,179 1,17 0,969 2,336 1,205 0,244 0,028 0,346 0,372 0,145 0,151

0,008 0,013 -0,02 -0,021 -0,005 0,001 0,001 0,016 0,23 0,29 -0,024 0,001 -1,17 -0,065 -0,004 -0,028 0,215 0,304

35 36 37 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 53 0,84 1,09 0,36 1,12 3,92 2,02 1,72 2,27 1,09 1,12 1,15 0,93 0,26 5,97

1,071 3,873 1,976 1,699 2,117 1,255 1,14 1,107 1,088 0,253 5,929

-0,231 1,09 0,36 1,12 0,047 0,044 0,021 0,153 -0,02 0,043 0,007 0,041

54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 66 67 69 2,38 2,21 4,83 0,71 0,59 2,47 1,66 2,45 1,3 2,52 1,15 1,2 0,68 0,86

2,416 2,316 4,868 0,654 0,596 1,614 1,611 2,352 1,029 2,434 1,195 0,847 0,656 0,879 -0,036 0,056 0,856 0,049 0,098 0,271 0,086 0,353 0,024

72 73 76 89 92 96 97 98 99 100 101 102 103 104 0,31 1,92 0,4 6,13 1,93 1,26 1,02 10,77 3,16 1,01 0,32 1,42 0,44 2,62 0,31 0,398 0,937 1,343 1,023 10,248 3,082 1,049 0,314 0,443 2,213

0 1,92 0,002 6,13 0,993 -0,083 -0,003 0,522 0,078 0,006 1,42 -0,003 0,407

| Fig. 49. Tableau des calculs des volumes (1= programme CALCULVOL; 2= programme ARCHEO-4).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 407

0 10cm

16,51 L

vol n°5

vol n°1

8,18 L

1

2

| Fig. 50. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes. 1. Amphore gauloise ; 2 . Pâte claire.

408 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

cm0

10

vol n°2vol n°3

5,5 L6,54 L

vol n°8 vol n°9

2,66 L 1,56 L

1 2

3 4

| Fig. 51. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : pâtes claires.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 409

vol n°14

vol n°20

vol n°16

vol n°17

vol n°18

1,18 L

0,2 L

0,5 L

1,6 L

0,26 L

2,37 L

vol n°23

0,03 L

vol n°24

0,35 L

vol n°36

1,09 L

0,87 L

0,85 Lcm0

101 2

3

4

5

6

7

89

10

11

| Fig. 52. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : pâtes claires.

410 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

vol n°4 vol n°6

vol n°21

vol n°55

5,11 L 5,26 L

1,19 L

vol n°22

0,24 L

2,21 L

0 10cm

1

2

3

4 5

| Fig. 53. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : pâtes claires.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 411

vol n°19

0,95 L

vol n°7 vol n°11

vol n°12 vol n°13

vol n°61

2,5 L 2,47 L

1,85 L 2,37 L

2,45 L

0 10 cm

vol n°48 vol n°72

0,26 L 0,31 L

1 2 3

4 5 6

7 8

| Fig. 54. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : 1-6. Pâtes claires ; 7. Parois fines de Petit-Niort ; 8. Parois fines de Soubran.

412 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

vol n°60

vol n°62

vol n°63

vol n°104

1,66 L

1,3 L

2,52 L

2,62 L

0 10cm

1

2

3

4

| Fig. 55. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : kaolinitiques.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 413

vol n°27

vol n°30vol n°31vol n°32vol n°33

vol n°40

vol n°41

vol n°56

vol n°58

0,38 L

0,15 L0,17 L0,23 L0,29 L

3,92 L 2,02 L

4,83 L

0,59 L

cm0

101

2

3

45

6 7 8 9

| Fig. 56. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : kaolinitiques engobées.

414 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

vol n°42

vol n°43

vol n°47

vol n°53

vol n°90

vol n°95

vol n°97vol n°96

1,72 L

2,27 L

0,93 L

5,97 L

1,26 L

1,02 L

vol n°76

0,4 L

1,8 L

7,7 L

vol n°54

vol n°100

vol n°101vol n°105

2,38 L

1,01 L

0,32 L0,66 L

cm0

10

1

2

3

4

5

6

7 8

910

11 12 13

| Fig. 57. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : grises rugueuses.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 415

vol n°64

vol n°65

vol n°66

vol n°67

vol n°74

1,15 L

1,2 L

0,68 L

vol n°109

vol n°110

0,51 L

0,35 L

vol n°102

vol n°103

1,42 L

0,44 L

vol n°34

vol n°35

vol n°69

vol n°73

0,84 L

0,86 L

1,92 L

vol n°94

0 10cm

1 2

3

4

5

6 7

8

9

10

11

12

13 14

| Fig. 58. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : grises rugueuses.

416 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

vol n°89

vol n°99

6,13 L

3,16 L

vol n°44

vol n°45 vol n°92

vol n°46

1,09 L

1,12 L

1,15 L

1,93 Lvol n°57

0,93 L

cm0

10

1

2

3

4

5

7

6

| Fig. 59. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : grises rugueuses.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 417

vol n°59

vol n°98

2,47 L

10,77 L

0 10cm1

2

| Fig. 60. Céramiques du puits utilisées pour les calculs de volumes : grises rugueuses.

418 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

et aPrès 150 ?

Phase 4-2 (150/220)

Avec plus de 10000 tessons et un millier de bords, cette phase pose les mêmes problèmes que la précédente : le taux de mobilier résiduel est encore élevé 156 (fig. 61 à 64). Cependant, on observe que le pot S.250 et le tripode S.75 dominent alors que la forme S.308 est en net recul. Les céramiques kaolinitiques sont bien représentées avec plus de 10 % du total. Durant cette phase, l’augmentation des céramiques kaolinitiques engobées (4,7 % des fragments) est remarquable. Cette série serait caractéristique de la phase 150/250 157, mais semble apparaître peu avant cette période. Il faut aussi considérer qu’ont pu être intégrés dans cette série des fragments dont le revêtement n’est pas évident. En effet, les oxydes de fer contenus dans la pâte des kaolinitiques peuvent migrer en surface et donner un aspect orangé proche de l’engobe. Peu de céramiques sont représentatives de cette phase. Cependant, dans l’US 25517, un bord de cruche GR-GRE 8-100 déjà signalé dans la publication de 2003 158 illustre cette dernière phase de l’agglomération. Il s’agit de la forme équivalente à Santrot 548 datée à Saintes des iie et iiie s. 159. L’exemplaire barzanais est extrêmement cuit et a été classé parmi les “gréseuses”.

En ce qui concerne les amphores, le mobilier résiduel est moins important que pour la phase précédente (fig. 61). Les amphores gauloises semblent dominer en nombre de fragments, mais la situation s’inverse si l’on prend en compte le nombre d’individus. Dans tous les cas, les quantités paraissent trop minimes pour être significatives. Un bord d’amphore gauloise monoansée est recensé dans l’US 25415 : son anse plate est marquée par quatre sillons. Les amphores de Bétique et notamment les bords de Dr.20 sont de bon marqueurs pour une période avancée dans le iie s. p.C. La date de fin de cette phase n’est pas résolue. La monnaie la plus récente correspond à Marc-Aurèle/Lucius Verus Dp entre 161 et 180 p.C. (US 25168).

156. Liste des US prises en compte : 25079, 25118, 25168, 25185, 25216, 25225, 25228, 25238, 25243, 25254, 25273, 25276, 25284, 25287, 25305, 25306, 25310, 25311, 25317, 25338, 25386, 25391, 25399, 25402, 25415, 25449, 25453, 25517, 25535, 25538, 25542, 25546, 25550, 25552, 25585, 25597, 25606, 25607, 25665, 25675, 25684, 25814, 25943, 25955, 26297, 26307, 26376, 26426, 26735, 26802, 26848.

157. Carponsin-Martin et al. 2003, 317.158. Carponsin-Martin et al. 2003, 344, fig. 95, n°1.159. Lauranceau & Santrot 1988, 239-242, pl. 8, n°100.

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésB-S-F 5 0,0 0,0 2 0,1 0,1 2 0,2 0,2 autre B-S-F ind. 2b, 1f, 1dPAR-FIN 69 0,6 0,7 24 1,5 1,6 11 1,1 1,1 G. Petit-Niort PAR-FIN 57 3b, 5d, 4t G. Montans PAR-FIN 63 2d coupelle PAR-FIN ind 1b gobelet PAR-FIN ind. 1c, 5b, 3f, 4d gobelet PAR-FIN sablé 1b, 2dSIG-SG 386 3,6 3,7 157 10,0 10,5 131 12,6 12,8 calice SIG-SG Dr11a 1b assiette SIG-SG Dr15a1 4b assiette SIG-SG Dr15b1 2b assiette SIG-SG Dr18a 2b assiette SIG-SG Dr19 1c coupelle SIG-SG Dr22a 1c, 1f coupelle SIG-SG Dr24/25a 1b coupelle SIG-SG Dr27a 7b, 2f, 4t coupe SIG-SG Dr29a 1d coupe SIG-SG Dr30a 1b bol SIG-SG Dr33a1 1b coupe SIG-SG Dr37a 20b, 1f, 8d, 6t coupe SIG-SG Ri12 1b coupe SIG-SG Ri9b 1b coupelle SIG-SG Dr35 1b assiette-coupelle SIG-SG Dr35/36 28b assiette SIG-SG Dr36 7b assiette SIG-SG VeB2 1b coupelle SIG-SG VeC1 6b, 1f, 1t assiette SIG-SG VeDr51 1c, 11b coupelle SIG-SG VeF1 5b, 1f assiette SIG-SG VeF2 2b coupe SIG-G Montans 28 1b bol SIG-G Montans 29 1b autre SIG-SG ind. 9b, 6f, 8d pot SIG-SG ind. 2b

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 419

coupe SIG-SG ind. 1b, 8f assiette SIG-SG ind. 2b, 3f plat SIG-G ind. 1b coupelle SIG-SG ind. 1c, 7b, 4f, 1tT-NIG 229 2,1 2,2 61 3,9 4,1 48 4,6 4,7 coupe T-NIG S.116 1b coupe T-NIG S.170 14b, 1f coupe T-NIG S.175 4b, 4f calice T-NIG S.213 1f pot T-NIG S.221 17b assiette T-NIG S.58 1b assiette T-NIG S.62 3b assiette T-NIG S.63 2b coupe T-NIG ind. 3f autre T-NIG ind. 4b, 11f pot T-NIG ind. 1b cruche T-NIG ind. 1b calice T-NIG ind. 1fENG-BL 3 0,0 0,0 2 0,1 0,1 1 0,1 0,1 autre ENG-BL ind. 1bUNGUENT 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 0,0 0,0 TOURNEE FINE 693 6,5 6,6 247 15,8 16,6 193 18,6 18,8 CL-ENG 7 0,1 0,1 5 0,3 0,3 2 0,2 0,2 pot CL-ENG ind. 2bCL-REC 4132 38,7 39,6 226 14,4 15,1 175 16,9 17,0 bouchon d’amphore CL-REC 16 2b mortier CL-REC 21a 3b cruche CL-REC 2a 17b cruche CL-REC 3 2b, 6f coupe CL-REC S.126 1t coupe CL-REC S.169 7b, 2t mortier CL-REC S.197 1b cruche CL-REC S.358 12b cruche CL-REC S.361 3b cruche CL-REC S.368 1b cruche CL-REC S.369 1b cruche CL-REC S.382 1b cruche CL-REC S.384 1b cruche CL-REC S.387 1b cruche CL-REC S.389 1b assiette CL-REC S.41 1b cruche CL-REC S.413 1b cruche CL-REC S.416 38b cruche CL-REC S.425 1b cruche CL-REC S.426 1b cruche CL-REC S.429 19b cruche CL-REC S.431 1b cruche CL-REC S.433 12b cruche CL-REC S.448 1a cruche CL-REC S.456 1b cruche CL-REC S.462 2b cruche CL-REC S.463 2b cruche CL-REC S.465 1b pot CL-REC ind. 2b autre CL-REC ind. 5b, 91f, 56a, 1tCOM-E-M 15 0,1 0,1 10 0,6 0,7 1 0,1 0,1 coupe CL-REC ind. 7b, 2f cruche CL-REC ind. 28b, 26f, 19aCOM-GRE 4 0,0 0,0 1 0,1 0,1 0,0 0,0 coupe COM-E-M ind. 1bCOM-O-M 1 0,0 0,0 1 0,1 0,1 0,0 0,0 autre COM-E-M ind. 1aCOM-IND 3 0,0 0,0 1 0,1 0,1 1 0,1 0,1 pot COM-O-M ind. 1f autre COM-X ind. 1b, 1aGR-GRE 36 0,3 0,3 10 0,6 0,7 3 0,3 0,3 pichet GR-GRE 8-100 1b cruche GR-GRE F1 2b autre GR-GRE ind. 5fGR-RUG 3765 35,3 36,1 636 40,6 42,6 540 52,1 52,6 coupe GR-RUG S.116 1b coupe GR-RUG S.122 25b coupe GR-RUG S.124 8b coupe GR-RUG S.133 4b coupe GR-RUG S.134 1b coupe GR-RUG S.135 1b coupe GR-RUG S.151 1b coupe GR-RUG S.157 6b coupe GR-RUG S.164 9b, 29t coupe GR-RUG S.166 4b couvercle GR-RUG S.20 10b pot GR-RUG S.221 1b pot GR-RUG S.250 186b, 1d couvercle GR-RUG S.26 12b pot GR-RUG S.264 5b pot GR-RUG S.269 3b couvercle GR-RUG S.27 29b

420 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

pot GR-RUG S.271 1b pot GR-RUG S.276 1b pot GR-RUG S.278 2b pot GR-RUG S.307 1b pot GR-RUG S.308 26b cruche GR-RUG S.352 1b pichet GR-RUG S.372 11b assiette GR-RUG S.41 11b assiette GR-RUG S.42 1b assiette GR-RUG S.43 1b cruche GR-RUG S.498 7b cruche GR-RUG S.502 3b cruche GR-RUG S.505 2b tripode GR-RUG S.72 6b tripode GR-RUG S.75 50b tripode GR-RUG S.78 1b tripode GR-RUG S.90 4b tripode GR-RUG S.96 1b gobelet GR-RUG ind. 1b, 1f pot GR-RUG ind. 39b, 4f, 1a coupe GR-RUG ind. 33b, 4f

autre GR-RUG ind.11b, 135f, 13a, 185d

couvercle GR-RUG ind. 1b, 5f autre GR-RUG ind. 14b autre GR-RUG indet. 2b, 11f cruche GR-RUG ind. 12bKAOL 1079 10,1 10,3 97 6,2 6,5 56 5,4 5,5 tripode GR-RUG indet. 11f pot RGE-SILI ind. 2b œnochoé KAOL S.502 39b, 9f, 8a autre KAOL ind. 3b, 48f, 22a pot KAOL ind. 8b cruche KAOL ind. 1b, 2f, 3aKAOL-B 23 0,2 0,2 3 0,2 0,2 1 0,1 0,1 couvercle KAOL ind. 2bKAOL-ENG 495 4,6 4,7 52 3,3 3,5 38 3,7 3,7 coupe KAOL ind. 3b pot KAOL ind. 1b cruche KAOL-ENG F1 5b cruche KAOL-ENG S.416 1b, 1t cruche KAOL-ENG S.420 6b cruche KAOL-ENG S.498 8b cruche KAOL-ENG ind 9b pot KAOL-ENG ind. 2bR-POMP 49 0,5 0,5 22 1,4 1,5 9 0,9 0,9 autre KAOL-ENG ind. 6b, 8f, 8a pot KAOL ENG ind. 1b plat R-POMP 15 1c plat R-POMP S.41 5b plat R-POMP S.42 1c autre R-POMP ind. 2bRGE-SILI 37 0,3 0,4 8 0,5 0,5 0,0 0,0 pot RGE-SILI ind. 2fTOURNEE COM. 9646 90,41 92,42 1072 68,49 71,84 826 79,72 80,42 CNT-FA 73 0,7 0,7 167 10,7 11,2 7 0,7 0,7 coupe CNT-FA S.115 1b autre CNT-FA ind. 2f pot CNT-FA indet. 6b, 2fCNT-VAYRES 25 0,2 0,2 6 0,4 0,4 1 0,1 0,1 pot à provisions CNT-Vayres 805 1b, 1fVAISSELLE 10437 97,82 100 1492 95,33 100 1027 99,13 100 A-AFR 1 0,0 0,4 1 0,1 1,4 0,0 0,0 A-BET 68 0,6 29,3 20 1,3 27,4 5 0,5 55,6 amphore A-BET Dr20B 1b amphore A-BET Dr20D 3b, 1a amphore A-BET ind. 1bA-GAUL 90 0,8 38,8 20 1,3 27,4 3 0,3 33,3 amphore A-GAUL 4 1b amphore A-GAUL 5 1b amphore A-GAUL Dr2/4 1a amphore A-GAUL ind. 1b, 1f, 3aA-ITA 9 0,1 3,9 5 0,3 6,8 0,0 0,0 amphore A-ITA ind. 2fA-ITI 0,0 0,0 0,0 0,0 1 0,1 11,1 amphore A-ITI Dr2/4 1bA-LUS 1 0,0 0,4 1 0,1 1,4 0,0 0,0 A-ROM 27 0,3 11,6 15 1,0 20,5 0,0 0,0 A-TAR 36 0,3 15,5 11 0,7 15,1 0,0 0,0 amphore A-TAR ind. 1fAMPHORES 232 2,2 100 73 4,7 100 9 0,9 100 TOTAL 10669 1565 1036

| Fig. 61. Tableau de comptage céramique de la phase 4-2 (post 150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 421

25079

25079

25079

25079

25079

25118

25118

2511825118

25118

25168

25168

25168

25168

25228

25276

25276

25306

25306

25306 sig

25338

25338

25338

25338

0 10cm

1 2

34

56

7 8

9

10 11

12 13

1415

1617

23

19

20

18

2422

21

| Fig. 62. Céramiques de la phase 4-2 (post 150 p.C.). 1-22. Sigillées sud-gauloises ; 23-24. Parois fines.

422 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

25306

25306

25306

25306

25287

25287

25287

25168

25168

25168 R-SIL

KAOL-ENG

R-POMP

25228

25228

25228

25228

2527625276kaol

KAOL

25305

25306

25306

25306

25306

25306CL ENG BL

25338

cm0

10

12

4

3

5 6

7 8

10

9

11

1213 14

15 16

17

18 1920

21

22 23

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

GR-RUG

CL-REC

CL-REC

CL-REC CL-REC

CL-REC

CL-REC

CL-RECCL-REC

CL-REC

| Fig. 63. Céramiques de la phase 4-2 (post 150 p.C.).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 423

25306

25306

2507925079

25118

25168

2516825228

25276

25305

25306

25704

cm0

10

12

3 4

5

6 7

8

9

10

11

12 13

| Fig. 64. Céramiques de la phase 4-2 (post 150 p.C.). 1-11. Grise rugueuse ; 12-13. Amphore de Bétique.

424 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Fin de la phase 4-2 et phase 5

Cette phase compte 2635 fragments de céramiques pour 378 individus 160 (fig. 65-66). Dans l’espace public, l’US 25381 représente à elle seule la moitié du mobilier de la phase. Elle illustre surtout une spécificité de Barzan : le déplacement de matériaux. Dans ce cas, comme pour la schola des thermes, il y a eu un décaissement qui a été immédiatement remblayé 161 provoquant un mélange entre différentes US dès l’Antiquité. Cette couche contient 1596 tessons pour 204 individus. Les comptages d’amphores montrent la forte proportion de céramiques résiduelles avec les importations italiques et tarraconaises à côté des amphores de Bétique Dr. 20 (29 % des fragments d’amphores) et des amphores gauloises (26 %). Les sigillées associent les formes lisses du ier s. avec les Drag. 35/36 et les Drag. 37 ce qui tend vers une chronologie du dernier quart du ier s. p.C.

L’abandon, situé habituellement au cours du iiie s. 162, est difficile à mettre en évidence : un fort phénomène d’arasement a pu détruire les niveaux les plus récents, mais n’explique pas totalement le déficit du mobilier contemporain. En effet, les séries caractéristiques du iiie s. 163 font défaut avec l’absence des céramiques à l’éponge ou des céramiques communes de cette période. Seules les structures en creux apportent des arguments pour dater la désertion des bâtiments qui les ont abritées. L’étude du comblement des constructions souterraines permet d’aborder la dynamique de l’abandon de l’agglomération de Barzan. Ainsi, le comblement des puits dans le quartier à l’ouest des thermes est assez ancien. Celui du puits PT25055 est placé dans la première moitié du iie s. p.C. Pour les structures en creux des entrepôts, le comblement débute également au iie s. p.C. Parmi les aménagements en creux à l’intérieur du grand sanctuaire, le puits fouillé en 2007 par K. Robin 164 montre clairement un abandon au cours du iiie s. Ainsi, on peut penser que l’abandon n’a pas été uniforme dans le temps ni dans l’espace. Bien entendu, la connaissance de la zone du port permettrait de trancher. Pour l’agglomération de Lattes, grâce aux études du mobilier céramique, il a été démontré que seule la zone portuaire perdurait jusqu’à l’Antiquité tardive alors que le reste de la ville était déserté 165. À Barzan, nous sommes dans une optique différente avec la présence d’un grand sanctuaire : il est possible que si l’activité commerciale se réduit, son rôle religieux reste important. Ainsi, les monuments liés au culte et qui fonctionnent certainement “en réseau” ont pu perdurer. L’étude de leur abandon peut donc permettre de cerner cette rétraction de l’occupation. Le théâtre reste cependant à part car il s’inscrit dans les problématiques de la (ré ?)occupation de monuments pouvant avoir un rôle défensif au haut Moyen Âge 166. Une interprétation peut être proposée : un abandon au cours du iie s. de l’agglomération, une occupation plus longue dans les zones liées au sanctuaire (et peut-être au port) puis une spoliation véritable durant le iiie s. avec des réoccupations ponctuelles tardives.

160. Liste des US prises en compte : 25060, 25062, 25063, 25077, 25161, 25170, 25186, 25213, 25226, 25227, 25258, 25263, 25285, 25375, 25381, 25481, 25788, 25961, 25962, 26368, 26372, 26407, 26521, 26709, 26730.

161. Voir chapitre 3, p. 215.162. Sur l’hypothèse de la fin de l’occupation du iii e s. p.C. à cause des raids des pirates francs voir Bouet 2003g, 95.163. Sireix & Duboé 1991.164. K. Robin, archéologue départementale de Charente-Maritime, responsable des fouilles sur le sanctuaire.165. Sanchez & Adroher 2002.166. Fouille A. Nadeau.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 425

TypeNFR NFR NFR NMI NMI NMI NBD NBD NBD

Forme CodeÉléments

nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp nb %/tot %/grp représentésGLA-RO 1 0,0 0,0 1 0,3 0,3 PAR-FIN 13 0,5 0,5 7 1,9 2,0 3 1,3 1,4 G. Petit-Niort PAR-FIN 57 1b, 2d G. Montans PAR-FIN 73 1b gobelet PAR-FIN ind. 1b, 2fSIG-IT 1 0,0 0,0 1 0,3 0,3 SIG-SG 76 2,9 3,1 34 9,0 9,8 10 4,4 4,6 assiette SIG-SG Dr15a1 1b coupelle SIG-SG Dr27a 1b coupe SIG-SG Dr37a 1b bol SIG-SG Ha7 1b coupelle SIG-SG VeC1 2b assiette SIG-SG Dr51 2b coupelle SIG-SG VeF1 1b autre SIG-SG ind. 1b, 1tT-NIG 152 5,8 6,2 45 11,9 12,9 30 13,3 13,8 coupe T-NIG S.122 1b coupe T-NIG S.137 1b coupe T-NIG S.170 3b, 2f pot T-NIG S.221 9b assiette T-NIG S.57 1b assiette T-NIG S.58 5b assiette T-NIG S.61 6b assiette T-NIG S.62 2c pot T-NIG ind. 1b, 1f assiette T-NIG ind. 3f coupe T-NIG ind. 1b autre T-NIG ind. 17f, 1tENG-BL 1 0,0 0,0 1 0,3 0,3 TOURNEE FINE 243 9,2 10,0 88 23,3 25,3 43 19,1 19,7 CL-REC 1302 49,4 53,3 88 23,3 25,3 59 26,2 27,1 bouchon d’amphore CL-REC 16 2b bouchon d’amphore CL-REC 16b 1b cruche CL-REC 2a 4b pot CL-REC S.295 1f cruche CL-REC S.361 8b cruche CL-REC S.384 1b cruche CL-REC S.416 16b cruche CL-REC S.429 11b cruche CL-REC S.431 1b cruche CL-REC S.433 2b cruche CL-REC S.456 1b cruche CL-REC S.461 1b cruche CL-REC S.500 1b cruche CL-REC ind. 7b, 18f, 1a autre CL-REC ind. 1b, 49f, 36a, 1d coupe CL-REC ind. 2bCOM-E-M 3 0,1 0,1 3 0,8 0,9 1 0,4 0,5 autre COM-E-M ind. 1b urne COM-E-M ind. 1fGR-RUG 570 21,6 23,4 109 28,8 31,3 91 40,4 41,7 coupe GR-RUG S.117 1b coupe GR-RUG S.122 2b coupe GR-RUG S.124 4b coupe GR-RUG S.134 6b coupe GR-RUG S.151 3b mortier GR-RUG S.197 2b couvercle GR-RUG S.20 3b pot GR-RUG S.221 1b pot GR-RUG S.250 21b couvercle GR-RUG S.26 1b pot GR-RUG S.264 1b couvercle GR-RUG S.27 9b, 1f pot GR-RUG S.271 2b, 1t pot GR-RUG S.272 1b pot GR-RUG S.308 9b assiette GR-RUG S.41 4b cruche GR-RUG S.498 1b tripode GR-RUG S.75 2b tripode GR-RUG S.76 1b tripode GR-RUG S.90 1b autre GR-RUG ind. 5b, 22f, 6a, 15d cruche GR-RUG ind. 1b pot GR-RUG ind. 5b coupe GR-RUG ind. 5b tripode GR-RUG indet. 1fKAOL 214 8,1 8,8 27 7,1 7,8 11 4,9 5,0 œnochoé KAOL S.502 5b, 1a coupe KAOL S.164 3b autre KAOL ind. 1b, 9f, 7a

426 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

cruche KAOL ind. 2b, 3fKAOL-ENG 31 1,2 1,3 6 1,6 1,7 1 0,4 0,5 autre KAOL-ENG ind. 1b, 1fR-POMP 9 0,3 0,4 4 1,1 1,1 5 2,2 2,3 plat R-POMP S.41 5bRGE-SILI 8 0,3 0,3 3 0,8 0,9 0,0 0,0 TOURNEE COM. 2137 81,10 87,54 240 63,49 68,96 168 74,66 77,06 CNT-FA 42 1,6 1,7 12 3,2 3,4 4 1,8 1,8 pot CNT-FA S.264 1b pot CNT-FA S.272 1b pot CNT-FA S.273 1b pot CNT-FA indet. 1bCNT-VAYRES 19 0,7 0,8 8 2,1 2,3 3 1,3 1,4 coupe CNT-Vayres S.115 1b pot CNT-Vayres 805 2bVAISSELLE 2441 92,63 100 348 92,06 100 218 96,88 100 A-BET 56 2,1 28,9 7 1,9 23,3 2 0,9 28,6 amphore A-BET Dr20 4a amphore A-BET Dr20B 1b amphore A-BET Dr20D 1bA-GAUL 50 1,9 25,8 6 1,6 20,0 1 0,4 14,3 amphore A-GAUL G3/5 1b amphore A-GAUL Dr2/4 2a amphore A-GAUL ind. 2f, 3aA-ITA 25 0,9 12,9 6 1,6 20,0 3 1,3 42,9 amphore A-ITA Dr1A 2b amphore A-ITA Dr1B 1b, 1f, 1a amphore A-ITA ind. 2aA-PUN 6 0,2 3,1 1 0,3 3,3 0,0 0,0 A-ROM 11 0,4 5,7 5 1,3 16,7 0,0 0,0 A-TAR 46 1,7 23,7 5 1,3 16,7 1 0,4 14,3 amphore A-TAR Pa1 1b, 6a, 1tAMPHORES 194 7,4 100 30 7,9 100 7 3,1 100 TOTAL 2635 378 225

| Fig. 65. Tableau de comptage céramique de la phase 5 (abandon).

25381

25381

25381 A-BET

A-GAUL

A-GAUL0 10cm

1

23

| Fig. 66. Céramiques de la phase 5.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 427

Phase 6

Cinquante-six US ayant livré 6106 tessons pour 528 individus appartiennent à cette phase (fig. 67) 167. Bien que correspondant à un mélange des niveaux les plus récents, eux mêmes peu homogènes, le mobilier met en exergue les tendances générales pour l’agglomération : avec un pourcentage remarquable de terra nigra en proportion un peu plus importante que les sigillées, l’époque augustéenne et la première moitié du ier s. p.C. sont particulièrement présentes. Les amphores ne constituent que 3,4 % du total du mobilier céramique, ce qui confirme la faiblesse des importations.

Les tranchées d’épierrement du quartier ont livré un abondant mobilier récent qui permet de préciser cette phase de récupération. Le début de ces activités remonte au xvie s., avec les céramiques glaçurées jaunes ou vertes modernes 168. La réoccupation du moulin est attestée dès cette époque car la base du temple sert de cachette durant les guerres de religion. Mais c’est certainement à une période très récente que le site connaît les dernières dégradations : un important mobilier en verre a été trouvé et notamment une bouteille en verre bleue portant le nom de Pautauberge. Le site web de la Société d’Histoire de la Pharmacie précise que le Laboratoire Pautauberge fut créé à Paris en 1887 et portait le nom de son créateur et de l’inventeur de la solution Pautauberge (fig. 68), utilisée pour le traitement des affections pulmonaires 169. Ces tranchées peuvent donc être datées de la fin du xixe ou du début du xxe s.

167. Liste des US prises en compte : 25000, 25009, 25010, 25011, 25015, 25017, 25020, 25056, 25061, 25064, 25065, 25072, 25073, 25075, 25081, 25082, 25090, 25095, 25097, 25104, 25106, 25108, 25153, 25156, 25159, 25160, 25166, 25169, 25217, 25220, 25271, 25272, 25360, 25367, 25370, 25371, 25374, 25521, 25522, 25784, 25790, 25792, 25840, 25843, 25983, 26294, 26295, 26298, 26299, 26303, 26370, 26520, 26686, 26687, 26826, 26853.

168. Nous remercions S. Maleret qui a identifié ce matériel.169. http://www.shp-asso.org/index.php?PAGE=pautauberge

TypeNFR NFR NBD

nb %/tot nbB-S-F 6 0,1 CELT 1 0,0 1GR-PEINTE 1 0,0 PAR-FIN 54 0,9 12SIG-IT 10 0,2 SIG-SG 252 4,1 61T-NIG 292 4,8 41ENG-BL 2 0,0 TOURNEE FINE 618 10,12 115CL-ENG 3 0,0 2CL-REC 1909 31,3 89COM-E-M 5 0,1 GR-GRE 28 0,5 GR-RUG 2323 38,0 229GR-SILI 1 0,0 3KAOL 670 11,0 37KAOL-B 1 0,0 KAOL-ENG 121 2,0 13R-POMP 52 0,9 13RGE-SILI 18 0,3 SABL-OR 0,0 1TOURNEE COM. 5131 84,0 387CNT-Vayres 35 0,6 2CNT-FA 113 1,9 12VAISSELLE 5897 96,57 516A-AFR 1 0,0 A-BET 24 0,4 2A-GAUL 53 0,9 6A-ITA 23 0,4 2A-PUN 1 0,0 A-ROM 40 0,7 A-TAR 67 1,1 2AMPHORES 209 3,4 12TOTAL 6106 100 528

| Fig. 67. Tableau de comptage céramique de la phase 6 (US techniques).

| Fig. 68. Publicité du médicament Pautauberge au xixe s.

428 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

évolution générale du mobilier Céramique

L’étude par phase a mis en évidence les différentes étapes de l’évolution du mobilier : après une phase préaugustéenne où celui-ci est dans la continuité des périodes protohistoriques, l’époque augustéenne montre un certain éclectisme dans son approvisionnement malgré l’existence des deux grands pôles de production : Vayres et Saintes. Les produits méditerranéens sont encore assez nombreux à côté de quelques produits lyonnais. On constate la rapidité des modifications autour du changement d’ère ; ce n’est qu’autour des années 10/20 p.C. que le répertoire prend sa spécificité. Les importations de parois fines viennent de Montans, tandis que les céramiques communes sont dorénavant standardisées. Ces dernières n’héritent pas des modèles méditerranéens et pourraient être qualifiées de “génération spontanée” en l’absence de prototypes. Pourtant, en Narbonnaise par exemple, il existe des séries de transition, marquant le passage entre les ateliers protohistoriques et gallo-romains 170. À partir de 70, la volonté de s’approvisionner sur un marché local est vraiment marquée : même les parois fines sont dorénavant achetées dans les ateliers de Petit-Niort comme le reste de la vaisselle. Seule la sigillée continue à être un produit d’importation acheminé en quantité. Les amphores gauloises marquent également ce repli sur les produits régionaux : elles restent cependant peu nombreuses, et la part des petits containers en pâte claire et des tonneaux reste à évaluer. Quelques amphores de Bétique sont cependant présentes. L’absence d’amphores à sauces de poissons peut être interprétée comme une question de goût, mais également témoigner du développement local de la production dont le site de Guétary en Pays basque est une illustration 171.

La vaisselle de table

Parmi la vaisselle de table (fig. 69), les brunes semi-fines et les parois fines ont un taux faible en nombre de fragments. En NMI les pourcentages sont plus élevés, mais ne montrent pas de particularités. Les BSF apparaissent durant la phase 2-1a, située dans les années 10/20 p.C. Elle représentent à cette période 1,2 % des fragments de vaisselle et se maintiennent dans des proportions faibles pour les phases suivantes. Entre les années 20 et 40, les parois fines sont essentiellement originaires de Montans et représentées par les vases moulurés Hermet 9 (PAR-FIN 53) ou sablés Mayet 33/35. La vaisselle en verre est encore en quantité limitée jusque dans les années 70 p.C. 172 et ne semble donc pas constituer un produit de remplacement pour le service à boire.

On constate l’absence de céramiques présigillées qui marquent ailleurs la transition entre les dernières importations italiques et les premières gauloises 173. Contrairement à Bordeaux où les importations de l’isthme gaulois compensent la chute des importations à vernis noir 174, Barzan semble se contenter des imitations de vaisselle fine produites à Saintes et de sigillées italiques transitant probablement par l’axe Lyon/Saintes. Les vases en terra nigra, qui prennent la part des formes italiques, laissent cependant peu de place aux premières sigillées de type italique. Elles augmentent de manière très nette à partir du début de l’époque augustéenne et sont ensuite extrêmement fréquentes durant les deux phases suivantes c’est-à-dire entre 15 a.C. et 20 p.C. Leurs proportions chutent brutalement à partir de la période tibérienne, sans doute à cause des premières importations de sigillées sud-gauloises. Ce changement s’observe très bien à travers les proportions entre coupes, pots et assiettes : durant la phase 2-1a (10/20), la terra nigra se répartit entre 38,5 % d’assiettes, 37 % de coupes et 24,5 % de pots. Les productions précoces de Montans vont rapidement prendre le relais, mais dans des proportions finalement peu importantes par rapport à l’ensemble du mobilier céramique. Cette diffusion des productions précoces distingue clairement Montans et La Graufesenque. Dans les zones où Montans est peu diffusé, ce sont les présigillées ou autres imitations qui marquent la transition avec la mise en place des grandes structures de production. Pour la phase suivante, les proportions à l’intérieur du répertoire des sigillées se modifient avec 18,5 % d’assiettes, 51 % de coupes et 30,5 % de pots. Ce sont donc les sigillées sud-gauloises qui remplacent les assiettes en terra nigra tandis que les formes de coupes et de pots se maintiennent. Cette démonstration du remplacement d’une catégorie par une autre sur la base de certaines formes démontre une recherche de produits plus adaptés à un usage : les assiettes en sigillées présentent des avantages (étanchéité, dureté) qui ne peuvent être donnés par les productions locales. Dans tous les cas, cet exemple montre

170. Sanchez 2001.171. Mayet et al. 2006 ; Ephrem 2010.172. Voir chapitre 12.173. Sanchez 2009.174. Martin 2005b, 430.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 429

| Fig. 69. Graphiques de l’évolution des principales céramiques de table.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

BSF 1,2 0,3 1 0,4 0,2 0,6 0,3 0

PF 1 1,3 1,3 1 0,8 1,6 1,3 0,6 1,1 0,7 0,5

SIG-SG 0,9 3,9 3,8 2,5 7,8 4,7 5,2 3,9 3,7 3,1

TN 12,2 17,5 24,6 35,4 12,7 21,1 21 7,2 9,6 5,1 8,3 2,2 6,2

Phase 1-1

Phase 1-2a

Phase 1-2b

Phase 2-1a

Phase 2-1b

Phase 2-2a

Phase 2-2b

Phase 2-2c

Phase 3-1

Phase 3-2

Phase 4-1

Phase 4-2 Phase 5

0

5

10

15

20

25

30

35

40

BSF 2,5 0,8 1,6 1,2 1 1,7 0,6 0,1

PF 1,7 2,5 2 0,2 2,3 5,9 2,3 1,3 2,6 1,6 2

SIG-SG 3,7 9 11,6 7,5 13,7 14,5 12,8 10,7 10,5 9,8

TN 18,2 23,4 33,6 36,9 15,1 26,2 21,7 13,7 13,6 6 10,3 4,1 12,9

Phase 1-1

Phase 1-2a

Phase 1-2b

Phase 2-1a

Phase 2-1b

Phase 2-2a

Phase 2-2b

Phase 2-2c

Phase 3-1

Phase 3-2

Phase 4-1

Phase 4-2 Phase 5

% NR/vaisselle

% NMI/vaisselle

-50 -30 10 40 70 110 150 220

-50 -30 10 40 70 110 150 220

430 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

| Fig. 70. Graphiques de l’évolution des céramiques de cuisine et de stockage.

0

10

20

30

40

50

60

CL 2,2 2,1 10,4 24,6 29,4 28,7 34,6 21,2 30,6 33,8 39,6 53,3

KAOL 0,1 2 7,9 3,5 5,4 5,7 7 11 16,6 10,3 8,8

KAOL-ENG 0,2 0,3 0,8 0,7 3,3 1,5 4,7 1,3

Phase 1-1

Phase 1-2a

Phase 1-2b

Phase 2-1a

Phase 2-1b

Phase 2-2a

Phase 2-2b

Phase 2-2c

Phase 3-1

Phase 3-2

Phase 4-1

Phase 4-2

Phase 5

%NR/vaisselle

%NR/vaisselle

0

10

20

30

40

50

60

70

GR-RUG 2,7 5,7 36,7 29,5 27,3 35,5 40 41,2 35,2 36,1 23,4

R-POMP 0,3 0,4 0,9 0,8 0,6 0,4 1,1 0,5 0,6 0,5 0,4

CNT-FA 61,2 41,7 32,2 15,7 3,9 3,5 6,7 2,5 1,4 1,1 0,2 0,7 1,7

CNT- Vayres 12,2 39,9 34,9 23,2 3,2 5,1 4,8 1,9 0,7 0,9 0,2 0,8

Phase 1-1

Phase 1-2a

Phase 1-2b

Phase 2-1a

Phase 2-1b

Phase 2-2a

Phase 2-2b

Phase 2-2c

Phase 3-1

Phase 3-2

Phase 4-1

Phase 4-2

Phase 5

-50 -30 10 40 70 110 150 220

-50 -30 10 40 70 110 150 220

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 431

aussi que l’on privilégie avant tout les céramiques des ateliers les plus proches puisque des ateliers comme Petit-Niort vont produire des parois fines. Seules les sigillées sont alors importées. Les sigillées n’atteignent durant la phase 2-1a que 2 % des bords de vaisselle et, durant la phase 2-1, elles représentent plus de 10 % avec essentiellement des assiettes Drag. 15/17. L’inversion entre les séries de terra nigra et de sigillées sud-gauloises est effective après le milieu du ier s. p.C. Cependant, les sigillées sud-gauloises n’atteignent jamais les proportions de la terra nigra, sans doute parce que le répertoire de ces dernières, avec notamment les formes fermées, recouvrait d’autres fonctions que celles du service de table. Les sigillées de Montans semblent les mieux représentées entre les années 70 et 110. Durant la phase 3-1, le répertoire des sigillées vient donc remplacer les céramiques de service en terra nigra. Le service de table se répartit alors ainsi pour cette catégorie :

– Assiettes Drag. 15/17 : 29,9 %

– Assiettes Drag. 18 : 12,5 %

– Autres assiettes : 2,2 %

– Coupelle Drag. 24/25 : 4,5 %

– Coupelle Drag. 27 : 18 %

– Coupe Drag. 29 : 1,6 %

– Coupe Drag. 37 : 5 %

– Coupelle Ritt. 12 : 6,2 %

– Coupelle Ritt. 8 : 2,3 %

– Autres coupelles : 5 %

– Coupelle ou assiette Drag. 35/36 : 12,8 %

La vaisselle de cuisine

Les céramiques culinaires montrent une évolution franche (fig. 70) : la phase 1-2a (30/15 a.C.) se démarque par l’importance des céramiques non tournées, qu’elles soient locales ou de l’atelier de Vayres. Leur proportion chute de manière vertigineuse dès la phase suivante, c’est-à-dire autour du changement d’ère. À partir des années 20 p.C., les productions tournées locales de céramiques siliceuses à cuisson réductrice succèdent aux CNT. Alors qu’elles ne représentaient que 5,7 % de la vaisselle durant la phase 2-1a (10/20), elles atteignent 36,7 % dans la décennie suivante et témoignent de l’extrême rapidité des changements. Ces céramiques tournées se substituent par leur fonction de vases de cuisine et de stockage aux céramiques non tournées. En revanche, les productions de Vayres sont bien représentées en nombre de fragments entre 30 a.C. et 20 p.C. Si les productions locales font disparaître ce vase, elles illustrent également le remplacement d’un produit conditionné dans les pots importés. Se pose alors la question du contenu : il est soit diffusé dans un autre récipient, soit ne fait plus l’objet d’un commerce ; il serait alors produit chez les Santons.

Les formes de céramiques culinaires du ier s. p.C. ne sont pas des évolutions du répertoire local, mais correspondent à des nouveaux modèles originaux. Pourtant, alors que Vayres est un site de production protohistorique, les formes de transition n’existent pas. On aurait pu s’attendre à un passage des productions modelées à des productions finies au tour puis tournées, phénomène observé par ailleurs 175. Or les changements techniques et morphologiques se font sans réelle transition même sur des sites où l’on pouvait s’attendre à la persistance de traditions indigènes. Les ateliers de Vayres et de Saintes vont produire, dès Auguste, un même répertoire morphologique qui démontre encore une fois un choix commun détaché de la tradition technique et morphologique de la Tène finale.

Des formes nouvelles apparaissent également dans le répertoire, comme les engobes rouge pompéien, les cruches-bouilloires ou les vases tripodes. Les engobes rouge pompéien sont présents dès l’époque augustéenne, mais ne sont produits que dans quelques ateliers (Vayres, Le Moustier). Les cruches-bouilloires et les tripodes ne deviennent courants

175. Sanchez 2001.

432 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

qu’après les années 20 p.C. Ces trois séries marquent, comme ailleurs en Gaule, l’apparition de nouvelles traditions qui n’existaient pas dans le répertoire de la fin de l’âge du Fer. Enfin, les céramiques à engobe micacé pétrucores sont peu attestées. L’utilisation de ces engobes micacés pour leur qualité réfractaire a été démontrée 176. Quant aux céramiques à pâte claire, elles témoignent de l’importance du stockage de petites quantités de liquides. Il faut souligner que les formes des pâtes claires aquitaines ne sont pas issues du répertoire méditerranéen. Parmi le mobilier céramique, les amphores, les dolia et mortiers semblent avoir un statut particulier. Pour l’Aquitaine, les dolia sont inexistants, ou sont dénommés ainsi des grands pots de stockage dont les dimensions ne correspondent pas aux critères méditerranéens. La synthèse sur les ateliers domaniaux réalisée par M. Passelac 177, a clairement établi la limite de l’utilisation des dolia au profit des tonneaux à partir du Lauraguais. Les amphores gauloises voyagent peu et celles produites en Aquitaine sont diffusées très ponctuellement, même si Pline et Columelle vantent la Biturica, cépage grec implanté chez les Bituriges Vivisques. Pour les mortiers, seuls quelques centres de production proposent ce type de récipient qui fait l’objet d’un commerce à grande distance. En effet, une étude sur les mortiers de Bordeaux 178, permet de mieux cerner l’approvisionnement de la ville et de faire le point sur leur origine. Ainsi, au iiie s. p.C., la production de Siorac est majoritaire à Bordeaux. Pour Barzan, les productions du Centre de la Gaule sont attestées 179 ainsi que de rares exemplaires de Siorac 180. Les mortiers sont donc une exception dans le répertoire de la céramique commune. En effet, l’époque romaine est clairement marquée en Aquitaine par la standardisation des formes et un approvisionnement régional. Les mortiers ont des origines différentes et seul l’atelier pétrucore de Siorac se spécialise dans une production massive. En effet, outre leur répertoire commun, les ateliers d’Aquitaine produisent des séries spécifiques (engobes rouge pompéien ou mortiers) qui sont diffusées sur un vaste territoire, renforçant cette impression d’uniformité du répertoire aquitain.

Les mortiers

Ces récipients apparaissent à Barzan dès la phase 2-1b, c’est-à-dire dans les années 20/40 p.C. Ils sont toujours très faiblement attestés, avec 1 à 3 exemplaires par période, représentés par des bords à lèvre tombante (CL-REC21). Ces récipients, destinés au broyage des aliments, restent donc peu courants sur le site. À Bordeaux 181, à environ 100 km de Barzan, ils apparaissent dès les premières décennies du ier s. p.C. 182 Avec 13 exemplaires, le comblement du puits PT25055 (US 25382, 25384, 25394, 25395, 25398, 25410 et 25995) daté du début du iie siècle p.C. (phase 4-1a) permet une approche de l’origine de ce vase au statut particulier. En effet, leur production et leur commercialisation n’est pas parallèle à celles de la céramique commune. Alors que Barzan montre un approvisionnement essentiellement régional, les mortiers illustrent un autre circuit commercial.

– Fig. 71, n°1-6. Ces mortiers sont à pâte blanche, recouverts d’un engobe qui évolue, selon la cuisson, du jaune-orangé au rouge-brun. La pâte, compacte, est relativement argileuse. Elle présente des inclusions de granulométrie variable de quartz blanc et transparent, de nodules rouges (oxydes métalliques ?), de nodules blancs et de mica argenté. La râpe est constituée d’assez gros grains de quartz ajoutés sur la partie interne de la vasque. Ces mortiers sont plutôt massifs. Ils possèdent une lèvre pendante courte et trapue. Un fin sillon souligne la partie supérieure de la lèvre. Ces individus semblent provenir de l’atelier de Coulanges-Mortillon 183. L’activité potière de l’officine 184 s’est déroulée de la période tibérienne au règne d’Antonin. Cet atelier s’est spécialisé dans la production de mortiers autour du milieu du iie s. p.C.

– Fig. 71, n°7 : mortier à pâte rouge à cœur gris, contenant des inclusions de quartz fin et du mica. La lèvre est oblongue et pendante à la verticale. La petite lèvre est arrondie au sommet.

176. Carponsin-Martin & Gourdon-Platel 2000.177. Passelac 2007.178. Gauduchon 2008.179. Voir paragraphe suivant.180. Ces derniers ont été observés sur les entrepôts essentiellement.181. Paragraphe rédigé par S. Gauduchon.182. Gauduchon 2008.183. Les dessins et photographies des fragments bordelais ont été envoyés à A. Wittmann, céramologue INRAP Rhône-Alpes – Auvergne.

Il accorde une ressemblance de la pâte, du traitement de surface ainsi que de la forme, aux productions de l’atelier de Coulanges-Mortillon. Des analyses physico-chimiques restent à faire pour affirmer avec certitude cette provenance.

184. Corrocher et al. 1989, 59.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 433

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7

5

8

9

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11

12 13

| Fig. 71. Mortiers en céramiques du puits PT25055 (110/150) (dessins S. Gauduchon).

434 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

– Fig. 71, n°8 : mortier à pâte argileuse rouge orangé, contenant des inclusions de quartz fin et du mica. La courbure de la lèvre est d’abord horizontale puis pendante à la verticale avec un bourrelet arrondi qui surplombe le récipient.

– Fig. 71, n°9 à 11 : mortiers à pâte orangée à cœur jaune, contenant de très grosses inclusions de quartz, de la chamotte et du mica. La lèvre est pendante et très arrondie. Un petit bourrelet arrondi surplombe le vase et est souligné par un sillon.

– Fig. 71, n°12 : mortier à pâte argileuse très pure, très compacte, de couleur beige. Des grains de quartz ont été ajoutés à l’argile. La courbure de la lèvre est d’abord horizontale puis pendante à la verticale avec un bourrelet arrondi qui surplombe le récipient.

– Fig. 71, n°13 : mortier à pâte rouge sableuse contenant des inclusions de chamotte, de quartz et de mica. La lèvre est pendante à la verticale et très arrondie. La petite lèvre est arrondie au sommet. Cette forme est très répandue durant toute l’Antiquité. Elle ne permet pas d’identifier un lieu de production. Toutefois, la pâte rappelle les productions de la région de Vienne/Lyon 185.

Les mortiers de Barzan proviennent de six groupes de production différents. Deux d’entre eux ont pu être identifiés de manière certaine : l’atelier de Coulanges-Mortillon et un atelier de la région de Vienne/Lyon.

L’analyse fonctionnelle

Il reste difficile, au vu du brassage du matériel, de proposer une étude détaillée de l’analyse fonctionnelle. Pour la vaisselle de table, les coupelles en sigillée et les parois fines ne représentent jamais de fortes proportions. On considère généralement que le verre concurrence, au milieu du iie s., la vaisselle à boire en céramique, mais il semble qu’à Barzan, les proportions de mobilier en verre soient assez importantes dès la fin du ier s. p.C. 186. La fouille du puits a livré quelques rares fragments de vaisselle en bois 187. Pour l’époque romaine, les témoignages sont extrêmement rares. On explique ce phénomène par le fait que la matière s’est décomposée ou que les objets ont été brûlés. Or, dans le monde romain, plusieurs sites offrent des conditions de conservation remarquables. Pompéi, les camps du mur d’Hadrien, mais également les contextes portuaires livrent exceptionnellement ce genre de mobilier quotidien alors que la vannerie, par exemple, est découverte régulièrement. La fouille d’un habitat incendié au viie s. au Mont-Bouquet près d’Alès (Gard) a permis la découverte de cette vaisselle de bois à l’approche du Moyen Âge 188. Les découvertes se multiplient dans les puits médiévaux. Il faut donc considérer que, durant l’époque romaine, l’utilisation de vases de consommation en matière organique devait être une rareté.

Une spécificité parmi les contextes de Barzan est à noter : dans le comblement du puits PT25055, les proportions de céramiques kaolinitiques sont très élevées (13,9 % du total en nombre de bords) par rapport aux contextes d’habitat de la même phase où elles ne dépassent pas les 4,4 %. Les cruches-bouilloires dominent largement le répertoire des céramiques kaolinitiques. Au vu de l’importance du mobilier appartenant à la destruction de thermes (matériaux de construction) dans le comblement et la fonction de ces vases, cette forte présence pourrait effectivement être interprétée comme une utilisation pour des pratiques thermales. Il faudrait étendre les comparaisons sur d’autres thermes afin de vérifier cette hypothèse.

les objets Céramiques

Les statuettes

Trois fragments de statuettes en terre blanche fine contenant parfois des petits nodules rouges ont été retrouvés (fig. 72) :

– la partie arrière d’une tête féminine (dimensions conservées 4,2 x 4,4 cm) provenant du tamisage du comblement du puits PT25055. La coiffure en nid d’abeille formant un diadème et le chignon sont caractéristiques de la mode flavienne.

185. Tomber & Dore 1998, 68-69 ; Hartley 1991.186. Voir chapitre 12.187. Voir chapitre 14.188. Fouille Chr. Pellecuer, SRA Languedoc-Roussillon.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 435

Ce fragment de statuette trouve deux parallèles : l’un dans le dépôt flavien de la rue de l’hôpital à Soissons (Aisne) 189 où cette représentation est attribuée à une déesse-mère, et l’autre au Musée des Antiquités Nationales 190.

– un fragment de personnage allongé dont seules les jambes sont conservées (US 25579). Le pied gauche est passé derrière le droit (dimensions conservées 4,3 x 1,9 cm). Il s’agit d’un fragment d’un mime-acteur comparable aux figures trouvées dans la tombe 3/124 de Colchester (Grande-Bretagne) 191.

– un œuf (US 25534) (dimensions conservées 2,7 x 3 cm). Un exemplaire est exposé au musée gallo-romain de Périgueux et à Saintes.

Cette faiblesse des statuettes marque la sous-représentativité du mobilier lié à certaines pratiques cultuelles. Bien que proche du sanctuaire, le secteur d’habitat à l’ouest des thermes est à l’extérieur de l’enclos. Il paraît cependant difficile qu’aucun élément n’ait été déplacé lors des remaniements successifs de l’agglomération. À Barzan, la rareté de ces statuettes montrent que les pratiques religieuses différent du sanctuaire de Jau-Dignac 192, de l’autre côté de l’estuaire : il ne s’agit pas du même culte, l’un sans doute “domestique”, l’autre plutôt “public ”.

Les lampes

Plusieurs fragments de lampes ont été découverts (fig. 73) dans des niveaux du milieu du ier s. ou du iie s. p.C. La présence de lampes est rarissime sur les sites de la région, excepté à Bordeaux 193 et, cas tout à fait à part, Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) 194 :

189. Querel & Querel 1999, 146190. Rouvier-Jeanlin 1972, n°401.191. Van Boeckel 1993, 246, fig. 108, n°1192. Fouille réalisée par I. Cartron.193. Cueillens 2009.194. Garnier et al. 2009.

| Fig. 72. Statuettes en terre blanche.

| Fig. 73. Lampes à huile.

436 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

– US 25285 (zone I, phase 5) et US 25306 (zone V-1, phase 4-2) (pour l’anse) : 2 fragments et une anse d’une même lampe, pâte beige, engobe marron mal conservé, fond souligné par un sillon, médaillon en creux, décor cassé non restituable.

– US 25367 (zone II, phase 6) : un fragment de la partie arrière d’une lampe avec anse, pâte beige, dure, engobe orangé adhérent, un sillon, médaillon avec partie arrière d’un animal, sans doute un chien, courant vers la gauche.

– US 25381 (zone I, phase 5), US 25262 (zone III, phase 3-1) et US 25285 (zone I, phase 5) (pour le motif) : une lampe à pâte beige, presque blanche ; le bec est brisé, mais il s’agit très certainement d’un bec triangulaire à volutes de type Deneauve IVA/C ; trou de remplissage à la droite de la sphinge sous l’arabesque ; fond à peine souligné par un sillon, engobe marron peu adhérent ; médaillon avec sphinge de face, ailes dressées, entourée de deux arabesques (fig. 73, n°1) ; estampille non lisible. Cet exemplaire est comparable au fragment 433 de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) 195. Ce motif est également connu à Montans 196.

– US 25381 (zone I, phase 5) : un fragment de bec triangulaire, même description pour la pâte que précédemment.

– US 25398 (zone IV, phase 4-1a) : une anse à pâte gris-blanc kaolinitique micacée, extérieur noir lissé, qui ne semble pas moulée mais “taillée”, petit percement.

– US 25519 (zone V-4, phase 3-1) : un fragment de bec allongé à doubles volutes de type Deneauve VA, bec noirci, pâte rose, dense, micacée, engobe marron brillant.

– US 25638 (zone V-3, phase 3-1) : un fragment de fond de lampe souligné par un sillon, pâte beige-orangée, engobe orange adhérent.

– US 25996 (zone IV, phase 4-1a) : un bec allongé à volutes de type Deneauve VA, pâte orangée, dure, engobe marron brillant.

– US 25402 (zone II, phase 4-2) : un fragment de médaillon, pâte rose clair à cœur grisâtre, engobe marron brillant, médaillon très empâté avec partie haute d’un personnage tourné vers la gauche, trou de remplissage sous son bras gauche.

– US 26857 (zone IV, phase 2-2a) : un fragment de fond de lampe, pâte beige, presque blanche, engobe marron peu adhérent.

– US 26307 (zone IV, phase 4-2) : un fragment de lampe firmalampen ou d’atramentarium en pâte claire, engobe orangé peu adhérent..

– US 26610 (zone II, phase 2-1b) : un fragment de partie supérieure de lampe, pâte très claire, engobe orangé.

– Divers fragments : US 25793 (zone V-4, phase 3-1) : un fragment de lampe à volutes.

Le puits a également livré des fragments de lampes appartenant à l’US 26289 qui se situe dans les premiers niveaux du comblement :

– La partie supérieure d’une lampe à pâte claire avec de nombreuses paillettes de mica très fines, engobe marron foncé. Bec allongé à volutes, anse, deux sillons. Sur les quatre fragments, deux ne sont pas dans le même état de conservation. Décor du médaillon représentant l’enlèvement d’Europe 197 (fig. 73, n°2).

– Un fragment de partie supérieure de lampe avec deux sillons, pâte marron clair épurée et très dure, engobe marron brillant.

– La partie arrière d’une lampe avec anse, fond formant un petit pied, diamètre 2,5 cm.

195. Rivet 2003, 99 et 174.196. Bergès 1989, 77, n°446 et fig. 74.197. Bergès 1989, 66, n°138 et fig. 49

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 437

questions de taPhonomie et de dynamique de Constitution des ensembles

L’intérêt majeur de la fouille du secteur d’habitat à l’ouest des thermes concerne la question souvent évoquée, mais peu approfondie, de la taphonomie. En archéologie, ce terme s’applique essentiellement aux contextes funéraires. Il sera considéré ici selon son étymologie : la loi de l’enfouissement. Comment les ensembles se sont-ils constitués et comment la céramique permet-elle de les caractériser ?

La question du mobilier résiduel peut être illustrée grâce à la présence d’ensembles constitués rapidement et comparables au cumul d’US issu du phasage. Le puits PT25055 qui forme un dépôt secondaire synchrone permet des comparaisons avec le mobilier des phases 3-2 et 4-1 (fig. 74). Les différences entre le comblement du puits durant la phase 3-2 et le matériel hors puits sont difficiles à interpréter, sans doute à cause de la moindre représentativité de cette période. Les céramiques à pâte claire se trouvent alors en pourcentage bien peu élevé pour un puits. Les sigillées et les parois fines sont dans des taux plus logiques pour le comblement du puits que pour la mise en phase. Cette période de remaniement n’apporte pas de données réellement exploitables.

CatégoriePhase 3-2 Puits 3-2 Diff Diff

NR NB %NR/Total %NB/Total NR NB %NR/Total %NB/Total NR NMIBSF 1 0,1 0,0 -0,1 0,0PAR-FIN 8 1 0,6 0,6 59 3 5,4 2,9 -4,8 -2,3SIG-SG 66 28 5,0 16,6 106 22 9,8 21,2 -4,8 -4,6T-NIG 65 9 4,9 5,3 2 2 0,2 1,9 4,7 3,4CL-ENG 3 3 0,2 1,8 0,2 1,8CL-REC 390 18 29,5 10,7 240 11 22,1 10,6 7,4 0,1GR-RUG 525 98 39,7 58,0 523 57 48,2 54,8 -8,5 3,2KAOL 140 7 10,6 4,1 134 5 12,4 4,8 -1,8 -0,7KAOL-ENG 42 3 3,2 1,8 13 4 1,2 3,8 2,0 -2,1R-POMP 6 0,5 0,0 0,5 CNT 14 1,1 0,0 1,1 CNT-Vayres 11 2 0,8 1,2 0,8 1,2ABET 5 0,4 0,0 1 0,1 0,3 0,0A-GAUL 32 2,4 0,0 2,4 A-ITA 1 0,1 0,0 0,1 A-TAR 10 0,8 0,0 0,8 A-IND 5 0,4 0,0 6 0,6 0,0 -0,2 0,0TOTAL 1323 169 1085 104

CatégoriePhase 4-1 Puits 4-1 Diff Diff

NR NB %NR/Total %NB/Total NR NB %NR/Total %NB/Total NR NMIBSF 38 1 0,3 0,1 0,0 0,0 0,3 0,1PAR-FIN 154 19 1,1 1,5 271 13 2,1 1,2 -0,9 0,2SIG-IT 3 1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1SIG-SG 516 139 3,8 10,8 1143 95 8,7 9,1 -4,9 1,7T-NIG 1093 140 8,1 10,9 25 4 0,2 0,4 7,9 10,5CL-ENG 24 2 0,2 0,2 15 3 0,1 0,3 0,1 -0,1CL-REC 4480 175 33,1 13,6 4158 215 31,6 20,7 1,4 -7,1GR-RUG 4658 632 34,4 49,0 4894 515 37,2 49,5 -2,9 -0,4KAOL 1287 57 9,5 4,4 2162 145 16,5 13,9 -7,0 -9,5KAOL-ENG 161 13 1,2 1,0 197 18 1,5 1,7 -0,3 -0,7R-POMP 57 22 0,4 1,7 83 19 0,6 1,8 -0,2 -0,1CNT 534 36 3,9 2,8 31 7 0,2 0,7 3,7 2,1CNT-Vayres 107 4 0,8 0,3 0,0 0,0 0,8 0,3ABET 54 15 0,4 1,2 62 0,5 0,0 -0,1 1,2A-GAUL 88 5 0,6 0,4 91 3 0,7 0,3 0,0 0,1A-ITA 94 1 0,7 0,1 1 3 0,0 0,3 0,7 -0,2A-TAR 132 3 1,0 0,2 3 0,0 0,0 1,0 0,2A-IND 69 24 0,5 1,9 5 1 0,0 0,1 0,5 1,8TOTAL 13549 1289 13141 1041

| Fig. 74. Tableaux de comparaisons des comptages entre le cumul des US par phase et les US de comblement du puits.

438 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

La phase 4-1 permet des observations plus fiables avec une représentativité de 13549 tessons pour la phase et 13141 tessons pour le puits. Le mobilier résiduel est en grande partie gommé pour les données du puits qui a servi de dépotoir domestique. Ainsi, les céramiques non tournées et la terra nigra classique ont disparu durant cette phase (les dernières productions de terra nigra sont représentées par le plat S.47 guilloché encore produit à Vayres au iie s. p.C. 198). La terra nigra représente 10,9 % de la vaisselle en nombre de bord pour le mobilier issu du cumul par phase contre 0,4 % pour la puits (fig. 74). Sur les séries caractéristiques comme les CNT, la terra nigra ou les amphores italiques et tarraconaises,

il est possible d’évaluer le taux de mobilier résiduel à 14 %. Il faut ajouter à ce résultat une part des céramiques communes tournées à pâte calcaire ou sableuse pour lesquelles la chronologie ne peut être précisée vu la durée et l’homogénéité de la production. On peut considérer au minimum un taux de résiduel de 20 % du total. On peut donc en conclure qu’au vu de l’importance du mobilier antérieur à la datation de la phase, les études chronotypologiques sont biaisées. L’étude numismatique proposée par V. Geneviève dans cet ouvrage a aussi guidé nos observations sur l’importance du mobilier résiduel. Les monnaies anciennes sont nombreuses et appartiennent souvent à des périodes bien antérieures à la datation de l’US. Se pose cependant le problème du puits où beaucoup de monnaies de Lyon et surtout de Nîmes sont répertoriées. Certaines portent des traces d’un passage au feu 199, comme d’autres objets métalliques trouvés dans le puits 200.

Pour la période antique, les remblais constituent la part importante de l’interprétation des unités stratigraphiques. Par la définition de remblai, qui inclut un déplacement, le mobilier de ces contextes est alors traité rapidement car il n’est pas en position primaire. Contrairement aux périodes préromaines, l’analyse de la répartition du mobilier des habitats n’est pas pertinente 201 au vu du nettoyage des espaces et des transferts, parfois sur des distances importantes, des déchets. Or, le suivi du mobilier et son étude précise – même celui des contextes manifestement peu homogènes – mettent en évidence la dynamique de mouvement de ces objets (fig. 75). Pour Barzan, les collages inter couches montrent qu’à partir de la phase 3-1 le matériel est brassé dans différentes zones. En effet, on remarque des collages inter zones et inter phases : ainsi un fragment de lampe de l’US 25381 (phase 4-2, zone I) colle avec un fragment de l’US 25262 dans la zone III, dans un contexte de la phase 3-1 et qui colle également avec l’US 25285 de la zone I et correspond à la phase 5. Cette dernière US (US 25285) présente des collages avec le mobilier de l’US 25327 (phase 4-1, zone

198. Sireix & Maurin 2000, 16, fig. 4, n°114.199. Observation V. Oliveau.200. Observation F. Larre & S. Coadic.201. L’étude du petit mobilier confirme cette observation ; voir chapitre 13.

0 5 10 m

N

zone III

zone I

zone II

zone IV

Excavation probable

phases 4-1, 4-2 et 5

phase 3-1

| Fig. 75. Plan du quartier à l’ouest des thermes avec les attestations de déplacement de matériel.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 439

I). Ces exemples prouvent que des niveaux de la zone III ont été transférés après la phase 3-1 dans la zone I où du matériel se retrouve dans les niveaux de destruction des phases 4-1 et 5 ! Bien que largement soupçonnés, ces déplacements de terre formant les remblais sont clairement établis dans l’espace et dans le temps à Barzan. Ils expliquent l’importance du mobilier résiduel, phénomène reconnu dans la plupart des milieux urbains antiques comme à Rodez (Aveyron), où l’abondance des céramiques non tournées est due à un brassage important 202.

Ces modifications mettent aussi en exergue les problèmes en milieu urbain de la gestion des déchets. Jusqu’aux années 20/30 p.C, une partie des rejets semble être évacuée à proximité, dans des fosses ou dans les recharges de rues ou de sols. Jusqu’au début du ier s. p.C., les fragments d’amphores sont encore relativement nombreux car réutilisés comme soles de foyers ou objets. Cette présence semble aussi en relation avec des activités artisanales. Les amphores peuvent alors être réutilisées comme réserve d’eau, mais surtout comme outil : anses d’amphores italiques retaillées ou fonds d’amphores de Tarraconaise usés car utilisés comme pilons… La faiblesse de la représentativité des amphores après Auguste peut s’expliquer par le développement du vignoble local et du conditionnement dans d’autres récipients, mais il faut peut-être aussi considérer que le matériel amphorique a été recyclé. La récupération de ces containers pour leurs capacités d’assainissement est bien connue. Il est fort probable que dans ce milieu estuarien assez mouvant, des aménagements ont été réalisés à l’aide d’amphores. Ici encore, l’hypothèse ne peut être validée faute de preuves archéologiques.

Il est possible que durant le ier s. p.C., les décharges se situent à l’extérieur de la ville. Pour l’instant, aucune fouille ne s’est concentrée sur les parties périphériques de l’agglomération. Les importants remblaiements intervenant à partir des années 70 p.C. pourraient résulter du stockage de matériaux servant si nécessaire aux exhaussements. Dans ce cas, il faut considérer qu’il existe des zones de rejets servant de réserve. Cette interprétation expliquerait la faiblesse du nombre d’amphores récupérées et les traces de feu sur les objets : ces derniers ne partent pas avec le mobilier céramique mais sont sans doute perdus au milieu de matières organiques. Le caractère nauséabond des déchets est généralement traité par le feu. Les mélanges de mobilier de différentes zones et époques s’effectuent à ce moment, sans doute dans de grandes décharges.

La plupart des dépotoirs fouillés dans l’agglomération sont surtout datés du IIe s. p.C. Les comblements des structures en creux au début du IIe s. p.C. témoignent d’apports successifs peut-être liés à une évacuation de proximité. Ces espaces comblés semblent correspondre essentiellement à des aménagements liés à l’eau. Il est possible qu’un changement dans l’approvisionnent hydraulique se produise dans cette période et que de nouveaux aménagements rendent caduques certains puits ou citernes. Le creusement du puits PT20700 des grands thermes succédant au puits PT25055 en serait une illustration car son comblement n’a pas livré beaucoup de rejets domestiques. Cette non-utilisation comme dépotoir peut s’expliquer par un abandon contemporain du reste de l’agglomération (courant iiie s.) qui n’a pas laissé un laps de temps suffisant pour une utilisation comme poubelle du quartier. L’étude des pollens du comblement de ce puits conclut sur l’abondance des plantes rudérales qui témoignent du développement de friches 203. Cependant, la très faible représentativité de la fin du iie s. et du début du iiie n’est peut-être pas seulement due à une diminution de l’occupation. Il faut également envisager une sous-représentativité liée à une évacuation des déchets. Outre la périphérie de l’agglomération, la présence de l’estuaire de la Gironde permet de rejeter facilement les ordures de la ville.

barzan dans son Contexte PolitiCo-éConomique

Barzan n’est pas une création ex-nihilo : son occupation remonte au ve s. a.C. L’importance de l’agglomération romaine rend difficile l’approche de ces niveaux protohistoriques concentrés sous le grand sanctuaire. L’interprétation des sanctuaires à l’origine des villes reste dans la tradition protohistorique 204 et la continuité fonctionnelle est souvent évoquée. Cependant, l’hypothèse d’un grand établissement rural de type “aristocratique” n’est pas écartée 205.

Les comparaisons sont nombreuses avec l’oppidum de Vil-Mortagne et soulèvent la question des relations entre les deux sites. Une différence majeure est la présence à Vil-Mortagne de nombreuses campaniennes B, dans des proportions

202. Gruat & Marty 2003, 109.203. Diot 2003, 521.204. Garcia 2004.205. Robin et al. 2009.

440 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

inégalées dans la région 206. Quant à Barzan, un seul tesson est présent sur les 90000 inventoriés ces six dernières campagnes de fouilles. Se pose alors le problème de la succession des sites de Vil-Mortagne et de Barzan, comme des relations entre l’oppidum de Pons et Saintes. Peut-on envisager un fonctionnement en binôme, capitale administrative et port, c’est-à-dire Pons et Vil-Mortagne pour la Protohistoire et Saintes et Barzan pour l’époque romaine ? Le statut de Vil-Mortagne paraît être, comme Agen (Lot-et-Garonne), celui d’une zone commerciale majeure. L’importance des campaniennes B semble être un indicateur d’une phase d’ouverture au grand commerce vers 70/50 à Vil-Mortagne, tandis que le développement de Barzan se situerait à partir des années 40/30 a.C., au moment où les campaniennes B deviennent anecdotiques 207. L’importance commerciale de ce nouveau site ne serait alors pas perceptible par le mobilier céramique importé, mais reposerait sur d’autres types de produits.

La rapidité des modifications autour du changement d’ère est établie par les différentes approches des données archéologiques. Le répertoire typologique de la phase 1 de Barzan, datée entre 50/40 a.C. et 10 p.C., est tout à fait similaire à Saintes et Bordeaux pour la même période 208. Outre ce fonds typologique commun, on remarque l’équilibre entre la diffusion des productions de Barzan/Saintes vers Bordeaux et, inversement, des productions bordelaises de l’atelier de Vayres vers Barzan. Le pot de stockage 805 de Vayres est par exemple très bien représenté à Barzan. Les correspondances chronologiques et l’homogénéité des faciès permettent de confirmer le fait que Barzan soit bien l’ouverture maritime de Saintes sur la côte atlantique. Ainsi, les liens entre Burdigala et Mediolanum se dessinent de manière de plus en plus nette. Quelques éléments restent à vérifier pour comprendre les modalités commerciales. Ainsi, le pot de Vayres 805 est-il présent à Saintes ? S’il n’est que dans la zone portuaire, c’est-à-dire Barzan, cela confirmerait son usage pour le transport maritime de marchandises qui sont ensuite transvasées à l’arrivée. Cette question a été abordée par Chr. Sireix qui propose un changement de contenant en vue d’un reconditionnement réalisé sur des sites portuaires. Barzan livre d’autres éléments qui vont appuyer cette hypothèse : les comparaisons avec Bordeaux montrent l’absence de diffusion à Barzan de certaines formes très courantes dans le répertoire des productions de Vayres comme le couvercle à bouton pincé (S.108) ou les coupes à bord épaissi. Ce sont donc les formes de stockage et non les vases culinaires qui sont exportés. D’autre part, l’observation des pâtes de pots de 805 trouvés à Barzan met en évidence un groupe à nodules rouges qui n’est pas habituel, semble-il, à Vayres et Bordeaux. Il est cependant difficile de ne pas associer cette série à Vayres au vu des ressemblances typologiques et techniques. Un “coup de main” particulier correspond à la fabrication de ces vases (enlèvement de matière à l’intérieur à l’aide d’un peigne, tournassage de la partie supérieure rajoutée, sablage interne du fond…). Leur présence à Barzan aurait pu signifier une production autre que Vayres d’un même type d’atelier. Il paraît cependant plus probable qu’il s’agisse toujours d’une production de Vayres, provenant de fours encore non appréhendés (le site couvre plus de 3 hectares) et qui exporte au-delà de Bordeaux. On peut également envisager, au sein de l’atelier, des séries prévues pour une exportation hors du territoire biturige. Le cas des pots de Vayres montre aussi la difficulté des interprétations fondées sur les seules données matérielles : Saintes a dû, la première, bénéficier de la consommation de ces produits bituriges, mais leur transfert dans des contenants disparus ne permet pas d’apprécier la quantité de ces échanges. Sans les observations des zones d’activité portuaire à Barzan, la vision des liens entre les cités atlantiques sera biaisée.

L’abandon des deux sites “protohistoriques” que sont Pons et Vil-Mortagne au profit d’une organisation basée sur le développement du nouveau pôle Saintes/Barzan marque une volonté de rupture. Sous Auguste, Barzan reste encore très dépendant d’importations et de contacts avec d’autres peuples, et tout particulièrement les Bituriges Vivisques.

À partir des premières décennies de notre ère, le développement des productions sur le territoire santon va marquer une phase où s’inversent les courants commerciaux puisque Barzan va certainement s’affirmer comme ville exportatrice pour un territoire réorganisé. Le mobilier céramique restitue l’image d’une économie essentiellement locale et un peu régionale avec une ouverture minime au grand commerce atlantique ou méditerranéen (fig. 76). Cependant, cette constatation est à relativiser. Tout d’abord, parce que le mobilier céramique n’est pas représentatif de l’ensemble du commerce. Ensuite parce qu’une économie régionale n’a rien de réducteur, bien au contraire, elle témoigne d’une région indépendante, capable de

206. Lemaître & Sanchez 2009.207. Sanchez & Sireix 2006.208. Sireix 2009.

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 441

produire assez pour ses propres besoins. Barzan peut avoir eu un rôle dans la redistribution de matériaux non tangibles par l’archéologie comme la laine 209, les céréales 210, le sel, etc. (fig. 77).

La phase de grande prospérité de Barzan correspond aux années 70/110 p.C. La céramique, et notamment les productions de Soubran et Petit-Niort, est un indice d’une économie régionale structurée (fig. 78). Ces produits se retrouvent sur toute la côte atlantique depuis la côte cantabrique jusqu’à la Grande-Bretagne. Barzan a un rôle d’interface entre les mondes méditerranéens et atlantiques, mais a également une place privilégiée entre l’Espagne et la Grande-Bretagne avec le cabotage sur la côte atlantique en direction du nord de l’Espagne et de l’Armorique 211. De Barzan, partent non seulement

209. Bouet 2008.210. César décrit également ce territoire comme “un pays sans défenses naturelles et très riche en blé” (BG, 1.10.1). Cette description peut

parfaitement illustrer la situation de Barzan. La ville, ouverte sur l’estuaire, ne présente pas de système défensif et les études paléoenvironnentales décrivent un paysage où le déboisement permet le développement des cultures céréalières.

211. Izarra 1993.

0 60 km

Narbonnaise

Pictons

Bituriges Cubes

Lémovices

Arvernes

Santons

Vellaves

Gabales

Rutènes

Cadurques

Albigeois

PétrucoresBituriges Vivisques

Nitiobroges

Saint-Ciers

Bordeaux

Agen

Périgueux

Bram Laure

limites approximatives des cités

cours d'eau

limite approximative de la province d'Aquitaine

chefs-lieux de cités

Océan Atlantique

Lyonnaise

Aquitaine

Mer Méditerranée

2

1

45

6

3

Saintes

Barzan

?Aquitaineméridionale

1 : Vayres ; 2 : Saintes ; 3 : Soubran et Petit-Niort ; 4 : Le Moustier ;5 : Siorac-de-Ribérac ; 6 : Villeneuve-sur-Lot

| Fig. 76. Carte des productions céramiques du Haut-Empire en Aquitaine antique. 1. Vayres ; 2. Saintes ; 3. Soubran et Petit-Niort ; 4. Le Moustier ; 5. Siorac-de-Ribérac ; 6. Villeneuve-sur-Lot (fond de carte : C. Doulan).

442 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

Saragosse

Bourges

Limoges

Poitiers

Saintes

St-PaulienPérigueux

Bordeaux

Javols

Rodez

Cahors

Agen

Albi

Angoulême

Clermont-Ferrand

0 60 km

limites approximatives des cités cours d'eaulimite approximative de la province d'Aquitainechefs-lieux de cités Itinéraire d'Antonin Itinéraire de Bordeaux à JérusalemTable de Peutinger

Océan Atlantique

Lyonnaise

Mer Méditerranée

Poix des Landes

Ovoïdes de Vayres

Laine et blé des Santons

Terra nigra de Saintes

Narbonnaise

Produitslocaux

Produitsimportés

Pictons

Bituriges Cubes

Lémovices Arvernes

Santons

Vellaves

GabalesRutènes

Cadurques

Albigeois

Pétrucores

Nitiobroges

Bituriges Vivisques

Sigillées et parois fines

de Lyon.

Amphores lyonnaises?

vin d’Italie et de

Tarraconaise

sigillées italiques

vaisselle de Bram(Présigillées et pâte claire)

| Fig. 77. Carte des principaux produits au début de l’Empire (fond de carte : Bost et al. 1998, 235).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 443

Saragosse

Bourges

Limoges

Poitiers

Saintes

St-Paulien Périgueux

Bordeaux

Javols

Rodez

Cahors

Agen

Albi

Angoulême

Clermont- Ferrand

0 60 km

limites approximatives des cités cours d'eaulimite approximative de la province d'Aquitainechefs-lieux de cités Itinéraire d'Antonin Itinéraire de Bordeaux à JérusalemTable de Peutinger

Océan Atlantique

Lyonnaise

Narbonnaise

Mer Méditerranée

16,51L

16,51L

laine et cucullatus

santons

blé

huile deBétique

peu de sauces depoissons

Produitslocaux

céramiques Soubran etPetit-Niort

sauces depoissons de

Guétary

poix desLandes

viticulture

Produitsimportés

sigillées deMontans

Productionscéramiquesdu Centre

de la Gaule

| Fig. 78. Carte des principaux produits postérieurs à 70 p.C. (fond de carte : Bost et al. 1998, 235).

444 – un secteur d’habitat dans le quartier du sanctuaire à barzan

quelques produits “lointains” (Italie, Léétanie, Bétique), mais également des productions de différentes cités : pots des ateliers de Vayres chez les Bituriges Vivisques, bouilloires des Santons, mortiers des Pétrucores (…) accompagnant certainement des produits comme le blé, la laine, le fer ou d’autres manufacturés. En effet, se retrouvent sur les sites de la côte atlantique, des céramiques blanches kaolinitiques provenant des ateliers de Soubran/Petit-Niort et des mortiers estampillés de Siorac-de-Ribérac dans le Périgord. On constate l’absence des productions d’Aquitaine Méridionale qui sont pourtant connues à Bordeaux. Bien que difficilement discernables, les relations avec des centres producteurs de poix comme Biganos sont évidentes, non seulement pour l’étanchéité de toutes les céramiques à liquide locales qui en sont recouvertes, mais également pour le calfatage des bateaux. En retour, des cordages ou de la colle produits grâce à l’élevage de moutons pouvaient être exportées. Ainsi, l’évaluation des produits méditerranéens et atlantiques qui transitent par Barzan constitue un vaste projet pour lequel il sera nécessaire de développer des comparaisons avec d’autres sites de référence sur la côte atlantique, de la côte cantabrique à la Grande-Bretagne. Ce rôle “exportateur” peut également être couplé par une rôle “producteur” (blé, vin, laine…).

Du point de vue céramologique, le déclin est ensuite extrêmement rapide, dès le milieu du iie s. p.C et les vestiges du iiie s. sont encore plus évanescents. C’est donc bien Bordeaux qui prend le relais de Barzan à partir du iiie s. car cette ville ouverte ne peut plus assurer sa sécurité. Quant au commerce avec la Grande-Bretagne, il n’est pas observable par les données matérielles dont nous disposons. Régionalement, l’exportation des céramiques de Soubran et Petit-Niort vers la Grande-Bretagne pourrait cependant perdurer. Le commerce avec les îles britanniques, illustré à Bordeaux par les importations de céramiques Black Burnished et du jais, est essentiellement un phénomène du iiie s. La présentation de contextes datés du iiie s. p.C. du site de la Cité judiciaire à Bordeaux 212 confirme que le répertoire formel de cette période ne se retrouve pas sur Barzan.

ConClusion et PersPeCtives

Barzan, probable port de Saintes, se présente incontestablement comme un site de référence pour la connaissance de la consommation et des échanges sur la côte atlantique. L’intérêt du site repose aussi sur la diversité des contextes fouillés : habitat, espaces publics, horrea, puits des thermes permettent d’aborder la spécificité du mobilier selon les secteurs pour une même agglomération. La multiplication des interventions est souhaitable pour aborder toutes les subtilités de l’évolution de la ville et sa spécificité selon les zones et les contextes. Un des résultats majeurs de la fouille de Barzan est la présentation de la dynamique des espaces sans les contraintes de la fouille urbaine où l’on a rarement une vision extensive des vestiges. À travers le prisme du mobilier, la rapidité des changements aux alentours du changement d’ère et au début du Ier s. est clairement illustrée. De même, la réflexion sur la constitution des ensembles a montré les déplacements d’une zone à l’autre des terres ainsi que l’évolution de la gestion des déchets.

La fouille du secteur d’habitat à l’ouest des thermes constitue également un point d’ancrage pour comprendre dans quel réseau culturel et commercial s’inscrit Barzan. Le développement de l’agglomération portuaire se déroule immédiatement après la conquête. Auparavant, les trafics de la Gaule vers la Grande-Bretagne étaient en grande partie entre les mains des Vénètes. Leur défaite contre César en 56 a.C. va provoquer une restructuration considérable des systèmes politico-économiques sur la côte atlantique gauloise. Les Santons, proches de César, ont pris le relais de ce peuple vaincu. “Attribuer aux Santons, avant la Conquête – voire peut-être dès le ve s. a.C. – le territoire qui borde la partie méridionale de la rive droite de l’estuaire girondin paraît donc très envisageable, et, dans ces conditions, nous serions alors tentés de considérer l’emporion de Burdigala, implanté sur la rive gauche de la Garonne, comme une place de commerce avancée de ce peuple celtique en territoire aquitain” 213. Cette hypothèse, qui s’appuie sur les données matérielles, se confirme en considérant les relations entre ces sites sur une période longue. La répartition des monnaies aquitaniques essentiellement au Sud d’une ligne Lyon, La Rochelle et Vichy 214 illustre le contexte économique dans lequel s’inscrit le territoire de Barzan 215.

212. Sireix, dir. 2008.213. Sireix, dir. 2008.214. Hiernard 1993, 658.215. Voir également les commentaires sur le Flumen Garumna de la Table de Peutinger (Izarra 1993, 23).

la céramique du secteur d’habitat à l’ouest des thermes entre 50 a.c. et le iiie s. p.c. – 445

Le développement sans précédent de Barzan à la fin du ier s. a.C. puis son abandon s’inscrivent dans un cadre plus général de réorganisation du territoire et des structures ainsi que dans une dynamique nouvelle d’échanges entre cités. La “méditerranisation” de la fin du ier s. a.C. est moins marquée ici que sur les sites en relation directe avec l’isthme gaulois. Barzan bénéficie d’un nouvel élan à cette période avec un très fort développement de la consommation locale. Les importations provenant de la côte méditerranéenne sont cependant encore nombreuses jusqu’au changement d’ère et dans les premières décennies, mais elles ont pu être en partie acheminées par la voie d’Agrippa.

C’est vers 5/10 p.C. qu’intervient à Bordeaux une restructuration complète avec “la construction d’une ville nouvelle à la romaine, conséquence directe de la promotion de Burdigala au rang de chef-lieu de cité” 216. Pour les fouilles de la Cité judiciaire, ces modifications du début du ier s. p.C. (entre 5/10 et 20/30 p.C.) sont interprétées comme les conséquences d’une forte hydraulicité accentuée par l’anthropisation 217. On peut supposer, au vu des données matérielles, que les deux villes partagent un parcours commun au moment de la conquête. Ch. Sireix a démontré qu’aucun témoignage archéologique ne permet de prouver l’arrivée de Bituriges du Berry à Bordeaux à cette période. Au contraire, le faciès culturel est proche des Santons : la culture matérielle céramique met en exergue des liens très étroits. Ainsi, on peut penser qu’il n’y a pas eu d’apport de population nouvelle, mais un redéploiement avec la consolidation de pôles urbains. Les liens hérités de la Protohistoire sont donc encore forts et ce n’est qu’à partir des années 10 p.C. que la restructuration voulue par le pouvoir romain a modifié les liens et affirmé une certaine autonomie des cités qui auront leur propre destinée. C’est d’ailleurs seulement en 17 p.C. que Strabon évoque l’emporion des Bituriges Vivisques 218.

Sous Claude et Néron, la réorganisation de la Province et de ses échanges se traduit par la mise en place d’importantes structures de production 219. Les échanges se font alors en grande partie sur le territoire Aquitain. Les importations lointaines sont également présentes, mais bénéficient du système mis en place sous Agrippa et les contacts avec Lyon semblent plus nombreux qu’avec la Méditerranée. Mais c’est aussi durant cette période que Barzan semble moins dépendant de Bordeaux, avec une concentration plus locale des activités économiques 220. Le ier et le iie s. p.C. témoignent d’une intense activité économique régionale. Après les années 150 p.C., il est plus difficile d’aborder toutes les questions par le biais du mobilier, moins bien représenté que pour les périodes antérieures. L’abandon du site, au cours du iiie s. p.C., alors que les témoignages bordelais sont extrêmement nombreux marque un repliement des activités économiques maritimes vers Bordeaux. Qu’en est-il alors de Saintes ? Quel va être son accès maritime ? Y-a-t-il eu un repli de l’agglomération vers le port comme on le suppose sur d’autres sites portuaires comme Lattes 221. Dans tous les cas, que ce soit en Méditerranée ou en Atlantique, les zones portuaires lagunaires, mal protégées, semblent délaissées. Au contraire, des ports intérieurs comme Bordeaux se développent. Il est fort probable que l’essor des productions locales s’accentue et que l’approvisionnement lointain se restreint. Bordeaux prend alors un rôle centralisateur plus important.

Barzan apparaît comme un site majeur dans la compréhension du commerce antique en apportant des références chronologiques et quantitatives sur la part des produits importés ou locaux. La poursuite des investigations dans des contextes commerciaux ou artisanaux de l’agglomération livrerait des informations complémentaires. Barzan s’inscrit également dans un réseau de sanctuaires où il y a pu avoir une consommation spécifique. Sa situation géographique, son rôle à la fois religieux et économique montrent toutes les sollicitations demandées aux études de matériel qui apportent des éléments de réponse à l’extrême complexité des transformations de cette partie de l’Occident romain. Barzan, par ces espaces cultuels et commerciaux, est éminemment un lieu de rassemblement et de contact.

216. Sireix 2009, 32.217. Sireix, dir. 2008, 51.218. Géographie, 4.2.1.219. Sanchez & Sireix à paraître.220. Voir le cas de la consommation des coquillages marins dans Bardot 2006.221. Sanchez & Adroher 2002.