rapport d'activité 2013 archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-france
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Rapport de synthèse 2013
Sommaire
Introduction .................................................................................................................................
Présentation du projet (rappel) ....................................................................................................
Bilan ............................................................................................................................................
Présentation de la fiche de saisie .................................................................................................
Réduction, vidanges et ossusaires ...............................................................................................
Les sarcophages ..........................................................................................................................
Etude des polymorphismes crâniens ...........................................................................................
Le Mobilier funéraire mérovingien en Île-de-France .................................................................
Thésaurus.....................................................................................................................................
Liste et coordonnées des participants...........................................................................................
Liste des figures...........................................................................................................................
p. 3
p. 3 à 5
p. 5 à 6
p. 6 à 13
p. 14 à 24
p. 25 à 63
p. 64
p. 65 à 67
p. 68 à 71
p. 72
p. 73
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
Rapport 2013
Introduction
Le programme collectif de recherches n’a réellement
débuté qu’en novembre 2013. A ce jour, il n’est
donc pas envisageable de présenter des résultats
concrets. Ces quelques mois de préparation ont
aboutis toutefois à la création et à la validation par
les membres du PCR d’une fiche de saisie de site
(qui est détaillée dans ce rapport) et à sa mise en
place opérationnelle sur internet. L’année 2014 sera
donc déterminante pour tester le projet.
Dans ce document sont présentés le rappel du projet
de recherche, le bilan des quelques mois écoulés,
la fiche de saisie de sites avec les explications pour
chaque rubrique, une contribution de Micheline
Kérien sur la typologie des dépôts osseux humains
en position secondaire (réduction, vidange,
ossuaire), une contribution d’Ivan Lafarge sur les
sarcophages mérovingiens en Île-de-France, une
contribution d’Agathe Hurel sur les polymorphismes
crâniens et une contribution de Lény Roinné sur le
mobilier funéraire mérovingien en Île-de-France.
Ces contributions sont des pistes de recherches et
favorisent la compréhension des rubriques de la
fiche de saisie. Enfin, un thésaurus d’archéologie
funéraire est également présenté ainsi que la liste et
les coordonnées des participants.
Présentation du projet (rappel)
Résumé du projet
Le programme de recherches « Archéologie des
nécropoles mérovingiennes en Île-de-France » a pour
objectif la compréhension et la détermination des
usages funéraires à l’époque mérovingienne dans la
région francilienne. A l’issue de ce programme, une
base de données sur les nécropoles mérovingiennes
en Île-de-France sera accessible aux archéologues
et un ouvrage sera édité faisant la synthèse de ces
données. Des analyses croisées seront présentées
(nécropole / gestion funéraire / contenant / squelette
/ mobilier). Les sites de la fin de l’époque gallo-
romaine et de l’époque carolingienne sont également
pris en compte pour suivre les modifications des
pratiques funéraires.
La recherche sur les nécropoles mérovingiennes
présente deux inconvénients majeurs qui nuisent
fréquemment aux études synthétiques. D’abord, à
cause de nombreuses fouilles anciennes selon des
méthodes d’enregistrement et de collecte propres
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Rapport de synthèse 2013
à chaque époque d’intervention. Il convient donc
aujourd’hui de s’approprier les données anciennes
pour établir une synthèse par site intégrant tous
les champs de données (construction, taphonomie,
biologie, mobilier, topographie, etc.). Autre écueil,
les nécropoles ne sont pas traitées de la même
manière et certaines thématiques ne sont pas
abordées. En général, cela est du à un manque de
temps et parfois à des sensibilités différentes des
responsables d’opérations.
La démarche est donc simple. Il s’agit de renseigner
les nécropoles anciennes qui le nécessitent et de
compléter les lacunes des études plus récentes.
Ce travail de collecte réalisé, il sera alors
envisageable de croiser les données des différents
champs pour répondre aux questions que l’on
se pose fréquemment sans pouvoir y répondre.
En effet, rares sont les études où l’on analyse la
relation entre l’emplacement de la sépulture dans la
nécropole, le type de contenant (très varié à l’époque
mérovingienne), le défunt et le mobilier. Même si
cette démarche figure quelquefois dans les rapports
d’opération, les résultats synthétiques sur la région
francilienne font défaut.
Les données
A ce jour, ce sont 565 sites qui ont été référencés. Ces
sites ne correspondent pas forcément à une occupation
distincte mais à une opération archéologique. Une
nécropole fouillée en deux temps correspond donc
à deux sites. Sur les huit départements de la région
francilienne, 340 communes ont révélé l’existence
de vestiges funéraires mérovingiens : 18 pour Paris,
134 pour la Seine-et-Marne, 93 pour les Yvelines,
49 pour l’Essonne, 16 pour les Hauts-de-Seine, 34
pour la Seine-Saint-Denis, 32 pour le Val-de-Marne
et 189 pour le Val-d’Oise.
La Seine-et-Marne et le Val-d’Oise regroupent
à eux seuls la moitié des sites et sont localisés
principalement à l’est de la région, si l’on ajoute les
départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-
Marne, la proportion est de près de 70%. Avec 25%
des sites, la zone ouest de la région (78 et 91) est
assez mal représentée et les fouilles sont souvent
anciennes. Quant aux départements centraux (75
et 92), ils représentent 5% des sites référencés. Il
conviendra donc d’être vigilant sur le poids des sites
de l’est francilien qui risque de biaiser les résultats
observés.
Le nombre de sépultures recensées aujourd’hui
s’élève à plus de 16000, ce qui constitue un
minimum puisque, dans le doute, le nombre le plus
bas d’inhumations a été retenu pour les fouilles des
nécropoles anciennes.
La méthodologie
Concernant la méthodologie de travail, des fiches
de saisie ont été réalisées qui seront remplies par
l’ensemble des chercheurs. Comme il l’avait été
prévu lors du projet de PCR, la saisie de notices
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de sites est aujourd’hui effective par internet pour
permettre à chacun de travailler dans des lieux
différents. A l’issue de la saisie, une cartographie
raisonnée sera créée sous la forme d’un Système
d’Informations Géographiques.
Pour ce qui est des datations des ensembles qui
n’ont pas livré de mobilier datant, il est prévu des
analyses 14C. Pour les groupes de sépultures dont il
serait utile d’établir un lien de parenté, des études
d’ADN ancien pourront être réalisées.
L’équipe de chercheurs se compose de 12 archéo-
anthropologues, de quatre spécialistes du mobilier
mérovingien, de trois spécialistes des sarcophages
en plâtre et cinq archéologues funéraires.
Ce programme doit inévitablement se rapprocher du
PCR Habitat rural au haut Moyen Âge en Île-de-
France, coordonné par Gaëlle Bruley-Chabot.
Réalisation et échéancier du projet
Quatre ans sont nécessaires pour la réalisation de ce
travail.
La première année de travail effectif (2014) sera
dévolue à la saisie de la base de données.
La deuxième année (2015) sera dévolue à la
poursuite de la saisie de la base de données et à un
inventaire « clos » des sites qui seront présentés. Le
SIG devra être opérationnel.
La troisième année (2016) sera consacrée à la
rédaction d’articles de synthèse sur les différentes
thématiques retenues.
La quatrième année (2017) sera consacrée à la
rédaction d’un manuscrit. Le support pourrait être
un supplément à la Revue archéologique d’Île-de-
France (RAIF) ou un bulletin spécial de l’Association
française d’archéologie mérovingienne (AFAM).
Bilan
Une première réunion de travail s’est déroulée
le 14 novembre 2013 au Bureau du Patrimoine
archéologique de Seine-Saint-Denis. Elle a permis de
discuter de quelques points de la fiche de saisie et des
aspects pratiques d’enregistrement, de l’intégration
des sites gallo-romains, de la pertinence des données
anciennes, du traitement des données de Vicq (78),
de la métrique crânienne et post-crânienne, du
degré de renseignement des sarcophages en plâtre
et des inscriptions mérovingiennes. A la suite de
cette première rencontre, les modifications de la
fiche de saisie de sites ont été réalisées. La fiche est
désormais disponible en ligne et quelques sites ont
déjà été saisis.
Trois nouveaux membres ont intégré le PCR
depuis novembre 2013. Il s’agit de Pauline Susini
du Bureau du Patrimoine Archéologique de Seine-
Saint-Denis qui s’occupera des occupations gallo-
romaines et de la saisie du mobilier céramique ;
d’Agathe Hurel, étudiante en biologie moléculaire
à Paris VII qui travaillera sur les polymorphismes
crâniens et de Fredéric Barenghi, topographe à
l’Inrap qui s’occupera de la mise en place du Système
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Rapport de synthèse 2013
d’Informations Géographiques sous Quantum Gis.
Une intention de collaboration a été formulée par
Anne Nissen Jaubert (Paris I) à l’automne 2013 dans
le cadre de son séminaire en archéologie médiévale.
Il est envisageable, lors de la prochaine rentrée
universitaire de 2014, que des étudiants travaillent
sur ce projet.
Deux réunions avec F. Barenghi (topographe Inrap)
ont permis de tester la faisabilité de l’export des
fiches de saisie en format Excel vers le Quantum
Gis (SIG). Le site sera l’identifiant et les requêtes
pourront être formulées sur la plupart des données
qui auront été saisies par les chercheurs. Les fonds de
carte sont en partie réunis (Cartes IGN actualisées,
carte d’Etat Major, carte des reliefs). Le cadastre
napoléonien est numérisé pour le département de la
Seine-Saint-Denis, il reste désormais à collecter les
autres cadastres pour la région.
Financièrement, l’Inrap a accordé la totalité des
jours demandés pour 2014, soit 85 jours à répartir
entre 8 agents. L’avis de la direction scientifique et
technique de l’Inrap propose de surcroît d’abonder
en jours supplémentaires si nécessaire. Le Bureau
du Patrimoine archéologique de Seine-Saint-Denis
s’est engagé sur 20 jours pour 2 agents par an. Agathe
Hurel et Lény Roinné consacreront une partie de
l’année 2014 au PCR puisque leurs thématiques
de recherches universitaires y correspondent
(respectivement sur la recherche ADN et le
polymorphisme crânien à l’époque mérovingienne
et sur le mobilier mérovingien en Île-de-France). Au
total, ce sont donc près de 40% des jours demandés
qui seront réellement dévolus au PCR et budgétisés
par les organismes, soit 12 personnes sur 30.
Enfin, I. Lafarge a soutenu sa thèse avec brio sur le
plâtre dans la construction en Île-de-France en 2013.
Ce document traite des sarcophages en pierre et en
plâtre et constitue une excellente base de travail
pour le PCR.
I. Présentation de la fiche de saisie
Cette fiche a été créée dans le but d’informer
chaque opération archéologique ayant livré des
vestiges funéraires mérovingiens. C’est aussi un
outil consultatif permettant de connaître rapidement
le nombre de cas pour différentes données (nombre
de sarcophages, nombre d’immatures, nombre de
pyxides, etc.). C’est enfin une base nécessaire à la
création du système d’informations géographiques.
La plupart des champs utiles à une description
synthétique sont donc présents. L’auteur de la
fiche, qui n’est pas forcément le responsable de la
fouille renseignera autant qu’il peut l’opération.
La disponibilité de la fiche sur internet permet à
chacun de compléter la fiche d’autres sites et surtout
en fonction de ses compétences (spécialistes, aire
géographiques, etc.).
Les informations non disponibles lors de la saisie
devront être mentionnées sous la forme : IND (pour
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
indisponibles) ; les informations inexistantes ou
perdues, sous la forme INE (pour inexistantes). Ce
dernier implique une certitude quant à la disparition
de la donnée.
Dès qu’un grand nombre de sites sera informé, un
numéro sera donné à chaque site, de 1 à n pour
l’intégration au SIG. Ce numéro n’aura aucune
valeur qualitative.
Chaque fiche de saisie correspond à une opération et
non à une occupation archéologique. Par exemple,
deux parties d’une nécropole fouillées l’une en 1924
et l’autre en 2011 auront donc deux fiches distinctes.
Ce n’est qu’après que les informations seront
fusionnées pour extraire les données nécessaires à
la consultation du SIG et une éventuelle synthèse
quand elle est possible.
La fiche se divise en 11 parties : généralités, fouille
et site, datation, décompte, association, gestion
interne, gestion funéraire, anthropologie biologique,
mobilier, bibliographie et sélection de sépultures.
Une notice de site sera jointe au dossier de site.
1. GENERALITES
1.1. Informations administratives
Commune : Mentionner le nom de la commune
Département : Saisir le n° du département où se
situe l’ensemble funéraire
Région : Pour les cas pertinents, les sites des régions
limitrophes peuvent être traités
Code INSEE : Différent du code postal, le code
Insee se compose également de cinq chiffres
Lieu-dit / toponyme : Mentionner le lieu-dit trouvé
à partir des cartes, généralement anciennes
RO : Mentionner le responsable scientifique de
l’opération (titulaire) auprès du SRA
Organisme : Mentionner le nom de l’opérateur
et le statut, public ou privé, ou s’il s’agit d’une
association.
1.2. Informations géographiques et topographiques
Sur le SIG, le géo référencement est effectué à partir
du système Lambert 93. Si d’autres coordonnées
sont saisies, mentionner le type de système.
Sur le SIG, l’opération de fouille sera représentée
par un point (ponctuel) et non par l’emprise réelle de
fouille (polygone). En effet, pour de nombreux sites,
le plan exact avec les limites d’emprise n’existe pas.
De plus, les requêtes au SIG ne concerneront pas
ces limites de fouilles.
Lambert X : Ces informations sont disponibles sur
Geoportail
Lambert Y : Ces informations sont disponibles sur
Geoportail
Coordonnées altitude : Il s’agit de la cote NGF
Type topographique : Mentionner s’il s’agit de fond
de vallée, plaine, plateau, etc.
2. FOUILLE ET SITE
2.1. Année : Mentionner le ou les années de fouilles,
dans le cas de plusieurs interventions cohérentes où
les données finales sont présentées dans le même
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Rapport de synthèse 2013
document, séparer les dates par une virgule
2. 2. Type
Plusieurs réponses sont possibles
Fouille : Remplir par oui ou non
Diagnostic : Remplir par oui ou non
Prospection aérienne : Remplir par oui ou non
Prospection pédestre : Remplir par oui ou non
Découverte fortuite : Remplir par oui ou non
2.3. Surface
Surface fouillée : Mentionner la surface de l’emprise
fouillée, en m²
Estimation surface nécropole : Il s’agit d’une
proposition de l’étendue de l’ensemble funéraire
2.4. Documentation
Mentionner si la documentation est disponible ou
non
Photo : Remplir par oui ou par non
Relevés : Remplir par oui ou par non
Données stratigraphiques : Remplir par oui ou par
non
2.5. Qualité de conservation osseuse
Mentionner le type de conservation osseuse (notion
subjective) dans le but de réaliser des études
ponctuelles (métriques, hypoplasies, etc.) : Remplir
par mauvaise / moyenne / bonne
2.6. Qualité de conservation du mobilier non
osseux : Mentionner le type de conservation (notion
subjective) dans le but de réaliser des études
ponctuelles : Remplir par mauvaise / moyenne /
bonne
2.7. Dépôt de la collection
Mentionner le lieu où se trouve la collection (dans
le cas de plusieurs, séparer les par une virgule)
3. DATATION
3.1. Outils de datation
Mentionner la méthode de datation (stratigraphie,
14c, dendrochronologie, typochronologie, etc.).
Préférer les datations absolues
3.2. Période
Bas-Empire : Indiquer le nombre de sépultures
correspondant à cette période
Proto-mérovingien 440-480 : Indiquer le nombre de
sépultures correspondant à cette période
Mérovingien ancien 1 - 480-520 : Indiquer le nombre
de sépultures correspondant à cette période
Mérovingien ancien 2 - 520-560 : Indiquer le nombre
de sépultures correspondant à cette période
Mérovingien ancien 3 - 560-600 : Indiquer le nombre
de sépultures correspondant à cette période
Mérovingien récent 1 - 600-630 : Indiquer le nombre
de sépultures correspondant à cette période
Mérovingien 2 - 630-660 : Indiquer le nombre de
sépultures correspondant à cette période
Mérovingien 3 - 660-710 : Indiquer le nombre de
sépultures correspondant à cette période
Mérovingien indéterminé : Indiquer le nombre de
sépultures correspondant à cette période
Carolingien : Indiquer le nombre de sépultures
correspondant à cette période
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
Indéterminée : Indiquer le nombre de sépultures qui
n’ont pas pu bénéficier de datation
4. DECOMPTE
Sépultures nécropole fouillées : Mentionner le
nombre de sépultures fouillées
Sépultures dispersées : Mentionner le nombre de
sépultures fouillées
Sépultures de relégation : Mentionner le nombre de
sépultures fouillées
Estimation du nombre de sépultures non fouillées :
Il s’agit d’une proposition du nombre de sépultures
que contient l’ensemble funéraire
5. ASSOCIATION
Mentionner les lieux associés à l’ensemble
funéraire
Eglise, sanctuaire chrétien, église privée, chapelle,
oratoire, abbatiale, etc.
Dédicace : Mentionner la dédicace du lieu (la plus
ancienne connue)
Habitat / Artisanat : Mentionner si des indices
d’habitat ou des structures artisanales sont connus
et de la même période que l’ensemble funéraire,
remplir par oui ou non
Voie(s) ancienne(s) : Remplir par oui ou non
6. GESTION INTERNE
Limites : Mentionner si la fouille a mis en évidence
des fossés, des murs ou tout autre élément de
délimitation spatiale de l’ensemble funéraire
Chemin d’accès et circulation interne : Mentionner
si des allées ont pu être mises en évidence sur le site
(Remplir par oui ou non)
Présence de tertres : Mentionner si des tertres ont
été observés à la fouille (Remplir par oui ou non)
Présence de stèles : Mentionner le nombre de stèles
retrouvées lors de la fouille
Autres marqueurs : Mentionner la nature d’autres
marqueurs de la sépulture
7. GESTION FUNERAIRE
Pleine terre : Mentionner le nombre de sépultures à
colmatage rapide (déterminer par la taphonomie)
7.1. Contenant
Sarcophage pierre : Mentionner le nombre de
sarcophages en pierre
Sarcophage plâtre : Mentionner le nombre de
sarcophages en plâtre
Coffrage : Mentionner le nombre de coffrages
(déterminer par la taphonomie)
Cercueil : Mentionner le nombre de cercueils
(déterminer par la taphonomie)
Monoxyle : Mentionner le nombre de monoxyles
(déterminer par la taphonomie)
Décor contenant : selon le travail d’I. Lafarge,
mentionner s’il s’agit du groupe : extrême Ouest,
Ouest parisien, Parisien, Est parisien, extrême Est
7.2. Réduction
Interne : Mentionner le nombre de cas où les sujets
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Rapport de synthèse 2013
ont été réduits à l’intérieur du contenant ou de la
fosse
Vidange : Mentionner le nombre de vidanges sur le
site (os retirés du contenant ou de la fosse pour être
enfouis à proximité)
NMI réduction + vidange : Mentionner le
Nombre Minimum d’Individus concernés par des
manipulations
Ossuaire : Mentionner le nombre d’ossuaires
8. ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE
8.1. Sexe
Méthode : Mentionner la méthode retenue (Bruzek
1992, Murail 2006, ADN mitochondrial, voire selon
le type de mobilier)
Homme : Mentionner le nombre de sujets
masculins
Femme : Mentionner le nombre de sujets féminins
Immatures (avant 29 ans) : Mentionner le
nombre d’immatures (jusqu’aux derniers points
d’ossifications) qui ont pu être sexués
Ind. : Mentionner le nombre de sujets dont aucune
diagnose d’âge au décès n’a pu être déterminée
8.2. Âge
Méthode(s) : Mentionner le type de méthode (même
dans le cas d’anciennes fouilles)
P : Mentionner le nombre de périnatals
0-1 : Mentionner le nombre de sujets décédés entre
0 et 1 an
1 à 4 : Mentionner le nombre de sujets décédés entre
1 et 4 ans
5 à 9 : Mentionner le nombre de sujets décédés entre
5 et 9 ans
10 à 14 : Mentionner le nombre de sujets décédés
entre 10 et 14 ans
15-19 : Mentionner le nombre de sujets décédés
entre 15 et 19 ans
20-29 : Mentionner le nombre de sujets décédés
entre 20 et 29 ans
Immatures ind. : Mentionner le nombre de sujets
immatures d’âge indéterminé
Adultes : Mentionner le nombre de sujets adultes
Indéterminés : Mentionner le nombre de sujets
indéterminés
Stades de synostose crânienne : Mentionner si les
cotations ont été réalisées (oui ou non)
8.3. Caractères discrets
Etude : Remplir par oui ou non
8.4. Démographie
Etude : Remplir par oui ou non
8.5. Sphère bucco-dentaire
Etude : Remplir par oui ou non
8.6. Stress biologique
Etude : Remplir par oui ou non
8.7. Pathologie
Etude : Remplir par oui ou non
Traumatique : Remplir par oui ou non (en fonction
de la présence ou l’absence)
Congénitale : Remplir par oui ou non (en fonction
de la présence ou l’absence)
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Virale : Remplir par oui ou non (en fonction de la
présence ou l’absence)
Infectieuse : Remplir par oui ou non (en fonction de
la présence ou l’absence)
8.8. Métrique
Crânienne : Remplir par oui ou non
Post-crânienne : Remplir par oui ou non
8.9. Décompte métrique crânienne
Dolichocrâne : Mentionner le nombre de crânes
dolichocrânes
Mésocrânes : Mentionner le nombre de crânes
mésocrânes
Brachycrânes : Mentionner le nombre de crânes
brachycrânes
8.10. Type de population
Mentionner s’il s’agit d’une population éprouvée,
à niveau de vie moyen ou favorisée (notion
subjective)
9. MOBILIER
9.1. Armes
Armes offensives : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Armes défensives : Mentionner le nombre de ce
type d’objet
9.2. Accessoires vestimentaires
Ceinture
Plaques-boucles : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Boucles simples : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Chaînes : Mentionner le nombre de ce type d’objet
Fibules
Fibules uniques : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Paire de fibules : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Jarretières / Chausses
Plaques-boucles : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Boucles simples : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
9.3. Parure
Bague : Mentionner le nombre de ce type d’objet
Boucles d’oreilles : Mentionner le nombre de ce
type d’objet
Bracelets : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Collier : Mentionner le nombre de ce type d’objet
9.4. Récipients
Céramique : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Verre : Mentionner le nombre de ce type d’objet
Métal : Mentionner le nombre de ce type d’objet
9.5. Autres
Contenants / Suspensions
Coffrets, pyxides : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Aumônières supposées : Mentionner le nombre de
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Rapport de synthèse 2013
ce type d’objet
Plaques de châtelaines : Mentionner le nombre de
ce type d’objet
Petits objets
Monnaies : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
Aiguilles, épingles : Mentionner le nombre de ce
type d’objet
Pinces à épiler, écharder : Mentionner le nombre de
ce type d’objet
Peignes : Mentionner le nombre de ce type d’objet
Petit outillage
Forces : Mentionner le nombre de ce type d’objet
Briquets : Mentionner le nombre de ce type d’objet
Fiches bélières : Mentionner le nombre de ce type
d’objet
10. SELECTION DE SEPULTURES
Mentionner quelques sépultures qui vous paraissent
intéressantes, originales dans le but d’effectuer
des recherches sur ce thème dans toute l’Île-de-
France. Utiliser des mots clés comme : sarcophage
en plomb, traumatisme, fibule en or, etc. A terme
et en fonction des propositions, un menu déroulant
pourra être créé. Il est également possible de rédiger
quelques lignes sur une sépulture pour en tirer des
mots-clés par la suite.
Actuellement, 20 sépultures originales peuvent être
informées, il est bien évidemment possible d’en
mentionner d’autres.
11. BIBLIOGRAPHIE
Référence 1 : Rédiger si possible la notice
bibliographique selon les normes de la RAIF.
Concrètement, la fiche de saisie est remplie sur
internet à l’aide de la boîte à outils Google. Les
chercheurs accèdent au mail (pcr.necmero@gmail.
fr) puis directement à Google Drive qui lui est lié et
crées instantanément la commune concernée, puis
saisissent les données du site (Fig. 01).
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
Cliquezsur «Applications»
Cliquez sur «Nouveau dossier» ou«Créer», puis «Nouveaudossier»
Inscrivez le nom de la commune
Vous êtes sur Drive. Cliquez sur le département de la commune !"#$%!&'$())*+$'(,',-$)($./0*
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Fiche de saisie : mode d’emploi1%("#$#!&#*$/0!'*7$,)$*'#$"?/*''(,-*$ 9())*-$'&-$)*$4(,)$L$
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C!44*-$)($./0*$*#$/!44*"/*-$)($'(,',*$ *$)($./0*$'&-$HB/*)
documents vierges
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Fig. 01. Mode d’emploi de l’accès à Google Drive et à la saisie
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Rapport de synthèse 2013
II. Réduction, vidange et ossuaire
Dans la plupart des nécropoles mérovingiennes
fouillées en Ile-de-France ces dernières années
(Saint-Denis, Bondy, Noisy-le-Grand, Nanterre,
Lagny-sur-Marne) et quelles que soient les structures
funéraires exhumées – sarcophages de pierre ou de
plâtre, fosses plâtrées ou coffrages de bois, - les
résultats des fouilles révèlent l’importance des
dépôts osseux secondaires et une grande diversité
des pratiques funéraires en matière de gestion des
espaces et des corps durant cette période.
Si leur présence ne dépend pas strictement du mode
d’inhumation et des contenants des sépultures,
les sarcophages – qu’ils soient de pierre ou plus
fréquemment de plâtre – semblent avoir constitué
l’espace le plus adapté à ces pratiques comme en
témoignent les nombreux aménagements dont ils
furent l’objet (trous latéraux, couvercle amovible,
dimensions) et les découvertes archéologiques (à
Saint-Denis, par exemple, 54% des sarcophages
auraient été réutilisés). L’abondance de ces
sarcophages en Ile-de-France – de par ses ressources
exceptionnelles en gypse et la présence de grands
centres de production – offre ainsi un cadre
géographique particulièrement riche pour l’étude de
ces pratiques.
Ces dépôts osseux secondaires peuvent être abordés
d’un triple point de vue : comme une réponse aux
problèmes posés par la gestion d’espaces funéraires
densément utilisés ; comme une composante de la
population funéraire, et plus particulièrement celle
de la période la plus ancienne de la nécropole ;
comme la manifestation des liens – familial, social -
que les vivants voulaient pérenniser après leur mort
ou entretenir avec les défunts de leur communauté.
Une première approche descriptive permet de
distinguer les différents types de dépôts osseux
secondaires dans les nécropoles mérovingiennes
(Fig. 02).
En sont exclus les ossements dispersés dans l’espace
funéraire en comblement des fosses ou des parties
supérieures des contenants (sans rapport direct avec
les sépultures, bien que témoignant d’une certaine
forme de gestion des ossements humains) et les dépôts
osseux situés dans des structures non funéraires. Il
en est de même d’un autre cas particulier, celui des
ossements dispersés à l’intérieur d’une sépulture,
qui méritent une attention particulière : totalement
déconnectés, ils correspondent souvent à des os
d’individus immatures, parfois complets ou se
trouvant en petit nombre au fond d’un sarcophage
quasiment vide, parfois même associés à du
matériel. Plutôt que le résultat de manipulations,
ils sont le plus souvent les témoins d’une mauvaise
conservation des restes osseux, notamment pour les
os immatures, et (ou) d’une possible désaffection du
contenant, avec ou sans curage préalable.
On peut enfin adjoindre à ce groupe les ossements
totalement ou partiellement perturbés par un
pillage, ceux-ci se rapportant souvent à des parties
15
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
bien définies du corps du défunt, porteuses des
mobiliers convoités. Toutefois, dans les sépultures
pillées, on peut aussi trouver des dépôts osseux
en position secondaire, regroupés dans une partie
du contenant, dont rien ne permet de dire qu’ils
résultent spécifiquement de ce pillage ; ceux-ci
seront donc considérés comme des réductions, dont
il conviendra bien entendu d’éclaircir la relation
avec les os dispersés par le pillage, sans préjuger
d’un lien direct avec le geste du pillage (celui-ci
Vidange sur couvercleVidange mitoyenne
SuperpositionRéduction distale (supérieure / inférieure /
sans contact)
Réduction proximale(supérieure / inférieure /
sans contact)
Réduction latérale D ou G (supérieure/ inférieure /
sans contact)
Vidange interstitielle
Ossuairecontenant inutilisable
pour un dépôt primaire Ossuaire
Réductionsans nouveau dépôt
CAS 1.1 CAS 1.2.b CAS 1.2.cCAS 1.2.a CAS 1.3
CAS 2.2 CAS 2.3CAS 2.1
CAS 3.2CAS 3.1
R
E
D
U
C
T
I
O
N
V
I
D
A
N
G
E
O
S
S
U
A
I
R
E
Fig. 02 : Présentation des cas de gestion. M. Kérien, C. Le Forestier
16
Rapport de synthèse 2013
ayant pour intention première de s’approprier des
objets de valeur, sans forcément s’en prendre aux
vestiges osseux).
Seuls les ossements intentionnellement regroupés
dans une structure bien définie à l’intérieur de
l’espace funéraire seront ainsi pris en compte.
Les exemples présentés ici sont tous issus du site
des Mastraits à Noisy-le-Grand.
1. Les dépôts osseux dans le contenant (les
réductions)
En premier lieu, sont concernés les dépôts osseux
organisés à l’intérieur des sépultures : ce sont les
réductions internes (regroupement intentionnel de
tout ou partie des ossements d’un individu dans
l’espace de leur dépôt initial (Duday, Sellier 1990)
Ces réductions se composent souvent de la totalité
des os du squelette, correspondant intégralement à
un ou à plusieurs individus, et dont les os peuvent
être répartis en plusieurs endroits du contenant.
Ces réductions se présentent à l’intérieur de celui-
ci selon un agencement plus ou moins perceptible,
dépôt distal ou proximal, latéral droit ou gauche et
un soin plus ou moins grand - entrecroisement des
os longs, crânes aux extrémités, os longs vers les
parois latérales ou regroupement indifférencié.
Ces réductions peuvent aussi n’être que partielles,
regroupant sélectivement certains types d’os - le plus
fréquemment, les os longs inférieurs ou les crânes
- ; elles peuvent aussi être constituées d’une partie
des os déconnectés d’un squelette, dont le reste des
ossements apparaissent en connexion, dans leur
position initiale. Ce déplacement d’une partie du
squelette répond souvent à la nécessité de dégager
un espace suffisant pour une nouvelle inhumation
- souvent celle d’un enfant en bas âge – selon un
geste guidé essentiellement par une urgence ou une
préoccupation d’ordre pratique.
Le nombre plus ou moins élevé des individus
représentés à l’intérieur du contenant – primaires et
secondaires – matérialise une période d’utilisation
de la sépulture et peut être aussi la considération
accordée à l’espace et au défunt initialement inhumé,
au sein de la nécropole. Elle illustre dans tous les
cas le degré d’efficacité et la qualité de la gestion de
l’espace funéraire.
Cas 1.1 et 1.2 : Les réductions complètes
Les réductions constituent parfois le seul dépôt
préservé (cas 1.1), témoignant d’une gestion
anticipée de l’espace funéraire en prévision d’une
future inhumation.
Le plus souvent, les réductions sont le plus souvent
associées dans le contenant à une ou plusieurs
sépultures primaires (les cas 1.2). La relation avec
la ou les sépultures primaires conservées doit être
définie stratigraphiquement – sur, sous la sépulture
primaire ou au même niveau - et physiquement
- en contact direct avec les dépôts primaires, en
superposition ou séparés par une organisation
17
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
interne du contenant prenant souvent l’aspect d’un
agencement de pierres (cas 1.2.a à 1.2. c).
Elle permet ainsi de restituer la chronologie des
différents dépôts, la nature des gestes funéraires et
de proposer parfois une hiérarchisation des divers
dépôts.
A titre d’exemple, la sépulture 312 du site des
Mastraits à Noisy-le-Grand (Fig. 03) :
Il s’agit d’une sépulture primaire reposant dans un
sarcophage de plâtre qui contenait un grand nombre
d’ossements en réduction.
La disposition de ces ossements à l’intérieur du
sarcophage permet de distinguer 5 dépôts : un
proximal droit (crâne et os longs adultes) sous I.312,
un groupe proximal gauche au dessus de I.312 (crâne
et os longs adultes rassemblés), un groupe distal
au niveau de I.312 (os crâniens, os longs croisés,
coxaux adultes et immatures), un groupe latéral
gauche au- dessus de I.312 (crâne, os longs adultes)
et un groupe latéral droit en dessous et au-dessus de
1.312 (os adultes et immatures).
Ces dépôts se composent d’ossements adultes et
immatures représentatifs de tout le squelette, dont
4 crânes plus ou moins complets, qui correspondent
aux restes de 4 adultes (dont un masculin) et d’un
immature de 7 à 9 ans.
On peut interpréter ces différents dépôts comme une
succession de gestes, témoignant d’une utilisation
importante et renouvelée du sarcophage, l’occupant
le plus ancien étant l’individu reposant à droite
d’I.312. Sa position sous I.312 permet de penser qu’il
aurait été réduit et repoussé pour laisser place à un ou
plusieurs individus. Ceux-ci à leur tour auraient été
déplacés pour y déposer le corps d’I.312. Les restes
de ces occupants auraient été réduits en plusieurs
étapes au-dessus d’I.312 : d’abord les individus
adultes répartis en tête du sarcophage, le long de la
paroi gauche et enfin au fond de celui-ci; ensuite,
les os immatures, dispersés dans les espaces vacants
sur le bord latéral droit et dans le fond.
Le colmatage rapide d’I.312 suppose la clôture
définitive de cette structure.
L’étude ADN des prélèvements dentaires de tous les
occupants de ce sarcophage n’a décelé aucun lien
de parenté entre les sujets. De même, la métrique
Fig. 03 : Sépulture 312. C. Le Forestier
18
Rapport de synthèse 2013
crânienne pratiquée sur 3 crânes révèle une grande
diversité morphologique. Un seul crâne de la
réduction s’apparente par sa forme dolichocéphale
à celui du dernier occupant.
1.3. Les réductions partielles
Enfin, un cas particulier est celui constitué par des
individus dont certains ossements sont en connexion,
superposés dans un même contenant, d’autres étant
réduits, comme en témoigne la sépulture 437 de
Noisy-le-Grand (Fig. 04).
Le regroupement d’os sur les parois latérales et dans
le fond du sarcophage, la présence d’un crâne dans
l’angle proximal gauche témoignent des différentes
réductions pratiquées. La métrique post-crânienne
confirme l’existence de 3 individus adultes (humérus
droits, humérus gauches, fémurs droits) et d’un
immature en réduction.
Le sarcophage contient une sépulture primaire,
celle d’un immature de 2 ans environ, I.437A. Le
colmatage rapide de cette structure suggère que la
structure funéraire aurait été définitivement comblée
peu de temps après lui. L’espace a été aménagé
pour l’accueillir avec des pierres de calage pour la
tête et des pierres au niveau des membres inférieurs,
instaurant une délimitation latérale gauche. Au-delà
de celle-ci, dans la moitié distale et latérale gauche
du sarcophage, les ossements d’un précédent
occupant, I. 437B (membres supérieurs, coxaux) ont
été repoussés, sans aucun soin particulier au dessus
de ses membres inférieurs, restés connectés. Sous
I.437B, d’autres os de membres inférieurs restés en
connexion attestent le dépôt en superposition et en
contact direct d’un individu plus ancien, I.437C,
qui aurait été partiellement réduit, ou pour le moins
perturbé dans sa partie gauche, lors du dépôt.
Quelques restes osseux d’un immature de quelques
mois (crâne, membres supérieurs) se trouvaient
sur ses membres inférieurs sans que l’on puisse
déterminer s’il s’agissait d’os déplacés ou d’une
inhumation simultanée, compte tenu de la mauvaise
conservation osseuse des tout jeunes immatures.
Ce type de dépôt peut traduire la préoccupation de
préserver un lien fort entre les différents défunts
inhumés et la recherche d’une gestion respectueuse
du défunt initial. Le fait que ne subsiste à
l’intérieur du sarcophage qu’un seul crâne adulte,
placé ostensiblement en un angle du sarcophage
contrairement au reste des os réduits, rejetés dans
les parties distale et latérales du contenant peut
Fig. 04 : Sépulture 437. C. Le Forestier
19
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
en être l’illustration. Cette interprétation a été
particulièrement bien développée pour un site
normand, celui de l’église Notre-Dame de Bonneville
étudié V. Gallien et J.Y. Langlois dans laquelle, sur
40 sépultures exhumées, 11 à 13 de celles-ci avaient
fait l’objet d’occupations multiples dont 9, de
superpositions de corps (Gallien, Langlois 2012).
2. Les dépôts osseux en dehors des sépultures (les
vidanges)
En second lieu, peuvent être distingués les dépôts
osseux organisés à l’extérieur des sépultures .
Ces vidanges sont localisées de façon très variée mais
à proximité immédiate de sépultures primaires : en
position mitoyenne (cas 2.1), entre les sarcophages
d’un même groupe de cuves (interstitielle) (cas 2.2),
sur le couvercle (cas 2.3).
Elles se composent le plus souvent d’un nombre
important d’ossements, correspondant à un ou
plusieurs individus, où prédominent les os longs,
les coxaux et les crânes, déplacés de leur contenant
originel et regroupés parfois dans un creusement
spécifique, parfois dans les espaces interstitiels d’un
groupe de sarcophages, comme à Noisy-le-Grand
(Les Mastraits) (Le Forestier 2012) pour la vidange
MAS0323 (Fig. 05), associé à un groupe de trois
sarcophages.
Celle-ci est située dans la fosse d’un groupe de trois
sarcophages contenant des sépultures primaires,
I.229, I.254 et I.241, ce qui valide l’hypothèse
d’une mise en place simultanée de ce groupe
de sarcophages, l’espace interstitiel étant utilisé
pour regrouper les os vidangés au contact de leur
contenant initial. La configuration générale du
dépôt, l’effet d’alignement bilatéral strict de cet
amas confortent cette interprétation ; l’espace de
quelques centimètres inoccupé entre I.229 et MAS
0323 correspondant vraisemblablement à la présence
du couvercle du sarcophage d’I.241, contre lequel
vient s’appuyer l’amas osseux.
Ce dépôt est constitué des restes osseux déconnectés
de 10 individus, 8 adultes et 2 Immatures, des deux
sexes. Il comprend tous les os du squelette, os
crâniens et os longs bilatéraux, à l’exception des os
de petite taille (une seule mandibule). Les os longs
sont pour la plupart brisés dans un souci d’utiliser
au maximum l’espace disponible. Les appariements
permettent de distinguer 7 individus.
Ces ossements résultent de la vidange des restes des
occupants précédents dans le groupe de sarcophages Fig. 05 : Sépulture 241. C. Le Forestier
20
Rapport de synthèse 2013
dont I.229, I.254 et I.241 seraient donc les derniers
occupants. Ceux-ci ne semblent pas avoir bénéficié
du même mode de décomposition, I.241 ayant subi un
colmatage rapide, ce qui, joint à la position générale
du squelette, les bras croisés, et à sa morphologie
crânienne l’apparente davantage aux inhumations
de la phase carolingienne, contrairement à I.229
et I.254 colmatés en espace vide. Cet exemple
illustre bien l’ampleur de la période d’utilisation
des sarcophages, qui explique l’importance de la
vidange voisine. Rien ne permet de dire, cependant,
si cette vidange résulte d’un geste unique ou bien de
dépôts successifs, étalés sur une période de plusieurs
siècles.
Cette permanence des manipulations et des
réutilisations de sarcophages au-delà de la période
mérovingienne implique bien entendu que ces
pratiques soient examinées dans leurs modalités,
leur signification mais aussi dans leur évolution.
La réutilisation des sarcophages à la période
carolingienne ne coïncide-t-elle pas plus souvent
avec une simple vidange d’ordre pratique plutôt
qu’avec un réaménagement interne du type réduction
ou superposition ? Des datations seraient utiles pour
ce genre de cas.
3. Les ossuaires
Enfin, les ossuaires constituent la troisième catégorie
de dépôts, dont la détermination n’est pas toujours
aisée.
Ils désignent « un amas d’ossements de plusieurs
individus sans rapport entre eux » (Leclerc, Tarrète
1988 ; Blaizot 1997 ; Crubézy 2000), «les ossements
déplacés – souvent très nombreux et résultant d’une
sélection - étant rassemblés dans une structure
fossoyée (cas 3.1), construite ou en remploi (cas
3.2), témoignant d’un réaménagement de l’espace
funéraire, sans lien direct avec une sépulture ».
Ainsi, un sarcophage peut aussi bien être détourné de
son usage premier pour être transformé en ossuaire.
Deux cas observés à Noisy-le-Grand peuvent être
présentés :
La sépulture I.572 (Fig. 06) :
Celle-ci correspond à un dépôt primaire auquel est
associé un amas osseux, constitué d’un nombre
important d’os, représentatifs de l’ensemble du
squelette, appartenant à 3 individus adultes (dont au
moins une femme).
Ce dépôt osseux diffère de la plupart des réductions
observées tant par sa disposition à l’intérieur de
Fig. 06 : Sépulture 572. C. Le Forestier
21
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
la fosse que par l’agencement des os. Ceux-ci
sont regroupés au centre de la fosse, au-dessus du
squelette supérieur d’I.572, sur une grosse pierre de
forme triangulaire, dans un espace bien circonscrit
de forme quadrangulaire qui suggère la présence
d’un contenant. L’agencement des os - les os les plus
légers au fond de la réduction, les crânes, les coxaux
et les os longs au-dessus - conforte cette hypothèse
S’agit-il d’un aménagement interne rassemblant
les os de précédents occupants? S’agit-il d’un
apport extérieur, notamment de la fosse voisine
I.604 quasiment vide ? Autant d’éléments qui sans
permettre de conclure, peuvent étayer l’hypothèse
d’un ossuaire.
L’ossuaire MAS0344 (Fig. 07 et 08).
Ce dépôt osseux se situe dans la partie supérieure
du remblai du sarcophage et au-delà, entre les
sépultures I.228 et I.324. L’amas osseux se trouve
à une hauteur pouvant correspondre à la position
initiale du couvercle du sarcophage. Une pierre se
trouve sur le bord ouest de l’amas.
La majorité des os sont regroupés en un amas
quadrangulaire, avec un net alignement sur les bords
nord et sud. On peut envisager que ce dépôt osseux
était placé dans un contenant, en matériau périssable,
avec une pierre de calage. Les os longs et coxaux se
trouvent au nord, les crânes au sud; néanmoins les
deux mandibules se trouvent à l’opposé des calvaria,
ce qui ne permet pas de discerner un ordre strict. De
nombreux ossements humains composent ce dépôt
: 50 os gauches et 57 os droits du squelette post-
crânien, 12 os du bloc crânio-facial, 39 vertèbres
(8 cervicales, 22 thoraciques, 9 lombaires, 9 os
des pieds et 11 os des mains, soit 178 os adultes.
Ils correspondent à un NMI d’au moins 5 adultes,
dont au moins 2 adultes de sexe féminin et 1 adulte
masculin. La métrique crânienne donne un crâne
hyperdolichocéphale (indice crânien horizontal de
68,2) et un crâne dolichocéphale (indice crânien
Fig. 07 : Sépulture 228 (réduction). C. Le Forestier
Fig. 08 : Sépulture 228. C. Le Forestier
22
Rapport de synthèse 2013
horizontal de 71,5).
Ce dépôt pourrait être interprété comme la vidange
du sarcophage, avant le dépôt de la sépulture 228,
ce qui induirait un lien entre le sarcophage, son
dernier occupant et les individus dont les restes
auraient été déplacés et regroupés sur le couvercle
du sarcophage.
Cependant, plusieurs arguments permettent
d’avancer une autre hypothèse, tenant compte de
l’environnement immédiat du sarcophage de la
sépulture 228. Celui-ci se trouve à proximité d’un
groupe de trois sépultures – I.224, 324 et 315 : la
fosse plâtrée de I.324 totalement vidée qui a livré du
mobilier, contemporain de celui qui accompagnait
les ossements du dépôt MAS0344 ; la sépulture
315, dont son colmatage rapide, la position des
membres supérieurs, la présence probable d’un
linceul suggèrent la réutilisation du sarcophage à
une phase postérieure avec vidange complète de
celui-ci (à cet égard, les caractéristiques morpho-
crâniennes de I.315 - hyperbrachycrâne – qui
diffèrent totalement des crânes du dépôt MAS0344,
dolichocrânes et hyperdolichocrânes – pourraient
étayer cette hypothèse).
MAS0344 pourrait donc être la résultante d’une
gestion funéraire collective du groupe de sarcophages
et fosses plâtrées des sépultures 315, 324 et 228. La
gestion funéraire de I.228 - colmatage en espace vide,
position des membres supérieurs, présence possible
d’un lit - l’apparente à la phase mérovingienne.
Il serait le plus anciennement inhumé, au sein du
groupe de sarcophages. Les restes des précédents
occupants auraient-ils été placés intentionnellement
au dessus de ce sarcophage?
On peut relever enfin la composition particulière
de ce groupe, caractérisée d’une part par l’absence
d’immatures et d’autre part, par l’importance
du nombre des individus féminins tant dans les
sarcophages (I.228 et I.315) que dans le dépôt
osseux (au moins au moins deux femmes).
Cette approche descriptive aboutit à une première
classification parfois sommaire, voire discutable,
de ces dépôts osseux. Comme en témoignent
les différents cas développés à titre d’exemples,
elle sollicite souvent des éléments d’analyse
complémentaires – taphonomiques, biologiques,
archéologiques - montrent la complexité de cette
étude et la nécessité de recourir à une approche
pluridisciplinaire. Elle implique en amont «une prise
de décision sur le terrain tant au niveau du type de
dépôt que des paramètres biologiques préliminaires »
(Ardagna et al. 2012), dont le support sera une fiche
de terrain spécifique.
Bibliographie
Ardagna, Richier et Schmitt 2012 : Ardagna Y.,
Richier A., Schmitt A. – « Proposition d’une fiche
d’enregistrement pour les dépôts secondaires (fiche
«DS») en contexte historique », Antropo, 27, 33-
23
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
40.
Duday et al. 1990 : Duday H., Courtaud P, Crubézy
E, Sellier P, Tillier A.-M – « L’anthropologie de
terrain : reconnaissance et interprétation des gestes
funéraires », BMSAP t2 (3-4), pp29-50
Blaizot 1997 : Blaizot F. - « L’apport des méthodes
de la paléo-anthropologie funéraire à l’interprétation
des os en situation secondaire dans les nécropoles
historiques. Problèmes relatifs au traitement et à
l’interprétation des amas d’ossements », Archéologie
médiévale, 26, I-22
Crubézy et al. 2000 : Crubézy E., Masset C., Lorans
E., Perrin F., Tranoy L. – « Archéologie funéraire »,
Errance, Paris, 208 p.
Duday 2005 : Duday H. – « L’archéothanatologie
ou l’archéologie de la mort ». Dans Introduction à la
Paléoanthropologie , édité par DutourO, Hublin J-J
et Vendermeersch B (Toulouse, CTHS Editions)
Gleize 2006 : Gleize Y. - «Gestion des corps,
gestion des morts. Analyse archéo-anthropologique
de réutilisations de tombes et de manipulations
d’ossements en contexte funéraire au début du
moyen âge ( entre Loire et Garonne, Ve-VIIIe siècle)
» , Thèse anthropologique biologique, Université de
Bordeaux I, pp646
Gallien, Langlois 2012 : Gallien V., Langlois J.Y – «
Réouvertures et réutilisations de contenants en bois
dans l’église Notre-Dame-de-Bonneville (Seine-
Maritime) aux VIIe et VIIIe s. », Tome XXIII des
Mémoires publiés par l’AFAM, 2012, p 315-321.
Leclerc 1990 : Leclerc J. – « La notion de sépulture »,
Bulletin et mémoires de la Société d’Anthropologie
de Paris, 3-4, 13-18
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– « Sépulture » dans : Leroi-Gourhan A. (dir.)
Dictionnaire de la Préhistoire, PUF, Paris, pp.963-
964
Le Forestier 2012 : Le Forestier C. (dir.) – «
Noisy-le-Grand, 4 rue des Mastraits, Rapport final
d’opération ». 2 volumes, Inrap et Département de
la Seine-Saint-Denis, 2012.
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baptistère paléo-chrétien de Brioude (Haute-Loire
: sélection, tri des ossements et relation à l’âge
au décès, in Bulletin et Mémoires de la société
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au chevet de l’église Saint-Pierre de Bondy », En
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24
Rapport de synthèse 2013
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297, octobre 2004, p. 51.
Zuber 1981 ; Zuber François - «Les sarcophages
mérovingiens de plâtre de la nécropole de Vicq
(Yvelines)», in AFAM 1981, p. 12-13.
25
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
III. Les sarcophages
Définition du sarcophage
La mode mérovingienne, héritée des pratiques qui se
développent à la fin de l’Antiquité, est l’inhumation
en sarcophage, de pierre ou de plâtre. En Ile-de-
France, cet usage est marqué par des sarcophages
de pierre, mais aussi par l’importance numérique
des sarcophages de plâtre moulé. L’inhumation
en sarcophage altomédiévale a déjà fait l’objet de
beaucoup d’études, mais le champ reste encore
largement ouvert et se renouvelle ces dernières
années (Cartron, Henrion, Scuiller à paraître). Nous
ne rentrerons pas ici dans tous les détails concernant
cette pratique, on rappellera tout de même quelques
éléments fondamentaux.
Le sarcophage est un contenant funéraire monumental.
Il peut être de pierre, de bois ou de plâtre. D’après
les données actuellement disponibles, et sous réserve
de nouvelles données, dans l’espace géographique
et chronologique que nous envisageons ici, il
est toujours en pierre ou en plâtre. Il se distingue
d’autres types d’aménagements funéraires par sa
monumentalité à laquelle se rattache bien souvent
la présence de décors, pour autant en Ile-de-France,
les cénotaphes accompagnant les sarcophages sont
rares (Delahaye 1983).
Les sarcophages sont composés de deux parties : une
cuve, réceptacle du dépôt du corps, et un couvercle.
Le couvercle peut affecter plusieurs formes : plat,
semi-cylindrique, en bâtière, à acrotères, en croix.
Les cuves présentent une variation de forme :
rectangulaire, trapézoïdale, naviforme (au pourtour
ovoïde). Les sarcophages de plâtre sont le plus
souvent trapézoïdaux. La forme est souvent en
rapport avec la chronologie : les cuves rectangulaires
et naviformes sont généralement les plus anciennes,
celles du haut Moyen Âge sont généralement
trapézoïdales (Collectif 1991 : 270-305). Cuves et
couvercles peuvent porter des décors, quel que soit
le matériau et il ne semble pas y avoir de différence
d’usage entre les sarcophages de pierre et ceux de
plâtre.
La pratique de l’inhumation en sarcophage n’est pas
systématique entre le Ve et le VIIIe siècle, pas plus
qu’elle ne l’est avant ou après cette période.
Il est nécessaire de distinguer les sarcophages de
plâtre des fosses simplement parementées et des
tombes construites. Dans ces deux derniers cas,
l’analyse archéologique montre des inhumations
uniques, en opposition avec les usages multiples
presque toujours mis en évidence dans les
sarcophages. La mise en œuvre en est souvent moins
soignée, et surtout, ces aménagements, qui peuvent
cependant s’accompagner de marquages en surface,
n’affectent pas la monumentalité qu’on dénote sur
les sarcophages.
Les sites funéraires du haut Moyen Âge
Le corpus disponible de sarcophages en Ile-de-
France est assez important. Il se compose de cuves
26
Rapport de synthèse 2013
de pierres et de cuves de plâtre. En ce qui concerne
les sarcophages de plâtre, il est assez clair, au vu de
leur diffusion générale dans le bassin parisien et ses
abords (Champagne, Picardie, Normandie) que la
question n’est pas celle de la provenance, mais de la
diffusion. En cela on rejoint les travaux récents sur
la diffusion des sarcophages de pierre et on constate
de nombreuses similitudes. Cette économie prend
véritablement place dans des réseaux bien établis.
L’axe de la Seine semble assez bien structurer
cette répartition, de même qu’il le fait pour les
sarcophages en pierre. Les travaux récents sur les
sarcophages en pierre montrent assez clairement le
rôle joué par les voies navigables dans leur diffusion.
La répartition des différents groupes de production
des sarcophages en plâtre relève certainement de
contraintes économiques plus complexes (AFAM
2009 ; Henrion 2012) .
Les découvertes de nécropoles à sarcophages en
Ile-de-France sont nombreuses et anciennes. Les
premières mentions considérant ce type de vestiges
comme archéologiques remontent au XVIIIe siècle
(Châtenay -92-, Noisy-le-Grand -93-, Jouarre -77-
, Paris etc.). Elles se multiplient au siècle suivant.
C’est à cette époque que l’on comprend les
«cercueils de plâtre» comme des sarcophages. Les
fouilles de nécropoles mérovingiennes ayant livré
des sarcophages de plâtre réalisées jusqu’au début
des années 2000, n’ont pas toujours développé une
approche technique des mises en œuvre, et le lien
entre décor et mise en œuvre n’était pas toujours
recherché. Depuis 2005 environ, la plupart des
fouilles de ce type tentent cette approche. Cette
mise en perspective est toutefois encore trop récente
pour livrer des résultats très fermes (la plupart des
rapports de fouille sont en cours).
Le rôle du sarcophage
Le sarcophage a été considéré comme un marqueur
économique et social, ou comme jouant un rôle dans
le regroupement familial au sein des nécropoles. Si
ces interprétations sont justes, elles sont toutefois
réductrices. Du point de vue du fonctionnement des
cimetières, un des éléments qui est parfois oublié
face à l’aspect spectaculaire des inhumations en
sarcophage est celui de la gestion de l’espace, des
limites de la zone d’inhumation à son fonctionnement
interne. Il nous semble important de rappeler
l’origine étymologique du terme sarcophage,
littéralement «mangeur de chairs» en grec. Cette
fonction de dissolution «rapide» des parties molles
est confirmée parfois par l’aménagement même des
cuves (trous d’évacuation des jus). La récurrence
des réoccupations de sarcophage est écrasante
puisqu’elle est constatée dès que la fouille est tant
soit peu soignée dans tous les cimetières et dans la
majorité des cuves. Le phénomène s’accompagne
de réductions, voire d’ossuaires. On constate
parallèlement la rareté des couvercles complets,
en place et scellés. Ces arguments sont étayés par
27
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
la disposition observée des cuves, généralement
regroupées par quatre ou cinq, réparties sur la
surface du cimetière. Dans les nécropoles où le
caractère rural est très marqué, les sarcophages
sont généralement regroupés en partie centrale, et
correspondent souvent à des espaces très cohérents,
qu’on arrive parfois à associer à des enclos, voire
à des bâtiments. Les cas où des superpositions de
cuves sont observées sont généralement urbains
(Paris, Chelles...) où les contraintes spatiales
sont plus fortes. Est-ce à dire pour autant que le
sarcophage est une sorte d’objet technique dont
la fonction se réduit à assurer la maîtrise spatiale
des nécropoles? On ne peut pas laisser de côté les
aspects somptuaires et sociaux qu’ils véhiculent et
il suffit de se tourner vers Jouarre ou Saint-Denis
pour se rendre compte que ces derniers existent
bien, mais la question de la gestion spatiale est à
prendre en compte. Les exemples archéologiques
montrent qu’il ne s’agit pas de gérer des crises de
mortalité. Une telle vision serait bien trop simpliste
et naïve, autant que de croire que les sarcophages
sont uniquement réservés à l’élite. Pour autant, il
s’agit bien d’une pratique sociale.
Si les idées considérant le sarcophage comme un
marqueur économique et social sont acceptables,
elles ne peuvent pas être prises intégralement comme
seules clés de compréhension des modes funéraires
de l’époque. On souffre d’un défaut de données
biologiques incontestables en matière d’organisation
familiale. Les données issues d’études ADN qui
sont réputées incontestables, sont elles-mêmes
difficiles à interpréter et parfois incohérentes, tout
comme les méthodes de datation absolue telles que
l’analyse radiocarbone. En outre, ces éléments ne
sont pas toujours recherchés du fait d’un coût relatif
et du temps qu’elles demandent parfois. Quand bien
même, lorsque ces recherches sont effectuées, il faut
bien avoir à l’esprit que les résultats ne peuvent pas
être pris de manière brute et nécessitent un examen
des biais potentiels et une approche critique sur
laquelle les archéologues passent parfois.
Se pose ici un vrai problème de datation fine des
sarcophages de plâtre. Si on arrive souvent à dégager
une chronologie relative interne à chaque nécropole,
on est encore contraint par un cadre chronologique
large de cette pratique funéraire entre le début du
VIe siècle et le milieu du VIIIe siècle. En réalité,
les inhumations primaires sont trop peu nombreuses
pour permettre des datations fines par type de
cuve. Celles-ci pourraient peut-être ressortir d’une
analyse typologique croisant les évolutions (pour
autant qu’il s’agisse d’évolution) des techniques de
mise en œuvre des cuves, avec celles des décors, les
données chronologiques des inhumations primaires
quand elles existent et les données générales des
nécropoles.
Sarcophages de pierre
Pour les sarcophages de pierre, le couvercle a toujours
28
Rapport de synthèse 2013
un rapport formel très étroit avec la cuve. Les critères
de forme, ainsi que les roches utilisées trahissent
des diffusions à longue distance et permettent la
reconstitution de routes commerciales. Cet aspect
des approvisionnements connaît un renouvellement
récent, notamment par le développement des études
sur la provenance de matériau. La typologie de ces
cuves est aujourd’hui bien cernée grâce aux travaux
de Gilbert-Robert Delahaye et ceux, plus récents
de Fabrice Henrion, même si quelques types,
notamment les cuves à décors en damier (cf. Paris
Ste Geneviève, St Germain des Prés, Saint Marcel
...; Seine et Marne Paley) restent à classifier plus
précisément. Un inventaire géographique actualisé
reste toutefois à mettre en forme avant de poser de
nouvelles problématiques.
L’identification de la pierre est fondamentale pour
la mise en évidence des réseaux de production
et distribution et l’identification de carrières (cf
Genainville) doit être mise en regard de ces réseaux
(cf travaux récents de F. Henrion, S. Bûttner). En
matière d’approvisionnement, on note la fréquence
entre la fin de l’Antiquité et le VIe siècle des remplois,
notamment de blocs architecturaux antiques,
décorés ou non. La question du rôle du décor dans
ces cas là reste posée, même si la plupart du temps
ressort l’impression que celui-ci n’a pas de rapport
avec l’utilisation funéraire des blocs. En revanche
ces remplois renseignent tout autant les réseaux de
distribution que l’identification de la pierre et des
carrières. En Ile de France la réutilisation de cuves
de sarcophages décorées du Bas Empire est rare.
Les usages funéraires du plâtre à l’époque
mérovingienne
L’existence des sarcophages de plâtre moulés et
ornés est une particularité de l’Ile-de-France ;
c’est l’usage le plus connu, pour ne pas dire le plus
spectaculaire qui est fait du plâtre à cette époque.
Les fouilles récentes, dont certaines sont encore en
cours d’étude, permettent de réinterroger les usages
et les techniques de mise en œuvre des sarcophages
en plâtre. Ces thèmes ont abondamment été traités
dans les années 1980 et les travaux de Patrick Périn,
Laurent Renou et Gilbert-Robert Delahaye font
référence (AFAM 1981 ; Périn dir. 1985 ; Collectif
1991). Toutefois, les questionnements récents sur
les modes de mise en œuvre et la systématisation des
démontages de cuves permettent de les renouveler
assez profondément. En lien avec ces observations,
une nouvelle approche des décors de sarcophages
en plâtre met en avant une série de nouvelles
constatations qui permettent une mise en parallèle
très ferme des modes de diffusion des sarcophages
de pierre et ceux en plâtre (Lafarge Langlois 2012 ;
Henrion, Finloust à paraître).
Sur le terrain, l’analyse repose sur un enregistrement
fin en unités stratigraphiques afin de bien distinguer
les différents moments de la mise en œuvre,
construction, dépôt du contenant. Pour les parties de
29
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
cuves de sarcophages en plâtre moulé ou les parties
maçonnées au plâtre sur des épaisseurs suffisantes,
l’ensemble des traces de moule sont recherchées et
relevées. Le démontage est destructif, à la massette
afin de mettre en évidence les plans de rupture
correspondant aux joints des différentes coulées.
Toutefois, lorsque des décors sont présents, on
préfère prélever les panneaux décorés en les coupant
à la scie. Cette découpe permet l’observation en
coupe de la masse de plâtre et de mettre en évidence
les différentes coulées. Ensuite l’examen et la
caractérisation du plâtre peuvent être affinés par
examen macroscopique. Les prélèvements complets
de cuve sont exceptionnels. On les réserve pour des
cuves bien conservées et décorées sur plusieurs
faces, dont les faces latérales. Ces observations de
terrain sont reportées sur une fiche d’enregistrement
spécifique.
Les panneaux décorés sont systématiquement
prélevés et relevés à l’échelle 1 sur bâche transparente
à l’aide de feutres indélébiles afin de permettre une
stricte comparaison panneau à panneau de décors
identiques ou identifiés sur d’autres sites et de mettre
en évidence la réutilisation ou non des moules. Pour
faciliter la lecture, un code de couleurs a été établi
par José Ajot et Nathalie Gomez (Gomez 1994) :
noir pour les motifs du décor, bleu pour les fibres
de bois, rouge en trait plein pour les cassures et ou
les contours du panneau, rouge pointillé pour les
limites de coulée visibles, vert pour les limites de
planches. A ce code de couleurs peuvent être ajoutés
le violet pour les traces liées au déplacement, en
particulier les encoches de pinces et le marron pour
les inscriptions gravées postérieurement.
Au delà du travail réalisé par Patrick Périn et Laurent
Renou, des travaux universitaires se sont intéressés
à une approche typologique des décors, nous ne
reprenons pas ici cette approche (Périn dir. 1985 ;
Leroy 2001).
Les étapes de mise en œuvre des sarcophages de
plâtre moulé
La préparation du plâtre et la coulée
La présence d’un four à plâtre stratigraphiquement
lié aux sarcophages dans la nécropole mérovingienne
de Dampmart (Ajot 1988 : 55 et note 9 ; Lafarge
2008 : 47-48 ; Lafarge 2009 : 105 ; Lafarge 2013a)
et la coexistence récurrente dans de nombreuses
nécropoles mérovingiennes de cuves coulées dans
et en dehors des fosses permettent de penser que
dans nombre de cas, la fabrication du plâtre était
directement liée au fonctionnement du cimetière.
C’est l’observation des traces laissées par le moule
sur le plâtre des cuves qui a permis sa reconstitution
sous la forme d’un moule externe sans fond doublé
d’un moule interne, également sans fond, moins haut
et suspendu dans le premier (Collot 1981 et Périn,
Renou 1981). On observe souvent, à hauteur des
angles, dans la coupe du fond des cuves, des blocs,
en général de gypse, ayant permis la suspension
30
Rapport de synthèse 2013
du moule interne. Ce moule est fait de planches de
bois. Par défaut, on utilise pour les reconstitutions
des assemblages cloués, mais des assemblages
chevillés sont possibles. Certains «trous» observés
dans diverses parois de sarcophages, pourraient
correspondre à des chevilles utilisées pour assembler
les deux moules. Le plâtre gâché est coulé par
augées successives dans un moule en bois constitué
de deux coffrages imbriqués l’un dans l’autre. Cette
étape peut avoir lieu dans ou en dehors de la fosse
sépulcrale. Dès lors que le plâtre a pris, après un
nettoyage et quelquefois la mise en place d’un
enduit intérieur visant à régulariser le fond de la
cuve, celle-ci peut être manipulée, voire déplacée.
Parfois, des cuves sont équipées d’un trou, le plus
souvent vers le milieu du fond, dont la fonction
semble être l’évacuation des jus de décomposition.
Celui-ci est ménagé par la pose d’une réserve
cylindrique verticale (un simple bâton qui pourrait
être planté au sol?) lors de la coulée. Si la plupart du
temps, le moule interne ménage un espace à sa base
pour que le fond de la cuve soit directement obtenu
(on retrouve généralement des cales en pierre prises
dans le plâtre), un certain nombre de cuves semblent
avoir été coulées sans fond lors de leur fabrication, le
moule interne aurait été directement posé au sol. Leur
recensement reste à faire, mais il faut mentionner la
présence de telles cuves à Villemomble où quatre
sarcophages de plâtre fouillés ne présentaient
pas de fond (Delahaye 1987 : 25). Selon G. R.
Delahaye, c’est une preuve de la coulée en fosse, la
cuve n’étant pas rigidifiée par la présence du fond
(Delahaye 1985 : 25). Pour aller dans le même sens,
on observe souvent des cuves coulées en place dont
le fond est extrêmement fin. Sans mettre en doute
les observations de M. Delahaye, on constate que
souvent la cuve est coulée par versement des augées
de plâtre entre les deux moules et que de ce fait, le
fond n’est pas intégralement jointif. Il faut aussi noter
l’importance des dissolutions du plâtre : les fonds
sont souvent très érodés et il convient de bien faire
la part de la conservation relative au sein d’un même
site. L’existence de cuves sans fond est à mettre en
parallèle avec l’importance des reprises des fonds
de sarcophage du fait de leur importante érosion,
mais elle a aussi une résonance par rapport aux
fosses simplement plâtrées et aux trous d’évacuation
souvent observés. La récurrence de sarcophages en
plâtre où le fond est réputé complètement dissout
est à mettre en perspective de ces éléments. Deux
observations effectuées à Noisy-le-Grand viennent
compléter ces constatations : la mise au jour dans
l’église Notre-Dame et Saint-Sulpice d’une cuve de
sarcophage sans fond, probablement coulée dans la
seconde moitié du VIIe siècle et sans décor, mais
dont le statut reste difficile à comprendre à l’heure
actuelle et la mise au jour sur la fouille des Mastraits
d’une cuve (MAS0414), dont le démontage a révélé
des encoches réalisées par bûchage à la base des
parois intérieures pour permettre une meilleure
31
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
accroche lors de la coulée d’une chape de plâtre. Ces
données sont ambiguës, notamment parce qu’elles
sont uniques et difficiles à interpréter du fait d’une
conservation relative qui n’est pas excellente. Deux
hypothèses peuvent être formulées :
• la cuve a été coulée sans fond et il s’agit
de la mise en place d’un fond a posteriori dont il
faut noter au moins une réfection, ce qui pourrait
expliquer la présence d’un trou d’évacuation ;
• la cuve a été coulée avec un fond et ce
bûchage est lié à sa réfection.
La paroi droite de cette cuve présente à sa base une
encoche de levage, il est difficile de dire si elle est
liée à un simple déplacement dans la fosse dont
les bords n’ont pas pu être observés ou si elle est
significative d’une fabrication en atelier (voir Le
Forestier dir. 2012 : I p. 52 et II p. 217-218).
Ces cuves sans fond sont un intermédiaire entre le
sarcophage moulé et la fosse plâtrée pour laquelle
on observe régulièrement l’usage du moule interne,
mais pas celui du moule externe.
Les reprises de fond sont généralement effectuées
avec un plâtre fin, alors que la cuve est coulée en
plâtre gros (on note toujours la présence de charbons
et de fragments de gypse incuit).
Les couvercles peuvent être obtenus en n’utilisant
que le moule extérieur. Cette pratique est d’ailleurs
attestée par la présence récurrente de portions de
décors aux extrémités des couvercles. Quelquefois,
les couvercles présentent une forme en bâtière,
cette mise en oeuvre nécessite un moule un peu
plus complexe, muni d’un fond, mais toutes les
possibilités de réalisation n’en sont pas encore
cernées par défaut d’observation. Les couvercles en
plâtre présentant des volumes comme des grandes
croix par exemple, s’ils sont attestés, à Paris Saint-
Martin-des-Champs notamment, restent très rares.
D’autres modes de mise en œuvre sont
documentés :
A Saint-Denis, au moins deux cuves datées du Ve
siècle sans décor et qui n’ont pas fait l’objet de
réutilisation, montrent des traces de planchage sur la
face intérieure du fond et des traces de reprise de la
face extérieure du fond. Il s’agit vraisemblablement
d’une fabrication en atelier sur coffre retourné et
moule externe. Ce type de cuve n’est encore connu
actuellement qu’à Saint- Denis (Wyss 2001 : 83, 86
et figure p. 80).
A Saint-Denis également, au moins quatre
sarcophages de la nécropole Saint-Rémi sont coulés
en moule avec une armature de «clayonnage».
Leurs parois présentent des négatifs de baguettes
de «noisetier». Ce type de mise en œuvre avec
une armature interne des parois est certainement
significative d’un recul relatif de l’importance
du moule, mais pas de son abandon puisque les
exemplaires de la nécropole Saint-Rémi, au moins
pour trois d’entre eux, sont décorés par moulage.
On doit tout de même souligner qu’il s’agit pour les
trois exemplaires du même moule (Goret dir. 2009 :
32
Rapport de synthèse 2013
18 et document 23). Les auteurs considèrent que ce
mode de mise en œuvre pourrait avoir précédé «la
production des sarcophages stuqués sur clayonnage»
(id.), faisant référence à un panneau de tête conservé
au dépôt lapidaire de la basilique de Saint-Denis, issu
d’une découverte ancienne. Ce panneau montre un
décor atypique obtenu par enlèvements au couteau
sur une succession de couches de plâtre appliquées
lors du montage : la fabrication de la cuve aurait
été «modelée». A Noisy-le-Grand, une seule tombe
de la nécropole des Mastraits est rattachable à ce
type de mise en œuvre (I.640 - Le Forestier dir.
2012 : II p. 517). Cette tombe, rattachée à la phase
I de la nécropole, n’est en réalité pas datée par du
mobilier, la datation peut donc en être discutée.
Elle est constituée du dépôt du corps dans une cuve
très érodée dont la conservation n’a pas permis
d’observation définitive, sans décor et recouverte par
un couvercle de sarcophage en bâtière très marquée.
C’est une inhumation primaire sans réduction de
squelette préalable. Le couvercle, comme la cuve
est très dégradé : peu de fragments dépassent les 20
cm de long ; il est muni de contreforts internes. Cette
forte fragmentation a permis par l’observation des
cassures de mettre en évidence une armature interne
constituée de baguettes. Les écartements relativement
importants de ces tiges de bois n’autorisent pas à
parler de clayonnage. Ce mode de mise en œuvre
fait écho aux fosses plâtrées et maçonnées, dont
l’usage est continu pendant pratiquement tout le
Moyen Age. Il semble relativement tardif à Saint-
Denis et est attribué aux VII-VIIIe siècles (Goret
dir. 2009 : 19 et 68). L’exemplaire de couvercle de
Noisy-le-Grand pourrait bien se rattacher à la même
chronologie.
Il faut enfin rappeler l’existence des contenants
maçonnés et des fosses plâtrées. Ces contenants se
distinguent des sarcophages par le fait qu’ils n’ont
vraisemblablement pas donné lieu à des réductions
de corps pour en récupérer la place. Dans ces
structures, les réoccupations sont rares (Goret dir.
2009 ; Le Forestier dir. 2012). Les fosses maçonnées
sont des fosses d’inhumation avec aménagement
plus ou moins complet des bords sous la forme de
maçonneries. Elles peuvent être de pierre sèche
ou de pierre maçonnée au plâtre, ou à la chaux.
A Noisy-le-Grand, la plupart d’entre elles sont
maçonnées à la pierre liée au plâtre. Il n’y a pas dans
cette nécropole de tombes maçonnées au mortier de
chaux. Fréquemment cette maçonnerie présente un
degré, ou banquette, intermédiaire permettant de
poser un couvercle, en bois généralement. La tombe
est donc remblayée, elle ne sera visible dans la longue
durée que si elle comporte un marquage au sol. Les
fosses plâtrées participent du même principe, mais
uniquement par l’utilisation d’une couche de plâtre
dans la mise en œuvre, plus ou moins épaisse. Cette
couche de plâtre peut avoir été installée à l’aide
d’un moule équivalent au moule interne servant à
faire les cuves de sarcophages. Quelquefois il s’agit
33
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
de simples planches sans assemblage, plus rarement
encore, de plâtre taloché. La couche de plâtre peut
être très fine ou très épaisse. Ces aménagements ne
comprennent pas toujours de fond.
Ces deux derniers types de contenants funéraires ont
été utilisés, malgré des évolutions et des adaptations
formelles, tout au long du Moyen Age.
A titre d’exemple de mise en œuvre en fosse, on
peut citer les sarcophages mis au jour à Cormeilles-
en-Parisis (95), dans l’ancien cimetière du Martray
(fouille Inrap 2002, responsable, Cyrille Le Forestier,
voir Le Forestier 2004). Ce cimetière du haut
Moyen Age a été découvert en 1847 où «plusieurs»
sarcophages avaient été observés. En 2002, 21
tombes ont été fouillées, dont 18 sarcophages sans
décors. Les deux cuves les plus complètes (St3
et St10) ont été déposées au musée du plâtre de
Cormeilles, elles ont fait l’objet d’un réexamen en
juin 2009 (Lafarge 2013a) :
Les fonds des deux cuves présentent un enduit
interne en plâtre plus gris semi-fin, probablement
chargé en cendres qui jouent un rôle de durcisseur,
on observe des bulles et des inclusions de gypse
millimétriques. L’enduit de la cuve St3 est mieux
conservé, sur la cuve St10, cet enduit est très
érodé, et n’est plus attesté que ponctuellement, il a
complètement disparu au niveau des jonctions entre
le fond et les panneaux.
D’après l’aspect irrégulier de la face inférieure des
fonds et la présence de cales pour le soutènement
du moule interne qui ont dirigé les cassures, les
cuves sont certainement coulées en fosse. Les
lignes de fracture correspondant aux jonctions entre
les différentes coulées se dégagent clairement. Si
l’érosion a effacé une grande partie des négatifs
de planches, l’intérieur de la cuve St3 conserve,
en particulier au niveau de la tête, le moulage de
l’angle formé par les planches du moule interne,
tout juste tangentes l’une à l’autre afin de faciliter
le démoulage.
Le démoulage
Cette opération est plus complexe qu’il n’y parait.
Les coulées expérimentales de sarcophages que nous
avons menées jusqu’ici ont à chaque fois montré la
difficulté du démontage du moule. Pour le moule
interne elle réside en deux points : d’une part, le
débordement du fond autour de la base des planches
rend leur extraction difficile, d’autre part la difficulté
de démonter l’assemblage panneau par panneau, le
moule interne étant solidarisé par le plâtre. Pour le
moule extérieur, la difficulté est bien moindre, voire
inexistante lorsque la cuve est coulée hors fosse.
Pour les cuves coulées en fosse, si le creusement
est étroit, cela rend difficile l’extraction des pièces
de bois.
Une fois la cuve démoulée, le fond est repris
pour être régularisé, d’abord par raclage du plâtre
encore humide, puis, le plus souvent, en posant une
couche de plâtre fin dans le fond de la cuve pour en
34
Rapport de synthèse 2013
régulariser la surface. Dans certains cas, on observe
des réparations, des reprises ou des régularisations
du fond postérieures à une première utilisation.
Sur les sarcophages, qu’ils soient en pierre ou en
plâtre, on observe régulièrement des réparations ou
des retailles (Delahaye 1979 ; Cartron, Henrion,
Scuiller à paraître, information orale Laure-Anne
Finloust, 2008).
La coulée du sarcophage produit des déchets de plâtre
autour de la cuve en volume assez conséquent. Ces
déchets sont rarement observés à la fouille. Cette
absence peut être rapportée à quatre facteurs :
• le nettoyage lors du dépôt, qui demeure une
hypothèse probable ;
• une dissolution partielle de ces déchets de
plâtre dont une grande partie, issue du grattage du
fond et des parties supérieures des panneaux, est
constituée de plâtre pris en fragments de très petite
taille et non serrés ;
• les recreusements successifs et retournements
des terres, très fréquents au sein des cimetières en
général ;
• enfin le fait que la cuve peut avoir été
fabriquée hors de la fosse.
On ne peut pas s’appuyer simplement sur l’absence
des déchets de plâtre pour considérer que les cuves
sont faites en atelier.
Déplacement, transport et dépôt
On peut supposer dans certains cas le déplacement,
même restreint, de cuves coulées en fosse, mais
cette hypothèse reste difficile à démontrer. Gilbert-
Robert Delahaye a observé un déplacement de cuve
dans le cimetière de Villemomble. La cuve déplacée
est venue se coller et bloquer une cuve sans fond,
coulée dans la fosse. Malheureusement, ses
observations ne permettent pas d’être certain que la
cuve déplacée ait été coulée hors de son creusement
(Delahaye 1987 : 25). Si c’est probable, il n’est pas
exclu que le déplacement ait eu lieu a posteriori pour
ménager de la place de l’autre côté. A Nanterre, où
les cuves étaient réputées avoir été coulées en fosse,
la fouille de 2007 a montré une cuve de sarcophage
rapportée au milieu d’autres, nécessitant la retaille
d’un des angles. En l’absence du rapport de fouille,
on s’abstiendra de faire des conclusions sur ce cas.
Quoiqu’il en soit, on peut faire nôtre la remarque
de M. Delahaye et « supposer que les sarcophages
éventuellement coulés à l’extérieur des fosses
l’étaient en fonction des besoins» (Delahaye 1987
: 25).
Les déplacements pour les cuves coulées hors de la
fosse sont souvent attestés par les traces de pince
à la base des panneaux latéraux. On n’en connaît
pas à l’heure actuelle sur les panneaux de tête ou
de pied des cuves. Ces traces ont été identifiées en
2009 sur des cuves de la nécropole des Mastraits à
Noisy-le-Grand. Leur identification a été confirmée
par l’archéologie expérimentale en 2011. Une cuve
a été coulée hors fosse, puis déplacée. Le fait de
35
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
la lever légèrement et de la caler afin de passer
en dessous les sangles destinées à son levage (on
peut raisonnablement penser que les mérovingiens
utilisaient des cordes) provoque un éclat quasiment
semi-circulaire à section conique à la base du
panneau. Le déplacement peut être effectué à l’aide
de roules ou sous réserve du levage par un véhicule
(chariot ?). S’il est nécessaire, le levage peut être
assuré par une chèvre équipée d’une double poulie.
Il semble que fréquemment les sarcophages n’étaient
pas enterrés, du moins pas complètement. Le dépôt
de la cuve dans la fosse, si toutefois le contenant
est enfoui, pourrait avoir été effectué en faisant
descendre la cuve à l’aide de bois formant rampe. La
présence récurrente d’éléments de calage, souvent
en pierre, sous les cuves en est une trace probable.
Au demeurant, ces calages peuvent avoir pour
fonction de rattraper un dévers ou des irrégularités
du fond de fosse. Il est également envisageable que
ces calages puissent servir à ménager un vide sous
la fosse pour l’évacuation des jus de décomposition,
en particulier dans les cas d’association avec un trou
d’évacuation, comme il en a été observé à Noisy-
le-Grand (Lafarge, Le Forestier, Parot, à paraître ;
Le Forestier 2012). La production de sarcophages
de plâtre moulé ne nécessite finalement qu’un panel
restreint de matériaux : plâtre, éventuellement cuit
sur place, eau et bois (pour la cuisson du gypse et le
coffrage). Les outils sont rudimentaires : une auge,
quelques seaux et une truelle suffisent. Le plâtre
et l’eau sont toutefois nécessaires en quantités
suffisantes : environ 400 à 500 kg de plâtre et 200
à 500 litres d’eau pour une cuve de deux mètres de
long. La nécessité d’enchaîner les coulées de plâtre
afin d’obtenir une cuve monobloc exige d’avoir à
proximité tout le matériel nécessaire déjà prêt.
Les décors
Les cuves de sarcophages de plâtre moulé sont
souvent décorées, mais pas systématiquement. Le
plâtre étant un excellent matériau de moulage, il
suffit de graver la partie des moules qui se trouvera
au contact du plâtre pour obtenir le motif en relief.
Tous les décors attestés sont obtenus de cette façon.
Les dédicaces, épitaphes et autres graffiti gravés
dans le plâtre et généralement postérieurs au dépôt
ne peuvent évidemment pas correspondre à des
décors. Ceux-ci recouvrent un large panel qu’on peut
réduire à deux types : les représentations et symboles
chrétiens et les compositions géométriques. Les
deux s’interpénètrent fréquemment (Périn 1991).
Plusieurs approches ont tenté de comprendre à quoi
se rattachaient ces motifs, quels étaient leurs origines
et leur rapport avec le langage iconographique
de la civilisation mérovingienne en faisant des
comparaisons avec les décors d’orfèvrerie ou
d’architecture (Fleury 1978 ; Fossard 1960 ; Fossard
1963 ; Périn, Renou 1985). Ces rapprochements sont
toutefois souvent approximatifs et souffrent parfois
d’anachronisme. Il semble que le rapprochement
36
Rapport de synthèse 2013
avec l’ornementation architecturale soit la moins
hasardeuse (Périn 1991 : 301-303). Si le sens des
figures composées d’éléments géométriques reste
finalement difficile à comprendre, les décors faisant
référence au vocabulaire chrétien nous sont plus
accessibles et constituent trois groupes : chrismes
mêlés à des compositions géométriques plus ou
moins composées ; croix, le plus souvent inscrites
dans des compositions circulaires comportant parfois
des ornementations périphériques ; figurations
humaines ou parfois animales. Dans tous les cas
le sens chrétien de ces figures est évident : oiseaux
(assimilables à des colombes ou des paons), orants,
parfois on pourrait même être tenté de reconnaître
des scènes comme Daniel dans la fosse aux lions
(Périn 1991 : 302), la crucifixion ou des allégories
du Christ (Delahaye 1999). Les figurations humaines
montrent des personnages parfois schématiques avec
toujours un trait entre les jambes. Contrairement à
ce qui est exprimé traditionnellement sur le sujet, et
reprenant l’idée émise par Gilbert-Robert Delahaye
(Delahaye 1999), nous pensons qu’il ne s’agit pas
d’un symbole phallique mais de la ceinture du
personnage habillé, ou d’un subligaculum (bande
d’étoffe tenant lieu de cache-sexe noué sur le
devant - Delahaye 1999). Cette interprétation fait
résonance avec la tradition mérovingienne même de
l’inhumation habillée.
Ce qui paraît le plus significatif finalement, c’est la
répartition régionale de ces décors. On tentera plus
loin d’associer les décors par type, en fonction de
leur cohérence régionale et de leur association aux
techniques de mise en œuvre.
La diffusion et la répartition des sarcophages
décorés en plâtre moulé dans le Bassin parisien
La connaissance des décors de sarcophages de
plâtre s’est jusqu’ici construite en référence aux
décors parisiens. Il semble en effet assez clair que
ce centre de production ait largement influencé ses
concurrents. Toutefois, il faut aujourd’hui prendre
un peu de recul par rapport à cette centralité. Si
on élimine une référence directe à l’iconographie
des sarcophages parisiens, on constate que les
productions périphériques se répondent les unes
aux autres tout en ayant leurs caractères propres.
Fort de ce constat et de l’analyse renouvelée des
mises en œuvre, on a cherché à mettre en évidence
d’éventuelles relations entre groupe de production
et mode de mise en œuvre. On ne s’attachera pas
ici à faire une typologie des décors, mais on les
présentera dans les grandes lignes en cherchant à
mettre en évidence cette relation.
Cinq groupes différents, correspondant probablement
à des ensembles d’ateliers, se détachent actuellement
: le groupe parisien, le groupe ouest-parisien, le
groupe est-parisien, le groupe extrême-est et le
groupe extrême-ouest. Ce dernier est certainement
constitué de deux sous-ensembles indépendants. Le
groupe le mieux identifié est évidemment le groupe
37
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
parisien : 209 panneaux y ont été identifiés, avec
des tirages multiples, des copies et l’exportation
de la production. L’abondante bibliographie sur
les sarcophages de plâtre moulés est centrée sur ce
groupe (voir Vieillard-Troïekouroff 1982 ; Périn dir.
1985 ; Périn 1991 ; Périn 1993 et les bibliographies
citées par ces auteurs). Les groupes est-parisien
et ouest-parisien sont ressentis à l’examen des
publications, mais n’ont jamais été véritablement
cernés. Les groupes extrême-est et extrême-ouest
sont toujours restés relativement marginaux.
L’examen d’une carte générale de la répartition des
sites comportant des sarcophages en plâtre permet
quelques observations simples :
La répartition générale des sarcophages (Fig. 09) à
l’échelle régionale et autour de la région reconnue
comme centre de production paraît, si ce n’est
conditionné, tout du moins fortement structurée par
la présence des voies d’eau navigables (Seine, Oise,
Marne et principaux affluents).
Il n’y a pas de lien direct et encore moins systématique
entre usage des sarcophages de plâtre et extraction
du gypse. La distance entre les sites d’extraction de
gypse et les lieux d’utilisation indique nécessairement
l’existence du transport. Les modalités de transport
restent difficiles à comprendre pour le moment : a-
t-on transporté la pierre à cuire, le plâtre en poudre,
les cuves déjà fabriquées ou les trois ? Chacune
Oise
Seine
Marne
Aisne
Yon
ne
EureDieppe
Reims
Paris
Fontainebleau
Rouen
Chartres
Compiègne
Sites où au moins un sarcophage
en plâtre d’époque mérovingienne
à été découvert
Groupe extrême Ouest
Groupe Ouest parisien
Groupe parisien
Groupe Est parisien
Groupe extrême Est
Zone de di&usion correspondant au :
Extension de la lentille
gypseuse
Oise
0 50 km
Fig. 09 : Répartition générale des sarcophages en plâtre. P. Langlois
38
Rapport de synthèse 2013
de ces possibilités générant son lot de contraintes
du fait de la nécessité d’approvisionnements
complémentaires en eau et en combustible, du
maintien d’une atmosphère tempérée et sèche
pour les sacs ou tonneaux de plâtre, de la gestion
des pondéreux pour les cuves... Dans tous les cas,
ce transport exigeait la manipulation d’importants
volumes. S’il est possible qu’une partie ait pu être
transportée par voie terrestre, l’utilisation des cours
d’eau navigables reste le mode de transport le plus
plausible sur les longues distances, considérant le
tonnage correspondant (autour d’une demi tonne
par sarcophage, rien que pour le plâtre).
En estimant qu’entre le début du VIe siècle et le milieu
du VIIIe siècle, soit 250 ans environ, des milliers
de sarcophages de plâtre ont été produits (voire
des dizaines de milliers?), ce sont des centaines de
tonnes de matériau qui ont dû être transportées. Si la
diffusion du sarcophage de plâtre s’est très largement
étendue dans le bassin parisien, son emploi devient
de plus en plus anecdotique lorsqu’on s’éloigne des
lentilles gypseuses, un sarcophage dans l’église
Saint-Evre de Toul en Moselle (Hamm 2004) et une
dizaine sur le plateau de Beauce, dont cinq à Allones
en Eure-et-Loir (Ollagnier, Joly 1994, Sautereau
2011 et information F. Capron -Inrap- en avril 2012)
constituent les extrêmes de la diffusion de ce type
de cuves. Pour autant la production de sarcophages
est loin de n’être qu’une activité parisienne. Ainsi
en comparant plusieurs centaines de cuves et leurs
décors provenant de divers sites, on remarque à la
fois une grande variété de productions, mais aussi
quelques similitudes qui permettent de distinguer
plusieurs groupes de productions régionaux.
Ces groupes témoignent avant tout de pratiques
communes et d’échanges de modèles entre des
ateliers installés sur un large territoire, mais ils
ne semblent jamais correspondre à une unique
production. Certaines nécropoles, avec un corpus
de sarcophages assez homogène dans leur mode
de mise en œuvre et leurs décors, semblent avoir
fonctionné en relation étroite avec un atelier très
probablement implanté à proximité. On peut citer
pour exemple les cas de Nanterre (cathédrale Ste
Geneviève), de Maule ou de Paris (église St Martin
des Champs), où les mêmes cuves avec les mêmes
décors sont retrouvées en plusieurs exemplaires.
Le Groupe parisien (Fig. 10)
Selon les données disponibles, ces ensembles de
sarcophages sont généralement fabriqués «en atelier»
et rapportés dans la fosse. On observe fréquemment
des traces de déplacements et de levage pour la mise
en terre (marques dans le plâtre qui témoignent de
l’emploi de pince). On observe aussi que l’étendue
de ce groupe semble se limiter dans les secteurs où
la lentille gypseuse continue à affleurer.
Du point de vue du corpus décoratif, c’est le groupe
le plus riche et le plus diversifié. On retrouve
d’ailleurs une certaine influence de ce style parmi
39
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
la plupart des autres groupes. Les correspondances
strictes entre des décors issus du même moule
sont très fréquentes entre des sites plus ou moins
éloignés. C’est par exemple le cas d’un panneau
de tête retrouvé déjà à dix reprises en divers sites :
Paris (église de Saint-Germain-des-Prés, de Sainte-
Geneviève et de Saint-Séverin), Saint-Denis et
Chelles (cf. Fig. 10 : décor n°2). L’abondance de
correspondances entre les décors et les sites permet
déjà de connaître avec une certaine précision
l’étendue de la diffusion de ce groupe.
Globalement, les décors de ce groupe se
reconnaissent par une finition soignée. On y retrouve
plus fréquemment qu’ailleurs des décors en bas-
relief, qui jouent sur plusieurs plans, ou avec des
effets de relief en méplats. Toutes les parois d’une
cuve pouvaient être décorées, aussi bien intérieures
qu’extérieures, bien que la tête et le pied des cuves
aient été privilégiés. Les compositions sont de trois
grands types : géométrique concentrique, cruciforme,
Seine Marne
Oise
Aire de production
du groupe parisien
Aire de di!usion
du groupe parisien
Site ayant livré au moins un sarcophage
issu de moules du groupe parisien
Possesion/Villa royale mérovingienne
Nécropole royale mérovingienne
Louvres
Ermont
Argenteuil
NanterreMaule
Saint-Denis
Paris
Paris (Montmartre)
Noisy-le-Grand
Chelles
Villemomble
Créteil
Jouarre
0 10 km
Oise
Seine
Marne
Aisne
Yon
ne
Eure
Décor 1: retrouvé à Saint-Germain-
des-Prés (Paris), Ermont ; décor 2 : à
Saint-Germain-des-Prés (Paris), Sainte-
Geneviève (Paris), Saint-Séverin (Paris),
Chelles et Saint-Denis ; décor 3 : à Saint-
Pierre -de-Montmartre (Paris) ; décor 4 :
à Saint-Germain-des-Prés (Paris) ; décor
5 : à Saint-Germain-des-Prés (Paris),
Saint-Pierre-de-Montmartre (Paris) et
Saint-Séverin (Paris) ; décor 6 : à Noisy-
le-Grand, Maule et Louvres ; décor 7 : à
Saint-Germain-des-Prés (Paris) et Saint-
Denis ; décor 8 : à Saint-Germain-des-
Prés (Paris), Saint-Denis et Noisy-le-
Grand.
1 2 3 4
5 6 7
8
Fig. 10 : Répartition du groupe parisien. P. Langlois
40
Rapport de synthèse 2013
et à croix inscrite dans un cercle. De ces trois grands
types a été déclinée une infinité de variations en y
adjoignant divers motifs tels que rosaces, rouelles,
étoiles, frises en dent de loup ou frises hachurées,
qui remplissent aussi bien le centre que les angles
des parois. Ce groupe se distingue aussi car c’est le
seul à représenter, outre les figures humaines, des
figures animales (oiseaux, serpent…) et végétales,
bien souvent sur les panneaux latéraux.
A partir de ces critères, plus de cent cinquante
moules de décors ont été attribués à ce groupe.
On en retrouve de nombreux exemples sur les
sites de Paris (Saint Germain-des-Prés, Saint-
Germain-L’auxerrois, Saint-Gervais-Saint-Protais,
Saint-Severin, Sainte-Geneviève, Saint-Marcel,
Saint-Pierre-de-Montparnasse, nécropole des
Innocents), Saint-Denis (basilique et cimetière
Saint-Barthélemy), Chelles (Notre-Dame et Saint-
André), Créteil, Noisy-le-Grand. On en compte aussi
ponctuellement un ou deux exemplaires à : Saint-
Denis (rue des Ursulines), Villemomble, Louvres,
Maule, Ableiges, Ermont, Argenteuil, Jouarre. A
priori la première liste de sites pourrait correspondre
plus ou moins à la zone où les « ateliers » de ce
groupe de production auraient été implantés. Tandis
que la seconde indiquerait plutôt l’aire de diffusion
de ces sarcophages, vers des nécropoles où d’autres
groupes de production étaient implantés.
L’association entre décors identiques, traces de
déplacement et traces de calage s’observe aussi bien
à Saint-Germain-des-Prés qu’à Noisy-le-Grand (Le
Forestier dir. 2012 ; Lafarge, Le Forestier, Parot à
paraître). Elle reste à documenter à grande échelle.
Les phénomènes de déplacement des cuves ont en
effet été identifiés sur plusieurs sites. Si on en a
observé à Villemomble (Delahaye 1987 : 25) et à
Nanterre (Pecqueur dir. À paraître), ces nécropoles
concernent d’autres groupes de production.
Dans le cimetière des Innocents à Paris, on note
un procédé technique original, dont on ne sait pas
actuellement s’il est anecdotique ou non. Il s’agit de
l’utilisation d’ossements (humains en l’occurrence)
pour armer la dalle servant de couvercle (Viré 1979
: 15 ; Trogan 1981 : 6-7). Cette remarque met en
avant la méconnaissance globale que nous avons
des couvercles en plâtre, ceux-ci sont en effet
rarement conservés, et lorsqu’ils le sont, ils ne sont
pas toujours décrits (voir à ce sujet Périn 1991).
Le(s) groupe(s) ouest parisien (Fig. 11)
Ce groupe reste difficile à délimiter : à la base
ont été considérés trois groupes différents (ouest
parisien, Vexin et Normandie - Lafarge, Le
Forestier, Parot à paraître), puis deux groupe (ouest
parisien et extrême ouest, regroupant Normandie et
Vexin - Lafarge 2013a), on tend actuellement à le
restreindre encore à un seul groupe plus important
au sein duquel des variations renverraient à un sous
ensemble normand.
Selon les données actuellement disponibles les
41
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
cuves sont coulées en fosse, mais une fabrication
en atelier est envisageable, notamment pour des
exemples attestés dans le Vexin.
On retrouve plusieurs décors proches du groupe
parisien, mais souvent simplifiés. Ici ils sont juste
composés de lignes incisées, et de boutons. Il y a
beaucoup de compositions concentriques. Le décor
de rouelle seule, sans autre motifs, se retrouve
ainsi presque exclusivement le long de la Seine à
l’ouest de Paris. Mais en dehors des compositions
qui dénotent une certaine inspiration parisienne, on
observe dans ce groupe de nombreuses compositions
géométriques, le plus souvent il s’agit de lignes
s’entrecoupant plus ou moins anarchiquement.
Certaines fois ces segments sont inscrits dans une
forme, carré ou pentagone, parfois ils s’étendent
de manière à remplir tout l’espace. D’autres décors
se composent de cercles concentriques juxtaposés,
sans aucun décor central, ou de cercles ornés de
rayons. On retrouve également un certain nombre de
Oise
Seine
Marne
Aisne
Yon
ne
Eure
Villemomble
Chelles
Eure Oise
Marne
Seine
Guyancourt
HerblayRosny-sur-Seine
Paris
Paris (Montmartre)Nanterre
Argenteuil Saint-Denis
Maule
Portejoie
Suresnes
Saint-Germain-
en-Laye
Fermaincourt
Amenucourt
Andrésy
Aire de production
du groupe ouest parisien
Aire de di"usion
du groupe ouest parisien
Site ayant livré au moins
un sarcophage issu de
moules du groupe
parisien
0 10 km
Décor 1: retrouvé à Herblay et Rosny-sur-Seine ; décor 2 : à Maule ; décor 3 : à Nanterre ; décor 4 : à Nanterre et
Guyancourt ; décor 5 : à Portejoie ; décors 6 : à Rosny-sur-Seine ; décor 7 : à la nécropole rue des Ursulines
(Saint-Denis) ; décor 8 : à Maule ; décor 9 : à Maule ; décor 10 : à Saint-Germain-des-Prés (Paris) ; décor 11 : à
Saint-Denis ; décor 12 : à Saint-Martin-des-Champs (Paris).
1 2 3 4
85 6 7
9 10 11 12
Fig. 11 : Répartition du groupe ouest-parisien. P. Langlois
42
Rapport de synthèse 2013
décors latéraux fabriqués par ce groupe, composées
de droites sécantes et figures rectangulaires. Les
panneaux latéraux décorés relevant de ce groupe
(attestés à Maule, Ableiges, Herbaly et à Ermont)
sont à réexaminer.
La figuration humaine y semble absente. La diffusion
de cette production suit l’axe de la Seine et remonte
celui de l’Oise.
Malgré la difficulté de réexamen que pose la
documentation disponible, les sarcophages décorés
trouvés à Suresnes en 1887 peuvent être attribués
au même atelier que ceux de Nanterre, au moins
du point de vue stylistique (Berthelier-Ajot 1981 et
Vatinel 1984). A proximité de Paris, plusieurs sites
ont livré des sarcophages qui semblent se rattacher
à ce groupe. Cependant, la conservation de ces
découvertes anciennes est très relative.
Actuellement, près d’une cinquantaine de moules
peuvent être attribués à ce groupe. On en retrouve
surtout à Nanterre, Suresnes, Herblay, Rosny-sur-
Seine, Maule, Portejoie (ces deux derniers seraient
à rattacher à un éventuel groupe extrême ouest).
Nanterre, Herblay et Maule pourraient correspondre
à des centres de production, vu l’homogénéité du
corpus de décors de ces sites, corpus largement
diffusé par ailleurs. On en retrouve aussi quelques
exemplaires à : Paris (Saint-Severin, Saint-
Germain-des-Prés, St-Pierre-de-Montmartre, Saint-
Martin-des-Champs), Saint-Denis (cimetière Saint-
Barthélemy et Saint-Rémy), Andrésy, Guyancourt,
Argenteuil. A Saint-Denis, les panneaux relevant
de ce groupe paraissent parmi les plus anciens de
la nécropole de Saint-Barthélémy, basilique - Wyss
2004).
C’est au sein de ce groupe que les décors semblent
diffusés à plus longue distance (Maule et le Vexin,
la Normandie par la vallée de la Seine, la Beauce,
jusqu’à Allonnes -28 ). Il est possible au sein de ce
groupe de distinguer deux sous-ensembles : le Vexin
et la Normandie, mais le manque de cohérence
subsistant à l’heure actuelle dans l’ensemble du
corpus ne permet pas encore de formaliser deux
groupes cohérents.
Dans le Vexin, la plus grande partie des nécropoles
à sarcophages de plâtre moulé, parfois décorés,
se trouvent le long de la Seine. (Andrésy, Triel,
Vaux-sur-Seine, Guitrancourt), de l’Oise (Auvers-
sur-Oise, Pontoise) ou de l’Epte (Amenucourt).
Quelques sites de plateau sont connus toutefois
(Arronville, Ableiges, Santeuil, Nucourt) (Sirat
1981 : 14).
Les sarcophages ornés sont relativement nombreux
(un peu moins d’un tiers des cuves) et le vocabulaire
ornemental est exclusivement géométrique
(polygones ou rouelles quelquefois composées). Des
tirages multiples sont fréquents, mais il n’y a pas de
décors de type parisien. Plus au sud, sur l’autre rive
de la Seine, à Guyancourt un sarcophage de type
ouest-parisien est attesté (Barat 2007 : 186). Plusieurs
décors sont connus en plusieurs exemplaires sur
43
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
un même site du moins (Maule), avec parfois des
retournements de panneaux (Maule).
Les cuves sont généralement coulées en fosse (Zuber
1981 : 12-13) alors que de rares cas suggèrent une
fabrication en atelier, à Vicq (78), notamment. Sur
ce site, deux cuves présentent des traces d’armature
interne du type clayonnage, comme il en est attesté
à Saint-Denis et à Noisy-le-Grand (Zuber 1981 :
13). Une forte standardisation des dimensions est
relevée (Zuber 1981). Dans cette nécropole, les
sarcophages de plâtre semblent regroupés dans la
partie centrale où a été observé le plus fort taux
de recoupement et de superposition (Zuber 1981
: 13), ce qui suggère une pression démographique
plus forte dans cette zone. Ces éléments, ainsi
qu’une datation du mobilier trouvé dans ces tombes
permettent une chronologie globale des sarcophages
relativement tardive, plutôt du VIIe siècle (Zuber
1981 : 13). Si les sarcophages paraissent plus tardifs
à Vicq, ils remontent au moins au VIe siècle à Maule
où un exemplaire (n°703) se distingue par un décor
chrétien plus soigné que la plupart des autres (Sirat
1981). Un sarcophage d’Amenucourt présente un
décor d’inspiration similaire, mais moins soigné
(voir Wabont, Abert, Vermeersch 2006 : 132). Le
décor des panneaux des cuves 634 et 642 de Maule
est quant à lui proche des productions du groupe
ouest-parisien sans pour autant provenir des mêmes
moules. Il en est de même pour le panneau de pied
du sarcophage 703 de Maule (Sirat 1981) qui fait
écho à des exemplaires connus à Louvres ou à Saint-
Denis. A Andrésy, plusieurs sarcophages portent
des décors sur les panneaux latéraux (Barat 2007 :
89). Ces décors, géométriques ne semblent pas non
plus relever du répertoire parisien. Il semble que la
majorité des ateliers du Vexin ait été fermement liée
aux nécropoles. La circulation de ces panneaux est
peu importante. Pourtant ces décors se rattachent
stylistiquement assez fortement à ceux connus en
Normandie.
En Normandie, des sarcophages de plâtre sont
attestés sur plus d’une dizaine de sites le long des
vallées de la Seine et de l’Eure, du dernier tiers du VIe
siècle au dernier tiers du VIIIe siècle, tant en milieu
urbain (Rouen, Dieppe, Evreux) qu’en milieu rural
(Portejoie, Houdonville) ou monastique (Romilly-
sur-Andelle, Louviers, Vernon, Pîtres). Pour ce qui
en a été reconnu, ils sont trapézoïdaux, à fond plat
et couvercle en bâtière. Certains sites (Romilly-
sur Andelle) livrent aussi des fosses plâtrées. Les
sarcophages de plâtre sont parfois décorés sur les
panneaux des extrémités et voisinent régulièrement
avec des cuves en pierre. (Carré, Hincker 2009 : 16).
Si, comme à Romilly-sur-Andelle, par exemple,
la réutilisation des cuves est parfois attestée, ces
sarcophages ont un rôle de marqueur social très
clair comme l’attestent les sites du nord de la Seine-
Maritime. A Porte-Joie (commune de Tournedos-
sur-Seine, 27), c’est la cuve décorée qui joue ce rôle
de marqueur social (Carré, Hincker 2009 : 17).
44
Rapport de synthèse 2013
Là encore, on constate la coexistence de cuves
coulées sur place et de cuves fabriquées en atelier.
Cette dernière catégorie semble associée aux décors
(Carré dir. 2011 : 109). Une influence du style
parisien est envisageable dans les décors (rouelles
et compositions géométriques). Un parallèle
stylistique peut-être fait avec les stèles du Vexin
(voir Sirat 1969), mais cette approche demande à
être documentée plus précisément, de même que les
modes de mise en œuvre.
Le groupe est parisien (Fig. 12)
Cet ensemble est encore très disparate, il est peut-
être constitué de nombreux ateliers en relation
directe avec la proximité de la matière première
(Saint-Denis, La Courneuve, Villemomble et la
vallée de la Marne).
Dans ce groupe, le corpus décoratif s’affranchit
plutôt du modèle parisien et montre une grande
variabilité. On retrouve assez peu de reproductions
d’un même moule décoré d’un site à l’autre. Les
Seine
Marne
Yonne
DampmartChelles
Aire de production
du groupe est parisien
Aire de di!usion
du groupe est parisien
Site ayant livré au moins
un sarcophage issu de
moules du groupe
parisien
0 10 km
Villemomble
Neuilly-
sur-Marne Noisy-le-GrandParis
Saint-Denis
La Courneuve
Fresnes
Quincy-Voisin
Sergines
1 2 3
4
8
765
9 10
Décor 1: retrouvé à Dampmart ;
décor 2 : à Saint-Martin-des-Champs
(Paris) ; décor 3 : à Neuilly-sur-Marne ;
décor 4 : à Saint-Marcel (Paris) ; décor
5 : à Dampmart ; décors 6 et 7 : à La
Courneuve, Villemomble, cimetière
Saint-Rémi (Saint-Denis) et Sergines ;
décor 8 : à Saint-Victor (Paris) et
Saint-Marcel (Paris) ; décor 9 : à
Saint-Martin-des-Champs (Paris) et La
Courneuve ; décor 10 : à
Saint-Martin-des-Champs (Paris) et
Villemomble.
Oise
Seine
Marne
Aisne
Yon
ne
Eure
Fig. 12 : Répartition du groupe est-parisien. P. Langlois
45
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
rares correspondances sont le plus souvent entre
des sites proches. Il y a quand même un certain
nombre d’éléments typologiques récurrents qui
permettent de démarquer ces productions. On note
d’abord l’absence de relief complexe (bas-reliefs,
reliefs en méplat, superpositions). Les décors se
composent uniquement de lignes et de bossettes.
Les compositions sont principalement géométriques
et vermiculées. Les formes utilisées sont plutôt
simples (cercle, demi-cercle, goutte d’eau, lignes
ondulées), et semblent parfois dessinées à main
levée. La figure humaine y est très fréquente, souvent
en figure centrale seule, parfois entourée d’éléments
géométriques non figuratifs. Les panneaux décorés
sont généralement ceux de tête et de pied des cuves,
les décors sur panneaux latéraux sont rares. A noter
aussi l’existence dans ce groupe de décor moulé
conservé sur des couvercles (Jouarre, Dampmart,
Quincy-Voisin).
Parmi les productions de ce groupe on observe
notamment un type de décor qui semble issu d’un
seul et même atelier. Il s’agit d’un motif cruciforme
inscrit dans un cercle et composé de quatre palmettes,
parfois striées pour figurer des feuilles accompagné
de lignes ondulées ou de spirales. D’après G-
R Delahaye, il y aurait une possible influence
orientale dans la composition de ce décor (Delahaye
1984). On connaît huit moules de ce décor pour
l’instant (Fig. 12 : quelques exemples avec décors
n°8, 9 et 10), reproduit en dix-huit exemplaires et
répartis sur cinq sites, dont plus de la moitié ont
été découverts lors des fouilles de l’église Saint-
Martin-des-Champs à Paris. La concentration sur
ce site, et le fait que les autres lieux de découverte
(La Courneuve, Villemomble, Saint-Victor et Saint-
Marcel à Paris) rayonnent autour, laisse supposer
la présence d’un atelier installé à proximité ou
fonctionnant principalement avec Saint-Martin-des-
Champs.
Environ une cinquantaine de moules relevant du
groupe est parisien ont été reconnus. Les sites
principaux sont : Saint-Martin-des-Champs (Paris),
Villemomble, La Courneuve, Neuilly-sur-Marne,
Dampmart, Saint-Denis (les cimetières de Saint-
Rémi et de Saint-Barthélemy), Chelles (Saint-André).
On peut aussi en retrouver quelques exemplaires sur
les sites de Paris (Saint-Marcel, Saint-Germain-des-
Prés et Sainte-Geneviève), Quincy-Voisin, Fresnes.
Un cas de reproduction de moule est à part dans
ce groupe. Il s’agit de deux décors à motif humain
généralement associés en tête et en pied de cuve
qu’on retrouve à la Courneuve, Villemomble, Saint-
Denis (cimetière Saint-Rémi), mais aussi jusqu’à la
confluence Seine-Yonne à Sergines (Fig. 4 : décors
n°6 et 7). Ce cas unique est est-il significatif d’une
circulation à longue distance par la Seine?
Car la circulation du plâtre pour un usage funéraire
vers le sud-est est finalement moins bien documenté,
mais son attestation jusqu’à l’actuel département de
l’Yonne est notoire (Montereau et Hermé en Seine-
46
Rapport de synthèse 2013
et-Marne ; Sergines et Saint-Martin-du-Tertre dans
l’Yonne - Delahaye 1985). Ce qui ressort de façon
évidente sur ces sites, c’est l’importance de l’érosion
qui fait parfois douter que les cuves soient coulées
en double coffrage ou qui rend quasiment impossible
l’interprétation des vestiges tant ils sont dégradés
(Delahaye 1985). Cependant, le rattachement de
ces cuves au groupe est-parisien est suggéré par les
décors du sarcophage de Sergines.
Le groupe extrême est (Fig. 13)
Situé surtout sur la lentille gypseuse de Ludes, au
sud de Reims, ce groupe est certainement lié à une
exploitation locale du gypse, sans avoir recours aux
importations.
Charles Poulain (Poulain 1988), qui paraît
actuellement être le seul auteur à avoir tenté une
approche synthétique de cette production convient
Marne
Aisne
Oise
Seine
Maule
Mériel
Saint-Martin-
des-Champs
(Paris)
Jouarre
Armentières
Villevenard
Reims
Mont-Saint-Pierre
Aire de di#usion/in$uence
du groupe extrême est
Aire de di#usion
du groupe extrême est
Site ayant livré au moins un
sarcophage issu de moules
du groupe extrême estOise
Seine
Marne
Aisne
Yon
ne
Eure
1 2 3 4
8765
9 10 11
Décor 1: retrouvé à Mont-Saint-Pierre ; décor 2 : à Villevenard ; décor 3 : à Jouarre ; décor 4 : à Mériel ; décor 5 : à Mont-
Saint-Pierre ; décor 6 : à Saint-Martin-des-Champs (Paris) ; décor 7 : à Mont-Saint-Pierre; décor 8 : à Villevenard ;
décor 9 : à Reims; décor 10 : à Armentières ; décor 11 : à Maule.
0 20 km
Fig. 13 : Répartition du groupe extrême est. P. Langlois
47
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
en 1988 de la pauvreté du corpus (Poulain 1988
: 75-76). Si le nombre de sites ayant livré des
panneaux décorés dans la Marne est passé depuis de
8 à 9, la richesse du corpus ne semble pas en avoir
particulièrement augmenté (Chossenot 2004). La
chronologie de cet ensemble paraît se rapprocher de
celle de l’Ile-de-France avec une légère variation en
lien avec les données techniques : VIe-VIIe siècle
pour les fosses plâtrées et les cuves sans décor de
Vouciennes, Sept-Saulx et Chaintrix ; fin VIIe-VIIIe
siècle pour les cuves décorées (Reims, Mont-Saint-
Pierre, Oyes, Champigny-sur-Vesle, Villevenard)
ce qui, compte tenu de l’influence francilienne
du répertoire décoratif, semble mettre en avant la
distance entre les deux foyers de production.
Deux techniques de mise en œuvre sont décrites :
cuves coulées en fosse ou cuves montées à partir de
plusieurs éléments assemblés. Ce dernier mode de
mise en œuvre demande à être vérifié (c’est ainsi
qu’on pensait jusque dans les années 1960 qu’étaient
fabriqués les sarcophages d’Ile-de-France) même si
la mention est à prendre en compte.
Si on retrouve des compositions plutôt inspirées
par le groupe parisien, leur construction en diffère
beaucoup. Là où les décors parisiens comblent les
espaces vides par l’ajout de motifs périphériques,
ici les décors tendent à être amplifiés ou déformés
au maximum. Globalement les compositions restent
à base de motifs concentriques et de croix, mais les
cercles s’ovalisent, se superposent, se multiplient au
point de largement dépasser du cadre de la paroi.
Les surfaces décorées conservent peu d’espace
vide. De même les interstices comportent quantités
de bossettes. On note aussi l’emploi quasi exclusif
au sein de ce groupe d’un motif dérivé des frises
en dent de loup (typiquement parisien) : les frises
de losanges. On connaît peu de panneaux ayant
été moulés plus d’une fois, et les quelques copies
similaires proviennent toujours d’un même site
(Mont-Saint-Pierre).
Un autre style de décor pourrait avoir été produit au
sein de ce groupe, même si encore peu d’exemples
en sont connus. Il s’agit de motifs à rouelles inscrites
dans une succession de cercles, le tout en bas-relief
méplat. Pour l’instant seuls trois panneaux sont
connus, un à Reims, un à Armentières, le dernier à
Maule. Mais la similitude dans le motif et le rendu du
relief laisse supposer une relation entre ces décors.
Près d’une vingtaine de moules de décors sont
actuellement attribués à ce groupe. Ils ont été
majoritairement découverts sur les sites de Mont-
Saint-Pierre, Reims, Villevenard, Jouarre. On en
trouve aussi ponctuellement à Armentières. Enfin la
présence de décors à Mériel, Maule et Paris (Saint-
Martin-des-Champs) de style très proche, interroge
sur la diffusion de ce groupe. Y-a-t-il une influence
réciproque entre le groupe parisien et extrême est ?
S’agit-il de cas de diffusions sur de grandes distances
par le biais des rivières Marne, Oise et Aisne ?
Ce groupe correspond à une unité géographique très
48
Rapport de synthèse 2013
étendue. L’ensemble des sarcophages de plâtre moulé
trouvés dans la région sud de Reims correspondent
à un même type de production et de décoration.
On est tenté d’y rattacher, mais uniquement par
commodité du fait de la cohérence géographique,
outre les trouvailles de la Marne, celles de l’Aisne,
des Ardennes, et de la Meurthe-et-Moselle. Parmi
eux, les sarcophages montrant des décors sont
concentrés dans la Marne.
Les différentes productions de sarcophages de plâtre
s’interpénètrent et s’influencent mutuellement
pour la partie centrale du bassin parisien. Pour les
zones plus éloignées, extrême est et extrême ouest,
si l’influence du centre du bassin parisien ne peut
pas être niée, il ne semble plus y avoir d’échanges
directs, et la circulation de panneaux issus du centre
du bassin parisien devient un fait, certes attesté, mais
exceptionnel. Ces rapports constants et de proche
en proche sont certainement une clé d’interprétation
pour l’établissement d’une chronologie fine.
Au point de vue de la chronologie, le constat est
égal dans toute l’aire d’utilisation des sarcophages
de plâtre et l’usage dure pendant pratiquement toute
l’époque mérovingienne. Il paraît pour l’heure
extrêmement difficile de tenter d’en dégager une
chronologie. Pour le moment, la chronologie relative
entre ces groupes de production reste complexe à
établir. A la question qui copie qui ? Nous n’avons
pas de réponse. Plusieurs sites offrent des données
stratigraphiques qui permettront d’affiner cette
approche, mais à l’instar des nécropoles de Chelles
ou Dampmart, pour n’en citer que deux, ces éléments
demandent à être réétudiés.
Pour autant, des éléments de chronologie relative à
l’intérieur d’une même nécropole méritent mention
: à Saint-Denis, la présence dans le même cimetière
de cuves issues de trois groupes de production
(groupe parisien, groupe ouest parisien et groupe est
parisien) est attestée. Les données stratigraphiques
montrent que les cuves correspondant au groupe
ouest parisien sont les plus anciennes, alors que
les cuves sans décor et coulées en fosses sont plus
récentes. Les deux autres groupes sont nettement
plus imbriqués, bien que les productions identifiées
comme dionysiennes apparaissent à la fin du Ve,
début VIe siècle (Wyss 2004). Et si on observe la
synchronie des productions, à Saint-Denis ce sont les
cuves les plus récentes qui sont coulées en fosse.
A Bondy, la majorité des sarcophages est sans décor,
les plus anciens sont coulés en fosse et réutilisent
parfois des tegulae en plâtre pour constituer le fond
de la cuve.
Les différents groupes de production semblent
marquer des usages régionaux, cependant ils
s’interpénètrent, et des diffusions plus ou moins
ponctuelles apparaissent. Dans tous les groupes,
les décors n’ayant fait l’objet que d’un seul tirage
connu dominent et le rapport entre qualité de la cuve
et qualité du décor n’est pas systématique. Si on a
encore du mal à en comprendre le sens, on peut noter,
49
Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
en dehors d’une approche économique générale que
dans certains cas ces diffusions pourraient avoir un
sens différent.
Ainsi on note la récurrence de panneaux relevant
du groupe de production parisien sur des sites en
lien avec des possessions royales mérovingiennes
: Créteil (portus dans le giron de la villa royale
de Bonneuil), Noisy-le-Grand, Chelles (villa et
aussi abbaye royale fondée par Clotilde, épouse de
Clovis), Paris, Nanterre (dans le giron de la villa
de Rueil) ; mais aussi des nécropoles royales telle
: Saint-Denis (Basilique), Paris (Saint-Germain-
des-Prés et Sainte-Geneviève). Cette répartition est-
elle sous-tendue par un réseau d’influences, lié à la
domanialité de la suite de princes francs ou du haut
clergé parisien?
Dans tous les cas, aux sarcophages de plâtre se mêlent
des cuves en pierre. Celles-ci peuvent être issues
de productions locales ou importées. Pour les deux
types de matériau, le premier élément structurant
la diffusion est l’utilisation des voies d’eau, mais
des transports terrestres sont indéniables. On ne sait
pas quels critères définissent le choix du matériau
pour la tombe. S’il est clair qu’il y a là un sens
social et économique, toutes les cuves ne sont pas
somptuaires, loin s’en faut. Une approche raisonnée
des rapports des types de tombes en fonction de leur
matériau et de leur provenance par rapport au lieu
d’enfouissement est à envisager.
Deux modes principaux d’obtention des cuves sont
observés parmi les groupes de production. Le premier
emploie un double coffrage complètement ou semi-
enterrée dans la fosse d’inhumation. Le second est
fabriqué « en atelier » puis acheminé sur une plus
ou moins longue distance vers le lieu d’inhumation.
Les deux modes de fabrication sont pratiquement
partout attestés du groupe est-parisien au Vexin et
peut-être à la Normandie. Globalement la technique
de coulée en fosse semble être pratiquée partout.
Mais d’autres modes de fabrication sont encore peu
documentés, comme la coulée sur coffre retourné
encore uniquement attestée à Saint-Denis ou l’usage
de renforts de clayonnage à l’intérieur des parois
(attesté à Saint-Denis et à Noisy-le-Grand). Si la
coulée sur coffre retourné paraît être un mode de
fabrication précoce (Ve siècle), l’usage de renforts
de clayonnage paraît quant à lui assez tardif (vers le
milieu du VIIe siècle).
Dans le groupe extrême est, situé au nord-
est de l’Ile-de-France (Aisne, Oise, Marne), la
récurrence des mentions de sable au sein du
plâtre est frappante. En outre, les mises en œuvre
décrites varient sensiblement du schéma francilien
avec des assemblages de panneaux et des coulées
incomplètes. On note même la possibilité de cuves
en bois enduites de plâtre (Goudelancourt-les-
Pierrepont - Nice dir. 2008 ; Lafarge 2013a).
Pour finir, il n’est présenté ici que la base d’une
approche qui commence seulement à être formalisée.
Les pistes qui s’en dégagent paraissent intéressantes
50
Rapport de synthèse 2013
quoique différentes de la première idée qu’on s’en
faisait. L’approche technique apporte de nouveaux
éclairages sur des questions qui étaient réputées
réglées. Les observations sur les modes de mise
en œuvre, type de coulées, traces de déplacement
ou indice de coulée en place doivent donc encore
être relevées le plus systématiquement possible.
Cependant elle n’apporte pas grand chose prise
isolément : elle doit se doubler d’une approche
stylistique fine et d’un solide fond d’analyse
historique et archéologique.
Un catalogue géographique des décors est en cours
de constitution par panneau et par nécropole. Ce
travail visant à l’élaboration d’un corpus des modèles
et des moules utilisés. Cependant l’identification
des moules et de leurs épreuves reste encore long
et minutieux. Il faut pour s’assurer que deux décors
sont issus d’un même moule, faire la comparaison
sur la base de relevés fiables -les plus sûrs étant
encore à l’échelle 1- et comparer par superposition.
Des cas connus de copie d’un même modèle mais
correspondant à plusieurs moules, invitent ainsi à
la prudence.
Les stèles
Le travail de recensement des stèles est à faire.
Dans une première approche, on se contentera de
noter d’une part la dominance des stèles réalisées en
calcaire, pour celles portant des décors, mais aussi
que les matériaux locaux ne sont pas dédaignés, loin
s’en faut, cf Villemomble et surtout Noisy-le-Grand
(Delahaye 1998 ; Le Forestier 2012), on note aussi
en première approche certains rapports formels en
matière de décor entre des stèles de l’ouest de la
région parisienne (Sirat 1968, S45) et des décors
du groupe extrême ouest des sarcophages en plâtre
(Tournedos-Val-de-Reuil-Portejoie, sarcophage
1356 (Carré 1995 ; Lafarge 2013a : 168).
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64
Rapport de synthèse 2013
IV. Etude des polymorphismes crâniens
Cette étude, qui a déjà été commencée par Cyrille
Le Forestier, aura pour but de comprendre les
différences de morphologie crânienne observées chez
les populations mérovingiennes et carolingiennes
du bassin parisien : les Mérovingiens sont méso-
dolichocrânes alors que les Carolingiens sont méso-
brachycrânes.
Le temps séparant ces deux populations est trop
court pour que cette différence soit due à une
sélection, ou juste à une évolution naturelle des
caractères morphologiques.
Les hypothèses qui permettraient d’expliquer ce
polymorphisme sont :
• un changement climatique provoquant une
modification du mode de vie, particulièrement de
l’alimentation,
• l’arrivée d’une population extérieure, qui
aurait mené à un mélange du patrimoine génétique.
Afin d’apporter une réponse à ces questions, nous
projetons de faire une étude en plusieurs étapes.
Dans un premier temps, il s’agit de vérifier
l’allométrie, soit une proportionnalité entre la
forme du crâne et les os longs : ce calcul sera fait
par Philippe VIDAL, à partir d’une base de données
mise en place par le Dr Alain Froment.
A partir de ces données, nous procéderons à des
mesures des crânes et des os longs (humérus, fémur,
tibia) afin d’avoir assez de données suffisantes pour
faire des calculs statistiques.
Une autre partie de ce projet consiste en une
étude génétique. Donc en parallèle, une recherche
bibliographique permettra de trouver des gènes
impliqués dans la mise en place du crâne, et, si
l’allométrie est vérifiée, dans la mise en place des
os longs lors du développement.
Une fois les gènes candidats identifiés, nous
pourrons designer les amorces correspondantes.
Des échantillons seront envoyés pour amplification
de l’ADN ancien avec les amorces désignées,
extraction et séquençage.
L’étape suivante consistera à faire un alignement
des séquences ADN avec un logiciel type MUSCLE
ou MAFFT, afin d’étudier les polymorphismes ou
mutations, donc des différences entre les séquences
d’un même gène chez différents individus, et une
étude d’association pour établir un rapport entre
les éventuels polymorphismes et le changement de
morphologie crânienne.
Si ce rapport est établi, on pourra vérifier qu’il
est significatif en faisant une étude de corrélation/
régression sur un logiciel de statistique type R.
Le risque majeur de cette étude serait d’obtenir de
faux résultats à cause d’un biais d’échantillonnage
lors des prélèvements ADN.
L’idéal serait d’avoir accès à des squelettes
d’individus de l’Est contemporains des sujets de
notre étude afin d’avoir des mesures osseuses et des
séquences d’ADN comparatives, comme contrôle.
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
V. Le Mobilier funéraire mérovingien en Île-de-
France : étudier les pratiques funéraires entre
corpus ancien et nouvelles découvertes.
Dans le cadre du PCR « Archéologie des nécropoles
mérovingiennes en Île-de-France », l’étude du
mobilier funéraire relève de plusieurs enjeux.
Deux niveaux d’étude peuvent être d’ores et déjà
distingués.
• D’une part, pour l’ensemble des participants
à ce projet, il conviendra de remplir pour chaque
opération une fiche de saisie synthétisant les
découvertes : celle-ci servira à mieux appréhender
les pratiques funéraires liées à l’inhumation habillée
au niveau régional, et d’observer les différences et
les similitudes entre chaque site.
• D’autre part, les spécialistes du mobilier
trouvant dans ce PCR une rare occasion d’effectuer
une synthèse régionale au niveau de l’objet (et non
du site), cette étude pourra également répondre à
des questions concernant les problèmes de styles, de
circulation des marchandises, et même de datation.
Ces deux niveaux d’étude nécessitent dans tous les
cas la constitution d’un corpus le plus exhaustif
possible, en prenant en compte l’ensemble du
mobilier provenant de la région. Pour ce faire, outre
– bien sûr – l’archéologie préventive et sa production
scientifique, il est nécessaire de s’intéresser aux
objets provenant d’Île-de-France conservés dans
les musées de la région, ou acquis par des musées
d’autres régions.
1. Les collections mérovingiennes des musées
franciliens.
Les musées d’Île-de-France possèdent des collections
mérovingiennes plus ou moins anciennes qui
méritent d’être prises en considération. Plusieurs cas
de figures se présentent au chercheur : certains fonds
d’objets proviennent de fouilles du XIXe siècle ou
du début du XXe siècle publiées immédiatement ;
d’autres, provenant de fouilles de ces mêmes années,
ont été revues depuis par des chercheurs dans les
années 1960 ou 1970. Enfin, des musées conservent
des collections bien documentées provenant de
fouilles récentes.
1.1. Les fouilles et publications anciennes.
Des collections, à l’instar de celle du Musée
d’Archéologie Nationale (sites d’Andrésy, de Rosny-
sur-Seine, de Beyne, etc.), ont été publiées par leurs
inventeurs respectifs dans les revues scientifiques
de l’époque, et n’ont depuis plus fait l’objet, dans
leur ensemble, d’une étude concrète.
1.2. Les collections inédites
Le chercheur est parfois amené à rencontrer des
collections inédites, mal documentées ou inconnues.
Au musée de Préhistoire d’Île-de-France (situé à
Nemours), un lot d’objets d’époque mérovingienne
(seize au total) a été déposé par le musée municipal
: certains possédaient une provenance, d’autres non,
un seul avait été publié.
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Rapport de synthèse 2013
1.3. Les fouilles anciennes publiées dans la seconde
moitié du XXe siècle.
D’autres musées, comme ceux de Guiry-en-Vexin
ou d’Etampes, se distinguent par des collections
provenant de fouilles anciennes revues et publiées
par des chercheurs. Le musée archéologique
départemental du Val d’Oise à Guiry-en-Vexin,
possède en effet des collections qui ont été pour
la plupart rassemblées à la suite de fouilles bien
documentées, et qui ont été publiées dans les années
1960 : les différents objets peuvent donc être
aisément retrouvés dans la bibliographie, et sont
associés à un contexte archéologique connu. Il en
va de même pour le musée d’Etampes, qui conserve
les objets de la collection Durville (site de Grigny)
étudiée par N. Berthelier-Ajot au milieu des années
1970.
1.4. Les fouilles récentes.
Un dernier cas de figure se présente au chercheur
: celui où les objets déposés au musée sont issus
d’une fouille récente parfaitement documentée, et
ont donc été étudiés à l’aide des moyens modernes
(bibliographiques et scientifiques). Le musée
Archéa de Louvres est un parfait exemple de ce
dernier cas.
1.5. L’étude de ces collections en musée.
Au final, malgré ces caractéristiques différentes,
toutes ces collections nécessitent le même travail
: dans chaque musée et pour chaque objet, il est
nécessaire de prendre soigneusement les dimensions,
de réaliser une description détaillée, de noter les
numéros d’inventaire actuels et anciens (pour en
retrouver la trace), de se documenter sur l’origine
de la collection. Rassembler la bibliographie la
plus large possible permettra, dans les études de
synthèse de ce PCR, de comparer les objets et de
mettre aisément en regard leurs origines, qu’elles
soient parfaitement documentées ou non.
Seul ce travail peut permettre à terme d’avoir une
vision claire des collections mérovingiennes des
musées franciliens, de s’assurer que les objets
correspondent bien aux publications qui en ont été
faites, et de disposer de vues intéressantes d’assez
bonne qualité.
1.6. Avancée de cette recherche
A ce jour ont été étudiées les collections des musées
de Nemours, d’Etampes, de Melun, ainsi qu’une
partie des collections franciliennes du Musée
d’Archéologie Nationale. Les musées de Lagny, de
Provins et de Guiry-en-Vexin restent à visiter, mais
des contacts ont été pris avec le musée de Picardie
d’Amiens (où est conservé le mobilier funéraire
d’une nécropole du Val d’Oise, Nesle-la-Vallée).
Plusieurs objets inédits ont pu ainsi être étudiés,
tandis que des fonds anciens ayant été publiés dans
les années 1970 ont été revus, avec des conclusions
qui tendent à réviser celles des archéologues
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
d’alors.
2. La fiche « Mobilier » sur la base de données
du PCR.
2.1. Les critères retenus
Les critères retenus pour la fiche concernant le
mobilier funéraire dans la base de données l’ont été
dans un esprit de synthèse, et ont donc – à dessein
– été limités à leur plus large expression. Seule la
présence (ou l’absence) d’un certain type de mobilier
est intéressante à ce stade de l’étude.
Ainsi, les accessoires de buffleterie n’ont pas fait
l’objet d’une large déclinaison selon leur style ou
leur matériau, mais se limitent à la simple mention
« plaque-boucle », « boucle simple ». Cela permet
d’une part de nourrir la base de données assez
aisément, et d’autre part de ne pas exclure les
publications anciennes qui ne sont pas toujours
précises en la matière…
De même, la céramique ne fait l’objet que d’un
seul critère, tout comme la vaisselle de métal ou
celle de verre. Le spécialiste pourra en revanche
se référer aux publications ou inventaires cités en
bibliographie pour effectuer son travail de recherche
et de synthèse.
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Rapport de synthèse 2013
Présentation du thésaurus
(P : Patriarche, ex-Dracar)
Aître : cimetière inscrit entre des galeries, terme
d’acception chronologique médiévale. (Larousse)
Allée couverte : sépulture collective mégalithique
constitué de deux files d’orthostat(e)s, parallèle,
limitée aux deux extrémités. L’ensemble est le plus
souvent recouvert de dalles horizontales et le sol
généralement dallé. (P)
Allée sépulcrale : sépulture collective de forme
allongée dépourvue généralement d’élément
mégalithique. (P)
Amas osseux : regroupement intentionnel et dense
d’ossements dans une urne, un contenant périssable,
etc. (crémation). (P)
Anomalie : toute structure repérée dans le paysage et
créant une discontinuité qui peut être potentiellement
d’origine anthropique. Synonyme(s) : tache. (P)
Architecture funéraire : monument qui rappelle le
souvenir d’une personne décédée. Ce monument
peut être élevé ou non au dessus ou à proximité
d’une ou de plusieurs sépultures. (P)
Autel funéraire : table consacrée. (P)
Aven sépulcral : orifice naturel creusé à la surface
d’un plateau calcaire servant de sépulture. (P)
Butte : amas artificiel de terre, de pierres ou d’autres
matériaux, formant une éminence visible dans le
paysage. Synonymes : chiron, tertre.
Bustum : tombe bûcher.
Cadavre : corps mort non décomposé ou très
partiellement décomposé (à opposer à squelette) ;
(Louis Vincent thomas)
Calvaire : édifice religieux commémorant la passion
du Christ, composé, autour du Christ en croix, d’un
plus ou moins grand nombre de personnages et doté
d’un décor évoquant la crucifixion. Le terme ne
s’applique pas à une croix isolée sans autre élément
rappelant la crucifixion. (grammaire des Styles et
Larousse)
Cairn : tumulus dont on veut spécifier qu’il est
constitué d’une accumulation de pierres. (P)
Catacombes : vastes souterrains aux galeries
enchevêtrées s’élargissant parfois en chambres
(cubicula) qui ont été utilisées comme nécropoles.
(P)
Caveau : petite cave souterraine maçonnée ou
creusée, composée d’une ou plusieurs niches,
recevant une ou plusieurs sépultures. (P)
Cénotaphe : monument funéraire ne comportant pas
de sépulture (de corps, de cadavre). (Larousse)
Cercueil : désigne tout coffre en bois ou en plomb
recevant le corps d’un défunt. Termes associés :
inhumation, sépulture. (P)
Chambre funéraire : espace ménagé dans un édifice
maçonné ou parementé, composé d’un ou plusieurs
compartiments, recevant une ou plusieurs sépultures.
Cette structure n’est pas spécifiquement dans le
sous sol, ce qui la distingue de caveaux (s’emploie
en particulier avec dolmen). (P)
Chapelle funéraire : située à l’extérieure, à l’intérieure
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
d’une église, dans un cimetière adjacent ou dans tout
autre lieu, chapelle construite à l’initiative et aux
frais d’une personne, d’une famille ou d’un groupe
pour son usage funéraire. (P)
Charnier : lieu où l’on entassait les morts en grand
nombre. (P)
Cimetière : terrain réservé aux sépultures. Terme à
utiliser à partir du haut Moyen Âge. (P)
Cippe : borne ou petit monument funéraire en forme
de pierre dressée. (Prieur)
Ciste mégalithique : (P)
Cloître : galerie ouverte délimitant une cour
intérieure ou un jardin.
Coffre funéraire : caisson renfermant les restes du
ou des défunts et/ou le mobilier funéraire construit
en bois, tuile, pierre plate, orthostate… (P)
Colombarium colombaria colombaire : monument
funéraire collectif à niches destiné à recevoir
accueillir des urnes funéraires. (Prieur et Vauzelle)
Croix de cimetière : Pour la Bretagne : (calvaire)
Croix de cimetière : croix monumentale érigée dans
un cimetière. (P)
Crypte : espace aménagé sous le sol d’une église,
servant généralement de chapelle. (Larousse)
Dépôt osseux (cf. amas osseux)
Dolmen : sépulture collective, constituée d’une
chambre funéraire généralement quadrangulaire
faite d’orthostat(e)s et recouverte d’une table unique,
sur laquelle est généralement élevé un tumulus ou
un cairn. (P)
Enclos : espace fermé délimité par un fossé et/ou
un talus.
Enclos (système d’) : ensemble d’enclos organisés
entre eux lors d’une même époque d’occupation
du site. Synonymes : enclos complexe, groupe
d’enclos.
Enclos funéraire : enclos constitué d’un fossé, d’une
palissade ou de poteaux entourant des sépultures
dans une nécropole. (P)
Enfeu : niche creusée dans un mur et surmonté d’un
arc, contenant une tombe privilégiée. (P)
Epitaphe : inscription funéraire
Espace funéraire : espace dans lequel on retrouve
des sépultures. (P)
Faille sépulcrale : faille naturelle utilisée comme
sépulture. (P)
Fossés (réseau de) : ensemble de fossés organisés
entre eux (perpendiculaires, rayonnants...) composant
une organisation de l’espace (l’organisation doit
être avérée et le nombre de fossés significatif).
Synonymes : ensemble de fossés, groupe de fossés.
Foyer : aire de combustion circonscrite dépourvue
d’aménagement. Utiliser ce terme suppose la
combustion en place de matériaux, des traces de
chauffe (rubéfaction du sol...).
Foyer (vidange de) : amas de vestiges de combustion
(charbon, pierres éclatées, os brûlés, argile rubéfiée
etc.…) provenant du curage de foyers. N’employer
ce terme que si l’effet de vidange est avéré)
Funéraire : tout élément lié à une installation
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Rapport de synthèse 2013
funéraire. (P)
Grotte sépulcrale : grotte servant de sépulture. (P)
Hypogée : grotte artificielle destinée à abriter une
sépulture collective. (P)
Incinération (crémation de corps) : dépôt d’os
résultant de la crémation d’un cadavre. terme(s)
associé(s) : mausolée, nécropole, sépulture, tombe,
urne, crémation.
Inhumation : restes humains ensevelis et non
incinérés. Le terme suppose généralement une
fosse. Termes associés : cercueil, cimetière, coffre,
nécropole, pleine terre, sarcophage, sépulture,
tombe.
Inscription : ensemble de caractères d’écriture sur
un bloc, un mur ou un objet. Synonymes : épitaphe,
graffiti, dédicace.
Lanterne des morts : édicule creux, situé dans un
cimetière, au sommet duquel on plaçait le soir un
fanal. (P)
Laraire : lieu dédié aux Lares. (Larousse)
Lazaret : établissement de quarantaine isolé dans
une rade, disposé pour recevoir des malades, les
équipages des bateaux suspects de contagion, ainsi
que des marchandises. (P)
Léproserie : établissement hospitalier médiéval
destiné à soigner les malades contagieux et plus
spécifiquement les lépreux. (P)
Levée : accumulation artificielle de terre, de pierres,
de bois, plus longue que large, formant une éminence,
un obstacle ne délimitant pas une aire fermée.
Lieu de crémation : lieu où l’on brûle les morts. (P)
Mausolée : (origine évoque le tombeau de Mausole
en Asie Mineure) : c’est un monument funéraire de
grande dimension : par le volume et par le décor, il
manifeste la réussite sociale (Prieur).
Mausolée : édifice privé destiné à abriter une
ou plusieurs tombes et dépourvu d’installations
liturgiques. S’applique à des monuments aussi bien
païens que chrétiens. (P)
Nécropole : espace réservé aux morts avant le
Moyen Age. (P)
Oratoire petit édifice ou édicule religieux où l’on
se retire pour faire oraison. Le terme ne doit pas
être confondu avec une chapelle car un oratoire ne
comporte pas d’autel consacré. (Grammaire des
styles)
Ossement(s) humain(s) isolé(s) : « hors contexte
funéraire » (habitat protohistorique ruraux par
exemple, fossé) insepultus
Ossuaire : structure destinée à recevoir les ossements
humains récupérés lors de nouvelles inhumations ou
d’un réaménagement de l’espace funéraire. (P)
Palissade : alignement de poteaux ou de trous de
poteau disposés régulièrement, plus ou moins
jointifs, enfermant ou barrant un espace à ciel
ouvert. (P)
Pile funéraire : colonne ou pilier constituant un
monument funéraire. (P)
Pourrissoir : lieu où se décomposent les morts. (P)
Puits funéraire : trou creusé dans la terre, plus profond
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
que large, recelant une ou plusieurs sépultures. (P)
Réduction de corps : Manipulation, déplacement
d’un ou de plusieurs individus destinée à gérer
l’espace interne d’une structure funéraire. Elle peut
être proximale, latérale droite ou gauche ou distale.
(CLF)
Sarcophage : coffre en pierre, en plâtre, en bois,
en métal ou en carton destiné à contenir le corps
d’un défunt lors de son ensevelissement. Le terme
exclut les amphores et autres récipients réutilisés
et se distingue du coffre funéraire. Le sarcophage
peut être placé dans une cuve. terme(s) associé(s) :
inhumation
Sépulture : lieu où sont déposés le corps ou les
fragments osseux crémés (voire les cendres) d’un
ou plusieurs défunts. (P)
Sépulture animale : lieu où sont déposés le corps ou
les cendres d’un animal mort. (P)
Sépulture sous dalle : lieux où sont déposés le corps
ou les cendres d’un ou plusieurs défunts, l’ensemble
recouvert d’une dalle. (P)
Silo : excavation souterraine anthropique dans
laquelle on entrepose les produits agricoles afin de
les conserver. Synonyme : entrepôt creusé. Terme
associé : stockage. (P)
Stèle : dalle de pierre dressée, généralement porteuse
d’une inscription et/ou ornée d’un relief. (P)
Stèle funéraire : dalle de pierre dressée sur une
tombe, généralement porteuse d’une inscription et/
ou ornée d’un relief. (P)
Structure funéraire associée : structure associé à une
ou plusieurs sépultures, à un ensemble funéraire ou
à un monument funéraire. (P)
Talus : accumulation de terre ou de pierres aménagée
en plan incliné. (Larousse)
Tombe à char : tombe caractérisée par la présence
d’éléments de char. (P)
Tombe à couloir : type de sépulture mégalithique dont
la chambre sépulcrale, quadrangulaire ou arrondie,
est le plus souvent recouverte en encorbellement et
profondément enfouie dans un vaste cairn à étages
permanents. L’accès se fait de l’extérieur du cairn
par un couloir étroit et bas constitué de deux files
d’orthostat(e)s ou de murs de pierres sèches. (P)
Tombe à cupule : tombe arrondie, en forme de demie
colonne couchée sur le sol (Prieur)
Tumulus, tumuli : tertre en terre et pierres recouvrant
généralement une ou plusieurs sépultures. (P)
Urne : récipient contenant les restes d’un défunt après
crémation. L’urne peut devenir un motif décoratif
sur certaines tombes. Synonymes : incinération en
urne, urne funéraire, urne cinéraire. Terme associé :
incinération. Crémation amphore. (Larousse)
Ustrinum (a) : lieu aménagé pour la crémation des
corps
Vidange : Curage général ou non d’une structure
funéraire et enfouissement à proximité ou non du
dépôt principal (sépulture primaire ou réduction).
(CLF)
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Rapport de synthèse 2013
Liste et coordonnées des participants
Par ordre alphabétique :
Isabelle Abadie : [email protected]
Stéphane Ardouin : [email protected]
Frédéric Barenghi : [email protected]
Vanessa Brunet : [email protected]
Cécile Buquet : [email protected]
Philippe Charlier : [email protected]
Léa Cherbit : [email protected]
Gilbert-Robert Delahaye : [email protected]
Valérie Delattre : [email protected]
Nathanel Dor : [email protected]
Yannick Fouvez : [email protected]
Alain Froment : [email protected]
Véronique Gallien : [email protected]
Cristina Goncalves : [email protected]
Agathe Hurel : [email protected]
Micheline Kérien : [email protected]
Ivan Lafarge : [email protected]
Pierre Langlois : [email protected]
Paulette Lawrence-Dubovac :
Cyrille Le Forestier : [email protected]
Sabrina Parot : [email protected]
Laure Pecqueur : [email protected]
Patrick Perin : [email protected]
Daniel Perrier : [email protected]
Lény Roinné : [email protected]
Isabelle Seguy : [email protected]
Jean Soulat : jean.soulat@gm ail.com
Pauline Susini : [email protected]
Philippe Valet : [email protected]
Elodie Wermuth : [email protected]
Michael Wyss : [email protected]
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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France
Liste des figures
Fig. 01 : Mode d’emploi de l’accès à Google Drive et à la saisie de la fiche (C. Le Forestier)
Fig. 02 : Présentation des cas de gestion (M. Kérien, C. Le Forestier)
Fig. 03 : I.312. (C. Le Forestier)
Fig. 04 : I.437. (C. Le Forestier)
Fig. 05 : I.241. (C. Le Forestier)
Fig. 06 : I.572 : (C. Le Forestier)
Fig. 07 : I.228 (réduction). (C. Le Forestier)
Fig. 08 : I.228. (C. Le Forestier)
Fig. 09 : Répartition générale des sarcophages en plâtre (P. Langlois).
Fig. 10 : Répartition du groupe parisien (P. Langlois)
Fig. 11 : Répartition du groupe ouest-parisien (P. Langlois)
Fig. 12 : Répartition du groupe est-parisien (P. Langlois)
Fig. 13 : Répartition du groupe extrême-est (P. Langlois)