rapport d'activité 2013 archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-france

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1 Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

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Rapport de synthèse 2013

Sommaire

Introduction .................................................................................................................................

Présentation du projet (rappel) ....................................................................................................

Bilan ............................................................................................................................................

Présentation de la fiche de saisie .................................................................................................

Réduction, vidanges et ossusaires ...............................................................................................

Les sarcophages ..........................................................................................................................

Etude des polymorphismes crâniens ...........................................................................................

Le Mobilier funéraire mérovingien en Île-de-France .................................................................

Thésaurus.....................................................................................................................................

Liste et coordonnées des participants...........................................................................................

Liste des figures...........................................................................................................................

p. 3

p. 3 à 5

p. 5 à 6

p. 6 à 13

p. 14 à 24

p. 25 à 63

p. 64

p. 65 à 67

p. 68 à 71

p. 72

p. 73

3

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

Rapport 2013

Introduction

Le programme collectif de recherches n’a réellement

débuté qu’en novembre 2013. A ce jour, il n’est

donc pas envisageable de présenter des résultats

concrets. Ces quelques mois de préparation ont

aboutis toutefois à la création et à la validation par

les membres du PCR d’une fiche de saisie de site

(qui est détaillée dans ce rapport) et à sa mise en

place opérationnelle sur internet. L’année 2014 sera

donc déterminante pour tester le projet.

Dans ce document sont présentés le rappel du projet

de recherche, le bilan des quelques mois écoulés,

la fiche de saisie de sites avec les explications pour

chaque rubrique, une contribution de Micheline

Kérien sur la typologie des dépôts osseux humains

en position secondaire (réduction, vidange,

ossuaire), une contribution d’Ivan Lafarge sur les

sarcophages mérovingiens en Île-de-France, une

contribution d’Agathe Hurel sur les polymorphismes

crâniens et une contribution de Lény Roinné sur le

mobilier funéraire mérovingien en Île-de-France.

Ces contributions sont des pistes de recherches et

favorisent la compréhension des rubriques de la

fiche de saisie. Enfin, un thésaurus d’archéologie

funéraire est également présenté ainsi que la liste et

les coordonnées des participants.

Présentation du projet (rappel)

Résumé du projet

Le programme de recherches « Archéologie des

nécropoles mérovingiennes en Île-de-France » a pour

objectif la compréhension et la détermination des

usages funéraires à l’époque mérovingienne dans la

région francilienne. A l’issue de ce programme, une

base de données sur les nécropoles mérovingiennes

en Île-de-France sera accessible aux archéologues

et un ouvrage sera édité faisant la synthèse de ces

données. Des analyses croisées seront présentées

(nécropole / gestion funéraire / contenant / squelette

/ mobilier). Les sites de la fin de l’époque gallo-

romaine et de l’époque carolingienne sont également

pris en compte pour suivre les modifications des

pratiques funéraires.

La recherche sur les nécropoles mérovingiennes

présente deux inconvénients majeurs qui nuisent

fréquemment aux études synthétiques. D’abord, à

cause de nombreuses fouilles anciennes selon des

méthodes d’enregistrement et de collecte propres

4

Rapport de synthèse 2013

à chaque époque d’intervention. Il convient donc

aujourd’hui de s’approprier les données anciennes

pour établir une synthèse par site intégrant tous

les champs de données (construction, taphonomie,

biologie, mobilier, topographie, etc.). Autre écueil,

les nécropoles ne sont pas traitées de la même

manière et certaines thématiques ne sont pas

abordées. En général, cela est du à un manque de

temps et parfois à des sensibilités différentes des

responsables d’opérations.

La démarche est donc simple. Il s’agit de renseigner

les nécropoles anciennes qui le nécessitent et de

compléter les lacunes des études plus récentes.

Ce travail de collecte réalisé, il sera alors

envisageable de croiser les données des différents

champs pour répondre aux questions que l’on

se pose fréquemment sans pouvoir y répondre.

En effet, rares sont les études où l’on analyse la

relation entre l’emplacement de la sépulture dans la

nécropole, le type de contenant (très varié à l’époque

mérovingienne), le défunt et le mobilier. Même si

cette démarche figure quelquefois dans les rapports

d’opération, les résultats synthétiques sur la région

francilienne font défaut.

Les données

A ce jour, ce sont 565 sites qui ont été référencés. Ces

sites ne correspondent pas forcément à une occupation

distincte mais à une opération archéologique. Une

nécropole fouillée en deux temps correspond donc

à deux sites. Sur les huit départements de la région

francilienne, 340 communes ont révélé l’existence

de vestiges funéraires mérovingiens : 18 pour Paris,

134 pour la Seine-et-Marne, 93 pour les Yvelines,

49 pour l’Essonne, 16 pour les Hauts-de-Seine, 34

pour la Seine-Saint-Denis, 32 pour le Val-de-Marne

et 189 pour le Val-d’Oise.

La Seine-et-Marne et le Val-d’Oise regroupent

à eux seuls la moitié des sites et sont localisés

principalement à l’est de la région, si l’on ajoute les

départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-

Marne, la proportion est de près de 70%. Avec 25%

des sites, la zone ouest de la région (78 et 91) est

assez mal représentée et les fouilles sont souvent

anciennes. Quant aux départements centraux (75

et 92), ils représentent 5% des sites référencés. Il

conviendra donc d’être vigilant sur le poids des sites

de l’est francilien qui risque de biaiser les résultats

observés.

Le nombre de sépultures recensées aujourd’hui

s’élève à plus de 16000, ce qui constitue un

minimum puisque, dans le doute, le nombre le plus

bas d’inhumations a été retenu pour les fouilles des

nécropoles anciennes.

La méthodologie

Concernant la méthodologie de travail, des fiches

de saisie ont été réalisées qui seront remplies par

l’ensemble des chercheurs. Comme il l’avait été

prévu lors du projet de PCR, la saisie de notices

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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

de sites est aujourd’hui effective par internet pour

permettre à chacun de travailler dans des lieux

différents. A l’issue de la saisie, une cartographie

raisonnée sera créée sous la forme d’un Système

d’Informations Géographiques.

Pour ce qui est des datations des ensembles qui

n’ont pas livré de mobilier datant, il est prévu des

analyses 14C. Pour les groupes de sépultures dont il

serait utile d’établir un lien de parenté, des études

d’ADN ancien pourront être réalisées.

L’équipe de chercheurs se compose de 12 archéo-

anthropologues, de quatre spécialistes du mobilier

mérovingien, de trois spécialistes des sarcophages

en plâtre et cinq archéologues funéraires.

Ce programme doit inévitablement se rapprocher du

PCR Habitat rural au haut Moyen Âge en Île-de-

France, coordonné par Gaëlle Bruley-Chabot.

Réalisation et échéancier du projet

Quatre ans sont nécessaires pour la réalisation de ce

travail.

La première année de travail effectif (2014) sera

dévolue à la saisie de la base de données.

La deuxième année (2015) sera dévolue à la

poursuite de la saisie de la base de données et à un

inventaire « clos » des sites qui seront présentés. Le

SIG devra être opérationnel.

La troisième année (2016) sera consacrée à la

rédaction d’articles de synthèse sur les différentes

thématiques retenues.

La quatrième année (2017) sera consacrée à la

rédaction d’un manuscrit. Le support pourrait être

un supplément à la Revue archéologique d’Île-de-

France (RAIF) ou un bulletin spécial de l’Association

française d’archéologie mérovingienne (AFAM).

Bilan

Une première réunion de travail s’est déroulée

le 14 novembre 2013 au Bureau du Patrimoine

archéologique de Seine-Saint-Denis. Elle a permis de

discuter de quelques points de la fiche de saisie et des

aspects pratiques d’enregistrement, de l’intégration

des sites gallo-romains, de la pertinence des données

anciennes, du traitement des données de Vicq (78),

de la métrique crânienne et post-crânienne, du

degré de renseignement des sarcophages en plâtre

et des inscriptions mérovingiennes. A la suite de

cette première rencontre, les modifications de la

fiche de saisie de sites ont été réalisées. La fiche est

désormais disponible en ligne et quelques sites ont

déjà été saisis.

Trois nouveaux membres ont intégré le PCR

depuis novembre 2013. Il s’agit de Pauline Susini

du Bureau du Patrimoine Archéologique de Seine-

Saint-Denis qui s’occupera des occupations gallo-

romaines et de la saisie du mobilier céramique ;

d’Agathe Hurel, étudiante en biologie moléculaire

à Paris VII qui travaillera sur les polymorphismes

crâniens et de Fredéric Barenghi, topographe à

l’Inrap qui s’occupera de la mise en place du Système

6

Rapport de synthèse 2013

d’Informations Géographiques sous Quantum Gis.

Une intention de collaboration a été formulée par

Anne Nissen Jaubert (Paris I) à l’automne 2013 dans

le cadre de son séminaire en archéologie médiévale.

Il est envisageable, lors de la prochaine rentrée

universitaire de 2014, que des étudiants travaillent

sur ce projet.

Deux réunions avec F. Barenghi (topographe Inrap)

ont permis de tester la faisabilité de l’export des

fiches de saisie en format Excel vers le Quantum

Gis (SIG). Le site sera l’identifiant et les requêtes

pourront être formulées sur la plupart des données

qui auront été saisies par les chercheurs. Les fonds de

carte sont en partie réunis (Cartes IGN actualisées,

carte d’Etat Major, carte des reliefs). Le cadastre

napoléonien est numérisé pour le département de la

Seine-Saint-Denis, il reste désormais à collecter les

autres cadastres pour la région.

Financièrement, l’Inrap a accordé la totalité des

jours demandés pour 2014, soit 85 jours à répartir

entre 8 agents. L’avis de la direction scientifique et

technique de l’Inrap propose de surcroît d’abonder

en jours supplémentaires si nécessaire. Le Bureau

du Patrimoine archéologique de Seine-Saint-Denis

s’est engagé sur 20 jours pour 2 agents par an. Agathe

Hurel et Lény Roinné consacreront une partie de

l’année 2014 au PCR puisque leurs thématiques

de recherches universitaires y correspondent

(respectivement sur la recherche ADN et le

polymorphisme crânien à l’époque mérovingienne

et sur le mobilier mérovingien en Île-de-France). Au

total, ce sont donc près de 40% des jours demandés

qui seront réellement dévolus au PCR et budgétisés

par les organismes, soit 12 personnes sur 30.

Enfin, I. Lafarge a soutenu sa thèse avec brio sur le

plâtre dans la construction en Île-de-France en 2013.

Ce document traite des sarcophages en pierre et en

plâtre et constitue une excellente base de travail

pour le PCR.

I. Présentation de la fiche de saisie

Cette fiche a été créée dans le but d’informer

chaque opération archéologique ayant livré des

vestiges funéraires mérovingiens. C’est aussi un

outil consultatif permettant de connaître rapidement

le nombre de cas pour différentes données (nombre

de sarcophages, nombre d’immatures, nombre de

pyxides, etc.). C’est enfin une base nécessaire à la

création du système d’informations géographiques.

La plupart des champs utiles à une description

synthétique sont donc présents. L’auteur de la

fiche, qui n’est pas forcément le responsable de la

fouille renseignera autant qu’il peut l’opération.

La disponibilité de la fiche sur internet permet à

chacun de compléter la fiche d’autres sites et surtout

en fonction de ses compétences (spécialistes, aire

géographiques, etc.).

Les informations non disponibles lors de la saisie

devront être mentionnées sous la forme : IND (pour

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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

indisponibles) ; les informations inexistantes ou

perdues, sous la forme INE (pour inexistantes). Ce

dernier implique une certitude quant à la disparition

de la donnée.

Dès qu’un grand nombre de sites sera informé, un

numéro sera donné à chaque site, de 1 à n pour

l’intégration au SIG. Ce numéro n’aura aucune

valeur qualitative.

Chaque fiche de saisie correspond à une opération et

non à une occupation archéologique. Par exemple,

deux parties d’une nécropole fouillées l’une en 1924

et l’autre en 2011 auront donc deux fiches distinctes.

Ce n’est qu’après que les informations seront

fusionnées pour extraire les données nécessaires à

la consultation du SIG et une éventuelle synthèse

quand elle est possible.

La fiche se divise en 11 parties : généralités, fouille

et site, datation, décompte, association, gestion

interne, gestion funéraire, anthropologie biologique,

mobilier, bibliographie et sélection de sépultures.

Une notice de site sera jointe au dossier de site.

1. GENERALITES

1.1. Informations administratives

Commune : Mentionner le nom de la commune

Département : Saisir le n° du département où se

situe l’ensemble funéraire

Région : Pour les cas pertinents, les sites des régions

limitrophes peuvent être traités

Code INSEE : Différent du code postal, le code

Insee se compose également de cinq chiffres

Lieu-dit / toponyme : Mentionner le lieu-dit trouvé

à partir des cartes, généralement anciennes

RO : Mentionner le responsable scientifique de

l’opération (titulaire) auprès du SRA

Organisme : Mentionner le nom de l’opérateur

et le statut, public ou privé, ou s’il s’agit d’une

association.

1.2. Informations géographiques et topographiques

Sur le SIG, le géo référencement est effectué à partir

du système Lambert 93. Si d’autres coordonnées

sont saisies, mentionner le type de système.

Sur le SIG, l’opération de fouille sera représentée

par un point (ponctuel) et non par l’emprise réelle de

fouille (polygone). En effet, pour de nombreux sites,

le plan exact avec les limites d’emprise n’existe pas.

De plus, les requêtes au SIG ne concerneront pas

ces limites de fouilles.

Lambert X : Ces informations sont disponibles sur

Geoportail

Lambert Y : Ces informations sont disponibles sur

Geoportail

Coordonnées altitude : Il s’agit de la cote NGF

Type topographique : Mentionner s’il s’agit de fond

de vallée, plaine, plateau, etc.

2. FOUILLE ET SITE

2.1. Année : Mentionner le ou les années de fouilles,

dans le cas de plusieurs interventions cohérentes où

les données finales sont présentées dans le même

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Rapport de synthèse 2013

document, séparer les dates par une virgule

2. 2. Type

Plusieurs réponses sont possibles

Fouille : Remplir par oui ou non

Diagnostic : Remplir par oui ou non

Prospection aérienne : Remplir par oui ou non

Prospection pédestre : Remplir par oui ou non

Découverte fortuite : Remplir par oui ou non

2.3. Surface

Surface fouillée : Mentionner la surface de l’emprise

fouillée, en m²

Estimation surface nécropole : Il s’agit d’une

proposition de l’étendue de l’ensemble funéraire

2.4. Documentation

Mentionner si la documentation est disponible ou

non

Photo : Remplir par oui ou par non

Relevés : Remplir par oui ou par non

Données stratigraphiques : Remplir par oui ou par

non

2.5. Qualité de conservation osseuse

Mentionner le type de conservation osseuse (notion

subjective) dans le but de réaliser des études

ponctuelles (métriques, hypoplasies, etc.) : Remplir

par mauvaise / moyenne / bonne

2.6. Qualité de conservation du mobilier non

osseux : Mentionner le type de conservation (notion

subjective) dans le but de réaliser des études

ponctuelles : Remplir par mauvaise / moyenne /

bonne

2.7. Dépôt de la collection

Mentionner le lieu où se trouve la collection (dans

le cas de plusieurs, séparer les par une virgule)

3. DATATION

3.1. Outils de datation

Mentionner la méthode de datation (stratigraphie,

14c, dendrochronologie, typochronologie, etc.).

Préférer les datations absolues

3.2. Période

Bas-Empire : Indiquer le nombre de sépultures

correspondant à cette période

Proto-mérovingien 440-480 : Indiquer le nombre de

sépultures correspondant à cette période

Mérovingien ancien 1 - 480-520 : Indiquer le nombre

de sépultures correspondant à cette période

Mérovingien ancien 2 - 520-560 : Indiquer le nombre

de sépultures correspondant à cette période

Mérovingien ancien 3 - 560-600 : Indiquer le nombre

de sépultures correspondant à cette période

Mérovingien récent 1 - 600-630 : Indiquer le nombre

de sépultures correspondant à cette période

Mérovingien 2 - 630-660 : Indiquer le nombre de

sépultures correspondant à cette période

Mérovingien 3 - 660-710 : Indiquer le nombre de

sépultures correspondant à cette période

Mérovingien indéterminé : Indiquer le nombre de

sépultures correspondant à cette période

Carolingien : Indiquer le nombre de sépultures

correspondant à cette période

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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

Indéterminée : Indiquer le nombre de sépultures qui

n’ont pas pu bénéficier de datation

4. DECOMPTE

Sépultures nécropole fouillées : Mentionner le

nombre de sépultures fouillées

Sépultures dispersées : Mentionner le nombre de

sépultures fouillées

Sépultures de relégation : Mentionner le nombre de

sépultures fouillées

Estimation du nombre de sépultures non fouillées :

Il s’agit d’une proposition du nombre de sépultures

que contient l’ensemble funéraire

5. ASSOCIATION

Mentionner les lieux associés à l’ensemble

funéraire

Eglise, sanctuaire chrétien, église privée, chapelle,

oratoire, abbatiale, etc.

Dédicace : Mentionner la dédicace du lieu (la plus

ancienne connue)

Habitat / Artisanat : Mentionner si des indices

d’habitat ou des structures artisanales sont connus

et de la même période que l’ensemble funéraire,

remplir par oui ou non

Voie(s) ancienne(s) : Remplir par oui ou non

6. GESTION INTERNE

Limites : Mentionner si la fouille a mis en évidence

des fossés, des murs ou tout autre élément de

délimitation spatiale de l’ensemble funéraire

Chemin d’accès et circulation interne : Mentionner

si des allées ont pu être mises en évidence sur le site

(Remplir par oui ou non)

Présence de tertres : Mentionner si des tertres ont

été observés à la fouille (Remplir par oui ou non)

Présence de stèles : Mentionner le nombre de stèles

retrouvées lors de la fouille

Autres marqueurs : Mentionner la nature d’autres

marqueurs de la sépulture

7. GESTION FUNERAIRE

Pleine terre : Mentionner le nombre de sépultures à

colmatage rapide (déterminer par la taphonomie)

7.1. Contenant

Sarcophage pierre : Mentionner le nombre de

sarcophages en pierre

Sarcophage plâtre : Mentionner le nombre de

sarcophages en plâtre

Coffrage : Mentionner le nombre de coffrages

(déterminer par la taphonomie)

Cercueil : Mentionner le nombre de cercueils

(déterminer par la taphonomie)

Monoxyle : Mentionner le nombre de monoxyles

(déterminer par la taphonomie)

Décor contenant : selon le travail d’I. Lafarge,

mentionner s’il s’agit du groupe : extrême Ouest,

Ouest parisien, Parisien, Est parisien, extrême Est

7.2. Réduction

Interne : Mentionner le nombre de cas où les sujets

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Rapport de synthèse 2013

ont été réduits à l’intérieur du contenant ou de la

fosse

Vidange : Mentionner le nombre de vidanges sur le

site (os retirés du contenant ou de la fosse pour être

enfouis à proximité)

NMI réduction + vidange : Mentionner le

Nombre Minimum d’Individus concernés par des

manipulations

Ossuaire : Mentionner le nombre d’ossuaires

8. ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE

8.1. Sexe

Méthode : Mentionner la méthode retenue (Bruzek

1992, Murail 2006, ADN mitochondrial, voire selon

le type de mobilier)

Homme : Mentionner le nombre de sujets

masculins

Femme : Mentionner le nombre de sujets féminins

Immatures (avant 29 ans) : Mentionner le

nombre d’immatures (jusqu’aux derniers points

d’ossifications) qui ont pu être sexués

Ind. : Mentionner le nombre de sujets dont aucune

diagnose d’âge au décès n’a pu être déterminée

8.2. Âge

Méthode(s) : Mentionner le type de méthode (même

dans le cas d’anciennes fouilles)

P : Mentionner le nombre de périnatals

0-1 : Mentionner le nombre de sujets décédés entre

0 et 1 an

1 à 4 : Mentionner le nombre de sujets décédés entre

1 et 4 ans

5 à 9 : Mentionner le nombre de sujets décédés entre

5 et 9 ans

10 à 14 : Mentionner le nombre de sujets décédés

entre 10 et 14 ans

15-19 : Mentionner le nombre de sujets décédés

entre 15 et 19 ans

20-29 : Mentionner le nombre de sujets décédés

entre 20 et 29 ans

Immatures ind. : Mentionner le nombre de sujets

immatures d’âge indéterminé

Adultes : Mentionner le nombre de sujets adultes

Indéterminés : Mentionner le nombre de sujets

indéterminés

Stades de synostose crânienne : Mentionner si les

cotations ont été réalisées (oui ou non)

8.3. Caractères discrets

Etude : Remplir par oui ou non

8.4. Démographie

Etude : Remplir par oui ou non

8.5. Sphère bucco-dentaire

Etude : Remplir par oui ou non

8.6. Stress biologique

Etude : Remplir par oui ou non

8.7. Pathologie

Etude : Remplir par oui ou non

Traumatique : Remplir par oui ou non (en fonction

de la présence ou l’absence)

Congénitale : Remplir par oui ou non (en fonction

de la présence ou l’absence)

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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

Virale : Remplir par oui ou non (en fonction de la

présence ou l’absence)

Infectieuse : Remplir par oui ou non (en fonction de

la présence ou l’absence)

8.8. Métrique

Crânienne : Remplir par oui ou non

Post-crânienne : Remplir par oui ou non

8.9. Décompte métrique crânienne

Dolichocrâne : Mentionner le nombre de crânes

dolichocrânes

Mésocrânes : Mentionner le nombre de crânes

mésocrânes

Brachycrânes : Mentionner le nombre de crânes

brachycrânes

8.10. Type de population

Mentionner s’il s’agit d’une population éprouvée,

à niveau de vie moyen ou favorisée (notion

subjective)

9. MOBILIER

9.1. Armes

Armes offensives : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Armes défensives : Mentionner le nombre de ce

type d’objet

9.2. Accessoires vestimentaires

Ceinture

Plaques-boucles : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Boucles simples : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Chaînes : Mentionner le nombre de ce type d’objet

Fibules

Fibules uniques : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Paire de fibules : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Jarretières / Chausses

Plaques-boucles : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Boucles simples : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

9.3. Parure

Bague : Mentionner le nombre de ce type d’objet

Boucles d’oreilles : Mentionner le nombre de ce

type d’objet

Bracelets : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Collier : Mentionner le nombre de ce type d’objet

9.4. Récipients

Céramique : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Verre : Mentionner le nombre de ce type d’objet

Métal : Mentionner le nombre de ce type d’objet

9.5. Autres

Contenants / Suspensions

Coffrets, pyxides : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Aumônières supposées : Mentionner le nombre de

12

Rapport de synthèse 2013

ce type d’objet

Plaques de châtelaines : Mentionner le nombre de

ce type d’objet

Petits objets

Monnaies : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

Aiguilles, épingles : Mentionner le nombre de ce

type d’objet

Pinces à épiler, écharder : Mentionner le nombre de

ce type d’objet

Peignes : Mentionner le nombre de ce type d’objet

Petit outillage

Forces : Mentionner le nombre de ce type d’objet

Briquets : Mentionner le nombre de ce type d’objet

Fiches bélières : Mentionner le nombre de ce type

d’objet

10. SELECTION DE SEPULTURES

Mentionner quelques sépultures qui vous paraissent

intéressantes, originales dans le but d’effectuer

des recherches sur ce thème dans toute l’Île-de-

France. Utiliser des mots clés comme : sarcophage

en plomb, traumatisme, fibule en or, etc. A terme

et en fonction des propositions, un menu déroulant

pourra être créé. Il est également possible de rédiger

quelques lignes sur une sépulture pour en tirer des

mots-clés par la suite.

Actuellement, 20 sépultures originales peuvent être

informées, il est bien évidemment possible d’en

mentionner d’autres.

11. BIBLIOGRAPHIE

Référence 1 : Rédiger si possible la notice

bibliographique selon les normes de la RAIF.

Concrètement, la fiche de saisie est remplie sur

internet à l’aide de la boîte à outils Google. Les

chercheurs accèdent au mail (pcr.necmero@gmail.

fr) puis directement à Google Drive qui lui est lié et

crées instantanément la commune concernée, puis

saisissent les données du site (Fig. 01).

13

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

Cliquezsur «Applications»

Cliquez sur «Nouveau dossier» ou«Créer», puis «Nouveaudossier»

Inscrivez le nom de la commune

Vous êtes sur Drive. Cliquez sur le département de la commune !"#$%!&'$())*+$'(,',-$)($./0*

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documents vierges

7

Fig. 01. Mode d’emploi de l’accès à Google Drive et à la saisie

14

Rapport de synthèse 2013

II. Réduction, vidange et ossuaire

Dans la plupart des nécropoles mérovingiennes

fouillées en Ile-de-France ces dernières années

(Saint-Denis, Bondy, Noisy-le-Grand, Nanterre,

Lagny-sur-Marne) et quelles que soient les structures

funéraires exhumées – sarcophages de pierre ou de

plâtre, fosses plâtrées ou coffrages de bois, - les

résultats des fouilles révèlent l’importance des

dépôts osseux secondaires et une grande diversité

des pratiques funéraires en matière de gestion des

espaces et des corps durant cette période.

Si leur présence ne dépend pas strictement du mode

d’inhumation et des contenants des sépultures,

les sarcophages – qu’ils soient de pierre ou plus

fréquemment de plâtre – semblent avoir constitué

l’espace le plus adapté à ces pratiques comme en

témoignent les nombreux aménagements dont ils

furent l’objet (trous latéraux, couvercle amovible,

dimensions) et les découvertes archéologiques (à

Saint-Denis, par exemple, 54% des sarcophages

auraient été réutilisés). L’abondance de ces

sarcophages en Ile-de-France – de par ses ressources

exceptionnelles en gypse et la présence de grands

centres de production – offre ainsi un cadre

géographique particulièrement riche pour l’étude de

ces pratiques.

Ces dépôts osseux secondaires peuvent être abordés

d’un triple point de vue : comme une réponse aux

problèmes posés par la gestion d’espaces funéraires

densément utilisés ; comme une composante de la

population funéraire, et plus particulièrement celle

de la période la plus ancienne de la nécropole ;

comme la manifestation des liens – familial, social -

que les vivants voulaient pérenniser après leur mort

ou entretenir avec les défunts de leur communauté.

Une première approche descriptive permet de

distinguer les différents types de dépôts osseux

secondaires dans les nécropoles mérovingiennes

(Fig. 02).

En sont exclus les ossements dispersés dans l’espace

funéraire en comblement des fosses ou des parties

supérieures des contenants (sans rapport direct avec

les sépultures, bien que témoignant d’une certaine

forme de gestion des ossements humains) et les dépôts

osseux situés dans des structures non funéraires. Il

en est de même d’un autre cas particulier, celui des

ossements dispersés à l’intérieur d’une sépulture,

qui méritent une attention particulière : totalement

déconnectés, ils correspondent souvent à des os

d’individus immatures, parfois complets ou se

trouvant en petit nombre au fond d’un sarcophage

quasiment vide, parfois même associés à du

matériel. Plutôt que le résultat de manipulations,

ils sont le plus souvent les témoins d’une mauvaise

conservation des restes osseux, notamment pour les

os immatures, et (ou) d’une possible désaffection du

contenant, avec ou sans curage préalable.

On peut enfin adjoindre à ce groupe les ossements

totalement ou partiellement perturbés par un

pillage, ceux-ci se rapportant souvent à des parties

15

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

bien définies du corps du défunt, porteuses des

mobiliers convoités. Toutefois, dans les sépultures

pillées, on peut aussi trouver des dépôts osseux

en position secondaire, regroupés dans une partie

du contenant, dont rien ne permet de dire qu’ils

résultent spécifiquement de ce pillage ; ceux-ci

seront donc considérés comme des réductions, dont

il conviendra bien entendu d’éclaircir la relation

avec les os dispersés par le pillage, sans préjuger

d’un lien direct avec le geste du pillage (celui-ci

Vidange sur couvercleVidange mitoyenne

SuperpositionRéduction distale (supérieure / inférieure /

sans contact)

Réduction proximale(supérieure / inférieure /

sans contact)

Réduction latérale D ou G (supérieure/ inférieure /

sans contact)

Vidange interstitielle

Ossuairecontenant inutilisable

pour un dépôt primaire Ossuaire

Réductionsans nouveau dépôt

CAS 1.1 CAS 1.2.b CAS 1.2.cCAS 1.2.a CAS 1.3

CAS 2.2 CAS 2.3CAS 2.1

CAS 3.2CAS 3.1

R

E

D

U

C

T

I

O

N

V

I

D

A

N

G

E

O

S

S

U

A

I

R

E

Fig. 02 : Présentation des cas de gestion. M. Kérien, C. Le Forestier

16

Rapport de synthèse 2013

ayant pour intention première de s’approprier des

objets de valeur, sans forcément s’en prendre aux

vestiges osseux).

Seuls les ossements intentionnellement regroupés

dans une structure bien définie à l’intérieur de

l’espace funéraire seront ainsi pris en compte.

Les exemples présentés ici sont tous issus du site

des Mastraits à Noisy-le-Grand.

1. Les dépôts osseux dans le contenant (les

réductions)

En premier lieu, sont concernés les dépôts osseux

organisés à l’intérieur des sépultures : ce sont les

réductions internes (regroupement intentionnel de

tout ou partie des ossements d’un individu dans

l’espace de leur dépôt initial (Duday, Sellier 1990)

Ces réductions se composent souvent de la totalité

des os du squelette, correspondant intégralement à

un ou à plusieurs individus, et dont les os peuvent

être répartis en plusieurs endroits du contenant.

Ces réductions se présentent à l’intérieur de celui-

ci selon un agencement plus ou moins perceptible,

dépôt distal ou proximal, latéral droit ou gauche et

un soin plus ou moins grand - entrecroisement des

os longs, crânes aux extrémités, os longs vers les

parois latérales ou regroupement indifférencié.

Ces réductions peuvent aussi n’être que partielles,

regroupant sélectivement certains types d’os - le plus

fréquemment, les os longs inférieurs ou les crânes

- ; elles peuvent aussi être constituées d’une partie

des os déconnectés d’un squelette, dont le reste des

ossements apparaissent en connexion, dans leur

position initiale. Ce déplacement d’une partie du

squelette répond souvent à la nécessité de dégager

un espace suffisant pour une nouvelle inhumation

- souvent celle d’un enfant en bas âge – selon un

geste guidé essentiellement par une urgence ou une

préoccupation d’ordre pratique.

Le nombre plus ou moins élevé des individus

représentés à l’intérieur du contenant – primaires et

secondaires – matérialise une période d’utilisation

de la sépulture et peut être aussi la considération

accordée à l’espace et au défunt initialement inhumé,

au sein de la nécropole. Elle illustre dans tous les

cas le degré d’efficacité et la qualité de la gestion de

l’espace funéraire.

Cas 1.1 et 1.2 : Les réductions complètes

Les réductions constituent parfois le seul dépôt

préservé (cas 1.1), témoignant d’une gestion

anticipée de l’espace funéraire en prévision d’une

future inhumation.

Le plus souvent, les réductions sont le plus souvent

associées dans le contenant à une ou plusieurs

sépultures primaires (les cas 1.2). La relation avec

la ou les sépultures primaires conservées doit être

définie stratigraphiquement – sur, sous la sépulture

primaire ou au même niveau - et physiquement

- en contact direct avec les dépôts primaires, en

superposition ou séparés par une organisation

17

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

interne du contenant prenant souvent l’aspect d’un

agencement de pierres (cas 1.2.a à 1.2. c).

Elle permet ainsi de restituer la chronologie des

différents dépôts, la nature des gestes funéraires et

de proposer parfois une hiérarchisation des divers

dépôts.

A titre d’exemple, la sépulture 312 du site des

Mastraits à Noisy-le-Grand (Fig. 03) :

Il s’agit d’une sépulture primaire reposant dans un

sarcophage de plâtre qui contenait un grand nombre

d’ossements en réduction.

La disposition de ces ossements à l’intérieur du

sarcophage permet de distinguer 5 dépôts : un

proximal droit (crâne et os longs adultes) sous I.312,

un groupe proximal gauche au dessus de I.312 (crâne

et os longs adultes rassemblés), un groupe distal

au niveau de I.312 (os crâniens, os longs croisés,

coxaux adultes et immatures), un groupe latéral

gauche au- dessus de I.312 (crâne, os longs adultes)

et un groupe latéral droit en dessous et au-dessus de

1.312 (os adultes et immatures).

Ces dépôts se composent d’ossements adultes et

immatures représentatifs de tout le squelette, dont

4 crânes plus ou moins complets, qui correspondent

aux restes de 4 adultes (dont un masculin) et d’un

immature de 7 à 9 ans.

On peut interpréter ces différents dépôts comme une

succession de gestes, témoignant d’une utilisation

importante et renouvelée du sarcophage, l’occupant

le plus ancien étant l’individu reposant à droite

d’I.312. Sa position sous I.312 permet de penser qu’il

aurait été réduit et repoussé pour laisser place à un ou

plusieurs individus. Ceux-ci à leur tour auraient été

déplacés pour y déposer le corps d’I.312. Les restes

de ces occupants auraient été réduits en plusieurs

étapes au-dessus d’I.312 : d’abord les individus

adultes répartis en tête du sarcophage, le long de la

paroi gauche et enfin au fond de celui-ci; ensuite,

les os immatures, dispersés dans les espaces vacants

sur le bord latéral droit et dans le fond.

Le colmatage rapide d’I.312 suppose la clôture

définitive de cette structure.

L’étude ADN des prélèvements dentaires de tous les

occupants de ce sarcophage n’a décelé aucun lien

de parenté entre les sujets. De même, la métrique

Fig. 03 : Sépulture 312. C. Le Forestier

18

Rapport de synthèse 2013

crânienne pratiquée sur 3 crânes révèle une grande

diversité morphologique. Un seul crâne de la

réduction s’apparente par sa forme dolichocéphale

à celui du dernier occupant.

1.3. Les réductions partielles

Enfin, un cas particulier est celui constitué par des

individus dont certains ossements sont en connexion,

superposés dans un même contenant, d’autres étant

réduits, comme en témoigne la sépulture 437 de

Noisy-le-Grand (Fig. 04).

Le regroupement d’os sur les parois latérales et dans

le fond du sarcophage, la présence d’un crâne dans

l’angle proximal gauche témoignent des différentes

réductions pratiquées. La métrique post-crânienne

confirme l’existence de 3 individus adultes (humérus

droits, humérus gauches, fémurs droits) et d’un

immature en réduction.

Le sarcophage contient une sépulture primaire,

celle d’un immature de 2 ans environ, I.437A. Le

colmatage rapide de cette structure suggère que la

structure funéraire aurait été définitivement comblée

peu de temps après lui. L’espace a été aménagé

pour l’accueillir avec des pierres de calage pour la

tête et des pierres au niveau des membres inférieurs,

instaurant une délimitation latérale gauche. Au-delà

de celle-ci, dans la moitié distale et latérale gauche

du sarcophage, les ossements d’un précédent

occupant, I. 437B (membres supérieurs, coxaux) ont

été repoussés, sans aucun soin particulier au dessus

de ses membres inférieurs, restés connectés. Sous

I.437B, d’autres os de membres inférieurs restés en

connexion attestent le dépôt en superposition et en

contact direct d’un individu plus ancien, I.437C,

qui aurait été partiellement réduit, ou pour le moins

perturbé dans sa partie gauche, lors du dépôt.

Quelques restes osseux d’un immature de quelques

mois (crâne, membres supérieurs) se trouvaient

sur ses membres inférieurs sans que l’on puisse

déterminer s’il s’agissait d’os déplacés ou d’une

inhumation simultanée, compte tenu de la mauvaise

conservation osseuse des tout jeunes immatures.

Ce type de dépôt peut traduire la préoccupation de

préserver un lien fort entre les différents défunts

inhumés et la recherche d’une gestion respectueuse

du défunt initial. Le fait que ne subsiste à

l’intérieur du sarcophage qu’un seul crâne adulte,

placé ostensiblement en un angle du sarcophage

contrairement au reste des os réduits, rejetés dans

les parties distale et latérales du contenant peut

Fig. 04 : Sépulture 437. C. Le Forestier

19

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

en être l’illustration. Cette interprétation a été

particulièrement bien développée pour un site

normand, celui de l’église Notre-Dame de Bonneville

étudié V. Gallien et J.Y. Langlois dans laquelle, sur

40 sépultures exhumées, 11 à 13 de celles-ci avaient

fait l’objet d’occupations multiples dont 9, de

superpositions de corps (Gallien, Langlois 2012).

2. Les dépôts osseux en dehors des sépultures (les

vidanges)

En second lieu, peuvent être distingués les dépôts

osseux organisés à l’extérieur des sépultures .

Ces vidanges sont localisées de façon très variée mais

à proximité immédiate de sépultures primaires : en

position mitoyenne (cas 2.1), entre les sarcophages

d’un même groupe de cuves (interstitielle) (cas 2.2),

sur le couvercle (cas 2.3).

Elles se composent le plus souvent d’un nombre

important d’ossements, correspondant à un ou

plusieurs individus, où prédominent les os longs,

les coxaux et les crânes, déplacés de leur contenant

originel et regroupés parfois dans un creusement

spécifique, parfois dans les espaces interstitiels d’un

groupe de sarcophages, comme à Noisy-le-Grand

(Les Mastraits) (Le Forestier 2012) pour la vidange

MAS0323 (Fig. 05), associé à un groupe de trois

sarcophages.

Celle-ci est située dans la fosse d’un groupe de trois

sarcophages contenant des sépultures primaires,

I.229, I.254 et I.241, ce qui valide l’hypothèse

d’une mise en place simultanée de ce groupe

de sarcophages, l’espace interstitiel étant utilisé

pour regrouper les os vidangés au contact de leur

contenant initial. La configuration générale du

dépôt, l’effet d’alignement bilatéral strict de cet

amas confortent cette interprétation ; l’espace de

quelques centimètres inoccupé entre I.229 et MAS

0323 correspondant vraisemblablement à la présence

du couvercle du sarcophage d’I.241, contre lequel

vient s’appuyer l’amas osseux.

Ce dépôt est constitué des restes osseux déconnectés

de 10 individus, 8 adultes et 2 Immatures, des deux

sexes. Il comprend tous les os du squelette, os

crâniens et os longs bilatéraux, à l’exception des os

de petite taille (une seule mandibule). Les os longs

sont pour la plupart brisés dans un souci d’utiliser

au maximum l’espace disponible. Les appariements

permettent de distinguer 7 individus.

Ces ossements résultent de la vidange des restes des

occupants précédents dans le groupe de sarcophages Fig. 05 : Sépulture 241. C. Le Forestier

20

Rapport de synthèse 2013

dont I.229, I.254 et I.241 seraient donc les derniers

occupants. Ceux-ci ne semblent pas avoir bénéficié

du même mode de décomposition, I.241 ayant subi un

colmatage rapide, ce qui, joint à la position générale

du squelette, les bras croisés, et à sa morphologie

crânienne l’apparente davantage aux inhumations

de la phase carolingienne, contrairement à I.229

et I.254 colmatés en espace vide. Cet exemple

illustre bien l’ampleur de la période d’utilisation

des sarcophages, qui explique l’importance de la

vidange voisine. Rien ne permet de dire, cependant,

si cette vidange résulte d’un geste unique ou bien de

dépôts successifs, étalés sur une période de plusieurs

siècles.

Cette permanence des manipulations et des

réutilisations de sarcophages au-delà de la période

mérovingienne implique bien entendu que ces

pratiques soient examinées dans leurs modalités,

leur signification mais aussi dans leur évolution.

La réutilisation des sarcophages à la période

carolingienne ne coïncide-t-elle pas plus souvent

avec une simple vidange d’ordre pratique plutôt

qu’avec un réaménagement interne du type réduction

ou superposition ? Des datations seraient utiles pour

ce genre de cas.

3. Les ossuaires

Enfin, les ossuaires constituent la troisième catégorie

de dépôts, dont la détermination n’est pas toujours

aisée.

Ils désignent « un amas d’ossements de plusieurs

individus sans rapport entre eux » (Leclerc, Tarrète

1988 ; Blaizot 1997 ; Crubézy 2000), «les ossements

déplacés – souvent très nombreux et résultant d’une

sélection - étant rassemblés dans une structure

fossoyée (cas 3.1), construite ou en remploi (cas

3.2), témoignant d’un réaménagement de l’espace

funéraire, sans lien direct avec une sépulture ».

Ainsi, un sarcophage peut aussi bien être détourné de

son usage premier pour être transformé en ossuaire.

Deux cas observés à Noisy-le-Grand peuvent être

présentés :

La sépulture I.572 (Fig. 06) :

Celle-ci correspond à un dépôt primaire auquel est

associé un amas osseux, constitué d’un nombre

important d’os, représentatifs de l’ensemble du

squelette, appartenant à 3 individus adultes (dont au

moins une femme).

Ce dépôt osseux diffère de la plupart des réductions

observées tant par sa disposition à l’intérieur de

Fig. 06 : Sépulture 572. C. Le Forestier

21

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

la fosse que par l’agencement des os. Ceux-ci

sont regroupés au centre de la fosse, au-dessus du

squelette supérieur d’I.572, sur une grosse pierre de

forme triangulaire, dans un espace bien circonscrit

de forme quadrangulaire qui suggère la présence

d’un contenant. L’agencement des os - les os les plus

légers au fond de la réduction, les crânes, les coxaux

et les os longs au-dessus - conforte cette hypothèse

S’agit-il d’un aménagement interne rassemblant

les os de précédents occupants? S’agit-il d’un

apport extérieur, notamment de la fosse voisine

I.604 quasiment vide ? Autant d’éléments qui sans

permettre de conclure, peuvent étayer l’hypothèse

d’un ossuaire.

L’ossuaire MAS0344 (Fig. 07 et 08).

Ce dépôt osseux se situe dans la partie supérieure

du remblai du sarcophage et au-delà, entre les

sépultures I.228 et I.324. L’amas osseux se trouve

à une hauteur pouvant correspondre à la position

initiale du couvercle du sarcophage. Une pierre se

trouve sur le bord ouest de l’amas.

La majorité des os sont regroupés en un amas

quadrangulaire, avec un net alignement sur les bords

nord et sud. On peut envisager que ce dépôt osseux

était placé dans un contenant, en matériau périssable,

avec une pierre de calage. Les os longs et coxaux se

trouvent au nord, les crânes au sud; néanmoins les

deux mandibules se trouvent à l’opposé des calvaria,

ce qui ne permet pas de discerner un ordre strict. De

nombreux ossements humains composent ce dépôt

: 50 os gauches et 57 os droits du squelette post-

crânien, 12 os du bloc crânio-facial, 39 vertèbres

(8 cervicales, 22 thoraciques, 9 lombaires, 9 os

des pieds et 11 os des mains, soit 178 os adultes.

Ils correspondent à un NMI d’au moins 5 adultes,

dont au moins 2 adultes de sexe féminin et 1 adulte

masculin. La métrique crânienne donne un crâne

hyperdolichocéphale (indice crânien horizontal de

68,2) et un crâne dolichocéphale (indice crânien

Fig. 07 : Sépulture 228 (réduction). C. Le Forestier

Fig. 08 : Sépulture 228. C. Le Forestier

22

Rapport de synthèse 2013

horizontal de 71,5).

Ce dépôt pourrait être interprété comme la vidange

du sarcophage, avant le dépôt de la sépulture 228,

ce qui induirait un lien entre le sarcophage, son

dernier occupant et les individus dont les restes

auraient été déplacés et regroupés sur le couvercle

du sarcophage.

Cependant, plusieurs arguments permettent

d’avancer une autre hypothèse, tenant compte de

l’environnement immédiat du sarcophage de la

sépulture 228. Celui-ci se trouve à proximité d’un

groupe de trois sépultures – I.224, 324 et 315 : la

fosse plâtrée de I.324 totalement vidée qui a livré du

mobilier, contemporain de celui qui accompagnait

les ossements du dépôt MAS0344 ; la sépulture

315, dont son colmatage rapide, la position des

membres supérieurs, la présence probable d’un

linceul suggèrent la réutilisation du sarcophage à

une phase postérieure avec vidange complète de

celui-ci (à cet égard, les caractéristiques morpho-

crâniennes de I.315 - hyperbrachycrâne – qui

diffèrent totalement des crânes du dépôt MAS0344,

dolichocrânes et hyperdolichocrânes – pourraient

étayer cette hypothèse).

MAS0344 pourrait donc être la résultante d’une

gestion funéraire collective du groupe de sarcophages

et fosses plâtrées des sépultures 315, 324 et 228. La

gestion funéraire de I.228 - colmatage en espace vide,

position des membres supérieurs, présence possible

d’un lit - l’apparente à la phase mérovingienne.

Il serait le plus anciennement inhumé, au sein du

groupe de sarcophages. Les restes des précédents

occupants auraient-ils été placés intentionnellement

au dessus de ce sarcophage?

On peut relever enfin la composition particulière

de ce groupe, caractérisée d’une part par l’absence

d’immatures et d’autre part, par l’importance

du nombre des individus féminins tant dans les

sarcophages (I.228 et I.315) que dans le dépôt

osseux (au moins au moins deux femmes).

Cette approche descriptive aboutit à une première

classification parfois sommaire, voire discutable,

de ces dépôts osseux. Comme en témoignent

les différents cas développés à titre d’exemples,

elle sollicite souvent des éléments d’analyse

complémentaires – taphonomiques, biologiques,

archéologiques - montrent la complexité de cette

étude et la nécessité de recourir à une approche

pluridisciplinaire. Elle implique en amont «une prise

de décision sur le terrain tant au niveau du type de

dépôt que des paramètres biologiques préliminaires »

(Ardagna et al. 2012), dont le support sera une fiche

de terrain spécifique.

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Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

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25

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

III. Les sarcophages

Définition du sarcophage

La mode mérovingienne, héritée des pratiques qui se

développent à la fin de l’Antiquité, est l’inhumation

en sarcophage, de pierre ou de plâtre. En Ile-de-

France, cet usage est marqué par des sarcophages

de pierre, mais aussi par l’importance numérique

des sarcophages de plâtre moulé. L’inhumation

en sarcophage altomédiévale a déjà fait l’objet de

beaucoup d’études, mais le champ reste encore

largement ouvert et se renouvelle ces dernières

années (Cartron, Henrion, Scuiller à paraître). Nous

ne rentrerons pas ici dans tous les détails concernant

cette pratique, on rappellera tout de même quelques

éléments fondamentaux.

Le sarcophage est un contenant funéraire monumental.

Il peut être de pierre, de bois ou de plâtre. D’après

les données actuellement disponibles, et sous réserve

de nouvelles données, dans l’espace géographique

et chronologique que nous envisageons ici, il

est toujours en pierre ou en plâtre. Il se distingue

d’autres types d’aménagements funéraires par sa

monumentalité à laquelle se rattache bien souvent

la présence de décors, pour autant en Ile-de-France,

les cénotaphes accompagnant les sarcophages sont

rares (Delahaye 1983).

Les sarcophages sont composés de deux parties : une

cuve, réceptacle du dépôt du corps, et un couvercle.

Le couvercle peut affecter plusieurs formes : plat,

semi-cylindrique, en bâtière, à acrotères, en croix.

Les cuves présentent une variation de forme :

rectangulaire, trapézoïdale, naviforme (au pourtour

ovoïde). Les sarcophages de plâtre sont le plus

souvent trapézoïdaux. La forme est souvent en

rapport avec la chronologie : les cuves rectangulaires

et naviformes sont généralement les plus anciennes,

celles du haut Moyen Âge sont généralement

trapézoïdales (Collectif 1991 : 270-305). Cuves et

couvercles peuvent porter des décors, quel que soit

le matériau et il ne semble pas y avoir de différence

d’usage entre les sarcophages de pierre et ceux de

plâtre.

La pratique de l’inhumation en sarcophage n’est pas

systématique entre le Ve et le VIIIe siècle, pas plus

qu’elle ne l’est avant ou après cette période.

Il est nécessaire de distinguer les sarcophages de

plâtre des fosses simplement parementées et des

tombes construites. Dans ces deux derniers cas,

l’analyse archéologique montre des inhumations

uniques, en opposition avec les usages multiples

presque toujours mis en évidence dans les

sarcophages. La mise en œuvre en est souvent moins

soignée, et surtout, ces aménagements, qui peuvent

cependant s’accompagner de marquages en surface,

n’affectent pas la monumentalité qu’on dénote sur

les sarcophages.

Les sites funéraires du haut Moyen Âge

Le corpus disponible de sarcophages en Ile-de-

France est assez important. Il se compose de cuves

26

Rapport de synthèse 2013

de pierres et de cuves de plâtre. En ce qui concerne

les sarcophages de plâtre, il est assez clair, au vu de

leur diffusion générale dans le bassin parisien et ses

abords (Champagne, Picardie, Normandie) que la

question n’est pas celle de la provenance, mais de la

diffusion. En cela on rejoint les travaux récents sur

la diffusion des sarcophages de pierre et on constate

de nombreuses similitudes. Cette économie prend

véritablement place dans des réseaux bien établis.

L’axe de la Seine semble assez bien structurer

cette répartition, de même qu’il le fait pour les

sarcophages en pierre. Les travaux récents sur les

sarcophages en pierre montrent assez clairement le

rôle joué par les voies navigables dans leur diffusion.

La répartition des différents groupes de production

des sarcophages en plâtre relève certainement de

contraintes économiques plus complexes (AFAM

2009 ; Henrion 2012) .

Les découvertes de nécropoles à sarcophages en

Ile-de-France sont nombreuses et anciennes. Les

premières mentions considérant ce type de vestiges

comme archéologiques remontent au XVIIIe siècle

(Châtenay -92-, Noisy-le-Grand -93-, Jouarre -77-

, Paris etc.). Elles se multiplient au siècle suivant.

C’est à cette époque que l’on comprend les

«cercueils de plâtre» comme des sarcophages. Les

fouilles de nécropoles mérovingiennes ayant livré

des sarcophages de plâtre réalisées jusqu’au début

des années 2000, n’ont pas toujours développé une

approche technique des mises en œuvre, et le lien

entre décor et mise en œuvre n’était pas toujours

recherché. Depuis 2005 environ, la plupart des

fouilles de ce type tentent cette approche. Cette

mise en perspective est toutefois encore trop récente

pour livrer des résultats très fermes (la plupart des

rapports de fouille sont en cours).

Le rôle du sarcophage

Le sarcophage a été considéré comme un marqueur

économique et social, ou comme jouant un rôle dans

le regroupement familial au sein des nécropoles. Si

ces interprétations sont justes, elles sont toutefois

réductrices. Du point de vue du fonctionnement des

cimetières, un des éléments qui est parfois oublié

face à l’aspect spectaculaire des inhumations en

sarcophage est celui de la gestion de l’espace, des

limites de la zone d’inhumation à son fonctionnement

interne. Il nous semble important de rappeler

l’origine étymologique du terme sarcophage,

littéralement «mangeur de chairs» en grec. Cette

fonction de dissolution «rapide» des parties molles

est confirmée parfois par l’aménagement même des

cuves (trous d’évacuation des jus). La récurrence

des réoccupations de sarcophage est écrasante

puisqu’elle est constatée dès que la fouille est tant

soit peu soignée dans tous les cimetières et dans la

majorité des cuves. Le phénomène s’accompagne

de réductions, voire d’ossuaires. On constate

parallèlement la rareté des couvercles complets,

en place et scellés. Ces arguments sont étayés par

27

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

la disposition observée des cuves, généralement

regroupées par quatre ou cinq, réparties sur la

surface du cimetière. Dans les nécropoles où le

caractère rural est très marqué, les sarcophages

sont généralement regroupés en partie centrale, et

correspondent souvent à des espaces très cohérents,

qu’on arrive parfois à associer à des enclos, voire

à des bâtiments. Les cas où des superpositions de

cuves sont observées sont généralement urbains

(Paris, Chelles...) où les contraintes spatiales

sont plus fortes. Est-ce à dire pour autant que le

sarcophage est une sorte d’objet technique dont

la fonction se réduit à assurer la maîtrise spatiale

des nécropoles? On ne peut pas laisser de côté les

aspects somptuaires et sociaux qu’ils véhiculent et

il suffit de se tourner vers Jouarre ou Saint-Denis

pour se rendre compte que ces derniers existent

bien, mais la question de la gestion spatiale est à

prendre en compte. Les exemples archéologiques

montrent qu’il ne s’agit pas de gérer des crises de

mortalité. Une telle vision serait bien trop simpliste

et naïve, autant que de croire que les sarcophages

sont uniquement réservés à l’élite. Pour autant, il

s’agit bien d’une pratique sociale.

Si les idées considérant le sarcophage comme un

marqueur économique et social sont acceptables,

elles ne peuvent pas être prises intégralement comme

seules clés de compréhension des modes funéraires

de l’époque. On souffre d’un défaut de données

biologiques incontestables en matière d’organisation

familiale. Les données issues d’études ADN qui

sont réputées incontestables, sont elles-mêmes

difficiles à interpréter et parfois incohérentes, tout

comme les méthodes de datation absolue telles que

l’analyse radiocarbone. En outre, ces éléments ne

sont pas toujours recherchés du fait d’un coût relatif

et du temps qu’elles demandent parfois. Quand bien

même, lorsque ces recherches sont effectuées, il faut

bien avoir à l’esprit que les résultats ne peuvent pas

être pris de manière brute et nécessitent un examen

des biais potentiels et une approche critique sur

laquelle les archéologues passent parfois.

Se pose ici un vrai problème de datation fine des

sarcophages de plâtre. Si on arrive souvent à dégager

une chronologie relative interne à chaque nécropole,

on est encore contraint par un cadre chronologique

large de cette pratique funéraire entre le début du

VIe siècle et le milieu du VIIIe siècle. En réalité,

les inhumations primaires sont trop peu nombreuses

pour permettre des datations fines par type de

cuve. Celles-ci pourraient peut-être ressortir d’une

analyse typologique croisant les évolutions (pour

autant qu’il s’agisse d’évolution) des techniques de

mise en œuvre des cuves, avec celles des décors, les

données chronologiques des inhumations primaires

quand elles existent et les données générales des

nécropoles.

Sarcophages de pierre

Pour les sarcophages de pierre, le couvercle a toujours

28

Rapport de synthèse 2013

un rapport formel très étroit avec la cuve. Les critères

de forme, ainsi que les roches utilisées trahissent

des diffusions à longue distance et permettent la

reconstitution de routes commerciales. Cet aspect

des approvisionnements connaît un renouvellement

récent, notamment par le développement des études

sur la provenance de matériau. La typologie de ces

cuves est aujourd’hui bien cernée grâce aux travaux

de Gilbert-Robert Delahaye et ceux, plus récents

de Fabrice Henrion, même si quelques types,

notamment les cuves à décors en damier (cf. Paris

Ste Geneviève, St Germain des Prés, Saint Marcel

...; Seine et Marne Paley) restent à classifier plus

précisément. Un inventaire géographique actualisé

reste toutefois à mettre en forme avant de poser de

nouvelles problématiques.

L’identification de la pierre est fondamentale pour

la mise en évidence des réseaux de production

et distribution et l’identification de carrières (cf

Genainville) doit être mise en regard de ces réseaux

(cf travaux récents de F. Henrion, S. Bûttner). En

matière d’approvisionnement, on note la fréquence

entre la fin de l’Antiquité et le VIe siècle des remplois,

notamment de blocs architecturaux antiques,

décorés ou non. La question du rôle du décor dans

ces cas là reste posée, même si la plupart du temps

ressort l’impression que celui-ci n’a pas de rapport

avec l’utilisation funéraire des blocs. En revanche

ces remplois renseignent tout autant les réseaux de

distribution que l’identification de la pierre et des

carrières. En Ile de France la réutilisation de cuves

de sarcophages décorées du Bas Empire est rare.

Les usages funéraires du plâtre à l’époque

mérovingienne

L’existence des sarcophages de plâtre moulés et

ornés est une particularité de l’Ile-de-France ;

c’est l’usage le plus connu, pour ne pas dire le plus

spectaculaire qui est fait du plâtre à cette époque.

Les fouilles récentes, dont certaines sont encore en

cours d’étude, permettent de réinterroger les usages

et les techniques de mise en œuvre des sarcophages

en plâtre. Ces thèmes ont abondamment été traités

dans les années 1980 et les travaux de Patrick Périn,

Laurent Renou et Gilbert-Robert Delahaye font

référence (AFAM 1981 ; Périn dir. 1985 ; Collectif

1991). Toutefois, les questionnements récents sur

les modes de mise en œuvre et la systématisation des

démontages de cuves permettent de les renouveler

assez profondément. En lien avec ces observations,

une nouvelle approche des décors de sarcophages

en plâtre met en avant une série de nouvelles

constatations qui permettent une mise en parallèle

très ferme des modes de diffusion des sarcophages

de pierre et ceux en plâtre (Lafarge Langlois 2012 ;

Henrion, Finloust à paraître).

Sur le terrain, l’analyse repose sur un enregistrement

fin en unités stratigraphiques afin de bien distinguer

les différents moments de la mise en œuvre,

construction, dépôt du contenant. Pour les parties de

29

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

cuves de sarcophages en plâtre moulé ou les parties

maçonnées au plâtre sur des épaisseurs suffisantes,

l’ensemble des traces de moule sont recherchées et

relevées. Le démontage est destructif, à la massette

afin de mettre en évidence les plans de rupture

correspondant aux joints des différentes coulées.

Toutefois, lorsque des décors sont présents, on

préfère prélever les panneaux décorés en les coupant

à la scie. Cette découpe permet l’observation en

coupe de la masse de plâtre et de mettre en évidence

les différentes coulées. Ensuite l’examen et la

caractérisation du plâtre peuvent être affinés par

examen macroscopique. Les prélèvements complets

de cuve sont exceptionnels. On les réserve pour des

cuves bien conservées et décorées sur plusieurs

faces, dont les faces latérales. Ces observations de

terrain sont reportées sur une fiche d’enregistrement

spécifique.

Les panneaux décorés sont systématiquement

prélevés et relevés à l’échelle 1 sur bâche transparente

à l’aide de feutres indélébiles afin de permettre une

stricte comparaison panneau à panneau de décors

identiques ou identifiés sur d’autres sites et de mettre

en évidence la réutilisation ou non des moules. Pour

faciliter la lecture, un code de couleurs a été établi

par José Ajot et Nathalie Gomez (Gomez 1994) :

noir pour les motifs du décor, bleu pour les fibres

de bois, rouge en trait plein pour les cassures et ou

les contours du panneau, rouge pointillé pour les

limites de coulée visibles, vert pour les limites de

planches. A ce code de couleurs peuvent être ajoutés

le violet pour les traces liées au déplacement, en

particulier les encoches de pinces et le marron pour

les inscriptions gravées postérieurement.

Au delà du travail réalisé par Patrick Périn et Laurent

Renou, des travaux universitaires se sont intéressés

à une approche typologique des décors, nous ne

reprenons pas ici cette approche (Périn dir. 1985 ;

Leroy 2001).

Les étapes de mise en œuvre des sarcophages de

plâtre moulé

La préparation du plâtre et la coulée

La présence d’un four à plâtre stratigraphiquement

lié aux sarcophages dans la nécropole mérovingienne

de Dampmart (Ajot 1988 : 55 et note 9 ; Lafarge

2008 : 47-48 ; Lafarge 2009 : 105 ; Lafarge 2013a)

et la coexistence récurrente dans de nombreuses

nécropoles mérovingiennes de cuves coulées dans

et en dehors des fosses permettent de penser que

dans nombre de cas, la fabrication du plâtre était

directement liée au fonctionnement du cimetière.

C’est l’observation des traces laissées par le moule

sur le plâtre des cuves qui a permis sa reconstitution

sous la forme d’un moule externe sans fond doublé

d’un moule interne, également sans fond, moins haut

et suspendu dans le premier (Collot 1981 et Périn,

Renou 1981). On observe souvent, à hauteur des

angles, dans la coupe du fond des cuves, des blocs,

en général de gypse, ayant permis la suspension

30

Rapport de synthèse 2013

du moule interne. Ce moule est fait de planches de

bois. Par défaut, on utilise pour les reconstitutions

des assemblages cloués, mais des assemblages

chevillés sont possibles. Certains «trous» observés

dans diverses parois de sarcophages, pourraient

correspondre à des chevilles utilisées pour assembler

les deux moules. Le plâtre gâché est coulé par

augées successives dans un moule en bois constitué

de deux coffrages imbriqués l’un dans l’autre. Cette

étape peut avoir lieu dans ou en dehors de la fosse

sépulcrale. Dès lors que le plâtre a pris, après un

nettoyage et quelquefois la mise en place d’un

enduit intérieur visant à régulariser le fond de la

cuve, celle-ci peut être manipulée, voire déplacée.

Parfois, des cuves sont équipées d’un trou, le plus

souvent vers le milieu du fond, dont la fonction

semble être l’évacuation des jus de décomposition.

Celui-ci est ménagé par la pose d’une réserve

cylindrique verticale (un simple bâton qui pourrait

être planté au sol?) lors de la coulée. Si la plupart du

temps, le moule interne ménage un espace à sa base

pour que le fond de la cuve soit directement obtenu

(on retrouve généralement des cales en pierre prises

dans le plâtre), un certain nombre de cuves semblent

avoir été coulées sans fond lors de leur fabrication, le

moule interne aurait été directement posé au sol. Leur

recensement reste à faire, mais il faut mentionner la

présence de telles cuves à Villemomble où quatre

sarcophages de plâtre fouillés ne présentaient

pas de fond (Delahaye 1987 : 25). Selon G. R.

Delahaye, c’est une preuve de la coulée en fosse, la

cuve n’étant pas rigidifiée par la présence du fond

(Delahaye 1985 : 25). Pour aller dans le même sens,

on observe souvent des cuves coulées en place dont

le fond est extrêmement fin. Sans mettre en doute

les observations de M. Delahaye, on constate que

souvent la cuve est coulée par versement des augées

de plâtre entre les deux moules et que de ce fait, le

fond n’est pas intégralement jointif. Il faut aussi noter

l’importance des dissolutions du plâtre : les fonds

sont souvent très érodés et il convient de bien faire

la part de la conservation relative au sein d’un même

site. L’existence de cuves sans fond est à mettre en

parallèle avec l’importance des reprises des fonds

de sarcophage du fait de leur importante érosion,

mais elle a aussi une résonance par rapport aux

fosses simplement plâtrées et aux trous d’évacuation

souvent observés. La récurrence de sarcophages en

plâtre où le fond est réputé complètement dissout

est à mettre en perspective de ces éléments. Deux

observations effectuées à Noisy-le-Grand viennent

compléter ces constatations : la mise au jour dans

l’église Notre-Dame et Saint-Sulpice d’une cuve de

sarcophage sans fond, probablement coulée dans la

seconde moitié du VIIe siècle et sans décor, mais

dont le statut reste difficile à comprendre à l’heure

actuelle et la mise au jour sur la fouille des Mastraits

d’une cuve (MAS0414), dont le démontage a révélé

des encoches réalisées par bûchage à la base des

parois intérieures pour permettre une meilleure

31

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

accroche lors de la coulée d’une chape de plâtre. Ces

données sont ambiguës, notamment parce qu’elles

sont uniques et difficiles à interpréter du fait d’une

conservation relative qui n’est pas excellente. Deux

hypothèses peuvent être formulées :

• la cuve a été coulée sans fond et il s’agit

de la mise en place d’un fond a posteriori dont il

faut noter au moins une réfection, ce qui pourrait

expliquer la présence d’un trou d’évacuation ;

• la cuve a été coulée avec un fond et ce

bûchage est lié à sa réfection.

La paroi droite de cette cuve présente à sa base une

encoche de levage, il est difficile de dire si elle est

liée à un simple déplacement dans la fosse dont

les bords n’ont pas pu être observés ou si elle est

significative d’une fabrication en atelier (voir Le

Forestier dir. 2012 : I p. 52 et II p. 217-218).

Ces cuves sans fond sont un intermédiaire entre le

sarcophage moulé et la fosse plâtrée pour laquelle

on observe régulièrement l’usage du moule interne,

mais pas celui du moule externe.

Les reprises de fond sont généralement effectuées

avec un plâtre fin, alors que la cuve est coulée en

plâtre gros (on note toujours la présence de charbons

et de fragments de gypse incuit).

Les couvercles peuvent être obtenus en n’utilisant

que le moule extérieur. Cette pratique est d’ailleurs

attestée par la présence récurrente de portions de

décors aux extrémités des couvercles. Quelquefois,

les couvercles présentent une forme en bâtière,

cette mise en oeuvre nécessite un moule un peu

plus complexe, muni d’un fond, mais toutes les

possibilités de réalisation n’en sont pas encore

cernées par défaut d’observation. Les couvercles en

plâtre présentant des volumes comme des grandes

croix par exemple, s’ils sont attestés, à Paris Saint-

Martin-des-Champs notamment, restent très rares.

D’autres modes de mise en œuvre sont

documentés :

A Saint-Denis, au moins deux cuves datées du Ve

siècle sans décor et qui n’ont pas fait l’objet de

réutilisation, montrent des traces de planchage sur la

face intérieure du fond et des traces de reprise de la

face extérieure du fond. Il s’agit vraisemblablement

d’une fabrication en atelier sur coffre retourné et

moule externe. Ce type de cuve n’est encore connu

actuellement qu’à Saint- Denis (Wyss 2001 : 83, 86

et figure p. 80).

A Saint-Denis également, au moins quatre

sarcophages de la nécropole Saint-Rémi sont coulés

en moule avec une armature de «clayonnage».

Leurs parois présentent des négatifs de baguettes

de «noisetier». Ce type de mise en œuvre avec

une armature interne des parois est certainement

significative d’un recul relatif de l’importance

du moule, mais pas de son abandon puisque les

exemplaires de la nécropole Saint-Rémi, au moins

pour trois d’entre eux, sont décorés par moulage.

On doit tout de même souligner qu’il s’agit pour les

trois exemplaires du même moule (Goret dir. 2009 :

32

Rapport de synthèse 2013

18 et document 23). Les auteurs considèrent que ce

mode de mise en œuvre pourrait avoir précédé «la

production des sarcophages stuqués sur clayonnage»

(id.), faisant référence à un panneau de tête conservé

au dépôt lapidaire de la basilique de Saint-Denis, issu

d’une découverte ancienne. Ce panneau montre un

décor atypique obtenu par enlèvements au couteau

sur une succession de couches de plâtre appliquées

lors du montage : la fabrication de la cuve aurait

été «modelée». A Noisy-le-Grand, une seule tombe

de la nécropole des Mastraits est rattachable à ce

type de mise en œuvre (I.640 - Le Forestier dir.

2012 : II p. 517). Cette tombe, rattachée à la phase

I de la nécropole, n’est en réalité pas datée par du

mobilier, la datation peut donc en être discutée.

Elle est constituée du dépôt du corps dans une cuve

très érodée dont la conservation n’a pas permis

d’observation définitive, sans décor et recouverte par

un couvercle de sarcophage en bâtière très marquée.

C’est une inhumation primaire sans réduction de

squelette préalable. Le couvercle, comme la cuve

est très dégradé : peu de fragments dépassent les 20

cm de long ; il est muni de contreforts internes. Cette

forte fragmentation a permis par l’observation des

cassures de mettre en évidence une armature interne

constituée de baguettes. Les écartements relativement

importants de ces tiges de bois n’autorisent pas à

parler de clayonnage. Ce mode de mise en œuvre

fait écho aux fosses plâtrées et maçonnées, dont

l’usage est continu pendant pratiquement tout le

Moyen Age. Il semble relativement tardif à Saint-

Denis et est attribué aux VII-VIIIe siècles (Goret

dir. 2009 : 19 et 68). L’exemplaire de couvercle de

Noisy-le-Grand pourrait bien se rattacher à la même

chronologie.

Il faut enfin rappeler l’existence des contenants

maçonnés et des fosses plâtrées. Ces contenants se

distinguent des sarcophages par le fait qu’ils n’ont

vraisemblablement pas donné lieu à des réductions

de corps pour en récupérer la place. Dans ces

structures, les réoccupations sont rares (Goret dir.

2009 ; Le Forestier dir. 2012). Les fosses maçonnées

sont des fosses d’inhumation avec aménagement

plus ou moins complet des bords sous la forme de

maçonneries. Elles peuvent être de pierre sèche

ou de pierre maçonnée au plâtre, ou à la chaux.

A Noisy-le-Grand, la plupart d’entre elles sont

maçonnées à la pierre liée au plâtre. Il n’y a pas dans

cette nécropole de tombes maçonnées au mortier de

chaux. Fréquemment cette maçonnerie présente un

degré, ou banquette, intermédiaire permettant de

poser un couvercle, en bois généralement. La tombe

est donc remblayée, elle ne sera visible dans la longue

durée que si elle comporte un marquage au sol. Les

fosses plâtrées participent du même principe, mais

uniquement par l’utilisation d’une couche de plâtre

dans la mise en œuvre, plus ou moins épaisse. Cette

couche de plâtre peut avoir été installée à l’aide

d’un moule équivalent au moule interne servant à

faire les cuves de sarcophages. Quelquefois il s’agit

33

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

de simples planches sans assemblage, plus rarement

encore, de plâtre taloché. La couche de plâtre peut

être très fine ou très épaisse. Ces aménagements ne

comprennent pas toujours de fond.

Ces deux derniers types de contenants funéraires ont

été utilisés, malgré des évolutions et des adaptations

formelles, tout au long du Moyen Age.

A titre d’exemple de mise en œuvre en fosse, on

peut citer les sarcophages mis au jour à Cormeilles-

en-Parisis (95), dans l’ancien cimetière du Martray

(fouille Inrap 2002, responsable, Cyrille Le Forestier,

voir Le Forestier 2004). Ce cimetière du haut

Moyen Age a été découvert en 1847 où «plusieurs»

sarcophages avaient été observés. En 2002, 21

tombes ont été fouillées, dont 18 sarcophages sans

décors. Les deux cuves les plus complètes (St3

et St10) ont été déposées au musée du plâtre de

Cormeilles, elles ont fait l’objet d’un réexamen en

juin 2009 (Lafarge 2013a) :

Les fonds des deux cuves présentent un enduit

interne en plâtre plus gris semi-fin, probablement

chargé en cendres qui jouent un rôle de durcisseur,

on observe des bulles et des inclusions de gypse

millimétriques. L’enduit de la cuve St3 est mieux

conservé, sur la cuve St10, cet enduit est très

érodé, et n’est plus attesté que ponctuellement, il a

complètement disparu au niveau des jonctions entre

le fond et les panneaux.

D’après l’aspect irrégulier de la face inférieure des

fonds et la présence de cales pour le soutènement

du moule interne qui ont dirigé les cassures, les

cuves sont certainement coulées en fosse. Les

lignes de fracture correspondant aux jonctions entre

les différentes coulées se dégagent clairement. Si

l’érosion a effacé une grande partie des négatifs

de planches, l’intérieur de la cuve St3 conserve,

en particulier au niveau de la tête, le moulage de

l’angle formé par les planches du moule interne,

tout juste tangentes l’une à l’autre afin de faciliter

le démoulage.

Le démoulage

Cette opération est plus complexe qu’il n’y parait.

Les coulées expérimentales de sarcophages que nous

avons menées jusqu’ici ont à chaque fois montré la

difficulté du démontage du moule. Pour le moule

interne elle réside en deux points : d’une part, le

débordement du fond autour de la base des planches

rend leur extraction difficile, d’autre part la difficulté

de démonter l’assemblage panneau par panneau, le

moule interne étant solidarisé par le plâtre. Pour le

moule extérieur, la difficulté est bien moindre, voire

inexistante lorsque la cuve est coulée hors fosse.

Pour les cuves coulées en fosse, si le creusement

est étroit, cela rend difficile l’extraction des pièces

de bois.

Une fois la cuve démoulée, le fond est repris

pour être régularisé, d’abord par raclage du plâtre

encore humide, puis, le plus souvent, en posant une

couche de plâtre fin dans le fond de la cuve pour en

34

Rapport de synthèse 2013

régulariser la surface. Dans certains cas, on observe

des réparations, des reprises ou des régularisations

du fond postérieures à une première utilisation.

Sur les sarcophages, qu’ils soient en pierre ou en

plâtre, on observe régulièrement des réparations ou

des retailles (Delahaye 1979 ; Cartron, Henrion,

Scuiller à paraître, information orale Laure-Anne

Finloust, 2008).

La coulée du sarcophage produit des déchets de plâtre

autour de la cuve en volume assez conséquent. Ces

déchets sont rarement observés à la fouille. Cette

absence peut être rapportée à quatre facteurs :

• le nettoyage lors du dépôt, qui demeure une

hypothèse probable ;

• une dissolution partielle de ces déchets de

plâtre dont une grande partie, issue du grattage du

fond et des parties supérieures des panneaux, est

constituée de plâtre pris en fragments de très petite

taille et non serrés ;

• les recreusements successifs et retournements

des terres, très fréquents au sein des cimetières en

général ;

• enfin le fait que la cuve peut avoir été

fabriquée hors de la fosse.

On ne peut pas s’appuyer simplement sur l’absence

des déchets de plâtre pour considérer que les cuves

sont faites en atelier.

Déplacement, transport et dépôt

On peut supposer dans certains cas le déplacement,

même restreint, de cuves coulées en fosse, mais

cette hypothèse reste difficile à démontrer. Gilbert-

Robert Delahaye a observé un déplacement de cuve

dans le cimetière de Villemomble. La cuve déplacée

est venue se coller et bloquer une cuve sans fond,

coulée dans la fosse. Malheureusement, ses

observations ne permettent pas d’être certain que la

cuve déplacée ait été coulée hors de son creusement

(Delahaye 1987 : 25). Si c’est probable, il n’est pas

exclu que le déplacement ait eu lieu a posteriori pour

ménager de la place de l’autre côté. A Nanterre, où

les cuves étaient réputées avoir été coulées en fosse,

la fouille de 2007 a montré une cuve de sarcophage

rapportée au milieu d’autres, nécessitant la retaille

d’un des angles. En l’absence du rapport de fouille,

on s’abstiendra de faire des conclusions sur ce cas.

Quoiqu’il en soit, on peut faire nôtre la remarque

de M. Delahaye et « supposer que les sarcophages

éventuellement coulés à l’extérieur des fosses

l’étaient en fonction des besoins» (Delahaye 1987

: 25).

Les déplacements pour les cuves coulées hors de la

fosse sont souvent attestés par les traces de pince

à la base des panneaux latéraux. On n’en connaît

pas à l’heure actuelle sur les panneaux de tête ou

de pied des cuves. Ces traces ont été identifiées en

2009 sur des cuves de la nécropole des Mastraits à

Noisy-le-Grand. Leur identification a été confirmée

par l’archéologie expérimentale en 2011. Une cuve

a été coulée hors fosse, puis déplacée. Le fait de

35

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

la lever légèrement et de la caler afin de passer

en dessous les sangles destinées à son levage (on

peut raisonnablement penser que les mérovingiens

utilisaient des cordes) provoque un éclat quasiment

semi-circulaire à section conique à la base du

panneau. Le déplacement peut être effectué à l’aide

de roules ou sous réserve du levage par un véhicule

(chariot ?). S’il est nécessaire, le levage peut être

assuré par une chèvre équipée d’une double poulie.

Il semble que fréquemment les sarcophages n’étaient

pas enterrés, du moins pas complètement. Le dépôt

de la cuve dans la fosse, si toutefois le contenant

est enfoui, pourrait avoir été effectué en faisant

descendre la cuve à l’aide de bois formant rampe. La

présence récurrente d’éléments de calage, souvent

en pierre, sous les cuves en est une trace probable.

Au demeurant, ces calages peuvent avoir pour

fonction de rattraper un dévers ou des irrégularités

du fond de fosse. Il est également envisageable que

ces calages puissent servir à ménager un vide sous

la fosse pour l’évacuation des jus de décomposition,

en particulier dans les cas d’association avec un trou

d’évacuation, comme il en a été observé à Noisy-

le-Grand (Lafarge, Le Forestier, Parot, à paraître ;

Le Forestier 2012). La production de sarcophages

de plâtre moulé ne nécessite finalement qu’un panel

restreint de matériaux : plâtre, éventuellement cuit

sur place, eau et bois (pour la cuisson du gypse et le

coffrage). Les outils sont rudimentaires : une auge,

quelques seaux et une truelle suffisent. Le plâtre

et l’eau sont toutefois nécessaires en quantités

suffisantes : environ 400 à 500 kg de plâtre et 200

à 500 litres d’eau pour une cuve de deux mètres de

long. La nécessité d’enchaîner les coulées de plâtre

afin d’obtenir une cuve monobloc exige d’avoir à

proximité tout le matériel nécessaire déjà prêt.

Les décors

Les cuves de sarcophages de plâtre moulé sont

souvent décorées, mais pas systématiquement. Le

plâtre étant un excellent matériau de moulage, il

suffit de graver la partie des moules qui se trouvera

au contact du plâtre pour obtenir le motif en relief.

Tous les décors attestés sont obtenus de cette façon.

Les dédicaces, épitaphes et autres graffiti gravés

dans le plâtre et généralement postérieurs au dépôt

ne peuvent évidemment pas correspondre à des

décors. Ceux-ci recouvrent un large panel qu’on peut

réduire à deux types : les représentations et symboles

chrétiens et les compositions géométriques. Les

deux s’interpénètrent fréquemment (Périn 1991).

Plusieurs approches ont tenté de comprendre à quoi

se rattachaient ces motifs, quels étaient leurs origines

et leur rapport avec le langage iconographique

de la civilisation mérovingienne en faisant des

comparaisons avec les décors d’orfèvrerie ou

d’architecture (Fleury 1978 ; Fossard 1960 ; Fossard

1963 ; Périn, Renou 1985). Ces rapprochements sont

toutefois souvent approximatifs et souffrent parfois

d’anachronisme. Il semble que le rapprochement

36

Rapport de synthèse 2013

avec l’ornementation architecturale soit la moins

hasardeuse (Périn 1991 : 301-303). Si le sens des

figures composées d’éléments géométriques reste

finalement difficile à comprendre, les décors faisant

référence au vocabulaire chrétien nous sont plus

accessibles et constituent trois groupes : chrismes

mêlés à des compositions géométriques plus ou

moins composées ; croix, le plus souvent inscrites

dans des compositions circulaires comportant parfois

des ornementations périphériques ; figurations

humaines ou parfois animales. Dans tous les cas

le sens chrétien de ces figures est évident : oiseaux

(assimilables à des colombes ou des paons), orants,

parfois on pourrait même être tenté de reconnaître

des scènes comme Daniel dans la fosse aux lions

(Périn 1991 : 302), la crucifixion ou des allégories

du Christ (Delahaye 1999). Les figurations humaines

montrent des personnages parfois schématiques avec

toujours un trait entre les jambes. Contrairement à

ce qui est exprimé traditionnellement sur le sujet, et

reprenant l’idée émise par Gilbert-Robert Delahaye

(Delahaye 1999), nous pensons qu’il ne s’agit pas

d’un symbole phallique mais de la ceinture du

personnage habillé, ou d’un subligaculum (bande

d’étoffe tenant lieu de cache-sexe noué sur le

devant - Delahaye 1999). Cette interprétation fait

résonance avec la tradition mérovingienne même de

l’inhumation habillée.

Ce qui paraît le plus significatif finalement, c’est la

répartition régionale de ces décors. On tentera plus

loin d’associer les décors par type, en fonction de

leur cohérence régionale et de leur association aux

techniques de mise en œuvre.

La diffusion et la répartition des sarcophages

décorés en plâtre moulé dans le Bassin parisien

La connaissance des décors de sarcophages de

plâtre s’est jusqu’ici construite en référence aux

décors parisiens. Il semble en effet assez clair que

ce centre de production ait largement influencé ses

concurrents. Toutefois, il faut aujourd’hui prendre

un peu de recul par rapport à cette centralité. Si

on élimine une référence directe à l’iconographie

des sarcophages parisiens, on constate que les

productions périphériques se répondent les unes

aux autres tout en ayant leurs caractères propres.

Fort de ce constat et de l’analyse renouvelée des

mises en œuvre, on a cherché à mettre en évidence

d’éventuelles relations entre groupe de production

et mode de mise en œuvre. On ne s’attachera pas

ici à faire une typologie des décors, mais on les

présentera dans les grandes lignes en cherchant à

mettre en évidence cette relation.

Cinq groupes différents, correspondant probablement

à des ensembles d’ateliers, se détachent actuellement

: le groupe parisien, le groupe ouest-parisien, le

groupe est-parisien, le groupe extrême-est et le

groupe extrême-ouest. Ce dernier est certainement

constitué de deux sous-ensembles indépendants. Le

groupe le mieux identifié est évidemment le groupe

37

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

parisien : 209 panneaux y ont été identifiés, avec

des tirages multiples, des copies et l’exportation

de la production. L’abondante bibliographie sur

les sarcophages de plâtre moulés est centrée sur ce

groupe (voir Vieillard-Troïekouroff 1982 ; Périn dir.

1985 ; Périn 1991 ; Périn 1993 et les bibliographies

citées par ces auteurs). Les groupes est-parisien

et ouest-parisien sont ressentis à l’examen des

publications, mais n’ont jamais été véritablement

cernés. Les groupes extrême-est et extrême-ouest

sont toujours restés relativement marginaux.

L’examen d’une carte générale de la répartition des

sites comportant des sarcophages en plâtre permet

quelques observations simples :

La répartition générale des sarcophages (Fig. 09) à

l’échelle régionale et autour de la région reconnue

comme centre de production paraît, si ce n’est

conditionné, tout du moins fortement structurée par

la présence des voies d’eau navigables (Seine, Oise,

Marne et principaux affluents).

Il n’y a pas de lien direct et encore moins systématique

entre usage des sarcophages de plâtre et extraction

du gypse. La distance entre les sites d’extraction de

gypse et les lieux d’utilisation indique nécessairement

l’existence du transport. Les modalités de transport

restent difficiles à comprendre pour le moment : a-

t-on transporté la pierre à cuire, le plâtre en poudre,

les cuves déjà fabriquées ou les trois ? Chacune

Oise

Seine

Marne

Aisne

Yon

ne

EureDieppe

Reims

Paris

Fontainebleau

Rouen

Chartres

Compiègne

Sites où au moins un sarcophage

en plâtre d’époque mérovingienne

à été découvert

Groupe extrême Ouest

Groupe Ouest parisien

Groupe parisien

Groupe Est parisien

Groupe extrême Est

Zone de di&usion correspondant au :

Extension de la lentille

gypseuse

Oise

0 50 km

Fig. 09 : Répartition générale des sarcophages en plâtre. P. Langlois

38

Rapport de synthèse 2013

de ces possibilités générant son lot de contraintes

du fait de la nécessité d’approvisionnements

complémentaires en eau et en combustible, du

maintien d’une atmosphère tempérée et sèche

pour les sacs ou tonneaux de plâtre, de la gestion

des pondéreux pour les cuves... Dans tous les cas,

ce transport exigeait la manipulation d’importants

volumes. S’il est possible qu’une partie ait pu être

transportée par voie terrestre, l’utilisation des cours

d’eau navigables reste le mode de transport le plus

plausible sur les longues distances, considérant le

tonnage correspondant (autour d’une demi tonne

par sarcophage, rien que pour le plâtre).

En estimant qu’entre le début du VIe siècle et le milieu

du VIIIe siècle, soit 250 ans environ, des milliers

de sarcophages de plâtre ont été produits (voire

des dizaines de milliers?), ce sont des centaines de

tonnes de matériau qui ont dû être transportées. Si la

diffusion du sarcophage de plâtre s’est très largement

étendue dans le bassin parisien, son emploi devient

de plus en plus anecdotique lorsqu’on s’éloigne des

lentilles gypseuses, un sarcophage dans l’église

Saint-Evre de Toul en Moselle (Hamm 2004) et une

dizaine sur le plateau de Beauce, dont cinq à Allones

en Eure-et-Loir (Ollagnier, Joly 1994, Sautereau

2011 et information F. Capron -Inrap- en avril 2012)

constituent les extrêmes de la diffusion de ce type

de cuves. Pour autant la production de sarcophages

est loin de n’être qu’une activité parisienne. Ainsi

en comparant plusieurs centaines de cuves et leurs

décors provenant de divers sites, on remarque à la

fois une grande variété de productions, mais aussi

quelques similitudes qui permettent de distinguer

plusieurs groupes de productions régionaux.

Ces groupes témoignent avant tout de pratiques

communes et d’échanges de modèles entre des

ateliers installés sur un large territoire, mais ils

ne semblent jamais correspondre à une unique

production. Certaines nécropoles, avec un corpus

de sarcophages assez homogène dans leur mode

de mise en œuvre et leurs décors, semblent avoir

fonctionné en relation étroite avec un atelier très

probablement implanté à proximité. On peut citer

pour exemple les cas de Nanterre (cathédrale Ste

Geneviève), de Maule ou de Paris (église St Martin

des Champs), où les mêmes cuves avec les mêmes

décors sont retrouvées en plusieurs exemplaires.

Le Groupe parisien (Fig. 10)

Selon les données disponibles, ces ensembles de

sarcophages sont généralement fabriqués «en atelier»

et rapportés dans la fosse. On observe fréquemment

des traces de déplacements et de levage pour la mise

en terre (marques dans le plâtre qui témoignent de

l’emploi de pince). On observe aussi que l’étendue

de ce groupe semble se limiter dans les secteurs où

la lentille gypseuse continue à affleurer.

Du point de vue du corpus décoratif, c’est le groupe

le plus riche et le plus diversifié. On retrouve

d’ailleurs une certaine influence de ce style parmi

39

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

la plupart des autres groupes. Les correspondances

strictes entre des décors issus du même moule

sont très fréquentes entre des sites plus ou moins

éloignés. C’est par exemple le cas d’un panneau

de tête retrouvé déjà à dix reprises en divers sites :

Paris (église de Saint-Germain-des-Prés, de Sainte-

Geneviève et de Saint-Séverin), Saint-Denis et

Chelles (cf. Fig. 10 : décor n°2). L’abondance de

correspondances entre les décors et les sites permet

déjà de connaître avec une certaine précision

l’étendue de la diffusion de ce groupe.

Globalement, les décors de ce groupe se

reconnaissent par une finition soignée. On y retrouve

plus fréquemment qu’ailleurs des décors en bas-

relief, qui jouent sur plusieurs plans, ou avec des

effets de relief en méplats. Toutes les parois d’une

cuve pouvaient être décorées, aussi bien intérieures

qu’extérieures, bien que la tête et le pied des cuves

aient été privilégiés. Les compositions sont de trois

grands types : géométrique concentrique, cruciforme,

Seine Marne

Oise

Aire de production

du groupe parisien

Aire de di!usion

du groupe parisien

Site ayant livré au moins un sarcophage

issu de moules du groupe parisien

Possesion/Villa royale mérovingienne

Nécropole royale mérovingienne

Louvres

Ermont

Argenteuil

NanterreMaule

Saint-Denis

Paris

Paris (Montmartre)

Noisy-le-Grand

Chelles

Villemomble

Créteil

Jouarre

0 10 km

Oise

Seine

Marne

Aisne

Yon

ne

Eure

Décor 1: retrouvé à Saint-Germain-

des-Prés (Paris), Ermont ; décor 2 : à

Saint-Germain-des-Prés (Paris), Sainte-

Geneviève (Paris), Saint-Séverin (Paris),

Chelles et Saint-Denis ; décor 3 : à Saint-

Pierre -de-Montmartre (Paris) ; décor 4 :

à Saint-Germain-des-Prés (Paris) ; décor

5 : à Saint-Germain-des-Prés (Paris),

Saint-Pierre-de-Montmartre (Paris) et

Saint-Séverin (Paris) ; décor 6 : à Noisy-

le-Grand, Maule et Louvres ; décor 7 : à

Saint-Germain-des-Prés (Paris) et Saint-

Denis ; décor 8 : à Saint-Germain-des-

Prés (Paris), Saint-Denis et Noisy-le-

Grand.

1 2 3 4

5 6 7

8

Fig. 10 : Répartition du groupe parisien. P. Langlois

40

Rapport de synthèse 2013

et à croix inscrite dans un cercle. De ces trois grands

types a été déclinée une infinité de variations en y

adjoignant divers motifs tels que rosaces, rouelles,

étoiles, frises en dent de loup ou frises hachurées,

qui remplissent aussi bien le centre que les angles

des parois. Ce groupe se distingue aussi car c’est le

seul à représenter, outre les figures humaines, des

figures animales (oiseaux, serpent…) et végétales,

bien souvent sur les panneaux latéraux.

A partir de ces critères, plus de cent cinquante

moules de décors ont été attribués à ce groupe.

On en retrouve de nombreux exemples sur les

sites de Paris (Saint Germain-des-Prés, Saint-

Germain-L’auxerrois, Saint-Gervais-Saint-Protais,

Saint-Severin, Sainte-Geneviève, Saint-Marcel,

Saint-Pierre-de-Montparnasse, nécropole des

Innocents), Saint-Denis (basilique et cimetière

Saint-Barthélemy), Chelles (Notre-Dame et Saint-

André), Créteil, Noisy-le-Grand. On en compte aussi

ponctuellement un ou deux exemplaires à : Saint-

Denis (rue des Ursulines), Villemomble, Louvres,

Maule, Ableiges, Ermont, Argenteuil, Jouarre. A

priori la première liste de sites pourrait correspondre

plus ou moins à la zone où les « ateliers » de ce

groupe de production auraient été implantés. Tandis

que la seconde indiquerait plutôt l’aire de diffusion

de ces sarcophages, vers des nécropoles où d’autres

groupes de production étaient implantés.

L’association entre décors identiques, traces de

déplacement et traces de calage s’observe aussi bien

à Saint-Germain-des-Prés qu’à Noisy-le-Grand (Le

Forestier dir. 2012 ; Lafarge, Le Forestier, Parot à

paraître). Elle reste à documenter à grande échelle.

Les phénomènes de déplacement des cuves ont en

effet été identifiés sur plusieurs sites. Si on en a

observé à Villemomble (Delahaye 1987 : 25) et à

Nanterre (Pecqueur dir. À paraître), ces nécropoles

concernent d’autres groupes de production.

Dans le cimetière des Innocents à Paris, on note

un procédé technique original, dont on ne sait pas

actuellement s’il est anecdotique ou non. Il s’agit de

l’utilisation d’ossements (humains en l’occurrence)

pour armer la dalle servant de couvercle (Viré 1979

: 15 ; Trogan 1981 : 6-7). Cette remarque met en

avant la méconnaissance globale que nous avons

des couvercles en plâtre, ceux-ci sont en effet

rarement conservés, et lorsqu’ils le sont, ils ne sont

pas toujours décrits (voir à ce sujet Périn 1991).

Le(s) groupe(s) ouest parisien (Fig. 11)

Ce groupe reste difficile à délimiter : à la base

ont été considérés trois groupes différents (ouest

parisien, Vexin et Normandie - Lafarge, Le

Forestier, Parot à paraître), puis deux groupe (ouest

parisien et extrême ouest, regroupant Normandie et

Vexin - Lafarge 2013a), on tend actuellement à le

restreindre encore à un seul groupe plus important

au sein duquel des variations renverraient à un sous

ensemble normand.

Selon les données actuellement disponibles les

41

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

cuves sont coulées en fosse, mais une fabrication

en atelier est envisageable, notamment pour des

exemples attestés dans le Vexin.

On retrouve plusieurs décors proches du groupe

parisien, mais souvent simplifiés. Ici ils sont juste

composés de lignes incisées, et de boutons. Il y a

beaucoup de compositions concentriques. Le décor

de rouelle seule, sans autre motifs, se retrouve

ainsi presque exclusivement le long de la Seine à

l’ouest de Paris. Mais en dehors des compositions

qui dénotent une certaine inspiration parisienne, on

observe dans ce groupe de nombreuses compositions

géométriques, le plus souvent il s’agit de lignes

s’entrecoupant plus ou moins anarchiquement.

Certaines fois ces segments sont inscrits dans une

forme, carré ou pentagone, parfois ils s’étendent

de manière à remplir tout l’espace. D’autres décors

se composent de cercles concentriques juxtaposés,

sans aucun décor central, ou de cercles ornés de

rayons. On retrouve également un certain nombre de

Oise

Seine

Marne

Aisne

Yon

ne

Eure

Villemomble

Chelles

Eure Oise

Marne

Seine

Guyancourt

HerblayRosny-sur-Seine

Paris

Paris (Montmartre)Nanterre

Argenteuil Saint-Denis

Maule

Portejoie

Suresnes

Saint-Germain-

en-Laye

Fermaincourt

Amenucourt

Andrésy

Aire de production

du groupe ouest parisien

Aire de di"usion

du groupe ouest parisien

Site ayant livré au moins

un sarcophage issu de

moules du groupe

parisien

0 10 km

Décor 1: retrouvé à Herblay et Rosny-sur-Seine ; décor 2 : à Maule ; décor 3 : à Nanterre ; décor 4 : à Nanterre et

Guyancourt ; décor 5 : à Portejoie ; décors 6 : à Rosny-sur-Seine ; décor 7 : à la nécropole rue des Ursulines

(Saint-Denis) ; décor 8 : à Maule ; décor 9 : à Maule ; décor 10 : à Saint-Germain-des-Prés (Paris) ; décor 11 : à

Saint-Denis ; décor 12 : à Saint-Martin-des-Champs (Paris).

1 2 3 4

85 6 7

9 10 11 12

Fig. 11 : Répartition du groupe ouest-parisien. P. Langlois

42

Rapport de synthèse 2013

décors latéraux fabriqués par ce groupe, composées

de droites sécantes et figures rectangulaires. Les

panneaux latéraux décorés relevant de ce groupe

(attestés à Maule, Ableiges, Herbaly et à Ermont)

sont à réexaminer.

La figuration humaine y semble absente. La diffusion

de cette production suit l’axe de la Seine et remonte

celui de l’Oise.

Malgré la difficulté de réexamen que pose la

documentation disponible, les sarcophages décorés

trouvés à Suresnes en 1887 peuvent être attribués

au même atelier que ceux de Nanterre, au moins

du point de vue stylistique (Berthelier-Ajot 1981 et

Vatinel 1984). A proximité de Paris, plusieurs sites

ont livré des sarcophages qui semblent se rattacher

à ce groupe. Cependant, la conservation de ces

découvertes anciennes est très relative.

Actuellement, près d’une cinquantaine de moules

peuvent être attribués à ce groupe. On en retrouve

surtout à Nanterre, Suresnes, Herblay, Rosny-sur-

Seine, Maule, Portejoie (ces deux derniers seraient

à rattacher à un éventuel groupe extrême ouest).

Nanterre, Herblay et Maule pourraient correspondre

à des centres de production, vu l’homogénéité du

corpus de décors de ces sites, corpus largement

diffusé par ailleurs. On en retrouve aussi quelques

exemplaires à : Paris (Saint-Severin, Saint-

Germain-des-Prés, St-Pierre-de-Montmartre, Saint-

Martin-des-Champs), Saint-Denis (cimetière Saint-

Barthélemy et Saint-Rémy), Andrésy, Guyancourt,

Argenteuil. A Saint-Denis, les panneaux relevant

de ce groupe paraissent parmi les plus anciens de

la nécropole de Saint-Barthélémy, basilique - Wyss

2004).

C’est au sein de ce groupe que les décors semblent

diffusés à plus longue distance (Maule et le Vexin,

la Normandie par la vallée de la Seine, la Beauce,

jusqu’à Allonnes -28 ). Il est possible au sein de ce

groupe de distinguer deux sous-ensembles : le Vexin

et la Normandie, mais le manque de cohérence

subsistant à l’heure actuelle dans l’ensemble du

corpus ne permet pas encore de formaliser deux

groupes cohérents.

Dans le Vexin, la plus grande partie des nécropoles

à sarcophages de plâtre moulé, parfois décorés,

se trouvent le long de la Seine. (Andrésy, Triel,

Vaux-sur-Seine, Guitrancourt), de l’Oise (Auvers-

sur-Oise, Pontoise) ou de l’Epte (Amenucourt).

Quelques sites de plateau sont connus toutefois

(Arronville, Ableiges, Santeuil, Nucourt) (Sirat

1981 : 14).

Les sarcophages ornés sont relativement nombreux

(un peu moins d’un tiers des cuves) et le vocabulaire

ornemental est exclusivement géométrique

(polygones ou rouelles quelquefois composées). Des

tirages multiples sont fréquents, mais il n’y a pas de

décors de type parisien. Plus au sud, sur l’autre rive

de la Seine, à Guyancourt un sarcophage de type

ouest-parisien est attesté (Barat 2007 : 186). Plusieurs

décors sont connus en plusieurs exemplaires sur

43

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

un même site du moins (Maule), avec parfois des

retournements de panneaux (Maule).

Les cuves sont généralement coulées en fosse (Zuber

1981 : 12-13) alors que de rares cas suggèrent une

fabrication en atelier, à Vicq (78), notamment. Sur

ce site, deux cuves présentent des traces d’armature

interne du type clayonnage, comme il en est attesté

à Saint-Denis et à Noisy-le-Grand (Zuber 1981 :

13). Une forte standardisation des dimensions est

relevée (Zuber 1981). Dans cette nécropole, les

sarcophages de plâtre semblent regroupés dans la

partie centrale où a été observé le plus fort taux

de recoupement et de superposition (Zuber 1981

: 13), ce qui suggère une pression démographique

plus forte dans cette zone. Ces éléments, ainsi

qu’une datation du mobilier trouvé dans ces tombes

permettent une chronologie globale des sarcophages

relativement tardive, plutôt du VIIe siècle (Zuber

1981 : 13). Si les sarcophages paraissent plus tardifs

à Vicq, ils remontent au moins au VIe siècle à Maule

où un exemplaire (n°703) se distingue par un décor

chrétien plus soigné que la plupart des autres (Sirat

1981). Un sarcophage d’Amenucourt présente un

décor d’inspiration similaire, mais moins soigné

(voir Wabont, Abert, Vermeersch 2006 : 132). Le

décor des panneaux des cuves 634 et 642 de Maule

est quant à lui proche des productions du groupe

ouest-parisien sans pour autant provenir des mêmes

moules. Il en est de même pour le panneau de pied

du sarcophage 703 de Maule (Sirat 1981) qui fait

écho à des exemplaires connus à Louvres ou à Saint-

Denis. A Andrésy, plusieurs sarcophages portent

des décors sur les panneaux latéraux (Barat 2007 :

89). Ces décors, géométriques ne semblent pas non

plus relever du répertoire parisien. Il semble que la

majorité des ateliers du Vexin ait été fermement liée

aux nécropoles. La circulation de ces panneaux est

peu importante. Pourtant ces décors se rattachent

stylistiquement assez fortement à ceux connus en

Normandie.

En Normandie, des sarcophages de plâtre sont

attestés sur plus d’une dizaine de sites le long des

vallées de la Seine et de l’Eure, du dernier tiers du VIe

siècle au dernier tiers du VIIIe siècle, tant en milieu

urbain (Rouen, Dieppe, Evreux) qu’en milieu rural

(Portejoie, Houdonville) ou monastique (Romilly-

sur-Andelle, Louviers, Vernon, Pîtres). Pour ce qui

en a été reconnu, ils sont trapézoïdaux, à fond plat

et couvercle en bâtière. Certains sites (Romilly-

sur Andelle) livrent aussi des fosses plâtrées. Les

sarcophages de plâtre sont parfois décorés sur les

panneaux des extrémités et voisinent régulièrement

avec des cuves en pierre. (Carré, Hincker 2009 : 16).

Si, comme à Romilly-sur-Andelle, par exemple,

la réutilisation des cuves est parfois attestée, ces

sarcophages ont un rôle de marqueur social très

clair comme l’attestent les sites du nord de la Seine-

Maritime. A Porte-Joie (commune de Tournedos-

sur-Seine, 27), c’est la cuve décorée qui joue ce rôle

de marqueur social (Carré, Hincker 2009 : 17).

44

Rapport de synthèse 2013

Là encore, on constate la coexistence de cuves

coulées sur place et de cuves fabriquées en atelier.

Cette dernière catégorie semble associée aux décors

(Carré dir. 2011 : 109). Une influence du style

parisien est envisageable dans les décors (rouelles

et compositions géométriques). Un parallèle

stylistique peut-être fait avec les stèles du Vexin

(voir Sirat 1969), mais cette approche demande à

être documentée plus précisément, de même que les

modes de mise en œuvre.

Le groupe est parisien (Fig. 12)

Cet ensemble est encore très disparate, il est peut-

être constitué de nombreux ateliers en relation

directe avec la proximité de la matière première

(Saint-Denis, La Courneuve, Villemomble et la

vallée de la Marne).

Dans ce groupe, le corpus décoratif s’affranchit

plutôt du modèle parisien et montre une grande

variabilité. On retrouve assez peu de reproductions

d’un même moule décoré d’un site à l’autre. Les

Seine

Marne

Yonne

DampmartChelles

Aire de production

du groupe est parisien

Aire de di!usion

du groupe est parisien

Site ayant livré au moins

un sarcophage issu de

moules du groupe

parisien

0 10 km

Villemomble

Neuilly-

sur-Marne Noisy-le-GrandParis

Saint-Denis

La Courneuve

Fresnes

Quincy-Voisin

Sergines

1 2 3

4

8

765

9 10

Décor 1: retrouvé à Dampmart ;

décor 2 : à Saint-Martin-des-Champs

(Paris) ; décor 3 : à Neuilly-sur-Marne ;

décor 4 : à Saint-Marcel (Paris) ; décor

5 : à Dampmart ; décors 6 et 7 : à La

Courneuve, Villemomble, cimetière

Saint-Rémi (Saint-Denis) et Sergines ;

décor 8 : à Saint-Victor (Paris) et

Saint-Marcel (Paris) ; décor 9 : à

Saint-Martin-des-Champs (Paris) et La

Courneuve ; décor 10 : à

Saint-Martin-des-Champs (Paris) et

Villemomble.

Oise

Seine

Marne

Aisne

Yon

ne

Eure

Fig. 12 : Répartition du groupe est-parisien. P. Langlois

45

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

rares correspondances sont le plus souvent entre

des sites proches. Il y a quand même un certain

nombre d’éléments typologiques récurrents qui

permettent de démarquer ces productions. On note

d’abord l’absence de relief complexe (bas-reliefs,

reliefs en méplat, superpositions). Les décors se

composent uniquement de lignes et de bossettes.

Les compositions sont principalement géométriques

et vermiculées. Les formes utilisées sont plutôt

simples (cercle, demi-cercle, goutte d’eau, lignes

ondulées), et semblent parfois dessinées à main

levée. La figure humaine y est très fréquente, souvent

en figure centrale seule, parfois entourée d’éléments

géométriques non figuratifs. Les panneaux décorés

sont généralement ceux de tête et de pied des cuves,

les décors sur panneaux latéraux sont rares. A noter

aussi l’existence dans ce groupe de décor moulé

conservé sur des couvercles (Jouarre, Dampmart,

Quincy-Voisin).

Parmi les productions de ce groupe on observe

notamment un type de décor qui semble issu d’un

seul et même atelier. Il s’agit d’un motif cruciforme

inscrit dans un cercle et composé de quatre palmettes,

parfois striées pour figurer des feuilles accompagné

de lignes ondulées ou de spirales. D’après G-

R Delahaye, il y aurait une possible influence

orientale dans la composition de ce décor (Delahaye

1984). On connaît huit moules de ce décor pour

l’instant (Fig. 12 : quelques exemples avec décors

n°8, 9 et 10), reproduit en dix-huit exemplaires et

répartis sur cinq sites, dont plus de la moitié ont

été découverts lors des fouilles de l’église Saint-

Martin-des-Champs à Paris. La concentration sur

ce site, et le fait que les autres lieux de découverte

(La Courneuve, Villemomble, Saint-Victor et Saint-

Marcel à Paris) rayonnent autour, laisse supposer

la présence d’un atelier installé à proximité ou

fonctionnant principalement avec Saint-Martin-des-

Champs.

Environ une cinquantaine de moules relevant du

groupe est parisien ont été reconnus. Les sites

principaux sont : Saint-Martin-des-Champs (Paris),

Villemomble, La Courneuve, Neuilly-sur-Marne,

Dampmart, Saint-Denis (les cimetières de Saint-

Rémi et de Saint-Barthélemy), Chelles (Saint-André).

On peut aussi en retrouver quelques exemplaires sur

les sites de Paris (Saint-Marcel, Saint-Germain-des-

Prés et Sainte-Geneviève), Quincy-Voisin, Fresnes.

Un cas de reproduction de moule est à part dans

ce groupe. Il s’agit de deux décors à motif humain

généralement associés en tête et en pied de cuve

qu’on retrouve à la Courneuve, Villemomble, Saint-

Denis (cimetière Saint-Rémi), mais aussi jusqu’à la

confluence Seine-Yonne à Sergines (Fig. 4 : décors

n°6 et 7). Ce cas unique est est-il significatif d’une

circulation à longue distance par la Seine?

Car la circulation du plâtre pour un usage funéraire

vers le sud-est est finalement moins bien documenté,

mais son attestation jusqu’à l’actuel département de

l’Yonne est notoire (Montereau et Hermé en Seine-

46

Rapport de synthèse 2013

et-Marne ; Sergines et Saint-Martin-du-Tertre dans

l’Yonne - Delahaye 1985). Ce qui ressort de façon

évidente sur ces sites, c’est l’importance de l’érosion

qui fait parfois douter que les cuves soient coulées

en double coffrage ou qui rend quasiment impossible

l’interprétation des vestiges tant ils sont dégradés

(Delahaye 1985). Cependant, le rattachement de

ces cuves au groupe est-parisien est suggéré par les

décors du sarcophage de Sergines.

Le groupe extrême est (Fig. 13)

Situé surtout sur la lentille gypseuse de Ludes, au

sud de Reims, ce groupe est certainement lié à une

exploitation locale du gypse, sans avoir recours aux

importations.

Charles Poulain (Poulain 1988), qui paraît

actuellement être le seul auteur à avoir tenté une

approche synthétique de cette production convient

Marne

Aisne

Oise

Seine

Maule

Mériel

Saint-Martin-

des-Champs

(Paris)

Jouarre

Armentières

Villevenard

Reims

Mont-Saint-Pierre

Aire de di#usion/in$uence

du groupe extrême est

Aire de di#usion

du groupe extrême est

Site ayant livré au moins un

sarcophage issu de moules

du groupe extrême estOise

Seine

Marne

Aisne

Yon

ne

Eure

1 2 3 4

8765

9 10 11

Décor 1: retrouvé à Mont-Saint-Pierre ; décor 2 : à Villevenard ; décor 3 : à Jouarre ; décor 4 : à Mériel ; décor 5 : à Mont-

Saint-Pierre ; décor 6 : à Saint-Martin-des-Champs (Paris) ; décor 7 : à Mont-Saint-Pierre; décor 8 : à Villevenard ;

décor 9 : à Reims; décor 10 : à Armentières ; décor 11 : à Maule.

0 20 km

Fig. 13 : Répartition du groupe extrême est. P. Langlois

47

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

en 1988 de la pauvreté du corpus (Poulain 1988

: 75-76). Si le nombre de sites ayant livré des

panneaux décorés dans la Marne est passé depuis de

8 à 9, la richesse du corpus ne semble pas en avoir

particulièrement augmenté (Chossenot 2004). La

chronologie de cet ensemble paraît se rapprocher de

celle de l’Ile-de-France avec une légère variation en

lien avec les données techniques : VIe-VIIe siècle

pour les fosses plâtrées et les cuves sans décor de

Vouciennes, Sept-Saulx et Chaintrix ; fin VIIe-VIIIe

siècle pour les cuves décorées (Reims, Mont-Saint-

Pierre, Oyes, Champigny-sur-Vesle, Villevenard)

ce qui, compte tenu de l’influence francilienne

du répertoire décoratif, semble mettre en avant la

distance entre les deux foyers de production.

Deux techniques de mise en œuvre sont décrites :

cuves coulées en fosse ou cuves montées à partir de

plusieurs éléments assemblés. Ce dernier mode de

mise en œuvre demande à être vérifié (c’est ainsi

qu’on pensait jusque dans les années 1960 qu’étaient

fabriqués les sarcophages d’Ile-de-France) même si

la mention est à prendre en compte.

Si on retrouve des compositions plutôt inspirées

par le groupe parisien, leur construction en diffère

beaucoup. Là où les décors parisiens comblent les

espaces vides par l’ajout de motifs périphériques,

ici les décors tendent à être amplifiés ou déformés

au maximum. Globalement les compositions restent

à base de motifs concentriques et de croix, mais les

cercles s’ovalisent, se superposent, se multiplient au

point de largement dépasser du cadre de la paroi.

Les surfaces décorées conservent peu d’espace

vide. De même les interstices comportent quantités

de bossettes. On note aussi l’emploi quasi exclusif

au sein de ce groupe d’un motif dérivé des frises

en dent de loup (typiquement parisien) : les frises

de losanges. On connaît peu de panneaux ayant

été moulés plus d’une fois, et les quelques copies

similaires proviennent toujours d’un même site

(Mont-Saint-Pierre).

Un autre style de décor pourrait avoir été produit au

sein de ce groupe, même si encore peu d’exemples

en sont connus. Il s’agit de motifs à rouelles inscrites

dans une succession de cercles, le tout en bas-relief

méplat. Pour l’instant seuls trois panneaux sont

connus, un à Reims, un à Armentières, le dernier à

Maule. Mais la similitude dans le motif et le rendu du

relief laisse supposer une relation entre ces décors.

Près d’une vingtaine de moules de décors sont

actuellement attribués à ce groupe. Ils ont été

majoritairement découverts sur les sites de Mont-

Saint-Pierre, Reims, Villevenard, Jouarre. On en

trouve aussi ponctuellement à Armentières. Enfin la

présence de décors à Mériel, Maule et Paris (Saint-

Martin-des-Champs) de style très proche, interroge

sur la diffusion de ce groupe. Y-a-t-il une influence

réciproque entre le groupe parisien et extrême est ?

S’agit-il de cas de diffusions sur de grandes distances

par le biais des rivières Marne, Oise et Aisne ?

Ce groupe correspond à une unité géographique très

48

Rapport de synthèse 2013

étendue. L’ensemble des sarcophages de plâtre moulé

trouvés dans la région sud de Reims correspondent

à un même type de production et de décoration.

On est tenté d’y rattacher, mais uniquement par

commodité du fait de la cohérence géographique,

outre les trouvailles de la Marne, celles de l’Aisne,

des Ardennes, et de la Meurthe-et-Moselle. Parmi

eux, les sarcophages montrant des décors sont

concentrés dans la Marne.

Les différentes productions de sarcophages de plâtre

s’interpénètrent et s’influencent mutuellement

pour la partie centrale du bassin parisien. Pour les

zones plus éloignées, extrême est et extrême ouest,

si l’influence du centre du bassin parisien ne peut

pas être niée, il ne semble plus y avoir d’échanges

directs, et la circulation de panneaux issus du centre

du bassin parisien devient un fait, certes attesté, mais

exceptionnel. Ces rapports constants et de proche

en proche sont certainement une clé d’interprétation

pour l’établissement d’une chronologie fine.

Au point de vue de la chronologie, le constat est

égal dans toute l’aire d’utilisation des sarcophages

de plâtre et l’usage dure pendant pratiquement toute

l’époque mérovingienne. Il paraît pour l’heure

extrêmement difficile de tenter d’en dégager une

chronologie. Pour le moment, la chronologie relative

entre ces groupes de production reste complexe à

établir. A la question qui copie qui ? Nous n’avons

pas de réponse. Plusieurs sites offrent des données

stratigraphiques qui permettront d’affiner cette

approche, mais à l’instar des nécropoles de Chelles

ou Dampmart, pour n’en citer que deux, ces éléments

demandent à être réétudiés.

Pour autant, des éléments de chronologie relative à

l’intérieur d’une même nécropole méritent mention

: à Saint-Denis, la présence dans le même cimetière

de cuves issues de trois groupes de production

(groupe parisien, groupe ouest parisien et groupe est

parisien) est attestée. Les données stratigraphiques

montrent que les cuves correspondant au groupe

ouest parisien sont les plus anciennes, alors que

les cuves sans décor et coulées en fosses sont plus

récentes. Les deux autres groupes sont nettement

plus imbriqués, bien que les productions identifiées

comme dionysiennes apparaissent à la fin du Ve,

début VIe siècle (Wyss 2004). Et si on observe la

synchronie des productions, à Saint-Denis ce sont les

cuves les plus récentes qui sont coulées en fosse.

A Bondy, la majorité des sarcophages est sans décor,

les plus anciens sont coulés en fosse et réutilisent

parfois des tegulae en plâtre pour constituer le fond

de la cuve.

Les différents groupes de production semblent

marquer des usages régionaux, cependant ils

s’interpénètrent, et des diffusions plus ou moins

ponctuelles apparaissent. Dans tous les groupes,

les décors n’ayant fait l’objet que d’un seul tirage

connu dominent et le rapport entre qualité de la cuve

et qualité du décor n’est pas systématique. Si on a

encore du mal à en comprendre le sens, on peut noter,

49

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

en dehors d’une approche économique générale que

dans certains cas ces diffusions pourraient avoir un

sens différent.

Ainsi on note la récurrence de panneaux relevant

du groupe de production parisien sur des sites en

lien avec des possessions royales mérovingiennes

: Créteil (portus dans le giron de la villa royale

de Bonneuil), Noisy-le-Grand, Chelles (villa et

aussi abbaye royale fondée par Clotilde, épouse de

Clovis), Paris, Nanterre (dans le giron de la villa

de Rueil) ; mais aussi des nécropoles royales telle

: Saint-Denis (Basilique), Paris (Saint-Germain-

des-Prés et Sainte-Geneviève). Cette répartition est-

elle sous-tendue par un réseau d’influences, lié à la

domanialité de la suite de princes francs ou du haut

clergé parisien?

Dans tous les cas, aux sarcophages de plâtre se mêlent

des cuves en pierre. Celles-ci peuvent être issues

de productions locales ou importées. Pour les deux

types de matériau, le premier élément structurant

la diffusion est l’utilisation des voies d’eau, mais

des transports terrestres sont indéniables. On ne sait

pas quels critères définissent le choix du matériau

pour la tombe. S’il est clair qu’il y a là un sens

social et économique, toutes les cuves ne sont pas

somptuaires, loin s’en faut. Une approche raisonnée

des rapports des types de tombes en fonction de leur

matériau et de leur provenance par rapport au lieu

d’enfouissement est à envisager.

Deux modes principaux d’obtention des cuves sont

observés parmi les groupes de production. Le premier

emploie un double coffrage complètement ou semi-

enterrée dans la fosse d’inhumation. Le second est

fabriqué « en atelier » puis acheminé sur une plus

ou moins longue distance vers le lieu d’inhumation.

Les deux modes de fabrication sont pratiquement

partout attestés du groupe est-parisien au Vexin et

peut-être à la Normandie. Globalement la technique

de coulée en fosse semble être pratiquée partout.

Mais d’autres modes de fabrication sont encore peu

documentés, comme la coulée sur coffre retourné

encore uniquement attestée à Saint-Denis ou l’usage

de renforts de clayonnage à l’intérieur des parois

(attesté à Saint-Denis et à Noisy-le-Grand). Si la

coulée sur coffre retourné paraît être un mode de

fabrication précoce (Ve siècle), l’usage de renforts

de clayonnage paraît quant à lui assez tardif (vers le

milieu du VIIe siècle).

Dans le groupe extrême est, situé au nord-

est de l’Ile-de-France (Aisne, Oise, Marne), la

récurrence des mentions de sable au sein du

plâtre est frappante. En outre, les mises en œuvre

décrites varient sensiblement du schéma francilien

avec des assemblages de panneaux et des coulées

incomplètes. On note même la possibilité de cuves

en bois enduites de plâtre (Goudelancourt-les-

Pierrepont - Nice dir. 2008 ; Lafarge 2013a).

Pour finir, il n’est présenté ici que la base d’une

approche qui commence seulement à être formalisée.

Les pistes qui s’en dégagent paraissent intéressantes

50

Rapport de synthèse 2013

quoique différentes de la première idée qu’on s’en

faisait. L’approche technique apporte de nouveaux

éclairages sur des questions qui étaient réputées

réglées. Les observations sur les modes de mise

en œuvre, type de coulées, traces de déplacement

ou indice de coulée en place doivent donc encore

être relevées le plus systématiquement possible.

Cependant elle n’apporte pas grand chose prise

isolément : elle doit se doubler d’une approche

stylistique fine et d’un solide fond d’analyse

historique et archéologique.

Un catalogue géographique des décors est en cours

de constitution par panneau et par nécropole. Ce

travail visant à l’élaboration d’un corpus des modèles

et des moules utilisés. Cependant l’identification

des moules et de leurs épreuves reste encore long

et minutieux. Il faut pour s’assurer que deux décors

sont issus d’un même moule, faire la comparaison

sur la base de relevés fiables -les plus sûrs étant

encore à l’échelle 1- et comparer par superposition.

Des cas connus de copie d’un même modèle mais

correspondant à plusieurs moules, invitent ainsi à

la prudence.

Les stèles

Le travail de recensement des stèles est à faire.

Dans une première approche, on se contentera de

noter d’une part la dominance des stèles réalisées en

calcaire, pour celles portant des décors, mais aussi

que les matériaux locaux ne sont pas dédaignés, loin

s’en faut, cf Villemomble et surtout Noisy-le-Grand

(Delahaye 1998 ; Le Forestier 2012), on note aussi

en première approche certains rapports formels en

matière de décor entre des stèles de l’ouest de la

région parisienne (Sirat 1968, S45) et des décors

du groupe extrême ouest des sarcophages en plâtre

(Tournedos-Val-de-Reuil-Portejoie, sarcophage

1356 (Carré 1995 ; Lafarge 2013a : 168).

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64

Rapport de synthèse 2013

IV. Etude des polymorphismes crâniens

Cette étude, qui a déjà été commencée par Cyrille

Le Forestier, aura pour but de comprendre les

différences de morphologie crânienne observées chez

les populations mérovingiennes et carolingiennes

du bassin parisien : les Mérovingiens sont méso-

dolichocrânes alors que les Carolingiens sont méso-

brachycrânes.

Le temps séparant ces deux populations est trop

court pour que cette différence soit due à une

sélection, ou juste à une évolution naturelle des

caractères morphologiques.

Les hypothèses qui permettraient d’expliquer ce

polymorphisme sont :

• un changement climatique provoquant une

modification du mode de vie, particulièrement de

l’alimentation,

• l’arrivée d’une population extérieure, qui

aurait mené à un mélange du patrimoine génétique.

Afin d’apporter une réponse à ces questions, nous

projetons de faire une étude en plusieurs étapes.

Dans un premier temps, il s’agit de vérifier

l’allométrie, soit une proportionnalité entre la

forme du crâne et les os longs : ce calcul sera fait

par Philippe VIDAL, à partir d’une base de données

mise en place par le Dr Alain Froment.

A partir de ces données, nous procéderons à des

mesures des crânes et des os longs (humérus, fémur,

tibia) afin d’avoir assez de données suffisantes pour

faire des calculs statistiques.

Une autre partie de ce projet consiste en une

étude génétique. Donc en parallèle, une recherche

bibliographique permettra de trouver des gènes

impliqués dans la mise en place du crâne, et, si

l’allométrie est vérifiée, dans la mise en place des

os longs lors du développement.

Une fois les gènes candidats identifiés, nous

pourrons designer les amorces correspondantes.

Des échantillons seront envoyés pour amplification

de l’ADN ancien avec les amorces désignées,

extraction et séquençage.

L’étape suivante consistera à faire un alignement

des séquences ADN avec un logiciel type MUSCLE

ou MAFFT, afin d’étudier les polymorphismes ou

mutations, donc des différences entre les séquences

d’un même gène chez différents individus, et une

étude d’association pour établir un rapport entre

les éventuels polymorphismes et le changement de

morphologie crânienne.

Si ce rapport est établi, on pourra vérifier qu’il

est significatif en faisant une étude de corrélation/

régression sur un logiciel de statistique type R.

Le risque majeur de cette étude serait d’obtenir de

faux résultats à cause d’un biais d’échantillonnage

lors des prélèvements ADN.

L’idéal serait d’avoir accès à des squelettes

d’individus de l’Est contemporains des sujets de

notre étude afin d’avoir des mesures osseuses et des

séquences d’ADN comparatives, comme contrôle.

65

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

V. Le Mobilier funéraire mérovingien en Île-de-

France : étudier les pratiques funéraires entre

corpus ancien et nouvelles découvertes.

Dans le cadre du PCR « Archéologie des nécropoles

mérovingiennes en Île-de-France », l’étude du

mobilier funéraire relève de plusieurs enjeux.

Deux niveaux d’étude peuvent être d’ores et déjà

distingués.

• D’une part, pour l’ensemble des participants

à ce projet, il conviendra de remplir pour chaque

opération une fiche de saisie synthétisant les

découvertes : celle-ci servira à mieux appréhender

les pratiques funéraires liées à l’inhumation habillée

au niveau régional, et d’observer les différences et

les similitudes entre chaque site.

• D’autre part, les spécialistes du mobilier

trouvant dans ce PCR une rare occasion d’effectuer

une synthèse régionale au niveau de l’objet (et non

du site), cette étude pourra également répondre à

des questions concernant les problèmes de styles, de

circulation des marchandises, et même de datation.

Ces deux niveaux d’étude nécessitent dans tous les

cas la constitution d’un corpus le plus exhaustif

possible, en prenant en compte l’ensemble du

mobilier provenant de la région. Pour ce faire, outre

– bien sûr – l’archéologie préventive et sa production

scientifique, il est nécessaire de s’intéresser aux

objets provenant d’Île-de-France conservés dans

les musées de la région, ou acquis par des musées

d’autres régions.

1. Les collections mérovingiennes des musées

franciliens.

Les musées d’Île-de-France possèdent des collections

mérovingiennes plus ou moins anciennes qui

méritent d’être prises en considération. Plusieurs cas

de figures se présentent au chercheur : certains fonds

d’objets proviennent de fouilles du XIXe siècle ou

du début du XXe siècle publiées immédiatement ;

d’autres, provenant de fouilles de ces mêmes années,

ont été revues depuis par des chercheurs dans les

années 1960 ou 1970. Enfin, des musées conservent

des collections bien documentées provenant de

fouilles récentes.

1.1. Les fouilles et publications anciennes.

Des collections, à l’instar de celle du Musée

d’Archéologie Nationale (sites d’Andrésy, de Rosny-

sur-Seine, de Beyne, etc.), ont été publiées par leurs

inventeurs respectifs dans les revues scientifiques

de l’époque, et n’ont depuis plus fait l’objet, dans

leur ensemble, d’une étude concrète.

1.2. Les collections inédites

Le chercheur est parfois amené à rencontrer des

collections inédites, mal documentées ou inconnues.

Au musée de Préhistoire d’Île-de-France (situé à

Nemours), un lot d’objets d’époque mérovingienne

(seize au total) a été déposé par le musée municipal

: certains possédaient une provenance, d’autres non,

un seul avait été publié.

66

Rapport de synthèse 2013

1.3. Les fouilles anciennes publiées dans la seconde

moitié du XXe siècle.

D’autres musées, comme ceux de Guiry-en-Vexin

ou d’Etampes, se distinguent par des collections

provenant de fouilles anciennes revues et publiées

par des chercheurs. Le musée archéologique

départemental du Val d’Oise à Guiry-en-Vexin,

possède en effet des collections qui ont été pour

la plupart rassemblées à la suite de fouilles bien

documentées, et qui ont été publiées dans les années

1960 : les différents objets peuvent donc être

aisément retrouvés dans la bibliographie, et sont

associés à un contexte archéologique connu. Il en

va de même pour le musée d’Etampes, qui conserve

les objets de la collection Durville (site de Grigny)

étudiée par N. Berthelier-Ajot au milieu des années

1970.

1.4. Les fouilles récentes.

Un dernier cas de figure se présente au chercheur

: celui où les objets déposés au musée sont issus

d’une fouille récente parfaitement documentée, et

ont donc été étudiés à l’aide des moyens modernes

(bibliographiques et scientifiques). Le musée

Archéa de Louvres est un parfait exemple de ce

dernier cas.

1.5. L’étude de ces collections en musée.

Au final, malgré ces caractéristiques différentes,

toutes ces collections nécessitent le même travail

: dans chaque musée et pour chaque objet, il est

nécessaire de prendre soigneusement les dimensions,

de réaliser une description détaillée, de noter les

numéros d’inventaire actuels et anciens (pour en

retrouver la trace), de se documenter sur l’origine

de la collection. Rassembler la bibliographie la

plus large possible permettra, dans les études de

synthèse de ce PCR, de comparer les objets et de

mettre aisément en regard leurs origines, qu’elles

soient parfaitement documentées ou non.

Seul ce travail peut permettre à terme d’avoir une

vision claire des collections mérovingiennes des

musées franciliens, de s’assurer que les objets

correspondent bien aux publications qui en ont été

faites, et de disposer de vues intéressantes d’assez

bonne qualité.

1.6. Avancée de cette recherche

A ce jour ont été étudiées les collections des musées

de Nemours, d’Etampes, de Melun, ainsi qu’une

partie des collections franciliennes du Musée

d’Archéologie Nationale. Les musées de Lagny, de

Provins et de Guiry-en-Vexin restent à visiter, mais

des contacts ont été pris avec le musée de Picardie

d’Amiens (où est conservé le mobilier funéraire

d’une nécropole du Val d’Oise, Nesle-la-Vallée).

Plusieurs objets inédits ont pu ainsi être étudiés,

tandis que des fonds anciens ayant été publiés dans

les années 1970 ont été revus, avec des conclusions

qui tendent à réviser celles des archéologues

67

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

d’alors.

2. La fiche « Mobilier » sur la base de données

du PCR.

2.1. Les critères retenus

Les critères retenus pour la fiche concernant le

mobilier funéraire dans la base de données l’ont été

dans un esprit de synthèse, et ont donc – à dessein

– été limités à leur plus large expression. Seule la

présence (ou l’absence) d’un certain type de mobilier

est intéressante à ce stade de l’étude.

Ainsi, les accessoires de buffleterie n’ont pas fait

l’objet d’une large déclinaison selon leur style ou

leur matériau, mais se limitent à la simple mention

« plaque-boucle », « boucle simple ». Cela permet

d’une part de nourrir la base de données assez

aisément, et d’autre part de ne pas exclure les

publications anciennes qui ne sont pas toujours

précises en la matière…

De même, la céramique ne fait l’objet que d’un

seul critère, tout comme la vaisselle de métal ou

celle de verre. Le spécialiste pourra en revanche

se référer aux publications ou inventaires cités en

bibliographie pour effectuer son travail de recherche

et de synthèse.

68

Rapport de synthèse 2013

Présentation du thésaurus

(P : Patriarche, ex-Dracar)

Aître : cimetière inscrit entre des galeries, terme

d’acception chronologique médiévale. (Larousse)

Allée couverte : sépulture collective mégalithique

constitué de deux files d’orthostat(e)s, parallèle,

limitée aux deux extrémités. L’ensemble est le plus

souvent recouvert de dalles horizontales et le sol

généralement dallé. (P)

Allée sépulcrale : sépulture collective de forme

allongée dépourvue généralement d’élément

mégalithique. (P)

Amas osseux : regroupement intentionnel et dense

d’ossements dans une urne, un contenant périssable,

etc. (crémation). (P)

Anomalie : toute structure repérée dans le paysage et

créant une discontinuité qui peut être potentiellement

d’origine anthropique. Synonyme(s) : tache. (P)

Architecture funéraire : monument qui rappelle le

souvenir d’une personne décédée. Ce monument

peut être élevé ou non au dessus ou à proximité

d’une ou de plusieurs sépultures. (P)

Autel funéraire : table consacrée. (P)

Aven sépulcral : orifice naturel creusé à la surface

d’un plateau calcaire servant de sépulture. (P)

Butte : amas artificiel de terre, de pierres ou d’autres

matériaux, formant une éminence visible dans le

paysage. Synonymes : chiron, tertre.

Bustum : tombe bûcher.

Cadavre : corps mort non décomposé ou très

partiellement décomposé (à opposer à squelette) ;

(Louis Vincent thomas)

Calvaire : édifice religieux commémorant la passion

du Christ, composé, autour du Christ en croix, d’un

plus ou moins grand nombre de personnages et doté

d’un décor évoquant la crucifixion. Le terme ne

s’applique pas à une croix isolée sans autre élément

rappelant la crucifixion. (grammaire des Styles et

Larousse)

Cairn : tumulus dont on veut spécifier qu’il est

constitué d’une accumulation de pierres. (P)

Catacombes : vastes souterrains aux galeries

enchevêtrées s’élargissant parfois en chambres

(cubicula) qui ont été utilisées comme nécropoles.

(P)

Caveau : petite cave souterraine maçonnée ou

creusée, composée d’une ou plusieurs niches,

recevant une ou plusieurs sépultures. (P)

Cénotaphe : monument funéraire ne comportant pas

de sépulture (de corps, de cadavre). (Larousse)

Cercueil : désigne tout coffre en bois ou en plomb

recevant le corps d’un défunt. Termes associés :

inhumation, sépulture. (P)

Chambre funéraire : espace ménagé dans un édifice

maçonné ou parementé, composé d’un ou plusieurs

compartiments, recevant une ou plusieurs sépultures.

Cette structure n’est pas spécifiquement dans le

sous sol, ce qui la distingue de caveaux (s’emploie

en particulier avec dolmen). (P)

Chapelle funéraire : située à l’extérieure, à l’intérieure

69

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

d’une église, dans un cimetière adjacent ou dans tout

autre lieu, chapelle construite à l’initiative et aux

frais d’une personne, d’une famille ou d’un groupe

pour son usage funéraire. (P)

Charnier : lieu où l’on entassait les morts en grand

nombre. (P)

Cimetière : terrain réservé aux sépultures. Terme à

utiliser à partir du haut Moyen Âge. (P)

Cippe : borne ou petit monument funéraire en forme

de pierre dressée. (Prieur)

Ciste mégalithique : (P)

Cloître : galerie ouverte délimitant une cour

intérieure ou un jardin.

Coffre funéraire : caisson renfermant les restes du

ou des défunts et/ou le mobilier funéraire construit

en bois, tuile, pierre plate, orthostate… (P)

Colombarium colombaria colombaire : monument

funéraire collectif à niches destiné à recevoir

accueillir des urnes funéraires. (Prieur et Vauzelle)

Croix de cimetière : Pour la Bretagne : (calvaire)

Croix de cimetière : croix monumentale érigée dans

un cimetière. (P)

Crypte : espace aménagé sous le sol d’une église,

servant généralement de chapelle. (Larousse)

Dépôt osseux (cf. amas osseux)

Dolmen : sépulture collective, constituée d’une

chambre funéraire généralement quadrangulaire

faite d’orthostat(e)s et recouverte d’une table unique,

sur laquelle est généralement élevé un tumulus ou

un cairn. (P)

Enclos : espace fermé délimité par un fossé et/ou

un talus.

Enclos (système d’) : ensemble d’enclos organisés

entre eux lors d’une même époque d’occupation

du site. Synonymes : enclos complexe, groupe

d’enclos.

Enclos funéraire : enclos constitué d’un fossé, d’une

palissade ou de poteaux entourant des sépultures

dans une nécropole. (P)

Enfeu : niche creusée dans un mur et surmonté d’un

arc, contenant une tombe privilégiée. (P)

Epitaphe : inscription funéraire

Espace funéraire : espace dans lequel on retrouve

des sépultures. (P)

Faille sépulcrale : faille naturelle utilisée comme

sépulture. (P)

Fossés (réseau de) : ensemble de fossés organisés

entre eux (perpendiculaires, rayonnants...) composant

une organisation de l’espace (l’organisation doit

être avérée et le nombre de fossés significatif).

Synonymes : ensemble de fossés, groupe de fossés.

Foyer : aire de combustion circonscrite dépourvue

d’aménagement. Utiliser ce terme suppose la

combustion en place de matériaux, des traces de

chauffe (rubéfaction du sol...).

Foyer (vidange de) : amas de vestiges de combustion

(charbon, pierres éclatées, os brûlés, argile rubéfiée

etc.…) provenant du curage de foyers. N’employer

ce terme que si l’effet de vidange est avéré)

Funéraire : tout élément lié à une installation

70

Rapport de synthèse 2013

funéraire. (P)

Grotte sépulcrale : grotte servant de sépulture. (P)

Hypogée : grotte artificielle destinée à abriter une

sépulture collective. (P)

Incinération (crémation de corps) : dépôt d’os

résultant de la crémation d’un cadavre. terme(s)

associé(s) : mausolée, nécropole, sépulture, tombe,

urne, crémation.

Inhumation : restes humains ensevelis et non

incinérés. Le terme suppose généralement une

fosse. Termes associés : cercueil, cimetière, coffre,

nécropole, pleine terre, sarcophage, sépulture,

tombe.

Inscription : ensemble de caractères d’écriture sur

un bloc, un mur ou un objet. Synonymes : épitaphe,

graffiti, dédicace.

Lanterne des morts : édicule creux, situé dans un

cimetière, au sommet duquel on plaçait le soir un

fanal. (P)

Laraire : lieu dédié aux Lares. (Larousse)

Lazaret : établissement de quarantaine isolé dans

une rade, disposé pour recevoir des malades, les

équipages des bateaux suspects de contagion, ainsi

que des marchandises. (P)

Léproserie : établissement hospitalier médiéval

destiné à soigner les malades contagieux et plus

spécifiquement les lépreux. (P)

Levée : accumulation artificielle de terre, de pierres,

de bois, plus longue que large, formant une éminence,

un obstacle ne délimitant pas une aire fermée.

Lieu de crémation : lieu où l’on brûle les morts. (P)

Mausolée : (origine évoque le tombeau de Mausole

en Asie Mineure) : c’est un monument funéraire de

grande dimension : par le volume et par le décor, il

manifeste la réussite sociale (Prieur).

Mausolée : édifice privé destiné à abriter une

ou plusieurs tombes et dépourvu d’installations

liturgiques. S’applique à des monuments aussi bien

païens que chrétiens. (P)

Nécropole : espace réservé aux morts avant le

Moyen Age. (P)

Oratoire petit édifice ou édicule religieux où l’on

se retire pour faire oraison. Le terme ne doit pas

être confondu avec une chapelle car un oratoire ne

comporte pas d’autel consacré. (Grammaire des

styles)

Ossement(s) humain(s) isolé(s) : « hors contexte

funéraire » (habitat protohistorique ruraux par

exemple, fossé) insepultus

Ossuaire : structure destinée à recevoir les ossements

humains récupérés lors de nouvelles inhumations ou

d’un réaménagement de l’espace funéraire. (P)

Palissade : alignement de poteaux ou de trous de

poteau disposés régulièrement, plus ou moins

jointifs, enfermant ou barrant un espace à ciel

ouvert. (P)

Pile funéraire : colonne ou pilier constituant un

monument funéraire. (P)

Pourrissoir : lieu où se décomposent les morts. (P)

Puits funéraire : trou creusé dans la terre, plus profond

71

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

que large, recelant une ou plusieurs sépultures. (P)

Réduction de corps : Manipulation, déplacement

d’un ou de plusieurs individus destinée à gérer

l’espace interne d’une structure funéraire. Elle peut

être proximale, latérale droite ou gauche ou distale.

(CLF)

Sarcophage : coffre en pierre, en plâtre, en bois,

en métal ou en carton destiné à contenir le corps

d’un défunt lors de son ensevelissement. Le terme

exclut les amphores et autres récipients réutilisés

et se distingue du coffre funéraire. Le sarcophage

peut être placé dans une cuve. terme(s) associé(s) :

inhumation

Sépulture : lieu où sont déposés le corps ou les

fragments osseux crémés (voire les cendres) d’un

ou plusieurs défunts. (P)

Sépulture animale : lieu où sont déposés le corps ou

les cendres d’un animal mort. (P)

Sépulture sous dalle : lieux où sont déposés le corps

ou les cendres d’un ou plusieurs défunts, l’ensemble

recouvert d’une dalle. (P)

Silo : excavation souterraine anthropique dans

laquelle on entrepose les produits agricoles afin de

les conserver. Synonyme : entrepôt creusé. Terme

associé : stockage. (P)

Stèle : dalle de pierre dressée, généralement porteuse

d’une inscription et/ou ornée d’un relief. (P)

Stèle funéraire : dalle de pierre dressée sur une

tombe, généralement porteuse d’une inscription et/

ou ornée d’un relief. (P)

Structure funéraire associée : structure associé à une

ou plusieurs sépultures, à un ensemble funéraire ou

à un monument funéraire. (P)

Talus : accumulation de terre ou de pierres aménagée

en plan incliné. (Larousse)

Tombe à char : tombe caractérisée par la présence

d’éléments de char. (P)

Tombe à couloir : type de sépulture mégalithique dont

la chambre sépulcrale, quadrangulaire ou arrondie,

est le plus souvent recouverte en encorbellement et

profondément enfouie dans un vaste cairn à étages

permanents. L’accès se fait de l’extérieur du cairn

par un couloir étroit et bas constitué de deux files

d’orthostat(e)s ou de murs de pierres sèches. (P)

Tombe à cupule : tombe arrondie, en forme de demie

colonne couchée sur le sol (Prieur)

Tumulus, tumuli : tertre en terre et pierres recouvrant

généralement une ou plusieurs sépultures. (P)

Urne : récipient contenant les restes d’un défunt après

crémation. L’urne peut devenir un motif décoratif

sur certaines tombes. Synonymes : incinération en

urne, urne funéraire, urne cinéraire. Terme associé :

incinération. Crémation amphore. (Larousse)

Ustrinum (a) : lieu aménagé pour la crémation des

corps

Vidange : Curage général ou non d’une structure

funéraire et enfouissement à proximité ou non du

dépôt principal (sépulture primaire ou réduction).

(CLF)

72

Rapport de synthèse 2013

Liste et coordonnées des participants

Par ordre alphabétique :

Isabelle Abadie : [email protected]

Stéphane Ardouin : [email protected]

Frédéric Barenghi : [email protected]

Vanessa Brunet : [email protected]

Cécile Buquet : [email protected]

Philippe Charlier : [email protected]

Léa Cherbit : [email protected]

Gilbert-Robert Delahaye : [email protected]

Valérie Delattre : [email protected]

Nathanel Dor : [email protected]

Yannick Fouvez : [email protected]

Alain Froment : [email protected]

Véronique Gallien : [email protected]

Cristina Goncalves : [email protected]

Agathe Hurel : [email protected]

Micheline Kérien : [email protected]

Ivan Lafarge : [email protected]

Pierre Langlois : [email protected]

Paulette Lawrence-Dubovac :

[email protected]

Cyrille Le Forestier : [email protected]

Sabrina Parot : [email protected]

Laure Pecqueur : [email protected]

Patrick Perin : [email protected]

Daniel Perrier : [email protected]

Lény Roinné : [email protected]

Isabelle Seguy : [email protected]

Jean Soulat : jean.soulat@gm ail.com

Pauline Susini : [email protected]

Philippe Valet : [email protected]

Elodie Wermuth : [email protected]

Michael Wyss : [email protected]

73

Programme Collectif de Recherche : Archéologie des nécropoles mérovingiennes en Île-de-France

Liste des figures

Fig. 01 : Mode d’emploi de l’accès à Google Drive et à la saisie de la fiche (C. Le Forestier)

Fig. 02 : Présentation des cas de gestion (M. Kérien, C. Le Forestier)

Fig. 03 : I.312. (C. Le Forestier)

Fig. 04 : I.437. (C. Le Forestier)

Fig. 05 : I.241. (C. Le Forestier)

Fig. 06 : I.572 : (C. Le Forestier)

Fig. 07 : I.228 (réduction). (C. Le Forestier)

Fig. 08 : I.228. (C. Le Forestier)

Fig. 09 : Répartition générale des sarcophages en plâtre (P. Langlois).

Fig. 10 : Répartition du groupe parisien (P. Langlois)

Fig. 11 : Répartition du groupe ouest-parisien (P. Langlois)

Fig. 12 : Répartition du groupe est-parisien (P. Langlois)

Fig. 13 : Répartition du groupe extrême-est (P. Langlois)