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1 BONNES PRATIQUES DE DOMESTICATION DE PLANTES AROMATIQUES ET MÉDICINALES ROMARIN ET LAVANDE JAUNE

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BONNES PRATIQUES DE DOMESTICATION DE

PLANTES AROMATIQUESET MÉDICINALES ROMARIN ET

LAVANDE JAUNE

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Associação de Defesa do Património de Mértola

Mértola, 2018

BONNES PRATIQUES DE DOMESTICATION DE

PLANTES AROMATIQUESET MÉDICINALES ROMARIN ET

LAVANDE JAUNE

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FICHE TECHNIQUEBonnes Pratiques de Domestication de Plantes Aromatiques et Médicinales - Romarin et Lavande Jaune

Édition: Associação de Defesa do Património de Mértola

Coordination de L'Édition: María Bastidas

Production de Contenu: ADPM e CEVRM

Conceptio Graphique: Vitor Gregório

Images: ADPM (pages 5, 7, 8, 9, 11, 16, 17, 18, 19, 21, 23, 27, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 38, 39 et 44); BlackBlock (page 36); Flora-On (pages 12, 13, 14 et 15); Jeff Clark, BLM (page 20); Pixabay (pages 4, 7, 10, 22, 24, 25, 26, 37, 38, 40, 41 et 43); Wikimedia Commons (pages 40 et 41).

Manuel produit dans le cadre du projet ValuePAM – Valorisation des Plantes Aromatiques et Médicinales Sylvestres: gestion durable de la biodiversité végétale et développement socioéconomique des zones rurales de l’Espace SUDOE (SOE1/P5/P0474), cofinancé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), à travers un programme Interreg SUDOE (Programme de Coopération V-B Europe Sud-occidentale).

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INDEX

Objectif du ManuelLe Projet ValuePAMLe Parc Naturel de la Vallée du Guadiana1 • Les Espèces Cibles

Romarin (Rosmarinus officinalis L.)Lavande Jaune (Lavandula viridis L’Hér)

2 • Planification de la CultureSol et ClimatDiffusionPréparation du SolPlantation

3 • Maintenance de la CultureFertilisationIrrigationContrôle d'AdventicesFléaux et MaladiesBonnes Pratiques de Surveillance

4 • Transformation et CommercialisationCoupure et RécolteDistillation et SéchageUsage Commercial

5 • D’autres Aspects Importants

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L e secteur des PAM a fortement crû pendant les dernières années, en attirant pour cette

activité des nouveaux producteurs, bien que ça soit encore peu expressif en comparaison avec d’autres secteurs agricoles.

Bien que le secteur des PAM a été développé grâce à l’installation de nouvelles aires de cultures au détriment de la récolte d’espèces autochtones, c’est important d’avoir en considération que la ré-colte sylvestre peut être un risque pour la mainte-nance à long terme des espèces objet de récolte, et conduire à une réduction subite de leurs popula-tions naturelles, soit à cause de la récolte en excès, soit par méconnaissance de leurs mécanismes de diffusion. De cette façon, la domestication est une procédure de grande importance économique et environnementale, qui permet non seulement de préserver les ressources, mais aussi de les poten-tier et les valoriser économiquement, notamment en locaux de grande valeur naturelle.

À travers de ce manuel on prétend de faculter un outil au producteur afin de l’aider lors de la domestication de PAM, de façon à obtenir des cultures saines, d’haut revenu et avec des produits de qualité élevée. On a sélectionné en tant qu’es-pèces-objet la lavande jaune (Lavandula viridis) et le romarin (Rosmarinus officinalis), des plantes avec du potentiel de marché et avec un grand po-tentiel d’applications.

De cette façon, dans le présent manuel on ap-proche les thématiques principales pour ces cultures, notamment: caractérisation des espèces, sol et climat, propagation, préparation du sol, plantation, fertilisation, irrigation, contrôle d’ad-ventices, fléaux, maladies, bonnes pratiques de surveillance des cultures, surveillance de la pro-ductivité, coupure et récolte, distillation, séchage et usages commerciales.

OBJECTIF DU MANUEL

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L e projet ValuePAM - Valorisation des Plantes Aromatiques et Médicinales Sylvestres: gestion durable de la biodiversité

végétale et développement socio-économique des zones rurales de l’Espace SUDOE (SOE1/P5/P0474) est une initiative cofinancée par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), à tra-vers du programme Interreg SUDOE (Programme de Coopération Interreg V-B Sud-Ouest Européen). Son objectif est d’améliorer la gestion, planification et valorisation des Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM), son usage en tant qu’outil de diversification économique et de développement soutenable des aires naturelles et zones rurales de l’espace SUDOE et de partager les résultats ob-tenus avec des institutions publiques et privées enveloppées dans la gestion de ces ressources. Le projet porte sur des diverses aires naturelles protégées dans les régions comprises par le projet. Au Portugal, le projet se développe dans le Parc Naturel de la Vallée du Guadiana (PNVG), aire protégée avec de l’intérêt floristique, faunis-tique, géomorphologique, paysagère et historique-culturel.

LE PROJET ValuePAM

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L e Parc Naturel de la Vallée du Guadiana (PNVG) est si-tué au Sud-Est du territoire portugais, dans la région

du Bas Alentejo, et comprend les communes de Mértola et Serpa, les deux dans le district de Beja. Cette aire pro-tégée avec 69.773 ha comprend une partie du fleuve Gua-diana, qui s’expand depuis une zone en amont du Pulo do Lobo jusqu’à l’embouchure de la rivière de Vascão, frontière entre l’Alentejo et l’Algarve.

Dans l’aire du Parc il existe trois grandes unités paysagères qui lui confèrent des caractéristiques particulières, no-tamment: les vallées encastrées du fleuve Guadiana et ses affluents (de régime torrentiel) fortement marquées par les des rives composées par des escarpements et revêtues par des fourrés méditerranéens, les élévations de quartzo des serres d’Alcaria Ruiva, S. Barão et Serre d’Alvares, et la pénéplaine typique de la région d’Alentejo avec des altitudes inférieures à 200m, où prédominent essentielle-ment les aridocultures extensives, les terrains en friche, les pâturages, les aires de ciste et les forêts de chêne yeuse.

Le climat est typiquement méditerranéen, avec des étés chauds et secs et des hivers avec peu de pluie et froids.

LE PARC NATUREL DE LA VALLÉE DU GUADIANA

PNVG

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La température moyenne annuelle est de 16.5ºC, janvier est le mois le plus froid (température mi-nimale de 4.7ºC) et août le mois le plus chaud (température moyenne maximale de 33.8ºC). La pluviométrie moyenne annuelle est de 500 mm, concentrés entre octobre et mars.

Par rapport à la végétation, celle-ci est très mar-quée par le caractère méditerranéen de la région. Dans les zones forestières prédomine le chêne yeuse (Quercus rotundifolia) sur le chêne-liège (Quercus suber) dû aux amplitudes thermiques qui arrivent et à la faible précipitation en été. Sur les aires riveraines la végétation est variée, dont les espèces les plus caractéristiques sont l’oléandre (Nerium oleander), le tamarix d’Afrique (Tamarix africana) et le Securinega tinctoria ou Flueggea tinctoria. Des anciens terrains de culture aban-donnés ont été rapidement colonisés par des es-pèces comme le ciste à gomme (Cistus ladanifer), le ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis), le ciste crépu (Cistus crispus), le ciste à feuilles de sauge (Cistus salviifolius) et l’ajonc (Genista tria-canthos), dont la morphologie est complètement adaptée à la faible pluviométrie, à l’intense radia-tion solaire et aux hautes températures. Grâce à

ces conditions climatiques, la flore de l’aire du PNVG est aussi assez riche en plantes aromatiques et médicinales, comme lavande papillon (Lavan-dula stoechas), la lavande jaune (Lavandula viri-dis), le romarin (Rosmarinus officinalis), le thym à odeur de mastic (Thymus mastichina), le myrte commun (Myrtus communis), la sauge de Jeru-salem (Phlomis purpurea), la menthe à feuilles rondes (Mentha suaveolens) et la menthe pouliot (Mentha pulegium). Ces plantes sont adaptées à des variations dans son habitat. En fait, la pro-duction d’arômes par les plantes est une straté-gie pour éviter la perte d’eau en jours de chaleur. L’évaporation de ces composants aromatiques créé une atmosphère saturée autour de la plante en diminuant, de cette façon, l’évapotranspiration.

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1. LES ESPÈCES CIBLES

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ROMARINRosmarinus officinalis L.

Famille: Lamiaceae

Origine et distribution géographique: le romarin est natif de la zone Méditerranéenne et existe de façon spontanée en certaines zones du sud d’Europe. Malgré sa culture, soit pour des finalités commerciales, soit pour des fina-lités ornementales, elle est diffuse par une grande partie du globe. Au Portugal Continental c’est une plante au-tochtone-apophyte (plante native dans ce territoire, mais répandue par l’homme, en ayant une aire de distribution plus vaste que la naturelle), introduite dans l’archipel des Açores et inexistante dans l’archipel de Madère. Actuelle-ment, les zones où l’espèce a plus d’importance écono-mique sont des zones de climat méditerranéen, soit au sud de l’Europe et nord d’Afrique, soit en Afrique du Sud, Mexique et côte sud-ouest des États-Unis de l’Amérique.

Écologie: c’est une plante caractéristique des bois ouverts et des ensembles d’arbres ouverts, parfois sous le couvert de pinèdes, dans des lieux exposés, secs et chauds. Elle colonise des terrains sableux, schisteux ou calcaires, acides ou basiques.

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Distribution altitudinale: 0-650 m sur le niveau de la mer.

Taille: arbrisseau aromatique à branches abondantes.

Caducité: persistante.

Hauteur: jusqu’à 2 mètres.

Rhytidome: tiges ligneuses et très ramifiées, pubes-centes chez les troncs jeunes.

Feuilles: coriacées, persistantes, sessiles, linéaires, levées, vertes, ponctuées et rugueuses sur la page supérieure, blanches et tomenteuses sur la page inférieure d’extrémité révolutée.

Structure reproductive: fleurs regroupées en parties supérieures axillaires racèmeformes, avec des brac-téoles petites, ovales et lancéolées, tomenteuses, caduques; calice tomenteux et pubescent, vert ou purpurescent; corolle avec 10-12 mm, bleutée, des rares fois rosée ou blanche.

Floraison: presque toute l’année, mais essentielle-ment entre janvier et mai.

Maturation des fruits: après la floraison.

Parties utilisées: plante complète, fleurs et feuilles.

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Famille: Lamiaceae

Forme biologique: chaméphyte (sous-arbrisseau ou plante herbacée pérenne avec des bourgeons de renouvellement au-dessus de la surface du sol).

Origine et distribution géographique: la lavande jaune est une plante native du sud de la Pénin-sule Ibérique (sud-ouest d’Espagne et sud-est de Portugal), introduite dans l’archipel des Açores, mais par rapport à l’Île de Madère il y a des doutes sur si cette plante est native ou si elle y était intro-duite aussi. Actuellement elle est répandue par le globe, utilisée comme plante ornementale.

Écologie: c’est une plante caractéristique des bois (aires de ciste et de bruyère), existante aux extrémi-tés ou sous le couvert des forêts de chênes-lièges, de chênes-verts, d’arbousiers ou pinèdes, généra-lement dans des versants ou ravins sombres, dans des substrats acides pierreux.

LAVANDE JAUNELavandula viridis L’Hér

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Distribution altitudinale: 70-850 m sur le niveau de la mer.

Taille: arbrisseau de petite taille (jusqu’à 75 cm).

Caducité: pérenne.

Rhytidome: les tiges à la base présentent avec fré-quence du rhytidome fendu.

Feuilles: feuilles grises tomenteuses ou vert-gri-sâtre-tomenteuses, linéaires, aux extrémités révolu-tées, avec des glandes.

Structure reproductive: fleurs regroupées dans une épi subcylindrique, plus petite que le pédoncule; bractées terminales stériles, vert pâle.

Floraison: entre mars et juin.

Maturation des fruits: après la floraison.

Parties utilisées: fleurs et feuilles, huiles essentielles.

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2. PLANIFICATION DE LA CULTURE

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P our les deux espèces, le caractère méditerranéen de la culture, caractérisé par des étés secs et chauds, n’est pas un

facteur déterminant en ce qui concerne la quantité de produc-tion obtenue. Dans des pays tropicaux et subtropicaux où il y a les moussons d’été, les productions peuvent atteindre presque le double de la production obtenue en climat méditerranéen. Cependant, on ne peut pas dire la même chose par rapport à la quantité obtenue, mesurée par la quantité et composition des huiles essentielles de la plante. Dans ce cas, l’époque sèche et estivale acquière une importance particulière, car ça provoque des mécanismes physiologiques dans la plante, qui augmentent la production d’huiles essentielles. Les deux plantes sont peu ré-sistantes à l’asphyxie radiculaire (manque d’oxygène aux racines), le sol doit être surtout un sol bien drainé. Le drainage est assuré dans des sols de texture plus grossière (sables), pourtant dans des sols de texture plus fine (argiles et terres communes lourdes), cette tendance devra être contrariée par moyen de l’altération de la composition et structure du sol - avec l’addition de matière organique et avec le choix prudent du local à planter - des zones avec quelque inclinaison, en évitant des lignes d’eau, des zones d’inondations et ravins. On conseille aussi des mobilisations ap-propriées qui promeuvent la ventilation du sol.

SOL ET CLIMAT

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ROMARIN

L es précipitations annuelles de 500 mm sont généralement suffisantes pour assurer la sur-

vie d’une plante adulte, pourtant cette quantité de précipitation pourra ne pas être suffisante pour avoir une production commerciale compétitive, ou même pas pour assurer la survie des plantes plus jeunes, et pour cette raison on doit dévelop-per l’exploitation d’équipements d’irrigation.

Le romarin est une plante qui tolère une grande quantité de pH du sol (5.5 à 8). La correction du pH pour la plupart des sols du Portugal pourra être faite par moyen de l’addition de matière or-ganique (fertilisation en profondeur) qui aura le triple effet de:

a. Contribuer à l’altération de la structure du sol;

b. Approvisionner le sol avec des nutriments;

c. Corriger le pH.

Donc, dans une phase initiale, pour un sol pauvre en matière organique, on recommande une fertilisation de 40 à 50 tonnes de composé par hectare.

LAVANDE JAUNE

L a plante adulte survie dans des zones avec des précipitations annuelles inférieures à

400 mm, bien qu’elles soient situées dans des zones sombres ou des ravins les plus humides. On conseille l’installation d’un système d’irrigation, qui assure pas seulement la survie des pousses plus jeunes mais aussi qui augmentent la produc-tivité des plantes adultes.

En termes de substrat, la lavande jaune est pré-sent dans des substrats acides pierreux (schistes, syénites, des rares fois des grès). Par rapport aux besoins de correction de sol et fertilisation en profondeur nécessaires pour la domestication de cette culture, il existe une grande méconnais-sance, pourtant, on ne prévoit pas que ça soit très différente des autres cultures de lavandes, et on recommande une fertilisation de 30 à 40 tonnes de composé par hectare.

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L es deux plantes peuvent être diffuses par moyen de semis ou estacade.

Semis: les graines bourgeonnent très lentement et il existe toujours le problème du croisement/hybridation, donc cette technique n’est pas la plus conseillée, sauf s’il y a des conditions contrô-lées très spéciales.

Estacade: l’utilisation de boutures pour la diffusion du romarin est une façon très efficiente d’obtenir des nouvelles plantes génétiquement égales à la plante-mère. On devra couper des boutures de 10 à 15 cm, qui devront être dépourvues de la plupart des feuilles, en laissant seulement les apicales et insérées dans un environnement approprié de bourgeonnement bien ventilé, de préférence avec quelque humidité à la surface et sous un tapis de chauffage.

DIFFUSION

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PRÉPARATION DU SOL

L a préparation préalable du sol pour les deux plantations a trois objectifs principaux ordon-

nés chronologiquement:

1. Réduction d’adventices: ça assume une spéciale importance pour l’agriculture biologique, où la solution plus efficiente pour le contrôle d’adven-tices est le désherbage mécanique. Pourtant, si cette opération est effectuée quand la culture est encore très jeune et peu racinée, ça pourra endommager la culture en arrachant les pousses du sol. Donc, il faut une préparation préalable du sol de façon à épuiser la banque de graines du sol. Cette préparation consiste à un ensemble de mobilisations (crochetage ou scarifiage) dans les années antérieures à la plantation, de façon à:

a. Faire bourgeonner les graines existantes dans le sol;

b. Détruire les adventices avant qu’elles pro-duisent des graines.

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Cependant, une fois que cette opération exige un accès à la terre et une anticipation très grande en termes de planification, beaucoup de fois pour obtention des mêmes objectifs on fait appel à une autre pratique moins conseillée, mais également efficace qui est le labour profond en retournant le sol pour promouvoir l’enterrement des graines superficielles.

2. Fertilisation en profondeur: consiste à colloquer des plusieurs dizaines de tonnes de composé dans le sol, devra être effectuée avec une remorque diffuseur d’effluents d’élevage. Sa postérieure incorporation dans le sol devra être faite dès que possible, de façon à éviter la dénaturation du composé par exposition à l’air et au soleil.

3. Débroussaillement et amélioration de la struc-ture du sol: ensemble d’opérations variables et dépendantes de la structure du sol et du bois existant (crochetages, scarifiage et fraisages), qui pas seulement incorporent le composé, mais pré-parent aussi le sol, en laissant-le avec la structure idéale (sans trop de mottes) lors de la plantation. Une bonne structure du sol est essentielle pour

la plantation, en spécial si celle-ci est mécanisée, où une interface racine-sol bien structurée et sans grandes lacunes est fondamentale pour qu’il y aie une baisse mortalité après la plantation.

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PLANTATION

L a culture moderne et compétitive des aroma-tiques exige un grand effort de mécanisation,

raison pour laquelle la planification de la planta-tion, spécialement le compas et les distances des lignes, assume une grande importance. Donc, en cette phase c’est important d’avoir très bien défini toutes les machines qu’iront être utilisées pour les opérations postérieures et respectifs calibrages.

La plantation devra avoir une inclinaison de façon à éviter des nappes d’eau, pourtant cette inclinai-son devra être légère de façon à éviter les pertes par érosion. Dans des régions moins arides, la plantation devra être orientée dans le sens est-ouest, en ce qui touche les versants tournés vers sud, pour maximiser l’exposition solaire.

Les plantations modernes de romarin adaptées à la mécanisation utilisent des ados de 1.2 m avec lignes de plantation séparées par 40 à 50 cm, la distance des plantes sur la ligne varie de 25 à 50 cm, ce qui généralement totalise 50.000 à 60.000 plantes par hectare.

La plantation devra être effectuée avec les pre-mières pluies d’automne, pourtant, on alerte pour le fait que le retard de cette date pourra mettre en danger les petites pousses exposées aux ge-lées d’hiver.

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3. MAINTENANCE DE LA CULTURE

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FERTILISATION

ROMARIN

A u-delà de la fertilisation en profondeur, il existe un besoin moyen d’incorporation

annuelle de 2 tonnes de composé, 7.5 kg de phos-phate et 38 kg de sulfate de potassium. Ce sont des valeurs moyennes et devront être confirmées après les résultats de l’analyse de sols. Cependant, c’est important de référer que l’excès de nutri-ments peut être nocif pour la qualité finale des huiles essentielles obtenues. Pourtant, si la fertili-sation est effectuée en grand partie par moyen de fertilisants de libération lente comme le composé, la libération progressive des nutriments assure la minimisation des risques d’excès de nutrition.

LAVANDE JAUNE

M algré le manque d’études, on estime que les besoins nutritives de la production de la-

vande jaune dans des champs agricoles ne soient pas très différents des besoins d’autres champs de plantes du genre Lavandula, en spécial L. stoe-chas (lavande papillon), en vue de leur grande similarité. De cette façon, et en étant donné que les plantes de ce genre produisent de façon sa-tisfaisante dans des sols qui ont un manque de nutriments pour la plupart des autres cultures, on recommande une fertilisation annuelle modérée. Cette modération devra être plus accentuée en ce qui concerne la fertilisation azotée, une fois que les quantités excessives d’azote peuvent amener à la diminution de la qualité de la production quand celle-ci est destinée à la production d’huiles. De cette façon, on recommande une fertilisation annuelle qui contienne environ 100 kg d’azote par hectare appliqué 3 à 4 fois pendant l’année (généralement après coupure).

Par rapport aux besoins de phosphore et potas-sium on recommande de les appliquer selon les résultats de l’analyse des sols.

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IRRIGATION ROMARIN

L ’irrigation du romarin est essentielle pendant les phases initiales du développement de la

pousse jusqu’à ce que celle-ci aie l’ensouchement bien établi. Après cette phase, il faut gérer l’irrigation et comprendre le développement de la plante de façon à trouver la solution d’engagement entre la quantité produite et la qualité de la production. Cet équilibre devra supposer que le romarin survit (mais avec une croissance très modérée) en précipitations de 500 mm annuels. On recommande alors une à deux irrigations par semaine et d’adapter leur durée selon le comportement de la plante.

LAVANDE JAUNE

L ’irrigation de la lavande jaune est essentielle pendant les deux premières années jusqu’à ce

que la culture soit établie. Si le champ de culture est situé dans des lieux avec des précipitations faibles et irrégulières, l’irrigation devra se maintenir. L’irrigation par aspersion peut contribuer à l’augmentation de maladies, en particulier des maladies provoquées par champignons, c’est pourquoi on conseille l’irrigation goutte-à-goutte.

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CONTRÔLE D’ADVENTICES

C elle-ci est une des opérations qui plus contri-buent au succès économique et commercial

de la culture. Un mauvais contrôle d’adventices va nécessairement contribuer à un produit final (après coupure) sale et contaminé. Cette contami-nation est encore plus grave quand parmi les ad-ventices il existe des herbes avec d’hautes teneurs d’alcaloïdes toxiques - la présence d’une à deux de ces adventices dans un hectare de culture pourra suffiser pour empêcher l’écoulement pour le marché biologique du Nord de l’Europe.

Le contrôle d’adventices dans une exploitation mécanisée est fait à travers d’outils appropriés pour la sarclage le plus proche possible de la culture, pourtant ce sarclage est seulement effi-cace pendant la phase initiale de développement des adventices, raison pour laquelle le bon amé-nagement du temps de cette opération est un facteur critique de succès de la culture. Au-delà du fait qu’il faut que les plantes adventices soient dans une phase initiale de développement, il faut aussi que les conditions du sol soient idéales pour

le passage du tracteur et respectif matériel de coupure, ni trop sec ni trop engorgé.

Normalement, le premier passage avec le matériel ira avoir un double effet sur le champ de culture: si, d’un côté, ça exécutera la coupure et l’enlèvement des adventices qui viennent de bourgeonner, d’un autre côté, la mobilisation du sol ira augmenter la ventilation et perméabilité du même. Cette amé-lioration des conditions du sol va contribuer à ne pas seulement développer la culture, mais aussi à promouvoir le bourgeonnement d’un ensemble de graines d’adventices du sol. C’est pour ça que c’est impératif que le passage avec la machine pour contrôle d’adventices ne soit effectuée seu-lement une fois, mais oui réalisée deux à trois fois en début de chaque époque de pluie, avec des intervalles d’une semaine, une semaine et demie.

Cependant, le passage avec le matériel de cou-pure n’est jamais suffisant pour l’enlèvement total des herbes, c’est pourquoi on conseille une visite postérieure au champ de culture pour enlever à main les adventices qui subsistent, en faisant spéciale attention aux adventices qui contiennent des alcaloïdes.

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FLÉAUX ET MALADIES

LAVANDE JAUNE

O n ne connaît pas de fléaux ou de maladies par rapport à cette culture. Cependant, en

étant donné qu’il y a une grande susceptibilité des plantes du genre Lavandula aux attaques de champignons du sol qui provoquent la pourriture des racines, on recommande un combat de pré-vention à travers de l’utilisation de l’eau et l’aug-mentation de la biodiversité du sol, par moyen de l’utilisation de mycorhizes et bio-fertilisants.

ROMARIN

L e romarin est susceptible aux attaques d’aca-riens, cochenilles, mouches blanches et thrips.

On recommande une surveillance soigneuse, l’uti-lisation de produits pesticides ou répulsifs comme le savon de potassium et l’huile de neem.

Les principales maladies du romarin sont provo-quées par des champignons, soit au niveau des feuilles, comme l’oïdium (couche de poudre blan-châtre), soit au niveau des racines. Tandis que la première pourra être plus facile à combattre par moyen de fongicides à la base de soufre, la deu-xième est déjà plus difficile à combattre, c’est pourquoi on recommande un combat de préven-tion à travers de la modération de l’utilisation de l’eau et l’augmentation de la biodiversité du sol, par moyen de l’utilisation de mycorhizes et ferti-lisants.

O n conseille également une planification spatiale et temporelle attentive de la culture

où il y aie des haies et barrières qui promeuvent la biodiversité et qui soient attractives aux préda-teurs, bien comme l’inclusion dans un système de rotation qui promeuve la substitution d’une culture par autre culture totalement différente à la fin de 6 à 10 ans.

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BONNES PRATIQUES DE SURVEILLANCE

S i, d'un côté, les études démontrent que le romarin est assez résilient aux fléaux et ma-

ladies, de l'autre côté, pour la lavande jaune, en considérant l'absence de champs ordonnés de cette culture, il y a un grand manque de connais-sance par rapport à ce sujet. Cependant, pour les plantes de lavande jaune qui existent dans leur habitat naturel, on ne connaît pas de fléaux ou maladies qui affectent considérablement les po-pulations, c'est pour ça qu'on estime que les deux cultures aient un niveau élevé de résistance à des facteurs biotiques. Pourtant, en ce qui concerne les facteurs abiotiques, cette résilience n'est pas si vigoureuse, en spécial en ce qui touche l'asphyxie radiculaire (pourriture de la racine par engorge-ment).

En étant l'asphyxie radiculaire la principale cause de mortalité des plantes, on conseille une visite journalière aux champs. On recommande que cette visite soit effectuée pendant les matins, au moment où le système d'irrigation est en marche. Cette visite a pour objectif de vérifier s'il n'y a pas

de blocage dans le système d'irrigation et si toutes les plantes reçoivent leur portion d'irrigation, et surtout, s'il n'y a pas de coupures ou dommages dans le système d'irrigation qui promeuvent l'en-gorgement et postérieure asphyxie radiculaire des plantes.

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Si bien que rares, les maladies qui affectent soit le romarin, soit la lavande jaune, sont dans la plu-part des cas, des maladies provoquées par des champignons qui prospèrent dans des conditions de chaleur et humidité. Donc, la surveillance at-tentive du système d'irrigation a comme double finalité d'éviter des engorgements et respective asphyxie radiculaire, bien comme d'éviter aus-si des ambiances favorables à la diffusion de ces maladies.

Au-delà de cette surveillance journalière plus superficielle, on recommande une surveillance plus attentive de 15 en 15 jours, en recherchant des indices de fléaux et maladies. Donc, le pro-ducteur devra voir s'il y existe des ensembles de plantes dont la croissance est moins vigoureuse, des symptômes de flétrissement (total ou partiel), quelque prédominance excessive d'un type d'in-secte et vérifier également s'il y a des symptômes d’oïdium dans le romarin.

Après la récolte, le producteur devra garder un re-gistre par portion de la quantité récoltée (poids). Au cas où le produit soit précédé de séchage, il devra également enregistrer la quantité obtenue

(poids sec) ou si ça soit pour des finalités de pro-duction d'huiles essentielles, il devra enregistrer les litres d'huile obtenus.

L'analyse comparative de ces données devra être un outil pour que le producteur puisse diagnos-tiquer des éventuelles failles de fertilité ou irriga-tion de la culture. Le producteur doit, pourtant, attendre que ces productivités, à partir de la troi-sième année de culture, aient une diminution an-nuelle résultante de la perte de vigueur associée à l'âge de la plante.

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4. TRANSFORMATION ET COMMERCIALISATION

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COUPURE ET RÉCOLTE

ROMARIN

L es champs de romarin sont coupés une à deux fois par an, selon les conditions édaphoclima-

tiques et la finalité de la production (plante sèche ou distillation).

La première coupure peut être effectuée sur la plante de l'année, cependant quelques pays ont la pratique commune d'attendre 18 mois après la plantation pour effectuer la première coupure. La coupure est effectuée en recourant à des faucheuses mécaniques et, si les conditions agronomiques sont idéales, la coupure fréquente promeut une plus grande production de matériel végétatif chez les plantes et la conséquente aug-mentation de la productivité.

LAVANDE JAUNE

L a récolte de la lavande jaune devra être effec-tuée quand les fleurs apicales sont bien déve-

loppées et les fleurs intermédiaires commencent à ouvrir. Cette période dure normalement entre 5 à 10 jours, après lesquels la qualité de l'huile commence à décroître. La planification de la ré-colte, en spécial dans des grandes exploitations, assume une importance particulière, notamment parce que les conditions climatiques existantes (humidité, beaucoup de chaleur et beaucoup de vent) pourront dénaturer le produit ou augmenter les pertes d'huile essentielle par évaporation.

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DISTILLATION ET SÉCHAGE

P our obtenir de l'huile essentielle de la meil-leure qualité, la plante devra être en phase

de floraison et on doit seulement récolter les apex florales. Par moyen de la récolte mécanique, la coupure fréquente ira promouvoir la vite substi-tution des apex florales et, donc, une plus grande productivité. Il existe, pourtant, un marché pour les huiles avec mineure qualité, où la fleur et la feuille sont distillées et qui, malgré le prix moins cher obtenu, il y a une bonne rentabilité par hec-tare, une fois qu'il existe l'exploitation d'une plus grande quantité de matière végétale.

Le séchage est beaucoup de fois la partie la plus compliquée de la production des aromatiques, en cas de mauvaise planification, cette phase pourra provoquer beaucoup de pertes de production et le double de main-d’œuvre.

Le séchage pourra être naturel ou artificiel. Pen-dant le séchage naturel les plantes devront être répandues sur une surface avec de l'ombre, avec d'humidité baisse, bonne ventilation avec des températures moyennes et hautes. C'est une tech-nique recommandée surtout en été et a le grand avantage de ne pas avoir des coûts énergétiques.

Le séchage artificiel est un séchage effectué dans un séchoir artificiel, où les conditions comme la ventilation, l'humidité et la température sont contrôlées. Il y a dans le marché des plusieurs

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solutions au niveau de séchoirs d'herbes aroma-tiques, pourtant les facteurs décisifs pour le choix du séchoir devront être:

1. Capacité du séchoir: il faut vérifier si la capa-cité de séchage du séchoir (Kg/jour) est en harmonie avec la capacité productive des champs en phase de production stable. Le manque de capacité du séchoir normale-ment est la principale cause de dénaturation du produit coupé ou pour couper et qui ré-sulte inévitablement en produits de mineure qualité ou en retrait de produits déjà coupés du circuit de production;

2. Besoin de main-d’œuvre: dans les différents modèles de séchoir il existe des gammes où il faut répandre le produit en tapis et éta-gères de séchage, et il existe des gammes qui acceptent le produit brut, juste récolté;

3. Coûts énergétiques: dans les plusieurs types de séchoirs il y a des séchoirs totalement électriques, des séchoirs totalement passifs alimentés par l'énergie solaire et des solu-tions hybrides.

Normalement, les producteurs modernes d'herbes aromatiques utilisent les deux procédés de séchage, où le séchage naturel joue un rôle très important quand il y a de l'étranglement de la production par manque de capacité du séchoir artificiel, pourtant, ce séchage naturel est posté-rieurement finalisé par quelques heures de sé-chage artificiel.

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USAGE COMMERCIAL

ROMARINHerbe sèche: le romarin sec a la particularité d'avoir deux marchés distincts: le marché des tisanes et le marché des herbes. Le marché des tisanes peut être plus exigeant au niveau de spécificités de produit final, une fois que, selon les besoins du client, le ro-marin rarement est demandé sous forme de plante entière sèche, mais oui un ensemble varié d'articles qui peuvent être faits à partir de la feuille entière, comme: feuille sèche (séparée des tiges); Tea Bag Cut (connu par TBC), qui consiste à la feuille sèche coupée en morceaux variés, selon le type de TBC demandé; il existe encore, bien que plus rarement, quelques clients qui demandent seulement les apex florales du romarin, dans ce cas la préparation du produit final commence lors de l'aménagement du temps de la coupure de la plante.

Le marché des herbes à son tour est plus simple, où la demande existe généralement pour la feuille entière et seulement plus rarement pour TBC.

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LAVANDE JAUNEHerbe sèche: il n'existe pas de connaissance par rapport à l'usage ethnographique de la lavande jaune comme herbe sèche, malgré qu'il y aie une exception à l'Île de Madère, où cette plante est utilisée soit en tisanes soit en condiments. Cepen-dant, cette exception n'indique pas un besoin réel de marché, il y a donc un potentiel d'utilisation de cette plante comme herbe sèche.

Huile essentielle: l'huile essentielle de romarin est destinée essentiellement aux marchés de la cos-métique et de l'aromathérapie; tandis que le pre-mier marché est plus généraliste en ce qui touche la qualité des huiles essentielles, en requérant normalement des grandes quantités de produit uniformisé (avec les mêmes concentrations de composants d'huile essentielle), le deuxième mar-ché est déjà plus spécifique, ça fonctionne avec des quantités mineures de produit et peut donner préférence à des distillations d'apex florales ou à certaines concentrations de composants dans l'huile essentielle.

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Huile essentielle: la découverte des propriétés antifongiques de l'huile essentielle de lavande jaune est encore peut solide dans l'industrie phar-maceutique. Cette découverte prévoit un marché potentiel pour ce produit, en particulier en lignes de produits naturels et/ou pharmaceutiques indiquées pour le traitement de dermatites et candidoses. Pourtant, le marché est très imma-ture, et pour cette raison il y existe encore très peu de produits dans le marché qui contiennent la lavande jaune.

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5. D'AUTRES ASPECTS IMPORTANTS

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L a sélection et installation de cultures de PAM dans un certain lieu devront être précédées

d'une évaluation de plusieurs conditions de caté-gorie agronomique, économique et sociale. Avant tout, on devra évaluer:

Conditions du terrain: climat - précipitation et température; type de sol - fondamental pour la réalisation d'une fertilisation correcte; qualité de l'eau - ça peut influencer la sélection des espèces (quelques PAM sont sensibles à déterminés sels y présents) et peut obliger à une adaptation de la fertilisation à réaliser;

Aire environnante: biodiversité (l'existence de po-pulations naturelles de l'espèce sélectionnée dans la région est un bon indicateur de la probabilité de succès de la culture), identification des points de pollution, existence de haies (importantes en tant que barrières, en diminuant le risque de contami-nation et qui stimulent l'activité d'êtres vivants qui aident dans le cadre du contrôle de fléaux), accès et main-d’œuvre disponible.

Sélection des espèces à cultiver: on doit avoir en considération les conditions édaphoclimatiques locales, la valeur économique de la production

et la réalité sociale de la région (une fois que les besoins de main-d’œuvre varient d'espèce pour espèce, il faut considérer la disponibilité, coût et qualification de la main-d’œuvre existante dans la région);

Préparation et amélioration du sol: devra être ré-alisée avec l'objectif d'améliorer la fertilité du sol, en l'adaptant aux besoins des espèces à cultiver;

Contrôle d'adventices: la disponibilité et coût de la main-d’œuvre, la taille naturelle de la culture et la destination de la production sont des facteurs à considérer dans le choix du type de contrôle d'adventices (manuel ou mécanisation de la pro-cédure);

Système d'irrigation et drainage: quelques es-pèces comme las lavandes peuvent se dévelop-per dans des conditions d'aridoculture, mais elles ont des bénéfices avec l'installation d'un système d'irrigation. Règle générale, la méthode d'irriga-tion utilisée est le système goutte-à-goutte. Par rapport au drainage, c'est important quand on veut cultiver des espèces susceptibles à l'asphyxie radiculaire, comme est le cas des deux espèces approchées dans ce manuel.

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La récolte sylvestre est la méthode traditionnel-lement utilisée pour l'obtention de PAM. Cepen-dant, cette pratique a commencé à être abandon-née face aux modèles plus productifs et rentables, donc on a commencé à opter pour son exploita-tion à travers de la culture. Donc, la culture des PAM a l'avantage de fournir des plus grandes quantités de matière-première, avec des caracté-ristiques uniformes en ce qui touche la teneur de leurs composants, une fois que la procédure de production est standardisée. De cette façon, on réduit la surexploitation et l'élimination des popu-lations naturelles, en contribuant pour la préser-vation du respectif patrimoine génétique.

Pourtant, les caractéristiques des espèces syl-vestres sont singulières et sont valorisées par quelques niches de marché. En ayant pour base cette opportunité de marché et, en association avec les préoccupations environnementales et de durabilité, la Fondation FairWild a été créée, qui promeut la certification FairWild et est appliquée aux opérations de récolte de plantes sylvestres, champignons et lichens, qui veulent démontrer leur engagement avec des principes de récolte

soutenable, responsabilité sociale et commerce juste. Avec l'adhésion à la certification FairWild, les clients - dés les commerçants jusqu'aux consom-mateurs - savent qu'ils sont en train de traiter avec des produits récoltés de façon légale et soute-nable.

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Au cas où vous optez par l'exploitation de PAM à partir de la récolte sylvestre, on suggère que vous tenez compte du code d'éthique FairWild pour la récolte soutenable de plantes aromatiques et médicinales, à partir duquel on souligne quelques actions qui visent la durabilité de ces ressources naturelles:

• Laisser les plantes, dont on à récolté quelques parties, avec la possibilité de survie et repro-duction;

• Ne pas récolter des espèces: (i) rares dans la région; (ii) protégées par loi; (iii) qui ne se re-produisent pas facilement; (iv) de croissance lente; (v) malades ou endommagées;

• Récolter seulement des plantes adultes ou une partie des mêmes;

• Récolter seulement le matériel strictement nécessaire;

• Ne pas répéter le lieu de récolte en chaque époque/année;

• Ne pas récolter trop de matériel qui implique une décroissance significative de la popula-

tion, en respectant les suivantes pourcen-tages maximes de récolte, de façon à assurer la régénération des plantes: racines/bulbes (20% de la population), feuilles (30%), fleurs (70% de chaque plante), graines/fruits (70-80%);

• Ne pas endommager des espèces voisines de l'aire de récolte;

• Récolter seulement dans des aires pas pol-luées.

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Parc del Pirineu catalàFundación Andanatura para el Desarrollo Socioeconómico Sostenible