ethnographie d’une intégration. les allemands de l’est devenus citoyens à part entière de la...

17
ruffi s Pa.vsde I'Est,, d&ÛTffi BJ FqS F,ffi LETH ffi E'J ffi S ffiT"S##HS-$*E}{ ffiN ffi[ T4ffiPffi ffiffiË*T"ffiALffi ffiT #HREffiB-TAI-ffi Vol.XLVII . 2 i-;;- ---, i_=f -4b-1, *g ffiWffiffi sous ie nom "Fevue de édité par Wladimir BERELOWITCH, Jean-Michel DE WAELE& Sandrine KOTT Wffi&ffi ' Les volunres I a XXX|ll onl ete publies UNIVERSITË DE GENIÈVE tNsilTUT runopÉrr.t

Upload: independent

Post on 14-May-2023

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

ruffis Pa.vs de I 'Est , ,

d&ÛTffi BJ FqS F,ffi LETH ffi E'J ffi S ffiT" S##HS-$*E}{

ffiN ffi[ T4ffiPffi ffiffiË*T"ffiALffi ffiT #HREffiB-TAI-ffi

Vol. XLVII . 2

i - ; ; - - - - ,

i_=f -4b-1,

*g

ffiWffiffisous ie nom "Fevue de

édité parWladimir BERELOWITCH,Jean-Michel DE WAELE & Sandr ine KOTT

Wffi&ffi' Les volunres I a XXX| l l onl ete publ ies

UNIVERSITËDE GENIÈVEtNsi lTUT runopÉrr. t

avenue Jeanne, 44,8 - i050 BRLTXELLESTel. 32.21 650.34.42- Fax 32.2t 650.35.21

e.mai1 : [email protected] - http:// 'uvii,,\ ' .ulb.ac.beiis/revtrans.irtmi

ISSN n" 0119-3812

ISBN 2-87263-020-r

ETH NOGRAPHI E D'UN E I NTEGRATION

Les Al lemands de l 'Est devenus ci toyens à part ent ière de la RFA ?

Stefan HEROLD

Près dc dix-sept ans après la chutc c lu Mur. la s i tuat ion entre les deur anclennes

Al lernagnes rcste arnbiguë. De part ct d 'autre de l 'ancicnnc f iont ière, bonhcr- t r

et amertutrc se confbndent et b ien des problèrnes rcstcnt en suspens tels quc la

non-équivalcnce cJes salaires. la pondérat ion des rnandats pol i t iques entre ancicns

Al lernands de l 'Ouest ct dc l 'Est . etc. Lcs c1' for ts entrepr is dans le dotnaine dc

f intégration se reial isent lentcrncnt cornpte tenu dcs dif ï icultc<s dc rcjaiustemcnt des

condi t ions dc'u, ic. c les aspccts f inancicrs. dcs di f f icul tés l icrcs à la t ransfbrtnat ion dc

la v ie et aux contpl icat ions c lu i cn résul tent .

Partant de nta propre t ra jectoircr . j 'a i voulu savoircort- t t t tcnt les Al letrands de l 'Est

ont vécu la pér iode clui a suiv i la réuni l - icat ion de I 'Al lernagnc. s i et dans qucl le l t tesurc

ccs personnes sont parvenues à s 'adaptcr aux valeurs pol i t iques ct sociocul turel lcs

occidentalcsr.

Vr-rc c1c I 'extér icur. l 'Al lemagnc cst dcvenue un Etat-nat ion panni c l 'autrcs ut1

Htat qui a définit ivclrent trouvé se s f l 'ont ières. retrour,é sa sou'u'crait . tcté ct qui dispctsc

cl 'une uni té internc dc structures pol i t iques. adrninistrat ives. c{cot tonr iqLlcs ct sociales.

et tout cela sur la basc clc la démocrat ie et dcs rcglcs d 'unc éconottr ic sociale c ie r t rarché.

C)n pourrai t se dire quc. c lepuis la chutc du Mur. les Al lerr iancls c lc l 'Oucst ct dc l 'Est

ont pleincrncnt cu l 'occasion de fàire connaissancc r ' t r ' lL l 'un échangc éconot l ico-social

permettrai t , cn part icu l rcr par lc t ravai l , un rapprochcrncnt progressi l . A l t l rs potrrq uoi .

les Al letnands sc plaignent-r ls ' / S 'agi t - i l d 'une réact ion cotnpréhcnsible t -acc i \ des

problèmes récl lentent cxistent ie ls ' l Poul t rouver une réponsc à la quest ion. i l est

néccssairc d 'examinerde près la réal i tc de l 'après-I t t r /at tda' :comnrent les Al lemands

de l 'Est de di f tcrentes t ranchcs d 'âgc lbnt tàce aux di fTicul tés économiques. tc l lcs

quc des di f fercnccs d 'ernploi . dc rcvenu ou dc niveau de vie et con-tr .nent i ls - {èrent

les

dif ferences de valcurs ct de croyances.

Pour comprendrc cc qui amène beaucoup cl 'Al lernands dc l 'Est à toujours se

considérer colr l lue c i toycns dc dcuxièrne classer. prenor.rs unc conrparaison. cel le des

immigrants avcc comûle part icular i té quc lcs Al lernands de 1'Est sont restés dans leur

. 165

Stefan HEROLD

proprc pays. Cle scntiment d'infériorité n'apparaît. en cf'fet, qu'après un certain temps.après que la prernièrc euphorie sc soit évanouie. Après avoirentrepris beaucoup cl 'efTortspour s ' intégrer. les i l t r tn igrants ont l i nouvùaLt conscience cJe leur << cl i fTérencc >. I lschcrchent cette dernière pour conserver une partie de leur identité proprc. C'es << étude sd'intégratiot-l > of-f rent des indices intcrressants permettant cle comprendre la situati.n decontrainte psychologique dans laquel le se t rouvent ccs gens. Si les imrnigrants i r landaispeuvent encore, après des décennies passécs aux Etats-Unis. rêver de l ' l r lanclc. leurpatr ie, les Al lernands de l 'Est quant à eux ne peLrvent plus espérerpasser lcurs vacanccsen RDA puisque cel le-c i n 'existe plus. C'ornrne l 'écr i t Toral f Straucl5. les c i toyens clcla RDA pcrdircnt en 1990 leur patr ie sans changcr d 'cndroi t . D'après lu i . la plLrpartdes tensions entre l 'Ouest ct l 'Est de l 'Al lcmagne peuvent s 'expl iquer. c l 'un côté. parle fb i t qu'une société rna. ior i ta i re s 'at tcnd à cc que lcs nouvcaux vcnus s 'aclaptentdiscrètement. et de I 'autre côté. par le fà i t que les i rnrnigrants exigent c le pouvoir ar , rmoins conserver dcs parcel lcs de leur ident i tc. I l s 'agi t c lonc c l 'un conf l i t c lassiqueentre le pays d 'accuei l (qui cxigc I 'assirni lat ion) ct lcs i r r rn igrants (prêts à s ' intégrer,nlais pas davantage). Les Al lernands de I 'Est v i r , 'cnt c lonc en quelquc sortc avec uncident i té c l ivée. à la rnanière des migrants dans un pays qui n 'est pas le leur.

I ls étaient profbndérncnt af fèctés par la dévalor isat ion c le leurcapi ta lhumain. doncde leurs cornpétenccs sociales. En ce qui concerne lcurs connaissances l inguist iques.I 'anglais scolaire étai t mauvais (rares étaient les profèsseurs d 'anglais qui avaient misurr p ied sur le sol anglophone): lc russe étai t , jusqu'à la Wencle. la prenière langueétrangère obl igatoire. Pour ce qui est des rapports avcc lcs lo is et les autgr i t is . u 'Al lernand de I 'Ouest peu rnal in étai t encore plus c lébroui l larc l . Bcaucgup cle c l ip lôrnesde la RDA n'étaient pas reconnus en RFA. En outre. les c i toyens clc la RDA percl i rc ' ten Llne seule nui t prat iquc-tnent toutes leurs compétences socialcs la cgnnarssal tccde tous ces s ignes otr sylnboles de l 'échange sclc ia l . lcs rni l lcs pct i tcs ch.ses srâccauxquel les nous nol ts or ientons dans Ia v ie quot ic l icnnc : quancl tàut- i l sc scrrcr la l ta i 'et que làut- i l d i re pour se salucr. quand et comment dclnner urr poLrrbgire. cgpl lerr ts'adresserau serveLll ' . coll lment fàire ses achats. quancl fàut-i loLr nor.r; lrcpclrc au sérieurdes déclarat ions ou cl i res, ctc( ' . Bref- , la populat ion est-al lernanclc ar ai t bcsoin d 'un peude temps pour s 'adapter à une manière dc v ivre racl icalernent di f lércntc.

Mon travai lde thèsc cherche ainsià comprendrc comment se c6nstrui t eu sc t ransnrctun certain sent i tnent c l 'étrangeté chez lcs Al lernands de l 'Est à sar i t i r . po'rqu. i r lsse sentent mal à I 'a ise dans lcur ( proprc >> société. Cctte recherche iptpl iquc un caclrctnéthodologique et théor iqLre qui a i t sufTsarnmcnt <1e souplesse polrr cornprelc l rc lesconséquences sociales dc ces brutales t ransfbnnat ions pol i t iques et éconorniques. ("cstce que je rne propose de présenter ic i . Pource faire, je comnrencerai à présenternrontravai l de terrain. un lvcée au sud du Land cle Brandebourg. en just i f iant le choix dece lieu d'enquôte. Je poursuir, 'rai par rctracer les problèmcs méthoclologiques quc j 'arrencontrés dans la condu i tc de nton travai l c le terrain pour expl iquer pol l rq uoi i ls tn 'ontcondui t à axer mon enquêtc sur la basc d 'cntret iens cornpréhcnsi fs. Ce sera l 'occasiond'expliciter en quoi l 'approche cornpréhensive peut être le cadre le plus aclapte< pourrendre compte de la di fTci le intégrat ion c les Al lemands de I 'Est à de nouvel les valcurssociales. Je f ln i ra i a lors par tnontrer en ouverture comment cet te sociologie qual i tat ivesur la s i tuat ion dc I 'Est dc l 'Al lcmagne peut nous apporter une compréhension sur

166 .

Ethnographie d'une intégration : Les Allemands de l'Est ...

lcs nouvel les forrnes dc précar i té qu'cngendre I 'essor actuel du néol ibéral isrne dansn() t rc rnondc contemDorain.

UN TRAVAI L AUTO-ETH NOGRAPH IQU E

Mes études se concentrent sur la pet i tc r , ' i l le d 'Elsterwerda. c lans la région au sud-ouest du Land de Brandebourg. De 1988 à 1992. j 'étais inscr i t au lycée ElsterschlossGymnasiutn. Elstcrwcrda se trouvs à en'u i ron 120 ki lomètres au sud de Ber l in et à 60kilornètres au nord cle Dresde. à la << liontière '> imrnédiate avec le Lunel de la Saxe.Les l0 300 habi tants (s i tuat ion en 2001) v ivent sur 4 050 hcctares. répart is en sixquart icrs.

Elsterwerda est s i tué dans la Nieder lausi tz. dans lc Lundkrei .s ' Elbe-Elster. ou demanière plus précise dans le parc naturcl Nieder lausi tzer Hcidelandschaft . Dans cetterégion du sud-ouest de Brandebourg s 'étendent la lande et le bassin du Lausi tz. unpaysage varié et tbrtné par la période glaciairc de la Saale (Suule Ei,szeit). Au sLrd duparc naturel . la Schwarze Elster arrose la val léc glaciaire de la Nicder lar-rs i tz ct fbrmela dépression de I 'Elster avec un paysage de rrarais ct de vastes étendues verdoyantcs.Au nord. de grandcs régions boisécs s 'étendent sur des hauts-platcaux sablonneux. Lepaysage a changé à cause des intervent ions d ' industr ics minières au cours des centdcrnières années. Avec lc tcrnps. les ancienncs exploi tat iorrs dc rnines à c ie l ouvert sesont transfonnées en dc splendides lacs, qui attirent dc nornbreux pronleneurs.

C'est dans cette région oir . jc suis né que 1'ai chois i c le t ravai l ler pour mener Llneanalyse auto-ethnographiquc de la société est-al lemande*.

Dans le sens de Cl i f fbrd Gcertz". i l s 'agi t en fà i t de parvenir à une interprétat ionct à une descr ipt ion densc de formes d'exprcssions sociales dans la v ie des habi tantsdc I 'Est de l 'Al lcrnasnc actuel le. I l ne s 'agi t pas d 'unc rccherche dc lo is. rnais biend'une quête qui intcrprètc ct recherche des forrnes d 'cxpressions et dc cornporterncntsqui au premier abord n 'o l t t peut-être r icn de part icul ier ou qui scrnblent bizarres ouincornpréhensibles. En d'autres ter tnes, une (( dcscr ipt ion densc >>r ' ) veut dire que l 'oncherche la signification qui se cache derrière l 'action, autre lnent dit on recherchc I 'effbrtintel lectucl c lLr i a amené cettc act ic ln. Lc rnoyen pour y arr iver est I ' interprétat ionethnofogi t lLrc. Geertz. écrr | . quc les ouvrages cthnologiques sont cux-mômes desinterprétat ions dc deuxièrne et t ro is ièmc ordre. Scul le < nat i f > l ivre des infbrrnat ionsde prernier ordro, puisqu' i l s 'agi t de sa cul turerr . Jc ne vais pas cacher que je suis dansce sens- là un << nat i f ) ) et mon travai l est donc cssent ie l lement auto-ethnographique. Legrand avantage de cct tc s i tuat ion c-st qu'en tant quc chercheur sur le terrain, on n 'est pasconsidéré par I 'enquêté comrne observatcur mais bicn contnte uns partie appartenanti i son monde proprc. Pour Niels Anderson'r . ccla étai t son unique chance, sa cartec1'cntrée dans le monde de << l 'hobo >. Lorsque l 'on t ravai l le. comlne c 'est mon cas danssa propre société et non dans un monde étranger. les différences qui existent au débutc1c la pr isc dc contact avec les enquêtés sont moins grandes et un c l imat de conf lanccs' instaurc rapidement (ou plus rapidement) . << Dans son travai l avec I 'enquêté sur lctcrrain. lc sociologue qui l i rn i tc son travai l à sa propre société prcnd constarnrnent soncorttcxte d'expérience personnelle comme base de savoir. l l peut donc déjà ôtre assuréd'un minirnur l de communicat ion f iuctueusc parce qu' i l ut i l ise la même langue ct lcrnême systèrne dc symboles quc ses enquôtés >>r ' .

167

Stefan HEROLD

Postdam

Magdeburg

CottbusWittenberg

. Elsterwerdal3 15

Leipzig

Sit t r t t t ior t geogruphique à grundt 'ct pe/ i t ( ér 'hel le

Gôrl ii

Lrt(du

l

!

Frankfurt an der Oder

Dresden

Freiberg

Ethnographie d'une intégrotion : Les Allemands de l'Est ...

N' [on t ravai l dc terrain rcpose sLlr des cntret iens cornpréhensi ls, af in de colnprendrela t ransfonnat io l l dans la v ie quot id ienne de l 'école et des enseignants.

Au début de tncs t ravaux sur lc terrain. . fc voulais examiner la social isat ion de la

. ieunesse actuel le ct de la générat ion de leurs parcnts. a insi que leur intégrat ion dansla société d 'Al lcrnagne lëdérale (uni f léc). .1 'avais chois i cornrnc tcrrain rnon ancicnlycée, dans la pct i te v i l le d 'Elstcrwerda. I l s 'agi t d 'une école t rès ancienne. danslaquel le ma graud-rnùrc et ses l ' rèrcs et sæurs avaient dé.1à passé leur baccalauréat. . l 'yt ravai l la is. entre autres. avec unc bonne vingtainc d élèves de dernièr 'e annéc. par lebiais de convcrsat ions de groupes et indiv idLrel les. Une quest ion élérnentaire pour rncl iétai t de savoir colnment l 'école er l tant c1u' inst i tut ion prépare la génératron cluin 'a pasvécu el le- tnômc l 'anciennc époque. J 'a i d 'abord analysé colnment l 'école cnseisnai tI 'h istoire de la RDA aux élèves. J 'a i entre autrc-s r , is ionné avcc eLlx un f i l rn pour voirleurs connaissances clu ternps passé..1 'a i aussi pu m'entretcnirà r la intes rr 'pr iscs i - l \ccd'anciens élèr,es et profèsscurs qui enseignaicnt ar-r t refbis ct c lu i cont inucnt à le fà i rc;

. j 'a i rencontré l 'actuel le directr ice ainsi cpre lc directcur qLrr étai t en tbnct ion lorsclr , rc

. i ' i ta is élève. J 'a i cu l 'occasion de discutcr avec la directr icc c le la bibl iothèque dutai t de pouvoir t ravai l ler sur r .na thèse dans lcs archives du châtcau. J 'a i rencontré lcconciergc. l 'cxplc l i tante du café du château (caféterr ia c lc l 'éccl le) . ctc. J 'essayais dc r , 'o i rcomment les bouleversernents de la socrété cst-al lernande se r lani fèstaient dans lecontextc de l 'école. et quel rô lc jouai t I ' inst i tut ion école dans la t ransfbrrnat ion c le lasociété al lernandc c1c l 'Est . au scin de cc processLls c l 'uni f - icat ion cont inu. L 'écolc csts i ins doute I 'e ndroi t idéal pour analvscr les chansements de la société. sLrr tout lorsqu'onsai t qLr 'e l lc est un des porrr o i rs ntr lc-Lrrs de l 'Etat : c 'cst notarrment v ia l 'école qLle l 'Etatprodui t et i rnpose lcs catégor ies de pensées qLlc nol ts appl ic luons spontanémcnt à toutechose du tnonde. et à l 'Etat lu i -n iôme. Ainsi le sociologuc Pierre Bourcl ieu c i te unpassage des 14uitra.; unt ' ien.s cle Thotnas Bernhard qui va encore plus loin : << L'écoleest l 'école c lc 1 'F: tat . o i r l 'on fà i t des. jcunes gens les créatures dc l 'Etat . c 'cst-à-dire r iencl 'autre que dcs suppôts dc l 'Etat ( . . . ) ,> ' ' .

Les écolcs sot t t dcs l ieur. o i r la rnérnoire col lect ive est conservée et t ransnr ise.On a fà i t davantage tablc rasc dLr passé dans les écoles qr.rc dans les rnaisons. ar, ,ec lel icenciement c l 'enseignants au r< [ ]aSSr1 social iste >> qui rcprésentcnt, sans al lcun doute.unc des modif icat ions les plus r is ib lcs au scin des dcoles.

Le problèrnc cst néantnoins lc suivant : du. jour au lendemain. on a di t aux écolcsqu' i l ne fà l la i t p l r - rs enscisner Marr. Lclnine ni les auteurs c le l 'ex-RDA. mais qr-r 'c l lespouvaient enseigner Tholnas Mann par exelnple. On pouvai t subi tement changer leprogramme. La cul ture larni l ia le c lc tor-rs les c i toycns clc I 'anciennc RDA nc poLlu,ai t pasc- l le être changée dLr. iour au lcndemain. C'ela veut dirc que dans la v ie pr ivée. I 'habi tLrsétai t encore t ransnt is. celui-c i étai t marqué par Llne autrc cul ture c lLrot id ienne. oùr lesvaleurs occidentales c l r ientc{cs vers la concurrencc et la prornot ion f i r rent au moinséqui l ibrées par les v 'a lcurs de la sol idar i té. I 'entraide. dc la. just ice socialc. ctc. C"estla raison pour laqucl le nous avons une étrangc coexistcncs: d 'un côtc i . lc systèrned'éducat ion dans lecluel la cul ture et la v is ion du rnonde sont t ransnt is et dans lccluel s 'cstprodui t un soi-disant changement radical ct c le l 'autre. la fbrce d ' inert ie d 'habi tLrs chezles enseignants. qui ont << surv 'écu >>. mais aussi chez le conciergc ct les parents.

169

Stefan HEROLD

U N PARCOU RS METHODOLOGIQUE PROBLÉMATIQU E

La générat ion c ib le de rna rechcrche étai t cel le des jeunes âgés aujourd'hui c lel9 ans. Les autres groupes se construisaient autour dc cet te générat ion. Les parcntsdc ces jeunes. âgés en moyenne entre 40 et -55 ans ne représentaient pas pour n-roi ungroupe cible direct . Quel le s igni f icat ion la RDA a-t-el le dans la têtc. au fbyer desérnot ions et dans les souvcnirs de ces jcunes' / Cc qui nr ' intércssai t étai t dc savoircomment réagissent des personnes fàce à une histoire qu'el les n 'ont pas vécue dcmanière directe. mais dont el les entendent toujours par lcr et qu'el les perçoive-ntencore atr jourd'hui dans les actes de leurs parents. dans les discours sur les O.ç^si et lesI4ressi t5, dans le sent iment d 'être c i toycn de deuxième classcro. La quest ion que. je rneposais alors étai t de savoir ce qui restai t de I 'cx-RDA dans la percept ion sub- ject ivc c lel ' ident i té indiv iduel le et col lect ive de ces.f eunes. ainsi qr-re dans leur v is ion c lu rnonde.Si on sui t la déf in i t ion du groupe ethnique[ de Fredr ik Barth. on se base moins surles di f férences cul turel lcs v is ib les des cl i f ferents groupes ethniques et c lonc davantagesur le processus d'évolution permanent de stratégies poLrr le maintien cle fiontièresinterethniques. Barth s 'oppose au modèle de pensée tradi t ionnel . sclon leqLrel chaquerace a sa cul ture avec sa propre langue; le tout serai t qLral i f ié c le < société >> qui exclutet iou discr iminc les personnes qui n 'en font pas part ie. Barth voi t la < cul ture )) comtnele résul tat d 'une évolut ion quot id ienne et inf in ic. c 'est-à-dire cornme un ensemble qLr ichange cont inuel lement et qui n 'est doncjamais stat iquer ' . La << cul ture de vie > e1 R DA(DDR-l 'ehen.skul tur) . à savoir le mode de vic qui existai t encore i l y a l6 ans. étai t unensemblc qui a dû changcr et qui n 'a pas ccssé dc chanser depuis lors. Cct ensernblen'a donc jamais été stat ique tnais au contrairc constarnrnent dynarntquc. Je partais c lcl 'hypothèse que les. jeunes adul tes d 'aujoLrrd ' l iu i . en cornparaison avec la générat ionde lcurs parents. se sont plus fàci lcment intégrcts dans la société occidcntale. i i r , '2ptcertainement moins d 'at tache avec l 'c ipoqLre de la RDA par rapport aux pr-rsonrrcs cpr iétaient plus for tement social isées dans lc systèrne pol i t ique et social c lc la RDA. Lcsparents leur ont- i ls cependant t ransnt is c lcs part icular i tés du < mode dc r ic social istcréel >> ' l Dcs indicateurs peur, 'ent être apportés ' r ' ia lc langage quot id ien . Dans quel lelnest l re le langage de cesieunes adul tes se di f fërcncic- t - i lde celui c le leLrrs parents etdans quel le mesure les termes tvpiqucs dc la RDA ont- i ls été conserveis nralsré lesinfluences modernes des rnédias. par exernple '.) Mon ob.jet d'étucle relevait clu clornainede la sociologie cogni t ive ainsi quc de la sociologrc des vis ions du moncle ct c lcs étatsd'ânte*j. Jc me demandais aussi cc que la génératicln cible avait gardé clu nroclc clcvie, des mélodics et des ambiances de l 'ex-RDA pour aborder leur propre cxistcncc.L 'ancienne RDA s'est ef fbndrée peu avant lcur naissance . mais leurs parents ont r ,écucctte époque. i ls ont assisté à la pcrte de leur patr ie ct v ivent peut-être encore a\ /ecune ident i té blessée.

Si les jeunes de dix-neuf ans ont encore des restants c l 'Lrn << habi tus c le la RDA )) .comment celui-c i s 'est- i l t ransmis ' / Quel le relat ion existe-t- i l entre la social isat ic lnpr imaire et la social isat ion secondaire ' l La social isat ion pr i rnairc cornprenant lespremières années de la v ie n 'est pas uniquement la f -ami l le au sens étroi t ( le père. latnère et I 'enfant) mais el le inclut aussi les oncles, tantes. cousins. cousines. grands-parcnts, le vois inage et la comtnl lne. La social isat ion secondairc al lant jusqu'à la f incle l 'adolescence réussi t non sculerr ient dans le rni l ieLr farni l ia l mais cJ 'abord à l 'écolc

170 .

Ethnographie d'une intégration : Les Allemands de l'Est ...

et dans les eroupes de jeuncs (du rnême âgc). . l 'avais pensé à diverses manières dctravai l ler avec les jeunes : leur demander la s igni f icat ion de certains mots et conceptsspéci f iques de cette époque et d iscuter avcc eux de tous les détai ls imaginables sr-rr leurrelat ion avcc le passé. ce qu' i ls savent encorc c le la v ie quot id ienne dc I 'ex-RDA. . l 'a i pr istout l 'éventai l de la v ie sociale et je les ai intcrrocés sur leurs connaissances réel lcs.

Mais peu de choses ont érnergé de ce- prcm ier nivearr , à savoir celui des connaissancessubject ives ct des vér i tables souvcnirs qu' i ls gardaicnt de cette époque.. l 'a i essayéd'approfbndir cet tc intcrroqat ion pendant t ro is mois, en posant des quest ions oralesen dernière annéc dc secondaire. Ensui te, j 'a i v is ionné avec une trentaine cl 'é lèvcs unf l l rn sur l 'époque dc la Wende et sur lcs bouleverscments des années qui ont sui l i .Après avoir v is ionné lc f i l rn. jc lcur ai fa i t écr i re une réclact ion. mais leurs réponsesm'ont rapidcment montré que les er lèves disposaient de connarssancc.s pas totalementerronées. mais en tout cas sans aucLln ou avec très peu dc fondernent. Sans pouvoirdétail ler davantagc- cc su-jet. nous pouvons finalernent remarquer qlle ces dif ferentesapproches l iées au travai l avec le s. jeunes n'auraient about i à aucun résul tat f iuctr-reur.A ma grandc stupéfact ion. . j 'a i dû constater que la RDA ne jouai t p lus aucun rôlc c lansles cours. Ce qui paraî t s i étonnant au prcrnier abord ne l 'est peut-être pas : le su. jct cstte l lenrent i rnportant. sensiblc et émot i f et a cu dc te l les répercr-rssions dans cl i f ferentsdotnaines,que lcs i tctcurs édLrcat i f .s ne pensent pas avoir le recul nécr.ssaire pourpor-rvoir l 'aborder par excmple dans les programtres scolaires.

Mêrne si i 'avais introdui t p lus d ' inputs et a insi révei l lé cncore tout l 'évcntai l dcssi tuat ions quot id ic-nne-s qui structurzr ient la v ie pr ivée de leurs parents. ressurgissai tencore la question . avais-ic choisi le bon groLrps cible ' l Les.jeunes adultcs est-allernands,âgésaujourd'huidc l9ans.ontunehistoircpart icul ière quisedist ingLleparune rupturede tel le sorte qu'on a fà i t cornprendre à leurs parents qu' i ls avaicnt vécu dans le tnaur, 'a isEtat et c lans un systc\rnc socialqui avai t c lésorr-nais échoué. Beaucoup parnr i ccs jeunesont cles parents au chôtna-{e qui r, ' ivcnrclc Ilurt: ILtj. Si on interrogeait leurs parents,c lc nombreLrx propos rcssort i ra ient sans doute concernant lcs di f fërences à l 'époqLrc.à savoir cc c lu i a éte( I -uei l lcr-rr ou pirc. ToLrs lcs parents feraient cct te comparaison. les. leunes ct lx ne la fc lnt pas puisqu' i ls ar a icnt ;1 arns à peinc lors dc la chutc dr,r Mr-rr .

VERS UNE AUTRE APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE PoUR UNE coNTRIBUTIoN ÀUNE SOCIOLOGIE COMPRÉHENSIVE

Pour Max Wcbcrrr . s i compréhension ct crpl icat ion ont des points de clépart s i tuésà cles pôles opposels. la sociologie doi t s ' insLrrger contre I ' idéc qu' i l s 'agissc de cleuxtnodes de pensée sciparés. La dérnarche curnpreihensive s 'appuie sur la con'u, ict ion queles hotnmcs ne sont pas de sirnples agents porteurs de structures rnais cles productcursact i f t du social . donc des déposi ta i res d 'un savoir i rnportant qu' i l fàut sais i r c leI ' intér ieur, par le biais du systèrne cle valeurs des indivrdus: el le commence clonc parl ' intropathie. Le t ravai l sociologique toutefbis ne se l imrte pas à cct te phase : i l consisteau contraire pour le chercheur à êtrc capable d ' interpréter et d 'cxpl iqucr à part i r c iesdonnées recuei l l ies. La compréhension dc la personne n'est q l l 'un instrument : lc butdu sociologue est I 'expl icat ion compréhensivs du social .

Ma recherche ne consiste pas en une analyse sociale générale de I 'ancienne RDA.Ma recherche se penche sur la mémoire et le s souvenirs col lect i f -s c ies nersonncs. El le

. l7 l

Stefan HEROLD

t ra i tc donc du rapport que les di f terentes générat ions ont avec l 'anciennc RDA. qui fà i tpart ie de leur passé et dans laquel le el les v ivent cncore. En ef fet . i l s 'agi t de la relat ionà sa propre histoire. à sa propre ident i té et donc d'une sociologie de la rnémoire. Entant que ci toyen de I 'cr-RDA, j 'apportc un capi ta l const i tué de dcux éléments : d 'unepart , la connaissance d'un pays qui a certes sornbré rnais qui cont inue à v ivre dansles espr i ts des personnes et dans leur cul ture respcct i l 'e. ct d 'autre part . la possibi l i téde I 'analyser. Via lcs cntret iens autobiographiques.. j 'apportc une contr ibut ion à uncsociologie compréhensi 'u 'e d 'un peuple à qui on a volé rron sc-ulel l tent le pays rnaiségalement l ' idcnt i té. Cette contr ibut ion sera rendue possiblc grâcc ar-rx térnoignagesoral lx de 30 à 50 personnc-s qui . en 2006-2007. par lent de leurs rapports ntcntal lx.af fect i ls , cogni t i f .s. rnoraLrx ct esthét iques avec leur prclpre histoire. [ -a v is ion c lechacune de ccs personnes a pour obiect i f de fà i rc ressort i r un autrc rL.gard possiblesur I 'ef fondremcnt de l 'ancien systèt-ne social et sa s igni f icat ion pour chacun cle cestérnotns. Dans la mesure oir j 'a i récol té 30 térnoignagcs,. j 'obt icns c lc lnc une palet te dcpoints de r , 'uc qui ne rédui t p lus l 'ob.1ct à unc seule fàçon dc'u 'o i r subjcct ive rnais r lu i1 'enr ichi t de rnanièr 'c diversi f iéc. C'est a insi c luc- je 'me suis v i tc rcndu cornptc c lue lctravai l à 1 'école avec lcs jcLrnes mc donnai t lc sent i rncnt d 'ôtre à l 'étroi t . J 'a i donc dû.pour pouvoir faire utrc analyse dc la socie!té. élargir r-r ' ron ob.jet à une cornmunc del 'er-RDA quc. je cclnnais bicn personncl lc-rncnt.

Jc préscnte sa deimographre. sa géographie, son éct lnolnic- et surtoul cc qui s 'y estpassé pcndant les annécs clr- r i ont suiv i la LLende autrelrcnt c l i t . l 'h istoirc sociale ctcul turel le de cettc comlt- lune. Jc retc lurnc dans rna région natalc cn tant cple (( re l ,cnant r>et j ' interrogc certains habi tants. Chacun r .ne rapportc sor.r terntorgnagc qLr i e()nst i tLrcchacun une part ie de I 'h istoirc col lect i l 'c . Fnsui tc. . j 'cssaicrai c1e lcs reiunir c lans uncbiographic col lect i l 'e pLr isquc ce n 'cst pas I ' int l i r , ic lucl c lu i rn ' intcrressù nlr is brcn cc c l r icst arr ivé à la société dans sa global i ter . Jc dois rcnclrc ces histoires arcc bcaLrcoLrp t lcsensibi l i té et d 'ernpathie et crpl iqucr au lectcur c lLrc l étai t leur contcrrc social . Ainsi .( ( conlprendre >> veut dire < sais i r ) ) poLrrcploi lcs gcns discnt ce c l r r ' i ls c l iscnt . pourqurr ii ls le disent comrnc i ls le disent et poLrrqucl i ont- i ls fa i t ce qu' i ls o l t t t i l i t - autrementcl i t , rendre ces témt-r ignagùs cornpréhensiblcs. lVlon approchc socrolouique consistca vouloir conccvoir quc lcs

-uens agi :scnt. urr tprot id icn, dans clc: stnrctures dans

lcsquel les i ls ont dû d 'une manière ou cl 'unc autrc s 'cn t i rer tant b icn c lue mal :e l lcchcrche égalerncnt i i cotnprendre pourcproi lc boulcr, 'crselnent de l 'cr-R [)A rcpréscntcpour chacun la perte c1'une chose ou l 'autrc. b icn cornpensée pour ccrtairrs ct r r r r r insbien pour c l 'autrcs. Trouver dnns chaque cas isolei lc g lobal au cæLlr c lu part icLr l icr cstbel et b ien dc l 'c thnographie.

Ma recherche ne porte donc pas sur l ' intégrat ion des ci toycns dc l 'Est c lans lasociété al lemande d'auiourcl 'hui rnais plutôt sur leur ic lent i té et conccpt ion c le v ic.A travers le témoignage. les personnes interrogées nte t ransmcttent dcs erpér icncessubject ives de leurr , ' ie en toute l iberté. .1 'obt iens ainsi un pclr t ra i t quc. j 'accrochc clansune galer ie de personnes qui v ivent toutes en 2007. J 'entencls de s réci ts qui rcmontent i iune époquelointaine. l930parfois.D'autres.parcontrc,sontdcshistoiresph-rsrécentcs

dc personnes nécs en l9t t8. Chacune par lc de la RDA à sa manièrc. . le rernarque ainsique I ' image de I 'ancicnne RDA et de l 'Al lernagne d'au. jourcl 'hui est inf luencéc pardes voix qui ont à chaque fbis une autre connaissancc en profondeur. dépcndant de

172.

Ethnographie d'une intégration : Les Allemands de I'Est . '

leurs expér iences. Aprc\s lcs prerniers sntret iens. r icn l tc s 'opposc au fài t de changer

dc- direct ion et de chois i r d 'une rnanière c ib lcc c l 'autres tnter locuteLlrs. I l est cn efJ 'et

possible. en cours d 'entretrens. c lue je tombe sl l r L ln ou deur groupes sensiblertrcnt

conf iontés à une ccrtaine misère ct Lrne cloulourcusc perte d ' rdentt té.

Sans ant ic ipcr lcs résul tats. . jc peux quancl mômc clc{ . ià anrtoncer. a l t tcr t 'ne dc

plusieurs entrc lucs. quc la réal i tet sur laquel le se hasent rncs étudcs aborde de rnanièrc

ncln nclgl igcable lcs qucst ions s l l r la prcrcar i tc dc nos 1ours. tnarql tcrc de sott c- l t t l t t 'e i t t t r '

typiquernent cst-al lcnrande. Sa part icular i té réside dans lc fa i t qu' i l l rc s 'agi t pas

seulerncnt c le l 'aspect rnatér ie l de la précar i tcr tnais aussi d 'ut t aspect t t t t t ra l (ct t l t t t le

l 'avir i t soul igné Picrre Bourcl icu c lans. '1{qr j r ia 60 ct sa vcrsiotr a l lernattde /) re ' : r t t ' i

Ga.si t 'htat ' r l t , r .1r l ' ta i t ) Et cc. sous la f i r rmc d'urrc elvert tucl lc rupture c l ' ident i ter c ics

Al lcntands clc l 'Est 1 ' rar l 'arr i r ,crc d 'un rr t ' r r r rcarr sr ,stc\ tnc social qLl 'o l t lcur a i rnposé.

cn lcur f 'a isant cornprcn<1r 'e quc l 'ancien ordre social avai t échoué, nrôt t re s i ccrtai t tcs

personncs ont r,ccr-r la chr-rtc dc la RDA non pas conule Llnc pcrtc tnais cotrt l- t- tc t l l ' lc

l ibérat ion en ntenant ur lc v ic rnci l leure. A causc dc l 'étcncluc cht su. jct . unc t r ter thoclc

très ou'r 'er tc tc l lc quc ccl lc t le [ ,u mi. ; t ' ' r ' t 'dt t ntot t t le]r s ' i tnpcrsc. . fc- ra is tcntcr dc t l , r i rc

une pct i te .< Misùr 'c c lu nronclc >>. i i l 'échclon local . . lc récol te lcs térnorgnagcs ct la issc

par ler c lcs personl t r 's qui ont rarerncnt l 'uccusion dc s 'cxpr intcr . . fc lcs écclLrtc. I : l lcs

parlent dc ler-rr prcisc-nt. passc( ct du futur.. fc pcLr.r donc cssr.tvcr cle ctt tnprcndrc lettr

rnocle c1c v ic. le l r rs 1 ' rcnrs conccnrant l 'avcnir ' . ler t rs espoirs nl l is aussi leur r t tpt t l rc

d' idcnt i tc. . l 'a i un f i l contJLrcteur a\ec quclqr-rcs qucst ions sur lc passé" lc preiscnt

c-t I 'avenir qr-rc. jc posc à toutcs lcs pcrsi tnncs. . lc rcrrai conttnent dcs l tcrsot tncs dc

condi t ions di11ërentcs (ecrtuincs ont f l t r t dcs c i tudcs. d 'autrcs l tas ct sot t t c lcventtes

inc' lépcndantes. c l lp lovécs. ctc.) par lcnl c lc cct te histoirc avcc les nrovcns clc lnt c l lcs

disposcnt. Lr-- t ravai l c l ' interprei tat ion c()nsrstc à cncaclrcr chl tcutr de ccs tc l t l t t ins:

<< ntaintenant. nous cntcnclons lc prol . :ssert t ' . r ' r - 's tc ct i l i lnct ions ct auioLrrd 'hui âeé dc

60 ans. cclui-c i nt ' int i r rnrc qLlc. . . , , F.r isui tc arr i r c lc nrnroncrrr . puis lc hoLtcl tcr . cnst t i tc

la rnèrc sans uct iv i tcr pnr lèssiortr tc l lc . ctc. . lc pt 'c t t r l : notc c lcs part ics pert i t te- t t t t -s r ' t jc

rel1 ' lc{chis crrsurtr ' i ) la nraniù ' rc- r lc lc sort i r ( lc :on i :o lcntct t t c i dc- s i i s i t - tgt t lar t t , - l 1-rot t rl l r ( ) r ) t re l 'c luc c 'cst u l t sort qui n 'cst pas s i rnplcntcr t l inr l i r ic iucl I ra is c lu i rcprelsente aussi

i rn ntocl t \ lc ctr l lcct i f . A cc suict . c 'cst la plur iy-rcrs l )ccl i rc t lLt i i r lportc. Ott rctuarcluc

lulor ' t qrr 'unc nrcnrc histoirc 1 ' lcut e i t rc cont. totelc r l i l ' tcrcrr tntcnt c l 'après l 'crpér icnce

suh. lcct ivc c lc e l t rqt tc personIrc.

Lc- rôlc t lcs cntrct icns sc l inr i te SOLrvcnt à cclrr i r f i r tstrunrcnt conrpléntcntaire:

entrct ie l rs crplot 'a lo i rc\ l lcnncttunf dc Iat tccr t . t c lc c i i i l rct- t r t tc cnqttôtc- : ct t t t 'c t ic l ts

d' i l lustrat ion porrr rcndrc i r lLrs r i \antùs dcs c i r i rnonstrat ions i tsscr sèchcs; cnt t 'c l icns

croiscrs avcc d 'autrcs rnei thor lc: . nr) t i l r 'nnlcr . t t stutrst ic;ucsr ' . L- t t rscl t tc lcs c l t t t 'c t ic t rs

sont ut i l isés c ' lc l i rçon pr i r rcrpalc io i rc erclusirc. lu c l i rcrs i te i c lcs nrcrthodcs pcr-r t a lors

ôtrc rar lcndc i \ c lc-ux pôles. conrprcndrc otr dcicr i rc ct nrcsurcr ' . [ )ans lc pt 'c t i t ic t 'eus.

I 'cntrct ien cst ur . r ( ( supp()r ' t c l 'cxplorat ior t >> :c lar ts lc sccortd Llnc (( tcclrniquc dc rccLrci l

d ' intbrrnat ions ' , r ' . Sar is appnl f i rncl i r ic i lcs arantagcs ct lcs i t . tcot t rc i t t ients c lc l 'ut tc ot t

l 'autre r , 'ar iantc". j 'a inrerais plLrtôt n lontrcr pourclrroi la var iat i tc cort tpréhcnstr t : . pot t r

nr i ln sujct . apparaî t conmrc la plus appropr ie lc.

Pournres reclrerchcs. l 'cntrct icn cst lc << slrpport d 'cxplorat ion >i . ( 'ontrairenret t t r , \

la logrquc cie l 'entrct icn drrcct i l 'c t impcrst- innclqur cor.rs iste à tenclrc ve rs la prcrscncc la

t7- l

Stefan HEROLD

plus fa ib le possible de l 'enquêtcur. à s 'ef Iàcer en tant qLle pcrsonne avec des sent imentsct des opinions, l 'entret icn cornpréhensi f s ' inscr i t c lans la dynanr ique rnverse. Lc butn 'est pas de réduire autant que possible ses propres interprétat ions et c le conduircI 'entrct ien pour qr"r ' i l soi t << possible de conduire tous les autres entretrens i le la rnêrncnranièrc, af in de réduire au trr in imum les v 'ar iat ions d 'un cntret ien à l 'autre >>r i . col .nntele dernande Anne Gotrnan. Au contraire" cornme le soul isnc Jcan-Claucle Kaulhiann.I 'enquêteur s 'engage act ivetnent dans lc 's qucst ions. pour pro\oqlrcr l 'cngagcmcnt c lel 'enquôté. Lors dc l 'analysc de contenu. I ' interprétat ion c lu nratér iaLl n 'est pas évi téc rnaisconst i tue au contrairc l 'é lérnent c lécis i l : ' - . l )ans cette pcrspcct ivc. lcs e-ntrct ie ls s. ' tnon seuletnent d ' t tne r ichcsse et d 'une cotnplcr i t i d i f i ic i lerr icnt rerc luct ib lcs. ptais 6nt lapart icular i té dc c l iss i rnuler l 'essent ie l dans les détclurs ct lcs biais c lc la conr, ,ersat ionr- .c lans les < ratés de la parole c larrc >>r ' . dans lcs << cl igressions incornprél iensiblcs >>et les < déncrgat ions t rc lubles r>r" . Lcs corrcept iorrs i rnpcrsonnel les c le l 'eptrct ie l scrapportent à l 'é laborat iot t d 'ut te hypothèsc fbndéc slrr u l te théor ic c lc i jà consol ic le{c.puis la déf in i t ion d 'ur te prclcédurc de vér i f icatrorr . c lébogchant généralcrrc l t t sur rrcrcct i f icat ion c le l 'hvpothèsc. L 'er t t ret ict t conrpreihcnsi l - rcprend lcs c lcur élei ' tc ' ts( théor ie et rnéthode)" r t la is i l i r tversc les phases clc la const lLrct ion c le: l 'ob. iet : le terrai 'n 'cst p lus une instancc clc vér i f icat ion d 'une probl i r t rat ic lue prc<établ ic r la is le point c lcc1épart de cettc problérnat isat ion'" . Un tel nrocic dc cclnstruct ion c lc l 'otr jct csr typiqLrcclcs r l réthodes qtral i tat i l 'cs. qui sont conl l 'ontécs n la t re\s gralc le r ichcssc infbrrnat i 'cdu terrain. I lcr l résul tc Lrnc théor ie d 'ut t typc part icLr l icr . ancréc dans lc csncrct c luquelt l 'é lncrgent qLlc lcntc l t let t t des c lonnées. ( 'c qLr 'Ansclnr Strauss al t l tc l lc la << ( i ro,nclcclTl icclry >>. la the<or ic r . 'cnant d 'en bas. f i lndcic sur les 1lr i ts,r .

[ -cs métht ldcs qual i tat ives c lnt pour l i rnct ion dc corr iprcnclrc plss r lsc c lc c lc icr- i rcsystc i rnat iquel l le l l t c l t t dc l t tcsurcr. I l nc luLrt donc 1- las chcrcl tcr 'à lc l r ' l l r i r .c c l i rc l t l r rsqLr 'e l les ne pcuVt-nt st t r le tcrrar 1ur n 'est pas lc lcrrr : lcs lc isrr l t l r t : r l . i rcr t ct l -crégul ièrernent croisés ct conf ion ; cc c lu i cst obtutrr l l r r d ' l rutrcs rrrerthot lcs.notarntncnt stat ist iqucs. Un autrc , r , aLrqLrcl l i r i t a l lu: ion [ ) icrrc l ]our.drcu r lans l l rpart ie << Cotnpréhcnsi t l t l r> dc l 'or t r " ' , . Lt t . l l i .çct ' t ' t l t r , \ l r t t t t l t , r ic l t cpc()r 'c : ; . r j .ute r .( 'c t l 'cst que dar ls la tncsurc t l [ t lc st i ' ,o losuc cst capablc c lc s 'g l r . jcct iycr lLr i -gtê1rc qu' i lpcut garder sa placc de chcrchct l r . ct au ntôrnc monlcnt sc lcnclrc ntcntalcntcnt sur lcl icr-r ou sorr ob- ict c l 'étudc sc t r t lurc. af in c l 'adopterr lc 1 ' ro int c lc yuc c le cc t lcrnicr . I r r rd 'at t t res tcr l l . lcs" cotnprcnclrc c lL lc s i i l er ta i t à la placc r ic i 'uLrt1c. i l serai t et penserai tindtrbi tablct} lent col l l t t tc l t t i . Af in dr ' l touroiL sr 'ntct t rc ù sa l t lacc. i l fhrr t cr ippaîtrc lcnr ieux pclssiblc lc contcxtc social dans lcqLrcl l 'autrc sc t rorrr c.

OUVERTURES: ÉTUOTS DE LA PRÉCARITÉ

D'un point c le vt tc plus gl t tbal . . je chcrchc à savoir c iucl cst lc parc()Lrrs dc ,n ic ai*s ique la s i tuat ion act t tc l lc c les personl tcs intr-rrogécs claps cct tc région clc l 'Al ler 'ag'cdc l 'Est . i t unc er l loquc quc l 'on pourrai t d i 'cr i re cn r-r t i l isal t lcs ter l rcs c lc prclcar i tercrotssantc et de néol ib i ' ra l is t l . tc. C'cs dcur tcn'ncs c le ipcigncnt vraimcl t lcLrr y ic act 'c l lc .Lcs condi t ions dc v ic c lc l t tcs prel l icrs cnquertés sont caract i . r isécs par up rnanquc clesécttr i tc i ct de stabi l i te( sur lcs plans profèssionncl c1 l i rnt i l ia l . ( 'es pcrsonlcs

'e srr"r t

pas ou plus t r lar ie lcs. c l les tnanqircnt c l 'appui af lèct i1. n 'ont pas c lc t rayai l sûr ct r i 'entdcs pér iodcs qui passel t t cclnstetr .nmcnt c lu chôrnagc au travai l c l ' intér i l r i .

174 -

Ethnographie d'une intégration : Les Allemands de I'Est ...

On peut d'ores et dcrlà cl ire que le changelnent rapide et radical des structttres

sociales et de la v ic quot id ienne cst une des raisons pr incipales c ie la scluf f rance des

condi t ions dc v ie au sein de la société. C'cci se rnani fèste. en général . par Llne r t tpture

entrc. d 'unc part . lcs strLlctures socialcs ( l 'ensetnblc dcs scl ' rèrncs de pensée. dcs rè-qles

moralcs et des colrportct .nents usuels que le sociologue appel le << habi tus >) intér ior isécs

par les personncs. et . d 'autre part . lcs opportuni te ls réel les que le tnonde social ot f rc.

Cettc rupturc proclui t ce que lc sociologuc appe l le une anot l ie. c 'cst-à-dire l tn mancl t le

de coordonnécs et d 'or icntat ions nornrat ives vers lesqucl les ol . l pourrai t d i r iger ses

attentes ct ses actes a\cc unr- certai t rc f iabi l i ter .

Mon terrain actr,rcl cst confl 'onté r) r .rne situation clui s 'crpri tr te par des coticepts

sociolc-rgiques tc ls quc (( r , r - r lnérabi l i té >> et << précar i té >.

Lcs dcr-rr col lccpts de vulnérabi l i té ct de précar i t r i sout cr t ro i tentctr t l iés ct c le ls ignct t t

c les s i tuat ions c le ntanquc au nivelu social . e lcot iout ique et cul turc l . La r u lnérabi l i t i

est donc. en pcrr iodc de cr ise. cotnpr ise c lans lc sctrs d 'aLt toprotcct iot t . l lutretncnt c l i t . la

personne est r , 'uc conmrc part icLr l icrcrncnt f ragr lc ct v ul t rérable. Bicn sù r , lc p l rcr t iot t te\nc

cst ser-nblablc c lans les s i t r - rat ions précaircs. La rLr lnérabi l i té cst a i r rs i pt 'ospect i \ r 'et

désrgne Ll l t r ra l iquc dc protcct ion f acc aux vic issi tuclcs dc l 'ex istencc. tc l le urrr . t t tat t r a isr '

qual i f icat ion protèssionncl le par excrnplc. La pcrsonne qui par conséclucnt pcrcl sot t

t ravai l n 'cn t rouvera aLrcun autrc. Un detrx iènre ùxsntple cst la souff l 'ancc psycl t rqtrc

quc d 'aLrtres pcrsolrr . rcs t rourenr icnt ùncol 'c st- tpportablc. rnais qui ( ( l toLls )) anéant i t

curnplètcment cn pér iocle dc cr isc.

Quantàlaprécar i té.quel lcsignr l ' rcat iona-t-el lccnAl lernasncdcl 'Estauiourcl 'hui .

la s i tuat ion est-el lc comparablc i \ cel lc c1r-rc l 'on connaît c lans lcs pays de l 'Oucst ' l Dans

rnon travai l . j 'essa-vc c le rnontrerqu or. l a inrposé a l 'Est ut t nrodèle avcc sol t cortège de

bcsoins rnatc{r ie ls (consornmatron l rbcrale c le rnassc) ct avcc l t t i tor-r tcs les impl icat i t lns

morales quc ce rnoclc\ le sLlpposc. Murs la part icular i té c le cet te s i t r"rat ion t icnt aLr 1àrt

quc les sctul ' l iances urgcndre:es par cc nor. l \ catt ntodèle écotrotniclue sont cl 'atrtant plus

vivcs qu'c l lcs sont rc lcues sur lc rnor lc c ic la r tostalgie dc l 'ar ic ien ntoclèlc social iste

( l ' i r lpression d 'un << c 'étai t mreur a\unt ,> nc f i t i t c luc renlbt"ccr lcs sol t fT 'anccs l iecs i \

la prelcar i té) . A cc suict . i l rne scnrblc i rnportant c lc preic iscr quc la précar i té cst p lutôt

l iée à un aspect rnaterr ic l dans la t racl i t ion sociologiquc. [ :xan-t inons br ie\r ,enrent. l t ce

point . la s i tuat ion dc la précar i té actLrcl lc :

ALr jourd'hr-r i . l 'our r ie rsansclual i f icat iorr r r 'estplus lescr-r l l i v i r . ' redetnanièrcprcicaire.

le c léveloppetrent a at te int la coLrchc nrovcnlre c le personncs qui onf f i r i t c lcs ertudcs

uni 'n,ersi ta i rcs. , , Nolrs >> r , ' ivons urte eipoqtrc c1c houlct ,crsctrents t lassi t .s at t r t t i r , - ' l t t t r

éconont ique. social et cul turc l . ' fous lcs erpcrts c les scienccs socialcs. écottotniqtrcs ct

hurnaincs sont Llni ln i r r ies à ce sujct . ct s 'accorclctr t aussi sur lc la i t c lLrc ce chatrgctnct t t

radical e l colnrncr lcé dans les anneics 80 cnviron. Néantnoins. i ls chois isscnt di l lérut ts

concepts pour qual i f icr ce changcnrcnt : n iondi i i l isat ion. socic i té post inclustr ic l lc oLr

néol ibéral is l le. Lc changenrent socio-éconotniqrrc a dcpuis lc l t rgtctnps rc:nversé lcs

condi t ions habi tucl lcs de la sociétc nrodcrnc c lu t ravai l . et n 'a cessci de chasset ' l 'oLn'r ier

tradit ionncl considércr autrcfbis conmre r"rne catégorie ct i ou t-rnc classe sociale prcltégelc

au nir ,eau cic droi t social ct dc droi t c lLr t ravai l " . [ -es analvscs dc tsol tanski ( ' l r i i tpcl lo"

et cc ' l lc de Schul thcis ' i sur la l i t térature du rnanagcrncnt pernret c l 'esc1r-r isser aisei tnent

175

Stefan HEROLD

l 'habi tus écont l tn ique du travai l lcur ernployablc. exigcl ct encouragel à l 'époque dunéol ibéral isme. Voic i lcs cornpétenccs que l 'on at tcncl c lc I 'ernployé : l "autctnonr ie.I 'ernployabi l i té. la créat iv i té. I 'apprent issage cont inu. la mobi l i té. la cornpétenccplur id i rnensionnel le. la gest ion de pro. f et . l 'autogcst iorr (sel f ntanager.nent) , la conl- ianccen sc-r i , l 'autoér 'a luat iotr . la spontanéi te. la disponibi l i te. la lbnct ign d ' intcrrnédiairc" ladiversi té dcs pro. iets. la capaci té d 'écoute. la capaci tcr c le s 'enthousiasrner, c1c s 'engagerde rnaniùre f lexiblc. dc dcl t t t ter unc noLlvel le i rnpuls ion. c l ' innover. c lc cornrnuniqucr.de f i r i re des contpl 'otnis. ôtre v is ionnairc. L i t rc prôt n prenclrc c les r isques. etc.

Lcs. ieunes qLr i arr i i 'c l l t sur lc rnarché de l 'enrploi c lécou'n ' rent Lln monclc c iu t ravai ld i f ' fercnt c le celui c l 'autrc lb is: tandis qu'aLr ternrc c l 'unc fbrn ' rat t i ln. leurs pare. tst lbtenaient presqt lc i i t t tot t rat iqLtc l le l t t un t ravai l l - i rc. lcs cnlàpts. aprcs une b.n 'clornlat ior l n ' t lnt p lus la carte c l 'accc\s i i r , rnc act i r r t r - i l t rur fcssiert lc l le -sûrc. t -c c l ip lôrnccn pocl tc. i ls entrent dar ls lc nolrvci lLr nrondc clu t rar ,a i l soi t cor lptc stagiair-cs st l i t c-rrexcrçant plusicrrrs boulots. avec ot l sans contral i ) c i r r rc ic c lc( te-rnt inée. c l o i i lc salairccst tnat t t ra is otr incr istant. ( 'cs t t t - ru l 'c l les torrnes clc t ravai lc luct t ic l icn n 'ot l l -cpt lucL'rcscicur i té. At t ct l t l t ra i re. c l lcs 1àr 'or isct t t Lt t . t proccssus clur- les sociolggtrcs car-acte ' r - iscptc lc Précairc. Cettc prcicar i tcr tor tchc toutcs les pcrsonncs qui 1 'or . r t pas lcs copr l i t i . rsclc t ravai l aLrtrcfbis re{gLr l ier . r la is c1r-r i t rarai l lent a ' r ,ec f lcx ib i l i tc( . q i rc cL- sr) i t aLr r i re,rrcontractuel . tetr l lorc l t lu géographiquc. F. tant c lonncr c lLre c lc 11roins cp ptoins c lc- jcLrncspcrsonncs dispose nt c l 'ut t t rar a i l stable. la précar i té touchc toutc une gciniral ion. Danslc caclre du pro. ict , , g l t lbal l i fc >t (qui a dLrr t i c incl ans). r r r rc crc lu i l - rc intcrpl t ignalc c lcscient i l - ic lues aLl toLlr c lLt soci t t l t tgLrc I {ans-Pctcr- t l lossf 'c lc l c lc l 'Lr l i r crs i tc i c1c F}anrberg aexatninélescurr iculr-r tnvi tacdc. icunesadul tcs.cnAl lcnragtrcclc l l r is lTagtrespâr- .sclrl 'OC'DI1. ct en a cot lc l l t qLr ' i ls e i ta icnt lcs pcr<lants c lc la r lgpcl ia l isat io l t ' , , . ( 'c . la scrnblcparadclral . lorsqt t ' t l t l rc l l larq[ lcquclcs. jetu]ess()r ' r t rnrcrrrprei ; lareisàl ' iptcrrr l t r6pal isal i . '

qtre les génirat ior ts passécs. l ls sont. cn rc\qlc géneiralc" p lus huurcqrcl t t l r tés c lc capi t i r lscolairc, par lcnt p lusicLrrs langucs cl t rangc\rcs ct o l l t p lLrs r l 'cr1tJ; icpccs t lc ser i t t r r rs l rl 'étral lcer. Se pOsent alors les c l r test iot ts : ( ( c lLr t : der iur t l ' l rorno slrpicns. solnnrs i ru\ct ' r t tc l i t ions d 'ut tc radic i t l isat tor t l r rutale dc la logic luc dc rruu'chr i ' ) Sc 1r-ansl i r rprc- t - r lconrplèter-nent ct l Ltn hot lo occottol t t icLrs. conrr . t rc la i txt i r lLrc r lc l ' r ,c()p() l l t ie p-toclcr 'cscnlblc l 'er iger. ct col l l l l lc dc t t t l tnbrcur changr-ntcnts t rbscrrul ' r ic : lc prgntrc l t dé. ; l ) ' . ,Or-r cr iste-t- i ldes r is ist l t t tccs ct dcs forccs d" i r rcr t ic ' ' ( orr . lncnt cù c i l rpgcprcnt csl- i liécrr ' . ) >, ' - . l -cs pcl 'sol l tcs pl t rs, , cntpioylblcs >r. et i r ter l rc i iccrr t . re ies. r l t tLr tcrr t c l ' i : l lcs_tr lôt l res- crprcluYett t dc l i t c t t lùr 'c et c lc la l ia i r . rc c l lvu 's i 'crrrrc i rnse et L.e I t ; .sqs s i rprr , . ,crr . \h iérarchiqtres. ct rcsscl l tct i t c lat ts l 'ensct t tb lc rrn scnt i lnr lnt p lo l i rnt l t lc l tcr- te c l ' i r lc ' t i rcr .I t la is surtc lut L l l - lc l ter tc dc t :onf iancc dlrrs la socir i té ct r i l r r : j ' l r rcrrrr-

F.n réstr lné. on peLl t d i rc que la s i t r - rat ion tout à la i r s insulr t \ rc t lcs. . \ l lcrna'ds t lcl " [ :st peLrt nous atc ler l t cot t rprcndrc lcs consciqLrcnces socialcs t lc : t r . lpsl()rpratropscicor]orn iq ucs dc notre rnondc c<t ' tcntp.rar, . [_cs c l rangcrnr,rr ts p. l r t ic lLrcs c l e.c.nt I rn tqLtc\subis pat ' lcs Al lÙl lancls a l ' [ - .st t tnt l i r i t naî t rc lc scnt iprcpt r l 'srrc pcf tc t l ' . rc l rcic lcnt i ta i rc- lc scnt i r l lc t t t d 'cr t re ctrangcr c l i ins son proprc pavs. ( cs [ - r . t r le 'cr-sr-rnertsstr t lc t t l rc ls ont etr t raînci un se nt i tncl t t c le nralaisc prof i lnclénte nt apcl 'e i c laps une sociel t .qui a beartcoup der t t ta l à lcs intctgrcr dans lcLrrs c l isposrt ions lcs plgs 9rc1i la i res. L 'etcxct i ip le part icul ier dc l 'cx- l t [ )A petr t f inalcrncnt noLrs air lcr à cornprqrclrc ct ' r ' rncrtst l t l t r 'éct tes. à Lt t l n iVcatt p lLrs global . les srancles rnLrtat ions c iconont ictucs ntoncl ia lcs

176.

Ethnographie d'une intégration : Les Allemands de l'Est ...

actuel les. L 'essor du nclo- l ibcrral ismc à I 'e{chcl le planétaire engendrc c le nou'n 'e l les

organisat ions du trar, 'a i l et manières dc v ivrc rnarquées par la précar i té. auxclucl lcs i l

fàut s'adapter souvcrl t avcc dif f iculté.

[ -e choir dc l 'A l lenragne cle l 'Est paraî t d 'autant plus srgni f icat i fqr . re ces changcmcntss'y sot-t t procluits avec l 'adhésion cles r.rour.,caux Li inclcr à la RFA quasinicnt t lu. iour

au lcndcmain. Lcs habi tants de l 'Al lcrna-unc dc l 'Est ont cr té projctc is dans lc ntondc

occrdcntal qr-r i lcLrr c i ta i t totalcrnent étrangcr. ct ccla sans per iodc c lc t ransi t ion. [ -cs

Al lernands clc l 'Ouest ou d 'autres sociertc{s occidcntalcs. quant à cur. ont cu lc tcrnps

de s ' i t rnct t rc c l 'une tnanic\re nrotns radicalc car ce proccssus t lc bouleverserncnt c lc l i r

sociei té du trav 'a i l s 'cst anrorcé dc nranièrc plus insi t l icLrsc dcpuis lc r ' lébut c lcs annécs lJO

environ. A cc t i t rc. lc cas c ie l 'Al lcnragnc clc l ' [ - .st pcut. iorrcr lc rô le c] ' r rn vcir i tat-r lc

rér, 'é latct t t ' poLlr l 'ar ta ly 'sc c lcs t t tutat ions socialcs ct L iconor)r iqrres contcnrpolaincs :

la brrr ta l i te de la W' 'cndt 'a nrs en exergLrc lcs ct lèts néfhstcs d 'unc ér,olut ior t rct 's lcl ibéral isrne puis d 'un néo- l ibéral istnc qui s 'est deirour léc dc rnanie\rc t rcs progrcssivc

dans l ' [ :urc lpe de l 'OLrest . s i 1:rrogrcssrvc c1u'on nc conrmence cl t r ' l \ pcinc à en pcrccvoir

fcs cor iséqucnces au ni 'ncau social . C'est là quc l 'crpér icncc de l 'après-Ll 'er t t la i i l ' l rs t

de I 'Al letnagne peut nous eclaircr sur le rnalaisc social c lu i se dr-rrc loppc aujourd'hr.r i

au sei t . t c le nos sociétés aur pr iscs ave c d ' i rnpr)r t i ints c l iangcrncnts soci t l -éconclnt ic lucsnrondial isr is.

NOTES

l ' .n t l tnt t l r t ' ; \ l lc t t i l tnd dc l ' l .s l 1c l i t is nroi-rnônrc part ic c ic ccl cnscntblc rnais. j 'at cn

tr tôntc tentps lc rcct t l l tL icc\s l r re ptr iscprc dcpLr is 1999 lc v is cn l3cluiquc. [ )ans nton

ertut lc i tctucl lc. n l ( ) l l c \prrr ic l lcc pcl-s()nrrc l lc l r . rc scrt c lc point r lc ctrnrparaison. ntais n 'e st

c l 'aucunc t t taniùrc lc point ccnlnr l

Jc t lc st t is preiocct tpei inte- 'nscnret t t r lc et t tc problénrat ic i r rc pour lu prcrnie-rc l i l is lors de

l l r ) l t ntLir)rotrc c lc DtrA. rct tc lu cn l00l l r l - t rn i rcrs i te i t lc l . iègc ct l t r r l t l i l i sous lc t l t rc:

L t r r t i l i t ' t t l i t 'n ( t l lun(tu( l t . I ) t ' .s i l l t t . : i , tut , t i , t t ' t t t t l i t t : . c ic i i l ions t lc l ' t ' t -g. t - icgc 100-1.

L"cs1 ainst t lue icsAl lcrnattdsnornnrcnl lcslrr rneies 1989 9() . i - lusùl tst l 'ungratrdt()r lntal t l

o i r borr ler c l 'sc lncnt.

Sctr t i lnr : l t t c l ' inutr l i le c lans la nourcl lc soe rc lc i l i is l rnt r . r t l tur .nn.rcr i t rc i lércrrcc aLr c() l tccl l tsociolo{ ic l t tc t lc ,< st isnt ; t t isat ion " cr ( } ( luù pl l r ( iof l lnan.

( ' / . Srr t l . - I i r ra l l . ,< [ ) ic ost t icutscl tcn lnrrnrgrantclr ) ) . nt : lJr 'sr " I 'anja ct l ) r nu. J i t l las(cds.) . l )u.s r t t ' t r t ' [ )< ' r r l . ; t l t l t t r t t l l ) r r ' , l t tArt t t l t t t l . t ( ' l t t tnr t ' . . \ r r l 'hatr- \ 'cr las. I ]cr l in l ( )0.1.pp. lô6-28|.

l l t i t l r ' t t t .p; l l ' l l -1.

[ ) i r is ion tcrr i lo l iu lc ct l t r lnt in ist l l r t i rc loculc cclrr i r i r lcntc r . l 'Lrn ctrnrt i 'ou cal t t ( ) t l

( I , . \ r t r r . \ 'crct l (e ( l . ) . ( on\ t t 'u( t i r tg t l t r ' l i t l t i . l i t i t r tot l t ' t rJt l t i t / i r ' l , lvort l r t r t l t t 'cot t / t ' t r t l t r t t ' t r t ' , , t r t t r ' l t l .Rout lcclgc. l .ot tdrcs 'NcuYrirk l (X)() : ( i r t rsrrrrrr . ( 'hr is l i l rn(drr ) .I ) t ' l ' t / l t r to.qrt t l t l t i t ' r t l ' t tn l l t ro l t r t lo, t i t 'v( lct ivL ' . \o/ l lcr l l r r l t ' t ' t ' t t i r t t , t t r t tn ' t l l t ' . r l ) r ' ( r l r ( l u( ' \ ' .n()r^ ' ( ( i l t \ ' ( t t lL ' t t \ . \ ' [ ] f t [ . 'Arrnancl C'ol in. Parrs l00l

( . '1.( l t Htz.( ' l r f ' l i l rc i . l ) i th/ t , lJr 's t l r r t i l ' , rut ,g.Bt ' i t t ' t ' i ,q( : tn l t l ' t , t ' . : t r , l t t ' t tk t r l t tu ' t , l l t , r . ! r ' . r1. ,1 i t , .

Suhrkatnp. l - ' r 'uncl i r r t -sLrr- lc- \ la in i ( )87. pp. 7--13

l .c conccl-r t c lc la, , [ )cscr ipt io i t dcnse >> rcr icr . r1 i i ( i i lbert [Lt , lc .

. 177

l l

l l

l l

IJ

l r

l r r

tTft .

Stefan HEROLD

Gt,t Hrz. C' l i f lbrc l . op. t ' i t . , pp. 22-23.

Artr t 'nsrx. Nels. 1.c Hol to. Sot ' io loci t ,dtr .st tn.s-ubr l . Nathan. Par is 199- l (V.O. 1923).

( t t t r t nt t . Aaron Y.. . l l t ' thodt ' ur td t r ( t ,sstut ! iu dcr .So: io logrc, . Suhrkantp. Francfbrt-strr- le-Main 1971(V.O. 1964). p 621.

Bot ntr t t ' t . Picrrc. << L:spr i ts d 'Etat . ( iene\sc et structurc du chan-rp t rurcalrcrat lque )) ., !c les 'de lu Rccl t t , t ' r 'hc t 'n St iat t t ' t , .s .Sot ' iu le.s.r ' ro 96-9J (ntars lc)93). p. :19.

C'cs dettr tcr l t tcs. i i cot tnotat ion I tégat i r ' 'c . deis igncrr t rcspcct ivcrnent lcs,Al lcnrant ls c leI 'Ouest ct dc l ' [ :s t . at t i re{s l 'un par l 'autrc. t t ta is ar cc un scnt in]e nt t rL\s f i r r t c le c l is tanc iat i t tncntrc lcs 2 f ic \ rcs s i longtcrnps se!parés.

Selon clc l tot lbrcux sotrc lagcs d 'opinion ct consul tat ions er lectoralcs. i ls étaient torr jorr l r80(1. '1, i i sc c léclarcr<, c i tovcr.rs c lc dcuxic\nrc c lassc ' r t ' lc1- l r is 1990. C'c n 'cst r iu 'au début dcsannécs 2000 que ce scnt i tnct t t conunença à s 'cstonrpe r . b icn c luc c lcs cnquôtcs réccntcssignalentqLr ' i lconccrnctoujours-50à70'1, i ,c lcspcrsonnesr-1( ' / . \Vrtx.Roscrclc"<< Dirannécs al le lnanclcs). L ine urni te i i r régalc ' . ) , r . Dt, t r t .schlurtd.n" 4 (août sel t tcntbre 20()0).p.4l : Srrr u. J i r ra l l ' . o1t . t ' i t . . p. 27- j . )

B.rnl t t . l - rcdr ik.<< Introc' luct iun, , . in: [ ] rnrrr . f : re.c l r ik(éd.\ . l l thni t 'Ot.ot tyt .stut t lRrt t r t r t lut . i t ,s .

Universi tets- lbr lagct ' ( icorse Al lcn & [Jnw' in. Bcr l renrOslo 'Londres l96t) . pp 9-15

L..rsr . - I 'otnkc. , , t rL ' i r \ ' ( t t 'an docl t imntt ' t 'F- t ' t ' t t t tdc i t t dcr Schtr l t ' , ; ' l ' . ' i r t l i i l t r tnrg i r t t l i t '.4nlhrt tpr t l r tg i t 'dt ' r ' ( i t ' t ' r r - r ' t i tur t t ' . Et l 'o l t t i i .scht ' .s( i r t , r t : t ' t , t ' .s l i int ln i .st tnt Rt ' is1t iL, l Lci t l i t r .gL, t t . : .I {0hr ig Unir . 'crs i t r i tsre r lag. St . Ingbcrr 2(X)2. p. l t )

[ ) 'après lc tcr l t tc l ]c l indl iL 'hkai l t 'n t lc Mar \ \ 'cbcr. qLl i n 'a pas cl 'c lc lu i ru lcnt cn lunsucf ' rança isc.

Lc quatr iè lnc ct c icr t t icr l 'o lct dc la r t i f i r rnrc r lu nrarchcl du t ra\ai l n.rcncic 1-rur l r rgolrvcrrrel l lcnt Schrôdcr (c le l (X)3 à 1005). [ l r1 ' r t rsc lo i l lur t :11'du nont cJc l ' r rn r ie .p l i r tc ipatrr cot tscr l lcrs dc ( icrharcl Schr i j t lcr . I )ctcr I lar tz. cst cnt l ' r i c l l \ ieucLr i ' r l r i l )u l

. janvic ' r )005. I tur l : l l ' t ' t rctnatt ier lc svstù 'nrc t l ' l r l loclr t i r l r r : c ic chi lnasc en i iLr le i : ' , r rn llcs cont l i t i t tns c l ' i t tc lc l t t t t isat ion. I . i t réf i r lnre i r ( r 'e nlrre e glr lcnturt la plc:s i t ,n . iu ic ' .chôlneurs 1- l t t t t r lcs inci tcr i \ rctot t rncr strr ic l l iur ' i rc t l r r tnnai l . r , r .orrrpr\ \ i r r ( lù\sanct ions f inanciùrcs. I :n ertei 100-1 ckr i i j . dcs rr . r i l l rcr ' r t ic 1.rç1.1111111cs uraic l r t t l , t l i l r i . , r i r l i .cla réf t l r r l rc. dat ts la tntc l i t ron r ie-s <, nrani lcstal ion' r lu luncl t >) qui o l t t cntnr i r rc l l i t 'hrr1ic lu rc is inrc de- la RI) , \ cn l9 l l9.

() .Wr Hr n.Mltr . ( r r ' ,sart t t r t t ' l /e.1uf,st ' i t : t , : r r t ' I IT.rr t , r r r r l t t r / t t l t ' l t t ' r , " t l ' t l ( [ . jn i - [ -as, . ' l rctrhi içhr- t .( i r rb l l ) . Stut tgart 1006 (V.O. 1922).

[ , t t t t t i .s i ' r ' t ' dt t t t t r t r t t lc cst unc dcs approchcs. I l en cr istc ( l ' i lu1rcs. l l ( ) t i ln lnci t t ùcl iccle ( jnt l t l / (Sr uL r u l l , rs. Fral tz & St rrr rz. Kr is l in l r (e.r is.) . ( i t , rc,11rr l t t t l t nt i t l r t , ! t - , , r r - t r , t .I tu/ t t r t t .g. / . t r t r r r r l tutgt ' t t t r t td Lt ' idt ' t t int t lcrr tst l t , . , r r . l l l tLt ,g. t \ K Vcl lagsgcsci lschl iL l ' t .C'onstancc 100-5 ) .

K,r t t r l r r , r . . leat l - ( ' lat lc lc. [ . 'c t t t l t tc l t ' (1 , \1, , \ ' tn( : l l t0t l t ,s l . ' ( , t t t t ' ( t i ( , t î { t ) t l t l t t . l , f71,17rr / , , , \ r 'n l l r r i t i( 'o l in. Pans 2006. p. l - i .

( i t l l r t , \ r , AI t l tc . .< [ -a I tcut t -a l i tc i vuc sorrs l 'anglc dc l ' [ - .N.D.R. r>. in . l ] i i rcrr r . , , \ lu i r rld i r . ) . L ' t ' t t l t ' t ' l i t ' r t L l tut . t l t ' . ; . rc ic 'n<'r ' .s sot iu l t 's . [ )Lrnocl . I )ar is l t )85. p. l ( r ( r : r t t i l l r r rssrI l l , r r t l t t '1, Alatn ct ( iot \ t \ \ . Annc. L ' t ,ut1 t rc l t ' t ,1 .sr , . r t t t t : l l tot l t , .s L ' t , r t t t . t ' l i t , l i " Natharr"f i t r is Ic)c)2" pp. '+ l - -50.

( i t r t r t r r . , . \ r rnc. o l ) . ( ' i t . p 173.

Vtr i r K rr r \ r \ \ \ " Jcan-Clauclc. o l t . L i t .^ t ' t . l i .

Ethnographie d'une intégration : Les Allemonds de l 'Est ...

r \ ( / . . l r r r r r r r . François. La t lé loru 'c l l ' .1t t 'ès. ( i rassct . Par is 1995.

r ' ) ( ) .Pornrr ,u. . . lean.( ' r . \ r , t I :R-V,. \ l . r . . \ r )oN.Sir lor-rcctRrrnrt r .Paul . Lt ' . t t ' t ; t ' i l .sdevic.Tl t t iot ' i t '

et 1t t 'u l i t l t re. PLiF. I )ar is 1983.

r0 B.rnlr : t . Laurcncc. L ' . lnulv.st dt ' t or t l t ' r tu^ PLIF. I 'ar is 1977. p. t1| .

' ' K.rr f \ r . \ \ \ . Jcan-( ' laLrdc.op. ( ' i l . pp.20-21.

rr ( i r , rs ln. Barncy'( i . ct Srr{ \ r ss. Ansclrn L. . Gnttrndcd Tl tcort ' . Strulegi t ' r t t l r ru l i lut i t ' t ' t '

Fr t r . ; t ' l tung. Vcr lag l lans [ ]ubcr. Bcrn Ci( i t t ingcn Tonrt t to Scatt lc- 1998.

r i Bo[ r<nrr , r . Pierrc t , t t r l . . I )u.s l t , lc t td det ' t r | : t , l t . . \ l r td i t , t rutr .sgrr l r r ' . LJVK. Constancc ](X)5,

p.410.

rr ( / . Sorr l r r r : r \ . Franz..< Gcscl lschal i ohnc l . - iL lcnscl ia l icrr ,>. in:Sr r l ln l ts. Franz &

Sr t t t tz. Kr ist ina (éds.1. o1t . t ' i t . . pp. -577 ct 51t0.

r{ Bot t r rsxr. [ - i rc & ( 'urrpl , l o. l r rc. 1)c l t t t ' t tL,( , , t , i .s l dt ' .s Kupi l t t l i .s t r t t t .s, LJVK. ( ' t tnst i t t tcc

200-r.16 ( ' / . Slrr I n l ls . Frunz. . . . , Splcnclcurs ct nr isùrcs c lc la - icune ssc sous lc rc\gne clu t t r rurc l

cspr i t r lu capi ta l isruc r , . in . SR I :D (ét l . l^ . / t ' tut t ' ,s , r r ' t / 'urr j t t t r t ' t l ' l tu i . . l r tu l . t ' .s t ' , tociolo,qiqrt t '

t l t ' lu jc ' t r t t t ' . r , rc r ' l ( l ( . \ i ( tut( \ d(ut . \ t t t ( . r 'ot l t ; / t r ( ' t t t t lu/( t l iot t t ' t r l t idt ' . édi t ions du SIt l : l ) .( icnèr 'c2{X)5.pp. 21-31 St.rrr r r r r r rs" l - r i i r . rz. ,< Prckl i raul 'hohcnrNivcaLr >>. in :St l t I n l t \ .

Franz&Sctr rz.Kr ist ina(éds. l .o1t . f i1. .pp.37-5--171i :St t t t t t tn ts. [ ] ranz.<< [)c l 'Artrei tcr :

e inc verdrângtc gcscl lschal i l rchc l lcal i t l i t ,>. in : I l r r r u. Steiphanc & Pr\ to l \ . Michcl .

[ ) i t ' t ' t , r lor t ' t t t ' l , t rkrrnl l L l t ' t ' . l r l t t ' i1. t 1\ 'K. ( ot tstat tcc 200.1. pp f i -15.

' - Cl . Borslrrr . . lu l iu & Trrurr . \ lcr l ind. , , Atr l 'Numrlcr ur ts ichcr >. I )L-R SI) l l . ( ; l :1, .

n" j l '1006 clu 1l scptcnrbrc 100(r .p. 17

r\ St r r r r r r r r rs. Fnrnz. c[)cr Soziologc. t lcr ' . ' \ r 'z t uncl c l ic [ ) iasnose al l t i i -u l ichcn L-cidcns in

r lcr ncol ib cnr lcn \ {urktgcscl lschl l j , , . l ) r ' iut t t r ' \ ' ( ' t t r t ' . n" 5 2(X)-1. 1t . 67.

. 179