diplome d’etat...
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INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA READAPTATION
Directeur Professeur Yves MATILLON
Aides auditives rechargeables : les aspects actuels et ceux à venir.
MEMOIRE présenté pour l’obtention du
DIPLOME D’ETAT D’AUDIOPROTHESISTE
Par
MOREL PIERRE-UGO
Autorisation de reproduction LYON, le 16 Octobre 2015
Gérald KALFOUN
Directeur Délégué à l’Enseignement
Stéphane GALLEGO N° 619.
Directeur des Etudes
REMERCIEMENTS.
Avant tous propos, je tiens à remercier Mr. TOUATI de m'avoir permis de réaliser
mon stage d'audioprothèse de 3ème année au sein de l’enseigne VivaSon.
Je tiens à remercier mon maître de mémoire, Mme. MANI, pour ses précieux
conseils et ses nombreuses explications, malgré un emploi du temps surchargé.
Il en est de même pour toute l’équipe VivaSon, audioprothésistes et assistants pour
leur professionnalisme, leur disponibilité et leur bonne humeur quotidienne.
Je remercie Mr. LANTIN et Mr. ROGER ainsi que l’ensemble du personnel de
Siemens et GnResound pour leur écoute et leurs précieuses aides, mais également
Mr. KAPP, directeur commercial de PowerOne et Mr. HUBERT, directeur général
Hansaton France.
Permettez-moi de remercier Mr .DODELE pour l’attention particulière portée à mon
égard tout au long de l’élaboration de mon mémoire, et à tous les audioprothésistes
ayant répondu à mes questionnaires.
J’adresse mes remerciements à l’ensemble de l’équipe enseignante, du cursus
d’audioprothèse de l’Université Lyon 1, pour la qualité de leurs enseignements tout
au long de ces trois années d’études, ainsi qu’à mes maitres de stages des années
précédentes, Mr. DEBARD et Mr. CALBET.
Enfin, comment ne pas remercier les patients et les normo-entendants
ayantcontribué à l’élaboration de mon mémoire de fin d’étude.
1
SOMMAIRE.
REMERCIEMENTS 1
SOMMAIRE 2
INTRODUCTION 4
I- HISTOIRE DE L’AIDE AUDITIVE RECHARGEABLE 5
II- LE SUPERTUNE, ECHARGER ET STATION DE CHARGE AQ 2G 9
A- SUPERTUNE 9 B- STATION DE CHARGE AQ 2G 9 C- ECHARGER 11
III- ASPECTS PRATIQUES 13
IV- ASPECTS ÉCOLOGIQUES 17
A- QUELQUES DATES 17 B- QUELQUES DEFINITIONS 18 C- ALIMENTATION DES AIDES AUDITIVES DE NOS JOURS 18
1-LES PILES BOUTONS ZINC-AIR 18 2- LES ACCUMULATEURS 19
D- TOXICITE DU MERCURE 19 E- “MOINS DE PILES ACHETÉES, MOINS DE PILES JETÉES” 20 F- RECYCLAGE DES PILES BOUTONS ET ACCUMULATEURS 20
1- LA COLLECTE ET LE REGROUPEMENT 21 2- LE TRI 21 3- LE TRAITEMENT 21 4- LA VALORISATION 22
V- ASPECTS BUDGETAIRES 22
A- DU POINT DE VUE DU PATIENT 22 1- BUDGET ANNUEL PILES 23 2- BUDGET ANNUEL ACCUMULATEURS 25 3- BUDGET DES CHARGEURS 25 4- INTERPRÉTATION DE L’ÉTUDE COMPARATIVE 26
B- DU POINT DE VUE DE L’AUDIOPROTHÉSISTE 27
2
VI- LES INCONVÉNIENTS 28
A- L’AUTONOMIE 28 B- LE PRIX 29 C- DIMINUTION DES CONTACTS AVEC LA CLIENTELE 30 D- INCONVÉNIENTS SPÉCIFIQUES À HANSATON 30 E- INCONVÉNIENTS SPÉCIFIQUES À SIEMENS 31
VII- ETUDE STATISTIQUE N°1 32
A- OBJECTIFS 32 B- POPULATION ETUDIÉE 32 C- MATÉRIEL UTILISÉ 33 D- PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL 33 E- PRÉPARATION AUX TESTS AUDITIFS 34 F- TEST STATISTIQUE 35 G- RÉSULTATS 36 H- INTERPRÉTATIONS 36 I- CRITIQUE DE L’ÉTUDE 38
VIII- ETUDE STATISTIQUE N°2 39
A- OBJECTIFS 39 B- POPULATION ETUDIÉE 39 C- MATÉRIEL UTILISÉ 39 D- PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL 39 E- PRÉPARATION AUX TESTS AUDITIFS 40 F- TEST STATISTIQUE 40 G- RÉSULTATS 41 H- INTERPRÉTATIONS 41 I- CRITIQUE DE L’ÉTUDE 43
IX- POUR QUELLE CLIENTÈLE ? 44
A- À QUI S’ADRESSENT LES SYSTÈMES RECHARGEABLES ? 44 B- QUELLE EST LA CLIENTÈLE NON CONCERNÉE ? 45
X- VFUSION DE STARKEY, POCKETCHARGER & PENCHARGER DE POWERONE 46
XI- L’AVENIR DES AIDES AUDITIVES RECHARGEABLES 49
A- DISCUSSION 49 B- ENTRETIEN AVEC MONSIEUR DODELÉ 50 C-PROGRÈS DES ACCUMULATEURS 51
CONCLUSION 53
BIBLIOGRAPHIE 55
ANNEXES 57
3
INTRODUCTION.
Il est vrai que les appareils auditifs sont de plus en plus perfectionnés certes,
mais ils consomment de plus en plus d’énergie, il faut donc changer de piles d’autant
plus souvent !
D’autre part, les soucis d’esthétisme et de miniaturisation, ont poussé les fabricants
d’appareils auditifs à réduire les formats de piles : aujourd’hui, certaines piles
mesurent moins de 6 millimètres rendant la manipulation pas toujours évidente,
avouons le !
C'est pourquoi dans ce mémoire, j'ai décidé de me pencher sur les aides auditives
rechargeables, en abordant tout d'abord les deux principaux avantages de celles-ci:
l’aspect pratique et l’aspect écologique.
Par la suite, à l'aide d'une étude comparative nous approcherons l'aspect
budgétaire. En effet, du point de vue du patient nous calculerons son reste à charge
moyen avec un système auditif à piles boutons mais également avec un système
rechargeable. Du point de vue de l'audioprothésiste cette fois-ci, nous établirons la
marge moyenne générée par la vente de ces deux systèmes.
Nous aborderons également l’aspect technique, pour savoir si l’état de charge
de l’accumulateur a une influence significative ou non sur les performances des
aides auditives rechargeables. Nous-nous poserons la même question quant aux
performances des aides auditives rechargeables avec des accumulateurs ayant
fonctionné à raison de 12 heures par jour en moyenne, pendant environ une année.
Nous verrons également les inconvénients que présentent les systèmes
rechargeables à l’heure actuelle et ainsi les progrès nécessaires au développement
futur de cette technologie dans le domaine de l’audioprothèse.
4
Figure1: Chronologie de la première aide auditive rechargeable à celle de nos jours.
I- HISTOIRE DE L’AIDE AUDITIVE RECHARGEABLE.
Chronologie proposée ci-contre, sur la Figure 1.
1992: 1ère Génération de rechargeables le SANPIL de A.P.I. (Figure 2a).
La première génération de rechargeables est apparue dans les années 1992.
La charge des accus s’effectuait par l’intermédiaire de contacts mécaniques.
La difficulté était d’éviter la «mémoire de charge» des accumulateurs Ni-Cd.
Appareils auditifs compatibles: Intra-auriculaires conque ou semi-conque SANPIL.
Technologie analogique programmable ou à trimmers.
1998: 2ème Génération de rechargeables EAR.SY D'Hansaton (Figure 2b).
Utilisation pour la première fois de la charge des accumulateurs par induction,
technologie brevetée par le fabricant, qui évoluera au cours des années.
Appareils auditifs compatibles: Intra-auriculaires conque ou semi-conque EAR.SY
Technologie analogique programmable et début du numérique.
2000: 3ème Génération de rechargeables EAR.SY+ d’Hansaton (Figure 2c).
En 2000, la 3ème génération de rechargeables, EAR.SY+ note une nette
amélioration quant à la charge des accumulateurs, qui se réalise toujours par
induction mais avec un meilleur contrôle de celle-ci.
Cette nouvelle station de charge offre une option chauffante afin d’éliminer une partie
de l’humidité des appareils auditifs.
Appareils auditifs compatibles: Intra- auriculaires conque ou semi-conque EAR.SY+
et les premiers contours d'oreille rechargeables.
Technologique uniquement numérique.
5
Photographies des différents modèles rechargeables : Le SANPIL (Figure 2a),
l’EAR.SY (Figure 2b), l’EAR.SY+ (Figure 2c).
Figure 2a :
Figure 2b :
Figure 2c :
2006: 4ème génération de rechargeables SuperTune de GN ReSound (Figure 3a)
Ouverture automatique du tiroir pile à l'insertion de l'aide auditive dans le
compartiment du chargeur, chargement par contacteurs et détection automatique des
batteries vérifiant ainsi que celles-ci soit bien rechargeables.
Possibilité de charger 2 batteries supplémentaires grâce à la base du chargeur.
Ces deux batteries de remplacement peuvent être emmenées partout avec le petit
étui (porte clés) fourni avec le chargeur.
Alimentation par prise de secteur classique ou par port USB
Appareils auditifs compatibles: premiers contours d'oreille open (Pulse sound tube) et
les premiers RIC (Pulse CRT)
Durée de charge moyenne: 7h (et 9h pour les accumulateurs de remplacement.)
2007: 5ème génération de rechargeables AQ 2G d'Hansaton (Figure 3b) La charge de l’accumulateur s’effectue par induction, avec un contrôle total de la
charge et de son état (termine automatiquement le processus de charge dès que les
appareils auditifs sont complètement chargés).
Système d’entretien et de charge intelligent et entièrement automatique.
Configurable par l’audioprothésiste via une station PRO, qu’il est le seul à détenir.
Écran LCD avec affichage de l'état de charge de l'accumulateur, horloge numérique
et indication de la prochaine date de révision chez l’audioprothésiste.
Accumulateurs 13 uniquement et garantis à vie.
Appareils auditifs compatibles: Intra conque (AQ conque), semi-conque (AQ canal),
contours d'oreille (AQ SLIM 2G, AQ PRO et AQ EXCLUSIVE) et RIC (AQ X-Mini).
Technologie numérique programmable avec ou sans télécommande.
Durée de charge moyenne: 7h
6
Photographies des différents modèles rechargeables : Le SUPERTUNE (Figure 3a)
et la STATION DE CHARGE AQ 2G (Figure 3b).
Figure 3a :
Figure 3b :
2007: 5ème génération de rechargeables: Centra Active de Siemens (Figure 4a)
Cette génération ne possédait pas «d'inlay*», contrairement à la version de 2010.
Arrêt automatique de la charge une fois terminée et charge intelligente (par
contacteurs) c'est à dire détection préalable automatique d'éventuelles erreurs.
Voyants lumineux indiquant la bonne charge ou non des appareils.
Séchage des appareils par pastilles de silica-gel.
Appareils auditifs compatibles : RIC (Centra active et Cielo 2 active).
Durée de charge moyenne: 5h.
« inlay » : notion abordée au chapitre III
2008:6eme génération de rechargeables: Chargeur Azure de GN ReSound
(Figure 4b)
Témoins lumineux assurant la charge ou non des appareils.
Charge par contacteurs et alimentation par prise secteur ou USB.
Bouton d’éjection des appareils auditifs contrairement au SuperTune sur lequel le
patient devait tirer sur l'aide auditive pour la retirer.
Compartiment pour batteries supplémentaires, (cf SuperTune 2006).
Petit étui pour batteries supplémentaires (cf SuperTune 2006).
Appareils auditifs compatibles : contour d'oreille AZ80 et mini contours d'oreille AZ60
Durée de charge moyenne: 5h
2010: 7eme génération de rechargeables : eCHARGER de Siemens (Figure 4c)
Contrairement à la version du chargeur siemens de 2007, le fabricant met à
disposition des « inlay*» à installer par l’audioprothésiste directement sur le chargeur.
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Photographies des différents modèles rechargeables : le CHARGEUR CENTRA
ACTIVE (Figure 4a), le CHARGEUR AZURE (Figure 4b), l’ECHARGER (Figure 4c) et
la STATION DE CHARGE AQ 3G (Figure 4d).
Figure 4a : Figure 4b :
Figure 4c : Figure 4d :
La fonction asséchante électronique remplace les pastilles, cette fonction est plus
efficace et dure 2h après le cycle de charge.
Voyants lumineux indiquant la bonne charge ou non des appareils.
Appareils auditifs compatibles: RIC (centra active, cielo 2 active, pure Xcel/Micon
/Binax) et contours d'oreille (motion S, M et P Xcel/Micon)
Durée de charge moyenne: 6h + 2h de séchage
« inlay » : notion abordée au chapitre III
2014: 6ème Génération de rechargeables AQ 3G d’Hansaton (Figure 4d).
Nouveau design, nouveau boitier, plus petite que la version AQ 2G.
Configurable par l’audioprothésiste via logiciel (kit fourni avec la station de charge) et
non plus à partir d'une station PRO.
Mémoire de données intégrées permettant d’analyser la bonne utilisation ou non des
appareils auditifs rechargeables par le patient : sorte de « Data-Logging du
chargement » des aides auditives.
Auto-diagnostic intégré et consommation diminuée.
Marche/Arrêt de celles-ci entièrement automatique même si la station n’est pas
branchée.
Alimentation possible désormais par un port micro USB.
La station de charge effectue automatiquement un redémarrage de la charge jusqu'à
3 fois si nécessaire lorsque les aides auditives restent dans la station plus de 48H00.
Appareils auditifs compatibles: contours d'oreille (AQ SLIM 2G et 3G) pour l’instant.
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LE SUPERTUNE DE
GN RESOUND
LA STATION DE CHARGE
AQ 2G
D’ HANSATON
L’ECHARGER DE
SIEMENS
II – LE SUPERTUNE, L'ECHARGER ET LA STATION DE CHARGE AQ 2G.
Dans le cadre de mon mémoire, les commerciaux des trois fabricants m'ont permis
d'obtenir un chargeur de leur enseigne respective: Le SuperTune de GN ReSound, la
station de charge AQ 2G d'Hansaton et enfin le eCharger de Siemens.
A- LE SUPERTUNE.
Pour le premier, j'ai pu manipuler le chargeur, le mettre sous tension et l'observer
sous tous ses angles. Malheureusement je n'ai pas obtenu les appareils compatibles
de la part du fabricant ce qui ne m'a pas permis de réaliser des tests avec ceux-ci.
Le SuperTune n'a pas connu un franc succès et la fabrication a d'ailleurs été arrêtée
par la suite assez rapidement.
Les différents audioprothésistes, ayant utilisé ce système, que j'ai pu interroger, dont
Monsieur Dodelé, l'ont rapidement abandonné par manque de fiabilité au niveau du
mécanisme (pannes trop fréquentes au niveau des contacteurs) mais également à
cause de la complexité de son utilisation par le patient (mise en place de l'appareil
sur le chargeur pas toujours évidente).
B- LA STATION DE CHARGE AQ 2G.
Seul fabricant à proposer la recharge inductive, technologie brevetée (Figure 5) par
Hansaton, mais également à proposer des intra-auriculaires rechargeables.
Il s’agit d’intra-auriculaires conque et demi conque (Figure 6a), alimentés là encore,
par des accumulateurs taille 13 (rendant néanmoins l’aide auditive beaucoup moins
esthétique que les intra-auriculaires CIC pile 10 mais souvent utilisés en cas de
problèmes de dextérité et/ou de cécité).
Notons qu’il existe 11 coloris naturels imitant les couleurs de peau (Figure 6b).
9
Figure 5: Représentation de la notion de flux mutuel, essentielle dans la technologie
permettant la charge par induction, propre au fabricant Hansaton.
Configurable par l’audioprothésiste via une station PRO, que seul l’audioprothésiste
détient dans sa cabine.
Sur cette station PRO, à gauche un compartiment est spécifique aux contours et à
droite un autre est spécifique aux intra-auriculaires (compartiment creux sans
thermoformage).
Contrairement à l’eCharger, la station de charge AQ 2G n’est pas évolutive.
En effet, sur la version du patient, la « base blanche » est identique quelque soit le
modèle de l’aide auditive Hansaton rechargeable, seul le « support noir » change
d’un modèle à l’autre, pour des raisons de compatibilités. Par exemple le chargement
par induction des intra-auriculaires nécessitent un support thermoformé selon la
forme de l’intra-auriculaire du patient.
Ce changement de support ne peut être réalisé par l’audioprothésiste, l’intervention
du fabricant est alors nécessaire.
L’accumulateur est intégré à l’appareil auditif, le patient n’y a pas accès (pas de tiroir
pile), empêchant ainsi toute mauvaise manipulation du patient le concernant.
Cependant en cas de panne de l’accumulateur, le patient ne peut donc pas passer
sur un système de piles classiques pour profiter de ses aides auditives.
Un envoi en réparation chez le fabricant est alors nécessaire de nouveau.
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Figure 6a: Représentation des deux types d’intra-auriculaires rechargeables
proposés par le fabricant Hansaton.
Figure 6b : Représentation des 11 coloris disponibles pour les intra-auriculaires
rechargeables Hansaton.
Points positifs: design; technologie par induction donc pas de pannes dûes aux
contacteurs (poussières, oxydation, faux contacts…); écran lumineux permettant
l’affichage de l’heure prochaine visite prévue chez l'audioprothésiste et l’état de
charge des aides auditives; seuls intra-auriculaires rechargeables (conque et demi
conque) du marché.
Points négatifs: pas d’accès à l’accumulateur (problématique en cas de panne de
celui-ci), sa taille très encombrante en cas de déplacement, station non évolutive,
station pro à avoir obligatoirement du côté de l’audioprothésiste et enfin la luminosité
importante, la nuit, de l’écran LCD.
Durée de charge constatée l’état de charge affiché sur l’écran lumineux : 7h30
Note de satisfaction selon 58 audioprothésistes : 16,8/20 (cf. Annexe 1).
C- eCharger.
Il s'agit d'un système rechargeable par contacteurs, tout comme c'était le cas sur le
SuperTune de GN ReSound.
Sur les appareils auditifs compatibles, l'accumulateur peut être changé par
l'audioprothésiste voire même par le patient à l'aide du tiroir pile : l'accumulateur
occupe la même place que celle de la pile.
Un insert appelé « inlay » est rapidement installé par l’audioprothésiste sur la base
du chargeur, qui elle reste la même quelque soit l’aide auditive rechargeable.
L’installation se réalise à l’aide d’une petite vis sous le chargeur.
Chaque aide auditive rechargeable est compatible avec un type d’inlay, rendant ainsi
compatible la base du chargeur avec toute la gamme rechargeable.
L’eChargeur est ainsi évolutif: l’inlay peut être changé en fonction d’un éventuel
11
changement d’aides auditives comme dans le cas d’un renouvellement
d’appareillage: il ne sera alors pas en obligation de racheter un chargeur complet,
mais seulement de changer l'inlay recevant les appareils.
Si le patient ne souhaite pas prendre le chargeur avec lui par exemple lors d’un
déplacement, il peut utiliser des piles classiques pour ne pas s’encombrer du
chargeur, et repasser sur le système rechargeable à son retour en insérant les
accumulateurs à la place des piles.
Il en est de même en cas de pannes des accumulateurs.
L’audioprothésiste aura tendance à n’en parler qu’aux patients ne montrant pas de
difficultés apparentes lors de la manipulation du changement de piles.
Dans ce cas, pour rassurer le patient, l’eCharger permet la détection d’erreurs
comme la mise en charge d’appareils avec des piles standard, ou encore avec un
accumulateur ayant la polarité inversée.
Points positifs: compact, facile à transporter, facilité d'utilisation, fonction asséchante,
accès à l'accumulateur donc possibilité de passer sur un système de piles
classiques, chargeur évolutif.
Point négatifs: pannes au niveau des contacteurs (poussières, oxydation, faux
contacts); l’accès au tiroir pile peut être un inconvénient dans certains cas.
Durée de charge constatée d’après les voyants lumineux : 6 heures de charge et 2
heures supplémentaires pour le cycle de séchage.
Note de satisfaction selon 58 audioprothésistes: 17,3/20 (cf. Annexe 1).
12
Prix 42%
Esthétique 28%
Manipulation 16%
Efficacité 7%
Fragilité 6%
Autres 1%
Figure 7: Représentation graphique des principales contraintes liées à un
appareillage auditif, selon 100 personnes non appareillées.
(cf. Annexe 4)
Prix 37%
Contraintes changement
piles
(fréquence, manipulatio)
25%
Esthétique 22%
Efficacité 9%
Fragilité 4%
Autres 2%
Figure 8: Représentation graphique des principales contraintes liées aux appareils
auditifs, selon 60 patients appareillés avec système de piles boutons.
(cf. Annexe 3)
Remarque: Le fabricant Rexton, filiale de Siemens Audiologie, propose également
l’eCharger et la même technologie que les aides auditives Siemens. Seul le nom de
l’enseigne est alors différent.
III- ASPECTS PRATIQUES.
Une étude menée sur 100 personnes non appareillées (Figure 7) et 60 personnes
appareillées (Figure 8) avec des aides auditives alimentées par des piles boutons,
nous a permis de constater que le changement de pile était une réelle contrainte (par
la manipulation et par sa fréquence) pour 16% des personnes non appareillées et
25% des personnes ayant des aides auditives alimentées par des piles !
Les aides auditives rechargeables permettent alors d’éviter plusieurs points
délicats que nous allons aborder ici :
- La fin des délicates manipulations lors du changement de piles :
Combien de patients se rendent-ils chez leur audioprothésiste en se plaignant que
l’appareil auditif ne fonctionne plus, alors qu’il s’agit uniquement d’une panne liée à la
mauvaise mise en place de la pile (tiroir pile mal fermé, polarité de la pile non
respectée, pile usagée, mauvais modèle de pile…) ?
Malgré une explication détaillée lors de la livraison des appareils auditifs, ce
changement de piles pose en effet problèmes aux personnes appareillées.
Avec des aides auditives rechargeables, le patient évite toutes ces manipulations. Il
met alors à charger ses appareils tous les soirs …
A aucun moment, l’utilisateur ne se soucie de la mise en place de l’accumulateur.
Cela lui évite donc d’ouvrir le tiroir pile, et d’y mettre la pile en respectant sa polarité.
13
- Eviter une double contrainte lors du changement de piles de chaque appareil
auditif (dans le cas d’un appareillage stéréophonique) :
Le chargeur permet le chargement de deux aides auditives en même temps évitant
ainsi la contrainte du changement de pile sur chaque appareil, en cas d’appareillage
stéréophonique. Certains patients s’y perdent parfois en ne changeant pas les piles
en même temps de chaque côté, créant un décalage de plusieurs jours.
- Eviter la répétition de la contrainte du changement de piles tous les 10 ou
15 jours :
La fréquence du changement de piles est également l’une des principales plaintes
des patients. Du côté de l’accumulateur, l’audioprothésiste ou le fabricant le change
tous les 10 à 12 mois afin que les performances des appareils auditifs ne diminuent.
- Fin de la manipulation tous les soirs Marche/Arrêt :
Le patient n’a plus besoin d’ouvrir le tiroir pile la nuit pour mettre hors tension les
appareils auditifs, et de le refermer le matin pour allumer ces derniers.
En effet, les systèmes rechargeables effectuent ce qu’appellent les fabricants une
Charge Intelligente: c’est à dire que le chargeur éteint automatiquement les appareils
lors de leur mise en place dans le chargeur (évitant surchauffe et larsen entre
autres…)
Cette Charge Intelligente, détecte également automatiquement des erreurs de
charge comme lors d’endommagement des accumulateurs.
- Ne plus tomber en panne de piles à n’importe quel moment de la journée :
Les aides auditives rechargeables ajoutent un autre avantage à ceux-ci dessus :
14
En chargeant les appareils toutes les nuits, les patients leurs imposent un cycle
contrôlé de charge/décharge.
Une fois chargés, les appareils sont mis hors tension pour éviter la surchauffe des
accumulateurs.
Les patients débutent donc la journée avec des accumulateurs entièrement chargés
et qui auront une autonomie moyenne de 12 à 14 heures pour les accus 312 et de 15
à 20 heures pour les accus 13 (autonomie abordée au Chapitre VI- Partie A).
Le patient n’a donc plus à craindre une panne de pile en pleine réunion, dans la rue
ou encore au restaurant …
- Facilité d’utilisation créant des automatismes chez le patient :
L’utilisation du chargeur est très simple pour le patient et son explication l’est
également pour l’audioprothésiste.
Mettre à charger ses appareils toutes les nuits en se couchant devient rapidement un
automatisme pour le patient.
De plus, plus de risque d’oublier où les aides auditives ont été rangées le soir étant
donné qu’elles sont désormais à charger toutes les nuits.
- Situation de confort :
Tous les critères cités ci-dessus créent une situation de confort pour le patient mais
également pour son entourage.
Lorsque le patient dépend d’une ou de plusieurs personnes (famille, aides
médicales…), le système rechargeable se veut rassurant, par sa facilité d’utilisation
et par sa fiabilité, pour celles-ci.
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Figure 9: Représentation de l’évolution, en fonction du temps (en heures), du taux
d’humidité (en %) des aides auditives rechargeables selon trois situations
différentes: Séchage “naturel”, séchage par chargeurs (ou stations de charge),
séchage pastilles déshydratantes. Etude réalisée en conditions climatiques
standards
(T° = 22°C / Humidité ambiante = 50%)
-
COURBE VERTE FONCÉE: Séchage des aides
auditives de façon naturelle.
COURBE GRISE: Séchage des aides auditives par
pastilles déshydratantes.
COURBE BLEU FONCÉE: Séchage des aides
auditives par chargeurs/stations de charge
: Amélioration apportée par le séchage
des chargeurs/stations de charge par aux pastilles
déshydratantes.
: 50% d’humidité, conditions standards à T=22°
Partie supérieure : milieu humide
Partie inférieure : milieu sec
x
- Plus besoin de se déplacer pour acheter ses piles fréquemment :
Avec le chargeur, l’audioprothésiste ne change les accumulateurs qu’une fois par
an, ce qui évite aux patients des déplacements au laboratoire pour l’achat de
piles.
Le système rechargeable permet également aux patients d’éviter le stockage de
piles chez eux dans le cas ou la personne a l’habitude d’acheter des plaquettes
de piles pour un an par exemple.
- A ses avantages pratiques, le chargeur apporte un séchage des appareils
lors de la charge de ceux-ci :
En effet il évacue toute l’humidité accumulée au cours de la journée et préserve ainsi
le cœur de l’appareil.
Cette fonction asséchante remplace donc les pastilles et les gobelets de séchage et
évite ainsi l’achats de consommables (plus écologique, pas de gestion de stock liée à
la date de péremption).
L’efficacité de cette fonction par rapport aux pastilles déshydratantes est mise en
évidence dans la Figure 9, ci-contre.
16
IV- ASPECTS ECOLOGIQUES.
On estime que le nombre de piles fabriquées pour le marché français est de 50
millions par an, et seulement une sur trois termine dans un centre de recyclage.
Autrement dit 70 % des piles sont jetées dans nos poubelles ou dans la rue! Un
constat alarmant! Les piles et accumulateurs contiennent des métaux lourds, une fois
usagés, ces éléments sont toxiques pour notre planète, voire même dangereux pour
nous.
A titre d’exemple, une petite pile bouton contenant du mercure jetée dans la nature
pollue 1 m3 de terre, 1 000 m3 d'eau pendant 50 ans et met environ 200 ans à se
dégrader naturellement
A - Quelques dates.
« Années 1980 : développement des accumulateur au Nickel-Cadmium
et au Nickel-Métal-Hydrure.
Années 1990 : la technologie au Lithium se développe fortement avec
l’invention des batteries Lithium-ion notamment.
1991 : interdiction d’utiliser le mercure dans les piles bâtons
2001 : Obligation de recycler les piles et batteries en France
2006 : toutes les piles devraient désormais contenir moins de 0,002 %
de Mercure (en masse). Toutefois, cette directive accordait une
dérogation pour les piles boutons, autorisant 2 % de Mercure.
2006 : interdiction la commercialisation du Cadmium dans les accus.
2015 : À compter du 1er octobre 2015, le Mercure sera interdit dans les
toutes les piles, y compris les piles boutons des aides auditives. »
(Site internet COREPILE, disponible sur<http://www.corepile.fr/>)
17
B- Quelques définitions.
Au niveau européen, la Directive 2006/66/CE donne plusieurs définitions :
« Pile : toute source d'énergie électrique obtenue par transformation directe
d'énergie chimique, constituée d'un ou de plusieurs éléments primaires (non
rechargeables). » (Directive Européenne 2006/66/CE)
« Accumulateur : toute source d'énergie électrique obtenue par transformation
directe d'énergie chimique, constituée d'un ou de plusieurs éléments secondaires
(rechargeables). » (Directive Européenne 2006/66/CE)
Pile bouton : toute pile ou accumulateur portable de petite taille et de forme
ronde, dont le diamètre est plus grand que la hauteur et qui est utilisé pour des
applications spéciales telles que les appareils auditifs, les montres, les petits
appareils portatifs ou comme énergie de réserve. » (Directive Européenne
2006/66/CE)
C- Alimentation des aides auditives de nos jours.
1- Les piles boutons zinc/air.
Elles fonctionnent avec l'oxygène de l'air et leur étanchéité est garantie par une
protection adhésive. La pénétration d'oxygène a lieu dès le retrait de celle-ci et
entame la réaction chimique nécessaire au fonctionnement de celles-ci.
Attention, ces piles peuvent contenir jusqu’à 2% de Mercure, permettant de stabiliser
leur tension et dont la présence dans les piles boutons sera interdite dès Octobre
2015, car très nocive pour l’environnement.
« Aujourd’hui la plupart des fabricants de piles auditives proposent des piles sans
Mercure ayant des capacités similaires aux piles qui en contiennent. Ces piles
existent en format 10, 312, 13, 675 et aussi en piles pour implant cochléaire.
18
Figure 10: Représentation graphique de la tension des piles avec ou sans Mercure,
en fonction du temps.
(SALVAREZZA N, Ecologie et aides auditives, 2012)
Figure 11: Nombre de cycles exigé (charge/décharge) pour les accumulateurs Ni-MH
extrait de la norme internationale CEI 61951-2
Les piles sans Mercure ont une durée de vie équivalente à celle des piles qui en
contiennent, mais elles ont une tension continue moins élevée. En pratique ceci
n’engendre pas de différence pour le patient. » (SALVAREZZA N, Ecologie et aides
auditives, 2004), (Figure 10).
2- Les accumulateurs.
De par leur caractère réutilisable, ils sont les produits les plus écologiques du
marché. Dans la famille des accumulateurs au Nickel il existe deux types
d'accumulateurs correspondant à deux couples électrolytiques différents : le Nickel-
Cadmium (symbole Ni-Cd) et le Nickel-Métal Hydrure (symbole Ni-MH). Le Ni-Cd est
la plus ancienne des deux technologies et n’existe plus depuis son interdiction en
2006.
Actuellement sur le marché de l’audioprothèse, il s’agit d’accumulateurs Nickel –
Métal Hydrure ne contenant ni mercure, ni plomb, ni cadmium, donc aucun métaux
lourd et disponibles en taille 10, 312, 13 et 675 mais seuls les accumulateurs de
tailles 312 et 13 sont impliqués dans la technologie des aides auditives
rechargeables actuellement.
Une pile Zinc/Air continue à avoir une capacité de l’ordre de 8 à 10 fois la capacité
d’un accumulateur Ni-MH de même taille, mais l’avantage de ces derniers, réside
dans leurs aptitudes à avoir une capacité au moins égale à 85% de la capacité
nominale au bout de 500 cycles de charge/décharge, en accord avec la norme
internationale CEI 61951-2 (Figure 11).
D- Toxicité du Mercure.
Le Mercure est un élément chimique indestructible, le seul métal qui est liquide à
température ambiante. Il est hautement toxique pour les humains, les animaux et les
19
écosystèmes. En la présence de bactéries, le mercure peut se transformer en méthyl
mercure, sa forme la plus toxique. S’il n’est pas recyclé puis traité, le mercure peut
donc se disperser dans l'environnement par l'air, le sol et l’eau et persister et ainsi se
retrouver au cœur de la chaîne alimentaire.
E- « Moins de piles achetées, moins de piles jetées ».
D’après l’approche budgétaire du chapitre suivant, nous verrons qu’un patient, en
moyenne, a besoin de 36 piles 312 ou de 24 piles 13, par appareil et par an en
moyenne, selon le type d’appareillage.
En passant sur des aides auditives rechargeables, le patient ne consommera
plus qu’un seul accumulateur par appareil par an, soit une économie de 70 piles 312
ou 46 piles 13 dans le cas d’un appareillage stéréophonique.
Consommer moins de piles boutons diminue donc les risques de pollution
pour notre santé et notre planète.
« Les accumulateurs engendrent jusqu'à 32 fois moins de pollution que les piles
boutons classiques. » (LORACH JM, Comment faire des économies…avec
l'écologie !, 2008 aux Editions du Puits Fleuri.)
F- Recyclage des piles boutons et accumulateurs.
Les sociétés Screlec et Corepile sont des éco-organismes agréés pour la gestion de
l’ensemble de la filière piles et batteries usagées, dont la majeure partie du coût
est financée (cotisation annuelle) par les fabricants.
Les piles boutons et accumulateurs contiennent des métaux lourds, une fois usagés,
ces éléments sont valorisables, après traitement.
Cette gestion nécessite 4 étapes indispensables :
20
Figure 12a: Les différents centres de tri et de recyclage en France, partenaire de la
Société Corepile.
Figure 12b : Schéma mettant en évidence les différentes étapes du traitement des
piles boutons.
1- la collecte et le regroupement.
15 000 points de collecte de piles et batteries usagées, existent en France.
Une fois collectés, toutes les piles collectées sont regroupées dans des futs de 100L
pour être envoyées vers les centres de tri.
2- Le tri.
La première phase du tri est manuelle afin de séparer les piles / accumulateurs et les
batteries, défilant sur un tapis roulant.
Puis subissent un deuxième tri par une machine qui les trie en fonction des couples
électro chimiques de celles-ci et sont ensuite reconditionnées dans emballages
agrées pour le transport de matières dangereuses vers les centres de traitement.
Qu'il soit manuel ou automatique, le tri doit présenter un taux de pureté supérieur à
99 % pour permettre l'optimisation du traitement et de la valorisation des produits
usagés.
3- Le traitement.
Le traitement (illustré Figure 12a et 12b) des piles et accumulateurs se réalise par
pyrolyse :
Ce procédé est réservé aux piles bouton, aux accumulateurs Ni-Cd et Ni-MH et
consiste en la distillation de ceux-ci. Les piles et accumulateurs subissent d’abord un
broyage cryogénique sous azote liquide afin d’éviter la vaporisation du mercure.
L’amalgame obtenu sera placé sous une cloche chauffante portée à 600 °C.
21
Figure 13: Tableau représentant les prix moyens constatés durant l’année 2014-
2015.
*Prix TTC constatés dans 28 laboratoires d’audioprothèse d’Ile de France entre Septembre 2014 et Janvier 2015.
Notons également qu'il est souvent proposé aux patients des programmes de fidélités (carnets prépayés, cartes
de fidélité) ou des remises pour l'achat de plusieurs plaquettes d'un coup. Pour notre étude, nous ne prendrons
pas en compte ces deux points pour des raisons pratiques.
Une Plaquette de 6 piles 6€
Un eCharger Siemens 200€
Une station de charge Hansaton 200€
Un accumulateur 25€
4- Valorisation.
Il s’agit de l’étape nécessaire pour fermer la boucle, c’est à dire former des matières
premières réutilisables dans l’industrie, à partir de métaux lourds.
C’est ce qui s’appelle la valorisation des matières premières. Les différentes
matières pourront être réutilisées après affinage : le nickel, le cadmium et le zinc,
sous forme de métal et le mercure sous forme de métal liquide, par exemple.
V- ASPECT BUDGETAIRE
Dans ce chapitre nous allons nous pencher sur l’aspect budgétaire du
système rechargeable par rapport au système de piles classiques.
Dans un premier temps, nous étudierons le reste à charge moyen cumulé pour un
patient appareillé de façon bilatérale, selon les différents systèmes, en tenant compte
de l’allocation forfaitaire annuelle proposée par la sécurité sociale.
Puis nous comparerons la marge moyenne TTC cumulée d’un audioprothésiste
générée par la vente de ces différents systèmes.
A- Du point de vue du patient.
Dans l’étude suivante, prenons la moyenne des tarifs TTC constatés* durant l’année 2014-
2015 (Figure 13).
En ce qui concerne l’allocation forfaitaire annuelle proposée par la sécurité sociale,
nous arrondirons la base du remboursement de 36,59€ à hauteur de 36€ par appareil
et par an donc pour une prise en charge à hauteur de 60%, le remboursement
s’élève à 21,96 € que nous arrondirons à 21€.
Notons que nous ne prendrons pas en compte le remboursement des
complémentaires santés, dont le montant varie selon le contrat.
22
Ce remboursement est valable pour les piles, accumulateurs, produits d’entretien et
réparations.
Notons qu’en moyenne les dépenses annuelles en produits d’entretien (autres que
l’achat de piles) s’élèvent à hauteur de 50€ pour un patient appareillé.
Pour ce qui est de l’autonomie, en moyenne une pile 10 dure 5 jours, une pile 312
dure 10 jours et une pile 13 dure en moyenne 15 jours.
1- Budget annuel piles.
Piles 10
Par appareil, sachant qu’une pile 10 dure en moyenne 5 jours, nous avons besoin
de 6 piles par mois. Une plaquette de 6 piles (6€) dure donc 1 mois.
Pour une année entière nous aurons alors besoin de, 12 plaquettes de 6 piles soit
12 x 6€ = 72€
Sachant que la sécurité sociale rembourse 21€ (après approximations) par an et par
appareil, le reste à charge du patient s’élève à 72€ - 21€ = 51€ par an et par
appareil.
Forfait allocataire restant : 0€.
Pour un appareillage unilatéral : Le reste à charge s’élève en moyenne à 51€ par an.
Pour un appareillage bilatéral : Le reste à charge du patient s’élève en moyenne à
102€ par an.
Piles 312
Par appareil, sachant qu’une pile 312 dure en moyenne 10 jours, nous avons besoin
de 3 piles par mois.
Une plaquette de 6 piles (6€) dure donc 2 mois.
23
Pour une année entière nous aurons alors besoin de 6 plaquettes de 6 piles : 6 x 6€
= 36€
Sachant que la sécurité sociale rembourse 21€ (après approximations) par an et par
appareil, le reste à charge du patient s’élève à 36€ - 21€ = 15€ par an et par
appareil.
Forfait allocataire restant : 0€.
Pour un appareillage unilatéral : Le reste à charge s’élève en moyenne à 15€ par an.
Pour un appareillage bilatéral : Le reste à charge du patient s’élève en moyenne à
30€ par an.
Piles 13
Par appareil, sachant qu’une pile 13 dure en moyenne 15 jours, nous avons besoin
de 2 piles par mois.
Une plaquette de 6 piles (6€) dure donc 3 mois.
Pour une année entière nous aurons alors besoin de 4 plaquettes de 6 piles soit
4 x 6€ = 24€.
Sachant que la sécurité sociale rembourse 21€ (après approximations) par an et par
appareil, le reste à charge du patient s’élève à 24€ - 21€ = 3€ par an et par appareil.
Forfait allocataire restant : 0€.
Pour un appareillage unilatéral : Le reste à charge s’élève en moyenne à 3€ par an.
Pour un appareillage bilatéral : le reste à charge du patient s’élève en moyenne à 6€
par an.
24
2- Budget annuel accumulateurs.
Les accumulateurs ont les aptitudes nécessaire afin d’être rechargés plus de 500 fois
tout en gardant 85% de la capacité nominale, en accord avec la norme internationale
CEI 61951-2 (Figure 11).
Ils sont donc à changer tous les 10 à 12 mois afin que la diminution de leurs
performances n’affecte pas celles des appareils (étude N°2, page 39).
Ils coutent en moyenne 25€ et sont donc entièrement remboursés par la sécurité
sociale.
Forfait allocataire restant : 0€
Pour un accumulateur : Le reste à charge du patient est de 4€.
Pour deux accumulateurs : Le reste à charge du patient est de 8€
Cependant, en ce qui concerne le système de charge Hansaton, les accumulateurs
sont sous garantie pendant 4 ans et ne sont donc, en principe, jamais facturés aux
patients durant ces 4 premières années.
Le forfait allocataire restant est dans ce cas intact pour les autres dépenses du
patient notamment en terme de produits d’entretien.
Forfait allocataire restant : 21€ (durant les 5 premières années.)
3- Budget des chargeurs.
- eCHARGER de Siemens: 200€ TTC en moyenne incluant également les deux
premiers accumulateurs valables pour la première année, ainsi que l’inlay.
- Station de charge Hansaton: 200€ TTC en moyenne incluant les accumulateurs
garantis durant les 4 premières années.
25
Figure 14: Tableau comparatif du reste à charge cumulé moyen, pour un patient
appareillé, de façon bilatérale, sous différents systèmes.
SYSTEMES pour
deux appareils
auditifs
Reste à
charge du
patient sur 1
an
Reste à
charge
cumulé du
patient sur 2
ans
Reste à
charge
cumulé du
patient sur 4
ans
Reste à
charge
cumulé du
patient sur 6
ans
Piles 10 102€ 204€ 408€ 612€
Piles 312 30€ 60€ 120€ 180€
Piles 13 8€ 16€ 32€ 48€
Accumulateurs 8€ 16€ 32€ 48€
eChargeur +
Accus
200€ 208€ 224€ 240€
Chargeur
Hansaton + Accus
garantis à vie
200€ 200€ 200€ 208€
Figure 15: Représentation graphique du reste à charge cumulé moyen, pour un
patient appareillé de façon bilatérale sous différents systèmes
0,00€
100,00€
200,00€
300,00€
400,00€
500,00€
600,00€
700,00€
1an 2ans 4ans 6ans
Piles10
Piles312
Piles13
eCharger+accus
ChargeurAQHansaton
4- Interprétation de l’étude comparative.
Pour un appareillage bilatéral, on constate d’après l’étude comparative (Figures 14 et
15) que :
Les systèmes rechargeables entrainent un reste à charge cumulé moyen plus élevé
que les systèmes à piles 312 et à piles 13, au cours des 6 premières années
d’appareillage.
Ce ne serait qu’à partir de la 7ème année que le système rechargeable serait plus
rentable pour le patient par rapport au système de piles 312, et à partir de 25 années
par rapport au système de piles 13 !
Cependant, ils entrainent un reste à charge cumulé moyen moins élevé que les
systèmes à piles 10 au cours de la deuxième année.
Remarque : Pour un appareillage unilatéral, sachant que le chargeur a le même
coup, ce constat serait d’autant plus vrai pour des piles 13 ou 312, dont le reste à
charge du patient serait alors divisé par deux.
En ce qui concerne les piles 10, il faudrait attendre alors 4 années pour que le
système rechargeable devienne plus rentable pour le patient.
26
Figure 16: Tableau comparatif de la marge cumulée moyenne réalisée par un
audioprothésiste, générée par la vente des différents systèmes.
B- Du point de vue de l’audioprothésiste.
Marge
cumulée
moyenne
sur 1 an
Marge
cumulée
moyenne sur 2
ans
Marge cumulée
moyenne sur 4
ans
Marge cumulée
moyenne sur 6
ans
Piles 10 108€ 216€ 432€ 648€
Piles 312 54€ 108€ 216€ 324€
Piles 13 36€ 72€ 144€ 216€
Accumulateurs 30€ 60€ 120€ 180€
eCharger
Siemens
« prêt à l’emploi »
100€ 150€ 250€ 350€
Station de
charge
Hansaton
120€ 120€ 120€ 120€
En nous basant sur les chiffres de l’étude précédente, mettons en place un tableau
comparatif de ces différentes marges moyennes cumulées toutes taxes comprises
(TVA à 5,5 %), sur 1 année, 2 ans, 4 ans et 6ans.
Prix d’achat*
moyen
Prix de
vente**
moyen
Marge
moyenne
réalisée
Une plaquette de 6 piles 1,50€ 6€ 4,50€
Un accumulateur 10 25€ 15€
eCharger Siemens « prêt à
l’emploi » (inlay+2 accus
inclus)
100€ 200€ 100€
Station de charge Hansaton 80€ 200€ 120€
*Prix d’achats moyen TTC constatés chez 12 audioprothésistes d’Ile de France entre Septembre 2014 et Janvier
2015.
**Prix de vente de moyen TTC constatés chez 28 audioprothésistes d’Ile de France entre Septembre 2014 et
Janvier 2015.
D’après les Figures 16 et 17, pour un appareillage bilatéral, le système
entrainant la marge la plus élevée pour un audioprothésiste est bien sur celui des
piles 10.
Cependant, nous constatons que la marge cumulée moyenne obtenue par
l’audioprothésiste avec des systèmes de piles 312 et 13, est inférieure à celle issue
de la vente du eCharger « prêt à l’emploi » de Siemens.
La station de charge Hansaton, quant à elle, génère une marge cumulée inférieure à
tous les autres systèmes, d’une hauteur de 120€.
27
Figure 17: Représentation graphique de la marge cumulée moyenne réalisée par un
audioprothésiste, générée par la vente des différents systèmes.
0,00€
100,00€
200,00€
300,00€
400,00€
500,00€
600,00€
700,00€
1an 2ans 4ans 6ans
Piles10
Piles312
Piles13
Accumulateurs
eChargerSiemens"prêtàl'emploi"
VI- LES INCONVENIENTS.
Les Figures 18a à 21b illustrent les différents points décrits dans cette partie.
A- L’autonomie.
Un utilisateur actif a une exigence minimale de ses aides auditives de 15h de
fonctionnement par jour.
La Figure 18a met en évidence, selon les normes en vigueur, la mesure des
durées d'utilisation des aides auditives rechargeables, établie en linéaire avec
gain de référence et tous les DSP désactivés. Les trois tailles d’accumulateurs
sont alors étudiées.
Selon cette situation peu représentative (réglages d’usine), seuls les
accumulateurs de taille 10 ne répondent pas aux exigences d’un patient actif.
Sur la Figure 15b, cette fois ci nous constatons qu’une fois les traitements des
signaux activés, la consommation augmente de façon significative. Ainsi
remarquons que seul l’accumulateur taille 13 répond aux exigences.
Cette autonomie limitée des accumulateurs à l’heure actuelle a trois importantes
conséquences:
Les patients désirant s’appareiller avec des intra-auriculaires ou des mini-RITE
(taille 10) ne peuvent pas bénéficier de la technologie rechargeable. En effet
la faible autonomie des accumulateurs 10 ne permet pas un port quotidien de
plus de 7heures, comme nous pouvons le voir sur la Figure 18b.
28
Figure 18a: Mesure des durées d'utilisation moyennes, d’aides auditives
rechargeables, alimentées par les trois différentes tailles d’accumulateurs
sans réglages.
Figure 18b: Mesure des durées d'utilisation moyennes, d’aides auditives
rechargeables, alimentées par les trois différentes tailles d’accumulateurs
avec un réglage patient dont les traitements des signaux ont été activés.
Toutefois, il est vrai qu’Hansaton propose des intra-auriculaires rechargeables
conques et demi-conques, fonctionnant avec des accumulateurs 13.
Cette autonomie actuelle sur les accumulateurs 312 ne permet pas non plus
aux patients de profiter de leurs aides auditives plus de 14heures.
Exemple: Monsieur D, 51 ans, travaillant dès 7 heures du matin, ne pourrait
profiter ses aides auditives avec des accumulateurs 312 uniquement jusqu’à
21h au maximum. En effet, au delà des 14 heures de port, Monsieur D serait
contraint de retirer ses appareils auditifs pour regarder la télévision par
exemple…
Les fabricants autres que Siemens et Hansaton attendent des progrès
technologiques quant à l’autonomie des accumulateurs. En effet, après les
avoir contacté, nombreux sont ceux qui ne préfèrent pas proposer à leurs
clients des aides auditives dont l’autonomie ne supporterait la technologie de
leur enseigne.
Cet aspect réduit considérablement le choix prothétique (à deux marques)
lorsque le patient désire la technologie rechargeable.
B- Le prix.
D’après les Figures 14 et 15, les systèmes rechargeables ne sont pas toujours les
options les plus rentables selon le type de piles utilisées et ce constat est d’autant
plus vrai pour les patients ayant une complémentaire santé participant au
remboursement. Cet aspect budgétaire peut alors être un inconvénient, notamment
dans le cas d’appareillage avec accumulateurs type 312 et 13.
29
Figure 19: Représentation graphique des principales contraintes des systèmes
rechargeables, selon 40 patients appareillés avec des aides auditives rechargeables
(cf. Annexe 2)
C- Diminution des contacts avec le patient.
Du côté de l’audioprothésiste, cette fois-ci, les contacts avec les patients sur aides
auditives rechargeables, seront moins fréquents qu’avec les personnes utilisant des
piles.
En effet l’achat de piles, amenait le patient à se rendre plus ou moins fréquemment
chez son audioprothésiste, permettant à ce dernier de réaliser un petit entretien et de
vérifier le bon fonctionnement des aides auditives.
A l’inverse, avec les systèmes rechargeables, les accumulateurs ne sont à changer
qu’une fois par an, réduisant ainsi considérablement les contacts avec les clients.
D- Inconvénients spécifiques à Hansaton.
Le format de la station de charge, ne rend pas facile son transport lorsque le patient
se déplace plusieurs jours. Notons cependant que la nouvelle version 3G de la
station de charge est beaucoup plus petite, mais reste assez imposante à
transporter.
L’impossibilité d’accéder au tiroir pile, empêche le patient de passer sur un système
de piles boutons classiques durant ce déplacement.
Le patient et l’audioprothésiste, n’ayant pas accès à l’accumulateur (absence de
tiroir pile), ne peuvent pas remplacer ce dernier en cas de panne. Un envoi vers le
fabricant est alors nécessaire, laissant le patient sans ses prothèses auditives. Il en
est de même lors de pannes survenant sur la station de charge.
Enfin, certains patients se plaignent la nuit, de l’intensité de l’écran lumineux lorsque
la station de charge est placée dans la chambre.
Notons toutefois que sur la nouvelle version 3G, cet écran a été remplacé par des
LED, dont la luminosité est réglable par le patient.
30
AutonomieAccus312
40%
Pannes23%Choix
prothé quelimité
17%
Prix8%
Encombrement5%
Contactavecclient4,5%
Aucun2%
Autres0,5%
Figure 20: Représentation graphique des contraintes liées aux systèmes
rechargeables, selon 58 audioprothésistes.
(cf. Annexe 1)
E- Inconvénients spécifiques à Siemens.
L’eCharger est beaucoup plus compact mais peut rester une contrainte pour certains
patients lors de déplacements.
L’accès à l’accumulateur par l’intermédiaire du tiroir pile est certes un avantage en
cas de pannes ou de déplacements (passage sur piles boutons classiques), mais
peut être source d’erreur de la part du patient lors d’éventuelles manipulations tant
évitées !
De nombreuses pannes sont détectées au niveau des contacteurs, le plus souvent
par oxydation.
Notons d’ailleurs que cette oxydation sera d’autant plus importante pour les
personnes ayant une transpiration à pH acide, d’après le fabricant.
Pour des micros-contours à écouteurs déportés, selon la taille du fil de l’écouteur, la
puissance de celui-ci et le type d’embouts installé, des faux contacts peuvent avoir
lieu à cause de l’espace restreint prévu pour les appareils. Pour palier à ce problème,
Siemens fournit désormais des parties en caoutchouc appelées « Rubber cushion
insert », venant se clipper à l’intérieur du couvercle supérieur de l’eCharger et
maintenant ainsi les aides en place.
Enfin, certains patients se plaignent la nuit, de l’intensité des diodes clignotantes le
temps de la charge lorsque le charger est placé dans la chambre.
31
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
typedesystèmerechargeableproposé
Siemens
Hansaton
Lesdeux
Aucun
Figure 21a: Histogramme représentant le pourcentage d’audioprothésistes proposant
les différents types de systèmes rechargeables.
(cf. Annexe 1)
Figure 21b: Histogramme représentant les différentes raisons, en pourcentage, des
9% d’audioprothèsistes ne proposant pas la technologie du rechargeables.
(cf. Annexe 1)
IV – ETUDE PRATIQUE N°1 :
A- Objectifs.
Plusieurs patients appareillés avec des aides auditives rechargeables ont eu
l'impression de moins bien entendre en fin de journée avec leurs appareils auditifs
rechargeables et d’être notamment contraints d'augmenter le son de leur télévision
par exemple le soir, ou de faire répéter leur entourage.
Le but de cette étude comparative est donc d'évaluer la diminution potentielle des
performances prothétiques tonales et vocales qu'entrainerait un accumulateur ayant
12 heures d'utilisation (pour un accumulateur 312) par rapport à un accumulateur
chargé.
B- Population étudiée.
Sélection de 16 patients dans le registre de VivaSon, répondant aux critères
suivants :
- Personnes appareillées, depuis plus d'un an, de manière stéréophonique,
utilisant leurs appareils auditifs au moins 12 heures par jour (vérifiable grâce
au data logging), pour lesquels la mise en charge n'a jamais posé de
problème d'utilisation.
- Personnes ayant des appareils auditifs Siemens rechargeables alimentés par
des accumulateurs 312.
J'ai choisi de réaliser les tests dans les deux situations différentes le même jour, pour
minimiser au maximum l'influence de l'état de forme du patient.
32
C- Matériel utilisé.
Les tests se sont déroulés dans une cabine insonorisée conforme aux normes en
vigueur (décret n°2004-802 du 29 juillet 2004) équipée d’un système 5.1. Le patient
se situe face aux haut-parleurs où le signal est diffusé, à un mètre de lui.
Nous avons utilisé l’Unity 2 de Siemens, station de travail d’audioprothèse
permettant, entres autres, de réaliser des audiométries tonales et vocales.
Dans le cadre de ce mémoire, l’Unity 2 a permis de réaliser :
- les audiométries tonales prothétiques : son discontinu vobulé.
- les audiométries vocales prothétiques : Listes de Fournier dissyllabique, pré-
enregistrées, avec changement de listes à chaque intensité et à chaque test.
Du coté du patient :
Deux appareils auditifs rechargeables avec accumulateurs 312, que nous
noterons appareils N°1
un eChargeur compatible avec les appareils du patient.
De mon côté, Siemens m’a permis d’avoir :
un eChargeur et son inlay 312-L (compatible pure 3mi)
une paire d'appareils auditifs 3mi avec écouteurs M que noterons appareils
N°2.
10 paires d’accumulateurs neufs
D- Protocole expérimental.
Pour chaque patient, après avoir vérifié les conduits auditifs, et après avoir vérifié le
bon fonctionnement de ses aides auditives ainsi que le matériel de mesure, je
réalisais 4 tests auditifs différents dans l'ordre suivant :
33
Figure 22: Chronologie de la préparation des appareils N°2 jusqu’ aux tests auditifs.
13H00 J-1 __________
21H00 J-1 ___________
9H00 J0_____________
10H00 J0______________
Pério
de d
e cha
rge d
es
accu
mu
lateu
rs grâ
ce au
x
ap
pa
reils N°2
Pério
de d
e déch
arg
es des
ap
pa
reils N°2
T
ES
TS
1er test: Audiométrie Tonale appareillée en champs libre du patient ayant ses
appareils alimentés par des accumulateurs récents chargés.
2eme test: Audiométrie Tonale appareillée en champs libre du patient, ayant
ses appareils alimentés par des accumulateurs récents mais ayant subi une
décharge pendant 12 heures.
3eme test: Audiométrie Vocale (listes de Fournier dissyllabique enregistrées)
appareillée en champs libre du patient, ayant ses appareils alimentés par des
accumulateurs récents mais ayant subi une décharge pendant 12 heures.
4eme test: Audiométrie Vocale (listes de Fournier dissyllabique enregistrées)
appareillée en champs libre du patient, ayant ses appareils alimentés par des
accumulateurs récents chargés.
E- Préparation aux tests auditifs.
En recevant tous les jours les patients du centre VivaSon, je proposais à ceux
répondant aux critères nécessaires pour mes tests de participer à cette étude.
C'est alors que je mettais des accumulateurs neufs, fournis par SIEMENS, dans les
appareils de ceux-ci.
Je leur demandais uniquement de venir le jour du rendez-vous avec leurs aides
auditives entièrement chargées. Nous fixions alors ce rendez-vous une semaine plus
tard, à la première heure, pour la réalisation des tests auditifs (Figure 22).
Préparation au test avec accumulateurs chargés: Chargement de la part du
patient, de ses appareils (appareils N°1) la vieille au soir de notre rendez-vous test,
grâce à son eCharger.
34
Seuil prothétique tonal moyen (Figure 23a) et seuil prothétique vocal moyen (Figure
23b) des 16 patients constituant l’échantillon de la première étude.
Figure 23a:
Figure 23b:
Préparation au test avec accumulateurs avec 12h d'utilisation: De mon côté,
chargement de deux accumulateurs logés dans les appareils N°2, la veille du
rendez-vous test de 13h00 à 21h00, puis décharge de ceux-ci de 21h00 à 9h00 du
matin «du jour test».
Cette décharge a été réalisée en retirant les aides auditives rechargeables de leur
chargeur.
Il est important de préciser que la paire d'appareils N°2 a été réglée de façon à avoir
un gain moyen de 40dB avec des écouteurs Micon M. Ainsi nous évitions
d’éventuelles erreurs d'approximations que pourrait entrainer la décharge des
appareils ayant les réglages d'usine voire même des pré-réglages.
F- Tests statistiques.
Utilisons le test des rangs signés de Wilcoxon pour échantillon appariés, test non
paramétrique, dont le but est de comparer la différence de deux caractères
quantitatifs provenant de deux échantillons appariés.
Notons la situation S1 : accumulateurs récents chargés (colonne blanche Figure 24a et 24b).
Notons la situation S2 : accumulateurs récents ayant subi une décharge de 12
heures (colonne verte Figure 24a et 24b).
Posons H0 : La différence moyenne entre les situations S1 et S2 du test, est nulle.
Posons H1 : Il existe différence moyenne significative entre les situations S1 et S2
du test.
P TEST = 0,05
Les deux situations ont en commun « l’ancienneté » des accumulateurs (tous
dataient d’une semaine) et l’état de forme du patient et diffèrent uniquement par l’état
de charge des accumulateurs.
35
Tableaux représentants les résultats de l’audiométrie prothétique tonale (Figure 24a)
et vocale (Figure 24b) de chaque patient du premier échantillon, ainsi que le P
VALUE issu du test de Wilcoxon pour chaque fréquence et intensité testées.
Figure 24a:
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1000 Hz 2000 Hz 4000 Hz 8000 Hz
Patient 1 15 15 20 20 25 25 20 20 25 25 25 30 30 35
Patient 2 15 15 20 20 20 20 30 30 30 35 30 35 45 50
Patient 3 15 20 25 25 30 35 30 30 35 35 40 40 45 50
Patient 4 20 25 20 25 25 30 25 30 30 30 35 35 35 40
Patient 5 15 20 20 20 25 25 30 35 35 35 50 50 45 50
Patient 6 20 20 30 30 35 35 40 40 40 40 50 50 55 55
Patient 7 15 15 20 20 25 25 25 20 30 30 35 40 45 45
Patient 8 15 15 10 15 20 20 20 20 25 25 35 35 30 35
Patient 9 15 15 20 20 25 25 20 20 25 25 30 30 30 35
Patient 10 20 25 20 20 20 25 20 20 25 25 35 40 30 35
Patient 11 20 20 15 15 20 20 20 20 25 25 30 30 30 35
Patient 12 15 15 20 20 25 25 25 25 30 30 35 35 25 30
Patient 13 25 25 25 30 30 30 35 35 40 45 45 45 50 50
Patient 14 20 20 25 25 20 20 30 30 35 35 45 45 35 40
Patient 15 25 25 20 20 20 20 25 25 30 30 35 35 35 45
Patient 16 25 25 25 25 30 30 30 35 35 35 45 45 45 50
Moyennes 18,4 19,6 20,9 21,8 24,6 25,6 26,5 27,1 30,9 31,5 37,5 38,7 38,1 42,5
Ecart-type 3,97 4,27 4,55 4,43 4,64 5,12 5,98 6,82 5,23 5,98 7,53 6,71 8,92 7,75
P VALUE 0.0718 0.148 0.149 0.423 0.345 0.0718 0.000537
G- Résultats :
Tous les résultats sont représentés sur les Figures 24a et 24b.
Audiométrie tonale appareillée :
Pour les fréquences 125 Hz, 250 Hz, 500 Hz, 1KHz, 2KHz, 4Khz nous
rejetons H1 et validons alors H0, car P VALUE > P TEST, au risque =5%.
Pour la fréquence 8K Hz, nous rejetons H0 et validons H1, car
P VALUE < P TEST, au risque =5%.
Audiométrie vocale appareillée :
Pour les intensités 40dB, 50db, 60 dB et 70 dB, nous rejetons H1 et validons
alors H0, car P VALUE > P TEST, au risque =5%.
Pour les intensités 20 dB et 30 dB, nous rejetons H0 et validons H1, car
P VALUE < P TEST, au risque =5%.
H- Interprétation.
Nous avons conclu H0 sur les fréquences testées de 125 Hz à 4K Hz, nous en
déduisons qu’il n’existe pas de baisse significative des performances audiométriques
tonales d'un patient appareillé avec des auditives rechargeables alimentées par des
Seuil moyen tonal S1 Seuil moyen tonal S2
28,16 29,59
Taux (%) d’intelligibilité moyen S1 Taux (%) d’intelligibilité moyen S2
63,84 60,52
36
Figure 24b:
à 20 dB à 30 dB à 40 dB à 50 dB à 60 dB à 70 dB
Patient 1 0 0 50 50 60 60 80 80 100 100 100 100
Patient 2 0 0 30 30 60 60 90 80 100 90 100 100
Patient 3 0 0 40 30 60 50 80 80 100 100 100 100
Patient 4 20 20 40 30 60 60 90 80 100 80 100 90
Patient 5 10 0 30 30 60 60 70 60 90 90 100 100
Patient 6 10 10 40 30 50 50 80 80 100 100 100 100
Patient 7 10 0 30 30 60 60 90 90 100 90 100 100
Patient 8 20 0 50 30 70 60 90 90 100 90 100 100
Patient 9 20 10 40 40 60 50 90 80 100 100 100 100
Patient 10 20 10 40 30 60 60 90 80 100 100 100 100
Patient 11 20 20 50 40 60 50 100 100 100 100 100 100
Patient 12 0 0 20 20 50 40 60 60 90 80 100 90
Patient 13 20 20 40 30 60 60 80 70 100 100 100 100
Patient 14 0 0 40 30 50 50 80 70 100 90 100 100
Patient 15 30 20 40 40 40 30 60 50 90 70 100 100
Patient 16 20 10 40 30 50 50 70 70 90 80 100 100
Moyennes 12,50 7,50 38,75 32,50 56,88 53,13 81,25 76,25 97,50 91,25 100,00 98,75
Ecart-type 10,00 8,56 8,06 6,83 7,04 8,73 11,47 12,58 4,47 9,57 0,00 3,42
P VALUE 0.0147 0.00476 0.484 0.407 0,16 0,35
accumulateurs récents ayant subi une décharge de 12 heures (S2) par rapport à des
accumulateurs récents chargés (S1).
La bande passante des appareils Siemens 3mi et 5mi de la génération Micon ainsi
que les appareils 3bx et 5bx de la génération Binax possèdent une bande passante
s’arrêtant à 8K Hz. Les appareils haut de gamme 7mi et 7bx possèdent quant à eux
une bande passante s’étendant jusqu’à 12K Hz.
Nous aurons alors plus de gain sur la fréquence 8K Hz avec des appareils ayant une
bande passante de 12K Hz qu’avec une bande passante de 8K Hz.
C’est pourquoi il est important de relativiser les résultats obtenus (bien que nous
concluions H1) pour le 8K Hz, dans le cadre de notre étude pour ne pas fausser les
résultats selon les gammes des appareils testés.
Nous avons conclu H0 sur les intensités testées de 30 dB à 70 dB, nous en
déduisons qu’il n’existe pas une baisse significative des performances
audiométriques vocales d'un patient appareillé avec des auditives rechargeables
entre les conditions S1 et S2.
A l’intensité 20 dB, cependant nous concluons H1 ce qu’il signifie qu’il existe une
différence significative entre S1 et S2.
On peut donc en conclure qu’en fin d’autonomie (12h pour les accumulateurs 312),
les performances audiométriques appareillées tonales et vocales (à l’exception de
37
l’intensité 20dB) ne sont statistiquement pas significatives. Cependant une diminution
est constatée, qui peut expliquer la plainte de certains patients lorsque leurs
appareils auditifs arrivent en fin d’autonomie.
I - Critique de l’étude.
Il est capital de relativiser ces observations, en effet :
La taille de l’échantillon est trop faible (n=16) pour en tirer des conclusions
solides.
Le pas de la variation d’intensité lors de l’audiométrie tonale prothétique est ici
de 5dB. Il aurait été intéressant de réaliser cette étude avec un pas de
variation de 2 voire 3dB pour gagner en précision. Notons que la majorité des
patients de mon échantillon ne parvinrent pas à percevoir toutes les variations
de 2dB et force fut de constater qu’il en était de même pour moi.
La durée de l’étude est aussi trop faible et il aurait été intéressant de voir si les
résultats étaient les mêmes 6mois plus tard sur les mêmes patients.
Les résultats des audiométries tonales et vocales sont dépendants de l’état de
concentration et de fatigue des patients. Notons toutefois, que les tests ont été
réalisés à la suite, le même jour, afin de limiter l’impact de ces aspects.
Nous avons considéré dans cette étude, que tous les patients testés avaient
chargé correctement leur aides auditives la vieille au soir, comme cela leur
était demandé avant le rendez-vous du test.
Nous n'avons pris en compte que les personnes étant sur des appareils
rechargeables Siemens afin de permuter rapidement entre accumulateurs
chargés et accumulateurs ayant subi 12h de décharge.
Nous n’avons étudié que les accumulateurs 312, pour des raisons pratiques et
de faisabilités. Il serait alors intéressant de réaliser la même étude avec les
accumulateurs taille 10 et 13.
38
V – ETUDE PRATIQUE N°2 :
A – Objectifs.
Cette fois-ci, l’étude a pour but de mesurer l'éventuelle diminution des performances
audiométriques appareillées qu'entrainerait un accumulateur 312 ayant subi une
utilisation quotidienne depuis 11 mois minimum par rapport à un accumulateur neuf.
B- Population étudiée.
Nous utilisons les mêmes critères, auxquels nous rajoutons les critères suivants :
Personne ayant ses accumulateurs depuis au moins 11 mois (accumulateurs
« anciens »)
Port quotidien de 12 heures en moyenne (vérifié à l’aide du data logging)
C- Matériel utilisé.
Le matériel utilisé reste le même.
D- Protocole expérimental.
Pour chaque patient, après avoir vérifié leurs conduits auditifs et après avoir vérifié le
bon fonctionnement des aides auditives, je réalisais 4 tests auditifs différents dans
l'ordre suivant :
1er test: Audiométrie Tonale appareillée en champs libre du patient, ayant ses
appareils alimentés par des accumulateurs récents chargés.
2eme test: Audiométrie Tonale appareillée en champs libre du patient, ayant
ses appareils alimentés par des accumulateurs « anciens » chargés.
3eme test: Audiométrie Vocale appareillée en champs libre du patient, ayant
ses appareils alimentés par des accumulateurs récents chargés.
39
4eme test: Audiométrie Vocale appareillée en champs libre du patient, ayant ses
appareils alimentés par des accumulateurs « anciens » chargés.
E- Préparation aux tests auditifs.
Je demandais aux personnes répondant aux critères de ma deuxième étude de
porter les appareils quotidiennement et de venir au rendez-vous avec les aides
auditives entièrement chargées. Cette fois ci je n'installais pas des accumulateurs
neufs dans les appareils des patients sélectionnés.
Nous fixions alors un rendez-vous une semaine plus tard, à la première heure, pour
la réalisation des tests auditifs.
De mon côté, la vieille au soir du rendez-vous, je chargeais les appareils auditifs N°2,
accumulateurs neufs installés, pendant la nuit.
F- Tests statistiques.
De nouveau, utilisons le test des rangs signés de Wilcoxon pour échantillon appariés.
Notons la situation S1 : accumulateurs récents chargés (colonne blanche Figure
25a et 25b).
Notons la situation S2 : accumulateurs chargés mais datant d’au moins 11 mois à
raison d’une utilisation d’environ 12 heures quotidienne (colonne verte Figure 25a et
25b).
Posons H0 : La différence moyenne entre les situations S1’ et S2’ du test, est nulle.
Posons H1 : Il existe différence moyenne significative entre les situations S1’ et S2
du test.
P TEST= 0,05.
40
Tableaux représentants les résultats de l’audiométrie prothétique tonale (Figure 25a)
et vocale (Figure 25b) de chaque patient du second échantillon, ainsi que le P
VALUE issu du test de Wilcoxon pour chaque fréquence et intensité testées.
Figure 25a:
125 Hz 250 Hz 500 Hz 1000 Hz 2000 Hz 4000 Hz 8000 Hz
Patient 1 15 15 15 15 20 30 20 25 25 30 35 40 30 35
Patient 2 20 20 25 25 20 25 20 20 25 35 30 35 35 45
Patient 3 15 15 15 15 20 30 20 35 25 35 35 45 35 45
Patient 4 20 20 15 20 20 30 20 30 25 30 30 35 30 45
Patient 5 25 25 30 30 30 40 30 35 35 40 40 50 45 55
Patient 6 30 35 30 30 35 40 40 50 50 55 55 60 55 65
Patient 7 30 35 35 35 40 40 35 45 40 45 40 45 30 40
Patient 8 25 25 20 20 20 35 30 40 35 35 45 50 50 55
Patient 9 25 25 30 30 35 45 35 40 35 40 40 45 40 40
Patient 10 20 20 15 20 20 30 20 35 25 25 30 45 30 45
Patient 11 30 30 30 30 30 35 35 40 35 40 45 50 50 60
Patient 12 25 30 25 25 25 30 35 45 40 45 40 45 45 50
Moyennes 23,3 24,5 23,7 24,5 26,2 34,1 28,3 36,6 32,9 37,9 38,7 45,4 39,5 48,33
Ecart-type 5,37 6,89 7,42 6,56 7,42 5,97 7,78 8,62 8,11 8,11 7,42 6,89 9,16 8,88
P VALUE 0.148 0.345 0.00311 0.00333 0.00352 0.00151 0.00319
G- Résultats.
Tous les résultats sont représentés sur les Figures 25a et 25b :
Audiométrie tonale appareillée :
Pour les fréquences 125 Hz, 250 Hz, nous rejetons H1 et validons alors H0,
car P VALUE > P TEST, au risque =5%.
Pour les fréquences 500Hz, 1K Hz, 2K Hz, 4K Hz et 8K Hz, nous rejetons H0
et validons H1, car P VALUE < P TEST, au risque =5%.
Audiométrie vocale appareillée :
Pour les intensités 60 dB et 70 dB, nous rejetons H1 et validons alors H0, car
P VALUE > P TEST au risque =5%.
Pour les intensités 20 dB, 30 dB, 40 dB et 50 dB, nous rejetons H0 et
validons H1, car P VALUE < P TEST, au risque =5%.
H- Interprétation.
Les deux situations ont en commun l’état de charge des accumulateurs
(accumulateurs entièrement chargés) et l’état de forme du patient, car rappelons-le,
pour éviter toutes influences extérieures, nous avions décidé de pratiquer les tests de
chaque situation à la suite le même jour.
Seuil prothétique tonal moyen sous S1’
Seuil prothétique tonal moyen sous S2’
30,1 35,9
Taux (%) d’intelligibilité moyen sous S1’ Taux (%) d’intelligibilité moyen sous S2’
64,02 58,33
41
Figure 25b:
à 20 dB à 30 dB à 40 dB à 50 dB à 60 dB à 70 dB
Patient 1 10 10 30 30 60 50 90 80 100 100 100 100
Patient 2 20 0 40 30 50 40 90 90 100 100 100 100
Patient 3 10 10 50 40 60 50 90 80 100 100 100 100
Patient 4 20 10 50 40 40 30 80 70 90 90 100 90
Patient 5 10 10 30 30 40 60 50 80 100 100 100 100
Patient 6 20 0 40 30 60 50 90 80 100 90 100 90
Patient 7 0 0 40 30 40 30 100 80 100 100 100 100
Patient 8 20 0 40 40 40 30 80 70 90 90 100 100
Patient 9 0 0 40 30 60 50 90 80 100 100 100 100
Patient 10 10 0 40 20 60 50 90 80 100 100 100 100
Patient 11 20 10 40 40 60 50 100 80 100 90 100 100
Patient 12 0 0 40 20 60 50 60 50 90 80 100 90
Moyennes 11,67 4,17 40,00 31,67 52,50 45,00 84,17 76,67 97,50 95,00 100,00 97,50
Ecart-type 8,35 5,15 6,03 7,18 9,65 10,00 15,05 9,85 4,52 6,74 0,00 4,52
P VALUE 0.0320 0.0107 0,02 0,05 0,15 0,15
Les deux situations différent uniquement par « l’ancienneté » des accumulateurs :
dans les situations S1’ et S3’ les accumulateurs sont récents alors que dans la
situation S2’ et S4’ les accumulateurs ont quant à eux été portés depuis au moins
11mois à raison de 11 heures par jour en moyenne.
Nous constatons une dégradation du gain prothétique tonal moyen de S2’ par rapport
à celui de S1’ en comparant les moyennes de ceux-ci (cf. page 41).
Etant donné, qu’il s’agit de pertes auditives et que nous avons conclu H1 sur les
fréquences 1K, 2K, 4K Hz (et 8K Hz), nous en déduisons qu’il existe une baisse
significative des performances audiométriques tonales d'un patient appareillé avec
des auditives rechargeables alimentées par des accumulateurs chargés mais datant
d’au moins 11 mois (S2’) par rapport à des accumulateurs récents chargés (S1’).
Sur les fréquences 125Hz et 250 Hz, la différence n’est quant à elle pas significative.
Nous constatons une dégradation du taux d’intelligibilité moyen de S2’ par rapport à
celui de S1’ en comparant les moyennes de ceux-ci (cf. page 41).
Etant donné, qu’il s’agit de pourcentage d’intelligibilité et que nous avons conclu H1
aux intensités 20db, 30dB, 40dB, 50dB, nous en déduisons qu’il existe une baisse
significative des performances audiométriques tonales d'un patient appareillé avec
des auditives rechargeables alimentées par des accumulateurs chargés mais datant
d’au moins 11 mois (S2’) par rapport à des accumulateurs récents chargés (S1’).
Aux intensités 60db et 70db, la différence n’est quant à elle pas significative.
42
Seuil prothétique tonal moyen (Figure 26a) et seuil prothétique vocal moyen (Figure
26b) des 12 patients constituant l’échantillon de la seconde étude.
Figure 26a:
Figure 26b:
On peut donc en déduire que le nombre de cycle « charge/décharge » au bout d’au
moins 11 mois diminue les performances prothétiques (tonales au delà de 250Hz,
vocales en dessous à 60dB) des patients appareillés avec des aides auditives
rechargeables, de près de 19% en tonale et 9% en vocale.
Autrement dit, nous avons une perte d’environ 10dB à 50% d’intelligibilité avec un
accumulateur « ancien » chargé par rapport à un accumulateur récent chargé.
C’est pourquoi, certains patients peuvent ressentir une baisse des performances de
leurs appareils, un an après la mise en place des accumulateurs.
I- Critique de l’étude.
Les critiques apportées à ces observations sont les mêmes que pour l’étude
précédente, auxquelles nous pouvons ajouter :
Les patients de notre échantillon, avaient des accumulateurs datant d’au
moins 11 mois et n’avaient donc pas exactement la même ancienneté.
Dans notre échantillon, le critère concernant les 12 heures quotidiennes de
port des aides auditives, était vérifié systématiquement grâce au data-logging.
Pour des appareils rechargeables, il faut aborder avec méfiance ce data-
logging étant donné que les aides auditives sont allumées dès lors qu’elles se
trouvent en dehors du chargeur, qu’elles soient ou non sur les oreilles du
patient (la fonction marche/arrêt n’est que très rarement abordée par
l’audioprothésiste lorsqu’il s’agit d’appareils rechargeables Siemens).
43
IX- POUR QUELLE CLIENTELE ?
A- A qui s’adressent les systèmes rechargeables? (Liste non exhaustive)
- Avant tout, à toutes personnes ayant des difficultés, lors d’une manipulation
miniaturisée, causées par leur état de santé : Par exemple les personnes atteintes de
maladies arthritiques1, de symptômes neurologiques 2 entrainant des tremblements,
les personnes ayant des pertes de vues sévères leur empêchant de voir les piles
convenablement, ainsi que les personnes atteintes de maladies oculaires telles que
la DMLA3 ou encore les personnes âgées dont certains troubles gérontologiques
progressent spécifiquement avec l'âge, notamment la perte de sensibilité tactile et la
diminution de la dextérité…
1 maladies arthritiques : Celles-ci regroupent une centaine d’affections caractérisées par des gonflements articulaires, associés à une douleur, se manifestant de façon chronique ou aigue, à des âges différents. Parmi celles-ci, nous distinguons les arthroses, les arthrites, les rhumatismes articulaires et les maladies associées à l’arthrite. Notons que 60% des maladies arthritiques touchant la population 65/75ans se situe au niveaux des mains des patients. 2 symptômes neurologiques : se résument soit à une absence de fonctionnement (paralysie, aréflexie, anesthésie), soit à un défaut de fonctionnement (parésie, dysesthésie, tremblements).
3 DMLA : La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est la première cause de cécité chez les personnes âgées de plus de 50 ans, près de 1,3 millions de personnes sont atteintes en France.
44
- Aux personnes dépendantes d’un proche ou d’une aide venant à domicile le matin
et soir : L’aide place ainsi les appareils sur le chargeur le soir et les retire le matin,
imposant ainsi un cycle d’une journée aux aides auditives. Cette situation de confort
évite que le patient ne tombe en panne de piles en pleine journée et ne puisse les
changer.
- Aux personnes sensibles à l’écologie : désirant avoir un geste responsable pour
l’environnement, car comme nous l’avons vu les piles boutons fonctionnant avec la
technologie zinc-air ne sont pas sans conséquence pour l’environnement.
- Enfin, à toutes les personnes trouvant contraignant le changement de piles et
trouvant ainsi intéressant un ou plusieurs points évoqués dans le chapitre « les
aspects pratiques ».
B- Quelle est la clientèle non concernée? (Liste non exhaustive)
-Les personnes dont le changement de piles ne présente aucune contrainte.
-Les personnes ayant une complémentaire santé remboursant intégralement le reste
à charge lors de l’achat de piles.
-Les personnes voulant des appareils alimentés par des piles 10 (intra-auriculaires
autre que les intra-auriculaires conque et demi conque proposés par Hansaton ainsi
que les mini RITE des différents fabricants).
En effet , comme nous l’avons vu dans le chapitre « autonomie », l’autonomie des
accumulateurs 10 n’est pas suffisante pour les personnes ayant un port des leurs
aides auditives du matin au soir. Ce point peut également être un frein pour les
personnes utilisant leurs prothèses auditives plus de 14 heures par jour sur des
accumulateurs 312.
45
-La présence sur le marché actuel, de seulement deux fabricants proposant les
systèmes rechargeables, réduit à ces deux enseignes le choix de l’aide auditive si le
critère du rechargeable est décisif. Ainsi un patient habitué à la sonorité d’un autre
fabricant depuis plusieurs années, possédant plusieurs accessoires de cette
enseigne se retrouvera face un choix délicat si le critère du rechargeable est
important désormais pour lui… et il en sera de même concernant évidemment
l’audioprothésiste.
X- VFUSION DE STARKEY, POCKETCHARGER & PENCHARGER DE
POWERONE.
Deux fabricants proposent des systèmes rechargeables externes, dont nous
détaillerons les avantages et inconvénients ci-dessous.
VFUSION DE STARKEY (Figure 27)
Il s'agit d'un chargeur d'accumulateur externe mesurant la taille d’une clé USB
classique facile à transporter et assez design selon moi.
Attention ce chargeur n'est compatible qu'avec les accumulateurs Starkey.
En effet, il détecte automatiquement la présence d'un accumulateur autre et rend
alors impossible son chargement.
Le fabricant préconise d’utiliser ce produit qu’avec des aides auditives Starkey pour
ne pas endommager celles-ci.
Il peut être branché directement en prise USB et dont la durée de charge est de 7h
pour une autonomie de 13heures en moyenne pour les accumulateurs 312.
Il s’agit surement du produit le plus accompli des trois disponibles.
46
Figure 27 : VFUSION DE STARKEY
POCKETCHARGER DE POWERONE (Figure 28)
Un produit semblable est proposé chez PowerOne, le PocketCharger, avec un
design un peu moins élégant, ayant une taille d’une carte de crédit mais dont
l’épaisseur mesure près de 5 cm !
Il permet le chargement de deux accumulateurs en même temps et il est compatible,
par l’intermédiaire de compartiments fournis avec, à la fois aux accumulateurs taille
10, 312 et 13.
Il recharge les deux accumulateurs en seulement 2 heures et demi, après les avoir
entièrement déchargés.
Attention ce produit ne permet pas le chargement par port USB, mais fonctionne
avec une pile lithium/polymère elle même rechargeable.
PENCHARGER DE POWERONE (Figure 29)
PowerOne propose également le PenCharger : Lauréat du prix Design 2006 avec le
format d’un stylo, il fonctionne avec deux piles AAA (fonctionne donc sans prise de
courant). Il est disponible sous trois versions (10, 312, 13) différentes et mais ne
charge qu’un seul accumulateur à la fois, et ce en 5 heures, après l’avoir
automatiquement déchargé.
Les avantages de ces produits :
- Sur le plan écologique surtout, il évite aux patients d'utiliser des piles et ainsi de les
jeter une fois usées (aspect écologique des accumulateurs détaillé dans le chapitre
IV).
- Il évite également aux patients de se déplacer chez leurs audioprothésistes pour
acheter des piles neuves.
47
Figure 28 : POCKETCHARGER DE POWERONE
Figure 29 : PENPOCKET DE POWERONE
Les inconvénients :
- Le coté pratique n'est pas du tout abordé avec ce système et il est même plus
contraignant que le changement de piles ayant lieu tous les 10jours dans le cas de
piles 312.
En effet, le patient est contraint d'ouvrir le tiroir pile de son aide auditive tous les
soirs, de retirer les accumulateurs et de les mettre à charger à l'aide du chargeur
d’accumulateurs externe.
Le matin, le patient récupère les accumulateurs chargés et doit les mettre dans ses
appareils auditifs.
Toutes les contraintes rencontrées lors de la manipulation habituelle du changement
de piles sont accentuées car le patient doit procéder à cette manipulation tous les
soirs et tous les matins!
- N ‘étant pas pris en compte dans le forfait allocataire annuel proposé par la sécurité
sociale, le reste à charge du patient correspond au prix de vente de
l’audioprothésiste. Cependant les accumulateurs sont eux, pris en charge par la
sécurité sociale entraînant un reste à charge d’environ 4euros pour le patient en
moyenne.
Tableau comparatif des prix moyen de vente* :
VFUSION de Starkey 170€/unité
PocketCharger 170€ /unité
PenCharger 85€ /unité
Accumulateur (Allocation forfaitaire déduite) 4€ /unité
*Prix moyen constatés dans 28 laboratoires d’audioprothèse d’Ile de France entre Septembre 2014 et
Janvier 2015.
48
En s’aidant de l’étude budgétaire du chapitre V, nous constatons que ces systèmes
sont rentables dès la deuxième année par rapport à un système de piles 10 pour un
appareillage bilatéral.
Cependant, mieux vaut, du point budgétaire, rester sur un système de piles 13 voire
même 312 qu’investir dans ces systèmes.
XI- L’AVENIR DES AIDES AUDITIVES RECHARGEABLES.
A- Discussion.
Par leurs avantages et par “l’air du temps”, les aides auditives rechargeables
devraient avoir d’ici quelques années une croissance exponentielle.
Une des conditions à cette croissance, se trouve dans la nécessité d’une
amélioration de l’autonomie des accumulateurs actuels.
Si des progrès dans ce domaine sont effectués, l’arrivée dans le domaine
rechargeable, de plusieurs fabricants, devrait être imminente, permettant ainsi de ne
plus réduire le choix prothétique du patient et de l’audioprothésiste (comme c’est le
cas à l’heure actuelle) seulement aux deux constructeurs actuels.
Cette avancée technologique, répondrait aux besoins de la clientèle, comme par
exemple aux exigences d’une personne active. La clientèle ciblée serait alors de plus
en plus élargie.
Cela pourrait également conduire aux premières aides auditives alimentées par
accumulateurs 10 ayant une autonomie suffisante.
Actuellement, l’aide auditive rechargeable représenterait environ 25% du marché de
l’audioprothèse (cf. Annexe 1).
49
Figure 30: Résultat issu du questionnaire destiné aux audioprothésistes.
(cf. Annexe 1)
Nous pouvons très bien imaginer, si des progrès en terme d’autonomie le permettent,
voir les aides auditives rechargeables comme la principale technologie proposer par
les audioprothésistes, d’ici 5 à 10 ans. Cette idée a été mise en évidence par le
questionnaire destiné aux audioprothésistes : Figure 30 ci-contre.
Cet avis est donc partagé par une majorité des audioprothésistes dont Monsieur
DODELE interrogé par nos soins.
B- Entretien avec Monsieur DODELE.
Gradué en électronique et audioprothésiste depuis 1973, Léon Dodelé a créé en 1996 son propre centre auditif en Belgique, en collaboration avec son fils David Dodelé, gradué en Audiologie.
A notre questionnaire sur l'utilisation des accus, il nous a apporté la réponse suivante:
"Je ne vous serai pas d'un grand secours étant donné que, jusqu'à présent, pour des
raisons de stabilité des performances acoustiques, mais aussi pour garder un contact
fréquent avec nos patients, nous privilégions l'utilisation de piles.
A l'époque, nous avions expérimenté le système de chargeur proposé par GN
ReSound. Mais nous l'avons très vite abandonné compte tenu d'un manque de
fiabilité du à la complexité du mécanisme de recharge. Par contre, la technologie
proposée par Siemens semble plus fiable et il est fort probable que, dans un contexte
de crise économique mais aussi dans un but publicitaire, d'autres constructeurs
proposerons des systèmes de recharge intégrés.
D'autre part, la recherche du "low cost" amène de plus en plus de clients à acheter
des piles en grandes surfaces ou par internet où les prix proposés sont parfois
inférieurs à nos prix d'achat ! Il faut également savoir qu'en Belgique le prix de
vente des piles est fortement taxé (TVA de 21% + une taxe de recyclage - BEBAT -
50
de 0.95€ par plaquette de 6 piles).
Compte tenu de ces deux facteurs économiques, nous serons, un jour, amenés à
revoir notre point de vue sur l'utilisation des accus."
C- Progrès des accumulateurs.
L’avenir des aides auditives rechargeables dépend donc énormément de l’autonomie
proposée par celles-ci, principale contrainte actuelle.
Monsieur Kapp, directeur commercial de l’entreprise PowerOne, seul fabricant
d’accumulateurs pour aides auditives à l’heure actuelle nous a apporté quelques
précieuses informations à ce sujet, lors de notre entretien.
« Concernant les accumulateurs Ni-MH, l’avancée technologique est sur évolution
positive étant donné qu’une augmentation de capacité de ces accumulateurs
d’environ 5% est vérifiée tous les deux ans.
Nous travaillons également sur un autre couple chimique, présent dans différents
secteurs dont l’industrie automobile.
Il s’agit du couple Lithium-ion. Ainsi de petits accumulateurs bouton de petite taille
(diamètre 12mm, 16mm et hauteur de 5,4mm) avec des capacités de 50milliAmpère-
heure (mAh) et 100mAh ont été développés et sont déjà produits industriellement.
Ces caractéristiques sont très intéressantes et ont déjà été communiquées aux
fabricants d’implants cochléaires. Une miniaturisation plus avancée est en cours
d’investigation, afin de répondre aux tailles standard de la profession d’audioprothèse
(10, 312 et 13). »
Les capacités des piles actuelles Zinc-Air sans mercure (dernière génération), celles
des accumulateurs Ni-MH et enfin celles des éventuels futurs accumulateurs Li-ion,
51
Figure 31: Historique représentant les capacités en mAh des piles actuelles, des
accumulateurs actuels et futurs.
Capacité(mAh)despilesactuelles,accumulateursactuelsetfuturs
Piles312Zinc-Air 170
Piles13Zinc-Air 300
Accumulateurs312Ni-MH2 20
Accumulateurs13Ni-MH 25
Accumulateurs312Li-ion 50
Accumulateurs13Li-ion 100
0
50
100
150
200
250
300
350
Ca
pa
cité
(m
Ah
)Capacité(mAh)despilesactuelles,
accumulateursactuelsetfuturs
sont mises en évidence sur la Figure 31, ci-contre.
Rappelons que la capacité représente la quantité d’électricité disponible d’une pile ou
d’un accumulateur et il s’agit du produit du courant et du temps de décharge.
Plus la capacité en milliAmpère heure (mAh) est élevée moins ils se déchargeront
rapidement.
Cette capacité n’est définie que pour un régime déterminé (température, courant,
tension de coupure).
52
CONCLUSION. Comme nous l’avons vu, le principal avantage des aides auditives rechargeables est
avant tout leur aspect pratique.
En effet, ce système évite toutes contraintes liées à la manipulation de piles.
De plus, le patient impose un cycle de charge/décharge quotidien, à ses prothèses
auditives, lui évitant ainsi de tomber en panne de piles à n’importe quel moment de la
journée et de devoir les changer dans des situations plus ou moins adaptées.
Du point de vue écologique, le patient ne consomme, en système rechargeable,
qu’une paire d’accumulateurs en moyenne par an, ayant ainsi un geste responsable
pour l’environnement.
Par leurs aspects pratiques et écologiques, abordés dans ce mémoire, les aides
auditives rechargeables ciblent une clientèle de plus en plus large.
En effet contrairement aux idées reçues, les aides auditives rechargeables ne
correspondent pas uniquement aux personnes présentant des cécités et/ou une
dextérité réduite.
Cependant, les aides auditives rechargeables présentent quelques lacunes, dont leur
autonomie.
En effet à l’heure actuelle, l’autonomie des accumulateurs ne permet pas de profiter
de la technologie rechargeable sur des accumulateurs taille 10. Elle ne répond pas
non plus aux exigences d’une personne active avec un port quotidien de minimum 15
heures avec des accumulateurs taille 312.
Cet aspect a également des conséquences sur les différents fabricants.
53
Nombreux sont ceux, qui ne peuvent pas proposer à leurs clients des systèmes
rechargeables à cause d’une autonomie insuffisante pour supporter leur technologie.
C’est par exemple le cas de GN ReSound.
Des progrès technologiques en terme d’autonomie sont à prévoir, notamment
avec l’arrivée des accumulateurs Lithium-ions.
L’avenir des aides auditives rechargeables dépend alors de ces progrès mais il est
également quelque peu freiné par plusieurs raisons. L’une des raisons évidentes est
que les marges générées par la vente de piles sont particulièrement plus
confortables pour les fabricants de piles (vis à vis de leurs clients : les
audioprothésistes) par rapport à celles des accumulateurs et leurs chargeurs.
Cet aspect de la profession n’irait il pas à l’encontre du développement des
chargeurs et de leurs piles auditives rechargeables ?
Néanmoins, vous paraitrait-il absurde de devoir changer les piles de nos
téléphones portables tous les dix ou quinze jours fonction de l'autonomie de celles-
ci ?
La technologie du rechargeable est présente effectivement dans de nombreux
domaines et devrait, si l’autonomie des accumulateur est améliorée, prendre de
l’ampleur sur le marché de l’audioprothèse et pourquoi pas devenir l’unique version
des aides auditives dans les années à venir.
Maitre de Mémoire : MANI Mélanie Vu et PERMIS D’IMPRIMER
LYON, le 16 Octobre 2015
Le Directeur délégué à l’Enseignement
Stéphane GALLEGO
54
BIBLIOGRAPHIE. ACTES DE CONGRES, CONFERENCES: FILIPS G and KIRKWOOD D, Rechargeable batteries and hearing aids are a natural fit, April 25, 2012 KNUTSEN JE, Power supplies for hearing aids, 1982 Aug, ,PubMed PMID: 7171873 KOCHIN S, MarkeTrak VIII: The Key Influencing Factors in Hearing Aid Purchase Intent, Hearing Review Mars 2012, pages 12-20. LIN N, ZHOU J, WANG L, ZHU Y, Polyaniline as Anode Material for Rechargeable Lithium-Ion Batteries. 2014 Dec ,PubMed PMID: 25494648 LIU HK, WANG GX, GUO Z, WANG J, Nanomaterials for lithium-ion rechargeable batteries, 2006 Jan, PubMed PMID 16573064 MEGAHED S, DOPP R, Batteries for present and future hearing aids,1990 Jun PubMed PMID: 2350366
PARVING A, CHRISTENSEN B, PARVING A, Clinical trial of a low-cost, solar-powered hearing aid, 2004 May, PubMed PMID: 15224866
SPARKES C, LACEY NK, A Study of mercuric oxide and zinc-air battery life in hearing aids, 1997 Sep ,PubMed PMID: 9373545
DOCUMENTS ELECTRONIQUES :
SIEMENS- Site de l’entreprise Siemens, disponible sur <http://hearing.siemens.com/fr/> (consultation en Septembre 2014)
HANSATON- Site de l’entreprise Hansaton, disponible sur <http://www.hansaton.de/> (consultation Septembre 2014)
GN RESOUND- Notice d’utilisation Pulse & SuperTune <http://www.fr.resound.ch/~/media/DownloadLibrary/ReSound/Products/Legacy/Pulse/pulse-user-guide> (consultation Septembre 2014)
POWERONE- Site de l’entreprise PowerOne, disponible sur <http://www.powerone-batteries.com/ > (consultation en Octobre 2014)
RAYOVAC- Site de l’entreprise Rayovac , disponible sur <http://www.rayovac.com/> (consultation en Octobre 14)
55
SCELEC- Site de l’entreprise Screlec , disponible sur <http://www.screlec.fr/> (consultation en Octobre 2014)
COREPILE- Site de l’entreprise COREPILE, disponible sur <http://www.corepile.fr/> (consultation en Octobre 2014)
NOTRE-PLANETE.INFO- Site de l’entreprise Notre-planète.info, disponible sur <http://www.notre-planete.info/ecologie/>(consultation en Novembre 2014)
BIOSTATGV- Site de tests statistiques en ligne, disponible sur <http://marne.u707.jussieu.fr/biostatgv/>(consultation en Janvier 2014) OUVRAGE COMPLET: LORACH JM, Comment faire des économies…avec l'écologie ! , aux Editions du Puits Fleuri, - 2008 - 296 pages. ENSEIGNEMENTS : HUBERT Y, présentation Hansaton, cours de 3ème année, Université de Montpellier I, Mai 2013. LEMASSON JB, anamnèse/choix prothétique, cours 2ème année, Université Lyon I, Octobre 2013. THESES, MEMOIRES DE RECHERCHE : JAÏS A, L’appareillage chez le sujet presbyacousique présentant des handicaps associés, 56 pages, Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat d’Audioprothésiste, C.N.A.M. Paris, 2010.
RIDOUX S, Piles et accumulateurs, 90 pages, Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat d’Audioprothésiste, C.N.A.M. Paris, 1989.
SALVAREZZA N, Ecologie et aides auditive, 104 pages, Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat d’Audioprothésiste, Université de Lorraine Faculté de Pharmacie, 2012.
DIVERS :
LANTIN P, SEGERUD M, Informations techniques sur les systèmes rechargeables Siemens, Janvier 2010. BILODEAU M, TREMBLAY F, LAJOIE Y, Etude sur les effets du vieillissement sur la mobilité, Unité de recherche sur le vieillissement et le mouvement, Faculté des sciences de la santé d’Ottawa, 2004
56
ANNEXE1 : QUESTIONNAIRE DESTINE A 58 AUDIOPROTHESISTES. Quel appareillage proposez-vous à une personne ayant une dextérité réduite
et/ou une cécité ?
Proposez-vous dans votre centre des systèmes d’aides auditives
rechargeables ?
eCharger SIEMENS
Station HANSATON
Les deux
Non
33,2% 17,8% 40% 9%
Si oui, quel pourcentage représentent-ils ?
Si non, pour quelles raisons ?
25,6% Faible autonomie (38,3%), Ne travaille pas avec le fabricant (26,7%), Pannes (22,2%), Autres (12,8%)
Quels sont selon vous les principaux avantages des systèmes
rechargeables ?
Fin de la manipulation
Séchage Ecologie Facilité d’utilisation
Confort Automatisme Autres
40,1% 19,4% 15,5% 14,2% 7,2% 2,7% 1,9%
Quels sont selon vous les principaux inconvénients de ceux-ci ?
Autonomie Accus 312
Pannes Prix Choix Prothétique
Limité
Encombrement
Contact avec
clients
Aucun Autres
40% 23% 17% 8% 5% 4,5% 2% 0,5%
Rechargeables Piles 10 Piles 312 Piles 13 Piles 675
89% 0% 0,6% 7,3% 3,1%
57
Quelle note mettriez-vous aux systèmes rechargeables ?
eCHARGER SIEMENS STATION DE CHARGE HANSATON
17,3 / 20 16,8 / 20
Si des progrès en terme d’autonomie des accumulateurs, permettaient un port
quotidien des aides auditives rechargeables durant au moins 17heures, quelle
part du marché (%) pourraient elles représenter selon vous ?
85,4%
58
Etude sur les aides auditives rechargeables
Quel est le fabricant de vos aides auditives rechargeables ?
SIEMENS HANSATON
78% 22%
Comment avez-vous connu ce système rechargeable?
Publicités Bouche à oreille Professionnel de Santé
39,3% 19,2% 41,5%
Etes-vous satisfait de votre système rechargeable ?
OUI AVIS MITIGE NON
98,1% 1,6% 0,3%
Quel note, metteriez-vous à lui metteriez-vous?
eCHARGER - SIEMENS 18,1/20
Station De Charge - HANSATON 17,3/20
Quelles sont selon vous, les principales contraintes de votre système
rechargeable ?
Encombrement Pannes Manque
d’autonomie
Aucune Autres
6% 3% 11% 79% <1%
Etes-vous sensible à l'écologie?
OUI NON
62 38
ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE DESTINÉ À 40 PATEIENTS APPAREILLÉS
AVEC DES AIDES AUDITIVES RECHARGEABLES.
59
Etude sur les aides auditives avec piles boutons
Quelles sont selon vous, les trois principales contraintes d’un appareil auditif?
Prix Esthétique Mise en
place
Piles Efficacité Fragilité Autres
37% 22% 2% 25% 9% 4% <1%
Etes-vous sensible à l'écologie?
OUI NON
55% 45%
Saviez vous qu’il existe, à présent, des aides auditives rechargeables ?
OUI NON
52% 48%
Si oui, pourquoi n'avez vous pas choisi un modèle d'aides auditives rechargeables?
Les piles ne me dérange pas pour l’instant 13%
Le prix 6%
Je désirais des intra-auriculaires 55%
Je n’étais pas au courant à l’époque 12%
Déconseillées par l’audioprothésiste 10%
Autres 4%
Si aujourd'hui vous aviez la possibilité de passer sur un système de pile rechargeable, seriez-vous intéressé(e)?
OUI NON PEUT ETRE
77% 12% 11%
ANNEXE 3: QUESTIONNAIRE DESTINÉ À 60 PATIENTS APPAREILLÉS AVEC DES AIDES AUDITIVES ALIMENTÉES PAR DES PILES BOUTONS.
60
Etude sur les aides auditives
Quelles sont selon vous, les trois principales contraintes d’un appareil auditif?
Prix Esthétique Manipulation (Mise en
place et changement
de piles)
Efficacité Fragilité Autres
38% 27% 21% 8% 6% <1%
Etes-vous sensible à l'écologie?
OUI NON
59% 41%
Saviez vous qu’il existe, à présent, des aides auditives rechargeables ?
OUI NON
39% 69%
Si oui, comment l’avez-vous connu ?
Publicités Bouche à oreille Professionnel de Santé
65% 30% 5%
Qu’en pensez-vous ?
Intéressant Inutile Trop cher Pas assez d’informations
62% 9% < 1% 29%
Le système rechargeable, pourrait-il être un critère décisif dans le choix de votre future aide auditive?
OUI NON PEUT ETRE
61% 9% 30%
ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE DESTINÉ À 100 PERSONNES NON APPAREILLÉES.
61