dimanche 13 décembre 2015
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Dimanche 13 décembre 2015
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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4
Ould Khelifa : la Loi de finances 2016 prévoit la rationalisation des dépenses et non
l'austérité (APS) .......................................................................................................... 4 LE MODE OPÉRATOIRE DE LA FORMULE ARRÊTÉ JEUDI : Le crédit à la
consommation à partir de janvier (Liberté)................................................................. 5 Baisse des prix à l'importation des produits alimentaires sur les 9 premiers mois
(APS) ........................................................................................................................... 7
Crise pétrolière : Le baril sous les 38 dollars (L’Econews) ........................................ 8 SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE : Le FCE et le gouvernement appellent les
entreprises à s’impliquer (Liberté) .............................................................................. 9 Assemblage de véhicules : Le groupe Ival présente son projet avec Iveco (El Watan)
................................................................................................................................... 10 Montage des véhicules : un cahier des charges prévu en 2016 (APS) ...................... 11 Marché automobile : La crise profite aux constructeurs français (Le quotidien
d’Oran) ...................................................................................................................... 13
Investissements dans l’agriculture : Les projets bloqués seront libérés incessamment
(Le Soir d’Algérie) .................................................................................................... 15
Centre de conciliation, de médiation et d’arbitrage d’Alger : Quel rôle ? ................ 17 Groupe Benamor : Rencontre nationale sur la filière tomate (El Watan) ................. 18
Finance/Banque/bourse ...................................................................................................................................... 19 BANCARISATION DE L'ARGENT DE L'INFORMEL : La Cnep-Banque s'y met
(L’Expression) .......................................................................................................... 19 Coopération ......................................................................................................................................................... 21
Forum d’affaires algéro-Iranien jeudi : Un nouvel élan à la coopération bilatérale (El
Moudjahid) ................................................................................................................ 21 Réalisation de ports : contrats de partenariat prochainement entre des entreprises
algériennes et chinoises (APS) .................................................................................. 22 Veille ..................................................................................................................................................................... 24
COP21 : les 100 milliards USD promis par le Nord au Sud "devront être un
plancher" (APS) ........................................................................................................ 24
Santé : Un traitement algérien contre l'hépatite C (Le Quotidien d’Oran) ............... 25
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Synthèse
L’actualité économique du week end est marquée par l’entretien du
Président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, à l’APS. Il y est notamment revenu sur la Loi de finances 2016 qui,
selon lui, «prévoyait la rationalisation des dépenses non l'austérité».
La relance effective du crédit à la consommation début 2016 est également annoncée par la majorité des titres. L’annonce a été faite jeudi par le
Ministère de l’Industrie et des Mines, dans un communiqué.
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a annoncé, pour sa part,
la signature prochaine de contrats de partenariat entre des entreprises algériennes et chinoises pour la réalisation de ports.
Le séminaire organisé par le Groupe IVAL sur la sous-traitance dans le secteur de l’Industrie automobile a été largement couvert par la presse.
Outre les opportunités qu’offre le projet en la matière, l’on apprend qu’un texte réglementaire portant cahier des charges devant régir l’activité de
montage des véhicules en Algérie devra être publié avant fin mars 2016, a indiqué le directeur général de la PME au ministère de l’Industrie et des
mines, Abdelghani Mebarek à l’occasion de cette rencontre.
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A la une
Ould Khelifa : la Loi de finances 2016 prévoit la rationalisation des
dépenses et non l'austérité (APS)
Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould
Khelifa, a affirmé samedi que la Loi de finances 2016 prévoyait la rationalisation des dépenses non l'austérité.
A une question sur la détermination de l'opposition à recourir au président de la République et au Conseil constitutionnel pour empêcher l'adoption de
cette loi, M. Ould Khelifa a indiqué dans un entretien à l'APS que "ledit projet a été adopté à la majorité et est désormais une loi de finances, dans
l'attente de son adoption au Conseil de la nation". "L'opposition n'est pas en droit de s'adresser au président de la République
qui a un gouvernement auquel il donne des directives", a-t-il ajouté précisant que le texte en question "adopté à la majorité, constituera la loi
de finances de 2016". "Quant au Conseil constitutionnel, ce dernier n'est pas habilité à trancher
cette question, étant une instance constitutionnelle dont les prérogatives ne sont pas élargies aux griefs retenus contre le gouvernement dans ce
volet", a-t-il indiqué.
M. Ould Khelifa a, d'autre part, indiqué que les articles 66 et 71 de la Loi de finances, objet de polémique dans les milieux politique et médiatique, "ne
concernent pas le citoyen, mais une distribution plus équitable des richesses et des recettes".
"Le mot austérité n'est mentionné dans aucun des articles de la Loi de finances. Il s'agit plutôt de la rationalisation des dépenses", a-t-il indiqué.
Il a, par ailleurs, expliqué que lesdits articles étaient dictés par "la conjoncture que traverse le pays, du fait de la baisse des cours pétroliers
sur les marchés internationaux", ajoutant que "l'Algérie qui n'est pas à l'origine de cette baisse, a pris ses précautions contrairement à ce qui est
rapporté par certains". Après avoir indiqué que la crise économique revêtait une dimension
internationale et ne concernait pas uniquement l'Algérie, le président de l'APN a rappelé la conjoncture vécue par l'Algérie durant les années 80,
ajoutant que cette situation avait "amené le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika a prendre des mesures préventives très judicieuses dont le paiement anticipé de la dette et l'investissement à grande échelle
dans les infrastructures de base". Pour éviter qu'un tel scénario ne se reproduise, M. Ould Khelifa préconise
de "rationaliser les dépenses et investir dans les secteurs générateurs de
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richesse, à l'instar de l'agriculture et de l'industrie pour garantir un seuil
d'autosuffisance et ne plus compter sur l'importation". Concernant les "appréhensions" de certains quant à l'impact du recul des
recettes pétrolières sur la politique sociale de l'Etat, le président de l'APN a
rassuré qu"'il n'y aura pas de baisse des salaires ni d'augmentation des taxes sur les produits de large consommation, même si le trésor doit
compenser les pertes de la fiscalité pétrolière par d'autres ressources". "Toute aide ou assistance doit aller exclusivement aux catégories
vulnérables", a-t-il ajouté précisant que "les autres catégories ont les moyens de faire face à cette conjoncture".
S'agissant des efforts consentis par l'Etat ces dernières années pour venir en aide aux catégories vulnérables, M. Ould Khelifa a indiqué que les
augmentations salariales en Algérie "ont connu une tendance haussière les 10 dernières années et le salaire moyen de l'Algérien est nettement plus
élevé par rapport à celui de ses voisins". Concernant les incidents qui ont émaillé la séance de vote de la Loi de
finances, le président de l'APN a affirmé que l'opposition "n'a pas le droit d'empêcher les autres d'émettre leur avis ou de voter". "Il y a une majorité
et une minorité dans tous les parlements", a-t-il dit.
"Empêcher le vote de cette loi est une mesure illégale et non-démocratique", a-t-il martelé, indiquant que "ceux qui estiment que cette
loi est inappropriée n'ont qu'à se présenter aux prochaines élections et corriger l'erreur".
LE MODE OPÉRATOIRE DE LA FORMULE ARRÊTÉ JEUDI : Le crédit à la consommation à partir de janvier (Liberté)
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La relance effective du crédit à la consommation interviendra début 2016. C’est du moins ce qu’a indiqué, jeudi, le ministre de l’Industrie et des Mines,
dans un communiqué.
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a tenu, au siège de son département, une réunion de travail à laquelle ont pris part
le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, et le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, et ce, à
l’effet de se concerter et de coordonner la démarche sur le dossier relatif
au processus de relance du crédit à la consommation au bénéfice de la production nationale. “Cette réunion a permis de fixer le mode opératoire
permettant de définir les produits éligibles au crédit à la consommation”, souligne le communiqué, sans donner de précisions sur le mode opératoire.
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Le ministère de l’Industrie annonce que “la finalisation et le lancement du
processus interviendront au cours de la semaine prochaine pour une relance effective du crédit à la consommation programmée pour début 2016”.
Le retour du crédit à la consommation avait été décidé par la Tripartie de
février 2014. Les conditions et les modalités du crédit à la consommation aux ménages ont été fixées en vertu du décret exécutif 15-114 du 12 mai
2015 relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation.
L’article 4 stipule que les opérateurs, dont les produits sont éligibles au crédit à la consommation, sont ceux qui exercent une activité de production
sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. Il faut dire que tout le dispositif a été mis en
place pour la relance du crédit à la consommation. La nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages (Crem) est
opérationnelle depuis le 15 septembre dernier. La nouvelle Centrale des risques des entreprises et ménages a été développée “suite à un besoin qui
s’est exprimé sur le marché du crédit”, celui de cerner l’endettement des ménages, en particulier, puisque la Centrale des entreprises existe depuis
plus de 20 ans. Mais l’entrée en service de cette Centrale des risques, cette
base de données où sont fichés les emprunteurs non solvables et les mauvais payeurs, n’a pas rassuré les banques. Sur le plan opérationnel et
technique, elles se disent prêtes à commercialiser ce type de crédit. Mais, les banques, à travers l’Association professionnelle des banques et
établissements financiers (Abef), ont préféré saisir le ministère du Commerce pour préciser les produits éligibles au crédit à la consommation.
Le décret exécutif 15-114 du 12 mai 2015 relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation, dans son article
16, souligne que le montant mensuel global de remboursement du crédit contracté par l’emprunteur ne peut, en aucun cas, dépasser 30% des
revenus mensuels nets régulièrement perçus, afin d’éviter le surendettement du client.
L’octroi du crédit à la consommation est réservé exclusivement aux nationaux résidents. Toute offre de crédit à la consommation doit indiquer
notamment : la désignation des parties, l’objet, la durée, les montants brut
et net du crédit et les modalités de remboursement, les échéances, ainsi que le taux d’intérêt global, les conditions d’éligibilité au crédit et le dossier
requis pour l’obtention du crédit, les garanties offertes par le prêteur ou le vendeur, les droits et obligations du vendeur, du prêteur et de l’emprunteur,
ainsi que les mesures applicables en cas de défaillance des parties.
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Baisse des prix à l'importation des produits alimentaires sur les 9
premiers mois (APS)
Les prix à l'importation des produits alimentaires et agro-industriels ont, pour la grande majorité, baissé durant les neuf premiers mois de l'année
2015 par rapport à la même période de 2014, indique une note d'analyse du ministère du Commerce sur les importations.
Les prix à l'importation ont fortement baissé pour les poudres de lait (-43%), suivis des viandes (-18%), des différentes huiles (entre -2% et -
20%), des sucres et sucreries (-15%) et des céréales, semoule et farine (-
6,8%). Ainsi, le prix moyen à l'importation de la poudre de lait a baissé à 2.876
dollars/tonne sur les 9 premiers mois contre 5.034 dollars sur la même période de l'année 2014.
Le prix d'achat du blé tendre a reculé à 247 dollars/tonne (contre 301 dollars/t) tandis que le maïs a baissé à 202 dollars/t (contre 247 dollars).
Par contre, pour le blé dur, il a été importé pour une moyenne de 456 dollars/t (contre 392 dollars).
Le prix d'achat moyen du sucre roux est passé à 366 dollars/t (contre 427 dollars/t), et celui du sucre blanc a, aussi, diminué à 510 dollars/t (contre
614 dollars). Outre le blé dur, les autres produits alimentaires qui ont connu une hausse
des prix à l'importation sont essentiellement les amandes (+48%), les lentilles (+33%), le double concentré de tomate (+30%), le café torréfié
(+22%), les crustacés congelés (+18%), le thé (+5%) et les pâtes
alimentaires (+7%). L'analyse des prix élaborée par le ministère du Commerce aborde
également les prix à l'importation du ciment. Il est constaté que le prix moyen de ce matériau de construction a
enregistré une baisse de 20%. Par ailleurs, cette même étude porte aussi sur la répartition détaillée des
importations par opérateur économique pour les produits alimentaires de large consommation et le ciment.
De janvier à septembre 2015, les deux offices de régulation, l'Office national interprofessionnel de lait (ONIL) et l'Office algérien interprofessionnel des
céréales (OAIC), ont dominé les importations de poudre de lait et des blés respectivement.
Ainsi, l'ONIL a importé 156.916 tonnes de poudre de lait entre janvier et septembre (54% des quantités globales importées), tandis que les 46%
restants sont répartis entre les importateurs privés dont douze (12) sont
considérés comme principaux importateurs après l'ONIL.
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Les pays fournisseurs de l'Algérie en poudre de lait sont au nombre de 19
dont les cinq premiers sont la Nouvelle-Zélande (43% des importations), la France (13%), la Belgique (12%), l'Uruguay (11%) et la Pologne (10%).
Pour les blés dur et tendre, l'OAIC a réalisé quasiment la totalité des
quantités importées en ces produits avec l'achat de près de 5,8 millions de tonnes (95% du volume global importé).
Quant aux importations du maïs, 10 principales sociétés importatrices privées représentent 89% du total importé.
En matière d'importation de sucre, une société privée a couvert 91% des importations du sucre roux pour une quantité de 1,1 million de tonnes, et
49% des importations de sucre blanc pour 100.310 tonnes. Pour ce qui concerne les importations du ciment, établies à près de 4,8
millions de tonnes durant les 9 premiers mois 2015, elles ont été réalisées à hauteur de 39% par des opérateurs privés.
Crise pétrolière : Le baril sous les 38 dollars (L’Econews)
Les prix du pétrole sur le marché international ont continué leur chute aujourd’hui. Au début de cet après-midi, le baril de "light sweet crude"
(WTI) pour livraison en janvier a cédé de 1,41 cent pour s’établir à 35,35 dollars, alors que le baril de Brent pour la même échéance perdait 2,02 cent
et retombe à 37,71 dollars.
Le scénario du risque d’un choc pétrolier étudié par plusieurs compagnies
pétrolières et les experts se confirme de plus en plus. Les prévisions du déclin des prix du pétrole ne sont plus à brève échéance. Ils ont clôturé
cette semaine avec un niveau plus bas depuis 2009, plombé par la décision des pays exportateurs du pétrole (Opep) qui ont opté pour le maintien de
leur quota de production inchangé. Une semaine après sa réunion à Vienne en Autriche, l’Organisation publie
jeudi dernier son rapport mensuel où elle a mentionné une hausse de sa production pétrolière de 230 000 barils par jour, en novembre dernier, pour
s’établir à 31,7 millions baril par jour. Avec la surabondance de l’offre et la baisse de la demande et la chute continue des prix du pétrole, depuis près
de sept ans, « le marché mondial n’est pas prêt à se relever d’ici quelques années » estiment certains spécialistes, considérant que les rapports de
l’Opep et de l’ l’Agence internationale de l’énergie (AIE), sont « identiques et spéculatifs et n’apportent pas de solution à la crise ».
En effet, « la crainte d’un marché excédentaire jusqu’à 2016 » a été
confirmé par l’AIE dans son dernier rapport, publié vendredi dernier où elle prévoit une augmentation de 1,2 million de barils par jour de la production
des pays de l’Opep, soit 95,8 millions barils par jour, en 2016. Une hausse qui ne compenserait pas, selon l’agence, la baisse de 600 000 barils par
jour produit hors l’organisation. Par ailleurs, le cartel Opep estime que sa décision de maintenir le quota de
la production inchangé est une manière de faire pression sur le marché et faire remonter les prix du pétrole. Egalement, c’est pour inciter les pays
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hors Opep à baisser leur volume de production, en 2016. Toutes ces
déclarations et scénarios ne sont que des spéculations, depuis le début de la crise en 2013, entrainant une chute de 60% des prix du pétrole sur le
marché international.
Concernant le prix moyen du baril brut de référence algérien, Sahara Blend, le rapport de l’Opep a indiqué une perte de plus de 4 dollars, passant de 49
dollars en octobre dernier à 45,3 dollars en novembre passé. Selon le rapport, le Sahara Blend devrait terminer l’année 2015 sur une moyenne
de 54 dollars, soit une baisse de 50% par rapport à 2015. Avec le déséquilibre de l’offre et de la demande, les surstocks américains,
la crise turco-russe, libyenne, les pressions exercées par Daech et la décision de l’Opep, le marché mondial du pétrole n’est pas prêt à se
redresser en 2016, même avec une éventuelle hausse de la demande, estiment les experts.
SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE : Le FCE et le gouvernement
appellent les entreprises à s’impliquer (Liberté)
Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) fait appel aux entreprises algériennes
qui voudraient investir dans le tissu industriel et lancer des partenariats avec les futures usines de montage de voitures en Algérie. À l’initiative du
groupe Ival, que préside Mohamed Baïri, un séminaire, le premier du genre, a été organisé, jeudi dernier à l’hôtel El-Aurassi sous la thématique de la
sous-traitance dans le véhicule industriel. Pas moins de 250 personnes, 52 sous-traitants, des experts de l’industrie,
le ministère de l’Industrie et le président du groupe Iveco, ont pris part à cette rencontre dédiée à l’avenir de la sous-traitance dans le domaine de
l’automobile. Importante niche ayant échappé au contrôle de l’État, la pièce de rechange, toutes branches confondues, constitue un marché de 4
milliards de dollars. Dans son allocution. M. Baïri a estimé qu’il est temps “de sensibiliser les
entreprises locales à s’inscrire dans le triptyque normes-délais-qualité afin
de concurrencer les entreprises étrangères et élever le taux d’intégration.” Se référant aux prévisions relatives à la création d’emploi, soit 20 000
recrues, M. Baïri a rappelé que “l’Algérie recèle un potentiel de sous-traitants énorme. Il suffit qu’ils se manifestent. On les accompagnera tant
au niveau du FCE qu’au niveau des constructeurs. C’est comme ça que nous pourrons créer un écosystème automobile et convaincre les firmes
automobiles à s’installer en Algérie dans la durée. C’est un processus long et progressif.” De son côté, Abdelghani Mebarek, représentant du ministère
de l’Industrie, a révélé que “la sous-traitance occupe une place centrale dans cette démarche”.
Il révélera qu’un avant-projet de loi sur la PME est en voie de discussions alors qu’un Centre national de la sous-traitance verra le jour dans un futur
proche. Il affirmera aussi que son ministère a identifié 4 bourses régionales de la sous-traitance. Celles-ci seront organisées en grandes PME alors que
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5 clusters (réseautage de la sous-traitance) sont en voie de création, dont
les fabriques de matière plastique et la mécanique de précision. Pour sa part, le président du groupe Iveco, Pierre Lahutte a noté
“l’enthousiasme exprimé par les entreprises algériennes et la volonté
politique du gouvernement à concrétiser des projets à valeur ajoutée.” Le séminaire a également été une opportunité à deux panels de vulgariser,
tant sur le plan technique que financier, le projet de Bouira et la sous-traitance de manière générale.
En ce sens, les intervenants ont indiqué que le marché des véhicules routiers représente 4 milliards de dollars d’importation en Algérie. Ce genre
d’usines réduirait sensiblement ces coûts et permettrait de créer une dynamique locale avec 300 nouveaux sous-traitants et porter le taux
d’intégration à 45 et 55%. S’agissant de l’activité de montage, les textes d’application inhérents au
nouveau cahier des charges de montage des véhicules ne verront le jour qu’en avril 2016.
Assemblage de véhicules : Le groupe Ival présente son projet avec
Iveco (El Watan)
L’usine d’assemblage aura une capacité de production initiale de 1500
unités par an et sera portée à 6000, voire 8000 unités d’ici à 2024. Le représentant en Algérie du constructeur automobile italien Iveco lancera,
dès novembre 2016, le montage de véhicules utilitaires dans une usine implantée à Bouira. Selon le patron du groupe Ival, Mohamed Baïri,
également vice-président du FCE, l’usine d’assemblage aura une capacité
de production initiale de 1500 unités par an et sera portée à 6000, voire 8000 unités d’ici à 2024, avec un taux d’intégration qui devrait se situer
entre 17 et 20%. La présentation de ce projet, d’une valeur totale de 35 millions d’euros, a
été faite jeudi dernier à Alger, lors d’un séminaire organisé par le FCE sur le thème de la sous-traitance dans le véhicule industriel, en présence du
président d’Iveco, Pierre Lahutte, du directeur de la PME au ministère de l’Industrie, Abdelghani Mebarek, et d’une cinquantaine de PME activant
dans le domaine de la sous-traitance. L’assemblage des modèles se fera, cependant, par étapes, selon David Diana, directeur Marketing et
production chez Iveco. Il concernera, au départ, le châssis-cabine du fourgon Daily, puis les deux autres modèles d’Iveco, l’Eurocargo et le
Trakker.
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Pour le président d’Iveco, Pierre Lahutte, ce projet «s’inscrit dans le long
terme et se fixe, entre autres objectifs, de déclencher un processus d’industrialisation et d’accompagnement de la sous-traitance mécanique en
amont et en aval.» Le même responsable a indiqué que, traditionnellement,
le groupe a une présence sur le marché algérien des véhicules à travers la marque Fiat. Le marché des véhicules industriels algériens (utilitaires et
poids lourds) représente entre 3 et 4 milliards de dollars et Iveco est placé à la 2e place en termes de ventes pour les poids lourds et à la 4e place pour
les véhicules utilitaires, l’équivalent à 13% du marché maghrébin. M. Baïri a expliqué, par ailleurs, qu’en plus du montage, «l’usine aura
également une unité de fabrication des pièces de rechange pour se conformer aux exigences du ministère de l’Industrie et des Mines», en
relevant que «plusieurs sous-traitants étaient déjà identifiés et en mesure de nous accompagner». A ce propos, le président d’Ival a indiqué qu’en
matière de sous-traitance, l’Algérie «dispose d’importantes capacités, notamment pour les sous-filières freinage, câblage, faisceaux électriques et
radiateurs». Il lancera, à cet effet, un appel aux PME désirant s’impliquer dans les projets
d’assemblage et de fabrication mécanique à rejoindre son groupe, ainsi que
l’organisation patronale qu’il représente pour bénéficier d’un accompagnement approprié. «Notre groupe et le FCE souhaitent que les
sous-traitants existants et ceux qui disposent de projets se rapprochent de nous, et nous allons examiner ensemble comment agir afin que la
production de leurs pièces répondent effectivement à la qualité exigée», a-t-il souligné.
Le représentant du ministère de l’Industrie et des Mines a affirmé, pour sa part, que le volet sous-traitance occupe une place centrale dans la nouvelle
stratégie d’industrialisation, puisque parmi les 5 clusters en cours de réalisation, 2 sont dédiés à la plasturgie et la mécanique de précision. Au
plan législatif, le même responsable a indiqué que l’avant-projet de loi sur la promotion de la PME, actuellement en discussion au gouvernement,
accorde une importance primordiale à la sous-traitance.
Montage des véhicules : un cahier des charges prévu en 2016
(APS)
Un texte réglementaire portant cahier des charges devant régir l’activité de montage des véhicules en Algérie devra être publié avant fin mars 2016, a
indiqué, jeudi à Alger, le directeur général de la PME au ministère de l’Industrie et des mines, Abdelghani Mebarek.
"Le texte est en cours de finalisation entre le ministère de l’Industrie et des autres ministères concernés. Nous espérons qu’il soit prêt au plus tard avant
la fin du 1er trimestre 2016", a-t-il fait savoir lors d’un séminaire sur la sous-traitance dans le véhicule industriel organisé par le Forum des chefs
d’entreprises (FCE). Les opérateurs économiques présents à cette rencontre ont émis l'espoir
que ce nouveau cadre réglementaire apporte plus de facilités et d’avantages
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pour l’investissement dans le domaine de l’automobile et de la sous-
traitance. Selon eux, le développement de la sous-traitance dépend de la disponibilité
du foncier industriel, de la débureaucratisation de l’acte d’investir et de
l'accès au financement. Dans ce sens, l’expert en industrie et ex-P-dg de la Société nationale des
véhicules industriels (Snvi), Mokhtar Chahboub, a préconisé que les opérateurs et le gouvernement doivent discuter ensemble des contraintes
de sous-traitants et trouvee un consensus pour booster ce créneau. Actuellement, quelques 500 à 600 sous-traitants sont recensés dans le
secteur industriel au niveau national, selon le directeur de la Bourse algérienne de la sous-traitance (Bastp), Aziouz Laib.
Par ailleurs, le Directeur général du groupe privé Ival (représentant de la firme italienne de véhicules utilitaires Iveco), Mohamed Bairi, a indiqué que
son entreprise allait se lancer dans la fabrication de véhicules de cette marque italienne et qu'il cherchait à drainer le plus grand nombre de sous-
traitants. "Je m’engage personnellement à accompagner tous les sous-traitants qui
veulent travailler avec nous dans les différents segments (vitrage, pièces
mécaniques, caoutchouc...", a-t-il lancé. Cette entreprise privée prévoit l’entrée en production, en septembre 2016,
d’une usine de montage de véhicules utilitaires de marque Iveco dans la wilaya de Bouira.
L’usine aura une capacité de production de 1.500 unités/an à la phase de démarrage pour atteindre 5.000 unités annuellement après cinq ans
d'activité, selon cet homme d'affaires. La production de l’usine sera destinée, dans sa première phase, au marché
national avant d'en réserver une partie à l’exportation, selon ses pronostics. Présent à cette rencontre, le président de ce groupe italien, Pierre Lahutte,
a souligné l’importance du marché algérien de la sous-traitance dans le domaine du véhicule industriel du fait de la grande taille du marché de ce
type de véhicules. Il a, d'ailleurs, annoncé que son groupe était en cours de négociations
"avancées" avec le groupe privé Etrhb Haddad pour la création d’une usine
d’assemblage de camions-engins en Algérie, sous sa marque Astra spécialisée dans le poids lourd (engins de construction, camions-bennes...).
Le marché du véhicule utilitaire en Algérie enregistre une croissance exponentielle ces dernières années: Entre 2010 et 2012, les importations
de ce type de véhicules ont grimpé de 70%, selon les chiffres du Centre national de l’information économique et statistique (CNIS) présentés lors
de cette rencontre.
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Marché automobile : La crise profite aux constructeurs français (Le
quotidien d’Oran)
La crise complexe et multi-facettes que traverse le secteur de l'automobile a contre toute attente dopé les ventes des marques françaises qui ont réussi
étonnamment à tirer leur épingle du jeu en profitant des déboires de leurs concurrents asiatiques et allemands.
Les deux marques françaises Renault et Peugeot se sont lancées début 2015
dans une reconquête d'un marché pris d'un accès de panique suite à l'effondrement des ventes de la majorité des concessionnaires après le
blocage des importations. Les marques françaises reviennent au galop dans un marché automobile qui était durant plusieurs décennies une chasse
gardée des Français avant l'arrivée des voitures asiatiques et allemandes. Les deux marques françaises Renault et Peugeot se partagent désormais la
moitié des parts du marché algérien (33,6% pour Renault et sa filiale à bas prix Dacia et 15% pour Peugeot), alors que les autres concessionnaires,
une quarantaine, se contentent du reste. La dernière édition du Salon de
l'automobile de l'Ouest Autowest 2015 a confirmé la prédominance des marques françaises sur le marché automobile. Les stands des voitures
françaises (Renault, Dacia, Peugeot et Citroën) ont été quasiment pris d'assaut par les acheteurs. C'est le stand de Dacia qui a fait carton plein
dès la première heure de l'ouverture du salon au public. Les immatriculations 2015 de Dacia ont été raflées en quatre heures ! «Toutes
les immatriculations 2015 de nos voitures ont été vendues mercredi, jour de l'inauguration du salon, entre 14h00 et 18h30.
Il ne reste désormais que les immatriculations 2016 mais il faut payer plus
cher», confie cette jeune commerciale à ce client. La Logan de Dacia fait recette non seulement pour une question de budget mais en raison de sa
fiabilité prouvée et son volume de chargement. Cette voiture low cost a réussi à séduire les automobilistes algériens. Elle est désormais la voiture
la plus vendue en Algérie. Dans un marché en plein crise, la Logan de Dacia
a réalisé une performance exceptionnelle durant le premier semestre 2015 avec une hausse de 20,64% de ses ventes. La filiale low cost de la marque
au losange a ainsi vendu près de 14.000 Logan durant les six premiers mois de cette année, devançant ainsi ses deux concurrentes, Hyundai Accent
(9.352 unités) et Renault Symbol (8.582 unités). La Symbol «made in Bladi», assemblée dans l'usine de Renault à Oued Tlélat, n'a pas pu détrôner
la berline roumaine qui est proposée à des prix défiant toute concurrence dans une conjoncture exceptionnelle pour le marché automobile où les prix
de la plupart des voitures ont explosé. La Dacia a habilement maitrisé la hausse des prix de son véhicule vedette.
La Logan, animée par un moteur essence 1.2 avec 75 chevaux est proposée
à partir de 112 millions de centimes, soit le plus bas prix sur le marché, mieux que sa concurrente Hyundai Accent dont le prix, avec une remise
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spéciale salon de 30.000 dinars, est à 126 millions de centimes. Il s'agit
toutefois d'un modèle de base c'est-à-dire dépourvu de presque toutes les options de confort. Les clients mieux informés et plus exigeants choisiront
la version Lauréate animée par un moteur 1.6 essence GPL avec 85 chevaux
et presque toutes les options (climatisation, direction assistée, ABS, airbags, accoudoirs, siège rabattables, boule d'attelage, tapis). Il faut
toutefois débourser 128 millions de centimes pour cette version soignée de la Logan.
LA NOUVELLE LOGAN
Concernant la nouvelle Logan MCV, cette voiture familiale ou break est proposée entre 152 millions de centimes pour la version Lauréate 1.6 esse
80 chevaux et 169 millions de cts pour la version Lauréate 1.5 DCI 85 chevaux. Les stands des deux marques françaises et de leurs filiales ont
attiré la quasi-totalité des acheteurs et des visiteurs dans cette 15ème édition du Salon Autowest. Le stand de Renault a été pour de nombreux
acheteurs le «coin des bonnes affaires» en dépit de la hausse des prix sur presque tous les modèles et même la Symbol assemblée à Oued Tlélat n'a
pas échappé à la frénésie des prix. Ici les acheteurs ne se font pas prier par
les jeunes commerciaux pour passer commande. Bien au contraire, il faut patienter durant une ou deux heures dans une longue file et parfois jouer
des coudes pour se frayer un chemin à travers une foule impatiente massée devant les bureaux du concessionnaire.
L'impatience de la foule dégénère souvent en prises de bec entre acheteurs
et parfois entre les clients et agents de sécurité. Et pourtant les prix pratiqués dans le stand Renault n'expliquent pas forcément l'engouement
vif des acheteurs : entre 113 et 126, 5 millions de centimes pour une Symbol «made in bladi», animée par un moteur peu performant de 1.2
essence, 249 millions de centimes pour une Renault Kango, 285,6 pour la Mégane Luxe, 237 millions cts pour la GT Line et 183,6 millions cts pour la
Clio Ivory. L'engouement des Algériens pour les voitures françaises s'explique en fait par des motivations propres au marché algérien.
Acheter une voiture à 160 ou 220 millions de cts est aujourd'hui un lourd investissement pour les ménages et, de ce fait, il n'est plus question de
risquer son argent dans une voiture chinoise. La majorité des clients achètent tout en pensant à la revente du véhicule dans trois ou cinq ans.
Les voitures françaises qui restent prisées sur le marché des véhicules d'occasion et en particulier Renault et Peugeot sont ainsi considérées
comme un investissement sûr. La Logan, la Symbol, la Clio de Renault et la 208 de Peugeot se vendent bien et au prix fort dans le marché des véhicules
d'occasion. Ainsi, une Peugeot 208 Allure Facelift 1.6 HDI 92ch, année 2015, se négocie entre 195 et 203 millions de cts, alors que sa cousine la
Clio 4 Limited 1.2 essence 16 V 75 chevaux, année 2015, est proposée entre 150 et 153 millions de cts. Autre facteur qui justifie la réussite commerciale
des voitures françaises est que le blocage des importations des véhicules décidé par le gouvernement fin 2014 a étrangement ciblé les
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concessionnaires allemands et asiatiques alors que les Français ont continué
leurs bonnes affaires comme si de rien n'était. Les concessionnaires multimarques avaient même accusé le ministère des l'Industrie et des Mines
de confectionner un cahier des charges sur mesure pour protéger les
intérêts des constructeurs français.
L'autre raison qui explique la mainmise des constructeurs français sur le marché algérien est l'implantation de l'usine Renault pour l'assemblage des
Symbol. Cette usine devra fabriquer un nouveau modèle dès janvier 2016. L'autre constructeur français, Peugeot, est également en course. Il devra
ouvrir prochainement sa première usine de montage qui devra assembler quatre modèles, dont un véhicule utilitaire pick-up. La lune de miel entre
les constructeurs français et le gouvernement algérien devrait se poursuivre dans les prochaines années avec le lancement dès janvier prochain du crédit
à la consommation, Renault et Peugeot devront s'en mettre plein les poches.
Investissements dans l’agriculture : Les projets bloqués seront
libérés incessamment (Le Soir d’Algérie)
Les projets d’investissements dans l’agriculture seront libérés incessamment. C’est ce dont assurent des cadres du ministère de
l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP) à propos des projets d’investissements qui sont bloqués en raison de lourdeurs
administratives.
Ces «dossiers sont pris en charge par le ministre de l’Agriculture. Cela va être débloqué incessamment pour aller dans la facilitation», assure
l’inspecteur général du ministère de l’Agriculture. Arguant que ce département ministériel a reçu des «orientations du
gouvernement pour faciliter la mise en place de ces investissements», l’inspecteur général fera état des «meilleurs délais» pour la libération des
projets.
Intervenant mercredi soir aux débats du forum qu’organise mensuellement le Forum des chefs d’entreprises (FCE), Cherif Omari a voulu ainsi répondre
aux doléances de nombreux promoteurs mais aussi aux observations exprimées notamment par le consultant international Malek Serai.
«Pourquoi ca ne démarre pas, sur le plan pratique ?», s’interroge ce consultant à propos des initiatives entrepreneuriales lancées et qui relève
un «déficit» de coordination sectorielle au niveau local. «Des milliers de dossiers dorment au niveau des directions des services
agricoles», observe M. Serai qui appellera ainsi le département de Sid-Ahmed Ferroukhi à «démocratiser la distribution des terres agricoles. Tout
en considérant que des opérateurs économiques ont été nombreux à investir dans divers segments d’activité agricole et agroindustrielle et que
«des expériences ont réussi», l’inspecteur général du MADRP reconnaîtra néanmoins «un souci de coordination sectorielle» au niveau local entre les
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services déconcentrés, notamment ceux du ministère des Ressources en
eau, dans le cadre du programme d’extension de la surface agricole irriguée à deux millions d’hectares d’ici 2019. Ce que le directeur général de l’Institut
national de recherche agronomique en Algérie (Inraa), Foued Chehat,
confirmera également lors de ces débats du forum. «Au MADRP, nous nous sommes rendu compte, on reconnaît qu’il y a un sérieux souci au niveau
des administrations au niveau local, de leur capacité à être réactives, à répondre aux demandes, à donner le feu vert ou le feu rouge», déclare
Foued Chehat. Indiquant que le département de Sid-Ahmed Ferroukhi a décidé que ça doit
se résoudre à la base», le responsable de l’Inraa fera état de l’impulsion de cellules locales représentatives des administrations, des agriculteurs et des
opérateurs économiques et à même d’«arbitrer». Et dans la mesure où les niches d’investissement dans le domaine de l’agriculture tous types, l’agro-
industrie et l’agroalimentaire sont nombreuses, variées et porteuses, les potentialités locales de fourniture d’intrants et équipements sont avérées,
les déficits en matière de valorisation agricole, stockage, transformation, distribution et intégration de nouvelles technologies peuvent être résorbés,
l’on estimera que les conditions d’attractivité doivent être stimulées. «Il
existe une loi d’orientation agricole qui est claire. Elle incite à l’accroissement de l’investissement dans le secteur de l’agriculture et elle le
codifie», relèvera Fouad Chehat. Il y a lieu donc de lever «les obstacles le plus rapidement, pas dans une année» et pour l’administration de «changer
ses méthodes», considère le DG de l’Inraa qui prônera un «formatage» à tous les niveaux même si «c’est compliqué, pas évident de faire changer les
mentalités». Foued Chehat appellera ainsi à «l’application rapide, concrète de la
législation», à ce que les périmètres de mise en valeur identifiés soient attribués, concédés dans «les délais les plus courts», à «développer
l’intersectorialité». Un constat que le chef de cabinet chargé de la Pêche auprès du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche,
partagera également concernant les opérateurs intéressés par l’investissement notamment piscicole.
C’est «une question de mentalité, de machine bureaucratique, de
procédures qu’il faut implémenter concrètement sur le terrain», relèvera Kamel Neghli. Il relèvera ainsi «le parcours du combattant» que subit
l’investisseur. Cela même si le département ministériel de Sid-Ahmed Ferroukhi s’«attelle à régler les procédures, baliser les process
d’investissements», de «manière transparente, participative», assure Kamel Neghli qui relève cependant que la frilosité des opérateurs n’est pas
pour autant justifiée (voir encadré).
Une vingtaine de projets aquacoles déjà en production
«Il y a un intérêt qui est marqué, concret sur le terrain» dans le domaine
de l’aquaculture, observe le chef de cabinet chargé de la pêche, Kamel Neghli.
Ainsi, un programme de développement de l’aquaculture tant marine que
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continentale a été lancé d’ici l’horizon 2019. Il s’agit de la réalisation de
600 projets d’investissements essentiellement privés (190 en zone littorale et 410 dans l’arrière-pays) devant générer la production de 100
000 tonnes supplémentaires de poissons, la création de 30 000 postes
d’emplois nouveaux et des recettes prévisionnelles globales de l’ordre de 110 milliards de dinars). «Nous sommes en train de régler le problème du
foncier», indique Kamel Neghli, à travers la création de Zones d’activité aquacole prioritaire (ZAAP).
Ainsi, sur une trentaine de ZAAP identifiées, des arrêtés d’affectation ont été signés par les walis pour «quatorze zones d’emblée», dira le chef de
cabinet. Et d’ajouter que sur les 600 projets d’aquaculture, «une vingtaine sont en production et 50 en phase de réalisation».
Quel statut fiscal pour les SPA agricoles ?
Le statut fiscal des Sociétés par action (SPA) qui opèrent dans l’agriculture reste posé. A contrario des opérateurs individuels qui disposent d’une
carte d’agriculteur, les SPA agricoles sont assujetties, quant à elles, au paiement notamment de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et autres
charges fiscales. Ce qui pose «un grand problème», relèvera l’expert en
ingénierie financière et membre du Conseil national de la fiscalité (CNF) Liès Kerrar, qui estime que le statut des SPA n’est pas adapté. En ce sens,
le CNF mais aussi le FCE, dont cet expert est également conseiller, recommandent d’«accorder la neutralité fiscale de la SPA par rapport à la
carte d’agriculteur».
Trois produits du terroir en cours de labellisation Trois produits du terroir sont déjà ou en voie de labellisation. Il s’agit,
selon l’inspecteur général au MADRP, Cherif Omari, de la Deglet Nour de Tolga (Biskra) qui dispose déjà d’un label et de la figue de Béni Maouche
(Béjaïa) et de l’huile de table de Sig (Mascara) qui seront prochainement labellisées.
Outre une assise réglementaire (un décret de juillet 2013), le processus de labellisation qui reconnaît la qualité du produit liée à l’origine et
constitue un créneau porteur s’inscrit, selon Cherif Omari, dans le cadre
du programme de jumelage algéro-européen. Par ailleurs, l’Inspecteur général du MADRP évoquera l’opportunité de
valoriser l’important «gisement» des plantes médicinales et aromatiques. En ce sens, il indiquera que le MADRP est «en train de mettre en place un
système de reconnaissance locale», notamment à l’ouest du pays.
Centre de conciliation, de médiation et d’arbitrage d’Alger : Quel
rôle ?
Les litiges sont chose courante et leur étendue connaît un développement
important à travers le monde. La conciliation la médiation, et l’arbitrage. Nés de malentendus entre des entreprises, ces différents font l’objet de
règlement suivant trois modes qui sont la conciliation, la médiation ou
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l’arbitrage. Des procédés alternatifs qui consistent, dans leur finalité,
expliquent les experts, à amener les parties en conflit à un accord sans pour autant, leur imposer de règlements dans les deux premiers cas basés
essentiellement sur le principe de la négociation. Si la conciliation est une
notion bien connue en Algérie, de même que la médiation, de plus en plus usitée dans le monde, au regard de la densité des échanges économiques
internationaux mais aussi, de la complexité et des lenteurs des procédures judiciaires et de leurs coûts, mais qui n’a pas encore atteint un niveau de
pratique notable en Algérie, l’arbitrage n’est pas adopté comme mode de recours chez nous bien s’avère le mode de règlement le plus indiqué étant
le mieux adapté en matière de souplesse et de célérité. Aussi, les quelques grandes entreprises qui optent pour cette voie vont
généralement vers l’arbitrage international. Et c’est à ce niveau que débutent la galère des entreprises algériennes, au plan de la maîtrise des
lois, de la langue et du coût. Et c’est souvent à leurs dépens qu’est rédigée la clause au moment où on reproche à la parte algérienne le recours, dans
le cadre de l’arbitrage, à des experts juridiques étrangers uniquement et de négliger les compétences nationales. Devant le fait accompli, les
spécialistes algériens recommandent aux entreprises de prévoir des clauses
dans les contrats les liant avec leurs partenaires prévoyant d’autres moyens de recours en cas de blocages. Cela étant, la question qui se pose
aujourd’hui, est de savoir quel rôle pour le centre de conciliation de médiation et d’arbitrage d’Alger, et quelles sont ses compétences et ses
capacités d’interventions ? La journée d’information que compte organiser prochainement la Chambre algérienne de commerce et d’industrie sur cette
structure permettra certainement d’ouvrir un débat sur la problématique de l’arbitrage dans notre pays et d’apporter les éclairages nécessaires aux
préoccupations des entreprises.
Groupe Benamor : Rencontre nationale sur la filière tomate (El Watan)
Le groupe agroalimentaire privé Amor Benamor organisera, lundi prochain,
une rencontre nationale à Guelma consacrée exclusivement à la filière de la tomate.
«La rencontre à laquelle participeront les instituts de recherche et les producteurs sera l’occasion de débattre des problématiques de la filière de
la tomate et des perspectives de son développement», a précisé le président-directeur général du groupe, Mohamed Laïd Benamor, joint hier
par téléphone. Parrainé par le Premier ministère, ce rendez-vous sera
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rehaussé par la participation du ministre de l’Agriculture et celui de la
Formation et de l’Enseignement professionnels et du wali de la région. Les participants se pencheront notamment sur les voies et moyens
d’améliorer le rendement de la filière de la tomate et d’enrichir les variétés.
Pour le PDG du groupe, booster la compétitivité des différents acteurs de la filière passe particulièrement par l’amélioration des revenus des
producteurs de tomates. La filière de la tomate a enregistrée, en 2015 dans son ensemble, des
résultats encourageants après un déclin de près de cinq ans. Cette année, le ministère de l’Agriculture table sur une production de 1,2 million de
tonnes de tomates fraîches et pas moins de 90 000 t de double concentré de tomate. Passer de l’autosuffisance à la conquête des marchés extérieurs
est l’une des ambitions du groupe pour les prochaines années. Leader sur le marché national en matière de tomate industrielle, le groupe
peut notamment s’appuyer sur sa conserverie dont la production a été multipliée par plus de 20 entre 1986 et 2011, passant de 3000 à 67 000 t.
«Si nous mettons la main dans la main, l’Algérie pourrait se placer comme un important acteur dans le Bassin méditerranéen», a souligné notre
interlocuteur, en espérant un effet d’émulation pour les autres filières
comme le lait et les céréales. L’organisation en amont des filières agricoles et le renforcement de la production permettraient notamment, selon lui,
d’assurer davantage d’emplois et de réduire la facture des importations.
Finance/Banque/bourse
BANCARISATION DE L'ARGENT DE L'INFORMEL : La Cnep-Banque
s'y met (L’Expression)
Le compte épargne «Rasmali» confère aux acteurs économiques la possibilité de déposer leurs avoirs sans aucun intérêt et ce, pour tous les
clients de la Cnep-Banque. Décidément, tous les moyens semblent bons pour faire aboutir l'opération
de bancarisation de l'argent informel. Devant le constat dérisoire de l'engouement des opérateurs sur les banques, les produits bancaires se
multiplient et tentent de toucher les franges de sociétés les plus réfractaires. Dans ce sens, la Cnep-Banque en lançant son nouveau produit,
le compte «Rasmali», essaie de drainer une clientèle jusque-la freinée par des principes purement religieux.
A cet effet, le compte épargne Rasmali confère aux acteurs économiques la possibilité de déposer leurs avoirs sans aucun intérêt et ce, pour tous les
clients de la Cnep-Banque. Et pour cause, devant un constat dérisoire sur les résultats de cette opération, l'orientation du ministre des Finances
semble prendre forme sur le terrain, les banques réagissent et essaient de
mettre en place des produits alternatifs, des substituts aux produits classiques. Dans ce sens l'absence de taux d'intérêts sur le nouveau produit
de la Cnep- Banque et la simplification de son utilisation, puisque toutes les
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opérations peuvent se faire par le biais d'une carte magnétique, constituent
un argumentaire de taille pour sensibiliser une population de commerçants jusque-là convaincue uniquement par le système bancaire islamique, et
retenue par le principe de l'usure (erriba).
Par ailleurs, les experts estiment qu'il est inconcevable de lancer une opération de bancarisation de l'argent de l'informel en maintenant les
mêmes taux d'intérêts, ils penchent plutôt pour un nouveau barème pour conditionner les dépôts à terme, en les dotant d'un aspect attractif. D'un
autre côté, le compte «Rasmali» de la Cnep- Banque dont la durée s'étend sur cinq ans, semble rejoindre la stratégie de certains économistes qui
préconisent une espèce d'amnistie fiscale sur la même période. Il s'agit en plus de permettre aux opérateurs qui activent dans la sphère
informelle de régulariser leurs situations fiscales de leur donner le temps d'intégrer concrètement le circuit formel et de devenir après cette durée,
des opérateurs citoyens. Dans la mesure où ils s'inscrivent dans une stratégie d'investissement et de
production, loin des déboires et des risques de l'import/import. Au-delà de cette durée ils redeviennent des commerçants réguliers et payeront leurs
taxes au même titre que tous les opérateurs.
En réalité, cette durée de transition permet aux acteurs de l'informel qu'ils soient contre ou pour l'application de taux d'intérêts, de déposer leurs
avoirs sans crainte de poursuite, et de faire fructifier leurs activités dans la légalité. Pour ce faire, il va sans dire que la réforme bancaire, fiscale et
commerciale doit être effectuée, pour intéresser et convaincre le plus grand nombre d'acteurs économiques. En somme, le lancement de ce nouveau
produit par la Cnep-Banque, intervient pour rejoindre les efforts consentis par l'ensemble des banques pour réussir l'opération de bancarisation de
l'argent de l'informel. Or, malgré l'absence de taxe forfaitaire, et de taux d'intérêts, cette formule
peine au même titre que celle des autres banques à attirer des foules. Elle se heurte à une méfiance accrue de la part des commerçants, qui n'y voient
pas clairement l'émergence de pratiques de finance islamique, et pensent, du moins pour ceux que nous avons contactés, que ces mesures ne sont
que conjoncturelles et ne visent qu'à recenser les commerçants en situation
irrégulière. D'autre part, les produits proposés par les banques, contribuent certes à régulariser les commerçants de la sphère informelle, mais ne font
engendrer aucun profit. De son côté, l'Exécutif pense qu'il faut multiplier les produits alternatifs et
ceux découlant de la finance islamique pour optimiser les chances de réussite de la bancarisation, alors que les experts estiment que les pouvoirs
publics ne devraient pas miser essentiellement sur l'argent de l'informel pour relancer l'économie du pays. Et pour cause, cette opération risque de
prendre énormément de temps, puisqu'il s'agit d'une révolution des mentalités. Ils préconisent plutôt de sévir au niveau des relais d'accès des
marchandises et de mettre en place un système de contrôle et de sanctions, de façon à rompre définitivement avec ces pratiques qui minent l'essor de
l'économie nationale.
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Bourses européennes : Net repli (APS)
Les Bourses européennes ont toutes terminé en net repli vendredi, inquiètes de l’évolution des prix du pétrole et
à quelques jours de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). «La rapidité de la
baisse des prix du pétrole déstabilise les marchés depuis une semaine», affirme un analyste. Le marché attend
également la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine, qui devrait se traduire par
une hausse des taux compte tenu d’une économie en meilleure forme. «Cette année 2015, qui s’annonçait
radieuse après l’annonce du QE (programme de rachats d’actifs, ndlr) en janvier, se finit en eau de boudin en
raison de diverses menaces qui, sans être systémiques, se cumulent et viennent brider le potentiel des indices
européens», affirme un spécialiste. L’Eurostoxx a perdu 2,04%. La Bourse de Paris (-1,84%) a terminé au plus
bas depuis début octobre. L’indice CAC 40 a perdu 85,50 points à 4.549,56 points. La Bourse de Londres a
terminé sur une forte baisse de 2,22%. L’indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 135,27 points.
La Bourse de Francfort a terminé la séance en forte baisse. L’indice vedette Dax a lâché 2,44% à 10.340,06
points et l’indice des valeurs moyennes MDax, a perdu 2,29% à 20.196,80 points. A la Bourse de Madrid, l’indice
Ibex 35 a cédé 1,51% à 9.630,70 points. A la Bourse suisse, l’indice SMI des valeurs vedette a clôturé à 8.502,06
points, en repli de 1,51%. La Bourse de Bruxelles a cédé 1,10% à 3.538,54 points. La Bourse de Lisbonne a
baissé de 1,66% à 5.086,23 points. L’indice AEX de la Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 2,0% à
429,10 points. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 1,84% à 21.015 points.
Commerce
Coopération
Forum d’affaires algéro-Iranien jeudi : Un nouvel élan à la
coopération bilatérale (El Moudjahid)
D.R
Organisée par le ministère de l’Industrie et des Mines, cette rencontre
d’affaires est prévue ce jeudi à la résidence Djenane El-Mithaq, en marge de la réunion de la haute commission mixte algéro-iranienne qui se
déroulera du 15 au 17 décembre à Alger. Ce forum qui prévoit une séance plénière suivie de rencontres B to B entre
les opérateurs des deux pays sera présidé par M. Abdelmalek Sellal, Premier ministre et M. Ishak Jahaguiri, Premier vice-président Iranien. Une
opportunité pour les deux parties pour promouvoir la coopération
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économique bilatérale et la hisser au niveau de la qualité des relations
politiques qui se sont nettement consolidées au courant de ces dernières années à la faveur de visites officielles de très haut niveau, dans les deux
sens. Aussi, l’Algérie et l’Iran ont franchi une étape appréciable dans le
domaine de la coopération économique, l’Iran ayant même plaidé l’opportunité d’un fonds conjoint avec l’Algérie pour renforcer le cadre de
cette coopération. Dans cette optique, les autorités des deux pays qui partagent une convergence de positions et de points de vue sur des
questions stratégiques, sont disposées à intensifier leurs échanges qui restent en deçà des potentialités et des ambitions affichées. Dans le même
ordre d’idées, il y a lieu de rappeler que la première session du Conseil d’affaires algéro-iranien s’est tenue du 3 au 7 mai 2015 à Téhéran
conformément à l’accord portant création du conseil signé le 22 novembre 2010 à Téhéran entre la Chambre algérienne de commerce et d’industrie
(CACI) et la Chambre iranienne de commerce, d’industrie, des mines et d’agriculture. A cette occasion, une délégation d’hommes d’affaires
algériens conduite par M. Mohammed Laïd Benamor, président de la CACI, avait effectué une visite de travail dans la capitale iranienne, en marge de
la tenue du conseil, dans le but d’explorer les opportunités de partenariat
et de coopération. L’Algérie et l’Iran qui comptent, ainsi hisser leurs relations économiques à un niveau supérieur, ont signé en janvier 2015 un
mémorandum d’entente pour la dynamisation de la coopération bilatérale. L’Iran qui opère sa sortie d’un embargo de plus de trois décennies a réussi
le pari de se construire une base économique reconnue au plan international. Sa persévérance à aller de l’avant en dépit de la pression
exercée par les grandes puissances lui a valu une place appréciable au niveau régional. Le pays qui pourrait récupérer sa place sur le marché
pétrolier mondial après s’être délivré de l’emprise de l’embargo, notamment américain, affiche l’ambition de consolider ses acquis et diversifier ses
échanges, entre autre avec notre pays, avec lequel les relations politiques ont de tout temps été excellentes.
Réalisation de ports : contrats de partenariat prochainement entre des entreprises algériennes et chinoises (APS)
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a annoncé samedi à Sidi
Bel Abbès, la signature prochaine de contrats de partenariat entre des entreprises algériennes et chinoises pour la réalisation de ports.
Lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya, M. Ouali a indiqué que des partenariats seront conclus prochainement entre des entreprises
algériennes et chinoises selon le principe 51/49, pour la création d'entreprises spécialisées dans la réalisation de ports. "Le ministère des
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Travaux publics œuvre actuellement à la modernisation des moyens de
réalisation nationaux pour la prise en charge de différents projets du secteur sans recourir à des entreprises étrangères sauf pour la réalisation de
structures nécessitant des techniques indisponibles chez des entreprises
algériennes", a-t-il souligné. Des contrats ont été signés, la semaine dernière, entre des entreprises
algériennes et italiennes pour la création d'entreprises spécialisées dans le domaine de réalisation de ponts, a signalé le ministre dans ce sens.
Les partenariats entre les entreprises algériennes et étrangères visent à acquérir l'expérience, le recyclage des cadres algériens et à éviter le
financement de projets en devises, a soutenu M. Ouali. Par ailleurs, il a signalé le lancement d'un groupe d'entreprises nationales
publiques dans la recentrage au niveau national suivant une stratégie du ministère de tutelle qui se poursuivra par le transfert d'un groupe d'unités
vers les wilayas des Hauts plateaux et du sud pour superviser des projets et accompagner le secteur localement.
M. Abdelkader Ouali s'est déclaré satisfait du rythme de réalisation des projets de travaux publics dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès et de la capacité
des entreprises locales de concrétisation de projets de qualité et dans des
délais raisonnables leur permettant de prendre en charge de grands projets dont ceux des autoroutes.
Le ministre a inspecté, lors de sa visite, un nombre de projets relevant de son secteur dont celui de réfection de la trémie de l'autoroute est-ouest
dans la commune de Makedra, qui a fait l'objet de dégradation par un camion, pour un coût de 34 millions DA. Cette opération enregistre un taux
d'avancement des travaux de 70 % et sa livraison est attendue au mois de janvier prochain.
Dans la commune de Sidi Ali Boussidi, il s'est enquis du projet de la station de péage de l'autoroute est-ouest prévue d'être réceptionnée en fin 2016,
selon les explications fournies. En outre, il a visité le projet de raccordement du dédoublement de la RN
96 à l'autoroute sur une distance de 12 kilomètres, qui est achevé. M. Ouali a inspecté dans la commune de Sidi Lahcen une opération
permettant la maintenance et la réhabilitation d'un chemin vicinal reliant
plusieurs villages à la RN 95 pour un coût de 54,5 millions DA. Au chef-lieu de wilaya, il a inspecté le projet de raccordement de la RN 95
à l'autoroute est-ouest à travers l'échangeur de la commune de Sidi Ali Boussidi (3 km) doté d'une enveloppe de 300 millions DA et enregistrant un
taux d'avancement de 90 %. Le ministre a visité aussi le projet de la trémie sur la voie d'évitement de la
ville de Sidi Bel-Abbès pour un investissement de 500 millions DA, qui devra contribuer à la fluidité du trafic sur cet axe traversé par 15.000
véhicules/jour. Dans les communes de Amarna et Zerouala, le ministre a inspecté les
projets d'entretien du chemin communal reliant le village de Bouaiche et de la RN 7 et de réhabilitation du chemin de wilaya (CW 37) sur 20 kilomètres.
Par ailleurs, il a pris connaissance de l'étude de la voie d'évitement de la ville de Sidi Bel-Abbès (20 km) pour un coût de 4,523 milliards de dinars.
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En outre, M. Abdelkader Ouali s'est enquis du projet de rénovation de la
route nationale 97 entre la RN 13 et la frontière de la wilaya de Mascara (29 km), qui sera réceptionné avant fin décembre en cours, en plus de
l'inspection du projet d'aménagement d'un carrefour vers les cités de la ville
de Sidi Bel-Abbès comportant un ouvrage d'art sous la ligne ferroviaire.
Veille
COP21 : les 100 milliards USD promis par le Nord au Sud "devront
être un plancher" (APS)
Les 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord pour soutenir les politiques climatiques de ceux du Sud "devront être un plancher", a
indiqué samedi le président de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), Laurent Fabius.
Les "100 milliards de dollars par an devront être un plancher pour l'après 2020", date d'entrée en vigueur de l'accord attendu à Paris, a déclaré M.
Fabius en présentant lors d'une séance plénière le projet d'accord final soumis aux représentants de 195 pays participant à cette conférence
onusienne. Un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025, a-t-il
poursuivi. Selon le président de la COP21, le projet d'accord soumis à l'approbation
"contient les principales avancées dont beaucoup d'entre nous pensaient qu'elles seraient impossibles à atteindre" ajoutant que ce texte était
"différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement
contraignant". "Ce texte sera un tournant historique et cette COP21 est un véritable
tournant aussi bien pour les actions non gouvernementales que pour la mise en place d’un accord juridique universel", insiste-t-il.
L'accord attendu de Paris "aidera les Etats insulaires à se protéger de l'avancée des mers, accélèrera la mise à disposition de l'Afrique de moyens
financiers indispensable à son développement durable, il accompagnera les pays producteurs d'énergie fossile dans leurs efforts de diversification et
nous aidera tous à prendre un tournant faiblement émetteur", a noté M. Fabius.
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De son coté, le président français François Hollande a exhorté les 195 pays
représentés à Paris à franchir "le pas décisif" en adoptant l'accord de la COP21 sur le climat, qui sera débattu cet après-midi.
Le président Hollande a également souligné que ce texte conciliait la
responsabilité notamment celle des pays les plus riches et le principe de la différenciation, ajoutant qu'il accordait aux plus vulnérable et aux pays en
développement les moyens promis. Les pays développés se sont engagés, à Copenhague en 2009 et à Cancun
en 2010, à mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique.
Cette somme peut provenir de sources bilatérales ou multilatérales, publiques et privées (le Fonds vert, la Banque mondiale, les contributions
des gouvernements, des institutions bilatérales, etc.). La question des 100 milliards constituent un enjeu important des
négociations. Pour les pays en développement, il est essentiel que les pays développés respectent cet engagement afin de créer la confiance nécessaire
pour parvenir à un accord universel et contraignant à Paris.
Santé : Un traitement algérien contre l'hépatite C (Le Quotidien
d’Oran)
«C'est une véritable révolution pour les malades atteints de l'hépatite C, en Algérie, après des années de souffrances» , le laboratoire algérien «Beker»,
vient de mettre sur le marché, le générique «Sofosbuvir» , une molécule révolutionnaire dans le traitement de l'hépatite C. Il s'agit-là, d'une
première étape, la deuxième consiste à produire une deuxième molécule
«le générique» en un seul comprimé qui sera utilisé, une fois pour douze semaines. Une sorte de vaccin pour lutter, efficacement contre l'hépatite
C.
Cette deuxième molécule sera produite en Algérie, à partir du deuxième semestre 2016, a affirmé, hier, le professeur Nabil Zebdi, chef de service
hépatologie du CHU Mustapha Pacha, lors d'une conférence de presse, tenue à l'hôtel Saint-Georges.
Le professeur Zebdi expliqué que le Laboratoire algérien ‘ Beker' a, dans
une première étape, mis sur le marché «le Sofosbuvir», un générique 100 % algérien. Ce produit qui est, actuellement, disponible à la Pharmacie
centrale des hôpitaux (PCH), doit-être utilisé en association avec d'autres médicaments. Mais, précise-t-il, le Laboratoire algérien veut aller plus loin,
en développant ce même générique, en un seul comprimé, d'ici le deuxième
semestre 2016, afin d'assurer une facilité dans l'utilisation du traitement contre l'hépatite C. Cette deuxième molécule «générique» sera assimilée à
un vaccin. Il dira «on a déjà un vaccin contre l'Hépatite B et un traitement efficace à hauteur de 90% contre l'hépatite C et on aura un médicament
qui sera assimilé à un vaccin contre l'hépatite C, avant la fin de l'année
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2016, ce qui est une première, pour notre pays, et surtout pour nos
malades».
Il a affirmé que la prévalence de l'hépatite C, en Algérie, est de 1%, et de
préciser que l'Algérie compte une moyenne de 400.000 cas d'hépatite C, avec un génotype dominant, à 70 %. Il précise que la prise en charge
thérapeutique des malades atteints d'hépatite C, dans les structures hospitalières publiques est 100% gratuite. Sur le mode de transmission, le
professeur Zebdi a affirmé que sur 300.000 à 400.000 donneurs de sang, nous avons une moyenne de 0,20 à 0,40%, seulement, de contamination,
«nous avons une transfusion sanguine très sécurisée par rapport à d'autres pays» rassure-t-il. Mais, regrette le professeur, «le plus grand problème est
au niveau des centres d'hémodialyse, avec un taux de transmission qui tourne autour de 23 %. Un chiffre qui reste très élevé et qui pose
problème». Le président de l'association ‘ SOS hépatites' M. Bouallag Abdelhamid, a affirmé, pour sa part, que les molécules conventionnelles qui
étaient prescrites aux patients, depuis une dizaine d'années, nécessitant d'être associées à d'autres médicaments, pour des traitements de 6 a 12
mois, avaient un taux de succès de 50 % seulement, avec d'importants
effets secondaires. Et de préciser que le traitement classique était comme «une chimiothérapie» qui est à la fois coûteuse et moins efficace, et
«exaspérés, les malades abandonnaient, parfois, le traitement». Il précise que la production de cette molécule, aujourd'hui, en Algérie, est une
véritable révolution «puisque ce traitement élimine la plupart des génotypes du virus avec un taux de guérison de 97%».
Les conférenciers ont également souligné, dans leurs interventions, que
cette production locale entraînera, à coup sûr, la mise en place d'une stratégie nationale d'éradication de l'hépatite C.
L'hépatite C est une maladie du foie, causée par le virus VHC, qui peut
entraîner une cirrhose ou un cancer du foie. La mise sur le marché de ce type de médicament permettra, au patient algérien, d'accéder, selon les
spécialistes, à un traitement curatif novateur et performant à un coût très
réduit. Ils ont tenu à préciser, en outre, que ce médicament révolutionnaire est proposé a 41.000 euros, en France et 74.000 euros aux Etats-Unis, alors
que le producteur algérien le propose a 300.000 DA soit 28 fois moins cher que celui des Etats- Unis et 16 fois moins que celui qui est vendu en France,
pour un traitement complet de douze semaines.
Le professeur Zebdi, a demandé une protection de ce médicament produit en Algérie, par les services sanitaires du pays et par la CNAS, «les services
de la CNAS doivent définir les prescripteurs de ce médicament, pour éviter toutes surprises qu'elles soient sanitaires ou économiques».
Les responsables du Laboratoire ‘ Beker', ont souligné qu'ils sont déjà
entréd en contact avec des pays étrangers pour une éventuelle exportation de ce médicament «mais, on est en train de sélectionner, on doit
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uniquement travailler avec des pays disposant de lois rigoureuses de
protection des brevets».