diagnostic de vulnerabilite des entreprises face aux inondations : résultats et enseignement
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Rapport de fin de mission à la CCI de BéziersTRANSCRIPT
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DIAGNOSTIC DE VULNERABILITE DES ENTREPRISES FACE AUX INONDATIONS :
rsultats et enseignements
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
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Sommaire
Sommaire ................................................................................................................................................ 2
Glossaire et abrviations ......................................................................................................................... 3
Introduction ............................................................................................................................................. 4
1. Prsentation du territoire de ltude .............................................................................................. 5
1.1. Quelques gnralits sur les bassins versants de lOrb et du Libron ...................................... 5
1.2. Occupation du sol et population ............................................................................................. 6
1.3. Les crues sur les bassins de lOrb et du Libron ........................................................................ 7
2. Droulement du programme et rsultats ..................................................................................... 11
2.1. Droulement du programme ................................................................................................ 11
2.2. La campagne de communication........................................................................................... 11
2.3. La base de donnes ............................................................................................................... 12
2.4. Enseignements de la campagne de diagnostic ...................................................................... 15
3. Difficults de la mise en uvre et limites de la dmarche ........................................................... 21
4. Pistes damliorations et perspectives .......................................................................................... 23
Conclusion ............................................................................................................................................. 25
Bibliographie.......................................................................................................................................... 26
Liste des figures ..................................................................................................................................... 27
Liste des tableaux .................................................................................................................................. 27
Liste des cartes ...................................................................................................................................... 27
Planches cartographiques ..................................................................................................................... 28
Annexes ................................................................................................................................................. 39
Annexe 1 : Courrier destination des 100 entreprises dfinies comme les plus vulnrables.......... 40
Annexe 2 : Courrier destination des 1000 entreprises concernes + guide................................... 41
Annexe 3 Liste des codes NAF de niveau 2 .................................................................................... 42
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
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Glossaire et abrviations
Ala : dsigne un phnomne naturel potentiellement dangereux, comme les inondations.
AZI : l'Atlas des Zones Inondables rpond la ncessit de porter les risques d'inondation la
connaissance des collectivits locales et du public.
Batardeau : dispositif qui obture partiellement lembrasure dune porte ou dune porte-fentre afin
de limiter fortement la pntration deau.
BDD : Base De Donnes.
CEPRI : Centre Europen de Prvention du Risque Inondation.
Clapet anti-retour : dispositif permettant de contrler le sens de circulation d'un fluide.
DICRIM : le Dossier dInformation Communal sur les RIsques Majeurs a pour but d'informer la
population sur les risques existants et les moyens de s'en protger.
Enjeu : personnes et biens susceptibles dtre affects par une inondation.
FPRNM : lors de la cration des PPRi, ltat a cr un fonds : le Fonds de Prvention des Risques
Naturels Majeurs (galement appel Fonds Barnier), qui aide, entre autre, les propritaires financer
les mesures obligatoires (prescriptions).
Hydrobag : sacs hydro-gonflables qui permettent de limiter lentre des eaux par les ouvertures
telles que les portes. Secs, ces sacs se rangent plat ce qui rend ce systme plus pratiques que les
sacs de sables.
MEDDE : Ministre de lEnvironnement, du Dveloppement Durable et de lEnergie.
Mesure de mitigation : mesure d'attnuation des effets ngatifs dune inondation.
NGF : Nivellement Gnral de la France.
ONEMA : Office National de lEau et des Milieux Aquatiques.
PAPI : crs en 2003, les Programmes dActions de Prvention des Inondations visent rduire les
consquences des inondations sur les territoires travers une approche globale du risque porte par
un partenariat runissant services de lEtat et acteurs locaux.
PCA : le Plan de Continuit des Activits est la mise en uvre dune solution de secours
oprationnelle face des scnarios de sinistres identifis. Il permet de garantir la survie de
lentreprise en prparant lavance la continuit des activits dsignes comme stratgiques.
PCS : le Plan Communal de Sauvegarde est un plan communal (ou intercommunal) d'urgence
prparant prventivement les acteurs la gestion de risques naturels, risques sanitaires ou risques
technologiques.
PHEC : Plus Hautes Eaux Connues, il sagit du niveau deau atteint par une crue.
Placopltre hydrofug : cloison de pltre rsistante leau.
PPRi : le Plan de Prvention du Risque inondation est un document ralis par ltat qui dfinit les
zones inondables pour la crue de rfrence et rglemente lutilisation des sols lchelle
communale, en fonction des risques auxquels ils sont soumis. Cette rglementation va de
linterdiction de construire la possibilit de construire sous certaines conditions.
Pour les constructions existantes en zone inondable, les PPRi dfinissent des mesures de rduction
de la vulnrabilit permettant dassurer la sauvegarde des populations et de rduire les montants
des dommages en cas dinondation. Certaines dentre elles sont obligatoires.
Ce document est une Servitude dUtilit Publique, qui simpose tous.
SMVOL : Syndicat Mixte des Valles de lOrb et du Libron.
Vulnrabilit : capacit dun bien ou dun bti surmonter une inondation.
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Introduction
Dans le cadre du Plan d'Action de Prvention des Inondations Orb Libron port par le Syndicat
Mixte des Valles de lOrb et du Libron, la Chambre des Commerces de Bziers a mis en place une
dmarche de rduction de la vulnrabilit des entreprises face aux inondations. Ce programme
financ par la Rgion LR et lEurope a pour objectif de sensibiliser les entreprises du territoire au
risque dinondation et dvaluer les consquences de la crue de rfrence pour 50 dentre elles.
En effet, ce sont environ 1000 entreprises qui sont concernes l'chelle du bassin versant de l'Orb
et du Libron. Lors d'une crue majeure, les dommages lis aux activits conomiques seraient
considrables. Pour rappel, les crues de l'Orb en 1995 et 1996 ont sinistr plus de 300 entreprises
pour un cot de 20 millions d'euros, soit environ un tiers du montant total des dommages lis cet
vnement.
La rduction significative de la vulnrabilit des entreprises constitue donc un enjeu majeur dans la
lutte contre les inondations. Le dploiement d'une campagne de ralisation de diagnostics de
vulnrabilit l'chelle du territoire Orb - Libron, focalise sur la prservation des intrts vitaux de
l'entreprise face au risque d'inondation, se positionne donc comme une premire rponse la
diminution de la vulnrabilit des activits conomiques.
Le compte rendu de cette dmarche dbute par un rappel sur le contexte gographique des bassins
versants de lOrb et du Libron. Suite la prsentation de ce territoire et des phnomnes de crues
observs, la deuxime partie sattache dtailler le droulement du programme. Aprs la
description de la base de donnes utilise, les enseignements de la campagne de diagnostic seront
abords. Certaines remarques pourront tre utiles lopration rgionale de rduction de la
vulnrabilit des entreprises. Lavant-dernire partie de ce rapport fait tat des difficults
rencontres lors de la ralisation de la campagne de diagnostic ; des pistes damliorations sont
voques dans lultime partie de ce document.
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1. Prsentation du territoire de ltude
1.1. Quelques gnralits sur les bassins versants de lOrb et du Libron
LOrb est le second fleuve de lHrault : il draine un territoire de 1 585 km pour un linaire de 135,4
km (SANDRE, 2006). Il prend sa source 884 m daltitude au mont Bouviala (Aveyron) et se jette dans
la mer Mditerrane Valras-Plage. Sur lensemble du bassin versant, les altitudes sont comprises
entre 1 126 m au sommet de lEspinousse et 0 m lembouchure de fleuve. Malgr cette diffrence
daltitude importante, les pentes du cours deau varient peu, entre 0,8 % (de la source au Bousquet
dOrb) et 0,1 % partir de Rals (BCEOM, 2000).
Enfin, lOrb est grossi par des affluents dimportances varies, parmi lesquels on peut citer le
Graveson, le Taurou (en rive gauche), la Mare, le Jaur, le Vernazobre et le Lirou (en rive droite).
Le Libron, jadis affluent de lOrb, est un petit fleuve ctier de 43,9 km pour un bassin versant de 165
km (SANDRE, 2006). Sa source est situe 265 m daltitude dans les monts de Faugres sur la
commune de Roquessels et il est appel le ruisseau du Sauvans. Le toponyme Libron sera
utilis aprs la confluence du ruisseau prcdemment cit et le ruisseau de la Naubine, au niveau de
la commune de Laurens. Son exutoire est situ sur la commune de Vias. Contrairement lOrb, la
pente du cours deau varie fortement entre lamont et laval : de sa source Laurens, la pente
moyenne est de 2 %, puis elle sadoucit sur le reste du linaire (environ 0,4 %) (Egis Eau, 2010).
Les affluents qui rejoignent le Libron sont des cours deau modestes, comme lArdaillou par exemple.
Dun point de vue hydrologique, lOrb est soumis un rgime pluvial cvenol (DIREN LR, 2000). Ce
rgime hydrologique est caractris par une priode de hautes eaux hivernales et un tiage marqu
durant lt (Figure 1).
Figure 1 Dbits mensuels de l'Orb aux stations de Tabarka (1966 - 2013) et de Hrpian (1968 - 2013). Source : Banque Hydro / DREAL LR 2013
Il faut noter que lhydrologie du fleuve est fortement influence par la rgulation artificielle des
dbits :
Sur le bassin du Jaur, travers les lchers du barrage de Laouzas (transfert deau du bassin
atlantique vers le bassin mditerranen). Ce transfert interbassin a pour but lalimentation
de lusine hydrolectrique de Montahut (Ginger, 2012) ;
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
janv. fvr. mars avr. mai juin juil. aot sept. oct. nov. dec.
D
bit
en
m/
s
Station de Tabarka (Bassin versant : 1330 km) Station de Hrpian (Bassin versant : 369 km)
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Sur le haut bassin de lOrb, le barrage des Monts dOrb ( Avne) a pour vocation principale
le soutien dtiage depuis 1965. Il est galement utilis pour lcrtement des crues depuis
sa construction. Le barrage a t quip dune usine hydrolectrique en 1975 (BRL, 2011).
Dautre part, le Libron suit un rgime hydrologique pluvial mditerranen (Egis Eau, 2007). Le linaire
de ce cours deau ntant pas quip de stations de mesures, peu dinformations sont disponibles. Il
est important de souligner que lcoulement des eaux en priode de crues laval du bassin versant
est fortement influenc par le Canal du Midi. Ce dernier rend difficile lvacuation des eaux vers la
mer (SMVOL, 2011).
Enfin, dun point de vue climatique, on observe un fort gradient pluviomtrique entre la plaine
littorale 600 mm/an et le nord du bassin versant de lOrb, aux reliefs plus levs, o sont
enregistrs plus de 1500 mm/an (SMVOL, 2012). En ce qui concerne le bassin versant du Libron, il
prsente une pluviomtrie plus homogne :
sur le haut bassin, les prcipitations annuelles sont comprises entre 800 et 1000 mm,
sur la moyenne valle et la basse plaine, les valeurs annuelles sont de lordre de 600 700
mm (Source : MtoFrance in Egis Eau, 2007).
Ces caractristiques climatiques se traduisent, sur le plan hydrologique, par des pisodes dtiage
svre et des pisodes de crues torrentielles.
Voir Planches Cartographiques 1 et 2
1.2. Occupation du sol et population
Le territoire Orb Libron est occup en majeure partie par des territoires agricoles (37,0 %) et des
milieux naturels (56,5 %) (Tableau 1). La rpartition spatiale se fait de la faon suivante : du nord du
bassin versant jusqu laxe Saint-Chinian/Cessenon-sur-Orb/Laurens, les forts et milieux semi-
naturels occupent une majeure partie de lespace. Dans cette zone, les fonds de valles concentrent
les zones urbaines et agricoles. La moiti sud du territoire est principalement agricole, cest
galement dans cette zone que lon retrouve les ensembles urbains de plus grande taille, comme
lagglomration de Bziers.
Tableau 1 L'occupation du sol du territoire Orb - Libron. Source : Union europenne SOeS, Corine Land Cover, 2006
Territoires
artificialiss (%) Territoires
agricoles (%) Forts et milieux semi-naturels (%)
Zones humides (%)
Surfaces en eau (%)
BV Orb 4,5 32,6 62,4 0,3 0,2
BV Libron 5,6 77,3 17,3 0,0 0,0
Territoire Orb - Libron
4,7 37,0 56,5 0,3 1,5
En faisant la distinction entre le bassin versant de lOrb et celui du Libron, on observe que
loccupation du sol est diffrente entre ces deux portions du territoire. Si le pourcentage de
territoires artificialiss est proche entre ces deux entits gographiques, le bassin versant du Libron
est recouvert par 77,3 % de territoires agricoles, contre 32,6 % pour le bassin versant de lOrb. Cela
sous-entend que limpact anthropique est plus important sur le bassin versant du Libron.
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Fort logiquement, la dmographie est contrainte par loccupation du sol. Ainsi, les des 180 000
habitants du territoire sont installs dans des plaines alluviales (SMVOL, 2012). Cest dans la plaine
de lOrb que se concentre une grande partie de la population, puisque la ville de Bziers regroupe
elle seule 40 % des habitants permanents du territoire. Dans la moiti nord du bassin, seule la
commune de Bdarieux compte plus de 5 000 habitants.
Cette rpartition ingale de la population entre laval et lamont du bassin ainsi que loccupation du
sol bimodale permet daffirmer que la majeure partie des enjeux concerns par le risque inondation
est situe dans la plaine de lOrb, a fortiori sur les communes situes entre Bziers et la mer.
Voir Planches Cartographiques 3 et 4
1.3. Les crues sur les bassins de lOrb et du Libron
c Sur le bassin versant de lOrb
Diffrents types de crues sont observs sur le bassin versant (SMVOL, 2012) :
Dans la haute valle de lOrb et sur lensemble de ses affluents, les crues prsentent un
caractre torrentiel : la monte des eaux est rapide (tout comme la dcrue), la vitesse
dcoulement est forte et les hauteurs deau peuvent tre importantes (jusqu deux mtres
dans certaines zones urbanises entre Avne et Hrpian). Les dgts faisant suite ces
crues peuvent tre trs important et elles prsentent une dangerosit certaine pour les
hommes cause des fortes vitesses du courant. Ces crues font gnralement suite des
pisodes pluvieux intenses lampleur gographique limite. Le dlai danticipation pour ces
vnements est infrieur deux heures, ce qui laisse trs peu de temps pour mettre en place
des mesures de sauvegarde des biens.
Le territoire de la moyenne valle de lOrb jusqu la mer est concern par des crues lentes
(inondations de plaine). Ces crues concernent des territoires plus tendues que les crues
torrentielles, notamment entre Bziers et la mer (Carte 5). Contrairement aux crues
torrentielles, la monte des eaux est lente et la vitesse dcoulement reste globalement
modre. Les hauteurs deau sont souvent importantes (suprieures 1,5 mtre dans le
delta de lOrb) et la dcrue est lente, pouvant durer jusqu plusieurs jours. Ces crues font
suite de longs vnements pluvieux, concernant lamont, laval ou bien lintgralit du
bassin. La relative lenteur des phnomnes permet de mettre des mesures de protections en
place, gnralement les dlais danticipation sont suprieurs deux heures laval de
Bdarieux (et suprieur cinq heures laval de Bziers).
Des crues clairs ont galement t observes sur le bassin versant de lOrb. Ces crues sans
aucun dlai danticipation sont provoques par le ruissellement pluvial sur des bassins
versants urbains ou pri-urbains de petites tailles. Linondation se produit en mme temps
que la pluie, les hauteurs deau sont gnralement faibles mais la vitesse du courant est
importante et prsente un danger pour les personnes. La dernire inondation de ce type
ayant marque les mmoires sest produite en janvier 1996, la commune de Puisserguier a
fortement t touche (deux victimes sont dplorer).
Concernant la saisonnalit des crues, elle est directement relie la pluviomtrie du climat
mditerranen : la plupart des crues se produisent entre lautomne et lhiver, mais galement au
printemps, au mois de mars plus particulirement (Figure 2).
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Figure 2 Rpartition intra-annuelle des crues sur le bassin versant de l'Orb (priode 1667-2011) Source : H2Geau, 2005
A partir de lhistorique des crues utilis prcdemment, on note que plus de la moiti des crues se
sont produites durant le dernier trimestre de lanne civile (52 %). La fin de lhiver et le dbut du
printemps sont galement concerns par les crues de lOrb, puisque sur le premier trimestre civil on
observe 32 % des crues comptabilises. Le reste de lanne savre plutt calme, les trois mois dt
nayant mme jamais enregistrs dinondations historiques sur le bassin versant.
Pour juger de la frquence des crues sur le bassin versant, le nombre darrts catastrophes
naturelles reste un bon indicateur1. Ainsi, la plupart des communes du bassin de lOrb ont connu au
moins quatre arrts CATNAT depuis 1982, ce qui correspond en moyenne une crue ayant
engendr des dgts tous les sept ans et demi. Cependant, cette occurrence assez forte ne signifie
pas forcment une bonne connaissance du risque par les habitants. Par exemple, Bdarieux,
(Chauviteau & Vinet, 2006) ont montr que la crue de rfrence pour la population est celle de
dcembre 1995. Pourtant la priode de retour de cette crue est estime 10 ans, ce qui donne
limpression de nombreuses personnes de ne pas tre concernes par le risque inondation.
Enfin, on observe une occurrence des crues plus levs dans la basse plaine de lOrb (Carte 6). Par
exemple les communes de Bziers et Portiragnes enregistrent en moyenne une inondation tous les
deux ans. La vaste plaine inondable permet dexpliquer ce phnomne plus de 5 000 ha concerns
puisque sur les sept commune en aval de Bziers, quatre ont plus de 50 % de leur territoire
communal considr comme inondable (quasiment 100 % Valras-Plage) (Carte 7 et 8). Parmi les
causes anthropiques qui expliquent cette forte sensibilit aux crues dans cette partie du bassin,
lurbanisation croissante, labandon des cultures en terrasse et lextraction des matriaux dans le lit
des cours deau sont des facteurs aggravants dans la zone aval du territoire (SMVOL, 2011).
c Sur le bassin versant du Libron
1 Aux termes de la loi, sont considrs comme effets des catastrophes naturelles les dommages matriels
directs non assurables ayant eu pour cause dterminante l'intensit anormale d'un agent naturel lorsque les mesures habituelles prendre pour prvenir ces dommages n'ont pu empcher leur survenance ou n'ont pu tre prises (Article L. 125-1 alina 3 du Code des assurances).
0 2 4 6 8 10
Janvier
fvrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aot
Septembre
Octobre
Novembre
Dcembre
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Sur le bassin versant du Libron, on observe le mme type de crues que sur le bassin de lOrb, elles
prsentent tout de mme une cintique plus rapide en lien avec la petite taille du bassin versant. Les
crues auront un caractre torrentiel jusqu Lieuran-ls-Bziers, puis adopteront une cintique plus
lente dans la basse plaine partir de Vias. Le champ dexpansion des crues devient alors trs
important, 1 2 km de large (SMVOL, 2011).
Comme pour le fleuve voisin, les crues surgissent durant les forts pisodes pluvieux, principalement
en automne (Figure 3).
Figure 3 Rpartition intra-annuelle des crues sur le bassin versant du Libron (priode 1846-2005) Source : Egis Eau, 2007.
Avec la srie statistique2 dont nous disposons, on observe quici encore plus de 50 % des crues se
produisent durant le dernier trimestre civil. Mais contrairement lOrb, le printemps savre tre
une priode calme.
Concernant la rptition des crues dans le temps, on fait la mme observation que sur le bassin
versant voisin : la plupart des communes ont bnfici de plus de quatre arrts CATNAT
inondation . Ici encore, laval du bassin est plus touch que lamont, Vias ayant connu en moyenne
une inondation tous les trois ans. Pour complter ces informations, (SMVOL, 2011) indique que les
communes les plus impactes par les inondations sont Laurens, Lieuran-ls-Bziers et Vias.
Parmi les crues qui ont laiss une trace historique, certaines sont restes dans les mmoires.
c Quelques crues historiques sur le territoire Orb-Libron
Les crues prsentes ici sont extraites du rapport de prsentation du PAPI 2 Orb-Libron (SMVOL,
2011).
Octobre 1745 100 maisons dtruites Bdarieux ; changement de lit de la Mare et
destruction de 5 habitations Villemagne, changement de lit du torrent dArles ; Pont Vieux
Bziers partiellement dtruit. Daprs les registres paroissiaux, beaucoup de personnes
furent noyes ;
2 Renseignements extraits des registres de dlibration des Conseils Municipaux de Laurens, Lieuran-les-Bziers
et Vias
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Janvier
fvrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aot
Septembre
Octobre
Novembre
Dcembre
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12 septembre 1875 - Une extraordinaire crue du Vernazobre provoque Saint-Chinian 128
morts et la destruction de dizaines de maisons. La crue est galement violente sur le Jaur, les
embcles dtruisent plusieurs ponts de pierre ;
Novembre 1907 Forte crue du Libron. Le quartier du Faubourg, en plein essor grce au
dveloppement des infrastructures (Canal du Midi, voie ferre), est touch ;
Mars 1930 Forte crue de la haute valle de lOrb, le pont du Poujol sur Orb est emport ;
8 dcembre 1953 - Crue historique Bziers avec un dbit estim 2 300 m3/s, qui cause
lvacuation du quartier du Faubourg avec plus de 2000 sinistrs. Crue la plus proche de la
crue centennale statistique estime 2 500 m3/s ;
5 et 30 septembre 1964 Deux crues majeures du Libron ;
16 dcembre 1995 - Inondations catastrophiques sur tout le bassin de lOrb ;
28 janvier 1996 Inondations de Puisserguier ayant entran la mort de deux enfants. Tout le
delta de lOrb est srieusement inond avec des niveaux atteints proches de ceux de la crue
de 1953.
Pour conclure cette partie sur les crues du territoire Orb-Libron, voici une rapide prsentation des
enjeux en zones inondables. Les territoires sensibles de ces deux fleuves concernent plus de 20 700
personnes 10 % de la population permanente en grande partie regroupes dans la zone aval du
bassin. Ce sont galement environ 1000 entreprises qui sont exposes (cf. partie 2). Pour rappel, lors
des dernires crues majeures de lOrb (1995-1996), le cot de la catastrophe pour les activits
conomiques a t de 20 M (300 entreprises touches), soit du montant total des dommages lis
ces vnements (Ledoux Consultants, SIEE, 1996 in CEPRI, 2012).
Voir Planches Cartographiques 5, 6, 7 et 8
Cas particulier du risque du risque littoral
Une partie du territoire Orb Libron est soumise un risque littoral ; les communes concernes
sont Valras-Plage, Srignan, Portiragnes et Vias. Le risque littoral intgre diffrents alas :
la submersion marine : inondation temporaire de la zone ctire par la mer en lien avec
son niveau moyen dans des conditions mtorologiques extrmes ;
le dferlement marin : effet dynamique de la houle en front de mer, dissipation de
lnergie des vagues ;
lrosion du trait de cte (effet de la sdimentologie).
Ce risque est aggrav par lurbanisation sur le littoral et plus gnralement par toute modification
nfaste de la topographie, la destruction ou dtrioration du cordon dunaire, lrosion
En ce qui concerne le programme de rduction de vulnrabilit, les mesures de mitigations
mettre en place sont les mmes que pour les inondations par dbordement de cours deau. Si ce
risque est pris en compte dans les PPR, il sera donc pris en compte dans le diagnostic.
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2. Droulement du programme et rsultats
2.1. Droulement du programme
Suite ltude mene par Ginger Strategis3 en 2012, la campagne de diagnostic a dbut le 1er
octobre 2012, pour une dure de 123 jours ouvrs. Cette mission de neuf mois sest articule autour
de deux tapes principales (Figure 4).
Figure 4 Chronogramme
Les trois premiers mois ont t quasi intgralement consacrs lamlioration de la base de donnes
(cf. 2.2.) et la prparation du guide. Durant ces premiers mois, quelques diagnostics ont tout de
mme t raliss (4) dont un sur le bassin versant de lHrault, car la personne tait volontaire
(suite larticle du 20/10/12). La campagne4 a rellement commenc suite au courrier visant la
totalit des entreprises (24/01/13), puisque le choix tait de dmarcher les entreprises par tlphone
suite aux actions de communication.
La sensibilisation des conseillers conomiques la vulnrabilit des entreprises a t effectue le
23/11/12. Durant cette runion dune heure en partenariat avec le SMVOL le programme de
rduction de la vulnrabilit et le risque inondation sur le territoire Orb-Libron ont t prsents.
Cette runion a permis de faire connaitre laction auprs des conseillers conomiques de lorganisme
consulaire, afin de leur rappeler un risque parfois oubli et aussi dobtenir des relais privilgis
auprs de certains chefs dentreprises.
Suite la campagne de communication (dtaille dans la section suivante), la ralisation des
diagnostics a pu rellement commencer. Les enseignements et les difficults de ralisation seront
explicits ultrieurement.
2.2. La campagne de communication
Les actions de communication se sont appuyes sur diffrents formats, en fonction du public vis :
Un article dans le magazine CCI.Bziers.fr n5, prsentant le programme et ses objectifs aux
ressortissants de la Chambre des Commerces et dIndustrie ;
Un courrier dinformation de lancement de la campagne de diagnostic destination des 100
entreprises dfinies comme les plus vulnrables par Ginger Strategis (23/11/2012)
(Annexe 1) ;
Un courrier destination des 1 000 entreprises concernes accompagn du guide de
prvention (24/01/13) (Annexe 2) ;
3 Inventaire, SIG, analyse macroscopique des donnes et cration de loutil de diagnostic
4 La campagne de diagnostic sera dtaille dans la partie 2.4.
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Une confrence de presse (04/02/13) laquelle ont particip : le Midi Libre, la Lettre M,
lHrault du Jour, Aujourdhui en France/Objectif Languedoc-Roussillon, France Bleu Hrault
(radio). Linformation a galement t relaye par le Journal de lEmploi, lHrault Tribune,
@culturerisques (sur Twitter), Suite cette confrence de presse, un reportage a t
tourn par France 3 Rgion. Il a t diffus le 11/02/13.
Bien que cette campagne de communication nait pas rellement port ses fruits pour la ralisation
des diagnostics (cf. 2.4.), elle tait tout de mme ncessaire. Comme le souligne le guide de
sensibilisation du CEPRI (CEPRI, 2013), les franais semblent, globalement, peu sensibles au risque
inondation . En effet, le baromtre national dopinion sur la prservation des ressources en eau et
des milieux aquatiques ralis par lIfop pour le MEDDE et lONEMA en octobre 2011 indique que
la gestion du risque inondation arrive en dernire position dans la liste des enjeux que les sonds
jugent les plus importants dans le domaine de leau (elle est cite par seulement 15 % des personnes
interroges). Cest pour cela que les actions de communications concernant les inondations doivent
continuer de se multiplier, afin de participer la (re)construction de la conscience et de la culture du
risque des populations.
2.3. La base de donnes
c Sur les zones inondables
Le programme sest concentr sur les entreprises en zones inondables rglementaires (PPRi). Les
zonages, rglements et cartes dala ont t obtenus via le site de la DDTM de lHrault5. En octobre
2012, ce sont 52 communes du bassin Orb-Libron qui taient concernes par un PPRi, dont 28
communes ayant au moins une entreprise en zone inondable. De manire gnrale, le zonage dun
PPRi (et la carte dala associe) renseigne :
Lintensit de lala, fort en zone rouge et modr en zone bleue ;
Le dbit et la hauteur deau en m NGF pour une crue centennale.
Des informations complmentaires (et plus prcises) ont pu tre obtenu par lintermdiaire de la
mise disposition de la base de donnes du SMVOL, notamment ltude hydraulique entre Bziers et
la mer. Les informations obtenues sont :
Les hauteurs deau en m NGF par casier et/ou lignes disohauteur
Laltitude du terrain naturel en m NGF
Laltitude du terrain naturel tant absolument ncessaire pour raliser un diagnostic de vulnrabilit,
la plupart des entreprises rencontres taient situes dans la zone aval. Cependant, laltitude de
certains lieux a galement pu tre obtenue travers la base de donnes PHE de la DDE, mise
disposition par le SMVOL.
Dans certains cas, les informations ont t compltes par lAtlas des Zones Inondables (Figure 5).
Cette source a t utilise principalement pour les sites isols et/ou la superficie importante.
5 http://www.herault.equipement.gouv.fr/
-
Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
13
Figure 5 Exemple de carte issue de l'AZI pour une entreprise
-
Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
14
c Sur les entreprises
La base de donnes contenant les entreprises golocalises a t fournie par Ginger Strategis lors de
ltude pralable cette opration (Ginger Strategis, 2012). Le bureau dtude a recens 2 189
entreprises en zones inondables. Bien que lanalyse statistique du rapporteur ramne ce nombre
entre 1 000 et 1 100, la BDD contenait bien 2 189 entreprises Afin damliorer la BDD pour pouvoir
travailler plus aisment avec, les corrections suivantes ont t apportes :
Seules les entreprises en zones inondables rglementaires (qui peuvent donc bnficier dun
diagnostic) ont t conserves ;
Les doublons entre les diffrentes sources de donnes ont t supprims dans la mesure du
possible ;
Les centrales solaires et oliennes ont t supprimes de la BDD (code NAF : 3511Z
Production dlectricit), tout comme les socits de holding (code NAF : 6420Z Activits
des socits holding). Ces dernires ont t retires de la base de donne car elles ne
possdent que rarement un local ddi lactivit conomique.
Suite ce traitement et suite lapport des corrections manuelles durant toute la dure de la
mission, la dernire version de la BDD compte 976 entreprises rparties de la faon suivante (Figure 6
et Annexe 3).
Figure 6 Rpartition des entreprises en zones inondables selon le code NAF Pour des raisons graphiques, seules les entreprises reprsentant au moins 1% de la BDD figurent ici. Cela correspond 88,2 % de la BDD.
Les commerces de dtails et la restauration reprsentent 48,1 % de la BDD. Cette rpartition
dsquilibre entre ces deux classes et le reste de la BDD est le reflet de lactivit conomique sur le
bassin de lOrb et du Libron : la trs grande partie des entreprises recenss sont situes entre Bziers
292
178
82
58 53
48 41
29 20 17 12 11 11 10
0
50
100
150
200
250
300
47 56 43 68 45 55 96 46 10 41 64 71 77 01
No
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re d
'en
tre
pri
ses
Code NAF niveau 2
-
Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
15
et la mer (877 entits, soit quasiment 90 % des entreprises en zones inondables), notamment sur les
communes littorales o lconomie est base sur le tourisme (Carte 10).
Une slection de 96 entreprises avait t faite par le bureau dtude, selon des critres de
reprsentativit et de vulnrabilit face aux inondations. Ici encore, lensemble des informations
ntait pas totalement exploitable (Figure 7).
Figure 7 Exploitabilit de la slection des 96 entreprises les "plus vulnrables"
Ces entreprises taient dfinies comme prioritaires, car a priori plus vulnrables que les autres et
reprsentatives du tissu conomique du territoire tudi. Il sest avr que les entreprises choisies
ne sont pas forcment plus vulnrables que les autres (zone verte des PPRi par exemple).
La campagne de diagnostic sest porte en priorit sur ces entreprises, puis, devant les difficults
mobiliser les dirigeants, sest tendue lensemble des entreprises concernes par le risque
inondation.
Voir Planches Cartographiques 9 et 10
2.4. Enseignements de la campagne de diagnostic
Comme cela a t dit dans la section 2.1., la campagne de diagnostic a rellement commenc suite
la campagne de communication. Au final ce sont 44 diagnostics qui ont t raliss sur un objectif de
50, sur une dure quivalente 65 % du temps imparti (Figure 8).
Figure 8 Nombre de diagnostics et de rapports remis par mois
12% 11%
63%
14% Hors ZI rglementaire
Radie ou inexploitable
Facilement exploitable(altitude disponible)
Difficilement exploitable(Pas d'altitude disponible)
0 5 10 15
Septembre
Octobre
Novembre
Dcembre
Janvier
Fvrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Rapports remis
Entretiens raliss
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
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On observe sur le graphique ci-dessus que ce sont 46 entretiens qui ont t raliss, mais seulement
44 rapports6 ont t remis. En effet, deux personnes ayant participes de faon incomplte
lentretien nont pas donn suite cette premire entrevue, et ce malgr de multiples relances. On
peut galement ajouter que 18 diagnostics ont t raliss sur la liste des 96 considres comme
prioritaires (pour 24 refus).
Lobtention des RDV avec les dirigeants ou les personnes dsignes pour faire lentretien sest
principalement faite par tlphone (et deux campagnes de porte--porte). Ainsi ce sont plus de 500
appels tlphoniques qui ont t passs, 130 ont aboutis une discussion avec les dirigeants et dix
personnes se sont portes volontaires (dont deux par lintermdiaire du bouche--oreille) (Figure 9).
Figure 9 Rponse des personnes contactes
Si on ne compte pas les dix volontaires, le taux de participation (sous rserve dtre entr contact
avec le dirigeant) est de 38 %. Les causes de refus (quand elles ont t exprimes) sont les suivantes :
Le manque de temps pour raliser un entretien (qui dpasse rarement une heure pour un
commerce) ;
Le fait de ne pas se considrer en zone inondable, cause des diffrences entre les zones
inondables et la zone inondes lors dvnements connus (qui ne sont pas toujours les
vnements de rfrence) ;
Pour les personnes nayant jamais connu dinondations, elles ne sont pas une ralit
contrairement aux personnes qui ont connu plusieurs inondations et qui ont une attitude
fataliste. Ceci est dautant plus vrai dans le Faubourg de Bziers, o lala est
particulirement important ;
La confiance dans les garanties assurancielles ;
A Valras-Plage, la disparition des inondations depuis la ralisation des travaux visant
rduire lala, comme le canal de crte (mme si seule la premire tranche a t ralise).
Malgr une culture et une conscience du risque trs marque sur cette commune, beaucoup
considrent que les inondations appartiennent au pass. Bien que ces travaux soient
ncessaires pour amliorer la qualit de vie des habitants en rduisant la frquence de lala,
il faut reconnatre quils sont contre-productifs sur le plan du maintien de la conscience du
risque (Vinet, 2010).
6 Le diagnostic dun futur projet a galement ralis, mais il na pas t comptabilis comme un diagnostic
part entire.
10
36
94
Volontaires
Participants aprs prisede contact
Refus
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
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Pour les entreprises qui se sont installes en zone bleue (ou qui ont fait des travaux), le respect des
normes PPRi (premier plancher habitable au-dessus des PHE) les rend faiblement vulnrables aux
inondations. Fort logiquement, trs peu ont souhait raliser un diagnostic de vulnrabilit.
Toujours concernant le refus de participer, dautres raisons qui ne sont pas lies la thmatique
inondation peuvent tre voques. Les activits conomiques sont frquemment sollicites pour la
ralisation de documents obligatoires, la mise en place de normes ou encore des fins
commerciales. Cette ralit de la vie des entreprises font que certains dirigeants se montrent
particulirement rticents ce type de dmarche ( a fera quun papier de plus, quoi a sert ? ).
En ce qui concerne les 44 diagnostics complets raliss, 84 % des entretiens ont t effectus laval
de Bziers, nous sommes donc assez proche de la proportion dentreprise situes dans la basse
plaine (Tableau 2).
Tableau 2 Nombre de diagnostics par commune
Commune Nombre de diagnostics Pourcentage
Alignan-du-Vent (BV de lHrault) 1 2,3
Les Aires 1 2,3
Saint-Chinian 1 2,3
Portiragnes 3 6,8
Valras-Plage 3 6,8
Vias 3 6,8
Bdarieux 4 9,1
Villeneuve-les-Bziers 5 11,4
Bziers 11 25,0
Srignan 12 27,3
Alors que de nombreuses activits conomiques sont situes Valras-Plage, seul trois dirigeants7 ont
t rencontrs. En plus des raisons voques prcdemment, il faut prendre en compte la
saisonnalit de lactivit sur les communes littorales. La majorit des commerces sont ferms
doctobre mars/avril, il est donc difficile de mobiliser les dirigeants. Si la rpartition gographique a
t facile respecter, les diffrents types activits diagnostiqus ne correspondent pas
proportionnellement la totalit de la BDD (Figure 10).
7 Dont un possdant quatre magasins.
-
Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
18
Figure 10 Type d'activits conomiques diagnostiques
Les commerces et les activits de restauration sont logiquement les plus reprsents : plus de 50 %
des entretiens raliss. Si lvaluation des pertes conomiques pour ces deux classes reste souvent
limite, elles peuvent reprsenter un pourcentage du CA lev. Ceci permet daborder une premire
limite de loutil de diagnostic : lvaluation de la vulnrabilit conomique se fait par tranche de
valeurs (moins de 10 000 , de 10 000 100 000 , plus de 100 000 ) alors quil serait plus
judicieux de lvaluer en fonction du pourcentage de chiffre daffaire perdu. Par exemple, pour un
petit commerce ralisant 10 000 de CA, 6 000 de pertes peut correspondre larrt de lactivit.
Pourtant, la vulnrabilit conomique sera value comme faible par loutil. En ce qui concerne les
autres classes dactivits enqutes, mme si elles sont assez varies, peu dactivits industrielles
sont reprsentes : ceci correspond une ralit de limplantation des entreprises en zone
inondable. Cependant, le programme a tout de mme pu bnficier Cameron S.A.S., qui est un
acteur conomique majeur du biterrois (plus de 800 emplois) et Vernire dans les hauts-cantons.
Ces entreprises se sont montres particulirement motives, car les consquences dune inondation
sur leur site peuvent tre trs lourde, y compris socialement.
Bien quil soit difficile de pouvoir extrapoler les rsultats des 44 diagnostics lensemble des
entreprises en zone inondable, les rsultats permettent de se faire une ide de la situation en
territoire Orb-Libron. Ainsi la vulnrabilit globale des activits conomiques est majoritairement
moyenne (Figure 11).
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
47 56 55 79 93 01 10 11 28 46 66 68 71 77 96
No
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Code NAF de niveau 2
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Figure 11 La vulnrabilit des entreprises diagnostiques
Ce score sexplique par le fait que de nombreuses diagnostiques ont dj t inondes. Mme si les
actuels propritaires ntaient pas l, des travaux ont t entrepris pour diminuer la vulnrabilit
fonctionnelle des locaux. Dans les zones historiquement soumises aux crues (Faubourg de Bziers,
centre-ville de Srignan ou de Valras-Plage), le choix des matriaux est galement fait de faon
judicieuse, ce qui diminue fortement la vulnrabilit structurelle. La vulnrabilit humaine a quant
elle due tre value de manire individualise et non par lintermdiaire de loutil. Ceci tait
obligatoire pour maintenir la crdibilit du diagnostic (par exemple, pour une boulangerie soumise
5 cm deau pour une crue centennale, loutil indiquait une vulnrabilit humaine trs forte ). Ainsi
il est apparu que lvaluation de la vulnrabilit humaine sappuyait beaucoup trop sur la
frquentation journalire de ltablissement sans prendre en compte les dlais dalerte ni
limportance de lala. Les points amliorer pour rendre lvaluation plus raliste sont :
Une meilleure prise en compte de lala (au minimum effectuer une diffrence entre zone
bleue et rouge) ;
La prise en compte des dlais dalerte ;
Evaluer le nombre de personnes sur le lieu partir du nombre maximal de personnes
prsentes simultanment (ou de la capacit totale du btiment) et non partir de la
frquentation journalire, qui gonfle les chiffres.
Pour ce qui est de la vulnrabilit conomique, elle est en partie dfinie par la vulnrabilit
structurelle et fonctionnelle du lieu. Cest pour cela quelle est majoritairement moyenne . Il faut
tout de mme signaler que lestimation de limpact dune inondation est faite avec le dirigeant. La
plupart nayant jamais t inond, cet exercice sest avr difficile et a bien souvent donn lieu une
sous-estimation des cots.
Suite ces diagnostics, on peut galement faire un classement des mesures qui ont t le plus
souvent prconises (Figure 12).
18 23
9
19 13
10
22
12
19
20
4 13 14
5 9
7
1 2
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
Trs forte
Forte
Moyenne
Faible
Trs Faible
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
20
Figure 12 Rcapitulatif des mesures prconises Note : lachat dhydrobags et dune pompe t quasi-systmatiquement prconis par loutil de diagnostic
Si on ne prend pas en compte les hydrobags et la pompe qui taient quasi-systmatiquement
prconiss, la mesure de mitigation qui revient le plus souvent est le batardeau. Cette mesure ayant
fait ses preuves ntait pas forcment connu par les occupants, puisque seulement deux personnes
avaient quipes leur commerce. Mme dans les zones dalas trs importants (> 1 m), cette mesure
garde tout son intrt pour lutter contre les crues doccurrence leve. De plus, cest lune des rares
mesures qui peut tre mise en place sans ncessiter des travaux importants. Autre mesure qui a t
prconise et qui nintervient pas sur le btiment, il sagit de lexpertise du contrat dassurance et
des biens. Ce sont dix personnes qui ne connaissaient pas leur garantie en cas de sinistres, ni mme
la valeur des outils de production (par exemple, lquipement dune cuisine lors de la reprise dun
restaurant).
Pour conclure cette section sur la ralisation des diagnostics, il faut souligner que mme les
personnes un peu rticentes lors de la prospection tlphonique se sont intresses la dmarche et
au phnomne inondation sur le territoire. La sensibilisation individualise est donc un bon vecteur
de communication sur les inondations auprs des entreprises. Cependant, il reste difficile de
convaincre les dirigeants de mettre les mesures en place, puisqu ce jour il ny a eu aucun retour.
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Hydrobag+pompe
Batardeaux
Cloisons
Clapets anti-retour
Rehausse prises
Menuiserie PVC/alu
Expertise contrat/biens
Cache aration
Isolation
Peinture lessivable
Rehausse compteur/tableau
Rehausse centrale clim
Rehausse produits polluants
Rseau lectrique sparatif
Surlever le serveur
Velux
Revtement du sol
Dplacer les biens administratifs
Etage refuge
Digues mobiles
Ancrer les cuves
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
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3. Difficults de la mise en uvre et limites de la dmarche
Les difficults rencontres lors de la mise en uvre du programme ont des origines multiples :
c La prcision de la golocalisation des entreprises
La golocalisation des entreprises est une tape cruciale pour la prparation des diagnostics, mais
elle sest galement avre tre particulirement difficile. En effet, la localisation des activits
sappuie sur ladresse qui a t donne lors de lenregistrement au RCS, elle nest pas toujours
complte. Par exemple, toutes les entreprises ayant pour adresse RTE DE VALRAS ont t situes
sur le centrode de la route (en ZI), alors quelles ne sont pas toutes soumises au risque inondation.
Ces nombreuses sources derreurs (de cinq mtres une commune diffrente) dans la localisation
des activits conomiques a t la source de recherches complmentaires plus ou moins longues
avant chaque appel. Il faut galement souligner que les entreprises situes dans des zones ou parcs
dactivits ont rarement t recenses, tout comme celles ayant pour adresse un lieu-dit. Ltude de
2008 aura tout de mme permis de localiser les campings en zone inondable.
c Des entreprises sans locaux.
Certaines activits conomiques situes en zone inondable savrent ne pas tre concernes par la
ralisation dun diagnostic car elles ne ncessitent pas rellement de locaux ddis. Par exemple, la
section F des codes NAF (Constructions et travaux de construction) est une activit o le sige social
correspond souvent lhabitation du dirigeant, sans rellement de locaux rservs lactivit. Il en
est de mme pour les codes NAF 4781Z, 4782Z 4789Z (Commerces [] sur ventaires et marchs).
Enfin, un nombre non ngligeable de ressortissants de la CCI ont la double casquette
commerant/artisan, et ne possde pas de lieux ddis leur activit. Le nombre de ces activits
sans locaux est estim au moins 10 % de la BDD sur le territoire Orb-Libron.
c Des donnes insuffisantes.
Autre source de difficult dans la ralisation des diagnostics de vulnrabilit : le manque
dinformation sur lala dans les PPRi. Mme si de manire gnrale la hauteur deau en mtre NGF
est indique (plus ou moins prcisment), les vitesses du courant sont gnralement absentes des
informations fournies par ces documents. Certaines cartes dala nindiquent pas les hauteurs
(seulement un zonage modr/fort), ce qui rend la ralisation des diagnostics particulirement
difficile. En ce qui concerne laltitude du terrain naturel (ou du premier plancher habitable), elle na
pas toujours t disponible, notamment au nord de Bziers.
c Une campagne de communication tardive.
Le lancement de la campagne de sensibilisation au diagnostic de vulnrabilit a dmarr trois mois
aprs le dbut de la mission. Bien que cela nait pas entrav la ralisation des diagnostics en eux-
mmes, il est certain que ce retard lallumage a eu des consquences sur la non ralisation de
lobjectif de 50 diagnostics. De plus, un lancement synchrone avec le dbut de la mission aurait
permis de raliser une relance au milieu du programme.
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
22
c Obtention des RDV avec les dirigeants.
La prospection tlphonique pour lobtention des RDV avec les grants et dirigeants sest rvle
tre particulirement longue. Jusqu 20 appels ont pu tre passs sans pouvoir parler au dirigeant, y
compris pour les commerces de petites tailles. Ainsi, mme si plus de 500 appels ont t pass
durant la campagne de diagnostic, seuls 130 ont aboutis.
c Le manque dintrt pour la thmatique inondation
Comme cela a dj t soulign dans la section 2.2., la thmatique inondation ne suscite pas un rel
engouement, mme lorsque les enjeux conomiques sont importants. Lors de cette campagne de
diagnostic gratuit, seules neuf personnes se sont montres volontaires (plus de 1 000 courriers ont
t envoys). Ce manque dintrt a eu des consquences sur le choix de largumentaire adopter
lors des dmarches tlphoniques : une simple proposition et explication de la dmarche ne poussait
pas les personnes participer, linverse une dmarche plus commerciale a donn lieu le plus
souvent des entretiens avec des personnes peu motives, voire expditives et inintresses.
c Un diagnostic et aprs ?
Il sagit l de la principale limite du programme. Le diagnostic tant avant tout un document de
conseil, il ny a aucune obligation de mettre les mesures prconises en place. Lobjectif de
sensibilisation est donc bien atteint, mais en ce qui concerne la rduction de la vulnrabilit il est
vident que peu de personnes mettront les mesures en place. Parmi les causes avances, beaucoup
de personnes voquent un contexte conomique difficile ou encore le cot de mesures. De plus,
pour beaucoup le risque inondation ne reprsente pas une ralit quotidienne ou cyclique, et ils
prfrent sappuyer sur les assurances.
Malgr lensemble de ces difficults et/ou limites voques, le programme a eu tout son intrt en
matire de sensibilisation personnalise (et gnralise via le guide) (CEPRI, 2013). Pour les
personnes ayant participes, cela a permis de rappeler lexistence dune ralit parfois oublie. De
plus, les nouveaux arrivants se sont montrs particulirement intresss, afin de pouvoir se
renseigner sur le risque inondation.
Comme le souligne (Vinet, 2010), la rduction de la vulnrabilit des biens existants nest pas
quelque chose de nouveaux, mais a longtemps t carte des projets de grande ampleur au profit
de mesures structurelles visant agir sur lala. Les directives rcentes en ce qui concerne de gestion
du risque inondation ont remis au got du jour cette thmatique, notamment avec lavnement des
PPRi en 1995. Mme imparfaite, ce type de campagne doit continuer dexister afin doprer un
changement sur la perception du risque inondation lchelle individuelle.
Il faut galement noter le manque de retour dexprience ( cause de la nouveaut de ce genre de
programme) qui permettent dappuyer lefficacit de la rduction de la vulnrabilit au travers dune
analyse cots-bnfices des mesures. Enfin, ces campagnes ont besoin, au-del de lobligation
rglementaire, dun portage local fort afin de sensibiliser les personnes par des moyens qui leurs sont
proches.
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
23
4. Pistes damliorations et perspectives
Dans cette dernire partie seront voques diffrentes pistes damlioration suite aux difficults
rencontres, ainsi que dventuelles suites donner ce programme.
c Mise en place dune golocalisation prcise de chaque entreprise par les CCI.
La golocalisation des entreprises nest pas seulement utile pour la thmatique des inondations, mais
pour toutes les thmatiques ncessitant une spatialisation des activits et damnagement du
territoire. Cette tche pourrait tre assure par le service SIG de la CCIR (ou bien par chaque CCIT) en
sappuyant sur la BD ADRESSE et le cadastre (et ventuellement la BD Topo pour rattacher
lentreprise un btiment) de lIGN. En effectuant ce travail de gestion de la donne de faon
rgulire, de nombreuses erreurs pourront tre rectifies. De plus, si ce gorfrencement est
effectu la cration de lentreprise il ne prend que trs peu de temps. Pour prenniser ce travail,
une mthodologie de mise jour lors de la reprise de locaux existants devra tre mise en place,
idalement en sappuyant sur le SIRET.
c Laltitude du premier plancher habitable
Afin de pouvoir toucher plus dentreprises et aussi dtre plus prcis dans les diagnostics, il serait
intressant de prvoir une part du budget lors des campagnes de diagnostics ddie la ralisation
de lev topographique pour les participants. Cette remarque a dj t prise en compte pour
lopration rgionale DILUVIUM.
c Des campagnes de diagnostics de vulnrabilit plus longues ?
Afin de toucher plus dentreprises et damliorer la conscience du risque, ce type daction pourrait
tre port par la CCIR sur plusieurs annes. En sappuyant sur lopration DILUVIUM, il serait possible
de continuer cette action de rduction de la vulnrabilit, et en multipliant les oprations de
communication il est fort possible que plus de personnes se montrent intresses. De plus, il serait
utile de proposer ce diagnostic chaque nouvelle activit (souvent plus motive) sinstallant en zone
inondable. Cependant, le financement de ce poste pourrait tre une difficult. En effet, lopration
mene de manire gratuite pour les entreprises sur le territoire Orb-Libron na pas attire de
nombreux volontaires, rendre la prestation payante serait un frein de plus pour les dirigeants.
c Donner une suite au diagnostic
Le diagnostic tant une premire tape dans la rduction de la vulnrabilit, il serait intressant de
pouvoir leur donner suite en subventionnant (en complment des subventions existantes) une partie
des mesures prconises. Cela augmenterait bien videmment le cot de ces campagnes, mais les
rendrait plus efficaces. Hormis la solution de laide individualise, il serait galement possible de
travailler en concertation avec les mairies et les associations de commerants pour agir de manire
collective sur lensemble dune rue commerante en zone inondable (fourniture dhydrobags ou de
batardeaux par exemple).
Ces diverses amliorations et perspectives pour les futures campagnes de diagnostics de
vulnrabilit ont bien videmment un cot et ncessite de travailler sur des priodes pluriannuelles.
Lautofinancement dun poste (mme lchelle rgionale) apparaissant difficile, ce type daction
doit continuer de prendre place au sein de programme subventionn, comme les PAPI. Suite cette
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
24
exprience, si ce genre de programme est amen se reproduire, il serait peut-tre plus avantageux
de privilgier la cration dun poste dure dtermine que de faire appel des bureaux dtudes.
Pour un cot moins lev et une dure plus longue, cette solution permettrait davoir une personne
temps complet sur ce dossier et ainsi prolonger le programme en augmentant la communication,
crant un partenariat avec les communes, etc.
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
25
Conclusion
Sur ce territoire rgulirement confront aux inondations, une dmarche de cette ampleur tait tout
fait logique, afin de rappeler lexistence des crues (pas dinondations majeures depuis 20 ans) et
sensibiliser les entreprises la rduction de la vulnrabilit de leur activit. Bien que lobjectif initial
de 50 entreprises diagnostiques nait pas t atteint, cette dmarche permet de tirer quelques
enseignements. A lchelle du territoire Orb-Libron, la mobilisation des entreprises sest avre
difficile, malgr un courrier de prvention envoy chacune dentre elles. Diffrentes raisons ont t
avances lors des refus, il faut retenir principalement le manque dengouement autour de la
thmatique inondation ainsi que la mconnaissance des effets dune crue majeure. La fatalit revient
galement de faon rcurrente, les campagnes de communication sont donc totalement ncessaires.
Elles permettent de faire un rappel sur les phnomnes dinondations, mais aussi de faire dcouvrir
des mesures de mitigation. Mme si les consquences dune inondation ne peuvent pas tre rduites
nant, le cot peut tre diminu de faon significative.
Outre les difficults techniques pouvant tre rencontres dans ce type de dmarche, la campagne de
diagnostic a permis de mettre en avant la faible motivation des personnes investir dans les mesures
de mitigation, mme quand le cot est relativement limit. En effet, mme les personnes qui ont
particip au programme de faon volontaire nont pas montr le souhait de mettre en place des
mesures de protections telles que les batardeaux. En plus du cot de ces mesures, le sentiment de se
substituer aux assurances est un frein pour ces personnes. Il serait intressant que des programmes
dincitation la mise en place de mesures de mitigation soient ports par des assureurs, avec la
perspective de diminuer le cot des cotisations. Autre solution, plus facile mettre en place,
lincitation financire en proposant une subvention supplmentaire sajoutant au Fonds Barnier pour
les personnes acceptant de raliser un diagnostic. Des actions collectives en partenariat avec les
mairies peuvent galement tre une solution permettant de toucher un plus grand nombre de
commerces.
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
26
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rglementaire sur le bassin versant de lOrb et du Libron CCI Bziers St-Pons, 38p.
H2GEAU (2005) Atlas des Zones Inondables du bassin versant de lOrb par analyse
hydrogomorphologique DIREN LR / MEDAD, 33p.
SMVOL (2011) Programme dActions de Prvention des Inondations sur les bassins de lOrb et du
Libron (34) pour les annes 201 2015 Note de prsentation SMVOL, 44p.
VINET F. (2010) Le risque inondation. Diagnostic et gestion Editions Tec & Doc, Paris, 320p.
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Rsultats et enseignements Diagnostic de vulnrabilit face aux inondations
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Liste des figures
Figure 1 Dbits mensuels de l'Orb aux stations de Tabarka (1966 - 2013) et de Hrpian (1968 -
2013). Source : Banque Hydro / DREAL LR 2013 ..................................................................................... 5
Figure 2 Rpartition intra-annuelle des crues sur le bassin versant de l'Orb (priode 1667-2011)
Source : H2Geau, 2005 ............................................................................................................................ 8
Figure 3 Rpartition intra-annuelle des crues sur le bassin versant du Libron (priode 1846-2005)
Source : Egis Eau, 2007. ........................................................................................................................... 9
Figure 4 Chronogramme ..................................................................................................................... 11
Figure 5 Exemple de carte issue de l'AZI pour une entreprise ........................................................... 13
Figure 6 Rpartition des entreprises en zones inondables selon le code NAF ................................... 14
Figure 7 Exploitabilit de la slection des 96 entreprises les "plus vulnrables" .............................. 15
Figure 8 Nombre de diagnostics et de rapports remis par mois ........................................................ 15
Figure 9 Rponse des personnes contactes ..................................................................................... 16
Figure 10 Type d'activits conomiques diagnostiques ................................................................... 18
Figure 11 La vulnrabilit des entreprises diagnostiques ................................................................ 19
Figure 12 Rcapitulatif des mesures prconises Note : lachat dhydrobags et dune pompe t
quasi-systmatiquement prconis par loutil de diagnostic ............................................................... 20
Liste des tableaux
Tableau 1 L'occupation du sol du territoire Orb - Libron. Source : Union europenne SOeS, Corine
Land Cover, 2006 ..................................................................................................................................... 6
Tableau 2 Nombre de diagnostics par commune............................................................................... 17
Liste des cartes
Carte 1 Hydrographie et relief du bassin versant de l'Orb et du Libron ............................................ 29
Carte 2 Ensembles gomorphologiques du territoire Orb - Libron .................................................... 30
Carte 3 Occupation du sol du bassin versant de l'Orb et du Libron ................................................... 31
Carte 4 Nombre d'habitants au km dans le bassin versant de l'Orb et du Libron ............................ 32
Carte 5 Les zones inondables du territoire Orb-Libron ...................................................................... 33
Carte 6 Nombre d'arrts CATNAT "inondation" pour la priode 1982-2012 ................................... 34
Carte 7 Pourcentage et surface de zone inondable par commune (AZI) ........................................... 35
Carte 8 Pourcentage et surface de zone inondable par commune (PPRi) .......................................... 36
Carte 9 Les communes soumises un PPRi dans le territoire Orb-Libron ......................................... 37
Carte 10 Nombre d'entreprises en zones inondables rglementaires sur le territoire Orb - Libron . 38
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Planches
cartographiques
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Carte 1 Hydrographie et relief du bassin versant de l'Orb et du Libron
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Carte 2 Ensembles gomorphologiques du territoire Orb - Libron
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Carte 3 Occupation du sol du bassin versant de l'Orb et du Libron
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Carte 4 Nombre d'habitants au km dans le bassin versant de l'Orb et du Libron
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Carte 5 Les zones inondables du territoire Orb-Libron
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Carte 6 Nombre d'arrts CATNAT "inondation" pour la priode 1982-2012
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Carte 7 Pourcentage et surface de zone inondable par commune (AZI)
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Carte 8 Pourcentage et surface de zone inondable par commune (PPRi)
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Carte 9 Les communes soumises un PPRi dans le territoire Orb-Libron
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Carte 10 Nombre d'entreprises en zones inondables rglementaires sur le territoire Orb - Libron
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Annexes
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Annexe 1 : Courrier destination des 100 entreprises dfinies comme les plus
vulnrables
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Annexe 2 : Courrier destination des 1000 entreprises concernes + guide
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Annexe 3 Liste des codes NAF de niveau 2
Code Libell
01 Culture et production animale, chasse et services annexes
02 Sylviculture et exploitation forestire
03 Pche et aquaculture
05 Extraction de houille et de lignite
06 Extraction d'hydrocarbures
07 Extraction de minerais mtalliques
08 Autres industries extractives
09 Services de soutien aux industries extractives
10 Industries alimentaires
11 Fabrication de boissons
12 Fabrication de produits base de tabac
13 Fabrication de textiles
14 Industrie de l'habillement
15 Industrie du cuir et de la chaussure
16 Travail du bois et fabrication d'articles en bois et en lige, l'exception des meubles ; fabrication d'articles en vannerie et sparterie
17 Industrie du papier et du carton
18 Imprimerie et reproduction d'enregistrements
19 Cokfaction et raffinage
20 Industrie chimique
21 Industrie pharmaceutique
22 Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique
23 Fabrication d'autres produits minraux non mtalliques
24 Mtallurgie
25 Fabrication de produits mtalliques, l'exception des machines et des quipements
26 Fabrication de produits informatiques, lectroniques et optiques
27 Fabrication d'quipements lectriques
28 Fabrication de machines et quipements n.c.a.
29 Industrie automobile
30 Fabrication d'autres matriels de transport
31 Fabrication de meubles
32 Autres industries manufacturires
33 Rparation et installation de machines et d'quipements
35 Production et distribution d'lectricit, de gaz, de vapeur et d'air conditionn
36 Captage, traitement et distribution d'eau
37 Collecte et traitement des eaux uses
38 Collecte, traitement et limination des dchets ; rcupration
39 Dpollution et autres services de gestion des dchets
41 Construction de btiments
42 Gnie civil
43 Travaux de construction spcialiss
45 Commerce et rparation d'automobiles et de motocycles
46 Commerce de gros, l'exception des automobiles et des motocycles
47 Commerce de dtail, l'exception des automobiles et des motocycles
49 Transports terrestres et transport par conduites
50 Transports par eau
51 Transports ariens
52 Entreposage et services auxiliaires des transports
53 Activits de poste et de courrier
55 Hbergement
56 Restauration
58 dition
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59 Production de films cinmatographiques, de vido et de programmes de tlvision ; enregistrement sonore et dition musicale
60 Programmation et diffusion
61 Tlcommunications
62 Programmation, conseil et autres activits informatiques
63 Services d'information
64 Activits des services financiers, hors assurance et caisses de retraite
65 Assurance
66 Activits auxiliaires de services financiers et d'assurance
68 Activits immobilires
69 Activits juridiques et comptables
70 Activits des siges sociaux ; conseil de gestion
71 Activits d'architecture et d'ingnierie ; activits de contrle et analyses techniques
72 Recherche-dveloppement scientifique
73 Publicit et tudes de march
74 Autres activits spcialises, scientifiques et techniques
75 Activits vtrinaires
77 Activits de location et location-bail
78 Activits lies l'emploi
79 Activits des agences de voyage, voyagistes, services de rservation et activits connexes
80 Enqutes et scurit
81 Services relatifs aux btiments et amnagement paysager
82 Activits administratives et autres activits de soutien aux entreprises
84 Administration publique et dfense ; scurit sociale obligatoire
85 Enseignement
86 Activits pour la sant humaine
87 Hbergement mdico-social et social
88 Action sociale sans hbergement
90 Activits cratives, artistiques et de spectacle
91 Bibliothques, archives, muses et autres activits culturelles
92 Organisation de jeux de hasard et d'argent
93 Activits sportives, rcratives et de loisirs
94 Activits des organisations associatives
95 Rparation d'ordinateurs et de biens personnels et domestiques
96 Autres services personnels
97 Activits des mnages en tant qu'employeurs de personnel domestique
98 Activits indiffrencies des mnages en tant que producteurs de biens et services pour usage propre
99 Activits des organisations et organismes extraterritoriaux
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Dans le cadre du Plan d'Action de Prvention des Inondations Orb Libron port par le Syndicat
Mixte des Valles de lOrb et du Libron, la Chambre des Commerces de Bziers a mis en place une
dmarche de rduction de la vulnrabilit des entreprises face aux inondations. Ce programme
financ par la Rgion LR et lEurope a pour objectif de sensibiliser les entreprises du territoire au
risque inondation et dvaluer les consquences de celles-ci pour 50 dentre elles.
En effet, ce sont environ 1 000 entreprises concernes l'chelle du bassin versant de l'Orb et du
Libron. Lors d'une crue majeure, les dommages lis aux activits conomiques seraient
considrables. Pour rappel, les crues de l'Orb en 1995 et 1996 ont sinistr plus de 300 entreprises
pour un cot de 20 millions d'euros, soit environ un tiers du montant total des dommages lis ces
vnements.
La rduction significative de la vulnrabilit des entreprises constitue donc un enjeu majeur dans la
lutte contre les inondations. Le dploiement d'une campagne de ralisation de diagnostics de
vulnrabilit l'chelle du territoire Orb - Libron, focalise sur la prservation des intrts vitaux de
l'entreprise face au risque d'inondation, se positionne donc comme une premire rponse la
diminution de la vulnrabilit des activits conomiques.