diabète de type 2 et fibrate

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infos | actualités 11 OptionBio | jeudi 26 avril 2012 | n° 471 cancérologie Dépistez le CHC dès la cirrhose ! cancérologie Cas clinique : une hypophosphorémie d’origine cancéreuse d’étude sur d’étude sur GEHT (Groupe d GEHT (Groupe d la thrombose)/ISLH la thrombose)/ISLH l’hémostase et l’hémostase et society of laboratory society of laboratory (International s (International s haematology) haematology) Renseignements Renseignements Salon HIT Salon HIT Renseignements Renseignements R i t R i t Doctors 2.0 Doctors 2.0 Renseignements Renseignements Journées toulousaines Journées toulousaines Renseignements Renseignements Mort, danger, inflammation Mort, danger, inflammation 7 7 e e C C munité) munité) d’é d’é agenda Un homme âgé de 56 ans est vu dans un service d’endocrinologie d’un hôpital américain en raison d’une hypophosphorémie récurrente. Il présente comme antécédents médi- caux une fracture de stress au niveau des métatarses survenue il y a une vingtaine d’années et des douleurs costales. Le bilan biologique réalisé à cette période aboutit à mettre en évi- dence une hypophosphorémie avec une calcémie à la limite inférieure de la normale et une hypovitaminose D. Des échantillons de biopsies osseuses ont permis de faire le diagnostic d’os- téomalacie. Une supplémentation en phosphore et en vitamine D est alors instituée. A la même époque, un exa- men dentaire de routine permet de retrouver une tumeur mésenchyma- teuse mandibulaire qui semble être à l’origine de l’ostéomalacie du patient. Cette tumeur subit alors une exérèse chirurgicale. A l’entrée dans le service le patient présente une douleur costale bila- térale, une asthénie et une diarrhée chronique attribuée à la supplémen- tation en phosphore. Il ne présente pas de fièvre, ni de perte de poids, ni de douleurs abdominales. L’exa- men biologique sanguin retrouve une hypophosphorémie, une calcémie normale, un taux de vitamine D nor- mal ainsi que celui du ionogramme, des protéines, du magnésium, du glucose, des fonctions rénales et hépatiques. Enfin, le taux de facteur de croissance des fibroblastes 23 est - teur est impliqué dans la régulation de l’homéostasie du phosphore. Il est susceptible d’inhiber la réabsorption tubulaire du phosphore au niveau rénal et de diminuer la formation de vitamine D. Les examens paracli- niques mettront en évidence la réci- dive de la tumeur mandibulaire de type sarcomateuse avec métastases multiples. Les tumeurs entraînant une ostéomalacie, aussi connues sous le nom d’ostéomalacie oncogénique, constituentun syndrome paranéopla- sique relativement rare, qui résulte de par des tumeurs mésenchymateuses. Un traitement à type de chimiothéra- pie est institué, toujours avec adjonc- tion de phosphore et de vitamine D, ce qui permet l’amélioration de l’état général de ce patient. | OPHÉLIE MARAIS. Source C.Bergwitz, M.Collins. NEJM vol 365 (27/10/11) pp 1625-1635. L’Académie nationale de médecine recommande le dépistage du carcinome hépatocellulaire (CHC, incidence 2-4 %/an), cancer primitif du foie : 6 000 cas/an, 0,7 % environ des adultes, 3 e  cause de mortalité par cancer, développé 9 fois sur 10 sur foie cirrhotique. Déjà symptomatique, il est presque toujours incurable, d’où une écho- graphie tous les 6 mois, explique l’Académie. La population à risque est connue car il émerge plus souvent sur non diagnostiquées... Chirurgie, embolisation percutanée de tumeur locale sont efficaces au stade initial de l’évolution. Une écho- graphie tous les 6 mois repère le CHC curable. Un consensus recom- mande le dépistage échographique, encore insuffisant. La mobilisation des médecins spécialistes et géné- ralistes doit viser une amélioration du pronostic par ce dépistage simple, non invasif et peu onéreux. On peut - - phie identifie au stade précoce des tumeurs accessibles au traitement curatif percutané. Le bénéfice du dépistage sur la survie n’est démon- tré que dans une étude chinoise chez le VHB-positif, note l’Académie. Une échographie semestrielle semble aussi efficace qu’une échographie trimestrielle mais surpasse le dépis- tage annuel. Le dosage périodique de risque permettent de classer les cir- rhotiques d’une incidence de moins Les facteurs prédictifs sont épidémio- logiques, biologiques, histologiques, génétiques, certains communs à marqueurs de sévérité de l’hépatopa- d’insulinorésistance. D’autres sont plus spécifiques tels l’agent respon- sable de l’hépatopathie et la plupart des polymorphismes, principalement ceux influençant le stress oxydatif et les cytokines pro-inflammatoires. | Y.-M. D.

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infos | actualités

11OptionBio | jeudi 26 avril 2012 | n° 471

cancérologie

Dépistez le CHC dès la cirrhose !

cancérologie

Cas clinique : une hypophosphorémie d’origine cancéreuse

d’étude sur d’étude sur GEHT (Groupe dGEHT (Groupe dla thrombose)/ISLHla thrombose)/ISLHl’hémostase et l’hémostase et

society of laboratorysociety of laboratory(International s(International shaematology)haematology)

Renseignements Renseignements

Salon HITSalon HIT

RenseignementsRenseignementsR i tR i t

Doctors 2.0Doctors 2.0

RenseignementsRenseignements

Journées toulousainesJournées toulousaines

RenseignementsRenseignements

Mort, danger, inflammation Mort, danger, inflammation

77ee CCmunité) munité)d’éd’é

agenda

Un homme âgé de 56 ans est vu dans

un service d’endocrinologie d’un

hôpital américain en raison d’une

hypophosphorémie récurrente.

Il présente comme antécédents médi-caux une fracture de stress au niveau des métatarses survenue il y a une vingtaine d’années et des douleurs costales. Le bilan biologique réalisé à cette période aboutit à mettre en évi-dence une hypophosphorémie avec une calcémie à la limite inférieure de la normale et une hypovitaminose D. Des échantillons de biopsies osseuses ont permis de faire le diagnostic d’os-téomalacie. Une supplémentation en

phosphore et en vitamine D est alors instituée. A la même époque, un exa-men dentaire de routine permet de retrouver une tumeur mésenchyma-teuse mandibulaire qui semble être à l’origine de l’ostéomalacie du patient. Cette tumeur subit alors une exérèse chirurgicale.A l’entrée dans le service le patient présente une douleur costale bila-térale, une asthénie et une diarrhée chronique attribuée à la supplémen-tation en phosphore. Il ne présente pas de fièvre, ni de perte de poids, ni de douleurs abdominales. L’exa-men biologique sanguin retrouve une hypophosphorémie, une calcémie

normale, un taux de vitamine D nor-mal ainsi que celui du ionogramme, des protéines, du magnésium, du glucose, des fonctions rénales et hépatiques. Enfin, le taux de facteur de croissance des fibroblastes 23 est

-teur est impliqué dans la régulation de l’homéostasie du phosphore. Il est susceptible d’inhiber la réabsorption tubulaire du phosphore au niveau rénal et de diminuer la formation de vitamine D. Les examens paracli-niques mettront en évidence la réci-dive de la tumeur mandibulaire de type sarcomateuse avec métastases multiples. Les tumeurs entraînant une

ostéomalacie, aussi connues sous le nom d’ostéomalacie oncogénique, constituentun syndrome paranéopla-sique relativement rare, qui résulte de

par des tumeurs mésenchymateuses. Un traitement à type de chimiothéra-pie est institué, toujours avec adjonc-tion de phosphore et de vitamine D, ce qui permet l’amélioration de l’état général de ce patient. |

OPHÉLIE MARAIS.

SourceC.Bergwitz, M.Collins. NEJM vol 365 (27/10/11) pp 1625-1635.

L’Académie nationale de médecine

recommande le dépistage du

carcinome hépatocellulaire (CHC,

incidence 2-4 %/an), cancer

primitif du foie : 6 000 cas/an,

0,7 % environ des adultes, 3e cause

de mortalité par cancer, développé

9 fois sur 10 sur foie cirrhotique.

Déjà symptomatique, il est presque toujours incurable, d’où une écho-graphie tous les 6 mois, explique l’Académie. La population à risque est connue car il émerge plus souvent sur

non diagnostiquées...Chirurgie, embolisation percutanée de tumeur locale sont efficaces au stade initial de l’évolution. Une écho-

graphie tous les 6 mois repère le CHC curable. Un consensus recom-mande le dépistage échographique, encore insuffisant. La mobilisation des médecins spécialistes et géné-ralistes doit viser une amélioration du pronostic par ce dépistage simple, non invasif et peu onéreux. On peut

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phie identifie au stade précoce des tumeurs accessibles au traitement curatif percutané. Le bénéfice du dépistage sur la survie n’est démon-tré que dans une étude chinoise chez le VHB-positif, note l’Académie. Une échographie semestrielle semble aussi efficace qu’une échographie

trimestrielle mais surpasse le dépis-tage annuel. Le dosage périodique de

risque permettent de classer les cir-rhotiques d’une incidence de moins

Les facteurs prédictifs sont épidémio-logiques, biologiques, histologiques, génétiques, certains communs à

marqueurs de sévérité de l’hépatopa-

d’insulinorésistance. D’autres sont plus spécifiques tels l’agent respon-sable de l’hépatopathie et la plupart des polymorphismes, principalement ceux influençant le stress oxydatif et les cytokines pro-inflammatoires. |

Y.-M. D.