depot institutionnel de l'universite abou bekr belkaid...
TRANSCRIPT
République Algérienne démocratique et populaire
Ministère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Abou Bakr Belkaid Tlemcen
Faculté des Lettres et des Langues
Département des langues étrangères
Filière : langue française
Spécialité : didactique du FLE/ FOS.
Mémoire de fin d’études
Pour l’obtention du diplôme de Master
Thème
Place de comptine dans le manuel scolaire et l’apport
de cette dernière a l’apprentissage / enseignement du
FLE cas de classe de 4ème AP
Sous la direction du : Présenté et Soutenu par :
- Mehidine Azzedin - Darabid Chahinez
Membres de jury :
-………………………………
-……………………………….
Année universitaire : 2015/ 2016
Remerciement
Avant tout, je rends grâce à DIEU tout puissant de m’avoir accordé la
volonté et le courage pour réaliser ce mémoire.
Au terme de ce travail je tiens tout d’abord à exprimer ma profonde
gratitude à mon encadreur Mr Mehidieddine Azzeddine .
Ma gratitude va également à Mr Darabid Med et Mr Dekiouk
Touhami ont toujours su porter un regard critique sur mon travail et de
m’avoir guidés tout au long de ce travail.
Mes remerciements s’adressent à tous les membres de département de
français et aux membres de jury pour l’honneur qu’ils m'ont fait en
acceptant de juger ce travail.
Dédicace
À mes très chers parents que Dieu les garde
À mes grandes mères et toute ma famille
A mon ange MUSTAPHA
A mes amis
À tous ceux qui sont proches de mon cœur
Je dédie ce modeste travail.
Table des matières Introduction
Chapitre I : aspects théoriques.
01. Les comptines……………………………………………………………………01
01.1. Définition de la comptine ………………………………………………..01
01.2. Les formes de la comptine............................................................................02
01.3. Les types de la comptine ..............................................................................04
02. Les fonctions des comptine dans l’enseignement des langues ……………………8
03. Rôle de la comptine ……………………………………………………………...10
03.1. Rôle socialisant …………………………………………………………….10
03.2. Rôle sécurisant ……………………………………………………………..10
03.3. Rôle motivant……………………………………………………………….11
04. La comptine dans l’enseignement du français …………………………………..12
05. Place de la comptine dans l’enseignement primaire en Algérie …………………14
05.1. Les directives officielles……………………………………………………15
06. La comptine dans le manuel scolaire de la 4ème
année primaire…………………17
Chapitre II : Présentation du corpus et déroulements des enquêtes
Introduction ………………………………………………………………………….21
01. Présentation de terrain de recherche ……………………………………………..22
02. Recueille des données par questionnaire ………………………………………...24
02.1. Présentation du questionnaire ………………………………………………28
02.2. Déroulement d’enquête ……………………………………………………31
03. Entretien avec les élèves du primaire …………………………………………....32
03.1. Guide d’entretien …………………………………………………...............33
03.2. Déroulement de l’enquête par entretien ……………………………………34
04. Observation et approche expérimentale ………………………………………...36
Chapitre III : Analyse des données
01. Analyse et interprétation des résultats de questionnaire …………..………..…...42
02. Analyse des entretiens ………………………………………………………..….54
02.1. Transcription des entretiens ……………………………………………...….54
02.2. Analyse des entretiens ………………………………………………...……68
03. Analyse des séances enregistrées …………………………………………….….70
Conclusion
Références Bibliographie
Annexe
« Introduction »
INTRODUCTION
Le but principal de l’apprentissage d’une langue étrangère n’est plus simplement
l’acquisition d’un savoir académique, mais aussi son utilisation dans la vie quotidienne, pour
H. Boyer (1994 : 12 ) « Apprendre une langue c’est apprendre à se comporter de manière
adéquate dans des situations de communication ou l’apprenant aura quelque chance de se
trouver en utilisant les codes de la langue cible. » C’est donc la langue en tant que moyen de
communication qui est passée au premier plan.
Pour que la langue puisse être utilisée comme instrument de communication, il faut que son
enseignement soit efficace et réponde directement à cet objectif. On peut donc se
demander quel est le type d’activités à mettre en place pour l’atteindre. Toute activité
scolaire a comme stratégie de rendre actif l’élève, en l’incitant à participer directement à
son apprentissage ; il faut donc que l’apprenant soit attiré par les activités qu’on lui propose.
Nous nous sommes donc interrogées sur la manière de mettre en place un tel enseignement
d’une langue étrangère à l’école, et les moyens à mettre en œuvre, afin que cet
apprentissage soit le plus agréable et le plus efficace possible pour l’enfant. Outre
l’enseignement d’une pratique de l’oral par stimulation et répétition ; outre l’usage d’un
langage lié aux échanges pédagogiques (consignes) l’enseignant doit organiser des activités à
fonction récréative et ludique autour de supports oraux variés comme la comptine qui tient
le haut du pavé dans la didactique de l’oral. Dites ou chantées, récitées individuellement ou
à deux, ces petits écrits oralisés sont très appréciés par les enfants. Elles les initient aux
sonorités de la langue, et les familiarisent avec une langue orale, joyeuse et poétique
contenant souvent de l’humour qu’ils doivent saisir ; en particulier lorsqu’elles créent chez
eux de fortes réactions affectives. La mémorisation de ces petits textes se fait aisément et
cela dote l’apprenant d’un bagage de sons, de mots, d’expressions et de structures variés.
notre objectif est donc de vérifier à partir de l’analyse de diverses situations pédagogiques
en milieu scolaire algérien, l’effet que peut avoir la comptine sur l’apprentissage du français
langue étrangère, ce qu’elle permet de travailler; et les compétences qu’elle fait acquérir.
Notre mémoire s’articule autour de deux parties une première partie théorique, et une
deuxième partie pratique : la partie théorique se compose de deux chapitres : dans le
premier chapitre nous traitons les aspects théoriques. Ou nous essayons d’apporter à la
lumière de certaines lectures et publications récentes des éclaircissements sur tout ce qui
concerne les comptines en tant que moyens d’enseignement/apprentissage des langues ; y
compris leurs caractéristiques, leurs avantages, leurs orientations méthodologiques ainsi
que les objectifs et les compétences qu’elles permettent de travailler. Cela sera suivi d’un
bref aperçu sur la place que leur accordent les programmes d’enseignement du FLE en
Algérie.
Et le deuxième chapitre englobe le cadre méthodologique , que nous utilisons dans notre
recherche à savoir une enquête pédagogique avec un questionnaire aux enseignants, un
entretien avec les élèves, et un enregistrement de deux séances dans la classe du 4éme
année préparatoire, sélectionnées pour être analyser.
La deuxième partie contient le troisième chapitre consacré à l’analyse et l’interprétation
des résultats de l’expérimentation déjà présentée et décrite dans le deuxième chapitre afin
de répondre à notre problématique de départ, et aussi pour vérifier et corriger certaines
des données énoncées dans notre première partie.
Première partie
« Cadre théorique »
Chapitre I :
(Cadre théorique)
« Aspects théoriques»
01. LES COMPTINES
1.1 Définition
Pour Marie-Claire bruley (1984 :58) « la comptine c’est comme un jouet avec lequel on joue
avec le langage ».
Les définitions des différents dictionnaires présentent les comptines comme des « formules
enfantines chantées ou parlées servant à désigner celui ou celle à qui sera attribué un rôle
particulier dans un jeu. En même temps. Elles remplissent beaucoup d’autres fonctions dans
la vie des enfants tout en constituant un patrimoine culturel que l’école maternelle a
mission de transmettre aux jeunes générations.
Le dictionnaire LAROUSSE donne la définition suivante : chansons enfantines récitées pour
déterminer par le compte de syllabe, celui de a qui a un rôle social sera dévolu dans je jeu. Il
est utile de noter que lors de sa première apparition dans le LAROUSSE (1922) le mot
comptine était défini par le terme chanson, récitée dérivée du verbe compter ; Pierre Roy
(1926) a proposé une définition proche de l’entrée lexicographique actuellement
rencontrée.
Entre 1931 et 1932 le manuel général de l’instruction publique invite les enseignants à
collecter les comptines et les chansons gardées en mémoire par les enfants, les parents et
les grands parents etc… Depuis, le répertoire n’a cessé de s’enrichir grâce à un grand
nombre d’auteurs et de
Poètes qui ont voulu apporter à ce genre leurs contributions d’adulte.
Les linguistiques et les psychologues pensent qu’un enfant acquiert sa langue maternelle,
mais qu’en est- il d’une seconde langue ? Les théories et les processus d’acquisition sont ils
les mêmes ? Y a-t-il un moyen d’intervenir dans ces processus ? Des méthodes pour les
accélérer ou les rendre plus performant ? L’apprentissage de langue étrangère repose sur
différents modèles et méthodes ; la méthode plus traditionnelle d’apprentissage se basait
sur la lecture et la mémorisation des phrases, toutes ces mesures forment la comptine.
1.2.Les formes de comptine
Les comptines, ce sont des formes courtes qui souvent n’appellent pas à une compréhension
rationnelle, elles abordent des thèmes fondamentaux avec une forme particulière de
symbolisation à l’origine, une comptine et une formule parlée qui sert à départager ou à
désigner celui ou celle qui aura un rôle particulier au cours d’un jeu. Les comptines ont le
plus souvent une construction rythmée, alternée de courts moments à conter ou d’exposer
sous forme littéraire et des sortes de refrains ou l’élément poétique et ludique du langage.
C’est une sorte de langage musique son rythmé verbale, sa forme courte, ces rimes
favorisent la mémorisation. L’enfant la répète volontiers aves les autres ou seul
Pour G, GRANDCOIN-JOLY (2008 :64) (pour une classe réussie en maternelle édition Nathan
pédagogie page 64) la comptine « C’est un petit poème oral, traditionnel, une formulette
qui sert à compter pour savoir qui colle, une courte histoire gaie, une formulette magique,
un jeu sur les sonorités, sur les mots. Ni poésie, ni chanson, elle est rythmée plus ou moins
rimée. »
Les comptines représentent une source inépuisable de texte aux mélodies et aux thèmes
varies. Elles sont également un support fréquemment utilisé, en effet elles constituent un
outil intéressant au service du développement du langage et de la parole chez l’élève. Les
comptines forment un trésor patrimonial transmis par la tradition orale, le répertoire
n’ayant cessé de s’enrichir, et des grands auteurs ayant aussi contribué à donner au genre
sa valeur, l’école transmettant ce patrimoine de génération en génération.
Outre son registre court, son rythme verbal, et ses sonorités, elle inclut aussi des rimes, des
assonances, et des phonèmes répétés. A titre illustratif :
- rime : a la salade je suis malade.
- assonance : au pissenlit je suis guéri.
Des onomatopées.
pif-paf ma pilaf
pif-pouf ma pantoufle
Des anthropomorphismes (personnification des animaux ou des objets
Loup , ou est tu ? que fait tu ?
Je porte mon panier .
Des créations ou des associations de mots.
C’est la mère Michelle qui a perdu son chat
Son chat ramille, est perdu dans un plat
Des drôleries, illogismes et cocasseries
Roudoudou n’a pas de femmes
Il en fait une avec sa canne
Il l’habille en feuille de choux
Voila la femme de Roudoudou
Nous clôturons ce titre avec la définition que donne de Vauthier Marie-Hélène(2009 :82)
« les comptines constituent un trésor patrimonial transmis par la tradition orale (perpétuée
par l’école), certaines sont très anciennes, leurs auteurs sont souvent inconnus. A l’origine,
une comptine est une formulette enfantine parlée ou dansée servant à départager ou à
désigner celui à qui sera attribué un rôle particulier dans un jeu. Aujourd’hui la comptine
désigne de façon plus générale un texte court qui allie narration, imaginaire et poésie. Son
rythme verbal, son registre court, ses rimes et ses structures répétitives favorisent sa
mémorisation ».
1.3. Les différents types de comptine
La richesse des comptines, de pare leur diversité semble offrir à l’enseignant un outil adapté
aux apprentissages. La spécificité de chaque comptine prépondérance du rythme, les rimes
de l’aspect numérique, permet d’aborder les différents domaines de l’école. La classification
des comptes que propose Odile Trémouraux-Kolp (1998 :169) précise à l’aide d’exemples
que les comptines sont à la fois fonctionnelles, utilitaires et ludiques.
Comptines numériques : utilisant des chiffres allant jusqu’à quatre ou
jusqu'à douze « Un , deux , trois , nous irons au bois ….. »
Comptines comportant une injonction de sortie : la comptée se
Termine par un ordre comme : « va-t’en », «sort »
Comptines au texte altéré : par des jeux phonétiques, des
Allitérations, au point d’en être presque incompréhensible comme le très célèbre « Am-
stram-gram... »
Comptines narratives : où réapparaissent, au fil d’une histoire cocasse des éléments
historiques (permettant alors de les dater) ou religieux, mise en scène à la foi poétique et
absurde, d’animaux qui deviennent tout naïvement fantastique. De nombreux poètes ont
d’ailleurs voulu apporter à ce domaine magique et sérieux de non sens enfantin leurs
contributions d’adultes ; parmi eux nous retiendrons notamment.
Paul Fort, Apollinaire, Max Jacob, Robert Desnos …etc.
Odile Trémouroux - Kolp, pour sa part, distingue deux genres de comptines :
Fonctionnelles et /ou utilitaire : pour compter, endormir, connaître les jours …
Ludiques : pour jouer avec les mains, une balle, les mots…selon les caractéristiques et les
intentions pédagogiques et suivant les objectifs visés ainsi que les fonctions à assurer dans
les programmes d’enseignement du F.L.E.
En Algérie on distingue huit types de comptine que nous citerons avec des exemples :
Des comptines thématiques : Elles permettent de travailler le champ lexical et le
vocabulaire thématique. Rimées, et rythmées, ces comptines seront interprétées à l’envi,
imitées en changeant ou en élargissant le champ lexical.
Allo les pompiers y’a la maison brulée
C’est pas moi qui l’a brulé c le feu qui monte
C’est pas moi qui l’a brulé c’est le briqué …
Des comptines phoniques : elles permettent, grâce à la multiplication
des rimes, des allitérations…de travailler sur la prononciation,
l’articulation l’écoute … elles sont généralement dépourvues de sens
référentiel, comme c’est le cas dans la comptine suivante qui permet d’entraîner la
prononciation et l’articulation de certaines voyelles de la langue française.
«oooooooo c’est l’orage, iiiiiiiiii jolie pluie
Des comptines numériques : Elles permettent à l’apprenant de découvrir et de construire
progressivement le nombre.
« Un, deux, trois
Nous irons au bois
Quatre, cinq, six
Quérir des cerises
Sept, huit, nef … »
Des comptines spéciaux- temporelles : Elles permettent la construction des Concepts
fondamentaux d’espace et de temps :
« Fait dodo c’est la nuit
Repose toi demain il fera beau
Nous jouerons avec l’eau
Sous le soleil nous sécherons… »
Des comptines musicales : Grâce aux mélodies bien rythmées et chantées qu’elles offrent,
ces comptines développent des possibilités auditives par la répétition des sons, des rimes ou
des assonances qui stimulent l’oreille de l’enfant, elles lui permettent, également de
développer des possibilités vocales par la modulation de la voix. De plus ; elles lui offrent la
possibilité d’explorer ses aptitudes motrices dans ses premières activités instrumentales.
Tout ce ci correspond parfaitement aux compétences attendues dans le domaine de
l’éducation musicale.
«do , ré ,mi , fa
Sol, la , si
Le piano fait ainsi
Bom bom tac bom bom tac
Le tambour quand il s’éclat »
Des comptines linguistiques : Ces comptines présentent des intérêts variés sur le plan lexical
et structural. Elles offrent autant de variations, de syntaxe, de lexique de temps, de sens…
« Dans ma chambre il y’a un lit et il y’a bureau
Un tapie, un cadre et aussi un vélo
Mais ce n’est pas tous, non ce n’est pas tous
Car il y’a aussi un hibou!
Des comptines présentatives : Leur utilité est primordiale, elles sont l’occasion de bâtir la
structuration de certaines formules permettant de présenter et de se présenter.
« Je connais des mots faciles
Plus faciles que crocodile
Des petits mots bien rigolos
Qui l’ont peut offrir cent fois par jour
Le premier s’appelle bonjour
Des comptines dialoguées : Plusieurs comptines ont une structure générale de dialogue. Ces
comptines présentent différents types de phrases interrogatives, négative, exclamative et
différentes structures :
phrases complexes avec subordonnées, comparaisons juxtapositions. L’interprétation variée,
notamment à plusieurs, permettra de manipuler ces structures tout en Leur donnant du
sens ; c’est une entrée par le côté sensible dans le monde de la grammaire… Elles peuvent
être récitées à deux ou seul :
« C’est la mère Michel qui a perdu son chat
Qui crie par la fenêtre a qui le lui rendra
C’est le père Lustucru
Qui lui a répondu
Aller la mère Michel votre chat n’est pas perdu … ».
02. Fonctions des comptines dans l’enseignement des langues
L’école a pour mission de scolariser, faire apprendre et exercer. Elle structure ses
enseignements en grands domaines d’activités visant des Objectifs précis. Il semble que la
comptine soit un outil majeur de Contribution à l’atteinte de ces objectifs. Elle se présente
comme une Situation globale qui permet à l’enseignant de viser des compétences tant
disciplinaires que Transversales, sans laisser de coté une dimension culturelle, ludique et
affective.
Eugène Rolland (1909 :202) considère la comptine comme une « littérature que les enfants
se transmettent depuis les temps reculé la seule qui amuse, la seule qui convienne à leur
développement mentale.
Les comptines favorisent une approche ludique de la langue et préparent le travail de
structuration.
Renard Raymond ( 1962 :20) Celles-ci mettent en valeur de la manière la plus authentique
l’intonation logique d’une langue. L’affectivité ne s’y trouve principalement exprimée ni par
l’intonation affective ni par une intonation montante ou descendante mais surtout par la
rime, l’allitération, les répétions de mots, le non-sens ou le mépris de sens que l’on
rencontre parfois dans certaines comptines.
La comptine est définie comme une chanson enfantine aux sonorités étranges. Récitée ou
chantée elle a parcouru le temps et traversé tous les Continents .On trouve une grande
diversité de comptines dans le commerce, sur Internet, dans des livres classiques pour
enfants ou à destination des enseignants et des professionnels.
Elles représentent une source inépuisable de textes aux mélodies et aux thèmes variés. Elles
sont également un support fréquemment utilisé en maternelle. En effet, elles constituent un
outil intéressant au service du développement du langage et de la parole chez l'enfant. Elles
constituent évidemment un transmis par la tradition orale, et comme nous l’avons déjà
souligné plus haut l’énumération des comptines n’a cessé de progresser et des autres
auteurs bien connus ont quant à eux grandement contribué à donner au genre sa valeur.
Les comptines offrent a l’enseignant une aide adoptés aux apprentissages, elles sont riches
dans leur diversités, chaque comptines est caractérisée par une prépondérance du rythme,
des rimes, et d’un aspect numérique, il existe plusieurs types de comptines qui permettent
d’aborder les différents domaines.
Les comptines servent donc à designer, à partager, énumérer et éliminer. Pour certains jeux,
ce recours à la comptine constitue un prélude ritualisé actuellement, la tenue des comptines
est utilisée par exécution pour désigner des chansonnettes, des jeux dansés, des rondes, des
brefs, des formulettes aux sonorités très étranges.
La plupart des comptines sont très anciennes, les premières dateraient de l’an 182 elles ont
des auteurs anonymes et présentent des variations selon les pays, où elles sont transmises
par la tradition orale, comme se sont légués les dictons, les proverbes, les vieilles chansons
de nos compagnes, comme les comptes ou les légendes.
Les compétences attendues en fin d’école dans ce domaine (être capable de rythmer un
texte en scandant les syllabes orales, de reconnaître une même syllabe dans plusieurs
énoncés, de produire des assonances ou des rimes) mettent bien en évidence les deux
réalités sonores qui doivent être travaillées : la syllabe et le phonème. Pour amener l’élève à
détacher son attention de la signification et l'attirer vers la réalité phonique du langage,
l’enseignant s’appuie sur les activités favorites des jeunes enfants : chanter, jouer avec les
organes phonateurs, vivre corporellement comptines et chansons. Les comptines donnent
aux élèves des aptitudes qui peuvent les aider à lire et à écrire , composées de mots qu’ils
ont vu et entendu un grand nombre de fois, elles les aident à mémoriser des sonorités et des
mots ,et donc à lire sans trop d’effort et de manière régulières en augmentant leur
sensibilité phonologique .
Citation de Gauthier Jean-Marie (2006 :03) « Les comptines sont souvent les premières
traces que les parents des élèves perçoivent de ce qui se passe à l’école, elles servent de
passerelle entre l’école et les familles et également entre les générations »
L’importance des comptines, pendant les première années de l’enfance, et notamment la
3éme 4éme et 5éme année, objet de notre projet, est essentielle , en effet les enfants sont
d’abord et avant tout sensibles au rythme de la poésie, le rythme impose une certaine
rigueur ; or, grâce aux comptines, les élèves peuvent appréhender cette difficulté plus
naturellement, comme il est utile de souligner que par le vécu corporel d’une comptine, les
enfants les plus en difficulté en retireront encore plus de bénéfices.
03. Rôle des comptines
Rôle affectif et sécurisant, les comptines et jeux vocaux pratiqués lors de l’apprentissage
des élèves permettent à l’enfant de découvrir son identité, ils leur donnent des occasions
d’explorer comment agir avec des mots, ces jeux rassurent, aident à suivre en procurant du
plaisir.
03.1. Rôle socialisant
Les comptines fournissent des patrons de base de l’activité langagière au chef de groupe, où
elles sont composées d’éléments conventionnels liés par des règles très peu modifiable, leur
présentation réalisée permet de centrer l’attention sur une suite ordonnée d’agir sur un
mode conventionnel. Leur utilisation garantit à l’élève une participation, effective et réussie.
Les comptines fournissent le modèle de l’alternance des prises de parole.
03.2. Rôle sécurisant
Les comptines et jeux vocaux pratiqués à l’école ont permis aux enfants de découvrir leur
identité. Ils leur ont donné des occasions d’explorer comment agir avec des mots .Ces jeux
rassurent, aident à grandir en procurant du plaisir, l’assurance affective de l’enfant est
quelque chose de très important dans ses interactions sociales, la comptine permet de
maintenir cette sécurité au fur et à mesure de la répétion de la comptine, les enfants se
sentent a l’aise avec celle-ci, le climat devient familier et convenable aux différentes
manifestations de socialisation. La comptine participe également à gagner la confiance des
apprenants, les facteurs de blocages sont ainsi éliminés et les élèves n’hésiteront pas à
exprimer. Les cas des élèves timides, qui ne peuvent pas chanter, ou jouer dans la classe
trouveront leurs aisances dans les comptines.
Les comptines calment, bercent, amusent et rassurent. En effet, leur rythme permet à la fois
de bercer, d’amuser, de calmer et de rassurer les apprenants, par le chant et le mouvement
associé. Les comptines procurent du plaisir et permettent aux enfants d’exprimer des
émotions, des sensations ainsi que des sentiments.
03.3. Rôle motivant
La comptine, est une activité motivante l’apprenant serait plus averti et aurait un rôle plus
actif et plus responsable à sa motivation et celle que l’enseignant lui a assuré au long du
parcours par la comptine, sollicitant l’engagement désiré durant le parcours. La comptine,
est un moyen de valorisation pourr beaucoup d’élèves. En effet, chanter est avant
tout un moyen d’expression et permet d’apprendre à maitriser sa voix et par
conséquent ses émotions. La voix est pourtant un outil de communication privilégié même
si elle reste très intime. Elle est le reflet des émotions et révèle souvent les sentiments
de celui qui l’utilise. Chanter, jouer avec sa voix favorise un déblocage nécessaire car
trop souvent les élèves ont tendance a marmonner ou fredonner. Gérer sa respiration
est également fondamental et permet d’être plus à l’aise et serein. motivé par cette
soif de découverte. Le stress et l‘angoisse que peut engendrer l’échec dans une situation
d’apprentissage ordinaire n’ont pas leurs raisons d’être. Le Comportement Corporel de
l’apprenant et de laisser apparaitre r des sourires, des gestes, des mouvements, des
exclamations et développera toujours davantage sa confiance a lui en consolidant
l’opportunité d’un épris créatif.
4) La comptine dans l’enseignement du français langue étrangère (lecture des directives
officielles)
Le but de l’enseignement du français, spécialement au primaire, est de développer chez le
jeune apprenant des compétences de communication. La langue française devient une
langue d'enseignement et on lui accorde beaucoup plus d'importance. D'une année à une
autre, les réformes se Succèdent en améliorant le niveau du français et en l'intégrant dans
tous les domaines. L'ajout d'une année en cycle moyen à partir de l’année 2OO3 et
l'introduction de la langue française en 3ème année primaire en 2006/2007 impliquent la
production de nouveaux manuels scolaires.
Tous les changements proposés pour un éventuel redémarrage de l’enseignement du
français, afin de lui donner (le français) sa place méritante dans un pays qui est le plus
grand de la francophonie, ont certes, perturbé l'enseignant habitué a d’autres méthodes, et
guidé par d’autre programmes. Influencé par l’approche communicative, il s’agit d’abord
d’apprendre à communiquer en cette langue avec la nouvelle réforme (dite l’enseignement-
apprentissage de la langue).
Le concept de langue étrangère renvoie davantage à la didactique et au domaine
éducatif qu’aux autres sciences. C’est la langue apprise généralement en milieu
scolaire, suivant un enseignement délibéré, avec des méthodes d’apprentissage
spécifiques différentes de celles de la langue maternelle. Cet apprentissage, en milieu
scolaire, permet une acquisition guidée : l’apprenant en classe acquiert des savoirs et
des savoir –faire par le moyen exclusif du professeur et des supports pédagogiques,
c'est-à-dire en dehors de tout contact avec le milieu naturel de la langue étrangère en
question ou langue cible.
Les comptines sont en effet, avec de jeunes enfants, un des supports prospères dans la
classe de langue étrangère, elles font partie du monde naturel de communication de tous les
enfants, ils adorent les écouter, les chanter, les danser. Elles sont donc usagées comme pilier
pédagogique en classe de FLE pour les satisfaire, les motiver, leur faire pratiquer la langue
étrangère sans effort « scolaire », avec plaisir, leur donner le désir d’apprendre cette langue
inconnue et de connaitre une autre culture. La comptine comme support joue un rôle
capital,
Elle déclenche la prise de parole et d’interactivité en classe, elle facilite la mise en œuvre
d’activités diverses et constitue une ouverture sur le monde. L’emploi de la comptine au
cours de langue est une pratique qui donne un libre mouvement à la créativité de
l’enseignant et qui rompt avec la monotonie des cours traditionnels, tout en sollicitant
l’association active des élèves.
05. Place de la comptine dans l’enseignement primaire en Algérie
L’école algérienne donne une excellente propriété à l’enseignement apprentissage du FLE.
Suivant ces dernières années, une série de nouvelles variations a été introduite, dans
laquelle le français comme discipline scolaire et qui une place capitale. Dans le cadre de
ces nouvelle modifications de l’enseignement scolaire du français en Algérie, la comptine
occupe une place très importante, particulièrement pour les premières années
d’apprentissage ;ce qui demande de nouveaux documents pédagogiques pour les
enseignants :
Selon le guide du maitre de français (2003 :42) 3éme année primaire, les comptines, ont en
fait un usage pédagogique et c’est surtout avec les mots des comptines que l’on joue. En
effet, ces petits poèmes très rythmes sont des supports très intéressants pour de
nombreuse activités a l’oral .
Dans le cadre de ces nouvelles modifications de l’enseignement, Les comptines sont
très présentes dans les manuels scolaires du français au cycle primaire en particulier dans
le manuel de la troisième année primaire (première année du français) ; elles sont
conjecturées dans les deux premières séquences de chaque projet. Essentiellement
phoniques et thématiques, les comptines représentent des supports didactiques essentiels.
L’usage des comptines à l’école est fréquent, elles sont incontournables, elles plaisent par
leur caractère ludique, elles sont aussi un moyen pour les élèves d’entrer dans les
apprentissages grâce à leurs caractéristiques, les sons, les rimes, les rythmes musicales l
etc.…
Les comptines favorisent une approche ludique de la langue et préparent le travail de
structuration, elles seront le recours au service d’apprentissage linguistique pour :
- L’amélioration de la prononciation et de l’articulation
- L’appropriation des réalités sonores des langages (rimes et assonances)
- L’imprégnation des règles linguistiques et de modèles syntaxiques
- L’appropriation de la langue écrite : exploration visuelle de la comptine écrite qui
facilite la découverte de relation entre l’oral et l’écrit.
- Le développement de l’imaginaire et de la créativité, l’enfant s’amuse avec les mots,
invente, improvise, stimule son imagination,
Les compétences attendues en fin d’école dans ce domaine (être capable de rythmer un
texte en scandant les syllabes orales, de reconnaître une même syllabe dans plusieurs
énoncés, de produire des assonances ou des rimes) mettent bien en évidence les deux
réalités sonores qui doivent être travaillées : la syllabe et le phonème. Pour amener l’élève à
détacher son attention de la signification et l'attirer vers la réalité phonique du langage,
l’enseignant s’appuie sur les activités favorites des jeunes enfants : chanter, jouer avec les
organes phonateurs, vivre corporellement comptines et chansons.
05.1. Les directifs officielles
L’article 39 de la loi d’orientation de l’éducation nationale a pour objet notamment :de
favoriser chez les enfants, grâce à des activités ludiques ,l’épanouissement de leur
personnalité, de le faire prendre conscience de leur corps, surtout grâce a l’acquisition, par
le jeu d’habilités sensorimotrices, de créer en eux de bonnes habitudes par l’entrainement a
la vie en collectivité, de développer leur pratique du langage à travers des situations de
communication induite par les activités proposées et par, le jeu de les initier aux premiers
éléments de lecture, d’écriture et de calcul à travers des activités attrayantes et des jeux
appropriés
Guide de remédiassions pédagogique (2003 : 75 – 76).
La dernière réforme de 2003, qui portait de grands espoirs pour les acteurs du champ de
l’éducation de par ses motivations pédagogiques, et méthodologiques, est couronnée par
l’ajout d’une année en cycle moyen à partir de 2003 et l’introduction de la langue française
en 3émé année primaire en 2006/2OO7 impliquant la production de nouveaux manuels
scolaires
Le premier texte réglementaire dans ce domaine précisant les missions, les finalités, les
objectifs du système éducatif, a été l’ordonnance N° 76-35 du 16 avril 1976. Ce texte a été
durant plusieurs années, le cadre de référence de l’éducation et de la formation en Algérie. Il
aura introduit des modifications radicales dans l’organisation de l’enseignement.
La loi N° 08/04 du mois de janvier2008 portant orientation sur l’éducation nationale. Elle fixe
les dispositions fondamentales régissant le système éducatif national et définit les missions
de l’école et les principes fondamentaux de l’éducation nationale l’article VII de cette loi
précise que l’élève est placé au centre des préoccupations de la politique éducative.
Le titre III de cette loi concerne l’organisation de la scolarité, son article 30 stipulant qu’il
est crée auprès du ministre une commission chargée d’émettre des avis et des propositions
sur toute question relative aux programmes.
06. Analyse du manuel scolaire
L’apprentissage du français langue étrangère contribue à développer chez l’élève tant à
l’oral qu’à l’écrit, la pratique des quatre compétences d’apprentissage : écouter / parler et
lire / écrire, ce qui permet à l’élève de construire progressivement sa connaissance de
la langue française et de l’utiliser à des fins de communication et de documentation.
Il s’agit aussi pour l’élève de se forger, à partir de textes variés oraux ou écrits, des
outils d’analyse méthodologiques efficaces pour aborder ces textes ou en produire lui-
même. Il affinera ses compétences méthodologiques et linguistiques tout au long du cycle.
Egayer les manuels, actualiser les contenus, renouveler la méthode, voilà ce que les
enseignants de FLE ont réclamé et ce qui a fait couler l’encre de ceux qui ont demandés la
réforme du système éducatif. Mise en place en 2003, la réforme a adopté de nouveaux
manuels pour outils et la pédagogie du projet pour Méthodologie. Elle a introduit le français
en tant que première langue étrangère en deuxième année puis en troisième année à la
lumière des propos d’Abdou ELIMAM (2007) précisant que :
« L’UNESCO recommande depuis toujours que les langues natives soient les
Langues de l’école au moins durant les quatre premières années de la
Scolarisation. Une fois la personnalité de l’enfant assise et consolidée,
Les contacts de langues ne présentent pas de danger d’aliénation ».
C’est la mondialisation qui impose à la société algérienne des mutations intense et une
redéfinition des valeurs. Cette redéfinition axiologique est reléguée au manuel scolaire qui, à
l’ère de l’audiovisuel, demeure dans la culture algérienne, l’outil privilégié d’apprentissage
des langues étrangères dont le français fait partie. Le système éducatif se fixe comme
finalités au terme de l’article 4 de la loi d’orientation de :
« permettre d’au moins deux langues étrangères en tant qu’ouverture
sur le monde et moyen d’accès à la documentation et aux échanges
avec les cultures et les civilisations étrangères »
(article 4 de la loi N° O8-O4 du 23 janvier 2OO8)
Le manuel scolaire n’est pas le programme, il est une déclinaison de celui-ci. Il tend à
consolider les pratiques de classe. Si le recours au manuel en classe est variable selon les
niveaux d’enseignements et les disciplines, il s’impose comme un modèle pédagogique.
Le manuel scolaire fait l’objet de nombreux débat, il reflète l’évolution de
l’enseignement ainsi que les modes et les tendances les manuels scolaire du préparatoire,
ont une devise bien connu chez les enseignants :
Raconter est l’objectif de la 1ére AM
Décrire, celui de la 2éme AM
Expliquer, celui de la 3éme AM
Argumenter est celui de la 4eme AM.
Argumenter c’est soutenir un point de vue .Dans un énoncé argumentatif, l’énonciateur
défend une opinion, une thèse .Pour convaincre le destinataire et l’amener à partager son
point de vue, il utilise des arguments .Chaque argument est souvent expliqué ou illustré par
un ou plusieurs exemples. L’argumentation suppose donc une situation d’échange où
l’émetteur (l’argumentateur) essaie de convaincre le récepteur (l’argumentaire).
L’adoption de l’approche par compétences dans la conception des nouveaux programmes
d’enseignement n’est pas ainsi sans conséquences sur le statut pédagogique du manuel
scolaire ; on lui reconnaît dans le cadre de cette nouvelle orientation de l’éducation, des
fonctions plus larges que celles qui consistent à fournir des informations, proposer des
activités et des exercices, c’est un support de communication et d’interaction entre
l’enseignant et les élèves, entre l’école et les familles.
Le manuel de français de la 4ème année primaire est un support d’apprentissage et
d’approfondissement ; il garantit l’accès au savoir pour tous les élèves. Il est un lien entre
l’apprenant, l’école et la famille, et surtout un outil de mise en œuvre du programme de
l’éducation nationale. Ce manuel est un outil didactique, un produit multifonctionnel.
Le manuel scolaire de la 4éme année préparatoire est composé de deux parties ainsi
conçues
- Première partie : texte de lecture, texte à écouter des phrases et des mots pour les activés
de la lecture, et des activités de production orale et écrite.
- Deuxième partie : Des leçons, des points, de la langue plus exercices.
Il est composé aussi de trois projets, chaque projet contenant trois séquences qui
visent un objectif bien défini.
Projet I : lire et écrire un conte.
Séquence 1 (donner des renseignements sur une personne)
Séquence 2 (demander des renseignements sur un événement)
Séquence 3 (donner un ordre, un conseil)
Projet II : Lire écrire des textes différents
Séquence 1 (identifier et écrire une annonce)
Séquence 2 (identifier et écrire une carte d’invitation)
Séquence 3 (identifier une affiche)
Projet III lire et écrire une comptine
Séquence 1 (identifier une comptine)
Séquence 2 (repérer une ponctuation)
Séquence 3 ( écrire un mot, jouer et fabriquer des mots )
La progression d’une séquence :
- Oral compréhension : Ecoutés un texte arabisé, ex… Mademoiselle craie-en-
tête (page16)
- Orale production : Réutilisation des actes de parole
- Activité de la lecture : Consolidation des phonèmes.
- Lecture compréhension : texte a lire et a analyser ex… (Le secret de la
maison page 18).
- Entrainement à l’écriture : reproduction des phrases
- Lecture suivie et dirigée : texte a lire ex… (dans le foret amazonien page 22)
- Production écrite : production des mots, des phrases, des petits textes
- Pause évaluation : exercice de réinvestissement des acquits pour faire le
point sur les apprentissages.
- Atelier de lecture : permettre à utiliser des informations écrites pour
s’amuser et découvrir les objets.
Les comptines n’existent pas dans le premier et le second projet du manuel scolaire de la
4éme année préparatoire, mais le troisième projet est consacré complètement aux 25
comptines que contient le livre et qui ont pour but, d’amener l’apprenant à lire et à écrire
une comptine ou un poème. Elles traitent aussi des divers sujets qui ont un lien avec le
climat, la nature et le temps.
Notons que le manuel scolaire de français de la 4ème année primaire est présenté avec un
guide d’accompagnement méthodologique destiné aux professeurs assurant la prise en
charge de cette classe. Il est constaté que plus l’enseignant est expérimenté moins il a
recours au manuel en classe. Cependant, il doit respecter les programmes et les instructions
du ministère de l’éducation nationale. Pour lui le manuel est un support d’activités en classe
et un réservoir de sources qui sert à mettre en place des situations d’apprentissage, destiné
avant tout à l’apprenant de la 4éme année primaire. Ce manuel revendique d’en être le
compagnon personnel.
Il est utile de noter que ce manuel a été homologué par la commission d’homologation et
d’approbation de LINRE (Ministre de l’Education Nationale) par décision N° 805/S/2008, daté
du 20 juillet 2008.
Chapitre II :
(Cadre méthodologique)
Cette partie méthodologique va nous permettre de mettre en évidence le fait que les
comptines regroupent autant de variations, de syntaxes, de lexiques de temps, de sens
et de rimes qu’elles proposent à l’enseignant un outil pédagogique approprié aux
différents domaines de la langue qu’il souhaite enseigner. Nous proposons
l’exploitation de l’outil comptine dans le domaine de l’apprentissage des langues
étrangères auprès d’un public bien défini, à savoir des élèves de la 3éme, 4éme et
5éme année primaire ; cela se fera par le biais d’outils méthodologiques qui sont
l’enregistrement, l’entretien et le questionnaire. Et pour la réalisation de ce présent
travail, nous avons opté pour une enquête pédagogique comme méthode de recherche.
Toute recherche, toute analyse de situation se fait à l’aide d’une ou de plusieurs
méthodes. Il s’agit pour nous d’une méthode bien précise qui est « l’enquête ». Il est
difficile de définir l’enquête en général, car celle-ci ne se limite pas à un seul type et
sa pratique exige le recours à différentes techniques (entretien-questionnaire-analyse
de contenu-analyse statistique…) C’est une interrogation sur une situation sociale
dans le but de généralisation.
L’enquête passe par trois étapes : L’observation, l’analyse, et l’explication, ce qui lui
donne une certaine rigueur pour qu’elle soit considérable pour toute recherche. Quelle
que soit la raison ayant poussé un chercheur à réaliser une enquête, la première
démarche consiste à préciser l’objectif c'est-à-dire déterminer le but de l’enquête en se
demandant « quelle information dois-je obtenir ?, Quelle est la question que je pose,
à laquelle je cherche une réponse ? » M .Grawitz (1965 :75) « Méthodes des sciences
sociales » C’est l’étape essentielle de l’enquête.
« L’enquête est comparable à une longue gestation, et la solution d’un problème
est au jour de la délivrance, enquêter sur un problème c’est le résoudre » (Mao
Tse Toung).
01. Présentation du terrain de recherche
Avant d'entamer notre enquête proprement dite, nous avons fait une pré -
enquête dans une école primaire de la daïra de Ghazaouet, pendant un mois entre la
mi-janvier et la mi-février 2015. L’école primaire Bourak Ahmed, située au village
El-koula., C’est une école rurale où les apprenants n’ont pas un milieu extrascolaire
qui favorise l’apprentissage de la langue française et où l’école pour eux est la seule
source d’apprentissage et de divertissement. Nous nous sommes rapprochés des
responsables (directeurs et enseignants) pour avoir un premier contact avec eux et
leur expliquer les raisons de notre présence dans les classes. Une enseignante
du FLE a accepté de nous aider, alors que parmi les autres enseignants
certains restés indécis, quand d’autres ont poliment refusé de nous assister .
Notre difficulté à trouver une école prédisposée à nous accueillir et à nous aider,
réside dans la période choisie pour effectuer cette enquête, car l’enseignement du
primaire, vivait à ce moment de l’année des turbulences, suite aux grèves qui
devaient être annoncées.
C’est à travers cette activité sur le terrain que nos hypothèses seront mises à
l’épreuve, à l’effet d’avoir une évaluation plus claire, sur la situation en matière
d’enseignement de la langue française
Cette école enseigne le français conformément aux programme et aux horaires tracés
par le ministère de l’éducation nationale.
Nous avons été en mesure de réaliser le modeste travail, qui va suivre grâce à l’aide
précieuse de l’enseignante de la langue française au niveau de cette école, laquelle a
eu l’amabilité de nous fournir les renseignements d’ordre pédagogique ainsi que les
documents dont nous avions besoin, dont précisément :
- le manuel (mon livre de français) 4éme AP.
- le cahier d’activité de français 4éme AP.
Nous sommes au cycle primaire et personne n’ignore que ce cycle est le pilier
principal de l’enseignement dans sa globalité, étant donné que c’est surtout à l’école
primaire que débute l’apprentissage véritable de l’enfant, lequel doit partir sur des
bases solides qui l’aideront à mieux affronter les difficultés d’apprentissage dans les
autres cycles que sont le secondaire et le supérieur.
02. Recueil des données et présentation du questionnaire
Pour la réalisation de ce présent travail nous avons opté pour l’enquête comme
méthode de travail. Notre enquête à consiste en une présence sur le terrain durant
deux mois au niveau de l’école que nous avons cité , en classes de 3éme, 4éme, et
5éme année préparatoire de français. Nous avons pu également assister à des séances
d’apprentissage des comptines, ce qui nous a permis de mieux comprendre les
contradictions que révèle la confrontation de ses différentes idées que nous avons
rencontré, auprès de nos interlocuteurs au sujet de l’utilisation de la comptine comme
outil d’apprentissage. L’enquête motivée par un questionnaire auprès d’enseignants
en poste nous intéressé tout particulièrement, ce qui nous a amené à interroger un
nombre assez élevé d’enseignants (20 questionnaires remplis), au niveau de
différentes autres écoles de la Daïra de Ghazaouet
Le questionnaire est un intermédiaire entre l’enquêteur et l’enquêté. Il est le moyen
essentiel par lequel les buts de l’enquête doivent être obtenus. D’une part il sert à
motiver, aider, inciter, l’enquêté à parler. D’autre part il permet d’obtenir des
informations sur l’enquêté. Il représente un outil adéquat, pour interroger la totalité de
la population à étudier en un temps minime. Selon R.Ghiglione et B.Matalon
(1998 :203) « un questionnaire est un instrument rigoureusement standardisé, à la fois
dans le texte des questions et dans leur ordre toujours pour assurer la comparabilité
des réponses de tous les sujets, il est absolument indispensable que chaque question
soit posée à chaque sujet de la même façon, sans adaptation ni explication
complémentaire, laissées a l’initiative de l’enquêteur ».
Le questionnaire peut être structuré ou non structuré.
Le questionnaire structuré
Il est composé de questions fermées, semi-fermés ou ouvertes. L’enquêté n’a qu’à
répondre par « oui » ou par « non » ou de choisir une réponse parmi une liste
proposée par l’enquêteur.
Le questionnaire non structuré
Il comprend uniquement des questions ouvertes, l’enquêté est libre de répondre
comme il veut, et selon sa compréhension du sujet.
Les différents types de questions.
Les questions posées d’un questionnaire peuvent être distinguées selon leurs
contenus et selon leurs formes.
Selon le contenu
Selon le contenu, on peut considérer deux types de questions, les questions de fait et
les questions d’opinion.
Les questions de fait
Elles dépendent des phénomènes observables et vérifiables ; ce sont par exemple, les
questions qui caractérisent l’âge, le sexe, de l’enquêté etc.…celle comme quelle
langue pratiquez vous ? Quel métier exercez-vous ?
Les questions d’opinion
Questions dites aussi « subjectives » ou « psychologiques » elles portent sur des
opinions, des attitudes, des représentations, des motivations, des préférences etc.…
comme par exemple : que pensez vous de l’enseignement du français en Algérie ?
Selon la forme
Les questions peuvent aussi être distinguées selon leurs formes.
Les questions ouvertes
Ce sont des questions qui ne comprennent pas de pré-réponses auxquelles le sujet doit
répondre ; là l’interrogé répond comme il le désire, s’exprime librement en faisant les
commentaires qu’il juge bons, en donnant des détails et en formulant ses opinions et
ses jugements .
Les questions fermées
Ce sont des questions ou l’on présente au sujet, après lui avoir posé la question, une
liste préétablie de réponses possible ; parmi lesquelles on lui demande de cochez ou
d’encercler la bonne réponse.
Exemple : utilisez-vous les comptines comme outil d’apprentissage ?
Oui Non
L’avantage des questions fermées est qu’elles permettent de recueillir des réponses
précises et surtout un traitement simple.
Les questions semi-fermées
Elles sont des questions à plusieurs choix, c’est un ensemble de réponses suggérées à
l’enquêté qui choisit celle qui qualifie son point de vue.
En effet, les comptines sont apparues comme étant une médiation idéale du fait des
multiples facettes quelles comportent et le plaisir procurer par le chant, l’écoute, les
mimes ; et les interactions qui se créent autour d’elles.
Déjà signalées, les comptines sont très présentes dans les nouveaux programmes et
les nouvelles méthodes d’enseignement du F.L.E. En Algérie, on leur accorde une
place plus importante qu’avant, comme support d’apprentissage et outil d’étude. En
ce sens nous allons tenter de voir, et vérifier de visu comment, et en quoi les
comptines peuvent être d’une aide appréciable pour les apprenants d’une langue
étrangère (F.L.E.) en Algérie. Peut-on les considérer comme des activités propices à
l’appropriation et à l’acquisition des compétences langagières ?
En effet, les comptines nous sont apparue comme étant une médiation idéale du fait
des multiples facettes qu’elles comportent et le plaisir procuré par le chant, l’écoute,
les mimes ; et les interactions qui se créent autour d’elle
2.1. Présentation du questionnaire
Le questionnaire est avant tout relatif aux méthodes psychologiques, la méthode la
plus connue et la plus fréquemment utilisée. Cette méthode présente de nombreux
avantages et elle est pratiquement la seule qui soit adaptée aux enquêtes
quantitatives » A, CHAUCHAT (1955 :194).
Notre questionnaire se compose de 6 questions variées, entre questions fermées,
questions mi fermées questions ouvertes et questions mi ouvertes ; les 3 premières
sont interrogatives et traitent le comment de l’utilisation de la comptine en classe du
FLE, tandis que la quatrième, et la sixième traitent des effets de la comptine sur
l’apprenant, plus une demande d’un résumé succinct de l’enseignant ; la cinquième
question vise le coté pédagogique sur les orientations de la tutelle de l’enseignement,
et des directives relatives aux comptines
Notre questionnaire a été plus qualitatif que quantitatif
Questionnaire pour enseignant
1) Utilisez-vous la comptine comme activité d’apprentissage ?
Oui Non
2) Pensez-vous que la comptine favorise l’apprentissage du FLE ?
Oui
Non
Pourquoi (justifiez votre réponse)
………………………………………………………........................
....................................................................…………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
……………………………………
3) Utilisez-vous les comptines du manuel scolaire ?
Oui
Non
Pourquoi :…………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
……………………………………………………………………
4) Y a-t-il un changement au niveau du comportement de vos élèves
durant la séance comptine (vous pouvez cocher plusieurs cases) :
Aucun Plus actifs
Plus motivés Plus timides
Plus attentifs Plus calmes
Plus à l’aise. Plus bruyants
5) Avez-vous déjà reçu des consignes concernant la comptine de la
part de votre inspecteur ?
Lesquelles ?
Qu’en pensez-vous ?
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
6) Souhaitez-vous que la comptine soit supprimée du programme ?
(justifiez votre réponse) :
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
2.2. Déroulement de l’enquête
Pour obtenir l’information auprès des enquêtés, il faut user des entretiens semi-
directifs (approche qualitative) ou des questionnaires (approche quantitative) selon les
besoins ou les moments de l’étude.
Notre enquête ne concerne pas que les enseignants de l’école où nous avons réalisé ce
travail, mais concerne huit écoles de la daïra Ghazaouet ; nous avons ventilé nos
questionnaires pour mieux cerner cette problématique de l’utilisation de la comptine
dans l’apprentissage des la langue Française. Au total, notre questionnaire est
composé de O6 questions, portant sur les différents aspects que nous voulons
circonscrire, à savoir l’utilisation de la comptine comme outil d’apprentissage du
français dans l’école primaire, et notamment la 3éme, 4eme, et 5eme année primaire.
Le résultat de cette enquête va nous permettre de comprendre la réalité et l’utilisation
de cet outil pédagogique ; l’enseignant est le premier maillon de cette chaine, c’est lui
qui exécute les directives, les consignes, et les instructions de la tutelle, c’est lui qui
est en contact direct avec l’apprenant.
Les questionnaires ont été remis en mains propres, aux enquêtés au niveau de leurs
écoles, mais nous les avons récupérés avec beaucoup de peine.
L’échantillon des enseignants est constitué de dix (10) femmes et dix (10) hommes.
L'accueil du questionnaire a été plutôt positif, et la plupart des enseignants
se sont exprimés avec plaisir, surpris en même temps de voir pour la première fois
de leur carrière, de jeunes étudiantes s’intéresser à ce thème.
3) Entretien avec quelques élèves du primaire
Puisque l’apprenant est l’élément le plus important dans notre recherche nous avons
réservé cette partie pour donner la parole à l’élève unité fondamentale de
l’apprentissage.
Nos différents entretiens menés sont d’une façon semi-directive .Pour faciliter
l’entretien et nous faire comprendre, le dialogue entre nous et les élèves ciblés était
du Français vers l’arabe et vice versa, cette alternance de langue nous a permis de
faciliter la compréhension par les élèves. Notons au passage que cette méthode de
dialoguer en arabe et en Français a rassuré les élèves, qui présentaient une aisance
apparente en s’exprimant, avec leur langue maternelle, et donc en répondant sans
hésitation ce qui nous à facilité la tache, lors de l’analyse de leurs réponses.
Les huit entretiens que nous avons effectués se sont déroulés en plusieurs jours, dans
la cour de récréation de l’école où nous avons mené cette enquête, ils étaient des
élèves de la classe de 4éme année primaire, que nous avions en face de nous. Notre
but était de tester nos interlocuteurs, afin d’avoir une idée précise de leurs niveaux.
3-1 Guide d’entretien
Notre entretien a été davantage directif. Il s’est déroulé durant une période de six (O6)
jours, dans la cour de l’école. Comme matériel, nous avons utilisé le dictaphone d’un
téléphone portable, et nous avons tenu à ce que celui-ci reste visible aussi longtemps
que durèrent nos discussions, et mis en position parfaite aux fins d’enregistrement du
moindre mot, et de la manière la plus claire possible. A ces jeunes élèves de la 4ème
année primaire, nous avons alors posé les questions suivantes.
Guide d’entretien avec les élèves
Elève n° …
Classe : ……………………….
1- Est-ce que vous chantez en classe de français ?
2- Qu’est ce que vous chantez ?
3- Peux-tu me chanter un passage ?
4- Chantes-tu les comptines apprises en classe en dehors de la classe ?
5- Est-ce que tu aimes les leçons où vous chantez en français ? pourquoi ?
6- Voudrais-tu avoir plus de chansons en classe ?
7- Penses-tu que tu apprends mieux le français avec la chanson ?
8- Comprends-tu les chansons que l’enseignant vous a apprises ?
3.2. Déroulement de l’enquête par entretien
« L’observation sans armes est vide, l’observation trop armée n’apprend rien c’est à
vous de construire ce que vous devrez vérifier. On n’observe pas sans référence, sans
ponts de repères » Beaud et weber (2003 :32)
Grace à notre pré-entretien, une atmosphère d’assurance règne entre nous , et les
élèves interviewés, qui apparemment présentent une volonté de collaborer. Comme
le montre Garcion-Vautor (2003 :141) « l’école participe à des choix d’outils et de
pratique, réalisés par les enseignants en fonction d’une intention didactique précise.
Apres avoir créé une atmosphère conviviale entre nous et les élèves interviewés qui
se sont habitués à notre présence durant nos rencontre en classe d’école, ou nous
assistons par fois au cours de français, selon notre programme c'est-à-dire chaque
dimanche et chaque mercredi, nous avons opté pour un entretien au cour de
récréation, afin de mettre l’élève dans une confiance totale, et de l’éloigner aussi da sa
maitresse, de manière a éviter qu’il ne soit pas influencé par sa présence et qu’il
puisse être totalement à l’aise.
La durée de l’entretien varie normalement entre 2 à 5 minutes, un temps court ne
permettant pas d’approfondir la relation, un temps trop long pouvant entrainer un
malaise de la part de l’élève. Nous reconnaissons, que les élèves ont joué le jeu, et
qu’aucune difficulté n’a été rencontrée de leur part, hormis des interventions de
notre coté afin de leur expliquer qu’il est inutile de crier, car ils répondaient à nos
questions, comme ils le faisaient habituellement en classe, c'est-à-dire a haute voix.
Nos entretiens ont été réalisés conformément à nos vœux, l’entretien avec un élèves
ne dépassant pas les 5 minutes (temps réglementaire de chaque recréation) et ce,
pendant six ( 6 ) jours, il faut remarquer que les apprenants trouvent des difficultés à
s’exprimer en français ce qui nous a obligé à leur permettre de répondre à nos
questions avec la langue qui les arrange (le français, l’arabe littéraire ou l’arabe
parlé).
Liste des élèves
Prénom
Date de
naissance
Classe
Niveau de
français
Ecole
marwa
2006
4 ème AP
Bon
BOUREK
AHMED
rahima
2005
‴
Moyen
‴
sara
2007
‴
Faible
‴
aya
2005
‴
Bon
‴
mouhamed
2007
‴
Moyen
‴
fatima
2006
‴
Bon
‴
04. Observation et approche expérimentale
Qu'est ce qu'une démarche expérimentale ?
On ne peut pas trouver une démarche expérimentale standard ; il existe plutôt une
variété de démarches expérimentales possibles.
Comment déterminer toute démarche "expérimentale" ?
Trois principaux moments forts sont présents; ils fonctionnent comme un système. Ce
système à trois paramètres comporte :
- une question,
- une hypothèse,
- une argumentation. Là interviennent les expériences
Les Cahiers de l'Acedle, numéro 4, 2007,
Journées NeQ, Méthodologie de recherche en didactique des langues, janvier 2007
La réalisation d’une approche expérimentale été indispensable vu que nos hypothèses
tournent autour du terrain d’application de la comptine en apprentissage
/enseignement donc le recours à cette dernière est la solution d’une analyse que nous
pouvons de suite généraliser nos interprétations et nos résultats.
Nous avons de suite choisi de réaliser deux séances avec les mêmes objectifs et en
gardant le même bain d’apprentissage donc une séance de la grammaire été la plus
utile pour voir à quel point la règle grammaticale été comprise, mémorisée, et bien
assimilée par les élèves à l’aide de l’outil pédagogique choisie et l’objet de notre
étude, la comptine.
Nous avons a l’aide de l’enseignante crée les deux fiches pédagogiques des deux
séances (avec la comptine comme outil et sans comptine), puis nous avons choisis les
premiers dimanche et le mercredi du mois de février pour les réaliser,
L’enseignante nous a informer qu’elle utilise pas les TIC en classe c’est-a-dire qu’elle
va chanter la comptine magistralement, nous avons préparer le dictaphone d’un
portable sur le bureau de l’enseignante cacher par une feuille pour que les élèves ne le
remarquent pas pour que leur état psychologique ne se perturbe pas, prenant en
considération qu’il sont déjà habitués à notre présence avec eux en classe .
Nous avons commencé d’abord par la séance sans comptine, puis la séance avec
comptine, les deux sont des séances de grammaire qui traitent du « futur simple ».
D’une durée de 25 minutes chaque a été bien enregistrée avec un son clair et sans
bruit indésirable. Les élèves nous ont largement aidé par leurs interactions et leurs
concentration avec leurs enseignantes durant les deux séances.
Fiche pédagogique du séance 01 : ( séance sans la comptine )
Projet :III
Séquence : 02
Classe activité :4eme AP
Durée :45’
Composante de la compétence : Mobiliser les ressources linguistiques
Objectifs : - Identifier le futur simple
- conjugaison des verbes du 1er
groupe au futur simple .
Déroulement de la séance :
Pré –requis :
- Rappel des pronoms personnels
- Conjugaison d’un verbe du 1er
group au présent
Moment d’observation méthodique
Support :
Lecture et compréhension :
- Demain, je visiterai ma grande mère
- La semaine prochaine, maman invitera ma tante
Analyse :
- Dégager les verbes
- Visiterai, visiter (1er groupe)
- Invitera, inviter (1er groupe)
Trouve l’infinitif et le groupe
Identifier les terminaisons
Conjugaison du verbe « visiter » avec tous les pronoms personnels
La règle :
Je « ai » nous « ons »
Tu « as » vous «ez »
Il / elle « a » ils / elles « ont »
Application :
- Evaluation
Fiche pédagogique du séance 02 : (séance avec comptine)
Projet :III
Séquence :02
Classe :4eme AP
Durée :45’
Activité : comptine
Composante de la compétence : réalisation d’une bonne diction
Objectifs : - chanter le « future simple »
- amener l’élève a conjuguer les verbe du 1er
et 2eme groupe au futur a
partir d’une comptine .
Déroulement de la séance
Pré-requis :
- Chanter la chanson « le petit moulin »
Moment d’observation méthodique :
- Nous allons chanter la chanson du futur simple (mise en situation)
Support :
- Demain matin, tu te mettras en chemin
- Je t’accompagnerai, je te guiderai
- Des gentils lapins t’accueillerons
- Le futur simple nous chanterons
- « rai,ras,ra,rons,rez,ront »
Analyse :
- Souligner les verbes
- Trouver leurs infinitifs et leurs groups
- Identification des terminaisons
- Rechanter la chanson pour se rappeler des terminaisons
Application :
- Evaluation.
Deuxième partie
« Cadre pratique »
Chapitre III:
(Cadre pratique)
« analyse de corpus et interprétations des résultats »
Dans cette partie nous allons essayer d’analyser et d’interpréter les résultats obtenus a
l’issue des différents recueils de données : nos enregistrements, nos observations et
nos questionnaires .
01. Analyse et interprétation des résultats du questionnaire adressé aux
enseignants
Ce chapitre sera présenté en deux parties, la première partie concernera l’analyse des
résultats du questionnaire adressé aux enseignants lequel contient des questions
relatives à la comptine. La deuxième partie comprendra l’analyse des résultats de
l’entretien avec les apprenants. Les résultats sont présentés sous forme de tableaux et
de graphiques. Ils sont interprétés à la fin de l’analyse.
Sur vingt (20) questionnaires renfermant chacun six (06) questions, nous avons reçu
vingt (20) réponses. Les résultats sont présentés en pourcentage.
Question N° 01
Utilisez- vous la comptine comme activité d’apprentissage ?
L’intérêt de la première question du questionnaire c’est celui d’avoir une image plus
nette et plus précise sue la place qu’occupe la comptine dans l’enseignement de la
langue française et sur l’importance que lui accorde l’enseignant dans le cadre de la
mission qui lui est dévolue, à savoir l’apprentissage du français comme langue
étrangère en utilisant ses propres compétences et les moyens pédagogiques mis à sa
disposition
Question n°1 :
Commentaire :
Nous remarquons que la quasi-totalité des interrogés ont répondus par « oui ». Pour
eux la comptine est indispensable dans l’enseignement/apprentissage du français
langue étrangère, prouvant ainsi que la comptine est un outil important de
l’apprentissage. L’histogramme montre clairement que seuls deux (02) enseignants
sur les vingt (20) n’ont pas recours aux comptines comme outil d’apprentissage de la
langue française. Mais à notre avis, deux (02) « abstentions » ce n’est déjà pas rien,
les enseignants dans leur ensemble devront se servir de la comptine comme activité,
vu son efficacité.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
oui non
Histogramme représentant le nombre d’enseignants qui utilisent la comptine comme activité
Réponse Nombre de réponses Pourcentage
Oui 18 90%
Non 02 10%
Question N°2
- Pensez- vous que la comptine favorise l’apprentissage du FLE ?
La seconde question a pour but de savoir ce que pense réellement l’enseignant de la
comptine, si donc pour lui elle est un outil rentable pour l’apprentissage, ou s’il ne
l’emploie que parce qu’il se voit être obligé par sa tutelle de le faire.. Il doit
répondre par oui ou par non en plus d’une brève justification. Quant à la réponse qu’il
doit donner.
Question n°2 :
Reponse Nombre de réponses Pourcentage
Oui 15 75%
non 05 15%
Commentaire :
15 oui et 5 non. Par rapport aux résultats de la précédente question, il y a 3
enseignants qui utilisent la comptine comme acticité d’apprentissage, mais qui,
paradoxalement répondent non à la question de savoir si la comptine favorise
l’apprentissage du F.L.E. On se demande pourquoi ils utilisent alors la comptine !...
utiliser un outil d’apprentissage du F.L.E. et ne pas croire en son efficacité est quelque
peu surprenant et porte à s’interroger sur la véracité des réponses.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
oui non
Histogramme représentant des avis d'enseignants de
vers l'ajout de la comptine a l'apprentissage du FLE
Question N°3
-utilisez-vous les comptines du manuel scolaire ?
La troisième question vise à connaître le degré d’importance que donne l’enseignant à
la comptine. Utilise-t-il les comptines du manuel scolaire ou en improvise-t-il
d’autres, selon les besoins ? Ceci d’une part. D’autre coté, la réponse à cette question
aura pour effet de confirmer sinon d’infirmer qu’un nombre d’enseignants n’utilisent
pas les comptines du manuel scolaire.
Question n°3
Réponse Nombre de réponses Pourcentage
Oui 08 40%
Non 10 50%
Commentaire :
Le résultat confirme que la majorité des enseignants n’utilisent pas les comptines du
manuel scolaire. Sur les vingt (20) questionnés, dix (10) ont répondu qu’ils boudent
les comptines du manuel ; donc il y a huit (08) enseignants qui eux utilisent les
comptines du manuel scolaire. Remarque : les trois (03) enseignants qui reconnaissent
que la comptine ne favorise pas l’apprentissage du F.L.E. (2éme question) ne sont pas
comptabilisés.
0
2
4
6
8
10
12
oui non
histogramme d'utilisation des comptines du manuel
scolaire
Question N°4
-Ya t’il un changement au niveau du comportement de vos élèves durant la séance de
comptine ?
La quatrième question interroge l’enseignant sur le comportement, la manière de se
conduire et les probables changements d’humeur et d’attitude des apprenants durant
les séances de la comptine, l’enseignant interrogé peut cocher plusieurs cases.
Question n°4
Réponse Nombre de réponse Pourcentage
Aucun 01 05%
Plus motivés 17 85%
Plus attentifs 16 80%
Plus à l’aise 18 90%
Plus actifs 15 75%
Plus timides 00 00%
Plus calmes 02 10%
Plus bruyants 12 60%
Commentaire :
Le résultat est incontestable, il parle de lui même. La comptine est donc indispensable
pour l’apprentissage du F.L.E. elle est d’un apport hautement bénéfique pour stimuler
l’apprenant
Selon les résultats du questionnaire, la comptine met a l’aise l’élève (case cochée 18
fois) le motive (case cochée 17 fois) le rend plus attentif (case cochée 16 fois), plus
actif (case cochée 15 fois) .La comptine peut rendre l’éléve plus bruyant (case cochée
12 fois) mais cela est compréhensif, vu le manque d’activités sportives, culturelles et
autres loisirs pour nos jeunes enfants.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
aucun plus motivés
plus attentifs
plus à l'aises
plus actifs plus bruyants
plus calmes
plus timides
histogramme explique l'etat psychique des eleves
durant la seance avec comptine
Certains enseignants pensent : que la comptine en classe d’étude rend les élèves plus
calmes (case cochée 02) ou quelle ne produit aucun changement de comportement
(case cochée 01 fois) mais ils sont minoritaires (respectivement 10 et 5 % de la
population des enseignants interrogés) ils s’accordent sur le fait que la comptine ne
rend pas l’élève timide (aucune case cochée) ; ce qui est un atout pour leur
développement mental.
Question N° 05
- avez-vous déjà reçu des consignes concernant la comptine de la part de votre
inspecteur ? Lesquelles ?
La cinquième question s’interroge sur le sort de la comptine en Algérie, savoir quelle
est l’importance donnée à cet outil pédagogique d’apprentissage par les inspecteurs
par, notamment leurs orientations et directives sur l’utilisation de la comptine comme
outil d’éducation et d’instruction des enfants, notamment dans l’apprentissage d’une
langue.
Question n°5 :
réponse Nombre de réponses Pourcentage
Oui 01 05%
Non 19 95%
Commentaire :
L’inspection académique, ne s’est jamais penchée sur ce problème. Le résultat fait
ressortir qu’un enseignant, reconnait avoir été instruit oralement par l’inspecteur
d’utiliser la comptine.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
non oui
histogramme de nombre d'enseignants recevant des
consignes concernant la comptine
Question N°6
-Souhaitez-vous que la comptine soit supprimée du programme ?
La sixième question concerne directement l’enseignant, son vis-à-vis de la comptine.
Question n°6 :
Réponse Nombre de réponses Pourcentage
Oui 00 00%
Non 20 100%
Commentaire :
Réponse à l’unanimité par la négative, les enseignants restant favorables à l’emploi
des comptines en classe du primaire ; comme outil pédagogique d’apprentissage du
français.
02. Analyse des entretiens
Les six entretiens que nous avons eu avec les élevés, sont des entretiens testes, et c’est
justement sur ces entretiens que nous basons notre analyse. Ces apprenants font partis
de la même école, terrain de notre recherche ou nous avons pu assister à plusieurs
séances relative à différentes comptines. Nos interviewés sont cinq (05) filles est un
(01) garçon, et ils ont été choisis au hasard.
02.1. transcription des entretiens
0
5
10
15
20
25
non oui
Histogramme représentant l'avis des enseignants
consernant la suppression des comptines du manuel
scolaire
Entretien N°1 : Imene
Moi : bonjour.
Imene : bonjour.
Moi : comment tu t‘appel ?
Imene : je m’appel imene.
Moi : tu es en quelle classe imene ?
Imene : je suis en classe de 5eme année.
Moi : tu es en classe de 5eme année ++ + est-ce-que vous chantes en classe ?
Imene : oui nous chantons en classe du français.
Moi : d’accord +++ qu’es que vous chantez ?
Imene : nous chantant + au clair du la lune, une sourie verte .
Moi : tu peux chanter un petit passage ?
Imene : +++ oui.
Moi : vas y chante.
Imene : « au claire de la lune …………………………………pour l’amour de dieu ››
Moi : très bien +++imene est-ce-que tu chante des chansons [que tu as appris on
dehors de la classe quant tu joues ? +++ Oui ou non ?
Imene : +++ oui
Moi : alors, tu connais une pour me la chanter
Imene : oui mais j’ai oublié.
Moi : d’accord (rire) +++ est-ce-que tu aime la séance ou vous chanter en français ?
Imene : oui
Moi : pourquoi elle te plais +++parle parle ma fille même en arabe .
Imene : [ j’aime la rime o-en chantant .
Moi : tu aimes la rime et quoi d’autre +++tu bouges en cette séance ?
Imene : oui
Moi : d’accord ++ tu aimerais avoir plus de séance avec la comptine et plus de
chansons
Imene : oui trop.
Moi : chaque semaine par exemple ?
Imene : oui
Moi : tu sents que tu comprends mieux le français dans les chansons ?
Imene : oui
Moi : a bon ++ et est-ce-que tu comprend les chansons que la maitresse chanté ++
par : exemple : : au clair de la lune [ c'est-à-dire le sens de la chansons .
Imene : (sourire) oui .
Moi : (rigole ) un peut ?
Imene : oui
Moi : d’accord merci ma fille
Entretien N°2 : Rahima
Moi : bonjour :::
Rahima : bonjour : (rire)
Moi : comment tu t’appels :?
Rahima : je m’appel rahima ( rire )
Moi : estce-que vous chantes en classe rahima ?
Rahima: ‹‹ oui / non ››
Moi : non vous ne chantez pas aucune chanson ?
Rahima : non ++ non
Moi : tu es en quelle classe déjà ?
Rahima : + 4eme année.
Moi : d’accord ::: et tu connais aucune chanson ?
Rahima : non /
Moi : est-ce-que c’est toi qui ne veux pas apprendre ou bien on ne t’as appris ?
Rahima : [ on a pas fait ]
Moi : a bon aucune chanson ?
Rahima : non , non .
Moi : d’accord +++ tu ne connais pas une chanson on dehors de la classe ?
Rahima : non ::
Moi : aucune :: ?
Rahima : non /
Moi : ok :++++et tu aimerais bien avoir des chansons en classe ?
Rahima : oui :::
Moi : tu le souhaite vraiment ?
Rahima : oui .
Moi : d’accord ma fille +++ merci ::
Rahima : De rien (rire ) .
Entretien N°3 : Sara
Moi : bonjour .
Sara : bonjour :::
Moi : comment tu t’appel ?
Sara : je m’appel sara .
Moi : ca va : sara ?
Sara : oui /
Moi : tu es en quelle classe sara ?
Sara : en 4eme année A.
Moi : d’accord :::+++ est-ce-que vous chantez en classe sara ?
Sara : +++ EE oui
Moi : vous chantez !
Sara : [oui ::
Moi : Qu’est ce que vous chantez ? Par exemple !
Sara : EEE ::: gentille alouette .
Moi : Alouette gentille alouette / d’accord ++ tu sais la chanter ?
Sara : non /
Moi : + Ha :: bon /
Sara : oui ; parce que la maitresse nous a pas expliquer la chanson donc je ne peut pas
la répéter.
Moi : c'est-à-dire tu ne la pas appris / parce que tu ne la pas compris /+c’est ça :?
Sara :[ oui ::
Moi : d’accord / :::+++et est-ce-que tu a appris les chansons on dehors de la classe ?
Sara : oui +++
Moi : par exemple tu peux nous chanter un passage ?
Sara : oui, oui, (sourire )
-EEE :::
- ‹‹[ j’ai voulu dormir ……………………..le ciel bleu. »
Moi : très bien , mais comment as-tu appris cette chanson ?
Sara : c’est ma cousine qui me l’a appris.
Moi : d’accord ::: et ++ ta cousine habit ici en Algérie / ?
Sara : non en France /
Moi : en France + d’accord, c’est t’a dire une immigré ?
Sara : oui :
Moi : d’accord ::: +++c'est-à-dire ta cousine quand elle chante tu peut apprendre
d’elle mais la maitresse non ?
Sara : [oui+ parce que je trouve que c’est dure au tableau .
Moi : tu veux avoir plus de chanson en classe ? Tu aimerais bien / ?
Sara : oui/oui/
Moi : et tu souhaites les comprendre aussi :
Sara : oui ::
Moi : mais pourquoi tu ne comprends pas chez ta maitresse et tu arrive à comprendre
ce que dit ta cousine ?
Sara : parce que [ la maitresse quand elle écrit au tableau elle nous explique rien .
Moi : d’accord+++ est elle vous demande de les apprendre a la maison ?
Sara : oui / mais je la comprend pas (bouge la tète )
Moi : donc tu comprend pas tu ne peut pas l’apprendre
Sara : oui
Entretien N°4 : Aya
Moi : bonjour
Aya : bonsoir
Moi : comment tu t’appelle ?
Aya : aya
Moi : tu es en quelle classe ?
Aya : de 4eme année
Moi : d’accord ::+++ vous chanter en classe aya ?
Aya : non
Moi : rien ?
Aya : non ( fait signe de non par sa tête.)
Moi : aucune chanson / ? La maitresse ne vous a pas fait une chanson ?
Aya : ( bouge la tète façon de dire non )
Moi : dehors en jouant, ou par internet ou tes amis ?++ aucune ?
Aya : non
Moi : aucune chanson en français rien ?
Aya : non ( bouge la tète )
Moi : et en arabe tu connais des chanson ?
Aya : (+++) oui
Moi : d’où tu les appris ?
Aya : de livre de lecture
Moi : c'est-à-dire le maître de l’arabe vous apprend des chansons ?
Aya : ( bouge la tète pour dire oui)
Moi : et celle de français vous ne faites pas de comptines ?
Aya : oui ( bouge sa tète pour dire oui )
Moi : d’accord ::+++ et a la maison tu sort pas ton livre de français pour chanter des
chansons ?
Aya : non a la maison je fais de la lecture chaque jour le maitre nous demande de lire
a la maison un texte comme devoir à faire
Moi : donc que de la lecture et aucune chanson ?
Aya : ( bouge sa tète pour dire oui)
Moi : d’accorde :::+++ merci ma fille
Entretien N°5 : Marwa
Moi : bonjour ma fille
Marwa : [bonjour
Moi : comment tu t’appelle ?
Marwa : je m’appelle marwa
Moi : tu es en quelle classe marwa ?
Marwa : je suis en 4eme année B
Moi : est-ce-que vous chantez en classe de français marwa , est-ce-que tu chante ?
Marwa : oui
Moi : Qu’est ce que vous chantez ?
Marwa : on chante = des chansons comme « au claire de la lune »
Moi : d’accord et d’autres chansons
Marwa : alouette
Moi : d’accorde peut tu chanter un tout petit passage ?
Marwa : oui « au clair de la lune ………………de dieu »
Moi : est-ce tu a appris des chansons en dehors de la classe ?
Marwa : oui /
Moi : par exemple
Marwa : Ainsi font font les petites marionnettes
Moi : d’où tu a appris cette chanson ?
Marwa : de l’internet
Moi : est-ce-que tu peux nous chanter un petit passage ?
Marwa : oui « ainsi font font ………………………recommençait »
Moi : bravo marwa , est-ce-que tu aime les séances dont vous chantez , pas exemple (
quand tu es en classe et la maitresse vous dit aujourd’hui on va chanter ,sa te plais ?
Marwa : oui / :
Moi : et sa passe bien ?
Marwa : sa passe très bien
Moi : et tu aime bien chanter ?
Marwa : oui :: +++ j’aime bien chanter en classe, et j’adore les chansons en français
Moi : ++, c'est-à-dire tu aime si tu auras beaucoup des séances de français avec
chansons .
Marwa :oui
Moi : d’accord, est-ce-que tu peux apprendre le français mieux quand tu a beaucoup
des chansons
Marwa : oui quelque mots mais les autres je demande a ma maitresse
Moi : mais toi, tu sent que la chanson t’aide a apprendre le français
Marwa : oui / il ya des mots que je comprends et des mots non
Moi : c'est-à-dire la chanson ou la comptine que vous étudiez en classe, tu la
comprends, ma fille ?
Marwa : [oui (affirmatif par signe de tête )
Moi : a bon
Marwa : un ++peut +
Moi : avec des explications !ou comment tu comprends la maitresse ? Directement ?
ou avec des dessins ?
Marwa : la maitresse nous écrit au tableau la chanson, puis elle nous demande si nous
avons compris, si non, elle nous explique
Moi : d’accord merci marwa
Entretien N°6 : Mohamed
Moi : bonjour
Mohamed : [ bonjour
Moi : tu es en quelle classe ?
Mohamed : je suis en 5eme année
Moi : est-ce-que vous chantez en classe de français ?
Mohamed : oui++ nous chantons on classe de français
Moi : Qu’est ce que vous chantez ?
Mohamed : nous chantons au clair de la lune
Moi : Ehain , tu peut chanter un petit passage ?
Mohamed :[++ chanson de l’alphabets « A ,B,C,D …………Z»
Moi : est-ce-que tu chante en dehors de la classe ?
Mohamed :+++ non
Moi : tu ne connais pas les chansons de français ?
Mohamed : non
Moi : est-ce-que tu aime les séances ou vous chantez ?
Mohamed : oui
Moi : pourquoi
Mohamed : [ par ce que la maitresse nous ramène des vidéos et j’aime bien les
regarde et je me sens motivé
Moi : d’accord +++ et tu aimes bien avoir plus de chansons dans le programme de
français ?
Mohamed :++ oui
Moi : est-ce-que tu comprends le français que tu utilises durant la séance de la
comptine
Mohamed : oui
Moi : et tu comprend les chansons que la maitresse vous a chanté ?
Mohamed :[ maitresse oui
Moi : merci .
02.2. L’analyse des entretiens transcrits
L’entretien s’est déroulé dans de bonnes conditions, en plus du faite que les
apprenants nous connaissaient déjà, et qu’ils s’étaient au préalable familiarisé avec
nous. Nous avions dialogué avec ses jeunes élèves d’une façon informelle lors de la
préparation de notre enquête.
Lors de la transcription des six entretiens déjà signalé, nous pouvons affirmer
clairement que les élèves ont comprenaient parfaitement nos questions posées en
langue française sans qu’ils n’aient été obligés d’avoir recourt a la langue
maternelle.
Leurs réponses ne sortaient pas du sujet ce qui nous amène à conclure qu’ils avaient
parfaitement saisi le sens de nos différentes questions. Ils répondaient avec une
aisance remarquable, et dans un temps tout aussi raisonnable, ce qui a eu pour effet
de réduire encore le temps consacré a cet entretien.
Les résultats obtenus quant a l’analyse des entretiens opères au niveau de cette école,
nous ont démontré et mettent donc nettement en évidence qu’il existe bel et bien un
certain nombre d’élèves qui n’ont jamais eu le privilège de connaitre une
quelconque comptine en tant qu’outil d’apprentissage durant leur scolarité.
En revanche il y a lieu d’affirmer que la majorité des élèves questionnés ont
parfaitement connaissance de ce qu’est une comptine, ce quelle représente pour eux
en tant que moyen ludique, attrayant et facilement assimilable parce que souvent
chanté et parfois accompagné de gestes.
Certains parmi ses élèves ont chanté des comptines apprises en classe, alors que
d’autres ont rimés des comptines apprises en dehors de l’école, en contact avec leur
camarade. Il est utile de signaler que les comptines apprises en classe sont
parfaitement comprises les apprenants et chantés avec une juste prononciation des
mots. Il n’en va pas de même pour celle apprise en dehors de la classe, celle-ci étant
mal assibilés et faussement chanté.
Interrogés sur l’apprentissage de la langue française par l’usage des comptines, non
jeunes apprenants ont tous été unanimes à souhaiter que l’école leur consacre plus de
temps au séance de comptine.
Elève
Présence de comptine en classe
Plaisir durant la séance de comptine
Souhait d’avoir plus de comptines en classe
Chant d’un passage de comptine
MARWA √ √ √ √
RAHIMA √ √ √ √
SARA √ √ √ √
AYA √ √ √
MOHAMED √ √ √ √
FATIMA √ √ √ √
03. analyse des séances observées et enregistrées
Tableau d’observation des séances
Séance 1 : (sans comptine durée 25 min)
TEMPS
ORGANISATION
DEROULEMENT
5
MINUTES
Maitresse + élèves
Les prés-requis :
La maitresse demande aux
élèves qui pouvaient la rappeler
des pronoms personnels ?
Les élèves participant et
répétant a tour de rôle les
pronoms personnels, puis
l’enseignante écris au tableau
une liste des verbes que les
élèves de suite affirme que c’est
des verbe de premier groupe en
récitant la règle grammatical
des verbes de premier groupe .
18
MINUTES
Maitresse + Elèves
Explication du point
grammaticale à traiter :
L’enseignante écrit une phrase
au tableau puis demande aux
élèves de lire silencieusement
et de relever le verbe, son
groupe, et son temps
Apres que les élèves
découvrent le nouveau temps,
l’enseignante écris les
terminaisons avec les pronoms
sur le tableau .
Elèves
Les élèves lisent les
terminaisons du futur simple
déjà sur le tableau et les répètes
a tour de parole avec leur
pronom.
2
MINUTES
Maitresse
Evaluation :
Elle demande aux élèves de
recopier la règle sur leurs
cahiers de leçons, et elle
commence à préparer l’exercice
qui achèvera la séance
Séance 2: (avec la comptine durant 24min)
TEMPS
ORGANISATION
DEROULEMENT
3
MINUTES
Maitresse + élèves
Un rappel des comptines
chanter en classe (chant
collectif de 3 chansons)
enseignante et élèves
21
MINUTES
Maitresse
Présentation de la nouvelle
comptine accompagner
d’un chant magistrale
(comptine du future
simple), l’enseignante a
ainsi distribuer des
imprimées avec les paroles
de la comptine
Elèves
les apprenants lisent la
comptine un par un puis,
trois a trois ensuite, ils
essayent de la chanter tous
a la fois
Maitresse
L’enseignante après avoir
écris la comptine au
tableau elle leur demande
de retirer les verbes, et de
les souligner sur le tableau
et sur leur imprimées
Elèves
Les élèves retirent les
verbes puis ils les
conjuguent un par un avec
tout les pronoms
personnels
2
Minutes
Elèves + Maitresse
Chant collectif répétition
de la comptine (trois 03
fois).
Remarque :
L’enseignante donnait son cours ; on entendait uniquement sa voix, durant presque
les ¾ du temps de la séance. Les élèves étaient attentifs et apparemment non actifs.
En fin de séance l’enseignante apparaissait hésitante et gênée, confirmant a nos yeux
que le cours c’est mal déroulé, et que la leçon sur le future simple n’été pas vraiment
été compris par ces élèves, notre présence nous a permis de cerné l’état psychologique
de chaque élèves vu leurs nombres limité , nous avons ainsi pu voir l’angoisse de ce
nouveau cours et cette nouvelle règle grammaticale à appliquer , Notre discussion
avec eux après le cours nous a démontrée que les élèves ne sentaient pas capable de
recevoir ce nouveau cours , et la liste des terminaisons du futur simple apparait trop
dur et même trop complexe a apprendre.
La première séance de future simple été globalement non satisfaisante pour ne pas
dire qu’elle été ratée.
Pour la deuxième séance, la comptine est l’outil pédagogique sur lequel s’est basé
l’enseignante.
Nous avons constaté que l’absence de langage ne signifie pas forcément l’absence
d’apprentissage, en effet, même si les élèves ne chantaient pas avec nous, ils
progressaient comme les autres au niveau de la gestuelle chose qui lui intégrer dans le
déroulement de cours et puis forcément a comprendre les règle répétées en chantant
Les élèves dans cette séance sont actifs, animant le ¾ de temps de la séance, un plaisir
remarquable retrouvé et une joie de travail collectif de plus que la concurrence
prouvée lors des chants individuels.
Nous avons pu juger après notre seconde discussion avec les élèves à la fin de la
séance que l’élève est plus disposé à apprendre quand il s’agit d’un outil à dimension
ludique. Son esprit d’enfant est attiré par le chant, les jeux et le travail collectif.
« Conclusion »
Conclusion
La langue est conçue d’abord comme outil de communication, il ne s’agit pas de
parler pour échanger mais pour communiquer c'est-à-dire acquérir une compétence
de communication. Cette compétence était toujours l’objectif de toutes les méthodes
d’enseignement/apprentissage des langues qui visaient au début l’écrit mais qui se
tournaient vers l’oral, vu son importance pour acquérir cette compétence de
communication.
On peut apprendre une langue à tous les âges, mais l’avoir apprise de manière précoce
est une formation d’une toute autre importance. Plus l’enfant est jeune, plus il possède
des capacités acquisitionnelles importante telle que la souplesse audiophonatoire
(faculté à entendre, retenir et reproduire différentes sonorité), c’est pourquoi il est
important d’apprendre une langue étrangère (F.L.E.) dés le jeune âge afin de stimuler
les capacités du jeune apprenant qui va se réduire naturellement avec l’âge.
L’Algérie comme tous les pays a défié beaucoup d’obstacles dans le but d’offrir à ses
enfants un enseignement de qualité où l’enseignement des langues étrangères était
parmi les premières préoccupations. C’est pourquoi le système scolaire algérien a
connu plusieurs tentatives de changement et d’amélioration pour affronter les défis du
vingt et unième siècle.
La motivation et le plaisir sont les facteurs indispensables à la sensibilisation à
apprendre une langue étrangère. Les enfants apprennent d’autant mieux qu’ils sont
intéresses par les activités qu’on leurs propose. Pour éveiller l’enfant au désir et à
l’envie d’apprendre cette langue il faut recourir à des outils privilégies dans le
premier contact avec une langue étrangère à l’école.
Pour la réussite de cet acte, s’impose la nécessite d’intégration d’un support
didactique motivant, qui répond aux besoins des enseignants, et attire l’attention des
apprenants. Le choix des supports est fixé dans les manuels scolaires à travers les
activités ludiques proposées par la tutelle dans la mesure où les apprenants jouent et
apprennent en même temps tout ce qui leur est soumis.
Tout au cours de notre recherche, nous avons tenté d’atteindre notre objectif, qui était
celui de connaitre la place qu’occupe la comptine dans l’enseignement en Algérie,
ainsi que l’apport de cette dernière à l’apprentissage du français.
Nous avons pu constater que la comptine est utile, quelle a un rôle capital au début de
l’apprentissage du F.L.E. L’apprenant écoute, répète, mémorise avec facilité et
développe son intelligence et son imagination. Elle est un facteur indispensable de
motivation et elle permet d’aborder un grand nombre de notions paraissant toutes
élémentaires mais néanmoins aussi de la parole chez l’enfant, aussi avons-nous
appris à tracer ce travail que la comptine fait participer l’intégralité de la classe à son
déroulement et qu’elle apporte de la joie en éliminant le stress. Notre surprise qui fut
grande quant nous avons remarqué que certains élèves jugés timides, participaient
sans gène aux jeux aux chants, les écrits oralisés leur permettaient de faire entendre
leur voix au sein même de la classe, sans crainte du regard d’autrui. En participant à
un chant, même l’élève qui se sent faible en classe se solidarise avec ses camarades
dans la perspective d’un travail commun et réussi. L’élève qui également est
incapable de prononcer des paroles en français, a cette possibilité d’être intégré dans
l’activité et ce grâce à la gestuelle accompagnant les comptines.
La détente et le bien- être n’en sont pas exclus. Bien au contraire, on apprend mieux si
on se sent à l’aise et c’est ce que l’utilisation de la comptine a permis d’instaurer.
Cependant, nous pouvons ajouter que la comptine en est sujette à de multiples
variations avec chaque fois une structure, et une morphologie différentes, enrichissant
ainsi le patrimoine oral multi générationnel.
Notre travail nous a également permis de constater que l’enseignant ne peut nullement
se passer d’un support comme la comptine, pour enseigner une langue étrangère à un
enfant de 7-8 ans. En effet grâce au cours auxquels nous avons assisté. Ainsi que
l’analyse des séquences que propose le manuel scolaire, nous avons pu comprendre
qu’un grand espace est réservé à la comptine et qu’elle joue un rôle important dans les
activités.
A travers cette recherche, nous finirons par dire que la comptine a pu vraiment assurer
sa place comme outil pédagogique efficace à coté du support écrit, elle sert l’enfant
dans son apprentissage du F.L.E. à l’école et une fois adulte il peut participer à la
construction d’une société nouvelle .
Nous savons que l’introduction de tout support didactique doit étre accompagnée par
une formation des enseignants, la comptine comme l’un de ces outils didactique
nécessite de la part des responsables de l’éducation une bonne attention pour une
formation des enseignants .En effet, savoir les potentialités offertes par la comptine et
aussi la matière dont elle doit être exploitée au sein de la classe assure un bon
déroulement du cours et par là un bon apprentissage du français langue étrangère.
La dernière partie de notre recherche qui a vu le dépouillement des données
recueillies suite à la distribution des questionnaires, nous a aidé à réaliser que les
relations qu’entretiennent le texte et la comptine sont étroites et cette dernière, remplis
des fonctions importantes en classe de F.L.E.
Il est utile de noter enfin que notre travail reste ouvert à d’autres questionnements,
car notre démarche laisse de nombreux domaines non encore exploités d’autant plus
que les méthodes d’enseignements de la langue française appliquée en Algérie restent
nombreuses et très délicate.
« bibliographie »
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage
Ollivier Bruno, 1992. Communiquer pour enseigner, Paris, France : Ed. Hachette.
Kannoua. S, 2008. Culture et enseignement du français en Algérie, Alger, Algerie :
Ed .synergies.
Quella, 1990. Guyot, de Brouwer. La comptine.
Tounsi. M, Bouzaoucha. A, et Guesmi, S. (Guide du maitre de français 3éme année
primaire. Alger O.N.P.S 2006.
Documents pédagogiques
Guide du maitre de français de la 3éme année préparatoire. Page 42.
Manuel scolaire de la 3éme année préparatoire.
Loi de l’orientation de l’éducation nationale N° 08/04 du mois de janvier 2008.
(article VII ? article 30. Article IV ) .
Guide de remédiassions pédagogique pour l’enseignement du français au cycle
primaire (consignes aux enseignants page 75 et 76)
Ordonnance N° 76-35 du 16 avril 1976. (les missions, les finalités, les objectifs du
système éducatif).
Manuel scolaire de la 4éme année primaire.
Manuel scolaire de la 5éme année primaire.
Décision N° 805/S/2OO8 du 20 juillet 2008. (décision d’homologation des manuels
scolaire ).
Cahier d’activité du français de la 4éme année préparatoire.
Article
Journal EL-WATAN ( du 12/avril /2O15) au sujet des recommandations de
L’UNESCO sur les langues natives.
Thèses
EL-MISTARI, H. L’enseignement / apprentissage du F.L.E. En Algérie, une nouvelle
méthodologie pour quelles pratiques de classes. Université de Tizi-Ouzou, Algérie.
Dictionnaire
Cuq, J.P ,2003. Dictionnaire de didactique du français :Langue étrangère et
seconde,Paris ,France : Clé international.
Galisson,R et Coste,D.1976 .Dictionnaire de didactique des langues ,Paris, France :
Hachette.
Sites internet
www.hisougueur.unblog.fr
- (lire, écrire et raconter des histoires… d’Anne-laure le golvan Emmanuelle
mancau Hélène Manscour).
- (La place du récit dans le développement cognitif de l’enfant) du même
auteure.
- Chansons et comptines au service de la compréhension de l’orale
http://www.cocoledico.com/dictionnaire/chanson,44487.xhtml
http://www.monde.de.comptines.fr
www.institut-français.org.uk/page/malette.../7_chanson..htm
« Annexe »
Manuel da la 4ème
AP
Guide pédagogique des manuels de français
Fiche pédagogique N°01
Fiche pédagogique N°02
Quelque exemplaire de notre questionnaire