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  • 8/9/2019 Dcouvrez le CICR

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    DCOUVREZLE CICR

  • 8/9/2019 Dcouvrez le CICR

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    Comit international de la Croix-Rouge19, avenue de la Paix1202 Genve, SuisseT + 41 22 734 60 01 F + 41 22 733 20 57E-mail [email protected] CICR, septembre 2005

    33466

    99

    12

    15

    151618

    21222628

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    4141

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    4747

    494950

    SOMMAIRE

    Prsentation du CICR

    Le CICR en breLe CICR dans le mondeStatut juridiqueOrigines et histoire du CICR

    Croix-Rouge et Croissant-Rouge

    Un mouvement mondialDes emblmes dhumanit

    Le droit international humanitaire

    Lois et coutumes de la guerreDveloppement du droitArmes viter le pire

    La protection en temps de guerre

    Protection des populations civilesProtection des personnes prives de libertRtablissement des liens amiliaux

    Assistance aux victimes de conits

    Scurit conomiqueEau et habitatServices de sant

    Action prventive

    Faire connatre les rgles du droit humanitaire

    Coopration avec les Socits nationales

    Pourquoi cooprer ?Soutien mutuel

    Autres partenaires

    Relations avec dautres organisations

    Ressources

    Qui travaille pour le CICR ?Comment le CICR est-il nanc ?

    Photo de couverture : Olav Saltbones/Croix-Rouge de Norvge

    MarkoKokic/Fdration

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    Malgr les eorts dploys, aprs deuxguerres mondiales, pour que lensemble dela plante connaisse la paix, les conitsarms demeurent lune des caractristiquesdu paysage humain. Pour rsoudre leursdirends, nations, peuples et groupesethniques continuent recourir aux armes,entranant la population dans la mort et lasourance.

    Le constat de cette triste ralit est lorigine de la ondation, il y a prs de150 ans, du Comit international de la Croix-Rouge (CICR), qui vise prserver unecertaine humanit au cur des conits. Unprincipe guide son action : mme la guerrea des limites des limites qui portent laois sur la conduite des hostilits et sur lecomportement des combattants. Presquetous les tats du monde se sont engags respecter lensemble des rgles quidcoulent de ce principe et constituent le droit international humanitaire , dont lesConventions de Genve sont le ondement.

    Le rle spcial dvolu au CICR lui at assign par les tats au travers desdivers instruments du droit humanitaire.Nanmoins, et bien quil maintienne undialogue constant avec les tats, le CICRinsiste en tout temps sur s on indpendance.En eet, le CICR doit tre libre dagirindpendamment de tout gouvernementou de toute autre autorit an de pouvoirservir les intrts vritables des victimes de

    conits, ce qui constitue lobjecti essentielde sa mission humanitaire.

    Les pages suivantes permettent dedcouvrir cette organisation unique, sesorigines, ses buts et ses idaux ; ellesindiquent aussi la manire dont le CICRtravaille, pourquoi il agit ainsi et qui s ont lesbnciaires de ses actions.

    Le CICR a pour mission de

    ournir protection et assistance

    aux victimes civiles et m ilitaires

    des conits arms et de la violence

    interne, en agissant de manire

    strictement neutre et impartiale.

    Il a notamment pour tche :

    - de visiter les prisonniers de

    guerre et les dtenus civils ;

    - de rechercher les personnes

    portes disparues ;

    - dorganiser lchange de messages

    entre les membres des amilles

    spars par un conit ;

    - de aciliter le regroupement des

    amilles disperses ;

    - de ournir nourriture, eau et soins

    de sant aux civils privs daccs

    ces biens et services essentiels ;

    - de aire mieux connatre le droit

    humanitaire et den contrler le

    respect ;

    - dattirer lattention sur les

    violations du droit humanitaire

    et de contribuer son

    dveloppement.

    PRSENTATION DU CICR

    Le CICR en bre

    CarinaAppel/CICR

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    Le CICR dans le monde

    Bien quil soit issu de linitiative prive decitoyens suisses, le CICR est internationalpar son action et par son domaine decomptence. Il dispose de dlgations et demissions dans quelque 80 pays du mondeet emploie environ 11 000 personnes qui,pour la plupart, sont des ressortissantsdes pays o linstitution travaille. Prs de800 personnes travaillent au sige duCICR Genve (Suisse). Elles ournissentun soutien essentiel aux oprations surle terrain et les supervisent, dnissent

    et mettent en uvre les politiques etstratgies institutionnelles.

    Les dlgations du CICR sur le terrainpeuvent couvrir un seul pays ou, dans lecas des dlgations rgionales, plusieurspays. Elles dploient toute une gammedactivits qui dpendent de la situation etdes besoins du pays concern. Ces activitspeuvent notamment inclure :

    la protection et lassistance en aveurdes victimes dune situation de conitarm ou de violence interne, qui existedj ou se dessine (population civile,personnes prives de libert, amillesdisperses, blesss et malades) ;

    laction prventive, la coopration avecles Socits nationales, la coordinationet la diplomatie humanitaires.

    (On trouvera de plus amples inormations surces activits dans le chapitre correspondant.)

    Fait important, les dlgations serventaussi de systme dalerte prcoce, ce quipermet au CICR de rpondre aux besoinsrapidement et efcacement en cas deviolence ou de conit arms.

    Cette carte est donne titre inormati seulement et na aucunesignication politique.

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    Statut juridique

    Le CICR est une organisation humanitaireneutre, impartiale et indpendante. Sonmandat protger et assister les victimesdes conits arms lui a t conr par lestats, au travers des quatre Conventionsde Genve de 1949 et de leurs Protocolesadditionnels de 1977 et 2005, dignessuccesseurs de la premire Convention deGenve de 1864.

    Tant son mandat que son statut juridiqueconrent un caractre particulier au

    CICR. Organisme priv caractre nongouvernemental, il se dmarque la oisdes agences intergouvernementales, tellesque les institutions des Nations Unies, etdes organisations non gouvernementales(ONG). Dans la plupart des pays o iltravaille, le CICR a conclu un accord desige avec les autorits. Ces accords quirelvent du droit international octroientau CICR les privilges et immunits dontbncient normalement les organisationsintergouvernementales (immunit de

    juridiction, notamment, qui le protgecontre des procdures administratives et

    judiciaires, et inviolabilit de ses locaux,archives et autres documents). Cesprivilges et immunits sont indispensablespour le CICR, car ils sont garants de sa

    neutralit et de son indpendance, deuxconditions essentielles de son action.Linstitution a galement conclu avec laSuisse un accord de sige qui consacre laois son indpendance et sa libert dactionpar rapport aux autorits de ce pays.

    Origines et histoire du CICR

    Un homme, Henry Dunant, sa vision et sadtermination sont lorigine du CICR. Lhis-toire commence le 24 juin 1859 Solerino,localit du nord de lItalie, o les armesautrichienne et ranaise sarontent. Auterme de 16 heures de violents combats,40 000 morts et blesss jonchent le champde bataille. Le soir mme, un citoyen suisse,Henry Dunant, arrive dans la rgion pouraaires. Ce quil voit le stupe : les servicesde sant des deux armes sont incapablesde aire ace la situation et des milliers

    de soldats blesss sont abandonns leurs sourances. Dunant demande auxhabitants des villages voisins de laider porter secours aux blesss, en insistantpour que les combattants des deux campsbncient des mmes soins.

    De retour en Suisse, Dunant publie Unsouvenir de Solferino, dans lequel il lancedeux appels solennels, demandant : la cration, en temps de paix, de socits

    de secours dont le personnel inrmierserait prt soigner les blesss en tempsde guerre ;

    l adoption dun accord international pourque ces volontaires, chargs dassister lesservices de sant des armes, soientreconnus et protgs.

    En 1863, une socit de bienaisance, laSocit dutilit publique de Genve, creune commission de cinq membres pourexaminer la possibilit de concrtiserles ides de Dunant. Cette commission compose de Gustave Moynier, Guillaume-Henri Duour, Louis Appia, ThodoreMaunoir et Dunant lui-mme onde leComit international de secours aux blesss,le prdcesseur du Comit international dela Croix-Rouge (CICR).

    Les cinq ondateurs poursuivent leurseorts an que les ides nonces dans lelivre de Dunant soient traduites dans lesaits. Rpondant leur invitation, 16 tatset quatre institutions philanthropiquesdpchent des reprsentants la Con-

    rence internationale, qui souvre Genvele 26 octobre 1863. Cest au cours de cetteConrence que le signe distincti une croixrouge sur ond blanc est adopt et quelinstitution de la Croix-Rouge voit le jour.

    An de ormaliser la protection des servicesde sant sur le champ de bataille et dobtenirune reconnaissance ofcielle, sur le planinternational, de la Croix-Rouge et de sesidaux, le gouvernement suisse convoqueune conrence diplomatique Genve

    en 1864. Les reprsentants de 12 gou-vernements y participent et adoptent untrait intitul Convention de Genve pourlamlioration du sort des militaires blesssdans les armes en campagne . Ce traitest le premier instrument du droit

    humanitaire. Par la suite, plusieursconrences tendent ce droit dautrescatgories de victimes, telles que lesprisonniers de guerre. Aprs la SecondeGuerre mondiale, une conrencediplomatique dlibre pendant quatremois avant dadopter les quatre Conven-tions de Genve de 1949, qui renorcentla protection des populations civiles entemps de guerre. Ces Conventions sont com-pltes par trois Protocoles additionnels,adopts en 1977 et en 2005.

    OlavSaltbones/Croix-RougedeNorvge

    Camp pour rugis soudanais

    (Tchad). Depuis 1863, la croix rouge

    est un symbole despoir pour les

    innombrables personnes touches par

    un conit arm dans le monde entier.

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    CROIX-ROUGE ET CROISSANT-ROUGE

    Un mouvement mondial

    Prsent et acti dans presque tous les paysdu monde, le Mouvement internationalde la Croix-Rouge et du Croissant-Rougecompte environ 100 millions de membreset de volontaires. Il est uni et guid par lessept Principes ondamentaux humanit,impartialit, neutralit, indpendance,volontariat, unit et universalit quiconstituent un cadre de rrence universel,commun lensemble de ses membres.

    Toutes les activits de la Croix-Rouge etdu Croissant-Rouge ont un but central :prvenir et allger les sourances humaines,sans discrimination, et protger la dignitde la personne.

    Le Mouvement comprend trois compo-santes :

    le Comit international de la Croix-Rouge(CICR)

    les Socits nationales

    la Fdration internationale des So citsde la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge(Fdration internationale)

    Les organisations qui composent leMouvement le CICR, la Fdrationinternationale et la Socit nationalede chaque pays sont des institutionsindpendantes, disposant de leurs propresstatuts et nexerant aucune autorit lesunes sur les autres. Elles se runissenttous les deux ans, loccasion du Conseildes Dlgus. En outre, elles se runissenten principe tous les quatre ans avec

    les reprsentants des tats parties auxConventions de Genve, dans le cadre dela Conrence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

    Les Principes ondamentaux

    Les sept Principes ondamentaux

    du Mouvement international de

    la Croix-Rouge et du Croissant-

    Rouge, dont le CICR est le gardien,

    ont t ociellement proclams

    au cours de la XXe Conrence

    internationale de la Croix-Rouge,

    runie Vienne en 1. Ces

    Principes sont les suivants :

    Humanit

    N du souci de porter secours sans

    discrimination aux blesss des

    champs de bataille, le Mouvement

    international de la Croix-Rouge

    et du Croissant-Rouge, sous son

    aspect international et national,

    seorce de prvenir et dallger

    en toutes circonstances les

    sourances des hommes.

    Il tend protger la vie et la

    sant ainsi qu aire respecter la

    personne humaine. Il avorise la

    comprhension mutuelle, lamiti,

    la coopration et une paix durable

    entre tous les peuples.

    ThierryGassmann/CICR

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    Rles et responsabilits

    Les Statuts du Mouvement internatio-nal de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dnissent les relations entre lesinstitutions. Les responsabilits de chacunedes composantes du Mouvement ont tencore claries et prcises dans lAccordde Sville, adopt par le Conseil desDlgus en 1997. LAccord de Svilleconre au CICR le rle dinstitutiondirectrice lors des oprations internatio-nales ralises par la Croix-Rouge et leCroissant-Rouge dans les situations deconit arm et de violence interne, y

    compris les activits en aveur despersonnes dplaces.

    Le CICR est en outre responsable de vrierque toute Socit nationale souhaitantdevenir membre du Mouvement remplitles conditions prtablies et quelle est enmesure de conduire ses activits dans lerespect des Principes ondamentaux. Sicest le cas, le CICR reconnat ofciellementla Socit nationale, qui peut alors solliciterson adhsion la Fdration. Dans lapratique, le CICR et la Fdration interna-tionale examinent conjointement la candi-dature de la Socit nationale.

    Les composantes du Mouvement

    Le Comit international de la Croix-

    Rouge est lorgane ondateur du Mouve-ment. Outre ses activits oprationnellesvisant protger et assister les victimes desconits arms, il est le promoteur etle gardien du droit international huma-nitaire. Il est aussi le gardien des Principesondamentaux. En collaboration avec laFdration internationale, il organise lesrunions statutaires du Mouvement.

    Les Socits nationales mettent enapplication les buts et les principes du

    Mouvement dans plus de 180 pays.Agissant en tant quauxiliaires des pouvoirspublics de leurs pays respectis dans ledomaine humanitaire, les Socitsnationales ournissent un ventail deservices, allant des secours en cas decatastrophe aux soins de sant et lassistance sociale. En temps de guerre,elles ournissent une assistance lapopulation civile victime du conit et, lecas chant, apportent leur soutien auxservices de sant des armes.

    La Fdration internationale des

    Socits de la Croix-Rouge et du

    Croissant-Rouge se consacre, selon lesprincipes du Mouvement, inspirer, avo-riser et promouvoir toutes les activits

    humanitaires dployes par les Socits

    membres an damliorer la situation despersonnes les plus vulnrables. Fonde en1919, la Fdration internationale dirige etcoordonne lassistance internationale duMouvement aux victimes de catastrophesnaturelles ou technologiques, aux rugiset dans les situations durgence sanitaire.Elle reprsente ofciellement les Socitsmembres sur le plan international. Elleencourage la coopration entre les Socitsnationales et seorce de renorcer leurcapacit de raliser des programmesefcaces dans les domaines de laprparation aux catastrophes, de la sant et

    de lassistance sociale.

    Le Croissant-Rouge soudanais est un

    partenaire essentiel du CICR, car ildistribue les secours aux personnes

    dplaces de la rgion du Darour

    (Soudan).

    Volontariat

    Il est un mouvement de secours

    volontaire et dsintress.

    Unit

    Il ne peut y avoir quune seule

    Socit de la Croix-Rouge ou du

    Croissant-Rouge dans un mme

    pays. Elle doit tre ouverte tous

    et tendre son action humanitaire

    au territoire entier.

    Universalit

    Le Mouvement international de

    la Croix-Rouge et du Croissant-

    Rouge, au sein duquel toutes les

    Socits ont des droits gaux et le

    devoir de sentraider, est universel.

    Impartialit

    Il ne ait aucune distinction

    de nationalit, de race, de

    religion, de condition sociale

    et dappartenance politique. Il

    sapplique seulement secourir les

    individus la mesure de leur sou-

    rance et subvenir par priorit

    aux dtresses les plus urgentes.

    Neutralit

    Afn de garder la confance de

    tous, le Mouvement sabstient

    de prendre part aux hostilits et,

    en tout temps, aux controverses

    dordre politique, racial, religieux

    et idologique.

    Indpendance

    Le Mouvement est indpendant.

    Auxiliaires des pouvoirs publics

    dans leurs activits humanitaires et

    soumises aux lois qui rgissent leur

    pays respecti, les Socits nationales

    doivent pourtant conserver une

    autonomie qui leur permette dagir

    toujours selon les principes du

    Mouvement.

    BorisHeger/CICR

    Un mdecin soigne des rugis

    colombiens dans la rgion de

    Darien (Panama). Le volontariat

    est un des Principes ondamentaux

    du Mouvement.

    ThierryGassmann/CICR

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    Des emblmes dhumanit

    Ds lorigine, les ondateurs du CICR ontreconnu la ncessit dun emblme unique,universel, acilement reconnaissable etconnu de tous. Dans leur esprit, lemblmedevait protger non seulement les blessssur les champs de bataille, mais galementles personnes venant leur secours. Ildevait aussi protger toutes les unitssanitaires, mme celles de lennemi. Lidetait qu la simple vue de lemblme, lescombattants auraient un rexe dabsten-tion et de respect. La croix rouge sur ond

    blanc inversion des couleurs du drapeausuisse ut adopte par la Conrenceinternationale de 1863 (voir p. 7) entant que signe distincti des socits desecours aux militaires blesss (les uturesSocits nationales). Un an plus tard, lacroix rouge ut reconnue par une con-rence diplomatique comme signe distinctides services de sant des armes et, avecladoption de la Convention de Genvede 1864, elle ut conrme par le droithumanitaire. Cependant, en 1876, lEmpireottoman dcida dutiliser le croissant rougeau lieu de la croix rouge. Plusieurs tatsrent de mme et, en 1929, le croissantrouge ut ofciellement reconnu sontour, tout comme le lion-et-soleil rouge(emblme utilis par lIran jusquen 1980).

    Au cours des annes, le Mouvement aexamin la possibilit dintroduire deschangements dans lusage de lemblmepour tenter de rsoudre certains problmesspciques. Dune part, certaines Socitsqui souhaitaient adhrer au Mouvementavaient du mal envisager lutilisation delun ou lautre des emblmes existants. LeMagen David Adom, la Socit isralienne,

    souhaitait utiliser son propre symbole le bouclier-de-David rouge alors quedautres Socits souhaitaient utiliser laois la croix rouge et le croissant rouge. Lesdispositions des Conventions de Genveexcluaient lune et lautre de ces ventu-alits. Dautre part, dans certains conits,lusage de la croix ou du croissant risquaitde provoquer des difcults si lune oulautre des parties linterprtait de aonerrone.

    Pour rsoudre ces problmes, la Conrencediplomatique de dcembre 2005 runissantles tats parties aux Conventions de Genvea adopt le Protocole additionnel III, quiporte cration dun nouvel emblme, lecristal rouge. Cet emblme, dnu de touteconnotation religieuse, culturelle ou politi-que, donne aux tats et aux Socits natio-nales une plus grande exibilit lors delutilisation des emblmes et met un terme leur proliration.

    Les Socits nationales existantes quiutilisaient la croix rouge ou le croissantrouge pourront continuer le aire.

    Aujourdhui, lensemble des 186 Socitsnationales utilisent le mme emblme que

    celui utilis en temps de conit par lesservices sanitaires des orces armes deleurs pays respectis ( us age de lemblme titre protecteur ).

    Usages et abus de lemblme

    Lusage de lemblme titre protecteurest la maniestation visible de la protectionaccorde par les Conventions de Genve des personnes (membres des servicesde sant des orces armes, volontairesdes Socits nationales, dlgus du CICR,etc.), des units (hpitaux, postes desecours, etc.) ou des moyens de transportsanitaire.

    Lusage de lemblme titre indicatimontre quune personne, ou un bien, a un

    lien avec le Mouvement. An dviter touteconusion avec lemblme utilis titreprotecteur, la croix rouge, le croissant rougeet le cristal rouge utiliss titre indicatisont de dimensions plus petites.

    Labus de lemblme utilis titre protecteuren temps de guerre met en pril tout lesystme de protection tabli par le droithumanitaire.

    Labus de lemblme utilis titre indicatinuit son image dans lesprit du publicet diminue par consquent sa orce deprotection en temps de guerre.

    Dans le cas dabus de lemblme utilis titre protecteur, le rle du CICR consiste rappeler aux belligrants leur devoir derespecter lemblme ainsi que les mesures prendre contre les auteurs dutilisationsabusives. La responsabilit premire durespect de lemblme incombe en eet

    aux tats. Dans le cas dabus de lemblmeutilis titre indicati, le CICR demande laSocit nationale concerne dentreprendreles dmarches ncessaires pour aire cesserde telles pratiques.

    CroissantRougesoudanais

    MarkoKokic/CICR

    En vertu des Conventions de Genve,

    les personnes, vhicules et btiments

    protgs par les emblmes de la croix

    rouge, du croissant rouge et du cristal

    rouge doivent tre respects.

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    Les divers types de conits

    Un conit arm international

    oppose les orces arm es dau

    moins deux tats.

    Un conit arm non international

    est une conrontation arme sur le

    territoire dun tat, entre les orces

    armes de cet tat et des groupes

    arms organiss, ou entre groupes

    arms organiss.

    Quelle est la difrence entre le

    droit international humanitaire et

    les droits de lhomme?Le droit international humanitaire est

    trs proche du droit international des

    droits de lhomme, car lun et lautre

    portent sur la protection de chaque

    tre humain, savoir de son intgrit

    physique et morale ainsi que de sa

    dignit. Cela dit, le droit humanitaire,

    qui vise rduire au minimum la

    sourance en temps de conit arm,

    contient des rgles qui, comme celles

    qui rgissent les mthodes et moyens

    de guerre, ont un caractre plus

    spcifque que les rgles nonces

    dans les traits des droits de lhomme.

    Bien que distincts, les droits de

    lhomme et le droit humanitaire sont

    donc complmentaires.

    Le droit international humanitaire ga-lement appel droit des conits arms ou droit de la guerre est l ensemble dergles qui, en temps de guerre, protgentles personnes qui ne participent pas, ou neparticipent plus, aux hostilits. Cettebranche du droit stipule que le choix desmthodes et moyens de guerre nest pasillimit . Son but essentiel est de limiter etde prvenir les sourances humaines en

    temps de conit arm. Ses rgles doiventtre respectes non seulement par lesgouvernements et leurs orces armes,mais aussi par les groupes doppositionarme et par toute autre partie engagedans un conit.

    Les quatre Conventions de Genve de 1949et leurs trois Protocoles additionnels de1977 et 2005 sont les principaux instru-ments du droit humanitaire. Parmi lesautres textes gurent le Protocole deGenve de 1925 interdisant lemploi desgaz, la Convention des Nations Unies de1980 sur certaines armes classiques et laConvention dOttawa sur linterdiction desmines antipersonnel.

    Les quatre Conventions de Genve de 1949sont applicables aux conits arms inter-nationaux. Elles stipulent que les civils etles personnes qui ne participent plusactivement aux hostilits par exemple, lescombattants blesss ou capturs doiventtre pargns et traits avec humanit.Elles dnissent galement le rle que jouele CICR pour allger les souranceshumaines. En outre, un article commun

    aux quatre Conventions (larticle 3) autorisele CICR orir ses services en cas de conitarm non international et accorde uneprotection minimale aux victimes de tellessituations. Depuis aot 2006, 194 tats sontparties aux Conventions de Genve.

    Les trois Protocoles additionnels de 1977 et2005 compltent les Conventions. Ceux de1977 visent limiter lusage de la violenceet protger la population civile enrenorant les rgles qui rgissent laconduite des hostilits. Au dbut de 2005,162 tats taient parties au Protocole I et157 au Protocole II. Le Protocole III, quant lui, tablit un emblme additionnel, lecristal rouge.

    LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

    1TeunAnthonyVoeten/CICR

    Lois et coutumes de la guerre

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    Le CICR est aussi proccup par les armesactuellement mises au point, dont les eetsnont pas encore t observs sur le champde bataille. Dans les annes 1990, unecampagne, brve mais intense, a t menepour obtenir linterdiction des armes laser aveuglantes. Lobjecti a t atteinten 1995. Autre sujet de proccupation : lacommunaut scientique a dclar que lesavances que nous observons aujourdhuidans le domaine des sciences de la vie etde la biotechnologie sont susceptiblesdtre utilises des ns hostiles. Le CICR aconstat que ces avances, ralises pour le

    bien de lhumanit, pouvaient tre utilises mauvais escient pour perectionnerles armes biologiques ou chimiques. Enconsquence, il a lanc en 2002 un appelpublic exceptionnel aux gouvernements,aux autorits militaires et la communautscientique, leur rappelant leur obligation,

    juridique et morale, de aire tout ce qui esten leur pouvoir pour prvenir le recours lempoisonnement et la propagationdlibre de maladies inectieuses commemthodes de guerre.

    Disponibilit incontrle des armes

    Une autre cause de proccupationcroissante, dans les milieux humanitaires,tient la proliration incontrle desarmes lgres usage militaire. Dans laplupart des conits de la dernire dcennie,les armes classiques majeures telles que lesmissiles, les chars, les avions et les bateauxde guerre ont ait moins de blesss et demorts que les armes lgres et les armesde petit calibre. De aible poids, aciles transporter et simples manipuler, cesarmes peuvent tre utilises avec peu, oupas, dentranement, par nimporte qui,

    mme des enants. Contrairement laplupart des systmes darmes majeures,leur disponibilit nest soumise qu peu denormes reconnues sur le plan international.Mme lorsque les combats ont cess surle champ de bataille, la violence armepersiste souvent, encourage par la acilitdaccs aux armes. Dans certains conits ousituations daprs-conit, il est plus acileet meilleur march dobtenir des usilsdassaut tir rapide que de la nourriture.

    De nombreux lments donnent penserque la disponibilit gnralise des armes usage militaire a une incidence nastesur le respect du droit humanitaire et sur laourniture de lassistance aux victimes dela guerre, que ce droit vise protger. Le

    CICR a mis ses comptences techniques disposition dans le cadre du dbat que cetteproblmatique suscite toujours davantageau niveau international : il a mis en videncele cot que reprsente, pour les civils, la librecirculation des armes et des munitions, et ademand instamment aux gouvernementsde tenir compte, au moment de prendreune dcision en matire de transertsdarmements, de la mesure dans laquelle ledestinataire est susceptible de respecter ledroit humanitaire.

    TeunAnthonyVoeten/CICR

    Armes viter le pire

    Le CICR est trs impliqu dans lactionvisant sassurer que les armes existantesou en cours de dveloppement sontconormes aux dispositions en vigueur dudroit humanitaire.

    Limites des mthodes et moyens de

    guerre

    Deux aspects de la problmatique desarmes constituent des motis de proc-cupation humanitaire. Premire question :

    une arme donne a-t-elle des eetsindiscrimins et est-elle, de ce ait, plusencore de nature aire des morts etdes blesss parmi les civils ? Deuximequestion : cette arme est-elle de nature iniger davantage de sourances quene lexige le but militaire vis ? Lun etlautre de ces deux aspects ont jou unrle capital dans la rcente campagnemondiale contre les mines terrestres,mobilisation qui a abouti ladoption dela Convention de 1997 sur linterdictionde lemploi, du stockage, de la productionet du transert des mines antipersonnel etsur leur destruction, connue sous le nomde Convention dOttawa .

    En 2000, aprs le conit du Kosovo, le CICRa lanc un appel en aveur dun nouvelaccord international sur dautres restesexplosis de guerre. Trs vite, la cause a tsoutenue par des ONG et de nombreuxgouvernements. Suite des ngociationsormelles entre les tats parties laConvention de 1980 sur certaines armesclassiques, un accord international a tconclu. Cet accord demande aux parties un conit arm de prendre un certain

    nombre de mesures spciques destines rduire les dangers prsents par les restesexplosis de guerre. Le nouveau trait, leProtocole V relati aux restes explosis deguerre, est un outil essentiel qui contribue rduire au minimun le nombre de mortset de blesss parmi la population civile,et allger les sourances qui dcoulentde la guerre moderne. Il reste cependantbeaucoup aire pour sensibiliser lopinionpublique au Protocole et aire en sortequil soit rati grande chelle et mis enuvre par les gouvernements et les orcesarmes.

    La proliration incontrle des armes

    et leur grande disponibilit alimentent

    la violence arme et mettent en

    danger la population civile.

    1

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    LA PROTECTION EN TEMPS DE GUERRE

    Dans le cadre des activits quil dploie ande protger les personnes touches par lessituations de conit arm ou de violence, lamission du CICR consiste obtenir le pleinrespect de lesprit et de la lettre du droitinternational humanitaire. Elle vise donc :

    minimiser les dangers auxquels cespersonnes sont exposes ;

    prvenir ou aire cesser toute exactioncommise leur encontre ;

    attirer lattention sur leurs droits et

    aire entendre leur voix ; leur porter assistance.

    cette n, le CICR reste proche des victimesde conits et de la violence et maintient undialogue condentiel tant avec les tatsquavec les acteurs non tatiques.

    Une stratgie diversie

    Lorsquun conit clate, la premiredmarche ofcielle du CICR consiste rappeler aux autorits leurs responsabilitset leurs obligations vis--vis de la populationcivile et des combattants aits prisonniers,blesss ou malades, en donnant prioritau respect de lintgrit physique et de ladignit des personnes protges. Aprsavoir ralis des valuations de manireindpendante, le CICR prsente auxautorits des recommandations quant

    aux mesures concrtes prventives oucorrectrices prendre pour amliorer lasituation des personnes touches.

    En mme temps, le CICR intervient desa propre initiative an de rpondre auxbesoins les plus pressants, en assurantentre autres :

    la distribution de vivres et dautresproduits de premire ncessit ;

    lvacuation et/ou le transert despersonnes en danger ;

    le rtablissement et le maintien descontacts entre les membres des amillesdisperses et la recherche des personnesportes disparues.

    Sagissant des lieux de dtention, ilentreprend galement des programmesdordre structurel, dans une perspective plus long terme, en apportant uneassistance technique et matrielle auxautorits dtentrices.

    MarkoKokic/Fdration

    Une quipe conjointe CICR/Croix-Rouge de Sri Lanka

    enregistre les demandes de recherche de personnes portes

    disparues aprs le tsunami de dcembre 2004.JessicaBarry/CICR

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    Protectiondes populations civiles

    Les civils doivent souvent endurer despreuves eroyables dans les conits dau-

    jourdhui, dont ils sont parois la cibledirecte. Massacres, prises dotages, violencesexuelle, harclement, expulsions, transertsorcs et pillages, de mme que le reusdlibr de laccs leau, la nourritureet aux soins de sant, sont au nombredes pratiques qui engendrent terreur etsourance parmi les populations civiles.

    Le droit humanitaire est ond sur leprincipe de limmunit de la populationcivile. Les personnes qui ne participentpas aux hostilits ne doivent, en aucunecirconstance, aire lobjet dattaques :elles doivent tre pargnes et protges.Dans les conits arms internationaux,la IVe Convention de Genve 1949 et leProtocole additionnel I de 1977 contiennentdes dispositions spciques protgeantles personnes et les biens civils. Dansles conits arms non internationaux, lapopulation civile a droit une protectionen vertu de larticle 3 commun aux quatreConventions de Genve.

    Le CICR maintient une prsence perma-nente dans les zones o les civils sont

    particulirement en danger. Ses dlgusentretiennent un dialogue rgulier avectous les porteurs darmes, quils appartien-nent aux orces armes ou quils soientmembres de mouvements insurrectionnels,de orces de police ou paramilitaires, oude tout autre groupe prenant part auxcombats.

    Dplacements de populations

    Les conits arms entranent souvent desdplacements massis de la populationcivile, tant travers des rontires inter-nationales qu lintrieur des paystouchs. Dans la plupart des cas, lesgens uient en nemportant que le strictminimum, car ils ont parcourir de grandesdistances, souvent pied, pour trouver unreuge sr, loin des combats. Les amillessont disperses, les enants perdent lecontact avec leurs parents et, trop aiblespour entreprendre un priple aussi pnible,les personnes ges sont laisses sur place,

    livres elles- mmes. Tant les rugisque les personnes dplaces lintrieurdes rontires de leur pays perdent lesmoyens de gnrer leurs propres revenus.Leur survie dpend donc, tout au moinsdans un premier temps, de la bonnevolont de ceux qui les accueillent et desagences humanitaires.

    Les personnes dplaces lintrieur deleur pays en raison dun conit arm ontpartie de la population civile touche parle conit. ce titre, elles sont donc pro-tges par le droit humanitaire etbncient des programmes de protectionet dassistance du CICR.

    De ait, la situation extrmement prcairedans laquelle se trouvent nombre de dplacs internes explique quils consti-tuent un pourcentage lev des bn-ciaires des activits de linstitution. Le CICRintervient lorsque les pouvoirs publics dunpays donn ne sont pas en mesure derpondre aux besoins les plus pressantsdes personnes dplaces. Il garde cepen-dant toujours lesprit que, dune part, pourhberger les nouveaux arrivants, les commu-nauts daccueil risquent davoir presqueentirement puis leurs propres res-

    sources et sont donc leur tour devenuesvulnrables et que, dautre part, lespersonnes laisses sur place peuvent setrouver, elles aussi, en danger et conron-tes de grandes difcults. Cest en tenantcompte de ce tableau complet de lasituation que le CICR dtermine qui doitbncier de ses programmes dassistance.La vulnrabilit et non lappartenance une catgorie particulire constitue doncle acteur dterminant.

    Les personnes qui, dans leur uite, ran-chissent des rontires internationales sontconsidres comme des rugis etbncient ce titre de la protection et delassistance du Haut Commissariat desNations Unies pour les rugis (UNHCR). Le

    CICR nagit en leur aveur qu titresubsidiaire, en particulier quand les rugissont protgs par le droit humanitaire, oulorsque la prsence de linstitution estspciquement requise en tant quinter-mdiaire neutre et indpendant (lorsdattaques contre des camps de rugis,par exemple). Il met en outre les messagesCroix- Rouge la disposition des rugispour leur permettre de rtablir le contactavec les membres de leur amille dont ilssont spars en raison dun conit arm(voir Rtablissement des liens amiliaux,p. 28).

    BorisHeg

    er/CICR

    Les messages Croix-Rouge sont un lien

    vital pour les membres dune mme

    amille qui ont perdu le contact entre

    eux cause dun conit arm.

    BorisHeger/CICR

    En Tchtchnie, le CICR distribue des

    matelas et des articles mnagers aux

    personnes dplaces, qui ont d tout

    laisser derrire elles.

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    Le CICR estime que les violations du droithumanitaire sont souvent lorigine desdplacements de populations. En plus deses activits oprationnelles en aveur desrugis et des personnes dplaces, leCICR seorce donc de aire mieux connatrele droit humanitaire et den promouvoir lerespect an de prvenir les dplacements depopulations (voir Action prventive, p. 41).

    Les emmes et la guerre

    Venir en aide aux emmes victimes dunconit arm ait partie du mandat gnraldu CICR, qui consiste protger et

    assister toutes les victimes dun tel conit.Touteois, les emmes ayant des besoinsspciques en termes de protection, desoins de sant et dassistance, le CICR veille ce que ces besoins soient sufsammentet convenablement pris en comptedans lensemble de ses activits. Il metnotamment laccent sur la protection quidoit tre accorde aux emmes et aux

    jeunes lles, et ait savoir tous ceux quiportent les armes que la violence sexuelle,sous toutes ses ormes, est interdite par ledroit humanitaire et quil convient de toutaire pour prvenir de tels actes.

    Les emmes et les jeunes lles sont essentiel-lement concernes par les conits arms entant que membres de la population civile.

    Elles sont, ce titre, souvent exposes divers actes de violence, notamment :

    la mort ou des blessures provoques pardes attaques militaires indiscrimines oupar la prsence massive de mines ;

    le manque de biens essentiels leursurvie et de soins de sant ;

    des moyens limits de subvenir leurspropres besoins et ceux de leur amille.

    Les emmes et les jeunes lles sont aussivictimes, comme les hommes et les jeunesgens, de phnomnes tels que disparitions,

    prises dotages, torture, emprisonnement,enrlement orc dans les orces armes etdplacement.

    La violence sexuelle est un crime dont lesemmes et les jeunes lles sont plus spci-quement mais pas exclusivement lesvictimes. Depuis que les guerres existent, leviol et dautres ormes de violence sexuelleont t utiliss comme moyens de guerrean dhumilier et dassujettir lennemi. Desactes tels que le viol, la prostitution orce,lesclavage sexuel, les grossesses orcesou les interruptions orces de grossesse

    sont des violations du droit et des attaquesmonstrueuses contre la vie et lintgritphysique et psychologique de la victime ;elles sont reconnues comme telles par ledroit humanitaire.

    Les emmes sont souvent dcrites commetant uniquement des victimes, mais laralit est parois tout autre. Partout dansle monde, les emmes montrent nonseulement quelles ont une rsistanceextraordinaire ace ladversit, mais aussiquelles peuvent utiliser pleinement leuringniosit et leurs capacits dadaptationpour jouer leur rle, au jour le jour, entant que che et soutien de amille, enplus des activits quelles dploient pourleurs proches et leur communaut. En cela,

    les emmes contribuent soutenir ou reconstruire les communauts dchirespar un conit.

    Les emmes jouent aussi parois un rleacti en temps de guerre, soit en participantdirectement aux combats en tant quemembres dune orce militaire, soit en sou-tenant les hommes qui se battent. Selon ledroit humanitaire, les emmes bncient,en tant que combattantes captures parlennemi, de la mme protection que leshommes. Le droit reconnat que les em-mes ont en outre besoin dune protection

    spciale, compte tenu de leurs besoinsspciques. Les emmes qui combattentdoivent recevoir, comme les hommes, uneormation au droit de la guerre de aon pouvoir agir conormment ses rgles.

    Les enants et la guerre

    Bien que le CICR agisse avec impartialitpour assister toutes les victimes de laguerre et de la violence interne selon leursbesoins, il aut admettre que les besoinsdes enants sont radicalement direntsde ceux des emmes, des hommes etdes personnes ges. Bien trop souvent,

    les enants sont les tmoins directs etimpuissants des atrocits commises contreleurs parents ou dautres membres de leuramille. Ils sont tus, mutils, recruts pourcombattre, emprisonns ou spars de leuramille. Arrachs lenvironnement qui leurest amilier, mme ceux qui russissent schapper nont aucune certitude quant

    leur avenir et celui de leurs proches.Ils sont souvent orcs de uir, livrs eux-mmes et rejets sans identit.

    Le CICR enregistre les enants qui ont tspars de leurs parents en raison dunconit arm et recherche leurs proches,an de rtablir le contact ; les enants sontrunis avec leur amille lendroit le plusappropri. Si les enants sont trop jeunesou traumatiss pour donner des dtailssur leur identit, le CICR prend de chacunune photo, qui sera largement diuse ouafche dans des lieux publics dans lespoir

    que lenant soit reconnu par un membrede sa amille.

    Le CICR apporte aux enants, ainsi qudautres personnes civiles, une aide alimen-taire et une assistance matrielle, aussi bienen cas durgence que sur le long terme. Enoutre, il amliore leur accs leau potableet aux soins mdicaux (voir Assistance auxvictimes de conit, p. 31).

    Les Conventions de Genve et leurs Proto-coles additionnels accordent une grandeimportance la protection des enants, tantpar le biais des dispositions qui couvrentlensemble de la population civile que parcelui des dispositions visant spciquementles enants. Le CICR a particip la ngo-

    ciation dautres traits qui assurent uneprotection similaire, en particulier la Conven-tion de 1989 relative aux droits de lenantet son Protocole acultati concernantlimplication denants dans les conitsarms, adopt en 2000, ainsi que le Statutde Rome de la Cour pnale internationale,de 1998, dont larticle 8 stipule que le aitde procder la conscription ou len-rlement denants de moins de 15 ans, oude les aire participer activement deshostilits, constitue un crime de guerre.

    JessicaBarry/CICR

    Les enants de Kaboul ont grandi parmi

    les ruines de la guerre. 2

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    Protection des personnesprives de libert

    Lors dun conit arm international, lesConventions de Genve reconnaissentaux dlgus du CICR le droit de visiterles prisonniers de guerre et les internscivils. Les empcher daccomplir leurmission quivaut une violation du droithumanitaire.

    Lors dun conit arm non international,ainsi que dans les situations de violenceinterne, larticle 3 commun aux quatre

    Conventions de Genve, de mme queles Statuts du Mouvement, autorisent leCICR orir ses services en vue de visiterles dtenus ; de ait, nombre de gouverne-ments acceptent cette proposition.

    Une grande vulnrabilit

    La privation de libert rend les personnesvulnrables, tant vis--vis des autoritsdtentrices qu lintrieur mme de laprison. Cette vulnrabilit est particu-lirement aigu en priode de conit armou de violence interne, lorsque lemploiexcessi et illgal de la orce peut sebanaliser et que les dciences structurellessont encore aggraves.

    Le CICR agit pour

    prvenir ou aire cesser les disparitionset les excutions sommaires, la torture etles mauvais traitements ;

    rtablir le contact entre la personnedtenue et ses proches ;

    amliorer les conditions de dtentionlorsque cela est ncessaire etconormment au droit applicable.

    cette n, des visites sont eectuesdans les lieux de dtention. Sur la basede ses constatations, le CICR entreprenddes dmarches condentielles auprsdes autorits et, au besoin, il ournit uneassistance matrielle et/ou mdicale auxpersonnes dtenues.

    Lors des visites, les dlgus du CICRsentretiennent sans tmoin avec chaquedtenu. Ils relvent lidentit complte des

    dtenus, dont le cas peut ainsi tre suivijusqu la libration ; les dtenus parlent auxdlgus de tout problme humanitaireauquel ils sont conronts.

    Tout en sabstenant de prendre positionquant aux motis de larrestation ou de lacapture des personnes prives de libert,le CICR ne mnage aucun eort anque chacune dentre elles bncie desgaranties judiciaires inscrites dans le droithumanitaire.

    Conditions des visites du CICR

    Avant de commencer les visites dans leslieux de dtention, le CICR soumet auxautorits un ensemble de critres standard.

    Les dlgus doivent pouvoir

    voir toutes les personnes dtenues quientrent dans le cadre du mandat duCICR et avoir accs tous les lieux oelles sont incarcres ;

    sentretenir sans tmoin avec les dtenusde leur choix ;

    tablir, au cours des visites, la liste desdtenus qui relvent du mandat du CICRou se aire remettre une telle liste par lesautorits (les dlgus tant, en ce cas,autoriss vrier la liste quils reoiventet, si ncessaire, la complter) ;

    rpter les visites aux dtenus de leurchoix, aussi souvent quils le jugentncessaire ;

    rtablir le contact entre les personnesdtenues et leur amille ;

    ournir une assistance matrielle et/oumdicale en onction des besoins.

    BorisHeger/CICR

    Prison dAnayancy, Quibdo

    (Colombie). Le CICR sentretient dans

    un lieu de dtention avec tous les

    dtenus relevant de son mandat, pour

    sassurer de leurs conditions de vie et

    du traitement qui leur est rserv.

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    Familles disperses

    Prserver lunit amiliale est un principeuniversel, garanti par le droit. Le CICR mettout en uvre, par le biais des rechercheset du rtablissement des liens amiliaux,pour runir les personnes spares enraison dun conit. Une attention spcialeest accorde aux groupes particulirementvulnrables tels que les enants spars deleurs parents ou les personnes ges.

    Parois, seul un titre de voyage dlivr parle CICR permet une personne dpourvuede papiers didentit de rejoindre sa amille

    tablie dans un pays tiers ou de retournerdans son pays dorigine. Le nombre croissantde rugis et de requrants dasile amnele CICR mettre de plus en plus de titresde voyage pour les personnes autorises sinstaller dans un pays daccueil.

    Personnes disparues : le droit de savoir

    Mme lorsque les armes se sont tues,lincertitude quant au sort de leurs prochescontinue de hanter les amilles des person-nes disparues. Sont-elles toujours en vie ?Sont-elles blesses ou emprisonnes ? Ledroit humanitaire impose toutes lesparties au conit de ournir des rponses leurs questions et reconnat le droit desamilles de savoir ce quil est advenu desleurs. An de contribuer ce processus, leCICR rassemble des renseignements sur lespersonnes portes disparues ou met enplace, conjointement avec les autorits, un

    dispositi visant lucider le sort des person-nes dont on est sans nouvelles, ou le lieu oelles se trouvent, et inormer leurs amilles.

    Fin 2001, le CICR a lanc un projet sur Les disparus , destin sensibiliser davan-tage les gouvernements, les orces armeset les organisations nationales et inter-nationales au problme tragique despersonnes portes disparues dans le cadredun conit arm ou dune situation deviolence interne, et langoisse de leursamilles. Un processus de consultation,ond sur les connaissances dexperts dumonde entier, a abouti une conrenceinternationale sur les personnes disparueset leurs amilles, convoque par le CICR envrier 2003. La conrence a runi 350

    participants de 86 pays, et ses recomman-dations constituent une base solide pourles activits venir. Le but ultime est dob-tenir que les autorits et les responsablesauxquels il revient de rsoudre le problmedes disparitions rendent des comptes, demieux accompagner les amilles et deprvenir de nouvelles disparitions.

    Le CICR est trs attach son projet sur Les disparus . Les directives opration-nelles sont actuellement mises en uvresur le terrain par toutes les dlgationsconcernes du CICR.

    Rtablissement des liensamiliaux

    L Agence centrale de recherches du CICRseorce de rtablir le contact entre lesmembres des amilles disperses, dans tousles contextes de conit arm ou de violenceinterne. Chaque anne, des centaines demilliers de nouveaux dossiers sont ouvertsau sujet de personnes dplaces, derugis, de dtenus ou de disparus, dontles proches ignorent le sort. Si elles sontlocalises, les personne recherches ontla possibilit denvoyer et de recevoir des

    messages Croix-Rouge et/ou dtre misesen contact avec leur amille grce au rseaumondial soutenu par le CICR et composde plus de 186 Socits nationales.

    Liens avec le monde extrieur

    Lors dun conit arm international,lAgence centrale de recherches du CICRassume les tches qui lui sont assi gnes parle droit humanitaire, savoir rassembler,traiter et transmettre des renseignementssur les personnes protges, en particulierles prisonniers de guerre et les internscivils.

    Pour les personnes prives de libertcomme pour leur amille, recevoir des nou-velles est toujours un vnement important.

    Dans de multiples contextes, le CICR adonn, ou donne aujourdhui, la possibilitde communiquer avec leur amille desprisonniers de guerre, des interns civils, des dtenus de scurit, et parois mme des dtenus ordinaires.

    Canete, Cocahuasi (Prou). Aprs

    23 ans o elle a dabord t recrute

    de orce par les rebelles, puis

    prisonnire des militaires, Evita

    retrouve son rre sous les auspices

    du CICR.

    District de Brcko (Bosnie-Herzgovine). Plus de 13 ans

    aprs la disparition du jeune homme pendant le conit, sa

    amille ne sait toujours pas sil est vivant ou mort.

    CICR

    JaimeRazuri/AFP

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    ASSISTANCE AUX VICTIMES DE CONFLITS

    Les situations durgence humanitaire denotre poque sont caractrises par desambes de violence extrme, dont lescivils sont rquemment la cible directe.Elles vont souvent de pair avec dautrestragdies, telles que amines, pidmiesou crises conomiques, quand elles nensont pas indirectement la cause. Les eetsconjugus de ces situations ont courir lesplus grands dangers la population civile,dont les mcanismes habituels dadap-tation ne onctionnent plus, engendrant un

    grand besoin dassistance.

    Lobjecti principal des oprations dassis-tance du CICR consiste protger la vie etla sant des victimes, amliorer leur sortet aire en sorte que les consquencesdun conit maladies, blessures, pnuriesalimentaires ou exposition aux lmentsnaturels nhypothquent pas leur avenir.Certes, laide durgence permet de sauverdes vies et de limiter les pires eets duconit, mais le CICR seorce de ne jamaisperdre de vue le but ultime de touteintervention : permettre la population deretrouver au plus vite son autonomie.

    Lassistance peut revtir diverses ormes,selon la nature de la crise et la rgion

    o elle se produit. Incluant parois, ilest vrai, la ourniture de vivres et/ou demdicaments, laction du CICR est engnral axe sur des services essentiels telsque la construction ou la rparation dessystmes dapprovisionnement en eau oudes installation mdicales et la ormationdu personnel ournissant les soins desant primaires, des chirurgiens ou destechniciens en orthopdie.

    Dans certains conits, lune ou lautredes parties peut avoir recours destactiques prohibes (blocus, coupures delapprovisionnement en eau, destructiondlibre des rcoltes ou dinrastructuresessentielles, etc.). En ce cas, avant mme deporter assistance la population, le CICRseorce de prvenir ou de aire cesser lesviolations en attirant lattention des partiessur les responsabilits que leur impose ledroit international humanitaire.

    Hbron, Cisjordanie. Des colis

    contenant de la nourriture et

    des articles de premire ncessit

    permettent aux amilles dmunies de

    survivre pendant les longues priodes

    de combats

    CarinaAppel/CICR

    ThierryGassmann/CICR

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    Avant de mettre en place un programmedassistance, le CICR value avec soin lesbesoins de chaque groupe, au sein deson propre environnement, an que laideournie soit approprie. En outre, le CICRveille ce que les secours soient distribusdans le respect des principes dhumanit,dimpartialit et de neutralit (voir p. 9-11).

    Cherchant constamment amliorer laqualit de son action, le CICR suit, depart en part, le droulement de chaqueprogramme, en apportant les adaptationsncessaires en onction de lvolution de

    la situation. la n du programme, desenseignements sont tirs an de airemieux la prochaine ois . La politiqueadopte par le CICR en matire dvaluationporte sur chaque sphre de son activit (etnon pas uniquement sur les oprations desecours), linstitution voulant rpondre demanire optimale aux multiples besoinsdes victimes de conits.

    Scurit conomique

    Dire quun mnage bncie de la scuritconomique signie quil est autosufsantet en mesure de subvenir ses propresbesoins conomiques de base. Dans unesituation de conit ou de crise, gnrale-ment accompagne de dplacements depopulation, de vols, de pillages et dedestruction des biens et des inrastructures,les mnages nont plus les moyens deproduction ncessaires leur autosufsanceet ils deviennent dpendants de laideextrieure.

    Dans le contexte dun conit arm, lappro-che du CICR consiste mettre laccent surla dynamique de lconomie des mnages :lintervention porte l a ois sur les moyensde production ncessaires pour couvrirlensemble des besoins conomiquesessentiels dun mnage et sur la ournituredes ressources ncessaires la satisactionde ces besoins. Il est vident que parmiles besoins essentiels, certains leau, lanourriture sont plus vitaux que dautres.

    Un convoi du CICR apporteles secours tant attendus par la

    population dAceh, qui subit les efets

    conjugus du conit arm et de la

    catastrophe naturelle.

    ThierryGassmann/CICR

    BorisHeger/CICR

    Goma (Rpublique dmocratique

    du Congo). Des ateliers de couture :

    une aon parmi dautres daider les

    personnes sans moyens de subsistance

    retrouver une certaine autonomie.

    Pourtant, et cela est trop souvent ngligdans les situations de crise, ltre humainne vit pas que de nourriture. Pour cetteraison, le CICR prend en compte lensembledes besoins conomiques essentiels desmnages : logement, vtements, ustensilesde cuisine et combustible.

    En onction du degr de perte de la scuritconomique au sein de la population,laction du CICR revt lune des trois ormessuivantes :

    un soutien conomique : pour protgerles moyens de production vitaux desvictimes dun conlit, ain de permettre chaque oyer de conserver, danstoute la mesure possible, sa capacitde production et son autosuisanceconomique ;

    des secours pour la survie : pourprotger la vie des victimes dunconlit en leur ournissant les biensconomiques essentiels leur surviequand elles ne sont plus mme de seles procurer par leurs propres moyens ;

    la rhabilitation conomique : pouraider les victimes dun conlit rtablirleurs moyens de production et retrouver, l o cela est possible, leurautosuisance conomique.

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    Quest-ce que lhabitat ?

    Le terme habitat ne sapplique

    pas seulement ce qui dlimite

    un logement ; il stend aussi aux

    relations entre le logement et

    son environnement et avec les

    personnes qui lhabitent.

    Empcher les victimes de glisser dans

    lentonnoir de la crise ...

    Ds lapparition des signes avant-coureursdune crise, le CICR intervient en rappelantaux autorits la protection accorde lapopulation civile par le droit humanitaire,qui exige notamment le respect despersonnes et de leurs biens. Si la populationrencontre des problmes conomiques parsuite dun processus manieste dappau-vrissement et si ses moyens de productionsavrent dcients ou risquent de neplus tre sufsants, le CICR intervient enournissant un soutien conomique.

    Cette aide peut revtir direntes ormes :distributions de nourriture pour soutenirlconomie, mesures visant diversieret intensier la production, ou encoreprotection du btail grce des servicesvtrinaires. Quand il le peut, le CICR donnepriorit aux activits de soutien conomique.Nanmoins, dautres types dassistance sontsouvent, eux aussi, essentiels. Le CICR na eneet aucun moyen de prvenir le processusdappauvrissement et de dcapitalisationdclench par un conit. Pour enrayer cephnomne, le CICR ournit des secourspour la survie, en distribuant aux victimesles biens essentiels que leurs moyens deproduction ne peuvent plus leur donner.

    ... et avoriser le retour la normaleQuand la situation commence samliorer,la population a besoin daide an deretrouver et de rtablir son autosufsance,ce qui permettra de mettre progressive-ment n aux oprations dassistance etde secours pour la survie. Les programmesde rhabilitation conomique duCICR ont pour but de restaurer et derenorcer les moyens de production travers toute une gamme dactivits telles que la distribution de semences,

    doutils agricoles et de matriel de pche,la ourniture de services vtrinaires oula remise en tat de systmes dirriga-tion , an daider la population locale etles personnes dplaces subvenir leurspropres besoins.

    Au-del de la crise

    Dans le pass, aide durgence etprogrammes de dveloppement taientconsidrs comme des domaines distincts,spars, exigeant deux types dintervention.Aujourdhui, leur interrelation est de plusen plus reconnue, ce qui donne une vision

    plus large de lassistance humanitaire.En consquence, lorsque des activitssont entreprises dans le domaine de larhabilitation conomique, un lien est tabliavec les programmes de dveloppement.La transition entre les deux phases urgence et dveloppement peut ainsise drouler sans heurts. Les agences dedveloppement doivent alors prendre larelve, en ournissant la ois des ressourcesmatrielles et humaines, de manire rduire les vulnrabilits structurellesqui risquent dencourager lapparition desituations de crise.

    Eau et habitat

    Les programmes eau et habitat du CICRvisent

    garantir aux victimes dun conit armlapprovisionnement en eau potable etdusage domestique ;

    prserver lhabitat an de protger lapopulation des risques environnementauxprovoqus par leondrement dusystme dapprovisionnement en eau etdes inrastructures.

    Aujourdhui, des millions de personnes dans

    le monde entier nont dj, en temps depaix, que difcilement accs leau potable, un logement dcent et un systmedassainissement acceptable. Le problmeest encore aggrav en temps de conit,lorsque la destruction des inrastructureset les dplacements massis de popu lationsmettent en danger la sant et la vie demillions de personnes. Dans le eu descombats, les sources dapprovisionnementen eau sont parois dlibrment prisescomme cible.

    Les populations sont parois orces daban-donner leur oyer pour rechercher de leaudans un environnement hostile, ou linra-structure dapprovisionnement en eau peuttre endommage du ait des combats.

    Une augmentation brusque des maladiestransmises par leau ou lies leau (diar-rhes, vre typhode et cholra, etc.) estla preuve immdiate que ces problmesnont pas t rsolus. Les pnuries deaurduisent la production vivrire, aggraventla pauvret et les maladies, provoquent

    des migrations massives et sapent lauto-rit morale de ltat. Leau et un abri sonttellement essentiels la survie des popu-lations que leur accs constitue une prioritpour les organisations humanitaires.

    An de garantir laccs leau, damliorerles conditions dhygine et de protgerlenvironnement, le CICR dploie toute unegamme dactivits, savoir :

    la remise en tat des stations detraitement de leau, des rseauxde distribution ou des systmesdadduction gravitaire relis aux stationsde pompage ;

    BorisHeger/CICR

    MarcBleich/CICR

    Est de Hararghe (thiopie). Une

    ontaine ournit de leau pour laconsommation et les besoins du

    mnage.

    Province de Darien (Panama). Des

    distributions de semences et doutilsagricoles permettent aux rugis de

    subvenir leurs propres besoins sur le

    long terme.

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    la construction de puits, lexploitationet la protection des sources deau et dessystmes de drainage, la constructionde rservoirs deau ;

    la purication et la distribution deaupotable ;

    la construction et la remise en tat deslatrines et des systmes de traitementdes eaux dgout, des programmes decollecte et de traitement des dchets,y compris des dchets hospitaliers ;

    la restauration et la reconstruction destablissements de sant et des coles ;

    des travaux damlioration desinrastructures dans les lieux dedtention pour quau moins les besoinsminimaux en eau des dtenus soientcouverts et que les conditions dhygineet de logement soient dcentes ;

    la construction et lorganisat ion decamps pour personnes dplaces ;

    la mise en place de programmes decontrle des vecteurs de maladies, laprotection des denres alimentaires, ladcontamination des lieux habits, larduction de la consommation dnergie

    et lutilisation dnergies renouvelables.

    Services de santLes programmes de sant du CICR ont pourobjecti de garantir aux victimes des conitslaccs des soins de sant prventis etcuratis essentiels qui soient conormes auxnormes universellement admises.

    Un conit peut avoir diverses consquencesdirectes : personnes tues ou blesses, popu-lations dplaces, installations mdicalesdtruites et accs lapprovisionnementcoup. Au plus ort des combats, le nombrede personnes blesses, atteintes de maladies

    inectieuses ou sourant de malnutritionpeut atteindre des proportions dpidmieet rapidement dborder les capacits desservices de sant locaux existants. Le mmeconit peut avoir des consquences indirec-tes comme la destruction des installationsmdicales, la pnurie de personnel qualiet le manque de ournitures mdicales : duait de cette situation, les problmes desant habituels risquent de ne pas tre prisen charge et des aspects aussi essentielsque les soins prnatals, les programmes devaccination et les oprations chirurgicalesautres que les urgences risquent dtredlaisss. Une assistance rapide doit, certes,tre ournie pour rpondre aux besoins lesplus urgents, mais le soutien au systmesanitaire existant est ondamental pour

    garantir le maintien ou le rtablissement des services de sant normaux.

    La gamme complte de soins de sant

    Les activits du CICR lies la sant sontextrmement varies : reconstruction ourhabilitation dimmeubles, soutien lagestion, ormation du personnel mdical,surveillance pidmiologique, revitalisationdes services dimmunisation, ourniture demdicaments essentiels et de matriel mdi-cal, et mise disposition dquipes chirur-gicales et mdicales composes dexpatris.Pour pallier la dsorganisation du systmede soins de sant primaires provoque par

    le conit, le CICR ournit une assistancedirecte aux centres de sant existants ainsiquaux hpitaux de district. Cette actionest si possible mene avec la participationactive des communauts concernes. Dansles situations o la population soure dela aim ou mme de la amine, des centresdalimentation thrapeutique supervisspar du personnel mdical accueillent lesenants sourant de malnutrition. Le risquede mourir de aim nest pas le seul auquelsoient exposs ces enants, galementextrmement vulnrables aux maladies etaux inections.

    Chirurgie de guerre

    Sa longue exprience des soins aux blesssde guerre a permis au CICR dacqurir unsavoir-aire considrable dans ce domaine.Les chirurgiens du CICR orment le person-nel mdical expatri qui ore ses services lorganisation, mais qui nest pas encoreamiliaris avec les connaissances et lestechniques spciques de la chirurgie deguerre. Ils enseignent aussi ces techniquesaux mdecins locaux an de leur permettrede prendre la relve et de continuer

    soigner les blesss aprs le dpart desquipes du CICR. lchelon international,des cours et des ateliers sont organisschaque anne, comme les cours HELP(Health Emergencies in Large Populations),pour permettre au CICR de partager sesconnaissances et son exprience. De plus,les mdecins du CICR publient des manuelssur la chirurgie de guerre et collaborent des revues spcialises.

    Dans un environnement o la s curit nestpas garantie, il peut tre extrmementdifcile daccder aux blesss et dassurer

    Bagdad (Irak). Un garon

    de 12 ans, grivement bless,

    est rconort par sa tante, aprs

    que le reste de sa amille a t tu

    dans un raid arien.BenotSchaefer/CICR

    LeighDaynes/Croix-Rougebritannique

    Les enants sont vaccins contre la polio dans un camp

    pour personnes dplaces au Darour (Soudan). Pendant

    le conit, les programmes rguliers de vaccination sont

    interrompus, ce qui e xpose la population aux maladies

    transmissibles.

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    leur transert lhpital. Le CICR, enpartenariat avec les Socits nationales,met en place des programmes depremiers secours prhospitaliers, ainsique dvacuation et de transport desblesss.

    Le CICR aide aussi les Socits nationales renorcer leurs capacits de raction auxsituations durgence en organisant, parexemple, lintention des volontaires, descours de premiers secours portant aussibien sur les aspects organisationnels quesur les techniques de sauvetage. Le CICR

    ournit parois aux Socits nationalesdu matriel de tlcommunications ainsique des ambulances an de les aider seprparer aux situations durgence.

    Mdecine carcrale

    Des membres du personnel mdical duCICR accompagnent les dlgus lors deleurs visites de lieux de dtention : lobjectiest dvaluer ltat de sant des personnesincarcres et de dtecter les consquencespossibles de mauvais traitements, quelles

    soient physiques ou psychologiques. Lesmdecins et les inrmiers qui eectuentces visites connaissent bien les problmesspciques de la sant en milieu carcral :hygine du milieu, pidmiologie, besoinsnutritionnels et carences vitaminiques. Ilsidentient, dans les prisons, les problmesde sant publique traiter en priorit.Lorsquun problme sanitaire constitue unrisque si grave que les services de santdes tablissements pnitentiaires nontpas la capacit dy aire ace, le CICR meten place des programmes spciquesdestins, notamment, enrayer la propa-

    gation de la tuberculose et du VIH/sida et lutter contre des problmes tels que lescarences vitaminiques.

    En outre, le personnel mdical du CICRdoit avoir la ormation et les connaissancesncessaires pour raliser une bonnevaluation mdicale permettant dtablirsi des dtenus ont t victimes de tortureou dautres ormes de traitement cruel,inhumain et dgradant.

    Marcher et travailler nouveau

    En priode de conit arm, nombreusessont les personnes qui deviennent handi-capes, que les causes soient directescomme les mines antipersonnel et autresrestes explosis de guerre, ou quellessoient indirectes car lies leondrementdes systmes de sant. Lexplosion de telsengins provoque des blessures pouvantentraner lamputation dun ou de plusieursmembres, de graves handicaps et destraumatismes psychologiques. Dans unpremier temps, des soins chirurgicaux etpostopratoires spcialiss doivent tre

    prodigus ces blesss de guerre qui, parla suite et sur le long terme, auront besoinde services de radaptation physique et desoutien psychologique. Nanmoins, biensouvent, les pouvoirs publics nont pas lesmoyens dorir de tels services.

    En 1979, le CICR crait un service de radap-tation physique pour les victimes de laguerre. Depuis, il a mis en uvre et/ousoutenu plus de 85 projets dans 36 pays.Des centaines de milliers de personnes ontreu des prothses, des orthses, desbquilles ou des auteuils roulants, et ontbnci de sances de physiothrapie.Cette assistance aide les amputs retrouverune certaine mobilit et, souvent, uneindpendance conomique. En apportant

    une assistance nancire et technique et enassurant la ormation de personnel comp-tent, le CICR vise rendre les services deradaptation plus accessibles, amliorerleur qualit et garantir leur onction-nement long terme. En eet, les personnessourant dinvalidits lies un conit armdevront aire remplacer et rparer leursappareils pour le reste de leur vie.

    Tous les gouvernements ne peuvent pasmaintenir ces services, car la radaptationnest pas encore considre comme unepriorit. Lassistance long terme ntantpas assure par des organisations locales,le CICR a cr le Fonds spcial en aveur deshandicaps, lequel garantit la continuitdes programmes aprs le retrait du CICRdun pays, et soutient des centres deradaptation physique dans les pays endveloppement.

    Darour (Soudan). La chirurgie des

    blessures dues un conit arm exige

    une ormation spcialise.ThierryGassmann/CICR

    Kuito (Angola). Au centre dappareillage orthopdique

    administr conjointement par le CICR et le ministre

    angolais de la Sant, un patient retrouve peu peu sa

    mobilit. LenaEskeland/CICR

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    ACTION PRVENTIVE

    Faire connatre les rgles dudroit humanitaire

    Laction prventive du CICR vise rduireau minimum et contenir les eetsnastes des conits. Lusage restreint etproportionn de la orce constitue lespritmme du droit international humanitaire.Le CICR seorce donc de promouvoir toutela srie des principes humanitaires visant prvenir ou, tout au moins, limiter lespires excs de la guerre.

    La communication au service de la

    prvention

    Dans ses programmes de prvention, leCICR vise en particulier les personnes et lesgroupes qui inuent sur le sort des victimesdun conit arm ou qui peuvent soitentraver, soit aciliter laction de linstitu-tion. Parmi ces groupes gurent les orcesarmes, la police, les orces de scurit etdautres porteurs darmes, ainsi que lesresponsables politiques et les guides dopi-nion aux niveaux local et international ; ande prparer lavenir, les programmessadressent aussi aux adolescents, auxtudiants et leurs proesseurs.

    La stratgie qui inspire ces activits se situe

    trois niveaux :

    activits de sensibilisation ; promotion du droit humanitaire ; intgration du droit humanitaire dans les

    programmes denseignement ofciels.

    Le but ultime est dinluencer les attitudeset le comportement des gens ain depouvoir, en temps de conlit arm, am-liorer la protection des populations civileset dautres victimes, aciliter laccs auxvictimes et accrotre la scurit de lactionhumanitaire.

    Respecter et aire respecter

    Les tats ont lobligation de aire en sorteque leurs orces armes tous les chelonsde la hirarchie connaissent paraitement

    le droit des conits arms et les principeshumanitaires universels, et sy conormenten toutes circonstances. Le CICR encouragelintgration systmatique du droit et desprincipes humanitaires dans la doctrine,lducation et la ormation militaires, et ilsoutient les tats dans ce processus.

    BorisHeger/CICR

    ThierryGassmann/CICR

    Sbastopol (Ukraine). Des adolescentes venues des

    sections de la Croix-Rouge de tout le pays participent un

    concours dans le cadre du programme Explorons le droit

    humanitaire .

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    Les orces charges de aire rgner lordrepublic tant souvent appeles intervenirdans des situations de troubles intrieurset de violence interne, le CICR dploie deseorts pour assurer aux orces de police etde scurit une ormation systmatiqueaux droits de lhomme et aux principeshumanitaires universels.

    Dans nombre de conits arms daujour-dhui, dont la plupart ont un caractre noninternational, des porteurs darmes nayantparois reu que peu, ou pas, de ormation,sont directement impliqus dans les combats.

    Des exemples rcents, travers le mondeentier, ont montr quel point laproliration de groupes arms tait lorigine deroyables exactions lencontrede la population civile et entravait lactionhumanitaire. Le CICR seorce dtablir desrelations et de nouer des contacts avec tousles protagonistes dun conit. Il est ainsi enmesure de aire mieux connatre les acti-vits et les modalits dintervention du CICR,ainsi que de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ce qui acilite laccs aux victimes etrenorce la scurit du personnel desorganismes humanitaires.

    Faire la difrence

    Laction humanitaire est devenue ledomaine dactivit de beaucoup dorga-

    nisations, de groupes et de personnes.Du ait quun nombre croissant dentitsrpondent aux besoins toujours pressantsdassistance humanitaire travers lemonde, il est ncessaire de dialoguer avecelles, an de prvenir la duplication etla complication des interventions sur leterrain.

    Le CICR seorce donc de aire connatreses activits aux responsables politiqueset aux guides dopinion parlementaires,membres des ONG et des agences sp-cialises, entre autres an dobtenir leur

    appui en vue de la mise en uvre du droitinternational humanitaire. cette n, ilsengage dans la diplomatie humanitaire,qui consiste notamment crer et main-tenir un rseau de contacts avec les diversacteurs humanitaires et coordonnerles activits avec les autres acteurs sur leterrain.

    Prparer lavenir

    An datteindre les responsables politiqueset les guides dopinion de demain, le CICRcible les grandes universits. Il les encou-rage inclure le droit humanitaire dans les

    programmes de cours oerts, en particulier,par les acults de droit, de sciencespolitiques et de journalisme. Comme dansson action auprs des militaires, le CICRcollabore avec les autorits concernes,orme les ormateurs, produit du matrielde rrence et maintient un rseau decontacts dans les milieux universitaires.

    De plus, souhaitant atteindre tous lessegments de la socit et inclure le droithumanitaire dans lenseignement de base,le CICR aide les ministres de lducation,les Socits nationales et les autresinstances comptentes introduire,

    dans les programmes denseignementsecondaire, tant le droit humanitaire quedivers thmes qui sy rattachent. Le CICR aconu un programme ducati destin aux

    jeunes de 13 18 ans pour les aider adopter des principes dhumanit dans leurvie de tous les jours et les appliquer dansla manire dont ils apprhendent lesvnements qui surviennent aussi bienchez eux qu ltranger. Le matriel duprogramme Explorons le droit huma-nitaire propose 30 heures dactivitsdidactiques et a t traduit en 25 langues.Depuis son lancement en 2001, ce cours a

    t introduit dans les programmes delenseignement secondaire ou son intro-duction ventuelle est examine par lesautorits de quelque 90 pays.

    Scurit accrue

    Hritage mortel des conits, les mines etles restes explosis de guerre continuentde tuer et de mutiler des civils, dempcherlaccs aux biens ncessaires leur survieet dentraver la rconciliation, souventpendant des dcennies aprs la n deshostilits.

    Dans les pays touchs, les programmes duCICR de prvention contre les dangers desmines seorcent dallger les sourancesdes personnes qui vivent dans des rgionsinestes de mines et de restes explosis deguerre. Ces programmes sont exibles etconus pour rpondre aux exigences detoutes les situations. Ils consistent notam-ment garantir laccs en toute scuritaux lieux dapprovisionnement en eau eten bois et crer des aires de jeux srespour les enants. Il est galement importantde sensibiliser la population au problme,an de prvenir les accidents. Il sagit, par

    exemple, de donner des renseignementssur les secteurs inests de la rgion,dattirer lattention des personnes exposessur les dangers des mines et des restesexplosis de guerre ou de promouvoir descomportements sans risque.

    Recherche sociale sur la guerre

    An dlaborer de nouvelles stratgies deprvention, le CICR a engag en 1999 unprogramme de recherche en collaborationavec des instituts universitaires, dont le buttait danalyser les opinions exprimes pardes civils et des combattants sur les mul-tiples acettes de la guerre et dobtenir unmeilleur respect des rgles qui rgissentles conits arms. En publiant les rsultatsde cette recherche voir Origines du com-

    portement dans la guerre sur le siteinternet du CICR , linstitution entendsusciter une dynamique et des comp-tences au niveau local et internationalen matire de stratgies de prventionet encourager les principaux institutsuniversitaires et de recherche, les organisa-tions internationales et non gouver-nementales, ainsi que les experts enprvention, poursuivre les tudesdans le domaine du droit internationalhumanitaire.

    Des colires ymnites apprennent les

    principes humanitaires de base.

    RalMaro/CICR

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    MarkoKokic/Fdration

    COOPRATION AVEC LES SOCITS NATIONALES

    Pourquoi cooprer ?

    Les activits de coopration du CICR ontpour but daider les Socits nationales accrotre leur capacit assumer lesresponsabilits spciques qui leur incom-bent, en leur qualit dinstitutions de laCroix- Rouge ou du Croissant-Rouge, dansleurs pays respectis. Le CICR apportenotamment une assistance et un soutienaux Socits nationales dans le cadre desactivits visant

    assister les victimes dune situationde conit arm ou de violence interne(prparation et raction aux situationsde crise) ;

    promouvoir le droit internationalhumanitaire et aire mieux connatre lesPrincipes ondamentaux, les idaux etles activits du Mouvement ;

    rtablir le contact entre les membresde amilles disperses, dans le cadredu rseau mondial de recherches de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge.

    Soutien mutuel

    Dans les pays touchs par un conit, lesSocits nationales et le CICR collaborentan dallger les sourances humaines aumoyen doprations de secours conjointesen aveur des victimes. Dans les situationsde conit arm ou de violence interne, leCICR coordonne toutes les interventionsdes composantes du Mouvement ; ilapporte galement son soutien auxSocits nationales locales par le biais de

    diverses mesures de renorcement descapacits, principalement dans les domai-nes de la gestion oprationnelle et dudveloppement des ressources humaines.

    Les Socits nationales et le CICR, qui parta-gent la responsabilit de ournir une assis-tance aux victimes de conits sont appels collaborer pour accomplir leur missioncommune. Le CICR a acquis un importantsavoir-aire dans les domaines du dve-loppement et de la diusion du droithumanitaire et des Principes ondamentaux(voir p. 9-12). Il dispose galement dunesolide exprience quant aux activits enpriode de conit, notamment en ce quiconcerne le rtablissement des liensamiliaux, une des responsabilits essen-

    tielles de toute S ocit nationale. Ce savoir-aire spcique est prcieux pour lesSocits nationales, qui peuvent comptersur le soutien du CICR pour accrotre leursperormances dans ces domaines.

    BorisHeger/CICR

    Des volontaires de la Croix-Rouge russe aident

    distribuer des matelas aux Tchtchnes dplacs en

    Ingouchie.

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    Inversement, le vaste rseau que les Socitsnationales orment travers le monde et laconnaissance intime des conditions localesquelles possdent grce leurs membresconstituent des atouts essentiels pour laplanication et la conduite des oprationsdu CICR.

    La coopration entre le CICR et les Socitsnationales revt principalement les aspectssuivants :

    mise la disposition des S ocitsnationales dun savoir-aire technique et

    dune assistance matrielle et nancireen vue de les aider dvelopper leurscomptences, leurs structures etleurs relations de travail, pour quellespuissent assumer leurs tches et leursresponsabilits de manire efcace ;

    conseils et soutien aux Socitsnationales an de les aider remplir lesconditions de reconnaissance en tantque Socit nationale, adopter ou rviser leurs statuts ainsi qu intervenir

    dans dautres domaines juridiques, enparticulier en vue de la mise en uvreou du respect du droit humanitaire ;

    encouragement lchangedinormations oprationnelles et la coordination des activits entreles composantes du Mouvement ande tirer le meilleur parti possible desressources disponibles et de collaborerpour le bien des victimes des conitsarms et de la violence interne, ainsique des bnciaires de lassistance,conormment aux dispositions de

    lAccord de Sville (voir p. 10).

    Les activits de coopration sont conduitesen troite concertation et en liaison avec laFdration internationale, qui incombe lerle directeur en matire dassistance auxSocits nationales dans le cadre de leurprocessus global de dveloppement.

    CarinaAppel/CICR

    Des volontaires du Croissant-Rouge

    palestinien distribuent des bons,

    ournis par le CICR, des amilles

    dmunies qui peuvent les changer

    contre de la nourriture ou dautres

    articles de premire ncessit.

    AUTRES PARTENAIRES

    Relations avec dautresorganisations

    Au l des ans, le nombre dinstitutionset dorganisations actives dans la sphrehumanitaire a considrablement augment.Tout en renorant, globalement, la capacitde raction aux crises, la multiplication desacteurs risque dentraner la conusion, leschevauchements dactivits, la comptitionet les malentendus.

    An de contribuer accrotre lefcacit delaction humanitaire et tout en veillant pr-server son indpendance, le CICR consultede nombreuses organisations internatio-nales et non gouvernementales travaillantdans les mmes contextes que lui etcoordonne son action avec elles. Il mneson action humanitaire en veillant toutparticulirement ce que lensemble desorganisations comprennent son approcheet son rle, lobjecti tant de avoriser unecoopration harmonieuse et la complmen-tarit des actions menes sur le terrain.

    Des eorts ont t entrepris an dharmo-niser les interventions et de promouvoirune approche commune de laction huma-nitaire. Le CICR, qui est lun des initiateurs

    du Code de conduite pour le Mouvementinternational de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge et les organisations nongouvernementales lors des oprations desecours en cas de catastrophe , soutienttous les eorts de recherche de qualit surle terrain.

    Parler au nom des victimes

    Par exemple, le CICR bncie du statutdobservateur auprs de lAssemblegnrale des Nations Unies et il coopre

    avec le Bureau de la coordination desaaires humanitaires (OCHA). Il assiste, entant quinvit permanent, aux runionsdu Comit permanent interinstitutions,un mcanisme de coordination composdes principales institutions des NationsUnies ayant un mandat humanitaire, de laFdration internationale et de plusieursorganisations non gouvernementales. Le

    CICR coordonne galement ses activitsavec celles dautres organisations, notam-ment le Haut Commissariat des NationsUnies pour les rugis (HCR), le Fonds desNations Unies pour lenance (UNICEF), leProgramme alimentaire mondial (PAM) etlOrganisation mondiale de la Sant (OMS).

    En outre, le CICR entretient des rapportsrguliers avec :

    lUnion europenne (UE)

    le Conseil de lEurope

    lUnion aricaine (UA)

    lOrganisation pour la scurit et la

    coopration en Europe (OSCE)

    lOrganisat ion de la Conrenceislamique (OCI)

    le Mouvement des non-aligns (MNA)

    lOrganisation des tats amricains (OEA)

    la Ligue des tats arabes

    lUnion interparlementaire (UIP)

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    Relations avec les militaires

    Ces dernires annes, on a vu se rapprocherles domaines militaire et humanitaire, telpoint que la limite entre les deux nest pastoujours claire. Le CICR a ait savoir, dansdiverses enceintes internationales, quiltait proccup par ces dveloppements. Ilestime en eet quen raison du caractreneutre et indpendant de lactionhumanitaire et de la ncessit dapporterprotection et assistance toutes lesvictimes, sans discrimination, les activitshumanitaires doivent imprativement treconduites indpendamment de toutes

    considrations et de tous objectis poli-tiques et militaires. En mme temps, le CICRest convaincu que les organisations huma-nitaires et les militaires ont la possibilitdtablir entre eux des rapports et des liensde coopration constructis, encore ren-orcs par la concertation. Il continuetouteois dappeler au maintien dunedistinction claire non seulement de orme,mais aussi de ond entre les oprationsmilitaires et lintervention humanitaire(voir aussi Action prventive, p. 41).

    Relations avec le secteur priv

    Une des incidences de la mondialisationest le rle croissant que joue le secteurpriv dans les relations internationales.Les compagnies qui ont des activits dansdes zones de conit ou des contextesinstables prennent souvent leurs propresdispositions, en termes de scurit, pourprotger leurs investissements, ce quipeut inuencer la dynamique du conit lui-mme. Le CICR a donc adopt u ne stratgieglobale visant dvelopper de manirecohrente ses relations avec le mondedes aaires. Le premier objecti de cette

    stratgie consiste tablir avec le secteurpriv un dialogue approondi, bas sur lapromotion des principes humanitaires. Lesecond objecti vise renorcer lefcacitet le proessionnalisme du CICR par le biaisdchanges avec le secteur priv, en tirantparti de connaissances et de comptencesspciques, en amliorant la politiquedachats et en intensiant les activits decollecte de onds.

    CarinaAppel/CICR

    Le CICR soutient que, pour garantir

    un accs neutre et impartial aux

    victimes dun conit arm, il est

    ncessaire de sparer clairement les

    oprations militaires et les activits

    humanitaires.

    RESSOURCESLe CICR engage notamment des mdecinset des chaueurs de camion, des agronomeset des comptables, des nutritionnistes etdes secrtaires, des inrmiers, des charpen-tiers, des juristes et des mcaniciens. unmoment ou un autre, il ait donc appel lacomptence et la bonne volont depresque toutes les catgories proession-nelles pour servir la cause humanitaire.

    Expatris

    Le CICR compte environ 1 400 expatris enmission travers le monde. Du ait de leur

    origine et de leur statut dexpatri, ils nontaucun engagement personnel dans lessituations de conit o ils travaillent. Leurqualit dtranger leur permet dassumer laresponsabilit des activits du CICR sans lesdifcults, et parois les risques, inhrentsaux postes occups par les employs dedlgation, lesquels sont des ressortissantsdu pays concern. La moiti des expatrissont des dlgus, hommes et emmes, quivisitent des personnes prives de libert,organisent et excutent des programmesdassistance et sont chargs de la diusionet de la promotion du droit internationalhumanitaire. Les personnes ges de 25 35 ans peuvent suivre une ormation pourdevenir dlgus du CICR, pour autantquelles soient disposes voyager, pos-

    sdent un diplme universitaire ou un titre jug quivalent et parlent anglais etranais. Elles doivent aire preuve la oisdingniosit, de diplomatie, dautonomieet daptitude au travail en quipe. Ellesdoivent tre prtes aronter des situa-tions parois ort prouvantes, mettantmme leur vie en danger.

    Les dlgus ne sont pas les seuls apporterleurs comptences au CICR. Lautre moiti desexpatris sont spcialiss dans un domainetechnique. Il sagit notamment de mde-cins, secrtaires, ingnieurs, inormaticiens,

    agronomes, interprtes et administrateurs.Ils ralisent des missions pour le CICR,habituellement dune dure de 6 12 mois.De manire gnrale, ces spcialistes doivent avoir trois ans dexprienceproessionnelle quand ils commencent travailler pour le CICR. Les critres derecrutement sont plus souples que pour lesdlgus quant lge, ltat civil et auxconnaissances linguistiques.

    Les dlgus peuvent accder de plushautes responsabilits sur le terrain aux

    onctions de che de bureau, che dedlgation ou dlgu rgional, parexemple ou se spcialiser en tant quecoordonnateurs dactivits spciquesdans des domaines tels que la protection,la communication, lassistance ou le rta-blissement des liens amiliaux. Il existeaussi, pour les dlgus expriments, despossibilits de carrire au sige du CICR, Genve. Il sagit notamment de laresponsabilit dun secteur oprationnelou de onctions hirarchiques dans dautresdomaines tels que la gestion des ressourceshumaines, la collecte de onds ou lacommunication. Quant aux spcialistes, ilsont eux aussi la possibilit de progresserdans leur carrire en assumant, sur le terrainou au sige, de plus grandes responsabilits

    dans leur propre domaine de comptence.

    Ressources locales

    Le personnel expatri du CICR travaille entroite collaboration avec les employsrecruts sur place. Au nombre denviron10 000 dans le monde, les employs dedlgation apportent un soutien auxactivits du CICR, grce leurs connais-sances et leurs comptences acquises dansle contexte local. Ils exercent des onctionsde charg de liaison, de logisticien,dinterprte, de secrtaire, de chaueur oude comptable. Ils travaillent dans le

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    domaine mdical, distribuent des secourset collectent des messages Croix-Rouge. Unnombre croissant de ces employseectuent des missions en dehors de leurdlgation dorigine.

    Dans les pays o des oprations du CICRsont en cours, les membres du personnellocal de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge travaillent avec les dlgus,apportant le bnce de leur comptenceproessionnelle et de leur connaissanceapproondie du pays et de sa population.

    Le ComitLe Comit, aussi appel Assemble, estl