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Bulletin AASAA n° 37 - Printemps – Eté 2011 Page 1 de 20
Auteurs Associés de la Savoie et de l'Arc Alpin
DDEESS PPLLUUMMEESS EETT DDEESS AAIILLEESS
N° 37 – Printemps – Eté 2011
« Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade » Julien Green
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Revue semestrielle proposée par les Auteurs Associés de la Savoie et de l’Arc Alpin. Association régie par la loi de 1901 Siège : Mairie de Lanslebourg – 73480 Lanslebourg-Mont-Cenis (F)
Numéro de Siret : 479 506 131 00016 Rédacteur en chef : Francis Buffille
Ont participé à ce numéro : Pierre Allio - Francis Buffille – Federico Narbona - Domenica Bianco Ghiringhello Vilma Stroppiana - Paola Tirone - Lodovico Marchisio - Renée Constantin
Reproduction intégrale ou partielle interdite sans le consentement des auteurs ou de leurs ayants droits ou ayants cause (Article L. 122- 4 du Code de la Propriété Intellectuelle)
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Editorial 2010 était placé sous le signe de l‟Union de la Savoie à la France. 2011 a pour thème le 150
ème anniversaire de la
Naissance du Royaume d‟Italie qui a duré jusqu‟en 1946 et qui a marqué de son Sceau l‟Unité Italienne. Notre
Rencontre, qui en est cette année à sa 13ème
édition, se devait de fêter cet événement, d‟autant plus qu‟elle se situe au
Mont-Cenis, entre Savoie et Piémont, sur un col dont nous tenons à rappeler qu‟il est à la fois mythique et
symbolique. Il a vu passer tant de personnages célèbres et de pèlerins anonymes depuis Hannibal jusqu‟à Napoléon,
tant de Rois, de Princes et de Princesses, tant d‟Hommes d‟Eglise et de Papes, que rassembler des auteurs aldiquà e
aldilà delle Alpi nous semblait important pour une littérature sans frontières que nous défendons depuis treize ans
déjà. Aussi cette année encore Auteurs Savoyards, Piémontais, Français et Italiens se donneront la main pour faire
connaître leurs œuvres et pour partager des instants de convivialité et d‟amitié que nous jugeons très importants dans
une société qui malheureusement tend à perdre ses valeurs morales fondamentales. A travers ce rassemblement
annuel, les auteurs affichent leur responsabilité aussi bien dans leurs écrits que par leur présence à cette
manifestation. Je souhaite qu‟une fois encore nous soyons porteurs d‟un message de paix et de fraternité.
Votre Président
13ème RENCONTRE EUROPEENNE DU LIVRE AU MONT-CENIS
SAMEDI 23 ET DIMANCHE 24 JUILLET 2011
A LA MAISON FRANCO-ITALIENNE, AU PLAN DES FONTAINETTES
Mont- Cenis, 1861 - 2011… …De la Savoie française…
à l’unité italienne…
AVEC UNE SOIREE INAUGURALE A NOVALESA LE VENDREDI 22 JUILLET
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13ème RENCONTRE EUROPEENNE DU LIVRE AU MONT-CENIS
VENDREDI 22 JUILLET 2011 A NOVALESA
17h 00 : RENDEZ-VOUS A L’ABBAYE DE NOVALESA POUR UNE VISITE
18h 00 : VISITE DU MUSEE ETHNOGRAPHIQUE
21h 00 : SALLE PAROISSIALE DE NOVALESA PROJECTION DU FILM :
« Piccolo Mondo Antico » Proposé par la Città del Cinema de Turin
SAMEDI 23 JUILLET 2011
14h 00: OUVERTURE DU SALON DU LIVRE MAISON FRANCO-ITALIENNE AU MONT-CENIS
14h 15 : Atelier d’écriture franco-italien sous la Présidence de Renée CONSTANTIN
15h 00 : « Le Mont-Cenis et ses énigmes » Par Pierangelo CHIOLERO
15h 30 : « Le Mont-Cenis en guerre, de 1940 à 1945 » avec Yves BOURRON
16h 00 : « Cuore di Cometa » dernier livre de Lodovico MARCHISIO
présenté par MariaTeresa VIVINO
16h 15 : « Le Saisonnier, paysages fugaces de Haute-Maurienne » avec Annie
CHAZAL
16h 30 : Table ronde sur les émigrés italiens en Savoie avec Patrick LIAUDET
17h 00 : « Le Rune del Tempo » avec Jamila BERTERO
17h 30: « La danza delle Marionette » par Luca BUGGIO
20h 00 : REPAS DE LA NUIT DES ECRIVAINS AU RESTAURANT DE LA POSTA A NOVALESA
Remise du Prix de l’Atelier d’écriture - Intermèdes littéraires et musicaux
Projection du Film « Au-delà des cimes » par la Cinémathèque des Pays de Savoie
Ouvert au public sur réservation au 0039 0122 65 32 45 (Menu à 25 € tout compris)
DIMANCHE 24 JUILLET MAISON FRANCO-ITALIENNE AU MONT-CENIS
SALON DU LIVRE DE 10H A 18H
14h 15 : « Réflexion sur l’écriture et la Mémoire » par Bernard TISOT
15h 00 : « Un Mauriennais formé à Turin : le Professeur Fodéré (1764-1835) »
par Michel JAILLARD
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POURQUOI PORTER LE COSTUME TRADITIONNEL?
Un texte de Renée Constantin
Lorsque la mère de mon mari m'a remis le grand carton dans lequel elle avait placé tous les éléments de
son costume de fête, je me suis sentie dépositaire d'un très précieux patrimoine destiné à sa petite fille, ma
fille.
Très souvent, depuis le jour de mon mariage où elle portait ce même
costume qui fit sensation à Grenoble, j'avais observé mémé Aline se
préparant pour aller à la messe ou participer à une sépulture. Je m'efforçais
de fixer dans ma mémoire ses gestes précis pour ajuster « la béguine »,
pour lisser le tablier et en épingler soigneusement les rubans, pour former
les plis du châle à l'intérieur de la ceinture. C'est très nettement que je la
revois replier, d'un mouvement preste et gracieux, les plis de sa jupe
lorsqu'elle descendait l'escalier.
Maintes fois, l'été, je me suis inquiétée de la lourdeur de la « robe des
jours » qu'elle portait pour faire les foins et, invariablement, elle me
répondait: « j'ai l'habitude ».Et elle prenait aussi grand soin de ce costume
de travail, protégeant les plis du dos par un second tablier lorsqu'elle
vaquait aux travaux de l'écurie.
Si l'on reconnaît volontiers que la vie était rude pour tous dans nos
montagnes, il faut bien dire qu'elle l'était encore plus pour les femmes qui
devaient ajouter aux travaux des champs et aux soins du bétail toutes le tâches de l'intérieur: les enfants, la
cuisine, l'entretien du linge. Et nous imaginons difficilement aujourd'hui les conditions dans lesquelles elles
accomplissaient ces travaux: je pense plus particulièrement à la lessive dans les grandes « seilles » de bois.
Malgré tout, elles savaient observer le monde environnant ,cueillir du regard les beautés de la nature et son
foisonnement de couleurs. Ce sens du beau c'est sur les costumes de fête -leur unique occasion de
« paraître » qu'elles l'ont projeté. Il suffit pour s 'en persuader de regarder un châle: on y retrouve toutes les
fleurs qui émaillent les prairies au printemps, artistiquement disposées et patiemment brodées durant les
longues soirées d'hiver, à la chiche lumière de la lampe à huile.. C'est aussi dans l'observation de la nature
qu'elles ont puisé le sens de l'harmonie des couleurs pour disposer les rubans et les galons.
En me donnant son costume Aline m'a implicitement fait entrer dans la longue lignée des femmes de la
famille. Il me restait pourtant un pas à franchir: porter le costume. Cela advint de façon fortuite lors d'une
fête de « Albiez d'hier à aujourd'hui ». Ma fille, qui avait endossé la robe les années précédentes, était
malade ce jour-là et m'invitait à la remplacer. « Je ne sais pas si ta mère aurait
aimé que je porte son costume? » dis-je alors à mon mari. « Elle en serait fière. »
me répondit-il. Et c'est ainsi qu‟a commencé ma quête de tout ce qui concerne ce
costume dont le port n'est pour moi ni anodin ni folklorique, au sens frelaté du
terme.
Ce témoignage de l'identité de notre village doit être sauvegardé, respecté,
préservé des déviations de la facilité et de la vulgarisation. Il s'est fixé dans son
aspect actuel à la fin du XIXème siècle, selon un code très précis régissant
formes et couleurs. Aux tissus et dentelles faits au pays viennent s'ajouter, sous
l'influence de la société industrielle et par le truchement des colporteurs, des
produits plus élaborés comme le coton, la mousseline, le tulle brodé, la soie, les
rubans, la passementerie. Dans l'extrême diversité des costumes mauriennais,
ceux de la vallée de l'Arvan présentent à la fois une grande originalité et un désir
évident de différenciation. Longtemps éloignés des grands axes de
communication, les villages des Arves (Jarrier, Saint Pncrace, Fontcouverte,
Villarembert, Saint Sorlin et Saint Jean d'Arves, les Albiez) ont subi moins
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qu'ailleurs les influences citadines et conservé intacts les schémas anciens. Cependant, leur appartenance à
une zone d'échanges préférentiels, tant économiques que sociaux, les a poussés à affirmer leur identité en
imprimant à chacune des trois parties essentielles du costume que sont la jupe en « bec de canard », la large
ceinture et la coiffe, des modifications bien précises et très codifiées pour chaque commune. Un seul coup
d'oeil au nombre de plis de la robe, par exemple, permettait de localiser la personne qui la portait.
Mon propos n'est pas de décrire ici en
détail le costume d'Albiez tel qu'il est
défini dans la Charte des costumes de
Maurienne. J'ai seulement désiré porter
un témoignage car ce costume fait
partie de nos racines, il nous a été légué
par des générations de femmes pour
lesquelles le travail bien fait était une
religion. Nous devons le conserver,
l'étudier et le mettre en valeur en
rassemblant nos connaissances et nos
découvertes pour le transmettre aux
générations futures le plus fidèlement
possible.
Il ne sera pas ainsi un simple objet de curiosité pour touristes au détour d'un musée, ni une relique dormant
enfouie au fond d'un coffre avant de tomber en poussière, mais un témoignage vivant de la civilisation
rurale de nos aînés et des valeurs qui les ont guidés.
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POURQUOI L’ANCHOIS FAIT-IL PARTIE DE LA GASTRONOMIE PIEMONTAISE ?
Pierre ALLIO
"Anciué, anciué !"(en patois : anchois, anchois) Ce cri
retentissait avec force autrefois à tous les coins de rue et
pendant les marchés… C‟était le cri que les marchands
ambulants d‟anchois au sel, appelés acciugai, poussaient à
intervalles réguliers afin d‟attirer l‟attention de leurs clients
potentiels : voix, odeurs et images d‟un passé désormais révolu,
bien que les Piémontais d‟un certain âge en gardent encore le
souvenir, teinté d‟une légère nostalgie. Cette diffusion capillaire
du commerce des anchois, toutefois, ne peut qu‟éveiller une
certaine surprise dans une région qui n‟est pas baignée par la
mer : elle n‟est pas loin, c'est vrai, mais rappelons qu‟elle se
cache derrière la barrière naturelle des montagnes qui séparent
le Piémont de la Ligurie… Un obstacle qui ne dut pas
décourager les acciugai : tous les ans, et cela pendant des
siècles, ils empruntaient la route du sel pour franchir les Alpes
et partir s‟approvisionner sur la côte, et ils arpentaient ensuite
toute la région en long et en large afin de revendre leur
marchandise.
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Mais quelle est l‟origine de ce commerce si particulier pour le Piémont ? Il s‟agirait en fait d‟une astuce
utilisée par les contrebandiers du sel qui camouflaient leur précieuse marchandise sous une couche
d‟anchois afin d‟échapper au paiement de la gabelle (l‟impôt sur le sel). Avec le temps, le poisson devint
l‟objet même du trafic : les acciugai, presque toujours originaires de la Vallée Maira (une vallée occitane à
côté de Cuneo, particulièrement pauvre et isolée) s'adonnaient en alternance aux travaux des champs et à ce
commerce qu‟ils exerçaient dans des conditions particulièrement rudes… C‟est ainsi qu‟au fil des ans, cet
ingrédient bon marché et au goût très prononcé a su se forger une place d‟honneur dans la préparation des
plats incontournables de la gastronomie piémontaise, en se mariant savamment avec d‟autres produits du
terroir. Un exemple parmi tant d‟autres, la bagna cauda, une sauce à base d‟anchois, d‟ail et d‟huile qui se
déguste tiède avec des légumes crus ou cuits, célébrant ainsi une heureuse union entre la terre et la mer.
QUESTA NOTTE …..
Domenica Bianco Ghiringhello
Questa notte
Un angelo e‟ sceso sulla Terra.
In punta di piedi, leggiadro
e‟ entrato in camera mia
e con un tocco leggero delle ali
ha sfiorato la mia fronte.
Pur dormendo
ho sentito una grande gioia
nel mio cuore.
Buona notte angelo mio
che vegli su di me,
ti ringrazio
e col pensiero rivolto
al tuo volto radioso
mi abbandono sorridendo
nelle braccia di Morfeo……
I CICIU DI VILLAR SAN COSTANZO
Federico Narbona
Villar San Costanzo è un delizioso paesetto all‟imbocco della Val Maira nei pressi di Dronero, conta circa
1500 abitanti ma racchiude nel proprio territorio preziose gemme artistiche e bellezze naturali.
Fra le sue preziosità artistiche annoveriamo le numerose chiese, molto antiche, fedeli testimoni di un forte
legame fra il territorio, la popolazione, le proprie tradizioni religiose e la comunità dei monaci Benedettini
che a lungo ha operato nella zona.
Da ricordarsi quindi, la chiesa di S.Maria Delibera, il cui nucleo originale è costituito da una cappella
risalente al 1100 successivamente ampliato a formare una chiesa nel 1200/1400 per giungere infine
all‟attuale configurazione nel 1662; il titolo le è stato conferito nell‟ottocento e si trova nel territorio
comunale quasi vicino a Dronero.
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L‟edificio religioso più importante è sicuramente l‟Abazia di
Villar San Costanzo, che fu per lungo tempo la presenza
principale dei Benedettini nella zona, è un complesso curioso
che è costituito da un edificio in stile romanico, il campanile
invece è gotico, mentre la facciata della chiesa è barocca.
Il pregio dell‟edificio va ben oltre il suo stile eclettico, poiché al
suo interno nella cripta di S.Giorgio è conservata la lastra intrisa
di sangue di Costanzo, il martire ucciso nel Territorio.
Costui, assieme a Vittore e Magno, faceva parte della Legione
Tebea, una legione romana molto famosa nel Piemonte: infatti
tra i suoi componenti annoveriamo anche Avventore, Solutore
ed Ottavio, venerati a Torino.
Una legione con una presenza massiccia di convertiti al Cristianesimo, impegnati attivamente nella
evangelizzazione delle popolazioni locali, fu oggetto di crudeli repressioni e persecuzioni da parte del
governo imperiale generando una schiera di martiri molto conosciuti e venerati nel territorio piemontese.
Legata al martirio di Costanzo è la terza chiesa della quale mi
occupo, denominata Chiesa di San Costanzo al monte: infatti sorge
nel luogo ove fu ucciso Costanzo, in un bosco presso le pendici del
monte Bernardo, prima della chiesa, risalente al 1190, vi erano una
semplice croce e poi un tempietto votivo.
La maggior attrattiva di Villar San Costanzo è sicuramente costituita
da formazioni naturali presenti sul suo territorio, i famosi “Ciciu”.
Il nome deriva dal piemontese “pupazzo” anche se in realtà la loro
forma ricorda quella di un grande fungo.
Dal punto di vista geofisico la loro origine è dovuta al millenario
scorrere dell‟acqua su un territorio alluvionale già creato dall‟acqua
medesima: in pratica prima l‟acqua trascinando con sé i detriti e la
terra, proveniente dai vicini monti, ha creato il territorio alluvionale e
successivamente ha incominciato a solcarlo lasciando sopravvivere
massi di pietra gneiss, costituenti il cappello del Ciciu, poggianti sul
gambo di terra friabile, soggetto quindi ad erosione delle acque, ma
utile per la datazione e la storia di ogni singolo fungo poiché
costituito da successivi e sovrapposti strati di terreno.
Questo processo erosivo dura tuttora e ciò, unitamente a scosse telluriche, non intense ma capaci di
destabilizzare l‟area, rende ancora più precaria la vita
dei Ciciu poiché capita che i cappelli possano cadere
lasciando il gambo ancor più esposto all‟azione
modificatrice dell‟acqua.
Da ricordare una leggenda circa l‟origine dei Ciciu,
non ha ovviamente valore scientifico ma è
significativa del legame che unisce il territorio alla
propria cultura e religione; si narra infatti che
l‟origine dei Ciciu sia da ricercarsi nella maledizione
lanciata da Costanzo ai suoi inseguitori, onde fossero
trasformati dall‟ira divina in funghi immobili per
evitare il martirio.
Dei Ciciu è stato fatto anche un censimento, seppure
come abbiam già detto, il loro numero possa variare,
e ne sono stati contati circa 500, alcuni dei quali
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veramente monumentali poiché misurano quasi dieci metri di altezza.
Per meglio preservare i Ciciu ed il loro ambiente così delicato, la Regione Piemonte ha, con la legge n° 54
del 1989, istituito la Riserva Speciale dei Ciciu del Villar, che ha una superficie di circa 60 ettari percorsa
da vari tipi di sentieri adatti a tutte le capacità dei gitanti, da i più piccini agli escursionisti.
L‟azione disgregatrice dell‟acqua è per fortuna rallentata dalla presenza di varie specie di piante che, come
è noto, con le loro radici mantengono compatto il terreno sottostante; fra le varie tipologie possiamo
ricordare il frassino, l‟acero, la robinia, il sambuco ed il nocciolo, inoltre là dove aumenta l‟altitudine
percorrendo il sentiero escursionistico fino ai margini estremi della riserva possiamo incontrare le betulle, i
larici ed il pino silvestre.
Villar San Costanzo costituisce quindi un‟ottima meta per una gita, racchiudendo in sé pregevoli gemme
architettoniche e naturali davvero meritevoli d‟essere mirate, rimirate ed ammirate.
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QUESTO NON È PIÙ IL MIO MONDO! Lodovico Marchisio
Forse nell‟era di un falso benessere che ha perso di vista tutti i sacri valori della vita, non ci si rende
neppure più conto delle notizie che si emanano attraverso i telegiornali, la stampa e i “media” in genere.
Il Giappone è in ginocchio per una catastrofe che si ripete ormai troppo frequentemente in questi ultimi
decenni, per una natura impazzita, in parte proprio causata dallo sconvolgimento termico che l‟essere
umano, non pensando al futuro dei suoi stessi figli, ha provocato per donarsi un benessere immediato senza
valutarne le conseguenze future. E invece di preoccuparsi delle vittime, dei sensa tetto, suona stonata
mettere sempre in primo piano la notizia del possibile crollo della borsa, o la necessità di far tornare in
patria gli stranieri che per motivi vari vivono in Giappone. Ma ci rendiamo conto della gravità di queste
affermazioni o siamo diventati tutti dei robot senza cuore? Nei paesi colpiti dal disastro si lotta per la vita e
nella centrale nucleare per cercare di evitare il disastro atomico e i nostri diplomatici ci martellano su
quanti italiani dei diecimila dispersi, che ogni giorno crescono in maniera esponenziale, non sono ancora
stati ritrovati. Per me non esistono cittadini di serie A o B. Sono tutti esseri umani come noi; però loro a
differenza nostra, han perso tutto! Come si può dare priorità alla preoccupazione del crollo in borsa che può
stravolgere l‟economia mondiale, sulla vita stessa, di chi lì è rimasto senza casa, assistendo impotente i
familiari travolti e dispersi da un‟ondata anomala? Ma siamo davvero impazziti? Eppure emerge la dura
verità. Nei paesi asiatici e africani muoiono ogni giorno centinaia di bambini di fame e di malattie, aiutati
da volontari che hanno ancora un cuore e partono per missioni di un grandissimo valore umano, e invece
facendo fede al detto che fa più rumore un albero che cade che una foresta che cresce, fa più notizia lo
sceicco miliardario che viene in Italia con mille “schiavi moderni” e una super nave in visita al nostro
paese. La nostra cosiddetta era del benessere ha creato per es. una capitale del vizio e dello spreco nel
deserto di Dubai, per accontentare ricchi annoiati, mentre a pochi Km fuori da questa fortezza dello
sperpero, muoiono donne e bambini senza una casa. Se questa è l‟importanza che oggi si dà alla vita
umana, davvero questo non è più il mio mondo e comprendo in pieno la parabola leggendaria di Sodoma e
Gomorra!
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Des Plumes et des Ailes
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Chers amis auteurs, ceci est votre bulletin. Nous vous invitons à participer à sa rédaction en nous transmettant
un petit article d'une trentaine de lignes environ (faits historiques, récits, poèmes, anecdotes, dates de manifestations
culturelles, ou encore des informations sur vos activités littéraires ou sur votre dernier ouvrage)
Nous vous remercions d'avance pour votre participation. Un texte manuscrit, ou mieux une diskette informatique ou un
e-mail.
(* avec accord de notre comité de lecture)
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de l‟AASAA y figurent. Ils ont une page personnalisée où ils peuvent décliner leurs activités littéraires, donner la liste
de leurs ouvrages, annoncer la parution de leur dernier livre.
Si vous n‟y êtes pas encore inscrit, vous pouvez en faire la demande auprès de votre président en proposant une page
que vous aurez vous-même conçue. Il vous en coûtera 45 euros.
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UNA BELLA STORIA PASQUALE Lodovico Marchisio
É quasi Pasqua. Lazzaro (così è stato chiamato questo caprone
nato con una malformazione ad una gamba, costretto a zoppicare
sin dalla nascita) viene curato ed amato da due bambini. Per loro
rimasti orfani, Lazzaro era tutto. Il caprone ha insegnato loro il
dono dell'amore.
Un animale accanto ci rende più buoni. Ecco perché un
bimbo ha bisogno di un animale e viceversa, ma non è un
giocattolo. Quando il nonno dei due bimbi muore, una di quelle
persone che prima citavo, che si ergono a grandi conoscitori
dell'esistenza umana, mentre non hanno neanche capito forse che
ci sono venuti a fare in questo mondo, va in quella casa mentre i
bambini sono soli e prende la capra per ucciderla e farne carne da macello. Questa persona stava
per squartare con delle forbici arrugginite l'animale in questione, salvato in extremis dalle grida dei bimbi che
fanno accorrere Michela, una signora che si trovava in vacanza in un agriturismo limitrofo. Questa persona
grazie a Dio ha capito in tempo il male che avrebbe fatto una scena del genere alle due ignare creature già
tanto provate dalla morte del nonno che li aveva allevati. Ecco come senza attendere l'arrivo di un adulto, una
persona può rovinare l'esistenza di un bambino. La magnanima animalista allora acquista l'animale quando
torna a casa chi accudiva i bambini rimasti orfani da tempo ed ora anche senza il nonno. Lo compra perché
loro si sarebbero trasferiti in un'altra abitazione che non avrebbe potuto ospitare l'animale. Questo viene
condotto invece in un agriturismo, i cui gestori lo accolgono a braccia aperte e dove i due bimbi lo potranno
sempre andare a trovare. Ma la cosa più bella è che il caprone riconoscente ha capito di essere stato salvato e
segue tutti gli “umani” perché cerca chi lo coccola, come un cane fa con il suo custode; mi piace più del
termine padrone.... Non si citano i luoghi per la delicatezza della vicenda e perché non si ha comunque alcuna
intenzione di puntare il dito contro qualcuno. Questa storia v‟insegna che a Pasqua si può festeggiare anche
senza l‟agnello o capre in genere. Rileggetevi la parabola di Gesù e capirete che non ha mai detto (se non in
forma interpretativa) di cibarsi di agnelli a Pasqua!!! L‟agnello di Dio che toglie i peccati del mondo è un
eufemismo. Certe barbarie lasciamole fare a religioni primitive in cui esistevano davvero i sacrifici degli
animali! Banchettarli è più o meno la stessa usanza!
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PRIMO PREMIO ASSOLUTO DI POESIA A LODOVICO MARCHISIO
Vilma Stroppiana
Il 26 Marzo al Teatro Isabella di Via Verolengo a Torino vi è stata la selezione del
concorso nazionale “Papaveri e Papere” per accedere alla finale del 30 aprile. Nella
finalissima più di 70 concorrenti si sono esibiti in una sala gremitissima. Artisti,
cabarettisti, cantanti lirici e moderni, poeti e ballerini hanno lottato fino all‟ultimo
per l‟ambito premio finale consistente in una preziosa scultura in argento. La giuria
di Radio Italia 1 e lo staff radiofonico erano presenti al gran completo. Giorgio
Milanese e Laura Scaramozzino hanno premiato il vincitore del premio poesia che
è andato al nostro Valsusino e apprezzato accompagnatore del CAI Lodovico
Marchisio con la sua poesia: “Poesia che puoi cambiare il mondo”. Sensibilmente
commosso, da me intervistato ha dichiarato: “ Visto le esibizioni in costume di chi
mi ha preceduto e di poeti che ritengo molto bravi, davvero questo premio non me l‟aspettavo e mi giunge
oltremodo gradito, proprio nel momento in cui le Edizioni NEOS di Rivoli con la responsabile Silvia
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Ramasso, hanno creduto e fatto uscire il mio romanzo che sarà presentato al salone del libro: Cuore di
Cometa. I due conferimenti mi fanno ritornare davvero la voglia di vivere e lottare!”
Oltre tutto i vincitori dei vari premi di letteratura, canto, ballo, imitazione, etc. saranno ospiti della
trasmissione televisiva “W la festa” condotta da Carlotta Iossetti e Gianni Meneghello e intervistati a Radio
Italia Uno nelle prossime puntate.
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“CUORE DI COMETA” PROSEGUE IL SUO TOUR
Vilma Stroppiana
Il giorno 30 giugno 2011 presso la Biblioteca dell‟Unicredit di Torino alle ore 18.00 si è tenuta la
presentazione dell‟ultimo romanzo di Lodovico Marchisio (socio accademico GISM ed AASAA): “Cuore di
cometa” Edizioni NEOS di Rivoli. L‟opera è già stata proposta nel mese di maggio al Salone internazionale
del libro, dove ha riscosso notevole successo soprattutto tra i giovani. Lodovico dice: “E‟ stata un‟enorme
emozione ritrovarmi dopo anni che sono in pensione all‟Unicredit in veste di autore a presentare ad amici ed
ex colleghi la mia ultima opera concepita in un periodo molto particolare della mia vita”. Aggiunge l‟autore
“Cuore di cometa è stato per me un viaggio interiore verso la conoscenza delle cose veramente importanti
nella vita, l‟amore e gli affetti familiari”. Presenti in sala la responsabile della biblioteca del Circolo
Unicredit, Denise Thiebat, che dopo aver portato i saluti del Presidente del Circolo Uliano Sergio, ha con
maestria, introdotto la presentazione. Come presentatori erano presenti Barbara Boaglio della casa editrice
Neos che ha pubblicato l‟opera di Marchisio e Gian Luigi Barberis che con un‟intensità che solo un attore
d‟esperienza poteva trasmettere, ha letto il primo e l‟ultimo capitolo dell‟opera per metterne in risalto
peculiarità e differenze, essendo un‟opera atipica, forse per percorso argomentativi simile a “La città delle
bestie” di Isabelle Allende. È inoltre, intervenuta Maria Teresa Vivino, in quanto fiduciaria di zona del
“Circolo Dino Ariasetto” a cui anche Lodovico è iscritto ed essendo inoltre la scrittrice della prefazione del
suddetto libro. La serata si è conclusa con un rinfresco durante il quale il pubblico ha potuto interloquire con
l‟autore.
LA REGINA ELENA
Elena del Montenegro nasce a Cettigne (Cetinje), capitale del Montenegro,
l‟8 gennaio 1873. È la sesta figlia di re Nicola I del Montenegro e di Milena
Vukotić. Fu educata ai valori forti dell‟unione familiare. Crebbe schiva e
riservata, ma ferma nel carattere e molto determinata. Attaccata alle
tradizioni, di animo sensibile e con una mente brillante e curiosa, aveva un
grande amore per la natura (il suo fiore preferito era il ciclamino). Studiò nel
collegio Smol'nyj di Pietroburgo e frequentò la corte degli Zar.
Il 24 ottobre 1896, sposa Vittorio Emanuele III, Principe di Napoli. Nota
come Elena di Savoia dopo il matrimonio, diventa seconda regina d'Italia,e
madre di Umberto II.
Si tenne sempre lontana dalle questioni politiche e profuse il suo impegno in
numerose iniziative caritative e assistenziali, che le assicurarono vasta
simpatia e popolarità. Elena assecondò il marito in tutto. Andò ben al di là
della semplice beneficenza: il suo spirito evangelico la portava a praticare
ogni giorno la carità più genuina e più carica di amore per il prossimo.
Per tutta la durata dell‟inverno venivano aperte le cucine a Sant‟Anna di
Valdieri e a Trinità nella Vallegesso, in provincia di Cuneo. A tutti gli
abitanti erano distribuiti minestra, pane, carne, formaggio, marmellata e medicinali. Un‟infinità di giocattoli
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uscivano da Casa Savoia e venivano indirizzati a tutti i bambini. Per non parlare degli indumenti. Metri e
metri di armadi rivestivano i sotterranei della Villa: si trattava del «deposito dei poveri». Qui erano riposti
vestiti per adulti, biancheria per la casa, tessuti, corredini per neonati, culle, scarpe, cappelli, sciarpe,
ombrelli, coperte... tutto perfettamente nuovo.
i soggiorni estivi a Sant‟Anna di Valdieri, Elena apriva un ambulatorio per i malati.
Durante il 28 dicembre 1908 Messina fu colpita da un disastroso terremoto e maremoto. La regina Elena si
dedicò subito ai soccorsi, come mostrano fotografie dell'epoca; ciò contribuì ad aumentare la sua popolarità.
Durante la prima guerra mondiale Elena fece l'infermiera a tempo pieno e con l‟aiuto della Regina Madre,
trasformò in ospedali sia il Quirinale che Villa Margherita; per reperire fondi, lei stessa inventò la "fotografia
autografata" che veniva venduta nei banchi di beneficenza, mentre alla fine del conflitto propose la vendita
dei tesori della corona per estinguere i debiti di guerra.
Fu la prima Ispettrice delle Infermiere Volontarie della Croce Rossa Italiana dal 1911 al 1921. Studiò
medicina e ne ebbe la laurea honoris causa; finanziò opere benefiche a favore degli encefalitici, per madri
povere, per i tubercolotici, per gli ex combattenti ecc..
Il Sommo Pontefice Pio XI il 15 aprile 1937 le conferì la Rosa d’oro della Cristianità, la più importante
onorificenza possibile a quei tempi per una donna da parte della Chiesa cattolica. Elena rimase col marito
fino alla morte di quest'ultimo, avvenuta il 28 dicembre 1947. Tre anni dopo si scoprì malata di cancro e si
trasferì in Francia a Montpellier, anche qui la popolazione ebbe modo di conoscere la «bonne Dame noire»
(«La buona signora in nero») che, nonostante le ormai residue possibilità economiche, continuava ad aiutare i
poveri. Nel novembre 1952 si sottopose ad un difficile intervento chirurgico. Vedova, bruciata dal dolore
della tragica perdita dell‟amatissima figlia Mafalda (morta nel lager di Buchenwald il 28 agosto 1944),
esiliata e rinnegata dalla terra a cui aveva dato tutta se stessa, Elena morì il 28 novembre 1952. Fu sepolta,
come suo desiderio, in una comune tomba del cimitero cittadino a Montpellier.
Nel 2001 è stata proclamata Serva di Dio in occasione dell'apertura del processo di canonizzazione.
Per la sua vicinanza ai malati e per la sua grandissima umanità, è tra le personalità di Casa Savoia ricordate in
modo positivo dall'opinione pubblica, anche dopo l'avvento della Repubblica.
ASSOCIAZIONE INTERNAZIONALE REGINA ELENA
L'Associazione Internazionale Regina Elena, creata nel 1985, ha preso per obbietivo di proseguire l‟opera
caritativa della Regina Elena. È un‟associazione apolitica e apartitica con scopi di aiuti umanitari e di
Protezione civile. Oggi, presente in 56 paesi, riunisce migliaia di persone per attività caritatevoli, spirituali e
culturali sull'esempio della Regina Elena, Rosa d'Oro della Cristianità, e definita "Regina della Carità" da
Papa Pio XII. La Delegazione Italiana ha sede a Modena, ed è presieduta dal Comm. Gen. Ennio Reggiani. Il
Presidente Internazionale è S.A.R. il Principe Sergio di Jugoslavia, pronipote della Regina Elena.
Ogni anno, una delegazione dell‟AIRH, con il suo Presidente, va a raccogliersi sulla tomba della Regina a
Montpellier per l‟anniversario della sua scomparsa.
MUSEO ETNOGRAFICO DI NOVALESA. Un testo di Paola TIRONE
Nell‟estate del 1972 il professor Giuseppe Ferrero, presidente della Pro Loco
di Novalesa propose agli abitanti del paese di prestare utensili del lavoro
contadino e oggetti di uso quotidiano ormai in disuso per allestire una mostra
etnografica, allo scopo di far conoscere alle giovani generazioni il duro lavoro
e la vita dei loro nonni. La gente raccolse da solai e cantine moltissime cose,
la mostra fu allestita nei locali dell‟Abbazia della Novalesa, successivamente
fu spostata nel salone a piano terra dell‟ ex palazzo comunale, situato nella
Via Maestra, al centro del paese.
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Nel 1974 il comune rese disponibili anche i locali del primo piano dell‟edificio e venne istituito il museo. Lo
stabile, risalente al 1600, fu ristrutturato nel 1783; era la casa della Comunità, che oltre alla sala delle
Congreghe ospitava il corpo di guardia, la scuola e l‟alloggio per il maestro; a fianco vi erano le prigioni,
utilizzate come cantine dal „900, e successivamente come ufficio postale, sala musica e ufficio di
collocamento; di fronte erano ubicati i due alberghi più importanti della zona, l‟Epée Royale e L‟ Ecu de
France, frequentati dai viaggiatori che varcavano il Colle del Moncenisio
Il Museo di Vita Montana è costituito da cinque
stanze, nelle quali sono stati ricostruiti i vari ambienti
della casa. Ogni oggetto esposto ha un cartellino con
la sua denominazione dialettale (patois
francoprovenzale di Novalesa) e la traduzione
italiana.
Al piano terreno vi è una sala dove sono raccolti gli
attrezzi agricoli, utilizzati per la fienagione (falci,
falcetti, rastrelli), per il trasporto del fieno e della
legna (gerle, slitte), per la vendemmia e la
produzione del vino, per il taglio e la lavorazione
della legna, la coltivazione dei cereali e la
produzione di farina e pane, la lavorazione della terra
(zappe, aratri), l‟allevamento degli animali, e inoltre
gli utensili di alcuni artigiani del luogo (fabbro,
calzolaio, ecc.)
Al primo piano vi sono tre stanze che rappresentano i vari ambienti della casa: la cucina, la camera da letto e
un locale da lavoro o ripostiglio.
La cucina è la stanza più grande della casa, perché in essa si svolgeva
la maggior parte della vita della famiglia. Al centro vi è un tavolo sul
quale vi sono piatti, bicchieri, scodelle e posate utilizzate per i pasti;
ad una parete vi sono una grossa piattaia, nella quale sono esposti i
piatti del “servizio bello”, da utilizzarsi durante le feste, e le stoviglie
di uso comune, alcune pentole e casseruole smaltate di blu; una
madia, utilizzata per conservare la farina e per preparare la pasta per
il pane da far cuocere al forno comunale, in base a turni prefissati;
sulla trave e sulla pietra del camino si trovano dei tostacaffè (in realtà
si utilizzavano l‟orzo e altri cereali, molto più economici), macinini,
mortai per sminuzzare il sale grosso, ferri da stiro, vari utensili da
cucina, molle, attizzatoio; appesi ai muri vi sono pentolini di piccole dimensioni, coperchi ecc.; in una
bacheca vi sono vecchie lampade, a petrolio o a carburo, e candele, utilizzate per l‟illuminazione della casa;
vicino ad una finestra vi sono dei secchi che venivano utilizzati per l‟approvvigionamento dell‟acqua potabile
per uso alimentare e casalingo, al pozzo o alla fontana pubblica;
alcune sedie, panche, piccoli mobili, un seggiolone e un
“girello” per bambini completano l‟arredamento.
Nella camera da letto - che è abbastanza piccola - vi è un letto di
una piazza e mezza, contro il muro, con un materasso imbottito
con foglie (di solito di faggio per l‟inverno e di granoturco per
l‟estate), lenzuola di canapa tessute a mano, uno scaldaletto, una
culla grande e una piccola, per bambini di età differenti, il catino
con la brocca dell‟acqua per lavarsi e il vaso da notte (un tempo
non c‟era il bagno!), un armadio per la biancheria e per gli abiti,
lo specchio, le fotografie di famiglia, lo scaldaletto. Appesi alle
pareti e agli armadi vi sono il costume maschile e femminile per
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la festa, e alcuni abiti da lavoro; in una bacheca vi sono delle cuffie in cotone (bianca per la festa, colorata
per i giorni feriali), pizzi e gioielli.
Nella stanzetta a fianco, con un camino, si trovano gli oggetti per la lavorazione del latte (paioli, forme per
formaggi, zangole, stampi per burro) e della lana e canapa (fusi, filatoi, arcolai, scardassi), secchi e tinozze
per il bucato.
Sempre al primo piano, nell‟altra ala dell‟edificio, oltre il cortile interno, vi è una grande stanza in cui è
ricostruito un angolo di scuola, con dei banchi con libri, quaderni, calamai, una lavagna, una stufa e alcuni
giocattoli di un tempo.
Da qualche mese è stata aggiunta una cospicua collezione di bambole, dagli
anni ‟50.
Un ricordo e un ringraziamento a Rosanna Silvestro, deceduta nel settembre
2010, che ha sempre lavorato come volontaria nell‟allestimento del museo
etnografico e nelle visite guidate.
MUSEO DI VITA MONTANA
Via Maestra, 46 10050-Novalesa (TO)
Aperto luglio e agosto domenica ore 10,00 - 12,00 e 15,00 -17,30
Si può visitare su appuntamento durante la settimana
telefonando al Comune di Novalesa 0122/653.333
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LA VISITA DI S.A.R IL PRINCIPE SERGIO DI JUGOSLAVIA A SUSA E NOVALESA
Il Principe Sergio di Jugoslavia, Presidente dell‟Associazione
Internazionale Regina Elena (A.I.R.H), è stato invitato il sabato
7 maggio 2011 dalle autorità a Susa e Novalesa all‟iniziativa di
Francis Buffille, Presidente degli Autori Associati della Savoia
e dell‟Arco Alpino, e Pierre Allio, segretario dell‟Associazione.
Alla mattina, Gemma Amprino, Sindaco di Susa, e Francis
Buffille hanno accolto il Principe davanti al Monumento ai
Caduti in Piazza d‟Armi. Oltre un pubblico numeroso, erano
presenti numerose Associazioni tra le quali i Marinai d‟Italia, i
Granatieri di Sardegna, il “Souvenir Français”, l‟Aeronautica
Militare e gli Alpini. Il Principe ha depositato una corona di
fiori mentre la Brigata della Militaria Sabaudiae dell‟Alta
Savoia rendeva gli onori militari, sparando con i fucili e con il cannone, in presenza anche del Gruppo
Storico Granatieri.
Dopo la commovente cerimonia, le delegazioni sono andate in
Comune attraversando la Città in corteo. Nel cortile del Municipio,
il Principe ha potuto ammirare le diverse lapidi dedicate a Re
Vittorio Emanuele II e Re Umberto I. Al Castello della Contessa
Adelaide è stata inaugurata la mostra “Una dinastia europea
millenaria: Casa Savoia” realizzata dall‟A.I.R.H e dall‟Ecomusée
de la Combe de Savoie. Il Principe ha consegnato al Sindaco un
attestato dedicato al Comune di Susa ed un altro alla Presidente
Gisella Bruno per l‟Associazione degli Amici del Castello della
Contessa Adelaide. Quest‟Associazione si impegna a mantenere
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presente la storia ed a conservare il patrimonio storico che fa la fierezza della città di Susa e della sua Valle.
Nel pomeriggio, Il Principe è stato accolto con grande cortesia dal Priore Paolo Maria Gionta per una visita
privata dell‟Abbazia di Novalesa. Durante un grande raccoglimento in chiesa, il Priore ha letto una preghiera
dedicata alla Regina Elena. Nel Chiostro, in presenza dei monaci, il Principe ha consegnato un attestato
all‟Abbazia, ringraziando il Priore per le loro opere pie.
Dopo una visita al museo etnografico del paese, il Principe e Francis Buffille hanno salutato una persona
anziana, inchiodata a letto, che ha pianto di gioia, ricordando
la Regina Elena.
Il Sindaco di Novalesa, Ezio Rivetti, ha ricevuto il Principe in
Municipio. In seguito, in corteo, tutti si sono ritrovati davanti
al Monumento ai caduti dove il Principe ha depositato una
corona di fiori con gli onori militari della Militaria Sabaudiae
in presenza delle stesse delegazioni della mattina.
Risalendo la via Maestra, Il Principe ha potuto vedere gli
antichi affreschi che si trovano sulle pareti delle case e ha
visitato la chiesa con i celebri dipinti attribuiti alla Scuola del
Caravaggio.
La passeggiata culturale si è conclusa all‟albergo della Posta dove il
Principe ha consegnato attestati da parte del Comitato 1858 – 2011 per
il 150° anniversario della nascita del Regno d‟Italia al Comune di
Novalesa e a diverse Associazioni tra le quali:
La Città del Cinema e la sua Presidente Paola Mottura.
Les Amis du Mont-Cenis e il suo Presidente Gilbert Pilloud.
Le Associazioni Culturali Gruppo GIL e Art Promo Art CMA
rappresentati da Maria Antonietta Claretto.
Il Museo etnografico di Novalesa e la sua Presidente Angela Vanara.
La Militaria Sabaudiae e il suo Presidente Michel Lacroix.
L‟Ecomusée de Grésy-sur Isère e il suo Presidente Secondo Chabod.
Les Auteurs Associés de la Savoie et de l‟Arc Alpin e il suo
Presidente Francis Buffille.
L‟Istituto della Reale Casa di Savoia.
L‟Associazione Culturale Tricolore.
La Delegazione di Ancona dell‟Associazione Internazionale Regina
Elena Onlus.
Al Coro Primavera costituito da una dozzina di ragazzi e da
alcuni adulti che hanno cantato diversi brani piemontesi con il loro Maestro Don Walter Mori.
Francis Buffille e Pierre Allio hanno tenuto a ringraziare i Comuni di Susa e di Novalesa e i loro Sindaci per
aver partecipato alla riuscita di questa giornata. Tutti si sono rallegrati per la splendida giornata culturale e
patriottica nel 150° anniversario della proclamazione del Regno d‟Italia e dell‟Unità d‟Italia.
Molti degli intervenuti hanno raggiunto a Genova lunedì 9 maggio S.A.R il Principe Sergio di Jugoslavia
venuto a commemorare, in presenza delle più alte autorità liguri dell‟Armata e della Marina, l‟80°
anniversario dell‟inaugurazione dello stupendo Arco di Trionfo dedicato ai Caduti del 1915 – 1918
inaugurato nel maggio del 1931 dal Principe di Piemonte Umberto di Savoia, Nonno del Principe Sergio di
Jugoslavia. In quest‟occasione, Francis Buffille e Pierre Allio hanno ricevuto un attestato a nome degli
Autori Associati della Savoia e dell‟Arco Alpino per la loro partecipazione.
Novalesa, protetta dalla Madonna del Rocciamelone, con la sua Abbazia millenaria, si trova sulla strada della
Terra Santa e di quella della Sacra Sindone. Ha sempre avuto vocazione d‟ospitalità e di accoglienza per i
viaggiatori.
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Città romana, porta del Piemonte e dell‟Italia, oltreché un tesoro di Arte e di Cultura Alpina, nel 1047, con il
matrimonio della Marchesa Adelaide e di Oddone, Conte della Moriana, Susa è diventata la culla di Casa
Savoia in Italia, legata alle storie della Dinastia Sabauda.
Così, la venuta del Principe Sergio di Jugoslavia è stata un evento eccezionale per i comuni di Susa e
Novalesa, e ha preso un significato particolare nell‟ambito del 150° anniversario della Nascita del Regno
d‟Italia e della fase decisiva dell‟Unità d‟Italia. Questa giornata del 7 maggio si iscrive nella continuità e
nella collaborazione di perpetuare i valori della storia e del patrimonio della nostra valle.
UN MARIAGE ET DEUX MILLENAIRES D’HISTOIRE
LA DYNASTIE DE SAVOIE
Nous sommes en 1045. Adélaïde de Suse, seule héritière d‟Olderico Manfredi, seigneur de la Marche de
Turin, se marie avec Odon, fils de Humbert aux Blanches Mains et comte de Maurienne. Ce sont les
troisièmes noces d‟Adélaïde. Ce ne sont pas seulement deux personnalités politiques du XIème siècle qui se
marient mais c‟est surtout l‟union de deux territoires frontaliers. En effet, ce mariage donne naissance à la
dynastie de Savoie et à leur domination sur un grand territoire alpin. Les propriétés d‟Adélaïde s‟ajoutent à la
Savoie et à la Maurienne d‟Odon. Elles comprennent le marquisat de Suse, le comté de Turin, la Vallée
d‟Aoste et beaucoup de territoires et de châteaux ligures. Chambéry tout d‟abord (1232) et Turin ensuite
(1562) deviennent, au cours des siècles les résidences et les points de référence de la Maison de Savoie, une
dynastie capable de consolider le territoire qu‟Adélaïde et son époux ont réuni par leur mariage. Cependant il
s‟agit d‟un territoire instable, sujet à de fréquentes modifications de la ligne de frontière, jusqu‟à ce que, en
1860, la Savoie et donc aussi la Vallée de la Maurienne passent définitivement à la France. Toutefois les
deux villes et les deux vallées - même séparées par des frontières politiques - restent solidement unies. En
effet, elles partagent une culture riche avec des spécificités locales, une foi commune bien que tourmentée
par des guerres de religion et des voies de communication qui, au cours du temps, deviennent de plus en plus
efficaces. L‟oeuvre du tunnel du Fréjus (1871), qui a permis un passage plus rapide d‟une vallée à l‟autre, est
à cet égard emblématique. L‟ouverture du tunnel et plus tard son élargissement au trafic autoroutier viennent,
dans un certain sens, couronner l‟œuvre commencée par Adélaïde et Odon. Deux vallées et deux millénaires
d‟histoire sont traversés aujourd‟hui par les autoroutes A32 et A43. Un mariage et une route unissent ainsi
Turin et Chambéry et définissent les frontières d‟un territoire qui, à juste titre, peut être appelé par une
expression bilingue « Terre d‟Adelaide&Odon ». Sur ces territoires l‟histoire a laissé des traces profondes et
significatives dans l‟art, la culture et même dans le paysage naturel (fortifications, digues, mines…)
constituant ainsi un grand « Parc culturel » qui mérite une halte attentive pour voir, écouter et déguster. Dans
cet itinéraire de découverte, Adélaïde et Odon sont les guides rêvés pour aider le voyageur à entreprendre un
voyage dans l‟espace et le temps qui peut réserver bien des surprises.
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UN MATRIMONIO E DUE MILLENNI DI STORIA
LA DINASTIA DEI SAVOIA
L‟anno è il 1045. Adelaide di Susa, unica erede di Olderico Manfredi, signore della marca di Torino, si
unisce in matrimonio ad Oddone, figlio di Umberto Biancamano e conte di Maurienne. Per Adelaide sono
queste le terze nozze che uniscono non solo due personalità politiche del XI secolo ma soprattutto due
territori di frontiera. Con questa unione ha origine, infatti, la dinastia sabauda ed il suo dominio su un grande
territorio alpino. Alla Savoia e alla Maurienne di Ottone si uniscono i possedimenti di Adelaide che
comprendono il marchesato di Susa, la contea di Torino, la Valle d‟Aosta e molti territori e castelli liguri.
Prima Chambery (1232) e poi Torino (1562) diventano, nei secoli successivi, le residenze e i punti di
riferimento di Casa Savoia, una dinastia in grado di consolidare il territorio che Adelaide e il suo sposo hanno
riunito con il loro matrimonio. Si tratta però di un territorio instabile, soggetto a numerosi cambiamenti di
confine, fino a che la Savoia e quindi la Valle della Maurienne, nel 1860, passano definitivamente alla
Francia. Tuttavia le due città e le due valli - anche quando separate da confini politici - restano sempre
saldamente unite, grazie ad una cultura condivisa eppure ricca di specificità locali, ad una fede comune anche
se travagliata dalle guerre di religione e alle vie di comunicazione che, con il passare degli anni, diventano
sempre più efficienti. Emblematica, in questo senso, è l‟opera del traforo del Frejus (1871) che ha permesso
un più rapido passaggio da una valle all‟altra. L‟apertura del traforo e il suo successivo ampliamento al
traffico autostradale, in un certo qual modo, vengono a coronare l‟opera iniziata con Adelaide e Oddone. Due
valli e due millenni di storia sono attraversati oggi dalle autostrade A32 e A43. Così un matrimonio e una
strada uniscono Torino a Chambery e definiscono i confini di un territorio che, a pieno titolo, può essere
chiamato con un‟espressione bilingue “Terre d‟Adelaide&Odon”. Su queste terre la storia ha lasciato segni
profondi e significativi nell‟arte, nella cultura e nello stesso paesaggio naturale (fortificazioni, dighe,
miniere…) andando così a costituire un grande “Parco culturale” che merita una sosta attenta per vedere,
ascoltare e gustare. In questo itinerario di scoperta, Adelaide e Oddone si offrono come guide ideali per
aiutare il viaggiatore ad intraprendere un viaggio nello spazio e nel tempo che può riservare non poche
sorprese.
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LES METIERS CACHES DE QUELQUES ECRIVAINS
Vivre de sa plume est une entreprise bien difficile. Nos écrivains qui se sont fait un nom dans le milieu
littéraire, n’ont pas pu consacrer leur vie à la seule écriture. Chacun a exercé une autre activité qu’il est
quelquefois surprenant de découvrir.
Antoine de Saint-Exupéry, aviateur
L'auteur du "Petit Prince" était autant un amoureux du ciel que de la littérature. A
21 ans, à l'armée, il prend des cours d'aviation à ses frais avant d'être affecté au 37e
régiment de Casablanca.
Il travaille ensuite pour la société Latécoère, qui deviendra l'Aéropostale. Il assure
la liaison entre Toulouse et Dakar avant de rejoindre Mermoz et Guillaumet en
Patagonie.
Pendant la guerre, il est mobilisé dans l'armée de l'air, s'exile aux USA après la
débâcle. Son avion est abattu lors d'une mission de reconnaissance en Provence, en
1944.
Ses périples ont largement inspiré ses plus grands romans, "Vol de nuit" et "Terre
des hommes".
Colette, danseuse de music-hall Sidonie-Gabrielle Colette démontre dès l'adolescence un véritable don pour l'écriture.
Elle rencontre Henry Gauthier-Villars, qui devient son mari. Celui-ci, en plus d'être
infidèle, profite des talents de sa femme et publie ses oeuvres sous son nom.
Colette quitte alors son mari et embrasse une vie de liberté et d'excès. Pendant plus
de six ans, elle dansera dans divers spectacles en tenue suggestive dans de grandes
salles parisiennes, notamment au Moulin-Rouge et au Bataclan.
Ces quelques années lui inspireront plusieurs livres, dont "La vagabonde" ou "En
tournée". C'est surtout le goût de la liberté et de l'hédonisme qui transparaîtra dans
chacun de ses ouvrages.
Stendhal, officier de cavalerie L'auteur de "Le Rouge et le noir" et de "La Chartreuse de Parme" était un homme
d'action et d'engagement.
Il est très vite intéressé par une carrière militaire. A 16 ans, il participe à la campagne
d'Italie dans l'armée napoléonienne où il sera nommé sous-lieutenant au sein du 6e
régiment de dragons. Il intègre par la suite la haute administration militaire et fait
preuve d'un immense talent pour l'organisation des troupes.
La chute de Napoléon en 1814 met fin à sa carrière. Il va alors se consacrer à une vie
d'écriture (journaux, puis romans).
Grâce à son parcours dans la Grande armée, Stendhal voyage beaucoup et tombe amoureux de l'Italie. A son
retour à Paris, il s'est fait un nom et peut fréquenter les salons littéraires.
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Romain Gary, diplomate
Romain Kacew naît en Lituanie en 1914, il est naturalisé Français en 1935. Mobilisé
pendant la guerre dans l'armée de l'air, il s'évade lors de la défaite et s'engage aussitôt
dans les Forces aériennes françaises libres.
Après le conflit, il devient un homme important du quai d'Orsay. Après plusieurs
missions qui l'emmènent aux quatre coins du monde, il devient consul général de
France à Los Angeles.
Son expérience de la guerre et de la diplomatie l'a sans doute aidé à être aussi précis
dans la description des rapports humains. Mais sa carrière de gaulliste lui a valu de
nombreuses critiques du monde littéraire.
Franz Kafka, inspecteur d'assurances
Après des études de droit à l'université de Prague, Franz Kafka travaille presque
toute sa vie au service de plusieurs compagnies d'assurance.
Il évaluait pour sa société les risques encourus par les ouvriers qui manipulaient de
lourdes et dangereuses machines. Contraint à plusieurs reprises de ne pas accorder
d'indemnités aux travailleurs, il avait pour son activité un certain mépris.
Nul doute que pénétrer les arcanes du monde des assurances a forgé chez Kafka un
certain sentiment de l'absurde. Un sentiment qui transparaît dans ses œuvres qui
dépeignent des personnages perdus, dépassés et apeurés par des systèmes imposants
et complexes.
Jack London, marin, ouvrier et chercheur d'or
L'auteur de "Croc blanc" et de "L'appel de la forêt" a connu une enfance misérable.
Il quitte la maison parentale dès 15 ans pour prendre sa vie en main. Il enchaîne les
petits boulots (balayeur, menuisier, éleveur de poules, pilleur d'huîtres...) avant de
prendre le large sur un navire pour chasser le phoque dans la mer du Japon.
A son retour, il travaille dans des usines de charbon, devient vagabond. Par la suite,
il participera à la ruée vers l'or dans le Klondike.
De sa vie agitée, Jack London retient la souffrance que l'homme inflige à ses
semblables et l'exploitation au nom du profit et du progrès. Ses nombreux écrits sont
de bouleversants manifestes pour une vie plus simple, plus humaine, plus en accord
avec la nature.
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Guillaume Apollinaire, employé de banque
Wilhelm Albert Wlodzimierz Apolinary, plus connu sous le nom de Guillaume
Apollinaire, est un grand poète du début du XXe siècle. Mais pour subvenir à ses
besoins, il vit chez sa mère et devient employé de banque.
Rien ne pouvait plus l'éloigner de sa vocation d'homme de lettres. Pourtant, il fera
vite la rencontre de Picasso, Vlamink, Derain, Matisse, Braque... et décidera de
s'installer seul à Paris et de vivre de sa passion.
Apollinaire avait un sacré sens de l'humour et considérait ses activités dans la
finance avec beaucoup de recul. Il se pourrait bien que la rigueur de la banque l'ait
poussé à ses excentricités poétiques, lui qui a inventé l'Esprit nouveau et pensé le
Surréalisme avant l'heure...
Guy de Maupassant, fonctionnaire au ministère de l'Instruction publique
Après avoir passé sa jeunesse en Normandie, et s'être enrôlé comme volontaire
pendant la guerre franco-prussienne de 1870, Guy de Maupassant s'installe à Paris.
Il devient fonctionnaire, d'abord au ministère de de la Marine, puis au ministère de
l'Instruction publique. Ce travail ne lui plait guère, il se compare à "une chose
obéissant à une sonnette électrique" et s'ennuie profondément.
Ce n'est que 10 ans plus tard qu'il deviendra journaliste, puis écrivain à plein
temps, notamment grâce au soutien de Gustave Flaubert.
Lui qui excellait dans l'art d'"écrire sur du rien" a sans doute mis à profit dans sa
littérature l'ennui de sa vie d'employé de bureau. L'homme était malade de la
syphilis, paranoïaque, très amer envers la société. Il est probable que son passage
dans l'administration ait renforcé son goût de la solitude.
Jules Verne, agent de change
Après des études de droit, Jules Verne décide qu'il sera écrivain, au grand dam de son
père. Il écrit plusieurs nouvelles et des pièces de théâtre qui sont jouées à Paris mais
sans connaître le succès.
Lorsqu'il épouse Honorine Morel, jeune veuve et mère de 2 enfants, il est obligé de
trouver un emploi pour faire vivre sa famille. Il achète alors un quart de part dans une
charge d'agent de change. Il devient placier en Bourse, activité qui l'occupera pendant
10 ans. Quelques temps après, sa rencontre avec l'éditeur Hetzel sera déterminante. Il le
convainc d'écrire "Les Voyages extraordinaires", et Jules Verne devient l'auteur
formidable que l'on sait.
Ses activités financières lui ont permis de consacrer plus de temps à l'écriture. Et si ses
romans sont si puissants, c'est que, comme dans sa propre vie, l'aventure vient bousculer l'existence bien
ordonnée de ses protagonistes...
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Herman Melville, chasseur de baleines puis douanier
Jeune homme, l'auteur de "Moby Dick" est d'abord employé de banque, ouvrier
agricole, puis instituteur.
A 20 ans, il s'engage comme mousse à bord d'un navire marchand, puis parcourt le
Pacifique à bord d'un baleinier.
Lorsque sa carrière littéraire connaît le déclin, il se résout à devenir douanier pour la
ville de New York.
Comment ne pas songer à la vie de marin de Melville lorsqu'on lit les aventures du
capitaine Achab? Sa vie atypique et plutôt mouvementée a enrichi sa littérature d'une dimension
philosophique et de réflexions historiques encore très actuelles.
Boris Vian, ingénieur et musicien Pendant et après ses études, Boris Vian fréquente les cafés de Saint-Germain des prés.
Il y développe sa passion pour le jazz et devient joueur de trompette dans un club du
quartier, le "Tabou".
Ingénieur, il est aussi employé chez Philips en tant que directeur artistique.
Malgré son talent, il a du mal à vivre de sa plume et loge misérablement, pendant les
années 1950, dans une chambre de bonne, boulevard de Clichy. Il enchaîne de petits
boulots de traducteur ou de modestes rôles au théâtre.
Son œuvre connaîtra un grand succès posthume dans les années 1960 et 1970.
Fréquenter les quartiers chics de la rive gauche lui a permis de rencontrer Miles Davis mais aussi Jean-Paul
Sartre et Raymond Queneau, qui influenceront sa musique et ses romans.
Alphonse de Lamartine, garde du corps de Louis XVIII Alphonse de Lamartine a eu une vie bien remplie. Le poète est un homme politique qui
marque son époque : il sera député durant près de vingt ans, de 1833 à 1851.
Progressiste et libéral, il prend parti pour la révolution de 1848 et sera même nommé
Ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire. Il sera candidat malheureux
aux élections présidentielles de 1848, obtenant un score insignifiant face à Louis-Napoléon
Bonaparte.
Mais son début de carrière est bien plus atypique : ses accointances avec la monarchie
l'amèneront quelques mois, à 24 ans, à devenir... garde du corps du Roi.
Son engagement politique et social influence considérablement sa poésie, notamment "La
chute d'un ange" ou "Les visions".
En fait, la plupart des écrivains n’ont pas vécu uniquement de leur plume, et cela se vérifie encore
aujourd’hui. Il convient cependant de remarquer que nombre d’entre eux ont une activité professionnelle qui
les ramène à l’écriture, comme l’enseignement ou le journalisme. Les métiers les plus éloignés de l’écriture
ont par contre forgé chez ces auteurs une création littéraire atypique.