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Volume 2 numéro 3 Novembre 2014
Dans ce numéro
- Demi-Écu d’argent 1672
d’Anne-Marie Louise de
Bourbon-Montpensier
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Numibec 2
Éditorial Les encans sont évidemment une méthode facile pour vendre ses articles de collection. Moyennant une commission, le vendeur s’évite les préparatifs de mise en vente et surtout la recherche de clients. Mais les encans ne pourraient fonctionner sans les acheteurs. Si vous êtes à la recherche d’articles particuliers, c’est souvent le meilleur endroit. Il n’y a pas que les grandes maisons d’encan. Plusieurs clubs organisent des encans pour leurs membres. Les formules varient beaucoup. Il y a le traditionnel encan à la criée où tous les lots sont mis à l’encan généralement avec un prix de départ. Certains clubs vont préparer une liste alors que d’autres vont accepter les lots sur place. La formule d’encan silencieux est aussi appréciée. Les lots sont déposés sur des tables et les acheteurs inscrivent le prix qu’ils offrent. La plus haute mise emporte le lot. Il y a aussi une formule mixte utilisée lorsqu’il y a beaucoup de lots en vente. Il n’y a que trois cases disponibles pour que l’acheteur inscrive son prix. Si seulement un ou deux acheteurs ont misé, le plus haut l’emporte. Si trois acheteurs ont indiqué leur intérêt, le lot est mis à l’encan à la criée. Dans la plupart des cas, vous pouvez trouver soit la perle rare, soit un lot à un prix ridiculement bas. Amusez-vous bien!
Jean Lafontaine, Éditeur
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Le monnayage de la Grande Mademoiselle, princesse
de Dombes et cousine du Roi Soleil
ANNE-MARIE LOUISE D’ORLÉANS DE BOURBON-MONTPENSIER (1627-1693) : UN
PERSONNAGE HAUT EN COULEUR
Anne-Marie Louise d’Orléans, plus connue sous le nom de la « Grande Mademoiselle »,
est la fille de Marie de Bourbon-Montpensier et de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII.
Double tournois type 5, Marie de Montpensier, mère d’Anne-
Marie Louise d’Orléans
cuivre, 1620, Trévoux, 3.32 gr
Avers : + MARIE . SOVVER . DE DOMBES Buste à gauche avec large collerette et collier de perles
Revers : + DOVBLE TOURNOIS .1620 Trois lys et une brisure
Double tournois type 7, Gaston d’Orléans, père d’Anne-Marie
Louise d’Orléans
cuivre, 1629, Trévoux, 2.70gr
Avers : + GASTON . VSVF . DE . LA . SOV . DOMB Buste fraisé à droite
Revers : + DOVBLE TOURNOIS . 1629 Trois lys sous un lambel qui indique qu’il est le frère du Roi
Remarques : Lorsque le portrait du roi Louis XIII sera modifié à partir de 1630, Gaston ne sera plus représenté en pourpoint à fraise
mais drapé lui aussi. Après la mort de Louis XIII en 1643, sa
titulature ne mentionne plus qu’il est le frère du Roi, mais l’oncle du nouveau roi Louis XIV.
Marie de Bourbon-Montpensier (1605-1627), mère d’Anne-Marie Louise, fille unique
d’Henri de Dombes et d’Henriette Catherine de Joyeuse, naît le 15 octobre 1605.
En raison de la fortune de Marie de Bourbon-Montpensier, Henri IV fait signer un acte de
mariage avec son deuxième fils, Nicolas duc d'Orléans, alors qu'elle n'est âgée que de trois ans.
Nicolas meurt en 1611, si bien que Marie de Médicis, veuve d’Henri IV assassiné le 14 mai 1610,
propose son troisième fils, Gaston, duc d'Anjou, pour remplacer le fiancé décédé.
L'union de Gaston et Marie a lieu à Nantes le 5 août 1626. Celle-ci donne naissance, au
palais du Louvre à Paris, à une fille le 29 mai 1627, Anne-Marie Louise d’Orléans de
Bourbon-Montpensier, future Grande Mademoiselle; mais elle meurt à la suite de ses couches le
Numibec 5
4 juin 1627, laissant l'usufruit de la principauté de Dombes à son mari Gaston, frère du roi de
France Louis XIII1.
Gaston d’Orléans dit « le Grand Monsieur »2 (1608-1660), le père d’Anne-Marie
Louise, est le troisième fils d'Henri IV et de Marie de Médicis. Il reçoit le titre de duc d'Orléans
après la mort de son frère Nicolas, en 1611. Il est alors fiancé la même année à la fille du duc
Henri de Bourbon-Montpensier, Marie de Bourbon-Montpensier, qu'il épouse en 1626.
Marié contre son gré, Gaston d’Orléans porte peu d’affection à sa fille. Devenu veuf,
Gaston est usufruitier pour sa fille jusqu'à la période 1650-1657. C'est un conspirateur né. Il
soutient d'abord sa mère, Marie de Médicis, dont il est le fils préféré contre son frère Louis XIII.
Il rentre en grâce en 1625, mais participe encore à la Journée des Dupes en 1630. Il est obligé de
quitter le royaume, se réfugie en Lorraine et complote avec le Duc Charles IV dont il épouse, en
1632, la sœur, Marguerite de Lorraine (1615-1672) qui lui donnera trois filles. La Grande
Mademoiselle prend en grippe sa belle-mère, Marguerite de Lorraine. Elle lui reproche de vouloir
la dépouiller au profit de ses demi-sœurs à qui elle donne cependant toute son affection.
En 1641, Louis XIII envahit la Lorraine et casse le mariage de son frère.
À la fin du règne de Louis XIII, après la mort de Richelieu, Gaston se réconcilie avec son
royal frère. Lorsque Louis XIII décède, il va être un des principaux acteurs de la Fronde entre
1645 et 1654.
Entre temps, en 1650, la Grande Mademoiselle est émancipée par Louis XIV.
En 1652, Anne-Marie Louise avait rejoint son père dans le clan des Frondeurs contre le
pouvoir royal. Le 2 juillet 1652, lors de la bataille du faubourg Saint-Antoine, elle avait fait tirer
les canons de la Bastille sur les troupes royales pour sauver son cousin le Prince de Condé, pour
lequel elle nourrissait des projets matrimoniaux.
Cet épisode frondeur ruina sa réputation auprès du roi qui l’exila trois ans en Bourgogne
(1652-1655), sur ses terres de Saint-Fargeau. Entre 1655 et 1657, elle visita ses provinces et
écrivit ses Mémoires. Elle y raconte ses souvenirs comme une poignante confession. Elle brosse
son portrait, confie ses états d’âme sans fausse pudeur. Encore lues de nos jours, ses Mémoires
sont un témoignage important, unique de la vie d’une femme au XVIIe siècle, prisonnière de son
éducation et de son rang. Là où les autres mémorialistes disent ce qu’ils ont vécu, elle dit ce
qu’elle a ressenti.
Le roi ne la rappela à la Cour qu’en 1657.
Après 1657, Gaston rentre en grâce et rend la Dombes à sa fille unique Anne-Marie. Il
meurt en 1660 en laissant ses collections à son neveu Louis XIV, « Roi Soleil », cousin germain
de la Grande Mademoiselle.
En 1660, Mademoiselle de Montpensier, la plus riche héritière de France, achète le comté
d’Eu3.
Son immense fortune attire à elle les plus brillants partis d’Europe. Elle faillit épouser
nombres de princes et souverains, mais cela ne se fit pas à cause de son encombrante fortune, de
son père et de son cousin royal qui étaient jaloux de ses prétendants, à cause aussi de la haute
opinion qu’elle avait de son rang. Son cousin Louis XIV, qui avait onze ans de moins qu’elle, lui
aurait convenu, mais Mazarin avait tout fait pour s’opposer à une telle union, s’attirant l’inimitié
de la princesse.
1 Louis XIII étant le père de Louis XIV, Gaston se trouve être l’oncle paternel du Roi Soleil. 2 Pour le distinguer du frère de Louis XIII, Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, est appelé « le Petit Monsieur ». 3 Elle s’installera au château d’Eu en 1677 et le transformera pour y aménager un jardin à la française.
Numibec 6
En 1670 Anne-Marie, âgée de 43 ans, qui vit à la Cour auprès de son royal cousin y
rencontre Antonin de Lauzun, duc de Lauzun et marquis de Puyguilhem (prononciation à la Cour
de France : Péguilin), de six ans son cadet. Elle en tombe amoureuse folle.
Portrait d’Anne-Marie Louise d’Orléans, princesse
souveraine de la Dombes
Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun, marquis
de Puyguilhem
Antonin est le fils de Gabriel Nompar de Caumont, comte de Lauzun et de Charlotte de
Caumont La Force, fille d’Henri-Nompar de Caumont, duc de la Force.
Son père l’envoie auprès de son cousin le maréchal de Gramont qui le fait inscrire dans
une des nombreuses académies militaires de Paris comme simple cadet de Gascogne.
Très rapidement, il devient le favori de Louis XIV, qui l’avait remarqué chez la comtesse
de Soissons pour sa liberté d’esprit et son insolence et le nomme successivement gouverneur du
Berry, maréchal de camp et colonel général des dragons. Établi à la cour galante, les méchantes
langues affirment qu’il entretient une liaison avec sa cousine Catherine Charlotte de Gramont,
épouse de Louis Ier
de Monaco.
Capitaine au régiment de Gramont, Turenne le fait nommer colonel-lieutenant du
régiment de dragons-étrangers du roi, à partir du 23 janvier 1658 puis capitaine de la maison des
gentilshommes de la maison du Roi du bec de corbin.
Numibec 7
En 1669, le roi promet à Lauzun la charge de grand maître de l’artillerie de France, mais
Péguilin a la maladresse d’ébruiter cela. Louis XIV revient alors sur sa promesse. Lauzun a
l’audace inconcevable de se glisser sous le lit de Madame de Montespan et du Roi car il veut
connaître les causes de ce revirement. Lauzun comprend alors que Madame de Montespan l’a
trahi et peu après, lors d’une rencontre la traite de « pute à chien ».
Une scène épouvantable s’ensuit : Lauzun brise son épée devant le Roi qui jette sa canne
par la fenêtre « pour ne pas frapper un gentilhomme » 4
. Lauzun est envoyé quelques jours à la
Bastille.
De retour à la Cour, il retrouve la faveur du Roi qui le nomme capitaine de la première
compagnie des gardes du Roi. Puis, en 1670, il devient lieutenant général des armées. Il
commande l’armée qui accompagne le Roi en Flandre.
Séducteur invétéré, il accumule les conquêtes féminines. La Grande Mademoiselle le
demande en mariage. Louis XIV y consent, puis se ravise au bout de trois jours sans doute sous la
pression de la Reine et des Princes du sang.
Cependant, il est probable que les deux amants se marièrent quand même, secrètement.
Peu après, le 25 novembre 1671, Lauzun est arrêté au château de Saint-Germain soit parce
qu’il avait épousé secrètement la Grande Mademoiselle, soit sur l’intervention de Madame de
Montespan qu’il avait outragée. Il est conduit et emprisonné à Pignerol. Il y séjourne jusqu’en
1681.
Pour tenter d’obtenir la libération de son bien-aimé, prisonnier à Pignerol, la princesse de
Dombes propose de faire don à Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine5, fils de Louis XIV et
de Madame de Montespan : du comté d’Eu6, de la baronnie de Beaujolais et de la principauté de
Dombes7 dont elle jouira jusqu’à sa mort. « Personne n’ignore comment celle-ci, pour tirer de
prison le comte de Lauzun qu’elle avait épousé en secret, se vit obligée d’abandonner sa
principauté des Dombes à Louis XIV, qui en avantagea le Duc de Maine, un de ses bâtards
légitimés8. » Selon Le Fond de Dreux (registre parlementaire), la Grande Mademoiselle obtint
cependant de la Couronne royale, le 2 février 1681, 1 600 000 francs de compensation pour la
perte du comté d’Eu et de la baronnie de Beaujolais.
Cependant, en 1684, la Grande Mademoiselle et Péguilin se séparent.
Anne-Marie Louise d’Orléans meurt en 1693 (sans héritier), au palais du Luxembourg à
Paris, laissant la principauté de Dombes au duc de Maine, comme convenu. Elle est inhumée en
l’église abbatiale de Saint-Denis, dans le caveau des Bourbons. Son cœur est porté à la Chapelle
Sainte-Anne de l’église du Val-de-Grâce (nommée aussi la « chapelle des cœurs », car elle
renferme les cœurs embaumés de quarante-cinq rois et reines de France). En 1793, lors de la
profanation du tombeau royal, son cœur disparaît.
4 Selon les Mémoires du Marquis de Saint-Simon 5 Qui sera légitimé en 1673
6 Le comté d’Eu revient ensuite au duc de Penthièvre, fils du comte de Toulouse, frère cadet du duc de Maine, en
1725. 7 Qui sera échangée le 28 mars 1762 contre le Duché de Gisors. À partir de cette date, la principauté de Dombes
revient à la Couronne de France. 8 Poeys d’Avant, Les monnaies féodales françaises, Tome 3, p.86-87
Numibec 8
LA PRINCIPAUTÉ DE DOMBES
Carte de la Dombes
Vestiges du château de la Grande Mademoiselle
à Trévoux dans la Dombes (Ain)
La Dombes était au départ une seigneurie souveraine sur la rive gauche de la Saône en
terre d’Empire. Pays relativement pauvre, avec des marais insalubres, la Dombes eut son destin
changé par son rattachement aux domaines de la maison de Bourbon, en plusieurs étapes de 1400
à 1424.
« Les contrées dont elle fut formée firent d’abord partie du royaume de Bourgogne.
Trévoux, qui devient sa capitale, ne fut primitivement qu’un village, et ce n’est guère qu’au
commencement du XIVe siècle qu’il prit une certaine importance. Les sires de Villars, qui, en
1238, ajoutèrent à leur nom celui de Thoire, par suite du mariage d’Agnès de Villars avec Étienne
II, sire de Thoire, en Bugey, furent les premiers maîtres du pays de Dombes. Ces seigneurs, soit
par incurie, soit par indolence, ne soutinrent pas leur pouvoir et s’occupèrent peu de leurs
intérêts, si bien qu’en 1402 Humbert VII, voyant l’abaissement de sa maison et n’ayant pas
d’enfants auxquels il pût faire passer ses biens, vendit les seigneuries de Trévoux, d’Ambérieux
et du Chatelard, avec toutes leurs dépendances, à Louis II, duc de Bourbon, qui possédait déjà
une partie des Dombes, par suite de la cession qui lui avait été faite deux ans auparavant par
Édouard II, sire de Beaujeu, mort sans enfants. La puissante maison de Bourbon ne put pas
conserver sans interruption, pendant plus d’un siècle, la seigneurie de Dombes. Après la mort de
Suzanne, Charles de Bourbon, comte de Montpensier, se vit disputer la succession par la
Duchesse d’Angoulême, mère de François Ier
, et en 1522 ses biens furent mis sous le séquestre.
Un arrêt du parlement réunit (en 1527) les Dombes au domaine royal ; elles ne furent rendues
qu’en 1560 à la famille des Bourbon-Montpensier, qui en jouit jusqu’en 1693, c’est-à-dire
jusqu’à la mort de Mademoiselle d’Orléans9. »
9 Poeys d’Avant, Les monnaies féodales françaises, Tome 3 (p. 86-87 ; planche XVI)
Numibec 9
LE MONNAYAGE DE LA GRANDE MADEMOISELLE
Exemplaire issu d’une collection privée
Demi-écu argent (30 sols) d’Anne-Marie Louise d’Orléans, 13.19 gr, 34
mm, 1672, Trévoux. Monnaie rare pour ce millésime.
Avers : AN . MA . LVD . PRIN . SVPR . DOMBA (An[na] Ma[ria]
Lud[ovica] Prin[ceps] Supr[ema de] Domba : Anne-Marie Louise, princesse
souveraine de Dombes) Buste drapé d’Anne-Marie Louise de Bourbon-Montpensier, de trois quarts.
Revers : DOMINVS (trèfle) ADIVTOR . - A - ET . REDE . MEVS . 1672 (rose à cinq pétales) atelier : A à l’exergue. (Dominus Adiutor et Rede[mptor]
Meus : le Seigneur est mon soutien et mon Rédempteur). ECU aux armes
des Orléans surmonté d’une couronne fleurdelisée. Les demi-écus à ce type sont frappés en 1665, 1669, 1672, 1673 et 1674.
Douzième d’écu argent (5 sols) appelé aussi « luigino »,
« mademoiselle » ou « demoiselle », d’Anne-Marie Louise
d’Orléans, 20,5 mm ; 2,15 gr ; 1665 ; Trévoux
Avers : AN MA LOV PRINC SOVV DE DOM (Anne-Marie
Louise, princesse souveraine de Dombes) Buste drapé à
droite d’Anne-Marie Louise
Revers : (rose) DNS (trèfle) ADIVTOR . - A - ET . REDEM .
MEVS . (Le Seigneur est mon cousin et mon rédempteur) Ecu couronné, aux armes d’Orléans, accosté de 16-65
Douzain (1 sol) d’Anne-Marie Louise de Bourbon-Montpensier, 1657,
Trévoux, billon, 24 mm, 1.98 gr
Avers : + MARIA . P . DOMBAR . D . MONTPENSIER (Marie, Princesse de
Dombes, Duchesse de Montpensier) Ecu de Bourbon avec trois lys posés en 2 et 1 sous un lambel et sommé d’une couronne ouverte, en accostement M – M
Revers : + DNS . ADIVT . ET . REDEM . MEVS . 1657 (Que le Seigneur me
vienne en aide) Croix échancrée et cantonnée de lys
Liard de billon (3 sols) d’Anne-Marie Louise
d’Orléans, princesse souveraine de Dombes, 1671,
Trévoux, 15 mm, 0,59 gr
Avers : (rose) M. P. D[OMB]AR MONTIS (Marie, princesse de Dombes, de Montpensier) M couronné
entre trois lys posés 2 et 1 dans un cercle lisse.
Revers : (rose) DNS [.ADIVOT]OR. MEVS. 1671 (Que
le Seigneur me vienne en aide) Croix de l’Ordre de
Saint-Esprit dans un cercle lisse
Bien qu’Anne-Marie Louise, la « Grande Mademoiselle », eût été émancipée le 7
décembre 1650 par Louis XIV et pût donc jouir de la principauté de la Dombes et y exercer sa
pleine souveraineté, on ne changea pas immédiatement les coins monétaires et on continua à
frapper au nom de Gaston une série d’écus en argent et leurs fractions copiées sur la série créée
en France en 1641. Il y eut même en 1652 un louis d’or sur lequel on garda les quatre L au lieu
d’y mettre les quatre G de Gaston.
Numibec 10
Dans la Notice sur la monnaie de Trévoux et de Dombes10
, nous pouvons lire : « Le 7
décembre 1650, mademoiselle de Montpensier ayant atteint sa vingt-troisième année, Louis XIV
l’émancipa sous le conseil de Michel Langlois, avocat au parlement de Paris, et lui délaissa la
jouissance de ses biens ; ce dont le duc d’Orléans et Mademoiselle donnèrent avis au parlement
de Dombes, qui enregistra les lettres de Sa Majesté. »
Suite à la Fronde, dans laquelle elle était appliquée, elle fut exilée de la cour de Louis XIV
jusqu’en 1657 et voyagea à partir de 1655. Au cours d’un séjour à Lyon, elle visita sa
principauté.
Son propre monnayage commença en cette période de 1657. Il se composait
principalement de fractions de l’écu d’argent : des sixièmes (10 sols) et des douzièmes (5 sols),
imitation du cinq sols créé en 1641 sous Louis XIII. Ces douzièmes d’écu d’Anne-Marie Louise,
émis en grande quantité, sont connus sous le nom de demoiselles, mademoiselles11
, ou luigini12
.
Ils furent vite abondamment contrefaits pour être exportés dans le Levant (Empire ottoman, dont
la Turquie et Arabie) où ils remportèrent un succès considérable, car ils correspondaient au
huitième de la pièce de huit réaux13
, qui était utilisée pour le commerce en Méditerranée, et
servaient à réaliser des parures.
Femme yéménite et sa parure de monnaies
10 P. Mantellier, Notice sur la monnaie de Trévoux et de Dombes, 12 rue Vivienne, Rollin, Paris, 1844, p. 75 11
Anne-Marie Louise surnommée « La Grande Mademoiselle » ou « Grande Demoiselle, d’où le nom de
« mademoiselle » ou « demoiselle » donné au « luigino ». 12 « Luigino » est un mot italien qui signifie « petit louis ». Ce nom fait référence à différents souverains du nom de
Luigi, soit Louis en italien. 13 Un Réal, des réaux.
Numibec 11
Ce cinq sols de Louis XIII sera aussi copié ou imité par beaucoup d’ateliers du sud de la
France et d’Italie : par les grands seigneurs d’Orange, du Comtat, de Monaco ou de Neuchâtel,
puis contrefaite en Italie par de très nombreux ateliers comme Arquata, Campi, Fosdinovo,
Gênes, Livourne, Lucques, Malaspina, Mantoue, Spinola sous le nom de « luigino ».
L’atelier pontifical d’Avignon frappera aussi des « luigini » sous le pontificat d’Alexandre
VII (1655-1667).
Les « luigini » frappés en Italie avaient un titre d’argent bien inférieur aux 1/12 d’écus
frappés dans les ateliers monétaires français, ce qui a entraîné une méfiance vis-à-vis de cette
monnaie, et sa disparition. Ce phénomène de contrefaçon poussa la monnaie de Trévoux à
interrompre ses émissions de douzième d’écu.
En ce qui concerne la lettre A de l’atelier de Paris que nous retrouvons sur les monnaies
d’argent de « la Grande Mademoiselle », une hypothèse avait été émise en 1848, par A. M.
Alexandre Sirand, dans Monnaies inédites de Dombes14
, « la lettre A que nous voyons sur cette
monnaie de Mademoiselle, prouve qu’elle faisait frapper à Paris sans doute là tout était
fabriqué ». En 2014, Arnaud Clairand de CGB, après des recherches très poussées, affirme :
« l’atelier A est bien Trévoux même si les ordres sont donnés de Paris. »
Les monnaies argent de la Grande Mademoiselle copiaient assez servilement celles de Louis XIV, si fidèlement qu’elles conservaient la
lettre A de l’atelier Paris alors qu’elles étaient frappées à Trévoux.
Exemplaire d’une collection privée Demi-écu, argent, Louis XIV, 1672 A
( blog sur Les monnaies de la Dombes)
Le conseil souverain de Dombes siégeait à Paris près de la personne de Mademoiselle. Ses
attributions étaient à peu près celles du Conseil d’État en France. En 1672, une nouvelle émission
de pièces avait été ordonnée : par arrêt de l’année 1672, le conseil souverain avait ordonné une
nouvelle émission de pièces d’argent : d’un quart d’écu (quinze sous15
ou sols tournois), d’un
demi-écu16
(trente sols) et d’écu (soixante sols ou 3 livres tournois), et de liards de billon (trois
sols), à la charge de payer à Son Altesse Royale cinq sols par marc (poids de huit onces servant à
peser les monnaies d’or et d’argent) pour la monnaie d’argent et trois sols pour les liards.17
En ce qui concerne les demi-écus frappés en 1672, Jean-Paul Divo, chercheur en
numismatique, n’en recensait officiellement en 2004, dans son ouvrage de référence, Les
Monnaies de la principauté de Dombes, que trois exemplaires : un dans la vente de la
collection Meyer (Feuardent, mai-juin 1902), un dans la liste Crinon de mai 2003, n°864 et un au
Cabinet des médailles de Paris.
14
A.M. Alexandre Sirand, dans Monnaies inédites de Dombes, Imprimerie de Milliet-Dottier, Bourg-en-Bresse, mai
1848, p.84 15
« Sou », du latin « solidus », se dit « sol » en ancien français. 16 En 1673, de nombreux demi-écus furent émis. 17
P. Mantellier, Notice sur la monnaie de Trévoux et de Dombes, 12 rue Vivienne, Rollin, Paris, 1844, p. 92
Numibec 12
Ce sont donc des monnaies très rares et très recherchées !
La Grande Mademoiselle fit fabriquer par ailleurs des douzains (un douzain = un sol
tournois).
1 écu argent = 60 sols 1/12 écu argent = 5 sols
½ écu argent = 30 sols 1 liard en billon = 3 sols
¼ écu argent = 15 sols 1 douzain en billon = 1 sol
La monnaie d’argent de Dombes, qui présentait le profil de la princesse Anne-Marie
Louise d’Orléans, était particulièrement appréciée, car c’était une des rares monnaies à présenter
une figure féminine.
Les monnaies de Mademoiselle, particulièrement celle de cinq sols, étaient de si bon aloi
qu’elles eurent un cours très répandu, et que bientôt on les vit imitées par le prince d’Orange, le
marquis de Fos di Novo, les Doria de Gènes et plusieurs princes d’Italie et d’Allemagne.
Des monnaies d’or auraient aussi été frappées sur ordre de la princesse de Dombes : des
sequins imitant ceux des doges de Venise et des pistoles d’or, modules d’inspiration espagnole
(escudo) plus petits que les écus ou louis français.
Il paraît que Mademoiselle s’attira des reproches du doge pour avoir imité les sequins d’or
de Venise au type de saint Marc.18
Sequin d’or de Venise au type de saint Marc
attribué
à la Grande Mademoiselle selon le blog Monnaies
de Dombes,
Avers : FRAN PRINC – SM TREVO
Saint Marc à droite remettant un étendard au prince
agenouillé à gauche ; dans le champ DVX.
Revers : SIT TX ADIVTO – REGIS TE DOMBA.
Le Christ nimbé, debout de face, rayonnant, dans une
mandorle contenant seize étoiles, bénissant de la main
droite, tenant la Bible de la main gauche.
Sequin d’or de Venise au type de saint Marc
attribué à Alvise II Mocenigo, 120e doge.
Ce sequin des doges de Venise qui a servi de modèle
mesure 22 mm et pèse 3,50 gr.
Avers : + ALOY + MOCENI + S + M + VENET.
Saint Marc à droite remettant un étendard au doge
agenouillé à gauche ; dans le champ DVX.
Revers : SIT. T. XPE. DAT. Q. TV . REGIS . ISTE
DVCA.
Le Christ nimbé, debout de face, rayonnant, dans une
mandorle contenant seize étoiles, bénissant de la main
droite, tenant la Bible de la main gauche.
18 Manuels-Rouets, Nouveau manuel de numismatique du Moyen Âge et Moderne, Rouets, Paris, 1851, p. 242
Numibec 13
Les derniers ordres de frappes de monnaies de Dombes datent de 1673 et l’atelier ne
semble pas avoir fonctionné au-delà de 1675.
En 1681, Mademoiselle céda la principauté au fils naturel de Louis XIV et de madame de
Montespan, le duc de Maine, Louis Auguste Ier
de Bourbon19
(1670-1736), élevé par Madame de
Maintenon qui deviendra la deuxième femme de Louis XIV.
En 1693, à la mort de la Grande Mademoiselle, Louis Auguste Ier
de Bourbon peut jouir
des titres et privilèges de la principauté de Dombes conformément au contrat de 1681.
Contrairement à la princesse, Louis Auguste Ier
de Bourbon réside dans son château de
Trévoux, y rapatrie le Parlement de Dombes et favorise l’installation d’une imprimerie qui
éditera les Mémoires de Trévoux.
Lorsqu’il décède, le 14 mai 1736, son fils aîné, Louis Auguste II de Bourbon (1700-
1755), hérite de la principauté de Dombes.
En 1755, à la mort de ce dernier sans héritier, son frère cadet, Louis Charles de Bourbon
(1701-1775) hérite à son tour, de la Dombes.
En 1762, il l’échange contre le duché de Gisors et les terres de Gretz-Armanville et
Pontcarré, propriétés de Louis XV.
En 1762, la Dombes est donc acquise à la couronne de France sans que l’activité
monétaire n’eût jamais été rétablie depuis 1675.
Isabelle Lerquet
Remerciements aux collectionneurs passionnés, à Arnaud Clairand de CGB et à Jean
Claude Laurin, créateur du blog Les monnaies de Dombes, à l’Académie de Dombes et à Carine
Raemy-Tournelle, conservatrice au Musée monétaire cantonal de Lausanne (Suisse).
19 Surnommé par ses détracteurs, le « Gambillard », car il boite, cf. Madame de Sévigné.
Numibec 14
Des articles déjà
publiés dans des
revues locales
mais qui ont con-
servé une saveur
toujours d’actualité
DÉJÀ VU
Numibec 15
Les variétés du 10 cents
Yvon Marquis
La première variété se retrouve en 1870, où il y a deuxpièces différentes :1- Pièce dont le ‘0’ de la date est ROND.2- Pièce dont le ‘0’ de la date est OVALE.
En 1871, il y a également deux variétés :1- La pièce régulière.2- La pièce avec un «H» au bas de la pièce.
En 1886, il y a deux variétés :1- Pièce dont le ‘6’ de la date est PETIT.2- Pièce dont le ‘6’ de la date est GRAND.
En 1891, il y a deux variétés qui se situent au niveaude la date et des feuilles :1- Pièce avec «petite date» et ayant 21 feuilles dans laguirlande.2- Pièce avec «grosse date» et ayant 22 feuilles dansla guirlande.
La pièce de droite a 1 feuillede plus.
En 1893, il y a encore deux variétés :1- Pièce dont le dessus du ‘3’ est plat.2- Pièce dont le dessus du ‘3’ est rond.
Pour 1899, il y a deux variétés :1- Les chiffres ‘99’ sont petits.2- Les chiffres ‘99’ sont grands.
En 1902, il y a deux variétés :1- La pièce régulière.2- La pièce avec un «H» au bas de la pièce.
suite au prochain numéro...
3 à dessus plat à gauche età dessus rond à droite.
Petit et grand ‘99’.
Numibec 16
Léonard Côté
Nous sommes le 16 novembre de l’an de grâce1632, la Suède est en deuil. En effet, le roi Gustave IIAdolphe, le bien aimé, n’est plus. Après avoir conduitses cavaliers à la victoire sur les troupes allemandes,celui-ci meurt au combat. Ce grand monarque, allié dela France, avait deux buts ultimes : soit d’étendrel’influence suédoise en Europe et défendre coûte quecoûte le luthérianisme.
Gustave II n’avait pas de fils pour lui succéder,ce qui dérogeait à la tradition. Sa seule fille unique,Christine, n’avait alors que 6 ans à cette époque. Unefille comme souveraine ne semblait guère freinerl’enthousiasme des Suédois à cet égard. En effet, lesAnglais qui avaient su gagner de l’influence surl’échiquier politique 30 ans auparavant ne le devaient-ils pas à une femme, soit la reine Élisabeth? LesSuédois voyaient en Christine la continuité, celle quiferait en sorte de réaliser les vœux de Gustave II.Hélas, le peuple se trompa.
Avant sa majorité, le pouvoir est remis auchancelier Oxenstierna. En 1644, elle prit le pouvoir ets’opposa audit chancelier. Ayant été élevée comme un
garçon, elle se fit nommer roi et non reine en 1650. Ceque l’histoire retient de celle-ci est la signature dutraité de Brömsebro (le Danemark redonne certainespossessions à la Suède) et de Westphalie (La Suèdegarde les conquêtes de feu Gustave II).
Cette reine-roi était, dit-on d’une extrêmebeauté. De plus, elle était dotée d’une intelligence peucommune. Cependant, Christine était très dépensière.Elle se fit la protectrice des arts et pris sous sa tutelleDescartes et les musiciens Corelli et Scarlatti, pour nenommer que ceux-ci. Ses fréquentations étaient plusqu’autrement douteuses. Dotée d’une immenseculture, elle délaissa les affaires de l’état. Elle seconvertit au catholicisme. En 1654, Christine abdiquapour se consacrer à sa passion : les arts, sans toutefoisdélaisser les intriques politiques où elle excellait.
Christine avait également une passion quebeaucoup de gens ignorent. La reine était unecollectionneuse. Sa passion était probablement unremède contre ses accès de mélancolies. Collectionnern’est t-il pas l’art d’occuper ses loisirs? C’est ainsiqu’elle acquit une grande partie des trésors de CharlesI d’Angleterre quand celui-ci fut décapité pour haute
1 riksdaler de Gustave II Adolphe 1631le verso représente le Sauveur
2 riksdaler d’argent représentant la reine Christine de face
La reine Christine
Numibec 17
trahison en 1649. Elle possédait des livres anciens etdes peintures célèbres. De par ses trésors, elle se crutune grande reine. C’est son abus qui mina les financesdu royaume et qui la força à s’exiler à Rome, lieu parexcellence des arts.
Criblée de dettes, on dit qu’elle avait la mainleste et ne pouvait résister à l’attrait d’une belle piècede monnaie ou d’un beau bijou. La rumeur seconfirmait de plus en plus, Christine était la reinevoleuse. On affirme qu’elle aurait dérobé au duc deParme une série de couverts en argent allant même àles remplacer par des faux plaqués. Souvent, durantses forfaits, elle se faisait aider par des domestiques.Une rumeur circulait qu’elle aurait même volé lecarrosse de l’ambassadeur d’Espagne lors d’une visitede courtoisie. Bientôt on la fuit comme la peste.
Lors d’une visite qu’elle fit à Paris, le grandMazarin, qui était cardinal, homme politique et lui-même collectionneur dira : “ Gardez cette folle àl’écart de mes cabinets ; sinon il me manquera bientôtquelques-unes de mes miniatures! ”
Objets achetés à même les coffres du royaumede Suède ou produits de ses forfaits, elle légua à samort 240 toiles, 120 sculptures, 6 000 pièces demonnaies et une multitude de médailles et d’objetstouchant plusieurs champ d’intérêts.
Les monnaies frappées à son effigie diffèrentpeu de celles de Gustave II, son père. Sur ces pièces,qui sont par ailleurs très belles, on ne trouve soneffigie qu’au recto. Au verso, il n’y a rien departiculier compte tenu des pauvres réalisationsaccomplies par cette souveraine. Ce sont toutefois despièces qui racontent. Oui! qui raconte la vie d’unereine ayant fuit ses responsabilités pour satisfaire unepassion devenue vice. À ce chapitre, les monnaies dela reine Christine demeurent intéressantes puisqu’ellesnous démontrent son règne de laxisme.
Dans le prochain numéro, on replonge dansl’empire romain en l’an 218 plus exactement.L’empereur Elagabale et son culte du dieu Soleilseront au rendez-vous.
Entre temps, je demeure toujours disponiblepour vos suggestions ou commentaires.
1 mark d’argentreprésentant la reine et les armoiries de la Suède
4 mark de la reine Christine en argentVerso :armoiries de la Suède
Léonard Côté[email protected]
Numibec 18
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Surprise ! je vous parle de numismatique !
Il y a quelquesannées, j’avais acheté unbillet d’un million de dollarscanadien, très bien imprimésur du vrai papier à billetsde banque. Excellent travailde gravure effectué par laBritish American BankNote. L’émission a étélimitée à 100,000 billets.Ce projet est une
réalisation de «Mega Million Dollar Ideas».
Cependant, il semble que l’impression ait été faiteen deux lots. Le premier lot de billets porte les vraiesarmoiries du Canada. La GRC aurait demandé deremplacer les armoiries canadiennes par d’autres factices,mais a quand même permis de laisser en circulation lepremier lot déjà distribué.
Le deuxième lot sedistingue par ses nouvellesarmoiries au recto, maisaussi par une note différentesur les droits d’auteurs auverso du billet. La mentionest maintenant bilingue sur ladeuxième série.
Vous connaissezl’adage : c’est le premiermillion qui est difficile àamasser, les autres viennentfacilement ! C’est vrai,lorsque j’ai acheté ledeuxième billet, j’en ai reçu4 autres en prime, mais dequalité bien inférieure(photo à droite).
J’ai bien essayéd’en refiler un en faisant desachats, mais personne n’aassez de change.
Billet de 1 million de dollarsdu Canada
Armoiries du Canada àgauche et factices à droite
En haut, inscription bilingueet en bas, inscriptionoriginale en anglais
seulement
Numibec 19
des Fêtes de la Nouvelle-Francedes Fêtes de la Nouvelle-Francedes Fêtes de la Nouvelle-Francedes Fêtes de la Nouvelle-Francedes Fêtes de la Nouvelle-FranceLes effigiesLes effigiesLes effigiesLes effigiesLes effigies
Yvon Marquis
Les Fêtes de la Nouvelle-France SAQ c�estd�abord et avant tout une fête populaire qui se déroule audébut du mois d�août dans la ville de Québec, et ce,depuis 1997. Comme son nom l�indique, la Fête faitréférence à l�époque de la Nouvelle-France; les activités àcaractères populaire et historique sont réhaussées par lefait que la grande majorité des participants, ainsi queplusieurs visiteurs, revêtent costumes d�époque, chacunrivalisant d�originalité et de noblesse.
Depuis l�édition de 1998, les organisateurs émettentannuellement une effigie, laquelle donne accès à diverssites et événements. Cette effigie commémore un (ou des)personnage ayant marqué notre histoire. Fait trèsintéressant, chaque effigie est accompagnée d�un petitdépliant qui raconte (en français et en anglais) l�histoire dupersonnage représenté. Pour les numismates et autrescollectionneurs, ces effigies qui s�apparentent à des«médaillons» de par leur facture constituent des items trèsintéressants.
Voyons donc plus en détail chacune de ces effigies.
L�effigie de 1998 présente le portrait de Louis deBuade, Comte de Frontenac. Qui ne se souvient pas dela célèbre phrase de Frontenac à l�endroit du GénéralPhipps lors du siège de Québec en 1690 «Je n�ai point deréponse à faire à votre général que par la bouche de mescanons et à coups de fusils». Frontenac fut Gouverneur dela Colonie de 1672 à 1682 et de 1689 à 1698.
L�effigie qui est ronde mesure 45mm et a un anneaude suspension. Le portrait est au centre avec le nom enhaut et les dates 1620-1698 au bas. Le revers montre lelogo des Fêtes et on y retrouve les iscriptions «Fêtes de laNouvelle-France» et «Québec, du 5 au 9 Août 1998». Lapièce semble avoir été coulée (et non frappée). On estimeà 15,000 la quantité d�effigies émises en 1998.
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En 1999, l�effigie présente un portrait de Pierre LeMoyne d�Iberville. Son épopée débute en 1686 par laprise de deux forts anglais sur les rives de la Baied�Hudson, mais son nom s�inscrit dans l�histoire lorsqu�iltriomphe en 1697, à bord de son navire le Pélican, d�uneflotte de trois navires de guerre anglais fortement armés.
Le portrait au centre est très en relief avec le nomau haut et les dates 1661-1706 au bas. Le revers montrele logo des Fêtes et les inscriptions «Fêtes de la Nouvelle-France» et «Québec, du 4 au 8 Août 1999». L�effigie deforme ovale mesure 40mm par 52mm et comporte unanneau de suspension. Il y a eu 18,000 effigies d�émises.
En l�an 2000, l�effigie montre le portrait de JeanTalon. Talon fut le premier Intendant de la NouvelleFrance à être venu au Canada. Il a occupé ce poste de1665 à 1668 et de 1670 à 1672. C�est sous sa gouverneque furent tenus les deux premiers recensementsnominatifs au Canada en 1666 et 1667. Et qui n�a pasentendu parler de la Brasserie Jean Talon, premièrebrasserie au Canada.
Le portrait est au centre avec le nom au haut et lesdates 1626-1694 au bas. Le revers montre toujours lelogo des Fêtes et les inscriptions «Fêtes de la Nouvelle-France» et les dates «du 2 au 6 Août 2000, Québec» surdeux lignes. L�effigie de forme ronde mesure 41mm etcomporte un anneau de suspension. L�anneau desuspension est plus gros que pour les années précédenteset est muni d�un anneau infini. On estime à 24,000 laquantité d�effigies émises.
L�effigie de 2001 présente deux personnages, soitun Amérindien et un Coureur des bois. La pièce vise àsouligner la signature en 1701 du «Traité de la GrandePaix» de Montréal. Selon le dépliant accompagnantl�effigie, les personnages représentés sont Nicolas Perrotet Nescambiouit. Perrot aurait agi comme interprète lorsdes négociations de paix et Nescambiouit, chef Abénakiet ami des Français jouissait d�une grande réputationparmi ses pairs.
Alors que sur les effigies précédentes on voyaitseulement le visage du personnage, sur celle-ci on voit lesdeux personnages de la ceinture à la tête. Sous lesportraits on peut lire l�inscription «Relations franco-amérindiennes» et au bas, «18e. siècle». Le reversmontre toujours le logo des Fêtes et les inscriptions«Fêtes de la Nouvelle-France» mais le nom est inscrit engros caractères et est réparti sur quatre lignes avec aubas, sur une ligne et en petits caractères, les inscriptions«Québec, 8 au 12 Août 2001 ». L�effigie en forme deblazon (carré à base triangulaire) mesure 36mm par43mm et comporte un anneau de suspension. Faitparticulier, une des plumes sur la tête de l�amérindiendépasse du haut du carré et se fond avec l�anneau desuspension qui est muni d�un anneau infini. Il y a eu20,000 effigies d�émises.
Numibec 21
Pour la première fois, l�effigie de 2002 présente unehéroïne. Il s�agit de Marie Rollet, qui symbolise le rôleimportant joué par les femmes en Nouvelle-France. MarieRollet, épouse de Louis Hébert, est arrivée au Canadaavec ses trois enfants en 1617 avec la ferme intention des�y établir. Elle partage son temps entre ses deuxpassions: aider son mari dans son métier d�apothicaire etenseigner aux jeunes amérindiennes. Elle peut êtreconsidérée à juste titre comme l�une des grandespionnières de la Nouvelle France.
L�effigie qui présente Marie Rollet des épaules à latête est découpée selon ce profit. Au bas du buste on voità droite les dates 1588 - 1649 et le nom Marie Rollet-Hébert.
Le revers présente les mêmes éléments que lesannées précédentes, avec les dates «7 au 11 août 2002»et «Québec» sur deux lignes. L�effigie qui mesure 40mmde haut par 28mm au niveau des épaules, est percée auniveau des cheveux pour permettre l�insertion d�un anneaude suspension amovible. Il y a eu 25,000 effigiesd�émises.
L�effigie de 2003 présente les portraits deAntoine-Denis Raudot (à gauche) et de JacquesRaudot (à droite). Jacques Raudot (1638-1728) apartagé avec son fils Antoine-Denis (1679-1737) lestâches relevant de l�Intendant. Le père s�occupe de toutce qui se rattache à l�ordre public et à l�administration dela justice alors que le fils oeuvre dans le domaine de lafinance et du commerce.
L�effigie présente le buste des deux hommes dont lenom et les dates sont au bas. Le revers présente lesmêmes éléments que les années précédentes, avec lesdates «Québec, du 6 au 10 août 2003» sur une seuleligne.
Fait à souligner, on ajouta le logo de la SAQ,commanditaire principal des fêtes, à la suite du nom«Fêtes de la Nouvelle-France». Tout comme l�annéeprécédente, l�effigie est découpée selon le profil despersonnages et mesure 40mm de haut par 45mm auniveau des épaules. L�anneau de suspension est au dessusde la tête d�un des personnages et contient un anneauamovible. Il y a eu 45,000 effigies d�émises, ce quitémoigne de la popularité grandissante de ces fêtes.
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L�effigie de 2004 présente le portrait de JeanBastiste Le Moyne de Bienville. Fils de la noblessecanadienne, Bienville, comme on l�appellera toute sa vieadulte entra dans l�armée à l�âge de 12 ans, en 1692. Ilconsacra sa vie au service du roi, à l�instar de ses neufsfrères dont le célèbre d�Iberville. Avec eux il contribua auprestige de la famille Le Moyne tant en France qu�enNouvelle-France. Laissé en poste en Louisiane dèsl�année de sa fondation (en 1699) Bienville y passa le plusclair de sa vie active. Son omniprésence dans la coloniedu Mississipi ainsi que les rôles majeurs qu�il joua à titrede commandant et de gouverneur, font de lui la figuredominante de l�histoire de la Louisiane de ses débutsjusqu�en 1743.
Rentré en France en 1743, ce chevalier de Saint-Louis, fondateur de la Nouvelle-Orléans, mourutcélibataire en 1767 à l�âge de 87 ans. On se rappelleraque la Louisiane fut par la suite vendue aux Etats-Unis en1803.
L�effigie présente le buste de Bienville dont le nomet les dates 1680 - 1767 sont au bas. Le revers présenteles mêmes éléments que les années précédentes, avec lesdates «Québec, du 4 au 8 août 2004» sur une seule ligne.Tout comme les années précédentes, l�effigie estdécoupée selon le profil du personnage et mesure 40mmde haut par 40mm au niveau de la base. L�anneau desuspension est au dessus de la tête et contient un anneauamovible. Il y a eu 45,000 effigies d�émises.
Les effigies sont toutes faites en étain ou d�un alliageplaqué étain, ce qui leur donne un cachet antique trèsparticulier, sans parler du relief impressionnant decertaines.
Autres items numismatiques.
En 1999, trois répliques de monnaies anciennesfurent offertes en vente par le responsable des produitssouvenirs, (ces pièces ne furent pas émises par le ComitéOrganisateur des Fêtes).
Ces répliques de forme ronde imparfaitereprésentent un Double de l�Amérique de 1670 (20mm);un Double Louis d�or de 1670 (25mm) et une pièce de24 Deniers de 1759 (28mm). Ces pièces étaient offertesau prix de $2 chacune plus $1 pour une bourse (sachet) àl�effigie des Fêtes pouvant les contenir.
Ces pièces sont faites d�un métal de base et sont decouleur gris- noir. La facture grossière des pièces montreclairement qu�elles ont été coulées.
Numibec 23
Monnaies de carteLes Fêtes de la Nouvelle-France SAQ ayant pour
but de faire revivre notre histoire, il ne faut pas sesurprendre si on en profita pour faire un clin-d�oeil à la«Monnaie de carte». On se rappellera que cette monnaiespéciale fut émise pour la première fois en 1685 parl�Intendant Jacques DeMeulles, afin de suppléer aumanque de numéraire. Des cartes à jouer furent doncutilisées, et on leur donna diverses valeurs commerciales.
Donc, lors de l�édition de 2001,des exemplaires de «monnaie decarte» furent émis. Ces cartesétaient destinées à servir de«monnaie» dans le cadre d�un encanquotidien et comme l�indiquait lapublicité, ces cartes n�avaient«aucune autre valeur et ne pouvaientêtre utilisées qu�à l�encan». Il est
bon de noter que ces «cartes» ne servaient qu�àcontribuer à un événement (l�encan) et ne furent pasémises comme produit souvenir officiel des Fêtes de laNouvelle-France SAQ.
La «monnaie de carte» de 2001présentait sur la face l�image d�un Roi.Celle de 2002 présentait une imagecolorée d�une femme (une reine) tenantà la main une fleur de lys. Il y aégalement trois fleurs de lys styliséesdans un cercle au bas à gauche ainsique sur une partie de la robe de lafemme. Quant à 2003, la série complète comprend 13cartes différentes, chacune arborant un personnagedifférent présentant un modèle de vêtement d�époque queles gens étaient invités à fabriquer et à porter lors desFêtes. Outre les cartes obtenues lors de l�achat de l�effigieles gens pouvaient également s�en procurer d�autres dansles divers points de vente des Fêtes. Les cartes mesurent2.5 par 3.75 pouces. Finalement, il y eut 11 monnaies decarte différentes (10 cartes numérotées plus 1 Joker) en2004. Chaque carte datée et numérotée à l�endos, arboresur la face un personnage en costume d�époque et le logod�un commanditaire différent. Les inscriptions «Monnaiede carte» ainsi que «ING Assurances» apparaissent auhaut sur la face de chaque carte. Les collectionneurs devariétés seront heureux d�apprendre que certaines cartesportant le numéro IX ne montre pas ces inscriptions. Cescartes semblent assez rares.
ConclusionBien que certains considèrent ces effigies comme des«médaillons» en raison du fait qu�elles sont faites de métal,il s�agit bel et bien d�effigies car chacune présente leportrait (effigie) d�un personnage historique. Comme vouspouvez le constater, ces effigies constituent des items decollection à la fois éducatifs et particuliers. A l�exceptiondes années 2002 et 2003, les effigies émisesantérieurement (1998 à 2001) et celles de 2004 sonttoujours disponibles au coût de $11 chacune (taxes etfrais de transport inclus). Pour vous les procurer, faireparvenir votre demande détaillée accompagnée de voscoordonnées complètes (courriel inclus) et de votrechèque libellé au nom des Fêtes de la Nouvelle-FranceSAQ, à l�adresse suivante: 5, rue du Cul-de-Sac, C.P.128, Succ. B, Québec, Qc. G1K 7A1.
L�auteur tient à remercier Marie Hélène Drolet et LiseAndrée Roy, coordonnatrices de Projets aux Fêtes dela Nouvelle France SAQ, qui ont fourni certainsdétails et précisions permettant la production de cetarticle.
Numibec 24
numismatiques
Numibec 25
Pièce de 1 oz en argent fin - Bonhomme de neige en verre vénitien
Lorsque l'hiver sombre et froid s'abat sur le Canada,
tout comme de véritables habitants du Nord, les Cana-
diens se tournent vers la chaleur de leurs traditions fes-
tives. Célébrez les joies des Fêtes avec cette magnifique
pièce en argent colorée et ornée d'un ravissant bon-
homme de neige en verre vénitien.
Contribuez à rendre le temps des Fêtes mémorable en
offrant cette magnifique pièce en cadeau! Hâtez-vous et
commandez votre pièce dès aujourd'hui, car elles vont
s'envoler rapidement!
Caractéristiques particulières
• Cette pièce en argent fin délicatement gravée repré-
sente une scène hivernale originale agrémentée d'un
bonhomme de neige en trois dimensions fabriqué en
verre vénitien par le maître-verrier Vio col Vetro, à Mu-
rano, en Italie.
• Le verre vénitien est prisé dans le monde entier en
raison de ses couleurs vives et translucides. Parce qu'il
est fabriqué à la main par un maître-verrier, le bonhom-
me de neige en verre ornant chaque pièce est unique.
• Un superbe ajout à toute collection comprenant des pièces colorées, des pièces sur le thème des Fêtes et de petites œuvres
d'art originales.
• La pièce est exempte de la TPS et de la TVH et le tirage mondial est limité.
Motif
La pièce représente une scène hivernale canadienne et comprend tous les éléments caractéristiques des vacances du temps des
Fêtes au Canada. Cette scène extérieure nocturne met en évidence un ravissant bonhomme de neige de verre blanc orné d'une
carotte orange comme nez, de boutons rouges, d'un chapeau haut de forme noir et d'un foulard vert. Le bonhomme de neige est
sur un terrain légèrement en pente couvert d'un voile de neige. Figure à sa gauche un magnifique conifère paré de décorations
multicolores, d'une guirlande blanche et de lumières scintillantes. Une paire de vieux patins est posée au pied de l'arbre. Devant le
bonhomme de neige et l'arbre, un sentier de glace dessine une légère courbe menant, derrière, à une cabane en bois rond ennei-
gée et chaleureusement éclairée, à la droite du motif. En bordure du sentier de glace, on aperçoit le coin d'un banc en bois recou-
verte d'une masse de neige. Une tasse de chocolat chaud rouge repose sur la partie dénudée de la table. La scène, qui derrière le
bonhomme de neige se poursuit vers un ciel nocturne qui emplit l'horizon, est parsemée d'arbres dégarnis et de flocons de neige
scintillants et cristallins.
Emballage
La pièce est encapsulée et présentée dans un boîtier à double coque bordeaux, le tout protégé par une boîte noire et orné du logo
de la Monnaie royale canadienne.
Numibec 26
Pièce en argent fin –100e anniversaire de Hockey Canada
Le cadeau idéal à offrir à l'amateur de hockey de la famille! Soulignant le centenaire de la fondation de l'Association canadienne de hockey amateur (ACHA), précurseur de Hockey Canada,
cette pièce agrave; double application d'émail rend hommage à l'organisme dirigeant qui a défini le sport tel qu'on le pratique au-
jourd'hui dans nos arénas à l'échelle du pays.
Une pièce qui plaira à coup sûr aux amateurs de hockey, qu'ils soient joueurs ou spectateurs. Commandez votre pièce dès aujour-
d'hui, avant qu'elles ne s'envolent toutes!
Caractéristiques particulières
• La pièce souligne un anniversaire
d'importance pour le hockey amateur
canadien.
• La pièce rend hommage à Hockey
Canada, l'organisme qui régit notre
hockey amateur et supervise nos
équipes nationales dans les tournois
internationaux.
• Un cadeau idéal pour les amateurs
de hockey de tous âges et pour qui-
conque collectionne des souvenirs sur
les thèmes du sport ou du hockey.
• Tirage mondial limité à seulement
7 500 exemplaires.
• La pièce est faite d'argent pur à
99,99 % et est exempte de la TPS et
de la TVH.
Emballage
Votre pièce est encapsulée et présen-
tée dans une boîte en carton sous
licence officielle de Hockey Canada.
Numibec 27
Nouvelles Nouvelles des clubs et associations
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Numibec 28
Le Mot du Président
Marc Boulard, [email protected], 450-655-4433
Bonjour à toutes et à tous, Le 12 octobre dernier a eu lieu notre rencontre des collectionneurs. Depuis septembre, notre recruteur en chef, Paul-André Séguin, s’occupe d’accueillir les membres et visiteurs. À titre de statistique, une quarantaine de membres se sont présentés dès 9 h et une vingtaine de visiteurs dès 10 h. Cette journée a permis de recruter trois nouveaux membres en plus de procéder à trois renouvellements. À la fin de la journée, vers 16 h, l’atelier sur la gradation du papier-monnaie a été dirigé par notre expert et vice-président numismatique Louis Chevrier. L’atelier a duré 90 minutes. Les neuf participants ont plus qu’apprécié les connaissances transmises. Merci à Louis Chevrier pour son temps et dévouement. Le prochain atelier aura lieu le 8 février. Le thème sera déterminé très bientôt. Ils sont arrivés. Finalement, les premiers livres numismatiques 2015 offerts exclusivement aux membres sont disponibles. Ils sont tous vendus à au moins 50 % de rabais. Un seul exemplaire de chaque livre par membre. Voici la liste :
The 2015 Charlton Coin Guide 54e Édition (anglais) Auteur: W.K. Cross Éditeur: Jean Dale Prix: CDN $ 9.95 Membre 5 $ 10 disponibles
Canadian Coins, Vol 1 Numismatic Issues - 2015 69e Édition (anglais) Auteur: W.K. Cross Éditeur: Jean Dale Prix: CDN $ 24.95 Membre 12 $ 28 disponibles
Canadian Coins Vol 2 Collector & Maple Leaf Issues 5e Édition (anglais) Auteur: W.K. Cross Éditeur: Jean Dale Prix: CDN $ 34.95 Membre 17 $ 26 disponibles
Canadian Government Paper Money 27e Édition (anglais) Auteur: R.J. Graham Éditeur: Jean Dale Prix: CDN $ 34.95 Membre 17 $ 13 disponibles
Nous acceptons les réservations par courriel à [email protected]. Premier arrivé, premier servi. Les livres seront offerts à la table d’accueil du Salon Timbres et Monnaiesmc des 29 et 30 novembre auprès de Paul-André Séguin. Il sera aussi possible d'en prendre livraison à ma table de bourse lors du salon Nuphilex les 31 octobre, 1 et 2 novembre.
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De plus, nous acceptons dès maintenant les réservations du catalogue Unitrade Specialized Catalogue
of Canadian Stamps 2015. Le prix de détail suggéré est de 45.95 $ et nous le vendrons en novembre 20 $. Cette offre est aussi réservée aux membres seulement.
Il suffit d'envoyer un courriel à [email protected] pour faire sa réservation. Premier arrivé, premier servi.
D’autres livres seront disponibles plus tard (philatélique ou numismatique). N’hésitez pas à nous mentionner les livres qui vous intéressent, car il est possible que nous les commandions. Finalement, la prochaine activité sera le Salon Timbres et Monnaiesmc (salon d’automne) les 29 et 30 novembre à l’école secondaire de Mortagne, toujours à 9 h pour les membres et 10 h pour les visiteurs. Ce sera le moment de prendre possession de vos catalogues réservés auprès de M. Paul-André Séguin à l'accueil. Votre dévoué président.
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activités à venir dans le
monde numismatique du
Québec
C a l e n d r i e r
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17 et 18 janvier 2015Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, BouchervilleActivité : Salon Timbres et MonnaiesDe 9h à 10h réservé aux membres.
Public de 10h à 16h.
8 février 2015Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QCActivité : Rencontre des collectionneursDe 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h
28 et 29 mars 2015Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, BouchervilleActivité : Salon Timbres et MonnaiesDe 9h à 10h réservé aux membres.
Public de 10h à 16h.
12 avril 2015Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QCActivité : Rencontre des collectionneursDe 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h
3 mai 2015Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QCActivité : Rencontre des collectionneursDe 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h
7 juin 2015Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QCActivité : Rencontre des collectionneursDe 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h
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