crise, dette et purge
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Crise, dette et purge. Saigner le malade pour qu’il meure guéri !. Crise, dette et purge. « La douloureuse » : une boule de neige en forme de facture Crise, déficit et dette : « la politique des caisses vides » La facture à payer : considérablement alourdie par les inégalités - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
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Crise, dette et purgeSaigner le malade
pour qu’il meure guéri !
Crise, dette et purge 2
1. « La douloureuse » : une boule de neige en forme de facture
2. Crise, déficit et dette : « la politique des caisses vides »
3. La facture à payer : considérablement alourdie par les inégalités
4. Mondialisation, crise et purge : pauvre monde, faible Europe
► Conclusions provisoires et questions nouvelles
Crise, dette et purge
Crise, dette et purge 3
« Le cercle vicieux entre les États, les banqueset l'économie réelle est plus solide que jamais »
Bulletin du FMI (18 juillet 2012)
1. De la crise à la dette : la « douloureuse »
Crise, dette et purge 4
2007 2008 2009 2010 2011 2012p90
100
110
120
130
140
150
Zone €98.6
USA102.4
Monde115.2
Asie en devt146.4
PIB des grandes zones(en indice, 100 en 2007)
Pas de sortie de crise en vue pour les USA et la zone euro,mais une récession qui s’annonce
* G7 : USA, UK, Canada, France, Allemagne, Italie, JaponSource : FMI, OCDE, Insee, Banque de France
85
90
95
100
105
Zone €
G7 *
Indicateurs composites avancésde l’OCDE (ICE)
T3 11 T4 T1 12 T2 T3 T4
+0.3%
+0.1%
-0.1% -0.1%
+0.1%
-0.3%
France : récession (2013 à 0%)
Crise, dette et purge 5
Perte de croissance due à la crise : 6-8 pointsenviron 900 Md$ (750 Md€) qui ne seront pas comblés
Co ColCol
ColCol
Col95
100
105
110
115
Tendance
PIB
Zone € (indice 100 en 2005)
Perte PIB - 8%
750 Md€
Co ColCol
ColCol
Col95
100
105
110
115
Tendance
PIB
USA (indice 100 en 2005)
Perte PIB - 6%
900 Md$ (750 Md€)
PIB des USA :environ 15 000 Md$
(11 000 Md€)
Source : OCDE, calculs M. Husson
PIB de la zone € :environ 9 500 Md€
(12 000 Md$)
Crise, dette et purge 6
Transfert de dette privée à l’Etat : l’explosion…et une bonne affaire pour les banques !
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20110
5,000
10,000
15,000 Dette publique totale (en Md$ et Md€)
USA Zone €USADepuis 2008+ 5 000 Md$(4 000 Md€)
Zone € (à 17)Depuis 2008+ 4 000 Md€
Source : Eurostat, OCDE
Au totalgonflement de la dettede près de 8 000 Md€
pour les pays avancés
Crise, dette et purge 7
Mécanisme global de transformation de la dette privéeen dette publique (socialisation des pertes)
Banquesprivées
Emprunts (dette)
Etats& Banques centrales
Fonds injectés
(contre actifs toxiques)
Intérêts (déficit)
Dépenses fiscales* Baisse des recettes
–
Fonds renflouésMarges étoffées
+
* Dépenses fiscales = niches fiscales recensées et déclassées + dérogations diverses, tout cela faisant baisser les recettes
Actif du bilan de la BCEet de la Fed = 3 000 Md€
Crise, dette et purge 8
Etat/adm.1,429
Sécu.227
Collect.162
Top 10%résidents25%
Autresrésidents10%
Non résidents65%
France : dette publique (en Md€)et détention (en %) en 2012
Total 20121 818 Md€
Anatomie de la dette publique française en 2012 :Combien ? Qui la détient ? Quel besoin de financement de l’État ?
Source : Agence France Trésor
Titres à échéance99
Intérêts47
Déficit budgétaire (hs int.)36
France : besoin de financementde l’État en 2012 (en Md€)
Total 2012182 Md€
Mécanismes d’amplification de la dette • Recours de l’Etat aux marchés financiers (interdiction de faire appel aux
Banques centrales depuis 1973 en France et article 123 du Traité européen) :effet à la hausse des taux d’emprunt
• Injection massive de fonds aux banques dans la crise de 2008-2009 sans contrôle public sur l’affectation des ressources allouées
• Baisse des recettes de l’Etat amplifiée par la baisse de l’activité• Effets de la politique fiscale dégressive des États:
En faveur des grandes entreprises En faveur des privilégiés Niches fiscales (recensées et déclassées) Évasion fiscale
► Redistribution de la richesse… … au profit des plus riches
Crise, dette et purge 9
Crise, dette et purge 10
Le déficit engendré par la baisse des impôtsapparaît comme un formidable moyen de pression pour contraindre l’État
à rétrécir. Il n’y a en vérité aucun autre moyen que cette pression »Guy Sorman (La solution libérale, 1984)
« Si vous ne connaissez pas une véritable crise, inventez-la ! »Ruth Richardson, ex ministre des Finances de la Nouvelle-Zélande (à Davos en 1997)
« Il n’y a rien de pire que de gâcher une bonne crise »Thomas Enders, PDG d’Airbus (à Davos en janvier 2012)
2. La crise, le déficit et la dette :« la politique des caisses vides »
Crise, dette et purge 11
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 1118%
20%
22%
24%
26%
28%
30%
32%
34%
36%
38%
Monde : 22,96%
OCDE : 25,62%
Europe : 20,12%
Taux moyen d’impôt sur les sociétés (en %)
Fiscalité allégée sur les profits des entrepriseset les revenus des privilégiés, partout
En 15 ans, le taux d’ISbaisse de 15 points
dans le monde
Source : KPMG Corporate and Indirect Tax Survey 2011 ; rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (mars 2012)
Parti-culier
s
Sociétés
0% 10% 20% 30% 40%
20%
8%
30%
22%
40%
28%
Taux d’imposition réels moyens comparés(IS et prélèvements obligatoires 2011
en % du revenu en France)
PME-ETI
Grands Groupes
90% de la population
1% le plus riche
TPE
0,1% très riche
Crise, dette et purge 12
Niches fiscales (recensées et déclassées) :environ 145 Md€, soit 95% du déficit annuel de l’Etat
IRPP IS ISF TVA TIPP0%
25%
50%
75%
100%
53
22
63
89
71
38
9
21
11
12
9
69
16
0,2
18
Part des niches fiscales (recensées et déclassées) dans les recettes fiscalespotentielles par catégorie en 2009 (en %) ; total 360 Md€ bruts
Niches fiscales déclasséesNiches fiscales recenséesImpôts payés
Source : Alternatives économiques (septembre 2011) ; Katia Weidenfeld : À l’ombre des niches fiscales (Economica 2011) ;Projet de loi de finances 2011 (Assemblée nationale)
IS67
IRPP50.3
TVA15.3
TIPP 6,2ISF 2,2 Divers 3,5
Dépenses fiscales 2011 (niches en Md€)
Totaldes niches
145 Md€
Crise, dette et purge 13
14%
16%
18%
20%
22%
24%
France : dépenses et recettes de l’État (en % du PIB)
Dépenses
Recettes
Crise 2008-09
2011
Baisse des recettes accentuée depuis les années 2000sans augmentation notable des dépenses de l’État (en % du PIB)
Source : Insee (comptes nationaux de l’Etat)
Récession1992-93
Depuis 25 ans,les dépenses
se situent à 23% environ du PIB
Les recetteschutent de 22%à 16% du PIB
Crise, dette et purge 14
Fraudes fiscales et sociales : 30 à 50 Md€ + la « valise suisse » estimée à 80 Md€. Total : au moins 50 Md€ en impôt non perçu !
28
11
11
Estimation de l’évasion fiscale 2012(en Md€)
TVA
IR / ISF
IS
50 Md€
Entreprises de plus de 2 000 salariés :500 sur 12 000 supportent l’IS(soit 5% !)
Source : rapport de la Commission du Sénat sur l’évasion fiscale 2012, présidée par Philippe Dominati (UMP), 24 juillet 2012
Crise, dette et purge 15
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011-8%
-7%
-6%
-5%
-4%
-3%
-2%
-1%
0%
1%
-0.7%
-2.0%
-3.0% -3.0%
-2.1%
0.2%
0.6% 0.8%
Horscadeaux fiscaux◄ -2,2%
-3,3%-3%
-1.5%
-3.1%
-4.1%-3.6%
-2.9%
-2.3%-2.7%
-3.3%
Déficit constaté◄ -5,2%
-7.1%-7,5%
Déficit budgétaire en % du PIB
Déficit budgétaire : 4 points de PIB (environ 80 Md€)induits par les nombreux cadeaux fiscaux
Source : Rapport Carrez à l’Assemblée nationale (juin. 2010) ; M. Husson (hussonet : note 17) ; actualisés
Cadeauxfiscaux
Déficit induitpar les cadeaux fiscaux :4 points de PIB
Crise, dette et purge 16
« Un système favorable aux très richesdonne des résultats décevants pour le travail de tous les autres.
Au sommet, en quelques dizaines d’années,on s’en est sorti comme des brigands,
et tous les autres doivent maintenant régler l’addition »The Economist (26 octobre 2011) *
3. La facture à payer :considérablement alourdie par les
inégalités
“ A system that works well for the very richest has delivered returns on labour that are disappointingfor everyone else (…) The people at the top have made out like bandits over the past few decades, and now everyone else must pick up the bill ”
Crise, dette et purge 17
USA ou France : mieux vaut être dans le Top 1%
Source : CBO (Congressional Budget Office, Département budgétaire du Congrès des USA) : rapport octobre 2011Étude Insee sur les très hauts revenus (THR : 1% des contribuables), Julie Solard, avril 2010
80
120
160
200
240
280
320
360
Top 1%375
99% restant130
USA : revenu réel moyen après impôt(indice base 100 en 1979)
Les plus riches (0,01%)
Très aisés (0,09%)
Aisés (0,9%)
Hauts revenus (9%)
90% de la population
Part des revenus de 1%
Part des revenus de 90%
+40%
+28%
+18%
+11%
+9%
+9%
-+1%
France : évolution des revenus moyenset répartition globale (2004-2007)
Crise, dette et purge 18
D1 D3 D5 D7 D9 C95
123
120
118
116
118
122
120
118 118
117
119
124
Évolution du niveau de vie par décile et centile (base 100 en 1996)
2008 2010
Niveaux de vie des ménages en France : ceux qui baissentet ceux qui montent dans la crise
10% les plus pauvres :perte de 3 points
de pouvoir d’achat
5% les plus riches :gain de 2 points
de pouvoir d’achat
En 2010, 8,6 millions de personnes (14% de la population)vivaient dans la pauvreté avec 964 € par mois ou moins.
+ 800 000 personnes en 2 ans (familles monoparentales et inactifs)
Source : Insee (sept. 2012)
Crise, dette et purge 19
« La France d’en bas » travaille plus et elle est plus productive !
Allemagne
France
Belgique
Espagne
Italie
Slovaquie
1,413 h
1,476 h
1,577 h
1,690 h
1,774 h
1,793 h
Heures travaillées par an
42.3 €
45.4 €
45.8 €
30.4 €
32.5 €
12.6 €
VA / heure travaillée
Allemagne
France
Belgique
Espagne
Italie
Slovaquie
35.7 h
38 h
36.9 h
38.6 h
37.8 h
42,5 h
Durée du travail * (par semaine)
* Ensemble des salariés en équivalent temps plein (ETP)Source : OCDE
Crise, dette et purge 20
Investissements
Salaires
Rémunération des dirigeants
Dividendes des actionnaires
Cash-flow *
-24%
+13%
+34%
+31%
+22%
Évolution des indicateurs de 2006 à 2011 (en %)
CAC 40 : « la France d’en haut » n’a pas à se plaindre
* Cash-flow : flux de trésorerie d’exploitation = Résultat net + dotations nettes aux amortissements et provisions sur actifs immobilisés+/- plus (ou moins) values de cession – variation du BFR (besoin en fonds de roulement)
Source : étude Euro RSCG C&O (5 janvier 2012)
Mais attention !Le CAC 40n’est pas toutel’économie française.Bien des entreprisesmoyennes ou petitessont en situationcritique.
Crise, dette et purge 21
2006 2007 2008 2009 2010 2011
609 669 667 730810 801
1,231
1,417
805
906
1,002
804
Capitalisation boursière et capitaux propres des sociétés du CAC 40 (en Md€)
Capitaux propres (part du Groupe)Capitalisation boursière
« Price to Book »= Valeur à la casse= Signal d’alarme
Alerte : capitalisation boursière = capitaux propresPas de croissance anticipée, ni marques ni R&D valorisées !
Source : Ricol Lasteyrie (juin 2012)
Crise, dette et purge 22
« La réforme du marché du travail est nécessaire pour réduireles coûts de la main d’œuvre, doper la productivité.
Pour promouvoir la compétitivité, il faut abaisser les coûts et mettre en œuvre des réformes afin de faciliter l'accès aux marchés pour les entreprises »
Bulletin du FMI (18 juillet 2012)
4. Mondialisation, crise et purge :Pauvre monde, faible Europe
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
15%
20%
25%
30%
35%
Taux de marge
Taux d'in-vestissement
Taux de marge et d‘investissement USA + Europe + Japon (en % du PIB) 1960-2011
Crise, dette et purge 23
Profits en croissance mais relativement peu réinvestis :où sont-ils donc allés ?
Source : données tous secteurs Ameco (com. européenne) traitées par M. HussonTaux de marge = résultat d’exploitation/VA ou équivalent ; taux d’investissement = FBCF/VA
Capitauxdisponibles
- Dividendes
- Consommation de luxe
- Spéculation financière
Retournement1973-75
Années 1990-2000 :mondialisation libérale
Crise, dette et purge 24
05 06 07 08 09 10 1130%
35%
40%
15%
20%
25%USA
Depuis 2009 : relance des marges et bénéfices,effondrement des investissements
05 06 07 08 09 10 1130%
35%
40%
15%
20%
25%Zone €
Taux de marge <<< (éch. gauche)
Taux d'in-vestissement (éch. droite) >>>
05 06 07 08 09 10 1130%
35%
40%
15%
20%
25%Japon
Source : OCDE, Eurostat (moyennes annuelles en % de la VA)
Crise, dette et purge 25
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
-10%
-5%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Taux de marge banques (REX/PNB en %)
Banquesprivées
et mutua-listes
France : retour sur les marges, celle des unset celle des autres
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
24%
25%
26%
27%
28%
29%
30%
31%
32%
33%
Taux de marge SNF (RBE/VA en %)
Sociétésindustrielles
et de ser-vice
Source : Insee, BdF, AFB (de 1984 à 1994 banques privées seulement ; ensuite ensemble des banques, y compris mutuelles)
Crise, dette et purge 26
2007200
724 2008200
827 2009200
930 2010201
033 2011201
136 2012
Colonne226%
28%
30%
32%
18%
20%
22%
24%
EBE
EBE dispo
Taux de marge disponible (après dividendes nets)et taux de marge (en % de la VA) des SNF
divi
-de
ndes
SNF en France : renforcement des dividendes dans la criseet donc érosion de la marge disponible
Source : Insee, comptabilité nationale, comptes trimestriels
80
90
100
110
120
130
Dividendes
Salaires
EBE dispo
EBE
VA
Indicateurs des SNF dans la crise(indice 100 en 2007)
Pressionactionnariale
Résistance salariale
Crise, dette et purge 27
• « La priorité devrait être de rendre les salaires réactifs (flexibles) aux conditions du marché du travail »
• « Une différenciation accrue des salaires entre les différents types de travailleurs et d’emplois est nécessaire »
• « De telles politiques devraient également contribuer à accroître la pression à la baisse exercée par les chômeurs sur les salaires »
« Les marchés du travail et la crise », rapport de la BCE (octobre 2012)
Les recommandations (pressantes) de la BCE…
Mario Draghi, Président de la BCE
…Et le bon sens de Standard & Poor’s« Un processus de réforme basé sur le seul pilier de l’austérité budgétaire risque de s’avérer autodestructeur, l’inquiétude des consommateurs quant à leur emploi et leur revenu réduisant la demande intérieure – et cela conduisant à une baisse des recettes fiscales. »Note de Standard & Poor’s sur la dégradation de la France et d’autres pays européens (janvier 2012)
Crise, dette et purge 28
2012 : débâcle de l’austérité, partout
T1 T2 T3 T4
-0.4% -0.4%-0.3%
-0.7%
Espagne
T1 T2 T3 T4
+0.5%+0.3%
+0.2%
-0.6%
Allemagne
T1 T2 T3 T4
-0.1%
-1.0% -0.9%
-1.8%
Portugal
T1 T2 T3 T4
-0.8%-0.7%
-0.2%
-0.9%
Italie
T1 T2 T3 T4
0%-0.2%
-0.1%
-0.6%
Zone €
T1 T2 T3 T4
-0.2%-0.4%
+0.9%
-0.3%
Royaume-Uni
T1 T2 T3 T4
-0.1% -0.1%
+0.1%
-0.3%
France
Source : Eurostat (variation trimestrielle, t/t en %)
Crise, dette et purge 29
• Déficit et dette publics plongent leurs racines dans la baisse des recettes(et non principalement dans l’augmentation des dépenses), avec 3 sources : Effet mécanique de la récession Sauvetage des banques et recours obligé aux marchés financiers Baisse de l’impôt des grosses entreprises et des particuliers privilégiés
• Augmenter les recettes passe d’abord par une politique fiscale fortement progressive sur les profits (entreprises) et sur les revenus et patrimoines (particuliers privilégiés du top 1%)
• Augmenter les recettes passe aussi par une politique sociale favorisant : Le pouvoir d’achat, par des hausses des salaires, des retraites et des pensions L’emploi, par le partage du temps de travail (appuyé sur une productivité technique)
► Concernant dette et déficit, 3 mesures essentielles s’imposent : Monétisation de la dette (recours à l’emprunt auprès des banques centrales) Constitution d’un secteur bancaire public pour maîtriser le crédit et l’investissement Audit de la dette pour y voir clair sur son gonflement (aboutissant à l’annulation de la
dette illégitime)
Conclusions provisoires : comprendre pour agir
Crise, dette et purge 30
• Basculement du monde Nord-Sud ou Ouest-Est La contribution des émergents au PIB mondial dépasse celle des pays avancés depuis 2011 Les intérêts des entreprises mondialisées ne recoupent pas les intérêts nationaux :
les multinationales n’ont pas de patrie• Tendance à l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie (limitation
des ressources, besoins des zones en développement) Émergence d’un véritable « Food power » Chasse aux terres cultivables (par la Chine p. ex.)
• Insuffisance chronique d’investissement (avant et après la crise) Contre-tendance à la substitution du capital au travail par les délocalisations
vers les pays à bas coût de main d’œuvre : spirale déflationniste des salaires Donc retard relatif des grands pays avancés (USA, Europe) au détriment de l’Asie : délocalisations
+ déformation du partage des richesses créées en faveur des profits Pas de traitement de fond de la nécessaire transition énergétique potentiellement riche en
investissement et travail qualifié Le tout sur fond de mondialisation financière depuis 30 ans faisant pression sur la rentabilité à
court terme au détriment d’une construction de long terme
État du monde : quelques problèmes de fond
Crise, dette et purge 31
• Europe : maillon faible de la crise Pas d’Etats-Unis d’Europe, pas de politique concertée : centre de dépression Concurrence fiscale et sociale : prime au moins disant (pression des PECO et demain de l’Espagne ou du
Portugal)
• France : modèle libéral non maîtrisé d’une économie de services tirée par de la consommation à base d’importations Destruction accélérée de l’appareil productif et du dispositif en place :
Etat + programmes d’investissements et grandes entreprises nationales+ R&D semi publique + réseaux de sous-traitants qualifiés
Situation antagonique avec le besoin de développement d’une industrie « servicielle » basée sur les hautes technologies, la production sophistiquée et des ressources humaines qualifiées
• Étau européen : entre une Allemagne technique et qualifiée et (demain) une Espagne, terre de main d’œuvre sous payée. Où va la France ?
• Enjeu : table rase des conquêtes et avantages sociaux ou réorientation radicale sur un nouvel essor basé sur des productions complexes et du travail qualifié :seule voie pour une réindustrialisation moderne Choix de l’automatisation, de la robotisation et de la qualification des postes de travail Priorité aux besoins sociaux et de développement concerté : investissement, automatisation et
informatisation tirées par une main d’œuvre formée et qualifiée (donc bien rémunérée)
L’Europe : maillon faible de la crise,et la France en étau