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BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
1
FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON-SUD
CHARLES MERIEUX
Année 2017 N°388
LE SURPOIDS DE L’ENFANT :
CREATION DE VIDEOS DE FORMATION POUR LES MEDECINS GENERALISTES ;
SON DEPISTAGE PRECOCE, SON ANNONCE A L'ENFANT ET LA FAMILLE
ET L'INITIATION DE SA PRISE EN CHARGE.
THESE D’EXERCICE EN MEDECINE
Présentée à l'Université Claude Bernard - Lyon 1 Et soutenue publiquement le 9 novembre 2017
En vue d’obtenir le grade de Docteur en Médecine
par Lucile BIFFI
Née le 25/04/1988
A Saint-Maur-des-Fossés (94100)
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2
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1 ___________________
2016-2017
. Président de l'Université Frédéric FLEURY
. Président du Comité de Coordination des Etudes Médicales Pierre COCHAT
. Directeur Général des Services Dominique MARCHAND
SECTEUR SANTE
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LYON SUD - CHARLES MERIEUX Doyen : C. BURILLON
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U.F.R. FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON SUD – CHARLES
MERIEUX
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Classe exceptionnelle)
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PICAUD Jean-Charles Pédiatrie
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CHOTEL Franck Chirurgie Infantile
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DORET Muriel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale
DUPUIS Olivier Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale
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HAUMONT Thierry Chirurgie Infantile
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LUSTIG Sébastien Chirurgie. Orthopédique
MOJALLAL Alain-Ali Chirurgie. Plastique
NANCEY Stéphane Gastro Entérologie
PAPAREL Philippe Urologie
PIALAT Jean-Baptiste Radiologie et Imagerie médicale
POULET Emmanuel Psychiatrie Adultes
REIX Philippe Pédiatrie
SALLE Bruno Biologie et Médecine du dvpt et de la reproduction
SERVIEN Elvire Chirurgie Orthopédique
TAZAROURTE Karim Thérapeutique
THAI-VAN Hung Physiologie
TRAVERSE-GLEHEN Alexandra Anatomie et cytologie pathologiques
TRINGALI Stéphane O.R.L.
WALLON Martine Parasitologie mycologie
WALTER Thomas Gastroentérologie - Hépatologie
PROFESSEURS ASSOCIES NON TITULAIRES
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FILBET Marilène Thérapeutique
SOUQUET Pierre-Jean Pneumologie
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DUBOIS Jean-Pierre
ERPELDINGER Sylvie
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DUPRAZ Christian
PROFESSEUR ASSOCIE SCIENCES ET TECHNOLOGIES – MEDECINE GENERALE
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MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (Hors Classe)
ARDAIL Dominique Biochimie et Biologie moléculaire
BOUVAGNET Patrice Génétique
CHARRIE Anne Biophysique et Médecine nucléaire
DELAUNAY-HOUZARD Claire Biophysique et Médecine nucléaire
LORNAGE-SANTAMARIA Jacqueline Biologie et Médecine du dvpt et de la reproduction
MASSIGNON Denis Hématologie – Transfusion
RABODONIRINA Méja Parasitologie et Mycologie
VAN GANSE Eric Pharmacologie Fondamentale, Clinique
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)
BELOT Alexandre Pédiatrie
BRUNEL SCHOLTES Caroline Bactériologie virologie ; Hyg.hosp.
CALLET-BAUCHU Evelyne Hématologie ; Transfusion
COURAUD Sébastien Pneumologie
DECAUSSIN-PETRUCCI Myriam Anatomie et cytologie pathologiques
DESESTRET Virginie Cytologie – Histologie
DIJOUD Frédérique Anatomie et Cytologie pathologiques
DUMITRESCU BORNE Oana Bactériologie Virologie
GISCARD D’ESTAING Sandrine Biologie et Médecine du dvpt et de la reproduction
MILLAT Gilles Biochimie et Biologie moléculaire
PERROT Xavier Physiologie
PONCET Delphine Biochimie, Biologie moléculaire
RASIGADE Jean-Philippe Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière
VUILLEROT Carole Médecine Physique Réadaptation
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)
COURY LUCAS Fabienne Rhumatologie
DEMILY Caroline Psy-Adultes
FRIGGERI Arnaud Anesthésiologie
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LEGA Jean-Christophe Thérapeutique
LOPEZ Jonathan Biochimie Biologie Moléculaire
MAUDUIT Claire Cytologie – Histologie
MEWTON Nathan Cardiologie
NOSBAUM Audrey Immunologie
PUTOUX DETRE Audrey Génétique
RAMIERE Christophe Bactério-viro
SUBTIL Fabien Biostats
SUJOBERT Pierre Hématologie
VALOUR Florent Mal infect.
MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIES – MEDECINE GENERALE
CHANELIERE Marc
PERDRIX Corinne
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ANNAT Guy Physiologie
BERLAND Michel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale
CARRET Jean-Paul Anatomie - Chirurgie orthopédique
DALERY Jean Psychiatrie Adultes
FLANDROIS Jean-Pierre Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière
LLORCA Guy Thérapeutique
MOYEN Bernard Chirurgie Orthopédique
PACHECO Yves Pneumologie
PERRIN Paul Urologie
SAMARUT Jacques Biochimie et Biologie moléculaire
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COMPOSITION DU JURY
Président du jury
Monsieur le Professeur Marc Nicolino
Professeur des Universités – Pédiatrie
Membres
Monsieur le Professeur Olivier Claris
Professeur des Universités – Pédiatrie
Madame le Professeur Sylvie Erpeldinger
Professeur des Universités - Médecine générale
Madame le Docteur Sophie Figon
Médecin généraliste - Co-directrice de thèse
Madame le Docteur Blandine Mellouet Fort
Médecin de Santé publique – Coordinatrice du PréO REPPOP Drôme Ardèche – Directrice de
thèse.
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REMERCIEMENTS
Monsieur le Professeur Marc Nicolino, président du jury
De par votre rôle important au sein du REPPOP, je vous ai sollicitée, et vous m’avez fait
l’honneur d’accepter de présider ce jury et de juger mon travail. Soyez assuré de ma plus
grande reconnaissance et de mon profond respect.
Madame le Professeur Sylvie Erpeldinger
Je vous suis reconnaissante d’avoir accepté de siéger à mon jury et de juger mon travail en
apportant votre regard de médecin généraliste et d’enseignante en médecine générale.
Veuillez recevoir mes sincères remerciements.
Monsieur le Professeur Olivier Claris
Pour l’intérêt que vous portez à mon travail et votre disponibilité, veuillez recevoir mes sincères
remerciements. Pour vos nombreux engagements au sein de la communauté médicale, soyez
assuré de mon profond respect.
A MES DIRECTRICES DE THESE :
Madame le Docteur Blandine Mellouet Fort
Tu m’as permis de rassembler mes idées pour en faire un beau projet. Merci de m’avoir poussé
à croire à cet ambitieux travail. Grâce à ton accompagnement riche de conseils, j’ai pu enfin
le concrétiser. Je te remercie infiniment pour tes encouragements, ta confiance, tes conseils
avisés et ton soutien.
Madame le Docteur Sophie Figon
Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de co-diriger ce travail, et vous en remercie
chaleureusement. Merci pour votre confiance et votre ouverture d’esprit qui m’ont permis de
me lancer dans ce travail. Votre soutien, vos précieux conseils, votre grande disponibilité et
votre extrême réactivité ont été d’une aide remarquable.
Travailler avec vous fut un grand plaisir, je vous remercie sincèrement.
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A TOUTES LES BELLES RENCONTRES FAITES PENDANT MES ETUDES
A toutes les personnes qui ont participé à ma formation,
Pendant mon externat à Créteil, et mon internat à Lyon, Valence, Bourgoin Jallieu.
A mon tuteur Dr Girier et mon équipe de GEP.
A mes maitres de stage en médecine générale, qui m’ont beaucoup appris : Christelle, Patrick,
Philippe, et leurs collègues de maison de santé avec qui ce fut un plaisir de travailler puis de
les remplacer.
A mes compagnons de route :
Ceux qui sont là depuis le tout début, mes sous-colleurs, mes routards du Viet Nam et
de Mongolie, mes compagnons de télésièges pendant de nombreuses années : Merci à vous
Ariane, Maxime et Julien.
La grande famille valentinoise qui a boosté ma première année d’internat : l’équipe de
l’hiver et ses sorties raquettes - raclette : Ombeline, Céline, Cécile, Camille et tout le reste de
la bande. Et à l’équipe de folie de l’été qui a transformé le semestre en « Summer Camp » :
Alice, Marianne et Caroline, Fred, Sophie, Pierre-Luc, Amélie, Mathias, Anaïs, Lucie, Dudu,
Jen, Marie Eva et Luc, Agathe et Marc…
A la team de rhumato Marie Eva, Mélanie, Antoine, et les supers chefs de clinique avec
qui nous avons partagé beaucoup d’émotions variées mais surtout des fous rires inoubliables.
Mes acolytes dé pédiatrie Thomas et JM avec qui les gardes et les trajets en vélo
jusqu’à Bourgoin furent mémorables… (les castors albinos : une illusion de lendemain de
garde ou une étrange réalité ?)
L’équipe de médecine polyvalente de St Luc St Jo : un énorme merci à Fred, mon
soutien du quotidien, toujours là au bon moment !
Aux médecins que j’ai remplacés et collègues qui contribuent encore et toujours à ma
formation : Philippe B, Clément A, Christelle B, Nicole B, Pauline C, Jocelyne L, Karine P,
Ombeline D…
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10
A ceux qui ont participé à cette thèse
Un immense merci à Martin et Mathilde sans qui ce travail n’aurait pas pu aboutir !
C’est un énorme cadeau que vous m’avez fait d’avoir accepté de travailler avec moi.
Merci aux petites mains et aux oreilles attentives de Nicolas qui a largement contribué
à l’élaboration de ce travail tant sur l’accompagnement psychologique du quotidien que sur le
travail fastidieux de retranscription des enregistrements.
Merci aux comités de relecture du REPPOP du Rhône et leurs précieux conseils.
Merci aux médecins qui ont accepté de donner de leur temps pour participer au focus
group, et merci pour leurs bonnes idées.
Merci à l’équipe du CLGE d’avoir accepté de m’octroyer une subvention pour la
réalisation de ce travail.
Et merci aux indispensables éléments motivateurs : mes 7 futurs collègues de la
maison de santé qui sont les heureux responsables du coup de boost décisif !
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A MES PROCHES
Mon Nico, tu es à mes côtés depuis le début de mes années de médecine, tu as subi
toutes mes phases de stress, joie, déception, remise en question, remotivation, excitation, …
tu as dû t’adapter à tous mes rythmes de vie : les conf’, le travail, les concours blancs, les
gardes, la distance pendant un an… Tu ne savais surement pas vers quoi tu t’engageais il y
a maintenant 10 ans ! Pour tout cela je te remercie du fond du cœur. Je suis heureuse de te
savoir à mes côtés, confiante et sereine pour les décennies à venir ensemble.
Mon petit Paul, tu n’étais pas là au commencement de ce travail, puis tu as été mon
moteur pour avancer, certains diront que tu étais mon excuse fétiche : « Non, non, pas de
bébé avant la thèse ! », mais l’ampleur du travail a fait que tu n’as pas pu attendre et tu es
arrivé avant la fin pour m’aider à la terminer. Merci pour ta présence et tes rires qui m’ont
redonné l’énergie pour avancer.
Mes parents, mon frère et ma sœur, vous m’avez supporté pendant toutes ces années,
et soutenu à votre manière comme des chefs ! Des bons petits plats, des rigolades, de la
décompression, des encouragements, et beaucoup de confiance, ce qui m’a donné des ailes !
Merci à vous quatre, et une spéciale dédicace à Camille, Bruno et Margaux. Je sais que vous
m’envoyez toutes vos ondes béninoises, et vous êtes plutôt experts en bonnes ondes !
Ma belle-famille, vous m’avez suivi pendant ce long parcours, et particulièrement bien
soutenu. Toujours plein de gestes attentionnés, et de paroles réconfortantes, merci pour tout !
Mes amis de toujours : Elo, Choup, Oliv, Adeline, Coco, Louis, Ben, Marie, Gaylord,
Sophie, Greg, Carla, Thibault, Romain, Aymeric, Max, Gabriel, vous êtes à mes côtés depuis
le début de mes études, le bol d’air et de remotivation du samedi soir en P1, les pauses
réconfort de l’externat, puis les copains de vacances pendant l’internat. Je vous ai bassiné
depuis trois ans avec cette thèse, et voilà que la page se tourne. Quel soulagement, et quel
beau prétexte pour boire du 30&40 !
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Le Serment d'Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la
Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou
leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les
lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite
ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne
provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes
compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois
couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
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13
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .......................................................................................... 17
NOTIONS ESSENTIELLES ........................................................................... 20
I. Epidémiologie ......................................................................................................................... 20
A. En France ............................................................................................................................ 20
B. En Europe ........................................................................................................................... 21
II. Le surpoids de l’enfant ............................................................................................................ 22
A. Définition ............................................................................................................................ 22
B. Recommandations de l’HAS ............................................................................................... 22
C. Les différents intervenants .................................................................................................. 23
1. Le médecin généraliste : un rôle primordial. ................................................................. 23
2. Les autres intervenants de 2ème et 3ème recours ......................................................... 23
3. Les REPPOP ................................................................................................................. 23
D. Le dépistage de l’obésité en pratique .................................................................................. 24
E. Différents types de formations existantes sur le thème du surpoids de l’enfant .................. 25
III. Place des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans la formation
médicale ........................................................................................................................................... 26
A. Définition des TIC .............................................................................................................. 26
B. L’impact des TIC dans la médecine .................................................................................... 26
C. Les TIC dans la formation médicale initiale ........................................................................ 27
D. Les TIC dans la formation médicale continue. .................................................................... 28
IV. Place de notre outil dans les TICs ....................................................................................... 28
MATERIEL ET METHODES .......................................................................... 30
I. Type d’étude............................................................................................................................ 30
A. Objectifs .............................................................................................................................. 30
B. Méthode .............................................................................................................................. 30
1. Méthodologie ADDIE .................................................................................................. 30
2. Thème ........................................................................................................................... 30
3. Public cible ................................................................................................................... 30
4. Ressources .................................................................................................................... 30
5. Echéancier .................................................................................................................... 31
II. Conception .............................................................................................................................. 31
A. Définition d’objectifs d’apprentissage................................................................................. 31
B. Choix du format de réalisation ............................................................................................ 32
C. Equipe de travail ................................................................................................................. 32
D. Conception des vidéos......................................................................................................... 32
1. Elaboration des scripts .................................................................................................. 32
2. Réalisation de la bande sonore ...................................................................................... 33
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14
3. Choix des éléments graphiques ..................................................................................... 33
4. Elaboration des story-boards......................................................................................... 33
5. Réalisation des vidéos................................................................................................... 34
III. EVALUATION ................................................................................................................... 34
A. Type de test ......................................................................................................................... 34
B. Déroulé du focus group ....................................................................................................... 34
C. Guide d’entretien utilisé et questionnaire semi quantitatif de recueil du ressenti. ............... 35
D. Méthode d’analyse des données .......................................................................................... 35
IV. Recherche bibliographique .................................................................................................. 35
A. Bases de données consultées ............................................................................................... 36
B. Mots clés ............................................................................................................................. 36
C. Limites temporelles ............................................................................................................. 37
RESULTATS ............................................................................................... 38
I. Réalisation d’un outil vidéo ..................................................................................................... 38
A. Vidéo 1 : « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? » ............................................... 38
B. Vidéo 2 : « Comment parler de surpoids à un enfant ? » ..................................................... 40
C. Vidéo 3 : « Comment initier la prise en charge du surpoids chez l'enfant en cabinet de
médecine générale ? » .................................................................................................................. 43
II. L’évaluation de l’outil vidéo. .................................................................................................. 47
A. Description de la population ............................................................................................... 47
B. Evaluation semi-quantitative ............................................................................................... 47
C. Evaluation qualitative.......................................................................................................... 48
1. Résultats de l’enregistrement vidéo : ............................................................................ 49
2. Résultats de l’analyse par focus group .......................................................................... 49
DISCUSSION .............................................................................................. 57
I. Atouts et limites de la création de notre outil vidéo ................................................................. 57
A. Méthodologie d’élaboration de notre outil .......................................................................... 57
1. Atouts ........................................................................................................................... 57
2. Limites .......................................................................................................................... 58
B. Résultats : notre outil vidéo ................................................................................................. 59
1. Atouts ........................................................................................................................... 60
2. Limites .......................................................................................................................... 61
II. Atouts et limites de notre stratégie d’évaluation ...................................................................... 63
A. Méthodologie de notre test d’évaluation ............................................................................. 63
1. Atouts ........................................................................................................................... 63
2. Limites .......................................................................................................................... 64
B. Résultats de notre test d’évaluation ..................................................................................... 65
1. Atouts ........................................................................................................................... 65
2. Limites .......................................................................................................................... 67
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15
III. Résultats comparés avec les données de la littérature.......................................................... 68
A. Les freins des médecins généralistes dans la problématique du surpoids de l’enfant et des
propositions. ................................................................................................................................ 68
1. Le manque de formation ............................................................................................... 68
2. La démotivation du médecin ......................................................................................... 69
3. Une annonce délicate .................................................................................................... 69
4. Le manque de motivation des familles.......................................................................... 70
5. Le coût de la prise en charge......................................................................................... 70
6. Le manque de temps ..................................................................................................... 71
B. Les vidéos ou autres outils existants dans le domaine du surpoids de l’enfant. ................... 72
IV. Diffusion et mentions légales .............................................................................................. 72
CONCLUSIONS ........................................................................................... 74
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................... 76
ANNEXES ................................................................................................... 80
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16
ABREVIATIONS
APOP : Association pour la Prise en charge et la prévention de l’Obésité en Pédiatrie
DPC : Développement Professionnel Continu
DREES : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
HAS : Haute Autorité de Santé
IMC : Indice de Masse Corporelle
IOTF : International ObesityTask Force
REPPOP : Réseau de Prévention et Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PNNS : Programmes Nationaux de Nutrition et Santé
TIC : Technologies de l’Information et de la Communication
WHO : World Health Organisation
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17
INTRODUCTION
L’obésité infantile est un problème majeur de santé publique, une épidémie mondiale
selon l’Organisation Mondiale de la Santé. En France, elle constitue une préoccupation
constante des autorités sanitaires depuis plus de quinze années. Actuellement près d’un
enfant sur cinq est en situation de surpoids (1)1.
Plusieurs campagnes de prévention de l’obésité ont été menées depuis les années 2000, en
particulier dans le cadre des Programmes Nationaux Nutrition Santé (PNNS). De manière
concomitante, la Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations de bonnes
pratiques en 2011 sur le dépistage et la prise en charge du surpoids des enfants et des
adolescents. Cela a contribué à la stabilisation de la prévalence du surpoids de l’enfant, et
même une diminution chez les enfants les plus jeunes1. Ce constat favorable doit cependant
être nuancé, car il cache une disparité selon les populations : les catégories
socioprofessionnelles parentales défavorisées comptent deux à trois fois plus d’enfants en
surpoids ou obèses2.
La problématique du surpoids de l’enfant est donc toujours bien réelle, et le médecin
généraliste a une place primordiale. Son rôle est multiple ; il a un rôle d’éducateur en santé et
de prévention, il pourra dépister de façon précoce une situation et éviter son aggravation. Il
connaît le patient dans sa globalité (son environnement familial, socio-culturel), il pourra donc
lui proposer une prise en charge personnelle et adaptée. Il agit en premier recours, il se devra
de poser le diagnostic de surpoids afin qu’une prise en charge puisse être entreprise. Il
coordonne les soins et les différents intervenants qui seront amenés à suivre l’enfant.
Cependant, cette problématique du surpoids est complexe et multifactorielle. Elle engendre
de nombreuses difficultés pour les médecins généralistes qui y sont confrontés. Les travaux
(2–9) sur ce sujet rapportent les principaux freins des médecins généralistes : des prises en
charges difficiles, peu efficaces, responsables d’une absence de satisfaction personnelle et
de sentiment d’impuissance, un manque d’investissement de la part des familles, un manque
de formation, une annonce délicate, des consultations chronophages, une rémunération
1Référence 1, Tableau 4 p141. 2Référence 1, Tableau 2 p141.
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18
insuffisante, un manque d’outil d’éducation des familles, un manque de réseau professionnel,
une pluridisciplinarité trop couteuse pour les familles.
Ces freins induisent un retard de prise en charge et donc plus de complexité. Ce retard de
prise en charge doit être combattu car il est en partie responsable de l’aggravation de la prise
de poids. La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie de 20 à 50% avant la
puberté, à 50-70% après la puberté (8). Il est donc primordial de favoriser le diagnostic le plus
tôt possible. En effet cette pathologique demande beaucoup de temps, tant sur l’émergence
d’une prise de conscience de la part de l’enfant et sa famille, que sur la démarche de demande
d’aide suite au diagnostic ou encore sur la prise en charge en elle-même. Ces étapes
intermédiaires de prise de conscience et de demande d’aide seront indispensables à la
participation active du patient dans la thérapeutique et à son efficacité.
Des études (4) montrent que les recommandations de l’HAS de 2011 ne sont suivies que par
la moitié des médecins et que les signes d’alerte sur lesquels repose le dépistage précoce ne
sont connus que par moins d’un quart des médecins. Il est d’autre part souvent rapporté par
les médecins interrogés (5,6) un sentiment de manque de formation dans ce domaine.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) apportent une
réponse nouvelle à ce besoin de formation dans le domaine médical comme dans toute autre
discipline. Et ce grâce à l’omniprésence d’internet. Ces TIC regroupent toutes sortes de
technologies numériques comme par exemple le moyen audiovisuel. Celui -ci apporte de réels
avantages pour les médecins : un gain de temps, une méthode d’enseignement attractive,
stimulante, didactique, une accessibilité plus simple, un outil dont la thématique est choisie et
répond au besoin d’apprentissage du médecin.
L’hypothèse de ce travail a été la suivante : un outil de formation sur la thématique du surpoids
de l’enfant permettrait aux médecins généralistes de mieux appréhender le sujet et de
permettre en pratique un dépistage plus précoce des enfants en surpoids. Le support vidéo
permettrait de rendre cette formation attractive et rapide.
L’objectif principal a été de créer un outil vidéo de formation à destination du médecin
généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce
à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet. Cet outil
a été élaboré avec des professionnels de l’audiovisuel, et soutenu par le REPPOP (Réseau
de Prévention et Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique), référence en matière de surpoids
de l’enfant.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
19
Le second objectif a été de réaliser un test d’évaluation de cette vidéo, grâce à une étude
qualitative par la méthode du focus group sur un petit échantillon de médecins généralistes
volontaires.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
20
NOTIONS ESSENTIELLES
I. Epidémiologie
A. En France
Les prévalences du surpoids et de l'obésité chez l'enfant ont triplé entre les années 1980 et
2000. Des enquêtes nationales de santé sont réalisées en milieu scolaire tous les deux ans
(alternativement en grande section de maternelle, en classe de CM2 ainsi qu’en classe de
troisième). Elles sont menées par la DREES (Direction de la recherche, des études, de
l’évaluation et des statistiques). Elles sont la principale source d’information pour le recueil de
l’Indice de Masse Corporelle (IMC). En France, depuis les années 2000, ces enquêtes
rapportent des prévalences de surpoids (obésité incluse, selon les références de l’International
ObesityTask Force (IOTF)) entre 11,9 et 20,1 %, et celle de l’obésité de 3,2 à 4,4% (tableau
1). Cependant on observe des prévalences plus élevées avec l’âge, ce qui renforce l’idée que
les enfants qui présentent un surpoids tôt dans l’enfance ont des difficultés à retrouver en
grandissant une corpulence considérée comme normale. Ces chiffres de prévalences relevés
de 2000 à 2015 sont stables selon les âges. Hormis pour les enfants de grande section de
maternelle pour lesquels l’enquête rapporte une diminution significative du surpoids en 20133.
Tableau 1 : Evolution des prévalences de la surcharge pondérale et de l’obésité entre 2000 et 2015,
en grande section de maternelle, en CM2 et en 3e. Rapport DREES 2017.
Cette stabilisation de la prévalence de la surcharge pondérale coïncide avec les campagnes
de prévention de l’obésité menées durant cette période, en particulier dans le cadre des
PNNS.
3D’après le rapport DREES de 2017 de l’état de santé des populations, tableau 4 p.141 (référence 1).
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
21
Ce constat favorable doit cependant être nuancé, car il cache une disparité selon les
populations : les évolutions des prévalences diffèrent selon la catégorie socio-professionnelle
des parents (tableau 2)4. Un enfant issu d’un groupe social défavorisé a deux à trois fois plus
de problèmes de surcharge pondéral qu’un enfant issu de parents du groupe social « cadres ».
Tableau 2 : Prévalence du surpoids et de l’obésité selon le groupe social des parents. Rapport DREES
2017.
De fortes disparités territoriales sont également rapportées dans ce rapport DREES 2017 :
surpoids et obésité touchent plus fréquemment les zones d’études et d’aménagement du
territoire (ZEAT) du Nord et de l’Est, ainsi que les DOM. La ZEAT Méditerranée présente
également des prévalences élevées, en particulier parmi les adolescents des classes de 3ème.
Cette forte prévalence reste moins importante que chez les adultes où le surpoids touche 32,3
% de la population et l’obésité 15 %, soit quasiment la moitié de la population (10).
B. En Europe
En trente ans, la prévalence de l’obésité a triplé dans de nombreux pays européens.
L’organisation World Obesity a publié en 2017 un rapport (11) détaillant les prévalences de
l’obésité de l’enfant (indicateur IOTF) en Europe dans 28 pays. En la comparant aux autres
pays, la France est en bonne position mais le constat général est plutôt inquiétant.
En 2014, l’OMS a remis un premier rapport officiel sur la mise en œuvre de l’étude « COSI »
(12) qui s’est déroulée sur deux périodes de recueil de données (années scolaires 2007/2008
et 2009/2010) dans les 16 pays européens participants, chez des enfants de 6 à 9 ans. Cette
4D’après le rapport DREES de 2017 de l’état de santé des populations, tableau 2 p.141 (référence 1).
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
22
étude a montré en 2010 qu’un enfant européen sur trois était en surpoids ou obésité, alors
qu’en 2008, cela touchait un enfant sur quatre. Ce constat a amené la Commission
européenne à établir un plan d’action pour lutter contre l’obésité infantile. Son objectif étant
d’enrayer la hausse de l’obésité chez les enfants et adolescents d’ici 2020.
II. Le surpoids de l’enfant
A. Définition
La définition du surpoids de l’enfant repose sur le calcul de l’IMC, selon la formule suivante :
IMC = Poids (kg) / Taille² (m)
La corpulence d’un enfant variant avec l’âge, il n’existe pas, comme chez l’adulte, de valeur
de références fixes. Il est donc indispensable de reporter la valeur de l’IMC sur la courbe de
corpulence pour pouvoir l’interpréter selon l’âge de l’enfant. Les zones définies par les courbes
de corpulences correspondent à l’insuffisance pondérale (IMC ≤3ème percentile), la
normalité (3ème percentile ≤ IMC ≤ 97ème percentile) et le surpoids (IMC ≥ 97ème percentile). Les
courbes de corpulence de référence ont été réactualisées(13) en 2010, à la demande du
comité de pilotage du PNNS, en intégrant les définitions internationales de l’IOTF concernant
les seuils du surpoids et de l’obésité définis par les courbes de percentile atteignant à 18 ans
respectivement 25kg/m² (IOTF-25) pour le seuil du surpoids, et 30kg/m² (IOTF-30) pour le
seuil de l’obésité.
Ainsi le surpoids se définit par un IMC ≥ 97èmepercentile (ou ≥ seuil IOTF-25) ; englobant
l’obésité avec un IMC ≥ seuil IOTF-30.
B. Recommandations de l’HAS
Selon les synthèses des recommandations de bonne pratique de l’HAS de 2011(14), il est
recommandé de surveiller l’IMC systématiquement chez tous les enfants et adolescents :
• Quelque soit leur âge ;
• Quelle que soit leur corpulence apparente ;
• Quelque soit le motif de la consultation ;
• Au minimum 2 ou 3 fois par an.
Il est recommandé d’être particulièrement attentif aux enfants présentant des facteurs de
risque précoces de surpoids et d’obésité en repérant les trois signes d’alerte sur la courbe
d’IMC :
• Le rebond d’adiposité précoce ;
• L’ascension continue de la courbe depuis la naissance ;
• Le changement de couloir rapide vers le haut.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
23
C. Les différents intervenants
1. Le médecin généraliste : un rôle primordial.
Le médecin généraliste est l’élément central de cette problématique, tant au niveau du
dépistage précoce, de la prise en charge que du suivi. En effet, qu’il suive l’enfant de manière
régulière ou qu’il le voie ponctuellement, c’est à lui, de par son rôle de premier recours et de
médecine préventive, de dépister et de poser le diagnostic de surpoids. Sa connaissance de
la famille, du milieu socio-économique, culturel et du mode de vie de l’enfant permet d’adapter
la prise en charge en une proposition individuelle, appropriée et cohérente. Le suivi par le
médecin traitant s’inscrit dans la durée et la régularité. C’est lui qui décèle rapidement les
moments de perte de motivation et ainsi offre plus de soutien et de valorisation dans ces
moments difficiles. Sa connaissance de l’offre de soins alentours permet d’adapter la prise en
charge en fonction de l’offre locale : accès aux structures de soins, aux spécialistes… Grace
à sa prise en charge globale, il mène une action de coordination des intervenants
multidisciplinaires nécessaires.
Des intervenants de proximité peuvent accompagner le médecin traitant dans la prise en
charge et le suivi en fonction des besoins. Il s’agit du pédiatre, du diététicien, du psychologue,
du professeur d’éducation physique, de l’infirmier scolaire et de PMI… Ils peuvent être
organisés en réseau.
2. Les autres intervenants de 2ème et 3ème recours
Les intervenants de 2ème recours définis par l’HAS sont les médecins spécialistes de la petite
enfance qui prennent en charge les comorbidités associées (pneumologue, cardiologue,
endocrinologue, ORL, orthopédiste, etc.) lorsqu’il y a échec de la prise en charge de premier
recours et complications physiques ou psychiques. La prise en charge organisée au sein d’un
centre spécialisé est le 3ème recours, lorsque la prise en charge de 2ème recours se solde d’un
échec.
3. Les REPPOP
Dans le cadre du surpoids de l’enfant des réseaux appelés REPPOP ont été mis en place à
partir de 2003, ils sont actuellement présents dans neufs territoires (15). Ils sont coordonnés
au niveau national par le CNREPPOP.Ce sont des réseaux de santé qui proposent aux enfants
(et à leur famille) une prise en charge pluri-professionnelle de proximité. Les médecins formés
par le réseau, qu’ils soient généralistes ou pédiatres, accompagnent les enfants et leur famille
en collaboration, selon les besoins, avec d’autres professionnels libéraux du réseau :
diététicien ou psychologue, de proximité. La démarche d’inscription doit se faire par la famille,
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
24
puis s’organise un suivi mensuel par un médecin du réseau la première année, et bimestriel
la deuxième année. Si le médecin le juge nécessaire, un suivi diététique et psychologique peut
être proposé à l’enfant, dans la limite de cinq consultations de chaque, prises en charge par
le REPPOP. Les familles bénéficient également d’un accompagnement téléphonique régulier.
Elles peuvent inscrire leurs enfants à des activités sportives adaptées, à moindre coût, et
bénéficier de programmes d’éducation thérapeutique. Le REPPOP propose une durée
d’accompagnement de deux ans, financée par l’ARS.
D. Le dépistage de l’obésité en pratique
Plusieurs études mettent en évidence qu’un nombre insuffisant de médecins généralistes
emploient dans leur pratique les critères de dépistage précoce et les signes d’alerte de
l’obésité infantile. Une enquête du réseau REPPOP Aquitaine en 2006 (16) retrouvait que
seulement 48% des IMC calculés par les médecins généralistes étaient reportés sur la courbe
de corpulence. Une étude nantaise en 2005 (7) sur l’analyse des relevés anthropométriques
du carnet de santé de 101 enfants consultant aux urgences pédiatriques montrait que l’IMC
lors des examens obligatoires n’était pas calculé dans plus de 75% des cas, et que la courbe
d’IMC n’était pas tracée dans 67,33% des cas. On retrouve des résultats semblables même
après l’actualisation des recommandations de l’HAS en 2011 sur le dépistage du surpoids de
l’enfant. Comme le rapporte Dr Chollet dans son enquête sur les pratiques des médecins
généralistes du Loir-et-Cher en 2012 (4),sur une population de 270 enfants de 2 à 7 ans, la
moyenne des enfants ayant eu au moins 2 calculs d’IMC par an était de 57% (IC95 : 51-63%).
Quant à la réalisation de la courbe de corpulence au moins deux fois par an, la moitié des
enfants en bénéficiaient (49% avec IC95 [43%-55%]). Il mentionne également que seulement
21% des médecins interrogés savaient définir un rebond d’adiposité précoce.
L’année suivante, Dr Lambou a évalué les pratiques des médecins généralistes landais
concernant le dépistage du surpoids de l’enfant (5). Elle a retrouvé des chiffres plus
encourageants, montrant que les médecins formés (c’est-à-dire « ayant reçu une formation
complémentaire sur l’obésité ces dernières années ») utilisaient le report de l’IMC sur la
courbe à 81,3% alors que les médecins non-formés l’utilisaient à 51,1%. Cependant elle
rapportait que 42,3% (soit N=52) des médecins interrogés disaient ne pas connaître
l’actualisation des recommandations de la HAS de 2011.
L’étude de faisabilité (17) du projet POPIB (Prévention de l’Obésité Pédiatrique par
Intervention Brève), réalisée en 2014 par Dr Perrin, montrait que des médecins interrogés
identifiaient des obstacles à la réalisation de cette intervention brève (destinée à prévenir le
surpoids de l’enfant si le patient répondait à certains criteres), comme le manque de formation
des professionnels de santé dans ce domaine.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
25
Beaucoup d’études montrent le sentiment des médecins généralistes de manquer de
formation sur cette problématique. Dans l’étude de Dr Leger Doux en 2003 (9), plus d’un tiers
des 217 médecins interrogés estiment ne pas être à l’aise avec le diagnostic de cette
pathologie, et elle rapportait un risque relatif significatif : les médecins étaient 7,8 fois plus mal
à l’aise avec le diagnostic quand ils n’étaient pas formés. Ils étaient 69,1% à être intéressés
par une formation. Les études plus récentes le rapportaient également (3–6,18). Cela montre
donc le bénéfice direct de la formation sur les pratiques des médecins généralistes sur cette
question du surpoids de l’enfant.
E. Différents types de formations existantes sur le thème du surpoids de l’enfant
Actuellement il existe différentes possibilités de formation qui s’offrent aux médecins qui
souhaitent enrichir leurs compétences dans ce domaine.
Ils peuvent recourir à des ressources informatives : les lectures (livres, revues médicales, sites
web médicaux, sites institutionnels (exemple : site de la Haute Autorité de Santé),
recommandations de bonnes pratiques, conférences de consensus…).
Ils peuvent également participer à des formations, qui peuvent être rémunérées, dans le cadre
de leur développement professionnel continu (DPC). Ce sont le plus souvent des formations
dites présentielles, parfois en e-learning5. Les réseaux REPPOP, sous l’égide de l’APOP
(Association pour la Prise en charge et la Prévention de l’Obésité en Pédiatrie) organisent des
formations continues, dans le cadre du DPC pour les médecins qui désirent intégrer le réseau,
et met à disposition des outils de travail (référentiels, courbes, dossier partagé, informations,
bibliographie).
Il existe également des formations diplômantes : ce sont les diplômes universitaires ou
interuniversitaires, proposés par les facultés de médecine, dont l’intitulé varie : « obésité
pédiatrique », « médecine de l’obésité » ou « nutrition de l’obésité et de ses complications
métaboliques »...
Ces différentes formations existent depuis plusieurs années et contribuent certainement à la
stabilisation des prévalences du surpoids à laquelle on assiste, mais il semble pertinent de
réfléchir à un outil qui pourrait répondre aux besoins des médecins, être facilement diffusable
à un maximum de médecins généralistes, pour permettre d’améliorer les performances de
dépistage et de prise en charge du surpoids de l’enfant. Pour cela, recourir aux technologies
de l’information et de la communication semble pertinent au regard de leurs avantages en
matière d’accessibilité, de facilité de diffusion et de réalisation.
5 Formation à distance, sur internet.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
26
III. Place des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
dans la formation médicale
A. Définition des TIC
Les technologies de l’information et de la communication sont définies par le grand dictionnaire
terminologique de l’Office Québéquois de la Langue Française6 comme étant un « Ensemble
des technologies issues de la convergence de l'informatique et des techniques évoluées du
multimédia et des télécommunications, qui ont permis l'émergence de moyens de
communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et
l'échange de l'information » et plus spécifiquement des données numérisées. Avec le
développement d'Internet à haut débit et du WEB 2.0 (qui permet aux internautes d’interagir
non seulement avec le contenu du site et mais aussi entre eux), les usages des TIC se sont
développés de manière exponentielle, et prennent une place croissante dans le quotidien de
tous les citoyens des pays industrialisés.
Cela entraine une véritable révolution dans notre façon de vivre, de travailler, de collaborer …
Et également dans notre façon d’apprendre. En effet, comme on peut le lire dans la déclaration
finale du premier Sommet mondial de la société de l’information du 10 au 12 décembre 2003
à Genève : « L’information et la communication sont à la base du progrès, de l’esprit
d’entreprise et du bien-être de l’être humain. Par ailleurs, les TIC ont une incidence immense
sur presque tous les aspects de notre vie. L’évolution rapide de ces technologies crée des
occasions complètement nouvelles de parvenir à des niveaux de développement plus élevés.
Leur capacité à réduire bon nombre d’obstacles classiques, notamment ceux que constituent
le temps et la distance permet pour la première fois dans l’histoire de faire bénéficier de leur
potentiel des millions d’êtres humains dans toutes les régions du monde ».
B. L’impact des TIC dans la médecine
Le domaine médical a été particulièrement bouleversé par l’essor des TIC. Selon Heath et al
(19), l’utilisation des TIC est l’un des plus importants développements dans le domaine de la
santé au cours des 25 dernières années. Ces technologies ont selon eux des impacts variés
sur la pratique professionnelle, l’expérience vécue par les patients, la gestion et l’organisation
des systèmes de santé.
La revue de littérature publiée en 2010 par Thierry Karsentiet Bernard Charlin (20) sur les
principaux impacts et défis posés par les technologies de l’information et de la communication
(TIC) sur la pratique et l’enseignement de la médecine, met en évidence quatre défis
6 Office Québéquois de la langue française. Fiche terminologique consultable sur :
http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8349341
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
27
concernant les changements qu’entraînent les TIC dans le champ de la santé. Le premier défi
est de mieux préparer les médecins au changement de comportement des patients utilisant
les ressources des TIC. Le deuxième défi est de sensibiliser les praticiens aux avantages
qu’apportent les TIC sur les soins délivrés au patient (télémédecine, dossier informatisé…).
Amener les médecins à faire usage des TIC pour s’informer, apprendre et se perfectionner
constitue le troisième défi (bases de données, sites web de référence, savoir accéder à des
ressources en ligne, participer à des formations en e-learning…). Le quatrième et dernier défi
relevé dans cet article était de changer les pratiques en matière de pédagogie médicale
(adapter les méthodes pédagogiques aux innovations technologiques).
C’est le troisième défi qui nous intéresse plus particulièrement dans ce travail de recherche :
utiliser les TIC pour faciliter l’information et l’apprentissage des médecins.
C. Les TIC dans la formation médicale initiale
Plusieurs articles mentionnés dans cette revue de la littérature rapportent les lacunes des
facultés de médecine concernant l’intégration des TIC dans la formation médicale initiale. C.
Suarez (21) indique qu’il y a peu de formation ou d’initiation aux TIC appliqués à la santé dans
la plupart des cursus de formation médicale initiale. Pourtant il semble évident que pour
pouvoir profiter des TIC dans le domaine professionnel (actualisation des connaissances,
partage avec ses confrères, coordination des soins…) l’apprentissage de l’utilisation des TIC
devrait impérativement faire partie des formations initiales des médecins. Strømsø HI montre
dans son étude (22) que les étudiants qui ont eu une période de formation à l’utilisation des
TIC recouraient de plus en plus aux ressources web et avis d’experts, et moins fréquemment
à leur tuteur ou à leurs livres.
Depuis quelques années, se développent des animations 3D au service de l’enseignement
médical, notamment utilisées pour des cours d’anatomie, et il apparait même des jeux
instructifs sur internet visant à favoriser les apprentissages de connaissances médicales,
comme celui de Nosek et al (23), destiné aux étudiants intéressés par la génétique et le
cancer, ou celui testé par Friedrich M et al (24) dans son essai randomisé qui évaluait
l’apprentissage de la pose d’un drain thoracique en e-learning par le moyen d’un jeu
numérique.
Ces nouvelles technologies ont de nombreux avantages : elles sont multimédia donc
facilement diffusables et accessibles ; les contenus sont variés et peuvent aisément répondre
à un besoin de la part de l’apprenant ; elles sont souvent interactives ou ludiques, ce qui
permet de faciliter l’apprentissage et l’effet captivant… Certains de ces avantages peuvent
également être des inconvénients avec un risque de zapping, des difficultés de concentration,
et des informations parfois difficilement vérifiables.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
28
D. Les TIC dans la formation médicale continue.
Dans le cadre des formations médicales continues, la plupart des médecins ont recours aux
TIC au quotidien, mais il s’agit avant tout de ressources informatives (revues ou journaux
médicaux en lignes, outils vidéos, sites web…) que de réelles formations, telles que définies
par le programme de DPC par la HAS (25). Celles-ci peuvent être en ligne comme les
formations en e-learning (ou le e-DPC). Elles ne se résument pas à de l’information disponible
en format électronique sur Internet. Il s’agit plutôt, selon Ellaway R (26) d’une approche
pédagogique qui se veut flexible, centrée sur l’apprenant et qui encourage les interactions
(enseignant-enseignant,enseignant-étudiant, étudiant-étudiant), la collaboration et la
communication.
Selon le guide e-learning établi par la HAS en septembre 2015 (27), les programmes de e-
learning améliorent les connaissances, les compétences cliniques et les résultats cliniques
comparativement à un groupe contrôle neutre. De plus, il rapporte, à partir d’une revue de la
littérature, que le mode d’enseignement présentiel comparé au mode d’enseignement en ligne
est équivalent en matière d’amélioration des connaissances et des compétences cliniques.
Les avantages de ce type de formation en ligne sont rapportés par de nombreux auteurs (28–
30) : la flexibilité (qui permet à l’apprenant d’apprendre à son rythme, à partir du lieu de son
choix, et à la fréquence qu’il désire), la possibilité de transmettre un contenu de haute qualité,
d’offrir un soutien à la formation continue et de multiplier les possibilités de communication
pendant l’apprentissage.
Ce type de formation apparait comme une possibilité de se former différente et
complémentaire des formations dites présentielles.
IV. Place de notre outil dans les TICs
Les TIC regroupent des outils dont les rôles peuvent être très différents. Nous nous sommes
interrogés sur le rôle à donner à notre outil entre un rôle d’information, de sensibilisation ou de
formation.
Informer, c’est communiquer un message7. L’information palie un manque de connaissances
et vise l’acquisition de « savoirs ». Le but est de transmettre des données sans chercher à
persuader ni orienter la réflexion. Cette définition ne comprend pas nécessairement de
dimension pédagogique ni de recherche d’effet sur les personnes.
Sensibiliser, c’est aller au-delà d’informer. La sensibilisation vise le changement de posture et
développe des « savoirs être ». L’ONG Handicap International (31) définit la sensibilisation
comme l’action de « rendre les personnes attentives, disponibles à un phénomène donné.
7Définition issue du dictionnaire Larousse
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
29
C’est susciter l'intérêt d'une personne, d'un groupe, ou d'une population. Sensibiliser, c'est
faire évoluer des représentations pour modifier durablement des attitudes ». La sensibilisation
ne comprend pas nécessairement de dimension pédagogique, ni de partage de
connaissances ou de compétences.
Ces « savoirs » et « savoirs être » peuvent être appliqués dans la pratique après avoir acquis
un « savoir faire » apporté par la formation. Former c’est transformer des représentations dans
le but de modifier des pratiques et acquérir des compétences. D’après l’ouvrage Les principes
essentiels de la formation (32) « La formation nécessite une implication personnelle et la
construction d’une relation entre l’expérience et la théorie. Elle s’inscrit dans une perspective
d’évolution des compétences. ». Une formation est établie selon une méthode pédagogique,
répond à des objectifs pédagogiques, et comprend une phase d’évaluation pour affirmer qu’un
objectif est atteint et que la compétence est acquise (33).
Aux vues de ces définitions, notre outil ne se veut pas seulement informatif en communiquant
des connaissances sur le surpoids de l’enfant, ni sensibilisateur en visant à modifier les
comportements des apprenants, mais surtout formateur en visant l’acquisition de
compétences dans le domaine du surpoids de l’enfant. Cependant, notre objectif n’a pas été
de créer un outil se substituant à une authentique formation sur le surpoids de l’enfant, plus
exhaustive, qui travaillera notamment sur la posture du soignant, qui dépasse le champ
théorique. Nous avons voulu créer un outil de formation, non exhaustif, qui peut être intégré
dans ce type de formation plus classique.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
30
MATERIEL ET METHODES
I. Type d’étude
A. Objectifs
L’objectif principal de notre étude a été de réaliser un outil vidéo de formation à destination du
médecin généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce du
surpoids de l’enfant, l’annonce à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en
temps réduit, au cabinet.
L’objectif secondaire a été de réaliser un test d’évaluation de cette vidéo.
B. Méthode
1. Méthodologie ADDIE
Nous avons suivi les guides méthodologiques pour la création d’outil d’e-learning (27,34).
Nous avons choisi de suivre le modèle pédagogique classique ADDIE (35) (Analyse, Design,
Développement, Implantation, Evaluation).
2. Thème
La thématique choisie pour cette création d’outil vidéo de formation est le surpoids de l’enfant.
Nous l’avons découpée en trois séquences successives : les techniques de dépistage
précoce, l’annonce à l’enfant et sa famille, et l’initiation de la prise en charge en temps réduit
au cabinet. Le choix de ce séquençage a été étudié à partir du plan de formation proposé par
le CNREPPOP et l’APOP dans sa formation de 2014 intitulée Surpoids et obésité de l’enfant
et de l’adolescent : prévenir, repérer, accompagner (36) et des recommandations HAS sur le
surpoids de l’enfant (14).
3. Public cible
Ces outils vidéo s’adressent aux médecins généralistes, qu’ils soient en formation initiale
(diffusion lors des journées d’étude des internes dans le cadre du DES de médecine générale)
ou en formation continue, lors de sessions de formation au REPPOP ou autres.
4. Ressources
Afin de produire un outil de qualité, nous voulions travailler avec des professionnels, mais cela
nécessitait des financements. Nous avons établi un budget prévisionnel et réalisé un dossier
de subvention (Annexe 1) afin de solliciter des financements. Le dossier a été envoyé à de
nombreux interlocuteurs (figurant dans le budget prévisionnel). Nous n’avons reçu qu’une
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
31
seule réponse positive : celle du Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants qui a accepté
de nous octroyer un montant de 460 euros.
5. Echéancier
Nous avons élaboré un échéancier 8 sur toute la durée du travail, de la conception, à
l’évaluation, jusqu’à la diffusion de la vidéo et la soutenance de la thèse. Celui-ci a été réévalué
et modifié du fait d’aléas techniques et humains.
II. Conception
A. Définition d’objectifs d’apprentissage
Nous avons élaboré un plan pédagogique à partir des recommandations de l’HAS de
2011(14), des Repères pour votre pratique : Surpoids de l’enfant, le dépister et en parler
précocement (INPES Aout 2011)(37) et de la première partie de la formation proposée par le
CN REPPOP et l’APOP de 2014 intitulée : Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent :
prévenir, repérer, accompagner (36).
Pour la première vidéo, intitulée « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? », nous avons
défini les objectifs d’apprentissage suivants :
- Avoir des notions simples d’épidémiologie
- Savoir qui et quand dépister
- Connaitre les outils de dépistage et savoir les utiliser
- Savoir reconnaitre les signes d’alerte sur la courbe de corpulence
Pour la deuxième vidéo, intitulée « Comment annoncer le surpoids à l’enfant et sa famille ? »,
nous avons défini les objectifs d’apprentissage suivants :
- Comprendre l’importance du rôle du médecin généraliste lors de ce moment d’annonce
- Connaitre les outils qui facilitent l’annonce et savoir les utiliser
- Savoir expliquer le surpoids à un enfant
- Savoir adapter l’annonce à l’enfant, son contexte et son âge
Pour la troisième vidéo, intitulée « Comment initier la prise en charge au cabinet de médecine
générale ? », nous avons défini les objectifs d’apprentissage suivants :
- Savoir être à l’écoute et comprendre pour accompagner
- Savoir mener l’évaluation initiale
8 Il figure à la page 7 du dossier de subvention en Annexe 1.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
32
- Savoir utiliser plusieurs consultations pour prendre le temps de proposer une prise en
charge adaptée
- Connaitre les principes de l’entretien motivationnel
- Aider à définir des micro-objectifs
- Connaitre les grands principes recommandés concernant l’alimentation, l’activité
physique et le mode de vie
- Mettre en place un accompagnement régulier
B. Choix du format de réalisation
Le support pédagogique choisi était un film d’animation de type Motion Design 9 : une
animation d’éléments graphiques sur un fond sonore composé d’une voix et d’une musique. Il
a été choisi de réalisé trois films d’une durée d’environ cinq minutes.
C. Equipe de travail
Ce travail de création d’outil multimédia a nécessité des compétences d’experts dans plusieurs
domaines. Nous avons donc constitué une équipe de travail avec les professionnels suivants.
Pour le graphisme, l’animation vidéo et la réalisation : Mathilde Colson, étudiante en deuxième
année à l’école cantonale d’art et de design de Lausanne. Elle a utilisé le logiciel de graphisme
Illustrator et le logiciel de montage AfterEffects. Pour les enregistrements et la musique de
fond, un ingénieur du son, Martin Balmand, également compositeur et sound-designer. La voix
enregistrée est la mienne, Lucile Biffi. Nous étions deux dans le rôle de concepteur
pédagogique : Dr Mellouet Fort et moi-même.
D. Conception des vidéos
1. Elaboration des scripts
Nous avons dans un premier temps rédigé les scripts de chacune de vidéos, répondant aux
objectifs d’apprentissage. Cela correspondait au texte énoncé par la voix off. Ils sont
consultables en Annexe 2.
- Pour le premier script nous avons utilisé plusieurs ressources bibliographiques : l’étude
DREES de 2017 préalablement citée (1), Surpoids de l’enfant, le dépister et en parler
précocement (INPES 2011) (37) et les recommandations de l’HAS 2011(14).
- Pour le deuxième script, les ressources utilisées étaient : le site web
www.obesitedesjeunes.org, un outil pédagogique fourni par le REPPOP du Rhône : la
9Le motion design est l’animation d’éléments graphiques comme des images, des pictogrammes, ou de la typographie, le tout synchronisé sur du son (http://www.motiondesign-freelance.com/index.php/motion-design-une-definition) consulté en mars 2017.
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courbe Retrouve ta route(38), les Recommandations de l’HAS de 2011(14) et Surpoids
de l’enfant, le dépister et en parler précocement (INPES 2011) (37).
- Pour le troisième script, les ressources étaient : Surpoids de l’enfant, le dépister et en
parler précocement (INPES 2011) (37), les recommandations de l’HAS 2011(14), la
formation présentielle par le REPPOP du Rhône (du 26-27 mars 2015), le site de
l’association francophone de diffusion de l’entretien motivationnel www.afdem.org , le
site www.mangerbouger.fr avec les outils pour les patients et pour les professionnels
de santé, les recommandations de la National Sleep Fondation (39).
Les scripts ont été relus et corrigés par les deux directrices de thèse ainsi que par le médecin
coordinateur du REPPOP du Rhône.
2. Réalisation de la bande sonore
Les enregistrements ont été réalisés dans le studio d’enregistrement de Martin Balmand, par
lecture du script. Trois séances d’enregistrement ont été nécessaires du fait de corrections
demandées lors des relectures. Elles ont eu lieu d’avril à décembre 2016.
Deux propositions de musique de fond ont été envoyées par Martin Balmand le 31 mars 2017,
le choix a été réalisé par moi-même. Un morceau a été choisi pour les trois vidéos, avec des
variations instrumentales et mélodiques pour chacune des vidéos. La composition du morceau
et des variations a été réalisée par Martin Balmand. La livraison a eu lieu 11 avril 2017.
3. Choix des éléments graphiques
Les graphismes ont été dans leur majorité importés de la base de données publique et gratuite
(si elles sont utilisées à des fins publiques) d’icones : www.thenounproject.com. Ils étaient
souvent choisis par moi-même. D’autres objets ont été dessinés par la graphiste. Le style
graphique, les couleurs, les typographies ont été à l’initiative de la graphiste.
4. Elaboration des story-boards10
Nous avons créé des story-boards dessinés sur papier, accompagnés d’un descriptif précis
de l’animation imaginée. Chacun des films était donc décrit sur deux documents. Le story-
board s’apparentait à une bande dessinée, et pour chaque action, était indiqués le minutage
des enregistrements vocaux et les mots correspondant au minutage. Le descriptif associé à
ce story-board avait pour objectif d’expliquer le mouvement traduit en dessin sur la bande
10 Le story-board est une suite de dessins correspondant chacun à un plan et de visualiser le découpage dans le cadre de la préparation d’un film (définition du Larousse).
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dessinée. Les différents story-boards en version dessinée sont en Annexe 3. Les versions
écrites descriptives sont en annexe sur le CD.
Ces story-boards ont été transmis à Mathilde Colson pour leur réalisation numérique, le choix
des couleurs, de la typographie et l’amélioration du rendu esthétique. Un dossier partagé sur
Google Drive a permis de faciliter le travail à distance, et de progresser de façon synchrone.
Des rendez-vous réguliers sur Skype et des échanges de mails réguliers ont permis de suivre
l’avancée du travail et des échéances. Ce travail a duré plusieurs mois de mars 2016 à janvier
2017.
5. Réalisation des vidéos
Le travail d’animation et de montage entre le son et les images a été réalisé par Mathilde
Colson. Ce travail s’est étendu d’octobre 2016 à avril 2017. La livraison des trois films a eu
lieu le 26 avril 2017.
III. EVALUATION
A. Type de test
Nous avons réalisé une méthodologie qualitative pour avoir une première évaluation de cet
outil, en interrogeant des médecins généralistes issus de mon entourage professionnel. La
méthode du focus group (40) a été choisie. L’objectif de cette évaluation était de recueillir les
premières impressions du public concerné.
B. Déroulé du focus group
La date retenue pour le focus group était le mardi 9 mai 2017, dans une salle de la faculté de
médecine Lyon Est Rockefeller. Nous avions préparé plusieurs temps pendant cette réunion.
Les participants devaient d’abord remplir un premier questionnaire succinct permettant de
décrire chacun des médecins. Puis nous avons diffusé les trois vidéos à la suite. Ils devaient
regarder attentivement ces vidéos afin de pouvoir en discuter ensuite ensemble. Avant cette
phase d’évaluation orale collective, il leur était distribué une évaluation semi-quantitative, à
remplir par écrit de manière individuelle et anonyme. La phase d’évaluation orale par la
méthode du focus group a été modérée par Dr Sophie Figon, et l’observatrice était moi-même.
Avant chaque prise de parole le médecin devait énoncer le chiffre (entre 1 et 5) que nous lui
avions attribué en début de séance, pour le représenter de manière anonyme. La réunion a
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été enregistrée par dictaphone, et par film, y compris la séance de visionnage des films pour
analyser le langage non verbal.
C. Guide d’entretien utilisé et questionnaire semi quantitatif de recueil du ressenti.
Nous avons établi un guide d’entretien s’articulant autour de quatre grands thèmes (Annexe
4). Ces thèmes ont été définis en fonction de la problématique de ce travail, afin d’avoir des
réponses aux questions posées et de vérifier les hypothèses formulées. Ces thèmes étaient :
le contenu de la vidéo, l’esthétique visuelle et sonore, le format vidéo dans la formation,
l’accessibilité de cette vidéo. Le guide d’entretien n’a pas bénéficié d’évaluation ou de test
préalable.
Nous avons également conçu un questionnaire semi-quantitatif afin de recueillir l’évaluation
individuelle anonyme avant le partage des ressentis des médecins par oral. Il s’articulait sur
huit éléments : intérêt personnel pour le surpoids de l’enfant, apports théoriques, apports
pratiques, rythme et durée, clarté, ambiance graphique, ambiance sonore, satisfaction
générale. Les participants devaient évaluer entre 0 et 10 sur une flèche chacun des thèmes.
Sous cette évaluation quantitative, il y avait un questionnaire auquel il était demandé aux
participants de commenter par écrit brièvement et spontanément chacun des thèmes sus-cités
(Annexe 5).
D. Méthode d’analyse des données
Nous avons retranscrit mot pour mot l’enregistrement du Focus Group, sans déformation, ni
correction. Nous avons respecté l’anonymat en précisant avant chaque prise de parole le
chiffre attribué au médecin. Les réactions, rires, intonations, ou gestes figurent entre
parenthèses. L’intégralité des verbatim figure en annexe sur le CD.
Nous avons analysé les verbatim grâce à une carte heuristique sur le logiciel Framindmap.
Cette analyse chronologique a permis d’ordonner les différentes idées, de les classer en
thèmes et sous-thèmes et de faire émerger un plan pour rédiger la synthèse de cette analyse.
Elle est également consultable sur l’annexe CD.
IV. Recherche bibliographique
Au cours de ce travail, nous avons effectué plusieurs axes de recherches bibliographiques.
Une première phase de recherche a consisté à établir la problématique de ce travail. Un
second travail bibliographique a porté sur les TIC et donc sur la forme de l’outil conçu. Un
dernier travail de recherche documentaire a porté sur le surpoids de l’enfant, ses
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recommandations pour la pratique ainsi que les outils méthodologiques pour l’élaboration
d’une vidéo de formation.
A. Bases de données consultées
Plusieurs bases de données ont été consultées :
- tant sur le domaine médical :
Pubmed (base de données en Sciences Biologiques et Biomédicales),
Cismef (catalogue et index des sites médicaux francophones),
Le site de l’HAS,
Le site de l’INPES,
Le site d’AMELI santé
- que sur le domaine épidémiologique et santé publique :
Le site du CAIRN (base de données en Sciences Humaines et Sociales),
Le site de Santé Publique France (ancien Institut de Veille Sanitaire)
- et plus largement sur le domaine scientifique :
Le Sudoc (catalogue du système universitaire de documentation),
Le moteur de recherche Google scholar,
Le site archives-ouvertes.fr (HAL).
Nous avons également utilisé le moteur de recherche Google afin d’accéder à des données
publiques ou des études scientifiques publiées sous forme de rapport en libre accès. La lecture
de différents travaux cités en références d’articles trouvés a permis de compléter cette
recherche documentaire.
Les références choisies ont été indexées au fur et à mesure dans le corpus de la thèse grâce
à l’utilisation du logiciel Zotero.
B. Mots clés
Les mots clés utilisés, tant en français qu’en anglais (en italique), étaient issus du thésaurus
MeSH (MedicalSubjectHeadings). Les termes étaient liés à la maladie étudiée (surpoids,
obésité, enfant, adolescent, famille, mode de vie, obesity, overweight, child, childhood, family,
family practice, representation), à la pratique médicale (médecine générale, frein, dépistage
précoce, diagnostic, annonce, entretien motivationnel, general practice, earlyscreening,
diagnosis, Motivational interviewing, impact), à la formation (formation, méthodologie,
pédagogie médicale, e-learning, knowledge, EHealth), ainsi qu’à l’informatique (ordinateur,
internet, TIC) et aux films (video, animation, film, motion design).
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C. Limites temporelles
Nous avons consulté les ressources publiées depuis le début des années 2000.
Nous avons terminé les recherches en mars 2016 afin de créer les scripts et lancer la
conception de la vidéo pour avril 2016. Une mise à jour des références à été faite au moment
de la rédaction de la thèse, jusqu’en septembre 2017.
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RESULTATS
Nous avons réalisé trois vidéos sur différentes étapes de consultation en médecine générale
sur la problématique du surpoids de l’enfant : le dépistage précoce du surpoids chez l’enfant,
l’annonce à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge au cabinet.
Dans un second temps nous avons évalué ces séquences vidéo auprès d’un groupe de
médecin généralistes.
Ces trois vidéos sont disponibles sur les liens suivants telles qu’elles ont été évaluées :
https://vimeo.com/232386339 (étape du dépistage), https://vimeo.com/232386544 (étape de
l’annonce), https://vimeo.com/232389574 (étape de la prise en charge). Les propositions
d’amélioration émanant de cette évaluation ont conduit à des modifications. Celles-ci sont
actuellement en cours de réalisation. Nous avons choisi de ne pas diffuser librement ces
premières versions, mais de les sécuriser grâce à un mot de passe, identique pour les trois
séquences : surpoids.
I. Réalisation d’un outil vidéo
A. Vidéo 1 : « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? »
La première vidéo avait une durée de 2 minutes et 53 secondes.
Nous avons répondu au premier objectif d’apprentissage : les notions d’épidémiologie sont
expliquées de 0:10 à 0:21.
Capture écran à 0:21 (1ère vidéo).
Nous avons repris les recommandations de la HAS de septembre 2011 pour expliquer notre
deuxième objectif d’apprentissage qui portait sur les modalités de dépistage de 1:37 à 1:47.
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Capture écran à 1: 41 (1ère vidéo).
Nous avons expliqué les différents outils de dépistage tant pour calculer l’IMC (à 1:31) que
pour l’interpréter sur les courbes (à 02:01).
Capture écran à 1:31 (1ère vidéo).
Capture écran à 2:01 (1ère vidéo).
Notre quatrième objectif correspondait aux signes d’alerte qu’il fallait savoir reconnaître.
L’explication reprenant les signes d’alerte mentionnés par les recommandations de la HAS de
septembre 2011 est donnée à 2:29.
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40
Capture écran à 2:29 (1ère vidéo).
B. Vidéo 2 : « Comment parler de surpoids à un enfant ? »
La deuxième vidéo avait une durée de 4 minutes.
Le premier objectif portait sur l’importance du rôle du médecin généraliste. Il est exposé selon
les termes : « le surpoids de l'enfant doit être considéré comme une maladie chronique,
évolutive » à 0:08, « entendre un diagnostic avec des mots justes » à 0:41, et par les citations
de Chantal Sterckeman dans son enregistrement dans les vidéos de l’obésité des jeunes faut
qu’on en parle « ce ne doit pas être un sujet tabou » « éviter de dire c’est dire : ce que tu es
peut être blessant » de 0:17 à 0:36.
Le deuxième objectif concernait les outils facilitant l’annonce. « Prendre appui sur la
courbe d'IMC » à 0:49, utiliser le support ludique « retrouve ta route » créé par le REPPOP 69
qui utilise la métaphore de la voiture de 1:03 à 1:25.
Capture écran à 1:14 (2ème vidéo).
Cette métaphore est poursuivie de 1 :27 à 1 :42 avec « un excès de carburant dans une voiture
qui ne le dépense pas assez ». Cela a également permis de répondre au troisième objectif sur
l’explication à l’enfant du surpoids.
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41
Capture écran à 1:38 (2ème vidéo).
Le quatrième objectif concernait la faculté d’adapter l’annonce à l’enfant, son contexte et son
âge. Nous avons montré le poids des mots, la « difficulté de trouver les bons mots » à 1:45,
l'absence « d'annonce standardisée » à 1:46 et la nécessité de « trouver un langage
commun » à 2:03, souvent issu des « mots employés par la famille ou l'enfant » à
1:54.« Demander clairement à l'enfant ce qu'il pense de son poids permet de trouver ce
langage commun » à 2 :07.
Capture écran à1:58 (2ème vidéo).
Nous avons détaillé les différences selon les âges, notamment sur les réactions qu’elle suscite
: chez l'enfant en bas âge de 2 :44 à 2 :57 : ce sont les parents qui subissent cette annonce.
« Les parents risquent de ne pas comprendre », « se sentir coupable ».
Capture écran à 2:54 (2ème vidéo).
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42
Pour l'enfant d'âge primaire, le ressenti est exposé de 2:57 à 3:07. Il peut ressentir sa
différence mais pas forcément en souffrir : « cela peut être une découverte », mais il peut
« souffrir de cette annonce ».
Capture écran à 3:07 (2ème vidéo).
Le ressenti lors de l’annonce à un adolescent est exposé de 3:07 à 3:20. Chez l'adolescent
qui connait sa différence et sa souffrance à ce sujet : il souffrira de « ré-entendre une fois de
plus ses échecs dans ses efforts pour maigrir » à 3:14, « le risque chronique qu'il encoure » à
3:18.
Capture écran à 3:18 (2ème vidéo).
L’impact de l’annonce sur l’enfant et sa famille a également été expliqué. Les réactions induites
par cette annonce étaient chronologiquement « la prise de conscience, le questionnement et
l’amorce du processus de changement » de 2:20 à 2:33.
Capture écran à 2:30 (2ème vidéo).
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43
C. Vidéo 3 : « Comment initier la prise en charge du surpoids chez l'enfant en
cabinet de médecine générale ? »
La troisième vidéo avait une durée de 5 minutes et 34 secondes.
Le premier objectif portait sur l’écoute et la compréhension du patient pour mieux
l’accompagner. Nous avons suggéré de faire « l’exploration des représentations de l’enfant et
sa famille » pour proposer « une prise en charge plus adaptée et cohérente. » de 0:38 à 0:45.
Capture écran à 0:43 (3ème vidéo).
Le deuxième objectif était de savoir mener une évaluation initiale en cabinet de médecine
générale. Nous avons conseillé l'emploi de « questions ouvertes » à 0:50 en proposant des
exemples de questions qui permettent l'expression de l'enfant et sa famille et l'exploration de
leurs habitudes de 0:52 à 1:06.
Capture écran à 1:07 (3ème vidéo).
Le facteur temps limitant la durée des consultations, il était suggéré de poser une dernière
question pour amorcer la réflexion et la décision de prise en charge de 1:09 à 1:21. Cela
répondait au troisième objectif pour conduire à une consultation dédiée à la prise en charge.
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44
Capture écran à 1:34 (3ème vidéo).
Cela présuppose également de devoir attendre le moment propice pour démarrer une prise
en charge, quand l'enfant et/ou sa famille l'aura décidé. La notion de motivation au
changement est illustrée à 2:04.
Capture écran à 2:04 (3ème vidéo).
Le quatrième objectif portait sur les principes de l'entretien motivationnel. Ils ont été présentés
dans cette vidéo, grâce à un moyen mnémotechnique « OuVER » proposé sur le site
www.entretienmotivationel.org.
Capture écran à 2:47 (3ème vidéo).
Des propositions de réponses au cinquième objectif à propos des micro-objectifs ont été
exposées de 2:53 à 4:29. Elles reposaient sur l’idée que les pistes de changement trouvées
par l’enfant sont plus efficaces que celles que le médecin lui suggère.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
45
Capture écran à 2:59 (3ème vidéo).
Capture écran à 3:06 (3ème vidéo).
Le médecin pouvait cependant accompagner dans le choix de ces micro-objectifs.
C’est par un moyen mnémotechnique que nous avons répondu au sixième objectif sur les
principes recommandés dans la prise en charge du surpoids, concernant l’alimentation,
l’activité physique et le mode de vie.
Capture écran à 4:21 (3ème vidéo).
Le dernier objectif de cette troisième vidéo correspondait au suivi de l’enfant et de son
accompagnement régulier. Il était conseillé aux médecins « d’accompagner (les enfants) en
les voyant régulièrement, et de se faire aider en orientant l’enfant » s’ils le jugeaient nécessaire
(de 04:33 à 04:43).
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46
Capture écran à 4:40 (3ème vidéo).
Il était rappelé que « l’objectif n’est pas une perte de poids mais de ralentir la progression de
la courbe de corpulence » (de 4:45 à 4:51). Il était déconseillé de parler de régime à un enfant
car « inefficace voire nocifs à long terme » (de 4:51 à 4:56).
Capture écran à 4:55 (3ème vidéo).
Il était rappelé que la prise en charge était longue et que l’accompagnement régulier permettait
d’atteindre rapidement des objectifs modestes, bénéfiques à court et long terme (de 4:57 à
5:07).
Capture écran à 5:07 (3ème vidéo).
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
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II. L’évaluation de l’outil vidéo.
Nous avons réalisé une évaluation qualitative de ces vidéos, en focus group, sur un
échantillon de médecins généralistes volontaires. Les médecins devaient également répondre
à un questionnaire de ressenti, semi-quantitatif, anonyme.
A. Description de la population
L’évaluation par Focus Group a eu lieu le 9 mai, à la faculté de médecine Rockefeller.
Le descriptif de la population est dans le tableau ci-dessous.
Tableau 2.1 : Population étudiée
B. Evaluation semi-quantitative
Les différentes notes attribuées soit de manière numérique, soit de manière graduée (puis
mesurées afin d’obtenir une note numérique) sont regroupées dans le tableau ci-dessous. Les
notes étaient sur 10 points. Les lettres A, B, C, D et E représentaient de manière anonyme les
médecins interrogés.
Tableau 2.2: Résultats de l’évaluation quantitative de l’outil vidéo
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
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Figure 2.2: Radar de l’évaluation quantitative de l’outil vidéo
Les médecins interrogés pouvaient commenter leurs notations. Ces commentaires sont
rapportés selon les rubriques questionnées sous forme de tableau ci-dessous.
Tableau 2.2: résultats de l’évaluation qualitative individuelle de l’outil vidéo
C. Evaluation qualitative.
L’entretien par focus group a duré 49 minutes et 8 secondes.
Le temps de parole de chacun était réparti selon le tableau suivant :
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
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Les médecins ont été interrogés sur plusieurs thèmes. La retranscription verbatim est
disponible en annexe sur le cd. Le travail d’analyse de ces verbatim a été réalisé au moyen
d’une carte heuristique, disponible en annexe sur le CD. Les résultats de cette analyse sont
développés ci-dessous. Les verbatims retranscrits sont issus du double enregistrement sonore
et vidéo. L’enregistrement vidéo a débuté pendant le visionnage des vidéos mais s’est
malheureusement arrêté spontanément au cours de la onzième minute du focus group.
1. Résultats de l’enregistrement vidéo :
Nous avons pu relever différentes attitudes : les médecins 1, 3, 4, 5 étaient concentrés, plutôt
statiques, et ce durant les trois vidéos. Le médecin 2, quant à lui, avait une attitude dansante,
acquiesçait (à de très nombreux reprises). Il est le seul à avoir pris des notes pendant la
deuxième et la troisième vidéo. Il a grimacé en faisant “non” de la tête à la fin de la troisième
vidéo lors de la proposition de contacter les REPPOP de secteurs pour approfondir leur
formation.
2. Résultats de l’analyse par focus group
a. Le contenu des films
• Un outil utile pour la pratique
- De par son format
1 : « C’est bien d’avoir découpé en trois vidéos plutôt qu’une grande vidéo je pense. Pour re-regarder éventuellement ce qui nous intéresse » 4 : « (…) ça peut se faire entre deux consultations ». 2 : « Bah y'a un ordre... Logique finalement! Le dépistage qui est vraiment…. La base. Et puis ensuite l'annonce qui... Euh... Qui est quand même un moment important et qu'on lui consacre euh... Sa petite vidéo, ça... Ca a du sens! Après pour la... Oui : après pour pris en charge Y'a une sorte de logique, dans cette progression, mais en même temps quelqu'un qui serait un peu à l'aise déjà avec le dépistage... Et l'annonce euh... Et qui se trouverait peu performant, il peut regarder que la prise en charge ».
- De par son contenu concret et didactique
1 : « J’ai appris plein de choses, c’est vrai que c’est très clair enfin y’a beaucoup d’outils pratiques ; j’aurai aimé qu’il y en ait plus du coup. Qu’il y ait plus, enfin, des exemples de questions à poser, quoi faire quoi dire mais… (…) ». 5 : « (…) les premières pistes pour dire "qu'est-ce qu'on doit faire, à quel moment". » 4 : « je trouve que c’était vraiment juste ce qu’il faut pour comprendre l’essentiel ». 4 : « Moi j’ai bien aimé aussi dans chacun des… Dans chacune des vidéo y’avait vraiment des outils… Bah très concrets pour la pratique (…). On a du mal à utiliser dans les relations un peu triangulaires avec les parents, enfants, médecin et c’est vraiment intéressant d’avoir ces outils-là ». 3 : « je trouve que c’est très bien : quand où quelle idée et comment avec quelques petits … quelques petits conseils on peut pas donner tous les conseils sauf à faire une liste comme ça de questions à poser…. Non, moi je trouve que c’était bien ficelée, questions ouvertes, revaloriser, voila, reformuler les questions, je trouve que c’était bien, et simple, c’est pratique, c’est très pratique… Tout est pratique ». 3 : « Facile à retenir, très précis au niveau de où, quand, comment ». 5 : « pour avoir (…) un peu le bagage de base pour pouvoir explorer un petit peu chez tout le monde, explorer, annoncer, mettre les premières pierres pour le travail je pense que c'est un outil qui est important,oui. » 3 : «Donc c'est très bien cette formation et cette vidéo là-dessus qui dédramatise la chose et qui montre aux jeunes médecins qui commencent que bon ils peuvent s'en occuper parce que, tout compte fait, c'est pas si compliqué que ça ! »
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- De par sa réponse à un besoin de formation
1 : « La vidéo sur la prise en charge est pas mal aussi - pas que pour les jeunes médecins - puisque c'est vrai que au-delà de "bah, faut faire du sport et faire attention à ce que vous mangez" heu ... » 4 : « (…) Moi c’est vrai que j’étais un peu perdue par rapport à quand faire le diagnostic par rapport aux courbes. Ça parait bien… Enfin… Ça parait bien visuellement sur les courbes d’IMC, pour le dépistage pour ensuite quand faire l’annonce » 4 : « (…) Le fait de pas avoir beaucoup d’expérience fait qu’on a besoin de cadre bien défini pour avoir des arguments mais j’ai vu quelques patient REPOP justement qui avaient déjà tout fait, qui étaient un peu dans bah… ça avait pas marché donc on sait pas trop quoi dire ». 2 : « Je crois qu'il y a vraiment un besoin... Important... De dédramatiser le dépistage et l'annonce de l'obésité de l'enfant (…) il y a beaucoup de mécanismes de défense qui se jouent chez les praticiens et ils ont l'impression souvent que, une fois qu'ils auront posé ce diagnostic ils auront fait beaucoup de mal et qu'ils pourront vraiment faire aucun bien. 3 : « comme l'ont dit nos jeunes confères, nous n'avons aucune formation - alors moi heu la formation sur l'obésité de l'enfant... ça existait pas [rires] » 2 : « On voit bien les représentations, hein, « boîte de Pandore », c'est hyper péjoratif » 3 : « C'est la boîte de Pandore ! c'est très compliqué, on sait pas comment faire, on sait que ça va nous prendre beaucoup de temps, voilà ! »
- Il susciterait l’envie d’approfondir le sujet
5 : « si c'est un sujet qui nous tient un peu à coeur, on en a beaucoup dans notre patientèle et on a envie d'aller plus loin, bah c'est sûr que ça suffit pas mais du coup ça nous met le pied à l'étrier pour aller - et après on approfondit le sujet sur des trucs un petit peu... Un petit peu plus pointus pour aller plus loin ». 4 : « Je trouve que c'est intéressant pour se sensibiliser en fait à la formation ». (…) ça permet, je trouve, de donner des premières bases pour avoir envie de faire plus concret. »
• Les enjeux pour le médecin généraliste concernant la problématique
du surpoids de l’enfant.
- Savoir gérer son temps
2 : « j’ai un peu réagi sur le côté « temps réduit », parce que c’est tellement important que du coup je prends le temps qu’il faut. Je réduis pas forcément le temps parce qu’il faut aller au rythme de l’enfant. ». 3 : « (…) moi j’ai compris notre temps est réduit, mais faut pas réduire le temps pour s'en occuper. Ce que j'ai compris c'est qu'il faut saucissonner les choses quoi, pas tout faire en une seule consultation, c'est quelque chose de vieux, d'ancien, chronique, si faut 10 consultations pour y arriver, faudra 10 consultations, voilà. ». 3 : « Puisqu'on ouvre la boîte de Pandore : quand tu commences à dépister le surpoids de l'enfant, tu sais ça va te prendre un temps fou (…). ». 2 : « La consultation d'annonce, ça doit être que l'annonce ! ça c'est vraiment important ! (…) il faut déjà le temps que l'information fasse son chemin, que... Que le trio enfant-parents ait le temps aussi de décanter l'information et de réfléchir sur comment eux ils veulent faire pour prendre en charge ce problème... Dont ils avaient pas connaissance jusqu'à présent hein ! L'annonce c'est ça, c'est on révèle quelque chose. Donc on peut pas faire autre chose que révéler, déjà, sur l'annonce. ». 5 : « (…) on peut donner 20 000 informations aux parents ou à l'enfant selon son âge, et au bout de 3 phrases ils savent plus ce qu'on a déjà dit, donc c'est pour ça que plus on fait court et concis, mais plusieurs fois, mieux ils retiennent (…) ». 4 : « Ça participe aussi au processus de réflexion justement par rapport au diagnostic donc j'imagine que le fait de faire des consultations répétées c'est plus important encore (…) pour amorcer la réflexion. ».
- Assurer son rôle de premier recours et de prévention
2 : « Dans mon expérience et dans un secteur un peu on va dire semi-rural enfin semi-urbain les carnets de santés sont exceptionnellement remplis et c’est pas rare que quand on voit un patient pour la première fois quand il s’agit d’un enfant on découvre une valeur d’IMC qui soit pas normale et on est le premier à en parler (…) ». 2 : « Un des problèmes importants, principaux de l'obésité pédiatrique c'est qu'elle est pas dépistée. Et quand elle est dépistée, et bah elle est pas annoncée ! Alors que ça me viendrait pas à l'idée, quand on trouve un 16/10 de tension de dire "bon... Je vais pas le dire parce qu'on sait jamais, si jamais il le prend mal, qu'il va avoir 17 ». 2 : « (…) Et par contre le fait effectivement de dire que moi j’ai repéré qu’il y avait un problème et il faudra en parler c’est important, je crois que c’est vraiment mon rôle je consacre vraiment du temps à ça. ».
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2 : « Vraiment ce que je trouve très important dans ces vidéos, c’est celle sur l’annonce. Parce que c’est vraiment un point crucial, le retard diagnostic sur les obésités pédiatriques il est majeur, il est endémique, hahahah, c’est catastrophique ». 1 : « (…) J’ai trouvé ça bien effectivement dans l’annonce de dire qu’il faut pas hésiter à le faire, parce que t’as vraiment pointé du doigt que beaucoup de jeunes médecins hésitent à faire par peur de stigmatiser l’enfant, enfin voilà tout ce que t’as cité donc c’était assez bien de reprendre ça et dire de pas avoir peur d’en parler et comment en parler ».
- Rendre le patient acteur
2 : « Qu'est-ce que tu veux faire pour améliorer ton problème de poids ? C'est "comment toi tu veux faire. C'est quoi, ce serait quoi tes objectifs". On peut proposer des thématiques, mais "c'est quoi ton problème, comment ça se fait que t'es gros ? Comment ça se fait ? Toi tu me dis que tu grignotes toute la journée, OK. Qu'est-ce que tu veux faire pour améliorer ton problème de poids ? ». 4 : « Je trouve de parler justement de l’éducation thérapeutique vraiment centrée sur le patient et nous d’avoir des idées en têtes certes mais justement de les pousser à réfléchir sur eux-mêmes sur leurs modes de… de vie et d’hygiène de vie. ».
- Savoir attendre le déclic
3 : « moi j’ai été obèse jusqu’à l’âge de 14ans et d’un seul coup ça m’a pris sans que personne ne m’en parle donc heu (…) ça peut arriver que l’enfant prenne conscience tout seul sans avoir besoin de voir un médecin pour ça ». 2 : « Enfin, moi ce que j'ai vécu c'est, c'est parfois un dépistage puis une annonce, et en one shot, aucune prise en charge ! Une courbe de poids qui se corrige ! Avec un enfant qui prends conscience, qui découvre, et qui dit "mais comment je dois faire ?" »
• Une vidéo à destination d’un public plutôt jeune ou non formé au
surpoids.
2 : « En fait ça m’a beaucoup questionné sur finalement quel est le public de cette vidéo. Et, donc je suis content de vous avoir entendu, parce qu’on voit que les jeunes médecins ça répond à des questionnements qu’ils ont. ». 2 : « (…) moi ayant eu une expérience particuliere dans cette prise en charge, je trouve un côté très descendant, je retrouve les défauts de la formation REPPOP que j'ai eu, avec les côtés vraiment « faites ci faites ça » qui répond pas vraiment à mes problématiques à moi. ». 2 : « Qu'un interne en stage prat' qui, qui a déjà vu une ou deux consult' avec des enfants en situation d'obésité et qui puisse à ce moment là dire "bon sang mais, je me questionne" et bah à ce moment là il va avoir la ressource, là ce serait super pertinent ! Parce que ça apporte les réponses au moment où il se pose la question. Moi je le vois comme un outil d'enseignement. Sur un interne qui se questionne, "est-ce que je peux faire ça, vraiment, dépister annoncer", "eh bah regarde ces vidéos on en reparle" ». 4 : « Du coup ça permet, je trouve, de donner des premières bases pour avoir envie de faire plus concret. Donc je le vois comme ça pour les praticiens, après peut-être parce que je suis jeune médecin et que ça me parle plus comme ça, mais... Même pour la formation des internes je pense que ça peut être intéressant aussi parce qu'ils sont aussi confrontés heu… ».
• Les références
- Elles sont fiables, précises
5 : « Je trouve quec’est bien parce qu’il y a des choses qu’on a déjà entendu mais y’a les références précises : c’est l’HAS, c’est Docteur untel, c’est l’INPES, et du coup c’est la référence précise et on se dit pas « bah c’est untel qui a dit ça dans son coin et qui a fait ça », c’est une vraie référence, donc je trouve que sur le contenu ça nous remet un peu dans les clous (…). ». 2 : « Effectivement y'a beaucoup de ressources et de références, qui sont citées, donc c'est un travail qui est documenté, (…) Et de toute façon, pour avoir avoir l'impact euh... Visuel du média, on est obligé de [toussotements]... De ne pas avoir euh... La référence « Vancouver »… heu… De, de... Bibliographique précise ». 4 : « Déjà le... L'introduction avec le... Travail, cité en médecine générale... Enfin... Ca inspire déjà confiance ».
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- Elles permettent d’approfondir le sujet
1 : « Enfin moi je trouve pas ça forcément indispensable (ndlr : le sujet est de citer les sources et références) après c'est bien si on veut en savoir plus justement ».
- Elles sont parfois trop nombreuses
3 : « Pour la troisième vidéo, les références c’est très bien mais je trouve qu’il y en a un peu de trop parce que je suis un peu perdu, à la fin on a du mal à les retenir tous, HAS, etc. Y’a trop de références. Il en faut parce que c’est avec les preuves. Mais je trouve qu’il y en a un peu trop. ». 4 : « La seule fois où j'ai peut-être eu du mal à suivre c'est dans la citation des références, sur les... "Mangez Bougez", après c'est parce que nous on a envie de noter pour avoir des informations [rires], mais après si on regarde la vidéo je pense que... si on la regarde à nouveau c'est bon ».
- Il y a un lien avec le REPPOP
2 : « On trouve, toutes les thématiques du REPPOP (…) quelque part je trouve que ça manque un peu d’indépendance par rapport au REPPOP vu je suis en ce moment un peu en hostilité avec eux (rires) ». 3 : « Alors moi j’ai été en formation REPPOP, j’ai trouvé que c’était d’un compliqué le REPPOP, j’ai abandonné, c’était trop compliqué. Là c’est très très simple par rapport au REPPOP. ».
b. L’esthétique des films
• Esthétique visuelle
- Le graphisme
2 : « (…) il faut reconnaitre que graphiquement c’est un très joli travail… C’est plaisant à regarder, c’est frais, et puis… Vu que c’est très symbolique, les messages passent je trouve vraiment bien. »(…) « le caractère graphique assez génial ». 2 : « (…) Ca apporte une cohérence entre les trois vidéos, mais on l’a graphiquement ». 5 : « Très clair et très didactique ». 2 : « J'ai trouvé que c'était assez efficace, en fait, comme communication graphique. La police de caractère qui s'affiche doucement, etc. Et puis après, euh... Ce qui est intéressant c'est que y'a des ... Y'a des icônes qui sont utilisées et qui viennent pondérer le langage ». 3 : « Je pense que ça me fait penser aux Shadocks ».
- La simplicité
5 : « (…) Y’a juste ce qu’il faut en terme de quantité d’infos sur la diapo. ». 3 : « (…) Mais le premier j'ai trouvé très trèstrès bien, le graphisme est très très bien.(…) très simple, mais bien fait. ». 5 : « Très facile à suivre, les polices de caractères, les couleurs et autres, ça agresse pas l'oeil, c'est très bien, ça se regarde très facilement et on arrive bien à suivre ». 4 : « bien épuré pour bien comprendre sans que ce soit trop... Trop sur l'écoute, enfin, trop dense. J'ai rien à dire de particulier, j'ai trouvé les couleurs aussi agréables à regarder. ».
• Esthétique sonore
- La voix
3 : « La voix est très très posée, très agréable. ». 4 : « (…) simplement j'ai vu un décalage de voix qui était un peu moins forte à un moment donné par rapport à la musique. ». 2 : « oui à des moment y'avais des... Des variations dans le... Dans le volume vocal. (…) On avait l'impression que c'était, qu'à un moment le micro s'était rapproché ou un truc comme ça ». 2 : « Ouais, y'avait quand même un caractère un peu monotone dans le discours mais bon... C'est si vraiment on veut aller chercher…) ».
- Une musique qui fait débat
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3 : « Le son est trop fort derrière, est trop redondant, lancinant… A force, comme a dit mon voisin, ça te prend un peu ! A la troisième, t’as le son dans la tête et t’écoutes plus trop ce qu’on entend ». 2 : « Je me suis attendu – vu qu’il y avait trois vidéos – à ce qu’il y ait trois supports audio différents. Et du coup, le côté répétitif, alors… Ça apporte une cohérence entre les trois vidéos, mais on l’a graphiquement. Et finalement, vu que c’est quand même des temps très particuliers : le dépistage, l’annonce, la prise en charge, c’est vraiment des temps particuliers, je me serais attendu à une illustration sonore peut-être plus… Cohérente avec la thématique. » 1 : « Je suis d’accord sur le son qui est trop fort, qui recouvre parfois un peu la voix du coup et… Qui déconcentre ». 5 : « Moi le son m’a pas dérangé plus que ça ». 1 : « Après la musique, c'est vrai que j'ai remarqué à la 2e vidéo, alors... Peut-être que si on s'enchaîne pas les trois, c'est quelque chose de moins... de moins gênant aussi. ». 2 : « Une qualité importante de la musique, c'est qu'effectivement elle est simplette et finalement et ça... Ca pourrait presque donner l'impression que finalement tout ça c'est pas si compliqué, on est quand même sur des trucs d'enfants, c'est un peu... "Allez, c'est tranquille, allez-y", et y'a quelque choses d'assez incitatif et de... Qui banalise un petit peu « la boîte de Pandore » ».
c. Le format vidéo dans la formation en général
• Ses atouts
- Un format innovant et attractif
2 : « c'est innovant, la vidéo dans la formation, c'est moderne, c'est séduisant, et quand c'est parfaitement réalisé comme ça c'est vrai que ça devient un outil qui peut sans doute être performant ». 3 : « En ce qui concerne le format bah je vois pas comment ça pourrait être autre chose qu'en vidéo à notre époque ! (…) Ca me semble aberrent de penser que ça puisse être sur un papier, euh... Nos enfants, les jeunes passent leur temps à... Sur leurs smartphones, donc on peut très bien regarder des vidéos en attendant le métro (…) Même pour un vieux comme moi, ça peut pas être autrement qu'en vidéo ». 5 : « on a (…) plus envie d'y aller plutôt que si on a une page complète, écrite (…) ».
- Un format performant pour l’apprentissage
4 : « Enfin j'ai l'impression d'avoir appris énormément de choses en l'espace de trois petites vidéos. Donc j'ai l'impression que je pourrais mettre déjà ça à profit dès demain alors que j'aurais eu besoin de lire un grand texte ». 4 : « (…) ça peut se faire entre deux consultations ». 2 : « (…) de l'avoir vue, on peut la regarder à nouveau, prendre deux trois notes, et... Et se faire son... Allez, mettre ses favoris dans son navigateur pour aller récupérer les bons plans qui sont annoncés dans la vidéo ». 2 : « Ce qui est intéressant c'est que y'a des ... Y'a des icônes qui sont utilisées et qui viennent pondérer le langage, ça peut... ça utilise les différents types de mémoire en fait que peut avoir l'auditeur. Les éléments graphiques, y'en a qui vont retenir le, les petits symboles, y'en a qui vont retenir le discours, y'en a qui vont retenir le petit bonhomme (…) ». 1 : « Ca marque beaucoup plus quand même les mémoires, je pense qu'un texte, enfin voilà le fait que... Qu'il y ait ces graphismes bien identifiés, voilà on se souvient plus je pense des outils, puis tous les moyens mnémotechniques que t'as mis, le STOP notamment avec à chaque fois une petite image pour voir ce que ça représente (…). Si on avait tout ce que tu dis en parlant par écrit, on s'en souviendrait beaucoup moins ». 5 : « et je pense que effectivement à retenir c'est plus facile de retenir les grandes informations par rapport à un texte, un gros pavé, là on a le petit symbole, on a ce qui est écrit, on a les dessins, on a la voix, donc je pense qu'on retient beaucoup plus de choses en un seul truc ».
- Un format ludique
4 : « Bah c'est plus ludique que tout ce qu'on peut... Avoir dans tous les cours, et puis c'est rapide... Enfin on a plein d'informations rapidement, sans avoir à se concentrer sur un texte (…) ». 4 : « C'est vrai que le fait de changer de support c'est vraiment... Intéressant pour ça. On a l'impression de se détendre en apprenant en fait. ». 3 : « Moi je regarde ça entre deux patients quand il m'ont un peu chauffé et que j'ai besoin de me détendre [rires], je vais sur ma boîte mail et au lieu de regarder une connerie que m'a envoyée un copain, je tape Univadis, y'a machin, je regarde ça 3 minutes ».
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- Une diffusion facile
2 : « Je l'ai vue une fois, je l'ai trouvé super, et puis je peux la montrer, je peux la diffuser autour de moi, je peux faire en sorte que ce média vive ». 5 : « c'est bien quand y'a des gens en formation avec ou qui sont un petit peu moins bien formés - des internes, des externes ou autres - c'est un lien facile à transmettre... Par boîte mail ou même dans le bureau à regarder ensemble. »
- Plusieurs utilités dans la formation
3 : « J'ai pas bien compris l'importance que ça pouvait avoir que ce soit de l'information ou de la formation, moi je dirais que la première c'est de l'information pour moi, et puis la 2 et la 3 c'est de la formation parce qu'on dit comment il faut faire ». 4 : « ce type de vidéo je trouve que c'est bien pratique pour animer un groupe de pairs ». 5 : « Caouvre un peu plus la discussion que quand chacun lit son article de son côté, "qu'est-ce que t'en as pensé", ça permet d'en débattre un petit peu en même temps, on met pause, on en discute au milieu et euh... Et ça c'est une bonne chose je pense que c'est... Je trouve que ça peut etre utilisé bien dans ce cadre là oui. ». 2 : « Que ça s'intègre dans quelque chose d'un peu plus vaste, dans une formation, et que c'est un support à un moment qui vient faire un petit twist et fixer deux trois messages, ça je pense que c'est extrêmement pertinent, euh... Mais la vidéo toute seule peut-être est pas, suffisante, et en tout cas euh... ».
• Ses limites
- Un format qui peut être chronophage
5 : « Faut que ça soit des trucs assez courts et assez concis pour pouvoir le faire en une fois, parce qu'y revenir c'est un petit peu compliqué. Donc moi ce serait surtout sur la durée qui me rebuterait. ». 2 : « j'ai pas le temps de regarder tant de vidéos que ça… Ouais parce que je vois pas trop à quel moment je dirais "tiens c'est ma séance vidéo, je vais regarder des trucs pour me former". C'est... Ca me correspond pas du tout. ».
- Il ne propose pas d’interactivité
2 : « Le seul défaut d'une vidéo c'est que c'est figé... C'est-à-dire que... La retoucher c'est extrêmement compliqué, c'est beaucoup de travail. Et finalement y'a pas d'interactivité avec cette vidéo. (…) Je l'ai vue une fois, je l'ai trouvé super, et puis je peux la montrer, je peux la diffuser autour de moi, je peux faire en sorte que ce média vive, mais une fois que je l'ai vu pour moi il est mort. Et ce qui me manque, moi, finalement, ce dont j'ai besoin dans un processus de formation, c'est l'interaction. Et vraiment de... d'êtreacteur de... de ma formation... »
- Un rôle habituel de détente
2 : « moi j'utilise pas de vidéos pour me former, parce que je... Je vais regarder des vidéos pour me détendre
ou pour me marrer. ».
- Une accessibilité pas évidente
2 : Encore faut-il savoir que la vidéo existe quoi ! (…) Parce que dans un processus d'auto-formation, on va chercher ce qu'on connaît donc euh (…) Comment faire pour que, finalement, un... Un support comme ça il soit... Il est... On sache qu'il existe ! Pour savoir qu'il existe faut l'avoir vu en fin de compte. ».
- Quid des sources fiables ?
1 : « On a l'impression qu'on peut peut-être moins faire confiance, qu'on sait pas forcément d'où ça vient, qui a fait ça... ». 3 « Et c'est des petites formations qui sont très très agréables, très ludiques, sur 3 ou 4 minutes, par un professeur que je connais pas mais l'examen du genou, je vois pas en quoi il peut m'influencer de façon négative, ou de l'épaule ou d'un ventre ou... Voilà. ». 2 : « Une vidéo c'est un média, et c'est de la communication et quelle est la forme de manipulationdans la communication... Y'a toujours cette crainte aussi qui peut être présente. ». 5: « ... Et c'est vrai que, je trouve que pour les articles bah c'est bien cadré on sait, on a tout de suite la référence, et pour les vidéos c'est un peu plus noyé dans la masse (ndla : d’internet) donc c'est un peu plus compliqué de savoir euh...(…) Enfin le problème de voir la vidéo en entier, [toussotements] Faire 5 minutes de vidéos et qu'à la
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fin du générique on voit "oui bah c'est bien y'avait l'HAS, y'avait ça y'avait ça", mais finalement si y'a rien on se dit à la fin de la vidéo "j'ai regardé 5 minutes, est-ce que je peux croire tout ce que j'ai entendu ou pas ? ». 2 : « En écoutant 5 je me rends compte qu'on a beaucoup l'habitude d'avoir une lecture critique d'articles, mais on n’a pas encore la culture du visionnage critique de vidéos. (…) finalement on regarde un truc et on est sur notre subjectivité. »
• Les pratiques des médecins interrogés en matière de support de
formation
- Les formations « traditionnelles »
2 : « Moi je me forme en groupe de pairs essentiellement (…) . Et puis des DPC…Organisés (…) en sélectionnant plutôt des... Des contenus de qualité quoi. Et... Plutôt des formats qui soient performants, c'est-à-dire sur deux jours, vraiment quelque chose qui soit... Qui ait un impact quoi. ». 4 : « Je suis assez ouverte sur plein de types de supports, souvent je varie, enfin quand je... Soit je fais de l'auto-formation sur les pathologies que je rencontre, je me forme avec les revues médicales dans lesquelles j'ai confiance, on va dire, après euh...y a … Les vidéos je trouve ça très bien aussi, ponctuellement (…) ». 3 : « Et ça fait des années que j'ai pas mis le nez dans mon encyclopédie médico-chirurgicale qui décore très bien le bureau, qui est couvert d'une poussière incroyable, parce que prendre le livre... Chercher la référence... ». 4 : « Après y'a les revues Excercer, Prescrire aussi que je consulte pas mal (…) L'HAS des fois ils ont des... Des supports... / Sophie : vidéos ? / 4 : Alors euh... Vidéos, je... J'ai pas eu l'occasion donc [toussotements] des supports un peu plus infographiques, pour avoir... Des idées plus claires qu'un grand texte à lire. Ça je trouve c'est déjà pas mal ».
- Les e-formation
3 : « Moi j'aime bien les petites vidéos ! Je vais sur un site qui s'appelle Univadis où y'a des petites vidéos... Alors je sais pas si c'est de la manipulation... On te montre comment examiner une épaule, comment examiner un genou, je vois pas bien... Je vois pas le diable de partout moi maintenant. Je pense faut pas voir le diable de partout ». 3 : « (…) Et puis je pense qu'y'a pas que des sites pourris, c'est sûr que si tu vas sur Doctissimo pour être informé ça va pas très très bien, mais si tu vas sur un site la société française de neurologie pour connaître le Parkinson et tout ça, je trouve que c'est quand même assez sûr. » 1 : « C'est vrai que j'aurai plutôt tendance à recourir à la vidéo pour tout ce qui est "gestes pratiques" ». 4 : « si j'arrive vraiment pas à visualiser euh... Je regarde des vidéos euh... Sur Youtube aussi (…) ». 1 : « Les moteurs de recherche (…) Dans Google examen clinique Voir un peu ce qu'ils me proposent après... Voir si y'a un site qui a l'air... Enfin je commence par chercher dans un moteur de recherche, j'ai pas un site dédié... Enfin je connais pas de site dédié de… ».
d. Propositions d’améliorations
• Sur le contenu
- Communiquer des éléments bibliographiques
2 : « Peut-être que ça mériterait d'être en lien hypertexte sur les dernières images du... Du... De la vidéo, je sais pas si c'est faisable ça, d'avoir un... Un lien sur une image ? Euh... ça pourrait être euh... Une... Une idée d’enrichissement du du support. » 4 : « ... Comme un petit générique, effectivement, je pense que ça rassure un peu... De... Enfin de savoir où ont été cherchées les... Les références. Déjà le... L'introduction avec le... Travail, cité en médecine générale... Enfin... ça inspire déjà confiance mais... Effectivement, citer les références ça peut être un plus ».
- Compléter les remerciements
2 : « Il me semble que le CLGE (Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants) a donné un peu de sous et est pas cité dans le générique [rires]... ».
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- Autres remarques
1 : "il manquerait des exemples de questions à poser"
• Sur la diffusion
- Une diffusion large
2 : Bah ça mériterait d'être sur l'HAS ! (…) Non mais c'est vrai, y'a des... Des grandes qualités de réalisation... ! ». 4 : « ce type de vidéo je trouve que c'est bien pratique pour animer un groupe de pairs ».
• Commentaires généraux
2 :« Ah si peut-être, quand même, féliciter Lucile pour euh... Cet excellent travail, qui est bien plus qu'un travail de thèse et euh... Qui est assez impressionnant et... ça... Voilà, je trouve que c'est inspirant, motivant et... Et merci pour ça ! »
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DISCUSSION
I. Atouts et limites de la création de notre outil vidéo
A. Méthodologie d’élaboration de notre outil
Nous avons mis en évidence un certain nombre d’atouts et de limites concernant le travail
préalable à la création vidéo : l’idée et la méthodologie qui ont été nécessaires pour élaborer
nos films. Nous allons les préciser ci-dessous.
1. Atouts
• Un travail original
L’idée de réaliser trois courts films sur des thématiques sensibles en médecine générale nous
a semblé pertinente, tant sur son attractivité grâce à sa forme et sa concision, que sur son
contenu, au cœur d’une problématique de santé publique.
• Une thématique plébiscitée
Le choix de cette thématique est également une force de cet outil. De nombreux médecins
ressentent un besoin de formation dans ce domaine du surpoids de l’enfant. Nous le
développerons plus loin dans un paragraphe consacré, mais cette idée retrouvée dans la
littérature correspond également au ressenti des médecins interrogés dans le cadre de ce
travail.
• Un public cible exigeant, nécessitant un travail rigoureux
Un élément complexe a été de réaliser un outil adapté aux besoins ainsi qu’aux exigences
d’un public de médecins généralistes. Ce public demande une attention particulière
concernant la méthodologie empruntée, la fiabilité des informations délivrées, une concision
indispensable pour s’adapter à leurs contraintes temporelles, et l’efficacité dans la pédagogie
et la communication. Pour cela nous nous sommes inspirés de deux guides méthodologiques
pour la réalisation d’outils de formation en ligne (le guide de la FAO (34) et les
recommandations de la HAS (27). Nous avons taché d’analyser les besoins grâce à une brève
revue de la littérature et notre expérience personnelle, puis nous avons déterminé le public
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cible, identifié le contenu du cours et défini les objectifs d’apprentissage. Ensuite nous avons
réfléchi aux modalités de la formation, et notamment son support : la vidéo.
• Des sources fiables
Pour le contenu de la formation, nous nous sommes appuyés sur trois documents validés et
utilisés comme supports de formation : les recommandations de l’HAS de 2011(14), des
Repères pour votre pratique (INPES Aout 2011) (37) et une formation proposée par le CN
REPPOP et l’APOP de 2014 intitulée : Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent :
prévenir, repérer, accompagner (36). Ces différents supports nous ont permis d’établir un plan
de formation, de formuler les objectifs pédagogiques et la rédaction du script. La fiabilité du
contenu de la formation tient dans le fait que les sources d’inspiration du contenu sont bien
identifiées, et sont validées pour une activité de formation. Ces scripts ont pu bénéficier de la
contribution de l’équipe de coordination du REPPOP du Rhône grâce à leur relecture, leurs
propositions d’enrichissement qui ont conduit à des améliorations des scripts.
• Un support de qualité
Concernant la forme de cet outil, nous avons eu la chance de pouvoir travailler avec des
professionnels ou semi professionnels du graphisme, de l’animation et du montage et
enregistrement sonore. La qualité des éléments s’en ressent. Ces professionnels, issus de
notre réseau, ont accepté de participer à ce travail gracieusement, et cela a réellement été un
atout majeur, car le budget que cela représente aurait rendu irréalisable l’aboutissement de
ce travail.
2. Limites
• Une méthodologie incomplète
La méthode utilisée pour réaliser cet outil est la méthode pédagogique ADDIE. Elle comprend
plusieurs phases. Pour des raisons matérielles et techniques nous n’avons pas pu intégrer la
dernière phase de cette méthodologie qui correspondait à la partie d’évaluation des
connaissances. En effet il aurait fallu intégrer de l’interactivité à notre outil pour permettre une
phase d’évaluation des acquisitions. Cela n’était pas dans nos compétences. Nous avons donc
conclu que notre outil ne se suffisait pas à lui-même dans un processus de formation, et qu’il
était nécessaire qu’il soit intégré à une formation plus complète pour lui donner tout son rôle
formateur.
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• Une revue de la littérature non exhaustive
Une autre limite à cette méthodologie est l’absence de revue de la littérature exhaustive
concernant les besoins des médecins généralistes en matière de formation sur la
problématique du surpoids de l’enfant. C’est avant tout notre ressenti durant nos différentes
expériences, le ressenti des professionnels du surpoids de l’enfant rencontrés (médecin
travaillant au REPPOP Isère, REPPOP Rhône…) ainsi qu’une brève revue de la littérature qui
nous ont conduit à la maturation de l’idée de ce travail. Peut-être qu’une revue de la littérature
plus exhaustive nous aurait permis d’affiner notre public cible, et également de restreindre les
thèmes de formation, au profit d’approfondissements d’un seul thème au lieu des trois thèmes
développés.
• Un rôle dans la formation difficile à définir
Nous avons rencontré une difficulté concernant la définition du rôle de nos vidéos. L’idée du
contenu de chacune des vidéos était claire mais était-ce un rôle d’information ? de
sensibilisation ? de formation ? Nous avons pu détailler les différences entre chacun de ces
rôles dans le deuxième chapitre. Nous avons conclu à un rôle plutôt formateur, mais
finalement, comme l’a fait remarquer un médecin interrogé (M3), peut-être que ce rôle varierait
entre chacune des vidéos ? La première serait plus informative, avec une transmission de
« savoirs », la deuxième plus sensibilisatrice avec la transmission de « savoir être » et la
dernière plus formatrice avec la transmission de « savoir-faire » qui modifierait des pratiques
et permettraient l’acquisition de compétences. Mais comme le rapporte M3, on peut se
demander ce que changerait une telle modification de rôle sur le contenu de la vidéo. C’est
surtout sur le plan méthodologique que cela diffèrerait, avec des contraintes différentes selon
la fonction pédagogique que l’outil porte. Ayant suivi une méthodologie d’outils de formation,
nous avons donc choisi de définir nos vidéos comme des outils de formation.
B. Résultats : notre outil vidéo
L’étape suivante, correspondant à l’élaboration technique de la vidéo, comporte des atouts et
des limites que nous allons développer ci-dessous. Pour une lecture plus cohérente et moins
redondante, nous avons intégré dans ce chapitre les ressentis des médecins interrogés, au
sujet des atouts et limites de cet outil.
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1. Atouts
• Un objectif principal réalisé
Le principal atout de ces vidéos est l’accomplissement de l’objectif principal de notre travail.
En effet ce dernier était de créer un outil vidéo à destination du médecin généraliste, contenant
les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce à l’enfant et sa famille
et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet. D’après les retours des
médecins interrogés, l’objectif principal est accompli.
• Des objectifs pédagogiques réalisés
Dans le cadre de la méthodologie utilisée avec la définition d’objectifs pédagogiques pour
chacune des séquences, nous avons pu voir au cours de l’évaluation que les objectifs
pédagogiques semblaient accomplis tant sur le moment du dépistage : qui ? quand ?
comment ? avec quels outils ? comment lire les courbes ?, que sur le moment de l’annonce :
le rôle primodial du médecin , comment aborder le sujet ? avec quels mots ? et celui de la
prise en charge : l’écoute, l’entretien motivationnel, le temps à accorder à l’enfant, les
consultations répétées, faire trouver à l’enfant ses propres solutions…
• Un format vidéo qui plait
Nous avons choisi la forme vidéo pour cet outil car celle-ci regroupait un certain nombre
d’atouts, qui ont d’ailleurs été rapportés par les médecins interrogés.
o Innovant, séduisant
Comme le rapportent plusieurs médecins : par son côté novateur, ce format d’outil de
formation est un atout pertinent. Il en devient attractif et séduisant par son originalité.
o Peut endosser différentes fonctions et suscite le partage
Le fait de contenir trois courtes séquences d’environ cinq minutes chacune, portant sur des
sujets bien définis, permet d’envisager cet outil de différentes manières. L’idée initiale était
plutôt un outil de formation intégré dans un moment de formation plus complet et long. Cela a
bien été ressenti par les médecins interrogés. Cependant d’autres idées ont émergé,
envisageant l’outil comme un outil d’auto-formation, à consulter rapidement sur son ordinateur
ou un outil d’enseignement à diffuser à ses propres internes en stage chez le praticien, ou
encore un outil qui pourrait être diffusé lors d’un groupe de pair. Cet outil a donc suscité une
envie de diffusion qui pourrait être exponentielle grâce à internet, ou encore grâce aux réseaux
sociaux actuels.
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o Performant pour l’apprentissage
Comme l’ont rapporté nos médecins interrogés, ce format est pertinent pour la formation du
fait de la sollicitation de différents types de mémoires. L’apprentissage en est facilité car plus
rapide et plus efficace. Les moyens mnémotechniques qu’il contient ont été appréciés.
Certains existaient auparavant, comme celui de l’entretien motivationnel, d’autre comme
le « STOP » a été créé à l’occasion de ce travail par moi-même. Ces éléments rendent la vidéo
ludique, ce qui facilite l’apprentissage.
o Concret pour la pratique
Cet outil vidéo contient les éléments de base concernant le surpoids de l’enfant, exposés de
façon claire et cohérente avec la pratique clinique. Nous avons choisi d’intégrer des outils
concrets et pratiques, pertinents pour la pratique quotidienne.
• Les qualités d’un graphisme animé
Un autre atout de cette vidéo tient au fait qu’il est réalisé avec la technique graphique du
Motion Design. Cette technique apporte un regard neutre, et permet d’éviter le préjugé que
l’on aurait pu avoir face à un film traditionnel, avec l’image de la personne en train de parler.
Pour éviter ce risque du préjugé, il aurait sans doute fallu faire appel à un professionnel
renommé pour gagner la confiance des apprenants. Cette technique de film d’animation
permet de passer outre cette première impression. Si tant est que le graphisme choisi, ainsi
que sa qualité de réalisation, fassent suffisamment bonne impression pour gagner la confiance
des médecins. Cette technique graphique a beaucoup plu aux médecins interrogés. Dans le
test semi quantitatif, ils notent cette ambiance graphique avec une moyenne de 9/10.
2. Limites
La création de notre outil comporte un certain nombre de limites, tant sur la réalisation, que
sur le format et le contenu.
a. Sur le plan de la réalisation
• Un travail d’une durée sous-estimée
Nous n’avons pas pu respecter les délais estimés durant l’élaboration du rétroplanning initial
(figurant dans le dossier de subventions). Du fait de contraintes humaines et techniques le
travail a pris douze mois supplémentaires. La distance géographique entre les différents
professionnels a imposé un suivi régulier par Skype mais n’a pas permis des moments de
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
62
travail ensemble. Cela aurait pu réduire nos délais de réalisation, mais c’était un choix trop
onéreux.
• Des professionnels artistiques dévoués
Notre travail a nécessité de nombreux échanges avec la graphiste pour obtenir ce rendu vidéo
final. Son travail a finalement exigé une cinquantaine d’heures. La subvention reçue par le
CLGE du montant de 460 euros a donc été utilisée entièrement pour remercier nos
professionnels… même si ce montant est bien en dessous de leurs prestations habituelles, et
du montant indiqué sur leur devis initial. De ce fait, ce travail est peu reproductible sans le
réseau dont nous avons pu bénéficier, et leur précieuse et généreuse aide.
b. Sur le plan du format
• Des vidéos de courte durée avec une quantité d’information limitée
Nous avons voulu restreindre la durée des vidéos pour permettre un visionnage rapide et ne
pas rebuter les médecins qui voudraient les visionner. Cette idée a également été rapportée
lors de l’évaluation. Nous avons donc dû restreindre la quantité d’information délivrée. Pour
permettre une meilleure compréhension et assimilation des informations, nous avons fait le
choix d’une diction plutôt calme, contrebalancée par une musique de fond plutôt dynamique.
Cela peut être une limite dans le sens où si la diction avait été plus rapide, nous aurions pu
soit raccourcir les vidéos, soit augmenter la quantité d’informations.
• Un format non interactif
Comme l’a fait remarquer un médecin interrogé, un outil vidéo comporte une limite due à sa
forme « figée », non modifiable, et donc son absence d’interactivité. En effet ce n’est pas un
outil évolutif que l’on peut modifier au gré des avancées scientifiques, par opposition à d’autres
supports de formation plus malléables.
• Un format encore peu usité
Ce support de formation est également une limite dans le sens où cette manière de formation
n’est pas encore répandue au sein de la communauté de médecins généralistes, bien que
convoitée par un certain nombre. Dans notre panel de cinq médecins généralistes, nous avons
pu observer des pratiques bien différentes quant à l’utilisation des vidéos en matière de
formation.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
63
• Le pari d’un outil accessible
On peut se poser la question de son accessibilité. Certes c’est un outil dont la gratuité
permettrait une large diffusion, mais comment y avoir accès si on ignore son existence ? Dans
notre réflexion, nous envisagions plutôt cet outil comme une vidéo à diffuser dans le cadre de
formations bien définies (celles des internes de médecine générale pendant leurs journées de
formation théorique, ou celles qu’organisent les REPPOP). C’est d’ailleurs ainsi que nous
avons défini notre public cible. Mais vu l’engouement des médecins interrogés et leur
motivation pour diffuser l’outil, ce public pourrait peut-être s’étendre à tous les médecins
généralistes qui en seraient intéressés, et qui auraient accès à cet outil. Dans ce cas une
diffusion par internet et par les réseaux sociaux permettrait de toucher un maximum de
médecins.
c. Sur le plan du contenu
• Des références peu nombreuses
Il était difficile de faire figurer toutes les références sans surcharger les images. Nous avons
donc fait le choix de restreindre les références, ou d’en écrire les éléments essentiels de
manière à ce que l’apprenant puisse retrouver la publication facilement. Mais plusieurs
médecins interrogés l’ont fait remarquer : il est difficile dans les outils vidéo de s’assurer de
leur fiabilité scientifique.
II. Atouts et limites de notre stratégie d’évaluation
A. Méthodologie de notre test d’évaluation
Nous avons choisi d’évaluer notre outil vidéo, en plus du travail de création car il nous était
impensable de concevoir un outil sans l’évaluer. Cette évaluation comporte des intérêts et des
faiblesses, elles sont détaillées ci-dessous.
1. Atouts
• Un premier retour d’un public de médecins généralistes
Cette évaluation nous a permis de recueillir un premier ressenti de la communauté médicale,
de dégager les points forts et les points qui nécessitent des améliorations.
• Une population d’étude intéressante
Nous avons tâché de constituer un échantillon varié de médecins, en matière d’âge, de sexe,
d’années de pratiques, de rapport avec la pédiatrie. L’échantillon comprenait trois jeunes
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
64
médecins dont les problématiques rencontrées dans leur pratique correspondaient à celles de
notre public cible. De même, les deux autres médecins étaient proches de ces problématiques
car ils avaient une activité d’encadrement d’internes dans leur cabinet.
• Deux manières d’évaluer : individuelle et collective
Nous avons choisi de réaliser en même temps que l’évaluation qualitative orale en groupe,
une petite évaluation écrite, semi quantitative, individuelle et anonyme, pour recueillir le
ressenti personnel de chacun avant d’être influencé par les autres participants. Ces données
sont intéressantes car elles nous ont permis d’obtenir un aperçu des ressentis immédiats des
médecins, non influencés par l’échange du focus group. Nous avons pu calculer des
moyennes sur ces premières impressions.
• Un double enregistrement, visuel et sonore
Un autre atout de la méthodologie de cette évaluation était son enregistrement par deux
techniques : la vidéo et le microphone. Nous avons pu recueillir les réactions gestuelles des
différents participants, et ce dès le visionnage des vidéos. La retranscription des verbatim a
pu profiter des données vidéos en intégrant des informations du langage non verbal et en
facilitant la compréhension verbale.
2. Limites
Cette évaluation comporte des limites majeures qui tiennent avant tout au fait que l’évaluation
de notre outil n’était pas l’objectif principal de notre étude.
• Une population d’étude insuffisante et dont le recrutement est
critiquable
Il y a une limite évidente dans la population d’étude et son recrutement. Les médecins
participants sont des médecins volontaires issus de notre réseau, ce qui induit une limite
d’interprétation des médecins, ont-ils été réellement objectifs ? Vu qu’ils ont participé de
manière volontaire, y a-t-il une limite concernant leur sensibilité au sujet du surpoids de
l’enfant ? De plus leur faible effectif dans cet unique focus group limite la diversité des
commentaires que nous aurions pu recueillir.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
65
• Un questionnaire d’évaluation non testé
Une autre limite repose dans la validité du questionnaire d’évaluation. En effet, il n’a pas pu
bénéficier d’un test de faisabilité ou d’améliorations au fur et à mesure des entretiens car
l’évaluation s’est faite sur un seul focus group.
• Une évaluation semi quantitative peu interprétable
L’évaluation semi quantitative effectuée comporte un biais d’interprétation lié à son faible
effectif, ce qui rend les données peu exploitables.
B. Résultats de notre test d’évaluation
Les atouts et faiblesses des vidéos rapportés lors de l’évaluation par les médecins interrogés
ont été rapportés plus haut dans le chapitre consacré. Nous allons développer dans ce
chapitre les atouts et limites de ce test d’évaluation, durant les différentes phases qu’il
comporte.
1. Atouts
a. Apports de l’analyse individuelle
• Des notes très satisfaisantes et encourageantes
L’analyse semi quantitative individuelle a recueilli des moyennes tout à fait satisfaisantes et
certaines notes nous permettent des déductions intéressantes. Les moyennes s’étalent de 7
à 9/10 sauf pour l’ambiance sonore notée à 6/10 en moyenne. Nous notons une satisfaction
générale plutôt élevée (à 7,7/10). Ce sont l’ambiance graphique et la clarté qui sont le mieux
notées avec des moyennes à 9/10.
• Une déduction prévisible : notre outil a peu d’intérêt pour un public
formé au surpoids.
Les apports pratiques et théoriques sont dans l’ensemble très bien notés mais un participant
vient faire baisser la moyenne. La suite de l’évaluation nous permet de comprendre cet écart
dans les notes. En commentant « trop de théorie, trop descendant pour moi mais je vois ça
parfait pour un interne SP1 » (Médecin E), nous faisons le rapprochement avec les
verbatims de M2 : « Moi ayant une expérience particulière dans cette prise en charge, je
trouve un côté très descendant, je retrouve les défauts de la formation REPOP que j’ai eu,
avec les côtés vraiment « faites ci faites ça » qui répond pas vraiment à mes problématiques
à moi. ». Cela nous permet de confirmer que cette vidéo n’a pas d’intérêt pour une population
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
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de médecins formés à la problématique du surpoids. Cependant, alors que M3 se décrit
comme « ayant participé à une formation sur l’obésité de l’enfant », il ne semble pas dénigrer
les apports théoriques et pratiques de cet outil. On retrouve cette idée dans ses commentaires
dans l’analyse du focus group.
b. Apports de l’analyse collective
• Une interaction productive
Concernant l’analyse qualitative du focus group, un des atouts a été sa productivité et
l’interactivité des participants entre eux. Nous avons pu relever beaucoup d’idées variées se
complétant les unes avec les autres, ainsi que des avis divergents, avec des raisonnements
intéressants. Les remarques concernant la musique de fond sonore l’illustrent bien. Le côté
répétitif était tantôt redondant (M3), tantôt déconcentrant (M1), tantôt au contraire un rôle de
simplificateur (M2) sur ce sujet du surpoids, la répétition apportait la cohérence entre les trois
vidéos (M2). Pour certains il y avait seulement un problème d’équilibre sonore entre la voix et
la musique de fond (M4).
• Un moment ouvert aux suggestions d’amélioration
Un autre atout de cette évaluation est d’avoir donné la voix aux participants sur les possibilités
d’améliorations de cet outil. Les idées avancées étaient pertinentes, notamment sur la
présence d’une bibliographie en fin de générique (M4) ou bien au cours de la vidéo, avec des
liens hypertextes sur les images, si l’aspect technique était réalisable (M2). Les commentaires
sur les remerciements dans le générique ont bien été pris en compte et seront modifiés au
plus vite (portant notamment sur les remerciements du CLGE pour son soutien financier). Une
remarque de M3 n’a pas été comprise sur la présence d’un vélo barré dans la première vidéo.
• Des visions de formation et de diffusion différentes, mais inspirantes
Il en ressort plutôt un avis très positif sur cet outil qui semble avoir éveillé différentes
perspectives. Pour les jeunes médecins interrogés, cet outil a répondu à un besoin de
formation. Le médecin en fin de carrière était satisfait de cette formation qui donne des
informations simples par opposition à d’autres formations dont il a pu bénéficier auparavant.
Pour d’autres, cet outil a suscité une envie d’approfondir la formation ou encore une envie de
diffusion de cet outil aux internes ou collègues.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
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2. Limites
Les atouts de ce test d’évaluation sont contrebalancés par un certain nombre de limites que
l’on retrouve dans les résultats du test.
• Des limites inhérentes à l’enquêteur
Les données qualitatives sont difficiles à interpréter du fait de notre manque d’expérience en
tant qu’enquêteur et inévitablement du fait de notre manque d’objectivité.
• Des limites dues au faible effectif
Le faible nombre de médecins interrogés dans ce focus group ne nous a pas permis d’atteindre
la saturation des données, même si la diversité dans les réponses nous a permis d’avoir une
analyse conséquente.
• Un temps de parole inéquitable
C’est le médecin expérimenté dans le sujet du surpoids de l’enfant (participant au REPPOP)
qui a pris jusqu’à trois fois plus la parole que les autres. Cela a certainement influencé les
autres participants (intimidation ?). Cependant il a largement contribué à l’interactivité et la
diversité des idées en suscitant des réactions ou des explications de point de vue.
• Une analyse visuelle interrompue
D’autre part, sur le plan technique, nous n’avons pas pu poursuivre notre double
enregistrement (visuel et sonore) car les données du support vidéo d’enregistrement ont été
coupées à la onzième minute. Nous avons donc pu bénéficier de l’analyse du non-verbal
exprimé par le groupe seulement sur une très courte durée.
• A posteriori, des idées d’améliorations du questionnaire
Concernant le questionnaire d’évaluation, nous regrettons le fait de ne pas avoir pu l’améliorer,
notamment par des questions supplémentaires. Elles auraient pu porter sur l’avis des
médecins quant à la diffusion de l’outil en l’état, ainsi que leur avis détaillé sur
l’accomplissement des différents objectifs pédagogiques de chacune des vidéos.
En conclusion, notre outil de formation a été très apprécié par notre échantillon de médecins,
il a suscité des envies de diffusion et de formation complémentaire pour approfondir le sujet.
Il nous a été suggéré peu de propositions d’améliorations, l’outil leur semblait abouti. Il nous
parait donc légitime de se poser la question de l’apport de cet outil par rapport aux données
de la littérature sur les problématiques des médecins généralistes sur le sujet étudié.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
68
III. Résultats comparés avec les données de la littérature
A. Les freins des médecins généralistes dans la problématique du surpoids de
l’enfant et des propositions.
De nombreuses études rapportent les nombreux freins rencontrés par les médecins
généralistes dans cette problématique, ceux-ci retentissant sur leur pratique de dépistage
précoce et de prise en charge. Les obstacles rencontrés sont sensiblement les mêmes selon
les différentes études (3,5,6,9). Ces freins sont également ceux qu’ont rencontrés les
médecins de notre étude. Pour lutter contre ces difficultés, le Dr Lambou (5) a exploré les
demandes d’aides des médecins dans cette problématique. Nous avons rapporté ces souhaits
et formulé des propositions, souvent présentes dans notre outil vidéo, pour y répondre.
1. Le manque de formation
Comme mentionné plus haut dans le chapitre Notions Essentielles, le sentiment de manque
de formation est un frein majeur dans cette problématique du surpoids de l’enfant. En 2003,
l’étude du Dr Leger Doux (9) révélait que les médecins étaient 7,8 fois plus mal à l’aise avec
le diagnostic quand ils n’étaient pas formés. Ils étaient 69,1% à être intéressés par une
formation. Les études plus récentes le rapportaient également : en 2013 Dr Lambou (5)
rapporte que près d’un tiers des médecins landais interrogés (29,1%, N(100%) = 123) ressentait
un manque de formation et en formulait le besoin. Ce frein récurrent peut s’accompagner d’un
sentiment de solitude, de manque de connaissance sur les outils pratiques, les correspondants
ou les réseaux existants…
C’est ce qu’ont rapporté à plusieurs reprises nos médecins interrogés : qui avait besoin « d’un
cadre bien défini », qui se sentait « perdue », qui « ne sait pas comment faire », qui « n’a
aucune formation », qui pensait qu’il y avait « un besoin important de dédramatiser le
dépistage et l’annonce de l’obésité de l’enfant ».
Des outils pratiques existent mais ne sont pas forcément connus par les médecins. La courbe
« retrouve ta route » (créée par le REPPOP 69) utilisée dans notre vidéo a été jugée très
pratique, concrète, ludique. D’autres outils, mentionnés dans notre vidéo, comme la plateforme
internet l’obésité des jeunes faut qu’on en parle illustrent très bien les problématiques des
patients et des médecins grâce à des témoignages de grande qualité. Récemment le web-
documentaire « comment (re)trouver l’équilibre » (41)11 publié en avril 2017 qui s’adresse
surtout aux familles d’enfants en surpoids, peut intéresser également les médecins, en tant
que source d’information ou bien qu’outil pour aider les familles. Ces éléments ne sont pas
11 http://surpoids-enfant.fr/, webdocumentaire écrit et réalisé par le Dr Blandine MELLOUET-FORT, à l’initiative du CNREPPOP et de PréO.
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69
des outils de formation à proprement parler mais ils suscitent une envie d’approfondir le sujet,
et peuvent permettre de répondre au questionnement d’un professionnel de santé.
De nombreux organismes délivrent des formations sur le surpoids de l’enfant. Les réseaux
REPPOP ne sont pas encore connus par l’ensemble des médecins généralistes rattachés à
leur territoire. L’étude landaise de Dr Lambou notait que plus de la moitié des médecins
interrogés n’avaient jamais entendu parler de ce réseau.
Les réseaux REPPOP n’étant pas présents sur toute la France, de nombreux départements
ne peuvent pas en bénéficier. Pour les territoires qui en possèdent, cela est un réel avantage
sur la prise en charge ambulatoire de proximité des enfants en surpoids. Dr Pauwels rapporte
dans son travail de thèse en 2014, qui consistait à évaluer une plaquette d’information pour
aider les médecins généralistes de Haute Normandie dans leur pratique quotidienne, que les
deux tiers des adhérents interrogés ont déclaré que le REPPOP en Haute Normandie avait
contribué de façon « très importante » ou « plutôt importante » à l’amélioration de leur pratique.
Notre outil, par son rôle de formation et ses nombreux avantages liés à sa forme, est une réelle
réponse à ce besoin. Il le sera d’autant plus si son objectif de diffusion est réalisé, voire même
dépassé, grâce à une diffusion à plus grande échelle sur les réseaux sociaux.
2. La démotivation du médecin
Les médecins rapportaient qu’ils étaient souvent déçus par rapport à leur investissement dans
cet accompagnement d’enfant en surpoids, devant des familles difficiles à motiver, et une prise
en charge longue, fastidieuse, énergivore et souvent soldées d’échec. Certains rapportaient
également qu’il était difficile d’en parler lorsque l’on était soi-même concerné par le surpoids.
Ce n’est pas ce que nous ont dit deux médecins de notre étude qui étaient concernés par le
surpoids dans l’enfance. Le médecin qui est toujours dans une situation de surpoids est
justement très engagé dans la lutte contre le surpoids infantile.
Les intérêts de chacun pour ce sujet ne se discutent pas, mais il est important de savoir
reconnaître les limites de ses compétences et d’adresser un enfant à un confrère plus sensible
à cette problématique le plus tôt possible. Il serait dommage de fermer les yeux sur un
problème aussi riche de conséquences à moyen terme et à long terme. Notre vidéo rapporte
cette idée, en prenant bien en compte les limites personnelles de chacun, afin de pouvoir
donner toutes ses chances au patient.
3. Une annonce délicate
Le moment de l’annonce peut être vécue comme un frein : « pour ne pas leur faire de mal »
(6).Près de la moitié des médecins interrogés par Dr Lambou (5) rapportaient parfois ou
régulièrement une difficulté face à l’annonce du surpoids à l’enfant ou sa famille. C’est encore
l’idée que rapporte la psychologue Chantal Sterckeman, dans le programme l’obésité des
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
70
jeunes faut qu’on en parle12, « éviter de parler clairement du diagnostic c’est dire : tu es
différent mais je ne préfère pas t’en parler car je ne veux pas te blesser, donc en quelque sorte
« ce que tu es peut-être blessant ». Cela doit au contraire être un rôle assumé du médecin,
comme nous le rapporte un médecin interrogé (M2), c’est une véritable annonce de maladie.
Ce moment d’annonce est certes délicat mais indispensable pour la prise de conscience et
l’investissement dans la prise en charge. Il est bien de la responsabilité du médecin d’en parler.
Notre vidéo qui porte sur l’annonce rapporte bien l’importance cruciale de ce moment, et le
rôle majeur du médecin dans cette étape, au même titre qu’une annonce de mauvaise nouvelle
avec les différentes étapes psychologiques qu’elle engendre.
4. Le manque de motivation des familles
C’est un élément très important car sans motivation de l’enfant et sa famille, on ne peut rien
faire. C’est ce qu’explique Dr Sophie Treppoz dans l’obésité des jeunes faut qu’on en parle
« La motivation des parents est fondamentale pour mettre en place des petits changements
au sein de la famille (…) si les parents ne sont pas prêts, il faut savoir soit reporter le suivi,
soit leur dire ce n’est pas le moment. (…) Etre motivé à la place des gens ce n’est pas possible,
on ne peut pas décider pour eux ce qu’ils vont faire de leur vie (…) ça sert à rien ! ». Il est
difficile de déclencher une motivation chez une famille, il faut attendre le déclic. Une jeune
interviewée (Loren) dans cette même plateforme nous rapporte son expérience : « Y a pas de
baguette magique, ça serait trop beau sinon ! La baguette magique c’est la tête en fait, c’est
quand la tête, le corps dit stop ! (…) Prendre la décision de maigrir c’est la personne qui doit
la prendre ».
Cette idée est illustrée dans nos vidéos d’annonce et de prise en charge, en les termes
« amorce du processus du changement ». Cela reflète bien la durée que cela prendra, et le
travail nécessaire à l’enfant et sa famille pour parvenir au changement.
5. Le coût de la prise en charge
Les prises en charges sont d’autant plus difficiles lorsqu’elles touchent des familles qui
souffrent d’un contexte social ou économique difficile, qui est un facteur de risque démontré
de surpoids ou d’obésité. Le coût de la prise en charge par des psychologues et/ou
diététiciens, est élevé car ce sont des consultations fréquentes, sur une longue durée, et non
remboursées par la sécurité sociale. Ce frein à la prise en charge de l’obésité de l’enfant est
évoqué par près de 80% des médecin landais interrogés par Dr Lambou (5). Ils étaient entre
53% et 67% à souhaiter une aide à la prise en charge des consultations diététiques et
psychologiques.
12http://www.obesitedesjeunes.org/
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Dans le cadre d’une prise en charge par le réseau REPPOP, l’enfant peut bénéficier de cinq
consultations psychologiques et diététiques totalement prises en charge par le réseau si elles
sont jugées nécessaires par le médecin.
Dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, l’article 68 (42) prévoit des
expérimentations dans certains départements (Seine-Saint-Denis, Nord, Pas-de-Calais, La
Réunion), comme celui d’allouer aux enfants en surpoids un forfait annuel de prise en charge
s’il est prescrit par leur médecin traitant, pour les consultations diététiques, psychologiques et
des bilans en activité physique.
On peut espérer que ces expérimentations apporteront des résultats positifs, et conduiront à
des aides de ce type, sur le plan national, dans la prochaine loi de financement de la sécurité
sociale.
6. Le manque de temps
C’est un frein très fréquemment rapporté, une difficulté chez 35% des médecins interrogés par
Dr Lambou : des consultations chronophages (M3) … Le temps et l’aspect financier associé
sont souvent rapportés comme démotivants. C’est également un des quatre besoins que les
médecins rapportent dans l’étude de Dr Villeroy (6). Elle intitule ce besoin « organisation
pratique », il comprend : le temps, la rémunération, l’aménagement du planning, des outils
pratiques pour le médcein et les patients… L’idée de répartir sur plusieurs consultations les
différents temps de dépistage, d’annonce et de prise en charge est rapportée dans notre
évaluation, mais également dans les autres articles consultés. Prendre le temps nécessaire
est un élément essentiel dans cette problématique. Ces différents moments permettront à
l’enfant et sa famille de se donner le temps d’acceptation du diagnostic pour pouvoir s’engager
pleinement dans le processus de changement.
Cela est bien illustré dans nos vidéos : la répartition sur plusieurs consultations, prendre le
temps de comprendre la situation de l’enfant et ses problématiques culturelles, sociales,
familiale, le suivi régulier et rapproché, sur du long terme…
Dans cette idée de consultation chronophage, le besoin mentionné par les médecins était une
revalorisation de ces consultations. Cette demande a été acceptée lors de la dernière
convention médicale de 2016 (43). Elle sera effective à partir du 1er novembre 2017, et, au
titre de consultations à fort enjeux de santé publique, les consultations de suivi de
l’obésité pour le suivi et la coordination des enfants de 3 à 12 ans en risque avéré d’obésité
seront facturées 46 euros, maximum deux fois par an. Bien que le suivi soit nettement plus
fréquent que biannuel, cette revalorisation devrait néanmoins encourager les médecins pour
les prises en charge du surpoids de l’enfant.
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
72
B. Les vidéos ou autres outils existants dans le domaine du surpoids de l’enfant.
Les outils vidéo sur le surpoids et l’obésité de l’enfant à destination du grand public foisonnent
sur internet. On y trouve des films diffusés par des émissions célèbres à orientation médicale
: l’émission Allo Docteur de France 5, intitulée Surpoids des enfants : quelle prise en charge ?
(44), diffusée en 2016 ; l’émission Aventures de médecine diffusée sur France 2 en juillet 2017,
intitulée Manger mieux pour vivre mieux (45). On y trouve également des courts films diffusés
par des CHU : comme celui du CHU Robert Debré, publié en 2013 pour présenter les 3 jours
de bilan initial en hospitalisation d’un enfant obèse (46)… Ce sujet étant un problème majeur
de santé publique, les informations à ce sujet sont innombrables, mais nécessitent un travail
de tri et de vérification des ressources documentaires.
Quant aux outils vidéos pour les médecins, nous n’avons pas trouvé facilement d’éléments,
hormis un outil diffusé librement par l’HAS en 2011 (47) sur l’activité physique dans la prise en
charge du surpoids de l’enfant. Ce média est en pleine expansion, et nous allons voir
apparaitre de plus en plus de vidéos libres d’accès.
Concernant les outils autres que vidéos, plusieurs travaux dans ce domaine ont conduit à la
réalisation d’outils grâce aux initiatives de jeunes médecins. On y trouve une plaquette
d’information pour les médecins généralistes contenant les renseignements pratiques sur les
aides existantes de proximité (en 2014 par Dr Pouwels (18),le Vade-mecum de la prise en
charge du jeune obèse (en 2014 par Dr Onon (48)), un livret pratique pour le médecin
généraliste pour l’aider dans la prise en charge diététique, physique et psychologique (en 2010
par Dr Verdaveine (49)). Des outils pour les patients sont également élaborés : un livret
pédagogique et ludique pour l’enfant obèse sur sa prise en charge et son suivi (en 2013 par
Dr Sachot (50)), ainsi qu’en 2014 par Dr Millequant (51).
Une autre idée a été de créer un outil préventif reposant sur l’intervention brève. C’est le projet
POPIB (17,52,53).
Des initiatives existent, elles ne sont pour autant pas ou peu connues du public de médecins
ou des patients. Pour permettre à notre outil de remplir ses objectifs de formation, nous devons
lui donner toutes ses chances en matière de diffusion et d’accessibilité.
IV. Diffusion et mentions légales
Nous allons dans un premier temps améliorer notre outil suite aux propositions reçues lors des
différents visionnages. Parmi ces propositions, nous retenons une amélioration du générique,
avec plus de précisions concernant les acteurs de ce travail : précisions sur les rôles et
l’identité des différents professionnels ayant contribué à cette vidéo, et notamment de
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73
l’ingénieur du son, actuellement absent du générique. Les remerciements doivent également
être complétés, en mentionnant notamment le Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants
pour sa contribution financière, et l’équipe du REPPOP 69 pour leurs conseils.
Une image supplémentaire contant les ressources bibliographiques à la fin de chacune des
vidéos nous semble être une amélioration pertinente.
Nous poserons un cadre légal pour protéger les droits des auteurs de cette vidéo, et cela grâce
à une licence Creative Commons13, dont les caractéristiques choisies par les co-auteurs sont
« BY NC ND ». Elles correspondent à l’autorisation d’utiliser l’œuvre originale à des fins non
commerciales, en attribuant l’œuvre à son auteur (en citant son nom), mais pas d’autorisation
pour créer des œuvres dérivées. Dans ce même cadre légal, il nous est imposé de citer les
auteurs des différents graphismes utilisés dans la base de données publique « The Noun
Project » régie également par une licence Creative Commons. Nous ajouterons donc cela au
générique avant de pouvoir diffuser nos vidéos.
Dans un second temps, nous le diffuserons par deux principaux vecteurs :
- Le département de médecine générale (DMG) de Lyon, pourra le diffuser aux internes
pendant leur journée d’étude consacrée à l’enfant (journées d’enseignement théorique)
et le rendre accessible s’ils veulent le revoir ou le diffuser à leur tour. Si l’outil plaît, il
sera proposé aux autres DMG de France afin d’en faire profiter le plus grand nombre.
- L’autre vecteur est celui du REPPOP. Nous proposerons l’outil au réseau du Rhône
ainsi qu’à PréO-REPPOP (Drôme-Ardèche), pour qu’il soit intégré à leurs formations
pour les nouveaux adhérents. Si l’outil plaît, il pourra être proposé aux autres REPPOP
de France.
Cet outil nécessitera par la suite une seconde évaluation, qui portera sur l’évaluation des
acquisitions grâce à cette vidéo. Elle se déroulera donc après l’étape de la diffusion.
13Les différents types de licence sont consultables sur le site : http://creativecommons.fr/licences/
BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)
74
CONCLUSIONS
Le surpoids de l’enfant est une problématique de santé publique dont l’ampleur est
considérable. Face à cette question, le médecin généraliste a un rôle primordial mais
complexe. Ses enjeux sont nombreux : dépister précocement, afin de repérer au plus vite les
enfants à risque et d’éviter l’évolution vers le surpoids ou l’obésité ; annoncer un diagnostic
souvent difficile à entendre ; accompagner en proposant une prise en charge personnalisée
et adaptée, acceptée par l’enfant et sa famille ; coordonner les différents intervenants. Devant
cette problématique multifactorielle, les médecins rencontrent de nombreuses difficultés
induisant un retard de prise en charge, et donc plus de complexité. Cependant, parmi ces
freins, certains sont modifiables comme le sentiment de manquer de formation sur le surpoids
de l’enfant.
L’hypothèse de ce travail a été la suivante : un outil de formation sur la thématique du surpoids
de l’enfant permettrait aux médecins généralistes de mieux appréhender le sujet et de
permettre en pratique une prise en charge plus précoce des enfants en surpoids. Le support
vidéo permettrait de rendre cette formation attractive et rapide.
L’objectif principal a été de créer un outil vidéo de formation à destination du médecin
généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce
à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet.
Pour réaliser ce travail nous avons fait appel à des professionnels de l’audiovisuel : une
graphiste et un ingénieur du son. Nous avons suivi une méthodologie adaptée à la réalisation
d’outils vidéo de formation. Nous nous sommes appuyés sur un certain nombre de ressources
documentaires validées par l’HAS, ou par l’APOP. Notre public cible était les médecins
généralistes en formation initiale ou en formation continue. Nous avons réalisé trois séquences
vidéo en Motion Design d’une durée de 3 à 5 minutes. Les versions diffusées pour l’évaluation
sont consultables sur les liens suivants : https://vimeo.com/232386339 (étape du dépistage),
https://vimeo.com/232386544 (étape de l’annonce), https://vimeo.com/232389574 (étape de
la prise en charge). Elles sont protégées par un mot de passe : surpoids.
Notre outil a ensuite été évalué, grâce à une étude qualitative par la méthode du focus group
sur un petit échantillon de médecins généralistes volontaires. L’objectif de cette évaluation
était d’obtenir un premier ressenti de la communauté médicale, et d’envisager des corrections
avant de pouvoir diffuser notre outil.
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D’après notre évaluation, notre outil semble être une réponse adaptée aux médecins en
demande de formation, qui correspondaient à notre public cible. Les vidéos ont suscité des
propositions de diffusion plus large et de formation complémentaire pour approfondir le sujet.
Il nous a été suggéré quelques propositions d’améliorations, pertinentes, dont nous tiendrons
compte avant la diffusion de l’outil.
Notre vidéo propose des réponses aux différents freins des médecins généralistes, rapportés
dans la littérature sur ce sujet, grâce aux différents thèmes qu’il aborde ainsi qu’à son format.
Au regard de ce qui existe sur internet en accès libre, nous n’avons pas trouvé d’outil de
formation de ce type, à destination des médecins, même si ce sujet a inspiré plusieurs jeunes
médecins dans la création d’outils pratiques.
Pour permettre à notre outil de remplir ses objectifs de formation, nous devons envisager une
optimisation en matière de diffusion et d’accessibilité.
Sa diffusion se fera grâce au département de médecine générale de Lyon, pour les internes
en formation initiale, notamment pendant leurs journées d’étude, et également grâce aux
réseaux REPPOP, pour les médecins généralistes en formation de DPC. Selon l’accueil qui
lui sera réservé, une diffusion plus large pourra être envisagée.
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BIBLIOGRAPHIE
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http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/esp2017.pdf
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4. Chollet N. Prévention de l'obésité chez l'enfant par la recherche du rebond d'adiposité précoce : analyse des pratiques des médecins généralistes de Loir et Cher par rapport aux recommandations de l'HAS de septembre 2011. [Thèse de Médecine]. Université de Tours ; 2012
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Bordeaux ; 2013.
6. Villeroy Reville M. Dépistage et prise en charge du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent : les besoins des médecins généralistes du département des Alpes-Maritimes. [Thèse de Médecine]. Université de NIce Sophia Antipolis ; 2015.
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11. Obesity Atlas for the European Union, 2017. [Internet] https://s3.eu-central-1.amazonaws.com/ps-wof-web-dev/site_media/uploads/eu-atlas-2017-v2.pdf
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16. Thibault H, Desbrest Bastet M, Ducos G, Saubusse E, Maurice-Tison S. Pratiques et attentes des médecins : Une enquête du réseau REPOP aquitaine : Dossier obésité de l’enfant : dépistage et suivi : une exigence pratique. Concours Méd Paris. 2007;129(33‑34):1181‑4.
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33. Outils-Réseaux : Concevoiruneformation. [Internet] http://outils-reseaux.org/ContenuConcevoiruneformation
34. FAO. Méthodologies pour le développement de cours e-learning - Un guide pour concevoir et élaborer des cours d’apprentissage numérique. [en ligne]
http://www.fao.org/docrep/015/i2516f/i2516f.pdf
35. Académie de Clermont Ferrand. Le modèle ADDIE pour la conception d'une ingénierie pédagogique hybride. [Internet] https://www.fun-mooc.fr/c4x/ENSCachan/20005/asset/s2_ressourcesutiles_modeleADDIE.pdf
36. Programme de Développement Professionnel Continu APOP - CN RéPPOP 2014. Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent : prévenir, repérer, accompagner. [Internet] http://www.sraenutrition.fr/files/00/01/40/00014079-e9587d34f2f16cb8d3f03b54bf6d1da0/ob_prog_dpc_pediatrie_apop_2014.pdf
37. INPES. Surpoids de l'enfant : le dépister et en parler précocement. Coll. Repères pour votre pratique. 2011. [Internet] http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1364.pdf
38. Courbe-retrouve-ta-route.pdf [Internet]. http://reppop69.fr/wp-content/uploads/2016/09/courbe-retrouve-ta-route.pdf
39. National SleepFoundationRecommends New Sleep Times. 2015. [Internet] https://sleepfoundation.org/press-release/national-sleep-foundation-recommends-new-sleep-times
40. Recherche qualitative : la méthode des focus group. [Internet]
http://www.nice.cnge.fr/IMG/pdf/Focus_Groupes_methodologie_PTdef.pdf
41. Mellouet Fort B. Surpoids de l’enfant : comment retrouver l’équilibre ? avril 2017 [Internet] http://surpoids-enfant.fr/
42. Arrêté du 10 février 2017 fixant le cahier des charges relatif aux expérimentations prévues par l'article 68 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 destinées à prévenir l'obésité chez l'enfant de trois à huit ans.[Internet] https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034070902&dateTexte=20170611
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43. Synthèse de la convention nationale 2016-2021 entre les médecins libéraux et l’assurance maladie. [Internet] http://convention2016.ameli.fr/
44. Allo Docteurs. Surpoids des enfants : quelle prise en charge ? Emission du 26 octobre 2016 [Internet] https://www.youtube.com/watch?v=jGoRpgydF3Y
45. Faroux B. Aventures de médecine. Manger mieux pour vivre mieux [Internet] www.france.tv/france-2/aventures-de-medecine/193555-manger-mieux-pour-vivre-
mieux.html
46. Hôpital Universitaire Robert-Debré. Prise en charge de l’obésité de l’enfant [Internet] https://www.youtube.com/watch?v=Jm92nPAVcQ4
47. HAS Haute Autorité de Santé. HAS - Surpoids et obésité chez l’enfant et l’adolescent -
Quelle activité physique ? [Internet] https://www.youtube.com/watch?v=JFlG49sHnuQ
48. Onzon C. Vécu, représentations et attentes des adolescents en surpoids et obèses au travers de leurs modeles identificatoires. [Thèse de médecine]. Université de Lyon ; 2014.
49. Verdavaine A. Construction d’un outil pratique et adapte aux médecins généralistes pour la prise en charge des enfants obeses ou en surpoids de 6 à 12 ans [Thèse de médecine]. [UPEC, France]: Université Paris-Est Créteil Val de Marne ; 2010.
50. Sachot L. Prise en charge de l'obésité infantile : création d'un outil pédagogique et de
suivi adapté à l'enfant. [Thèse de Pharmacie]. Université de Nantes ; 2013.
51. Millequant A. Création d'un livret pédagogique destiné aux enfants préadolescents en surpoids. [Thèse de Médecine]. Université de Lille ; 2014.
52. Gohard N, Leboeuf C. Prévention de l’Obésité infantile Par Intervention Brève (POPIB) : Elaboration d’une intervention brève par méthode Delphi. [Thèse de Médecine]. Université de Tours ; 2010.
53. Vincent-Desliers S. Prévention de l’Obésité infantile Par Intervention Brève (POPIB) : Elaboration d’une intervention brève par méthode Delphi. [Thèse de médecine].
Université de Tours ; 2013.
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ANNEXES
Annexe 1 : Le dossier de subvention
Annexe 2 : Les scripts des vidéos
Annexe 3 : Les scénarios en bande dessinée
Annexe 4 : Le guide d’entretien du focus group
Annexe 5 : Les évaluations quantitatives
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Annexe 1 : Le dossier de subvention
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Annexe 2 : Les scripts des vidéos
Script vidéo 1 : Comment dépister le surpoids chez l'enfant ?
(Introduction)
Elément 1 : Le surpoids de l’enfant touche 1 enfant sur 5.
E 1bis : Si les chiffres de prévalence tendent à se stabiliser depuis les années 2000, l’écart se creuse
selon les populations, et touche surtout les catégories socio-professionnelles défavorisées.
E 2 : Il peut démarrer très tôt dans l’enfance, souvent entre 2 et 4 ans. Il nécessite donc un dépistage
précoce.
Plus le dépistage est précoce, plus on agit sur une période où les habitudes de vie façonnées par les
parents, sont modulables. L’enfant peut changer plus facilement ses habitudes et profiter de sa
croissance pour ralentir sa prise pondérale. Certes, le surpoids d'un enfant n'est pas à dramatiser grâce à la croissance, mais il n'est pas à banaliser
non plus : ça ne "passe" pas en grandissant si des changements ne sont pas mis en place : les parents en
demande doivent être conseillés, sans attendre.
(Recommandations)
E 3 : Pour le dépistage précoce, le coup d’œil du praticien sur le poids et la taille de l’enfant ne suffit
pas car le surpoids de l’enfant ça ne se voit pas forcément, c’est trop souvent lorsqu’ils sont obèses
que l’œil les repère.
E 4 : Il est nécessaire de s’appuyer sur la corpulence, en calculant l’IMC. Il existe plusieurs méthodes :
le disque INPES, le logiciel informatique ou encore la calculatrice qui reste la plus pratique
notamment lorsqu’on connaît l’astuce d’appuyer 2 fois sur la touche « égal » !
E 5 : Il faut certes le calculer mais aussi le tracer sur la courbe. L’HAS recommande un tracé de
courbe d’IMC au moins 3 fois par an avant 2 ans, et au moins 2 fois par an de 2 à 18 ans, même pour
les enfants qui ne semblent pas à risque.
Cela permet de mettre en évidence de manière précise la cinétique de la courbe. A corpulence égale,
deux enfants n’ont pas le même risque de développer un surpoids ou une obésité. Et mettre en
évidence le moment du « décrochement » aide à comprendre la prise de poids excessive et donc à la
corriger.
(Courbes)
E 6 : Sur la courbe on peut repérer 3 signes d’alerte :
- un rebond précoce d’adiposité : avant 6ans
- l’ascension continue de la courbe depuis la naissance
- le changement de couloir rapide vers le haut
Ces indices ont de grandes valeurs pronostiques selon la rapidité d’installation et l’âge précoce auquel
ils surviennent.
(Transition)
E 7 : Calculer, tracer, interpréter… encore faut-il en parler, et le faire le plus tôt possible !
E 8 : Mais, qu’il consulte pour ce motif ou pour totalement autre chose, comment en parler à l’enfant
et sa famille ? Comment aborder le sujet et trouver les bons mots ?
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Script vidéo 2 : Comment parler de surpoids à un enfant ?
(Devoir d’en parler)
E 1 : Le surpoids de l’enfant doit être considéré comme une maladie chronique, évolutive. Une
maladie qu’il faut prendre en charge régulièrement, avec empathie et bienveillance.
E 2 : Ce ne doit pas être un sujet tabou qui conduise à un évitement de la part du médecin. Comme le
dit la psychologue Mme Chantal Sterckeman, dans le programme « l’obésité des jeunes faut qu’on en
parle », éviter de parler clairement du diagnostic c’est dire : « Tu es différent mais je ne préfère pas
t’en parler car je ne veux pas te blesser », donc en quelque sorte « ce que tu es peut-être blessant ».
L’enfant fera une demande d’aide seulement lorsqu’il sera en capacité d’entendre un diagnostic avec
des mots justes.
(Technique)
E 3 : Pour parler du surpoids, il est plus facile de prendre appui sur la courbe d’IMC.
Dire que « la courbe monte trop vite » ou qu’elle « dépasse la limite » est moins traumatisant que
parler d’obésité.
E 4 : Il existe des supports ludiques qui permettent à l’enfant de mieux comprendre cette courbe. La
courbe « Retrouve ta route » utilise la métaphore de la voiture qui roule sur la courbe d’IMC : On est
bien dans sa voiture lorsqu’elle roule sur une belle route : avancer est agréable, même s’il faut rester
attentif. Mais plus on sort de la route, plus les difficultés sont nombreuses pour avancer, on est mal
dans sa voiture, les obstacles peuvent être parfois dangereux pour la santé.
L’enfant est capable d’identifier son corps comme une voiture qu’il faut maintenir sur la route. Cette
métaphore de la voiture permet également d’expliquer comment fonctionne le surpoids à l’enfant : un
excès de carburant dans une voiture qui ne le dépense pas assez.
(Les bons mots)
E 5 : Cependant il est parfois difficile pour le médecin de trouver les bons mots. Il n’existe pas
d’annonce standardisée qui pourrait être applicable à toutes les situations.
Mais, en utilisant les mots employés par la famille ou l’enfant, en prenant en compte leur contexte
familial et social, le médecin va pouvoir aborder le sujet avec empathie, et utiliser un langage commun
moins violent.
Demander clairement à l’enfant ce qu’il pense de son poids permet de trouver ce langage commun.
L’enfant utilisera ses mots, et le type de réponse permettra d’apprécier si les mots utilisés sont
banalisés ou mal vécus.
(L’impact de l’annonce)
E 6 : L’annonce du surpoids est importante pour favoriser
• La prise de conscience • Le questionnement • L’amorce du processus de changement
Même si parfois elle peut être mal vécue, ou entraîner un sentiment de culpabilité.
(Les différences selon les âges)
E 7 : Bien que difficilement généralisables, on peut mettre en évidence des différences quant à
l’annonce et les réactions qu’elle suscite selon l’âge de l’enfant.
- Pour un enfant en bas âge, qui va bien, qui ne se sent pas gros, et dont notre œil de médecin ne perçoit même pas le surpoids :
Les parents risquent de ne pas comprendre les propos du médecin, ou bien de se sentir coupable,
d’être de mauvais parents.
- Pour en enfant un peu plus âgé qui commence à ressentir sa différence mais n’en souffre pas : Cela peut être une découverte et souffrir de cette annonce.
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- Pour un adolescent, gêné, souvent mal dans sa peau, Il souffrira d’entendre, une fois de plus, sa différence, ses échecs dans ses efforts pour maigrir, ainsi
que le vrai risque chronique qu’il encoure à un stade où la croissance est terminée. E 8 : Sans pour autant la banaliser, il est important de dédramatiser la situation pour déculpabiliser les
familles ou les enfants, leur permettre de prendre le temps nécessaire pour comprendre la situation afin
de pouvoir s’engager durablement dans un processus de changement. Car ce processus sera long :
l’enfant prendra au moins autant de temps pour rejoindre la courbe, qu’il lui en a fallu pour s’en
éloigner.
(Transition)
E 9 : Mais comment motiver l’enfant pour changer ses habitudes ?
Comment initier une prise en charge, en cabinet, en un temps réduit ?
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Script vidéo 3 : Comment initier la prise en charge du surpoids chez l'enfant au cabinet de
médecine générale ? (Introduction)
E 1 : Pour débuter une prise en charge, il faut que l’enfant et sa famille aient entendu et accepté le diagnostic et
ainsi formulé une demande d’aide. Et comme le dit Mme Brigitte Sandrin Berthon dans son ouvrage l’éducation
de patient au secours de la médecine : il faudra alors construire avec le patient une réponse individuelle,
appropriée, à partir de ce qu’il est, croit, sait, redoute et espère.
(Ecouter et comprendre)
E 2 : Le surpoids résultant de multiples déterminants environnementaux, sociaux, économiques et culturels, les
représentations en matière d’alimentation, de corpulence et de santé sont très variables d’un patient à un autre de
même que d’un médecin à un autre.
Explorer les représentations de l’enfant et sa famille permet de mieux comprendre leur point de vue et de leur
proposer une prise en charge plus adaptée et cohérente.
(Explorer les habitudes)
E 3 : Pour explorer le vécu, les questions ouvertes sont précieuses :
- « Que penses-tu de ton poids ? » « A l’école, comment te sens-tu ? » Et pour les parents : « Que pensez-vous de la corpulence de votre enfant ? D’après vous, comment le vit-il ? »
E 4 : En consultation, le facteur temps ne permet pas toujours de poursuivre cette exploration souvent
chronophage. On peut alors proposer une dernière question qui permet d’amorcer le processus de changement :
« à votre avis quelle est la raison de cette prise de poids ? »
Les réponses seront des pistes de travail qui conduiront à une prochaine consultation dédiée, programmée avec la
famille, où l’exploration des habitudes de vie pourra être approfondie, et pourquoi pas grâce à un journal
alimentaire et sur l'activité physique de l'enfant. On pourra aussi lui faire raconter une journée type.
(La motivation au changement)
E 5 : Nous devrons ensuite apprécier la motivation de l’enfant - et celle de sa famille - à changer leur mode de
vie… : rechercher les raisons pour lesquelles l’enfant aurait envie d’être plus mince. Ses réponses seront souvent
différentes de celles de ses parents ou encore des médecins ! (Comme simplement porter d’autres habits…)
Parfois ils ne seront pas prêts au changement : notre rôle de médecin est de l’accepter tout en leur indiquant la
possibilité d’en reparler ultérieurement s’ils le souhaitent.
E 5bis : Cette approche peut se faire selon les 4 stratégies de l’entretien motivationnel
- Ou : Des questions ouvertes pour consolider l’alliance thérapeutique et faire émerger les préoccupations du patient.
- V : Valoriser les efforts du patient, pour renforcer le sentiment d’efficacité personnelle et l’estime de soi
- E : Une écoute réflective, qui reformule et oriente le patient dans le développement et l’explication de son ambivalence.
- R : Résumer, faire travailler l’ambivalence, mettre en évidence les éléments motivationnels et les faire réentendre au patient.
Cela laissera au patient l’initiative de dépasser son ambivalence et de susciter sa motivation au changement :
renforcer le sentiment de pouvoir agir (sentiment d’auto efficacité).
(Trouver ses propres solutions)
E 6 : Selon Pascal : « On se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par
celles qui sont venues dans l’esprit des autres. »
Par des questions ouvertes, l’enfant et sa famille peuvent identifier des freins au changement mais aussi des
leviers ou des besoins d’aide.
E 7 : Nous, médecins, nous pouvons accompagner les parents dans le choix de micro – objectifs qui s’articulent
autour de quatre piliers regroupés dans le mot : STOP.
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(Aider à choisir des micro objectifs))
E 8 : S - Pour le SOMMEIL on proposera : Des horaires de coucher réguliers / repas à horaires réguliers / diminuer les activités excitantes tardives / un temps de sommeil adapté à l’âge… (plus de 10heures pour un enfant)
- E 9 : T - Pour le temps passé devant les écrans de TV ou ordinateurs Au détriment d’une activité physique ou d’extérieur
On proposera : de réduire les écrans à moins de 2h par jour, et les supprimer des chambres / passer plus d’1h par jour à l‘extérieur en plus du temps scolaire / des idées sont consultables sur les rubriques « Bouger plus à tout âge » ou encore « Bouger près de chez vous » du site mangerbouger.fr du PNNS (programme national nutrition santé)
- E 10 : O (pour la forme d’une assiette) : pour les habitudes alimentaires :
On proposera : le site du PNNS avec ses repères nutritionnels, la fabrique à menu, une « salle d’attente active » avec des menus ou des recettes (Cf mangerbouger.fr), ou encore les recettes du Mag’ de mangerbouger.fr
E 11 : P - Pour l’aspect psychologique et l'équilibre social de l’enfant. Il faudra créer avec l’enfant un espace de parole pour l’aider à gérer ses émotions et ses réactions face aux remarques blessantes, et libérer la parole autour de traumatismes éventuels. Les consultations seul avec l’adolescent ou l’enfant s’il est d’accord seront favorisées.
(Encourager et revoir)
E 12 : On peut leur proposer de les accompagner en les revoyant régulièrement, et de se faire aider en orientant
l’enfant. En aucun cas on se contentera de dire simplement de « faire attention ».
E 13 : Le but de la prise en charge n’est pas une perte de poids, mais de ralentir la progression de la courbe de
corpulence : l’aider à grandir sans trop prendre de poids.
On évitera de parler de régimes qui sont inefficaces voire nocifs à long terme.
Ce parcours s’inscrit dans la durée, la prise en charge sera longue, mais des objectifs modestes à court terme
permettront de voir rapidement des effets bénéfiques de cette coopération médecin-malade.
(Fin)
E 14 : Pour tout savoir sur la prise en charge de l’enfant en surpoids et les obésités secondaires, nous vous
proposons de participer à des formations plus complètes, comme celles organisées par les REPPOP (les réseaux
de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique) de vos secteurs.
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Annexe 3 : Les scénarios en bande dessinée
Scénario 1 en bande dessinée : « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? »
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Scénario 2 en bande dessinée : « Comment parler de surpoids avec un enfant ? »
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Scénario 3 en bande dessinée : « Comment initier la prise en charge du surpoids chez l’enfant en cabinet de
médecine générale ? »
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Annexe 4 : Le guide d’entretien du focus group
Guide d’entretien de l’outil vidéo sur le surpoids de l’enfant
1/ De manière générale, après avoir visionné ces vidéos, pouvez-vous nous dire votre impression ?
- Quels en sont les qualités et les défauts selon vous ?
2/ qualité et pertinence du CONTENU
- Que pensez-vous de son intérêt ?
- D’après vous cette vidéo répond-elle à un besoin ?
- Que pensez-vous de l’ordre dans lequel sont présentés les sujets ?
- Que pensez-vous de sa validité scientifique ?
3/ ESTHETIQUE visuelle et sonore
- Que pensez- vous du style graphique choisi ? (couleur, typographie, design, animation…)
Est-ce adapté au public ? à la fonction de formation ? - Que pensez-vous de la partie sonore ? (ton, rythme, diction, ambiance sonore… )
Est-ce adapté au public ? à la fonction de formation ?
4/ Intérêt de la forme VIDEO
- Selon vous, comment le format vidéo enrichit-il cet outil ?
- Quelles craintes ou hésitations avez-vous lorsque vous recourez à ce moyen de formation ?
- Qu’est-ce que vous recherchez dans ce moyen de formation ?
- Quels supports de formation médicale continue utilisez-vous préférentiellement ? si vous
utilisez les vidéos comme moyen de formation, citez lesquelles, ou pour quelle thématique et
pouvez-vous comparer avec celle que nous vous présentons ?
5/ ACCESSIBILITE de la vidéo
- Pensez – vous qu’en dehors de toute formation organisée, cette vidéo puisse être visionnée
dans le cadre d’une démarche personnelle de formation ? dans quelles conditions ?
- Comment avez-vous l’habitude de trouver ce type d’outil (hébergé sur des sites médicaux, en
accès libre et gratuit sur youtube ? )
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Annexe 5 : Les évaluations quantitatives
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Le surpoids de l’enfant : création de vidéos de formation pour les médecins généralistes ; son dépistage précoce, son annonce à l'enfant et la famille et l'initiation de sa prise en charge. 102 pages, 6 tableaux, 1 figure, 23 images.
Th. Méd.: Lyon 2017 ; n°388
Introduction : Le surpoids de l’enfant est une problématique de santé publique dont l’ampleur est considérable. Face à ce sujet complexe, le médecin généraliste a un rôle primordial mais se sent souvent démuni. L’objectif principal a été de créer un outil vidéo de formation à destination du médecin généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet. Le second objectif était d’obtenir le ressenti de la communauté médicale, pour corriger l’outil avant de le diffuser. Méthode : Pour réaliser cet outil nous avons fait appel à des professionnels de l’audiovisuel. Nous avons suivi la méthodologie ADDIE. Nous nous sommes appuyés sur des ressources documentaires validées. Notre public cible était les médecins généralistes en formation initiale ou continue. Cet outil a ensuite été évalué grâce à une étude qualitative par la méthode du focus group sur un petit échantillon de médecins généralistes volontaires. Résultats : Nous avons réalisé trois séquences vidéo en Motion Design d’une durée de 3 à 5 minutes, consultable sur Viméo. Notre évaluation rapporte que notre outil semble être une réponse adaptée aux médecins en demande de formation. Des propositions d’améliorations ont été soumises. Discussion : Notre outil propose des réponses aux différents freins des médecins généralistes, rapportés dans la littérature sur ce sujet, grâce aux différents thèmes qu’il aborde ainsi qu’à son format. Pour permettre à notre outil de remplir ses objectifs de formation, nous devons envisager une optimisation en matière de diffusion et d’accessibilité.
8,5 cm RESUME (en français)
MOTS CLES
Surpoids, obésité, enfant, vidéo, formation, dépistage, annonce, prise en charge, médecine générale, prévention
JURY
Président : Monsieur le Professeur Marc NICOLINO Membres : Monsieur le Professeur Olivier CLARIS
Madame le Professeur Sylvie ERPELDINGER Madame le Docteur Sophie FIGON Madame le Docteur Blandine MELLOUET FORT
DATE DE SOUTENANCE : Le 9 novembre 2017
ADRESSE DE L'AUTEUR : 35 bis rue saint Michel 69007 LYON [email protected]
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