coopérateur : mars 2015

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MARS 2015 cooperateur.coop VOTRE VIE, VOS AFFAIRES Relève Prix Transfert de ferme La Coop Porc Les maternités collectives Ferme Roulante YVES ROUX L’HUMAIN ET L’HOMME D’AFFAIRES

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Page 1: Coopérateur : Mars 2015

MARS 2015 cooperateur.coop VOTRE VIE, VOS AFFAIRES

RelèvePrix Transfert de ferme La Coop

PorcLes maternités collectives

Ferme Roulante

YVES ROUX

L’HUMAIN ET L’HOMME D’AFFAIRES

Page 2: Coopérateur : Mars 2015

Le premier vaccin contre le CVP2 pour les truies et les porcelets

CIRCOVAC® est le premier vaccin contre le CVP2 approuvé à la fois chez les truies et les porcelets pour protéger l’ensemble du troupeau de la naissance à la finition. Maintenant, vous pouvez choisir comment vous vaccinez votre troupeau contre la maladie causée par le CVP2. CIRCOVAC vous offre la souplesse de vacciner les truies ou les porcelets, selon ce qui vous convient.

CIRCOVAC®: Un vaccin, deux options.

Consultez votre médecin vétérinaire dès aujourd’hui.

Deux fois plus de raisons de choisir CIRCOVAC®

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100%titre : « 2 Fois plus de Raisons»

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Page 3: Coopérateur : Mars 2015

ÉDITION MARS 2015

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ENCOUVERTURE30 Ferme roulante — Yves Roux : l’humain et l’homme d’affaires

VOTREVIE

VIE COOPÉRATIVE5 Mot de la rédactrice en chef

6 ZOOM COOPÉRATION

8 MA COOP

12 Le bilan 2014 de La Coop fédérée

18 PAUSE PENSÉEColette Lebel*

20 La Cuma de l’Érable

22 Audrey Bilodeau — Jeune coopératrice fortement convaincue

VIE AGRICOLE24 Prix Transfert de ferme La Coop

30 Ferme roulante — Gérer l’humain

VOSAFFAIRES

AFFAIRES AGRICOLES32 Ferme roulante — Gérer Les affaires

36 L’EFFET BOEUFBruno Langlois*

38 Les maternités collectives

44 Pour maximiser rendements et profits de vos cultures

47 Pour vendre son foin sur-le-champ !

49 Des nouveautés pour les acériculteurs

AFFAIRES ÉCONOMIQUES52 L’équilibre budgétaire du gouvernement Couillard

54 L’importance d’avoir une mission et une vision

57 ZOOM AFFAIRES

58 FAITS ET GESTESVincent Cloutier*

* For English version, please visit our website at lacoop.coop/cooperateur

Version Web : www.lacoop.coop/cooperateurVersion virtuelle : www. lacoop/cooperateurvirtuel

Le premier vaccin contre le CVP2 pour les truies et les porcelets

CIRCOVAC® est le premier vaccin contre le CVP2 approuvé à la fois chez les truies et les porcelets pour protéger l’ensemble du troupeau de la naissance à la finition. Maintenant, vous pouvez choisir comment vous vaccinez votre troupeau contre la maladie causée par le CVP2. CIRCOVAC vous offre la souplesse de vacciner les truies ou les porcelets, selon ce qui vous convient.

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111/02/15

100%titre : « 2 Fois plus de Raisons»

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3COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 4: Coopérateur : Mars 2015

La vie en bleu au pays des bleuetsEst-il possible de vivre de bleuets et d’eau fraîche comme les Saguenayens et les Jeannois ?

Tournée laitière en Ontario Summitholm, Hoenhorst, Greiden, Armstrong Manor... Comment travaillent les meilleurs gestionnaires d’entreprises laitières de la seconde province productrice de lait du Canada.

Tendances volaillesCompte rendu de l’Atlanta Poultry Expo : nos spécialistes vous parlent des nouvelles technologies, enjeux et tendances de l’industrie.

À VENIR DANS VOTRE MAGAZINE

Le Coopérateur est publié neuf fois l’an par La Coop fédérée. Il est l’outil d’information de la coopération agricole québécoise.

Éditeur Jean-François Harel

Directrice et rédactrice en chef Guylaine Gagnon 514 858-2146 (ligne directe) [email protected]

Rédacteur Patrick Dupuis, agronome 514 858-2044 (ligne directe) [email protected]

Adjointe à l’édition Marie-Hélène Gaudin 514 384-6450, poste 3513 [email protected]

Révision Georges O’Shaughnessy enr.

Ont collaboré à ce numéro Hicham Bencharki, Alain Brassard, Vincent Cloutier, Hélène Cossette, Étienne Gosselin, Pascal Labranche, Jean-Sébastien Laflamme, Bruno Langlois, Colette Lebel, Nancy Malenfant.

Conception graphique Service de la création, La Coop fédérée

Graphistes Pierre Cadoret, Nadine Poirier, Valérie Michèle Vidal

Webmestre Ricardo Silva

Photographies et illustrations Pierre Cadoret, Bernard Diamant, Martine Doyon, Étienne Gosselin, Exposimage, Louis Jacob, Nancy Malenfant

Page couverture Exposimage

Impression Interweb Inc.

Les photos, illustrations et textes publiés dans le Coopérateur et sur le site Internet de La Coop fédérée ne peuvent être réutilisés sans autorisation.

Publicité Pierre Grinsell | 450 661-8200 [email protected]

Correspondance Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à :

Le Coopérateur C.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2

Télé. : 514 384-6450 | Téléc. : 514 858-2025 Couriel : [email protected] Site web : www. lacoop.coop/cooperateur et www.lacoop.coop/cooperateurvirtuel

Poste-publications, convention n° 40628621Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec

VOLUME44,NO3 | MARS2015

ErratumDansl’articleLe Colloque des coopératrices attire des perlesparulemoisdernier,deuxerreurssesontmalheureusementglissées.D’unepart,onauraitdûlirequeSophieBédard,MurielDuboisetAlineLavalléeonttoutestroisétéinvitéesàparlerdeleursexpériencescommeadministratrices.D’autrepart,leprénomdeCathyFraserafaitl’objetd’unecoquillequil’atransforméenKathy.Toutesnosexcuses.

La rédaction

108580-03-15

ABONNEMENT (version papier)

Contactez Nadine Kadé 514 384-6450, poste 3710 [email protected] complétez le formulaire à l’adresse suivante :http://www.lacoop.coop/ cooperateur/abonnement.asp

Coût d’abonnement (taxes incluses)

Membres : 8,63 $/année (défrayé par la coopérative locale)

Non-membres :1 an : 25 $ 3 ans : 55 $ 2 ans : 40 $ À l’étranger – 1 an : 90 $

CoopérateurC.P. 500 Station Youville, Montréal (Québec) H2P 2W2Tél. : 514 384-6450 – Téléc. : 514 858-2025 – Courriel : [email protected]

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4 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 5: Coopérateur : Mars 2015

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L’agriculture change et se modernise. Elle est maintenant à l’ère des technologies. Le Coopérateur suit cette tendance, tout en demeurant axé sur l’être humain.

L’agriculture, c’est d’abord des gens qui ont

une vie personnelle, une vie familiale, une vie

sociale composées de moments de bonheur,

mais aussi d’embûches. Ces mêmes gens font

partie du grand réseau La Coop, une association

de personnes qui travaillent ensemble pour

répondre aux besoins de leur entreprise. C’est

pourquoi il est important pour le Coopérateur

de traiter d’affaires humaines : votre vie !

L’agriculture se modernise : dans un monde

où tous les secteurs d’activité visent les coûts

de production les plus bas, le producteur d’au-

jourd’hui doit gérer rigoureusement son entre-

prise et travailler avec les meilleurs partenaires

et les bons outils. Le réseau La Coop s’adapte à

ces besoins et travaille à développer les meil-

leurs techniques de production, les meilleurs

produits et services, mais aussi à offrir des

outils de bonne gestion d’entreprise. Les

tableaux mensuels laitiers, Agriscan et l’ima-

gerie satellite en sont des exemples. Cela vaut

bien plusieurs pages du magazine qui seront

axées sur les affaires : vos affaires !

La pérennité des fermes est assurée grâce à

la relève. Il est important de montrer ces jeunes,

de les faire parler de leur vision, de leurs ambi-

tions. Surveillez-les, ils s’affirmeront davantage,

que ce soit dans la section humaine ou affaires.

C’est donc un nouveau magazine que les

équipes de rédaction et de création de La Coop

fédérée vous ont méticuleusement confec-

tionné. L’information vous est présentée un peu

à la façon Web : des blocs d’information, ici et

là, rapides à lire pour les plus pressés. Mais

aussi du texte continu, de l’information plus

détaillée pour les plus curieux et avides d’infor-

mations.

Pour compléter le tableau de la moderni-

sation, le Coopérateur aura un nouveau site

Web sur lequel vous trouverez du contenu

différent du magazine imprimé. De l’infor-

mation pertinente pour votre vie person-

nelle et pour votre entreprise sera offerte

sous forme de textes, de vidéos et de photos.

Sortie prévue ce mois-ci.

Votre vie, vos affaires à la façon moderne !

GUYLAINE GAGNON, RÉDACTRICE EN CHEF – [email protected]

Un magazine renouvelé au thème évocateur : VOTRE VIE, VOS AFFAIRES

LE COOPÉRATEUR publie maintenant

de l’information en ligne (Flash réseau).

Vous souhaitez la recevoir, allez au

http://www.lacoop.coop/cooperateur/

et cliquez sur Infolettre en haut

de la page.

5COOPERATEUR.COOP–MARS 2015

Page 6: Coopérateur : Mars 2015

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6 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

LagouvernancechezArlaFoodsArla Foods est issue de la fusion, en 2000, entre deux coopératives laitières du Danemark et de la Suède. Le groupe Arla compte 13 500 membres au Danemark, en Suède, en Allemagne et au Royaume-Uni, et a entrepris des affaires au Canada, aux États-Unis, en Finlande, en Chine et en Russie. Le président d’Arla Foods, Âke Hantoft, récemment à Minneapolis pour prononcer une conférence sur le modèle de gouvernance du groupe, a précisé que l’équité entre toutes les parties était une des principales clés du succès d’Arla. Ainsi, tous les membres reçoivent le même prix pour le lait livré. C’est un défi de taille, a-t-il dit, puisqu’il faut gérer les nombreuses fluctuations des taux de change. La croissance d’Arla est financée par les membres, et une majorité de 75 % de ceux-ci est requise pour procéder à toute acquisition internationale. Les membres peuvent exercer un droit de vote au sein de leur district local, où ils élisent un conseil de 165 représentants, lesquels élisent à leur tour un conseil central de 10 personnes. M. Hantoft a précisé que ces sièges étaient déterminés en fonction des actions détenues par ces personnes– une particularité qui en fait sourciller plus d’un. Enfin, au sein de ce conseil central sont requises une représentation des membres féminins de même qu’une représentation des employés. M. Hantoft a conclu en évoquant Arlagarden, le programme de développement durable d’Arla Foods. D’abord boudé par les membres, ce programme a néanmoins fait son chemin, et ceux-ci en ont maintenant largement adopté les pratiques d’agriculture durable.

LA COOP FÉDÉRÉE, TOP 30 DES COOPÉRATIVES AGROALIMENTAIRES DANS LE MONDELe Word Cooperative Monitor souligne la place de La Coop fédérée, la plus importe entreprise agroalimentaire au Canada, dans le Top 30 des coopératives agroalimentaires sur la planète. Dans cette troisième édition d’un classement mondial, on y retrouve La Coop fédérée au 24e rang dans la catégorie des plus grandes coopératives dans le secteur agricole et agroalimentaire selon le chiffre d’affaires. Nous sommes fiers de faire partie de l’économie coopérative et de partager ses valeurs d’honnêteté, d’équité, de responsa bilité et de solidarité.

Pour lire l’étude au complet : http://goo.gl/o9cSI8

Les coopératives vues par les membres et les non-membres

Lorsqu’on demande aux gens si les coopératives respectent la nature de leur modèle d’entreprise, ces dernières obtiennent un très bon score, avec une moyenne de

5,02/7 (1 étant « pas du tout d’accord » et 7 « tout à fait d’accord »). Les Américains sont le plus en accord avec l’affirmation (5,46/7), tandis que les Japonais sont les juges

les plus sévères du modèle coopératif (4,44/7). L’ouverture à tous et l’engagement dans le milieu sont les deux critères les plus à même de convaincre la population

qu’une coopérative respecte sa mission première. Ces résultats sont tirés du rapport La conception générale de la nature coopérative, réalisé par la Chaire de coopération

Guy-Bernier (Université du Québec à Montréal) et fruit d’un sondage auprès de répondants venant de 10 pays sur les cinq continents. (UQAM)

Vivement les coopératives ! Unetouterécenteanalysedel’OCDEaffirmequeréduirelesinégalitésderevenuspourraitfavoriserunecroissanceéconomiqueforteetpérenne.Eneffet,l’étuderévèlequelacroissanceéconomiqueestplusrapidedanslespaysoùlesinégalitésderevenusdiminuentquedansceuxoùellesaugmentent.L’étudeavanceparailleursquel’éducationestunecléàprivilégierquandonveutfreinerlesinégalités.Or,puisquelescoopérativescontribuentàunemeilleuredistributiondelarichesseetqu’ellesfontdel’éducationundeleursprincipesfondamentaux,onpeutenconclurequ’ellesjouentunrôleinestimable,nonseulementpourlebien-êtredespopulations,maiségalementpourleséconomiesnationales.Vivementlescoopératives! http://bit.ly/1DYb5E3

Les coopératives sont une clé du développement durableL’Organisationinternationaledutravail(OIT)faitunepromotionactivedumodèlecoopératifcommeinstrumentessentielpourfavoriserledéveloppementdurable.L’OITaffirmequelesvaleursetlesprincipesquirégissentlesentreprisescoopérativesrépondentauxenjeuxpressantsdudéveloppementéconomique,delaprotectiondel’environnementetdel’équitésocialesinécessaireàl’équilibremondial.L’OITsalueégalementlacontributiondescoopérativesàdesrelationscommercialespluséquilibréesetdeschaînesdevaleurplusinclusives,parleurengagementdansdesformesalternativesdecommerce,etcroitparailleursquelesapprochesnovatricesdescoopérativespeuventfavoriseruneéconomieàfaiblesémissionsdecarbone.(OIT)

ZOOMCOOPÉRATION

Page 7: Coopérateur : Mars 2015

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JOB NO. ATV140086 DATE 2.11.15 INITIALS DATE

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Account Mgr. Nick S

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CLIENT Arctic Cat

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PLACE AU TOUT NOUVEAU HDXMD 700 XTMD EPS. Le HDX 2016 travaille plus fort que jamais et il a maintenant une allure à la hauteur. Les panneaux de carrosserie en Surlyn® ultra-résistant aux érafl ures et le capot de type automobile font tourner les têtes et ajoutent à la fonctionnalité. Les amortisseurs arrière à ressort hélicoïdal FOX FLOAT® à pression réglable assurent une capacité portante de 454 kg (1 000 lb). Et avec une banquette à trois places, un dégagement-épaules accru de 8,25 cm (3,25 po) et un système de réduction du bruit de 8 dB, le confort est au premier plan. Enfi n, une commande 2-4 roues motrices avec blocage du différentiel avant permet de franchir les terrains les plus accidentés. Le HDX. Voilà comment on abat la besogne au pays des Cat. Pour en savoir davantage, visitez arcticcat.com.

Les VTT et VR hors route peuvent être dangereux à conduire. Une utilisation inappropriée peut entraîner des blessures sérieuses, voire la mort. Tous les occupants du véhicule doivent porter une ceinture de sécurité (sur VR hors route), un casque homologué, des lunettes de sécurité et des vêtements de protection. Ils doivent utiliser les poignées/le volant et demeurer entièrement à l’intérieur du véhicule. Tous les conducteurs de VR hors route doivent être titulaires d’un permis de conduire valide et être agés d’au moins 16 ans. Les occupants doivent pouvoir s’asseoir dans le véhicule, le dos bien appuyé contre le dossier, les deux pieds à plat sur le plancher et les mains sur les poignées/le volant. Ils doivent lire et comprendre le manuel de l’utilisateur avant de conduire. Suivez toutes les instructions et tenez compte des avertissements. Évitez les déplacements soudains, les accélérations brusques dans les virages, la conduite à fl anc de pente et les surfaces pavées. Ralentissez avant de prendre un virage. Ne tentez jamais de faire des cascades. Ne faites jamais d’excès de vitesse et soyez particulièrement prudent en terrain accidenté. Ne transportez jamais de passagers dans la boîte de chargement; ne transportez jamais plus de passagers que le nombre de sièges du VR hors route. Ne transportez jamais de passagers sur un VTT conçu pour une seule personne. Tout conducteur de VTT doit être âgé d’au moins 16 ans, et âgé de plus de 14 ans pour le modèle 150 et de plus de 12 ans pour les modèles 90 et DVX 90. Conduisez uniquement des VTT conçus pour des personnes de votre âge. La supervision d’un adulte est requise pour les conducteurs de moins de 16 ans. Ne conduisez pas sur les voies publiques à moins qu’elles soient designées à titre de voie d’accès pour VR hors route; des collisions avec une automobile ou un camion peuvent se produire. Ne consommez jamais d’alcool ou de drogue avant de conduire ou en conduisant. Évitez de tirer à partir de votre VTT ou VR hors route, ou d’y appuyer des armes à feu ou des arcs. Arctic Cat recommande à tous les conducteurs de suivre un cours de formation. Pour de l’information sur la sécurité et les cours, appelez le Conseil canadien de la sécurité au 1 613 739-1535 ou voyez votre concessionnaire. Pour une formation en conduite de VR hors route, visitez le site www.rohva.org. À l’instar des défenseurs de l’environnement, Arctic Cat vous recommande vivement de conduire lentement sur les terres privées ou publiques. Conduisez uniquement sur les sentiers ou dans les zones désignés à cet effet. Préservez vos futures occasions de conduite en démontrant votre respect pour l’environnement, les lois locales et les droits d’autrui. FOX® et FOX FLOAT® sont des marques déposées de FOX Racing Shox. Arctic Cat,® HDX,MD Partagez notre passion,MD Prowler® et Share Our PassionMD sont des marques déposées ou des marques de commerce d’Arctic Cat Inc. ©2015 Arctic Cat Sales Inc., Thief River Falls, MN 56701, É.-U. Les VTT et côte à côte (VR hors route) d’Arctic Cat sont des produits de classe mondiale d’Arctic Cat Inc.

LA TOUTE NOUVELLE FAÇON DE TOUT FAIRE.LA TOUTE NOUVELLE FAÇON DE TOUT FAIRE.LA TOUTE NOUVELLE FAÇON DE TOUT FAIRE.

BIENVENUE AU PAYS DES CAT

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Page 8: Coopérateur : Mars 2015

MACOOP

LES PRODUITS QUISINE, DE FLAMINGO, SE DÉMARQUENTLe 21 janvier dernier, Olymel a remporté un prix DUX pour sa nouvelle gamme de produits Quisine, dans la catégorie Nouveau produit/Grande entreprise de production ou de transformation alimentaire. Le jury du concours a conclu que les produits Quisine présentent « un très haut potentiel de pénétration sur le marché et proposent une alternative intéressante à une soirée resto ou encore à une livraison à domicile ». Ils ont été décrits comme « pratiques et faits d’ingrédients de qualité, privilégiant un mélange d’épices plutôt qu’une haute teneur en sodium ». Lancés en septembre 2014, les nouveaux poulets en sauce surgelés aux saveurs internationales Quisine (poulet au beurre indien, poulet mexicana et poulet thaï) ont déjà obtenu le prix Innovation en alimentation, du Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC), le 26 novembre dernier. DUX

est un programme qui vise à souligner les initiatives contribuant à l’amélioration de l’état de santé des populations par l’alimentation.

Lise Gagnon, vice-présidente au marketing, à la recherche et au développement, Olymel

LA COOP AGRILAIT CÉLÈBRE SES 75 ANS CETTE ANNÉE !Fondée en 1940, sous la désignation La Société Coopérative Agricole de Beurrerie de Saint-Guillaume, elle était active dans la fabrication du beurre et du fromage, certes, mais aussi dans la vente et l’achat d’animaux, d’instruments agricoles et d’engrais commerciaux. S’ajouteront, quelques années plus tard, les produits pétroliers et le secteur quincaillerie et matériaux. Les activités de la fromagerie St-Guillaume demeureront toutefois au cœur de la coopérative. Elle transforme aujourd’hui 26 millions de litres de lait annuellement. Quelques

– et de voir les mesures à prendre pour en maximiser la rentabilité. Énergies Sonic était aussi présente pour montrer sa technologie de pointe, une chaudière à la biomasse, et évidemment sa gamme complète de produits pétroliers et d’équipements qui répondent à tous les besoins en énergie.

40E PRÉSENTATION DE LA SAAC À QUÉBECEn 1975, des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval mettaient sur pied un salon destiné à créer un pont entre les producteurs agricoles et les consommateurs. Le succès a été immédiat. Quarante ans plus tard, la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation (SAAC) est toujours vivante et la relève ne s’est jamais essoufflée. Des générations d’étudiants de la Faculté, dont plusieurs sont devenus des leaders dans le milieu agroalimentaire au fil des années, se sont succédé à la tête de l’organisation.

activités permettront de souligner cet anniversaire avec les membres, les employés et les clients de La Coop Agrilait, dont l’ouverture officielle de la quincaillerie sous l’enseigne BMR ; le Gala des bâtisseurs, en mars ; une soirée vins et fromages et une journée familiale, en juillet ; et le tournoi de golf annuel, en septembre. Joyeux anniversaire, Agrilait !

SALON DE L’AGRICULTURE : LA COOP ÉTAIT PRÉSENTE À l’occasion du Salon de l’agriculture de Saint-Hyacinthe, qui s’est tenu du 13 au 15 janvier dernier, une équipe d’experts-conseils était sur place pour faire connaître davantage les solutions d’affaires La Coop. Parmi celles-ci, un forfait de gestion agroéconomique qui comprend le tableau mensuel laitier, Agriscan et les imageries satellite. Trois outils qui permettent d’obtenir une image globale d’une entreprise ou d’un secteur de l’entreprise – coûts de production, rendements, marges, forces, faiblesses, etc.

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8 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 9: Coopérateur : Mars 2015

Ce sont vos champs, vos cultures et votre entreprise. Donc, lorsque vient le temps de protéger

votre soya, vous voulez avoir le contrôle. Voilà pourquoi DuPont a créé l’herbicide Freestylemc.

Il vous permet de contrôler les mauvaises herbes en début de saison de manière simple, efficace

et flexible. Mélangé au glyphosate de votre choix et ajouté à votre soya GT, il vous offre une

grande souplesse en matière d’application et vous permet de mieux contrôler les graminées et

les feuilles larges tenaces. Vous pouvez également ajouter Freestylemc à votre soya IP pour

contrôler un plus grand nombre de variétés de mauvaises herbes, y compris les graminées et les

principales mauvaises herbes à feuilles larges comme l’abutilon et la morelle. Montrez aux

mauvaises herbes que c’est vous le boss grâce au herbicide Freestylemc.

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Comme avec tout produit de protection des cultures, lire et suivre soigneusement les directives de l’étiquette.L’ovale de DuPont, DuPontmc, Les miracles de la sciencemc, AmiPlan® et Freestylemc sont des marques déposées ou de commerce de E. I. du Pont de Nemours and Company. La compagnie E. I. du Pont Canada est un usager licencié. Membre de CropLife Canada.© Droits d’auteur 2015, La compagnie E. I. du Pont Canada.

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Page 10: Coopérateur : Mars 2015

L’évènement rayonne plus que jamais en 2015. La SAAC a pris le relais du volet agricole d’Expo-Québec et la 40e édition a encore attiré plus de 20 000 visiteurs en trois jours, du 16 au 18 janvier dernier. Ce 40e salon comportait quatre volets : un secteur de la ferme où avaient été réunis plus de 50 races d’animaux, un espace jardin où il était question d’apiculture et d’agriculture urbaine, des kiosques de dégustation et un espace symposium. Les invités d’honneur ont loué l’engagement des 25 membres du comité exécutif et des 300 bénévoles qui ont travaillé durant 10 mois à la réalisation de cette SAAC. « Vous amenez la Faculté dans la population. Vous n’avez pas peur de mettre à l’épreuve vos compétences, leur a lancé le président d’honneur du salon et doyen de la Faculté, Jean-Claude Dufour. Vous savez rallier l’industrie agroalimentaire avec vous. Un jour, vous serez des chefs de file de cette industrie. »

Catherine Nilsson, Kim Charbonneau et Karine Marois, membres du comité étudiant Le Carnivore de l’Université Laval, devant l’aire de repos de La Coop.

PRIX TRANSFERT DE FERME : NOUVEAU NOM ET CRITÈRES D’ADMISSIBILITÉ ÉLARGIS Le prix Transfert de ferme La Coop s’ouvre maintenant aux démarrages d’entreprises agricoles et agroalimentaires et devient le prix Établissement et transfert de ferme La Coop. Voici les principaux critères d’admissibilité :

n Posséder un minimum de 20 % des actions depuis un maximum de 10 ans.

n Avoir 40 ans et moins au moment de l’année de participation.

n Être recommandé par le conseil d’administration de sa coopérative et présenter une lettre signée par le président.

Les transferts familiaux et non apparentés ainsi que les démarrages d’entreprises agricoles et agroalimentaires sont acceptés.

Les personnes intéressées auront jusqu’au 1er mai 2015 pour déposer leur candidature.

SERGE RIENDEAU, PERSONNALITÉ DE L’ANNÉE 2014 Le président d’Agropur, Serge Riendeau, a été nommé personnalité de l’année 2014, dans le domaine économique, par le prestigieux magazine Forces. Producteur laitier, M. Riendeau est, depuis une décennie, à la tête d’Agropur, la plus importante coopérative laitière au Canada. Cette société connaît, sous sa gouverne, une croissance ininterrompue depuis plusieurs années, notamment grâce à l’acquisition d’entreprises laitières au Canada et aux États-Unis. La coopérative, dont le chiffre d’affaires s’élève à 4,7 milliards $, a distribué, en 2014, 92 millions $ en ristournes à ses 3450 sociétaires. M. Riendeau a également été honoré lors du gala Cérès, le 14 janvier, dans le cadre du Salon de l’agriculture, pour sa « grande influence sur le cours de l’histoire de l’industrie laitière au Canada ». (Forces)

CÉCILE B. PICHETTE AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE DE L’ÉRABLEChaque année, lors du congrès du Conseil nord-américain du sirop d’érable, l’industrie de l’érable, par l’intermédiaire du Temple de la renommée de l’érable de Croghan, dans l’État de New York, reconnaît ceux qui ont excellé dans la recherche, le développement et le leadership. Cette année, Cécile B. Pichette, vice-présidente chez Citadelle, a été choisie ; elle sera intronisée au Temple de la renommée de l’érable en mai prochain. Mme Pichette est active au sein du Conseil nord-américain du sirop d’érable depuis près de cinq ans, à titre de vice-présidente (2010-2011), de présidente (2012-2013) et maintenant d’ex-présidente (2014-2015).

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10 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 11: Coopérateur : Mars 2015

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LA FROMAGERIE ST-GUILLAUME CERTIFIÉE SQFAprès plusieurs mois d’efforts fournis par l’équipe du Service de la qualité, les gestionnaires et tous les employés, la fromagerie St-Guillaume, propriété de La Coop Agrilait, est fière d’annoncer que son usine est maintenant certifiée SQF (GFSI). Cette certification en matière de qualité et sûreté des aliments prouve que la fromagerie produit, traite, prépare et manipule les produits alimentaires selon les standards les plus élevés. Elle englobe également la qualité du produit.

L’obtention de cette certification permettra à la fromagerie de conserver ses clients majeurs, mais aussi de conquérir de nouveaux marchés.

L’équipe du Service de la qualité et les dirigeants de la fromagerie St-Guillaume célèbrent l’obtention de la certification SQF.

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11COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 12: Coopérateur : Mars 2015

La bonne performance du dernier

exercice (2014) arrive à point. Le financement

de nos acquisitions commande la prudence

dans la gestion de la trésorerie. Le trop-perçu

de l’exercice nous procure une marge de

manœuvre qui facilite cette transition et nous

sécurise en cas de vents contraires.

L’expansion des dernières années a permis

de rééquilibrer notre portefeuille d’activités,

qui dépendait fortement de l’abattage et de la

transformation porcine, un secteur porteur,

mais volatil.

Nos activités se scindent maintenant en trois

secteurs d’importance similaire en matière de

chiffre d’affaires : la Division agricole (approvi-

sionnement à la ferme et commercialisation

des grains), la Division détail et innovation

(quincailleries, centres de rénovation, énergies

et innovation) et la Division viandes (Filière

porcine et activités de transformation). La

diversité de notre portefeuille d’affaires ac cen-

tue notre solidité et notre résilience.

Les résultats de l’exercice ont été fortement

touchés par les variations météorologiques.

À pareille date l’an passé, nous connaissions

l’hiver le plus froid et le plus long des 20 der-

nières années. Le printemps a tardé, mais pas

le premier gel automnal, qui a frappé tout le

Québec aussi tôt que le 19 septembre.

LA MODERNISATION DU RÉSEAULa réussite en affaires nécessite une adapta-

tion constante aux marchés. L’analyse de la

situation financière des coopératives affiliées

témoigne de la fragilité de certaines d’entre

elles. La modernisation du réseau est un enjeu

clé pour assurer sa santé financière, sa compé-

titivité et sa pérennité.

La réunion semestrielle de l’exercice 2013

a donné la priorité à cinq grands chantiers,

dont celui de la Filière porcine coopérative. La

modernisation se poursuit aussi par d’autres

projets. Le système Fidelio a été implanté dans

toutes les coopératives qui y ont adhéré. Nous

Consolider et coopérerpour l’avenir et la relèveL’exercice financier 2015 marque le début d’un nouveau cycle pour La Coop fédérée. Après des années d’expansion par des acquisitions stratégiques, nous consacrerons les prochains mois à l’intégration de nos activités. L’entreprise mettra l’accent sur la consolidation, l’optimisation, l’innovation et l’harmonisation de nos façons de faire.

DenisRichard,présidentLa Coop fédérée

Message du président

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12 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 13: Coopérateur : Mars 2015

entrons dans la phase de développement

de cette application, afin d’en tirer tous les

bénéfices escomptés.

Le projet Chrysalide Sonic Rive-Nord a

franchi l’étape de la planification stratégique.

Deux coopé ratives se sont jointes au projet

en septembre 2014, La Coop Agrodor et

La Coop Val-Nord.

Le chantier numérique va bon train. Le com-

merce électronique, le site Web et les médias

sociaux sont des incontournables pour toute

entreprise. Il faut être à l’avant-garde et offrir

des outils qui convien nent à nos membres.

Le chantier Gouvernance, portant sur la

représentativité des membres au sein du

réseau, est aussi très avancé. Cette réflexion

était rendue nécessaire compte tenu de l’hé-

térogénéité grandis sante entre les coopéra-

tives, et de la diminution marquée du nombre

de coopé ratives.

L’année 2014, déclarée par la FAO (Organisa-

tion des Nations Unies pour l’alimentation

et l’agriculture) comme étant celle de l’agri-

culture familiale, a permis de réfléchir à l’évo-

lution de l’agriculture. Malgré ses avancées

technologiques, elle demeure une activité

es sentiellement familiale partout sur la pla-

nète. Toutefois, de nouveaux modèles agricoles

font leur apparition. Chose certaine, au-delà

du caractère familial de notre agricul-

ture, c’est plutôt son caractère entre-

preneurial qui dictera son succès.

Le dernier exercice a aussi vu

l’arrivée au pouvoir d’un nouveau

gouvernement et d’un nouveau

ministre de l’Agriculture au Québec.

L’agriculture est encore une fois

bien servie avec la nomination de

Pierre Paradis, un parle mentaire aussi

aguer ri que son prédécesseur et qui a à cœur

le monde agricole.

Nous comprenons la nécessité de faire

preuve de rigueur dans la gestion des finances

publiques, mais il est essentiel que les pro-

grammes du gouvernement soient évalués, non

seulement en fonction de leur coût, mais aussi

de la valeur qu’ils génèrent dans l’économie.

L’argent que le gouvernement du Québec

in vestit en agriculture procure un climat

d’affaires stable et prévisible propice aux in-

vestissements dans le secteur agroa limen taire.

La Coop fédérée a aussi compté parmi les

partenaires du deuxième Sommet international

des coopératives, à Québec. Les nombreuses

études présentées en primeur ont révélé qu’il

y a dans le monde entier 2,6 millions de coopé-

ratives, comptant un milliard de membres et

générant 250 millions d’emplois. Les coopéra-

tives représentent 12 % du total des emplois

des pays du G20 et 3000 milliards $US en

revenus annuels.

Notons que La Coop fédérée fait partie des

30 plus importantes coopératives du secteur

agroalimentaire au monde, et se classe au

24e rang selon le chiffre d’affaires. Mais au-delà

des chiffres, une nouvelle dynamique s’ins-

talle entre les grands acteurs coopératifs de la

planète : la nécessité de travailler davantage

en intercoopération pour s’adapter à la mon-

dialisation de l’économie.

Le modèle coopératif est résilient et

continue de faire ses preuves. La Coop fédérée,

solidement ancrée dans son milieu depuis plus

de 90 ans, le restera longtemps. Les résultats

de 2014 et notre portefeuille d’activités équi-

libré ont de quoi nous rassurer pour l’avenir.

13COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 14: Coopérateur : Mars 2015

Consolider et coopérer pour les générations de demain

Ces chiffres s’expliquent par de meil-

leurs résultats financiers d’Olymel (voir le

rapport en page 16), alors que ceux de l’acti-

vité Approvisionnement (Division agricole et

Division détail et innovation) sont inférieurs.

Presque toutes les activités de l’Appro-

visionnement, plus particulièrement le

Secteur quincaillerie et machines agricoles,

accusent un retard par rapport à l’an passé.

Cependant, le Secteur Énergies Sonic pré-

sente une bonne performance. Rappelons

qu’en 2013 les résultats incluaient d’impor-

tants gains sur vente d’actifs.

Résultat : La Coop fédérée déclare un

excédent d’exploitation de 48,2 millions $,

alors qu’en 2013 il était d’à peine 265 000 $.

L’excédent net atteint 39,6 millions $, contre

18,8 millions $ en 2013.

APPROVISIONNEMENTDivision agricoleLes ventes s’élèvent à plus de 1,6 milliard $, comparativement

à 1,8 milliard $ l’an dernier. Deux facteurs expliquent cette

baisse. Les prix des grains ont chuté par rapport à l’année 2013

et le climat froid et pluvieux du printemps 2014 a fortement nui

aux ventes de fertilisants au Québec et en Ontario.

Les ventes du Secteur des productions animales, en augmen-

tation de 16,5 millions $, totalisent 363,3 millions $, résultant

des ventes générées par la conversion de trois usines monogas-

triques du réseau au modèle Chrysalide.

En productions végétales, les conditions climatiques ont fait

chuter l’ensemencement de maïs au bénéfice du soya et d’autres

cultures nordiques. Les volumes de fertilisants agricoles ont donc

été réduits. Nos parts de marché sont malgré tout en croissance

au Québec. Les prix des matières premières sont aussi à la baisse.

Les ventes de fertilisants au Québec s’élèvent à 109 millions $

cette année, contre 134,1 millions $ l’an passé.

Agronomy Company of Canada et Agrico Canada ont cumulé

des ventes de 521,3 millions $ , alors que celles-ci avaient atteint

553,9 millions $ l’année dernière. Les résultats de ces filiales

ontariennes demeurent excellents et comparables à ceux de 2013.

À 54,2 millions $, les ventes de semences sont en hausse

de 1,6 % sur celles de l’exercice précédent. Les volumes com-

mercialisés de soya progressent de 6,4 % alors que les ventes

de maïs ont diminué de 8,2 %.

Le chiffre d’affaires des produits de protection des cultures,

en hausse de plus de 10 %, atteint 53,3 millions $, en raison de

meilleures parts de marché.

Le Secteur des grains et approvisionnement meuneries

totalise 620,3 millions $ de ventes contre 768,3 millions $ en

2013. L’abondante récolte américaine, qui a provoqué la baisse

des prix des grains, explique cette diminution. Les volumes

commercialisés au Québec se sont accrus de 55 000 tonnes. Les

volumes de Grains Elite sont en baisse en raison de la récolte

tardive de soya de l’automne dernier. Les ventes ontariennes

de Grower Direct sont aussi en réduction, notamment dans le

blé et le soya.

Division détail et innovationLes ventes de cette division se chiffrent à 981,5 millions $

contre 984,9 millions $ au dernier exercice.

Les ventes du Service approvisionnement, quincaillerie et

matériaux s’élèvent à 180,6 millions $ comparativement à

231,2 millions $ en 2013, en raison de l’intégration des activités

du Centre de distribution de Trois-Rivières à celles de BMR.

À 21,4 millions $, les ventes du Service des machines agricoles

sont en hausse de 1 million $. Les ventes des tracteurs Mahindra

et d’équipements forestiers ont progressé de façon marquée.

Les ventes du Secteur Énergies Sonic totalisent 783 millions $

contre 733,3 millions $ l’an dernier. Cette croissance résulte de

l’augmentation des prix des produits pétroliers, de volumes en

hausse à cause de l’hiver froid, par une forte saison de séchage

de maïs et par une acquisition dans la région de Montréal.

Au Secteur innovation et croissance, les activités liées à la

chaudière à biomasse « Blue Flame » progressent bien. Nous

avons testé, en collaboration avec Innofibre et l’Université

du Québec à Trois-Rivières, des biomasses agricoles pour la

production de chaleur. Le Secteur s’est également engagé dans

la valorisation de la tige de maïs comme bioproduit.

Les bons résultats de 2014 n’écartent pas la nécessité d’op-

timiser nos coûts par des synergies et la chasse aux actifs

sous-utilisés. C’est l’occasion d’innover et, pour les équipes

mobilisées dans cette aventure collective, d’être encore plus

proche de nos membres et clients.

Pour l’exercice clos le 25 octobre 2014, La Coop fédérée a connu des ventes de près de 5,4 milliards $ et un excédent avant ristournes et impôts de 77,3 millions $. En 2013, les ventes avaient atteint 5,2 milliards $, alors que l’excédent avant ristournes et impôts était de 23,7 millions $.

Gaétan Desroches, chef de la direction

Message du chef de la direction

14 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 15: Coopérateur : Mars 2015

Peu importe vos pratiques culturales, nous avons la bonne configuration pour l’ensemencement afin d’atteindre le positionnement uniforme des grains

dans une grande variété de cultures. Nous sommes les spécialistes

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Page 16: Coopérateur : Mars 2015

Rapport d’Olymel

Nourrir le monde avec passion

Pour l’exercice 2014, Olymel a

évolué dans une conjoncture éco no-

mique mondiale fragile. Pour la deux-

ième fois en deux ans, Olymel a dû faire

face à la ferme ture complète du marché

de la Russie, le deuxième en impor tance

pour Olymel en 2014, qui a entraîné un

désé qui libre entre l’offre et la demande

et provoqué une perte de valeur des

produits. L’impact de l’embargo a été

en partie compensé par la baisse du

dollar canadien.

PORC FRAISLe secteur porc frais Est a enregistré des

résultats négatifs. Les coûts d’approvi-

sionnement et la fermeture du marché

russe ont affaibli la marge viande.

Le secteur porc frais Ouest a enregistré des résultats

négatifs. La marge viande a diminué, demeurant toutefois plus

élevée que dans l’Est en raison de coûts d’approvisionnement

moindres. Les volumes d’abattage de l’usine de Red Deer

ont augmenté grâce à une hausse significative des porcs en

provenance d’Olysky.

Le secteur de la production porcine Ouest présente de son

côté un résultat positif impressionnant. L’accroissement de

la marge animale, la hausse des volumes de porcs produits,

la baisse du coût des grains et la dépréciation de la devise

canadienne expliquent ces résultats pour Olysky.

PORC TRANSFORMÉ ET BACONLe secteur de la surtransformation du porc a connu des

résultats décevants. La hausse importante des coûts de la

matière première ont contribué à la réduction de la marge

viande. Les volumes sont en légère hausse. Le secteur du bacon

a poursuivi son redressement avec des résultats positifs, malgré

un prix très élevé de la matière première. Un portefeuille de

clients favorable, une hausse des prix de vente et des investis-

sements dans des équipements de tranchage ont contribué à

cette performance.

VOLAILLE FRAÎCHE ET TRANSFORMÉELes résultats de 2014 du secteur de la transformation primaire

du poulet ont été en forte hausse comparativement à l’exercice

précédent. La baisse des coûts du vivant, associée à la diminu-

tion du prix des grains et aux transferts nettement moins

importants de volumes interprovinciaux entre le Québec,

l’Ontario et le Nouveau-Brunswick sont responsables de ces

résultats positifs et d’une augmentation de la marge viande. Les

volumes d’abattage ont connu une hausse et Olymel occupe

désormais le premier rang au Canada à ce chapitre grâce à ses

participations dans Sunnymel et Volaille Giannone, et à l’acqui-

sition de plusieurs volumes d’approvisionnement garanti.

Dans le secteur du dindon, les résultats de 2014 sont positifs

pour un cinquième exercice consécutif et en légère hausse sur

ceux de l’exercice précédent. Malgré un recul de la marge

viande, les ventes du secteur se sont accrues et ont permis de

dégager un profit supérieur à celui de 2013.

Le secteur de la volaille surtransformée a obtenu d’excellents

résultats en surpassant, en 2014, ceux de l’exercice précédent.

Cette performance découle de l’augmentation de la marge

viande, attribuable à la baisse des coûts d’approvisionnement

et à l’amélioration des rendements en usine. La hausse du

volume des ventes, la conclusion de nouveaux contrats et la

progression de nos marques nationales ont contribué aux résul-

tats de ce secteur.

Olymel célébrera l’an prochain son 25e anniversaire. L’entre-

prise est à pleine maturité et continue de grandir en remplis-

sant sa mission de nourrir le monde avec passion.

Dans un contexte national et mondial parsemé de défis,

Olymel se distingue par sa résilience et sa capacité à s’adapter

à l’évolution des marchés, tout en continuant à offrir des

produits d’une qualité irréprochable. En 2014 comme au cours

des années antérieures, Olymel s’est assurée de répondre aux

plus hauts standards en matière de sécurité alimentaire, de

bien-être animal et de respect de l’environnement. Dans notre

secteur d’activité, il s’agit là d’engagements incontournables.

Après avoir reçu le prix Mercure de Grande entreprise de

l’année en 2013, Olymel s’est démarquée en 2014 par le nombre

important de récompenses reçues de la part de l’industrie ou

de nos clients. Ces prix sont venus souligner de nombreuses

réalisations dans des domaines aussi variés que ceux de l’inno-

vation, l’environnement, la santé et la sécurité, la qualité de

notre production et le service à la clientèle. En fait, la variété

des secteurs témoigne des efforts conjugués de nos services et

de notre personnel pour atteindre l’excellence.

En 2014, les ventes d’Olymel ont atteint 2,797 milliards $ comparativement à 2,408 milliards $ en 2013, grâce principalement à une hausse des prix de vente dans le secteur porc frais et une augmentation importante de volumes dans l’ensemble des secteurs.

Réjean Nadeau,président-directeurgénéral d’Olymel s.e.c.

16 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 17: Coopérateur : Mars 2015

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Page 18: Coopérateur : Mars 2015

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PAUSE-PENSÉE

UNMONDESICOMPLEXE

EN 2012, Jacques Attali invitait le mouvement

coopératif à s’investir dans la gouvernance

mondiale afin de jeter les bases, disait-il, « d’une

communauté qui pense à l’intérêt des générations

futures plutôt qu’à la juxtaposition des intérêts

nationaux ». Aujourd’hui, c’est Thomas Homer-

Dixon qui en appelle aux coopératives.

Homer-Dixon est professeur à l’Université de

Waterloo (Ontario) et il préside un groupe de

travail du Centre pour l’innovation en gouver-

nance internationale. Dans un article intitulé

« Complexity : Shock, Innovation and Resilience »,

il propose une réflexion sur la contribution des

coopératives dans un monde qui se complexifie

à vitesse grand V.

Mais d’abord, qu’est-ce donc que la complexité ?

Avec humour, Homer-Dixon prend l’exemple

d’une horloge grand-père. Si vous la démontez,

pièce par pièce, vous allez comprendre l’utilité de

chacun des ressorts, vis, boulons. Vous pourrez

la remonter ensuite, en changeant au besoin les

pièces défectueuses, et vous saurez que l’horloge

fonctionnera précisément comme il se doit. Vous

avez là une machine compliquée, mais pas

du tout complexe. Elle n’est rien de plus que la

somme de ses parties. Imaginez maintenant que,

après que vous l’avez remontée, il lui sorte des

pattes, elle se mette debout, elle vous regarde et

dise « bonjour ! », puis quitte la pièce. Alors là, vous

êtes en présence d’une machine complexe !

Un système complexe peut donc être très sur-

prenant, car les connexions entre ses multiples

composantes ont la capacité de créer de l’inédit,

du jamais-vu. Évidemment, plus il y a de con-

nexions, plus cela rend le système complexe.

Ajoutons aussi l’effet papillon : dans un système

complexe, de tout petits changements peuvent

produire d’énormes répercussions. Il faut savoir

qu’un système complexe a de multiples équi-

libres et que, à la manière d’un tout petit pas de

trop qui vous envoie dans un précipice sans

fond, il suffit parfois d’une « pichenotte » pour

que tout le système bascule dans un autre équi-

libre, totalement différent.

Bref, on peut tout de suite imaginer combien

la gestion des systèmes complexes est difficile,

car ils sont souvent imprévisibles. Il ne s’agit

plus, ici, de gérer des risques ; les risques peuvent

être estimés, calculés. Non. Dans un système

complexe, il s’agit de gérer dans l’incertitude.

Toute une différence ! Or, Homer-Dixon nous invite

à réfléchir au monde dans lequel nous vivons

aujourd’hui. Intégration de l’économie mondiale,

pression sur les systèmes écologiques, multiplicité

de connexions entre les systèmes technologiques,

entre les organisations et les entreprises, rapidité

des échanges de matériel, d’énergie, d’infor-

mation... Nous sommes assurément dans un

monde complexe que nous peinons à gérer !

Dans un tel environnement, la résilience et la

flexibilité demeurent la meilleure protection,

poursuit Homer-Dixon, parce qu’elles ouvrent la

voie à l’innovation. Et c’est ici, précise-t-il, que

les coopératives peuvent jouer un rôle crucial.

Tout d’abord, par une présence forte, elles

apportent une diversité entrepreneuriale qui ali-

mente la capacité d’innovation des collectivités.

Les coopératives montrent par ailleurs une

grande résilience, ce qui améliore directement

celle de nos communautés nationales et mon-

diale. De plus, grâce à la démocratie qu’elles

pratiquent, elles peuvent mettre à contribution

l’intelligence de nombreux cerveaux pour trouver

des solutions à nos problèmes.

Enfin, le mouvement coopératif peut aussi

contribuer par son action éducative, en faisant

comprendre qu’une plus grande intégration

n’apporte pas toujours une meilleure qualité

de vie et que, en fait, cela fragilise parfois nos

sociétés. Si nous découplions un peu les compo-

santes de nos économies, croit Homer-Dixon,

cela réduirait d’autant notre vulnérabilité face à

d’éventuelles cascades d’évènements tragiques.

Cela dit, le professeur reste optimiste. Il trouve

extrêmement excitante notre époque, qui fait

appel à la créativité, à l’entrepreneuriat et au

courage. Nous ferons les changements qui s’im-

posent, croit-il, et préparerons la prospérité pour

les siècles à venir. Puisse-t-il dire vrai ! Et puis-

sions-nous, en tant que membres du mouvement

coopératif, honorer pleinement notre distinction

et contribuer ainsi à bâtir ce monde meilleur

que nous souhaitons tous, pour nos enfants et

petits-enfants.

La résilience et la flexibilité

sont les clés du passage

vers une nouvelle prospérité.

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18 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 19: Coopérateur : Mars 2015

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Page 20: Coopérateur : Mars 2015

Avec 16 membres agriculteurs qui se

partagent une quinzaine de machines, ce n’est

pas par sa taille que la Coopérative d’utilisation

de matériel agricole (CUMA) de l’Érable se

distingue. C’est plutôt par sa volonté de

préserver la proximité avec ses membres.

« Environ 75 % des travaux effectués avec les

équipements de la CUMA le sont dans le même

rang », estime Marcel Lamontagne, ancien

producteur laitier et membre fondateur de la

coopérative. C’est en effet dans le rang 11, une

petite route qui traverse la campagne entre

Princeville et Plessisville, qu’on retrouve la

majorité des fermes membres de la CUMA. « Les

deux producteurs les plus éloignés l’un de l’autre

ne sont situés qu’à 15 km de distance », précise

le secrétaire-trésorier, le producteur laitier Bruno

Guérard. Ce n’est pas par manque de potentiel

de croissance que la CUMA de l’Érable a

conservé un territoire et un effectif restreints

après 12 années d’existence. « Nous avons eu

une discussion sur le développement de la

CUMA lorsque des agriculteurs un peu plus

éloignés ont voulu s’y affilier, raconte le

président, Guy Pellerin. Mais les membres et

les administrateurs ont conjointement décidé

de limiter l’expansion. » En conservant un

périmètre restreint, les membres ont entre

autres voulu s’assurer que l’équipement n’est

jamais loin lorsqu’ils en ont besoin. C’est aussi

une question de sécurité, selon Guy Pellerin :

« En limitant les distances où nous devons

circuler sur la route avec les équipements, on

réduit les risques d’accident. »

Par ailleurs, les fermes membres fournissent

actuellement un volume de travail suffisant

pour rentabiliser les équipements de la CUMA.

« La mission de la CUMA, c’est d’allier le meilleur

prix avec le meilleur service, rappelle Guy

Pellerin. En augmentant le volume de travail,

nous aurions un meilleur coût, mais nous

n’aurions plus le meilleur service, puisque la

machinerie serait surutilisée et parfois même

non disponible au moment où nous en aurions

besoin. » C’est d’ailleurs pourquoi la location du

matériel de la CUMA à des non-membres est une

À la Coopérative d’utilisation de matériel agricole de l’Érable, la priorité, c’est la proximité.

BON COUP

Afin d’entreposer les équipements, les membres de la CUMA de l’Érable ont bâti un hangar à machinerie. Cet entrepôt commun contribue à faciliter la gestion et le suivi du matériel, puisque celui-ci doit toujours être pris et retourné au même endroit. Les coûts liés au hangar (assurance, prêt) sont répartis entre les différentes branches d’activité en proportion de la valeur des équipements associés à chaque branche.

La CUMA du rang 11

|VIECOOPÉRATIVE

TEXTE ET PHOTOS DE NANCY MALENFANT, CONSEILLÈRE AUX AFFAIRES COOPÉRATIVES, LA COOP FÉDÉRÉ[email protected]

20 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

1

Page 21: Coopérateur : Mars 2015

1. UndessecretsdusuccèsdelaCUMAdel’Érable:lacommunication.Ici,enpleinéchange:BrunoGuérard,secrétaire-trésorier;MarcelLamontagne,conducteurdelamoissonneuse-batteuse;etGuyPellerin,président.

2. L’équipementsedoitdetoujoursêtrerangéetbienentretenuafind’êtredisponiblepourlesmembres.

3. SylvieTardifaétésecrétaire-trésorièredelaCUMApendantunedizained’annéesavantdepasserleflambeauàBrunoGuérarden2013.

4. UnechaînedesûretéconçueparMarcelLamontagne,membrefondateuretconducteurpourlaCUMAdel’Érable,aétéinstalléesurtouslesattelagesdesmachinesafindemaximiserlasécuritélorsdelacirculationdumatérielagricole.

pratique qui a été essayée puis abandonnée au

fil du temps. Avec la location, il devenait plus

difficile de gérer les déplacements et l’utilisation

de la machinerie, sans compter la complexité

liée aux questions d’assurance et de responsa-

bilité en cas d’accident ou de panne.

GRANDIR DE L’INTÉRIEURLe partage d’équipements se pratiquait déjà

naturellement depuis des décennies parmi

plusieurs agriculteurs du coin. Ceux-ci ont

formalisé ce partage en 1980 par la création

d’un syndicat de machinerie, qui est devenu en

2002 la CUMA de l’Érable. L’effectif, à l’origine

constitué presque en totalité de producteurs

laitiers, s’est peu à peu modifié : près du

tiers des membres ont délaissé la production

laitière au profit des grandes cultures. « Cette

conversion a changé la donne », constate

Marcel Lamontagne. Cet ancien producteur

laitier, qui a transféré sa ferme à une relève

non apparentée, continue d’être actif au sein

de la CUMA en conduisant notamment la

moissonneuse-batteuse. « Les fermes ont grossi

et tout le monde est essoufflé. Tout doit aller

toujours plus vite. »

C’est aussi ce qu’a remarqué Sylvie Tardif.

La productrice laitière, qui a été pendant une

dizaine d’années secrétaire-trésorière de la

CUMA, croit qu’il faut malgré tout tenter de

préserver le sentiment d’appartenance à la

coopérative. « Dès le début, ce que nous sou-

haitions n’était pas de créer une entreprise

de location de machinerie ou de forfait, mais

plutôt de se regrouper avec des gens motivés

et intéressés. Ce n’est pas tout de pouvoir

utiliser un équipement à moindre coût, il faut

aussi s’impliquer », affirme-t-elle.

Malheureusement, elle constate qu’avec

l’accroissement de la taille des fermes, il

est difficile de recruter des volontaires pour

nettoyer et remiser les équipements en fin de

saison ou bien pour faire les réparations.

Chacun est de plus en plus occupé chez lui.

Conséquemment, les producteurs agricoles ont

moins de temps pour s’engager à l’extérieur

de leur entreprise. C’est pourquoi, dorénavant,

le temps investi dans la CUMA pour l’entretien,

la réparation et la conduite des équipements

est rémunéré. « Nous avons décidé de faire

ce changement afin que ce soit équitable pour

les membres qui travaillent davantage pour

la CUMA », explique Sylvie Tardif.

Reste que le sentiment d’appartenance des

membres à leur CUMA se manifeste par une

excellente participation à l’assemblée générale

annuelle année après année. Rares sont ceux

qui n’assistent pas à cette réunion d’infor-

mation et d’échange, l’occasion parfaite de

resserrer les liens avec les autres membres

de la coopérative.

MAUVAIS COUP

Bien planifier le renouvellement d’une machine, mais surtout l’essayer avant de l’acheter : voilà les deux leçons qu’ont tirées les membres de la CUMA de l’Érable après avoir vécu toute une aventure avec le remplacement de leur moissonneuse-batteuse, en 2013. Ils sont passés d’un modèle traditionnel à une technologie axiale, et le conducteur, Marcel Lamontagne, s’est vite aperçu que les pertes de paille étaient beaucoup trop importantes avec le nouvel équipement. « Les membres avaient besoin de cette paille dans leur ferme ou bien ils la vendaient. Ils n’étaient donc pas prêts à subir de telles pertes », explique-t-il. Les membres ont alors pris la décision de remplacer immédiatement la moissonneuse-batteuse et ont absorbé la perte financière due à cet échange.

21COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

4

3

2

Page 22: Coopérateur : Mars 2015

Recrutée par Roger Lévesque, un autre

jeune de la relève qui venait d’être promu à un

poste électif au conseil, elle ne connaissait pas

grand-chose à la coopération à l’époque, avoue-

t-elle. Bien que ses parents aient toujours été

clients de La Coop des deux rives, ils n’en avaient

jamais été membres, explique-t-elle.

En entrant au conseil et en devenant elle-

même sociétaire, l’administratrice a vite com-

pris que la coopération était bénéfique pour

l’ensemble du secteur agricole, y compris pour

les non-membres. « Cela permet de maintenir

des prix plus équitables », estime l’agricultrice,

qui profitera d’un autre avantage réservé aux

membres du réseau La Coop : le Fonds coopératif

d’aide à la relève agricole. Pas surprenant qu’elle

ait choisi de s’engager comme membre du

comité d’éducation coopérative du conseil. À ce

titre, elle a participé l’an dernier à l’organisation

des célébrations du 85e anniversaire de cette

coopérative.

Elle-même productrice laitière dans la muni-

cipalité de La Doré, au Lac-Saint-Jean, elle est

heureuse d’échanger avec d’autres agriculteurs

au conseil. « Ça nous fait un réseau. C’est impor-

tant quand on gère une entreprise », confie l’agri-

cultrice, qui exploite avec l’aide de son conjoint,

Dany Brassard, une ferme laitière familiale, la

Ferme Auny.

Audrey Bilodeau a toujours su qu’elle voulait

prendre la relève de ses parents à leur retraite.

Plus jeunes qu’elle, ses deux frères lui ont laissé

le champ libre. « Aucun des deux n’était aussi

mordu que moi ! » explique-t-elle. Après un DEC

en gestion et exploitation d’entreprise agricole au

collège d’Alma, la jeune femme a racheté les

parts de ses parents en 2008 puis en 2012.

De plus, c’est elle qui a converti son conjoint à

l’agriculture. « Il ne connaissait pas grand-chose,

mais ça l’intriguait », raconte la jeune femme, qui

s’occupe de la gestion et de la conduite du trou-

peau. Même s’il travaillait à l’extérieur, Dany,

mécanicien originaire de Saint-Félicien, l’aidait

beaucoup à la ferme, reconnaît-elle. « Il a attrapé

la piqûre et changé de branche, résume-t-elle. Mais

son point fort demeure la machinerie. »

Âgés respectivement de 29 et 35 ans, Audrey

et Dany ont déjà trois enfants : Jessie (5 ans),

Alexis (3 ans) et Zoé (1 an). Malgré leur jeune âge,

les petits accompagnent leurs parents à l’étable

presque tous les soirs. De plus, ils raffolent des

tours de tracteur, se réjouit leur maman. Les

Bilodeau-Brassard travaillent aussi très fort pour

assurer l’avenir de l’entreprise familiale. Déjà

membre de la coopé rative Nutrinor, leur ferme

est en voie de se convertir à la production biolo-

gique. Toutes les terres de l’entreprise, semées de

foin, de grains mélangés et de sarrasin, sont déjà

certifiées bios par Ecocert Canada. Le troupeau

de 35 vaches Holstein en lactation est présen-

tement en précertification.

Si le mot « vacances » ne fait pas partie de

leur vocabulaire, les conjoints aiment bien

s’adonner au plein air pour se détendre. Toute

la petite famille se rend régulièrement au

chalet que les parents d’Audrey possèdent dans

la région. Adepte de motocross de compétition

à l’adolescence, la jeune femme est demeurée

sportive à l’âge adulte, mais de manière beau-

coup plus sage. « J’ai déjà été dans le plâtre pen-

dant quelques mois après un accident de

motocross. Je ne peux plus me permettre ça ! »

Aujourd’hui, son conjoint et elle pratiquent

plutôt le vélo. « C’est moins risqué, remarque-

t-elle, et on peut emmener les enfants dans des

remorques ! »

Jeune coopératrice FORTEMENT CONVAINCUE

Nommée au poste relève du conseil d’administration de La Coop des deux rives au début de 2013, Audrey Bilodeau a beaucoup appris après deux ans en fonction.

|VIECOOPÉRATIVE

TEXTE D’HÉLÈNE COSSETTE ET PHOTO DE LOUIS JACOB

22 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 23: Coopérateur : Mars 2015

1087

57-0

2-15

Prenez votre place!

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Denis Richard Président

La Coop fédérée

2015 | 2016

Page 24: Coopérateur : Mars 2015

C’est une tradition rurale séculaire : transmettre le patrimoine, presque toujours familial, à ses descendants, pour que dure l’agriculture. Le prix Transfert de ferme La Coop honore depuis 12 ans ceux et celles qui valorisent les transferts de ferme planifiés, qui s’avèrent équitables pour tous, grâce à la prise en compte des aspects autant financiers que relationnels.

Dans son mot d’introduction au concours, le président de La Coop fédérée, Denis Richard, rappelle que transférer une entreprise est tout un défi. En moyenne, 30 % des entreprises réussissent le passage à la deuxième génération, entre 10 et 15 % passent à la troisième, et environ 3 à 5 % des entreprises survivent jusqu’à la quatrième génération. « Le transfert d’une entreprise agricole à la relève est un processus qui exige du temps et un certain recul par rapport à la gestion courante. Au-delà des questions financières, fiscales et juridiques, une transmission de ferme à l’autre génération soulève des problèmes d’ordre émotif qui n’ont rien en commun avec les décisions quotidiennes », écrit le président de La Coop. Si toutes les fermes qui réussissent à transférer à leur relève sont donc gagnantes à leur façon, voici les trois finalistes dont les transferts ont été jugés exemplaires par les juges du concours 2014-2015.

TEXTE ET PHOTOS D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

PARCE QU’ON NE

transfère QU’UNE SEULE FOIS DANS SA VIE

CONSEILS GRATUITS !Ghislain : « Rencontrer de bonnes ressources professionnelles. »

Lise : « Une bonne écoute pour préserver l’harmonie. »

François : « Le travail d’équipe par-dessus tout. »

Joanie : « Savoir se parler de la bonne façon. »

LE CONCOURS CHANGE !Pour 2015, le concours organisé

par La Coop fait peau neuve.

Désormais, il récompensera

non seulement les transferts

bien menés, mais également les

établissements (démarrages).

Les administrateurs de

La Coop fédérée seront mis

à contribution pour promouvoir

la nouvelle mouture du

concours auprès des membres

de leur région dès ce printemps,

car la date limite de dépôt des

candidatures est maintenant

fixée au 1er mai. Objectif :

obtenir au moins une

candidature par territoire.

1. Barraute, ville fondée en 1918 et baptisée du nom d’un officier de l’armée du marquis de Montcalm, a vu s’établir quatre générations de Galarneau sur son territoire; la première, celle de Philippe Galarneau, a sauté du train pour défricher un pays de neige blanche et d’épinettes noires.

2. Issue d’une ferme laitière abitibienne et diplômée de l’ITA comme François, Joanie comprend bien les réalités de la production agricole et seconde ce dernier du mieux qu’elle peut, tout en exerçant un emploi à l’extérieur de l’entreprise. L’homme est pour sa part à temps plein dans l’exploitation depuis janvier 2011. Pour Lise et Ghislain, la retraite complète attendra l’horizon 2021. Entretemps, on met les bouchées doubles pour faire avancer le plan d’investissement qui vise à intensifier les pratiques et produire plus, pour dégager de meilleurs revenus.

|VIEAGRICOLE

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24 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 25: Coopérateur : Mars 2015

L’ALIMENTATIONDUTROUPEAU

ParNormandLemieuxExpert-conseil,ruminants–végétalLaCoopVal-Nord

n Quotadétenu:43kgM.G./jn Nombredevaches

enlactation:35n Moyenneannuellepar

vache:12526kgdelaitn Préfixe:GALARn MCR:272-272-275n Classification:5EXmultiples,

4EX,12TB,14BP,2Bn Scoremoyendela

classification:85,8points

Génisses(jusqu’à2mois)n LactoremplaceurXLR27-16n AlimentGoliathTotalveau

Rumensinn Foinsec

Génisses(3à6mois)n AlimentGoliathTotalveau

Rumensinn Foinsec

Génisses(6à14mois)n Orgemouluen Pro-BlocTransilacT-305n Ensilagedefoin,balleronden SupplémentGoliath45AU

Tarissementettransitionn Transimil15n Pro-BlocTransilacT-305n MinéralTransilacVT7-3Cn Foinsec,balleronde

Vachesenlactationn MouléeSynchro5014CTG,

optionKn Orgemouluen SupplémentSynchro3213Vn SupplémentPulp-O-LacF3n SupplémentTransilac911n Foinsec,1recoupen MinéralSynchro15-5Cn Ensilagedefoin,balleronde

3. Il avait beau faire – 31 °C, les taures paraissaient fringantes sous leur épaisse fourrure et ne semblaient pas souffrir du froid outre mesure, abritées du vent dans deux dômes nouvellement construits.

4. Un mot revient souvent dans le dossier de candidature de la Ferme Galarneau et dans les propos de ses propriétaires : communication. « Je n’ai pas servi d’entremetteur ici ! » plaisante Normand Lemieux, alors expert-conseil à La Coop Val-Nord.

Moyennede

12500kgdelait

Temps d’arrêt

Avec ses quatre habitants au kilomètre

carré, Barraute, en Abitibi, compte 25 fois plus

de personnes que de vaches laitières sur son

territoire, mais ce n’est pas le genre de statis-

tique qui découragera Lise Larose et Ghislain

Galarneau de poursuivre l’élevage laitier et de

transférer la ferme à leur fils, François !

La photographie pour Lise, le volleyball pour

Ghislain, la danse aérobique latine pour Joanie,

le hockey pour François : à la Ferme Galarneau,

on décroche! Lise et Ghislain n’avaient jamais

vraiment pris plus de quelques jours de

vacances d’affilée, mais voilà qu’ils se souvien-

dront longtemps de janvier 2015 : trois semaines

sous le soleil du Costa Rica !

François et Joanie se souviendront aussi long-

temps de cette semi-retraite de Lise et Ghislain

et de cette carrière de producteurs laitiers qui

commence en lion pour eux. Installé dans la

ferme familiale depuis 2011, après un passage

remarqué à temps partiel pendant cinq ans

comme expert-conseil, François a toujours eu

la certitude que son destin était inextricable-

ment lié à la ferme fondée par son ancêtre Phi-

lippe, puis transmise tour à tour à son

grand-père Paul-Émile et son père, Ghislain.

« J’ai toujours eu des responsabilités à la ferme.

Même quand j’étudiais à Saint-Hyacinthe,

j’appelais presque tous les jours pour savoir ce

qui s’y passait », dit François, dont les connais-

sances et l’expérience en production laitière

assurent un transfert sur des bases solides.

En quelque sorte, le transfert de la ferme était

enclenché depuis toujours chez les Galarneau.

Même s’il s’est déroulé de manière archigra-

duelle, sans rien brusquer, le processus a

permis de marquer un temps d’arrêt, car on ne

tient pas de réunions officielles à la Ferme

Galarneau sans la présence de spécialistes

(conseillers financiers, fiscaliste, etc.). Ces inter-

venants ont donc permis de structurer le trans-

fert et d’en parler franchement, estiment les

membres de la famille.

INVESTISSEMENTS CONSTANTSLe passage de François au sein des services-

conseils de La Coop a permis d’éviter de payer

un salaire de plus à même les avoirs de l’entre-

prise et de faire avancer plus rapidement des

projets d’investissement productifs, comme le

drainage et le chaulage d’une partie des

185 hectares en culture, l’achat de quota, le

rehaus sement du confort des vaches, la

construction de deux étables froides (dômes)

pour les taures, etc. Le mot d’ordre : intensifier

les productions laitière, céréalière et fourragère.

Malgré tout, la ferme doit faire face à certains

défis économiques. Petite, elle doit être très

productive et très rentable. Elle ne peut se

soustraire à une saine gestion financière. Sa

petite échelle oblige encore à bon nombre

d’activités manuelles, mais on projette, à moyen

terme, d’automatiser certaines d’entre elles,

comme l’alimentation, pour alléger la besogne

quotidienne. Encore un peu de patience, donc,

pour des gens chez qui la patience est une

seconde nature !

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25COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 26: Coopérateur : Mars 2015

|VIEAGRICOLE

Au pays des Benoit

Dans le « village » que les Benoit se construisent au Centre-du-Québec, on

trouve cinq résidences et un nombre considérable de bâtiments agricoles répartis

en quatre entreprises, dont la ferme laitière familiale, Les Entreprises G.M. Benoit,

en processus de transfert à Yanick Benoit.

Pour essaimer à partir de la ferme mère (Les Entreprises G.M. Benoit) trois fermes

filles – la Ferme Intense dans le lait, la Ferme Benasy et la Ferme Andréane Benoit

dans le poulet –, il a fallu d’incroyables talents de gestionnaires. Résultat : en 10 ans,

on a établi les trois enfants (Yanick, Stéphanie et Andréane) dans quatre fermes,

atteignant un objectif d’équité entre les descendants et offrant un espace où chacun

évolue à son rythme. Bref, un transfert triplement réussi !

GESTIONNAIRES ET VISIONNAIRESGuylaine Boisvert et Martin Benoit ont toujours mis la table pour que Yanick et les

filles puissent travailler dans le rang. « La clé d’un transfert, c’est le temps, juge

Martin Benoit. Pour prendre les bonnes décisions. » Dès 2004, on diversifie les acti-

vités, laitière et céréalière, par l’aviculture, jugée moins ardue par les jeunes

femmes.

En 2007, pour intéresser Yanick à la production laitière, le couple fait comme le

père de Martin, Germain, avait fait pour son fils quand il n’avait que 14 ans : il

construit une nouvelle étable. Yanick s’inscrit la même année en agriculture. L’ITA

est à moins d’une heure de la ferme, mais il opte pour le programme Farm Mana-

gement and Technology du campus Macdonald (Université McGill), qui offrait un

défi supplémentaire : l’apprentissage de l’anglais.

Le goût de se dépasser est inné chez ces habitants de Sainte-Brigitte-des-

Saults. En 1998, Guylaine et Martin remportaient le titre québécois du concours

des Jeunes agriculteurs d’Élite. Yanick, lui, participe aux activités du Regroupement

des grandes fermes laitières du Québec. La première médaille d’argent remportée

au concours de l’Ordre national du mérite agricole en 2011 n’est qu’un prélude à la

médaille d’or qu’ils convoiteront en 2016 ! « Tu récolteras demain ce que tu sèmes

aujourd’hui », croient ces gestionnaires accomplis.

INNOVER EN GESTIONPeut-on innover en gestion pour créer plus de valeur ? Certes ! Depuis 1982, l’entre-

prise traite avec un groupe-conseil. Les analyses la placent en position de tête, sinon

dans le groupe de tête. L’endettement est anémique, et les actifs improductifs,

comme les bâtiments, ont été payés comptant. Les installations d’élevage servent

pleinement. Par exemple, la Ferme Intense, construite pour un troupeau de

75 vaches, héberge des animaux de remplacement des Entreprises G.M. Benoit.

En s’allouant de faibles salaires pendant une décennie, la famille fait d’impor-

tantes remises en capital, ce qui réduit au minimum les intérêts à payer sur les

emprunts. En outre, on compare toujours le coût de substitution de l’achat de

matériel roulant à celui du travail à forfait. Et les machines jugées essentielles

et dont la ferme mère est propriétaire sont partagées avec les fermes filles.

Les avoirs propres sont donc réinvestis dans ce qui compte : la relève immédiate

et, peut-être dans 20 ans d’ici, dans les petits-enfants qui souhaiteront s’établir sur

les 450 ha de terre de « Benoitville », le pays des Benoit.

NOIR SUR BLANCLeplandetransfertdesBenoit,quicompteunéchéancierdétaillé,indiquequelesprédécesseursprendronttroismoisdevacancesparannéeàpartirde2017etquelagestionseraassuméeparYanicken2021.En2026,ceseralaretraitecomplètepourGuylaineetMartin(lequelauraprèsde65ans).Ilsconserverontunepartiedesterrespours’assurerunesécuritéfinancière,avantdelesléguerauxenfantsàleurdécès.«Monpèreestrestéactifàlafermejusqu’àl’âgede86ansetj’auraisaiméêtreassociépluslongtempsaveclui»,regretteMartin,devenuseulactionnaireà24ans.

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26 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 27: Coopérateur : Mars 2015

1. Les Benoit-Boisvert forment une famille unie, heureuse et fière de vivre de l’agriculture. Les avoirs propres générés par la ferme laitière familiale ont permis d’établir les trois enfants de Martin et Guylaine : Andréane, Stéphanie et Yanick (accompagné ici de sa conjointe, Marie-Andrée). 2. Silence, on tourne ! Comme à toutes les éditions récentes du concours Transfert de ferme, une équipe de tournage a visité les entreprises finalistes. On peut consulter les capsules vidéos sur la chaîne YouTube de La Coop : youtube.com/user/LaCoopfederee. 3. Elle calcule plus vite que son ombre ! Avec une comptabilité bien menée, Guylaine Boisvert met la table pour une gestion facilitée. 4.De 23 kg détenus en 1986 à 270 kg en 2015, Les Entre-prises G.M. Benoit ont relevé le défi de la croissance tout en maintenant un faible endettement. Il devenait ainsi plus facile d’établir Yanick, Stéphanie et Andréane. 5. Coucounage extrême : la méthode kangourou sied bien à Yanick et à la petite Charlie, née trois semaines avant le tragique attentat à Charlie Hebdo, le 7 janvier, en France. 6. Les deux Alexandre (Beauchemin et Couture), de La Coop Covilac, unissent leurs efforts pour conseiller les Benoit au plan laitier et végétal.

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27COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 28: Coopérateur : Mars 2015

Un choc des générations… tout en douceur !

Comment conduire efficacement un transfert de ferme ? De la même façon

que Marcel Filion guide les chevaux qu’il attelle à la carriole pour les balades fami-

liales : tout en douceur ! Il fait froid à pierre fendre, mais en entendant Marcel et

Mathieu aller quérir les attelages, Kate et Flash remuent et s’impatientent dans leur

stalle. Ce ne sera que la deuxième sortie des Percheron cette année en raison du

manque de neige à Cacouna. Sitôt averties, les trois petites-filles de Marcel et Gaétane

Marquis revêtent leurs vêtements les plus chauds. Nous voilà partis pour une balade

en plein cœur du boisé de ferme. Le plaisir est palpable. Les yeux brillent.

DONNER DU TEMPS AU TEMPSMathieu a 32 ans, Marcel en a plus du double. La question est inévitable : y a-t-il choc

des générations ? « Oui, répond Mathieu. Le transfert n’a pas été nécessairement facile :

nous avions deux mentalités différentes, même si nous tendions vers le même but.

Mon père a connu l’époque des chevaux, alors que je suis dans les ordinateurs et la

technologie ! Ça a quand même fonctionné, en laissant le temps faire les choses. »

Reconnaissance, le mot est lancé. « L’entreprise, Ferme Figali, était attrayante pour

moi, avec de beaux bâtiments, de belles terres. Le nerf de la guerre, ça reste l’endet-

tement, reconnaît Mathieu. Il faut continuer d’investir tout en planifiant le transfert,

ce qu’ont fait mes parents. Je suis reconnaissant envers eux : ils ont fait des concessions

pour me permettre de reprendre une entreprise en bonne santé et ils m’ont fait aimer

le métier. » « Si t’aimes ce que tu fais, tes enfants vont le savoir et le sentir », réplique

Gaétane Marquis, la mère de Mathieu.

Au transfert légal et fiscal de l’entreprise s’ajoute un transfert des connaissances.

Si Mathieu prend déjà l’ensemble des décisions, la comptabilité (informatisée

depuis 1984) passera bientôt des mains de Gaétane à celles de Catherine Lalanne,

conjointe de Mathieu, deux femmes habituées aux chiffres, la première ayant été

enseignante de mathématiques au niveau collégial pendant 30 ans, la deuxième

travaillant comme conseillère en financement à La Financière agricole.

S’OFFRIR UNE QUALITÉ DE VIEAvec trois filles (Annabelle, Agathe et Jade), Mathieu et Catherine voulaient améliorer

leur qualité de vie familiale. Deux solutions ont été imaginées. « Comme mon père

ralentit la cadence, je me retrouvais bien souvent seul pour les trains, expose Mathieu.

Nous avons donc fait l’acquisition d’un robot-mélangeur et d’un distributeur de RTM

qui me font gagner une à deux heures par jour, en plus d’amener plus de précision

dans la formulation des rations. » Le deuxième changement est plus anodin, mais tout

aussi opportun pour permettre à l’homme de passer plus de temps en famille : on a

avancé les traites d’une heure, de sorte que petits-déjeuners et soupers peuvent être

pris en groupe.

L’entrevue se conclut par les mots clés d’un bon transfert, selon Mathieu. « Ça

demande du vouloir et de la volonté… Du courage ? Plus ou moins. Mais certainement

de la persévérance et de l’optimisme. » Marcel a aussi son mot clé tout prêt : pérennité.

« J’espère que la ferme va continuer à progresser. Mon rêve, c’est de me promener

dans l’étable avec ma canne, à 90 ans ! »

|VIEAGRICOLE

1

28 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 29: Coopérateur : Mars 2015

L’ALIMENTATIONDUTROUPEAUParDanielDrapeau,T.P.Expert-conseillaitierRegroupementduLittoralLaCoopfédérée

n Superficiecultivée:253han Quota:60,66kgM.G./jn Nombredevachesenlactation:60n Moyenneannuelleparvache:

10200kgdelaitn Préfixe:Figalin MCR:233-257-236n Classification:22TB,40BP,6Bn Pointagemoyendela

classification:82,9points

Veauxn 0-2mois:BovoXLR27-16et

AlimentGoliathVO-21àvolontén 3-6mois:AlimentGoliathVO-21n 7-12mois:SupplémentGoliath

Expo1kg+balleronden 13-15mois:SupplémentGoliath

Expo0,7kg+balleronden 16-24mois:MinéralGoliath

12-4,100g+balleronde

Tarissement(60jours)n Pro-bloc305:àvolontén Foinsec(balleronde):àvolonté

Préparation(21jours)n RTMgroupe1:8kgn AlimentTransilac14:4kgn Ballecarrée1recoupe:àvolonté

VachesenlactationGroupe1n 16kgd’ensilagedemaïsn 28,7kgd’ensilagedefoinn 3,2kgdesupplémentSynchro

4055option1n 1,3kgdefoinsec1recoupen 0,75kgdefoinsec2ecoupen 7,75kgdemaïshumiden 100gdeminéralSynchro18-5T

Groupe2n 20kgd’ensilagedemaïsn 28,8kgd’ensilagedefoinn 1,5kgdesupplément

Synchro4055option1n 2kgdefoinsec1recoupen 270gdeminéralSynchro18-5T

3. Avec trois filles et un fils, celui-ci ayant choisi de prendre la relève de la Ferme Figali, Gaétane Marquis et Marcel Filion ont la conviction profonde que la ferme restera le lieu de rencontres familiales chaleureuses, le creuset de relations humaines riches.

4. « Figali est une ferme équilibrée, uniforme dans tous les aspects. Autrement dit, son point fort est de ne pas avoir de points faibles ! » juge Daniel Drapeau, expert-conseil laitier de La Coop fédérée. « Au champ, ils sont polyvalents – maïs ensilage, canola, avoine, blé, prairies – et rien n’est laissé au hasard », renchérit de son côté Josiane Thériault, experte-conseil végétal et agroenvironnement.

1. La chasse et la pêche, le jardinage et les voyages, les petits-enfants et les chevaux : Marcel Filion et Gaétane Marquis ont une retraite aussi chargée que l’a été leur vie de producteurs laitiers !

2. « Avant d’entamer le processus de transfert, il faut être certain de vouloir prendre la relève, ne pas avoir de doute », juge Mathieu Filion, qui s’est joint à l’actionnariat dès sa sortie de l’ITA de La Pocatière. « Il faut se donner du temps et penser au transfert très tôt, estime pour sa part son père, Marcel. C’est même un processus échelonné sur toute une vie ! »

4

2

3

29COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 30: Coopérateur : Mars 2015

PHO

TO :

EXPO

SIM

AGE

30 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

CINQ ACTIONNAIRES, CINQ PERSONNALITÉS

YVESFonctions : gestion globale, achats et ventes, conduite de la machinerie, insémination artificielle Forces : négociateur, audacieux

YOLANDEFonctions : gestion des ressources humaines, comptabilité, animaux de remplacement Forces : réaliste, modératrice

MAXIMEFonctions : alimentation du troupeau, insémination artificielle, génétique, gestion phytosanitaire Forces : minutieux, perfectionniste

CAROLINEFonctions : gestion du troupeau, santé animale, gestion des ressources humaines Forces : exigeante, entrepreneure

ANTHONYFonctions : mécanique, entretien des bâtiments, régie des champs Forces : débrouillard, ingénieux

Page 31: Coopérateur : Mars 2015

TEXTE D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

Ils ont du succès et sont reconnus

comme une grande famille entre pre neuriale

(lauréat québécois au concours Jeunes agri-

culteurs d’élite en 1999, prix entre pre neurial de

la Chambre de commerce et d’industrie des

Bois-Francs en 2000), mais les Roux-Perreault

sont aux prises avec les mêmes conflits fami-

liaux, les mêmes luttes intestines que toutes les

familles québé coises qui s’assemblent en affaires.

Tout n’est pas fleur bleue à la Ferme Roulante,

même si c’est l’image qu’a largement véhiculée

la populaire émission de téléréalité L’amour est

dans le pré, à laquelle Maxime Roux a pris part

lors de sa première édition. Avec cinq coaction-

naires, on compose au quintuple avec le « facteur

humain ». Le matin de la visite du Coopérateur,

une réunion entre les actionnaires et certaines

discussions rendaient l’atmosphère houleuse.

« La communication et les relations humaines

sont le nerf de la guerre aujourd’hui », soupire

Yves Roux au sortir de cette rencontre orageuse.

« Une famille qui travaille ensemble, c’est dif-

ficile, surtout avec cinq caractères fonceurs

autour d’une même table, poursuit Yves. Il faut

quelqu’un pour accorder les violons. » Cette per-

sonne, c’est Yves Hébert, qui fait office de coach

relationnel, de médiateur. À lui s’ajoute André

Grenier, agronome et conseiller en gestion, qui lui

aussi n’a pas son pareil pour huiler la commu-

nication entre les cinq têtes fortes. « Après 13 ans

à la Roulante, j’ai établi une relation de

confiance. Je connais les secrets, j’ai vu les

enfants grandir. Je me permets aujourd’hui de

tempérer les caractères, de dire les vraies

affaires, comme le ferait un mononcle, de les

ramener sur terre quand le rêve dépasse la

réalité, sans risquer d’hypothéquer ma rela-

tion d’affaires », soutient l’agronome. « Il faut

aimer se faire dire la vérité », corrobore Yolande

Perreault.

Quand de grosses décisions doivent être

prises lors des réunions du mardi matin, tous

sont concernés, même si la décision touche un

secteur sous la supervision d’une seule per-

sonne. La capacité de défendre son point de vue

et de faire preuve de franchise est de mise.

Autrement, le caractère sanguin du clan

Roux-Perreault ne fait pas fuir les employés.

C’est même tout le contraire. Avec trois

employés à temps plein cumulant 54  ans

d’expérience, quatre travailleurs étrangers,

deux employés saisonniers et deux employés

à temps partiel, la gestion des ressources

humaines accapare une bonne partie du

temps de Yolande et de Caroline, qui préfèrent

s’investir dans ces activités plutôt que de les

sous-estimer. « Il n’y a rien d’acquis dans la

vie, surtout pas le sentiment d’appartenance

de nos employés envers l’entreprise, justifie

Yolande. Nos employés sont essentiels et ils

doivent se sentir de même. 

Les membres de la famille Roux-Perreault sont de bouillants personnages avec de fortes personnalités. C’est un défi constant pour eux de concilier leurs tempéraments explosifs et la nécessaire sérénité pour diriger une ferme laitière d’envergure.

31COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Gérer l’humain DANS UN CLAN DE FORTES PERSONNALITÉS

Les Roux-Perreault, une famille entrepreneuriale soudée : Yves et Yolande en compagnie de leurs enfants, Caroline, Anthony et Maxime, et de leurs petits-enfants, Marilou et Olivia.

VIEAGRICOLE|

Page 32: Coopérateur : Mars 2015

1

PHO

TOS

: ÉTI

ENN

E G

OSS

ELIN

32 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

1. Avec un parc de machinerie plus que complet, l’entreprise effectue efficacement ses propres travaux, en plus de vendre ses services aux fermes environnantes.

2. Dans le contexte de rareté actuelle du quota, la Ferme Roulante mise sur différentes stratégies pour être prête s’il survient une nouvelle possibilité de croître. En gros, on met la table… en attendant de s’attabler !

3. En 1952, la naissante Ferme Roulante acquérait 20 ha et 7 vaches laitières. Un échelon à la fois, elle en est venue, en 2014, à cultiver 910 ha et à traire 455 animaux.

3

2

Page 33: Coopérateur : Mars 2015

33COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

4

4-5. Avec 8 silos-fosses – on en aura 10 en 2015 – et 5 profondes cellules pour les ingrédients simples, la ferme s’est équipée en grand pour brasser des rations équilibrées et à moindre coût.

6. « Quand j’émets une recommandation, elle ne reste pas lettre morte à la Ferme Roulante », révèle Gérald Boivin, expert-conseil La Coop, qui apprécie la rigueur et la volonté de se dépasser des actionnaires.

7. La Ferme Roulante occupe une place importante dans le paysage agricole québécois. De plus, en raison de son goût marqué pour l’innovation et de son ouverture d’esprit, elle accueille de nombreux visiteurs.

4

6

5

7

Page 34: Coopérateur : Mars 2015

COMMENT CROÎTRE QUAND LA GESTION DE L’OFFRE EMPÊCHE L’EXPANSION RAPIDE DES ENTREPRISES LAITIÈRES ? LA GESTION DE LA CROISSANCE À L’ÈRE DE LA RARETÉ DU QUOTA EXIGE PATIENCE ET CLAIRVOYANCE, NOUS EXPLIQUENT LES ACTIONNAIRES DE LA FERME ROULANTE.

Primo, la vacherie actuelle de la Ferme Roulante,

en forme de « L » et conçue pour être doublée, logerait

jusqu’à 1 400 animaux. Secundo, le carrousel, dans

lequel on trait en moyenne 455 vaches trois fois par

jour, accueillerait 2 000 bêtes. Tertio, les terres de

l’entreprise permettraient l’épandage des déjections

de 1 500 unités animales. Voilà bien des verbes au

conditionnel pour une entreprise inconditionnelle de

la croissance.

CROISSANCE PAR À-COUPSAbonné au journal Les Affaires, Yves Roux aime lire les

parcours tortueux d’entrepreneurs aujourd’hui au faîte du

succès. À quand l’histoire de la famille Roux dans les pages

de l’hebdomadaire ? L’année 1987 marque un tournant

dans les orientations de la Roulante. Un incendie ravage

la vacherie – alors piètrement assurée –, que la famille

venait tout juste de rénover à même ses avoirs propres.

Décider de reconstruire pour héberger le troupeau

sauvé des flammes quand les taux d’intérêt frisent les

20 % ? Cela n’effraie nullement Yves Roux, qui bâtit

même une étable plus grande. « Cet évènement nous a

propulsés vers l’avenir », évalue l’inébranlable entrepre-

neur. Au fil des ans, la Ferme Roulante a fait l’acquisi-

tion d’environ 15 exploitations en tout ou en partie.

« C’est dans la philosophie de l’entreprise de croître.

Depuis le rachat, en 1984, nous achetons du quota tous

les ans et nous demeurons à l’affût des terres à vendre »,

dit Yves Roux. La pièce maîtresse des transactions

demeure l’acquisition d’une Xième ferme voisine, qui

ajoute 200 ha et 84 kg aux actifs de la Roulante. Résultat :

on est obligé de traire des vaches sur trois sites pendant

TEXTE D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

PHO

TO :

EXPO

SIM

AGE

34 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

GÉRER LES AFFAIRES

Page 35: Coopérateur : Mars 2015

35COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

un an, comme le stipule le Règlement sur les

quotas des producteurs de lait. Au milieu des

années 2000, autre coup fumant avec l’achat de

100 kg de quota sur six mois, si bien qu’au-

jourd’hui le contingent atteint 600 kg (avec les

marges) et la superficie culmine à 910 ha, un

contraste saisissant avec les 20 ha du lot 511 du

Canton de Tingwick, acheté par Gisèle et René

Roux en 1952 pour y élever sept vaches, trois

cochons, un bœuf et quelques poules. Mais

aujourd’hui, comment croître quand quota et

terres se raréfient ?

GÉRER LA CROISSANCEAssis dans l’un des deux bureaux de la Ferme

Roulante, Yolande Perreault, Yves Roux et leurs

enfants, Maxime, Anthony et Caroline, livrent

leurs réflexions, renchérissent à qui mieux mieux.

Des mots résonnent : productivité, agriculture de

précision, ressources humaines, agroenviron-

nement. Une conclusion émerge : à défaut de

pouvoir développer la ferme rapidement, mettons

la table pour une expansion éventuelle.

« C’est notre efficacité qui nous a permis d’ob-

tenir la confiance des institutions financières »,

estime Yves Roux, dont la première demande

de crédit auprès d’un financier a lieu à l’âge de

16 ans. « Nous avons eu plusieurs fins de mois

serrées, mais c’était le sacrifice à faire pour

laisser aux jeunes une entreprise en bonne

santé. » Sacrifice ? Tous les membres de la

famille comprennent la signification du mot.

Yolande ? Quinze ans dans une caisse populaire

Desjardins en plus de se consacrer quotidienne-

ment aux travaux de la ferme. Les trois gamins ?

Se consacrant soir et matin aux taures avant de

se rendre à l’école primaire ou secondaire. Yves ?

Il voit son père, René, se blesser au dos à l’occa-

sion de travaux sylvicoles lorsqu’il n’est âgé que

de 13 ans, ce qui ébranle l’entreprise, mais res-

ponsabilise le jeune homme.

« Ce qui m’impressionne chez eux, c’est qu’ils

sont partis pauvrement et ont traversé toutes

sortes d’épreuves – feu, divorce, commérages »,

relate leur ancien conseiller en gestion de la

Société du crédit agricole Canada, Marcel Lavoie,

aujourd’hui retraité. « N’empêche, Yves, il était

dur à suivre par moments ! Il se réendettait

constamment, mais remboursait rapidement, le

tout sous l’œil averti de Yolande. On ne bâtit pas

une entreprise comme celle-là avec des “c’pas

grave” ou des “j’sais pas” », ajoute celui qui visite

encore la ferme une fois l’an. Avec leurs solides

performances et leur volonté entrepreneuriale

affichée, les Roux-Perreault ont navigué avec un

modeste fonds de roulement, des marges de crédit

pleines, une faible rémunération des actionnaires,

le tout pour dégager aujourd’hui des capitaux

propres de 52 %. Au final, ils ont su éviter les

écueils de la croissance : manque de liquidités,

surendettement, roulement du personnel...

« Ce sont des gens qui gèrent bien la crois-

sance », juge André Grenier, agronome et

conseiller en gestion de la Ferme Roulante

depuis 13 ans. « Ils ont une vision globale et

à long terme qui les aide à bien gérer à court

terme. Ils connaissent leurs forces et leurs

lacunes et ils savent reconnaître leurs bons

coups en faisant abstraction des évènements

sur lesquels ils n’ont pas d’emprise. Une dizaine

de profes sionnels gravitent autour des proprié-

taires, capables de reconnaître qu’ils ne peuvent

pas tout savoir, même s’ils sont ouverts et

allumés », poursuit l’agronome.

METTRE LA TABLESi la productivité à l’étable est poussée au

maximum, on n’oublie pas les champs. Pour

opti miser les rendements, on a recours aux tech-

nologies, comme un appareil de mesure en temps

réel de la composition nutritionnelle des ensilages

(maïs et herbe), qui est monté sur la fourragère

automotrice et qui permet de doser l’inocula-

tion de l’ensilage et la longueur de coupe, pour

une valeur nutritive optimale et une meilleure

conservation.

Miser sur les plus récentes innovations n’est

pas fortuit. En 1989, la ferme comptait un robot

d’alimentation (concentrés) ; en 2001, on distri-

buait les rations au troupeau (stabulation libre)

avec la première distributrice automotrice de

rations au Québec; la même année, on commen-

çait l’élevage des veaux en stabulation libre dans

des chambres-pouponnières modernes (avec

louves) gérées en tout plein-tout vide; en 2006,

on convainquait les autorités d’autoriser l’ins-

tallation à la ferme du premier silo vertical

d’entreposage du lait au Québec.

À l’extérieur, le parc de machinerie est bien

garni (on se permet même d’exécuter des travaux

à forfait), les silos-fosses sont nombreux et volu-

mineux, les cellules pour ingrédients simples

mises à profit pour diminuer le coût de l’alimen-

tation. Autant de conditions gagnantes pour

croître. Enfin, la Ferme Roulante fait actuelle-

ment affaire avec une société de génie-conseil

pour documenter ses impacts environnementaux

présents et potentiels et faciliter une expansion

future sur le site principal. Un dossier nécessaire,

un dossier à suivre.

L’ ALIMENTATION DU TROUPEAUParGéraldBoivin,T.P.Expert-conseilLaCoopfédérée

n 1000têtes,455vachesenlactation

n 11025kgdelaitdemoyenne(contrôleofficiel)

n 4,0%degrasn 3,35%deprotéinen Intervallemoyenentre

lesvêlagesde379jours

VACHESENLACTATION(troisgroupes)

n Ensilagedefoinde2ecoupen Ensilagedemaïsfermenté

(min.100jours)n Maïshumiden Ingrédientssimples

(sourcesprotéiques)n Pailledeblén MinérauxVIP

(2sortesenvracsilo)n SynchroStartlait(groupe1)

VACHESTARIES

n Ensilagedemaïsn Ensilagedefoinde1recoupen Pailledeblén MinéralTransilac4-6t

VACHESENPRÉPARATIONAUVÊLAGE

n Ensilagedemaïsn Pailledeblén SupplémentTransilacVIP33%

GÉNISSES

n AlimentGoliathXLR27-16(alimentationavecrobot)

n Goliath21%Deccox(génisses0-3mois)

n Goliath40%(génisses4-6mois)

n MinéralSynchro18-5t

Ils ont su éviter les écueils

de la croissance : manque

de liquidités, surendettement,

roulement du personnel.

AFFAIRESAGRICOLES|

Page 36: Coopérateur : Mars 2015

POUR COMMENCER, UN JEU… Que pensez-vous des trois affirmations

suivantes ?« Les évènements futurs deviennent le passé dès qu’ils se

réalisent [par exemple, dans un mois, je parlerai au passé des

vêlages qui auront lieu la semaine prochaine]. Or, on dit que le passé

est garant de l’avenir. Donc, on peut affirmer que les évènements

futurs qui se réalisent un jour garantissent l’avenir. » Logique,

n’est-ce pas ?

Appliquons le concept au monde agricole. « Les personnes qui

s’établiront en agriculture au cours des cinq prochaines années

deviendront des producteurs agricoles. Or ce sont les producteurs

agricoles qui garantissent une part importante de l’avenir de ce

secteur d’activité. Il est donc vrai de dire que les personnes qui

s’établiront d’ici cinq ans garantiront une part importante de

l’avenir de ce secteur d’activité. » Toujours aussi logique.

À bien y songer, une forte proportion de la valeur de revente des

entreprises actuelles est en relation directe avec l’intérêt des futurs

producteurs. L’avenir sera plus facilement prometteur si leur

enthousiasme est élevé.

QUELLE PRODUCTION CHOISIR ?Vers quelle production ces aspirants se dirigeront-ils ? Ce sera une

question de goût et de perception, de moyens financiers, de mise

de fonds initiale, et de temps disponible par rapport au temps

nécessaire. Voyons comment se comporte la production bovine

sur cet échiquier, particulièrement le secteur vaches-veaux.

Parmi les avantages, on retrouve une charge de travail répartie

presque uniformément tout au long de l’année, de faibles investis-

sements en infrastructures et machinerie, une mise en marché

facile et efficace, une grande capacité à valoriser des terres ou des

aliments moins recherchés par d’autres secteurs, une productivité

liée assez faiblement aux conditions climatiques mais fortement à

la qualité des sols, et, enfin, une possibilité d’apprentissage graduel

(petit troupeau de départ qui prend de l’expansion).

Très peu de productions offrent autant de flexibilité. On peut

« installer » 30 vaches sur une terre de moins de 30 hectares avec

très peu d’équipements : un tracteur muni d’un chargeur, un

hache-paille et une remorque à fumier. Bien sûr, on ne vit pas avec

30 vaches (pas plus qu’avec 30 hectares de céréales, maïs ou soya)

et il faudrait acheter tout le fourrage pour l’hivernement, mais le

bilan des opérations pourrait être positif, même avec un si petit

troupeau. Plus encore, le troupeau demeure monnayable en tout

temps. Ces caractéristiques expliquent en bonne partie pourquoi

autant de non-exploitants agricoles communiquent avec nous pour

en apprendre davantage sur le « bœuf ».

Pour ceux qui croient que j’exagère et qu’un troupeau vaches-

veaux ne peut pas concurrencer ou compléter les grandes cultures,

rappelons que le Nebraska est le troisième État producteur de

maïs aux États-Unis et le quatrième pour le cheptel de vaches de

boucherie !

Quant aux inconvénients, ils sont peu nombreux, mais de taille !

Le premier est un rendement de l’investissement positif, mais

mince. Le deuxième est la faible productivité zootechnique, liée au

fait qu’une vache ne produit qu’un seul veau par année, mais aussi

au manque d’application courante de certaines techniques. Les

améliorations sont cependant possibles et offrent un excellent

potentiel en matière de résultats technicoéconomiques.

Mais le principal inconvénient, c’est souvent l’image : rentabilité

nulle, trop de travail par rapport aux revenus, aucun plaisir à

exercer ce métier, etc. Difficile alors d’intéresser une relève

potentielle. Pourtant, je rencontre chaque semaine de nombreux

producteurs bovins heureux de leur choix de carrière et qui

obtiennent année après année des résultats financiers inté-

ressants. Les moyens de renverser la vapeur existent donc; il ne

s’agit que de s’attaquer à la tâche.

Lorsqu’on me demande ce que je pense de l’avenir de l’agricul-

ture, je réponds le plus sérieusement du monde qu’il passera de

manière importante par l’établissement futur de nombreuses

entreprises bovines. Si on en parle tous positivement et avec fierté,

ce sera encore plus facile. Soyons prêts à accueillir agréablement

les nouvelles recrues.

Bonne réflexion !

VOUS AVEZ DIT « AGRICULTURE » ? JE DIS « PRODUCTION BOVINE » !

36 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

L’EFFETBOEUF

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Page 37: Coopérateur : Mars 2015

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Page 38: Coopérateur : Mars 2015

DES PORCELETS PLUS UNIFORMES, EN MEILLEURE SANTÉ ET PLUS PERFORMANTS EN ENGRAISSEMENT : LE PROJET DE MATERNITÉS COLLECTIVES OFFRE BIEN DES PROMESSES. IL S’OUVRE AUSSI À TOUTE PERSONNE DÉSIREUSE D’INVESTIR DANS UNE PRODUCTION PORCINE NOVATRICE ET DURABLE. À QUI LA CHANCE ?

Les Fermes Boréales ? C’est produire du

porc… à 650 km de Montréal ! Ce projet de cinq

maternités détenues collectivement (Olymel,

coopératives du réseau La Coop et producteurs

porcins indépendants), après avoir ciblé la Côte-

Nord, opte maintenant pour le Témiscamingue,

qui offre un meilleur attrait économique en

raison de l’abondance de terres pour l’épandage

des lisiers générés.

L’absence de fermes porcines fait du Témis-

camingue un havre de biosécurité. « Olymel

traite avec de nombreux petits producteurs

naisseurs ou naisseurs-finisseurs qui sont

souvent aux prises avec des crises sanitaires

récurrentes, explique l’agronome Étienne Hardy,

directeur principal en production porcine

chez Olymel. Au fil du temps et des crises –

syndrome reproducteur et respiratoire porcin,

circovirus porcins, coronavirus de la diarrhée

épidémique porcine –, il y a eu une prise de

conscience de l’importance de la santé des trou-

peaux naisseurs. »

Quel a été l’élément déclencheur du projet

des maternités collectives ? « Dès 2005, nous

avons commencé à rêver à des maternités

plus grandes, tout en coordonnant nos élevages

en bandes toutes les quatre semaines pour

concentrer les mises bas et produire des lots de

Selon Étienne Hardy,

directeur principal en

production porcine d’Olymel,

le coût du transport des

porcelets du Témiscamingue

vers le sud du Québec est

négligeable par rapport

aux traitements vétérinaires

et à la perte de productivité

associée aux problèmes

de santé.

FERMES BORÉALES DES MATERNITÉS COLLECTIVES

|AFFAIRESAGRICOLES

TEXTE D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

38 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 39: Coopérateur : Mars 2015

porcelets plus uniformes et de meilleur statut

sanitaire, révèle Étienne Hardy. Puis, il y a eu le

projet Chrysalide de regroupement d’actifs et de

ressources humaines techniques et administra-

tives. Le projet de maternités collectives s’inscrit

dans cette optique de concentration de nos

forces. La crise économique en production por-

cine nous a aussi fait revoir nos coûts de produc-

tion, pour être plus efficaces et plus productifs. »

Le projet n’a pas pour but d’augmenter la

production totale de porcelets, assure Étienne

Hardy, mais de relocaliser une partie des truies

de la province. On compte ainsi construire

cinq maternités de 2390 truies chacune dans

différentes municipalités, notamment Béarn,

Fugèreville et Lorrainville, pour un total de

11 950 truies. La quarantaine de fermes d’en-

graissement appartenant aux partenaires des

maternités collectives seront les premières à

bénéficier de porcelets de la plus haute qualité.

DU DÉVELOPPEMENT DURABLELe projet des Fermes Boréales a été imaginé

en répondant toujours aux trois piliers du déve-

loppement durable : économie, environnement

et société. Conséquemment, on prévoit des

investissements de 50 à 60 millions de dollars,

la création de 20 emplois durant la phase de

construction (trois ans) et de 50 emplois perma-

nents pour exploiter les maternités. Le projet

permettra en outre de valoriser, à meilleur prix

pour les agriculteurs, les céréales produites

dans la région et transformées à la meunerie

de La Coop à New Liskeard (Ont.), à moins

d’une heure de route des maternités projetées.

La valeur des engrais organiques générés, qui

remplaceront des engrais minéraux, pourrait

aussi être calculée. En somme, le projet dyna-

misera et diversifiera la production agroali-

mentaire régionale.

Sur le plan environnemental, on prévoit

l’utilisation d’un système d’irrigation pour

l’épandage des lisiers, qui seront aussitôt

incorporés pour atténuer les odeurs. Comme le

stipulent les normes, les distances devant

séparer les élevages et les champs des cours

d’eau, des puits et du périmètre urbain seront

rigoureusement respectées. Des ententes

d’épandage et des offres d’achat de terres sont

déjà signées avec des propriétaires terriens

pour l’épandage et la construction des nou-

veaux bâtiments, qui seront aménagés dans

les boisés ou à proximité de haies naturelles

matures pour réduire au minimum les odeurs

et favoriser le bon voisinage.

Les nouvelles installations permettront

aussi le logement en groupe des truies ges-

tantes et la mise en place de cages de mise bas

mieux adaptées aux portées des truies hyper-

prolifiques. On a même pensé à sevrer plus tard

les porcelets, à 28 jours et 9 kg, pour des raisons

économiques et de bien-être animal, souligne

le porteur du projet, Étienne Hardy.

DE LA RÉSISTANCESur le plan social, comme tout projet de

nouvelle porcherie, les maternités collectives

rencontrent de l’opposition. « Certaines per-

sonnes sont inquiètes et c’est notre volonté de

les rassurer en prenant le bâton du pèlerin,

signale Robert Brunet, vice-président à la

production porcine pour l’est du Canada chez

Olymel. Nous avons même consulté les gens

avant d’avoir l’obligation légale de le faire. »

Selon l’homme, deux mots résument bien les

rencontres organisées jusqu’ici par son équipe

et lui avec les municipalités concernées, les

résidants, la MRC, les autochtones, la chambre

de commerce, l’UPA régionale : transparence

et acceptabilité.

« Malgré notre démarche d’ouverture et

notre conformité aux normes, nous avons

reçu deux pétitions, et une manifestation de

50  personnes a été organisée », confie Étienne

Hardy, qui se désole aussi d’un certain dialogue

de sourds avec les opposants, qui emploient

à outrance le terme mégaporcheries. « Quelques

élus ne se sentent également pas légitimés

LA C

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P FÉ

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Le projet de maternités porcines, sous forme

de société en commandite, regroupera Olymel,

des coopératives du réseau La Coop et

des producteurs porcins désireux de compter sur

une source fiable de porcelets de la plus haute

qualité, pour produire une viande qui réponde

aux critères de salubrité les plus élevés.

39COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 40: Coopérateur : Mars 2015

pour rendre position en faveur du projet,

bien que la majorité l’ait appuyé, souvent

sans réserve. »

En gros, les opposants veulent un « BAPE »

sur le projet, « qui prévoit 2390 truies ou un peu

moins de 600 unités animales par site, pour

fonctionner à l’intérieur des limites et selon les

règles qui ont été établies par le ministère de

l’Environnement à la suite du BAPE sur l’indus-

trie porcine, et non pas pour court-circuiter une

audience du Bureau d’audiences publiques sur

l’environnement sur le projet », soutient de son

côté la porte-parole de La Coop fédérée affectée

au dossier, Virginie Barbeau. Sur les cinq

mesures d’écoconditionnalité, Olymel prévoit

déjà répondre favorablement à quatre, explique

cette dernière. Dans ses documents promotion-

nels, Olymel précise que son projet est « de

classe mondiale, tant dans ses fondements

collectifs et coopératifs que dans ses engage-

ments envers le développement durable et le

bien-être animal ».

En somme, si l’équipe de Robert Brunet

réussit à obtenir les certificats d’autorisation et

les permis de construire dans les prochains

mois, l’échéancier prévoit la construction d’une

première unité en 2015. Et la venue de premiers

porcelets purement témiscamiens en 2016.

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François Gendron, DÉPUTÉ D’ABITIBI-OUEST

« C’est un investissement avec des retombées économiques considérables qui ne peut pas ne pas paraître dans une région comme la nôtre. Maintenant, il faut s’occuper des règles, des normes. À titre d’ex-ministre de l’Agriculture, je les connais ! Elles ont été légitimement resserrées et elles offrent de sérieuses garanties. Arrêtons de penser qu’Olymel pourra faire ce qu’elle veut ! Au final, est-ce que c’est un projet dans lequel il y a plus de plus que de moins ? Oui ! Est-ce que l’acceptabilité sociale a pris plus de place ? Oui, et c’est bien ainsi. Ça demeure un projet moderne, sérieux, assujetti aux normes et aux valeurs que les gens défendent. Mais si on le refuse, il devient difficile de faire une occupation dynamique et diversifiée du territoire, selon moi. »

Arnaud Warolin, PRÉFET Municipalité régionale de comté de Témiscamingue

« Il est rare de voir des entreprises de l’envergure d’Olymel s’intéresser à des milieux ruraux comme le nôtre. Avec les technologies proposées, je me sens très rassuré. Nous avons une bonne collaboration avec l’entreprise. Nous aurons encore beaucoup de travail avec la population pour expliquer que l’agriculture a évolué, notamment la taille des fermes. »

Jérôme Desjardins, PRODUCTEUR AGRICOLEFerme Jérôme Desjardins (Duhamel-Ouest)

« J’ai pris position pour le projet parce qu’il est bien conçu et qu’il respecte l’environnement au-delà des normes. Je pourrai compter sur du lisier pour fertiliser une partie des 600 ha de terre que je cultive en maïs, soya, canola, blé, orge, avoine et sarrasin. »

Pierre Rivard, ING., DIRECTEUR GÉNÉRALOrganisme de bassin versant du Témiscamingue

« Notre organisme a recommandé à Olymel d’aller au-delà des trois mètres de bande riveraine, surtout pour la rivière à la Loutre, un affluent important du lac Témiscamingue qui passe par les municipalités concernées par les maternités. Nous inciterons aussi les producteurs à s’inscrire au programme Prime-Vert pour protéger les bandes riveraines de certains secteurs sensibles des cours d’eau de notre bassin versant, qui compte 35 000 km2 et 20 000 lacs. Globalement, nos sols ne sont pas en surplus de phosphore, mais neuf lacs sont affectés par les cyanobactéries, dont le lac Témiscamingue, et nous ne connaissons pas pour l’instant l’origine du phosphore qui les contamine. »

Vincent Chrétien, AGRONOME Expert-conseil et directeur des ventes, productions végétales, La Coop Val-Nord

« C’est un projet porteur et majeur pour l’agriculture du Témiscamingue, fait dans les règles de l’art par des gens sérieux, et qui cadre bien avec le PDZA – le Plan de développement de la zone agricole. Pour la meunerie de New Liskeard, ça signifie une augmentation de production de 150 % ! »

1

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40 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 41: Coopérateur : Mars 2015

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Page 42: Coopérateur : Mars 2015

Les mauvaises herbes peuvent nuire à votre culture de maïs. Heureusement, l’herbicide de prélevée

Engardemc de DuPontmc s’attaque aux mauvaises herbes à feuilles larges et aux graminées, et offre un contrôle

résiduel de ces celles-ci. De plus, la période d’application sur les cultures est flexible. Vous pouvez donc

l’appliquer jusqu’au stade de deux feuilles pour faire en sorte que les mauvaises herbes nuisibles ne dépassent

pas le stade de zéro feuille. Parlez du produit Engardemc à votre représentant de DuPont ou à votre

détaillant dès aujourd’hui.

Veuillez contacter votre détaillant, votre représentant DuPont, ou encore le Centre de soutien

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Page 43: Coopérateur : Mars 2015

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Voici le nouveau Destramc de DuPontmc – Un puissant herbicide de postlevée en une étape pour le maïs tolérant le glyphosate. Le nouvel herbicide Destramc de DuPontmc assure le contrôle d’un large éventail de mauvaises herbes. Vous pouvez le pulvériser plus tôt afin de profiter d’un champ propre et exempt de mauvaises herbes durant cette période cruciale. Grâce à ses deux modes d’action, Destramc mélangé au glyphosate de votre choix offre une excellente gestion des mauvaises herbes résistantes et ce, de la troisième à la sixième feuille du stade de croissance de la culture. De plus, il est emballé dans une caisse compacte couvrant 40 acres, facile à manipuler.

Ce printemps, réussissez à tous coups grâce à Destramc.

Des questions? Communiquez avec votre détaillant, votre représentant DuPont ou avec

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Page 44: Coopérateur : Mars 2015

L’AGRICULTURE DE PRÉCISION :POURMAXIMISERRENDEMENTSETPROFITS

L’AGRICULTURE DE PRÉCISION, QUI CONNAÎT UN VÉRITABLE ENGOUEMENT DEPUIS QUELQUES ANNÉES, PERMET D’OPTIMISER LA GESTION DES PARCELLES EN CULTURE. POURTANT, DES PRODUCTEURS HÉSITENT ENCORE. « TROP COÛTEUX », « TROP COMPLIQUÉ », « JE NE SUIS PAS RENDU LÀ » !

Les raisons évoquées pour ne pas faire le saut tech-

nologique sont multiples. Pour d’autres, qui l’ont adoptée,

c’est parfois la masse d’informations à gérer qui pose pro-

blème. La Coop fédérée vous offre une solution clés en

main, simple, facile, efficace pour gérer vos données et en

tirer le meilleur parti.

En agriculture de précision, l’analyse et la gestion des

renseignements sont des facteurs clés de la réussite. Il

est important de transformer les données et les informa-

tions dont vous disposez dans votre ferme en outils de

gestion de vos parcelles. C’est pourquoi La Coop fédérée a

élaboré une solution d’affaires novatrice et économique

qui vient répondre à un besoin exprimé par beaucoup, soit

celui de rendre l’agriculture de précision accessible à tous.

En nous basant sur notre expérience de plus 20 ans dans

ce secteur et grâce à notre connaissance de la réalité des

entreprises agricoles, nous avons mis à la disposition des

producteurs un forfait qui incorpore la technologie d’ima-

gerie satellite et l’usage du Web. Il vous permettra d’inté-

grer, d’analyser, de gérer et de visualiser vos données

d’agriculture de précision dans un environnement tech-

nologique simple et convivial. L’environnement Web

conçu par modules offre une interface plus interactive

(figure 1 à la page 46) et les producteurs disposent d’un

accès sécurisé à leur compte. Après quelques minutes

d’utilisation, vous serez déjà familier avec l’outil. 

|AFFAIRESAGRICOLES

ALAINBRASSARD,CONSEILLERSPÉCIALISÉENAGRICULTUREDEPRÉCISION,LACOOPFÉDÉRÉE,[email protected],M.SC.,AGRONOME,CONSEILLERSPÉCIALISÉENAGROENVIRONNEMENT,LACOOPFÉDÉRÉE,[email protected]

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44 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 45: Coopérateur : Mars 2015

Maïs

K-Mag est la source idéale de potassium (K) lorsque

votre sol nécessite aussi un apport de magnésium (Mg)

et de soufre (S). K-Mag comble trois éléments majeurs

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Page 46: Coopérateur : Mars 2015

L’agriculture de précision ne sera plus un

concept abstrait, mais une alliée de tous les

jours qui vous suivra quotidiennement. 

HAUTE TECHNOLOGIEÀ la fine pointe de la technologie, notre site

Web permet de répondre aux besoins des

producteurs, soit :

n Faire un suivi au champ en saison et être

en lien direct avec l’expert-conseil de leur

coopérative.

n Personnaliser la recommandation à taux

variable conformément à la caractéristique

de chaque zone.

n Poser des diagnostics agronomiques afin de

déceler les facteurs qui influencent les

rendements de leurs cultures.

Il est maintenant possible de passer d’une

collecte de données passive à des applications

concrètes au champ qui augmentent les

retombées économiques. Notre site Web assure

une meilleure interconnectivité avec tous vos

équipements, et l’exportation de vos cartes

de recommandations se fera de façon plus

simple et en un seul clic. Des cartes de gestion

multiannée de vos parcelles seront créées sur

la base des indices de végétation ou sur celle

des cartes de rendement fin de saison (figure 2).

Cela vous permettra d’assurer une meilleure

optimisation des intrants dans chaque zone de

gestion. Pour faire de l’étalonnage (benchmarking)

entre vos champs, vous aurez accès à un outil

de statistiques pour les rendements et pour la

variation en indice de végétation. Notre solution

Web d’agriculture de précision offre également

une multitude d’occasions, notamment :

planifier un patron d’échantillonnage de sol,

intégrer vos cartes de sol (figure 3), analyser vos

cartes de rentabilité par zone, importer vos

cartes de rendement de la batteuse et importer

des cartes de microtopographie. Lors des visites

aux champs, le suivi terrain est très pratique

grâce à l’option de positionnement d’observations

géoréférencées auxquelles on peut intégrer des

photographies.

UNE SOLUTION WEB ACCESSIBLECette solution Web est accessible à tous les

producteurs agricoles, quels que soient la

grandeur de leur ferme et leur niveau d’adop-

tion des équipements technologiques. L’utili-

sation peut être soutenue par tous les types

d’appareils, qu’il s’agisse d’ordinateurs, de

tablettes ou de téléphones intelligents.

En utilisant cet outil Web, vous pourrez

maintenant vous concentrer exclusivement sur

l’analyse de vos données de façon autonome ou

avec l’aide de votre expert-conseil. Avec le

réseau La Coop, vous pourrez bénéficier de for-

mations personnalisées, en plus d’être bien

renseigné sur les dernières avancées technolo-

giques en agriculture de précision. Notre solu-

tion Web unique constitue une combinaison

robuste de technologies innovatrices et d’exper-

tises agronomiques adaptées à votre entreprise

agricole. Sachez qu’il est également possible

d’intégrer et d’utiliser les archives de vos

champs de 2011 à 2014, et ce, pour l’ensemble

du Québec.

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter

votre coopérative locale, qui saura répondre

à vos questions.

CETTE SOLUTION WEB est accessible

à tous les producteurs

agricoles, quelle que soit

la grandeur de leur ferme.

1

2 3

Figure 1 Les modules d’agriculture

de précision de notre site

Figure 2 Exemples de cartes de rendement

et d’analyse multiannée

Figure 3 Exemples de cartes de sol

46 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 47: Coopérateur : Mars 2015

TEXTE D’ÉTIENNE GOSSELIN, AGRONOME, M. SC.

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47COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Haybec.com POUR VENDRE SON FOIN SUR-LE-CHAMP !

« SITÔT FAUCHÉ, SITÔT VENDU », DIT LE SLOGAN DU NOUVEAU MODÈLE D’AFFAIRES HAYBEC.COM, UN SERVICE MIS EN LIGNE PAR TROIS COOPÉRATIVES DU BAS-SAINT-LAURENT POUR LES PRODUCTEURS DE FOIN ET DE PAILLE DE TOUTE LA PROVINCE. PRESSONS DE QUESTIONS L’ARCHITECTE DE CETTE INITIATIVE, CÉLINE BOISVERT.

Qu’est-ce que Haybec.com ? « C’est une plateforme

de contact simple et conviviale pour la commercialisation

du foin et de la paille », indique Céline Boisvert, directrice

des communications et du marketing de Groupe coopératif

Dynaco. Lancé le 1er décembre dernier, le site transactionnel

Haybec.com, entièrement voué à la vente de fourrages et

de paille, se veut distinct des autres pages Web qui réper-

torient les offres de foin ou de paille. D’abord par son

instantanéité, puisque les offres sont publiées sur-le-champ.

Ensuite parce qu’il est accessible aux vendeurs et aux ache-

teurs, peu importe d’où ils viennent. Autre avantage, le

service est gratuit, contrairement aux petites annonces.

Comme le commerce du foin est un marché segmenté

selon les usages auxquels les fourrages sont destinés

(fermettes, écuries, entreprises laitières, bovines, ovines et

caprines, maraîchers ou entrepreneurs en construction à la

recherche de paille, etc.), le site Haybec.com formate clai-

rement les offres des vendeurs dans des fiches qui

demandent de fournir différentes données obligatoires : le

type de produit (foin ou paille), la quantité offerte, le prix à

la balle, le format des balles, la coupe, l’année de récolte, le

lieu géographique, le mode de conservation et l’analyse du

produit, si celle-ci est fournie par le vendeur.

Un moteur de recherche permet de trier facilement les

fiches selon la région ou le type de produit. Les intéressés

contactent eux-mêmes les vendeurs par courriel ou par

téléphone. Une liste de transporteurs est même proposée

sur le site pour faciliter la logistique.

HAYBEC 3.0Au début de Haybec, en 2008, l’entreprise supportait des

investissements et des actifs liés à la production, au

séchage et à l’entreposage du foin, ce qui était lourd à

gérer. Dans sa forme plus récente, Haybec structurait la

production et l’approvisionnement, gérait des stocks, assu-

rait la logistique du transport, trouvait de nouveaux débou-

chés sur les marchés, bref, agissait comme intermédiaire

dans les relations d’affaires. Le nouveau modèle d’affaires

3.0 abandonne donc l’ensemble de ces activités pour se

concentrer sur l’essentiel : faire rencontrer l’offre et la

demande avec une information bien présentée, « pour

éviter les transactions broche à foin », clame le site Internet. Le service est donc entièrement virtuel. Il poursuit

l’objectif de générer un revenu d’appoint pour certains

agriculteurs spécialisés dans la production du foin ou

d’offrir une vitrine pour les producteurs aux prises avec

un surplus de fourrages. Rappelons qu’il se produit bon

an, mal an au Québec environ six millions de tonnes de

foin (base matière sèche) et que le Bas-Saint-Laurent

mène le bal avec 62 % de ses terres cultivées en prairies,

AFFAIRESAGRICOLES|LeBas-Saint-LaurentestlaplusgranderégionproductricedefoinauQuébec,maisqu’importe:lesiteHaybec.com,propriétédescoopérativesPurdel,MatapédienneetDynaco,estaccessiblepartouslesinternautes,acheteursetvendeurs,quellequesoitleurprovenance.

Page 48: Coopérateur : Mars 2015

Mise en garde : L’usage de notre herbicide pour le soya tolérant le glyphosate suscite la jalousie.

Pour un désherbage non sélectif rapide, complet et durable. Rien n’inspire plus de � erté à un agriculteur qu’un magni� que champ. Et ce sentiment devrait durer longtemps grâce à l’activité résiduelle prolongée de l’herbicide OptillMD. Appliqué en présemis dans un programme à deux passages, il détruit rapidement toutes les mauvaises herbes à feuilles larges et graminées et permet à la culture de démarrer dans un champ aussi propre que possible. De plus, Optill convient parfaitement au semis direct et au travail vertical. Par contre, il faudra vous habituer aux regards envieux de vos voisins. Pour plus d’information, visitez agsolutions.ca/fr/optill ou appelez le Service à la clientèle AgSolutionsMD au 1-877-371-BASF (2273).

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48 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

soit 15 % des superficies québécoises en foin et

ensilage d’herbe.

« Pour nous, Haybec.com n’est pas un centre

de profit, mais un service que nous offrons aux

agriculteurs en général et à nos membres en

particulier », fait valoir Martin Couture, pré-

sident de Haybec et directeur général de La Coop

Matapédienne, à Amqui. Dans sa phase 1, le

nouveau service est donc gratuit, ce qui favori-

sera son utilisation, espère-t-on, alors que dans

une phase ultérieure, un service tarifé permet-

trait d’améliorer la plateforme Web, notamment

en la rendant bilingue, pour faciliter l’expor-

tation et l’atteinte de marchés lucratifs.

C’EST LE RÉFÉRENCEMENT QUI COMPTE !Pour être visible sur la toile, Haybec.com s’est

assuré d’apparaître tout en haut des résultats

de recherche. Ainsi, si on tape le seul mot

« foin » dans le moteur de recherche Google, le

deuxième site proposé est Haybec.com, juste

en dessous de la page de Wikipédia qui définit

le foin comme « un fourrage constitué d’herbe

séchée et destiné à l’alimentation des animaux

domestiques herbivores durant la mauvaise

saison ». Sans blague ! Avec Martin Couture, président de Haybec, Céline Boisvert, de Groupe coopératif Dynaco, a piloté la refonte du modèle d’affaires et la création de Haybec.com, une plateforme de contact Web simple et conviviale pour la commercialisa-tion du foin et de la paille.

Typographie soignée, mise en pages claire, menu simplifié : le nouveau site

Haybec.com veut occuper dynami-quement un créneau laissé vacant

sur Internet pour se faire rencontrer l’offre et la demande. « En quelque sorte,

on veut devenir l’eBay du foin ! » révèle Céline Boisvert.

Page 49: Coopérateur : Mars 2015

CENTRE ACER DES NOUVEAUTÉS POUR LES ACÉRICULTEURS

TABLANT SUR SON EXPERTISE EN MATIÈRE DE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ ET DE CLASSIFICATION DU SIROP D’ÉRABLE, LE CENTRE ACER A LANCÉ PLUSIEURS NOUVEAUX PRODUITS ET SERVICES EN 2014, DONT CERTAINS SERONT PARTICULIÈREMENT UTILES AUX ACÉRICULTEURS.

Si les acériculteurs connaissent bien l’importance

d’obtenir un taux de Brix constant pour leur sirop

d’érable, ils n’avaient pas accès, jusqu’à tout récemment,

à une méthode simple et fiable leur permettant de véri-

fier l’efficacité de leur équipement de mesure. Grâce aux

chercheurs du Centre ACER, c’est maintenant chose du

passé ! Ces derniers ont mis au point une solution de cali-

bration normalisée à 66 °Brix pour aider les producteurs

à tester eux-mêmes l’exactitude de leur réfractomètre à

la cabane à sucre. « Ça semble banal, mais c’est quelque

chose qui n’existait pas », remarque Yves Bois, directeur

général du Centre Acer. Introduite à titre d’essai l’an der-

nier, la solution sera fabriquée à plus grande échelle pour

la saison 2015. « Nous avons été agréablement surpris par

la demande. Comme tous les produits que nous mettons

au point, les acériculteurs pourront se la procurer auprès

de nos membres et partenaires ou des clubs d’enca-

drement », poursuit-il. 

AFFAIRESAGRICOLES|

TEXTED’HÉLÈNECOSSETTE

PHO

TO :

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49COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 50: Coopérateur : Mars 2015

COFFRETS DE COULEURS ET DE SAVEURSDans le même ordre d’idées, les producteurs

aiment bien pouvoir évaluer eux-mêmes la

couleur de leur sirop d’érable, dit Yves Bois. Le

Centre ACER a donc créé un comparateur de

couleurs qui simplifie grandement la classi-

fication du sirop. Insérées dans un coffret de

bois, quatre fioles contiennent chacune une

solution de couleur normalisée – sirop extra

clair, clair, médium et ambré – ainsi qu’une fiole

vide destinée au sirop à comparer.

Mais la nouveauté-vedette de l’année 2014

est sans contredit le coffret de défauts de saveur

du sirop d’érable. « Le concept est vraiment

intéressant pour les producteurs, estime-t-il.

Cela n’avait jamais été fait auparavant. »

Au Québec, rappelle l’agronome, le sirop

d’érable est classé non seulement par couleur,

mais aussi par saveur. Or certaines de ses

saveurs – goût surcaramélisé, de sève, de bois,

de brûlé et le fameux « goût de bourgeon » (voir

l’encadré ci-dessous) – sont considérées comme

des défauts qui rendent le sirop difficilement

commercialisable.

« Bien des producteurs ne connaissent pas ces

défauts de saveur, dit M. Bois, d’où l’idée de créer

un coffret de saveurs sur le modèle de celui des

couleurs. » Ce boîtier comporte une dizaine

d’échantillons de vrai sirop d’érable représen-

tatifs des saveurs indésirables les plus courantes.

Lorsqu’un producteur a un doute sur le sien, il

peut le comparer aux échantillons, explique-t-il.

D’une durée de vie d’un an, chaque fiole contient

suffisamment de sirop pour une lampée.

FORMATIONS APPRÉCIÉESEn plus de ce nouveau produit, le Centre ACER

offre une formation sur l’univers des défauts de

saveur du sirop d’érable en grands contenants.

« Cette formation est vraiment appréciée des

producteurs », souligne M. Bois. D’une durée de

sept heures, elle comporte une partie théorique

permettant de mieux comprendre les défis de

la classification et de se familiariser avec l’art

de la dégustation selon la méthode ACER

Division Inspection. En après-midi, les partici-

pants passent à la pratique en goûtant une

soixantaine d’échantillons de sirop, avec et

sans défauts de saveur. Ils repartent avec leurs

notes et un coffret-cadeau en guise d’aide-

mémoire gustatif.

De façon plus ludique, mais tout aussi édu-

cative, le Centre ACER organise également des

concours visant à déterminer les saveurs à

son kiosque d’information lors d’assemblées

annuelles, de colloques ou de rencontres d’acé-

riculteurs. « Le but est d’aider les producteurs

à mieux repérer les défauts », dit M. Bois.

Une deuxième formation très populaire

concerne, pour sa part, l’utilisation et la calibra-

tion des instruments de mesure en acériculture.

L’objectif de cet atelier pratique d’une journée

est d’amener les acériculteurs à employer adé-

quatement leurs appareils et à comprendre

l’utilité d’une bonne calibration pour chacun

d’eux, qu’il s’agisse de réfractomètres, de colo-

rimètres, de thermomètres ou d’hydrothermes.

Adaptées aux calendriers des producteurs

agricoles, ces formations se donnent habituel-

lement à l’automne, en janvier et en février.

Les producteurs peuvent s’y inscrire par l’inter-

médiaire des collectifs régionaux de formation

agricole ou de leur club d’encadrement acéricole.

Par ailleurs, le Centre ACER a publié, en avril

2014, un nouvel ouvrage intitulé Méthode

d’assainissement à l’alcool isopropylique en acéri-

culture. Destiné aux producteurs, ce guide offre

une description complète, étape par étape, de

la méthode d’assainissement préconisée ainsi

que de l’information sur les effets de la conta-

mination microbienne et les moyens de lutter

contre elle. Vendu par l’intermédiaire des clubs

d’encadrement, il peut aussi être consulté

gratuitement en ligne sur le site du Centre ACER

(www.centreacer.qc.ca).

Enfin, l’acériculteur branché pourra profiter

d’une toute nouvelle application pour effectuer

tous les calculs d’usage en acériculture. Lancée

à temps pour la saison 2015, cette application

est offerte en versions iPhone et Android. Elle

peut être téléchargée en ligne via le Google

Store et l’Apple Store.

On propose notamment

des formations sur les

défauts de saveur du sirop

en grands contenants et sur

l’utilisation et la calibration

des instruments de mesure

en acériculture.

POUR L’ACÉRICULTEUR BRANCHÉ

Une toute nouvelle application, offerte en versions iPhone et Android, pour effectuer tous les calculs d’usage en acériculture.

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SIROP DE BOURGEONLeCentreACERtravaillesurplusieursfrontspourtenterdelimiterlespertesfinancièresquelesiropaugoûtdebourgeonoccasionneauxproducteurs.Aprèsavoirdéployébeaucoupd’effortspourcomprendrelephénomène,leschercheursexpérimententactuellementdifférentesméthodesindustrielles,chimiquesetthermiquespourtraiterlessèvessusceptiblesdeproduirecedéfaut.Ilsexplorentégalementdiversesfaçonsdetransformerlesiropdéjàproduitpourluidonnerunattraitcommercial.

50 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 51: Coopérateur : Mars 2015

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Page 52: Coopérateur : Mars 2015

52 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

JEAN-SÉBASTIENLAFLAMME,AGRONOME,M.SC.CONSEILLERAUXAFFAIRESÉCONOMIQUES,LACOOPFÉDÉRÉE,[email protected]

|AFFAIRESÉCONOMIQUES

L’ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE DU GOUVERNEMENT COUILLARD

LA CASSURE DE 2014La dernière année marque le début d’une nouvelle

ère au Québec, celle du déclin de la population

en âge de travailler, les 15 à 64 ans. Cette strate

d’âge représente le principal bassin de travail-

leurs potentiels. L’importance relative de ce

groupe par rapport à la population totale était

stable depuis une trentaine d’années (voir figure 1).

Mais dorénavant, son poids relatif déclinera

progressivement.

En plus, ce segment de la population travaille

déjà au maximum de sa capacité. La proportion

des gens qui travaillent ou sont à la recherche

d’un emploi est similaire au Québec et dans le

reste du Canada. Le dynamisme du marché du

travail des dernières années a permis au

Québec de combler le retard qui s’observait

depuis les années 1980.

Il y aura donc de moins en moins de travail-

leurs pour subvenir aux besoins du reste de la

population. Cela entraîne des défis à plusieurs

égards, dont celui de la croissance économique

de la province et celui des revenus de l’État.

Pour maintenir la croissance économique, il faut

nécessairement que ceux qui restent sur le

marché du travail augmentent leur productivité

pour compenser les départs à la retraite. Cela

peut se faire, par exemple, en augmentant le

nombre d’heures travaillées par emploi ou en

utilisant mieux les technologies. Mais ce n’est

pas si simple. Depuis une quinzaine d’années,

dans l’ensemble des économies avancées, les

gains de productivité ont été plutôt faibles de

façon générale. On doit donc faire face à tout un

défi ! Dans ce contexte, le gouvernement ne peut

pas compter sur d’abondantes nouvelles sources

de revenus dans l’avenir. D’autant plus que les

Québécois sont déjà les citoyens les plus

imposés et taxés d’Amérique du Nord.

PRESSION SUR LES DÉPENSESDu côté des dépenses aussi, ça se complique.

Comme on le voit à la figure 1, la proportion du

groupe des 65 ans est en progression constante

depuis plusieurs années et va poursuivre sur sa

lancée. Ce phénomène accentuera la pression

sur les dépenses. Pourquoi ? Parce que les frais

de santé par habitant augmentent de façon

LE GOUVERNEMENT DIRIGÉ PAR PHILIPPE COUILLARD MET LES BOUCHÉES DOUBLES POUR ATTEINDRE L’ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE. TOUS LES SECTEURS PEUVENT ÊTRE MIS À CONTRIBUTION, Y COMPRIS L’AGRICULTURE. EST-IL PERTINENT D’AGIR AUSSI RAPIDEMENT ? C’EST SUJET À DÉBAT. MAIS IL Y A UNE RÉALITÉ À LAQUELLE LE GOUVERNEMENT NE PEUT SE SOUSTRAIRE : LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION !

$

Page 53: Coopérateur : Mars 2015

53COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

spectaculaire à partir de 65 ans (voir la figure 2).

Alors que les frais annuels de santé par habitant

restent sous la barre des 4000 $ jusqu’à l’âge

de la retraite, ils augmentent constamment

par la suite pour atteindre jusqu’à 25 000 $

chez les gens âgés de 85 ans ou plus. Le réseau

de la santé représente déjà la plus importante

dépense de l’État : il accapare environ 40 % du

budget. Ça ne devrait pas s’estomper, dans un

contexte où la masse critique des électeurs (elle

aussi vieillissante) sera préoccupée par l’accès

à des soins de santé abordables et de qualité. La

situation du Québec n’est pas unique. De façon

générale, les données de l’OCDE démontrent que

les économies avancées consacrent une portion

grandissante de leur budget au secteur de la santé

au fur et à mesure que leur population vieillit.

DES CHOIX JUDICIEUXSans coup de barre, le gouvernement du Québec

devra donc faire face à des déficits chroniques

de plus en plus importants au cours des 15 pro-

chaines années. Dans une situation de laisser-

aller, il ne sera plus en mesure d’offrir les

mêmes biens et services à la population sans

alourdir le fardeau fiscal déjà très élevé. Il est

donc nécessaire de faire preuve de rigueur dans

la gestion des finances publiques.

Néanmoins, il est essentiel que les program mes

du gouvernement soient évalués, en fonction

non seulement de leur coût, mais aussi de la

valeur qu’ils génèrent. Prenons par exemple les

programmes provinciaux en agriculture. Ils

procurent un climat d’affaires stable et prévisible,

propice aux investissements dans le secteur

agroalimentaire. Au net, cet investissement est

donc un plus pour l’économie du Québec.

PROPORTION DES STRATES D’ÂGE AU QUÉBEC

ANNÉE

UNE CASSURE DÉMOGRAPHIQUE S’OPÈRE ACTUELLEMENT AU QUÉBEC. LA POPULATION EN ÂGE DE TRAVAILLER (LIGNE BLEUE), QUI ÉTAIT STABLE DEPUIS UNE TRENTAINE D’ANNÉES, ENTAME UN DÉCLIN PROGRESSIF. D’AUTRE PART, LA PROPORTION DES PERSONNES AYANT PLUS DE 65 ANS (LIGNE VERTE) POURSUIT SA LANCÉE DES DERNIÈRES ANNÉES.

65 %

55 %

45 %

35 %

25 %

15 %

5 %

< 20 ANS 20 À 65 ANS > 65 ANS

LES FRAIS ANNUELS DE SANTÉ PAR HABITANT AU CANADA SONT RELATIVEMENT FAIBLES ET STABLES JUSQU’À L’ÂGE DE 65 ANS. UNE FOIS CE SEUIL FRANCHI, ILS AUGMENTENT DE FAÇON SPECTACULAIRE POUR ATTEINDRE JUSQU’À 25 000 $ À L’ÂGE DE 85 ANS.

DÉPENSES DE SANTÉ PAR HABITANT

Source : Institut canadien de la santé

Source : Statistique Canada

Figure 1

Figure 2

Il est essentiel que

les programmes du

gouvernement soient

évalués, en fonction non

seulement de leur coût,

mais aussi de la valeur

qu’ils génèrent

<1 1-4 80-84 90+75-79 85-8970-7465-6960-6455-5950-5445-4940-44 ANNÉE35-3930-3415-19 20-24 25-2910-145-9

25 000

20 000

15 000

10 000

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19711973

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19791981

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19911993

19951997

19992001

20032005

20072009

20112013

20152017

20192021

20232025

20272029

Page 54: Coopérateur : Mars 2015

PAR PASCAL LABRANCHE, AGRONOMECOORDONNATEUR INFAGRI ET AGROÉCONOMIE, LA COOP FÉDÉRÉE, [email protected]

L’IMPORTANCE D’AVOIR UNE MISSION

ET UNE VISION

54 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 55: Coopérateur : Mars 2015

AFFAIRESÉCONOMIQUES|

LES ENTREPRISES DÉPOURVUES D’UNE MISSION ET D’UNE VISION AURONT SANS DOUTE PLUS DE MAL À SE TIRER D’AFFAIRE DANS UN MONDE TOUJOURS PLUS COMPÉTITIF. RASSUREZ-VOUS, ÉLABORER DES OBJECTIFS ET FAÇONS DE FAIRE EST PLUS SIMPLE QU’ON NE LE PENSE ! IL S’AGIT DE S’Y METTRE.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi

certaines entreprises réussissent mieux que

d’autres dans le même environnement écono-

mique ? Sentez-vous que votre entreprise se fait

balloter par les aléas de la production ? Perd-elle de

l’argent bien que vous conserviez sensiblement

les mêmes activités ? Est-ce que vos employés

vous quittent pour aller travailler dans une

entreprise similaire à la vôtre ? Avez-vous déjà

réfléchi à la raison d’être de votre entreprise, à

votre vision, à vos valeurs ?

Il est peut-être temps alors de faire une pause et

de réaliser une démarche de planification stra-

tégique, ou encore de mettre à jour celle que vous

avez déjà effectuée. Mais par où commencer ?

Dans un premier temps, il est primordial

d’établir les fondements de votre organisation :

mission, vision, valeurs, partenaires. Vos fonde-

ments sont aussi importants que les fondations

de votre propre maison. Une fois bien définis,

vos fondements donneront un sens et une cohé-

rence à vos stratégies et à vos actions réalisées

ou à déployer.

LA MISSION ET LA VISIONLa mission définit ce que nous sommes, notre

métier, notre raison d’être au-delà du profit.

Tandis que la vision traduit notre ambition pour

notre entreprise, notre but à atteindre à long

terme. La question est simple et complexe à la

fois. Que voulons-nous avoir accompli dans cinq

ans, dans sept ans ? On retrouve habituellement

trois composantes dans une bonne vision :n La mesure ou la taille du but à atteindre.

Exemple : doubler sa production d’ici cinq ans.n Un qualitatif du positionnement recherché

dans un marché. Exemple : être un leader en

étant dans le groupe des 25 % supérieurs en

matière de rentabilité dans sa production.n Les pierres angulaires sur lesquelles asseoir

l’ambition ou le but à atteindre.

La vision doit fixer une direction claire et ne

pas prêter à des interprétations divergentes. Elle

doit proposer une image de l’avenir, et non

refléter une situation présente ou passée. Enfin,

elle doit proposer un vrai défi, susceptible de

mobiliser toutes les énergies de l’organisation.

Dans les faits, la vision joue le rôle de boussole

pour le développement de l’organisation.

La démarche de réflexion se termine souvent

par une ou deux phrases clés sur son rôle, ses

ambitions, sa clientèle, ses particularités, ses

valeurs. Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise

vision, car celle-ci doit être en harmonie avec

vos valeurs.

Cependant, tous les actionnaires de l’entre-

prise doivent partager la même orientation.

Il n’est malheureusement pas rare de voir des

entreprises négliger cette étape. Il en résulte

souvent des décisions qui ne sont pas toujours

cohérentes. L’entreprise progressera beaucoup

moins vite vers son but, quel qu’il soit.

Ne craignez pas de faire partager votre mission

et votre vision. Bien que cette pratique soit plus

répandue dans le secteur agricole états-unien

que canadien, de nombreuses entreprises

affichent très clairement leur mission au mur

de la laiterie ou d’un bâtiment de ferme. De la

sorte, vous enverrez un signal clair à vos employés

et partenaires d’affaires quant à l’orientation

qui guidera chacune de vos décisions.

LE DIAGNOSTICUne fois les fondements établis, la deuxième

étape, cruciale pour tout bon plan stratégique,

est le diagnostic. Les dirigeants doivent bâtir une

compréhension commune de leurs environne-

ments interne et externe. Une étape parfois

douloureuse, car on doit faire un portrait clair

et concerté des forces, faiblesses, occasions

d’affaires, menaces et grands enjeux de l’entre-

prise. Pourquoi parfois douloureuse ? En fait, on

PHO

TO :

ISTO

CK

55COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 56: Coopérateur : Mars 2015

doit faire un petit acte d’humilité quant à nos

limites, nos façons de faire, nos faiblesses… Bien

comprendre notre situation actuelle est proba-

blement un des plus importants facteurs clés de

succès d’une démarche de planification straté-

gique. Plus le diagnostic sera juste, plus nos

stratégies seront robustes !

Il faut évaluer toutes les facettes qui ont un

impact sur la pérennité de l’organisation (finances,

production, ressources humaines, gestion, etc.).

Par exemple, la hausse des taux d’intérêt, si

votre endettement est élevé, ou la disponibilité

de la main-d’œuvre, si vous êtes en concurrence

avec d’autres industries plus lucratives.

LES STRATÉGIESAvec des fondements solides et un diagnostic

robuste, la dernière étape devient un jeu d’enfant :

l’élaboration des stratégies à mettre en place

au cours des prochaines années. Par exemple, si

une augmentation des taux d’intérêt pourrait

être dramatique pour votre entreprise, peut-être

qu’une des stratégies à adopter est de privilégier

une location à long terme avec option d’achat,

plutôt que d’alourdir le bilan de l’entreprise

et d’acheter toutes les terres disponibles.

N’oubliez surtout pas de mettre l’accent sur

les grands enjeux et de réajuster votre tir en

fonction de la situation.

LES OBJECTIFS À LONG TERMEIl devient alors primordial de vous fixer des

objectifs à long terme correspondant à votre

vision et à vos grandes stratégies. Pour qu’un

objectif soit bon, il faut qu’il soit bien sûr ambi-

tieux, mais surtout mesurable. Par exemple,

si votre objectif est d’améliorer la rentabilité

de votre exploitation, comment savoir si vous

l’avez atteint ? Cependant, si votre objectif

est d’avoir une rentabilité de 600 $/ha, il est

possible de le mesurer et de voir les efforts à

faire pour l’atteindre.

RÉALISATION ET PLAN D’ACTIONComme au hockey, se faire un plan sur un

tableau, c’est une chose, mais l’exécuter sur la

patinoire en est une autre. Il reste maintenant à

voir si l’on dispose des ressources nécessaires

pour atteindre nos objectifs. Et c’est particuliè-

rement vrai avec les ressources humaines.

Est-ce que chaque personne de votre entreprise

ou gravitant autour d’elle connaît bien les

grandes lignes du plan stratégique ? Chacun

de vos employés connaît-il bien ses responsabi-

lités clés ? Communiquez-vous bien vos orienta-

tions ? Sont-elles bien comprises ? Donnez-vous

les moyens à vos employés de réaliser votre

plan ? C’est malheureusement un point qui fait

cruellement défaut dans bien des entreprises

agricoles. Pour que vous puissiez atteindre

vos objectifs, tous les membres de votre équipe

doivent vous suivre; alors soyez à leur écoute,

car la réalisation passe par eux.

Par la suite, on élabore un plan d’action avec

des objectifs à court terme. Par exemple, si on

souhaite améliorer la production de lait par

vache, on se bâtira un plan d’action qui dictera

toutes les étapes à réaliser pour atteindre cet

objectif. Il faut notamment s’assurer que les

vaches ont suffisamment d’eau, valider si la

ventilation peut être améliorée pendant l’été,

revoir le programme alimentaire, améliorer la

sélection des taureaux, etc. Pour chacune des

mesures à prendre, il est primordial de désigner

un responsable. Quand tous sont responsables,

plus personne ne l’est réellement ! Il est égale-

ment nécessaire de fixer une échéance. Il y a

toujours une bonne raison de repousser ce qu’on

a à faire jusqu’à l’échéance, alors imaginez si

vous n’en avez pas…

Petit truc, surtout avec les employés : certains

propriétaires d’entreprise installent dans un

endroit où l’on passe souvent – bureau, garage,

laiterie – un tableau comportant les actions que

chacun doit effectuer. Comme ça, on sait rapi-

dement ce qu’il y a à faire et qui doit le faire.

On évite les oublis et on améliore ses chances

de réussite. Et pourquoi ne pas mettre la mission

et la vision de l’entreprise dans le haut du tableau ?

Tant pour vous que pour vos collaborateurs,

une planification stratégique favorisera la mobi-

lisation des troupes, car vous aurez donné une

vision claire de là où se dirige votre entreprise

et des moyens à prendre pour s’y rendre.

Pour chacune

des mesures à prendre,

il est primordial de désigner

un responsable.

Quand tous sont responsables,

plus personne ne l’est

réellement !

56 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 57: Coopérateur : Mars 2015

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ZOOM AFFAIRES

57COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Le génome au secours de l’alimentation animale

Au cours des 20 dernières années, l’étude du matériel génétique des êtres vivants a permis de réaliser des percées spectaculaires, notamment dans les domaines de

la santé, de l’environnement et de l’agroalimentaire. Une des recherches québécoises en cours à l’Université Concordia porte sur l’optimisation de l’alimentation animale. Près du quart de la valeur nutritive des aliments servis aux porcs et à la volaille est

actuellement inutilisé, parce que ces animaux ne possèdent pas les enzymes nécessaires à leur pleine digestion. Le but de cette recherche est donc d’offrir

de nouvelles combinaisons d’enzymes digestives aux producteurs de porcs et volaille. Ainsi, tout en mangeant moins, les animaux continueront de bénéficier

du même apport nutritif qu’auparavant. (CEGA – Université Concordia)

FIN DES QUOTAS LAITIERS, DÉBUT DE LA CROISSANCEEn avril prochain, les quotas seront abolis en Irlande, comme partout en Europe, avec bon espoir que la hausse mondiale de consommation de produits laitiers (2,4 % en moyenne par année, notamment en Chine, en Inde et en Afrique) profitera à ses producteurs. L’Irlande exporte 40 % de ses produits laitiers hors de l’Union européenne. Depuis 30 ans, le pays a perdu 50 000 exploitations, mais l’abolition des quotas pourrait renverser la tendance. Sans quotas, la production devrait s’accroître de 18 % d’ici 2017, et 1000 agriculteurs pourraient se tourner vers la production laitière. Restera à élaborer une image de marque pour un lait typiquement irlandais. (Irish Independent)

Avec les prix baissiers des grains, un changement de mentalité s’opère chez les producteurs de grandes cultures. La baisse des ventes d’équipements agricoles de John Deere en témoigne. En 2014, ses ventes ont diminué de 8 % aux États-Unis et au Canada par rapport à l’année précédente. Ce résultat met fin à cinq années consécutives de croissance.La situation ne devrait pas s’améliorer en 2015. John Deere entrevoit des revenus plus faibles pour les produc-teurs, avec un prix qui devrait graviter autour de 135 $US la tonne pour le maïs et de 340 $US la tonne pour le soya. En conséquence, ses ventes d’équipements agricoles devraient diminuer de 25 à 30 % en Amérique du Nord.

FAIRE PLUS AVEC MOINS POUR NOURRIR LE MONDELes Néerlandais peuvent produire un kilo de tomates avec 4 litres d’eau, comparati-vement à 60 litres en moyenne ailleurs dans le monde. « Nous savons comment faire. Reste à trouver la façon de rendre cette technologie accessible », a déclaré Berry Martin, de Rabobank, au Sommet international des coopératives 2014. De même, ajoute l’administrateur de cette banque coopérative néerlandaise, il suffirait de faire passer la productivité africaine de deux tonnes à quatre tonnes par hectare – ce qui correspond à de la basse technologie en Occident – pour résoudre une grande partie du problème de la faim en Afrique.

OUTIL POUR LA GESTION DU RISQUE EN AGRICULTUREGestion agricole Canada (GAC) a procédé au lancement de la version anglaise du Guide complet sur la gestion du risque en agriculture, mais une version française sera offerte avant le printemps 2015. Ce guide vous aidera à prendre conscience de tous les risques auxquels doit faire face votre entreprise, et il vous fournira les outils pour mettre en place une réelle approche stratégique de gestion du risque. En format électronique, il comprend des instructions, un tableau d’évaluation des risques en format Excel, un modèle de plan de gestion des risques ainsi que des adresses et des liens vers des ressources sur la gestion des risques en agriculture. fmc-gac.com/fr/node/9159 (CEGA – Gestion agricole Canada)

LE BAROMÈTRE JOHN DEERE

Page 58: Coopérateur : Mars 2015

FAITSETGESTES

LACOLLISION

VINCENTCLOUTIER,AGRONOME,MBA,ÉCONOMISTEPRINCIPAL,LACOOPFÉDÉRÉE,[email protected]

FAITSETGESTES

LACOLLISION

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Pour transférer les

actifs à la prochaine

génération et investir

dans les technologies

et infrastructures de

l’avenir, les besoins

en capitaux seront

colossaux.

EN SOI, le débat sur l’accaparement des terres se

rapporte à la diversification des sources de capi-

tal en agriculture. Dans la quasi-totalité des sec-

teurs d’activité économique, l’apport de capital

externe est bienvenu, voire incontournable pour

la poursuite des affaires. En agriculture, il pro-

voque une collision. Une collision de valeurs où

des enjeux économiques et idéologiques se ren-

contrent. Pas simple.

Plus personne ne s’étonne qu’une entreprise

agricole embauche de la main-d’œuvre externe,

souvent même en grand nombre. Dans le même

esprit, on observe un nombre croissant d’entre-

prises agricoles où les décisions de gestion sont

partagées entre les propriétaires et des gestion-

naires salariés. Au fil du temps et du dévelop-

pement des entreprises, la main-d’œuvre externe

et la gestion salariée ont graduellement fait

l’objet d’acceptation tacite. La taille des entre-

prises, leur complexité et le resserrement

inexorable des marges ont naturellement

alimenté ces mutations.

L’arrivée de certains investisseurs

en agriculture peut impliquer

un apport de capital que l’on

qualifiera ici d’« externe ».

Chez nous, hormis certaines transactions de

terres agricoles, peu d’exemples existent. La

production à forfait de porcs ou de veaux, où

l’entreprise agricole ne possède pas les stocks

d’animaux, n’en est qu’une timide expression.

Pour les uns, l’incursion du capital externe en

agriculture constitue une évolution naturelle,

voire une occasion de croissance. Elle peut

même s’inscrire dans une stratégie de gestion

des risques de l’entreprise. À l’autre extrémité

du spectre, elle en fait sourciller plus d’un.

Les statistiques sont têtues : de très nom-

breuses entreprises agricoles de petite taille ap-

partiennent à des gestionnaires avançant en âge.

Leurs actifs changeront de main au cours des

deux prochaines décennies. Raisonnablement,

les vendeurs souhaiteront obtenir la juste valeur

des biens vendus. En parallèle, des investisse-

ments importants sont requis dans un grand

nombre d’entreprises pour s’adapter aux réalités

de production modernes. Bref, pour transférer les

actifs à la prochaine génération et investir dans

les technologies et infrastructures de l’avenir, les

besoins en capitaux seront grands.

L’auto-investissement et l’emprunt bancaire,

sources de capital traditionnellement priorisées

en agriculture, suffiront-ils à combler les besoins

en capitaux du monde agricole au cours des pro-

chaines années ? Tout dépendra, principalement,

de la vitesse de consolidation et de l’évolution de

la valeur des actifs. Il serait périlleux de tenter

de prédire si, à l’échelle québécoise, des sources

de capital externe deviendront une nécessité

mathématique.

Il demeure que pour certains (qui ne se cachent

pas pour le dire), des sources de capital externe

représentent des occasions de développement

bienvenues. Pour d’autres, l’arrivée de ce type de

capital constitue un affront au modèle d’entre-

prise agricole traditionnellement dominant. La

rencontre de ces deux courants prend la forme

d’une collision entre des valeurs, avouons-le,

difficilement conciliables. À l’évidence, on est

loin de l’approbation dont la main-d’œuvre

externe et la gestion salariée ont graduellement

fait l’objet au fil du temps. PHO

TO :

MAR

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58 COOPERATEUR.COOP – MARS 2015

Page 59: Coopérateur : Mars 2015

1 pageCouleur

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Page 60: Coopérateur : Mars 2015

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Imaginez! Toute une saison de production sans avoir à vous soucier de la moindre mauvaise herbe. Vous croyez que ce serait trop beau pour être vrai? Pensez-y bien.

ConvergeMD XT a une forte activité résiduelle sur un plus grand nombre de mauvaises herbes que les produits concurrents. Pour les espèces résiduelles graminées et à feuilles larges, c’est la solution de contrôle sécuritaire qui donne les résultats les plus constants*. Traitez les mauvaises herbes en début de saison, puis n’y pensez plus! Ajoutez Converge XT à votre programme de pulvérisation dès aujourd’hui.

Pour en savoir plus : BayerCropScience.ca/ConvergeXT

Cette mauvaise herbe pourrait être la dernière

que vous verrez.

BayerCropScience.ca ou 1 888 283-6847 ou communiquer avec votre représentant de Bayer CropScience. Toujours lire et suivre les instructions sur l’étiquette. ConvergeMD est une marque déposée du groupe Bayer. Bayer CropScience est membre de CropLife Canada.

* Selon les résultats de cinq essais effectués dans trois sites de l’Ontario en 2011. On a comparé l’effet d’herbicides de prélevée sur des cultures de maïs. Ces essais ont été partiellement financés par Grain Farmers of Ontario. Nous remercions également le MAAARO du soutien accordé par l’entremise du partenariat MAAARO-Université de Guelph.

Éliminez la résistance aux herbicides. Converge XT utilise plusiers modes d’action pour vous aider à contrôler les mauvaises herbes résistantes au glyphosate.

Visitez diversifiez.ca pour en savoir plus.

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