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CONVENTION SUR LES E SPÈCES MIGRATRICES

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CONVENTION SUR LES

ESPÈCES MIGRATRICES

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Couverture:Addax au nez tacheté © Olivier Born, Flamant des Andes © Omar Rocha, Dauphin bleu et blanc © Julia Neider / WDCS, Marsouin commun © F. Graner / GSM, Gazelle dama © Olivier Born, Minoptère à longues ailes © François Schwaab, Éléphants © Betty Bruce -UNEP / Still Pictures, Phragmite aquatique © Alexander Kozulin,Phoque moine © M.A. Cedenilla / CBD Habitat,Tortue verte © Alejandro Fallabrino, Panthère des neiges, Irbis, Once © NABU, Dugong © A. Trutnau / Still Pictures, Gorille de montagne © Patrick Van Klaveren

Frise: Éléphants © UNEP / Still Pictures, Mégaptère © William Rossiter / WDCS, Observation des oiseaux © Camillo Panziani - Unité de coordination du projet Mauretanie-WOWSporophila palustris © Adrian Azpiroz, Tortue verte © Alejandro Fallabrino, Addax au nez tacheté © Olivier Born, Flamant des Andes © Omar Rocha, Gorille de montagne © Patrick Van Klaveren

Publié par:PNUE / CMS 2008

Coordinatrice:Muriel M. Mannert-Maschke

Remerciements particuliers:Veronika Lenarz, Francisco Rilla, Robert Vagg

Conception & imprimeurs:Druckerei Berghoff, Bonn

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Convention de Bonn

« ...les animaux sauvages dans leurs formes innombrables sont unepartie irremplaçable du système naturel de la terre qui doit être con-servé pour le bien de l’humanité … »

« ...chaque génération d’hommes détient les ressources de la terrepour les générations futures et a l’obligation d’assurer la conservationde cet héritage et, lorsqu’il est utilisé, de l’utiliser avec sagesse … »

– du préambule de la Convention

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Pourquoi conserver les animaux migrateurs ?

Parmi 1,75 million ou plus d’espèces animales mondiales décrites, 8 000 à 10 000 au moins migrent. Ces animaux utilisent différents ha-bitats pour différentes phases de leur cycle de vie, vivant dans un envi-ronnement une partie de l’année et se reproduisant dans un autre, ouse concentrant dans une zone et se dispersant dans une autre. Ils ontévolué pour utiliser différents environnements et diverses ressourcesseulement disponibles temporairement. Comme ils dépendent de dif-férents habitats qu’ils utilisent comme étapes pendant leur migration,ils sont plus vulnérables que les animaux sédentaires. Ils vont des antilopes aux poissons, des baleines aux éléphants, des chauves-sourisaux oiseaux. Même des insectes d’apparence frêle, tels que le papillonmonarque, couvrent d’énormes distances.

Les animaux migrateurssont des composants es-sentiels des écosystèmesqui entretiennent toutevie sur Terre. En jouant lerôle de pollinisateurs etde distributeurs de se-mences, ils contribuent àla formation et au foncti-onnement des écosystè-mes. Ils fournissent dela nourriture à d’autres animaux et régulent le nombre des espèces dansles écosystèmes. Les animaux migrateurs sont potentiellement desindicateurs efficaces des modifications environnementales qui nous affectent tous.

Dans les économies locales et mondiales également les animaux mi-grateurs jouent un rôle important : pour la subsistance, la chasse ré-créative et commerciale et les activités de pêche, fournissant de lanourriture et des revenus. Plus récemment, ils sont devenus des at-tractions importantes pour les écotouristes tels que les observateursd’oiseaux ou de baleines.

En outre, les espèces migratrices ont une grande signification dans denombreuses cultures – dans les légendes, les histoires, les religions, lamédecine et les coutumes. Ils jouent même un rôle plus important dansla façon de mesurer le temps et de faire l’expérience des saisons. Denos jours, les humains en tirent également un bénéfice pour des acti-vités récréatives et éducatives.

Ânes sauvages de l’Asie © Richard Reading

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Un lourd tribut

La pression humaine est souvent intense sur les animaux migra-teurs et les habitats dont ils ont besoin pour survivre. Des pratiquesde chasse et de pêche non durables et la capture accidentelle dansles pêcheries prélèvent un lourd tribut sur des milliers d’espèces.La destruction des zones humides,des forêts et des prairies les prive denourriture et d’abris essentiels pourleur vie. Les obstacles à la migrationtels que les routes, les clôtures, lesbarrages, les lignes électriques et lesparcs éoliens peuvent perturber les iti-néraires de migration et provoquerune haute mortalité. Les oiseaux doivent faire face au danger de l’électrocution, peuvent être blessés ou mourir à cause des lignes etdes pylônes électriques. Les conflits armés constituent une menacepour les humains comme pour les animaux.

L’introduction d’espèces étrangères et les effets nuisibles des pol-luants industriels et agricoles constituent d’autres risques. L’im-mense impact potentiel des changements climatiques commenceseulement à être compris mais on prévoit que les schémas de mi-gration et la reproduction seront bouleversés. C’est pourquoi denombreux oiseaux migrateurs deviennent de plus en plus rares. Ungrand nombre est menacé d’extinction.

Nécessité d’une action internationale concertée

Pendant leur migration, de nombreuses espèces traversent desfrontières nationales, font face à des constructions artificiellesqui naturellement ne sont pas reconnues par les animaux. Lesfrontières séparent non seulement les pays, mais divisent aussi

les législations, les intérêts et les priorités politiques nationales. Lesanimaux migrateurs sont particulière-ment vulnérables dans les eaux internationales. Là, le manque de juri-diction nationale rend encore plusnécessaire pour les pays d’assumerleur part de responsabilité pour assu-rer la conservation de ce patrimoinenaturel commun.

Cigogne blanche © Manfred Loeffler

Fuligule nyroca © Tim Loseby

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Plateforme mondiale pour la coopération

En tant que traité sur l’environnement conclu sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement, la Conven-tion sur la conservation des espèces migratrices appartenant à lafaune sauvage (CMS) fournit une plateforme mondiale pour la conservation et l’utilisation durable des animaux migrateurs et deleurs habitats. La Convention réunit les Etats par lesquels passentles animaux migrateurs et pose le fondement légal des mesures deconservation dans l’aire de répartition des espèces migratrices. Lesmesures font partie des plans détaillés de conservation et de gestion. L’objectif commun est atteint par deux moyens: des actions concertées en faveur des espèces en danger et des accordsde coopération pour les espèces migratrices qui ont un état de conservation défavorable.

Solutions mondiales et régionales adaptées aux animaux en danger

Les espèces migratrices menacées d’extinction figurent à l’Annexe Ide la Convention. Les Etats s’efforcent de strictement protéger cesanimaux en conservant et en restaurant leurs habitats, en réduisantles obstacles à la migration et en éliminant d’autres facteurs susceptibles de leur nuire. Outre les obligations incombant à chaque Etat qui adhère à la Convention, la CMS favorise une actionconcertée entre les Etats de l’aire de répartition de beaucoup de cesespèces. Les espèces migratrices qui ont besoin ou qui profiteraientlargement d’une coopération internationale figurent à l’Annexe II dela Convention. Pour cette raison, la Convention encourage les Etatsde l’aire de répartition à conclure des accords mondiaux ou régionaux.

LA CMS: une convention cadre

La CMS agit comme une convention cadre, fournissant des instru-ments séparés, juridiquement contraignant au plan international etd’autres accords parmi les Etats de l’aire de répartition d’espècesmigratrices individuelles ou, plus souvent, de groupes d’espèces.Les pays n’ont pas besoin d’être Partie à la convention mère pourêtre en mesure d’adhérer à un de ces accords associés. Ces accordspeuvent être adaptés aux conditions de régions particulières afin derenforcer l’efficacité des efforts de la Convention.

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Les accords peuvent aller de traités juridiquement contraignants àdes instruments moins formels tels que les mémorandums d’ac-cord (MdA). L’élaboration de modèles spécialement conçus pourdes besoins de conservationdans l’ensemble d’une airede répartition est un trait unique de la CMS. Tous lesaccords sont basés sur desplans spécifiques de gestionet de conservation. Entre1990 et le début de 2008,près de 20 accords interna-tionaux sous l’aile protectricede la CMS pour les chauves-souris, les oiseaux, les élé-phants, les dauphins et lesbaleines, les tortues marineset les phoques ont été conclus.

Promouvoir la recherche pratique et la conservation

La CMS encourage la réalisation de projets de recherche et de con-servation en coopération sur les animaux migrateurs dans le monde

entier. L’éventail des activités est large.Il va des comptages de populations àl’évaluation de la qualité des habitatset à la sévérité des menaces ainsi quel’usage de la télémétrie par satellitepour identifier les itinéraires de migration. D’autres projets portentsur des études retraçant les habitudesde reproduction, la clôture de zones

de nidification, l’identifica-tion et la cartographie desites ou l’analyse génétiqued’échantillons de tissus.

Observation des oiseaux © Camillo Panziani - Unité de coordination du projet Hongrie-WOW

Tortue imbriquée munie d’un émetteur satellite© www.cccturtles.org

Marsouin commun © WDCS

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En route pour 2010

Une tâche primordiale est de contribuer à atteindre les objectifs des Nations unies consistant à réduire d’une manière significativeles pertes de biodiversité jusqu’à 2010. La 8ème Conférence des Parties (COP) à la CMS en novembre 2005 a fait sienle thème “en route pour2010” demandant à laCMS et à ses accords régionaux de coopérer enadoptant des indicateurspour mesurer l’objectif de2010. Assurer la conserva-tion des animaux migra-teurs et de leurs habitatsaide à préserver des écosy-stèmes entiers, donc àsoutenir la vie sur terre.

Contribution au développement durable

La CMS soutientles activités écono-miques dont l’utili-sation durable desespèces migratri-ces. L’écotourismetel que l’observa-tion des baleines,activité éminem-ment durable, génère un revenuconsidérable. LaCMS est engagéedans la promotion

du développement durable en atteignant les objectifs fixés par le“Sommet mondial sur le développement durable ” qui s’est tenuà Johannesburg en 2002. Il appuie les programmes de conservation qui apportent des avantages à long terme aux communautés locales.

Observation des oiseaux © Camillo Panziani - Unité de coordination du projet Mauretanie-WOW

Tuareg © John Newby/SSIG

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Travailler en partenariat

Comme seule convention mondiale spécialisée dans la conserva-tion des espèces migratrices, de leurs habitats et de leurs itinéraires de migration, la CMS complète un certain nombre d’au-tres traités et organismes internationaux, notamment la Conven-tion sur la diversité biologique, la Convention Ramsar sur les zoneshumides, la Convention sur le commerce international des espècesen danger de la faune et de la flore sauvages et la Convention sur lepatrimoine mondial, avec lesquels elle coopère. Elle bénéficie dusoutien de plusieurs organisations non gouvernementales.

Comment travaille la Convention

Les institutions de la CMS sont:

� la Conférence des Parties (COP), l’organe de décision qui seréunit tours les trois ans pour procéder à l’examen del’application de la Convention et pour décider des priorités concernant les travaux futurs;

� le Comité permanent, avec une représentation régionale quifournit des directives politiques et administratives entre les réunions régulières de la COP;

� le Conseil scientifique, constitué d’experts nommés, un par Partie, ainsi que de spécialistes nommés par la COP, qui fournitdes conseils sur des questions scientifiques et fixe des prioritéspour la recherche et la conservation ;

� le Secrétariat, qui élaboreet promeut des accords,assure le service des réunions, soutient et supervise les projets derecherche et de conserva-tion et coopère avec lesgouvernements et les or-ganisations. Le Secréta-riat est fourni par leProgramme des NationsUnies pour l’environne-ment (PNUE). La Conférence des Parties © CMS

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Directives des accords

Chaque accord devrait couvrir toute la gamme des espèces migratrices concernées et décrire l’aire de répartition des itinérai-res de migration. Les accords relatifs aux espèces prévoient desplans de conservation et de gestion coordonnés. Ils favorisent laconservation et la restauration des habitats importants pour maintenir les espèces dans un état de conservation favorable.

Mémorandum d’accord : explication

Un mémorandum d’accord n’est pas juridiquement contraignantmais c’est plutôt une expression d’engagement politique. Au titred’un MdA, des mesures immédiates à court terme sont coordonnées dans l’aire de répartition d’une espèce ou d’un grouped’espèces.

Plan d’action: caractéristiques de base

Les plans d’action de la CMS décrivent des mesures de conservationspécifiques pour les habitats et les espèces. Ils identifient les menaces et les sites clés (zones de reproduction, de nourrissage etd’hivernage). Assurer une gestion appropriée, mettre en vigueur desrègles de chasse et entreprendre des études de génétique, de dynamique de population et d’écologie comportementale sont d’autres traits de ces plans. Différents plans d’action vont des mesures spécifiques à un pays jusqu’à des mesures dans toutel’étendue d’une aire de répartition.

Action concertée: histoire d’une réussite

La Convention a identifié les espèces nécessitant une attention spéciale. Les Parties, qui sont Etats de l’aire de répartition de telsanimaux, doivent assurer la conservation et la restauration des habitats importants pour prévenir, réduire, éliminer ou compenserles obstacles à la migration et ne pas prélever des animaux dans lanature.

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Programme de petites subventions: côté projet de la CMS

Le Programme nécessitant de petites subventions (SGP) joue unrôle significatif dans la promotion des initiatives de la CMS et a étél’outil principal de la Convention pour le soutien des actions con-certées. Le SGP a généré avec succès des fonds provenant d’autresdonateurs. Il joue le rôle d’un instrument international pratique dela conservation dans des pays et des régions à titre individuel.

Oiseaux migrateurs: de l’Arctique à l’Antarctique

Etant donné leurs voyages au long cours souvent spectaculaires, lesoiseaux forment peut-être le groupe le mieux connu d’animaux migrateurs. De nombreuses espèces migrent des hautes latitudesjusqu’aux tropiques et au delà. Une espèce, la sterne arctique, unélégant oiseau de mer blanc, se reproduit dans l’Arctique et migredans l’Antarctique !

Pour pouvoir compléteravec succès leur cyclede vie, les oiseaux migrateurs ont besoinnon seulement queleurs habitats naturelsde reproduction et d’hi-vernage soient préser-vés, ils ont aussi besoinque leurs aires de repostraditionnels soient entretenus. Ceci rend laconservation des oise-aux migrateurs particu-lièrement difficile.

Un monde plus sûr pour les oiseaux de passage

The L’accord le plus important élaboré à ce jour par la CMS porte surles oiseaux d’eau. L’Accord sur les oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA) couvre 235 espèces d’oiseaux et, parmid’autres initiatives, fait la promotion d’un projet d’itinéraire aérien,“Wings over Wetlands” (WOW) – constitué de 11 projets pilotes

Sterne huppée © Glen Fergus / Wikipedia

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dans 12 pays sélectionnés. C’est le plus vaste projet jamais entreprisdans la région Afrique-Eurasie et il représente une approche uniqueparmi les accords multilatéraux sur l’environnement. La zone géographique s’étend du nord du Canada et de la Fédération de Russie à la pointe la plus méridionale de l’Afrique. L’AEWA contientun plan d’action général établi à la suite de négociations intensivesentre tous les pays intéressés. Il vise à assurer la conservation desoiseaux d’eau tout en maintenant un régime compatible d’activitéshumaines dans le contexte général de la conservation des zones humides.

De l’Arctique au cap de Bonne espérance

Les oiseaux d’eau migrateurs et leurs habitats en zones humidessont des composants indispensables de la biodiversité. Leur écologie est fragile et leshabitats ainsi que lesespèces sont soumis àune menace croissantedans le monde entier.

Le projet WOW d’itiné-raires aériens en Afrique-Eurasie conclu sous les Sterne huppée © Benjaminmint / Wikipedia

© Groupe d’étude International Wader, carte établie par Rodney West, dans ”Migratory species and climate change – Impacts of a Changing Environment on Wild Animals”, 2006.

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auspices de l’AEWA est l’initiative de conservation internationale laplus vaste dans le domaine des zones humides et des oiseaux d’eau.Il vise à assurer la conservation de zones critiques nécessaires auxoiseaux d’eau migrateurs en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient,en Asie centrale, au Grœnland et dans l’archipel canadien. Par cetteapproche unique de conservation à l’échelle des itinéraires aériens,le WOW renforcera les efforts internationaux de conservation pouraméliorer les conditions et la gestion des oiseaux d’eau et des sitesclés de zones humides en Afrique et en Eurasie.

Conserver les espèces d’oiseaux individuelles

En outre, certains des oiseaux les plus raresdu monde sont couverts par des accordsrégionaux de la CMS sous la forme de mémorandums d’accord.

Grâce au soutien de la Convention, les petites populations de grues de Sibérie bénéficient de reproduction en captivité etdu lâcher de jeunes auxquels des pilotes dedeltaplanes enseignent leurs itinéraires demigration traditionnels. Le projet Wetlandsur la grue de Sibérie, qui repose sur le MdA, forme la prochaine étape du programme à long terme pour assurer lasurvie de l’espèce.

Le courlis à bec grêle, une des espèces les plus rares de tous les migrateurs, fait l’objet d’efforts urgents de la part de la CMS pour

découvrir ses derniers refugeshivernaux et les sites où il sereproduit dans la vastitude del’Eurasie.

Le principal défi de la conser-vation de la spectaculairegrande outarde au titre d’unMémorandum d’Accord de laCMS est de permettre uneagriculture moderne danstoute l’aire de répartition del’oiseau en Europe centrale.

Phragmite aquatique © Alexander Kozulin

Grande outarde © B. Block, Landesumweltamt Brandenburg

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Une autre espèce couverte par un MdA de la CMS, le phragmiteaquatique, est un petit oiseau chanteur qui dépend totalement d’un nombre décroissant de zones humides spécifiques en Europe. Heureusement, dans leur grande majorité les Etats clés de l’aire de répartition se sont engagés à le sauver en utilisant les instruments de la Convention.

Conservation inter-continents

Un accord majeur pour la conservation des oiseaux d’eau de l’itinéraire aérien d’Asie centrale est envisagé dans le cadre fournipar la CMS.

L’Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP) traitedes menaces auxquelles sont soumis ces vagabonds de l’océan quivont de la noyade sur les hameçons des palangres des bateaux dela pêche commerciale à la prise d’œufs et de juvéniles par des chatset des rats.

Les oiseaux de proie dans larégion Afrique-Eurasie ont unétat de conservation mé-diocre. Ils sont soumis à une variété de menaces d’originehumaine, telles que la perteou la dégradation des habitats, la chasse, les tirs illégaux d’armes à feu et lepoison. Les collisions avec

Courlis à bec grêle © C H Gomersall/RSPB

Albatros à cape blanche © Barry Baker

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des structures aériennes et l’électrocution par des lignes électriquesde courlis à bec grêle contribuent également au déclin des popu-lations. Un accord en faveur des oiseaux de proie migrateurs, améliorant le profile des rapaces nocturnes et diurnes dans la région est en cours d’élaboration et améliorera l’efficacité de la conservation par une coordination interna-tionale des mesures visant à réduire les menaces envers les oiseaux de proie migra-teurs.

Oiseaux de l’hémisphère occidental

En Amérique du Sud, un Mémorandum d’Accord pour les deuxespèces endémiques de flamants des Andes vivant dans les lagonsde haute altitude et soumis à une intense pression humaine est encours de négociation. Ces flamants migrent dans les zones humidespour fourrager et dépendent dela conservation de ces habitats.Les activités humaines tellesque l’agriculture, les mines et letourisme sauvage ont été lesprincipales causes de la chutede la taille des populations.

Les espèces d’oiseaux migra-teurs des prairies d’Amériquedu Sud et leurs habitats sont aucentre d’un autre Mémorandum

Pygargue de Steller© Tim Loseby

Moucherolle à queue large © Adrian Azpiroz

Grues à cou blanc © BirdLife

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d’Accord. La fragmentation de la prairie ainsi que la capture et lecommerce illégal ont été les principales raisons du déclin de cespopulations. Le but du plan d’action est la protection des habitatset des oiseaux en Argentine, au Brésil, au Paraguay, en Bolivie et enUruguay.

L’oie à tête rousse a été persécutée notamment dansses sites hivernaux dans lesud de la province argentinede Buenos Aires. Ce Mémo-randum d’Accord exclusive-ment sud-américain a étéconclu par le Chili et l’Argen-tine pour sauver cette population d’un imminentdanger d’extinction.

Menaces et défis pour la CMS:grippe aviaire et oiseaux sauvages

En 2005 l’inquiétude concernant le rôle des oiseaux migrateurs dansla propagation du virus H5N1 hautement pathogène de la grippeaviaire a conduit à la création d’un groupe d’étude scientifique surla grippe aviaire et les oiseaux sauvages. Ce groupe d’étude est composé de 14 membres et observateurs, représentant des orga-nismes de l’ONU, des traités sur la faune sauvage et des spécialistesd’organisations intergouvernementales et non gouvernementales.Son rôle est de donnerdes conseils sur l’impactde la maladie en matièrede conservation et d’éla-borer un système de détection urgente. Lesprincipaux vecteurs pourla propagation du virussont le commerce des volailles, les oiseaux encage et les déplacements humains. Une solution àplus long terme pour

oies Vermeil-dirigées © Alejandro Balbiano

Vétérinaires sur le terrain © William B. Karesh, D.V.M./WCS

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minimiser le risque que des animaux sauvages contribuent à la propagation du virus serait la séparation des poulaillers des zoneshumides utilisées par les oiseaux sauvages pour réduire le risquede contamination. Pour réduire les contacts, les habitats naturelscomme les points d’eau ne devraient pas être utilisés à la fois parles oiseaux domestiques et les oiseaux sauvages. L’entretien deshabitats sauvages sains limitera le nombre d’oiseaux d’eau qui pénètrent dans des régions agricoles alors que les normes de sécurité biologiques dans l’élevage et le transport d’oiseaux domestiques doivent être améliorées.

Mammifères marins: une approche régionale

La conservation des mammifères marins inscrits sur les listes desAnnexes de la CMS constitue un grand défi, notamment parce queces espèces sont soumises à des multiples menaces, souvent dansles eaux internationales. La CMS a adopté une approche régionaleavec des résultats prometteurs. Trois accords de la CMS existentdans différents domaines relatifs à la conservation des cétacés tandis que d’autres accords existent pour la conservation du phoquemoine et du dugong.

Conserver les baleines et les dauphins

L’Accord sur la conservationdes petits cétacés de la Bal-tique, de l’Atlantique duNord-Est ainsi que desmers d’Irlande et du Nord(ASCOBANS) vise à assurerla conservation des petitesbaleines, des dauphins etdes marsouins tels que lemarsouin de port, autrefoisbien familier, et l’orquespectaculaire. Les menacesles plus importantes auxquelles ces baleines à dents doivent faireface sont la capture accidentelle dans des pêcheries, des collisionsavec des bateaux, une perturbation acoustique et une pollution marine. Sous les auspices d’ASCOBANS, le Plan Jastarnia, plan derestauration des marsouins communs de la mer Baltique, est le résultat d’un effort de collaboration, d’une série d’initiatives et de

Marsouin commun © F. Graner / GSM

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réunions scientifiques au cours de plusieurs années. Le principalobjectif de ce plan de restauration est l’identification des menacesd’origine humaine envers la restauration de l’espèce.

Le second accord sur lesbaleines et les dauphinsélaboré par la Conventionest l’Accord sur la conser-vation des cétacés de lamer Noire, de la Méditer-ranée et de la zone conti-guë de l’Atlantique(ACCOBAMS). Son butprincipal est de réduire lesmenaces envers les petites et les grandes baleines, telles que la ba-leine franche et le cachalot. Des plans de conservation au titre de cetaccord prévoient notamment l’évaluation des interactions entre hu-mains et cétacés, des mesures pour des réponses urgentes, l’éta-blissement de zones protégées et la réduction des interactionsnégatives avec les pêcheries.

Sauver les cétacésdu Pacifique

Les itinéraires de migration desmammifères marins traversentles eaux côtières des pays ainsique la haute mer. Le Mémoran-dum d’Accord sur la conserva-tion des cétacés et de leurshabitats dans la région des îles

du Pacifique couvre toutes lespopulations de baleines et dedauphins dans la région quin’ont pas encore atteint leurniveau d’avant la période dechasse. Ce cadre de la CMSaide les pays à standardiser laconservation et les program-mes éducatifs pour les com-munautés locales et la pêchecommerciale.

Orque © Hal Sato/WDCS

Dauphins dépouillés © Julia Neider/WDCS

Globicéphale noir, Chandron © Nico Schossleitner/WDCS

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Secours aux mammifères marins de l’Atlantique

Un certain nombre d’espèces de petits cétacés, dont le dauphin àbosse endémique dans l’Atlantique, se trouvent dans les eaux del’Afrique de l’Ouest. Les petits cétacés, qui comprennent les dau-phins, les marsouins et les petites baleines à dents, sont sujets àdifférentes menaces, telles que la dégradation de l’habitat, les prisesaccidentelles ou directes, lasurpêche et la pollution. Afind’étudier ces problèmes etfournir des renseignementssur la conservation des petitscétacés de la côte de l’Afriquede l’Ouest, la CMS a amorcéune initiative pour la conser-vation des mammifères ma-rins d’Afrique de l’Ouest. Lesentretiens ouest-africains surles cétacés et leurs habitats(WATCH) sont une série deréunions scientifiques et intergouvernementales sur les mammi-fères marins. L’objectif est d’élaborer un plan d’action pour la con-servation des petits cétacés et des lamantins d’Afrique de l’Ouest:le Mémorandum d’Accord sur les petits cétacés et les siréniens d’Afrique de l’Ouest du bassin de l’Afrique orientale.

Traiter les menaces envers les phoques

L’Accord sur la conservation desphoques de la mer de Waddena été conclu comme le premieraccord au titre de la CMS aprèsune épizootie en 1988 qui a tué60% des phoques de port de larégion. L’accord s’est révélé unsuccès : la population a regagnéson niveau d’avant l’épizootieet, bien qu’encore sujets à desmaladies, les phoques ne sontplus menacés d’extinction. L’ob-jectif est de restaurer et de maintenir des stocks viables et d’accroître la capacité de reproduction en améliorant les taux de survie des juvéniles. Le phoque moine de Méditerranée est un des

Dauphin tacheté © WATT-UNEP / Still Pictures

Phoque moine © M. A. Cedenilla, CBD Habitat

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mammifères marins les plus menacés dans le monde. Le Mémo-randum d’Accord sur les mesures de conservation de la populationorientale du phoque moine vise à sauver les quelques derniers animaux (environ 500) restant dans la nature. La reconstitution dela population décimée et la réduction de la perte de l’habitat en sontle sujet principal.

Dugongs: protection dans les mers

Le dugong est un grand mammi-fère herbivore strictement marin.Le Mémorandum d’Accord couv-rant l’océan Indien est conçupour assurer la conservation despopulations et de leurs habitatsface aux influences anthropogé-niques nuisibles comme lachasse ou l’agriculture et le déversement d’effluents indu-striels dans les eaux où elles vivent.

Tortues marines: vers une approche mondiale

Les tortues marines sont parmi les formes de vie les plus ancien-nes de vertébrés sur terre. Elles sont menacées par les prises accidentelles, la consommation non durable de chair et d’œufs, ladégradation de l’environnement côtier, les changements climatiqueset la pollution marine. On connaît peu de choses de leur vie enhaute mer. Elles fournissent un parfait exemple de la nécessité derassembler les communautés lo-cales, les adeptes de la conserva-tion, les chercheurs et lesautorités gouvernementales pourtravailler de façon coordonnée. Ily a deux Mémorandums d’Accordsur les tortues marines : un pourla côte atlantique de l’Afrique etl’autre pour l’océan Indien etl’Asie du Sud-Est (IOSEA).

Dugong © Dr. Armin Trutnau/ Still Pictures

Tortue de Hawksbill © www.cccturtle.org

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Poissons en eaux troubles

L’esturgeon européen est un migrant anadrome, ce qui signifie queles adultes quittent la mer pour remonter les rivières pour se reproduire. Il sont sensibles à toutes les barrières physiques à leurmigration et sont sévèrement affectés par les modifications physi-ques et chimiques des cours d’eau. Le plan d’action a développédes stratégies pour aider les populations sauvages grâce à des reproductions en captivité et des programmes de relâchement.

Le requin baleine estl’espèce vivante de pois-son la plus grande, pou-vant atteindre 14 mètresde long. Il habite la hautemer dans des eaux tropicales et chaudes, se

nourrissant de plancton. Des agrégations saisonnières pour leur ali-mentation ont lieu à plusieurs sites côtiers. Bien qu’on le voie gé-néralement en haute mer, on peut également le trouver plus prèsdes côtes, entrant dans les lagons et les atolls coralliens ainsi queprès des estuaires des rivières. La CMS dirige les efforts pour éla-borer un instrument mondial de conservation pour les requins mi-grateurs. A l’aide d’un mémorandum d’accord, les menaces tellesque le commerce illégal et les prises accidentelles par les pêcheriespourraient être réduites. Cette initiative est particulièrement urgenteétant donné que les prises annuelles de requins dans le monde ontété estimées à plus de 100 millions d’individus.

Mammifères terrestres: de A à Z

De nombreux mammifères terrestres migrateurs différents, des aiglesaux zèbres, traversent régulièrement les frontières nationales. Certainssont en danger et figurent donc sur leslistes des Annexes de la Convention, telsque les chauves-souris, la magnifiquepanthère des neiges, le chameau de Bactriane, les gorilles de montagne, leséléphants d’Afrique, les cervidés, plusieurs espèces d’antilopes en Afriqueet l’antilope saïga en Eurasie. De mêmeque ces espèces sont différentes, les stratégies pour leur conservation le sontégalement.

Requin-baleine © Zac Wolf / Wikipedia

Panthère des neiges, Irbis, Once © NABU

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Initiatives pour les primates

Les gorilles de montagne construisent de nouveaux nids chaquejour au crépuscule et les quittent à l’aurore pour de nouvelles zonesdans la forêt. Malgré la petite taille de leurs populations en compa-raison d’autres espèces migratrices couvertes par la CMS, les airesde répartition des populations de gorilles couvrent fréquemmentplusieurs pays. La destruction ou la modification de leur habitat parla déforestation, l’exploi-tation des zones boi-sées, l’accroissement dela demande pour desterres arables ainsi quele développement del’infrastructure, tel queles routes forestières,sont les principales menaces. Les climatspolitiques instables, lesconflits armés, les épi-zooties virales, la chasse illégale pour des trophées et la viande debrousse, le kidnapping des jeunes gorilles pour des zoos et le commerce des animaux exotiques ainsi que la perte de l’habitat ontété les pressions les plus sérieuses sur le nombre de gorilles. LaCMS appuie le Projet de survie des grands singes (GRASP) et a conclu un Accord sur la conservation des gorilles et de leurs habitats, afin de développer l’écotourisme centré sur les gorillescomme moyen de conservation et source de revenu pour les communautés.

Conserver les antilopes africaines

L’oryx, d’autres espècesd’antilopes et les gazellessont des espèces clés dansla biodiversité de la régionsahélo-saharienne du nordde l’Afrique. Ces espècesont développé une adapta-tion unique en réponse àl’environnement le plusaride. En plus d’être unesource première de nourri-ture, elles ont historique-

Gorille de montagne © Patrick Van Klaveren

Gazelle dama © Olivier Born

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ment joué un rôle majeur dans lafaçon de vivre des communautés locales. Mais en raison de sévères impacts d’origine humaine sur leurshabitats et d’une chasse excessive,elles ont rapidement décliné. Un pland’action pour six espèces sérieuse-ment en danger, élaboré avec le soutien actif de la Convention, recommande le renforcement de populations dans la nature avec l’élevage en captivité d’individus, réduisant ainsi la mortalité et accrois-sant la coopération internationale.Avec l’appui des zoos européens etaméricains, plus de 50 antilopes ontété translocalisées vers la Tunisie en 2007.

Le plus grand mammifère terrestre du monde

Les populations del’éléphant d’Afrique del’Ouest sont devenuesextrêmement vulnér-ables. La perte de 90%de leur habitat et lachasse illégale en sontles principales causes.Le Mémorandum d’Ac-cord vise donc surtoutà mettre un terme à lachasse illégale et à ré-duire le taux de pertede l’habitat.

Mammifères des terres arides d’Eurasie centrale

Les steppes et les déserts sont un domaine favori des activités dela CMS. Les zones arides, malgré leur densité relativement faibleen espèces, abritent un certain nombre d’espèces hautementemblématiques et remarquablement adaptées. La conservation et la restauration de la mégafaune unique des montagnes et des

Addax au nez tacheté © Olivier Born

Éléphants © Betty Bruce – UNEP / Still Pictures

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steppes dans les déserts et les semi-déserts froids et tempérésde l’Asie et de l’Europe sont essentielles pour ces habitatsexceptionnels. L’action concertée pour les terres arides de l’Eurasiecentrale couvre les mammifères eurasiens, tels que les chameaux

de Bactriane, les yaks,les ânes sauvages, les panthères desneiges et les gazel-les.

Protéger les mammifères terrestres

Le cerf de Boukhara d’Asie centrale, que l’on trouvait autrefois en grande quantité, fait face à une menace d’extinction du fait des activités humaines. Aujourd’hui, il ne reste que quelques centaines

d’animaux aprèsune période dechasse illégale et desbouleversementsdans les ressourcesaquifères dans lesvallées des rivièresoù ils vivent. Un M é m o r a n d u m d’Accord élaboré parla CMS vise à sauverl’espèce de l’ex-tinction.

Lutter contre le braconnage des antilopes

Jusqu’au début des années 1990, plus d’un million d’antilopes saïgaparcouraient les steppes et les déserts d’Eurasie. Au cours des récentes décennies, le braconnage de la saïga pour sa viande et sescornes, qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise,

Chameaux de Bactriane © Doron / Wikipedia

Chameaux de Bactriane© Richard Reading

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a contribué au déclin de toutes les populations de saïga. Le but du Mémorandum d’Accord est de réduire les niveaux actuelsd’exploitation et de restaurer la population de ces nomades dessteppes d’Asie centrale.

Travailler en faveur des chauves-souris européennes

L’Accord de la CMS sur la conservation des populationsde chauves-souris d’Europe(Eurobats) porte sur 46 espè-ces connues pour vivre enEurope. Les menaces les plusimmédiates envers elles au-jourd’hui proviennent de ladégradation des sites où ellesvivent, de la perturbation dessites de reproduction et de

certains insecticides et pesticides. Eurobatsa établi de nouvelles normes juridiquesaméliorées pour la protection des chauves-souris. La « Nuit européenne des chauves-souris » est un évènement populaire annuelde sensibilisation célébré dans toutel’Europe.

Antilope saïga © R. Stach

Minoptère de Schreibers © François Schwaab

Minoptère de Schreibers © François Schwaab

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Voyages à risque: insectes

Les papillons monarque se trouvent dans le monde entier dans deszones tempérées, sub-tropicales et tropicales. On les trouve dansdes habitats ouverts tels que les prairies, les champs, les marais etles bords de route dégagés. Pas toutes les populations sont migra-trices mais celles qui couvrent des distances supérieures à 3 000km. La migration peut porter sur trois générations, les femelles

déposant leurs œufs le long del’itinéraire. La destruction deleur habitat pour la constructionde routes, le développement urbain et l’expansion agricole représentent la plus grande menace. Les mesures de conservation portent donc es-sentiellement sur la restaurationet la protection de l’habitat.

Papillon monarque© Glen Smart

Papillon monarque© Gene Nieminen, USFWS

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Sites Web des Accords au titre de la CMS:

ACAPhttp://www.acap.aq

ACCOBAMShttp://www.accobams.org

AEWAhttp://www.unep-aewa.org

ASCOBANShttp://www.ascobans.org

Common Wadden Sea Secretariathttp://www.waddensea-secretariat.org

Eurobatshttp://www.eurobats.org

Gorillashttp://www.naturalsciences.be/science/projects/gorilla

Sites Web de la CMS :

Site Web sur la grippe aviaire, la faune sauvage et l’environnement:http://www.aiweb.info

GRASPhttp://www.unep.org/grasp

International Crane Foundationhttp://www.savingcranes.org

IOSEA Marine Turtle MoU Websitehttp://www.ioseaturtles.org

Sahara Conservation Fundhttp://www.saharaconservation.org

Siberian Crane Wetland Projecthttp://www.scwp.info

WOWhttp://www.wingsoverwetlands.org

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Pour plus de renseignements, veuillez contacter:Convention sur les espèces migratricesPNUE/CMS SecrétariatHermann-Ehlers-Strasse 1053113 Bonn, GermanyTel. (+49 228) 815 24 01/02Fax (+49 228) 815 24 49Email: [email protected]://www.cms.int

ACTION DE L’ONU POUR LA CONSERVATION DE LA VIE SAUVAGE DANS UN MONDE QUI CHANGE

«…Les Etats sont et doivent être les protecteurs des espèces migratrices d’animaux sauvages qui vivent dans les limites de leurjuridiction nationale ou y passent…»

«…La conservation et la gestion efficace des espèces migratricesd’animaux sauvages requièrent l’action concertée de tous les Etatsdans les limites de leur juridiction nationale dont dépendent ces espèces pour une partie de leur cycle de vie…»

- du préambule de la Convention

Le PNUE encourage les

pratiques respectueuses de l’environne-

ment au niveau glogal et dans ses propres

activités. Cette publication est imprimée sur du

papier sans chlore, qui est produit en utilisant

des pratiques respectueuses de l’environnement.

Notre politique de distribution vise à réduire

l’empreinte carbone du PNUE.