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Confettis
© Éditions des Sables Genève, 2018
Chemin des Mollex 1, CH-1258 Perly [email protected]
www.ed-des-sables.ch
ISBN 978-2-940530-51-9
Renaud Rindlisbacher
Confettis
Poèmes
Éditions des Sables Collection « Rose des Sables »
On devrait écrire sur des bouts de papier qu’on trouve par terre. Ça obligerait à aller à l’essentiel. Alexandre Romanès
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Intuitions
8
La vie nous balbutie
Maurice Chappaz
9
Découvrir l’espace infini de mon cœur face à l’espace infini de l’horizon
Le cœur cet oiseau qu’il est bon de laisser chanter
Ne laisse pas ton cœur prendre la poussière émerveille-toi si possible chaque jour
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Bourdonnement intérieur une abeille butine le pollen de ton cœur
Dans la petite ruelle de ton cœur laisse la lumière et la fraîcheur du matin se faufiler
La vague ne s’arrête pas au bord du rivage elle poursuit sa marche invisiblement jusqu’au plus intime de ton être
11
Puiser dans le paysage ces espaces de clarté qui élargissent le cœur
A la porte du cœur le va-et-vient incessant entre ce que tu vois et ce que tu ressens
On a tous un petit poète en vadrouille dans la prairie du cœur
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Ne cherche pas le poète aux alentours c’est en toi qu’il chemine parmi les herbes en bataille
Un cœur qui sourit ça se voit sur le visage
La lumière d’un sourire lors d’un jour gris et pluvieux remplace le soleil
13
Rester enfant c’est réussir encore et toujours à sourire avec son regard
Regarder le monde comme un enfant c’est s’arrêter et s’émerveiller à chaque pâquerette
Laisse-toi surprendre par le chemin même s’il t’est familier parcours-le avec le regard de l’enfant
14
Pour trouver son chemin utiliser la boussole du cœur et le chant des oiseaux
L'amour est comme un chant d'oiseau il s'offre
Se laisser surprendre par les rencontres que le quotidien te réserve
15
Ces rencontres imprévues dont seul l’agenda de l’instant avait noté le rendez-vous
Savoir faire avec ce qui est là sans jamais sous-estimer l’instant présent
L’instant est une goutte à la profondeur de l’océan
16
L’instant s’arrête quand tu t’arrêtes un instant pour l’accueillir
S’asseoir sur le rebord de l’instant et écouter la vie chanter
Le murmure de la vie si ténu soit-il lorsqu’il s’arrête le silence est en deuil
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Le silence est une page blanche essaie d’y mettre de la poésie plutôt que du bruit
Chaque jour face au paysage se mettre à l’école du silence
Effleurer la beauté la contempler du bout des yeux pour ne pas l’abîmer pour la garder intacte
18
Gratter le visible pour parvenir petit à petit au trésor de l’invisible
Le regard c'est comme la parole sauf que les mots restent silencieux
En toute chose et en tout lieu chercher la miette de poésie
19
Vivre au rythme des saisons ralentir, contempler attendre, mûrir retrouver la cadence du temps
Où que tu sois il te suffit de lever la tête pour t’abreuver à la source bleue du ciel
Il faut la présence de nuages blancs de nuages gris de brouillard même pour véritablement apprécier les moments de grand ciel bleu
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Du bout du doigt effleurer cette étoile qui est peut-être la tienne
Chaque étoile a son secret c’est pourquoi elles sont si belles
Les étoiles filantes sont les trèfles à quatre du ciel
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Les larmes des étoiles sont la rosée du petit matin
Ne retiens pas tes larmes laisse-les couler et devenir rosée
L’émerveillement et l’ennui ont cette même faculté celle de mettre le temps sur pause
22
La porte qui grince le parquet qui craque le robinet qui goutte chaque chose a son langage
Dans le bac à sable des pensées chercher le petit râteau pour essayer de tout remettre à plat
Pas besoin d’avoir des ailes pour être un ange mais un cœur de plumes
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Pour ta santé mange des salades au lieu d’en raconter
Heureux celui qui s’étonne son cœur ne prendra pas la poussière
Face à l'émerveillement on a tous le même âge
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Questionnements
26
Comment les saisons savent-elles qu’il leur faut changer de chemise ?
Pablo Neruda
27
D’où viennent ces poèmes qui me sont donnés au creux de l’instant ?
Jour de pluie
qui console le ciel lorsqu’il pleure toute la journée à grosses larmes ?
Qui te dit qu’il n’y a pas sous l’éboulis des préoccupations une graine de paix à arroser ?
28
Une étoile me fixe peut-être voit-elle son reflet dans mon regard ?
Est-ce possible de se sentir à l’étroit dans le ciel ?
Par son rayonnement le pissenlit n’est-il pas la fleur soleil par excellence ?
29
Faut-il grimper sur le plus haut sommet pour se rapprocher du ciel ou bien descendre au plus profond de soi ?
La montagne se met-elle en colère lorsqu’un nuage reste accroché à son sommet
Les ratures sont-elles comme des griffures pour la page ?
30
Tant d’étoiles comment te retrouverai-je parmi elles ?
Dans la nuit de l’aveugle y a-t-il aussi des étoiles ?
Est-ce que les oiseaux savent ce que c’est qu’une fausse note ?
31
Ma prière si petite risque-t-elle de se perdre dans l’immense ciel ?
Ce que l’on peut lire dans notre ADN est-ce poétique ?
Quelle est la boussole des nuages ?
32
Qui apprend aux tout-petits à sourire avec leur regard ?
On fait apprendre des poèmes aux enfants pourquoi ne continuons pas à tous les âges de la vie ?
Le poids de l’âme est-il le même que le poids du ciel ?
33
Au moment où tu l’écris le rythme du poème correspond-t-il au rythme de ton cœur ?
Est-ce cohérent d’écrire les mots « murmure » et « cri » avec la même épaisseur de stylo ?
Le ciel apprécie-t-il que les avions le quadrillent de lignes blanches ?
34
Le ciel aime-t-il regarder le lac et y voir son reflet ?
Le pissenlit envie-t-il la pâquerette dont la vie ne finit pas emportée par le souffle du vent ?
Est-ce que le gazon aime le passage de la tondeuse comme on peut aimer aller chez le coiffeur ?
35
Sous ton regard une pâquerette épanouie que demander de plus ?
La pâquerette préfère-t-elle être cueillie ou ignorée ?
Une fois posés sur la page que ressentent les mots du poème ?
36
L’arbre se sent-il honoré de la présence chantante du merle dans son feuillage ?
Si tous les oiseaux arrêtaient de chanter la terre arrêterait-elle de tourner ?
Le firmament a-t-il attendu mon regardpour laisser s’échapper en sourireune étoile filante ?
37
Y a-t-il des espaces de recueillement dans les fourmilières ?
Pourquoi ce mot et pas plutôt celui-ci ? demande l’oiseau
pourquoi cette branche et pas plutôt celle-là ? répond le poète
Lorsqu’elle chante et qu’il écrit est-ce le même élan intérieur qui habite la mésange et le poète ?
38
Comme l’eau le fait si bien le vent sait-il aussi sculpter dans la roche ?
Que dit le cerisier au ciel tout au long du jour qui passe ?
La lune a-t-elle conscience que la robe de la nuit la met en valeur ?
39
Les étoiles sont-elles une communauté de veilleurs ou d’illuminés ?
Quels sont les points cardinaux du cœur ?
41
Le poète
42
Le Poète est celui qui regarde. Et que voit-il ? - Le Paradis.
André Gide
43
Le poète est un éternel amoureux
Le poète est celui pour qui rien n’est banal il trouve toujours de quoi s’étonner
Il ne cherche pas à tout comprendre il s’émerveille plutôt du mystère de chaque chose
44
Le poète se réjouit de la pluie autant que du soleil tous les temps sont propices aux poèmes
Le poète s’arrête là où tout le monde passe sans égard
Le poète parle peu mais il voit tout
45
Le bleu du ciel le blanc de la page son regard se promène de l’un à l’autre
Sur le fil invisible du temps qui passe le poète sourit et tutoie l’éternité
Le poète écrit ses vers comme l’araignée tisse sa toile dans le plus fin des silences
46
Le poète écrit comme le papillon vole il danse sur la page au rythme insaisissable de la vie
La quête du poète retrouver le rythme premier percevoir la mélodie de l’aube du temps
Il fait de sa vie un recueil de poésie aux nuances infinies
47
Le poète ne prévoit rien si ce n’est une page blanche où écrire
Le poète c’est avec les mots qu’il fait un origami sur la page dépliée
Le poète n’écrit pas pour être célèbre il écrit pour partager les richesses de ce qu’il voit
48
Le poète est un apiculteur de l’instant il recueille l’or de chaque seconde qui passe
Le poète est un apiculteur il fait du miel à partir de ce qu’il voit et de ce qu’il ressent
Il tend l’oreille aux brins d’herbes pour entendre le murmure de la terre
49
Le poète cueille la fleur de son regard et il la dépose avec de l’encre dans son carnet
La quête du poète guetter l’instant quel que soit le lieu
Le poète voit le monde avec un regard d'enfant et la sagesse d'un chêne centenaire
50
Il ne voit rien de plus que toi il le voit juste différemment
Le poète est celui qui arrive à faire de la dentelle avec du fil barbelé
Le poète écrit la nuit l’oreille attentive aux moindres murmures d’étoiles
51
Sans user ses semelles le poète fait le tour du globe ses empreintes d’encre éparses il déshydrate quantité de stylos
Le jour il marche la nuit il écrit sans cesse il chemine
Chaque pas l’emmène vers ce lieu où la poésie l’attend
52
Il marche comme il écrit l’être entier ouvert attentif à l’instant
Le poète ne se fait pas de souci quand le poème ne vient pas il y a des jours où le poisson ne mord pas
Parfois le silence rigole de tous ces mots qui lui échappent
53
Parfois la page blanche de son carnet est comme une prairie recouverte de neige il n’ose pas y laisser la moindre trace
Le poète est celui qui s’efface pour laisser place au passage de la Grâce
Sur le rebord de la fenêtre le poète pose son carnet pour qu’il s’imprègne du chant de la nature
54
Le poète aime ce qui lui échappe ce qui ne peut s’expliquer il y puise inspiration
Derrière tout poète se cache un cœur attentif à la secrète mélodie de la vie
Le carnet ouvert il n’écrit rien le poème est en train de s’élaborer en lui
55
Le poète une sorte de caméléon de l’instant
Le ciel, les montagnes, le lac son regard est à la fois oiseau, marmotte, poisson
Le poète est solitaire mais ses poèmes sont rencontres
56
Faire des liens mettre en relation le poète est l’homme du rendez-vous
Le poète met en lumière les murmures de la vie comme le lac reflète les nuances du ciel
Au puits de l’instant ce n’est pas de l’eau qu’il remonte mais des poèmes
57
Comme un enfant qui apprend à marcher tous les jours le poète apprend à écrire sur le parquet blanc de la page
Certains soirs les mots le retiennent comme si la nuit ne voulait pas rester seule
Le regard du poète deux étoiles qui brillent dans la nuit
58
Le poète picore le ciel étoilé comme le moineau à la table du petit-déjeuner
Il contemple le ciel comme si c’était le regard de son amoureuse
La quête du poète saisir les pépites de l’instant pour les poser sur papier
59
Pour surprendre le poème le poète sait se faire discret
En plein centre-ville le poète est celui qui s’émerveille du chant de l’oiseau
Main dans la main il chemine avec la poésie est-ce elle qui le tient ou lui qui s’accroche ? Un peu des deux
60
Le poète ne voit pas il regarde
il n’entend pas il écoute
il ne sent pas il respire
il ne touche pas il caresse
il ne goûte pas il savoure
La voix du poète ce n’est pas celle d’un homme ou d’une femme c’est celle de la vie
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À l’école de la poésie
62
La poésie est, d’abord, une manière d’être au monde, qui, ensuite, s’exprime de mille et une façons.
Colette Nys-Mazure
63
De la poésie
Il y a une vie dans la vie secrète, enfouie elle se nomme poésie
La poésie un clin d’œil, une larme un sourire, un éternuement sur le visage de l’instant
Les jours sans poésie c’est comme les jours sans soleil il manque quelque chose d’essentiel
64
Là où il y a de l’étonnement il y a de la poésie
À l’école de la poésie le monde qui t’entoure devient source d’inspiration
La poésie aime chatouiller le regard de ses doigts invisibles et lumineux
65
Il y a des choses qui réduisent le regard la poésie l’élargit à des dimensions toutes autres
La poésie ouvre une fenêtre sur un ciel aux limites de ton cœur
La poésie permet d’effleurer un instant une étoile inaccessible
66
La poésie c’est cette part de la vie que l’on peut tous effleurer mais qui est impossible à saisir
La poésie c’est l’émotion de l’instant qui t’étreint
La poésie c’est une pluie qui rafraîchit le terreau du cœur
67
À l’école de la poésie pas d’horaire tu peux venir quand tu veux
Un étonnement une surprise dans ta journée la poésie te fait cadeau de son passage
La poésie aime jouer à cache-cache bien souvent c’est elle qui gagne
68
Comme un papillon la poésie s’envole parfois quand tu t’approches trop d’elle
À l’école de la poésie l’instant présent et le carnet sont tes meilleurs camarades
Écrire de la poésie c’est donner des ailes à une feuille
69
Écrire de la poésie c’est se promener de la terrasse du cœur à la p(l)age du carnet
Une petite touche de poésie et la page de l’instant est embellie
La poésie une caresse une griffure sur la nudité de la page
70
Écrire le silence miracle de la poésie
La poésie ne se lit pas elle se butine
La poésie c’est comme un ciel étoilé ça ne fait pas de bruit mais ça éclaire
71
La poésie trouve toujours son chemin
La poésie cette source qui jaillit au plus profond de l’être et dont les mots coulent en rivière
La poésie une émotion intérieure semblable à l’infini du ciel
72
La poésie permet de cheminer dans le labyrinthe du cœur
Quand la poésie n’est pas au rendez-vous c’est que je suis pris quelque part ailleurs
À l’école de la poésie pas de vacances la classe est toujours grande ouverte
73
La poésie est un tricot l’instant en tient les aiguilles
La poésie c’est un comme un feu d’artifice sauf que ça ne fait pas tout ce bruit
Rien n’arrête le temps la poésie par moment le suspend
74
Le mystère des choses la poésie ne le saisit pas elle l’effleure délicatement
Sur la page de l’instant il y a toujours de la poésie à découvrir et savourer
Miracle de la poésie qui frappe à la porte du cœur avec trois fois rien
75
Du poème
Chaque seconde qui passe ton cœur bat le poème de la vie
La quête du poème une marche immobile entre le dedans et le dehors
On ne sculpte pas un poème mais on se laisse plutôt sculpter par lui
76
Laisser le poème s’écrire en soi avant de le déposer sur le silence de la page
Écrire un poème c’est apprendre à faire confiance à ce qui vient du fond de soi
Écrire un poème c’est aussi facile qu’attraper un oiseau
77
Écrire un poème c’est voltiger ici et là sans parachute
Comme l’eau le poème te glisse entre les doigts mais il peut aussi te porter
Le poème cet instant entre parenthèse ouvert de bas en haut sans aucune limite
78
Le poème cette passerelle te permettant de passer du visible à l’invisible
Le poème un reflet de l’insaisissable sur la page
Le silence racine du poème sans lui pas d’éclosion
79
Passage de l’ombre à la lumière à travers les mots du poème
Que ton poème soit comme l’étoile dans la nuit un scintillement sur la page
L’éphémère de l’instant à tout jamais gravé dans le poème
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La page blanche cet horizon où le poème trace son chemin
Parfois le poème s’étire sur la page comme un enfant au réveil
Le poème une fraction de seconde suffit pour l’attraper comme pour le perdre
81
La page blanche attend ton poème comme la fleur attend la venue de l’abeille
La venue du poème cette éclaircie dans la grisaille de ta journée
Choisir le mot de l’instant qui papillonne juste là comme porte d’entrée du poème
82
Une poignée de mots sur la page et le poème se met à fleurir
Découvrir en soi des sentiers insoupçonnés en suivant les mots du poème
Chercher le bout du fil qui permettra de dérouler la pelote à poèmes
83
Par-ci, par-là des brindilles de poèmes à rassembler
Du regard vient l'inspiration de l'inspiration arrivent les mots des mots naît le poème
Face à la beauté ou à l’horreur face à la vie ou à la mort face aux rires ou aux larmes face au soleil ou à la pluie face à l’extraordinaire ou au banal encore et toujours écrire des poèmes
84
Savoir poser la plume pour laisser le poème voler de ses propres ailes
85
De l’écriture
Partir en voyage sur la page blanche de toutes les possibilités
Ne pense pas à la page d’avant ni à celle d’après consacre-toi à celle qui te fait face aussi blanche que neige
Entre la venue de la parole et l’écriture de celle-ci cet instant de silence bref et éternel à la fois
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Dans ce monde haut débit écrire à pas de tortue retrouver la juste cadence
Écrire comme le soleil rayonne comme la pluie tombe tout naturellement
Écrire sans savoir où ça va me mener découvrir des élans de cœur insoupçonnés
87
Dire l’essentiel en peu de mots seule manière de ne pas s’en écarter
Cheminer avec les mots tisser des affinités souligner les formules miracles apprivoiser sa propre voix
Écrire c’est ne pas rester indifférent
88
Entre les mots laisser le silence tisser cette indicible harmonie
La page reçoit tout ce que tu lui donnes ton carnet en sait beaucoup sur les vibrations de ton cœur
Il suffit parfois de quelques mots pour que s'envole soudain le fardeau
89
Le carnet ouvert attend parfois je n’ai rien à lui offrir d’autre que mon silence
Comme la page blanche accueillir ce qui vient sans dire un mot
Écrire comme on met un pied devant l’autre pour cheminer rencontrer et parfois aussi se perdre
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S’ajuster à l’instant pour que les mots coulent en ruisseau sur la page
Il y a des jours en écriture où c’est grand ciel bleu et d’autres où ce n’est que brouillard
Ouvrir le carnet écrire et le refermer faire silence entendre à nouveau son cœur battre
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Écrire aérer une chambre de son intériorité
Lorsque tu écris essaie de laisser l’enfant que tu as été tenir la plume
Parfois les mots s’envolent à peine on tente de s’en approcher la page en tremble comme le ciel
92
Les mots de la nuit de la poussière d’étoiles sur le carnet endormi
Le mot juste ce n’est pas toi qui le trouve il t’est offert miraculeusement
La rime créer un lien elle tisse une harmonie une complicité dans l’instant
93
L'écriture coule intarissablement quand le cœur est amoureux
Offrir ces mots qui me sont offerts dans l’amitié de l’instant
Un pas après l’autre sur la page blanche c’est tout doucement qu’on ouvre une voie
94
Sur une même page blanche les sentiers de l’écriture sont infinis
Table des matières
Intuitions 7 Questionnements 25 Le poète 41 À l’école de la poésie 61
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en décembre 2018