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Bulleti~n de liaison du Comité Interafricain d- Etudes Hydraulique SIEGE - SECRETARIAT GENERAL - Boîte Postale 369 OUAGADOUGOU - HAUTE-VOLTA TELEPHONE 26-6 9 SOMMAIRE N” 7 - Novembre 1971 Page Présentation du bulletin 1 ETUDES TECHNIQUES Résultats d’une campagne de pluie provoquée en 2 Haute Volta Etude des procédés de lutte contre l’évaporation sur les plans d’eau 5 L’Epuration de l’eau dans les petites collectivités rurales 8 INFORMATION Commission Internationale des Irrigations et du Drai- 16 nage NOUVELLES BREVES Nouveau Président pour le CIEH 21 Rôle de l’hydrologie et de I’hydrométéorologie dans le développement économique de l’Afrique 21 Centre de Recherches de Génie Sanitaire de Nagpur (Inde1 21 Journées Européennes de I’lrrigation et du Drainage 22 BIBLIOGRAPHIE Géophysique appliquée à I’hydrogéologie 23 Modèles probabilistes d’étiages 24

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Bulleti~n de liaison

du Comité Interafricain

d- Etudes Hydrauliques

SIEGE - SECRETARIAT GENERAL - Boîte Postale 369 OUAGADOUGOU - HAUTE-VOLTA TELEPHONE 26-6 9

SOMMAIRE N” 7 - Novembre 1971

Page

Présentation du bulletin 1

ETUDES TECHNIQUES Résultats d’une campagne de pluie provoquée en 2

Haute Volta Etude des procédés de lutte contre l’évaporation sur les plans d’eau 5

L’Epuration de l’eau dans les petites collectivités rurales 8

INFORMATION Commission Internationale des Irrigations et du Drai- 16

nage

NOUVELLES BREVES Nouveau Président pour le CIEH 21

Rôle de l’hydrologie et de I’hydrométéorologie dans le développement économique de l’Afrique 21

Centre de Recherches de Génie Sanitaire de Nagpur (Inde1 21

Journées Européennes de I’lrrigation et du Drainage 22

BIBLIOGRAPHIE Géophysique appliquée à I’hydrogéologie 23

Modèles probabilistes d’étiages 24

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Présentation du Bulletin

Depuis de nombreuses années, les Etats africains membres du C.I.E.H. se sont intéressés aux recherches effectuées en matière de pluie provoquée dans l’espoir de trouver une solution pour mieux maitriser ce phénomène météorolo- gique particulièrement capricieux qu ’ est la pluie, source unique de richesse et souvent condition de survie pour des millions d’agriculteurs des régions tropicales. Diverses expériences ont été tentées et menées non seulement à l’étranger mais par différents Etats-membres, notamment le Cameroun, Madagascar, la Haute- Volta et le Sénégal. C’est pourquoi le Conseil a chargé le Secrétariat Général de rassembler une documentation complète sur les résultats acquis par ces re- cherches, et de présenter un bilan des différentes expériences. Deux brochures sont actuellement en préparation : 1’ une rassemblant une documentation générale sur la question, 1 ‘autre faisant le bilan de la campagne menée en Haute - Volta en 1967, dont les Résultats n’avaient pas encore été diffusés. On trouvera dans ce bulletin un résumé substantiel de ce dernier rapport.

Le même souci d’accroître les ressources en eau a conduit le CIEH à s ’ intéresser aux méthodes de réduction des pertes par évaporation sur les plans d’eau et à entreprendre une série d’essais qui se sont déroulés au printemps 1971 sur les plans d’eau de Ouagadougou dont on trouvera ci-après les principaux résultats, qui seront par ailleurs publiés intégralement très prochainement.

Si la quantité d’eau disponible est une préoccupation majeure, la préser- vation de la qualité n’est ‘pas moins importante pour la santé des populations des- servies. Dans ce domaine, le Secrétariat Général a noué des relations très cor- diales et très fructueuses avec le Centre de Recherches de Génie Sanitaire de Nagpur - Inde (Central Public Health Engineering Research Institute). Cet établis- sement très important, auquel est consacrée en fin de ce bulletin une courte note de présentation, a mené à bien de très nombreux travaux de recherche dans les domaines du traitement des eaux potables et des eaux usées, avec le souci cons- tant de promouvoir des solutions efficaces, mais rustiques, faisant appel à des matériaux locaux et à des techniques adaptées aux zones rurales des pays en voie de développement.

Nous tenons à remercier ici le Directeur de ce Centre, le Professeur S. J. ARCEIVALA de nous avoir autorisé à diffuser les résultats de ses travaux aupr&s des Etat s-membres du C . 1. E . H . : c ‘est ainsi qu’une partie importante de ce bulletin sera consacrée au problème de 1’ épuration de l’eau dans les petites collectivité s rurales .

Enfin dans la rubrique information, le lecteur trouvera une note de pré- sentation de la Commission Internationale des Irrigations et du Drainage, orga- nisation dont les travaux intéressent au plus haut point les Etats-membres du C.I. E.H. et avec laquelle le C .I.E. H. souhaite entretenir des rapports très étroits et très suivis.

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RESULTATSD’UNE CAMPAGNE

DEPLUIEPROVOQUEEENHAUTE--VOLTA

em=-=-

L ‘année 1966 avait été caractérisée en Haute-Volta, et plus particuliè- rement dans la région de Ouagadougou, par une sécheresse exceptionnelle en- trainant un déficit hydrologique très important sur l’ensemble du bassin versant des 3 barrages alimentant la ville en eau potable. Dès le mois de mars 1967 la municipalité de Ouagadougou avait été amenée à prendre des mesures très strictes en vue de restreindre la consommation d’eau potable, mesures instituées, selon les termes de 1’ arrêté, “jusqurà la date où les pluies auront fourni des apports exploitables dans les barrages” .

Dans le même temps la Direction de 1’Hydraulique et de 1’Equipement Rural étudiait avec le Service Météorologique de 1’ASECNA la possibilité de procéder à des opérations de pluies provoquées dans le but d’avancer la date du début de remplissage des réservoirs. Le programme ainsi préparé recevait aus- sitôt l’accord du gouvernement voltai’que qui mettait à la disposition de l’expé- rience un C 47 de 1 ‘escadrille nationale ; très rapidement les autorités. françaises alertées par l’ambassade de France à Ouagadougou allaient apporter aux respon- ’ sables du programme.un appui considérable en mettant à leur disposition un Nord 2 501 de la base aérienne d ’ ORLEANS.

Au total 13 missions ont été accomplies entre le 4 mail 1967, date des pre- miers essais avec le C 47 de l’escadrille nationale, et le ler juin 1967 date à

. partir de laquelle l’objectif principal ayant été atteint, l’expérience était inter- rompue. En effet à cette date le volume d’eau stocké derrière les barrages était suffisant pour permettre de lever toutes les restrictions qui avaient pesé sur l’alimentation en eau de la ville depuis le mois de mars.

Les différentes missions effectuées ont apporté un très grand nombre de renseignements pratiques extrêmement précieux pour 1’ organisation d ’ une telle campagne avec les meilleures chances de succès. C ‘est pourquoi le conseil du C . 1. E . H . a pensé qu ’ il serait extrêmement utile pour 1’ ensemble des Etats mem- bres du Comité de pouvoir profiter de ces rensei-gnements sur un problème qui est pour eux une préoccupation commune ; en effet 1’ ancienneté de cette campagne qui remonte déjà à cinq années et son caractère particulier dû à la poursuite d’objectifs très limités n’ôtent rien à la valeur des observations et des mises aut point de caractère pratique qui ont pu être faites ;

Les services techniques du C.I.E.H. ont donc été chargé;de publier et de diffuser en accord avec les autorités voltaYques, et plus particulièrement la Direction de 1’Hydraulique e.t de 1’Equipement Rural et le Service Météorologique les résultats de cette expérience. Il n’est malheureusement pas possible dans le cadre de ce bulletin de liaison de donner un compte-rendu intégral des nombreuses missions effectuées, ni de procéder à une analyse critique détaillée des résultats obtenus : aussi renvoyons-nous le lecteur désireux d’approfondir les détails

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techniques de l’opération à la brochure qui sera prochainement diffusée par le C.I.E.H. à ce sujet.

TECHNIQUE UTILISEE -

On sait depuis longtemps que certaines particules dt origine variée (pol- len, suie, sel marin, fumées, poussières diverses) qui existent à l’état naturel dans l’atmosphère ont la propriété de favoriser la transformation de la vapeur d 1 eau en goutelette s et jouent ainsi véritablement le rôle de “noyaux de conden- sation” .

Différents produits peuvent également jouer ce rôle et ont donné lieu à la mise au point de procédés divers : neige carbonique, iodure d’argent, chlo- rure de sodium, etc.. .

Pour la campagne de 1967 à Ouagadougou, le choix SI est porté sur le chlorure de So*dium anhydre pour des raisons d’ordre pratique, le service Mé- téorologique disposant d’un petit stock de ce produit. En introduisant dans les nuages du chlorure de sodium anhydre en grains dont le diamètre varie entre 40 et 60 microns, chaque grain joue le rôle d’un’hoyau de condensation” autour duquel la vapeur d’ eau non condensée ou déjà condensée dans de petites goutelet- tes s ‘agglomère d 1 autant plus rapidement que les qualités hygroscopique s de ce noyau sont grandes .

Une première remarque extrêmement importante peut être faite ici à propos de 1’ emploi du chlorure de sodium anhydre : 1 t efficacité du produit et de toute 1 t opération dépend en grande partie de 1 I état de conservation du sel. En effet le sel utilisé doit avoir été soumis à un broyage et une déshydratation très poussée, et tout défaut de conservation entraine ne hydratation et une altération profonde du produit qui perd pratiquement toute efficacité.

La diffusion du produit était assurée par un dispositif très simple mis au point localement : un simple tube plastique débouchant à 1 ‘extérieur de la car- lingue par un orifice quelconque relié à un entonnoir à 1 I intérieur et taillé en biseau à son extrémitéextérieurepermet une bonne diffusion. La dépression na- turelle créée par le déplacement de 1 ‘avion suffit pour assurer 1’ écoulement du sel sans difficulté.

CHOIX DES NUAGES A TRAITER - PREVISIONS METEOROLOGIQUES -

Le problème du choix des nuages à traiter est fondamental et la qualité des prévisions météorologiques conditionne grandement le succès de chaque mis- sion. En effet il ne peut être question de créer de la pluie et c I est pourquoi le terme de pluie artificielle souvent employé nous parafi particulièrement impropre ; 1’ objectif poursuivi est de provoquer la précipitation de nuages déjà formés au sein desquels le produit employé joue le rôle de catalyseur pour accélérer la condensation et la formation de goutelettes de poids suffisant pour précipiter. Etant donné le coût élevé des interventions il importe de se limiter aux cas météo- rologiquement favorables offrant le maximum de chances de succès, c ‘est à dire

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aux nuages cumuliformes en voie de développement. En outre dans le cas parti- culier qui nous intéresse, la zone cible était limitée aux bassins versants des barrages alimentant la ville de Ouagadougou et de ce fait seuls les nuages situés dans un secteur bien déterminé en fonction des vents dominants méritaient d’être traités ; les données météorologiques indispensables étaient donc les suivantes : état de développement du nuage, vitesse et direction du vent, éloignement du nuage. La zone de traitement était déterminée en fonction de ces paramètres et en fonction du stade d’évolution du nuage de façon à ce que le nuage traité “pré- cipite” sur la zone cible, et non avant ou après. Cette estimation de la vitesse probable d ’ évolution du nuage après traitement est sans doute 1 ‘aspect le plus difficile, et celui qui requiert du météorologiste le maximum de soin et d ‘expé- rience.

ORGANISATION DES MISSIONS -

Lorsque le réseau d’observation a détecté une situation favorable, il importe d’intervenir dans des délais aussi réduits que possible. L’équipage et les techniciens concernés doivent être en état d’alerte pour être rapidement rassemblés dès qu’une situation favorable se présente : pour les différents missions effectuées à Ouagadougou le délai écoulé entre le déclenchement de 1 1 alerte et le rassemblement de 1’ équipe au pied de 1’ avion, prête au décollage était de f ’ ordre de 10 à 15 minutes au maximum. La rapidité d ’ intervention est un facteur important de la réussite, surtout lorsque, visant une zone-cible de superficie dduite , on est tenu de mettre en place un dispositif d’ observation rapproche. Un accroissement du délai d’intervention supposerait en effet que l’on puisse détecter les situations favorables à une distance plus importante, mais on est très vite limité dans cette voie car les chances d’erreur sur la vi- tesse et la direction du vent, et surtout sur le degré et la vitesse d’évolution du’ nuage sont grandes et accroissent considérablement la dispersion des résultats.

RESULTATSOBTENUS-

Nous avons déjà vu que l’objectif assigné aux essais avait été globalement atteint puisque dès le 2 juin il était possible de rapporter les mesures de res- triction de l’alimentation en eau potable de la ville. Il reste à déterminer quelle est la part des phénomènes naturels et quelle est la part des phénomènes provo- qués :c ‘est ‘à quoi tente de répondre 1 ‘analyse détaillée des résultats tant du point de vue météorologique (résultat spécifique de chaque mission) que du point de vue hydrologique (résultat global de la campagne, importance des volumes ruisselés).

Les résultats sont significatifs sur les deux plans. Dans le domaine de la pluviomkrie on observe que le nombre de jours de pluie à Ouagadougou en mai 1967 a atteint 15, dépassant ainsi la plus forte valeur observée pendant une série continue d ’ observations de 50‘années. La hauteur totale de pluie recueillie à Ouagadougou au cours de la période de traitement représente 136 $ de la moyen- ne calculée sur 30 années ; ce chiffre n’est pas exceptionnel et pourrait être 1’ indice d ’ un mois naturellement pluvieux, mais il prend toute sa valeur si 1’ on observe qu’aucune autre station de Haute-Volta n’a enregistré pendant cette pé- riode une pluviométrie supérieure à la moyenne, et qu’en particulier dans toute

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la zone située à 1’ est de la ville (secteur origine des pluies) la pluviométrie pen- dant la période étudiée n’a pas dépassé 50 $ de la moyenne.

En ce qui concerne les volumes ruisselés, on constate que les apports dans les barrages du 1 er mai au 2 juin 1967 ont dépassé de plus de 25 $1’ apport le plus important constaté au cours de la période de 10 années précédant 1’ expé- rience, le s apports du mois de mai 1967 repré sentant ainsi prè s de 3 fois la moyenne des apports du mois de mai des 10 années précédentes.

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ETUDEDESPROCEDESDELUTTECONTRE

L’EVAPORATION SUR LES PLANS D’EAU : BILAN D’UNE

l CAMPAGNE D’ESSAIS A OUAGADOUGOU

-=-=g-=-

Dans un ,pr&édent numéro du bulletin (no3 - novembre 1970) nous avions prdsenté succinctement notre étude bibliographique des procédés de lutte contre l’évaporation sur les plans d’eau, et évoqué le programme d’une campagne d t es- sais 8 mener sur les barrages alimentant en eau la ville de Ouagadougou.

Les essais ont pu être réalisés au cours des mois de mars et avril 1971 gr&e à 1 ‘initiative de la firme allemande CONDEA - Chimie et de la Société Na- tionale des Eaux de Haute-Volta qui avaient décidé de prendre en charge con- jointement le financement de ces essais, en assurant respectivement la fourniture des produits et la prise en charge des frais divers entrainés par les essais (per- sonnel, carburants, petit matériel, etc. . . ). La direction des essais et l’inter- prétation des résultats ont été assurées par les services techniques du C.I.E.H.; un rapport complet contenant un bilan détaillé de l’opération a été préparé et sera prochainement diffusé par le C . 1. E . H .

Il convient de souligner ici que ce travail a été rendu possible grâce à la collaboration de très nombreux services voltaïques qui nous ont apporté leurs conseils et leur aide en matériel ou en personnel. Outre les deux sociétés citées plus haut dont l’initiative a été à 1’ origine du programme, nous tenons à, citer ici et à remercier de leur collaboration :

- le Service Météorologique et la représentation de 1’ ASECNA en Haute- Volta qui ont assumé la responsabilité du fonctionnement du poste climatologique,

- la Direction de 1 ‘Hydraulique et de 1’ Equipement Rural,

- 1’ Ecole Inter-Etats des Ingénieurs de 1’ Equipement Rural,

- 1’ Organisation commune de la lutte contre les grandes endémies ,

- et le Centre Murraz de Bobo-Dioulasso,ainsi que ,

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- l’ORSTOM, Agence de Ouagadougou, le Centre Technique Forestier Tropical, Centre de Ouagadougou, et la Direction des Eaux et Forêts.

ORGANISATION DE LA CAMPAGNE D’ESSAIS -

Le site choisi pour l’expérience, à savoir 1’ ensemble des barrages ali- mentant en éau la ville de Ouagadougou, présentait de multiples avantages :

- régime climatique bien connu puisque l’on dispose de nombreuses années d * ob- servation à la station synoptique de 1 ‘aéroport de Ouagadougou.

- régime hydrologique également bien connu puisque l’on dispose sur ces plans d’ eau de 10 années d’ observation de niveau quotidienne.

- existence de 3 barrages voisins permettant d’effectuer les essais sur un plan d’ eau (barrage no 3) et d’utiliser le plan d’eau voisin comme témoin (barrage n02)

- proximité de la ville facilitant la surveillance et le contrôle des opérations,.

La région de Ouagadougouappartient à la zone tropicale sèche marquée par une courte saison des pluies (4 mois, de juin à septembre) et une longue sai- son sèche. Les précipitations sont pratiquement nulles au coeur de la saison sèche, de même que les apports d’eau au barrage, ce qui simplifie grandement 1’ établissement du bilan hydrologique .

Le procédé retenu pour l’expérience était l’épandage d’un alcool gras à longue chaine du type Hexadecanol, formant à la surface du plan d’eau un film monomoléculaire qui joue le rôle d’un écran inhibiteur d’évaporation : ce produit dilud dans l’eau sous forme d’émulsion est épandu à la surface de l’eau à l’aide d ‘une lance ou d’un canon d’arrosage, soit à partir de la rive soit à partir d’ un bâteau.

Pour 1’ observation des paramètres climatiques nécessaires à 1’ interpré- tation des résultats un poste climatique avait été mis en place à proximité immé- diate du plan d’eau.

La période des essais proprement dits a duré environ un mois, du 25 mars au 25 avril 1971, et le poste météorologique a8 été exploité pendant 5 mois de janvier à mai inclus, permettant ainsi de disposer pour cette période des données suivantes : précipitations, température, vitesse du vent, humidité relative, éva- poration sur bac.

Les mesures de niveau sur les barrages no 3 (plan d’eau d’ essai) et no 2 (plan d’eau témoin) étaient effectuées à 1’ aide de limnimètre s à pointes Neyrpic , habituellement utilisés au laboratoire d ’ hydraulique de 1’ Ecole Interétat s des Ingénieurs de 1’ Equipement Rural et mis à notre disposition pour la durée des essais .

Enfin pour 1 ‘étude de 1 ‘évolution de la flore bactérienne du plan d * eau, des prélèvements étaient effectués deux fois par semaine, à deux niveaux différents et envoyés pour analyse au laboratoire du Centre M~~~~.h.,Bobo-Dio,ulasso seul

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laboratoire en Ha,ute-Volta éq-uipé pour effect-uer la classification et la numéra- tion des colonies de bactéries.

DEROULEMENT DES ESSAIS -

Après une période de règlage et de mise au point qui a permis de tester

1’ efficacité du procédé d’épandage par émulsion préconisé par la firme CONDEA, les essais proprement dits se sont déroulés en deux phases :

- au cours d’une première phase l’épandage était effectué deux fois par jour, le matin entre 7 et 9 heures et le soir de 16 heures à 18 heures, les quan- tités employées étant conformes a’ux indications du fournisseur de produit.

- au cours d’une deuxième phase l’épandage a été aswré en continu tout au long de la journée pour maintenir dans toute la mes’ure d-u possible la conti- nuité d,u film à la surface du plan d’ea’u et combattre ainsi l’effet des vagues et du vent.

RESULTATS DES ESSAIS -

Les mesures tendant à déterminer l’efficacité du prod.uit sur bac d’ évapo- ration enterré type ORSTOM ont conduit à ‘un coefficient moyen de réduction de 1’ évaporation de 1’ ordre de 50 % ; ce chiffre représentait donc la limite supé- rie,ure de ce que 1’ on pouvait espérer sur le plan d’eau, en assurant à tout ins- tant le maintien de la continuité du film.

En fait les résultats obtenus sont beauco,up plus modestes, puisque les gains réellement observés sur le barrage sont pratiquement nuls pendant la première phase des essais avec épandage biquotidien, et de l’ordre de 20 $J de l’évapo- ration moyenne pour la deuxième phase, caractérisée par un épandage en continu.

Cette réduction de l’évaporation s’ accompagne d’ une élévation de la température de l’eau à la surface du plan d’eau de l’ordre de 3,5 O C.

A 1’ occasion d’ une interruption de 1’ épandage durant 48 h a’u co’urs de la

2” phase, on a pu mesurer l’importance d-u maintien de la continuité du film au cours d’un traitement de ce genre : les pertes constatées au co.urs de ces 48 h ont (<te de 20 $ supérieures à ce qu’auraient été les pertes en l’absence de trai- tement. Ceci met en évidence un phénomène de rattrapage qui tend à annuler lors de 1’ interruption du traitement ‘une partie des gains acquis précédemment.

Dans les conditions climatiques de Ouagadougou où 1’ évaporation repré- sente une perte d ‘eau moyenne de 1’ ordre de 8 mm/jour pendant les mois ét,udiés (février à mai) le gain que 1’ on peut attendre d ’ une telle opération peut être es- timé à 1,5 mm/jour soit 15 mètres cubes par jour et par hectare de plan d’ea’u.

L’analyse économique dans les conditions régnant en Haute-Volta, pour

un plan d’eau d’une surface de 80 hectares conduit à un prix de revient brut de 1’ ordre de 25 F CFA par mètre cube d’ eau gagné sur l’évaporation.

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Le coût du produit utilisé est de très loin le facteur prépondérant du prix de revient puisqu’il en représente à lui seul les 2/3, ce qui correspond à une consommation moyenne de produit de l’ordre de 2 kilos par hectare et par jour, et à un prix d’approvisionnement de 120 F CFA par kilo, rendu à 0uagadougo.u.

Le prix de revient du mètre c,ube ainsi soustrait à 1’ évaporation est re- lativement élevé, mais reste de l’ordre de graudeur du prix de revient du mètre cube stocké derrière de nombreux barrages. Le procédé essayé nous semble donc susceptible de recevoir quelques applications dans des régions so-umises à une très forte évaporation, et disposant de ressources en ea’u très limitées. Une étude technique et économique très sérieuse des possibilités d’application devra être effectuée dans chaque cas particulier avant de prendre la décision d’exploiter ce procédé à l’échelle opérationnelle.

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TECHNIQUES D’EPURATION DE L’EAU DANS LES

PETITES COLLECTIVITES RURALES (1) mm-=-

1. INTRODUCTION

Les études épidémiologiques ont amplement prouvé le rôle de 1’ eau dans la propagation des maladies intestinales . L ’ utilisation efficace des pratiques de traitement des eaux a contribué à une réduction significative de ces maladies. Tandis que des efforts considérables sont faits dans les pays en voie de dévelop- pement pour fournir une eau potable à de nombreuses zones rurales et urbaines, il y a encore un grand nombre de gens qui boivent une eau de qualité douteuse. En fait, les études menées à bien par l’Institut Central de Recherches en génie sanitaire (Central Public Health Engineering Research Instit-ute CPHERI) de NAGPUR aux Indes et par d ‘autres agences ont montré invariablement que les puits à ciel ouvert sont fortement pollués . Rien d’étonnant à ce q’ue le taux de mortalité par maladies intestinales aux Indes soit d ’ environ 360 po’ur 100.000.

Cet Institut s’est longuement penché sur le problème de 1’ épuration de 1’ eau d ’ alimentation dans le s campagne s , en particulier des eaux de puits, avec pour objectif le développement d’une méthode d’épuration meilleure que la prati- que de la simple immersion de poudre d’hypochlorite de chaux dans les puits. Pour cette tâche, l’Institut reçut de l’organisation Mondiale de la Santé à Genève une aide très appréciée ; en effet le Département Alimentation en ea-u potable de la Division de l’hygiène du milieu de 1’ OMS a fourni ‘une aide financière pour per- mettre à l’Institut de centrer son travail sur le projet intitulé “Techniq,ues d’épu- ration pour 1 I approvisionnement en eau de petites collectivités”. La présente bro- chure est tirée des études réalisées dans le cadre de ce projet.

2. HYPOCHLORITE DE CALCIUM POUR LA DESINFECTION

marché, La poudre d’ hypochlorite de calcium Ca (OC1)2 est un composé chloré bon

facile à se procurer dans la pl,upart des pays, q,ui doit contenir au moins

(1) Traduction de la brochure . . . / *..

CPHERI - Nagpur - Inde. “Disinfection for small community water supplies”

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33 $ de chlore disponible, lorsqu’ il est frais. On peut voir d’ après la figure 1 que la poudre emmagasinée dans un container ouvert .une fois par jo,ur pendant 10 mn perd environ 5 % de son chlore dans un laps de temps de 40 jours. Cepen- dant, lorsque le container est laissé o.uvert tout le temps il perd jusqu’à 18 $

de son chlore initial dans la même période.

Une solution d’ hypochlorite de calcium est cependant plus sensible aux conditions de stockage. La solution pe-ut être conservée dans un récipient à l’a- bri de la lumière pendant 10 jours sans perte sensible de chlore. S I il s’agit d’un récipient en verre exposé à la lumière, il y a perte considérable de chlore pen- dant le même laps de temps (figure 2).

Il est donc nécessaire de conserver la poudre tout autant que la solution dans 1’ obscurité et dans un endroit frais et sec, dans un récipient convenable- ment fermé. Ce produit étant corrosif, doit être stocké dans des récipients ré- sistant à la corrosion, en bois, en céramique, en matière plastique ou en ciment. Dans tout projet de stockage et de conservation de l’hypochlorite de chaux, il y aura lieu de veiller à assurer une bonne ventilation des locaux.

Lorsque 1’ on prépare une solution d ’ hypochlorite il est recommandé de ne pas dépasser ‘une concentration de 5 $ afin d ’ éviter les pertes de chlore dans les dépôts qu’entraineraient des concentrations plus élevées.

3. DESINFECTION DES PUITS OUVERTS

On a observé que les puits ouverts sont pratiquement toujours l’objet d ’ une contamination d ’ origine fécale. Ces puits sont facilement pollués aussi bien en raison du manque d’hygiène des moyens de puisage traditionnels que par l’absence de protection des abords.

Les eaux de puits peuvent .bien sûr être traitées quotidiennement par ad- dition d’hypochlorite de chaux ou de tout autre produit désinfectant, mais toute méthode ou dispositif capable de fournir une concentration efficace d ‘hypochlo- rite pendant une période de 3 à 4 semaines ou même seulement pendant 2 semaines

. présenterait un très grand intérêt. Un tel dispositif devrait être bon marché, simple et facile à fabriquer avec des matériaux et de la main d’oeuvre locaux.

Une “cartouche doseuse” répandue en BULGARIE pour la désinfection des eaux avait la réputation d’être simple et bon marché. C ‘était tout simplement une poterie poreuse ou un pot en ciment rempli d’hypochlorite de chaux et immergé dans l’eau, et on assurait qu’elle agissait de façon efficace pendant de longues périodes lorsqu * elle était employée pour désinfecter les puits.

“Les cartouches doseuses” telles q’u * elles sont décrites par ZDRAVKOV f-urent essayées mais ne donnèrent pas satisfactïon. Plusieurs expériences avec des pots de porosité différente ne purent donner une dose suffisante de chlore résiduel pendant plus de 2 ou 3 jours. Ceci était du à 1 ‘entartrement des pores par des dépôts de carbonate de calcium. On trouva aussi que l’hypochlorite for- mait une masse compacte à 1’ intérieur du pot, emprisonnant une grande q,uantité de

/ . . . . . .

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t 80 B

FIG. 1

POT SIMPLE AVEC TROUS AU MILIEU

FtG. 3

FIG. 2

POT SIMPLE PERCE AU FOND

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chlore. Il ne fut donc pas possible dt,utiliser des récipients en poterie poreuse pour désinfecter les eaux de puits. Etant donné que, sur toute la surface de la poterie, les pores étaient obstrués par le carbonate de calcium, il f-ut nécessaire de faire des trous dans ces pots afin de permettre la diffusion du chlore. Afin de conserver l’hypochlorite dans de bonnes conditions et pour faciliter la diffusion du chlore dans la masse ilestaussinécessaire de mélanger du sable grossier avec la poudre d’hypochlorite avant de remplir les pots. Après plusieurs essais avec des trous de différents diamètres à des endroits différents et avec des pro- portions différentes de sable et dthypochlorite dans les mélanges les unités s.ui- vantes peuvent être recommandées pour la désinfection des puits.

3.1 - Pot simple avec trous au milieu - (fig. 3)

Un pot enterre cuite d’une capacité de 12 à 15litres, percé de 2 trous de 0,6 cm de diamètre au milieu de la périphérie du pot, est rempli.d’un mélange humidifié de 1,5 kg d’hypochlorite de chaux et 3 kg de sable grossier (d’une granulométrie de l,4 à l,6 mm).

Ce.cioccupe normalement le volume du pot au dessous du niveau des trous. L’ouverture est couverte d’une feuille d e polyéthylène ou de tout autre produit analogue, et le toutestdescendu dans le puits à un mètre au desso-us du niveau de l’,eau.

Cette unité peut chlorer des puits contenant de 9.000 à 13.000litres d’eau etdébitantde 900 à 1.300litres par jour (40 à 60 personnes par jour) et ceci durant une période d’au moins une semaine, donnant un taux de chlore résiduel de 0,2 à O,8 ppm.

3.2 - Pot équipé de trous au fond - (fig. 4)

Le système consiste en un pot de terre de 7 à 10 litres de capacité. Six àhuittrous de 0,6 cmde diamètre sont percés dans le fond d,u pot. Les trous sont ensuite couverts de pierres ou de graviers de 2 à 4 cm de diamètre. Cette couche est ensuite couverte de gravillon plus fin.

Un mélange sec de 1,5 kg d’hypochlorite et 3 kg de sable est placé sur le gravier. Puis le potestremplide graviers et pierres jusqu’au col afin de donner du poids au dispositif et faciliter sa descente dans l’eau. Le pot est descenduavec le colouvertcontrairementau cas précédent. Une addition d’he- xamétaphosphate de sodium (75 g ou 5 ‘$ du poids dthypochlorite) est utile car elle prolonge la période de chloration en conservant au mélange un aspect fluide.

Pour des p’uits collectifs d’une capacité de 9.000 à 13.000litres donnant un débit journalier de 900 à 1.300litres (40 à 60 personnes parjour)un pot est suffisant pour fournir le taux de chlore nécessaire (0,2 à 1,0 ppm)pendant2 semaines. Pour des puits plus importants et des débits plus élevés, 2 pots par puits seront nécessaires, quoique les doses de chlore résiduelles atteignent cer- tains jours des valeurs élevées. En généralilfaut 1 à 2 jours après la première mise en place des pots pour atteindre un taux de chlore résiduel acceptable, à

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moins que l’on ait ajouté manuellement une quantité suffisante d’hypochlorite dans le puits pour satisfaire la demande initiale en chlore.

3.3 - Système de pot double - (fig. 5 )

Lorsqu f on utilise un pot simple perfor8 soit au milieu de la périphérie, soit au fond, dans de petits puits domestiques d’une capacité inférieure ou égale à 4.000 litres et ayant un débit d’exhaure de 360 à. 450 litres d’eau par jour on s ’ apercevra que de tels puits sont hyperchlords .

Pour de tels ouvrages on aura plus de satisfaction avec une unité composée de 2 pots cylindriques emboités l’un dans l’autre. Dans ce cas, le pot intérieur est rempli d1 un mélange humidifié d ’ 1 kg d ’ hypochlorite et 2 kg de sable grossier, ceci légèrement au dessous du niveau du trou d* 1 cm de diamètre, et il est placé dans le pot extérieur. L 1 encolure du pot extérieur est fermée avec une feuille de polyéthylène ou n’importe quelle autre feuille analogue. L ’ unité est ensuite descendue dans le puits à l’aide d’une corde, à un mètre au dessous du niveau de 1’ eau. Cette profondeur est choisie pour éviter que le pot ne soit brisé par choc avec les seaux utilisés pour tirer de l’eau. La corde est attachée soit au support de la poulie utilisée pour tirer 1 1 eau, soit à un clou enfoncé dans la paroi intérieure du puits .

Une telle unité fonctionnera de façon satisfaisante en donnant un taux de chlore résiduel variant de 0,15 2i 0,5 ppm pour 2 a 3 semaines dans les petits puits domestiques dont Ia capacité approche 4.500 litres d ’ eau et dont le débit d ’ exhaure est de 360 B 450 litres par jour.

3.4 - Distributeur de chlore “goutte à goutte” - (fig. 6)

Un autre dispositif pour désinfecter les puits est un distributeur de chlore goutte à goutte dont plusieurs types ont été décrits dans la littérature concernant cette question. La monographie de 1’ OMS sur l’approvisionnement en eau des zones rurales et des petites communautés.(F.G. WAGNER et J.N. LANOIX) décrit un modèle recommandé par le Département de la Santé de 1’ Etat de New-York à cet effet. Des expériences satisfaisantes ont été faites au Soudan avec des dis- positifs similaires introduisant l’usage improvisé de Jerrycans en plastiques avec des orifices de dt?bit constant et des ballons équipés de siphons de contrôle.

La difficulté principale rencontrée dans la méthode “goutte à goutte” est 1’ obstruction rapide de 1’ orifice de sortie de la goutte, du à la formation de dépôts de carbonate de calcium lorsque les gouttes de la solution d’hypochlorite entrent en. contact avec le gaz carbonique de l’atmosphère.

Afin de pallier cette difficulté un compte-gouttes spécial, semblable à celui que 1’ on utilise pour les transfusions médicales peut être inséré dans le tube, juste après le robinet d’arrêt. Le tube de sortie est aussi prolongé tout droit dans le puits et plonge dans 1’ eau.

/ . . . . . .

POT DOUBLE

m

FIG. 5

DOSEUR DE CHLO,RE A ALIMENTATION DIRECTE

w--- == -=- - -Y LT--

L-1

-- z =--- -__ -- _- - =

FIG. 7

13 DISTRIBUTION DE CHLORE

*GOUTTE A GOUTTE”

FIG. 6

DOSEUR DE CHLORE A PRESSION DIFFERENTIELLE

FIG 0

14

Le réservoir contenant la solution pe,ut être gardé sur le mur de la mar- gelle. Etant en ciment, armé dl-un treillis, il est assez résistant à la solution d1 hypochlorite et empêche les pertes de chlore dues à la lumière solaire. ,Lr u- nité est robuste et économique, pour convenir à 1 ‘environnement du village.

Avant de mettre en route l’appareil à chlorer une quantité suffisante d’hy- pochlorite peut être ajoutée à l’eau du puits pour satisfaire sa demande initiale en chlore que 1’ on a estimé être généralement de 1’ ordre de 0,5 à 1,5 ppm . Une solution à 1 $ d’hypochlorite est préparée et conservée toute la nuit pour. décan- tation et ce qui’ surnage est utilisé pour remplir le s’ réservoirs .

Des concentrations plus élevées peuvent conduire rapidement à des pro- blèmes de colmatage. Avec une telle installation 1’.unité fournira ‘un servi<%c sa- tisfaisant pendant 6 à 8 jours, après quoi il y aura e.ncrassement dans le robinet d’arrêt et un nettoyage ainsi qul un réglage seront nécessaires. Le réservoir doit être capable de contenir assez de solution chlorée pour une semaine de fonc- tionnement environ, pour un puits d’environ 20 .OOO à 60 .OOO litres de capacité et 2.000 à 6.000 litres de débit journalier, soit pour 1 puits desservant 80 à 240 personne s .

4. - SYSTEMES DE DOSAGE MECANIQUE POUR INJECTION DANS UNE CON- DUITE D’ADDUCTION D’EAU -

Dans les pays en voie de développement un nombre croissant de commu- nautés rurales est alimenté en eau, par un réseau de canalisations. L ’ importance de la désinfection de ces approvisionnements par canalisation n’a pas besoin d’être soulignée.

Les distributeurs de chlore du type à venturi ou à éjecteur ne sont pas d ’ un fonctionnement sûr lorsque 1’ on utilise une solution d ’ hypochlorite du fait , qu’ils s’engorgent avec les dépôts de carbonate de calcium q,ui provoquent la diminution rapide du débit d ’ injection. Cependant les systèmes de dosage méca- nique suivants peuvent être utilisés dans de tels cas,

4.1 - Système d’alimentation directe - (fig. 7)

Dans cette structure une liaison directe est établie entre le réservoir con- tenant la solution d t hypochlorite et la canalisation d ’ aspiration de la pompe cen- trifuge comme l’indique la figure Cette méthode d’application est la plus simple à

. adopter pour les approvisionnements d ’ eau pompée pour de petites communautés. Il faudrait faire une solution d’hypochlorite à 1 $ pendant a’u moins un jo,ur et la laisser déposer pendant 24 heures avant utilisation, afin d ’ éliminer convenablement les particules en suspension, qui pourraient autrement provoquer 1’ obstruction du robinet de règlage. Le rdcipient contenant la solution doit pouvoir contenir la quantité de solution à 1 $ d t hypochlorite nécessaire pour ‘une journée augmentée d ’ une marge de sécurité afin d’empêcher 1’ introduction d ‘air à 1’ aspiration de la pompe.

On doit prendre soin aussi de fermer la conduite d’alimentation de la solu- tion lorsq,ue la pompe est arrêtée.

/ . . . . . .

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Le dosage dépend de laiqualité de l’eau et doit gtre mis au point par ta- tonnements en fonction du taux de chlore résiduel désiré. Cette méthode ne né- cessite aucun accessoire spécial.

4.2 - Distributeur de chlore & pression différentielle

Le principe de fonctionnement de cette unité est fondé sur 1 *utilisation de la pression différentielle, obtenue par insertion d r une plaque d f orifice ou d ‘un tube venturi dans la canalisation de refoulement pour extraire la solution chlorée d I un sac de caoutchouc et 1 (injecter dans la canalisation. Ces unités sont adap- tée s pour chlorer les eaux approvisionnant des petites collectivités avec une so- lution d’hypochlorite de calcium composée d’hypochlorite de calcium et de soude dans la proportion de 3 & 1. L’addition de soude aide à transformer 1’ hypochlo- rite de calcium en hypochlorite de sodium et à réduire les dépôts. Cependant le sac de caoutchouc doit être remplacé fréquemment, en général une fois tous les 4 B 8 mois l Les appareils à chlorer à pression différentielle, se trouvent dans le commerce dans beaucoup de pays et sont largement utilisés pour la désinfection des eaux. Il devrait y avoir-pour un fonctionnement satisfaisant de ces unités - une pression minimale de 2 kg/cm2 dans la canalisation principale d’adduction.

5. -TROUSSEDECONTROLEPOURLECHLORE-

Un programme quelconque de désinfection ne sera une réussite que si une trousse simple est mise à la disposition de l’ouvrier non qualifié afin de vérifier la concentration en chlore de l’eau. Les trousses de vérification actuellement disponibles sur le marché sont très simples mais onéreuses, en particulier s t il faut les importer. Le C . P . H. E . R. 1. a fabriqué un chlorescope simple, bon mar- ché et solide à. partir de matériaux disponibles localement ; cet appareil peut dhtecter les concentrations de chlore de 0,l à 1,OO ppm. On peut se procurer ces appareils auprès du Central Public Health Engineering Research Institute Nagpur 3 (India).

6. - ACCEPTABILITE DES EAUX DE PUITS CHLOREES -

Il faut s’attendre a une résistance considérable de la part des gens dans les petites communautés, lorsque 1 Ion introduit la chloration pour la 1 ère fois, et ceci a cause du go& du chlore.. . Quelques personnes pensent même aller jus- quIa utiliser des puits éloignés au lieu d’utiliser’ les eaux chlorées des puits environnants.

Etant données ces circonstances, l’obstacle le plus important pour nlim- porte quel programme de désinfection d’eau de puits sera son acceptabilité par la population rurale. Cependant un certain degré d ‘enthousiasme pour la désin- fection des puits peut se rencontrer lorsqu’il s’agit de quelques individus tels que enseignants, fermiers ayant une certaine formation, éleveurs de volaille et artisans vivant dans des régions rurales ou de banlieues urbaines et possédant leur propre puits privé.

/ . . . . . .

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Gr$ce à une éducation sanitaire appropriée il semblerait possible de faire accepter les eaux chlorées aux populations rurales. Si on initie les gens aux dangers de la consommation des eaux non chlorées, à l’aide de moyens visuels ou autres, on sent que l’acceptabilité peut se réaliser dans le temps. Les premiers ’ efforts dans ce sens devraient être concentrés sur les membres relativement éduqués de la Communauté qui sont plus conscients des problèmes sanitaires et à partir desquels le message pourrait se répandre dans le grand public.

- 00000 -

LA COMMIS SION INTERNATIONALE DES

IRRIGATIONS ET DU DRAINAGE

-z-s-

Créée en 1950 à l’issue d’un congrès constitutif réuni à Simla (Inde) à 1’ initiative du gouvernement indien, la Commission Internationale des Irrigations et du Drainage (C. 1.1 .D .) est une organisation non gouvernementale qui regroupe aujourd’hui 62 Etats membres tous concernés très directement par les problèmes de mise en valeur des terres et des eaux grâce aux techniques d’irrigation et de drainage. Il va sans dire que les pays en voie de développement des régions tro- picales, y occupent une place importante du fait de 1’ importance qu’y revêtent les problèmes de mise en valeur des ressources hydrauliques : treize Etats afri- cains dont deux Etats-membres du CIEH, le SENEGAL et la COTE D’IVOIRE, sont actuellement membres de cette commission.

BUTS DE LA COh4MISSION -

Le but de la Commission Internationale des Irrigations et du Drainage, tel qu’il est envisagé dans les Statuts, est de stimuler et de promouvoir le dévelop- pement et l’application de la science et de la technique des irrigations, du drai- nage, de la maitrise des crues et de la régularisation des cours d’eau sous leurs aspects technique, économique et social. Les buts de la Commission comprennent :

a) toutes les questions relatives à l’organisation, au financement et à l’as- pect économique des travaux d’ irrigation et de drainage pour la mise en valeur et 1’ amélioration des terres, ainsi que 1’ étude, la réalisation et le fonctionnement de tous les ouvrages s’y rapportant y compris les ca- naux et autres conduits artificiels pour les différents besoins de l’irri- gation et du drainage ;

b) toutes les questions relatives à l’organisation, au financement et à l’as- pect économique des projets pour la maîtrise des cr’ues, ainsi que l’étude, la construction et le fonctionnement des ouvrages s ‘y rapportant, à 1’ ex- ception des questions relatives à l’ét,ude et la construction des grands barrages , à la navigation et aux données hydrologique s de base ;

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c), l’étude du comportement des cours d’eau et toutes les questions rela- tive s à 1’ organisation, au financement et à l’aspect économique des projets pour la régularisation et l’aménagement des cours d’eau, ainsi que l’étude, la réalisation et le fonctionnement des ouvrages s’y rap- portant.

Depuis 1967 la Commission a remanié son domaine en insistant dans*ses discussions techniques sur l’importance de’ 1’ intégration de tous les éléments con- tribuant à la réussite de l’agriculture irriguée permanente. Ainsi, 1’ 1. C . I: D. est non seulement une organisation internationale très scientifique et technique , mais ses activités embrassent également tous les aspects du vaste sujet.de l’a- griculture irriguée, du drainage et de maîtrise des crues. Une session spéciale désignée à propos comme “Session Spéciale Tipton” en mémoire du feu Président R. J. Tipton qui avait introduit et développé ce thème, a eu lieu lors du. Congrès de Mexico en 1969 pour traiter dans son ensemble cet important sujet et cette session a appprté des leçons très instructives aux responsables de la planification des re ssource s hydraulique s .

FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION -

La Commission a un Comité National dans chacun des pays adhérents ; et là où il n’existe pas de Comité National dans un pays adhérent, elle a un repré- sentant désigné par le Gouvernement ou une institution représentant effectivement les intérêts qui sont dans le domaine d’activité de la Commission.

La direction des affaires de la Commission est déléguée à un Conseil Exé- cutif International (ci-après désigné par le “Conseil”) qui agit comme organe exécutif pour mener à bien les programmes proposés respectivement par les Comités Nationaux et les représentants. Ce Conseil élit les Membres du Bureau (Président, neuf Vice-Présidents et un Secrétaire Général); pour cette élection chaque pays membre dispose d ’ une voix.

Le Conseil se réunit tous les ans dans les différents pays-membres pour l’expédition des affaires courantes et pour promouvoir de nouvelles activités dans le cadre de la promotion des buts de la Commission. Jusqu’ici vingt et une réu- nions ont eu lieu. Chacune de ces réunions est invariablement suivie de voyages d ’ études des travaux d ’ irrigation, de drainage, de maîtrise des crues du pays hôte où les participants trouvent l’occasion de constater les progrès de ce pays et de discuter les problèmes techniques d’intérêt mutuel. Ceci aide à l’établis- sement de contacts personnels d’une plus grande valeur entre les techniciens experts des divers pays.

Le Conseil constitue des Comités pour remplir ses fonctions, parmi les- quels il faut citer actuellement le Comité de la Planification de Recherches (pour faire des recommandations et examiner les progrès des recherches à entreprendre), le Comité Permanent des Rapports (pour faire des recommandations sur les Ques- tions à traiter au sein des Congrès, des Sessions spéciales et Symposia, ap- prouver leurs contenus ainsi que pour suggérer les mesures en vue d’ améliorer la qualité des rapports et des contributions techniques aux Congrès), le Groupe

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de travail sur la Normalisation des notations normalement utilisées dans le domaine de 1’ irrigation et du drainage, et le Comité sur la collecte et la publi-

cation de données relatives à l’étude des canaux.

REALISATION DES BUTS -

Comme enjoint par les Statuts et sous la direction du Conseil, la Com- mission remplit ses buts :

a) par ‘un échange d’informations ; b) par des réunions périodiq,ue s ; c) en organisant des études et des expériences ; d) par la publication de comptes rendus, de rapports, et documents ; et e) en coopérant avec d’autres organisations internationales dont les inté-

rêts et les activités sont connexes et en harmonie avec ses propres buts.

CONGRES TECHNIQUES PERIODIQUES -

La Commission organise une fois tous les trois ans un congrès technique traitant de problèmes relatifs à 1’ irrigation, au drainage ou à la maîtrise des

crues. Jusqu’à présent sept congrès techniques ont eu lieu en différents points du monde et ont permis de traiter 26 questions spécifiques dont on trouvera ci-

après la liste détaillée.

Le huitième Congrès aura lieu à VARNA (Bulgarie) du 17 mai au 3 juin 1972 et sera consacré aux questions spécifiq,ues précisées dans la même liste ; peuvent participer à ce congrès non seulement les représentants des pays-mem- bres, mais aussi des représentants de pays non membres ou df organisations internationales ou inter-étatique s directement intéressées par les suj et s traités et par les buts de la Commission.

ECHANGES D’INFORMATIONS - ETUDES ET RECHERCHES -

La Commission s’efforce de promo-uvoir et de développer les échanges d’informations et de doc,umentation entre -les différents pays-membres sur toutès

les questions techniques et économiques entrant dans le cadre de ses objectifs.

A cet effet elle a entrepris de nombr.e,uses études de synthèse des con- naissances mondiales acc-umulées sur différents sujets parmi lesquels on peut citer:

- 1’ étude de la prévention des pertes d’ eau par évaporation dans les réservoirs, - l’étude sur la prévention des pertes d’eau par infiltration dans les canaux

d ’ irrigation, - l’étude des besoins en eau de diverses plantes irriguées, sous diverses con-

ditions de sol et de climat ; une telle étude est actuellement en cours pour le riz, le blé, le coton, et la canne à sucre ;

- 1’ étude des effets de la salinité des eaux d’ irrigation,

Outre la publication de ces différentes ét’udes, la Commission assure la diffusion d’un bulletin ann,uel et d’une bibliographie annuelle permettant de suivre

. . . . . . /

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1 I évolution des techniques dans le domaine de 1’ irrigation et du drainage. Enfin il convient de mentionner 1’ importante contribution aux échanges que représente la mise au point du dictionnaire technique multilingue des irrigations et du drai- nage. Le dictionnaire de base précisant la définition de plus de 10.000 termes techniques, préparé par la Commission en anglais et en français, est actuelle- ment traduit dans les différentes langues à 1; diligence des comités nationaux.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES -

Le siège et le Secrétariat Général de la Commission sont situés à New- Delhi (Inde). Toutes les demandes de renseignements relatifs au fonctionnement de la commission, aux conditions d’adhésion, à la participation a’ux congrès ainsi que les commandes de publications doivent être adressées :

M. K. F. FRAMJI Secrétaire Général Commission Internationale des Irrigations et du Drainage 48 Nyaya Marg - Chanakyapuri

NEW - DELHI - 21 (Inde)

ANNEXE : LISTE DES QUESTIONS TRAITEES PAR LES DIFFERENTS

CONGRES - PREMIER CONGRES - New-Delhi 1951

Question 1 : Bilan national du développement et de la pratique des irrigations Question 2 : Problèmes actuels relatifs aux irrigations et au drainage.

DEUXIEME CONGRES - Alger 1954

Question 3 : Le problème de la revanche dans les canaux d’irrigation (canaux principaux, canaux secondaires et de dérivation), canaux de drai- nage, berges , digues latérales et réservoirs, d1 un point de vue théorique, pratique et économique.

Question 4 : Le comportement de la nappe phréatique en présence d’un résea’u d ’ irrigation et de drainage.

Question 5 : L ’ entretien des canaux d ’ irrigation et de drainage, principalement en ce qui concerne la lutte contre les herbes.

Question 6 : Lt eau souterraine : son emploi pour 1 I irrigation, le débit par unité de surface pouvant être utilisé, la recharge artificielle et 1’ -utili- sation planifiée des réservoirs souterrains.

TROISIEME CONGRES - San Francisco 1957

Question 7 : Revêtement des canaux. Question 8 : Relations entre le sol et l’eau en irrigation. Question 9 :Les ouvrages hydrauliques dans les réseaux d’irrigation et de drai-

nage. Question 10 : Relation entre les irrigations et le drainage.

QUATRIEME CONGRES - Madrid 1960

Question 11 : Mise en valeur des terres marécageuses et des terres incultivables en raison de leur teneur excessive en eau.

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Question 12 : Irrigation par aspersion et comparaison avec les autres méthodes d ’ irrigation.

Question 13 : Tolérance des plantes aux sels en solution dans 1’ eau d ’ irrigation et dans le sol.

Question 14 : Utilisation de digues ou levées longitudinales comme moyens de protection contre les crues.

CINQUIEME CONGRES - Tokyo 1963

Question 15 : Aspects économiques et financement des travaux d’irrigation, de drainage et de protection contre les crues.

Question 16 : Efficience de la répartition et de 1’ utilisation de 1’ eau sur les terres .

Question 17 : Contrôle de la nappe phréatique dans les terrains drainés, pro- tection contre les excès de drainage.

Question 18 : Protection contre les crues et leur contrôle par stockage des eaux en surface et souterrain ou par épandage.

Séminaire : Culture par épandage de crues - culture de décrues .

SIXIEME CONGRES - New - Delhi 1966

Question 19 : Récupération des terres salines soumises à 1’ irrigation Question 20 : Problèmes posés par les sédiments dans les canaux d ’ irrigation

et de drainage. Question 21 : Mise en valeur des régions deltaïque s . Question 22 : Exploitation combinée de réservoirs pour l’irrigation, la maîtrise

des crues et d’autres buts.

SEPTIEME CONGRES - Mexico 1969

Question 23 : Les besoins en eau des cultures irriguées . Question 24 : Les ouvrages hydrauliques dans les petits canaux. Question 25 : Méthodes et aspects économiques de l’exploitation et de l’entretier

des réseaux de drainage dans les régions agricoles. Question 26 : Mise en valeur de nouveaux périmètres irrigables et drainés -

Procédés et lignes de conduites ,, Symposium : Application des ordinateurs à 1’ étude des problèmes d ’ irrigation

et de drainage. Session spéciale :Eléments essentiels pour le succès de l’agriculture sous ir-

rigation.

HUITIEME CONGRES - Varna 1972

Question 27 : L’irrigation et la drainage dans les régions deltaïques, côtières et basses.

Question 28 : Développements récents et prometteurs : utilisation de matériaux nouveaux, développement de la mécanisation et de l’automatisme pour l’exploitation et l’entretien des réseaux d’ irrigation et de drainage.

Question 29 : Facteurs affectant la régularisation des cours d’eau.

Session spéciale : Mesures essentielles pour 1’ introduction de projets d’ irri- gation et de drainage dans les pays en voie de développement .

! . . . . . .

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Symposium : Planification des ressources hydrauliques avec références par- ticulière s aux irrigations, au drainage et à la mahrise des crues.

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NOUVELLESBREVES

CHANGEMENT DE PRESIDENT DU C.I.E.H. -

Par lettre du 10 juillet 1971, Son Excellence François N’GUEMA N’ DONC, Ministre d ’ Etat chargé de 1’ Agriculture, de 1’ Elevage et de 1’Economie Rurale au sein du gouvernement gabonais, Président en exercice du CIEH, informait le Secrétaire Général qu ’ en raison des modifications intervenues dans la ré- partition des attributions entre les membres du gouvernement gabonais il ne pourrait plus,désormais assurer la présidence du CIEH.

C’est donc désormais Monsieur Pierre Claver EYEGUET,, Haut Commis- saire aux Ressources Hydrauliques et à 1’ Energie qui présidera aux destinées du CIEH jusqu’à la .prochaine &Union du Conseil prévue à Libreville en 1973.

ROLE, DE L’HYDROLOGIE DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE -

Sur invitation du Secrétaire Exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies le Secrétaire Général a participé à la conférence sur le r81e de 1 ‘hydrologie et de 1’ hydrométéorologie dans le développement éco- nomique de 1’ Afrique. Cette importante conférence organisée conjointement par la CEA, 1’UNESCO et 1’OMM s’est tenue $ Addis-Abeba du 13 au 23 septembre 197 t . Près de cent participants représentant 33 pays et 14 organisations inter- dtatiques ou internationales ont suivi les travaux de cette conférence qui a permis de faire le point des progrès accomplis au cours de la dernière décennie pour une meilleure connaissance des ressources en eau de l’Afrique et pour une meil- leures coordination des efforts entrepris par les états pour parfaire cette con: naissance et aboutir à. une exploitation rationnelle et harmonieuse de ces res- sources .

Un compte-rendu detaillé de cette conférence et les différents rapports présentés seront publiés et diffusds à la diligence de la CEA qui assurait le Secrétariat de la conférence.

INSTITUT DE RECHERCHES DE GENIE SANITAIRE DE NAGPUR (Inde) -

L *article publié dans le présent bulletin sous le titre “L ’ épuration de l’eau dans les petites collectivités rurales” marque le début d’une coop&ation active entre le CIEH et l’Institut de recherches de génie sanitaire de NAGPUR. Cr& en t 959 et animd par le professeur S. J. ARCEIVALA, cet institut a connu un dkeloppement très rapide puisqu’il emploie un effectif de plus de 100 cher- cheurs et un personnel technique d’assistance, de près 400 personnes et dispose

/ . . . . . .

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d’un budget annuel de plus de 400.000 dollars u. s. Les installations scientifiques sont réparties entre le centre principal de NAGPUR situé au coeur du pays et 7 laboratoires régionaux couvrant 1’ ensemble du territoire.

L’Institut mène à bien d ’ importants programmes de recherches dans les domaines suivants :

- Traitement et distribution de l’eau potable, - Evacuation et traitement des effluents urbains ou industriels, - Technologie et mise au point d ’ appareillages, - Pollution atmosphérique et hygiène industrielle, - Hygiène des zones rurales, - Elimination des déchets solides.

La plupart de ces domaines d’ action intéressent très directement le CIEH, et les résultats des recherches entreprises au centre de NAPGUR sont appelés à rendre de très grands services aux pays d’Afrique tropicale. En effet les difficultés qu ’ ont à résoudre les responsables indiens sont très semblables à celles que 1’ on trouve en Afrique : conditions naturelles, niveau de développe- ment, niveau technique des populations concernées par les aménagements. Les recherches sont conduites avec le souci constant de promouvoir des solutions techniques simples et rustiques, susceptibles d’être mises en oeuvre par la population elle-même, en faisant appel aux ressources locales. C’est pourquoi les solutions proposées sont souvent très aisément transposables dans les pays africains, ainsi que le lecteur a pu en juger à la lecture de l’article cité plus haut sur 1’ épuration de 1’ eau en zone rurale.

Un échange permanent d’informations et de documentation a donc été ins- tauré entre l’Institut et le CIEH, et nous tenons à .exprimer ici notre gratitude à M. le Professeur ARCEIVALA qui a bien voulu nous autoriser à traduire en langue française et à diffuser autant que de besoin auprès des états africains membres du CIEH tous les documents techniques susceptibles de les aider dans la résolution de leurs propres problèmes.

JOURNEES EUROPEENNES DES IRRIGATIONS ET DU DRAINAGE -

Sous l’égide de 1 ‘Association Française pour l’étude des Irrigations et du Drainage, se sont tenues à Aix en Provence (France) du 14 au 19 juin 1971 les Huitièmes Journées Européennes de la Commission Internationale des Irrigations et du Drainage.

Les journées étaient consacrées à l’étude de l’ensemble des problèmes posés par “les réseaux modernes de distribution d *eau d’irrigation par cana- lisations sous pression” .

Soixante et onze rapports présentés par les délégués de quelque 15 pays, ont permis d’approfondir les différents aspects des problèmes soulevés, re- groupds autour des quatre grands thèmes suivants :

. . . / . . .

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1 O/ - Conception générale des ré seaux de distribution d t eau d’irrigation sous pression.

20/ - Méthodes de calculs des projets relatifs à ces réseaux.

3O/ - Matériels et matériaux employés,. méthodes de mise en oeuvre pour la réalisation de ces ré seaux.

40/ - Entretien, fonctionnement et exploitation des réseaux d t irrigation sous pression.

L’ensemble des rapports ainsi que le compté-rendu des discussions peut gtre obtenu à titre onéreux sur demande adressée à M. le Chef du Service Ré- gional d t aménagement des eaux - 5 Boulevard de la République -. 13 AIX EN PROVENCE (.France) , ou a 1’ AFEID, 19 Avenue du Maine, PARIS 1 ‘je.

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BIBLIOGRAPHIE

GEOPHYSIQUE APPLIQUEE A L’HYDROGEOLOGIE

Présentation de 1’ ouvrage de M. J. L . ASTIER Ingénieur conseil en géophysique appliquée (Editions MASSON et Cie 120 Boulevard St Germain

Paris VIe VIe - 120,OO FF).

L’auteur s’adresse avant tout aux hydrogéologues et aux ingénieurs qui s’ occupent de recherches d’eau dans le cadre de leurs travaux.

L’ ouvrage est divisé en trois parties :

1) les méthodes de prospection géophysique 2) la prospection géophysique appliquée à 1’ hydrogéologie 3) le carottage géophysique des forages.

Toutes les méthodes de prospection sont systématiquement passées en revue mais une large place est consacrée aux deux méthodes les plus utilisées

en hydrogéologie : le sondage électrique et la sismique réfraction. Les appa- reils de mesures sont décrits en détail et les nombreuses figures qui illustrent le texte sont autant d’exemples précis qui aideront le lecteur.

L ‘auteur a syst8matiquement évité les développements mathématiques, et s * est contenté de donner les formules indispensables pour le calcul de 1’ ordre de grandeur des anomalies et pour une interprétation des résultats principaux.

Cet ouvrage aidera les ingénieurs à chqisir la méthode la mieux adaptée pour résoudre leurs problèmes et leur permettra de discuter les programmes de prospection ou de carottage avec les géophysiciens des entreprises spécialisées.

Signalons enfin pour le lecteur désireux de s’informer plus en détail sur une question particulière qu’une importante bibliographie est donnée à la fin de chaque chapitre.

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MODELES PROBABILISTES D’ETIAGES

Résumé de 1’ étude de M. J. R. TIERCELIN, Ingénieur du Génie Rural des Eaux et des Forêts (Bulletin Technique du Génie Rural no 108, CERAFER Parc de Tourvoie - 92 - ANTONY - (France).

La comparaison des besoins et des ressources, dans le cadre des amé- nagements au fil de l’eau, est un problème d’importance croissante ; les mo- dèles peuvent permettre d’apporter une solution à ce problème, notamment lors- que les questions Pos&es sont complexes ou que les séries d’observations uti- lisables sont de courte durée.

Deux modèles probabilistes ont été mis au point dans ce contexte. Le premier, qui ne porte que sur les débits, permet de résoudre le cas de besoins indépendants des ressources (eau potable, eau industrielle) ; ce modèle est opérationnel et fait l’objet d’exemples d’application. Le deuxième modèle con- cerne simultanément les pluies et les débits et permet de tenir compte d’une longue série d’ observations de pluies pour améliorer la connaissance des débits, ou de faire intervenir une dépendance éventuelle entre besoins et ressources

(cas de 1 1 irrigation).

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