columbia mars 2015

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MARS 2015 MARS 2015 CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia Mars 2015

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MARS 2015MARS 2015CHEVALIERS DE COLOMB

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L’éthique des affaires.

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou 1-800-345-5632

L’éthique des leaders.

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

March_Columbia_FR_Layout 1 2/13/15 5:25 PM Page 1

M A R S 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

CHEVALIERS DE COLOMB

COLUMBIAM A R S 2 0 1 4 ♦ V O L U M E 9 5 ♦ N U M É R O 3

A R T I C L E S

Nourrir l’espoir en HaïtiCinq ans après le tremblement de terre dévastateur,l’initiative des Chevaliers de Colomb transforme toujours des vies.PAR TOM TRACY ET LA RÉDACTION DE COLUMBIA

Les Philippines accueillent le pape FrançoisDurant sa visite historique aux Philippines, le Saint-Pèrea apporté un message de compassion à des millions depersonnes.PAR ROY LAGARDE

Investir dans l’ÉgliseUne entrevue avec le Chevalier suprême Carl A. Ander-son au sujet d’une nouvelle initiative des Chevaliers deColomb.PAR ALTON J. PELOWSKI

La revitalisation de l’EuropeLa pétition la plus importante de l’histoire d’Europe aconduit à la renaissance du mouvement pro-vie sur l’An-cien Continent.PAR KRZYSZTOF MAZUR

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurLes Chevaliers de Colomb prouventqu’on peut se préoccuper davantagede son prochain que de profit, touten connaissant du succès sur le planfinancier.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiAux parents revient l’unique et ir-remplaçable rôle d’être les premierséducateurs de leurs enfants.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Construire l’église domestique

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersLa Marche pour la vie de mars desChevaliers • À Los Angeles l’Ordreappuie un événement « Culture dela vie » • Le cardinal George reçoitle prix Gaudium et Spes • L’Ordreparraine un stage de football pourles Olympiques spéciaux

Des pères pour bien faireSon échange du terrain de jeu pourle sanctuaire a mené au vrai bonheurpour l’abbé Chase Hilgenbrinck.PAR TRENT BEATTIE

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Un tableau de la Sainte-Famille représente un ange apparaissant à saintJoseph dans un rêve (cf. Mt 2.13,19). Lors de sa récente visite auxPhilippines, le pape François a parlé de la mission divine de saint Josephet de sa pertinence pour les familles d’aujourd’hui (voir en page 17).

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ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 5

DANS SON homélie inaugurale du19 mars 2013, le pape François réflé-chissait sur la vocation de saint Jo-seph et exhortait ses interlocuteurs à« être les gardiens des dons de Dieu! »Ce thème eut de fortes résonanceschez les Chevaliers de Colomb et futadopté plus tard lors du Congrès su-prême de 2013. Dans un discours prononcé à Ma-

nille lors d’une rencontre des famillesau cours de sa visite récente aux Phi-lippines, le pape François aborda denouveau la mission de saint Joseph etle besoin d’être des protecteurs (cf.page 17). Notamment, il insista surle besoin « familles saintes et rempliesd’affection pour conserver la beautéet la vérité de la famille dans le projetde Dieu et d’être un soutien d’autresfamilles et leur servir d’exemple ».Nous vivons à une époque où le

message positif du pape suscite lacontroverse, puisqu’il va à l’encontrede la culture et qu’il est provocateur.Cela se produit, en partie, du fait quela tendance moderne à réduire le rap-port de l’être humain avec la sociétéà une question de droits individuels.Quand il s’agit du mariage et de la fa-mille, par exemple, être marié ouavoir des enfants est considéréd’abord comme un « droit » et unmoyen d’épanouissement personnel,plutôt qu’une vocation sacrée. La vo-cation de chaque personne s’avèrecertes le sentier le plus sûr menant àla joie, mais elle est fondée sur le sa-crifice et les responsabilités inhé-rentes (cf. page 4). De plus, bien qu’un individu

puisse jouir de « certains droits ina-liénables », y compris « la vie, la li-berté et la poursuite du bonheur »,tels que garantis dans la Déclarationd’indépendance, ces droits ont peude portée sans une juste intelligence

de la liberté humaine et du biencommun. Dans son encyclique de1995 intitulée L’Évangile de la vie(Evangelium Vitae), saint Jean-Paul IIobservait, avec sagesse, qu’« une cul-ture de la mort, vue dans son ensem-ble, trahit un concept totalementindividualiste de la liberté, qui finitpar se transformer en la liberté des“plus forts” contre les faibles qui nepeuvent que se soumettre » (19). Dixans plus tard, dans sa dernière homé-lie avant de devenir pape, le cardinald’alors, Joseph Ratzinger, prévenaitlui aussi qu’une dictature d’un relati-visme que ne reconnaît rien commedéfinitif et dont le but ultimeconsiste uniquement à satisfaire sonseul égoïsme et ses seuls désirs.C’est contre cette culture de la

mort et la dictature du relativismeque le pape François affirme quenous devons protéger nos familles etles personnes vulnérables parminous. Certes, la protection et les per-sonnes vulnérables s’avèrent la mis-sion même des Chevaliers deColomb depuis sa fondation commeordre il y a 133 ans. Aujourd’hui,cette mission se manifeste de nom-breuses façons, depuis l’appui auxvictimes de régions sinistrées commeHaïti et les Philippines (cf. p. 8, p.14), jusqu’au parrainage d’initiativesqui favorisent une culture de la vieou qui raffermissent la famille (cf.pages 6, 20), ou par le soutien del’avenir financier des familles et desinstitutions catholiques (cf. pp. 3,22). C’est ainsi, et de bien d’autresmanières encore, que les Chevaliersde Colomb continueront d’être lesprotecteurs des dons de Dieu.♦

ALTON J. PELOWSKI

RÉDACTEUR EN CHEF

La mission d’être GardiensCOLUMBIA

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan T. LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Michael J. O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTION

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J. PelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew J. MattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick Scalisi

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

203.752.4109COURRIEL:

[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995

________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,

New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à [email protected]

________

Copyright © 2015Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTUREAnaika marche sur deux jambes pour la

première fois depuis janvier 2010 avec l’aide du prothésiste Adam Finnieston.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

Fraternité et économieLes Chevaliers de Colomb prouvent qu’on

peut se préoccuper davantage de son prochainque de profit, tout en connaissant du succès

sur le plan financier

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

EN aOûT DErNIEr, le 132e

Congrès suprême s’est déroulé à Or-lando, en Floride, sous le thème « Vousserez tous frères : notre vocation à la fra-ternité ». Nous nous inspirions, ce fai-sant, du message du pape François pourla Journée mondiale de la paix 2014,qu’il avait appelé « La fraternité, fonde-ment et route pour la paix ».

Dans ce message, le Saint-Père s’inté-resse à différents aspects qui montrent enquoi le concept chrétien de « fraternité »peut renouveler la société. Le pape dé-clare notamment que la clé pour touteréelle réforme économique est de ne pasconsidérer chaque personne « comme uninstrument quelconque dont on exploiteà peu de frais la capacité de travail et larésistance physique pour l’abandonnerquand il ne sert plus, mais [plutôt]comme notre “semblable”. »

autrement dit, le pape nous appelleà bâtir une nation de prochains quis’entraident comme le font de vraisfrères et sœurs.

Bien entendu, cette idée est loin d’êtrenouvelle pour les Chevaliers de Colomb.Voilà plus d’un siècle, notre fondateur,le Vénérable Michael McGivney, a pro-posé une vision de la fraternité catho-lique aux hommes de son temps. Nonseulement cette vision a-t-elle raffermi lafamille catholique et la vie paroissiale au19e siècle, mais elle a continué d’offrirune attrayante avenue aux hommes quisouhaitent vivre leurs vocations.

L’abbé McGivney avait compris que la« clé » du mode de vie catholique étaitprécisément de considérer la société dupoint de vue fraternel axé sur la charité

et l’unité. En d’autres termes, la vocationd’un vrai « chevalier » catholique est d’ai-mer son prochain comme s’il s’agissaitd’un frère ou d’une sœur.

Dans son message pour la Journéemondiale de la paix, le pape François in-siste sur le fait que la société contempo-raine doit redécouvrir « la fraternité dansl’économie ». Il appelle également la so-ciété à « retrouver les vertus de prudence,de tempérance, de justice et de force ».Ces vertus, dit-il, « peuvent aider à dé-passer les moments difficiles et à redé-couvrir les liens fraternels qui nous lientles uns aux autres ».

À ce chapitre aussi, les Chevaliers deColomb peuvent être d’un grand se-cours. Depuis des décennies, nous admi-nistrons au profit de nos membres unprogramme d’assurances de tout premierplan. La fraternité est ainsi devenue lefondement de ce qui est aujourd’huil’une des entreprises commerciales lesplus durables et les plus profitables dumonde catholique, et notre modèle « commercial » catholique et fraternel estvraiment unique dans le marché actuel.Nous ne départageons pas le mondeentre consommateurs et clients, entre ac-tionnaires et autres parties prenantes, ouencore entre syndiqués et cadres. Nos dé-cisions d’affaires, en lieu et place, sontbasées sur un calcul d’ordre fraternel :qu’est-ce qui est le mieux pour nos frèresChevaliers et leurs familles ?

Certains diront peut-être qu’il s’agit làd’une sorte d’idéalisme qui n’aurait passa place dans le véritable monde des af-faires. Or, au contraire : l’incroyable suc-cès que nous avons eu ces dernières

années prouve hors de tout doute quenotre approche est plutôt au sommet dece que j’appellerais le réalisme catholique.

Il est vrai, cela dit, que faire des af-faires n’est pas faire la charité. Toute en-treprise commerciale se doit absolumentd’être rentable et profitable pour survi-vre, et surtout une compagnie d’assu-rances qui doit assurer à ses programmesune viabilité financière à très long terme.Mais comme je le soulignais, le profitn’est pas pour nous la valeur la plus im-portante — le profit ne définit pas notremission.

Dans ce numéro de Columbia, vousen apprendrez plus sur une nouvelle etimportante initiative : Conseillers en pla-cement Chevaliers de Colomb (voir enpage 22). Grâce à ce nouveau pro-gramme, les institutions catholiques àtravers les États-Unis auront accès à cettemême perspective commerciale catho-lique et fraternelle qui est devenue la ca-ractéristique de notre Ordre.

Ce faisant, nous croyons que cela don-nera de nouvelles occasions de prendredes décisions d’ordre financier en s’ins-pirant d’une approche catholique et du-rable, tout cela au profit de lacommunauté catholique dans son en-semble. Peut-être même que cela favori-sera l’émergence d’un nouveauparadigme économique en vertu duquelnous deviendrions, comme le disait lepape François, une nation composée devrais prochains qui s’entraident.

Vivat Jesus !

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

IL y A BIEN des années, une ensei-gnante dans une école primaire catho-lique m’a raconté un échange qu’elle avaiteu avec les parents d’un élève qui avait dela difficulté dans plusieurs matières. Leprofesseur avait proposé divers moyensconcrets qui aideraient leur enfant à sur-monter un certain nombre de difficultésd’apprentissage. Le père, toutefois, avaitréagi avec colère, « Je vous paie pour for-mer mon enfant, dit-il, et c’est vous quiéchouez à la tâche! » L’enseignante rap-pela gentiment au couple que tous deuxsont les premiers éducateurs de leur en-fant, mais les parents ne voulaient rienentendre. Malheureusement, ils retiraientbientôt leur enfant de l’école.

Les écoles, évidemment, jouent unrôle important dans l’éducation des en-fants. Il est tout à fait légitime que lesparents désirent que les écoles que fré-quentent leurs enfants soient des en-droits sécuritaires où règne le respect etil existe une excellente formation. Pour-tant, même la meilleure école ne peutremplacer les parents qui demeurent lespremiers éducateurs de leurs enfants,notamment en ce qui concerne leur for-mation religieuse et leur comporte-ment. Par ailleurs, les programmesparoissiaux d’instruction religieuse, lesgroupes de jeunes, le scoutisme, lessports, et tant d’autres programmes des-tinés aux jeunes sont à la fois bons etnécessaires, mais ils sont conçus pouraider et non pour remplacer les parentsquand il s’agit des responsabilités quileur sont confiées par le Seigneur d’édu-quer leurs enfants.

L’AMOUR - DON DE SOILes parents ont ou devraient avoir une re-lation unique avec leurs enfants. Ils ontété appelés par Dieu à aimer leur enfantavec le même amour fidèle et le mêmedon d’eux-mêmes qui a caractérisé laconception de l’enfant. Ils font l’expé-rience de la grande joie d’observer le mys-tère d’une nouvelle vie se former etcomme l’exprime le Rituel du baptême ilscontemplent « l’espérance de la vie éter-nelle qui brille sur leur enfant ».

Bien sûr, la notion de « l’amour don desoi » n’est pas un concept idéaliste ou naïfimaginé par des théologiens. Il s’agit d’unamour de sacrifice exigeant. L’amour dedon de soi trouve sa source dans la Trinitéet est révélé pleinement par Jésus en croix.Il exige ce que le pape François appelle« un exode de soi-même », pour que nouspuissions nous centrer sur les besoins desautres, même quand cela risque de bou-leverser nos vies.

Qu’est-ce donc cela signifie-t-il pourun couple marié béni de jeunes enfants?Cela signifie que leur amour mutuel etcelui qu’ils éprouvent pour leur enfantgrandit à même les défis de la petite en-fance. Toutes les nuits d’insomnie, lesquestions concernant les moyens d’aiderl’enfant à bien débuter dans la vie, lescrises occasionnelles, les frais médicaux,les emplois du temps chaotiques — tousces obstacles et davantage encore font par-tie de l’amour qui s’oublie.

Les parents guidés par l’amour aidentleurs enfants à apprendre des habiletésfondamentales de la vie. Tout en créantun foyer à l’environnement sécuritaire,

les parents enseignent à leurs enfants àprévenir les dangers à l’extérieur. De nosjours, les parents ont la délicate tâched’aider les enfants à bien se servir de latechnologie.

LEÇONS APPRISESAu fin fond, apprendre aux enfants l’« artde vivre » comprend les leçons de foi etde personnalité. Les parents apprennentà leurs enfants leurs premières prières, lesamènent à la messe le dimanche, les ai-dent à développer leur sens du bien et dumal allié au sens de la responsabilité. Ilsleur apprennent la reconnaissance et la gé-nérosité en aidant les enfants à avoir soinde leurs objets; à ne pas toujours s’atten-dre à avoir les objets les plus récents et deplus haute qualité; et à acquérir l’habitudede partager ce qu’ils ont avec les autres.De plus, les parents aident leurs enfants àse faire aux déceptions inévitables de lavie, y compris les comparaisons futiles quisont si courantes au sein de la culture ma-térialiste et concurrentielle dans laquellenous vivons. De telles leçons sont mieuxapprises au foyer, dans une ambiance derespect et d’amour.

Quand un enfant fréquente l’école, ilrevient aux parents la tâche d’affermir lesleçons fondamentales concernant les re-lations qu’il entretient avec ces profes-seurs, ses pairs et son entourage engénéral. Il est vrai que les parents ont ledroit légitime de s’attendre à ce que lesécoles fassent bien leur travail éducateur

Enseigner l’art de vivreAux parents revient l’unique et irremplaçable rôle

d’être les premiers éducateurs de leurs enfants

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape François

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GÉNÉrALE : Pour que les per-sonnes engagées dans la recherchescientifique se mettent au servicede tout ce qui est bon pour la per-sonne humaine.

MIssIONNAIrE : Pour que lacontribution propre de la femmeà la vie de l’Eglise soit reconnuetoujours davantage.

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

mais à aucun moment les parents ne peu-vent se soustraire en prétendant : « J’aicollaboré. Alors à l’école de faire son bou-lot désormais. »  De fait, je crois que noussommes nombreux à nous rappeler com-ment maman et papa nous aidaient à ap-prendre nos leçons.

Ce qui est vrai quand il s’agit de ma-tières telles que la lecture, les maths et lessciences l’est encor davantage pour la re-ligion. Un parent m’a déjà dit  : «  Jeconduis mon enfant à l’enseignement re-ligieux tous les mercredis en soirée. C’esttout le temps dont nous disposons. Nevous attendez pas à me voir à l’église le di-

manche. » Un autre m’a dit : « Je paiepour les écoles catholiques. C’est leurboulot d’enseigner la religion à mesgosses » À eux seuls, les programmes d’en-seignement religieux et les écoles catho-liques ne transmettent pas la foi auxjeunes. Comme le note le pape François :« Les parents sont appelés (…) non seu-lement à engendrer les enfants à la vie,mais aussi à les conduire à Dieu » (Lumenfidei, 43).

saint Jean-Paul II disait que chaquepersonne constitue une « réalité unique ».Chaque personne se trouve une œuvre deDieu, une création divine, un chef d’œu-

vre divin. Et les parents sont, par amour,les co-créateurs de leurs enfants. Ce sonteux qui, plus que quiconque, saisissent laspécificité de leurs enfants. En enseignantl’art de vivre, les parents ne peuvent pas« peindre en suivant les numéros », maisils doivent plutôt devenir de véritables ar-tisans en se montrant reconnaissants en-vers Dieu pour ses dons de la nature et dela grâce. Ces dons sont cultivés au foyer,en aidant les jeunes à découvrir chacun etchacune sa vocation propre, à apprendrel’amour don de soi, et à contribuer aubien de la société — bref, à devenir lespersonnes telles que Dieu a créées. ♦

NÉ LE 15 MArs 1900, à Waterford,Irlande, Maurice Patrick Barrett fut leplus jeune de six enfants. À l’âge de 14ans, il annonça qu’il voulait entrer dansune communauté de frères. Persuadé determiner d’abord ses études, il entra plustard dans l’Ordre des Hospitaliers desaint-Jean-de-Dieu en 1916 et reçut lenom de Frère Mathias.

Frère Mathias œuvra dans un hôpitalde malades mentaux de Dublin pendantquatre ans avant d’être envoyé au novi-ciat de France où il prononça ses vœuxde pauvreté, de chasteté et d’obéissanceainsi qu’un quatrième vœu d’hospitalité.Après s’être occupé de gens atteints dedéficiences mentales, à Lyon et à Paris,il fut envoyé au Canada en 1927 où ilorganisa un refuge pour sans-abri dansune brasserie abandonnée de Montréal.« Je dormais sur des journaux et des sacsde jute avec les hommes au début, rap-pelait frère Mathias. Le matin, je quêtaisde la nourriture sur le marché. »

Doté d’une confiance totale en la vo-lonté de Dieu, d’un enthousiasme sansborne et d’un humour nourri, Barrettpassa les années suivantes à construirecuisines populaires, hôpitaux et centresde réadaptation. En 1934, il fut nommé

provincial de son ordre en Amérique duNord et en 1941, il déménagea en Ca-lifornie, où il établit hôpitaux, abris etfoyers d’accueil.

En 1951, frère Mathias fonda une nou-velle communauté à Albuquerque, N.M.,les « Petits frères du Bon Pasteur ». Lesmembres adoptant le mot d’ordre « Charité illimitée », notamment enversles hommes sans abri, que frère Mathiasappelait les « chevaliers de la route. »

Lors de sa mort, en 1990, ses « Petitsfrères » se trouvaient partout aux États-Unis, ainsi qu’au Canada, en Angleterre,en Irlande et en Haïti. Les Petits frèresdu Bon Pasteur furent officiellement in-corporés à l’Ordre des Hospitaliers enjanvier 2015.♦

Frère Mathias Barrett(1900-1990)

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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DeS CentAineS De milliers de per-sonnes se sont réunies à Washington, le22 janvier pour participer à la marchepour la vie 2015. D’innombrables Che-valiers de Colomb de partout aux états-Unis y étaient. ils étaient nombreux àarborer des bannières de leur conseil etdes milliers d’affiches, intitulées : « À ladéfense de la vie » et distribuées par leConseil d’état du District de Columbia,étaient déployées parmi la foule.

L’activité annuelle commence par unrassemblement au « National Mall », sepoursuit alors que les participants — dontla grande majorité constituée de jeunes —marchent le long de la Constitution Ave-nue vers la Cour suprême des états-Unis,en protestation pacifique contre la déci-sion de la Cour suprême en 1973 dansRoe c. Wade.

Le Chevalier suprême, Carl A. Ander-son était parmi les orateurs qui se sontadressés au rassemblement de la marchepour la vie.

« merci de votre témoignage et de votredéfense de la vie!  a dit le Chevalier su-prême. Aujourd’hui, nous célébrons ledon qu’est chaque vie. »

Au cours de ses remarques, le Chevaliersuprême Anderson a noté le succès sou-tenu de l’initiative échographie de l’ordre

et a annoncé aux participants que le der-nier sondage «  Chevaliers-de-Colomb-mariste » démontre que de plus en plusd’Américains adoptent la culture de la vie.Les résultats du sondage de janvier 2015indiquaient que 84 pour cent des Améri-cains, y compris le 69 pour cent des gensqui s’affichent « pro-choix », seraient fa-vorables à d’importantes restrictions en cequi concerne l’avortement.

plus tard en soirée, le Chevalier su-prême Anderson a prononcé le discoursd’ouverture à l’occasion du 33e Banquetannuel de la rose, activité qui a marqué laconclusion des activités de la marche pour

la vie. Au cours de son intervention, il anoté que martin Luther King, dont on acélébré l’anniversaire de naissancequelques jours auparavant, avait prononcéla phrase célèbre : « La justice, en fin decompte, n’est qu’une question de l’amourpar prévoyance. »

Commentant les paroles du pasteurKing, le Chevalier Anderson a ajouté : « onne peut aimer et en même temps ignorerune injustice perpétrée contre un être cher.nous comprenons que notre œuvre auprofit de la vie est une œuvre et un labeurd’amour. Le droit à la vie n’est, en fin decompte, qu’une question de justice. »♦

La Marche pour la vie de mars des Chevaliers

Des élèves d’une école catholique du Dakota du Nord transportent la bannière de la Marche pour lavie, menant ainsi les participants devant la Cour suprême des États-Unis, le 22 janvier dernier.

Un événement pro-vie d’envergure historique aeu lieu le 17 janvier dernier à Los Angeles, grâce à unpartenariat entre les Chevaliers de Colomb et les diocèsescatholiques de Californie.

L’événement « OneLife LA » (Une vie Los Angeles) in-vitait le grand public à célébrer la dignité de toute per-sonne humaine, et en particulier celle des plus vulnérablesparmi nous.

Des Chevaliers de Californie ont participé le jour mêmeen tant que bénévoles pour la célébration, qui a commencépar une marche menée par l’archevêque de Los Angeles,José Gomez, le Chevalier suprême Carl A. Anderson, sonépouse Dorian, mère Agnes mary Donovan, des Sœurs dela vie et le député d’état de Californie, Avelino Doliente.Le tout s’est terminé par un pique-nique familial et del’animation.♦

À Los Angeles l’Ordre appuie un événement « Culture de la vie »

Dans le cadre de la célébration « OneLife » tenue à Los Angeles le 17 janvierdernier, le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’est joint à l’ex-lanceur dubaseball majeur Jeff Suppan (à gauche) pour une remise de balles et de casquettesautographiées à une jeune famille dont le fils est né atteint du syndrome de Down.

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UN GROUPE D’ATHLÈTES participant aux Olym-piques spéciaux a bénéficié, le 27 janvier dernier, de laprésence de Luke Willson, ailier des Seahawks de Seattleet de Anthony Muñoz, bloqueur offensif et membre duTemple de la renommée de la NFL. Willson et Muñoz sesont joints aux jeunes athlètes au parc Nozomi, à Chand-ler dans l’Arizona, pour un stage technique de footballsuivi d’une partie de football drapeau, parrainés par lesChevaliers de Colomb de l’Arizona, les Olympiques spé-ciaux de l’Arizona et l’organisme Athlètes catholiquespour le Christ. Étaient également présents : le fils d’Anthony Muñoz,

Michael, ancien joueur de football universitaire ; ChrisHorn, l’ancien receveur éloigné des Chiefs de Kansas City,qui vit maintenant à Phoenix ; Ray McKenna, présidentde l’organisme Athlètes catholiques pour le Christ ; etLarry Becker, député d’État des C de C de l’Arizona.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

Le cardinal George reçoit le prix Gaudium et Spes

L’Ordre parraine un stage de football pour les Olympiques spéciaux

Anthony Muñoz, membre du Temple de la renommée de la NFL, encompagnie d’un athlète des Olympiques spéciaux participant au stagede football du 27 janvier dernier.

LE CARDINAL Francis E. George, quia été archevêque de Chicago pendantplus de 15 ans avant sa retraite en 2014,est devenu le 30 janvier dernier le 11elauréat du prix Gaudium et Spes, la plushaute distinction décernée par l’Ordre.Membre des Chevaliers de Colomb

depuis 1991, le cardinal George a servien tant qu’Aumônier d’État pour l’Étatde Washington et il a été, par la suite,évêque hôte du Congrès suprême desChevaliers de Colomb à Chicago en2005. Le cardinal a également présidé leCongrès eucharistique des Chevalierstenu dans la foulée de ce congrès annuel.Il a été orateur principal aux congrès de2002 et 2009.Son successeur, l’archevêque Blase J.

Cupich, a prononcé la bénédiction lorsdu déjeuner du 30 janvier, tandis quel’aumônier suprême et archevêque Wil-liam E. Lori, de Baltimore, a lu la cita-tíon accompagnant le prix. On peut lirenotamment : « Pour son courage et saforce, ainsi que son long et généreuxservice au profit de l’Église et de sesmembres, les Chevaliers de Colombsont honorés de rendre hommage à unfidèle berger et un ardent propagateurde la foi. »

En lui remettant le prix, le Chevaliersuprême Carl A. Anderson a ajouté : « Dans ses discours, homélies, lettres etlivres brillant et en vertu du brave témoi-gnage de foi qu’il a montré au monde —dans la maladie comme dans la santé — ,le cardinal George a été et demeure l’unedes voix majeures de l’Église catholiqueaux États-Unis. »

Le prix Gaudium et Spes, qui porte lenom de la Constitution pastorale del’Église dans le monde moderne duconcile Vatican II, a été institué par lesChevaliers de Colomb en 1992. Parmiles précédents lauréats, notons la Bien-heureuse Teresa de Kolkata, Jean Vanier,fondateur de l’Arche, et John O’Connor,cardinal de New York.♦

Le cardinal Francis E. George, archevêque à la retraite de Chicago, s’adresse aux médias deChicago le 30 janvier dernier, après avoir reçu le prix Gaudium et Spes décerné par lesChevaliers de Colomb.

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Nourrir l’espoir en Haïti

Cinq ans après le tremblement de terre dévastateur, l’initiative des Chevaliers de Colomb transforme toujours des vies

par Tom Tracy et la rédaction de Columbia

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Il allait bientôt être cinq heures de l’après-midi, ce 12 janvier 2010,lorsqu’un séisme de magnitude 7 frappa à environ 25 km de la

capitale haïtienne, Port-au-Prince. Ce fut la catastrophe — les murscommencèrent par se déformer puis les bâtiments s’effondrèrent, en-terrant les résidants sous des tonnes de gravats et de décombres. Pasmoins de 300 000 personnes ont été blessées et 1,5 million laisséessans abri, tandis que les décès, selon les divers bilans publiés, se comp-taient entre 80 000 et plus de 300 000.

Parmi les survivants, il y a eu Mackenson Pierre et Wilfrid Macena.Le premier a passé trois jours sous les décombres d’une école avantque les secouristes ne le localisent, tandis que Wilfrid Macena a souf-fert durant une semaine avant de voir un médecin qui puisse soignersa jambe, fracturée lors de la chute d’un mur.

Des histoires comme celles-là sont nombreuses parmi les victimesdu tremblement de terre. Déjà reconnu comme le pays le plus pauvre

de tout l’hémisphère occidental, Haïti devait par ailleurs composeravec un manque d’infrastructures et de ressources médicales qui em-pêchaient de bien prendre soin des survivants. Peu à peu, du per-sonnel médical ainsi que des bénévoles commencèrent à affluer dansle cadre de l’aide humanitaire d’urgence — mais pas sans que denombreux Haïtiens perdent tout de même des membres, l’amputa-tion étant devenue alors le seul recours.

En partenariat avec la « Global Wheelchair Mission » (Missionmondiale — fauteuils roulants) et le projet Medishare affilié à l’uni-versité de Miami, les Chevaliers de Colomb figuraient parmi les or-ganisations qui ont offert de l’aide. Résultat de cet appui donné parl’Ordre : un programme durable de distribution de prothèses et derééducation baptisé « Guérir les enfants d’Haïti », qui continue à pren-dre soin du peuple haïtien aujourd’hui, plus de cinq ans après le tra-gique événement.

Mackenson Pierre et Wilfrid Macena, qui comptent parmi les plusde 1000 Haïtiens qui ont bénéficié d’une prothèse dans le cadre duprogramme, racontent leurs histoires dans un documentaire produitpar les C de C et intitulé Incassable : une histoire d’espoir et de guérisonen Haïti (traduction libre), qui a été présenté dans divers festivals decinéma, l’automne dernier (voir l’encadré). En janvier, lors d’unerencontre au Vatican tenue pour souligner le cinquième anniversairedu tremblement de terre, le pape François a reçu en audience cesdeux survivants, en présence de représentants des Chevaliers, du Pro-jet Medishare et de diverses institutions catholiques.

S’adressant à ceux qui ont soutenu le peuple haïtien, le pape Fran-çois a remercié Dieu d’avoir suscité en eux « le désir de se faire procheet de suivre ainsi la loi de charité qui est le cœur de l’Évangile ».

UN NOUVEAU PARTENARIATDans les mois qui ont suivi le séisme, le gros de l’aide humanitaires’est fait attendre, par suite de retards liés au gouvernement haïtienainsi que d’un manque de coordination au sein des ONG.

À travers leurs Conseils locaux et leurs conseils d’État, les Cheva-liers de Colomb ont versé plus de 400 000$ en secours d’urgencedans les quatre semaines qui ont suivi le désastre En avril 2010, leChevalier suprême Carl A. Anderson y a personnellement mené unedélégation de Chevaliers afin de distribuer 1000 fauteuils roulantsaux personnes dans le besoin. Pendant la distribution, organisée enpartenariat avec la « Global Wheelchair Mission » (Mission mondiale— fauteuils roulants), il est devenu évident que de l’aide supplémen-taire était nécessaire puisque plus de 2500 personnes avaient perdubras ou jambes dans la foulée du tremblement de terre.

Face à cette situation, l’Ordre a lancé « Guérir les enfants d’Haïti »en octobre 2010, un programme visant à fournir des prothèses auxjeunes qui avaient dû subir une amputation. Établissant un nouveaupartenariat avec Projet Medishare, les Chevaliers ont engagé 1 million $dans le but de fournir gratuitement aux enfants touchés des prothèses

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Ancien soudeur, Wilfrid Macena travaille aujourd’hui avec Projet Medi-share en tant que technicien en prothétique et en rééducation, à Port-au-Prince, en Haïti. Après avoir perdu une jambe à la suite du tremblementde terre de 2010 dans ce pays, l’homme a reçu sa propre prothèse de jambegrâce à l’initiative « Guérir les enfants d’Haïti », parrainée par lesChevaliers de Colomb.

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qui seraient par la suite ajustées, à mesure que les enfants grandissent.plus tard cette même année, l’initiative a bénéficié de messages télé-visés diffusés à la grandeur du pays.

La « Challenged Athletes Foundation » (Fondation pour les athlèteshandicapés) s’est également associée à l’initiative, travaillant à la ré-éducation des patients de manière à ce qu’ils puissent être capablesdes plus hautes performances sur le plan physique.

« J’ai vu un nombre incroyable d’amputés en seulement cinq ousix mois. C’est une prouesse stupéfiante que de faire autant de bienà partir d’une tragédie aussi horrible », souligne Jason miller, natifde la Louisiane qui travaille pour projet medishare à titre de directeurnational de la rééducation, en haïti.

Ce dernier est d’abord venu en haïti pour un contrat de deuxmois qui s’est transformé en véritable mission d’amour de quatreans. Durant cette période, les Chevaliers de Colomb et projet me-dishare ont collaboré à la mise sur pied d’un laboratoire de pro-thèses et d’orthèses à la fine pointe de la technologie. si l’initiativea connu du succès, c’est en grande partie parce que l’accent a étémis sur la viabilité à long terme, grâce à la formation d’haïtienscomme Wilfrid macena, devenus techniciens en services de pro-thèses et de rééducation. aujourd’hui, non seulement le laboratoireest-il bien établi, mais il se développe aussi très bien, parfois mêmede façon imprévisible...

moins d’un an après le tremblement de terre, Wilfrid et un col-lègue, Cedieu Fortilus, ont eu l’idée de partager leur espérance re-trouvée en mettant sur pied une équipe de soccer formée d’amputés.

Le club porte le nom de Zaryens, le mot créole pour tarentule, unearaignée connue pour sa résilience — même après avoir perdu unmembre.

« Lorsque l’araignée perd une patte, sa vie continue ; elle arrivequand même à faire tout ce qu’elle faisait avant, de dire Wilfrid ma-cena. voilà une belle leçon pour tous les amputés d’haïti. »

Chaque joueur bénéficie d’un traitement, d’une prothèse ou desprothèses ainsi que d’un entraînement sportif. Le logo de l’équipe— une araignée à sept pattes tissée au centre de trois écussons deforme pentagonale — symbolise la volonté de chacun à surmonterson handicap.

en octobre 2011, 10 membres de l’équipe des Zaryens s’étaientrendus à Washington, D.C. ainsi que dans le nord-est des États-unis,afin de porter leur message d’espoir auprès des vétérans blessés, desétudiants, des politiciens, des athlètes professionnels et du public engénéral. Lors de cette tournée parrainée par les C de C, l’équipe s’estrendue à l’hôpital militaire Walter reed de Bethesda, au maryland.

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Le ChevaLier suprême Carl a. anderson, le Dr ro-bert Gailey, Jason miller, mackenson pierre et Wilfrid macenane sont que quelques-uns des interviewés figurant dans le do-cumentaire Incassable : une histoire d’espoir et de guérison enHaïti. produit par les Chevaliers de Colomb, l’action du filmcommence tout de suite après le tremblement de terre de 2010puis le film raconte comment un laboratoire de prothèses etd’orthèses a pu être établi à port-au-prince grâce à un parte-nariat entre les Chevaliers de Colomb et projet medishare, or-ganisme affilié à l’université de miami.

Incassable a été présenté une première fois au Festival dufilm de portland, le 30 août 2014, avant de gagner par la suitele prix du « Documentaire le plus stimulant » au Festival in-ternational du film Docmiami, le 13 septembre. Le film a éga-lement été présenté dans le cadre du Festival du filmindépendant de New York, le 17 octobre, et il sera télédiffusépar la chaîne pBs sur diverses stations en 2015.

Le documentaire, maintenant offert sur DvD, peut s’ache-ter knightsgear.com ou amazon.com. pour en savoir plus, ren-dez-vous sur le site unbreakableinhaiti.com.♦

INCASSABLE : UNE HISTOIRE D’ESPOIR

ET DE GUÉRISON EN HAÏTI

Le Secrétaire suprême de l’époque, Emilio B. Moure, s’adresse aux médiasen compagnie du Dr Robert Gailey (à gauche) de Projet Medishare, peuavant la réception du premier envoi de prothèses à Port-au-Prince, ennovembre 2010. Emilio Moure, qui a été au cœur de l’initiative « Gué-rir les enfants d’Haïti », est décédé en juillet 2011 après une bataillecontre le cancer. La clinique qu’a ouverte Projet Medishare dans la ca-pitale haïtienne porte le nom d’Emilio B Moure.

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Là, les athlètes haïtiens ont rencontré certains parmi les plus de 1500soldats américains qui ont perdu un membre ou des membres aucombat depuis 2001, leur apprenant même comment jouer au socceravec des béquilles. C’était, pour les Haïtiens, une façon de remercierles États-Unis d’être venus à leur rescousse par suite du tremblementde terre.

CINQ ANS PLUS TARDAujourd’hui, la Clinique de l’espoir Emilio B. Moure, le laboratoireprothétique de Projet Medishare à Port-au-Prince, regroupe diversservices de formation et de production de prothèses et d’orthèses, etelle comble ainsi un besoin pressant en Haïti. La clinique porte lenom du regretté secrétaire suprême des Chevaliers de Colomb, quia joué un rôle-clé dans le développement du programme, les instal-lations abritent du matériel et de l’équipement tout en servant desalle de cours pour la formation d’Haïtiens aptes à devenir par lasuite des techniciens prothétiques.

La clinique est au service d’amputés de partout au pays, assurantdes soins de qualité ; elle permet par ailleurs aux habitants locaux despossibilités de formation et d’emplois. À ce jour, plus de 1000 jeunesHaïtiens ont reçu des prothèses dans le cadre du programme, et plusde 25 000 personnes ont eu droit à des services de rééducation.

Selon le Dr Robert S. Gailey, directeur de Projet Medishare pour

Haïti et professeur à la faculté de médecine Miller de l’universitéMiami, peu de ses patients expriment de la colère devant leur situa-tion. « Ces Haïtiens s’en remettent à Dieu pour leur sort, ils viennenttravailler à l’hôpital afin de prendre soin d’autres amputés et prennentpart aux activités entourant l’équipe de soccer. La résilience de cepeuple est franchement stupéfiante », a-t-il dit.

Si environ la moitié des joueurs de l’équipe des Zaryens ont étéblessés pendant le séisme, les autres l’ont été lors d’accidents de laroute ou sur des lieux de travail. L’un des plus gros défis à releverpour le personnel de soutien aura justement été d’aider à changerles mentalités en Haïti, où les amputés sont traditionnellementstigmatisés.

« Avant le tremblement de terre, la société vous fuyait si vous étiezamputé parce que là-bas, vous devez être actif et productif », expliqueAdam Finnieston, directeur de la prothétique pour Projet Medishare.« Ce que nous avons réussi, c’est de faire en sorte que ces victimespuissent contribuer et même devenir d’une certaine façon des héros,et non des citoyens de deuxième zone. Or j’ai l’impression que [lesamputés] auraient été considérés comme tels, si nous n’étions pasvenus pour aider. »

Dans ce pays qui dépend pour une large part de l’aide extérieure,le programme « Guérir les enfants d’Haïti » s’est attaché à diminuercette dépendance. Au lieu de compter sur le soutien temporaire de

Pendant la tournée « Inspiration haïtienne », commanditée par les C de C. en octobre 2011, l’équipe des « Zaryens » dispute un match desoccer avec l’équipe américaine de soccer composée d’amputés. La tournée de cinq jours à travers le Nord-Est des États-Unis, pendant laquelle il y eutdes rencontres avec des personnalités publiques, des étudiants et des vétérans blessés, a permis aux joueurs haïtiens de partager leur message d’espoir endépit des circonstances difficiles.

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physiothérapeutes de passage et de prothèses fabriquées à grands fraisà l’étranger, Projet Medishare a sollicité des dons et formé du per-sonnel sur place. Au final, les Chevaliers de Colomb auront fourni1,7 million $ en financement, permettant ainsi de mettre sur piedun laboratoire durable qui vaut aujourd’hui encore plus que cela.

« La différence avec les Chevaliers de Colomb, c’est qu’ils ne secomportent pas comme la plupart des autres ONG, a dit le Dr Gai-ley. Ils sont ici pour le long terme, et ils ont contribué à la mise surpied d’une infrastructure qui restera viable longtemps. »

PERTE ET RÉSILIENCELe 10 janvier, le Chevalier suprême Anderson et le Dr Gailey ontassisté à une conférence donnée à Rome afin de souligner le cin-quième anniversaire du tremblement de terre en Haïti. Organiséepar le Conseil pontifical Cor Unum et la Commission pontificalepour l’Amérique latine, et tenue à l’instigation du pape François, larencontre a mis l’accent sur la catastrophe et sur son impact toujoursressenti sur le plan humanitaire.

Le pape François a profité de l’occasion pour dire aux Haïtienscombien l’Église était proche d’eux.

S’adressant aux participants à la conférence, le Saint-Père a déclaré :« J’exprime ma reconnaissance [...] à tous les fidèles qui ont voulu,de nombreuses façons, secourir le peuple haïtien après cette tragédiequi a laissé derrière elle mort, destruction et aussi désespoir. Avec

l’aide apportée à nos frères et sœurs en Haïti, nous avons manifestéque l’Église est un grand corps, où les différents membres ont soinles uns des autres (cf. 1 Co 12.25). »

Sachant que le pape François est un amateur de soccer, WilfridMacena, Mackeson Pierre et Sandy J. L. Louiseme, un coéquipier,ont remis au pape un chandail des Zaryens, au terme de l’audiencepapale. Le chandail porte le numéro 5, en référence au nombre d’an-nées depuis que leur vie a dramatiquement changé.

« Nous sommes profondément reconnaissants au Saint-Pèred’avoir convoqué cette rencontre et de se souvenir du peuple haïtien,trop souvent oublié, a déclaré pour sa part le Chevalier suprême An-derson. Les membres de l’équipe des Zaryens symbolisent à la foisles pertes subies par le peuple haïtien et sa résilience, lui qui a été tantéprouvé et qui a su se relever, depuis le terrible séisme. »

Pensant aux jours très difficiles qui ont immédiatement suivi lacatastrophe, le Dr Gailey se souvient de cette fois où des patients sé-vèrement blessés et regroupés dans un hôpital se sont soudain mis àchanter : « Ils remerciaient Dieu de leur donner un autre obstacle àsurmonter, qui allait leur permettre de montrer combien ils l’ai-maient. J’en avais les larmes aux yeux. Cela en dit beaucoup sur lepeuple haïtien — quels que soient les formidables écueils qui se dres-sent soudain devant lui, il continue à vouloir vivre. »

TOM TRACY écrit depuis West Palm Beach, en Floride.

Le pape François reçoit un chandail des Zaryens des mains de Wilfrid Macena, lors d’une audience privée, le 10 janvier, sous l’œil des coéquipiersde ce dernier, Mackenson Pierre (à l’extrême gauche) et Sandy J. L. Louiseme. On y voit également le Chevalier suprême Carl A. Anderson et leDr Robert Gailey, directeur de la rééducation pour Projet Medishare.

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Quand, en 2008, Chase Hilgenbrinck a annoncé qu’il aban-donnait la Ligue majeure de soccer en vue de poursuivre

une vocation à la prêtrise, il s’attendait à des réactions étonnées,mais non à l’ampleur des rumeurs qui en résulterait. Les agencesmédiatiques internationales le rapportaient, et s’étonnaient qu’unjeune homme abandonne une carrière sportive réussie pour leséminaire.

Après des années d’études et de formation spirituelle au Sé-minaire Mount St. Mary d’Emmitsburg, au Maryland, ChaseHilgenbrinck est ordonné prêtre pour le diocèse de Peoria, Illi-nois, le 24 mai 2014, et fut nomméau ministère paroissial. Membre duConseil Leo 716, de Carbon Cliff,Illinois, l’abbé Hilgenbrinck s’entre-tenait récemment avecTrent Beattie,correspondant de Columbia, sur letrajet qu’a suivi sa vocation.

On peut lire d’autres articles concer-nant le séminariste Chase Hilgen-brinck, en consultant le numéro deColumbia du mois de mai 2011 surle site kofc.org/columbia.

COLUMBIA : Quand vous avez dé-cidé d’abandonner le soccer profes-sionnel, avez-vous prévu l’impactque ce pourrait avoir chez les gens?

L’ABBé HILgEnBrInCk : Je savaisque ça pourrait en étonner certains,mais je pensais seulement aux personnes de mon entourage im-médiat  : ma famille, mes coéquipiers et d’autres amis. Je nem’imaginais jamais que cela allait atteindre tout le pays et mêmedavantage. Après avoir annoncé que je quittais l’équipe revolu-tion de la nouvelle-Angleterre, j’ai été interviewé par USA Todayet d’autres réseaux. Beaucoup de gens étaient surpris par le re-portage et l’envergure de l’intérêt m’a étonné.

COLUMBIA : La vie au séminaire était-elle ce à quoi vous vousattendiez?

L’ABBé HILgEnBrInCk : Quand je suis entré au séminaire, j’enconnaissais autant que tous ceux qui n’y avaient jamais mis pied :presque rien. Je pense que la plupart des gens s’imaginent que lesséminaires sont remplis d’hommes en robes longues se promenantdans des corridors sombres et les mains jointes en prière. évidem-ment, il y avait beaucoup de prières, mais il y avait aussi d’autresactivités plus banales. Les autres séminaristes étaient des êtres hu-

mains normaux qui provenaient de milieux divers : le monde dusport, les forces armées, la médecine, le droit, le génie. Commetout le monde n’avait pas l’idée claire de devenir prêtre depuis sonenfance, il était donc assez ordinaire d’avoir des hommes quiavaient fait autre chose avant de discerner l’appel à la prêtrise.

COLUMBIA : Avez-vous déjà douté de votre vocation une foisentré au séminaire?

L’ABBé HILgEnBrInCk : Je n’en ai jamais eu, et voici pourquoi :je voulais être sûr que j’étais appelé à la prêtrise avant même d’en-trer au séminaire. J’ai pratiquement fait tout mon discernement

avant. Je me suis rapproché de Jésuspar une prière plus profonde — no-tamment devant le Saint-Sacrement— et en faisant de bonnes lecturescatholiques.

Quand l’idée de devenir prêtrem’est d’abord venue comme uneréelle possibilité, c’est-à-dire à la findes études universitaires, j’ai ressentibeaucoup d’embarras, de pression etde crainte. Parce que ma perceptionde ce qu’est la prêtrise était erronée,je ne trouvais pas la prêtrise très at-trayante. Quand on vit dans un mi-lieu géré par les médias qui avancentdes idées erronées sur ce qui apportele bonheur, il est difficile de s’yéchapper par la prière.

Ce fut un processus lent, mais finalement j’ai compris queDieu avait un projet pour moi, non pas à accomplir par devoir,mais parce qu’il m’apporterait un bonheur véritable. J’ai comprisque même si je réalisais tous mes objectifs sportifs, je ne seraistout de même jamais satisfait. C’est seulement en suivant ma vo-cation que j’en arriverais à une satisfaction authentique.

COLUMBIA : Jouez-vous encore au soccer?L’ABBé HILgEnBrInCk : J’ai joué au séminaire, mais je n’ai pas

pu jouer depuis mes nominations en paroisse. évidemment, il ya beaucoup plus d’autres aspects à la vocation de prêtre qui sontplus importants que les sports.

Toutefois, les sports peuvent s’avérer un bon moyen de grandirdans la vertu. Il peut exister un lien précieux entre les sports et lafoi, pourvu qu’on y travaille.♦

TrEnT BEATTIE écrit depuis Seattle, Washington.

L’étoile du « foot » devenu abbéSon échange du terrain de jeu pour le sanctuaire a mené au vrai bonheur

pour l’abbé Chase Hilgenbrinck

par Trent Beattie

L’abbé Chase Hilgenbrinck après son ordination àPeoria, Illinois, le 24 mai 2014.

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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Durant sa visite historique aux Philippines, le Saint-Père a apporté un message de compassion à des millions de personnes

par Roy Lagarde

Sans se laisser décourager par la pluie et les fortsvents, la foi inlassable de millions de catho-

liques a resplendi de tous ses feux lors de la visiteapostolique du pape François aux Philippines, du15 au 19 janvier dernier.

Arrivant 14 mois après que l’archipel eut été dé-vasté par le typhon Haiyan, la visite du pape visaitessentiellement à apporter du réconfort aux fa-milles des victimes et ainsi assurer aux survivantsqu’ils n’étaient pas oubliés. La plus forte tempête àavoir touché terre dans ce pays, Haiyan — connulocalement sous le nom de typhon Yolanda — atué plus de 7000 personnes en plus d’en forcer 4 millions d’autres à se déplacer.

« En apprenant la nouvelle de la catastrophe àRome, j’avais tout de suite eu le sentiment que jedevais être parmi vous », a déclaré le pape, qui por-tait un poncho en vinyle jaune pour se protéger dela pluie battante et alors qu’il contemplait une merde spectateurs vêtus de façon similaire, à Tacloban,la ville la plus durement touchée par Haiyan. « Jevoulais venir pour être parmi vous. J’ai un peutardé, il est vrai, mais je suis là. »

Première visite papale aux Philippines en deuxdécennies, le voyage apostolique du pape Fran-çois s’est conclu par une messe, à Manille, qui aattiré une foule record dépassant les 6 millions depersonnes.

Durant sa visite de cinq jours, le pape a loué lecourage héroïque et la générosité dont ont fait

preuve tant de gens après le passage du typhon,soulignant le besoin que nous avons tous de vivrenotre foi à travers des gestes pratiques de charité,surtout auprès des pauvres et des plus vulnérables.Il a aussi invité les Philippins à réformer les struc-tures sociales qui perpétuent la pauvreté et l’exclu-sion, à protéger les familles contre ce qu’il a appelé« la colonisation idéologique », et à servir en tantque missionnaires de l’amour et de la paix partoutà travers l’Asie.

Avec plus de 332 000 Chevaliers dans le pays,ces messages ont eu un profond retentissementalors que ces derniers ont été au centre d’inno-vation en programmes de sauvetage innovateurset d’efforts incessants en vue de raffermir la viefamiliale.

UN ACCUEIL RETENTISSANTAccueilli dans l’allégresse dès qu’il a touché le solà Manille, le pape François venait alors de passertrois jours au Sri Lanka, où il a canonisé le prêtremissionnaire Joseph Vaz, le premier saint à êtrenommé dans ce pays. Contrairement au SriLanka surtout bouddhiste, les Philippines comp-tent 86 % de catholiques. Près d’un quart de lapopulation vit par ailleurs en dessous du seuil depauvreté.

Dès son premier discours, livré le 16 janvier de-vant le président Benigno Aquino III ainsi que di-vers autres membres du gouvernement et du corpsdiplomatique, le pape François a parlé du besoinde servir son prochain avec amour et d’aller au-de-vant des citoyens les plus vulnérables du pays, par-ticulièrement les plus démunis.

Après avoir remercié le président de l’avoir invitéaux Philippines, le pape a invité les Philippins à

Les Philippinesaccueillent le

pape François

Le pape François étreint une jeune fille qui a connul’itinérance, lors d’une rencontre avec des jeunes quis’est déroulée à l’université Saint-Thomas de Manille,le 18 janvier. On y voit également le cardinal LuisAntonio Tagle, archevêque de Manille.

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défendre « la dignité inviolable de chaque personne humaine, le res-pect pour le droit à la liberté de conscience et la liberté religieuse, etle respect également pour le droit inaliénable à la vie, à commencerpar celle de l’enfant à naître et s’étendant jusqu’à celles des personnesâgées et des infirmes. » Il a poursuivi en exhortant les leaders philip-pins à « briser les liens de l’injustice et de l’oppression qui donnentnaissance à des inégalités sociales manifestes, et même scandaleuses. »

Plus tard ce même matin, le pape François a rencontré les évêques,les prêtres et des religieux en la cathédrale de l’Immaculée-Concep-tion, à Manille. Il leur a rappelé que le zèle apostolique prend sasource dans «  la rencontre quotidienne avec le Seigneur dans laprière », puis il les a invités à laisser leur vie « refléter la pauvreté duChrist, qui a consacré sa vie entière à accomplir la volonté de sonPère tout en servant ses prochains. »

Son cortège de voitures fendant des foules exubérantes lors de sondernier événement de la journée, le pape François a rencontré desmilliers de familles philippines au Mall of Asia Arena, à Pasay. Dèsson arrivée, il a mis de côté ses notes rédigées en anglais et s’est plutôtadressé à la foule en espagnol et il allait faire souvent de même, durantson voyage.

« Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nospropres familles et à protéger celles-ci », a déclaré le pape. Il a ensuitecité « les efforts incessants de la part de certains visant à redéfinirl’institution même du mariage », « le relativisme », « la culture del’éphémère » et « le manque d’ouverture à la vie ».

Ces dernières observations ont particulièrement frappé les esprits,étant donné la controverse qui a sévi récemment aux Philippines àpropos de l’approbation en avril dernier, par la Cour suprême, de lasoi-disant « loi sur la santé reproductive ». Les évêques catholiques

et les Chevaliers de Colomb s’étaient activement opposés à la mesuregouvernementale, en vertu de laquelle la distribution de contraceptifsest obligatoire dans les centres de santé publique.

SOLIDARITÉ ET SACRIFICELe 17 janvier, le pape François apprend en se réveillant que la tem-pête tropicale Mekkhala, le premier typhon à frapper le pays en2015, va toucher terre sur l’île de Samar, plus tard le même jour. Lamétéo force son entourage à se demander s’il est risqué de se rendrecomme prévu sur l’île de Leyte, située à proximité et qui a été aucœur du typhon Haiyan en novembre 2013. Bien que par la suiteforcé d’écourter sa visite pastorale de quatre heures, le pape a bravéles coups de vent afin d’atteindre la principale destination de sonvoyage apostolique.

À son arrivée à l’aéroport de Tacloban où des centaines de milliersde personnes l’attendaient depuis des heures sous la pluie et dans laboue, le pape François a aussitôt revêtu un poncho et insisté pourcélébrer la messe en plein air, comme prévu.

« Je suis ici pour faire preuve de solidarité, a-t-il déclaré. Si les fi-dèles se sacrifient ainsi sous la pluie, pourquoi leur pasteur en ferait-il autrement ? »

Après la messe, au cours de laquelle il a délaissé ses notes pourlivrer une brève mais touchante homélie en espagnol, le pape a dé-jeuné avec 30 victimes du typhon Haiyan, qui lui ont raconté leurstragiques histoires.

« Je n’oublierai jamais l’expression du visage du Saint-Père prêtantl’oreille à chacun d’eux », a par la suite raconté le cardinal Luis An-tonio Tagle, archevêque de Manille, durant une conférence de presse.

« On voyait le Saint-Père hocher la tête », précise le cardinal, qui

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Le 16 janvier dernier, le pape François a fait un arrêt imprévu dans un centre d’enfants des rues, à Manille, après une messe célébrée avec des évêques,des prêtres et des religieux.

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NOTE DE L’ÉDITEuR : Le texte qui suit est tiré d’un discoursdonné par le pape François le 16 janvier dernier lors d’une ren-contre avec des familles au Mall of Asia Arena de Manille, auxPhilippines. L’extrait est reproduit avec l’autorisation de la Li-breria Editrice Vaticana et en prévision de la fête de saint Jo-seph, époux de Marie, le 19 mars.

LES SAINTES ÉCRITuRES parlent rarement de saint Joseph,mais quand elles le font, nous le trouvons souvent en train de sereposer, avec un ange qui lui révèle en songe la volonté de Dieu.Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’écouter, noustrouvons Joseph en train de se reposer non pas une fois, maisdeux fois [cf Mt 2 :13, 2 :19]. … Aujourd’hui je me repose avecvous et je voudrais réfléchir avec vous sur le don de la famille.

J’aime beaucoup l’idée de rêver en famille. Toutes les ma-mans et tous les papas ont rêvé de leur enfant pendant neuf

mois. C’est vrai non ? Rêver comment sera cet enfant…C’estimpossible une famille qui ne rêve pas. Quand la capacité derêver se perd dans une famille, les enfants ne grandissent pas,l’amour ne grandit pas, la vie s’affaiblit et s’éteint. C’est pourcela que je vous recommande que le soir, quand vous faitesl’examen de conscience, vous posiez aussi — aussi — cettequestion : est-ce que j’ai rêvé aujourd’hui l’avenir de mes en-fants ? Est-ce que j’ai rêvé l’amour de mon époux, de monépouse ? Est-ce que j’ai rêvé mes parents, mes grands-parentsqui ont porté l’histoire jusqu’à moi ? C’est tellement importantde rêver ! Avant tout rêver dans une famille. Ne perdez pascette capacité à rêver !

Le repos de Joseph lui a révélé la volonté de Dieu. … Le reposest bien nécessaire à la santé de nos esprits et de nos corps, etpourtant souvent il est difficile d’y parvenir, à cause des nom-breuses exigences qui pèsent sur nous. Le repos est aussi essen-

LA NOBLE VOCATION DE LA FAMILLE

Le pape François nous invite à suivre l’exemple de saint Joseph et à protéger le don de la vie familiale

est Chevalier de Colomb et qui a déjà été Écuyer colombien. « Je pen-sais qu’il allait réitérer le message central de son homélie, mais devantces victimes, en entendant leurs récits, il a préféré rester silencieux. »

Après le repas, le pape devait se rendre dans la ville de Palo pour ybénir un nouveau centre Pape François. La tempête qui s’annonçaita eu comme résultat que la bénédiction papale allait se dérouler defaçon non orthodoxe — depuis la papamobile et alors que celle-cis’est arrêtée devant le centre avant de reprendre sa route, vers la ca-thédrale pour une rencontre écourtée puis à l’aéroport.

C’est à ce même endroit que les Chevaliers de Colomb espéraientdonner au pape un aperçu du « Livelihood Project », une initiativeappuyée par le Conseil suprême et en vertu de laquelle 200 embar-cations motorisées, construites localement, ont été remises à des pê-cheurs qui avaient perdu leurs bateaux par suite du passage d’Haiyan.Avec la permission de l’archevêque de Palo, John Du, trois de cesembarcations arborant l’emblème de l’Ordre avaient été placées surle terrain du nouveau centre.

« Le projet a permis de remettre en marche deux segments-clés del’économie de l’île, permettant à des centaines d’artisans et de pê-cheurs de reprendre le travail et ainsi nourrir leurs familles », a déclaréle Chevalier suprême Carl A. Anderson. « Cette aide humanitaire il-lustre ce que les Chevaliers font par ailleurs chaque jour : aider leursprochains dans le besoin. »

En l’honneur de la visite du pape, le Conseil suprême a égalementremis 200 000 $ à l’archidiocèse de Palo afin de reconstruire le bâti-ment de la Faculté de théologie Saint-Jean l’évangéliste du grand sé-minaire, détruite par le typhon en 2013.

« APPRENDRE À AIMER »Lors de sa dernière journée en sol philippin, le pape a vu briser le re-cord d’assistance à un événement papal, dépassant la marque de

5 millions de personnes établie par saint Jean-Paul II précisément aumême endroit, en 1995, lors des Journées mondiales de la jeunesse.

La messe de clôture du pape François au parc Rizal a été célébréele jour de la fête de Santo Niño — l’Enfant Jésus, une dévotion pro-fondément enracinée dans la vie et la culture philippines. Plusieursdes fidèles brandissaient des statues du Divin Enfant, et l’Évangilelu durant la messe reprenait les paroles de Jésus enjoignant ses disci-ples d’accueillir le royaume de Dieu avec un cœur d’enfant.

Durant son homélie, le pape François a qualifié les Philippines de« principal pays catholique en Asie », soulignant que cela « est déjàun don de Dieu particulier, une bénédiction particulière. Mais c’estaussi une vocation. Les Philippins sont appelés à être de vaillantsmissionnaires de la foi en Asie. »

Le pays doit miser sur ses jeunes, a-t-il dit, et il a invité les Philip-pins à protéger leurs familles et à regarder chaque enfant comme undon devant être accueilli, chéri et protégé.

Plus tôt cette journée-là, le pape a passé la matinée avec des jeunesà l’université Saint-Thomas. Plus de 60 Écuyers colombiens ont par-ticipé à cette rencontre ponctuée par des prières et des chants.

Encore une fois, le pape a délaissé ses notes préparées afin derépondre personnellement aux questions posées par les jeunesparticipants.

En réponse à une question émouvante posée par Glyzelle Palomar,une fillette de 12 ans qui a déjà vécu dans la rue, et sur la souffrancedes enfants, le Saint-Père a répondu qu’il ne pouvait l’expliquer avecdes mots.

« Certaines réalités de la vie ne peuvent être vues que par des yeuxpurifiés par les larmes, a-t-il dit. J’invite chacun de vous à se deman-der : “Ai-je appris à pleurer quand je vois un enfant abandonné, unepersonne prisonnière de la drogue, quelqu’un qui a été maltraité ?” »

Il a ajouté : « Quel est le sujet le plus important que vous devez

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tiel pour notre santé spirituelle ; ainsi nous pouvons écouter lavoix de Dieu et comprendre ce qu’il nous demande. Joseph aété choisi par Dieu pour être le père adoptif de Jésus et l’épouxde Marie. En tant que chrétiens, nous sommes nous aussi ap-pelés, comme Joseph, à préparer une maison à Jésus. Préparerune maison à Jésus ! Vous préparez une maison pour lui dansvos cœurs, dans vos familles, dans vos paroisses et dans vos com-munautés.

Pour écouter et accepter l’appel de Dieu, pour préparer unemaison à Jésus, vous devez être en mesure de vous reposer dansle Seigneur. Vous devez trouver le temps, chaque jour, de vousreposer dans le Seigneur pour prier. … Se reposer dans la prièreest particulièrement important pour les familles. C’est en fa-mille que nous apprenons d’abord comment prier. N’oubliezpas : quand la famille prie ensemble, elle reste ensemble ! C’estimportant. Là, nous arrivons à connaître Dieu, à grandircomme hommes et femmes de foi, à nous voir comme membresde la plus grande famille de Dieu, l’Église. …

Je voudrais aussi vous dire une chose personnelle. J’aimebeaucoup saint Joseph parce c’est un homme fort et silencieux.Et sur mon bureau j’ai une image de saint Joseph en train dedormir ; et en dormant il prend soin de l’Église ! Oui, il peutle faire, nous le savons. Et quand j’ai un problème, une diffi-culté, j’écris un billet et je le mets sous saint Joseph, pour qu’ille rêve. Cela veut dire : qu’il prie pour ce problème !

Ces précieux moments de repos, de pause de prière avec leSeigneur, sont des moments que nous voudrions peut-être pou-voir prolonger. Mais comme saint Joseph, une fois écoutée lavoix de Dieu, nous devons nous sortir de notre sommeil ; nousdevons nous lever et agir ; en famille nous devons nous lever etagir (cf. Rm 13, 11). La foi ne nous retire pas du monde, maiselle nous y insère davantage. C’est très important. Nous devonsentrer profondément dans le monde, mais avec la force de laprière. Chacun de nous, en effet, joue un rôle spécial dans lapréparation de la venue du Royaume de Dieu dans notremonde.

Tout comme le don de la Sainte Famille a été confié à saintJoseph, ainsi le don de la famille et sa place dans le plan de Dieunous sont confiés. … L’Ange du Seigneur a révélé à Joseph lesdangers qui menaçaient Jésus et Marie, les obligeant à fuir enÉgypte, puis à s’établir à Nazareth. De la même manière, ennotre temps, Dieu nous appelle à reconnaître les dangers quimenacent nos propres familles et à les protéger du mal.

Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques. Ily a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire lafamille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencon-tre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles vien-nent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont descolonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieunous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peu-

apprendre à l’université ? Quel est le sujet le plus important que vousdevez apprendre dans la vie ? C’est apprendre à aimer. Voilà le défique la vie vous offre. »

Se rappelant les événements, Jose Cuaresma, président des Écuyerspour la juridiction de Luçon, estime que cette rencontre aura un fortimpact sur la vie des Écuyers et des jeunes Chevaliers. « Le messageque nous a livré le pape est : Apprenez à solliciter la miséricorde de

Dieu et soyez ouverts à l’idée de donner et derecevoir de l’amour », dit Jose Cuaresma.« Puisque nous sommes appelés à servir autruiet à évangéliser, nous allons en profiter du mêmesouffle pour nous évangéliser nous-mêmes. »

Arsenio Isidro G. Yap, député de Luçon, estlui aussi très reconnaissant pour le cadeau qu’aété la visite éclair du pape, et il a hâte de vivreconcrètement le message du Saint-Père. « Laprésence parmi nous du pape François a raf-fermi notre espérance ainsi que notre foi, lesmultipliant par cent — si ce n’est par mille » dedire Isidro Yap. « Nous prions pour que sa visitefasse également de nous une nation capable de

faire preuve de miséricorde et de compassion pour le moindre denos frères. »

Avec l’aide d’Andrew J. Matt et Brian Caulfield.♦

ROY LAGARDE est rédacteur et reporteur-photographe au servicede presse de la Conférence des évêques catholiques de Philippines.Il est également membre du Conseil 1000 Manille.

Une jeune femme prie sous la pluie lors de la messeen plein air célébrée par le pape François le 17 janvierà Tacloban, ville qui avait subi de plein fouet le ty-phon Haiyan, en 2013.

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ples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturitépour dire « non » à toute colonisation politique, nous devonscomme famille être très très clairvoyants, très habiles et très fortspour dire « non » à toute tentative de colonisation idéologiquede la famille ; et demander à saint Joseph, qui est l’ami del’ange, de nous envoyer l’inspiration pour savoir quand on peutdire « oui » et quand il faut dire « non ».

Les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nom-breuses. … Tandis que trop de personnes vivent dans la pau-vreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et pardes styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigencesles plus fondamentales de la morale chrétienne. Ce sont les co-lonisations idéologiques. La famille est aussi menacée par lesefforts croissants de certains pour redéfinir l’institution mêmedu mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère etun manque d’ouverture à la vie.

Je pense au bienheureux Paul VI, à un moment où se posaitle problème de l’accroissement de la population, il a eu le cou-rage de défendre l’ouverture à la vie dans la famille. Il savait lesdifficultés qui se trouvent en toute famille, c’est pour cela que,dans son encyclique [Humanae Vitae], il a été si miséricordieux.… Mais il a regardé au-delà : il a regardé les peuples de la terre,et il a vu cette menace de destruction de la famille par la priva-tion d’enfants. Paul VI était courageux, c’était un bon pasteuret il a mis en garde ses brebis contre les loups qui arrivent.

Notre monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vain-cre ces menaces ! Les Philippines ont besoin de familles sainteset pleines d’amour pour protéger la beauté et la vérité de la fa-mille dans le plan de Dieu, et constituer un soutien ainsi qu’unexemple pour les autres familles. Chaque menace à la familleest une menace à la société elle-même. L’avenir de l’humanité,comme saint Jean-Paul II l’a souvent dit, passe par la famille(cf. Familiaris Consortio, n. 85).

L’avenir passe par la famille. Donc, protégez vos familles !Protégez vos familles ! Voyez en elles le plus grand trésor devotre nation et nourrissez-les toujours de la prière et de lagrâce des sacrements. Les familles auront toujours leursépreuves, elles n’ont pas besoin qu’on leur en rajoute d’autres! Au contraire, soyez des exemples d’amour, de pardon et d’at-tention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en pro-clamant la sacralité de chaque vie humaine depuis laconception jusqu’à la mort naturelle. Quel grand don ce seraitpour la société, si chaque famille chrétienne vivait pleinementsa noble vocation ! Alors, levez-vous avec Jésus et Marie, etpréparez-vous à parcourir la route que le Seigneur trace pourchacun de vous. …

N’oubliez pas le repos de la famille et la prière. N’oubliez pasde prier pour la famille. Priez souvent et portez les fruits devotre prière dans le monde, que tous puissent connaître Jésus-Christ et son amour miséricordieux.♦

Plus de 6 millions de fidèles ont assisté à la messe de clôture du pape François au parc Rizal, à Manille, le 18 janvier. Jamais aucun événement papaln’a connu pareil public. Cela a dépassé les 5 millions de personnes rassemblées au même endroit, lors de la messe célébrée par le Saint Jean-Paul II en1995, dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse.

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Projet en familleInvitez les familles des amis de vos enfants à se joindre

à vous pour un pèlerinage sur un site religieux. Un pèleri-nage est un voyage que fait une personne ou un groupejusqu’à un lieu sacré, afin de renouveler sa propre relationavec Dieu à travers la prière ou en Lui demandant desgrâces spéciales. Durant votre pèlerinage, réfléchissez à : • Prier pour que la famille se rapproche de Dieu pendant

ce voyage• Discuter de l’importance de la destination pour la foi

de chacun des participants• Découvrir comment la souffrance vécue permet à un

pèlerin de connaître Dieu

Psaume du mois (Psaume 78)Chaque dimanche du mois, priez le psaume du

mois dans le coin de prière de la famille. Le dernierdimanche du mois, discutez en famille du verset quia le plus marqué chaque proche.

Mon peuple, écoute mon enseignement, sois attentif à ce que je vais dire.Je dirai des leçons en paraboles,j’évoquerai les secrets du passé.Nous avons entendu et nous savons ce que nos pères nous ont raconté,nous n'allons pas le cacher à nos fils. Nous redirons à tous ceux qui nous suivent, les œuvres glorieuses de l'Éternel, et sa puissance et ses nombreux prodiges.Il a fixé une règle en Jacob, établi une loi en Israël, et il a ordonné à nos ancêtres d'enseigner tout cela à leurs enfants,afin que la génération suivante, celle des enfants qui viendront à naître, puisse l'apprendre et se lève à son tour pour l'enseigner à ses propres enfants,afin qu'ils placent leur confiance en Dieu,qu'ils n'oublient pas les hauts faits du Dieu fort et qu'ils observent ses commandements.

ÉDUQUER SIGNIFIE ENSEIGNER l’art même de lavie, l’art d’être humain. Les enfants sont appelés à se dé-passer et ce destin, ils le réalisent à travers leurs relationsavec les autres. L’éducation demande à ce qu’on aide l’en-fant non seulement à devenir un bon élève, mais aussi unbon fils ou une bonne fille, un bon frère ou une bonnesœur, ainsi qu’un bon ami. L’enfant est ainsi préparé à em-brasser sa vocation et à devenir un bon mari ou une bonneépouse, ou encore un bon prêtre ou un bonne religieuse.Les parents sont les principaux éducateurs de leurs en-

fants. La famille élargie, l’école, la communauté et la so-ciété dans son ensemble sont appelées à aider à laréalisation de cette importante mission.

MARsParce que les parents sont appelés àêtre les premiers éducateurs de leursenfants, ils se réjouissent de leur enseigner l’art de vivre.

Soirée cinéma : « Pinocchio »

Avant le début du film, demandez aux familles de partagerleur expérience de pèlerins vers un site sacré.

Chantez à la maisonJésus, souviens-toi de moi

(Chant de la communauté Taizé)Jésus, souviens-toi de moi

Quand tu viendras dans ton Royaume

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CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE

« BÂTIR L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON DEUXIÈME MOIS.

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LES CHEVALIERS DE COLOMBsont de fiers partenaires des Olympiquesspéciaux depuis les premiers jeux mon-diaux d’été, en 1968, et l’Ordre sera uncommanditaire majeur des Jeux olym-piques spéciaux mondiaux qui aurontlieu à l’été 2015, à Los Angeles.Les Olympiques spéciaux sont prati-

quement uniques en ce qui a trait à leurmission de montrer la dignité et la va-leur intrinsèques de chaque être hu-main, et il suffit d’une brève interactionavec les athlètes spéciaux pour être ins-pirés par eux.

Les Olympiques Spéciaux ont connuune expansion ces dernières années, c’estvrai, mais ils ont encore besoin de votresoutien. Votre famille peut s’impliquer de bien

des manières pour aider les OlympiquesSpéciaux: • Collaborer lors des collectes de fonds

locales et du conseil en aidant à recueillirles fonds nécessaires pour soutenir lesathlètes et les programmes des Olym-piques Spéciaux.

• Faire du bénévolat en famille pourles Olympiques Spéciaux. La meilleurefaçon de commencer est de trouver le bu-reau des Olympiques Spéciaux le plusprès de chez vous. • Si vous ou quelqu’un au sein de votre

famille a une formation particulière dansle domaine des professions de la santé, lesOlympiques Spéciaux peuvent utiliservotre aide pour s’assurer que les athlètes

restent en bonne santé et en sécurite. • En plus de ces possibilités de béné-

volat, les Olympiques Spéciaux propo-sent des occasions uniques aux élèves dusecondaire et universitaires.Pour de plus amples précisions sur la

façon de faire du bénévolat auprès desOlympiques Spéciaux, consultez specia-lolympics.org et cliquez sur l’onglet « Participer ».

Projet de bénévolat collectif : Les Olympiques Spéciaux

MeditationLa famille chrétienne est une révélation et une réalisation

spécifique de la communion ecclésiale, c'est pourquoi ellepeut et elle doit se dire « Église domestique » (58).Tous les membres de la famille, chacun selon ses propres

dons, ont la grâce et la responsabilité de construire, jour aprèsjour, la communion des personnes, en faisant de la familleune « école d'humanité plus complète et plus riche » (59).Cela s'accomplit à travers les soins et l'amour donnés auxjeunes enfants, aux malades, aux personnes âgées; à traversles services réciproques de tous les jours; dans le partage desbiens, des joies et des souffrances.Pour construire une telle communion, un élément est

fondamental, celui de l'échange éducatif entre parents et en-fants (60), qui permet à chacun de donner et de recevoir. Atravers l'amour, le respect, l'obéissance à l'égard des parents,les enfants apportent leur part spécifique et irremplaçable àl'édification d'une famille authentiquement humaine etchrétienne (61). Cela leur sera plus facile si les parents exer-cent sans faiblesse leur autorité comme un véritable « minis-

tère », ou plutôt comme un service ordonné au bien humainet chrétien des enfants et plus particulièrement destiné à leurfaire acquérir une liberté vraiment responsable, et si cesmêmes parents gardent une conscience aiguë du « don »qu'ils reçoivent sans cesse de leurs enfants.

— Saint Jean Paul II, Familiaris Consortio, §21

Questions pour susciter la réflexion1. Quelles sont les ressemblances entre la façon dont nousapprenons à vivre en famille et la façon dont nous apprenonsà vivre au sein de l’Église ? 2. Quelles sont certaines différences entre ce que nous appre-nons de vivre superficiellement et ce que nous apprenons devivre d’une manière plus humaine ? 3. En se rendant compte que Dieu ne m’a pas seulementdonné ma vie, mais aussi des relations parents enfants parti-culières, comment est-ce que nous donnons et recevons desuns et des autres ? 4. Quelles sont les « grâces et les responsabilités » contribuentà faire que notre famille est plus chrétienne et plus humaine ?

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CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE

POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ET THÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH.

Caley Versfelt et Marco Martinez, Messagers des Jeux olympiques spéciaux mondiaux, s’adressentà la presse au Memorial Coliseum de Los Angeles. Lors de cette conférence, les Chevaliers de Co-lomb ont été reconnus à titre de Champions fondateurs des Jeux mondiaux d’été 2015.

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Avec plus de 97 milliards $ d’assurance vie en vigueur et 20 mil-liards $ d’actifs gérés, les Chevaliers de Colomb représentent

un pilier qui assure la stabilité financière de leurs membres et de leursfamilles. Gérant les actifs du réputé programme d’assurance vie desChevaliers, l’équipe d’investisseurs de l’Ordre filtre les portefeuilleset effectue des placements conformes à la doctrine catholique. Cefaisant, ils réussissent à générer d’intéressants rendements sur inves-tissement pour le programme d’assurance.

À compter ce mois-ci, l’Ordre offrira des stratégies d’investisse-ment similaires aux institutions catholiques, leur donnant accès àune série de produits par une nouvelle filiale de services-conseils enplacement portant le nom officiel de Knights of Columbus Asset Ad-visors LLC (Conseillers en placement Chevaliers de Colomb). LeChevalier suprême Carl A. Anderson s’est récemment entretenu avecle rédacteur en chef de Columbia, Alton J. Pelowski, au sujet du lan-cement de cette nouvelle filiale, expliquant en quoi celle-ci bénéfi-ciera tant à l’Ordre qu’à la communauté catholique en général.

COLUMBIA : En quoi les produits d’assurance vie de l’Ordre sont-ils liés à la mission des Chevaliers de Colomb ?CHEVALIER SUPRÊME : Dès le début, l’abbé Michael J. McGivney

a pensé à établir une société fraternelle de secours mutuel afin d’aiderla communauté catholique, et les Chevaliers de Colomb ont tou-jours pris très au sérieux leur responsabilité visant à assurer l’avenirfinancier de leurs membres et de leurs familles. La vision fondatricede l’abbé McGivney n’a jamais cessé d’être une source d’inspirationalors que l’Ordre grandissait et adoptait un programme moderned’assurance vie.

Aujourd’hui, les Chevaliers de Colomb figurent parmi les plusgrandes entreprises d’Amérique du Nord, comme en témoignenotre présence sur la liste Fortune 1000. Depuis maintenant prèsde quatre décennies, nous décrochons régulièrement la meilleurenote décernée par l’agence A.M. Best, qui souligne notre impres-sionnante solidité tant financière que fraternelle. De plus, l’Ordreest reconnu depuis deux ans par l’institut Ethisphere comme faisantpartie des « Sociétés les plus éthiques au monde »® — et noussommes l’une des deux seules compagnies reconnues ainsi dans lacatégorie de l’assurance vie.

À la base de ces réalisations, cette réalité : nous n’avons jamaisperçu les gens que nous servons comme étant de simples clients. Ils’agit plutôt pour nous de véritables frères, et cette distinction faittoute la différence. En vertu de cette approche, nous plaçons nosfrères Chevaliers et leurs familles devant les profits, et nous géronsen conséquence les risques afférents.

COLUMBIA : Et cette approche préconisée par l’Ordre, est-elle liée,elle aussi, à la mission ?CHEVALIER SUPRÊME : Oui, notre programme d’assurance et notre

philosophie d’investissement sont tous deux liés à la vocation frater-nelle de chaque Chevalier ainsi qu’à la responsabilité paternelle del’Ordre dans son ensemble. Par « paternelle », je n’entends pas ici « paternaliste » et les connotations négatives associées à ce dernierterme. Je fais plutôt référence à l’authentique vocation des pères, quiest de servir et protéger leurs familles.

Le pape François a fait écho à cette vocation dans son homélieinaugurale du 19 mars 2013, quand, s’attardant sur saint Joseph, ila dit de celui-ci qu’il exerce son rôle de gardien « avec une présenceconstante et une fidélité totale ». Le pape François a également parléde la grâce de la paternité tout court ainsi que de la « paternité spi-rituelle », laquelle se réalise dans le secours apporté aux autres.

Tout comme un père a la vocation particulière de protéger sa fa-mille, les Chevaliers de Colomb ont la vocation particulière de pro-téger leurs membres et leurs familles, qui comptent sur nous pourassurer leur sécurité financière à long terme, grâce aux programmesd’assurance et de rentes.

À titre d’organisation distinctement catholique, la responsabilitéqu’a l’Ordre de défendre et protéger va au-delà de ses membres in-dividuels et de leurs familles. De manière toute particulière, les Che-valiers sont appelés à témoigner de la vertu de la charité et à bâtirl’Église.

COLUMBIA : En quoi cette identité catholique influe-t-elle sur leschoix que décide de faire l’Ordre en matière d’investissement ?CHEVALIER SUPRÊME : Les entreprises qui financent des choses

comme l’avortement, la contraception, la pornographie, la rechercheà partir de cellules-souches embryonnaires et le clonage humain sont

INVESTIR dansL’ÉGLISE

Une entrevue avec le Chevalier suprême Carl A. Anderson au sujet d’une nouvelle initiative des Chevaliers de Colomb

par Alton J. Pelowski

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éliminées de nos portefeuilles. Nous sommes implacables là-dessuset il n’y a pas de seuil: s’il y a un seul cent de revenu potentiel tiré del’une ou l’autre de ces sources, et l’entreprise en question est éliminée.Nous n’y pensons plus.Depuis plusieurs années déjà, notre équipe d’investisseurs gère des

portefeuilles sélectionnés pour le compte du programme d’assurance,et elle obtient de bons retours sur investissement tant pour les assu-rances que pour le programme de rentes, et cela tout en adhérantétroitement à la doctrine catholique.

COLUMBIA : Cela dit, parlez-nous un peu du programme en tantque tel.CHEVALIER SUPRÊME : Le programme « Conseillers en placement

Chevaliers de Colomb » élargit la portée du programme d’inves-tissement de l’Ordre. Il s’agit d’une filiale en propriété exclusivedes Chevaliers de Colomb, et nos employés actuels liés aux inves-tissements forment l’essentiel du personnel de cette nouvelle entité.Jusqu’à maintenant, nos spécialistes en investissement agissaientdans un environnement pour ainsi dire « captif ». Autrement dit,nos gens géraient des actifs uniquement pour l’Ordre, et en mêmetemps nous ne « sous-traitons » à l’extérieur que très peu, en matière

de prise de décision en investissement. Grâce à « Conseillers enplacement C de C », nous sommes désormais des conseillers en in-vestissement enregistrés auprès de la « Securities and Exchange Com-mission » (la commission des titres et de la Bourse des États-Unis),qualifiés ainsi pour gérer le capital détenu par des institutions ca-tholiques non affiliées à l’Ordre.L’équipe de placement de l’Ordre va continuer à gérer les actifs de

nos membres en lien avec les assurances et les rentes, mais elle pourraaussi proposer des produits de placement à d’autres investisseurs ins-titutionnels, comme les diocèses catholiques, les hôpitaux, les pa-roisses et les écoles.

COLUMBIA : Comment ce programme a-t-il vu le jour ? Et pour-quoi le lancer aujourd’hui ?CHEVALIER SUPRÊME : Comme ils sont au service de l’Église, les

Chevaliers de Colomb, dans leurs décisions de placement, se préoc-cupent depuis longtemps d’appuyer des projets importants dans di-vers diocèses et paroisses. Le premier geste posé en ce sens l’a été en1896, lorsque le Conseil suprême accorda un prêt à l’église St. Roseof Lima, à Meriden, au Connecticut. En vertu de notre programmede prêts aux églises, plus 600 millions $ de prêts à bas taux d’intérêt

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson dans son bureau du siège social des Chevaliers de Colomb, à New Haven, au Connecticut. Le Chevalier suprême estégalement président-directeur général de l’Assurance des Chevaliers de Colomb, dont les actifs sont investis en fonction de principes éthiques basés sur la foi.

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ont été accordés jusqu’ici à des églises et des écoles catholiques, etnous avons actuellement plus de 100 dossiers en cours.

Au fil des années, plusieurs autres institutions catholiques ont ap-proché les Chevaliers de Colomb en vue d’examiner la possibilitéde leur confier la gestion de leurs actifs. D’après notre analyse, lemarché institutionnel catholique représente entre 150 et 160 mil-liards $ et il est très fragmenté. Il y a beaucoup de petits fournisseurs.Or l’un des plus gros défis auxquels sont confrontés les investisseursinstitutionnels catholiques, c’est le peu de produits acceptables danslesquels ils peuvent investir tout en respectant la doctrine catholique.Étant donné la taille et la portée des activités d’investissement desChevaliers de Colomb, nous croyons être dans une position privi-légiée pour fournir un service de très haute qualité à des institutionsen quête de sécurité, de stabilité et d’options de placementconformes à l’éthique catholique.

COLUMBIA :Quels seront les types de produits et de services d’in-vestissement offerts ?CHEVALIER SUPRÊME : Nous prévoyons qu’à ses débuts, notre filiale

de services-conseils en investissement offrira des fonds communs deplacement d’actions et de titres à revenu fixe. Les stratégies utiliséespour ces fonds seront en accord avec celles que met en pratiquel’équipe d’investisseurs pour notre programme d’assurance. Et aussi,ce qui est très important, ces fonds respecteront en tout point la doc-trine morale catholique.

Notre service « Conseillers en placement Chevaliers de Colomb »pourra également offrir des conseils en placement et autres servicessimilaires à certains clients, dans un compte distinct. De plus, cer-tains clients pourront bénéficier d’une stratégie d’un « chef de pla-cements externe », travaillant ainsi de concert avec des institutions

catholiques afin de développer des cibles et des objectifs, puis ven-tilant leurs actifs de manière à réaliser ces objectifs.

COLUMBIA : Les individus auront-ils accès à ces fonds ?CHEVALIER SUPRÊME : Les fonds communs de placement ne s’adres-

sent qu’aux institutions. Cependant, les employés d’investisseurs ins-titutionnels peuvent avoir accès aux fonds par le truchement de401(k) — un régime américain d’épargne retraite — et autres ré-gimes d’épargne similaires, ce qui leur donne la possibilité d’investirde manière responsable, en respectant la doctrine morale catholique.

COLUMBIA : Y a-t-il autre chose que les membres des Chevaliersdevraient savoir à propos du programme « Conseillers en place-ment Chevaliers de Colomb » ?CHEVALIER SUPRÊME : Le service et l’engagement dont bénéficient

déjà nos membres assurés grâce à notre force de ventes de nos agentsd’assurance et à nos professionnels du placement, tous très dévoués,demeureront inchangés. Nous allons continuer fièrement à offrir desproduits conçus « par les frères Chevaliers, pour les frères Chevaliers ».

Le fait d’étendre nos stratégies d’investissement fiables etconformes à la morale catholique à d’autres institutions catholiques,cela représente pour l’Ordre la chance de raffermir les communautéscatholiques et de les appuyer. À l’avenir, je crois que cette initiativedeviendra l’un des plus grands services que les Chevaliers de Colombpuissent rendre pour assurer la santé et la viabilité financières de nosdiocèses, paroisses, communautés religieuses, écoles, collèges, uni-versités et établissements de soins de santé. Il est logique pour nousd’agir ainsi, puisque les membres de l’Ordre sont, d’abord et avanttout, des membres du Corps du Christ. Et la vitalité de notre Égliseest directement reliée à la vitalité des Chevaliers de Colomb.♦

Le chef des placements, Anthony V. Minopoli (debout, à droite), encompagnie des membres de son équipe d’investisseurs des Chevaliersde Colomb, dans leur salle des marchés, au siège social de l’Ordre.

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La revitalisation de l’Europe

La pétition la plus importante de l’histoire d’Europe a conduit à la renaissance dumouvement pro-vie sur l’Ancien Continent

par Krzysztof Mazur

Nombreuses sont les personnes qui ont remarqué quel’Europe contemporaine traverse une crise spirituelle

profonde. Même saint Jean-Paul II, l’infatigable « témoinde l’espoir » notait dans ses écrits le « déclin de l’espérance »du Vieux Continent, dans son exhortation apostolique de2003 Ecclesia in Europa (L’Église en Europe).

« En effet, le temps que nous vivons, avec les défis quilui sont propres, apparaît comme une époque d’égarement,a dit le pape Beaucoup d’hommes et de femmes semblentdésorientés, incertains, sans espérance, et de nombreuxchrétiens partagent ces états d’âme. »

« Dans la plupart d’Europe, a ajouté Jean-Paul II, il y aeu la perte de la mémoireet de l’héritage chrétiens,accompagnée d’unesorte d’agnosticismepratique et d’indiffé-rentisme religieux, quifait que beaucoupd’Européens donnentl’impression de vivresans terreau spirituel etcomme des héritiers quiont dilapidé le patri-moine qui leur a étélégué par l’histoire. »

Ce diagnostic cultu-rel est la clé pour com-prendre l’initiativeintitulée « Un de nous »,la plus importante péti-tion de citoyens de l’histoire de l’Union européenne. Enfévrier 2014, les représentants de « Un de nous » présen-taient une pétition — signés de près de deux millions decitoyens — en vue de protéger la vie humaine à naître eninterdisant le financement de la recherche embryonnaire.Au sein d’une Europe sécularisée dont les lois permissivessur l’avortement continuent de promouvoir ce que le pape

François appelle la culture du « jetable », l’initiative « Unde nous » se présentait comme un phare d’espérance en fa-veur de la dignité humaine.

Bien que la Commission européenne ait rejeté la pétitionle 28 mai 2014, les responsables de l’initiative sont confi-ants du succès de leur cause à long terme, étant donné qu’ilsont réussi à galvaniser à travers le continent une variétéd’organisations pro-vie et associations pour des droits del’homme. Une nouvelle fédération « Un de Nous » est déjàà pied d’œuvre et s’apprête à étendre son action.

EN DéFENsE DEs êtrEs sANs DéFENsEDepuis sa création en1993, l’UE a été large-ment critiquée pour sondéficit démocratique.Contrairement à l’élec-tion directe des repré-sentants, la plupart desinstitutions de l’UEsont fondées sur des en-tentes entre états. Envue d’accorder aux ci-toyens plus de voix dansle processus législatif,l’UE a établi, en février2011, l’Initiative des ci-toyens européens (ICE),permettant aux citoyensde l’UE de présenter despropositions législatives

par voie de pétition. Pour y être admis, les demandeurs doi-vent recueillir un minimum d’un million de signatures pro-venant de citoyens d’au moins sept des vingt-huit étatsmembres. Ces pétitions ICE sont ensuite examinées par laCommission européenne et, à condition d’être approuvées,sont envoyées devant le Parlement européen en tant queproposition d’action juridique.

Lors d’une conférence de presse tenue en février 2013 à Varsovie, JakubBałtroszewicz, coordonnateur du comité polonais « Un de Nous », a parlédu lancement de la pétition pro-vie à la grandeur de l’Union européenne.

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« La démarche de l’ICE a comme objectif d’ouvrir l’UE à laparticipation des citoyens et de renforcer sa légitimité démocra-tique », a expliqué Grégor Puppinck, président du comité de di-rection de « Un de nous » et directeur du Centre européen droitet justice, de Strasbourg, France.

Les créateurs de l’ICE n’ont probablement jamais imaginé quel’une des premières initiatives à être présentées serait celle de lapétition « Un de nous ». Les auteurs de la pétition ont basé leurproposition sur la décision de 2011 du Tribunal européen défi-nissant que l’embryon constitue « le début du développementhumain ». Fondée sur cette définition, la pétition présentée le11 mai 2012, par les représentants de « Un de nous » a noté que« l’UE devrait établir une interdiction et mettre fin au finance-ment des activités qui présupposent la destruction des embryonshumains, notamment dans les domaines de la recherche, del’aide au développement de la santé publique ».

Lancée officiellement en janvier 2013, la campagne de la pé-tition de « Un de nous » rassemblait des gens de bonne volontéen vue de reconnaître la dignité inaliénable de la vie humainede la conception jusqu’à la mort naturelle. Carlo Casini, membreitalien du Parlement européen et ancien juge et président de laplus important association pro-vie, a lancé l’initiative avec l’aidede Mgr Piotr Mazurkiewicz du Conseil pontifical de la famille.La pétition s’est bientôt acquis un grand nombre d’appuis, ycompris de la part de protestants hollandais, d’orthodoxes rou-mains et de nombreux agnostiques.

Bien qu’elle soit œcuménique de nature, l’initiative reçut unappui particulièrement fort de la part de l’Église catholique.Notamment, le pape Benoît XVI y attira son attention au débutde février 2013, quelques semaines seulement avant de démis-sionner : « Je souhaite le plus grand succès à l’initiative qu’onappelle “Uno di noi” [“Un de nous” ], pour que l’Europe puissetoujours être un endroit où est assurée la protection de chaqueêtre humain. »

Trois mois plus tard, en mai 2013, le pape François y exprimason appui, à l’occasion de l’Angélus.

Le mouvement favorisant la pétition fut renforcé, à l’occasiondu premier Congrès « Un de nous » tenu à Cracovie, en Pologneau mois de novembre suivant. Au cours du congrès, la Fédéra-tion européenne des mouvements pro-vie fut fondée, tandis quedes douzaines d’organismes pro-vie polonais publiaient des rap-ports de leurs travaux. La rencontre internationale comptait desreprésentants de « Un de nous » des 28 pays de l’UE et jouit del’appui financier des Chevaliers de Colomb de la Pologne.

L’ancien député d’état de Pologne, Krzysztof Orzechowski, aremarqué : « La défense des êtres sans défense — ceux qui n’ontmême pas le droit de présenter leurs arguments — constituel’une des activités clés de la chevalerie. Par conséquent, ce futune grande joie pour nous de participer à cette initiative. »

L’enthousiasme manifesté envers « Un de nous » continuait degrandir, et le succès de la pétition a dépassé toutes les attentes.Au cours d’un peu plus d’une année seulement, « Un de nous »atteignait le nombre nécessaire de signatures — en en comptantplus de 1,8 million — alors que le minimum de signatures futsurpassé dans 20 des 28 pays de l’UE.

Suite à la présentation de la pétition, en février 2014, uneaudience publique eut lieu devant le Parlement européen àBrussels, le 10 avril 2014. Devant une salle comble, les repré-sentants de l’initiative ont présenté le fondement juridique etéthique de leur cause. Bien que celle-ci dût affronter une viveopposition de la part des organismes séculiers, « Un de nous »,toutefois, recueillit l’appui d’un nombre important d’hommespolitiques européens.

Le 11 avril 2014, le jour suivant l’audience publique, le papeFrançois signalait l’initiative lors de remarques devant la Mou-vement pro-vie d’Italie : « Chers frères et sœurs, que le Seigneursoutienne l’action que vous accomplirez en tant que Centresd’aide à la vie et Mouvement pour la vie, en particulier le projet« Un de nous ».

L’AVENIR DE « UN DE NOUS »Malgré le succès de l’initiative et son approbation de portéeconsidérable, la Commission européenne rejeta « Un de nous »,le 28 mai 2014. Dans son rapport, la commission omit d’abor-der la question fondamentale qui soulève la pétition concernantle statut de l’embryon humain. Plutôt, elle déclarait simplementque les programmes de recherches touchant l’embryon humainse trouvaient « conformes aux Traités de l’UE et à la Charte desdroits fondamentaux de l’Union européenne. »

Au même moment, dans un communiqué de presse, le Co-mité exécutif se déclara fortement indigné, protestant que la dé-cision était une «  travestie  » et « contraire au principe de la“démocratie de participation” ».

À la conclusion de la séance en avril 2014, Puppinck a ditque si la commission refusait d’introduire une action législativefondée sur la proposition de « Un de nous », ce serait l’équiva-lent d’un abus de pouvoir. Près d’un an plus tard, il n’a paschangé d’avis.

« Le rejet du comité fut arbitraire et sans justification juri-dique, notait Puppinck. Il a sapé la crédibilité du CEI, et désor-mais déstabiliserait la légitimité de tout le système européen. »

Jakub Bałtroszewicz coordonnateur du comité polonais de « Un de nous » observa qu’il s’agissait de la deuxième initiativerejetée par la Commission européenne. « Nous pouvons consta-ter que le CE n’a aucun intérêt à permettre aux citoyens d’avoirune influence réelle sur la législation européenne. Les modifica-tions sont possibles à condition seulement qu’elles soientconformes à l’avis même de la commission. »

Le coordonnateur autrichien, le docteur Gudrun Kugler, étaitdu même avis.

« Je trouve fort inquiétant que la Commission n’ait pas tenucompte de la rencontre la plus réussie de la ICE, sans y réfléchirdavantage, dit-elle. Si elle ne désire pas qu’il y ait participation,alors pourquoi se donner la peine d’offrir des moyens d’y avoirrecours? »

Malgré la déception qu’entraînait la décision, les leaders de « Un de nous » y ont discerné plutôt un revers temporaire de leurinitiative que sa fin. En même temps que les résultats du moisde mai, les résultats des élections générales tenues à travers l’Eu-rope, laissaient espérer que la prochaine commission serait plus

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ouverte à protéger la vie humaine à toutes ses étapes. Et bien que l’activité législative soit importante, les chefs pro-

vie estiment que la clé du succès à long terme repose sur l’émer-gence d’un environnement civil européen qui tiendra comptedes questions sur la vie.

« Un retour au statu quo qui précédait l’initiative n’est pluspossible, a affirmé Bałtroszewicz. Nous avons un réseau euro-péen d’organismes et d’institutions pro-vie qui travaillent deconcert avec des membres du Parlement européen, exigeantconstamment le respect de la dignité de l’être humain. Nousavons une longue route à parcourir, mais j’ai confiance. »

L’un des signes d’espoir concrets provient de la transformationde l’initiative « Un de nous » en la Fédération « Un de nous » ras-semblant 29 entités européennes. Établie en septembre 2014, lanouvelle fédération est le fruit d’un sentiment croissant de soli-dité et de sens communautaire à travers l’Europe.

« Un de nous » a mobilisé d’innombrables personnes dans tousles états membres de l’UE et démontrait que plus de gens encoresoutenaient des positions pro-vie qu’on s’y attendait », expliquaitKugler. « Tant sur le plan social que politique, on doit considérerque ce regroupement s’avère l’un des plus grands regroupementseuropéens et désormais, nous ne garderons certainement pas lesilence. »

Selon Carlo Casini, l’un des objectifs pressants de la fédérationest d’organiser trois importantes pétitions — auprès desmédecins, des avocats et des politiciens à travers l’Europe — dé-montrant et affirmant que les embryons doivent être protégésjuridiquement.

« Nous allons remettre ces pétitions aux institutions eu-ropéennes le 10 décembre 2015, jour anniversaire de la Décla-ration universelle des droits de l’homme adoptée par les NationsUnies, déclare Carlo Casini. Notre but, c’est d’amener les insti-tutions de chaque pays à réévaluer et reconsidérer les demandesliées à notre initiative citoyenne. »

Indépendamment des obstacles juridiques auxquels fait face« Un de Nous » à court terme, la fédération nouvellement forméeainsi qu’une foule d’organisations européennes poursuivant lemême but espèrent s’établir en tant que structures permanentes,qui travaillent à la promotion d’une culture de la vie.

« À mes yeux, le mouvement “Un de Nous” s’inscrit dans lafoulée du rêve que nourrissait Jean-Paul II pour la dignité hu-maine, de dire Orzechowski. Nous devons aider l’Europe àretrouver son âme. »♦

KrzySzTOF MazUr est membre du Conseil Notre-Dame-de-la-Merci 15128, de Cracovie, Pologne.

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De jeunes Portugais manifestent leur appui à l’initiative citoyenne « Un de Nous » lors d’un rassemblement pro-vie juste avant la quatrième Marcheannuelle pour la vie à être tenue au Portugal, et qui se déroulait à Lisbonne le 5 octobre 2013.

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géré aux Chevaliers de col-lecter des fonds pour couvrirle vrai besoin de ciboires lorsde grande affluence auxmesses. Les informations surles C de C sont gravées surtous les ciboires.

éCole aFriCaineLe conseil 7502 ArchbishopFulton J. Sheen de North-glenn, au Colorado, a faitdon 5000$ au profit del’église Christ the King enTanzanie, paroisse jumeléeavec l’église ImmaculateHeart of Mary de North-glenn. Les fonds aideront leprêtre de la paroisse sur placeà garder ouvert une école se-condaire pour filles.

projeCtion d’UndoCUMentaire

Le conseil 3830 Queen of theHoly Rosary de Berkley, auMichigan, a proposé la pro-jection du documentaire des

Chevaliers de Colomb Fran-cis  : Le Pape du Nouveaumonde aux membres duconseil, aux jeunes, aux pa-roissiens et aux amis del’église Our Lady of La Sa-lette. Après la projection, lesChevaliers ont servi une pe-tite collation.

réparations dU toit

Armés de balais, de perches,d’échelles et de tubes d’en-duit, les membres du conseil13770 St. John Mary Vian-ney d’Apo Sandawa, Mida-nao, ont réparé le toit de leuréglise car leur prêtre de pa-roisse leur avait signalé plu-sieurs fuites.

« opérationsoldat »

Le conseil 5780 Sacred Heartde Madison, au Connecticut,a collecté des articles de toi-lette et plus de 2000$ en dons

pour envoyer des colis auxtroupes américaines en posteà l’étranger. Les Chevaliersont empaqueté plus de 90colis contenant des articles detoilette, des chaussettes et desgrignotines pour le personnelmilitaire en Afghanistan, dansle cadre de l’initiative « Opé-ration soldat ».

oUvriers jardiniers

Le conseil 15456 Blessed Te-resa of Calcutta de Limerick,en Pennsylvanie, s’est proposépour embellir le terrain de saparoisse. Munis de gants et desacs poubelles, les Chevaliersont ratissé le terrain de l’égliseet des rues avoisinantes pourramasser les déchets.

ColleCte deCoUChes poUr

bébésLe conseil 2976 Nativity deLaurel Springs, dans le NewJersey, a organisé une collectede couches pour bébés qui arapporté 2310 couches, 4800lingettes jetables et 1280$ dedons en espèces au profit duministère pro-vie de l’égliseOur Lady of Guadalupe.

Flotter haUtLe conseil 3633 PerkiomenValley de Schwenksville, enPennsylvanie, a fait don de500$ à l’école secondairePope John Paul II de Royers-ford pour acheter, installer etéclairer trois nouveaux mâtsde drapeau sur le terrain del’école, mats qui feront flottertous les jours les drapeaux desÉtats-Unis, du Vatican et del’école. De plus, Tom Kinney,membre du conseil, leur aprocuré un drapeau améri-cain du bureau du représen-tant américain Jim Gerlash,lequel drapeau avait flotté au-dessus du Capitole à Wash-ington, D.C.

Des Chevaliers de Colomb dominicains prient et tiennent des pancartes lors d’une proces-sion organisée sur le thème : « Défendez la vie. Non à l’avortement ». Les Chevaliers venusde tout le pays ont participé à la procession, ainsi qu’au chemin de croix où 14 églises re-présentaient les 14 stations.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

United MilitaryCare

Le conseil 8376 Our Lady ofLa Salette de Marietta, enGéorgie, a acheté des couchesd’une valeur de 300$ au pro-fit de l’association «  UnitedMilitary Care » qui offre auxfamilles militaires de Géorgieen situation de précarité, desbiens, des services et de l’aide.Les fonds ont servi à l’achatde douze cartons de couchesqu’UMC distribuera aux fa-milles militaires de l’État quien ont besoin.

aChat de CiboiresLes Chevaliers de Colombdu nord de la Californie ontfait don de 5500$ au diocèsede Sacramento pour l’achatde 30 ciboires dont le dio-cèse se servira lors des messesde grands rassemblements.La campagne pour l’achat deciboires a débuté en novem-bre 2013 quand il fut sug-

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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PROGRAMME DU ROSAIRE

L’assemblée Edward F.McSweeny de Natick, auMassachusetts, a lancé unprogramme mensuel du ro-saire pour les patients de l’hô-pital des vétérans EdithNourse Rogers de Bedford.Les Chevaliers se réunissentavec les vétérans le premierlundi de chaque mois pourprier le rosaire. Les membresde l’assemblée accompagnentaussi les vétérans aux messestous les mois.

RESTAURATION DE STATUES

Le conseil 7089 Father F. M.Lanteigne d’Atholville, auNouveau-Brunswick, a passéplus de 100 heures à recons-truire la croix et les statuesqui ornent le cimetière del’église Our Lady of Lourdes.

le rosaire en anglais, latin,hindi, français, allemand, po-lonais, chinois, tagalog, espa-gnol, slovaque et portugais.

FONDATION POURL’ÉDUCATION

Le conseil 6724 MotherSeton de Brandon, en Flo-ride, a remis 35 000$ à l’écolecatholique Nativity par lebiais de la Fondation catho-lique du diocèse de St. Peters-burg. Ce don constitue unefondation qui offrira desbourses d’étude aux famillesde l’école Nativity qui setrouvent dans des situationsfinancières précaires.

HONNEUR À UN HÉRO

L’assemblée Lt. Cmdr. FatherJoseph T. O’Callahan deWest Springfield, au Massa-chusetts, a remis un certificatà Jay O’Callahan, le neveu dufeu prêtre dont l’assembléeporte le nom. Le père jésuiteO’Callahan faisait son serviceà bord du USS Franklin pen-dant la Deuxième GuerreMondiale quand il fut atta-qué par un avion japonais.

Les Chevaliers ont organiséun dîner mensuel auprès de lacommunauté pour réunir lesfonds pour la restauration.

CAMPAGNE DE BIBERONS

Le conseil 15238 BlessedMother Mary de Dawson-ville, en Géorgie, a organiséune campagne pro-vie de col-lecte de biberons à l’égliseChrist the Redeemer qui arapporté 11 000$ en 12 se-maines. Les fonds ont servi àl’achat d’un nouvel appareiléchographique pour SoundChoices Pregnancy Care Cli-nic (Choix sains – clinique desoins de grossesse) grâce àl’Initiative Écographie desChevaliers de Colomb.

« FAMILLES MILITAIRES UNIES »

L’assemblée Jesuit FatherJohn A. Hardon de Milford,au Michigan, a fait don de5000$ à l’association « Fa-milles militaires unies » duMichigan qui honore les sol-dats morts au combat et quisoutient le personnel mili-taire en activité ainsi queleurs familles.

DÎNER POUR LES JOUEURS DE CURLING

Le conseil 1124 Sir GuyMills de Lindsay, en Ontario,en partenariat avec une asso-ciation locale de curling, ontoffert le dîner aux partici-pants du championnat pro-vincial de curling desOlympiques spéciaux del’Ontario. Neuf équipes ontparticipé au tournoi.

ROSAIRE MULTILINGUE

Le conseil 7070 St. Peterd’Edmonton, en Alberta, aanimé un rosaire multilingueà l’église St. Theresa, qui estune paroisse très multicultu-relle. Les paroissiens ont prié

Les participants à une course familiale parrainée par le conseil8753 Banal Na Sakramento de Quezon City, Luçon, s’apprê-tent à franchir la ligne d’arrivée de la course. Les Chevaliersavaient proposé la course aux paroissiens et les revenus en-gendrés ont été ajoutés au fond de charité du conseil.

Les membres du conseil6302 Our Lady of Sorrows deWahiawa, Hawaii, font cuiredes douzaines de kilos de dé-licieux poissons-chats lorsd’une friture de poissons àl’église St. Anthony de Kailua.Le conseil a parrainé un sou-per à-volonté pour réunir desfonds pour des boursesd’étude dans des écoles ca-tholiques et l’association àbut non lucratif CourageHouse (Maison Courage).

Gian Gonzalez du conseiluniversitaire 9286 JamesMadison University de Harri-sonburg, en Virginie, plantedes nouvelles fleurs dans lesbacs en béton devant les bu-reaux de l’aumônerie ducampus universitaire. LesChevaliers ont guidé des bé-névoles dans le nettoyage etl’embellissement de l’inté-rieur et de l’extérieur de l’au-mônerie du campus.

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En reconnaissance de sesactes dans l’exercice de sesfonctions, le père O’Callahana reçu la médaille d’honneur,premier prêtre depuis laGuerre de Sécession à mériterce prix prestigieux.

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des recettes de la vente des ca-lendriers à Back Porch Minis-try (Ministère du palierarrière), une association pro-vie qui cherche à dissuader lescouples qui veulent avorter.

RÉNOVATION DE LASALLE PAROISSIALELe conseil 1794 Ave Mariad’Humphrey, au Nebraska, aconsacré plus de 800 heuresde bénévolat pour rénover lasalle paroissiale de l’église St.Francis. Parmi leurs réalisa-tions ces Chevaliers ont rem-placé les sols et rénové lacuisine.

VENTE DÉBARRASL’assemblée ChristopherColombus de Plano, auTexas, a organisé sa ventedébarras annuelle au profitd’ouvres caritatives à l’égliseSt. Elizabeth Ann Seton. LesChevaliers proposaient desvêtements, des articles mé-nagers et des jouets à vendre,et ils ont réuni 6000$ auprofit du fonds de charité del’assemblée.

CENTRE D’ALPHABÉTISATIONLe conseil 805 Leo XIII

MODIFICATIONS D’UNEFOURGONNETTE

Le conseil 14236 Father JohnF. Hogan de Dartmouth, auMassachussetts, a obtenu uneaide de 7500$ pour modifierla fourgonnette d’une petitefille handicapée. Karysa Bray-ton est atteinte du syndromede Joubert et est confinéedans un fauteuil roulant.Avant cette intervention, sesparents avaient du mal à faireentrer et sortir Karysa de lafourgonnette. Les nouvellesmodifications permettrontd’adapter la fourgonnette àses besoins afin qu’elle puissevoyager en sécurité.

CALENDRIER PRO-VIEChaque année, le conseil10014 Brother Anthony deSt. Albert, en Alberta, conçoitun calendrier pro-vie que lesmembres vendent pour fairela promotion de la culture dela vie. Pour la 15e année ducalendrier, le conseil a solli-cité les œuvres d’art des élèvesde l’école secondaire catho-lique V. J. Maloney, et descertificats et des récompensesen argent ont été remises auxélèves dont les œuvres ont étésélectionnées. On fait don

de lever les fonds indispensa-bles aux initiatives des jeuneset de la communauté, dont lasoupe populaire Rose of Sha-ron et le programme des sacsà dos de Feeding America(Nourrir l’Amérique), mais ilpermet aussi aux membres duconseil de renforcer les liensde camaraderie.

SE BATTRE POUR LA LIBERTÉ

Le conseil 11241 Our Ladyof Lourdes de Boca Raton, enFloride, fait avancer la causede la liberté religieuse auxÉtats-Unis en vendant des t-shirts pour la liberté reli-gieuse, des aimants pourvoitures, des placards et au-tres marchandises auprès deparoisses et lors de confé-rences catholiques. À ce jour,grâce aux ventes de marchan-dises, les Chevaliers ont réuni1500$ que le conseil a remisaux œuvres pro-vie.

d’Evergreen Park, dans l’Illi-nois, a fait don de 260$ aucentre d’alphabétisationAquinas, dirigé par les Sœursdominicaines d’Adrian deChicago. Le centre d’alpha-bétisation offre ses servicesaux personnes qui souhaitentapprendre l’anglais commeseconde langue.

SOUPER POURL’ÉCOLE CATHOLIQUELe conseil 5476 Msgr. Fran-cis J. Byrne de Richmond, enVirginie, a parrainé son pre-mier souper bénéfice au pro-fit de l’école secondairecatholique afin de réunir del’argent pour le fonds scolairedu conseil. L’événement arapporté plus de 5000$ quipermettront d’attribuer cinqbourses d’études de 1000$chacune aux élèves de l’égliseSt. Bridget.

DÎNER DE PORC EFFILOCHÉ

Le conseil 11672 Good She-pherd d’Huntsville, en Ala-bama, a organisé un barbecuede porc effiloché qui a rap-porté 800$ au profit du fondsde charité du conseil. Ledîner a non seulement permis

Les membres du conseil 9681 St. Monica de Converse, au Texas, peignent l’extérieur d’unemaison à Live Oak qui abrite six femmes du troisième âge. Avant l’arrivée des Chevaliers, lespropriétaires étaient passibles d’une amende pour vétusté des lieux. Les membres ont repeinttout l’extérieur de la maison en un jour afin de rectifier la situation.

Les Chevaliers du conseil 892de Pocatello (Idaho), duconseil 8930 Father Wm Ord-way et de l’assemblée BishopDaniel M. Gorman aident àdécharger des fauteuils rou-lants de la Mission mondialefauteuil roulant pour les distri-buer à des anciens combat-tants qui en ont besoin. Lestrois unités des C de C ontréuni des fonds pour l’achatde 113 fauteuils roulants auprofit de la Maison des vété-rans de l’État de l’Idaho.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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de New York, a créé unfonds au collège commu-nautaire Nassau pour ache-ter des étoles militaires pourles anciens combattants ob-tenant leur diplôme. CCNcompte chaque année envi-ron 300 vétérans parmi sesélèves. À la dernière cérémo-nie de remise des diplômes,soixante-dix-sept vétéransont porté les étoles arboréesde l’emblème militaire deleur branche respective.

DES SANDWICHSPOUR LES

BÉNÉVOLESLe conseil 13271 St. Basilthe Great de Vallejo, en Ca-lifornie, a préparé plus de100 sandwiches pour les bénévoles des Olympiquesspéciaux. Les Chevaliersont préparé les sandwichesà l’avance et les ont distri-bués aux bénévoles quiavaient faim pendant lajournée. Le conseil a faitdon de la somme nécessaireà l’achat de la nourriturepour le projet.

RÉNOVATION DE CUISINES

Le conseil 2592 Del Norted’El Paso, au Texas, a fait donde 8000$ à l’église St. FrancisXavier et 2000$ à l’église Sa-cred Heart pour rénover lacuisine des deux églises. Leschangements étaient néces-saires pour répondre auxnormes actuelles de santé ducomté et de l’État.

RAMPE POUR MONSIGNORE

Le conseil 12811 St. Cathe-rine Labouré d’Harrisburg,en Pennsylvanie, a acheté lematériel pour construire etinstaller une rampe pourMonsignore Vincent J. Top-per, un membre du conseilâgé de 101 ans qui se déplaceen chaise roulante. La rampepermettra à Monsignore Top-per de quitter le presbytère entoute sécurité pour célébrer lamesse.

ÉTOLES MILITAIRESLe conseil 2548 St. Agnes deRockville Center, dans l’État

Jerry Robertson du conseil 13808 Pope John Paul II deGreensboro, en Géorgie, se prépare à mesurer le saut en lon-gueur d’un athlète lors des Jeux Olympiques spéciaux ducomté de Greene. Les Chevaliers ont parrainé les jeux avecle don de leur collecte de fonds annuelle et avec des dou-zaines de bénévoles qui participent à l’organisation et à l’ad-ministration de l’événement.

ARTICLE DE FONDL’article en couverture de mars 1929 « Partez-vous àl’étranger ? » de John Anson Ford offrait de précieuxconseils aux voyageurs amateurs. Parmi les conseilsd’Ford : partir en voyage en groupe et de se laisser gui-der. Il explique que : « Un bon voyage en Europe de 52ou 53 jours avec hébergement en première classe surdes bateaux à vapeurs de taille moyenne, et des cham-bres dans des hôtels de luxe commence au prix de1100$. » Bonne chance si vous trouvez votre billetd’avion pour l’Europe à ce prix ces jours-ci…

NOUVELLES ET REMARQUES« Un nouveau record de participation a été battu lorsd’une compétition d’athlétisme en salle pendant les Wil-liam C. Prout Memorial Games, organisée sous les aus-pices du Conseil d’État du Massachusetts au BostonGarden, le samedi 20 janvier au soir. Douze mille per-sonnes se sont entassées dans la nouvelle grande arènesportive pour assister aux meilleurs jeux jamais organisésen Nouvelle Angleterre. La rencontre a lieu chaque annéeen mémoire du regretté Directeur suprême Prout, qui estdécédé pendant le Congrès suprême de 1927. »

PUBLICITÉ ÉTONNANTEDans le numéro de mars,une publicité pour les rasoirsGillette qui prenait toute unepage, expliquait comment latexture de la barbe d’unhomme change avec l’âge etencourageait les lecteurs àremplacer leurs lames. « Votre barbe devient plusdure avec le temps », selonl’annonce. « Plus vous vieillissez, plus souvent vous avezbesoin d’une nouvelle lame Gillette ».

TIRÉS DES ARCHIVES

Mars 1929

KIA Mar 15 KIA 2_11 F__Layout 1 2/13/15 4:41 PM Page 31

OFFICIAL MARCH 1, 2015:To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons

responsible for payment of premiums on such policies: Notice is herebygiven that in accordance with the provisions of Section 84 of the Lawsof the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basisto the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Co-lumbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in thepolicy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O.Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHEDMONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUSPLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000,www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2015 BYKNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRO-DUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSIONIS PROHIBITED.

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Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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M A R S 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Les membres du conseil Father Ken W. Bayer12000 à Norcross, Géorgie, aide à faire poserun monument des Dix Commandements surson socle à l’Église St. Patrick. Le conseil aparrainé deux concerts de bienfaisance à laparoisse pour lever des fonds pour le monu-ment. Ces fonds, avec des dons de membres,ont assuré que le monument était en placepour son inauguration au festival interna-tional de la paroisse.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout chevalier pour sa force, sa com-passion, et son dévouement à vouloir constru-ire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

Mar 15 COVERS F 2_13 FINAL_Layout 1 2/13/15 5:24 PM Page 33

KEEP THE FAITH ALIVE

PLEASE, DO ALL YOU CAN TO ENCOURAGE PRIESTLY AND RELIGIOUS VOCATIONS. YOUR PRAYERS AND SUPPORT MAKE A DIFFERENCE.

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GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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« JE DÉSIRAIS CETYPE DE JOIE QUI

NE PEUT VENIR QUEDE DIEU. »

Malgré les encouragements d’un prêtre àl’époque de l’école secondaire, j’étais convain-cue que la vie religieuse n’était pas pour moi.Et pourtant, je sentais tout de même au fondde moi que j’étais appelée à aller plus loin.À côtoyer au fil des années des prêtres et des

religieuses, j’en suis venue à comprendre quej’enviais ce qu’ils et elles avaient. Autrementdit, ce type de joie qui ne peut venir que deDieu, et qu’on atteint en consacrant sa vie à unamour animé par l’esprit de sacrifice.Après avoir obtenu mon diplôme en soins

infirmiers en 2010, j’ai commencé à travaillerpour les Sœurs de la Charité chrétienne. Mesétudes universitaires m’ont toutefois laissé en-dettée, ce qui m’empêchait d’embrasser la vieconsacrée. Si bien que sans le soutien financierdes Chevaliers de Colomb et sans leurs prières,je n’aurais pu joindre la communauté en 2011.Cette vie que, dans un premier temps, j’avais

rejetée m’a apporté la joie tant désirée. Mêmeparmi les épreuves et les tentations, je suis enpaix, sachant que j’accomplis la volonté deDieu. Il est ma vie, et j’ai choisi de le suivre, oùqu’il aille.

SŒUR MARY AMATA REIFSNYDER

Sœurs de la Charité chrétiennePassaic, New Jersey

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