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TANGORA COLORADA 4 étoiles (****) attribuées par la rédaction de Jazzman - février 2005 Nominée à Jazz à Juan les Pins Révélations 2005 Label AMES – Distribution HARMONIA MUNDI www-didier-lockwood.com MUSIQUE & MOUVEMENT / Booking & Management www.musiqueetmouvement.com Tél. : 02 38 89 13 16 - Fax : 02 38 89 13 16 email : [email protected] Contact Presse / Laure Germain Tel. : 06 08 781 511 email : [email protected]

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TANGORA COLORADA

4 étoiles (****) attribuées par la rédaction de Jazzman - février 2005

Nominée à Jazz à Juan les Pins Révélations 2005

Label AMES – Distribution HARMONIA MUNDI

www-didier-lockwood.com

MUSIQUE & MOUVEMENT / Booking & Managementwww.musiqueetmouvement.com

Tél. : 02 38 89 13 16 - Fax : 02 38 89 13 16email : [email protected]

Contact Presse / Laure Germain Tel. : 06 08 781 511 email : [email protected]

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TANGORAExtraits de presse 2004

« Tangora, découverte jazz world de la douce France, une jeune chanteused’aujourd’hui, au tour de chant bien bouclé ! « Je vous emmène », répète-t-elle souvent à l’assistance, entre deschansons onctueuses de mots suaves bercés par des airs afro-cubains,créoles, brésiliens ou encore de jazz classique. Tangora métisse large, avecune foi admirable dans l’intégration (jamais acquise par avance) de l’autredans l’art.(François Cavaillès : Sitarmag – Paris janvier 04)

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« Tangora, a gift to « We Beat Festival » from Alliance Française ...she bringingto the stage an energic vibe rendered all in French but clearly a derivative ofAfro Caribbean and Brazilian rhythms”(Terry Joseph, l’Express – Trinidad juin 04)

-----“Tangora a crossover jazz singer fired up the audience with her gypsy typejazz... a great singer!“ (Donna Pierre, The Gardians – Trinidad -juin 04)

----- « Tangora est reconnue comme une grande voix des musiques du soleil, elleest issue de la tradition Brésilienne et Afro- Caribéenne.Par ses textes universels, Tangora transporte son auditoire … »(Bétis-France Antilles – Fevrier04)

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TANGORA

Franco –Italienne de Marseille……Elle naît dans une famille de mélomanes : sa grand-mère jouait dela mandoline, et du banjo…. et toute la famille jusqu’à ce jourchante : classique, chants sacrés, Provençaux, Italiens sont derigueurs à toutes les grandes réunions familiales !....

Son enfance est bercée par le jazz (Oscar Peterson, Art Blakey andthe jazz Messenger …) par la musique Espagnole, Afro-cubaine,Caribéenne, Brésilienne…..

A l’âge de 18 ans, elle choisie de faire ses débuts sur scène avecun premier groupe « Alizeo Pulse »  (Jazz -Brésilien), après unepetite enfance autour du piano et du chant !

Elle suit des cours de chants lyriques à Marseille, d’harmonie auconservatoire de Musique Orientale à Paris, travaille la polyrythmieAfricaine et Indienne, travaille le répertoire Jazz vocal, funk etpoursuit un travail vocal approfondi avec Sarah Sanders à Paris.

Des voyages successifs au Brésil puis dans la Caraïbe, lanourrissent et l’imprègnent de ces couleurs musicales, déjà trèsprésentes dans son univers….

Forte de tout ce bagage, elle se produit dans les clubs et festivalsde la région PACA, jusqu’à ce que l’envie de créer une synthèse,d’écrire ses propres musiques et de livrer ses propres penséess’impose à elle …La rencontre avec Claude Sommier, auteur /compositeur, luipermettra de cristalliser ce concept autour d’une volonté de dire, dechanter et de danser à travers une musique pleine de soleil etd’espoir !

Un bain musical Afro-Jazz-Caraïbe, coloré et poétique qu’elle aimeappeler « Métis Jazz ! »…..le concept « Tangora » !

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TANGORA Le live ------- La scène

2005

Décembre :21 au centre culturel Georges Brassens de Domont ( 95)16 et 17 à l’Arbuci – 25 rue de Buci - Paris 6ème

15 au club le 8 _ - Paris10 Théâtre Sylvia Montfort- St Brice 95 2 Théâtre du Lacydon –Marseille

Novembre : Sortie de l’album « Colorada » dans le Label Ames-distribution Harmonia Mundi

Octobre : 14 et 15 au Théâtre des Gémeaux- Sceaux What – SceauxAout :Solo - Aix en PceJuillet : Festival de Fort de France MartiniqueMai : La cave à Jazz Alba la Romaine 07 – La presqu’île - Annonay 07 Scène Nationale – TarbesAvril : Centre Culturel – Grigny 91

Mars :« Jazz à Juan les pins révélations » - New morning – Paris

2004

SORTIE DE « COLORADA » dans la Caraïbe Francophone + tournée 1ère part de Liz Mc Comb – Villiers Le Bel-

Café Méditerranéens au Docks des Suds - MarseilleMusique à Châtellerault ( 86 )Festival de Jazz d’Enghien les bains 1ère partie d’Ahmad Jamal -Festival « We Beat » of Port of Spain + concert à l’auditorium du NationalBank – Trinidad and Tobago

Sunside - Paris Festival des scènes nomades - Faches-Thumesnil - Lille . Tournée Caraïbe Française ( Atrium –Martinique et Clubs Guadeloupe )

3 semaines de concerts au Sentier des Halles Paris

2003-02 Formation du nouveau concept « Tangora – Métis-Jazz » . Concerts et festivals en France et dans les caraïbes Centre culturel de Rixheim (Alsace -juin 02 ) - Festival de Jazz du Marin en

Martinique -Août 2003 Sceaux What –Théâtre des Gémeaux - Sceaux -Nov. 2003 .

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2001-00 Sortie du Maxi Single : "ODE A ELLA" distribué dans la Caraïbe.Concerts Caraïbes en Septembre 01 - Festival de Jazz de Fort de France avecle CMAC (Scène Nationale ) – Clubs Martiniquais - Chant des Sirènes àl’ATRIUM , Latin Café Petit Journal Montparnasse.

1999-97 Sortie de l’album "ETADAM"Participation à la comédie musicale "Le Tour du Monde en 80 Chansons" jouée àl’Olympia , au Théâtre St Martin, à La Cigale , la Salle Gaveau, au Cirque d’hiver,à la Mutualité, Mairie de Paris .

1996-92 2ème Formation de TANGORA :(J.P.Darry : PI ; P.Lerabo : B ; C.Atef : BT ; X.Derouin : GT)Hot Brass (La Villette – Paris)Maison de la Radio (Radio France, enregistrement live avec Quoi de neuf)

1991-1990 Participation à des formations telles que :"Quoi de neuf Docteur"Participation à la création : "OPERA SAMBA" : "L’enterrement du 20ème siècle" au festivalde St Victor à Marseille et en 1ère partie d’Ermeto Pascual.Participation au show événementiel "Voix de Fête" pour France Télécom avec la chorale de50 enfants avec F. Royon Le Mée , Leda Atomica , et le chœur contemporain de RolandHayretian, sous la direction de F.Sénart

1989 Formation du trio vocal Jazz "VOCABILIS" ( avec M.Kamoun , M.-A. St Céran) sous ladirection d’I. Jullien :Tpet-Arr., avec P.Pes : PI, T.Bramery : CB, M. Barrot : Tpet, P.Levan : BT

1988 1ère Formation de TANGORA(Y. Scotto : PI, P. Le Rabo : B, B. Cesari puis C. Sarragossa : BT , G. Murphy :Sax

Festival de Jazz "Orcières Merlette"Festival de Sorgues (1ère part d’ André Jaume) - Festival de Sète (1ère part de Dee DeeBridgewater ) - Festivals de Jazz à Marseille (Iles du Frioul, Les jardins de Bagatelle,Espace Julien) - Festival de Jazz à Maratea (Italie)- Festival de Jazz du Château d’ô àMontpellier 1ère partie de Betty Carter et Trilog Gurtu - Festivals de Jazz de Salon de Provence - Festival de Jazz de La Villette-Tournée enTurquie organisée par l’UNICEF - Clubs : Bataclan, New Morning, Hot Brass, PetitJournal Montparnasse.

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TANGORA "COLORADA"

Sous la direction artistique de Claude SOMMIER Pianiste Auteur- Compositeur, cette nouvelle production de TANGORAintitulée "COLORADA", mêle la langue de Molière à la sensualité des rythmestropicaux. « Colorada » nous conduit dans un univers où fusionnent chansons,jazz et musique de la diaspora noire ( Afro-Cubain , Brésil et Caraïbe ) .

Les titres : Compositions ( A. Tangorra /C.Sommier ) 

• Ode à "Ella" (en hommage à Ella Fitzgerald)• Lune de Miel (biguine jazz)• Colorada (afro-Cuban)• Crépuscule Créole ( Caraïbe Jazz )• Fous à lier (Calypso Jazz)• La Matadore (Biguine )• Lolita (Afro Jazz)• Kulumama (Afro-Cubain)• Passa tempo ("Son" jazz)• Union libre (Afro-Cuban-Jazz)Interpretations (arrangements) :

• Moody's mood (bolero jazz – James Moody)• Dolphin dance ( Herbie Handcock / Martine Kamoun )• Senhoras do Amazonas ( Belchior /Jo_o Bosco)

Précédents albums : -45 T Live au Hot Brass -1988-Etadam - 1997 -Ode à Ella  - 2001

Suite discographie (participation à divers projets) :Chœurs avec :

INCCROYABLE JUNGLE BEAT : Female Music - Pasa Tempo - Candy Bar – SurroundSERGIO OUTANAZETRA: Alvorada KUNTA KINTE: SenegalMAMA OUANDJA : KKO MAURANE : Les yeux fermés - KING MENSAH : Madjo- MAGIK MALIK : HWI Project

Lead Vocal avec :QUOI DE NEUF DOCTEUR :En attendant la pluie - A l’envers - La femme du Bouc émissaireTOM DIAKITE: Taba - BRICE WASSY : N’ga Funk - Shrine Dance - Balengu VillagePOSTE IMAGE : Caldeira - BO FILM : Les hommes d’Ushuaïa LES STANDARISTES : Urines

- TOUKOULEUR : Seda - PEAU et VENT : disque pour enfants

DISCOGRAPHIE

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LES MUSICIENS

Bibi LOUISON - Piano

Martiniquais Bibi Louison , pianiste évolue très tôt au carrefour du jazz, de la musique afro-cubaine et du répertoire antillais (Azuqita, Yuri Bedoya, Chocolate, Alfredo de la Fe, JerryGonzales, Tito Puentes, Patato Valdès), accompagne de nombreux chanteurs (Lavelle, EdithLefel, Jocelyne Béroard, Ralph Tamar) .Il se produit régulièrement dans les clubs parisiens de Jazz (Lionel et Stéphane Belmondo,John Betch, Emmanuel Bex, Georges Brown, Spang Hansen, Gilles et Guillaume Naturel…) Aenregistré avec Archie Shepp. Fonde le Tentet Matébis

François LAIZEAU – Batterie

A Joué avec Joschk’o Seffer MAGMA avec Christian VANDER pendant 6 ans ( 2 albums).

Dans les années 80, joue avec Tania Maria; Alan Stivell ; Groupe Celea-Couturier- Pifarely

Dans les années 90, avec Eddy Louiss ; DJOA ; L’ONJ de D. Badault; L. Sclavis ; MichelPortal et D. Pifarely .Il a joué également avec François Jeanneau , Antoine Hervé , Claude Barthelemy,TootsThielemans , Martial Solal Andy Emler, Fawzy Al Aiedy ...Michel Legrand.L’ONJ de Didier Levallet jusqu'en août 2000 / le quartet de Laurence SALTIEL / GrandOrchestre de Patrice Caratini le Bex Machine d'Emmanuel Bex /Le quartet Schneider-Méchali-Couturier.

Eric VINCENO - Basse , Compositeur, Arrangeur

A travaillé avec Max Roach, Dizzy Gillespie, Cheick Tidiane Seck, Hank Jones, Alain Jean-Marie, Myriam Makeba, Malavoi, Mory Kanté, Steaps Hugh Masékela, Mario Canonge.....Tournées internationales, enseignement, composition pour théâtre, cinéma, studio.

Ou

Marc- Michel Le BÉVILLON - Contrebasse Compositeur Arrangeur

J’ai joué et enregistré avec: , la Bande à Badault, Djoa, , In Folio, l’orchestre d’Eddy Louiss,Michel Legrand . Romane, Benoît Sourisse et André Charlier.Divers arrangements pour le nonet de Zool Fleisher, le big band de Jean Loup Longnon, unarrangement de “You must believe in spring” pour le big band de Michel Legrand.Enseigne 3 ans au CIM .Depuis 3 ans, au CMDL (Centre des Musiques Didier Lockwood) àDammarie les Lys. Aujourd’hui, joue avec le trio de Didier Lockwood (Hommage à StéphaneGrappelli ), avec « Django vision »

Et / ou

Eve-Marie Bodet - Violon

Joue régulièrement (et enregistre!) avec Eva Marchal et Monsieur Nô, et enfin,(ouf!), avec Tangora. Professeur de violon classique et d’ateliers jazz à l’école de musique deDammarie-les-Lys.Soliste dans différents orchestres de jazz manouche et jazz.Première partie du Festival des violons croisés (Didier Lockwood, FlorinNicolescu, Louis Winsberg)Concert au Petit journal Montparnasse, au Franc Pinot...

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TANGORA

Interview par LE BANANIER BLEU(Toute l’actualité du jazz en Guadeloupe)

www.bananierbleu.com24/10/2004

Tangora, chanteuse métisse s'il en est, sort son nouvel album, "Colorada". Regroupantessentiellement des compositions du pianiste martiniquais Claude Sommier, l'album s'appuiesur un quartet de fidèles, constitué avec Bibi Louison, Eric Vinceno et François Laizeau. Maispour l'occasion, Tangora a également réuni quelques invités de renom : Alain Jean-Marie, AndyNarell, Marc-Michel le Bévillon, André Villéger, Denis Leloup, Claude Egéa ….Bref, les Antilles et la Caraïbe sont certes au cœur du projet, mais les couleurs dont il estquestion ici dépassent largement ce cadre et, de l'Afrique au Brésil, des rives de laMéditerranée à l'Amérique du Nord, "Colorada" illustre ce métissage musical, chaleureux, dontTangora a le secret. Rencontre.

Le Bananier Bleu : "Colorada" n'est pas ton coup d'essai. Après "Etadam" en 1999, puisle single "Ode à Ella" en 2001, qui préfigurait justement l'album d'aujourd'hui, quelle estl'évolution ?Tangora : En fait, ce serait plutôt un retour aux sources, une affirmation de mes premièresamours ... Les musiques jazz, afro-caribéenne, brésilienne et cubaine sont des musiques quiont bercé mon enfance ; par la suite j'ai eu des périodes de recherches et de créationsmusicales qui m'ont conduit dans des univers différents (Zappa, Nusrat Fateh Ali Khan, ChakaKhan, Earth Wind and Fire...). Je peux dire que la musique que je défends aujourd'huicorrespond aux couleurs "Jazz Métissé" que je rêvais d'exprimer ! "Ode à Ella "en 2001 étaitdéjà les prémices d'une réflexion autour du jazz et des musiques du soleil.

LBB : Tu chantes en français, et l'un des messages forts du disque est la tolérance de ladifférence. C'est quelque chose d'important pour toi ?Tangora : Le français est une langue riche aussi bien dans sa poésie que dans sa symbolique(mais dont le maniement phonétique et rythmique n'est pas aussi aisé qu'en portugais ou enanglais). De plus je suis latine avant tout, j'aime le jeu des mots, les belles métaphores, et je meretrouve dans l'âme même de cette langue où l'esprit de tolérance, le respect des différences,l'amour, la liberté sont des thèmes éternels que je souhaite partager avec mon public !

LBB : Est-ce que la dénomination de chanteuse de jazz te convient ?Tangora : Oui, mais c'est un peu réducteur ! Le jazz fait parti de mon vocabulaire au même titreque la musique brésilienne, que les musiques modales et tonales. Je suis une chanteuse quiveut marier musique du soleil, jazz et poésie ! J'ai adopté le titre de chanteuse "Métis Jazz"...jusqu'à une meilleure appellation !

LBB : L'album s'appuie sur un trio de fidèles (Bibi Louison, Eric Vinceno et FrançoisLaizeau) auquel on ne peut pas manquer de rajouter Claude Sommier pour lescompositions et les arrangements. C'est donc un vrai travail de groupe.Tangora : Tout à fait, avec deux niveaux d'intimité. Tout d'abord le travail de fond et de formeavec Claude que je fais depuis 2001 : je lui ai fait écouter tout ce que j'avais écrit et composé, ila tout de suite voulu m'aider à cristalliser cette écriture musicale et composer sur mesure lescouleurs musicales que je désirais ! Dans le deuxième niveau d'intimité, j'inclurai Bibi,François, Eric et Marc-Michel Le Bevillon, pour leur adhésion immédiate au projet et leurdisponibilité (de plus Eric a fait des arrangements sur trois titres, ainsi que Marc-Michel sur troisautres titres), voici le noyau dur du projet. Et j'ai la chance d'avoir à mes côtés une équipe detourneurs, "Musique en Balade", représentée par Béatrice Vielle et ses assistantes.

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LBB : Pour "Colorada", la touche caribéenne est complétée par la présence d'AlainJean-Marie et d'Andy Narell.Tangora : Yes ! Le pied, que dire de plus ? Ils ont tout de suite accepté de soutenir notreprojet et nous tenions à intégrer ces deux grandes vérités caribéennes qu'ils représententtous les deux ! Pour Andy (dont je suis fan depuis des années), nous avons pris le risque delui proposer le champ libre sur trois titres, car pour moi il reste l'un des tous premierssolistes, en plus du cachet caribéen de l'instrument. Quant à Alain, pour nous c'est un maître! Ecoutez le dans "Lune de Miel", il est d'une sensibilité et d'une finesse... au service de lamusique et de la voix... sublime !

LBB : Enfin, l'orchestration est également complétée par une section de cuivre et unquartet à corde, force et douceur.Tangora : Ces deux orchestrations sont liées au caractère même des titres. La section decuivres soutient les thèmes afro-cubains pour accentuer l'aspect pêchu, André Villéger avecune flûte très traditionnelle dans la Matadore et au sax dans Lune de miel. Le quatuor àcordes est là pour souligner un chacha plus caraïbe que cubain, et dans le Dolphin Danceplus mélancolique et émouvant...

LBB : Au total "Colorada" fait une grande part aux rythmes latins et brésiliens. C'estune musique que tu aimes particulièrement ?Tangora : Dans le thème "Ode à Ella", je fais allusion à mon enfance et à ma famille. En fait,nous écoutions beaucoup de boléros, de sambas, de mambos, de cha-chas, de meringuéset de jazz ! J'ai été moulée dans ces musiques avec le sens de la fête et chaque réunionfamiliale était l'occasion de chanter, d'écouter et danser ! Tout naturellement à vingt ans,avec un sac à dos, je suis partie pour le Brésil, que j'ai parcouru pendant quatre mois. J'y aiappris la langue et la samba, j'ai chanté dans des clubs avec des musiciens incroyables !Peu de temps après mon retour, je suis partie dans la Caraïbe où je suis restée aussilongtemps, sautant d'îles en îles et jouant en quartet dans des Clubs (Max Marolany :pianiste martiniquais, Claude Décator : bassiste saintois, Xavier Desandre Navarre :percussionniste / batteur Aixois )... Voilà pourquoi je disais tout à l'heure que c'était un retouraux sources et à mes premières amours ! J'ai toujours souhaité me démarquer de mesempreintes brésiliennes, mais même Claude me dit que dans mes scats et mesimprovisations elles reviennent malgré moi ! J'ai intégré et digéré l'âme de ces musiques etles restitue à travers ma latinité propre ! ... "Métis Jazz" ?

LBB : Pour quand est prévue la sortie du disque, et où sera t-il disponible ?Tangora : La sortie du disque est prévue en février 2005 en France et dans l'unioneuropéenne chez tous les disquaires. Il sera probablement disponible dès décembre 2004en Martinique, Guadeloupe et Guyane ! Nous travaillons avec "Fairplay" et il est tout à faitpossible d'avoir une distribution aussi par Internet plus précoce ([email protected] est lesite qui est en cours d'élaboration).

LBB : Quelles tournées prépares-tu ?Tangora : Nous sortons du Baiser Salé à Paris avec Mario Canonge au piano et Eve MarieBodet au violon et nous travaillons sur la sortie de l'album. Le 13 novembre nous jouons àTunis. Le 20 novembre en première partie de Liz McComb à Villiers Le Bel en banlieueparisienne. Le 27 novembre au Café Méditerranéen à Marseille aux Docs des Suds... Les16, 18 et 19 décembre, en Martinique au Calebasse Café (au Marin), au Jardin des Papillons(Carbet) et Ti-Sable (Grand Anse). Une tournée est prévue dans la Caraïbe fin avril, débutmai (Ste Lucie, St Kitts, Barbade...). Evidemment, janvier et février seront parisiens pour lasortie de l'album en France (Sunset, New Morning, show case FNAC...) et j'espère vivementréussir à venir en Guadeloupe en ce début d'année 2005 aussi !

LBB : Merci Tangora et à très bientôt j'espère.Tangora : Merci à toi Christophe et bravo au Bananier Bleu ! Grâce à vous le monde entier aune fenêtre ouverte sur l'actualité musicale et culturelle caribéenne.

Christophe Jenny

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en concert au Sentier desHalles, Paris

jusqu’au 31 janvier 2004puis en tournée

Sage message de métissage

Tangora, découverte jazz world de la douce France, une jeune chanteuse bien d’aujourd’hui,au tour de chant bien bouclé, rodé à souhait par deux semaines à l’affiche du Sentier desHalles. A savourer sur scène, au cœur de Paris, et vite, avant la fin du mois !

Jeune femme de son temps, c’est-à-dire voyageuse et amoureuse de musiques du monde,Tangora chante bien, première certitude, et dans un français moderne, deuxième bonnenouvelle. Au centre du spectacle, entre sa bouche et le micro, la langue de Molière estélevée à la puissance dix par le produit de son pays natal et de ses terres d’inspiration. Signed’une mobilité ambitieuse, la tournée 2004 en prévision du deuxième album « Colorada »s’arrête aux quatre coins de la francophonie d’outre-mer. Le périple ne peut donc qu’enrichird’accents et de tons la jolie méditerranéenne bien lancée sur un début de carrière niacadémique, ni star.

« Je vous emmène », répète-t-elle souvent à l’assistance, entre des chansons onctueuses demots suaves bercés par des airs afro-cubains, créoles, brésiliens ou encore de jazzclassique. Tangora métisse large, un peu à tout-va, avec une foi admirable dans l’intégration(jamais acquise par avance) de l’autre dans l’art. Avec des titres comme « Union Libre » et «Alliés », nulle revendication, et surtout pas cette étiquette « fusion » si banalisée (telle quejazz rock, punk rap, traditionnel et synthés, etc.). Le public écoute, y pense, puis à autrechose… Ni soupe, ni prise de tête, le groupe de Tangora navigue. La basse bourdonne, labatterie (de François Laizeau, technicien rapide aux rajouts plaisants) résonne contre le murde la petite salle des Halles, la voix joue à chat avec les rythmes du Sud et la dentelle denotes aiguës d’un piano.

Fille de la jungle et d’Ella

Des sourires enfantins à l’hommage sérieux « Gloire à la Mère », Tangora compose unpersonnage de scène très intéressant. L’interprète des compositions du Martiniquais ClaudeSommier (un musicien jazz souple, jusqu’à piquer dans la biguine) se montre sensible, àl’écoute de son public, et parfois drôle ! La rigueur peut très bien se fissurer, les mots perdreun peu de poids, et la chanteuse s’affirmer dans de curieuses transitions. Ainsi la reprisetribale du « Senhoras do Amazonas » brésilien voit Tangora pousser quelques petits crisbestiaux, la jungle en elle, avant d’enchaîner en portugais d’une belle voix grave ! Dans cetintervalle, l’artiste montante se forge une personnalité musicale, sortie de son « Ode à Ella »(Fitzgerald) classique, plus convenue (avec tout de même une jolie intro en duo voix etcontrebasse). Partie de loin, la chanteuse se garde encore une bonne marge de progressionpour devenir une grande dame de la musique, au regard capable de pénétrer chaquespectateur pour ne plus le lâcher de la nuit.

Tangora, Rona (Hartner), Lhasa… même combat ! Les jeunes femmes aux chansons dubout du monde se livrent à une saine concurrence pour une place au soleil, Place de l’Etoile,piste aux étoiles... Dans des veines variées (gitane, latino, blues…), leurs démarches forcenttoutes le respect. N’est pas Bebel Gilberto qui veut ! Fi de diva, offrir une soirée agréable (deculture vivante !) envers et contre la grisaille parisienne tenace mérite plus que l’attention…L’envie de croiser les variétés, de les sentir en vie et de les comprendre pousse à cette sortieautre qu’au sempiternel cinéma du coin. La musique un brin naïf de Tangora porte sa part deraison. En résumé du sage message, le métissage, difficile mais pas si éprouvant, s’imposecomme la meilleure solution, sans comparaison possible avec l’isolement.

François Cavaillès(janvier 2004)