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Chap 1. Le soin, les besoins : « Dès que la vie apparaît, les soins existent car il faut prendre soin de la vie pour qu’elle puisse demeurer ... Les hommes ont toujours eu besoin de soins, soigner est un acte de vie. » I/Le savoir et les concepts dans le domaine de la santé :
A. Le concept : Afin de réaliser un accompagnement efficace et sécuritaire, il est important d’adopter une conduite commune à tous les professionnels de santé qui travaillent en équipe auprès d’une personne. Il est important d’avoir les mêmes « images » (ou le même concept) de ce travail et de parler le même langage. Le concept : est une représentation mentale, une image, une idée que l’on se fait d’une opinion, d’une chose. Il est construit en fonction de notre vécu familial, de notre culture, de notre éducation, de notre religion, de notre milieu social et professionnel.
B. La santé : La santé : est un état de complet bien-‐être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition de l'organisation mondiale de la santé (= OMS) n'a pas été modifiée depuis 1948. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels et du stade de l'embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée. Dans les pays riche : la santé est plus de prévention : alimentation pauvre en graisse pour éviter les maladies cardio vasculaires. Dans les pays pauvres : c’est l’immédiat : je mange quoi ? (Pour préserver ma santé). Ex : En Inde une personne qui meurt « est une personne qui part faire un long voyage ». Nous avons des concepts différents !
C. Soigner : -‐ S’occuper de quelqu’un, de son bien-‐être -‐ Procurer des soins nécessaires à la guérison -‐ Améliorer la santé -‐ Voir si les besoins vitaux sont perturbés et y répondre
Soigner : c’est maintenir l’état de la santé de la personne dans toute sa dimension physique, mentale et sociale. Autrefois : un soin se faisait à l’aide d’une tierce personne selon le déficit (manque de connaissance ou perte de capacité) de la personne soignée. Aujourd’hui : un soin se fait avec des interactions soignant/soigné : le soignant permet à la personne d’affiner sa connaissance d’elle même et d’orienter le projet de soins en conséquence. * Comment faire un bon soin ? Il s’agit :
-‐ d’aller vers la personne soignée et lui accorder une attention particulière, adaptée à sa situation.
-‐ de prendre soin de cette personne en lui permettant d’assurer des soins indispensable à l’entretien et à la continuité de la vie.
-‐ de faire des soins agissant sur sa pathologie. -‐ de l’aider à surmonter les étapes difficiles dans son processus de vie.
Soignant et soigné sont des partenaires d’un soin individualisé.
* Un bon soin est réalisable SI : -‐ il est proposé sans réserve et accepté librement par la personne (il existe des
consentements, des lois, des chartes, des règlements relatifs à la liberté de choix et aux droits à l’information de la personne hospitalisée).
-‐ l’intégration de l’entourage de la personne et de non professionnel de la santé sont développées dans les lieux de soins (proche, famille).
D. Le soin :
Il y a des différences entre : prendre soin, avoir soin et faire des soins Repères
Prendre soin Avoir soin Etre en harmonie avec soi même En prenant soin de soi, on prend soin des autres Reconnaître ses propres limites et ses faiblesses dans certaines situations Savoir en discuter en équipe pour améliorer son travail Savoir être
Actes de sollicitude et attention envers la personne soignée Demander rigueur, attention, application Adapter les techniques de soins aux désirs et à l’état physique et mental du patient Savoir faire
* Prendre soin d’une personne :
-‐ pas d’un patient (celui qui attend) -‐ je connais mes limites, mes faiblesses -‐ je peux en discuter en équipe pour améliorer la qualité de mon travail -‐ j’ai un savoir faire : je respecte la bulle d’espace de la personne (distance intime :
longueur de l’avant bras replié). Si une personne démente est agitée, menace de me frapper : je me rapproche (reculer permet d’armer le coup). Si j’arrive à la toilette intime d’une personne : je demande à la personne de la faire elle même, si elle ne peut pas je propose de l’aider à faire le soin, je commence par les zones neutres, je respecte la zone protectrice (bras tendu). Je manifeste mon arrivée en frappant à la porte, je me manifeste en me nommant et saluant la personne. J’établis un contact visuel (se mettre à hauteur des yeux de la personne) ou un contact manuel dans certains cas (les mains sont un langage du soignant). Je respecte croyances et valeurs de la personne : je ne pose pas de jugements de valeur, je n’affirme pas de manière opposante, je mesure mes paroles (les mots causent des maux). Je mesure mon expression : gestes, expressions de mon visage, déplacements. * Avoir soin d’une personne :
-‐ je range les affaires de la personne toujours à la même place. -‐ je situe verbalement la sonnette avant de sortir de la chambre. -‐ je change l’eau de la carafe tous les matins et en été à chaque passage dans la chambre
afin qu’elle reste fraîche. -‐ je propose à Mme de lui passer son vernis à ongle en fin d’après midi quand ses visites
seront parties. Ce sont des actes de sollicitude et d’attention du soignant envers la personne soignée. Avoir soin nécessite de la rigueur, de l’attention, de l’application et un savoir faire professionnel pour adapter les techniques de soins aux désirs de la personne.
* Faire des soins à une personne : -‐ c’est la notion d’exécuter des soins, de les réaliser. -‐ c’est la liste des tâches de l’aide soignante qui sont effectuées en collaboration avec
l’IDE et en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire selon les compétences de chacun.
-‐ ces soins peuvent être fait seul ou en binôme. -‐ c’est aussi une collaboration avec le patient.
E. Rôle de l’aide soignante :
C’est faire des soins préventifs, éducatifs ou curatifs. Le médecin diagnostique la maladie, prescrit le traitement et le soignant applique les prescriptions (prescrit par l’IDE) selon son rôle propre (lié aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie). Les actes de soins ne seront pas les mêmes selon les domaines de compétence et leur finalités. Il faut connaître les limites de ses compétences pour soigner et connaître la personne. Des théories humanistes disent l’Homme est un être unique, possédant des moyens d’adaptation aux différentes situations qu’il vit au sein d’un environnement donné. Ces théories se fondent sur 3 concepts : l’homme, l’environnement et la santé. La théorie IDE insiste sur la santé / le soin. Ces théories ont donc créé des modèles conceptuels qui servent de référence/ de guide. Ces modèles permettent de personnaliser les soins, les globaliser puis organiser, planifier et aussi fournir une grille de lecture utilisable pour toute l’équipe. II/ Les notions de besoin : * Virginia Henderson : Virginia Henderson a écrit une théorie sur les besoins : toute personne tend vers l’indépendance dans les satisfaction de ses besoins fondamentaux. Le terme de besoin est défini comme : «une nécessité vitale induisant une action pour le satisfaire». Le modèle conceptuel de Virginia Henderson influence la pratique IDE française. Il est utilisé depuis 1960. * Les 14 besoins fondamentaux : -‐ Respirer -‐ Boire et manger -‐ Eliminer -‐ Se mouvoir et maintenir une bonne posture -‐ Dormir et se reposer -‐ Se vêtir et dévêtir -‐ Maintenir la température dans la limite de la normale -‐ Être propre, soigné et protéger ses téguments (= ensemble des tissus qui recouvrent le
corps). -‐ Eviter les dangers -‐ Communiquer avec ses semblables -‐ Agir selon ses croyances -‐ S’occuper en vue de se réaliser -‐ Se recréer -‐ Apprendre
* Abraham Maslow : Abraham Maslow (1 er Avril 1908-‐ 8 juin 1970) Est un célèbre psychologue américain, considéré comme le père de l’approche humaniste surtout connu pour son explication de la motivation par la hiérarchie des besoins, qui est souvent représentée par une pyramide des besoins. Il a souligné qu’il était préférable, en thérapeutique, de promouvoir les qualités et les réussites individuelles, plutôt que de considérer les patients comme des « sacs de symptômes ». Les étapes sont gravies une à une, en commençant obligatoirement par l’étape de base, celle de survie : besoin physiologique. Les aléas de la vie verront parfois la personne :
-‐ jouer au yo-‐yo entre deux niveaux -‐ régresser de 2 étages -‐ être obligé de recommencer en bas pour gravir à nouveau les échelons de sa vie.
Les besoins de Maslow, besoins universels, sont forcément schématiques. Chacun les décline en fonction des spécificités de son activité dans des domaines aussi différents que la santé, le management, la publicité, l’industrie. L’aide soignante exerce dans des établissements de soins en collaboration avec l’équipe. Pour cela, il est important d’utiliser :
-‐ ses ressources personnelles (ses connaissances en anat. physio, son savoir faire méthodique, relationnel, émotionnel et son expérience)
-‐ les ressources de l’établissement (personnel, matériel, circuit) et avoir des notions communes à toute l’équipe.
D’autres part, prendre soin, avoir soin ou faire un soin nécessite la connaissance de la personne donc d’identifier les besoins de la personne.
A. Le besoin de respirer :
Le besoin de respirer est l’un des 14 besoins fondamentaux. Respirer : est une nécessité de l’être vivant qui constitue à capter l’oxygène indispensable à la vie cellulaire et à rejeter le gaz carbonique, produit de la combustion cellulaire. Un adulte respire en moyenne 25 000 fois par jour sans y penser. La respiration normale : est une respiration régulière, silencieuse et calme. Les voies aériennes sont libres, il n’y a pas de sécrétions. Le rythme respiratoire s’adapte à l’effort sans difficultés. La fréquence respiratoire chez un adulte est de 16 à 18 mouvements par minute. La coloration de la peau et des muqueuses sont rosées.
Le rythme respiratoire :
Fréquence respiratoire : Observations spécifiques :
Nouveau né 35 à 45 mouvements respiratoires par minute
Respiration abdominale par descente du diaphragme exclusivement. Ne sait pas cracher ni se moucher.
Enfant 25 à 30 mouvements respiratoires par minute
Peut dégager ses voies aériennes en se mouchant, toussant ou crachant.
Adolescent 18 à 20 mouvements respiratoires par minute
Adulte 16 à 18 mouvements respiratoires par minute
Personne âgée 16 à 18 mouvements respiratoires par minute
Perte de l’élasticité pulmonaire. Ossification des cartilages des côtes. Perte d’efficacité des défenses de l’appareil respiratoire. Diminution de l’amplitude respiratoire et de la capacité vitale, fragilité aux infections respiratoires.
* Modification de l’amplitude et de la fréquence : Polypnée : augmentation de la fréquence respiratoire. Bradypnée : ralentissement anormal de la respiration. Apnée : arrêt temporaire de la respiration. Hyperpnée : augmentation anormalement rapide et profonde de la respiration. Dyspnée : difficulté à respirer avec gène et sensation d’oppression. Il peut y avoir une dyspnée à l’effort, une dyspnée au repos et/ou une dyspnée de décubitus (impossibilité de respirer en position couchée, le malade doit être assis). * Modification de la couleur de la peau : Cyanose : coloration bleutée de la peau, en particulier au niveau des extrémités (ongles) et des muqueuses (lèvres) en lien avec un défaut d’oxygénation. * Présence de toux : Toux sèche : non productive (pas d’expectoration), irritante et fatigante. Toux grasse : productive, permettant de dégager les bronches. Quinte de toux : accès de toux répétitifs.
* Encombrement et expectorations : Les expectorations : sont le rejet par la bouche des sécrétions qui encombrent les bronches. Pour les encombrements et les expectorations, l’observation de la couleur, de l’aspect et de la quantité sont très importante :
-‐ couleur jaune, vert : en lien avec une infection. -‐ rouge, aéré : sang provenant de la trachée, des bronches ou des poumons. -‐ rosée et perlée : œdème aigu du poumon (= OAP : est une affection pulmonaire
secondaire à l'accumulation brutale de liquides au niveau des poumons dans les alvéoles pulmonaires).
* Bruits respiratoires associés : Bruits associés : râles, sifflements, gargouillements. * Signes de détresse respiratoire : Signes de détresse respiratoire : la personne cherche de l’air, elle a les lèvres pincées, battement des ailes du nez, un tirage au niveau du sternum et du creux épigastrique. * Perturbations du système nerveux : Signes associés au manque d’oxygène: coma, somnolence, désorientation, agitation, convulsion. * Rôle de l’aide soignante : Mettre la personne en position demi assise, bien calée avec des oreillers. Mettre à disposition ce qu’elle a besoin : mouchoirs, crachoirs et surveiller (aspect, couleur, quantité des crachats). Mesurer : la fréquence respiratoire, le pouls, la coloration des extrémités, la température. (On remplace la mesure de la fréquence respiratoire par la saturation). Il faut écrire ces résultats sur une feuille de surveillance. Voir si le matériel à O2 et aérosols fonction, voir s’il faut faire un soin de bouche. Assurer l’hygiène de l’environnement : aérer, ne pas surchauffer. Je dois connaître ce matériel et savoir surveiller l’efficacité et les risques. * Par rapport à l’arbre respiratoire : L’aérosols contient un produit que seule l’infirmière peut mettre dedans pour les personnes qui crachent. * Les techniques d’aspiration : La trachéotomie : est une ouverture pratiquée de manière chirurgicale dans la trachée haute sous le larynx afin d’assurer une perméabilité permanente des voies aériennes (abouchement de la trachée à la peau). Cela peut être à vie ou non. Souvent dû à une tumeur de la gorge. La personne trachéotomisé ne pourra plus vraiment s’exprimer, elle parlera qu’à voix basse. La compresse devant le « trou » de la trachéotomie est pour purifier l’air. L’aspiration trachéale : libère les voies bronchiques afin d’améliorer la respiration et de maintenir la perméabilité des voies respiratoires (personne très encombré, on aspire toutes les sécrétions).
B. Le besoin de boire et manger : Boire et manger : est une nécessité pour tout organisme d’ingérer et d’absorber des aliments de bonne qualité, en quantité suffisante pour assurer sa croissance, l’entretien de ses tissus et maintenir son énergie indispensable à son bon fonctionnement. L’alimentation et l’hydratation : permettent d’apporter l’eau, les nutriments, les fibres, les vitamines et les sels minéraux indispensables à la vie et à la santé. L’alimentation apporte également convivialité et plaisir. a) Le besoin de manger : Les besoins énergétiques varient selon l’âge et le sexe (ex : l’adolescent a des besoins énergétiques importants, il doit augmenter ses apports en Calcium et en Fer). L’adulte à besoin d’environ 2200 kcal (femme) et 2700 Kcal (homme). La personne âgée à des problèmes de mastication, elle à une diminution des sensations de soif, d’appétit et une altération du goût. Le patient espère et doit manger/boire CORRECTEMENT dans un confort qui lui appartient.
Caractéristiques : Observations spécifiques :
Nouveau né
Réflexe de succion Absence de dents Estomac de faible volume Apparition des dents de lait à partir de 6 mois.
Alimentation lactée (lait maternel) Diversification alimentaire progressive à partir de 4 mois (fruits, légumes), puis à 6 mois (viande, poisson, laitage).
Enfant
Chute des dents de lait vers 6 ans Apparition des dents définitives Besoins énergétiques augmentant avec l’âge de l’enfant
Apprentissage du goût Aime le sucre (possibilité de grignotage favorisant l’obésité)
Adolescent Besoins énergétiques importants Augmentation des besoins en fer et en calcium
Besoin de repas consistant Risque d’alimentation déséquilibrée Risques liés à la découverte d’alcool.
Adulte Besoin entre 2200 kcal (femme), 2700 kcal (homme) pour une activité normale
Besoins spécifiques chez la femme enceinte (besoins en fer et en calcium)
Personne âgée
Problèmes de mastication liés à l’état bucco-‐dentaire Diminution de la sensation de soif Diminution de l’appétit Altération du goût
Risques de déshydratation et de dénutrition Apport en protéines et calcium à préserver.
Par exemple : Si la personne est alitée, il faut lui proposer le bassin avant le repas, lui laver les mains, lui caler les reins et la nuque. Vérifier que la lumière est suffisante, les fenêtres fermées. Elle doit avoir la sonnette à portée de mains. Il faut mettre l’adaptable propre à la bonne hauteur avec une serviette de table, un verre propre, une carafe d’eau. Mettre tous les éléments du repas à portée de mains. Et adapter l’aide : ouvrir sachets, barquettes, couper la viande si nécessaire. Si médicament : vérifier la prise. Laisser lui le temps de manger et n’oubliez pas de lui servir de l’eau. La fin du repas est aussi importante : desservir, évaluer, réinstaller, hygiène buccale. Une alimentation équilibrée doit être répartie en 3 repas/jour (parfois plus) dans le calme. Le petit déjeuner est copieux après une nuit sans apport. Le grignotage est déconseillé. Tous les groupes d’aliments doivent y être. Ceux-‐ci sont prescrits par le médecin, avec ou sans un traitement médicamenteux.
* Le rôle de l’aide soignante : L’aide soignante a un rôle important dans l’accueil et l’hygiène du plateau. Elle donne envie de manger en encourageant la personne, elle surveille que le plateau correspond au régime alimentaire du résident et elle surveille les ingestas (= ensemble des produits alimentaires introduits dans l’organisme et ingérés par un individu dans une journée) (noter ce que le patient a mangé et ce qu’il a laissé : fiche de suivi : voir s’il en existe une). Si un plateau n’est pas fini, ce n’est pas normal, interroger le patient pourquoi ? Et signaler L’aide soignante doit connaître les régimes alimentaires des patients. * Il existe des pathologies particulières qui exigent des prescriptions nécessaires : Ceux ci sont : -‐ d’ordre quantitatif :
-‐ hypoglucidique : régime faible en glucide et en sucre -‐ hyperglucidique : régime riche en glucide et en sucre. -‐ hypocalorique : régime peu calorique, pour diminuer les apports énergétiques en
matières grasses et sucres rapides -‐ hypercalorique : régime pour « grossir », gagner du muscle rapidement, riche en
calorie, plus de 3 000 kcal par jour. -‐ hyposodé : régime tend à restreindre les apports en sel dans l’alimentation (prescrit
aux hypertendus et aux insuffisances cardiaques). -‐ hypolipidique : régime pauvre en graisses.
-‐ d’ordre qualitatif : on choisit certains aliments et on en élimine d’autres :
-‐ régime d’épargne digestive : régime sans fruits, sans légumes crus et sans graisses cuites ou fritures
-‐ régime sans résidu : régime alimentaire pour diminuer ou supprimer de l’alimentation les fibres alimentaires végétales, conçu pour réduire la fréquence et volume des selles = régime sans fibre
-‐ régime haché, mixé ou liquide. -‐ les intolérances : incapacité à digérer certains aliments
-‐ intolérance au gluten : pas d’aliments contenant du gluten, incapacité à digérer le gluten
-‐ intolérance au lactose : pas d’aliments contenant du lactose, incapacité à digérer le lactose (sucre de lait)
-‐ les maladies métaboliques : trouble au niveau de la transformation par leur organisme
des sucres, des graisses ou des protéines. Ces maladies sont principalement traitées par des régimes spéciaux. -‐ la goutte : régime pauvre en purine (la bière doit absolument être arrêtée car elle
contient une grande quantité de purines). -‐ la cirrhose : régime sans alcool. -‐ si recherche de sang dans les selles : régime sans viande, sans charcuterie. -‐ obésité et hypertension : régime hypocalorique sans sel. -‐ diabète gras : régime hypocalorique. -‐ hypercholestérolémie + obésité : régime hypocalorique. -‐ hypercholestérolémie + hypertriglycéridémie : limiter les graisses et sucres simples. -‐ coloscopie : régime sans résidu.
Définitions : La goutte : résulte d’un trouble de la dégradation des purines qui entraine une accumulation d’acide urique dans le sang. Les purines proviennent de la nourriture (bière et crustacés surtout) et aident aux fonctionnements des cellules de l’organisme. Les purines entrainent la formation de cristaux d’urate de soude qui se stockent dans les articulations créant de fortes douleurs et déformations, essentiellement dans le pied. Acide urique : acide présent dans le sang, produit par la dégradation des acides nucléiques (ADN et ARN) et qui s’élimine par les urines. Acide nucléique : molécules complexes et de très grande taille présentes dans les cellules. Il existe deux types d’acide nucléique : ADN et ARN. La cirrhose : est une malade chronique au cours de laquelle le foie se couvre de tissu fibreux, ce qui provoque la décomposition progressive du tissu hépatique qui se remplit de tissu graisseux. La cirrhose est le plus souvent la conséquence d’un alcool de longe date mais elle peut aussi être provoquée par la malnutrition, l’hépatite ou d’autres infections. Le diabète : est la présence d’une hyperglycémie chronique de degré variable dû à une insuffisance de la sécrétion ou de l’action de l’insuline, pouvant entraîner à long terme des complications atteignant des petits et grands vaisseaux. On distingue principalement deux types de diabète : le diabète de type 1 qui touche 10% des diabétiques et le diabète de type 2 qui en touche 85%. Les autres types de diabète concernent les 5% restants (diabète gestationnel, diabète insipide). Diabète de type 1 ou diabète insulino-‐dépendant : est habituellement découvert chez les sujets jeunes : enfants, adolescents ou adultes jeunes. Les symptômes sont : soif intense, urines abondantes, amaigrissement rapide. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas. L’organisme ne reconnaît plus ces cellules bêta et les détruit (les cellules bêta sont détruites par des anticorps et des cellules de l’immunité, les lymphocytes, fabriquées par l’organisme) : on dit que le diabète de type 1 est une maladie auto-‐immune. Le glucose ne pouvant entrer dans nos cellules retourne dans le sang. Le taux de glucose dans le sang s’élève alors. On ignore pourquoi cette destruction des îlots de Langerhans se produit, pourquoi chez certains et pas chez les autres. Il existe une prédisposition génétique (familiale) mais les autres causes sont mal connues : l’environnement aurait également un rôle. Diabète de type 2 ou diabète gras : le processus est différent que dans le diabète de type 1. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie :
-‐ soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie.
-‐ soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance. L'insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d'insuline. Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est pas régulé par l’insuline. Il n'existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs favorisants :
-‐ une origine génétique : le facteur familial est tout à fait prépondérant. Des antécédents de diabète du même type sont souvent présents dans la famille.
-‐ des facteurs environnementaux: manque d’activité physique, responsables du surpoids, sédentarité.
-‐ des facteurs alimentaires : repas trop riche en calories, en graisses saturées et en sucres d'absorption rapide = alimentation déséquilibrée (=obésité).
Hypercholestérolémie : augmentation du taux de cholestérol dans le sang. Hypertriglycéridémie : les triglycérides sont une variété de lipides. L’hypertriglycéridémie correspond à l’augmentation de leur taux sanguin; elle fait partie des hyperlipidémies et peut être associée à une augmentation du cholestérol. La coloscopie : est une exploration visuelle, réalisée à l’aide d’un endoscope qui mets en évidence d’éventuelles anomalies du côlon. Cet examen est réalisé sous anesthésie générale et dans un service de gastro-‐entérologie hospitalier, public ou privé. * Rôle de l’aide soignante : Elle doit connaît les risques toxiques (vomissement, diarrhée, colique, fièvre). Elle doit connaître le patient, ses goûts, ses habitudes alimentaires (faire parler, savoir écouter). Elle intervient dans la commande du repas pour le patient et elle a un rôle d’explications/d’informations auprès de la famille. Elle surveille la table de nuit (pour les apports extérieurs : si d’éventuel gâteaux, bonbons). Elle assure les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire selon si liaison chaude ou froide. Elle installe la personne le plus assise possible et protège ses habits. Elle est présente et soigne la présentation de l’assiette. Si besoin d’aide, elle alimente lentement (petite cuillère au milieu de la langue) et vérifie que la personne ai avalé. Lui laisser le temps de manger dans le calme, faire des pauses si besoin et ne pas parler.
Elle observe : Normal Altération
Dentition en bon état ou prothèse adaptée Mauvaise dentition, prothèse inadaptée, mastication incorrecte, gencives douloureuses, rouges.
L’aide soignante vérifie les soins d’hygiène et bucco dentaire après les repas
L’aide soignante doit : -‐ prévoir les consultations dentiste -‐ adapter l’alimentation -‐ faire des soins d’hygiène buccodentaire après les repas
Muqueuse buccale : saine Muqueuse buccale : lésion, bouche sèche, douleur, plaques blanches, langue saburrale, soins de bouche, traitement médicaux
Déglutition : réflexe de déglutition présent Troubles avec risque de fausses route
La dénutrition : est un état pathologique résultant d'apports nutritionnels insuffisants des dépenses énergétiques de l'organisme. La dénutrition est fréquente au cours des affections chroniques, elle peut menacer le pronostic vital, retarder une cicatrisation, diminuer les défenses de l’organisme, prolonger une convalescence. Les techniques d’assistance nutritionnelle ont pour objectif de prévenir la dénutrition, d’assurer un apport alimentaire suffisant chez un patient ne pouvant s’alimenter. * Dysfonctionnement de l’estomac : Dyspepsie : difficultés à digérer, digestion difficile et/ou douloureuse avec inconfort ou douleur épigastrique après le repas, ballonnements, acidité, éructations. Pyrosis : sensation de brûlure derrière le sternum, partant de l’estomac vers la bouche. * Alimentation parentérale : Alimentation parentérale ou nutrition par voie veineuse périphérique ou centrale : alimenter le patient par une autre voie que la bouche, par voies veineuses. Elle est sous prescription médicale.
* Rôle de l’aide soignante : Il peut y avoir une pompe électrique qui règle le débit ou un pousse seringue électrique, vérifier que tout fonctionne. * Surveillance de la perfusion : Surveillance générale :
-‐ la perfusion doit toujours être bien accrochée plus haut que le point d’injection donc position proclive (désigne la position réalisée lorsque les membres inférieurs sont plus bas que la tête).
-‐ vérifier qu’il n’y ait pas de pliure au niveau du bras (pour un enfant : immobilisé le bras).
-‐ savoir si le patient à l’autorisation de se lever, si oui il doit avoir une potence à roulette.
-‐ vérifier qu’il n’y a pas d’allergie (pâleur, frisson, œdème, éruption cutanée, malaise, douleur).
Surveillance locale de la perfusion :
-‐ niveau du drip/ poche. -‐ compte goutte rempli à moitié et débit régulier. -‐ tubulure non coincée, ni coudé (= pas de nœuds), pas de fuite. -‐ regarder l’état du point d’injection (rougeur, douleur, chaleur, gonflement) -‐ vérifier qu’il n’y a pas de saignement dans le retour de la tubulure et vérifier
qu’il n’y a pas de bulle d’air. -‐ pansement sec, propre et occlusif.
* La nutrition entérale : La nutrition entérale : consiste à instiller (= verser goutte à goutte) par l’intermédiaire d’une sonde un liquide nutritif dans la partie supérieur du tube digestif : estomac ou intestin grêle. La nutrition entérale pratiquée au niveau hospitalier se développe également à domicile permettant ainsi, à certains patients, de rentrer chez eux plus rapidement et de réduire la durée d'hospitalisation, lorsque leur état le permet. Les nutriments se présentent sous forme liquide dans des poches en plastiques stériles de 375 à 1500 ml selon les formules et selon la cible (adulte/enfant). La nutrition entérale est adaptée pour :
-‐ les patients qui ne peuvent pas s’alimenter par la voie orale. -‐ les patients qui ne veulent plus manger.
Seule condition : le tube digestif doit être fonctionnel. L’administration dépend de la durée prévisible de la nutrition entérale et de la pathologie existante. Elle peut se faire soit :
-‐ par une sonde nasale : la sonde passe par le nez et administre l’alimentation dans l’estomac ou l’intestin. Elle est utilisée, le plus souvent, pour une durée courte (inférieure à 1 mois). Cette voie d'administration permet de vérifier que la nutrition entérale est bien supportée avant de passer à une stomie dans certains cas.
-‐ par une stomie : la sonde est mise en place à travers la paroi abdominale directement
dans l'estomac ou dans l'intestin. Elle a l’avantage d’être plus discrète et plus esthétique. Elle est utilisée pour des durées plus longues (supérieure à 1 mois).
On relie ensuite la poche de nutrition entérale à la sonde par une tubulure à travers laquelle le produit s’écoule soit par simple gravité, soit par une pompe régulatrice de débit. L’administration peut être continue ou discontinue réalisée de nuit pour le confort des malades. Le sondage gastrique : est l’introduction d’une sonde par voie nasale dans l’estomac pour évacuer son contenue ou pour administrer des produits directement dans l’estomac. * Rôle de l’aide soignante : Préparer et entretenir le matériel d’alimentation entérale. Vérifier l’installation et le confort du patient (semi assis, bonne fixation de la sonde et dans l’alignement de la narine, pas de douleur, ni de rougeur). Surveiller le système d’alimentation du patient pendant l’alimentation si débit trop rapide, alimentation trop froide ou trop concentrée, troubles digestifs. Etre attentif aux risques de fausse route donc asphyxie. Surveiller signes de dénutrition, déshydratation, faire un suivi urinaire. b) Le besoin de boire : En physiologie, l’hydratation : est l’absorption d’eau par un être, qui se fait en buvant et en mangeant. Cette hydratation est là pour compenser les pertes en eau dues à l’urine, les selles et à la sudation. Lorsque l’apport d’eau est excessif, il y a hyperhydratation. Cela provoque une dilution du sang (hémodilution) qui va faire baisser la teneur en éléments, ce qui peut causer des troubles (hyponatrémie). Dans le cas extrêmes, cette hémodilution va faire varier la pression osmotique et qui peut provoquer dans les cas extrêmes un œdème cérébral ou une destruction de certaines cellules (hémolyse). Lorsque l’apport d’eau est insuffisant, il y a hypohydratation : cela se traduit par une soif lorsque le phénomène est modéré, et peut aller jusqu’à une déshydratation qui peut conduire à la mort en quelques jours. C’est un déficit de volume liquidien de l’organisme par déséquilibre du bilan hydrosodé. * Les causes d’une déshydratation : Les causes sont :
-‐ sensation de soif altérée. -‐ habitudes en matière de consommation d’eau. -‐ troubles de la déglutition et risques de fausses routes aux liquides. -‐ dépendance physique liée à des maladies chroniques : la personne est alitée, tremble, a
des troubles de langage. -‐ dépendance psychique liée à la présence de troubles (démence, Alzheimer,
dépression). -‐ des facteurs sociaux : isolement, logement, inadapté, faibles ressources, maltraitances.
Elle apparaît chez les enfants à cause des diarrhées, température élevée, enfants trop couverts. Chez les adultes à cause de vomissements, d’aspiration digestive non compensée.
* Les facteurs favorisants la déshydratation : Les facteurs favorisants la déshydratation sont :
-‐ chaleur excessive et qui dure -‐ fièvre -‐ sueur -‐ vomissement -‐ diarrhées -‐ polypnée -‐ diabète mal équilibré -‐ médicaments diurétiques : une substance diurétique est une molécule qui augmente
la production d'urine. Ils sont préconisés essentiellement en cas d'hypertension artérielle, d'insuffisance cardiaque ou de pathologies rénales.
* Les différents signes d’une déshydratation : Les signes sont :
-‐ fatigue inhabituelle -‐ perte de l’appétit -‐ confusion, délire, troubles de la vigilance.
Au niveau de la peau : pli cutané, escarres. Au niveau cardio vasculaire : baisse de la tachycardie. Au niveau urinaire : constipation. * Le rôle de l’aide soignante : Alerter l’IDE ou le médecin. Inciter à boire 6 à 8 fois par jour : fiche de suivi. Etre vigilant envers les personnes qui ont une perte d’autonomie. Faire un bilan des entrées et des sorties (vomissement, sueur, urine). Contrôler la tension artérielle, pouls et température : le NOTER. Surveiller poids, urines, selles : le NOTER. Rafraichir l’environnement (fermer les volets, aérer). Veillez à ce que la boisson soit à portée de main. Voir si il y a des problèmes de déglutition. * Les troubles de déglutition : Dysphagie : difficulté à avaler avec une sensation de gêne ou d’obstacle à la déglutition. Fausse route : mauvais trajet des aliments qui passent vers les voies aériennes au moment de la déglutition (avec ou sans réflexe de toux). Les fausses routes sont dues à une abolition ou une perturbation du réflexe de déglutition et sont observées dans les atteintes neurologiques. * La perfusion sous cutanée : La perfusion sous cutané : est une technique visant à la perfusion de solutés et/ou de substances médicamenteuses dans l’espace sous cutané. Il s’agit d’un acte infirmier réalisé sur prescription médicale, de pose et de surveillance simple, préservant le capital veineux. * Rôle de l’aide soignante : Surveillance : du reflux dans la tubulure, du débit, de la durée de perf, du point d’injection, de l’état de conscience, de la respiration et de la diurèse. Le plan canicule s’appuie sur 5 actions : la protection, le repérage, l’alerte, la solidarité, la communication. Les personnes à risque sont hébergées en institutions ou hospitalisée.
C. Eliminer : Eliminer : est la nécessité qu’à l’organisme de se débarrasser des substances nuisibles et inutiles qui résultent du métabolisme et participe ainsi au maintien de la composition du milieu intérieur (=homéostasie). L’excrétion des déchets s’opère principalement par l’urine et les selles, et aussi par la transpiration et l’expiration pulmonaire. De même, la menstruation est une élimination de substances inutiles chez la femme nubile (= en âge de procréer) non enceinte. * A savoir : Un bébé ne maitrise pas ses sphincters, élimine en moyenne 300ml/24h ; méconium dans les 36h suivant la naissance, puis selles quotidienne. Pour l’adulte : selles régulières, rythme variant selon les individus (de 1 fois par jour à 1 fois tous les 3 jours). Pour les personnes âgées :
-‐ baisse des sécrétions digestives, ralentissement du transit. -‐ baisse de la capacité de la vessie, du tonus musculaire. -‐ ménopause -‐ hypertrophie de la prostate chez l’homme
(= développement trop important d’une partie du corps)
Elimination des urines : * Modification de l’aspect des urines : Hématurie : présence de sang dans les urines Pyurie : présence de pus dans les urines Urines troubles * Modification de la couleur des urines : Urines foncées, rougeâtres, noires ou brun foncé * Modification de leur odeur : Odeur acétonique, ammoniacale, fétide * Troubles de la continence : Enurésie : incontinence urinaire nocturne sans cause organique. Incontinence urinaire occasionnelle. Incontinence urinaire d’effort ou par instabilité vésicale ou par regorgement. Infection urinaire pouvant se manifester par des brûlures mictionnelles, des urines troubles, une odeur inhabituelle ou une pollakiurie (= augmentation de la fréquence des mictions avec des urines peu abondantes). Elimination intestinale : * Modification de la fréquence des selles : Constipation : élimination rare de selles dures, sèches, difficiles à évacuer. Diarrhée : émission fréquente de selles liquides. * Modification de la coloration : Rectorragie : présence de sang rouge dans les selles Mélaena : présence de sang noir, digéré dans les selles Selles décolorés Selles verdâtres
* Modification de l’aspect des selles : Présence d’aliments non digérés, de glaires, de parasites. * Troubles de la continence : Incontinence fécale. * Gêne lors de la défécation : Efforts, douleurs, spasmes. * Présence d’hémorroïdes : Dilatation variqueuse des veines de l’anus et du rectum. Cycle menstruel : * Modification du cycle menstruel : Aménorrhée : absence de règles en dehors de la grossesse. Spanioménorrhée : allongement important de la durée du cycle menstruel avec des règles très espacées. Polyménorrhée : règles fréquentes. * Modification de l’abondance des règles : Ménorragie : règles abondantes. Oligoménorrhée : règles très peu abondantes Métrorragie : saignement en dehors des règles
Normal : Altération :
Urine normale jaune et claire, inodore, stérile
Couleur : pâles, foncées, rouges, brun, acajou Odeur pomme reinette Limpidité troubles : pyurie avec du pue
Diurèse entre 1L à 1,5L/24h Oligurie, polyurie : faire une diurèse sur prescription, une fiche de boisson, voir si erreur Anurie : douleurs abdominales : transmettre
* Les protections pour fuites urinaires : Les protections pour fuites urinaires les plus courantes pour les hommes sont les poches, les dispositifs de collecte d’écoulement et les protections absorbantes. La plupart des produits jetables utilisent des technologies avancées qui transforment l’urine en une substance de type gel pour la retenir et éviter toute fuite. Une étude récente a vérifié l’efficacité des différentes protections pour fuites urinaires pour hommes. * Rôle de l’aide soignante : Proposer un environnement qui respecte l’intimité lors de l’élimination, veiller à la sécurité (jeter un coup d’œil si la porte reste entrouverte ou demander à travers la porte si tout va bien), si difficulté chaise percée. Ne pas presser la personne, ne pas l’oublier sur le siège. Assurer la sécurité pour se rendre aux toilettes, examiner l’environnement : éclairer le trajet si besoin, chaussures bien adaptées, sol non glissant, pas d’objet qui traine. Veiller à ce que la personne soit capable de se déshabiller, d’utiliser correctement le papier toilette, aider si besoin.
Si désorientation, donner des repères fixes. Etre à l’écoute de la personne, rassurer, être respectueux, répondre avec tact à la demande du bassin, recouvrir les personnes et s’éloigner. Laisser le bassin près du lit et facile d’accès. Repérer le rythme d’élimination de la personne et proposer toilettes/bassin en fonction. Evaluer chaque situation avec un catalogue mictionnel (= catalogue qui a pour but d’étudier le fonctionnement de la vessie). Observer et transmettre tout signe en lien avec l’élimination. Répondre sans attendre à toute demande. Adapter les protections à l’incontinence. Protection avec slip filet. Change complet : pour certains modèles, un indicateur témoin d’humidité signale que la protection doit être changer. Préserver et surveiller l’état cutanée : toilette quotidienne et à chaque change, bien sécher la peau, dépister toute rougeur. La poche à urine se trouve plus bas que la vessie, jamais par terre. Elle est vidée avant qu’elle ne soit trop lourde (avant le lever, des examens, des visites, des déplacements). * La surveillance de la SAD (sonde à demeure) : La poche à urine est un dispositif invasif (= qui pénètre partiellement ou entièrement à l’intérieur de corps ou organe). C’est la 1ère cause d’infections nosocomiales (= infection contractée dans un établissement de santé). Elle est posée en système clos, par l’IDE. L’aide soignante surveille le dispositif, les urines et participe à la toilette intime rigoureuse (attention au sens de la toilette). Une sonde ne doit jamais être coudée, bouchée et doit être positionnée correctement (par dessus la cuisse). Sonde vésicale clos avec une sonde à demeure dans le cadre :
-‐ de rétention urinaire chronique ou temporaire -‐ d’incontinence urinaire.
Elle observe le méat urinaire (= orifice externe de l’urètre par lequel l’urine est éjectée) si croûtes, irritations, lésions, oedèmes. La sonde est lavée avec de l’eau et du savon selon le protocole en allant du méat vers la sonde : ne jamais remonter. Ne pas tirer sur la sonde pour éviter de léser l’urètre et faire attention au moment de retourner le patient (ne pas désadapter sonde/sac). La température, la douleur, les frissons sont surveillés quotidiennement ainsi que la diurèse (couleur, aspect, quantité). Un étui pénien ou une protection de type gaine doit être installé autour du pénis par un professionnel et s ‘évacuer via un sac ou une valve. Sa pose et sa surveillance relève de la compétence de l’AS (se change chaque jour). La personne doit avoir des explications : but du soin, son intérêt et lui présenter ce dispositif. * Les selles : Elles sont moulées, brunes entre 100g et 300g. Elles peuvent être molles, dures, liquides, vertes, décolorées, hémorragiques, noires ou rouge vif avec du pu, des glaires, des parasites. Si anomalie le signaler à l’IDE, les garder pour un prélèvement éventuel. Dans le cas de constipation et diarrhées l’aide soignante a un rôle spécifique. Dans le cas d’incontinence fécale, une protection peut être mise en place. L’hygiène au niveau de l’anus doit être rigoureuse.
* La stomie : La stomie : est l’abouchement intentionnel d’un organe creux à la peau dans le but d’assurer l’évacuation de matières physiologiques. Celle-‐ci peut être provisoire (de plus en plus) ou définitive. L’AS peut changer la poche d’une stomie cicatrisée. Les poches de colostomie et d’iléostomie sont des dispositifs de recueil destinés à collecter les matières fécales et les gaz émis par le tube digestif. Elles sont en 1 ou 2 pièces, un côté plastifié parfois transparent pour déceler les éventuels problèmes et l’autre côté est en voile non tissé. * Rôle de l’aide soignante : Elle nettoie avec de l’eau et du savon, elle doit bien rincer, sécher tamponnement, du plus propre au plus sale. La muqueuse intestinale doit être rosée et non douloureuse. L’étui pénui ou pénilex : Sonde à demeure (SAD) : L’étui pénien est un fourreau en latex (ressemblant à un préservatif troué), recouvrant la verge et relié à une poche collectrice d’urine par un tuyau.