centre social et culturel de berthe · 1 projet social 2014 – 2017 orientations de développement...
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Projet Social 2014 – 2017
Orientations de développement social, éducatif et
culturel du Centre Social et Culturel Nelson Mandela
Centre Social et Culturel
Nelson Mandela
Rue Jean Vilar
B.P 435
83514 La Seyne sur Mer
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Tables des matières
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Tables des matières
Le mot du président ............................................................................................................................... P6
Document d'évaluation 2010/2012 ......................................................................................................... P8
Préambule du travail d'évaluation concernant la période du dernier projet social 2010/2013 .. P9
1. Programmations, actions et activités - Approche par nature d'activités, par type de public,
par type de partenariat et par grande manifestation ................................................................. P10
1.1 Actions femmes et familles
1.1.1 Actions Familles : Repas spectacle
1.1.2 Autres programmations culturelles femmes/familles
1.1.3 Actions Familles : Sorties culturelles
1.1.4 Actions Familles : Sorties femmes et familles
1.1.5 Actions Familles : Actions pour la condition des femmes
1.1.6 Actions Familles : Ateliers (animés par des intervenants)
1.1.7 Actions Familles : Activités diverses femmes/familles
1.1.8 Pause Café
1.2 Accueil et accompagnement social
1.3 Actions particulières de réflexion et d’aide sur la fonction, le rôle et l’exercice d’être parents
1.4 Actions enfants et jeunes
1.4.1 Centre de loisirs et club ados
1.4.2 CLAS - Accompagnement à la scolarité
1.4.3 Fête du centre de loisirs organisé par le centre social
1.4.4 Actions enfants : Sorties culturelles hors du centre social
1.4.5 Actions enfants : Expositions et journées d’actions organisés par le Centre
1.4.6 Actions jeunes : débat
1.4.7 Séjours ados et enfants
1.4.8 Actions diverses du centre de loisirs
1.5 Actions culturelles et socio éducatives
1.5.1 Actions culturelles : Expositions
1.5.2 Ateliers socio-éducatifs
1.5.3 Programmations cinéma
1.5.4 Rencontres / débats
1.6 Travail avec les scolaires
1.6.1 Bibliothèque
1.6.2 Travail avec les scolaires: expositions
1.6.3 Projet de coopérations éducatives et artistiques divers avec les scolaires
1.7 Grandes manifestations
1.8 Dimension inter générationnelle
2. Analyse des publics .................................................................................................................... P22
3 - Organisation du système de travail, réalités professionnelles, contexte de gestion ............ P24
3.1 - Organigramme fonctionnel et évolution
3.2 - Typologie des emplois, statuts et temps de travail
3.3 - Situation de gestion du centre social et Culturel
3.4 Répartitions en masse des charges et produits des comptes d'exploitation 2010, 2011 et 2012
3.5 Situation des subventions publiques
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4. Instances et vie démocratique, dynamique de cogestion, participation ................................ P28
4.1 Ateliers coopératifs et collectifs d’élaboration et de construction d'activités
4.2 Instances
5 - Politique publique, partenariats et coopérations ................................................................... P30
6 - Outils de communication ......................................................................................................... P31
Conclusion sur l'évaluation du projet social mis en œuvre entre 2010 et 2013 ........................ P33
Diagnostic social de territoire .............................................................................................................. P34
Préambule du diagnostic territorial ............................................................................................. P35
7 - Eléments de diagnostic ............................................................................................................. P35
Plan de masse du quartier Berthe
Evolution de la population seynoise
Population par quartier
Population par tranche d'âges
Ménages
Population active
Catégories socioprofessionnelles
Niveau de formation
L'emploi
Le chômage
Revenus et niveau de vie
Niveau des revenus
Précarité
Logements sociaux
Services publics et acteurs sociaux du quartier
Conclusion du diagnostic territorial ........................................................................................ P43
Projet social 2014/2017 ......................................................................................................................... P44
Préambule du projet social 2014/2017 ..................................................................................... P45
8 - Finalités du centre social ..................................................................................................... P46
8.1 - Les champs d’intervention du Centre Social et Culturel
8.2 - Pour une démarche active, ouverte, participative
8.3 - Eléments synthétiques du projet politique fédéral du centre social et culturel
8.4 - Pour définir le centre social et culturel Nelson Mandela
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9 - Grands champs thématiques d'action du centre social et culturel .................................. P49
9.1 - Action femmes/familles
9.2 - Fonction accueil et accompagnement social
9.3 - Action autour de la parentalité
9.4 - Action enfants et jeunes
9.5 - Relations avec les écoles
9.6 - Action et programmation artistique et culturelle
9.7 - Dimension intergénérationnelle
9.8 - Partenariat et actions de coopération
9.9 - Démocratie et espaces pour agir
10 - Champs d'actions - fiches synthétiques ............................................................................ P54
Fiche 1: Actions femmes familles de loisirs éducatifs, de développement culturel, de
défense des droits et de la condition des femmes...
Fiche 2: Actions d'accueil, d'aide et d'accompagnement social
Fiche 3: Actions sur la parentalité
Fiche 4: Actions en direction des enfants et des jeunes
Fiche 5: Actions de programmations culturelles, expositions, cinéma, conférences,
ateliers socio-éducatifs...
Fiche 6: programmations culturelles, artistiques et scientifiques et coopérations éducatives
thématiques en directions des scolaires
Fiche 7: Grands projets, grandes manifestations
Fiche 8: Actions intergénérationnelle
Fiche 9: Lieu ressource d'accompagnement du travail associatif et de création culturelle
Fiche 10: Structurer des partenariats forts
Fiche 11: Lieu de pratiques démocratiques, d'engagements et de participations des
usagers, des habitants et vie des instances et travail associé
Fiche 12: Engagement dans la vie fédérale
Fiche 13: Communication
Eléments complémentaires sur les grands champs d'action du projets 2014/2017
11 - Le Centre Social et Culturel, son organisation, sa structure, pour conduire le projet
social ........................................................................................................................................... P67
11.1 - Système de travail
11.2 - Structure budgétaire
Conclusion .................................................................................................................................. P71
Annexes ....................................................................................................................................... P72
Annexe 1 - Bilan des actions et programmations de 2010 à 2012
Annexe 2 - Publics
Annexe 3 - Comptes de résultats et bilans 2010-2011-2012
Annexe 4 - Instances et vie démocratique
Annexe 5 - Compte rendu de la réunion de diagnostic social territorial partagé
Annexe 6 - Projet éducatif du centre de loisirs
Annexe 7 - revue de presse - extraits
Annexe 8 - outils de communication - extraits
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Préambule:
Le mot du président
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Madame la présidente,
Mesdames et messieurs les administrateurs de la CAF du Var
C'est avec plaisir que nous vous remettons ici ce document qui représente l'ensemble de nos
analyses et de nos propositions afin que vous puissiez instruire notre demande d'un nouvel
agrément "centre social" pour la période de janvier 2014 à décembre 2017.
Vous le savez, notre pays connait ces dernières années un contexte particulièrement difficile, où
d'un côté les difficultés sociales s'accentuent dans la montée du chômage et de la précarisation des
conditions de vie, alors que de l'autre côté les moyens publics diminuent pour pouvoir y faire face.
Nos grands quartiers populaires, tous les indicateurs le montrent, sont en première ligne des
difficultés de la crise. Dans le même temps, les dispositifs de soutiens aux actions éducatives, aux
dynamiques de développement social, aux pratiques de promotion culturelle ont globalement
diminués ou on été recentrés sur des urgences sociales de plus en plus prégnantes mais
discriminante d'un travail plus global de développement des individus.
Le quartier Berthe n'a pas échappé à cette logique d'une réalité de territoire dont les difficultés se
sont accrues ces dernières années. Dans le même temps, malgré tous nos efforts, nous n'avons pas
pu éviter un affaiblissement de nos moyens de fonctionnement, qui ont conduit à des suppressions
de postes et des suppressions d'activités.
Dans ce contexte très particulier, le centre social et Culturel Nelson Mandela, continue d'essayer,
sans relâche, de déployer une activité locale dense, utile pour la population, mobilisatrice et
investie par un grand nombre d'usagers. Cette activité s'enrichie de fortes coopérations, qui
concernent un nombre important d'acteurs sociaux et culturels très divers que nous mobilisons. Ce
travail est soutenu et très apprécié globalement par nos partenaires publics.
Pour les années à venir, nous avons la volonté de pouvoir poursuivre nos efforts.
Nous savons votre attention à notre travail et nous vous remercions de votre appui.
Nous espérons que ce dossier sera traduire l'intensité de nos engagements et notre volonté de
pouvoir continuer de porter ce projet de développement social global ambitieux et structurant,
pouvant concerner le plus grand nombre de gens.
Nous vous prions de croire, madame la présidente, mesdames et messieurs les administrateurs de la
CAF du Var, en l'expression de nos salutations distinguées.
Le président
Eric De Rozario
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Évaluation du projet social de 2010 à 2012
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Préambule du travail d'évaluation concernant la période du dernier projet social 2010/2013
Le centre social et culturel Nelson Mandela a été créé et s'est développé en même temps qu'a été
créé le quartier Berthe. Les locaux ont été construits en 1970, pour accueillir une maison de
quartier qui a obtenu l'agrément centre social en 1978. Depuis 35 ans, donc, ce centre social existe
et développe des activités et des actions avec la population. Dans son histoire, ce centre a connu
différentes phases de construction de son travail social, avec les publics qu'il mobilise, dans ses
réalités d'organisation professionnelle, dans ses formes de conduite de la gouvernance... ainsi que
dans la réalité des dispositifs des politiques publiques successives qui ont existé. Depuis 2001, en
rupture avec une situation antérieure déclinante, ce centre social a reconstruit ses champs d'actions,
a développé ses capacités de mobilisation et d'impact social, nourrit d'importants partenariats
extrêmement divers, autour d'un projet global de développement social et de développement
culturel fortement affirmé et mobilisateurs pour tous ses acteurs et bénéficiaires. C'est sur cette
base, formulée dans le dernier projet social, qu'il a reçu l'agrément centre social de la Caisse
d'Allocation Familiales, la dernière période de cet agrément correspondant aux dates du 1er juillet
2010 au 31 décembre 2013.
L'évaluation de ce projet social concernera donc principalement les années 2010/2011 et 2012,
l'année 2013 correspondant au temps du travail de conception et de réalisation de cette évaluation.
L’évaluation du projet social du centre social et culturel Nelson Mandela mobilise des dimensions
quantitatives et qualitatives, qui doivent tenter le plus possible d’éclairer la réalité des impacts du
projet et des conditions de sa mise en œuvre. Au-delà d’un exercice formel ou d’une recherche de
justification, il s’agit de construire un travail de réflexion qui éclaire les choix et partis pris des
réalisations du centre. Nous sommes engagés dans un processus dynamique d’appréciation, qui
concerne le plus grand nombre d’acteurs de la structure et qui s’attache non seulement aux résultats
mais surtout aux conditions de leurs réalisations. Nous nous efforçons donc de prendre
constamment en compte le parcours effectué par le centre durant ces dernières années. Pour ce
travail, nous aurons le souci de nous référer à un cadre éthique, comme un engagement que nous
prenons à tout moment de ses différentes étapes, associant l’exigence d’un travail « honnête » et
utile pour toutes les parties concernées, les acteurs du centre comme l’autorité publique.. Nous
savons aussi que ce type d’évaluation est difficile, complexe. Il nécessite de mobiliser des outils,
que nous avons construit au fur et à mesure du processus d’action et d’évaluation. Nous essayerons,
du mieux possible, de permettre un regard critique qui s’attache à mieux appréhender les processus
de nos réalisations et de leurs impacts sur notre territoire. Ainsi, nous avons mis en place, dans
notre système de travail, un ensemble d'outils et de procédures de suivi et de mesure des
réalisations du centre social (qu'il serait trop long et fastidieux d'expliciter ici), qui sont utilisés,
selon les cas, par les équipes d'animateurs, les équipes administratives et la direction. Ces outils et
procédures, en plus de leur utilité fonctionnelle de pilotage et d'analyse, peuvent offrir un bon
niveau de transparence et justifier le cas échéants les données énoncées dans ce document.
Ce document est élaboré en six grandes parties qui correspondent aux champs d’analyse
nécessaires pour appréhender la réalité du travail du centre : les activités et les actions, les publics,
le système de travail professionnel, la gouvernance et la vie démocratique ainsi que les processus
de participation, les champs de coopérations et l’inscription sur les dispositifs publics, la
communication. Cette forme d’approche, forcément imparfaite pour rendre compte d’une activité
complexe qu’est celle de notre centre social et culturel, est aussi inspirée et adaptée des documents
d’évaluation des CAF. Cette évaluation croise donc des interrogations posées par le projet, des
éléments d’appréciation et d’analyse et positionne les éléments clés des réflexions actuelles. Bien
évidemment, ce travail doit concourir à mieux mettre en lumière les dynamiques nées de la
conception d’un projet global et d’un travail global cohérent, qui s’inscrit dans un champ
d’intervention et de transformation du territoire.
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1. Programmations, actions et activités - Approche par nature d'activités, par type de public,
par type de partenariat et par grande manifestation (pour plus de détails, cf annexe 1)
Les éléments ci-dessous vont permettre de mieux mesurer, action par action, les champs de
pratiques du centre social et culturel. Bien évidemment, les dynamiques de programmation
s’inscrivent dans une conception très présente et très affirmée d’un projet global et cohérent,
comme y insiste le projet social. La présentation ci-dessous permettra de porter un regard plus
précis sur chacun des champs d’activité, nécessaire à ce moment de l’évaluation. Mais elle
nécessite aussi de garder en mémoire les dynamiques générales qui permettent ces réalisations, les
champs de pratique transversaux qui ponctuent et soutiennent les programmations et leurs impacts
auprès des adhérents et usagers, la dimension de développement social, éducatif, culturel, qui doit
chaque fois servir de repères pour positionner l’action et les conditions de sa réalisation. C’est en
ce sens que le centre social et culturel peut conduire un authentique projet d’éducation populaire,
qui participe d’une mobilisation et d’une dynamique d’engagement sur son territoire. Ainsi,
l’activité est très importante, elle représente bien le moyen de la mise en œuvre des dynamiques de
développement, de pratiques collectives et de mobilisation des publics qu’elle concerne. De sa
force et de sa qualité, de la maîtrise et de la dimension de sa mise en œuvre, des contenus et
démarches actives qu’elle mobilise, dépend la validité et l’impact des pratiques sociales et de
développement dans lesquelles s’inscrit le centre social et culturel Nelson Mandela.
1.1 Actions femmes et familles
Rappel du projet social : Il s’agit de développer en priorité la construction d’un véritable secteur
en direction des familles et avec les familles, qui matérialise les dimensions d’animation globale du
Centre Social et Culturel et participe d’une force motrice importante des activités de la structure.
Ce secteur doit tout particulièrement travailler les enjeux d’implication et de participation des
habitants, les dynamiques populaires et l’utilité de l’action, les contenus culturels et éducatifs. Il
s’agit de développer des actions spécifiques, autour de projets particuliers et réguliers, des
activités culturelles et de loisirs, des moments conviviaux, des soirées, des ateliers familiaux…
Régulièrement, des initiatives familiales autour de fêtes ou repas spectacles ou grandes sorties…
doivent imprimer un rythme de travail au sein du Centre Social et Culturel et favoriser les
participations les plus nombreuses des adhérents et usagers.
Ce secteur d’activité doit être un important support à la sollicitation de partenariat multiple avec
d’autres associations du quartier et favoriser les engagements bénévoles et militants.
1.1.1 Actions Familles : Repas Spectacle
Le centre social et culturel a organisé 7 grandes soirées repas spectacles entre janvier 2010 et
décembre 2012, qui ont réalisé 856 participations (812 adultes et 44 enfants). Ces spectacles
concernent des programmations d'artistes divers (chanson française et occitane avec "la Mal
Coiffée", "Jolie Mômes", "Du Bartas", musique orientale pour une soirée raï, musique Klezmer
avec l'orchestre "No Mad", la chanteuse Brésilienne "Célia Régina" et la chanteuse Colombienne
"Niyireth Alarcon". Il est a noté que dans la configuration particulière de l'année 2011/2012 avec
la délocalisation des actions du centre social durant les travaux de rénovation et
d'agrandissement, il n'y a pas eu de spectacle organisé durant cette période.
La journée et soirée d'inauguration des nouveaux locaux du centre social qui a eu lieu le 19 juin
2012 a été une grande journée d'action et de mobilisation, concernant environ 600 personnes lors
de l'inauguration officielle et 183 personnes (139 adultes et 44 enfants) lors du spectacle du soir
avec l'orchestre de chambre de Toulon et du Var. D'autres publics enfants, scolaires, adultes ont
partagé des moments de programmation avec cet orchestre dont nous parlerons ci après.
1.1.2 Autres programmations culturelles femmes/familles
Le centre social et culturel a organisé 20 moments forts de programmations artistiques diverses,
des films, des spectacles très divers, lors de manifestations internes (soirées des vœux du centre
social par exemple, de projection de film/débat, de spectacle en direction des familles et des
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enfants pour les fêtes de noël...). Ces temps de programmation culturelles ont concernés divers
artistes, la chanteuse de jazz Audrey Lombard, le groupe Toccoloro, la soirée exposition autour
de Jean Ferrat, des projections de films de Natacha Cyrulnik ou dans le cadre du festival
"Portraits de femmes" , la soirée film/débat sur la question du travail avec le film "les lundis au
soleil" pour ne citer que ceux là. Ces programmation ont concernés 1846 participations
correspondantes à 1437 adultes et 409 enfants
1.1.3 Actions Familles : Sorties culturelles
Le centre social a également organisé des sorties spectacles dans d'autres lieux culturels
(Châteauvallon, festival janvier dans les étoiles, Théâtre Europe, Espace Tisot) pour les groupes
de femmes ou les familles. Il y'a eu 22 sorties spectacles qui ont concernées 309 participations
correspondantes à 237 adultes et 72 enfants.
1.1.4 Actions Familles : Sorties femmes et familles
Le centre social a organisé 56 sorties familles, dans de multiples lieux des environs, qui ont
concerné 1132 participations correspondantes à 583 adultes et 549 enfants.
Dans ce cadre, le centre social a organisé 3 séjours familles de 5 jours, un séjour à Seyne les
Alpes en avril 2010 qui a concerné 53 personnes (21 adultes et 32 enfants), un séjour aux Orres
(04) en avril 2011 de 5 jours qui a concerné 80 personnes (28 adultes et 52 enfants) et un séjour
de 7 jours à Méricourt (62) autour de la découverte du pays minier qui a concerné 44 personnes
(13 adultes et 31 enfants).
1.1.5 Actions Familles : Actions pour la condition des femmes
Sur ce thème spécifique, correspondant à de grandes mobilisation du centre social dans les
périodes du 8 mars, le centre social a organisé 8 grandes dynamiques de programmation sur le
droit et la condition des femmes, qui ont concerné 489 participants. Ces grandes manifestations
sont des initiatives de film/débat, des programmations culturelles, des conférences... et sont le
support de multiples coopérations artistiques, éducatives, associatives, institutionnelles...
1.1.6 Actions Familles : Ateliers (animés par des intervenants)
Le centre social et culturel a organisé un grand nombre d'ateliers correspondant à 881
participations. Il s'agit notamment de 26 ateliers d'informatiques (256 participations), 8 ateliers
de théâtre (32 participations), 13 ateliers de chorale (156 participations), 26 ateliers d'arts
plastiques (144 participations), 22 ateliers d'écritures (157 participations), 4 ateliers de
diététique/santé (44 participations), 2 ateliers sur le renouvellement urbain et la citoyenneté (58
participants), 2 ateliers de rencontres avec les musiciens de l'OCTV (14 participants) et la
chanteuse Niyireth Alarcon (20 participants).
1.1.7 Actions Familles : Activités diverses femmes/familles
Le centre social a également organisé d'autres moments d'activités diverses en direction des
femmes et familles, représentant une quarantaine de manifestations ou actions qui ont concernées
1265 participations (1140 adultes et 125 enfants). IL s'agit de sortie au Hammam, auberges
espagnoles, bourses aux jouets ou aux vêtements...
1.1.8 Pause Café
Le centre social a organisé 399 "pauses café" dont la fréquentation moyenne par séance est de 16
personnes et qui touchent environ 80 personnes différentes.
Quelques éléments d’analyse concernant les actions femmes et familles:
L’ensemble de nos activités femmes et familles jouent un rôle moteur important dans les
actions et les dynamiques de travail du centre social et Culturel. Elles structurent et
permettent de développer les engagements de nombres d’adhérents, avec un impact réel et
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reconnu sur le territoire. Les dynamiques de construction de coopérations sur projets
fonctionnent bien et participent aussi d’une action collective locale utile. La programmation
culturelle, artistique et de réflexion de ce secteur rythme les contenus des actions et permet de
soutenir une mise en œuvre élaborée du projet global. Les actions sont variées ; des sorties,
des ateliers, des séjours familles, des spectacles, des films, des débats…, inscrites dans une
conception générale d’un projet qui favorise les logiques de mobilisation, de développement
et d’apprentissage, de vie sociale et collective, de coopération. Les rythmes de programmation
et d’action correspondent à une construction (et une conception) dynamique qui participe
aussi de notre conception d'un bon travail de mobilisation. Enfin, les liens parents enfants
comme les dimensions d’action sociale, éducative et culturelle, de pratiques collectives et les
sollicitations favorisant les engagements multiples de ce secteur, participent aussi de la mise
en œuvre d’un projet d’éducation populaire qui prend une bonne dimension dans l’activité
générale du centre. Dans ses actions en direction des femmes et des familles, le centre social et
culturel est attentif à essayer de créer, chaque fois que c’est possible, les moyens de
développer des coopérations avec le plus grand nombre d’acteurs du territoire.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans la densité des programmations diverses qu'il est nécessaire de conduire
pour éviter un travail trop superficiel et la capacité du centre social à les porter dans toutes
ses exigences. Une autre difficulté réside aussi dans la non continuité des modalités
d'attributions des financements publics qui remettent en questionnement ou en cause les
modalités de mise en œuvre du travail. On a vu ces mises en causes ces 3 dernières années
concernant les dispositifs REAAP et "loisirs des familles", qui ont concerné directement les
modes d'action du centre social en direction des familles. Enfin, la situation des travaux en
2011 et 2012 a eu un impact quant à la capacité du centre à pouvoir maintenir l'ensemble de
ses grands champs de programmation en direction des familles, même si cette situation a été
bien gérée dans l'ensemble.
1.2 Accueil et accompagnement social
Entre janvier 2010 et décembre 2012, le centre social a accompagné 108 personnes correspondant à
515 actes différents, dont 90 personnes pour des questions administratives (358 actes) et 18
personnes pour des problèmes conjugaux ou avec les enfants (49 actes).
Les aides administratives concernent principalement: Accompagnements dans des administrations,
traduction arabe, explications de procédures, assistance diverses… concernant :EDF/GDF,
logements, HLM, allocations logements, médical, mutuelle, CMU, assurance, scolarité, emploi,
ANPE, CAF, impôts, rédaction de C.V, Assedic, RMI, service de l'immigration, papiers d'identité
ou de séjours... (beaucoup de démarches liées à l'emploi, recherche d'emploi, l'ANPE et prestations
Assedic notamment)
Les problèmes avec les enfants concernent notamment: ophtalmo, problème avec l'école, problème
entre enfants et parents, ORL, dossier BAFA, Podologue, dossier bourse ou carte scolaire…
Les problèmes conjugaux traités concernent des mauvais traitements(plaintes, rencontres avec
avocats, MJD, rencontres avec des travailleurs sociaux, recherche d'aide urgence (foyer...).
Quelques éléments d’analyse concernant l'accueil et l'accompagnement social :
Le travail d’accueil et d’accompagnement social concerne les usagers qui ont besoin d’aide, à
un moment donné en matière administrative ou face à des difficultés particulières qu’ils
n’arrivent pas à résoudre avec les services sociaux ou qui nécessitent un suivi supplémentaire.
Afin d’organiser cet accueil dans de bonnes conditions, une permanence est mise en place le
mercredi matin. Ils concernent alors plus particulièrement des usagers réguliers de nos
activités familles. Ce travail d’accompagnement social décrit ci-dessous est différent de la
fonction d’accueil qui répond au besoin d’organiser les procédures d’inscriptions des
adhérents et usagers aux activités, l’information en direction du public qui est structurée à
partir du poste fonctionnel d’accueil et de secrétariat et en permanence mis en œuvre dans
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tous nos secteurs d’activités et dans nos actions. Pour de nombreuses situation de familles en
difficultés, nous participons à des suivis communs avec l'UTS et les équipes de l'APEA.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans le fait que les sollicitations dans ce domaine de l'aide et de
l'accompagnement social sont très importantes et que nous manquons de temps de travail
pour y faire face. Même si nous faisons de notre mieux pour consacrer du temps de
permanence pour le plus de personnes possible, il serait possible de faire beaucoup plus, mais
cela nécessiterais alors de développer plus de moyens (que nous n'avons pas).
1.3 actions particulières de réflexion et d’aide sur la fonction, le rôle et l’exercice d’être
parents
Entre janvier 2010 et décembre 2012, le centre social a organisé 17 rencontres autour de questions
parentales qui ont concernés 168 participants (soit presque 10 participants par séance) sur les
thèmes "petite enfance"," adolescence", "être femme, épouse et mère", "double culture" et
"violences conjugales".
Le centre a également organisé deux conférences en psychanalyse qui ont concerné 47 participants,
sur le thème "séparation mère enfants" et "petite enfance et entrée dans la vie sociale"
Le centre a enfin organisé trois grandes journées des femmes autour du 8 mars, qui ont rassemblées
un grand nombre de participants autour d'importantes coopérations (médicales, psychanalyses,
actions sociales, secteur éducatif, acteurs artistiques...) qui ont concerné 332 participants autour de
débat, d'ateliers, de réflexion, d'actions culturelles...
Quelques éléments d’analyse sur le travail concernant la "parentalité":
Le travail sur la « parentalité » concerne les actions de réflexion et d’échanges particuliers
mises en place au sein de notre centre. Au-delà, il est bien évident que la dimension parentale
et l’activité familiale traversent de nombreux champs et de pratiques du centre social, des
activités femmes ou familles comme des activités enfance ou jeunesse, comme également en
partie les programmations culturelles. Pour ce qui concerne ce travail autour de la réflexion
parentale, il se conduit dans la double dimension de partage d’expériences et de
questionnements ainsi que dans la mise à disposition, chaque fois que possible, d’outillages
théoriques et de repères complémentaires. Pour nous, il s’agit d’intéresser nos publics à
mieux tenter d’appréhender cette «fonction parentale » et d’élargir si possible les champs de
curiosité et de réflexion, en évitant d’interroger frontalement ou de mettre en cause la
« capacité parentale » de tel ou tel participant. Ainsi, il s’agit d’un travail très exigeant, qui
nécessite d’être toujours bien positionné et qui doit mobiliser une constante attention et
maîtrise professionnelle. Les groupes de discussion que nous avons mis en place avec
différents psychologues nécessitent notamment cette constante vigilance de notre part, afin
que la dimension de réflexion et d’apport concret reste toujours dominante. Concernant les
conférences en psychanalyse, ce travail est très complexe pour permettre aux participants
d’entendre et de s’approprier les éléments de la réflexion et pour intéresser et mobiliser les
publics. Il contribue, bien évidemment, à donner un vrai prolongement et une réelle
dimension au travail de toute nature que réalise le centre social et culturel et qui interroge
cette problématique de la « parentalité ».
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans le fait que nous devons constamment développer nos connaissances des
possibles intervenants à solliciter, en arrivant à les intéresser et les concerner pour pouvoir
avec eux déterminer des thèmes intéressants à traiter. Avec le temps et le développement de
notre expérience, notre réseau et les proximités de coopérations évoluent, mais c'est
évidemment fragile et nous pouvons manquer parfois de ressources et de connaissances.
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1.4 Actions enfants et jeunes
Rappel du projet social : L’action du Centre Social et Culturel doit se caractériser par une forte
activité en direction des jeunes générations, qui alimente également une action plus familiale et
intergénérationnelle.
Centre de Loisirs - action en milieu ouvert - atelier d’éveil Il s’agit de maintenir et développer un Centre de Loisirs regroupant de nombreux enfants autour
d’une bonne dynamique de contenus et de démarches actives, modernes. Le CLSH doit être un lieu
d’appropriation de connaissances, de découvertes, de pratiques socialisantes pour les enfants. Ce
doit être également un lieu où se pose constamment la question de la place et du rôle que peuvent y
jouer les parents, solliciter leur implication et leur participation. C’est un lieu où doit se poser la
question du loisir des enfants et où doit se mener la réflexion sur la nécessité, avec le plus grand
nombre, de contribuer à le prendre en charge. Ainsi, ce travail s’inscrit dans des préoccupations
éducatives et doit nourrir des formes multiples d’implications diverses.
Dans cet esprit, des activités thématiques en milieu ouvert doivent régulièrement être mises en
place en y associant largement d’autres acteurs éducatifs locaux, des partenaires associatifs, des
parents, des grands frères ou sœurs… (pour les mettre en œuvre, mais aussi pourquoi pas pour les
concevoir). Pour les plus petits de 3 à 5 ans, des formules type « atelier d’éveil », des rencontres
autour de jeux éducatifs… pourront se maintenir et se développer, en y associant également les
parents chaque fois que possible.
Accompagnement scolaire Le Centre Social et Culturel conduit des activités d’accompagnement scolaire en réponse à un
besoin, important et avéré. Pour nombre d’enfants, les rapports à l’école et à la réussite peuvent
être problématiques. Nos démarches de travail doivent être les plus actives possibles dans le
rapport entre enfants, parents, enseignants. Elles doivent être différentes et complémentaires du
monde scolaire. En ce qui nous concerne, le lien entre le Centre Social et Culturel et les
enseignants doit être régulier, afin de chercher à toujours mieux identifier les besoins, les progrès
et les situations des enfants des écoles primaires qui fréquentent l’accompagnement scolaire. Le
lien avec les parents doit également être privilégié. Nos actions d’accompagnement scolaire
doivent leur être constamment ouvertes. Dans le même temps, des bilans réguliers doivent être
réalisés conjointement afin de toujours mieux essayer de mobiliser les éléments qui permettent aux
enfants d’entretenir un rapport le plus actif possible avec leur scolarité, le plus reconnu et le plus
accompagné possible au sein des familles.
1.4.1 Centre de loisirs et club ados
Le centre social et culturel a organisé 13217 journée enfants de centre de loisirs (3194 en 2010,
4014 en 2011 et 6009 en 2012) dans le cadre d'un développement constant dû au travail des équipes
et à la qualité et aux possibilités d'accueil des nouveaux espace d'activités de ce centre de loisirs,
ouvert tous les mercredis et les vacances scolaires.
Le centre social et culturel a organisé 3634 journée enfants du club ados (1759 en 2010, 1455 en
2011 et 420 en 2012), ouvert tous les mercredis et les vacances scolaires jusqu'en juin 2012, date de
fermeture de toutes les activités eu-égard à la suppression des locaux qui était attribué à cette
activité par la commune.
Dans ce contexte, en janvier 2011, le centre social et culturel a ouvert une session maternelle de
son centre de loisirs, agréée pour 30 enfants, qui fonctionne à plein avec de bons niveau d'activités
et d'encadrement, comme l'ensemble du centre de loisirs.
1.4.2 CLAS - Accompagnement à la scolarité
Le centre social a organisé 330 activités d'accompagnement à la scolarité qui ont concernés 350
participants des écoles primaires (83 enfants en 2010/2011, 111 enfants en 2011/2012 et 166
enfants en 2012/2013).
Le centre social a organisé 280 activités d'accompagnement à la scolarité qui ont concernés jusqu'à
80 jeunes des collèges, avant de connaitre des difficultés dans le cadre de la fermeture du secteur
jeunes en juin 2012.
15
1.4.3 Fête du centre de loisirs organisé par le centre social
Le centre social et culturel a organisé 12 fêtes du centre de loisirs, qui ont concernées 1315
participants (779 enfants et 536 adultes). Ces fêtes structurent d'importantes démarches
d'implications des parents, dans la préparation comme dans la réalisation. Elle sont parfois conçu
avec des intervenants pour apporter une dimension artistique et parfois avec d'autres centres de
loisirs du quartier.
En 2010 et 2011, le club ados a organisé 5 moments de fête préparés avec les jeunes et associant
les parents, correspondants à 215 participations des jeunes et présentant des spectacles des jeunes.
Ce travail s'est arrêté avec la fermeture du club ados en 2012
1.4.4 Actions enfants : Sorties culturelles hors du centre social
Le centre social et culturel a organisé 15 sorties culturelles sur des spectacles pour enfants ou des
films, qui ont concernés 759 participations. Ces sorties ont lieu à Châteauvallon, au Pôle jeune
public du Revest, au festival du film "portraits de femmes, au festival du cirque de La Seyne, à la
villa Tamaris, au théâtre Europe ou dans des lieu à découvrir (Lac de Peyrolles, Zoo de la
Barben...).
En 2010 et 2011, le centre social et culturel a organisé 23 sorties spectacles ou culturelles, qui ont
concernées 351 participations (avec une moyenne de 15 participants par sorties), dans des lieux
comme Châteauvallon, le festival de cirque, l'opéra de Toulon, cinémas, théâtre Europe, théâtre en
Avignon...). Ces sorties culturelles se sont arrêtées avec la fermeture du secteur jeunes en 2012.
1.4.5 Actions enfants : Expositions et journées d’actions organisés par le Centre
Le centre social et culturel a organisé 13 grandes actions culturelles qui ont concernés 1678
participants, enfants de notre centre de loisirs ou d'autres centres de loisirs du quartier. Il s'agit de
spectacles (compagnie Rêve Lune, rencontre avec Niyireth Alarcon, rencontre avec les musiciens
de l'Orchestre de Chambre de Toulon et du Var) ou de films (4 films qui ont concernés 526
participations), d'expositions (sur l'écriture et sur la résistance), un grand jeu sur l'environnement...
1.4.6 Actions jeunes : débat
En 2010 et 2011, le centre social a organisé 4 rencontres débats ou ciné débats avec des élèves du
collège du quartier et leurs enseignants, qui ont concerné 377 participants sur des thèmes
scientifiques, de l'environnement, notamment. Ce travail a également été conduit avec un groupe de
jeunes du centre social de Draguignan en février 2011 qui a concerné 34 jeunes. En tout, ces
moments de réflexions et d'échanges, à partir d'une intervention ou d'un support culturel a concerné
411 participants. Il s'est arrêter avec la fermeture du secteur jeunes en 2012.
1.4.7 Séjours ados et enfants
Le centre social et culturel a organisé 6 séjours jeunes en 2010 et 2011, qui ont concerné 110
jeunes (soit une moyenne de 18 jeunes par séjour), au ski l'hivers (Le Glaizil et Seyne les Alpes) et
sur des séjours sportifs en montagne l'été (St Vincent des forts, Ruoms, Drôme). Ces moments très
riches d'activités, qui concernaient des groupes structurés de jeunes investis dans la préparation et
support à un gros travail éducatif n'a pu se poursuivre suite à la fermeture du secteur jeunes en
2012.
Le centre social a organisé en novembre 2012 un séjour de 3 jours à la montagne (au Glaizil dans le
05) qui a concerné 51 enfants pour un très dense moment d'activité éducative.
1.4.8 Actions diverses du centre de loisirs
Le centre social et culturel a organisé un travail particulier d'atelier arts plastiques avec le plasticien
Michel Breil (3 ateliers en avril 2012) et avec un étudiant des beaux arts (8 ateliers en juillet 2012),
qui ont concerné 216 participations.
Quelques éléments d’analyse sur le travail en direction des enfants:
Les actions et activités en direction des enfants et des jeunes recouvrent un champ de
pratique très important du centre social et culturel. Dans le contexte récent, la situation des
16
activités du secteur jeunes est particulière car ce secteur a été fermé en juin 2012 suite à la
suppression des locaux qui nous étaient attribué par la commune pour conduire ce travail.
Depuis cette date, il n'ya donc plus d'activités en direction de ce public ni de salariés chargés
d'en conduire le travail.
Les actions enfants concernent un nombre important d'adhérents et usagers du centre ainsi
que de salariés. Elles mobilisent et interrogent la dimension éducative et culturelle, invitent à
construire des démarches « mobilisantes » autour de contenus de qualité. Notre projet
éducatif, qui fixe les orientations éducatives et les dynamiques pédagogiques à mettre en
œuvre est bien ancré dans notre structure et de multiples outils de travail et de réflexion ont
été mis en place également. Les activités enfants sont diverses (centre de loisirs,
accompagnement à la scolarité, camps et séjours, fêtes, projets thématiques…) et nourrissent
des dynamiques de développement en direction de ces publics, des parents, d’autres acteurs
de l’enfance… Au quotidien, il est nécessaire de toujours rester vigilants sur la dimension
éducative, de porter du mieux possible des pratiques intéressantes qui proposent des progrès
pour les enfants et les jeunes, avec une vie collective riche support à de bonnes dynamiques
d’apprentissage et de développement. La densité des pratiques culturelles proposées est
déterminante des conditions d'un travail de qualité. Le nombre d’enfants et de jeunes
concernés est également un repère important comme l’ensemble des modes d’actions et de
pratiques. Les grands jeux et rassemblements d’enfants, autour de thématiques exigeantes
comme la lutte contre le racisme, le travail autour de la condition et des droits des enfants
jouent un important rôle moteur des actions enfants et jeunes et permettent d’engager des
dynamiques de coopérations éducatives. En matière de politique publique, se pose l’exigence
d’un meilleur positionnement d’une politique éducative territoriale, qui prennent mieux en
compte les ressources et les dynamiques éducatives qu’il reste nécessaire de construire et de
développer. Pour notre part, dans un contexte difficile lié aux réalités sociales notamment,
nous essayons de contribuer à ouvrir des espaces éducatifs pertinents et utiles, avec un impact
réel quant au nombre des acteurs qu’ils concernent.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans la variation des conditions de conduites des activités que nous avons
connue ces trois dernières années, avec une activité en direction des enfants installée dans les
locaux de l'école Malraux, puis dans les locaux du centre de loisirs Aubrac avec des capacités
d'accueil supérieure mais dans un contexte de réduction générale des moyens de
fonctionnement. A cela s'est rajouté tout l'épisode qui a conduit pour des raisons logistique
puis financière à la suppression des activités du secteur jeunes et donc à perdre la continuité
de travail avec les enfants après leurs 12 ans. Dans ce contexte ambivalent car pour partie
favorable au développement du secteur enfants, prédomine quand même une certaine
désorganisation de notre structure de travail, qui impacte par moment (mais à chaque fois
fortement) le fonctionnement du secteur enfants. Dans ce contexte, les manques de stabilités
des moyens de fonctionnement généraux du centre social ne permettent pas d'envisager
sereinement les perspectives à venir.
1.5 Actions culturelles et socio éducatives
Rappel du projet social : Le Centre Social et Culturel a vocation à organiser des activités socio-
éducatives et socioculturelles de toutes formes et de multiples natures, participant du
développement et des apprentissages humains. Pour faire du sport, de la couture, de la danse, de
la musique, développer des activités artistiques et esthétiques, vivre des actions culturelles,
scientifiques et techniques, le Centre Social et Culturel est un équipement qui dispose des moyens
de le favoriser.
Dans le même temps, ces activités donnent des dimensions différentes à nos actions plus classiques
pour permettre à ceux qui les vivent de développer des pratiques de citoyenneté, pour avoir prise
sur son environnement, pour nourrir des liens sociaux…
Ce travail ouvre également des passerelles possibles entre les différents ateliers et leurs
participants autour de dynamiques thématiques, de construction d’évènements festifs…
17
Au-delà, ce secteur doit s’attacher à imprimer au sein du Centre Social et Culturel des
propositions d’actions implicantes, partenariales qui participent du projet global et des processus
d’acculturation, de construction de repères, de valeurs… Tous les acteurs potentiels : adultes,
familles, associations locales, écoles et enseignants, institutions publiques, acteurs du champ de la
culture… peuvent se mobiliser autour de projets concrets pour promouvoir des pratiques ou des
valeurs riches, en proposant des appropriations des outils de la culture humaine et en favorisant
les dynamiques actives et implicantes. Ceci concerne de multiples facettes de la culture humaine,
de la lutte contre le racisme et les discriminations, des questions des droits des femmes, des
conditions de vie, des problématiques d’urbanisme et d’environnement, du champ des arts et de la
connaissance…
1.5.1 Actions culturelles : Expositions
En 2010 et 2011 ainsi qu'en décembre 2012 (après aménagement dans les nouveaux locaux), le
centre social a organisé 6 expositions de plasticiens, qui ont concernés 1832 participations, dont
1249 scolaires. Le centre social a également organisé 6 expositions scientifiques (sur
l'environnement, sur les migrations, sur l'écriture) ou d'arts et d'expressions (mille enfants pour la
planète), qui ont concerné 2175 participants dont 1220 scolaires. Ce travail régulier d'art et
d'expression et de sciences rencontre un important public, des adultes comme des enfants, avec des
efforts significatif que nous faisons en direction des scolaires. Il a été suspendu durant la durée des
travaux du centre social et a pu reprendre dès la réinstallation dans les nouveaux locaux. En tout,
on observe plus 4000 participations sur ce travail qui porte une grande dimension éducative,
artistique et de découverte.
1.5.2 Ateliers socio-educatifs
Le centre social organise chaque année des ateliers réguliers de couture, crochet/tricot, danse
orientale, randonnée, chorale, de cuisine et, depuis 2011, des ateliers de gymnastique. Ces ateliers
sont animés par des intervenants techniques vacataires et concernent un public divers qui souhaite
pratiquer une activité régulière en situation d'apprentissage. Ces ateliers concernent une centaine
de personnes chaque année et fonctionnent bien d'autant que les gens inscrits y participent et que le
niveau d'encadrement est bon.
1.5.3 Programmations cinéma
Le centre social a organisé la projection de 15 films cinéma (en 28 séances) qui ont concerné 2957
participants (548 adultes et 2334 enfants). La programmation est diverse mais toujours de qualité
(films projetés: "Mia et le Migou, Les lundis au soleil, Fish Tank, Les 3 brigands, Piano Forest, Le
roi et l'oiseau, Des hommes et des dieux, Entre nos mains, Les arrivants, Yona, Origine, Bébés,
Brendan et le secret de Kells, Un monde meilleur, Le tableau, Une vie de chat, Femmes du bus
678). Ces séances de cinéma sont issues directement de nos programmation ou de coopérations
avec le festival du film de femmes ou dans le cadre de rencontres débats.
1.5.4 Rencontres / débats
Le centre social a organisé 9 grandes rencontres/débats animées par des intervenants spécialistes
des questions traités, qui ont concerné 702 participations sur les sujets du travail, du
renouvellement urbain, de la poésie, de l'environnement... Ce travail est très difficile à conduire car
il nécessite de s'attacher à favoriser la culture du débat et la volonté de s'y intéresser pour nos
public, mais il montre que l'on peut y arriver, pour peu que l'on travaille bien la mobilisation, la
qualité des intervenants et de la conduite de l'initiative.
Quelques éléments d’analyse concernant le travail de programmation et de pratiques
artistiques:
les exigences culturelles et de développement éducatifs concernent toute nos programmations
et actions. Pour notre centre social et culturel, il n’y a pas de développement social sans
s’appuyer sur des pratiques sociales qui portent des dynamiques de développement culturel
et éducatif. Cette réflexion est bien évidemment présente pour ce qui concerne notre travail
concernant le champs des pratiques artistique. Une programmation très régulière avec des
18
expositions d’artistes permet un travail soutenu, une dynamique de coopération avec les
publics scolaires. Les ateliers socio-éducatifs permettent également une pratique régulière et
des démarches de progrès pour chacun des participants. Ce type de travail, complété par des
programmations cinémas, des rencontres débats, des grands chantiers de coopérations
éducatives et culturelles imprègne toute la vie du centre social et culturel, alimente des
dynamiques de travail dans tous les secteurs d’activité, auprès de nombreux publics, ouvrant
d’importants espaces de coopérations artistiques. La construction de ces dimensions
culturelles nécessite des efforts constants de programmation, de qualité de pratiques et
d’intervenants ainsi que de dimension de travail, de dynamique populaire et d’impact de
mobilisation. Cette conception en action dans le centre social et culturel est bien une
condition de la mise en œuvre et de la pertinence de son projet. En 2011 et 2012, une partie
du travail a dû être suspendue durant les travaux et toutes les programmations ont pu
reprendre dès la réouverture du centre en juin 2012.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans notre capacité de propositions et de pouvoir concerner toujours
beaucoup de monde, de public. C'est très exigeant et nous touchons souvent nos limites de
programmation comme de capacité de mobilisation sur ces programmations.
1.6 Travail avec les scolaires
Rappel du projet social : Au-delà des actions d’accompagnement scolaire, le Centre Social et
Culturel peut entretenir d’importantes relations éducatives avec le monde scolaire et les
enseignants. Des projets peuvent êtres co-élaborés ou co-réalisés en matière culturelle,
expositions, spectacles, travail thématique comme c’est déjà le cas sur des thèmes comme les droits
des enfants, le racisme ou l’environnement, par exemple.
Nos interventions dans le cadre des Contrat Educatif Local et Contrat Temps Libre montrent cette
volonté.
Le travail réalisé également avec les classes dans le cadre d’activités bibliothèque, autour de la
lecture et l’écriture alimente ce rapport partenarial avec les écoles.
1.6.1 Bibliothèque
le centre social a organisé 35 séances d'ateliers bibliothèque, pour 6 classes en 2010 et 2011 (20
séances pour 4 classes en 2010 et 15 séances pour 2 classes en 2011), qui ont concerné 123 enfants
en tout. Il s'agit ici d'un travail très approfondi avec la construction de démarches de lecture et
d'ateliers d'écriture. Nous avons supprimé cette activité en 2012 dans la perspective de l'ouverture
de la grande médiathèque dans notre quartier, qui pourra conduire ce travail avec beaucoup plus de
moyens.
1.6.2 Travail avec les scolaires: expositions
Le centre social a permis à de nombreux élèves de visiter des expositions que nous avons
organisées, en arts plastiques, sciences, expression (cf chapitre 1.6.1 "expositions") et qui a
concerné 1964 participations scolaires.
1.6.3 projet de coopérations éducatives et artistiques diverses avec les scolaires
Régulièrement, le centre social organise des programmations diverses avec les scolaires, des
moments de rencontres artistiques (artistes, écrivains, libraires), des films, des débats, des
spectacles, des jeux... Tout ce travail est lié aux mobilisations éducatives que nous essayons de
construire autour des grands projets thématiques (l'environnement entre 2010 et 2011, la lecture et
l'écriture en 2011/2012 et la ville et la banlieue en 2012/2013. En plus de tout le travail des ateliers
d'arts et d'expression qui participent à la construction de la grande galerie d'expositions thématiques
à chaque fin d'année scolaire, le centre social a organisé 26 actions différentes qui ont concerné
5722 participations, dont des moments extrêmement forts avec les musiciens de l'orchestre de
chambre ou avec la chanteuse Colombienne pour ne prendre que les plus récents. Le centre social a
travaillé très régulièrement avec une trentaine de classes chaque année. En appui sur ce travail, ces
19
classes ont pu participer à la grande manifestation "mille voix pour la planète". Onze d'entre elles
ont constitué la chorale pour la planète, soit près de 250 enfants qui ont travaillé durant un an à la
construction totale (écriture, chant, mise en scène...) d'un spectacle sous la direction artistique de la
chanteuse de jazz Audrey Lombard. Une vingtaine de classes ont participé à la journée "des mots et
des images" en juin 2012, articulé autour de lecture de contes et d'un spectacle de qualité.
Quelques éléments d’analyse concernant le travail avec les scolaires :
Le travail avec les écoles reprend en partie des éléments de nos programmations évoqués déjà
dans ce document. Cette dimension de notre travail rythme d’importants rendez-vous dans
l’action du centre social et culturel et mobilise une nécessaire cohérence et maîtrise culturelle,
éducative et de mise en œuvre. Peu à peu au fil des ans, ces relations se sont développées, le
centre social et culturel étant reconnu comme un acteur pertinent apte à proposer des
espaces de travail pouvant représenter une véritable ressource complémentaire. La
mobilisation des enseignants est très importante et donne sa dimension aux projets communs
que nous mettons en place avec les scolaires. Sur le territoire de Berthe, cette coopération
participe d’une dynamique de mobilisation éducative vraiment originale et porteuse de
capacités de mettre en mouvement un grand niveau de travail éducatif, qui est reconnu pour
son impact, sa qualité et son utilité. Ce travail a la particularité de s’inscrire dans la durée
maintenant, malgré les rythmes et les formes d’organisation très différents entre les champs
de pratiques du centre social et culturel et l’école. En même temps qu’il s’inscrit dans la
durée, ce travail propose également constamment de réaliser de nouveaux progrès, de
nouvelles avancées. Dans le même temps, cela reste constamment fragile et nécessite d’être
toujours questionné, toujours amélioré, toujours renouvelé pour trouver à chaque fois sa
pertinence. De cela dépend aussi, pour une part, la richesse des propositions éducatives qui
pourront concerner les jeunes générations.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans le fait que nous voudrions toujours faire plus de choses, avec encore de
meilleurs outils et concernant chaque fois plus de classes, d'élèves, dans un travail éducatif
plus soutenu et dont nous n'avons pas toujours la capacité de pouvoir le conduire.
1.7 Grandes manifestations
Rappel du projet social : Le Centre Social et Culturel a vocation à nourrir des dynamiques
partenariales multiples.
S’il n’a pas pour mission de tout faire ou de fédérer en son sein les pratiques diverses du monde
associatif, il peut, pour ce qu’il est, contribuer à développer des convergences et nourrir des
actions plus dimensionnées que ce que chacun pourra réaliser seul. Ce type de conception permet
des initiatives plus pertinentes, plus utiles, qui participent encore plus d’une dynamique de
territoire.
Initiatives thématiques enfants / jeunes :
En 2010 et 2011, travail autour de l’environnement avec les adultes, enfants jeunes
(projection de film, débat, exposition,…).
Parution du livre « Mille voix pour la planète » en coopération avec les écoles, les différents
secteurs du CSCNM et des intervenants pour chaque activité et avec la participation de nos
financeurs : la commune de La Seyne sur Mer, la CAF du Var et le Conseil Général du
Var.
En 2012, travail autour de la thématique « Maison des mots ». Tout au long de l’année
chaque secteur a travaillé en amont sur différents ateliers : écriture, expression, art
plastique, dessin, photos, gravure…
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Travail autour du thème "ville banlieue"; depuis septembre 2012, cette thématique rythme
la vie et les activités du centre social avec des expositions, des supports pédagogiques
multiples, le travail des ateliers d'écriture et d'arts plastiques sur les paroles de quartier...
Conditions et droits des femmes :
En mars 2010 = rencontre de femmes en collaboration avec la CAF du Var, l’AVEF, l’APEA,
l’UTS et la PMI, projection d’un film « Fish Tank », mise en place de différents ateliers : art
plastique, écriture, théâtre et chorale. Conférence en psychanalyste avec Delphine Di Vettino
psychologue en collaboration avec le Moulin à Paroles concernant le thème « séparation
mère/enfant ».
En mars 2011 = rencontre de femmes en collaboration avec la CAF du Var, l’AVEF, l’APEA,
l’UTS et la PMI et différentes associations de La Seyne sur Mer, mise en place de différents
ateliers : art plastique, écriture, calligraphie et chorale. Journée en mai 2011 « regards de
femmes » dans la continuité de la journée du 8 mars en collaboration avec l’AVEF et l’APEA
avec une conférence / débat de M. Bourriche pédopsychiatre.
En mars 2012 avec comme thème « De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur,
femmes citoyennes à part entière » = rencontre de femmes en collaboration avec Raphaëlle Le
Guen Adjointe Mairie de La Seyne sur Mer, le Docteur Petit, la CAF du Var, l’AVEF, l’APEA,
l’UTS et la PMI et différentes associations de La Seyne sur Mer. Mise en place de différents
ateliers: « fonction paternelle », « droit des femmes et mutation familiale », « droit des femmes
et accueil petite enfance », « une maternité à La Seyne sur Mer ». cette journée s’est terminée
par une conférence avec Jean-Pierre Cavalié de la CIMADE.
Galerie d’art et d’expression contre le racisme 2009/2010 : a concerné 28 classes, 21 primaires et 7
maternelles plus les secteurs d’activités du Centre Social et Culturel ; soit 417 enfants des écoles
primaires, 145 des écoles maternelles et plus environ de 200 de nos associations. L’initiative
d’inauguration de ce travail a engagé le projet et le vernissage de l’exposition a concerné plus de
150 personnes.
Deux expositions scientifiques accompagnées d’ateliers et conférences « origine de l’homme »
(Musée de Quinson) et « génétique et racisme » (Musée de l’homme) ont accompagné ce travail.
Galerie d’art et d’expression « 1000 enfants pour la planète » en 2010 et 2011 : a concerné 25
classes 19 classes de primaire et 6 classes de maternelle du quartier Berthe, 514 enfants au total
soit 389 enfants primaires et 125 enfants maternelles. La Chorale des enfants pour la planète a
concerné 6 classes primaires soit 121 enfants.
De nombreux ateliers d’arts plastiques, d’écriture, de chorale, de théâtre ont été mis en place avec
les enfants et les groupes de femmes dans le cadre de ce travail thématique sur l’environnement.
En tout, ce travail a concerné plus de 1000 acteurs différents mobilisés sur les deux années de sa
mise en oeuvre.
Fête du quartier : Elle se construit en coopération avec les associations et acteurs du quartier (15
associations, services municipaux, artistes…) et s'articule autour d'une cinquantaine d'ateliers, d'un
espace artistique, d'un espace sportif, d'un podium et de spectacles. En 2009 et 2010, 2011 et 2012,
on compte qu’environ 2000 personnes sont venues chaque année sur la fête.
Fête de la Ville en juin 2010 et 2011 : Elle se construit en coopération avec les associations et
acteurs du quartier Berthe et de la ville (services municipaux, artistes…) et s'articule autour d'une
cinquantaine d'ateliers, d'un espace artistique, d'un espace sportif, d'un podium et de spectacles. En
2010 et 2011, on compte qu’environ 2000 personnes sont venues sur la fête. Avec la réduction des
moyens et des personnels du centre social, notre contribution importante à l'organisation de cette
manifestation n'a pas pu être reconduite en 2012.
Le 25 juin 2010, Grand carnaval avec les écoles primaires et maternelles du quartier de Berthe et
tous les secteur d'activités du Centre Social soit la participation de 500 participants, en
collaboration avec les services de la Ville. La marche est partie du Centre Social et Culturel
21
jusqu’au Parc de la Navale avec le Maire de la Ville et tous les participants, un arbre (un beau
Caroubier) des « 1000 enfants pour la planète » a été planté et restera sur le site en hommage à
cette journée exceptionnelle.
Fête d’inauguration de l’école Lucie Aubrac : le samedi 28 mai 2011 :
Nous avons travaillée en coordination avec l’école et la municipalité et construit une grande
participation en amont des différents acteurs (enseignants, artistes, parents…). Nous avons
construit 6 ateliers avec notre Centre de Loisirs sur la résistance, 3 ateliers du Club ados et 5
ateliers femmes. On compte environ 300 personnes qui sont venue pour célébrer la nouvelle école
Lucie Aubrac. Nous avons préparé cette inauguration en proposant aux classes de l'école une
exposition sur la résistance, des rencontres/débat avec d'anciens résistants et des projection de film
sur la résistance. Les 14 classes de l'école ont participé, au moins en partie, à ce travail
préparatoire.
Exposition Ecriture « Support : matière et formes » du mois de janvier au mois de mars 2012 :
Cette action a concerné les écoles primaires du quartier dont 215 enfants et 67 enfants du Centre
Social d’Accueil de Loisirs.
Fête des mots le 28 mai 2012 : Cela a concerné 16 classes primaires du quartier donc 215 enfants
ont participé tout le long de l’année scolaire sur la construction d’œuvres réalisées dans chaque
classe.
Fête d’inauguration du Centre Social et Culturel Nelson Mandela le 19 juin 2012 :
Nous avons travaillée en coordination avec l’école et la municipalité et favorisé une grande
participation en amont des différents acteurs (enseignants, artistes, parents…). On compte 600
personnes dont 200 enfants qui sont venus à cette inauguration. Cette manifestation s’est déroulée à
partir de 17h00 jusqu’à 23h30, avec une forte participation des personnes portant chacune un
message, un dessin, une peinture… pour exposer dans le Centre Social et Culturel. A 20 h30, il y'a
eu le grand spectacle de l’Orchestre de Chambre de Toulon et du Var ainsi que la chanteuse Dyaa
Znyber
Quelques éléments d’analyse concernant le travail de programmation de grandes
manifestations:
Le travail thématique et les grandes manifestations, qui concernent de larges champs de
coopération multiples (artistiques et éducatives notamment) est très important pour les
rythmes qu'il impose dans les programmations de la structure et pour l'obligation
professionnelle qu'il pose de devoir constamment créer de nouvelles capacités de conduite du
travail. Il représente une importante ressource éducative et dynamique dans le travail des
secteurs d'activités qui se retrouvent concernés.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans le fait que les exigences de ce travail ne sont pas facile pour les secteurs
d'activités ayant déjà de forts rythmes de programmation. Avec l'expérience, nous
appréhendons mieux cela et arrivons mieux à intégrer dans la vie des secteurs cette
dimension, mais bien évidemment, si c'est une véritable ressource pour le développement et
l'intérêt du travail de chacun des secteurs, c'est également très exigent et jamais évident à
priori.
1.8 Dimension inter générationnelle
Rappel du projet social : Le Centre Social et Culturel doit favoriser les liens entre les générations.
Nous n’avons pas vocation à cloisonner toutes nos actions en direction de tranches d’âges de la
population mais au contraire à rechercher, autant que possible, à créer des liens, des rencontres,
des passerelles entre tous.
Ces liens existent dans notre société même s’ils sont parfois distendus et notre Centre Social et
Culturel doit contribuer à en favoriser le développement.
22
C’est aussi dans cette dimension intergénérationnelle de nos actions que se forgent des
apprentissages, que se transmettent des expériences, que se construisent des repères communs qui
participent du développement humain. On est enfant de notre société comme héritier des
générations précédentes et se développent les maturités en ouvrant les espaces aux jeunes
générations.
L’ensemble de l’activité du Centre Social et Culturel est traversée par cette dimension :
- s’adresse à tous les publics, avec des programmations spécifiques enfants, jeunes, adultes…
- organise des pratiques familiales régulières (sorties, loisirs, spectacles et activités
culturelles…)
- Travail sur l’image et les mots, exposition en coopération avec les écoles du quartier
- Fête du quartier et inauguration du Centre Social et Culturel
- Toutes les manifestations du C.S.C.N.M.
- Travail particulier du Centre de loisirs avec les parents et avec les familles (fête, jeux,
goûters…)
- Lettres au père Noël
…etc…
Quelques éléments d’analyse :
L’ensemble de l’activité du Centre Social et Culturel est traversé par cette dimension
intergénérationnelle ; son activité s’adresse à tous les publics, avec des programmations
spécifiques enfants, jeunes, adultes… Nous organisons des pratiques familiales au sein du
secteur familles avec des programmations très régulières de sorties et activités de loisirs, lors
des séjours familles en 2010, 2011 et 2012, lors moments d'action culturelles ou artistiques....
C'est également le cas dans l'action du centre de loisirs, des programmations très régulières
de pratiques festives, artistiques, des rencontres... les enfants du CLSH sont également
intervenus chaque année dans un foyer des anciens de la Seyne pour animer des moments de
chants et de jeu avec les personnes âgées. Nous organisons aussi de nombreux moments
intergénérationnels lors de programmations culturelles, artistiques, éducatives, de réflexion
ou d'information... Cette dimension intergénérationnelle est également très présente dans les
actions des projets thématiques, dans nos fêtes de quartier, lors de moment comme
l'inauguration de nos locaux en juin 2012... En fin de compte, c'est vraiment un très grand
nombre de nos manifestations qui portent cette dimension de pratiques intergénérationnelles.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail, ils résident
principalement dans le fait que nous voudrions toujours faire plus de travail et concerner
beaucoup plus de familles, mais nous n'avons pas toujours la capacité de pouvoir conduire ce
développement.
2. Analyse des publics (pour plus de détails, cf annexe 2)
Système de gestion des adhérents et usagers:
Le centre social concerne environ 2000 usagers, dont plus de 700 d'entre eux sont adhérents (cf
tableaux ci dessous). Ces usagers représentent tous les scolaires qui participent aux activités du
centre social (de 600 à 900 élèves et leurs enseignants selon les années et les programmations), les
participants aux manifestations culturelles (de 500 à 800 personnes selon les années et les
programmations) et tous les adhérents qui participent de façon régulière et organisé aux activités du
centre social (721 adhérents en 2010, 746 adhérents en 2011 et 719 adhérents en 2012).
23
Typologie des adhérents par nature, sexe et âge:
Typologie des adhérents par sexe et lieu d'habitation:
Eléments d'approches sociales des publics:
En septembre 2012, le centre social et culturel Nelson Mandela a lancé une étude pour pouvoir
apprécier la réalité des quotients CAF de ses publics adhérent et a, dans ce sens, passé une
convention avec la CAF. De cette première étude, réalisée sur 141 foyers correspondant à l'époque
à 70% des adhérents, il apparait que 90,07% de ces foyers ont un quotient familial inférieur à 700€
au moment de cette enquête, 76.59% ont un quotient inférieur à 600€ et 63.12% inférieur à 500€.
Ces chiffres illustrent une réalité d'impact social du centre social et culturel auprès de publics
fragiles et dans des situations sociales souvent difficiles.
Quelques éléments d’analyses :
L’action du centre social et culturel concerne majoritairement des gens de Berthe, plutôt des
femmes et des enfants. Globalement, le centre concernent un grand nombre de personnes
confrontées à des difficultés sociales importantes. Une certaine mixité sociale des publics est
rendue possible par la qualité de la programmation culturelle. En effet, plus cette
programmation est riche, plus elle bouscule les freins et les difficultés pour venir à Berthe y
vivre des pratiques culturelles ou éducatives. Les expositions d’artistes, les spectacles, les
films, les débats, certains ateliers artistiques permettent l’élargissement des publics. Il est
certain qu’une quelconque frilosité dans ce domaine entraînerait rapidement un
enfermement des provenances des publics. Notre projet et sa conduite nous confortent dans
cette volonté d’élargir toujours les champs de pratiques et les publics concernés. A propos des
usagers du centre social et culturel, nous touchons environ 2000 personnes par an, dans
l’ensemble de nos activités. Ce chiffre est une estimation, bien évidemment, mais qui
correspond à des repères que nous nous sommes construits au fur et à mesure des mises en
place de nos programmations et des actions. Cette estimation doit être considérée comme un
minimum, la fréquentation des publics, sur l’ensemble de nos activités, comme notre nombre
d’adhérents, après avoir progressé de façon régulière depuis 10 ans se stabilise et risque
même de diminuer avec la fermeture des activités dues aux restrictions des moyens de
fonctionnement du centre social et culturel en 2011 et surtout 2012. Certaines de nos actions
concernent des volumes importants de participations, comme les grands projets, les fêtes et
Nombre
d'adhérents
Au 30 juin 2010 Au 30 juin 2011 Au 30 juin 2012
F M Total % F M Total % F M Total %
Total 447 274 721 100 431 315 746 100 379 340 719 100
Enfants 192 199 391 54.2 199 213 412 55.2 200 247 447 62.1
Adultes 255 75 330 45.7 232 102 334 44.7 179 93 272 37.8
Collectivités 5 0.1
6 0.1
5
0.1
lieu d'habitation Au 30 juin 2010 Au 30 juin 2011 Au 30 juin 2012
F M Total % F M Total % F M Total %
Berthe
227 184 411 57 255 219 474 63.5 262 265 527 73.3
La Seyne S/mer
151 73 224 31.1 119 60 179 24 91 59 150 20.8
T.P.M
60 116 76 10.5 52 30 82 11 25 12 37 5.2
Autres
7 3 10 1.4 8 3 11 1.5 2 3 5 0.7
Total
445 276 721 100 434 312 746 100 380 339
719 100
24
les moments de programmation thématiques sur les droits des femmes, les droits des enfants,
les programmations culturelles en cinéma ou en art plastique...
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mobilisation et la structuration des publics,
ils dépendent directement de la densité des programmations et des actions mises en place.
Dans un grand quartier populaire comme le quartier Berthe, il faudrait concerner beaucoup
plus de monde dans nos pratiques de développement social et d'éducation populaire. Mais
nos réalités fonctionnelles créée semble t'il une limite. Avec le rétrécissement en cours des
champs d'activités du centre social, il est probable que nous devions nous confronter à de
nouvelles difficultés de mobilisation sociale comme sanctionnant un affaiblissement général
auquel il est évident que nous avons du mal à faire face.
3 - Organisation du système de travail, réalités professionnelles, contexte de gestion (pour
plus de détails, cf annexes 3)
Rappel du projet social: ce sont toutes les formes de structuration et d’organisation interne qui
doivent favoriser la mise en œuvre de notre projet. Dans notre contexte, nous devons poursuivre et
développer nos formes d’organisation et notre structuration avec les secteurs familles et femmes,
enfants et jeunes, culture et toutes les dynamiques de mobilisation que nous initions…
Il y a à maintenir un certain niveau de conditions techniques du travail interne, en étant attentif à
l’aspect des locaux, aux lieux d’activités… Le Centre Social et Culturel doit avoir l’ambition d’être
un lieu accueillant, chaleureux, sain, disposant d’outils sinon absolument modernes, dans tous les
cas adaptés à son action et ses exigences d’accueil de la population. Avec le développement de nos
actions, ces exigences ont pris une place importante dans notre quotidien. Le dossier
d’aménagement/agrandissement initié dans le cadre du projet de renouvellement urbain propose
de meilleures solutions, qui orientent également la dynamique générale de travail du Centre Social
et Culturel.
Il y a également besoin d’un dispositif administratif et comptable qui reste fiable et maîtrisé,
comme d’une organisation concrète des postes de travail et des emplois qui participent bien à la
mise en œuvre du projet. Nous avons fait de très gros efforts en matière de professionnalisation et
de formation du personnel. C’est un atout maintenant, qu’il faudra préserver. De manière
générale, l’ensemble des dynamiques internes de structuration du travail et les outils de
« management » doivent également permettre de véritable processus de développement social, au
delà des seules procédures qu’ils proposent.
3.1 - Organigramme fonctionnel et évolution Le centre social et culturel est organisé par grands secteurs d'activités (Femmes/familles, enfants,
culture et Jeunes jusqu'en juin 2012). Chacun est dirigé par un animateur permanent, qualifié
DEFA ou DEJEPS) et qui peut avoir sous sa responsabilité des intervenants d'activités occasionnels
ou plus réguliers (intervenants éducatifs, intervenants techniques, animateurs vacataires...).
Concernant le travail administratif, il y'a une secrétaire à temps plein chargé de l'accueil et une
comptable à temps plein, complété par une personne chargée à 1/3 temps de l'infographie. Enfin, la
femme de ménage travaille à mi temps. L'organigramme présenté ci dessous donne la situation du
personnel au 1er septembre 2012 soit après la suppression du secteur jeunes et donc du poste de
responsable du secteur jeunes.
3.2 - Typologie des emplois, statuts et temps de travail
En 2010, il y'a 56 salariés qui représentent 12.35 Equivalent temps plein, correspondant au travail
des salariés permanents à temps complet (8 personnes) ou partiels (2 personnes) et des salariés
occasionnels à temps partiel (46 personnes dont 26 intervenants sur le centre de loisisrs, 16 en
accompagnement à la scolarité ainsi que 4 salariés pour animer des ateliers socio éducatifs.
En 2011, il y'a 57 salariés qui représentent 11.48 Equivalent temps plein, correspondant au travail
des salariés permanents à temps complet (8 personnes) ou partiels (2 personnes) et des salariés
25
occasionnels à temps partiel (47 personnes dont 23 intervenants sur le centre de loisirs, 20 en
accompagnement à la scolarité ainsi que 4 salariés pour animer des ateliers socio éducatifs.
En 2012, il y'a 54 salariés qui représentent 11.86 Equivalent temps plein, correspondant au travail
des salariés permanents à temps complet (7 personnes) ou partiels (2 personnes) et des salariés
occasionnels à temps partiel (45 personnes dont 24 intervenants sur le centre de loisirs, 17 en
accompagnement à la scolarité ainsi que 4 salariés pour animer des ateliers socio éducatifs.
Les procédures administratives, comptables, de relations avec les publics, d’organisation des
programmations, de structuration du personnel sont en place et permettent de conduire et maîtriser
les moyens de fonctionnement et d’organisation de la structure. Ces procédures évoluent en
fonction des besoins liés à la mise en œuvre du projet. Les postes de travail des personnels sont
clairement identifiés, les modes de décisions sont connus de tous.
26
Quelques éléments d'analyse de la structure professionnelle:
Le centre social et culturel est organisé en grand secteur de travail éducatif et de
développement social, ainsi qu'avec une bonne capacité de travail technique, administratif et
comptable. Sur les trois dernières années, on pourrait considérer les effectifs comme à peu
près constants, hors le poste de responsable du secteur jeunes supprimé en 2012 qui pénalise
fortement les capacités générales de travail de la structure en plus de nous avoir fait perdre
nos capacités d'actions en directions des jeunes du quartier. Cette structuration
professionnelle, avec des acteurs professionnels ayant de bons niveaux de formations et
d'expérience et engagés dans un travail dynamique et mobilisateur semble être ce qui
construit la capacité de notre centre social et culturel à développer autant d'activités et de
programmations de haut niveau éducatif et culturel et concernant autant de participants.
Comptable
Ghislaine Sallé
CDI plein temps 486 - ancienneté 11 ans
sur poste plus expérience
avant dans le privé CAP et BEP
Tient la comptabilité
générale, analytique, les payes et tout le social, les
clôtures annuelles
Secrétaire
Hélène Sanchez
CDI plein temps 386 - ancienneté de plus
de 20 ans sur le poste
CAP et BEP Renseigne les gens en 1er
niveau, assure le standard
téléphonique, le travail de dactylo et le classement
Infographiste
Maryline Martin
CDI 10 heures/semaine 376 - ancienneté 4 ans plus
expérience de responsable de
son entreprise individuelle BTS
Réalise les outils de com
(affiche, tracts, site internet...)
Agent d’entretien
Nicole Chabaud
Christine Franquin CDI 20 heurs/semaine
298 - ancienneté 8 ans
Pas de formation.
Fais le ménage
Directeur
Serge Léger
CDI plein temps - 781 - ancienneté 11 ans (25ans de direction de structures sociales et éducatives - éducation populaire)
DEFA – DESS/Master ingénieur de l'ESS
Dirige le personnel, organise les systèmes de travail, asure la gestion financière de la structure anime la vie démocratique
interne
Organigramme fonctionnel au 1er
janvier 2013
Animateur responsable
secteur culture
Bernard Rossi
CDI plein temps - 521 - 11
ans ancienneté plus évolution antérieure de 6 ans
dans le CSC
DEJEPS Mets en place les activités
socio éducatives, dirige le
personnel intervenant sur le secteur, programme les
expositions de plasticiens et
le travail de mobilisation des publics, les projets
thématiques annuels avec les
scolaires ainsi que les démarches participatives
Animatrice responsable
secteur familles
Nora Raoui Azzaro
CDI plein temps - 521
ancienneté 11 ans plus évolution antérieure de 6
ans dans le CSC
DEJEPS Construit les activités et
programmations femmes
et familles, dirige le personnel intervenant sur
le secteur, conduit les
démarches participatives
Vacataires d’activités et
intervenants techniques
Animatrice responsable secteur enfants
Stéphanie Perret CDI plein temps
521 - 5 ans ancienneté + expérience de 4 ans sur un gros
CLSH dans une autres structures (avant) DUT - DEFA
Dirige le CLSH (100 enfants), les activités CLAS, dirige le
personnel intervenant sur le secteur, les projets du secteur avec les enfants, les parents d'autres partenaires ainsi que
les démarches participatives
Animatrice co - responsable secteur enfants
Sonia Garbaa
CDI plein temps 443 - ancienneté 13 ans, avec évolution constante au sein
du CSC avec formation (parcours insertion/qualification)
DEJEPS Fonction: idem sous la responsabilité de la responsable du
secteur
Vacataires
accompagnement
scolaire primaire et
CLSH et intervenants
techniques
Vacataires d’activités et
intervenants techniques
27
Pour ce qui concerne les difficultés concernant la structuration des équipes professionnelles,
elles résident principalement dans la précarisation et la fragilisation du système professionnel
ces deux dernières années.
3.3 - Situation de gestion du centre social et culturel ((cf annexe 3: comptes de résultats,
bilans et rapport du commissaire aux comptes pour les années 2010-2011-2012)
En 2010, le résultat d'exploitation présente un petit déficit de 4 090€, pour un budget global de 624
556€ de produits, dont 576 201€ de subventions publiques (résultat global déficitaire de 2 684€).
Les charges salariales et taxes (460 647€) constituent 73% des charges globales (624 556€).
En 2011, le résultat d'exploitation présente un petit déficit de 1 182€, pour un budget global de 634
683€ de produits, dont 564 405€ de subventions publiques (résultat global bénéficiaire de 10 985€).
Les charges salariales et taxes (467 546€) constituent 74% des charges globales (623 697€).
En 2012, le résultat d'exploitation présente un petit excédent de 583€, pour un budget global de 601
232€ de produits, dont 561 070€ de subventions publiques en comptant la subvention "médiation
sociale" de 15000€ du Conseil Régional (résultat global bénéficiaire de 1 821€). Les charges
salariales et taxes (435 115€) constituent 72% des charges globales (599 411€).
Avant 2010, la situation de gestion étant bonne, avec un bilan équilibré, les années 2010, 2011 et
2012 marquent une continuité dans les équilibre de gestion. Dans le même temps, les baisses de
subventions marquées en 2012 et la suppression du secteur jeunes et d'un poste d'animateur
permanent marquent une importante alerte quant aux risques qui pèsent sur les équilibres financiers
de la structure et sa capacité à maintenir ses niveaux et volumes d'activités et de programmations.
3.4 Répartitions en masse des charges et produits des comptes d'exploitation 2010, 2011 et
2012
Charges 2010 Charges 2011 Charges 2012
Produits 2010 Produits 2011 Produits 2012
Achats 4%
Services extérieu
rs 18%
Personnels
73%
autres charges
0%
Dotations
5% Achats
5%
Services extérieur
s 16%
Personnels
72%
autres charges
1%
Dotations
6%
Achats 4%
Services extérieur
s 16%
Personnels
75%
autres charges
1%
Dotations
4%
Usagers 5%
Etat 17%
emplois aidés
3%
Région 8% Ville
27% TPM 0%
CG 11%
CAF 26%
Divers 3%
Usagers
5%
Etat 12%
emplois aidés
0%
Région 8%
Ville 29%
TPM 2%
CG 12%
CAF 26%
Divers 6%
Usagers
5%
Etat 11%
emplois aidés
2%
Région 8%
Ville 31%
TPM 1%
CG 12%
CAF 28%
Divers 2%
28
3.5 Situation des subventions publiques
Situation comparative des principales subventions entre 2010 et 2012
Financeurs et montants en 2010
Montants
de
subventions
obtenus en
plus
Montants
de
subventions
supprimées
Solde des
écarts des
subventions
entre 2010
et 2012
Ville Fonctionnement : 45 000€ 5 000 € 5 000 €
CUCS Etat: 58 000€ 8 000 € -8 000 €
CUCS Ville: 60 000€ 13 000 € 13 000 €
TPM: 0€ 16 000 € 10 000 € 6 000 €
PRE: 26 000€ 26 000 € -26 000 €
REAAP: 12 000€ 7 000 € -7 000 €
FONJEP 5 500 € -5 500 €
CAF loisirs familles: 20 000€ 20 000 € -20 000 €
CAF Fonctionnement: 25 000€ 10 000 € 10 000 €
SOLDE 44 000 € 76 500 € -32 500 €
A ces 32 500 euros, il faut rajouter au moins 16000 euros d'augmentation automatique
(conventionnelle) de charges sur ces 2 années (9000 en 2011 et 7000 en 2012)
Quelques éléments d'analyses de la situation de gestion:
Ce tableau comparatif des subventions principales montre bien le contexte de désengagement
et la perte importante de surface budgétaire du centre social (près de 50 000 euros sur les
deux dernières années). Pour faire face à cette situation inédite, le centre social a du
supprimer fin 2011 un poste de travail d'un animateur permanent ce qui a eu pour
conséquence un affaiblissement immédiat de toute la structure de travail et des difficultés
pour maintenir les niveaux de programmations.
La structure budgétaire, elle, reste maîtrisée jusqu'en 2012. Nous tentons de réduire le
déséquilibre entre les besoins de moyens au titre du fonctionnement et la multiplication des
modes de financements sur action afin de toujours mieux rendre stable les conditions de mise
en œuvre de notre projet. Enfin, nous essayons de réduire le plus possible la situation de
précarité des moyens du centre, et tentons de définir avec nos partenaires principaux les
moyens d’avancer vers des modalités concertées de financements de fonctionnement
pluriannuels et pluri partenariaux, dans la logique des conventions pluri partenariales que
nous avons signées avec à la CAF, le Conseil Général et la ville de La Seyne.
4. Instances et vie démocratique, dynamique de cogestion, participation (pour plus de détails,
cf annexe 4)
rappel du projet social: Le Centre Social et Culturel doit être un lieu de citoyenneté et de
démocratie active. Tout son fonctionnement a besoin d’être tourné et ouvert vers ses usagers et tous
ceux qui le « pratiquent ».
Il s’agit moins d’organiser des structures formelles ou figées que de construire des démarches
dynamiques qui s’alimentent dans les actions concrètes du Centre Social et Culturel, dans des
espaces d’actions collectives de rencontres, d’échanges, de construction et d’élaboration, de mise
en œuvre et d’évaluation.
Les ateliers coopératifs des secteurs, les commissions thématiques, les lieux de partenariats…
participent de cette démarche. Elle ne peut pour autant se réduire à ces seuls outils et doit vivre
aussi et de façon déterminante dans les activités mises en place.
29
C’est dans cette approche que peuvent ainsi se concevoir les espaces et les pratiques de cogestion,
que peuvent se développer ces liens nécessaires entre salariés, population, adhérents et usagers,
pouvoirs et institutions publiques. Ainsi, peut également prendre corps un véritable travail
d’instances de Conseil d’Administration et de Bureau, issu d’abord de l’activité et de l’action
concrète, en prise avec la réalité et les exigences de développement du Centre Social et Culturel,
tourné vers le rayonnement du projet social. Les années à venir doivent continuer, coûte que coûte,
de mettre en œuvre et structurer ce travail d’instances, interrogé par les propres limites du Centre
Social et Culturel, en appui sur nos expériences et en recherche constante des possibilités de les
dépasser.
4.1 Ateliers coopératifs et collectifs d’élaboration et de construction d'activités
Le centre social et culturel a organisé différents ateliers coopératifs, associant des salariés et des
bénévoles sur des sujets particuliers, de façon ponctuelle ou de façon plus régulière et organisée.
En tout, cela représente 177 réunions de travail qui ont concerné plus de 200 personnes. Ces
ateliers ont pour but de préparer des manifestations ou des activités, d'en organiser les modalités
concrètes de fonctionnement ainsi que les dimensions de mobilisation et d'implication, de faire le
bilan des initiatives prises et d'en envisager les perspectives...
L'ateliers des femmes fonctionne bien, il concerne environ 35 femmes et se réuni très régulièrement
toutes les semaines, avec un taux moyen de participation de plus de 20 personnes à chaque fois.
D'autres ateliers sont organisé avec les parents du club ados jusqu'en 2012 ou du centre de loisirs,
dont ce travail est en développement. Occasionnellement, des groupes se réunissent pour préparer
des manifestations, fête de quartier, débat, projets divers...
4.2 instances
Le centre social et culturel a organisé chaque année une assemblée générale ordinaire qui ont
concerné 268 participations (109 en 2010, 85 en 2011 et 74 en 2012) ainsi qu'une assemblée
générale extraordinaire pour modification de la dénomination sociale dans les statuts le 12 mai
2011 qui a concerné 85 participants.
Le conseil d'administration est composé de 21 membres actifs et 4 membres de droit (seul le
représentant de la CAF du Var siège et est présent très régulièrement, le représentant du Conseil
Général et les deux représentants de la ville de La Seyne ne siègent pas). Il y'a eu 13 réunion de CA
avec un taux moyen de fréquentation de 14 personnes.
Le bureau est composé de 5 à 6 personnes. Il se réunit régulièrement et a tenu 31 réunions avec un
taux de fréquentation moyen de 5 personnes.
Quelques éléments d’analyse de la vie démocratique et des pratiques participatives:
La vie démocratique interne, la participation des habitants, des usagers et adhérents est un
fondement de la mise en œuvre du projet du centre social et culturel. Dans ce domaine, il ne
s’agit pas de se payer de mots ou d’intention, il est nécessaire de mesurer la capacité de la
structure à mobiliser les publics dans ses actions et programmation (comme tente de le
montrer l’ensemble des éléments de ce dossier) et d’ouvrir concrètement des propositions de
travail et des espaces particuliers de construction, d’engagement, de réflexion et de conduites
pratiques avec tous ceux que cela intéresse. C’est l’objet des ateliers coopératifs et de tous les
groupe de travail commun et partagé que nous mettons en place avec les usagers. La vie
démocratique et les possibilités pour les gens de participer, de s'investir, de s'impliquer dans
les actions et la vie du centre doivent traverser l’ensemble des temps d’activité, en essayant de
travailler à partir des besoins et des propositions qui émergent, non pas pour en rester là avec
les usagers mais pour construire toujours et toujours plus ensemble des sens partagés, qui
évoluent dans l’action, dans les mises en œuvres et dans ce que chacun porte lors de ses
propres engagements et mobilisation au sein de la structure. Nous nous y employons, c’est un
travail difficile, sans cesse remis sur le métier et sans cesse en mouvement. Enfin, la
dimension des coopérations artistiques, culturelles, éducatives que nous développons autour
de nous participe aussi à ce processus de construction collective qui engage l’organisation de
pratiques participatives. Tous ces aspects ne sont pas forcément facilement quantifiables, les
éléments ci-dessus tentent d’en donner un éclairage.
30
Cette vie démocratique est aussi le fruit du travail des instances, notamment du conseil
d'administration, qui doit porter, à partir d’un mandat donné par les adhérents lors de
l’assemblée générale, les décisions d’administration du centre. Nous continuons à en inventer
chaque jour les moyens de son fonctionnement. C’est fragile et difficile et le travail avance
avec le reste des dimensions d’actions du centre social et culturel. Globalement, les instances
du centre social vivent bien, elles se réunissent régulièrement avec des participants assidus et
investis. Le président et le bureau animent le travail de gouvernance avec beaucoup de soucis
de formation et de compréhension de tous les membres du CA. Les dirigeants du centre social
sont reconnus des partenaires avec qui le centre social et culturel développe des liens
réguliers.
Pour ce qui concerne les freins principaux dans la mise en œuvre de ce travail de pratiques
démocratiques et participatives, ils résident principalement dans la capacité que notre
structure doit se forger pour le conduire. En ce domaine, tout est contraignant et nécessite
des stratégies fortes et une bonne vision à la fois du sens des outils mobilisés et des modalités
concrètes de mise en place. Dans ce domaine, nous faisons beaucoup d'efforts et nous nous
heurtons constamment à nos limites de capacité d'information des publics, d'articulation des
choix et des décisions, aux possibilités de mise en œuvre réelles, au nombre toujours
insuffisant de gens mis en mouvement, à la gestion des décalages entre les représentations et
les réalités ou entre les intentions et les réalisations...
5 - Politique publique, partenariats et coopérations
Rappel du projet social: Le Centre Social et Culturel a vocation à nourrir des dynamiques
partenariales multiples.
S’il n’a pas pour mission de tout faire ou de fédérer en son sein les pratiques diverses du monde
associatif, il peut, pour ce qu’il est, contribuer à développer des convergences et nourrir des
actions plus dimensionnées que ce que chacun pourra réaliser seul. Ce type de conception permet
des initiatives plus pertinentes, plus utiles, qui participent encore plus d’une dynamique de
territoire.
Cette conception ne peut pas être opportuniste. Elle doit permettre de développer des résultats et
des nécessités communes d’utilité collective. Ceci nécessite de combattre, et d’abord en notre sein,
les éventuelles conceptions d’opposition et de concurrence. Mais cela exige surtout de toujours
essayer de donner plus de sens partagé à ce que l’on réalise et aux initiatives que l’on prend.
C’est sur cette base que peuvent prendre corps les intérêts convergents et les préoccupations
communes. C’est cette même démarche qui nous anime avec la population, les habitants, les
adhérents et usagers du Centre Social et Culturel, qui doit pouvoir être présente dans nos rapports
avec les acteurs locaux, associations, pouvoirs publics. L’exemple de la fête de quartier ou de
grands projets comme le travail sur la Paix ou contre le racisme, montre toutes les nécessités, les
exigences et l’esprit que nous pouvons contribuer à développer dans ce type de manifestation et de
coopérations.
Le centre social et culturel participe d’une activité publique évidente. Nous disposons d’un
agrément centre social et culturel de la CAF qui contribue à déterminer nos missions et qui nous
permet aussi de bénéficier des dispositifs de financements au titre de l’animation globale et du
travail avec les familles, relayé par une aide du Conseil Général et de la ville au titre du
fonctionnement. Nous disposons également d’un agrément pour nos activités de centre de loisirs et
bénéficions des prestations de services Caf et des financements du contrat enfance jeunesse. Au
titre de la politique de la ville, nous sommes partenaires du contrat urbain de cohésion sociale, du
projet éducatif local, du dispositif d’accompagnement scolaire, du projet de réussite éducative.
Tous ces dispositifs se déclinent en autant de mode de financements dont nous disposons encore,
même s’ils sont en régression. Au plan local, nous sommes également membre du Réseau d’écoute
et d’appui à la parentalité (REAAP), et membre permanent du conseil local de sécurité et de
prévention de la délinquance (CLSPD).
31
Dans le cadre de nos missions publiques, nous avons été sollicités pour contribuer aux réflexions
de politique publique concernant notamment, des dispositifs CLSPD, VVV et PRE.
Enfin, dans le cadre de nos activités, nous développons, chaque fois que possible, des partenariats
et des coopérations éducatives, artistiques et de développement social et du territoire. Nous nous
attachons, le plus possible, à faire reconnaître dans tous ces lieux, nos dimensions d’acteur local
porteur d’un projet global et d’une action en constante recherche de dynamique cohérente, afin
d’essayer de contribuer, le mieux possible, à ouvrir des espaces de réalisation qui favorisent le
développement des populations et du territoire. Pour notre part, nous essayons de contribuer à
nourrir la volonté d’engager, à l’échelle locale, une réflexion de politique publique plus offensive
et plus concertée en matière éducative et culturelle notamment.
Notre centre social et culturel est également très impliqué dans la vie fédérale départementale.
Nous avons trois représentants (deux bénévoles et un salarié) qui siègent au conseil
d'administration de la fédération des centres sociaux et du Var et nous participons de façon très
actives aux manifestations et initiatives fédérales comme à leur préparation. En 2012, nous avons
accueillis dans nos locaux le rassemblement départemental fédéral de réflexion sur le thème "Les
centres sociaux du Var porteur d'un projet global de développement social".
Quelques éléments d'analyses des partenariats et coopérations développés par le centre
social:
Le centre social développe un important travail de coopérations artistiques, scientifiques,
éducatives, culturelles, avec de très nombreux acteurs extrêmement divers. Ces coopérations
alimentent les niveaux de programmations ainsi que les capacités de mobilisation et d'impact
social des initiatives prises. Nous avons déployé d'importants efforts pour structurer et
formaliser certains partenariats plus forts que nous essayons de développer en commun, c'est
le cas notamment avec l'APEA, avec les travailleurs sociaux de l'UTS La Seyne Saint
Mandrier ainsi qu'avec le service PMI, avec la maison verte "Le Moulin à Paroles", avec le
Foyer Wallon Berthe.
Les freins principaux du développement des coopérations et partenariats concernent
principalement notre capacité à diversifier et à connaitre encore plus d'acteurs susceptibles
de se sentir concerné par notre travail. Se rajoute à cela le fait qu'il peut exister d'importants
déséquilibres d'organisation ou de maîtrise technique entre chacun qui ne facilitent pas les
conditions de coopération.
Concernant les partenariats et les dynamiques de cogestion du centre social ou de dispositifs
publics, nous entretenons d'importantes relations régulières avec chacun des acteurs locaux
des politiques publiques conduites sur notre territoire et qui nous concernent.
Les freins principaux concernent la difficultés pour notre centre social de s'adapter à une
commande publique qui s'est beaucoup transformé ces dernières années, avec des
changements de modalités d'attribution de subventions qui ont entraîné d'importantes
suppressions de moyens. Il a donc fallu faire face à des situations d'urgences qui rendent
moins lisibles les enjeux du travail partenarial. Dans un contexte tendus de désengagements
et de précarisation de nombreux dispositif notamment d'Etat, nous essayons, avec l'appui de
la municipalité et au delà des seules urgences, de chercher les voies de stabilisation des
soutiens de nos partenaires et de pérenniser les systèmes de financements fonctionnels. C'est
difficile mais nécessaire pour tenter de préserver l'essentiel des facultés d'action et de services
rendus à la population.
6 - Outils de communication
Depuis de nombreuses années, le centre social et culturel a décidé de développé une attention
importante à sa politique de communication et d'information sur ses activités. Un poste de travail
est spécifiquement consacré à ce travail (1/3 temps), des affiches et tracts sont régulièrement édités,
32
envoyer à nos adhérents et mis à disposition des publics dans de nombreux lieux, des distributions
dans les boites aux lettres ou à la sortie des écoles sont régulièrement organisées...
Le site internet est tenu à jour très régulièrement et il est très apprécié des usagers. Des campagnes
d'envois de mail sont également réalisé. La presse est régulièrement présente et de nombreux
articles ont parlé du centre social et culturel dans ces dernières années (70 articles de presse ont été
mis en ligne sur notre site depuis le 1er janvier 2010 - au 18 janvier 2012).
Quelques éléments d'analyse du travail de communication:
La communication sur l'action et l'organisation du centre social et culturel participe d'un
enjeu démocratique et de transparence et concourt à l'information la plus large et à la
mobilisation des publics. Ainsi, nous déployons d'importants efforts dans ce sens avec une
mise à disposition publique de très nombreuses informations sur notre fonctionnement et sur
nos actions. Ce travail est exigent et nécessite d'y consacrer les moyens nécessaire ainsi que
beaucoup d'attention, pour le conduire avec une bonne dimension de qualité et de régularité
afin de mieux promouvoir nos ambitions de tenter de conduire un important niveau de
travail de développement social, éducatif et culturel.
Les freins à notre politique de communication résident principalement dans la limite de nos
ressources au sens général du terme. Il s'agit d'un domaine d'activité qui nécessite du temps,
de l'organisation et des compétences et les limites que nous rencontrons restent déterminé par
les moyens dans ces domaines que nous arrivons à y consacrer.
33
Conclusion sur l'évaluation du projet social mis en œuvre entre 2010 et 2013
Ce document essaye de donner une vision, la plus fidèle possible, des champs de préoccupations et
d’actions de notre centre social et culturel. Nous ne nous attachons pas aux seuls résultats mais
essayons de mettre à jour également les processus mis en œuvre pour avancer et construire les
conditions de développement. Nous savons bien que nous intervenons dans des conditions
difficiles, dans des situations où les difficultés sociales, les phénomènes d’exclusion et de fracture
sociale pèsent lourd. Nous essayons, de façon pragmatique, de développer nos hypothèses d’action,
de rendre pertinentes nos propositions, de renforcer les points d’appuis qui se dégagent de l’activité
du centre, en faisant reculer le plus possible les freins et les difficultés, en essayant d’ouvrir des
espaces d’actions et de pratiques collectives utiles au territoire et à ses habitants. C’est difficile et
compliqué bien évidemment, mais, comme le montre ce rapport, nous avançons peu à peu et pas à
pas, en essayant d’associer et de concerner le plus grand nombre d’usagers.
Entre 2010 et 2012, le centre social et culturel a développé un travail important, avec une
programmation soutenue et régulière, portant un solide projet global de développement social avec
de fortes densités de pratiques d'éducation populaire et de développement culturel. Ces trois
dernières années ont été marquées par la fermeture des locaux actuels durant un an pour travaux
d'aménagement et d'agrandissement et par des baisses des moyens financiers en 2011 et surtout en
2012, qui ont conduit à la suppression d'un poste de travail d'animateur permanent, puis, par
manque de locaux, par la fermeture totale des activités du secteur jeunes( qui était pourtant
tellement riche et important dans ce quartier et concernait un grand nombre de jeunes). Malgré ce
contexte, le centre social à continué de maintenir son haut niveau d'activité et de programmation, le
secteur enfants c'est développé de manière très importante notamment. Les secteurs
femmes/familles, le secteur culture et le secteur enfants ont conduit d'importants projets et
contribué à de fortes mobilisations sociales et participations autour de ces projets. Dans un grand
quartier populaire comme le quartier Berthe, avec une forte densité d'habitants confrontés à de
fortes contraintes et difficultés sociales, l'action du centre social et culturel Nelson Mandela et les
fondements de son organisation et de son action doivent trouver les prolongements dans la
réalisation d'un prochain projet social qui restent aussi ambitieux et apte à trouver les soutiens et les
moyens nécessaire à sa mise en œuvre.
34
Quelques éléments de diagnostic social
et de territoire
35
Préambule du diagnostic territorial
Ces éléments de diagnostics social et territorial n'ont pas ici vocation exhaustive, ils ont pour objectif premier de permettre de caractériser la situation du lieu et des conditions de l'action du centre social. Ainsi, nous essayons de mieux permettre d'en saisir les éléments qui nous paraissent les plus principaux et les plus à même d'éclairer les enjeux de l'intervention du centre social sur son territoire. Pour rappel, le Centre Social et Culturel Nelson Mandela est implanté sur la ville de La Seyne sur mer, dans le quartier Berthe, un grand quartier populaire de 15 000 habitants situé au nord de la ville, classé en zone de sécurité prioritaire et en zone franche urbaine. Ce quartier présente les habituelles réalités qui constituent nos grandes banlieues. Les données chiffrées proviennent de plusieurs sources, notamment de l' INSEE, de la CAF du Var ainsi que d'un travail réalisé en avril 2012 par le service Marketing Territorial de la mairie de La Seyne sur mer. Une réunion partenariale à également eu lieu le 30 septembre 2013 au centre social, avec des représentants des institutions publiques et des acteurs sociaux locaux en vue d'échanger sur des éléments communs de diagnostics. Ce "diagnostic partagé", lors de cette réunion, à confirmer les éléments et tendance exprimées ci après (cf annexe 5: compte rendu de cette réunion)
7 - Eléments de diagnostic
Plan de Masse du quartier
36
Population (source INSEE 2008 et 2009)
La Seyne-sur-Mer est la 2ème ville du Var avec une population municipale de 61 514 habitants et une population totale
de 62 285.
La population de la commune (évolution depuis 1982)
6 2 0 0 0 6 0 0 0 0 5 8 0 0 0 5 6 0 0 0 5 4 0 0 0 5 2 0 0 0 5 0 0 0 0
1982 1990 1999 2009
1982 1990 1999 2009
57 659 59 968 60 188 61 514
La population dans les quartiers
Centre ville Est Sud Ouest Nord
1982 8892 8592 13732 10216 17284
1999 7104 9418 18412 8846 16408
2008 8074 9118 18701 8794 15312
En 2008, on estimait que la commune avait perdu 189 habitants. Les quartiers Est et Ouest accueilleraient un peu moins d'habitants. Le quartier Nord perd un grand nombre d'habitants lors de chaque recensement, depuis 1982.
Le centre ville, puis le quartier Sud ont une population qui augmente. Ce sont toujours les quartiers Sud (quartier le plus étendu) et Nord (grands ensembles) qui intègrent le plus d'habitants
Evolution par tranche d'âge
Un vieillissement de la population qui s'accélère
1982 % 1990 % 1999 % 2008 %
0-19 ans 17138 29,69 16370 27,29 15068 25,08 13846 23,08
20-39 ans 17048 29,53 16681 27,81 15197 25,30 13740 22,90
40-59 ans 12709 22,02 14315 23,86 15437 25,70 16134 26,89
60 ans et + 10831 18,76 12621 21,04 14368 23,92 16282 27,14
TOTAL 57726 100 59987 100 60070 100 60002 100
Avec 23% de moins de 20 ans, la population Seynoise demeure un peu plus jeune que la moyenne de la CA TPM qui s'élève à 22%.
37
La population par âge dans les quartiers en 2008
0-14 ans % 15-29 ans % 30-44 ans % 45-59 ans %
60 ans et +
%
Centre ville 1192 11,60 1648 16,24 1511 13,67 1633 13,34 2091 12,84
Est 1520 14,79 1401 13,81 1819 16,46 1902 15,54 2476 15,21
Ouest 1386 13,48 1306 12,87 1623 14,68 1919 15,68 2559 15,72
Nord 3416 33,23 3057 30,13 2807 25,40 2676 21,87 3356 20,61
Sud 2765 26,90 2735 26,96 3292 29,78 4109 33,58 5800 35,62
Total commune
10280 100 10146 100 11053 100 12238 100 16281 100
Le quartier Sud compte plus d'1/3 des plus de 60 ans et le quartier Nord près d'1/3 des 0-14 ans de la commune.
Les ménages (2008)
La taille moyenne des ménages à La Seyne est de 2,2 personnes.
La baisse est conséquente puisque elle s'établissait à 2,8 personnes par ménage en 1982 et 2,5 personnes par ménage en 1999. Entre les deux derniers recensements, ce sont en effet les catégories ménages d'une personne (+4 points) et couples sans enfant qui augmentent (+2 points) au détriment des couples avec enfants (7 points).
On compte en 2008, 26 422 ménages contre 24 224 en 1999 soit une progression de 9% du nombre de ménages.
35,5% des ménages sont composés d'une seule personne ou sans famille (9 434 ménages) 28% sont des couples sans enfant (7 451 ménages) 25,5% des couples avec enfants (6 695 ménages) 11% des familles monoparentales (2 843 ménages)
La population active (2008)
La population active des 15 à 64 ans s'établit à 24 639 soit un taux d'actifs de 66%, ce qui signifie que 2 personnes sur 3 en âge de travailler sont actives (les 15-64 ans sont 37 417).
Les CSP (catégories socioprofessionnelles) des actifs
2008 1999
CSP
(non exhaustif) nombre %
Taux d'actifs
ayant un emploi
nombre
agriculteurs exploitants 39 - 92,5% 48
artisans, commerçants, chefs d'entreprise 1462 6% 90% 1 496
cadres professions intellectuelles sup 2338 9,5% 96% 1 888
professions intermédiaires 5725 23,5% 91% 4 703
employés 9114 37% 81,5% 8 921
ouvriers 5514 22,5% 79% 5 960
Total population active 24623
23 871
Source : INSEE, population active de 15 ans et plus en 2008, exploitation complémentaire.
38
On remarquera que la part des ouvriers baisse sur la commune. Le poids des employés, professions intermédiaires et cadres augmente. Les moins qualifiés (employés et ouvriers) sont les CSP ayant le plus de mal à trouver un emploi (cf. taux d'actifs ayant un emploi).
La population par niveau de formation (2008)
La population Seynoise a un niveau de formation intermédiaire. Elle souffre d'une pénurie de Bac et études supérieures. En outre, elle présente le plus grand nombre de non diplômés de la CA TPM.
2008 en % La Seyne TPM
Diplôme de niveau supérieur à bac + 2
8,8 11,1
Diplôme de niveau bac + 2 10,5 11,1
Baccalauréat ou brevet professionnel
16,3 18,0
CAP ou BEP 25,1 22,4
BEPC, brevet des collèges 7,9 8,5
Certificat d'études primaires 11,1 10,9
Aucun diplôme 20,4 18,1
L’emploi (2008)
L'emploi global (salariés et non salariés) sur la commune s'établit à 19 093.
Au 31/12/2008 les entreprises seynoises du secteur privé (source : ASSEDIC) occupent 12 572 salariés.
Les postes salariés (y compris secteur public) sur la commune sont de 15 903. Ils sont répartis principalement dans les zones d'activités puis dans le secteur La Lune - Les Mouissèques. Les iris 501 et 502 (ZAE) concentrent plus de 47% de l'effectif de la commune soit 7 590 salariés et l'iris 103 (La Lune – Les Mouissèques) + de 15% de l'effectif soit 2 492 postes salariés. Les personnes non salariées (indépendants, employeurs...) ne sont pas incluses dans ces statistiques. D'où un delta entre le nombre d'emplois global et le nombre de salariés du secteur privé.
Avec 24 639 actifs pour 19 093 emplois, la commune, quoique ville « centre » ne bénéficie pas encore d'assez d'emplois pour sa population. Sur la commune le taux d'activité féminine (allocataires CAF 2012 est de 62 % (58,2 % sur Toulon – 65,3 % sur TPM – 65,9 % sur le Var)
Le chômage
Le taux de chômage seynois est passé de 23,4% en 1999 à 16,3% en 2008
La différence avec le taux de chômage de la Communauté d'agglomération se réduit légèrement : 19,6% en 1999 (+4 points) ; 13,3% en 2008 (+3 points). Le taux de chômage Seynois demeure le plus important de la CATPM. Le taux de chômage des jeunes Seynois (15-24 ans) est de 32,7% en 2008.
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 et 6 sur la commune (c'est-à-dire les personnes sans emploi, disponibles, à la recherche d’un emploi durable à plein temps) a baissé de façon importante jusqu'en 2008 (-919). Depuis, il croît régulièrement et rejoint le volume de 2002
39
Revenus et niveau de vie
Allocataires CAF (source : CAF / INSEE)
Commune de la Seyne sur Mer 2012 2011 2010
Population totale 2009 61514 61514 61514
Nb total d’allocataires (familles) 12992 12717 12447
Personnes isolées allocataires sans enfant 37% 36% 36%
Couples sans enfant 7% 8% 7%
Allocataires avec enfants 56% 56% 56%
Dont part des familles monoparentales 19% 19% 19%
Dont part des couples de 3 enfants et plus 12%
12% 12%
Part des bénéficiaires du RSA 23% 22% 22%
Part des allocataires dépendant à plus de 50% des prestations 29% 28% 28%
Population couverte CAF 2009 51% 51% 54%
Niveau des revenus
La ville de La Seyne présente des caractéristiques proches de celles de Toulon avec les taux les plus élévés d'allocataires dépendants, à bas revenus, à revenus modestes, bénéficiaires du RSA, comparativement au SCOT Provence Méditerranée et au Var.
La Seyne Toulon SCOT TPM Var
Allocataires dépendants (1) 29% 33% 26% 25%
Allocataires bas revenus (2) 42% 43% 38% 38%
Allocataires revenus modestes (3) 60% 68% 65% 65%
RSA 23% 26% 21% 20%
(1) Allocataires dont les prestations familiales représentent plus de la moitié des ressources (2) Population de référence dont le RUC* est inférieur au seuil de bas revenu soit 60% du revenu médian des français (sur ressources 2011 = 1001 euros net) (3) Population de référence dont le RUC* est inférieur au revenu médian des français (sur ressources 2011 = 1668 euros net)
* définition de RUC: Revenu mensuel par Unité de Consommation, rapporte le revenu disponible au nombre d'unité de consommation. UC = 1; 0.5 par adulte et enfants de 14 ans et plus; 0.3 par enfants de moins de 14 ans; on rajoute 0.2 pour les familles monoparentales.
40
Schéma du niveau des revenus
UC = unite de consommation. 1 unité au premier adulte du ménage, 0,5 aux autres personnes de 14 ans et plus, 0,3 aux enfants de moins de 14 ans
Commune
Population des ménages fiscaux 62 868
Nombre de ménages fiscaux 27 330
Part des ménages imposés sur le revenu 50%
Revenu fiscal par UC moyenne 17 597
Source : INSEE
La part des ménages imposés baisse (54% en 2004, 49,7% en 2008) alors que les revenus fiscaux moyens par unité de consommation augmentent (16 876 € en 2007, 17 597 € en 2008), signe d'une population moins modeste.
La commune accueille une population aux revenus homogènes (les disparités de revenus sont moindres).
Nota : les personnes qui ne sont pas fiscalement indépendantes (le plus souvent des étudiants) sont comptabilisées dans le ménage où elles sont déclarées.
41
« Précarité » (2011 et 2010 pour éléments d'évolution)
Données Précarité CAF du Var sur la commune de la Seyne sur Mer (Source : SID/ Fichiers statistiques au 31/12/aa)
Données au 31 décembre 2011
N° IRIS
Nom Iris Nb
allocataires
Population couverte
CAF
Nb AAH
Nb RSA
Allocataires dépendants à 100% des prestations
Taux de
minima sociaux (aah ou
rsa socle)
Tx allocataires dépendant à plus de 50% des
prestations
Tx de revenus
modestes
Tx de bas
revenus (ruc < 982€)
501 LERY 1 506 1258 80 71 73 25.7 23.9 59.3 35.6
502 BERTHE 900 2515 149 306 258 45.9 47.4 78.8 62.2
503 LERY 200 511 31 62 49 40.5 40.5 73.5 56.5
504 SAINT JEAN 1 679 1925 100 208 153 39.6 41.4 76.3 60.5
505 DANIEL 713 2019 76 151 76 23.4 24.4 74.1 40.5
506 SAINT JEAN 2 518 1377 82 144 119 38.2 39.4 77.2 57.3
507 BERTHE 667 1636 92 163 142 33.7 32.7 75.0 48.1
Ensemble 4183 11241 610 1105 870 35.5 36.0 74.2 51.9
Autre 8534 21078 851 1700 1273 24.9 24.7 63.9 36.9
12717 32319 1461 2805 2143 28.4 28.4 67.2 41.8
Données au 31 décembre 2010
N° IRIS
nom Iris Nb
allocataires
Population couverte
CAF
Nb AAH
Nb RSA
Allocataires dépendants à 100% des prestations
Taux de
minima sociaux (aah ou
rsa socle)
Tx allocataires dépendant à plus de 50% des
prestations
Tx de revenus
modestes
Tx de bas
revenus (ruc < 956€)
501 LERY 1 443 1045 68 52 65 24.2 22.1 57.1 34.3
502 BERTHE 743 2116 134 269 228 50.3 49.0 80.2 62.4
503 LERY 446 1197 60 126 101 36.3 35.4 73.1 54.0
504 SAINT JEAN 1 570 1670 84 192 135 41.6 43.5 79.1 65.4
505 DANIEL 659 1858 70 128 66 21.9 22.6 74.4 38.1
506 SAINT JEAN 2 532 1365 87 157 124 39.7 40.0 77.8 56.2
507 BERTHE 674 1750 83 158 135 32.2 32.3 74.5 48.2
Ensemble 4067 11001 586 1082 854 35.7 35.6 74.6 51.8
Autre 8380 20714 818 1658 1246 24.7 24.0 64.8 36.2
12447 31715 1404 2740 2100 28.3 27.8 68.0 41.3
Logements sociaux:
La ville de La Seyne sur mer possède en 2010 un parc de 5 461 logements sociaux correspondant à plus de 20% des résidences principales.
42
Services publics et acteurs sociaux du quartier
Carte synthétique des équipements, grands services publics et activités associatives:
Les services publics sont particulièrement bien implantés dans le quartier Berthe, avec une bibliothèque/médiathèque, un théâtre, une maison des services publics regroupant de nombreuses permanences sociales, d'insertion, de conseils..., la CPAM, un bureau de poste, 4 écoles primaires et 2 écoles maternelles, un collège, une mairie annexe, un GIP chargé des opérations de renouvellement urbain et de la politique de la ville, un office HLM, une antenne du service jeunesse, 3 structures multi accueil petite enfance (plus une micro crèche associative)... De nombreuses associations travaillent également dans le quartier et proposent de multiples champs d'activités dans de très nombreux domaines (droit des femmes, insertions sociale et professionnelle, vie économique, éducation populaire, action caritative, actions citoyenne, prévention...). Six associations interviennent sur le thème de la réussite éducative et du soutien à la fonction parentale. Le club de prévention est également bien installé dans le quartier. Du point de vue des transports et de la mobilité, le quartier est particulièrement bien desservi par des lignes de bus et un réseau viaire qui participe de l'intégration du quartier dans la ville.
43
Conclusion du diagnostic territorial
Au regard de l'ensemble de ces éléments de diagnostics social, nous constatons que la situation globale des difficultés sociales persiste ou s'aggrave encore quand on la compare à la période de notre précédent projet social. En effet, les caractéristiques de précarité, de pauvreté des ménages, de minimas sociaux, de familles dépendantes des prestations familiales,... montrent cette situation. Il y'a globalement depuis 2010 augmentation des allocataires CAF dépendant à 100% des prestations sociales, une augmentation significative des allocataires du RSA, et une augmentation également des allocataires à bas revenus (inférieur à 982€ de revenus mensuel - cf RUC) Au niveau du contexte du cadre de vie du quartier Berthe, des évolutions importantes sont constatées au niveau de la mise en place du projet de rénovation urbaine, avec amélioration significative des conditions de logement (création de logements neufs après démolition et réhabilitation de logements anciens, création de logements en accession privée), création d'équipements (médiathèque, stade de foot, équipements sportifs divers), créations de lieux urbains (places, rues, circulation viaires et désenclavement du quartier...), rénovations de locaux associatifs ou de services publics (centre social, écoles, agence HLM, poste ...), création d'un nouveau centre d'accueil permanent de la CAF à la maison de services, permanences sociales des travailleurs sociaux de l'UTS... On peut considérer sur ce quartier que persiste un manque de capacité des accueils de loisirs en direction des enfants d'âges maternels et des adolescents ainsi que dans une moindre mesure en direction des enfants d'âge primaire. Il peut manquer également de structures et activités de soutien aux familles et d'accompagnement social, d'action en direction des publics jeunes majeurs (au delà du cadre de la prévention spécialisée) ainsi que sur le vieillissement, d'initiatives sur la question de la place et de la vie citoyenne des hommes... De façon dominante, le maintien d'un haut niveau d'activité publique, de pratiques riches d'activités d'éducation populaire et de développement social et culturel, l'existence d'équipements importants dans la vie de ce quartier participent du maintien d'une certaine cohésion sociale et de ressources diverses au service de la population.
44
Projet Social 2014 – 2017
Orientations de développement social, éducatif et
culturel du Centre Social et Culturel Nelson
Mandela
45
Préambule du projet social 2014/2017
Le Centre Social et Culturel Nelson Mandela a développé ces dernières années un projet
important d’éducation populaire, avec un impact reconnu sur son territoire, comme le montre
les éléments d'évaluation de la période 2010/2012 correspondant à notre dernier projet social.
Nous développons une réelle activité structurée et ancrée dans la population qui est reconnue
du plan local. Parallèlement, les processus d’organisation interne du travail et des actions ainsi
que des modalités d’administration et de gestion sont fiables, la structure est organisée avec
des instances, une équipe de salariés, des adhérents et usagers qui pratiquent un réel projet de
développement local.
L’ensemble de nos financeurs et partenaires de tutelle accompagnent ce travail, dans un
contexte de politique publique difficile et exigeant. Pour engager notre nouveau projet social
2015/2017, il nous semble nécessaire d’avoir la constante volonté de développer et de donner
toujours plus d’assises au projet actuel, de travailler sans cesse à nourrir des dynamiques qui
imprimeront une stabilité de conception et de mise en œuvre de nos orientations actuellement
en œuvre.
Notre projet social propose donc de s’appuyer sur nos acquis et d’anticiper le plus grand
nombre possible de dimensions de l’action que nous souhaitons conduire. Dans le même
temps, il ne propose pas un regard figé, mais plutôt un sens de travail et de réflexion, une
logique globale de pertinence possible d’organisation et d’utilité d’un équipement comme le
nôtre au sein de la vie et de l’activité seynoise, au sein du quartier Berthe.
Nous ne nous faisons pas d’illusion, notre démarche invite à l’humilité, au travail, à l’effort, à
la persévérance. Nous mesurons le chemin nécessaire entre les ambitions d’un projet et les
exigences de sa mise en œuvre concrète. Mais nous avons, au fil du temps, développé des
points d’appuis solides et nous considérons notre projet comme un outil pour toujours mieux
concevoir et appréhender nos dimensions d’interventions et impulser des progrès pour
l’ensemble des actions que nous conduisons.
Notre projet social doit donc poser les enjeux d'une intervention sociale de qualité, en prise
avec les réalités de notre territoire et porter des ambitions de développement et de pratiques
sociales tout en s'appuyant sur une démarche de mise en œuvre active et dynamique et des
modes de conduites pertinents dans le cadre d'un système de travail et de fonctionnement
adapté.
Dans le même temps, nous devons avoir à l'esprit que notre contexte de financements publics
est en diminution (perte des financements CAF au titre des vacances familles, perte de
financements états sur plusieurs dossiers comme les FONJEP, le PRE, les VVV, le REAAP).
Dans les deux dernières années, nous avons dû supprimer un secteur d'activité, un poste
d'animateur responsable de secteur à temps plein, réduire des champs d'action et des activités
du centre social (projets vacances familles, activités en direction des adolescents, certaines
programmations culturelles. Les perspectives des financements publics ne sont pas très
optimistes pour les 3 années à venir et notre structure pourrait à nouveau se retrouver
confrontée à devoir encore réduire certains des moyens de fonctionnels ou d'activité.
Pour travailler sur ce projet social, nous avons développé durant toute l'année 2013 un
important travail avec les administrateurs et les adhérents ainsi qu'avec les équipes éducatives
des salariés. Nous avons également organisé avec nos partenaires une réunion territoriale de
diagnostic partagé dont nous faisons état dans ce document. Concernant le travail dans le
cadre des instances, nous avons mis en place lors de chaque conseil d'administration durant
l'année un travail sur les grands champs d'actions du centre social, avec la volonté d'analyser
les éléments de bilan des actions mis en œuvre et de les mettre en perspective du futur projet
social. Ainsi, nous avons traité des thèmes des actions femmes/familles, des actions
46
culturelles, des actions en direction des enfants, de la vie démocratique et des pratiques
participatives mises en œuvre dans notre démarche. Ces quatre champs d'actions ont été
discutés un par un, à chacun des conseils d'administration de l'année. L'assemblée générale du
11 avril 2013 a validé la démarche et les adhérents ont pu, sur ces grands champs d'action,
participer aux discussions quant aux bilans des actions, au diagnostic du territoire et des
orientations et attente pour le futur projet.
L'équipe professionnelle a également conduit ce travail de son côté lors des réunions qui ont
lieu tous les mardis matin, en essayant d'approfondir les éléments de bilan et les enjeux de la
projection du travail à venir dans le cadre de ce nouveau projet. Le travail s'est déroulé en
plusieurs temps ayant vocation à interroger les "lignes de forces" des éléments du bilan et à
mobiliser des dimensions d'analyse scientifique. L'équipe à notamment réfléchi, secteur par
secteur, à partir d'outils d'analyse, sur les conditions de réussite et de bonnes pratiques (en
matière de contenu, en matière de démarche en direction des usagers, ainsi que dans le
développement des coopérations et partenariats). Ainsi, neuf temps de réunions ont été
consacrés à ce travail (3 pour les actions femmes/familles, 3 pour les actions en direction des
enfants et 3 sur les programmations culturelles). Ce travail d'analyse a permis de poser des
fondations pour envisager les perspectives à venir de ces champs d'action.
Le document présenté ici est donc le fruit de tout ce travail associé, qui a concerné largement
de nombreux acteurs de notre centre social et qui a été validé en dernière lecture par le conseil
d'administration.
8 - Finalités du centre social et culturel
Le Centre Social et Culturel de La Seyne sur Mer a pour vocation, tout en restant ouvert à
l’ensemble de la population, de contribuer à répondre aux problèmes sociaux, économiques,
culturels, des habitants de la ZUP Nord (qui comprend 15000 habitants environ),
prioritairement et principalement. Il doit participer directement à la création de liens et de
cohésion sociale, au développement des identités sociales et de la citoyenneté de toute la
population, il doit promouvoir le développement local.
Ses missions et grandes orientations se structurent autour des modalités d’agrément CAF et
des valeurs de dignité humaine, de solidarité, de démocratie ainsi que des pratiques partagées
en réseau au sein de la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels. Il s’agit de porter des
pratiques modernes d’éducation populaire, de développement social et d’aménagement du
territoire, des dynamiques culturelles, éducatives, de loisirs humanisant, d’économie et
d’économie sociale et solidaire…
8.1 - Les champs d’intervention du Centre Social et Culturel
Le diagnostic social et de territoire réalisé dans le cadre de ce projet social montre que la
situation globale des difficultés sociales persiste ou s'aggrave, quand on la compare à la
période de notre précédent projet social (cf les indicateurs de précarité, de pauvreté des
ménages, de minimas sociaux, de familles dépendantes des prestations familiales...). Dans le
même mouvement, nous constatons un fossé entre les possibilités culturelles et matérielles
ouvertes par le progrès des capacités humaines et ce dont peuvent s’en approprier les
individus. C’est bien à réduire ce fossé qu’il convient d’agir, afin d’œuvrer au développement
du lien social, de la cohésion et de l’identité sociale par des pratiques concrètes qui en
nourrissent les dynamiques.
C’est le sens que nous donnons à l’idée de « vocation globale » du Centre Social et Culturel.
47
Pour nous, la culture humaine, c’est le mouvement des sciences comme celui des arts, les
avancées des connaissances, des techniques, des langages en même temps que les
représentations, l’enrichissement des sensibilités, l’épanouissement physique des individus, le
progrès des idées, des comportements, des valeurs… Ce sont tous ces éléments qui s’entre
nourrissent et peuvent permettre aux hommes et aux femmes de prendre en main leur
existence personnelle et leur histoire commune.
Cette tentative de cerner des éléments de la culture représente en même temps tout un
positionnement d’action du Centre Social et Culturel.
Mais nous savons aussi où en sont aujourd’hui les pratiques sportives et artistiques, la
situation de l’emploi et de la formation. On mesure à quel point les individus sont parfois
coupés du mouvement des sciences et des techniques, on constate les carences en matière de
santé ou le poids des précarités de vie… Comment ne pas entrevoir, dans tous ces manques,
les axes et les initiatives à prendre en matière d’action collective, de réappropriation de
citoyenneté, de réactivation des aspects de parentalité, d’intégration et de lutte contre les
discriminations?
8.2 - Pour une démarche active, ouverte, participative
Nous avons l’ambition de permettre aux acteurs et usagers du Centre Social et Culturel de
nouer des rapports nouveaux avec leur environnement, de développer des rencontres, de vivre
des pratiques qui participent de leur propre développement. Il s’agit aussi de pouvoir, avec
tous ceux qui le souhaitent, se mettre ensemble pour élaborer et concevoir, co-réaliser et
mettre en œuvre, faire des bilans et co-évaluer les orientations et objectifs des activités du
Centre Social et Culturel autant que ses initiatives et actions.
Il s’agit constamment d’essayer de « mettre des forces en marche », avec le plus grand
nombre d’acteurs, partenaires et professionnels, financeurs ou bénévoles, population au sens
large du terme. C’est cette démarche ouverte, dynamique, socialisante et active qui doit
présider au sens du travail du Centre Social et Culturel. Les statuts et règlements intérieurs
autant que les structures de fonctionnement devront, au même titre que l’activité et les
initiatives réalisées ou impulsées par le Centre Social et Culturel, participer à cette démarche.
Le Centre Social et Culturel, ainsi, ne se présente pas seulement comme un outil pour
« panser » les questions sociales et les difficultés. Contribuer à résorber les effets induits par
notre société en matière d’inégalité sociale, de discrimination, de précarisation…est en soi
déjà tout un programme. Avoir la prétention d’entreprendre en ce domaine, avec les gens eux-
mêmes, quels que soient leurs âges, leurs origines ou leur statut social ne relève pas d’une
illusion mais d’un parti pris.
En ce sens, le Centre Social et Culturel devra développer la participation et la prise de parole
comme la production d’actes dans les dynamiques d’activités. Il s’agit également de permettre
au plus grand nombre de s’approprier le Centre Social et Culturel même si cela bouscule ou
dérange les mentalités et les pratiques.
Ainsi, la recherche de partenariat, le travail quotidien pour développer avec d’autres acteurs
locaux des convergences d’action, pour agir plus efficacement que ce que chacun est capable
de conduire seul, est un fondement de notre démarche. Les partenaires locaux, associatifs ou
institutionnels sont sollicités afin d’essayer de tisser un véritable réseau d’échange et de
coordination, en jetant des passerelles entre nos différentes actions et expériences, permettant
le partage des compétences et de multiples savoirs.
48
Enfin, notre Centre Social et Culturel doit croiser des dynamiques de cogestion entre de
multiples acteurs que sont les pouvoirs publics, les habitants, adhérents, usagers et acteurs
locaux, les personnels de la structure. Ces dynamiques de cogestion ne sont jamais données
d’avance, elles se construisent au quotidien dans les pratiques démocratiques internes du
travail des instances, dans les ateliers coopératifs, dans des espaces qu’il est constamment
nécessaire d’ouvrir et d’alimenter pour nourrir les participations multiples, les formes
d’engagement, les possibilités d’agir…
Ce processus de cogestion et ces dynamiques démocratiques sont structurantes du projet du
Centre Social et Culturel et participent des conditions de développement de son action, de sa
pertinence, de son utilité en direction de la population et pour le développement local.
8.3 - Eléments synthétiques du projet politique fédéral du centre social et culturel
Le centre social et culturel se réfère à des valeurs fondatrices et à de grands principes
développés au sein du réseau national des centres sociaux. Notre centre social et culturel est
adhérent au réseau des centres sociaux regroupés par la Fédération Nationale des Centres
sociaux de France. Ces valeurs de référence sont la dignité humaine, la solidarité, la
démocratie :
- La dignité humaine : c'est reconnaître la dignité et la liberté de tout homme et de toute
femme - c'est l'attitude première des acteurs des centres sociaux.
- La solidarité : c'est considérer les hommes et les femmes comme solidaires, c'est-à-dire
comme étant capables de vivre ensemble en société - c'est une conviction constante des
centres sociaux et socioculturels depuis leurs origines.
- La démocratie : c'est opter pour la démocratie, c'est vouloir une société ouverte au débat et
au partage du pouvoir.
L'action des centres sociaux et socioculturels s'enracine dans l'expérience vécue des habitants.
Elle associe la sensibilité et la rationalité des acteurs. Elle trouve une condition de son
élaboration et de sa conduite dans la convivialité créée par le centre social et culturel. Elle se
conçoit comme participative à toutes les étapes:
- L'élaboration de l'action : la vision des centres sociaux ne fractionne pas la vie humaine en
autant de segments qu'il y a d'administrations ou de prestataires de service ; elle identifie ce
qui fait la globalité de l'existence individuelle et des situations collectives.
Lorsque les individus et les groupes souffrent de dépendance ou d'exclusion, les centres
sociaux entendent favoriser les conditions pour que ceux-ci puissent agir librement et discuter
les projets à égalité de droits et de garanties.
- La conduite de l'action : dans la conduite de leurs actions, les centres sociaux et
socioculturels entendent être participatifs, opérationnels et responsables.
- L'évaluation de l'action: Dans la continuité du travail participatif, l'évaluation doit pouvoir
concerner les usagers et acteurs du centre social.
Ainsi, participatifs, les centres sociaux et socioculturels le sont dans leur constitution même et
dans leur fonctionnement en associant, dans l'action et dans les instances consultatives et
délibératives, des habitants auteurs et acteurs du projet social, des administrateurs bénévoles
et des salariés qualifiés acquis au projet.
En se fédérant, les Centres sociaux et socioculturels font valoir, plus haut et plus fort, le
sens et l'efficacité de leur propre action au bénéfice d'une société plus solidaire.
49
8.4 Pour définir le centre social et culturel Nelson Mandela
En appui sur ces valeurs fondatrices et ses finalités, le centre social et culturel Nelson
Mandela se définit comme:
- Un lieu d'éducation permanente, de développement social et culturel c'est-à-dire:
- Un lieu de loisirs éducatifs et de promotion culturelle
- Un lieu de pratiques de coéducation
- Un lieu d'ouverture au monde qui nous entoure
- Un lieu de conduite et d'accompagnement de projet
- Un lieu de pratiques d'acquisition de compétences
- Un lieu d'échange, d'écoute et de dialogue
- Un lieu de vie et d'activité intergénérationnelle
- Un lieu de mixité sociale
- Un lieu de promotion individuelle et collective, sociale, culturelle, politique, c'est à dire :
- Un lieu de développement personnel par la découverte de ses potentiels et ceux des
autres
- Un lieu d'accueil, d'accompagnement social, d'aide et d'appui et de valorisation des
individus et des groupes
- Un lieu ressource pour les associations et les acteurs sociaux
- Un lieu d'apprentissage de la vie démocratique, c'est à dire :
- Un lieu d''apprentissage de la tolérance, du respect et de l'écoute
- Un lieu de vie associative, facteur de démocratie participative
- Un lieu d'exercice de pouvoirs partagés
- Un lieu d'élaboration des politiques locales, c'est à dire :
- Un lieu de veille sociale
- Un lieu d'écoute, de réception des questions des habitants
- Un lieu d'émergence de projets et d'actions
- Un lieu de dialogue avec les représentants des institutions publiques
9 - Grands champs thématiques d'action du centre social et culturel
Les éléments de réflexion ci-dessus, qui positionnent une conception de l’action du Centre
Social et Culturel, des contenus d’intervention et les démarches qu’il entend promouvoir,
n’ont de sens que pour alimenter une action concrète, visible, consciente.
À défaut, il s’agirait d’un discours qui pourrait tourner à vide, voire même en dehors de notre
quotidien. Il doit être un point d’appui pour concevoir les axes de travail, pour donner sens et
dimension aux activités mises en place et aux formes de structuration interne. Les orientations
générales et les logiques de constructions d’action à venir doivent fortement s’appuyer sur le
travail réalisé depuis une dizaine d'année, qui a permis de construire une réelle qualité de
positionnement et d’actions, avec un impact reconnu sur le territoire. C’est le sens aussi que
nous avons donné aux efforts d’analyse et d’évaluation de la période récente.
Notre projet social doit continuer constamment d’orienter et de nourrir nos actions, participer
d’un réel rayonnement du Centre Social et Culturel, en appui sur les besoins locaux et ceux
émergeants. Notre action doit contribuer au refus des discriminations, au développement de la
condition des femmes et des enfants, aux appropriations multiples de citoyenneté, au
développement de liens sociaux, de pratiques collectives et "humanisantes". Notre action doit
rythmer un authentique projet d’éducation populaire, moderne, le plus largement partagé.
Cela se construit au quotidien, peu à peu, en faisant reculer les difficultés que nous
rencontrons et en développant les points d’appui. Plus ce travail sera proche des gens qui y
participent, plus il pourra être approprié par le plus grand nombre et plus il sera pertinent.
50
Nos propositions d’action, comme de structurations internes doivent donc y être attentives et
y contribuer, en questionnant les certitudes, en bousculant les insuffisances…
Voici les principaux repères d'explicitation des grands champs d'action du centre social, qui
seront repris et détaillées plus loin dans le cadre des fiches synthétiques (chapitre 10).
9.1 Action femmes/familles
Il s’agit de développer une forte activité en direction des femmes et des familles et avec les
femmes et les familles. Ces actions doivent particulièrement travailler les enjeux
d’implication et de participation des habitants, les dynamiques populaires et l’utilité de
l’action, les contenus culturels et éducatifs. Il s’agit de développer des actions spécifiques,
autour de projets particuliers et réguliers, des activités culturelles et de loisirs, des moments
conviviaux, des soirées, des ateliers familiaux… Régulièrement, des initiatives familiales
autour de fêtes ou repas spectacles ou grandes sorties… doivent imprimer un rythme de
travail au sein du Centre Social et Culturel et favoriser les participations les plus nombreuses
des adhérents et usagers. Ce secteur d’activité doit être un important support à la sollicitation
de partenariats multiples avec d’autres associations de quartier et favoriser les engagements
bénévoles et militants. Le collectif des femmes doit continuer de se réunir régulièrement et de
concerner un grand nombre de personnes. Ainsi, il peut permettre à chacune de participer à
l'élaboration des actions, de contribuer à leur mise en œuvre ainsi qu'à leur évaluation et
analyse. Ce travail participatif imprime un rythme dynamique à la vie de tout ce secteur
d'activité.
9.2 Fonction accueil et accompagnement social
Le Centre Social et Culturel doit maintenir et développer ses fonctions d’accueil et
d’accompagnement des usagers et des habitants. Le Centre Social et Culturel doit être un lieu
ouvert où l’on puisse se rencontrer, se renseigner, être aidé si nécessaire. Cette fonction
accueil se met en œuvre dans toutes les activités et actions que propose le Centre.
Un dispositif spécifique pour rencontrer la population, écouter et orienter chaque fois que
possible, donner des renseignements et tenter de traiter des problèmes administratifs ou de
vie, doit rester organisé au sein de la structure. Il permet également d’entendre des attentes,
d’être à l’écoute d’aspirations diverses de la population pour essayer de construire
d’éventuelles réponses. Cette fonction accueil est relayée par d’autres initiatives socialisantes
et conviviales ou d’intégration que représentent, par exemple, les temps de « Pause Café » du
matin, les séances d’aides administratives ou d’écrivain public et de nombreuses autres
activités et actions du Centre.
9.3 Action autour de la parentalité
Les parents sont les premiers acteurs éducatifs des jeunes générations et doivent toujours
mieux pouvoir exercer cette responsabilité. Le Centre Social et Culturel doit pouvoir y
contribuer en laissant ses pratiques éducatives constamment ouvertes à l’implication la plus
large de la population. Pratiquer ensemble, développer des repères éducatifs, réfléchir et
conduire des projets, prendre en main ensemble des actions de loisir, d’éducation,
d’accompagnement scolaire des enfants… participent de ce processus. Dans le même temps,
des lieux de rencontres et d’échanges entre parents doivent s’organiser, ainsi que des
moments de réflexion et d’apports de connaissances et de repères. C’est aussi en partant de
l’expérience de chacun, de ce qu’il est possible de mettre en commun, des questions et
interrogations que l’on se pose et des hypothèses de réponses que l’on met soi-même en
œuvre, que peut cheminer la réflexion et que peuvent se nourrir des repères, des avancées…
Ce travail sur la parentalité peut s’appuyer sur nos actions familles et nos actions enfance. Il
doit être une préoccupation constante et nécessite qu’au sein du Centre Social et Culturel
51
existent des espaces où les parents puissent se rencontrer, construire des échanges, vivre des
activités et initiatives…
9.4 Action enfants et jeunes
L’action du Centre Social doit se caractériser par une forte activité en direction des jeunes
générations, qui alimente également une action plus familiale et intergénérationnelle (cf en
annexe, le projet éducatif du centre de loisir et des activités enfants et jeunes). Ces actions en
direction des jeunes générations doivent porter de fortes ambitions de développement
éducatif, culturel, conduites avec des démarches pédagogiques modernes, actives,
participatives propres à nourrir des pratiques sociales riches et de qualité. Dans le vie du
centre social, ces actions se construisent dans le cadre du centre de loisirs, de projets éducatifs
thématiques et dans les activités d'accompagnement à la scolarité.
- A propos du centre de loisirs: Il s’agit de maintenir et développer un centre de loisirs (dans
le cadre d'une déclaration ACM) regroupant de nombreux enfants autour d’une bonne
dynamique de contenus et de démarches actives, modernes. Le centre de loisirs doit être un
lieu d’appropriation de connaissances, de découvertes, de pratiques socialisantes pour les
enfants. Ce doit être également un lieu où se pose constamment la question de la place et du
rôle que peuvent y jouer les parents, solliciter leurs implications et leurs participations. C’est
un lieu où doit se poser la question du loisir des enfants et où doit se mener la réflexion sur la
nécessité, avec le plus grand nombre, de contribuer à le prendre en charge. Ainsi, ce travail
s’inscrit dans des préoccupations éducatives et doit nourrir des formes multiples
d’implications diverses. Dans cet esprit, des activités thématiques en milieu ouvert doivent
régulièrement être mises en place en y associant largement d’autres acteurs éducatifs locaux,
des partenaires associatifs, des parents, des grands frères ou sœurs… (pour les mettre en
œuvre, mais aussi pourquoi pas pour les concevoir). Ce travail peut permettre de s’adresser
plus largement aux jeunes générations, en redonnant un nouveau sens concret au partenariat
ou à l’action collective…
- A propos des activités d'accompagnement à la scolarité: Le Centre Social et Culturel conduit
des activités d’accompagnement à la scolarité en réponse à un besoin, important et avéré.
Pour nombre d’enfants, les rapports à l’école et à la réussite peuvent être problématiques. Nos
démarches de travail doivent être les plus actives possibles dans le rapport entre enfants,
parents, enseignants. Elles doivent être différentes et complémentaires du monde scolaire. En
ce qui nous concerne, le lien entre le Centre Social et Culturel et les enseignants doit être
régulier, afin de chercher à toujours mieux identifier les besoins, les progrès et les situations
des enfants des écoles primaires et des collèges qui fréquentent l’accompagnement à la
scolarité. Le lien avec les parents doit également être privilégié. Nos actions
d’accompagnement à la scolarité doivent leur être constamment ouvertes. Un dispositif pour
les accueillir et les solliciter doit être mis en place afin que chaque fois que possible, ils
puissent avoir prise sur ce qui est fait avec les enfants et que se construisent des
prolongements de cette action particulière au sein même de la famille. Dans le même temps,
des bilans réguliers doivent être réalisés conjointement afin de toujours mieux essayer de
mobiliser les éléments qui permettent aux enfants d’entretenir un rapport le plus actif
possible avec leur scolarité, le plus reconnu et le plus accompagné possible au sein des
familles. Dans cet esprit, nous serons partie prenante de la réforme des rythmes scolaires sur
la commune, mais ne pouvons pas en décliner plus ici les modalités, car les premières
discussions commencent juste avec les services municipaux et les acteurs locaux concernés.
9.5 Relations avec les écoles
Au-delà des actions d’accompagnement scolaire, le Centre Social et Culturel peut entretenir
d’importantes relations éducatives avec le monde scolaire et les enseignants. Des projets
peuvent êtres co-élaborés ou co-réalisés en matière culturelle, expositions, spectacles, travail
thématique sur des thèmes comme les droits des enfants ou le racisme par exemple, à
52
l’occasion de grands projets comme les « 1000 enfants pour la Paix », le travail d’art et
d’expression contre le racisme ou pour l’environnement, sur la question des villes et
banlieues... Ces projets doivent concerner un grand nombre d'enseignants et d'élèves et porter
de fortes dimensions d'apports scientifiques, des pratiques et des découvertes artistiques et
culturelles.
9.6 Action et programmation artistique et culturelle
Le Centre Social et Culturel a vocation à organiser des activités socio-éducatives et
socioculturelles de toutes formes et de multiples natures, participant du développement et des
apprentissages humains. Pour faire du sport, de la couture, de la danse, de la musique,
développer des activités artistiques et esthétiques, vivre des actions culturelles, scientifiques et
techniques, le Centre Social et Culturel est un équipement qui doit disposer des moyens de le
favoriser. Dans le même temps, ces activités donnent des dimensions différentes à nos actions
plus classiques pour permettre à ceux qui les vivent de développer des pratiques de
citoyenneté, pour avoir prise sur son environnement, pour nourrir des liens sociaux…
Ce travail ouvre également des passerelles possibles entre les différents ateliers et leurs
participants autour de dynamiques thématiques, de construction d’évènements festifs et
artistiques…
Au-delà, le Centre Social et Culturel doit porter des propositions de programmation artistique,
dans le plus grand nombre de domaines, la musique, la danse, le théâtre, le cinéma d'art et
d'essai... ce travail doit nourrir les activités régulières des publics fréquentant le centre social
ainsi que les démarches d'implications et d'engagement du plus grand nombre. Ainsi, c'est une
dimension renouvelée du projet d'éducation populaire que porte notre centre social et culturel
qui peut se mettre en œuvre. Dans ce domaine des arts et de la culture, le centre social et
culturel doit maintenir largement ses champs de propositions et d’actions "implicantes",
partenariales qui participent du projet global et des processus de développement culturel, de
construction de repères, de valeurs… Tous les acteurs potentiels : adultes, familles,
associations locales, écoles et enseignants, institutions publiques, acteurs du champ de la
culture… peuvent continuer de se mobiliser autour de projets concrets pour promouvoir des
pratiques ou des valeurs riches, en proposant des appropriations des outils de la culture
humaine et en favorisant les dynamiques actives. Ceci concerne de multiples facettes de la
culture humaine, de la lutte contre le racisme et les discriminations, des questions de droits
des femmes, des conditions de vie, les problématiques d’urbanisme et d’environnement, le
champ des arts et de la connaissance, les programmations en arts plastiques, en cinéma, en
ateliers d’écritures ou d’expression, les débats et rencontres publiques…
9.7 Dimension intergénérationnelle
Le Centre Social et Culturel doit favoriser les liens entre les générations. Nous n’avons pas
vocation à cloisonner toutes nos actions en direction de tranches d’âges de la population mais
au contraire à rechercher, autant que possible, à créer des liens, des rencontres, des passerelles
entre tous. Ces liens existent dans notre société même s’ils sont parfois distendus et notre
Centre Social et Culturel doit contribuer à en favoriser le développement. C’est aussi dans
cette dimension intergénérationnelle de nos actions que se forgent des apprentissages, que se
transmettent des expériences, que se construisent des repères communs qui participent du
développement humain. On est enfant de notre société comme héritier des générations
précédentes et se développent les maturités en ouvrant les espaces aux jeunes générations.
Cette dimension intergénérationnelle anime nos pratiques d’activités famille, le travail sur la
parentalité, les sorties accompagnées du Centre de Loisirs, les soirées et fêtes que nous
organisons… Il y a une large place dans notre action quotidienne pour faire vivre et favoriser
ces pratiques entre générations. Cette dimension est également présente au travers de certaines
thématiques d’action que nous organisons, comme c’est le cas dans le travail que nous avons
engagé sur la mémoire du quartier Berthe et les rencontres que nous organisons entre les plus
53
anciens et les enfants des écoles. C’est également le cas, par exemple, dans le travail que nous
pouvons conduire autour du racisme et de l’histoire de l’immigration… Au final, cette
dimension intergénérationnelle doit pouvoir être présente de manière constante et transversale
dans l’ensemble de la vie et de l’activité du Centre Social et Culturel.
9.8 Partenariat et actions de coopération
Le Centre Social et Culturel a vocation à nourrir des dynamiques partenariales multiples.
S’il n’a pas pour mission de tout faire ou de fédérer en son sein les pratiques diverses du
monde associatif, il peut, pour ce qu’il est, contribuer à développer des convergences et
nourrir des actions plus dimensionnées que ce que chacun pourra réaliser seul. Ce type de
conception permet des initiatives plus pertinentes, plus utiles, qui participent encore plus
d’une dynamique de territoire. Cette conception ne peut pas être opportuniste. Elle doit
permettre de développer des résultats et des nécessités communes d’utilité collective. Ceci
nécessite de combattre, et d’abord en notre sein, les éventuelles conceptions d’opposition et
de concurrence. Mais cela exige surtout de toujours essayer de donner plus de sens partagé à
ce que l’on réalise et aux initiatives que l’on prend.
C’est sur cette base que peuvent prendre corps les intérêts convergents et les préoccupations
communes. C’est cette même démarche qui nous anime avec la population, les habitants, les
adhérents et usagers du Centre Social et Culturel, qui doit pouvoir être présente dans nos
rapports avec les acteurs locaux, associations, pouvoirs publics. L’exemple de la fête de
quartier ou de grands projets comme le travail sur la Paix ou contre le racisme, montre toutes
les nécessités, les exigences et l’esprit que nous pouvons contribuer à développer dans ce type
de manifestation et de coopérations.
9.9 Démocratie et espaces pour agir
Le Centre Social et Culturel doit être un lieu de citoyenneté et de démocratie active. Tout son
fonctionnement a besoin d’être tourné et ouvert vers ses usagers et tous ceux qui le
« pratiquent ». Il s’agit moins d’organiser des structures formelles ou figées que de construire
des démarches dynamiques qui s’alimentent dans les actions concrètes du Centre Social et
Culturel, dans des espaces d’actions collectives de rencontres, d’échanges, de construction et
d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation. Les ateliers coopératifs des secteurs, les
commissions thématiques, les lieux de partenariats… participent de cette démarche. Elle ne
peut pour autant se réduire à ces seuls outils et doit vivre aussi et de façon déterminante dans
les activités mises en place.
C’est dans cette approche que peuvent ainsi se concevoir les espaces et les pratiques de
cogestion, que peuvent se développer ces liens nécessaires entre salariés, population,
adhérents et usagers, pouvoirs et institutions publiques. Ainsi, peut également prendre corps
un véritable travail d’instances de Conseil d’Administration et de Bureau, issu d’abord de
l’activité et de l’action concrète, en prise avec la réalité et les exigences de développement du
Centre Social et Culturel, tourné vers le rayonnement du projet social. Les années à venir
doivent continuer, coûte que coûte, de mettre en œuvre et structurer ce travail d’instances,
interrogé par les propres limites du Centre Social et Culturel, en appui sur nos expériences et
en recherche constante des possibilités de les dépasser.
Ces grands champs d'actions sont ici présentés et repris ci après sous forme de fiches actions
synthétiques, qui présentent les objectifs, le public concerné, les éléments de contenus et de
déroulement, les éléments de calendrier et de fréquence, les moyens humains et matériel ainsi
que les critères d'évaluation et les éventuels partenaires que nous pouvons concerner par ce
travail. Les conditions de mise en œuvre de nos grands champs d'actions et d'activités ne sont
pas figées et elles pourront évoluer en fonction des évolutions des besoins et des réalités du
territoire et de notre structure.
54
10 - Champs d'actions - fiches synthétiques
Fiche 1
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Actions femmes familles de loisirs éducatifs, de développement culturel, de défense des droits
et de la condition des femmes...
OBJECTIF :
Développer des programmations en direction des femmes et des familles qui proposent des
dynamiques importantes de développements sociaux et culturels.
PUBLIC VISE :
Les femmes et les familles
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place de programmations variées de sorties, de moments de loisirs, d'ateliers, de
programmation culturelles (films, expos, spectacles, sorties culturelles...), de moments de
réflexion et d'action pour développer le droits et la condition des femmes...
Démarche participative:
Les actions et programmations sont élaborées et mises en place à partir du travail du collectif
des femmes qui se réunit chaque semaine pour faire le point des activités mises en place et
construire les programmations à venir.
FREQUENCE :
Programmations soutenues et régulières tout au long de l'année
MOYENS HUMAINS :
Une animatrice responsable du secteur femmes/familles pour conduire ce travail
Des intervenants techniques éventuels en fonction des programmations et des activités mises
en place
MOYENS MATERIELS :
Salles du centre social, véhicules, matériels divers en fonction des programmations
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'actions mises en place
Diversité des activités proposées
Nombre de participants
Qualité des activités mises en place
Partenariats développés
PARTENAIRES :
Acteurs associatifs locaux, travailleurs sociaux, artistes, institutions... selon les
programmations mises en place
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Fiche 2
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Actions d'accueil, d'aide et d'accompagnement social
OBJECTIF :
Accompagner et aider les familles du quartier en cas de difficultés sociales particulières ou
dans leurs démarches administratives
PUBLIC VISE :
Les femmes et les familles
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place de temps dit "d'écrivain public" afin de traiter les dossiers et difficultés
rencontrées par les familles. Dans son cadre d'action, le centre social est amené à régler en
direct certains dossiers qui restent dans son champs de compétence, à effectuer des
démarches diverses mais aussi à mettre les familles en relation avec les acteurs sociaux les
plus à même d'aider les familles
FREQUENCE :
Les permanences ont lieu chaque semaine les mercredis matin
MOYENS HUMAINS :
Une animatrice responsable du secteur femmes/familles pour conduire ce travail
MOYENS MATERIELS :
Bureau, photocopieur, téléphone...
.
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre de personnes reçues
Durée des prises en charge
Nombre d'orientations externes
Qualité des accompagnements mis en place et nombre des réponses trouvées
Qualité des partenariats mobilisés
PARTENAIRES :
Acteurs associatifs locaux, travailleurs sociaux, institutions... selon les problèmes rencontrés
56
Fiche 3
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Actions sur la parentalité
OBJECTIF :
Proposer des activités en direction des familles
Proposer des temps de réflexions sur la parentalité.
PUBLIC VISE :
Les parents
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place d'activités de loisirs en direction des familles
Mise en place d'activités de développement culturel en direction des familles
Mise en place de moments de rencontres et de réflexions avec des spécialistes de la parentalité
(psychologue, médecin, psychanalyste, travailleurs sociaux...)
Démarche participative:
Les actions et programmations sont élaborée et mises en place à partir du travail du collectif
des femmes qui se réunit chaque semaine pour faire le point des activités mises en place et
construire les programmations à venir.
Les parents sont le plus possible associés aux thèmes de réflexion et action sur la parentalité
qui les concernent, dans le cadre de la vie du secteur femmes/familles ou du secteur enfants
FREQUENCE :
Programmations régulière et soutenue de loisirs en direction des familles
Programmation d'actions culturelles en direction des familles: environ 6 par an
Rencontres avec des spécialistes sur la parentalité: environ 6 par an plus une conférence en
psychanalyse chaque année
MOYENS HUMAINS :
Une animatrice responsable du secteur femmes/familles pour conduire ce travail à partir des
programmations des activités direction des familles
Une animatrice du secteur enfants pour conduire ce travail à partir des programmations des
activités du centre de loisirs associant les parents
Des intervenants spécialistes sollicités selon les thèmes et les besoins des activités et temps de
réflexions mis en place
MOYENS MATERIELS :
Salle d'activités et moyens matériels du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'actions mises en place
Diversité des activités proposées
Nombre de participants
Qualité des activités mises en place
Partenariats développés
PARTENAIRES :
Acteurs associatifs locaux, travailleurs sociaux, psychologue...
57
Fiche 4
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Actions en direction des enfants et des jeunes
OBJECTIF :
Proposer des activités de centre de loisirs, d'accompagnement scolaire, des projets
thématiques et culturels, des séjours et vacances collectives...
PUBLIC VISE :
Les enfants de 3 à 12 ans
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place d'activités de centre de loisirs maternels et primaires
Mise en place d'activités d'accompagnement scolaire dans le cadre du dispositif CLAS
Mise en place d'activité en direction des enfants à partir de grandes thématiques de travail
éducatif (droits des enfants, environnement, éducation à la paix, citoyenneté...)
Démarche participative:
Les actions et programmations sont mises en place par les équipes éducatives qui doivent
faire des efforts pour associer les parents à leur travail, développer les implications,
participer...
FREQUENCE :
Programmations régulières et soutenues du centre de loisirs durant les mercredis et les
vacances scolaires
Organisation des activités d'accompagnement scolaire chaque soir après l'école
Projets thématiques: 2 à 3 grands projets par an selon les programmations envisagées
MOYENS HUMAINS :
Une animatrice du secteur enfants pour conduire ce travail
Des animateurs occasionnels pour le centre de loisirs et les activités d'accompagnement
scolaire
Des intervenants techniques sollicités selon les thèmes et les besoins des activités mises en
place
MOYENS MATERIELS :
Salle d'activités et moyens matériels et pédagogiques du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'actions mises en place en direction des enfants
Nombre d'actions proposées en direction des parents
Diversité des activités proposées
Nombre de participants
Qualité des activités mises en place
Partenariats développés
PARTENAIRES :
Acteurs associatifs locaux, travailleurs sociaux, centres de loisirs de la commune, artistes et
structures culturelles diverses, intervenants pédagogiques variés...
58
Fiche 5
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Actions de programmations culturelles, expositions, cinéma, conférences, ateliers socio-
éducatifs...
OBJECTIF :
Proposer des programmations artistiques et de développement culturel qui viennent qualifier
et soutenir le travail de développement social effectué par le centre social
PUBLIC VISE :
Tout public, selon les programmations
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place d'actions scientifiques et artistiques avec des programmations régulières
d'expositions, de séances de cinéma, des conférences, des spectacles...
Mise en place d'atelier de pratiques artistiques ou socio- culturelle
Démarche participative:
Les actions et programmations sont mises en place en essayant d'associer les usagers
concernés (parents, femmes du collectif des femmes, enseignants...) ainsi parfois que les
artistes intervenants (musiciens en résidence, plasticiens exposants...)
FREQUENCE :
Programmations artistiques ou scientifiques régulières et soutenues
Ateliers socio culturels: séances organisées chaque semaine hors vacances scolaires
MOYENS HUMAINS :
Un animateur responsable du secteur culture
Les animatrices responsables des secteurs femmes/familles et enfants selon les
programmations les concernant
Les intervenants techniques et animateurs occasionnels selon les programmations
MOYENS MATERIELS :
Salle de spectacle et salle d'activités, moyens d'exposition et moyens matériels et
pédagogiques du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'actions mises en place
Diversité des activités proposées
Nombre de participants
Qualité des activités mises en place
Partenariats développés
PARTENAIRES :
Acteurs associatifs locaux, travailleurs sociaux, artistes, scientifiques, structures culturelles et
éducatives diverses...
59
Fiche 6
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
programmations culturelles, artistiques et scientifiques et coopérations éducatives thématiques
en directions des scolaires
OBJECTIF :
Développer de véritables coopérations éducatives avec les enseignants et soutenir des
programmations en directions des enfants des écoles
PUBLIC VISE :
Enfants et enseignants des écoles du quartier
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place d'actions éducatives thématiques, d'ateliers, de rencontres scientifiques ou
artistiques, de programmations culturelles... en direction des classes. Un travail particulier
d'éducation à l'art plastique et d'éveil à la musique est régulièrement mis en place. Des
expositions, des films, des débats sont organisés. Des champs importants de découverte et de
pratiques artistiques sont également mis en place avec les enfants des écoles
Démarche participative:
Les actions et programmations sont mises en place en essayant d'associer les enseignants
concernés dans le cadre d'un travail de coopération le plus élaboré possible sur le terrain
pédagogique.
FREQUENCE :
Projet thématiques conduit sur deux années et soutenu par des programmations artistiques ou
scientifiques régulières
MOYENS HUMAINS :
Un animateur responsable du secteur culture
Les enseignants engagés dans les projets
MOYENS MATERIELS :
Salle de spectacle et salle d'activités, moyens d'exposition et moyens matériels et
pédagogiques du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'actions mises en place
Diversité des activités proposées
Nombre de participants
Qualité des activités mises en place
Qualité des coopérations développées avec les enseignants
PARTENAIRES :
Enseignants et responsables académiques, artistes, scientifiques...
60
Fiche 7
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Grands projets, grandes manifestations
OBJECTIF :
Développer de grandes manifestations éducatives ou culturelles à partir de grands thèmes et
support à de multiples coopérations d'acteurs éducatifs ou artistiques locaux
PUBLIC VISE :
Tout public
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Mise en place de moments forts dans la vie locale comme la fête de quartier, les actions
autour de la journée des droits et de la conditions des femmes, les grands projets de
coopérations éducatives comme ceux conduit dernièrement sur le thème de l'environnement,
de la paix, de la lutte contre le racisme, des "paroles de quartier"..., la marche des 1000
enfants pour la planète, la chorale des 200 enfants pour la planète...
Démarche participative:
Les actions et programmations sont mises en place en essayant d'associer le plus possible les
partenaires concernés dans l'élaboration, la conduite et l'évaluation des grands projets mis en
place.
FREQUENCE :
Deux à trois grands projets et manifestations de cette nature sont mis en place chaque année.
MOYENS HUMAINS :
Toute l'équipe des personnels du centre social et culturel
Tous les partenaires associés
MOYENS MATERIELS :
Tous les moyens du centre social, les moyens des partenaires selon les projets et l'aide
technique de la municipalité le cas échéant.
CRITERES D’EVALUATION :
Qualité des actions proposées
Qualité du travail préparatoire
Nombre de partenaires associés
Nombre de participants et usagers
PARTENAIRES :
Enseignants, acteurs locaux divers, artistes, scientifiques, structures culturelles...
61
Fiche 8
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Actions intergénérationnelles
OBJECTIF :
Vivre des pratiques éducatives et de loisirs qui associent diverses générations
PUBLIC VISE :
Tout public
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Cette dimension intergénérationnelle anime nos pratiques d’activités famille, le travail sur la
parentalité, les sorties accompagnées du Centre de Loisirs, les soirées et fêtes que nous
organisons, les rencontres entre les enfants du centre de loisirs et les anciens du foyer
Bartolini… Il y a une large place dans notre action quotidienne pour faire vivre et favoriser
ces pratiques entre générations. Cette dimension est également présente au travers de certaines
thématiques d’action que nous organisons, comme c’est le cas dans le travail que nous avons
engagé sur la mémoire du quartier Berthe et les rencontres que nous organisons entre les plus
anciens et les enfants des écoles.
C’est également le cas, par exemple, dans le travail que nous pouvons conduire autour du
racisme et de l’histoire de l’immigration…
Au final, cette dimension intergénérationnelle doit pouvoir être présente de manière constante
et transversale dans l’ensemble de la vie et de l’activité du Centre Social et Culturel.
FREQUENCE :
Ces activités sont très fréquentes et régulières
MOYENS HUMAINS :
L'équipe éducative du centre social et culturel, selon les activités mises en place
Les animateurs occasionnels
MOYENS MATERIELS :
Les salles d'activités, les véhicules, le matériel pédagogique du centre social...
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'actions spécifiques mises en place (hors activités familles)
Qualité des actions proposées
Nombre de participants et usagers
Qualité des partenariats développés
PARTENAIRES :
Structure éducatives locales, foyer Bartolini, associations du quartier...
62
Fiche 9
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Lieu ressource d'accompagnement du travail associatif et de création culturelle
OBJECTIF :
Apporter une aide à la structuration de la vie associative et aux démarches administratives
pour certains acteurs locaux en difficultés de pouvoir le faire seuls.
Soutenir des acteurs de la création artistique locale
PUBLIC VISE :
Association et compagnie artistiques
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Malgré nos faibles moyens à y consacrer, nous essayons autant que possible d'aider certaines
associations dans le travail administratif ou le suivi et l'analyse financière, comme nous le
faisons par exemple avec le Moulin à Paroles.
Nous prêtons régulièrement nos locaux à des compagnies artistiques pour des répétions des
résidences...
FREQUENCE :
Cela dépend des sollicitations et de nos capacités à y répondre.
MOYENS HUMAINS :
La direction du centre principalement et l'animateur responsable du secteur culture
MOYENS MATERIELS :
Les salles d'activités et le matériel technique du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Qualité des soutiens apportés et construction des capacités autonomes pour ceux que cela
concerne éventuellement
PARTENAIRES :
Moulin à Paroles, Acteurs locaux divers, compagnies artistiques...
63
Fiche 10
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Structurer des partenariats forts
OBJECTIF :
Développer et structurer des partenariats avec des structures importantes du développement
social ou du développement culturel
PUBLIC VISE :
Certains acteurs sociaux ou culturels, certains services publics
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Il s'agit de poursuivre et développer le travail de partenariat régi par convention avec l'APEA,
avec l'UTS, avec Châteauvallon... Ces partenariats structurent des développements importants
de services en direction de la population et participent aussi d'une dynamique de formation
des équipes de travail sur les diagnostics, les enjeux de pratiques, les axes d'amélioration du
travail et des relations....
FREQUENCE :
Chaque partenariat a sa propre logique de programmation des actions et temps de réflexions
mis en place
MOYENS HUMAINS :
L'équipe éducative du centre social
MOYENS MATERIELS :
Les salles d'activités et le matériel technique du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Qualité des projets, activités et services mis en place
Nombre de bénéficiaires concernés
Qualité des réflexions partagées avec les partenaires et pour l'équipe du centre social et
culturel
PARTENAIRES :
APEA, UTS, PMI, Châteauvallon...
64
Fiche 11
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Lieu de pratiques démocratiques, d'engagements et de participations des usagers, des
habitants et vie des instances et travail associé
OBJECTIF :
Développer la participation des habitants et usagers dans les activités
Ouvrir des espaces d'implications des usagers, des lieux d'élaboration, de conduite et
d'évaluation des actions mises en place
Développer une vie associative démocratique riche alimentée par les instances
d'administration
PUBLIC VISE :
Les usagers, les adhérents, les administrateurs
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Le Centre Social et Culturel doit être un lieu de citoyenneté et de démocratie active.
Il s'agit d'organiser et de faire vivre des lieux divers de vie coopérative et participative ayant
pour objet de définir les actions, de solliciter et développer les engagements du plus grand
nombre dans la mise en œuvre des actions et de contribuer ensuite à leur évaluation dans la
perspective des nouvelles actions à mettre en place. Les ateliers participatifs et collectifs de
travail qui se réunissent régulièrement correspondent à cette démarche.
Il s'agit également d'organiser une vie associative riche, qui prenne appui sur la réalité des
actions et des participations des acteurs du centre social, avec une assemblée générale
mobilisatrice, des réunions de conseil d'administration et des réunion de bureau régulières. Au
delà des seuls aspects de gestion, le travail des instances doit permettre une appropriation
constante et large de la réalité du centre social et culturel et de ses perspectives de devenir.
FREQUENCE :
Variable selon les types d'ateliers, les réunions thématiques, les ateliers coopératifs... Le
collectif des femmes se réunit par exemple toutes les semaines et concerne environ trente
femmes du quartier.
Instances: Assemblée Générale ordinaire: une par an, Conseil d'Administration: 5 par an
environ et bureau: tous les 15 jours environ.
MOYENS HUMAINS :
Les personnels responsables des secteurs
Les bénévoles et administrateurs
MOYENS MATERIELS :
Les salles d'activités et de réunion du centre social
CRITERES D’EVALUATION :
Nombre d'ateliers coopératifs ou de collectifs de travail
Nombre d'assemblées générales, de conseils d'administration, de bureaux
Taux de participation
65
Fiche 12
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Engagement dans la vie fédérale
OBJECTIF :
Participer à la vie du réseau des centres sociaux
Se nourrir de pratiques et d'expériences
Alimenter des solidarités avec les autres centres sociaux de notre département
PUBLIC VISE :
Les centres sociaux du Var adhérents de la fédération des centres sociaux côte d'azur
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Deux administrateurs et le directeur participent aux réunions du conseil d'administration
fédéral et nous participons très activement aux initiatives prises par notre jeune fédération
dont nous sommes membre depuis l'origine et très engagés dans sa création et son
développement.
FREQUENCE :
Le conseil d'administration se réunit 6 fois par an environ
Les groupes qui construisent des initiatives fédérales se réunissent régulièrement selon une
fréquence qui dépend des initiatives prises.
MOYENS HUMAINS :
Les personnels responsables des secteurs
Les bénévoles et administrateurs
MOYENS MATERIELS :
Les salles d'activités et de réunion du centre social
Véhicules
CRITERES D’EVALUATION :
Participation effective à la vie fédérale
Nombre de personne concernée
66
Fiche 13
INTITULE DU CHAMP D'ACTION :
Communication
OBJECTIF :
Donner une information publique des programmations, activités et sur la vie du centre social
et culturel
PUBLIC VISE :
Usagers, adhérents, tout public
CONTENUS ET DEROULEMENT :
Le centre social développe un gros travail de communication qu'il doit maintenir, avec un site
Web de qualité et régulièrement mis à jour, des fabrications et éditions de tracts et affiches, de
documents programme, la tenue d'une revue de presse affichée dans le centre social et
culturel, des courriers réguliers avec les adhérents ainsi que des mails...
FREQUENCE :
Chaque fois que nécessaire en fonction des événements et activités qui rythment la vie du
centre social et culturel
MOYENS HUMAINS :
Une infographiste à tiers temps
Equipes éducatives et administratives
MOYENS MATERIELS :
Les outils de reproduction du centre social, les ordinateurs et logiciels de PAO...
CRITERES D’EVALUATION :
Qualité et actualité des informations
PARTENAIRES :
Acteurs locaux divers qui utilisent ou diffusent nos informations (structures associatives,
services publiques locaux...)
67
Eléments complémentaires sur les grands champs d'action du projet 2014/2017:
Ces fiches représentent des grands axes d'activité, des chantiers de travail du centre social et
culturel. Bien évidemment, dans les champs de préoccupations que nous pourrions avoir, il y
aurait des axes d'activités qu'il faudrait pouvoir développer, comme le travail avec les
adolescents, avec les jeunes adultes, sur l'accompagnement social que l'on pourrait développer
encore plus que ce que nous faisons tant la demande est importante, sur le vieillissement...
Ces axes supplémentaires ne sont pas mis ici en projets concrets car ils nécessiteraient des
moyens et des systèmes de travail qu'il faudrait mettre en place, ce qui se heurte
immédiatement aux manques de moyens logistiques et financiers auxquels nous devons faire
face. En effet, nous sommes dans un contexte qui a vu, ces deux dernières années,
d'importantes suppressions d'activités (vacances familles, secteur adolescents,
programmations culturelles...) et des réductions de personnel (suppression notamment d'un
poste à plein temps de responsable de secteur fin 2011). Bien évidemment, si ce contexte
pouvait évoluer durant la mise en œuvre de ce projet social et nous permettre ainsi d'engager
des champs d'activités que nous ne sommes pas en mesure d'appréhender dans notre réalité
actuelle, nous serions alors immédiatement soucieux de pouvoir envisager de les investir.
11 - Le Centre Social et Culturel, son organisation, sa structure, pour conduire le projet
social
Au-delà des éléments ci-dessus concernant les secteurs d’activités, les modes d’actions, les
démarches actives à mettre en œuvre… ce sont toutes les formes de structuration et
d’organisation interne qui doivent favoriser la mise en œuvre de notre projet. Dans notre
contexte, nous devons poursuivre et développer nos formes d’organisation et notre
structuration avec les secteurs familles et femmes, enfants, culture et toutes les dynamiques
de mobilisation que nous initions…
Il y a à maintenir un certain niveau de conditions techniques du travail interne, en étant
attentif à l’aspect des locaux, aux lieux d’activités… Le Centre Social et Culturel doit avoir
l’ambition d’être un lieu accueillant, chaleureux, sain, disposant d’outils sinon absolument
modernes, dans tous les cas adaptés à son action et ses exigences d’accueil de la population.
Avec le développement de nos actions, ces exigences ont pris une place importante dans notre
quotidien. Le dossier d’aménagement/agrandissement initié dans le cadre du projet de
renouvellement urbain propose de meilleures solutions, qui orientent également la dynamique
générale de travail du Centre Social et Culturel.
Il y a également besoin d’un dispositif administratif et comptable qui reste fiable et maîtrisé,
comme d’une organisation concrète des postes de travail et des emplois qui participent bien à
la mise en œuvre du projet. Nous avons fait de très gros efforts en matière de
professionnalisation et de formation du personnel. C’est un atout maintenant, qu’il faudra
préserver. De manière générale, l’ensemble des dynamiques internes de structuration du
travail et les outils de « management » doivent également permettre de véritable processus de
développement social, au delà des seules procédures qu’ils proposent.
A propos de l'animation collective famille selon la référence de la CNAF:
Le centre social et culturel conduit un important travail avec les femmes et les familles. Une
animatrice ayant un diplôme de travailleur social est chargée de conduire ce travail, qui est
décliné dans les détails des éléments d'évaluation 2010/2012 donné ici, ainsi que dans les
perspectives du projet 2014/2017 explicitées dans les fiches des champs d'action du projet. Il
recoupe principalement les champs déclinés dans ce projet, des constructions de pratiques de
loisirs et de développement culturel en direction des familles, du travail d'accompagnement
68
social et du développement des actions sur la "parentalité". Ce travail est le socle de ce qui
constitue l'animation collective famille que nous conduisons, selon la référence CNAF.
11.1 - Système de travail
Pour éclairer le système de travail qui sera chargé de conduire ce projet social, voici un
organigramme prévisionnel du centre social et culturel, qui correspond exactement à la réalité
actuelle de notre structure. Nous comptons donc sur le fait que nos moyens nous permettront,
durant le temps du projet, de pouvoir maintenir cette structure professionnelle.
Notre structure professionnelle est organisée en trois grands secteurs d'activité, le secteur
femmes familles, les secteur enfant et le secteur culture. Chacun de ces trois secteurs est
animé par un animateur diplômé de formation supérieur dans notre branche (DEFA ou
DEJEPS - cf organigramme ci après). Ce travail professionnel salarié doit permettre de
construire les activités, les actions et programmations du centre social et culturel dans l'esprit
du projet décliné dans ce document. Ce travail doit notamment s'attacher au développement
de pratiques sociales et de développement culturel de qualité et fortement mobilisateur. Dans
le même temps, ce travail professionnel doit nourrir, développer et structurer des engagements
militants et bénévoles multiples dans la mise en œuvre des activités et programmation du
centre social.
Pour rappel et donner quelques repères concernant les engagements bénévoles, certains sont
très fréquents et réguliers et contribuent à l'animation de temps d'ateliers (c'est le cas des
intervenants en couture, en crochet tricot, de l'engagement de certains artistes ou acteurs
sociaux locaux par exemple) et certains sont plus occasionnels sur des projets spécifiques, ou
participent de mobilisation des usagers sur des programmations particulières (soirée repas
spectacles, fête de quartier, fête du centre de loisirs...).
69
Comptable
Ghislaine Sallé
CDI temps partiel 80% 486 - ancienneté 11 ans
sur poste plus expérience
avant dans le privé CAP et BEP
Tient la comptabilité
générale, analytique, les payes et tout le social, les
clôtures annuelles
Accueil/Secrétairiat
Sonia Garbaa
CDI temps partiel 80%. 386 - ancienneté 13 ans, avec prise de ce poste en octobre 2013 - DEJEPS
et Rossi Bernard - DEJEPS CDI temps partiel 20%
Renseigne les gens en 1er niveau, assure le standard téléphonique, le travail de dactylo et le
classement
Infographiste
Maryline Martin
CDI 10 heures/semaine 376 - ancienneté 4 ans plus
expérience de responsable de
son entreprise individuelle BTS
Réalise les outils de com
(affiche, tracts, site internet...)
Agent d’entretien
Christine Franquin
CDI 20 heurs/semaine 298 - ancienneté 8 ans
Pas de formation.
Fais le ménage
Directeur
Serge Léger
CDI plein temps - 781 - ancienneté 11 ans (25ans de direction de structures sociales et éducatives - éducation populaire)
DEFA – DESS/Master ingénieur de l'ESS
Dirige le personnel, organise les systèmes de travail, asure la gestion financière de la structure anime la vie démocratique
interne
Organigramme fonctionnel au 1er
janvier 2014
Animateur responsable
secteur culture
Bernard Rossi
CDI temps partiel 80% - 521 -
11 ans ancienneté plus évolution antérieure de 6 ans
dans le CSC
DEJEPS Mets en place les activités socio
éducatives, dirige le personnel
intervenant sur le secteur, programme les expositions de
plasticiens et le travail de
mobilisation des publics, les projets thématiques annuels
avec les scolaires ainsi que les
démarches participatives
Animatrice responsable
secteur familles
Nora Raoui Azzaro
CDI plein temps - 521
ancienneté 11 ans plus évolution antérieure de 6
ans dans le CSC
DEJEPS Construit les activités et
programmations femmes
et familles, dirige le personnel intervenant sur
le secteur, conduit les
démarches participatives
Vacataires d’activités et
intervenants techniques
Animatrice responsable secteur enfants
Stéphanie Perret CDI plein temps
521 - 5 ans ancienneté + expérience de 4 ans sur un gros
CLSH dans une autres structures (avant) DUT - DEFA
Dirige le CLSH (100 enfants), les activités CLAS, dirige le
personnel intervenant sur le secteur, les projets du secteur avec les enfants, les parents d'autres partenaires ainsi que
les démarches participatives
Vacataires
accompagnement
scolaire primaire et
CLSH et intervenants
techniques
Vacataires d’activités et
intervenants techniques
70
11.2 - Structure budgétaire
Pour éclairer les conditions financières de réalisation de notre projet, nous avons établi un
budget prévisionnel 2014, qui prend en compte une reconduction des moyens actuels de notre
centre social et culturel:
Budget Prévisionnel 2014:
CHARGES Prev 2014 PRODUITS Prev 2014
ACHATS 30 000
REMUNERATION DES
SERVICES 25 000
fournitures d'activités 10 000 Participation des usagers 25 000
Eau, Gaz, Electricité 4 000 Autres prestations
Equipement et fournitures 16 000
Autres SUBVENTIONS
D'EXPLOITATIONS 546 000
SERVICES EXTERIEURS 30 000 Etat
Formation des bénévoles CUCS 50 000
Locations 14 300 FONJEP 9 000
Travaux d'entretien et de
réparation 5 700 VVV 5 000
Primes d'assurances 8 500
Documentation, étude et
recherches 1 500 Région 43 000
AUTRES SERVICES
EXTERIEURS 63 500
Honoraires d'intermédiaires 12 000 Conseil Général 70 000
Publicité, publication
Transport d'activités et
d'animations 18 000 Agglomération TPM 0
Missions et réceptions 600
Frais postaux, téléphone 9 000 Ville
Formation 4 500 Fonctionnement 50 000
Cotisations 4 400 CUCS 73 000
Entrées activités 15 000 Contrat Enfance Jeunesse 64 000
IMPÔTS ET TAXES 20 000
Taxes sur salaires 19 000 CAF
Autres impôts et taxes 1 000 Animation globale: 60 000
FRAIS DE PERSONNEL 419 000 Anim Coll Familles 15 000
Salaires bruts 294 000 Fonctionnement 35 000
Charges sociales patronales 125 000 CLAS 25 000
Autres CLSH 25 000
AUTRES CHARGES DE
GESTION REAAP 5 000
COURANTE Loisirs des enfants 10 000
CHARGES FINANCIERES
Intérêts sur emprunt AUTRES PRODUITS DE
GESTION 8 500
Autres charges financières Cotisations 4 000
CHARGES
EXEPTIONNELLES 0 Formation 4 500
Charges antérieures et reprises Autres
DOTATIONS 10 000 PRODUITS FINANCIERS 0
Dotation aux amortissements 10 000
PRODUITS EXEPTIONNELS 0
TOTAL DES CHARGES 572 500 TOTAL DES PRODUITS 572 500
71
Conclusion
Nous l’avons dit, notre projet social émane d’une action et de modes de structuration du
Centre Social et Culturel bien installé dans la structure.
Ce projet social est la base de l’agrément sollicité auprès de la C.A.F. Il est également la base
du sens que nous donnons à notre adhésion à la Fédération Nationale des Centres Sociaux et
Socioculturels et notre socle d’engagement dans ce réseau. Il est enfin une référence pour le
travail des instances et pour mettre en œuvre les règles de fonctionnement de l’association. Il
oriente et positionne les sens de travail et de développement de l’action et des activités
comme de l’ensemble des initiatives que nous pourrons prendre.
Le Centre Social et Culturel n’est pas qu’un simple prestataire de services. Il travaillera avec
ses adhérents comme avec la population et les partenaires à la mise en œuvre de ce projet
social. Dans ce sens, les années à venir doivent continuer de marquer des étapes importantes
quant aux modalités de développement, d’action, de structuration et d’utilité sociale et
collective du Centre Social et Culturel Nelson Mandela.
72
Projet social 2014/2017
Annexes