brunot - la pensee et la langue

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A book about methods, principles and plan of a new language theory applied to French.

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  • \hViM U JJ^t^li^ ^uym^rwrfK^^

    LA PENSEE

    ET LA LANGUE

  • Ferdinand BRUNOTDOYEN DE LA FACULT DES LETTRE;

    DE l'universit DE PARIS

    LA PENSEEET LA LANGUE

    METHODE, PRINCIPES ET PLANDTNE THORIE NOUVELLE DU LANGAGE

    APPLIOUE AU FRANAIS

    MASSON ET C^ EDITEURS120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS-VI*'

    ig22 =^

  • C' r

    Tous droits de ref^roduction,

    de traduction et d'adaptation

    rservs pour tous pays.

    COPYRIGHT 1922 BY

    = MASSON ET De =

    U N0V25 1968

  • A MA CHRECOLE DE SVRES

    POUR OUI (.KITE MIHODE A T CRE

    A L'ACADMIE ROYALEDE LANGUE ET LITIRATURE FRANAISES

    DE BELGIQUEHOMMAGE

    DU l'REMlER MEMBRE FRANAIS

    DE 1-A SEC.FIOX DE THIUOLOGIE

  • INTRODUCTION

    Ce livre n'est pas une Psychologie . J'ai mme vit avec soin de con-sulter les psychologues et leurs uvres, ne voulant point me laisser entra-

    ner des analyses dont la finesse et la complexit eussent dpass de

    beaucoup les analyses sommaires et superficielles auxquelles je suis obhg,moi, de me borner, pour ne pas excder ma matire, et suivre fidlement

    -ifLtravail des foules dont le parler commun est le rsultat.

    Ce n'est pas non plus une < Grammaire . Sans doute on y retrouvera lesmots d'adjectifs, de verbes, d'adverbes, ainsi de suite. On y retrouveraaussi les rgles qui rgissent les variations des mots et leur agencement.

    J'ai fait la critique de plusieurs de ces rgles, je n'en ai cart aucune,

    me bornant mettre mon lecteur mme de distinguer celles qui ont uneautorit vritable. Mais mon but n'a pas t de donner une grammairerevue et corrige.

    Ce que j'ai voulu, c'est prsenter un expos mthodique des faits depense, considrs et classs par rapport au langage, et des moyens d'ex-

    '' pression qui leur correspondent.

    Voici comment et pourquoi j'ai t conduit faire ce livre.L'tude des langues, une des plus anciennes des disciplines humaines,

    qui a fourni Aristote quelques-uns des priiLcipes, e_ssentiels de sa philo-s-Sophie, une des reines incontestes du Moyen Age, quoiqu'elle ait t

    rajeunie ou pour mieux dire renouvele de fond en comble depuis unsicle et demi par les dcouvertes de la grammaire compare et de lagrammaire historique, qui l'ont leve au rang d'une science d'observa-tion, est aujourd'hui, dans nos classes, un enseignement de rebut, unecole d'inui, effroi des lves et des matres.

    Ce n'est pas ici le lieu de chercher les responsabilits. En acceptantle droit d'imposer une doctrine par l'enseignement, les concours et les

    examens, l'Administration de l'Instruction publique acceptait le devoir

    de suivre les progrs de la science. Personne n'oserait soutenir qu'elle l'a

    toujours fait, et qu'elle ne s'est pas servie de son autorit pour barrerla route aux nouveauts. En physique et en chimie, ds qu'une erreurtait reconnue, on l'envoyait rejoindre la thorie de l'horreur du vide oula liste des gaz permanents. Les applications pratiques y obligeaient. Elles

  • VIJl LA FESSE ET LA LANGUE

    eussent bon gr mal gr command ces renouvellements. La doctrine.grammaticale^_.elle, n'avait pas et ne pouvait avoir pareille fortune. Tout

    y semblait acquis-et fix jaTnais,^uisqueJa^onventTOfl-eftfeegraplii^ue^la plus apparente et la plus commune des applications grammaticales,

    restait immuable.O la bureaucratie universitaire, si bien intentionne qu'elle ft, et-

    elle pris le got de retoucher son catchisme ? Quelquefois, sous l'impul-

    sion d'esprits clairs, informe de la dcadence de l'enseignement, elle

    a eu quelques vellits .-dlinnover, d-unifier^, de. simplifier, _de.xaiustei\_

    Mais quand il et fallu imposer, elle tolrait. Elle acceptait une amlio-ration, comme on pardonne une faute.

    Un moment on a pu esprer que l'tat allait trancher dans le vif, quel'orthographe, flau de l'ducation grammaticale, allait tre rforme. Sur

    ce point, essentiel pourtant, la peur de l'opposition, et des coalitions d'in-

    trts matriels ont eu vite raison des vux rpts du Conseil Suprieur.A cela il n'y a malheureusement nul remde ; la s:^r^npgAes pouvoirs

    qui a t remis le soin 4-=gler- priodiquement rorthdg;rpie cre unesituation sans issue. ^s1rfempch originel. Tant qu'on n'aura pas abjur,tant que l'orthographe restera ce qu'elle est, aussi longtemps que le pr-

    jug public attribuera une valeur de premier ordre la connaissance depures conventions d'criture, l'enseignement vritable de la langue en

    souffrira ; il restera gn, touff, fauss, au moins dans les classes l-mentaires. Les arbres empchent de voir la fort.

    Parmi les matres, bon nombre qui gardaient la foi, sachant le profitque pouvait tirer l'enfance d'une tude intelligente de la langue, ont

    essay de ragir et cherch les moyens de redonner cette discipline

    son effet ducatif.

    X)ii--s.'est ingni trouver des simplifications, renouveler les -exer-

    cices, rduire tout ce qui use sans profit l'attention et l'effort. C'tait

    amliorer la pdagogie. La doctrine restait intacte.

    La plupart ,^d(iouragSj ont renonc tout expos suivi. Ils sont retour-ns l'empirisme ; la lecture des textes doit suffire. N'est-ce pas ainsi

    que se sont forms nos bons crivains classiques ? On feint d'oublierqu'ils ont eu Vaugelas et ses disciples, que Racine consultait Bouhourset emportait les Remarques > Uzs ; que les hommes et les femmes dece temps vivaient dans un milieu trs troit, ferm, dans une Cour toutprise de bon usage, o un mauvais mot vous dclassait, o la correctiondu langage se pratiquait comme une vertu.

  • INTRODUCTION IX

    LesJerAtents 4e l'antiquit comptent sur le_latin.^La version latine obli-gatoire doit tenir lieu de tout. Dirai-je qu'il y a l une toute petite partde vrit ? Enjtraduisant quand il comprend, bien entendu, aprs desannes et des annes pour rendre son texte, l'lve se trouve dans lancessit de comparer les expressions et les tours qui diffrent d'unelangue l'autre. Il a l l'occasion de rflchir quelques minutes, de tempsen temps, sur la structure de son idiome. Notre franais attrape ainsi desreliefs du latin, la part de la bonne. Ronsard trouvait dj que c'taitpeu pour une demoiselle de bonne maison, qui dep ;is a t recher-che de toute l'Europe.

    Mais que faire ? On entend partout le mme cri : Quel livre prendre,quelle mthode suivre ? En vrit, je le dirai sans amertume, mais je suisoblig de le dire en toute sincrit. Il en cote, en conscience, quand unenfant sait l'orthographe, de l'engager plus avant dans l'tude des manuelsen usage (i).

    Partout ou presque partout, c'est d'abord la confusion de l'orthographe

    et des formes, comme s'il suffisait d'crire des flexions pour leur donnerune ralit, et ainsi, ds les premires pages, on voit surgir la kyrielle despluriels sans existence vritable et des fminins imaginaires, quiempchentde voir les vrais ; c'est une suite de rgles si extravagantes que si l'instinctet la pratique ne les redressaient, en parlant suivant ces thories, on se

    ferait moquer de soi, comme ces enfants forms pour la dicte qui pro-noncent toutes les lettres j'en ai entendu -- dans : les poules couvent !Un temps prcieux est gaspill aligner des verbes actifs et passifs,

    et tablir entre je chante un air et l'air est chant des correspondancesqui bravent l'usage. Mais que deviendrait la vieille faade sans ces faussesfentres ?

    La syntaxe est pire encore. Si pineuse que l'aient faite les raffineurs,son dfaut principal est moins dans les subtilits exagres que dans leserreurs positives. Erreur de principe d'abord. Malgr les dcouvertes dela linguistique moderne, le concept fondamental n'a pas chang. L'ideque la langue est fixe reste debout, dans sa fausset sculaire. Et par ls'explique cette troitesse de doctrine qui fait condamner ple-mle lesdformations corruptrices et les nouveauts heureuses.

    Partout des barricades de toile d'araigne ferment les avenues o l'usages'avance, souverain et irrsistible. Au lieu d'une loi de vie, d'un codesouple, adapt, jour, on rimprime une ordonnance de police, toute

    (1) ' Si nos grammairiens avaient l'habitude de lire, ils nous donneraient certainement par-fois d'autres rgles que celles qu'ils trouvent chez leurs devanciers. Qui a lu une grammaire,dit a\ec raison Lger Nol, les a lues toutes, et aucune ne vaut rien. (bastin, Glamires, 25K

  • X LA PENSE ET LA LANGUEpleine de prohibitions, de restrictions, de chicanes, sur laquelle veillent

    quelques commissaires de bonne volont, qui croient sauver la traditionnationale .

    Des explications ridiculement attardes, fondes non sur le dveloppe-ment historique, mais sur les pires rveries des logiciens du XVIII^ sicle;ce qui est dans les phrases interprt par ce qui n'y est pas ; les prtendusillogismes de la construction relle et vivante ramens de force desformes rgulires, seules munies d'une patente ; une analyse qui accom-mode, transforme le rel pour ses besoins, dclare passifs les actifs etsujets les complments, jamais court puisqu'elle ne s'embarrasse pointdes faits, et les recre pour les conformer ses vues priori.Au milieu de ce fatras^ .joiur-enversement total des valeurs, des faits

    anciens et primordiaux transforms en exceptions, des observations essen:^tielles relgues dans l'oubliette d'une remarque, lesunots invariables

    indispensables l'expression des rapports dans un idiome comme lentre sacrifis- des inutilits d'criture : pluriel des mots coinposs oudes noms propres, lesquels doivent rgner et dominer, puisque le bonheurde leur naissance leur a permis de donner lieu des difficults d'ortho-graphe.

    Un dfil effrayant de mprises manifestes : des temps pris pour desmodes, comme le futur dans le pass dguis en conditionnel, ou desmodes pour des temps, comme l'imparfait du subjonctif dans beaucoupde ses rles, des thories bties sur ces contresens grossiers, des rglesqui doivent jouer quand mme, mme quand elles portent faux, tellesces rgles de correspondance des temps dont on a substitu la pauvremcanique, tout extrieure et formelle, aux rapports vritables de lachronologie (i).

    (1) Voici une noie d'inspecleiir insre dans la Revue pdagogique de Se])lenil)re 11)21. Onjugera d'aprs cela si le mal que je signale est imaginaire.Le professeur explicjue que l'arlicle est un adjectif : les lves n'en comprendront pas mieux

    la notion d'adjectif, tant donn surtout qu'il dfinira l'adjectif un mot que l'on ajoute aunom pour en rendre le sens plus prcis ou plus complet i. Le sens du mot ne dpend vidennnentpas de l'adjectif, et mieux vaudrait dire simplement que le nom peut s'employer sans l'adjectif,mais que l'adjectif, qui ajoute au nom une ide particulire, ne peut s'employer sans le nom.Mieux vaudrait surtout le montrer nellcment aux lves de telle sorte qu'ils ne confondentjamais ces deux parties du discours . Si tous les distinguent nettement, quoi bon philo-sopher, faux, sur des notions rbarbatives ?Le professeur arrive ensuite distinguer rarticle dfini, l'article indfini, l'arlicle partitif.

    Il dclare donc que l'article dfini s'emploie devant un objet nellemcnt dfini, nettementdtermin, l'article indfini devant un objet quelconque, el que l'article partitif marque qupl'on prend une partie d'un tout. Et cependant on dit sans aucune dtermination : L'hommeest mortel et avec dtermination : Un homme s'est prsent chez vous. On dit : J'ut mang dela soupe ce matin, mme si on a mang toute la soupe de la soupire. Mais il reste entendu quedu, de la, sont des articles partitifs lorsqu'ils amnent un complment d'objet et des un articledfini, mme si le bon sens el la rflexion y trouvent redire. A quoi bon enseigner de tellesnotions sans application praticiue possible el contraires la saine formation du jugement ?Ce mme professeur, dans l'analyse logique de celte phrase : L'enjant gui triH'aiUe est rcompens

  • INTRODUCTION XI

    Bref, une matire d'observation extraordinairement riche, varie et

    mouvante, incomparable cole de rflexion psychologique et logique,

    volont simple ou complexe, dont les exercices gradus pourraient con-duire aux plus extrmes dlicatesses de la pense, gche par le souci

    exclusif de l'criture, par l'esprit de routine, et, il faut bien le dire, par

    l'ignorance, voil ce que la phipart des livres offrent aux descendants de

    ceux qui ont t au XYIII^ sicle les grammairiens de l'Europe .

    Secs petits bouquins, dit Anatole France, qui devine ; livres honteux ,

    dit A. Meillet, qui sait.

    Des rformateurs, comme MAI. Sudre, Yvon, et quelques autres, ont

    .ouy_ert la voiiiJQ est temps qu'onJes suive rsolument. L're des gram-

    -maires fabriques en vue des succs de librairie doit se clore. Qu'on nousdonne d'abord hardiment ce Manuel des fausses rgles, que j'aurais vouluavoir le temps d'crire, qui deviendra bientt un brviaire pdagogique,

    et un livre d'affranchissement national..

    Je ne recommanderai plus, comme je l'ai fait ailleurs, de renoncer lamthode dductive. Je crois que le sacrifice en est fait, et que bientt,sauf quelques attards, personne ne s'enttera plus dfinir un verbe

    ou mme un adverbe, comme on dfinit une abstraction, telle qu'untriangle. En effet, une fois un radical bien dfini, celui de prendre ou demourir devenait si difficile saisir qu'il en tait introuvable ; on s'en est

    aperu ; il a bien fallu se rendre compte aussi que pratiquement on

    n'clairait pas beaucoup les sens de mme, en dclarant qu'" un adjectifdterminatif est celui qui indique la manire d'tre particulire sous

    laquelle on envisage le nom .

    Ces aberrations ne se soutiennent plus ; cela est heureux pour l'ensei-

    gnement grammatical, et j'ajouterai pour l'ducation tout entire, car

    cett_dogiiiatique, place la base des tudes, tendait fausser l'esprit

    de la raee, ^lj trop port la logique abstraite et intemprante. Elleabolissait, au profit d'un dogmeprsent comme absolu et souverainjusque

    veut, comme l'auteur de son manuel, que la proposition qui luwaille soit compltive du nomenfant parce qu'elle le complte . Il est difficile de prendre au srieux cette dfinition du com-plment qui complte, puisque tout complte tout. Mais dans la phrase examine, la proposi-tion qui travaille, quivaut en fait < lorsqu'il travaille ou parce qu'il travaille ', et setrouve donc tre, en ralit, un complment circonstanciel de la proposition principale. Alorspourquoi se complaire dans une nomenclature vide au lieu de regarder de prs les ralits ?La nomenclature de 1911 est dj trop complique : ne la surchargeons pas et disons seulementque la proposition qui travaille est subordonne et relie au sujet de la proposition principalepar le pronom qui, nous ferons ainsi l'conomie d'une erreur et d'un terme obscur. Simplifionspour de bon, regardons de prs les ralits du langage et vitons le pdantisme. Monsieur X. estun excellent matre dvoy par un manuel d'ailleurs estimable et des plus rpandus.

  • XII LA PENSE ET LA LANGUEdans ses caprices, le sens de la vie, tel qu'il se reflte dans le langage.

    Mais je crois devoir ajouter que la mthode inductive n'est pas meil-leure, si elle doit conduire des classifications comme but dernier. Nonseulement cet tiquetage dtourne de l'objet vritable, qui est de recon-natre et de comprendre les ides sous les signes, mais pareil dsir d'ordreapparent mne doucement et invitablement l'erreur,/'^es lments linguistiques n'ont pas une valeur constante. Ils ne sontpas partout semblables eux-mmes. Au centre de leur aire, ils appa-raissent bien caractriss ; sur les bords, ils se confondent avec d'autres.Les parties du discours sont aussi mlanges que les classes sociales.Aucun censeur n'est en mesure de donner l'une un brevet de con-jonction, l'autre une petite fonction d'adverbe. Souvent les lments cataloguer se prsentent en chauves-souris. Je suis prposition, voyezmon complment; je suis adverbe, puisque vous me rencontrez seul.Aussi voit-on s'crouler chaque instant les sparations les mieux tablies.Malgr l'apparence, les propositions elles-mmes, en voisinant, se sontconfondues : coordonnes, si l'on veut ; subordonnes, si on prfre.

    J'ai dit ailleurs : L'objet pratique des tudes grammaticales est dem^ettre mme de tout comprendre et de tout exprimer. L'objet scienti-fique, celui que se propose un enseignement un peu lev, est de donnerune ide de ce qu'est rellement le langage, avec ses nuances, ses incons-

    quences, mle perptuelle d'lments que des forces naturelles poussentvers la confusion, pendant que d'autres organisent et distinguent, enche-

    vtr, indcis, complexe comme la nature, et non rduit, simplifi, ordonn,align comme la fausse science.

    Il y a quelque trente ans, on a tout espr de la grammaire historique,pour rveiller la curiosit. On l'a mme rendue obligatoire dans lesclasses, avant qu'elle ft faite. Personne n'attend que je dise du mal de

    _lihistoire de la langue. N'et-elle point rendu d'autre service, elle a aumoins enseign comprendre et interprter les textes, et ce fut unimmense bienfait. Elle a en outre commenc faire pntrer dans quelquescerveaux une conception nouvelle de la rgle grammaticale ; elle y a intro-duit l'ide du mouvement, elle en a ainsi ruin l'absolutisme, car, en faisantconnatre l'ge et les origines des dogmes, elle a permis d'en mesurer lavaleur vritable. Elle a, de la sorte, commenc substituer la foi navede jadis une confiance raisonne et limite, plus digne d'hommes quipensent.

  • INTRODUCTION XIII

    Mais il ne m'en cote pas de dire qu'elle s'est un peu gare, En gnrai,_lle_s^esL.filus._attadh. i,.i'jexplicatijQiL.des:4)artic.ukjdts..dkpanis

    ,

    qu'

    l'explication de la partie encore vivante d^ ja ^ammaire ; elle a trop^archaisu, en portant son effort vers les poques les moins connues, commevers les faits les plus difficiles. Ces prfrences, tout l'honneur de ceux

    qui faisaient les recherches, puisqu'elles augmentaient leur labeur et leurs

    risques d'erreur, ont empch 4e lien-de_!lhUr, comme il l'et fallu,entre la science et la pdagogie quotidienne.

    J'ajoute, et ceci est plus grave, que, tout bien considr,4a gramuiairehistorique n'est pas. celle. qui peut fournir le cadre d'un expos exact eta:iLjde4a4afi-gtte-d-^jourd'hui

    .

    -Elle explique comment notre usage est sorti, de l'usage antrieur etnous prserve ainsi d'interprtations directes errones, comme on les don-

    nait autrefois. Mais il faut se_gardr de croire que hier^e confond avecaujujp4'4wji. Un seul exemple le fera comprendre. Considrons cettesimple phrase : Tejuail ! S'il s'agit de savoir comment elle s'est forme,il est indispensable de montrer que voi est l'ancien impratif qui s'est

    peu peu soud l'adverbe l. Mais s'il s'agit d'expliquer le sens de tevoil, ce n'est assurment pas en le traduisant par regarde toi l qu'on enviendra bout, qu'on donnera la valeur vritable, ni qu'on dterminera lerle de cette exclamation dans l'expression des sentiments.

    Il se peut que dans l'origine celui ait t un dmonstratif, mais il ne

    l'est plus;que dans : Vive la France, la France ait t le sujet de vive, mais

    il n'apparat plus comme tel au sujet parlant. Or, c'est l ce que l'observa-teur doit considrer. C'est une imle-de suivie- les variaticffl-es langues ; je lui ai fait ici une large part c'en est une autre, et assez diffrente,

    de les examiner telles qu'elles sont. Aprs -l'erreur logique d'autrefois, netombons pas dans l'erreur tymologique.

    Quand on aura fait les rvisions ncessaires, que la grammaire dogma-tique, purge de seis fautes, corrige de ses excs, aura t ramene soncaractre vritable \et rduite son rle,-qu_'elle sera le tmoin fidle del'usage, la conseillre modeste et judicieuse de ceux qui entendent parleret crire exactement, toujours prise de l'ordre et de la rgle, mais accueil-lante aux crations justifies et aux changements ncessaires, la rformesera-t-elle faite .' Je ne le crois pas.

    L'tude des faits du langage repose, depuis l'antiquit, sur une classi-fication gnrale de tous les lments linguistiques qui peuvent composer

  • XIV LA PENSE ET LA LANGUEune phrase, et qui forment les parties du discours . On n'a jamais puse mettre d'accord sur le nombre de ces parties, ce qui prouve dj que leprincipe adopt n'est pas d'une grande solidit, ni d'une clart indiscutable.Mais passons. Ces parties .du discours, les unes siariahks, les autres

    _i^nvariables, ranges dans un ordre peu prs immuable, sont tudiessuccessivement dans leurs formes et dans leur rle, c'est--dire qu'on

    passe en revue les accidents qui leur surviennent, variations en nombre,en genre, en cas, en personnes, etc., et ensuite qu'on examine leur fonctiondans les combinaisons qui forment les phrases. Quelques auteurs ont runices deux parties : morphologie et syntaxe. Le plus souvent elles sonttraites sparment^JTout le monde a prsente l'esprit la dispositionintrieure des chapitres ordinaires : de l'Article, du Nom, etc. Inutile dela rappeler en dtail.

    .^Je ne veux pas discuter si ce plan, imagin pour la langue grecque,lui convenait de tous points. Il serait facile de montrer que non. En touscas, appliqu une langue analytique^omme la ntre ,JI-a-perd-u> ou peu prs, Xoiiie^-sa valeur, et jie constitue plus qu'un archasme, dont ilest surprenant que la grammaire historique se soit accommode jusqu'ici.Des orientalistes m'ont dclar aprs Spinoza qu'appliqu auxlangues d'autres familles, il est souvent une gne pour leurs tudes ; ilparalyse les ntres, comme je vais essayer de le montrer.Dans une gomtrie, quand on tudie les triangles, le chapitre forme

    un tout qui n'empite sur aucun autre et sur lequel rien n'empite. L'tudepeut tre plus ou moins complte, elle n'excde pas la matire, et lamatire ne la dpasse point. Il y a concordance entre le.si4t et l'exposqui en traite, lequel reste cohrent et limit;En grammaire usuelle, il n'en est pas, il ne peut pas en tre ainsi.

    Jamais par exemple un mode franais ne suffit exprimer la modaUt laquelle il est cens correspondre. Jamais non plus il ne se borne elle.Ainsi le conditionnel est en pleine vie. Mais il n'exprime pas les condi-tions : pourvu quelle serait l est barbare. Il exprime d'autre part toutAUtre_hose^ que des conditions ou mme que des ventualits condition-nes : Pourriez-vous me donner un peu defeu ? Au cas o vous seriez fatigu,retirez-vous. Si donc j'institue uneitude du conditionnel, il me faut lesuivre bien loin -hors des conditions, d'autre part toute une srie d'exprs- .sions des conditions reste en dehors du chapitre. Ce double vice est sigrave qu'il rend absolument impossible, suivant moi, toute rnovation

    ' vritable de la grammaire sur l'ancien plan.Donnons quelques exemples. Je prends les premiers au chapitre des

    Modes. Si la syntaxe de l'infinitif est traite comme elle doit l'tre, on y

  • INTRODUCTION XV

    voit l'infinitif paratre comme nom verbal, en qualit de sujet, d'objet,puis servir de complment de temps, de but, puis devenir une formed'hypothse, puis prendre le sens de l'indicatif, celui de l'impratif, ainside suite. Bref, c'est une syntaxe transformations qui dfile, o une mmeforme, grime de vingt faons, se montre dans les rles les plus divers,sans que les paragraphes soient ni puissent tre relis par un lien quel-

    conque, et dans laquelle tout se trouve, sauf le fait fondamental qui justi-fierait la prsence de l'infinitif parmi les modes, savoir une valeur modalequi lui soit propre.

    Avec le subjonctif, la dmonstration serait plus facile et plus concluanteencore, car tantt celui-l marque des relations logiques, tantt il marquedes modalits, tantt il n'est qu'un simple outil de subordination. Etdans chacune des catgories, les espces sont si loignes les unes desautres, que pour les runir dans une tude d'ensemble, il faut parcourir lasrie des propositions. Mais prenons un mode aux emplois plus restreints,dont le domaine, semble-t-il, est plus compact et mieux dfini : l'impratif.

    C'est, dit-on, le mode du commandement. Il faudrait d'abord y regarderde plus prs. Quand Bb dit < Maman, donne-moi un bonbon , il ne com-mande pas, il demande. La diffrenciation peut se faire. Soit ! Seulementl'impratif n'a-t-il point d'autre rle ? Ainsi n'entre-t-il pas dans deshypothses : Faites ce que vous voudrez, vous ne retrouverez pas la confiancedu public. Est-ce qu'il y a l un ordre, une demande, un conseil ? Sion en trouvait un, implicite, ce serait justement celui de ne rien faire,exactement le contraire de ce que signifie proprement la forme employe.

    Je ne voudrais plus donner qu'un exemple, mais qui fasse rflchir.Arrtons-nous un instant au mot que. Il est la fois pronom, adverbe etconjonction. Admettons qu'on arrive faire exactement le dpart entrela premire de ces fonctions et les deux autres, et il ne semble pas quela chose soit si aise, puisqu'un de mes collgues les plus expriments,professeur dans un grand lyce de Paris, s'y est mpris.

    Restera distinguei^g-Me adverbe et-que conjonction. Si on y parvient,il n'y aura plus qu' examiner les cas o on emploie chacun. Voicil'expos des rles de la conjonction. Je l'emprunte au meilleur desDictionnaires franais, uvre d'un homme justement fier de son espritlogique et pris de classifications, A. Darmesteter. L'article du '/Diction-naire Gnral . se rsume ainsi :Que 1 Conjonction relative. Je dsire qu'il vienne. Par analogie, vu que,

    attendu que...

    2 Formant avec un antcdent une locution conjonctive : depuis que,bien que, de mme que, de sorte que, avant que de.

  • XVI LA PENSE ET LA LANGUE

    30 Rsumant l'antcdent sous-entendu : Que chacun se retire ; Qu'on(il faut que) l'adore, ce Dieu ; Qu'est-ce que tout cela qu'un (si ce n'est un)avertissement ? Sors vite, que (de peur que) jf'e ne t'assomme ; Venez a tous

    que (pour que) je vous distribue mes ordres ; Que bien (tant bien) que malelle arriva ; On n'entend que (rien autre que) des cris ; Il n'est que (il n'esttelle chose que) de jouer d'adresse en ce moide ; La douce chose que (quec'est) d'aimer ; Que (s'il arrive que) le bon soit toujours camarade du beau ;Sans que (sans cette circonstance que) tnon bon gnie au devant m'a pouss ;Que (j'ajoute que) si son rang la distinguait.En tte d'un chapitre, pour en indiquer la matire : Que (on y montre

    que) notre dsir s'accrot par la malaysance.Imaginons qu'on corrige dans cet article toutes les explications arbi-

    traires et les inventions sans fondement, quel dsoriir

  • INTRODUCTION XVII

    Aucun artifice de classement ne peut donner un des chapitres dontnous parlions plus haut : Syntaxe du subjonctif ou Efnploi de que, je ne dispas l'apparence d'une chose compose, ceci serait de l'art, mais cette unitlogique qui permet d'embrasser une matire, d'en rattacher les parties

    les unes aux autres, de la rendre fconde pour l'esprit et assimilable pourla mmoire.

    Resterait d'ailleurs une autre difficult, la principale. Nos g:rammaires

    y^^ gardent eofiora-i-mer apparenced-'ordre^^ police qu'il y manque les. _ troisquartsde ce qui devrait y tre. Prouvons-le avant d'aller plus loin.

    Voici le chapitre des Degrs des adjectifs. Pourquoi des adjectifs ? Lesadverbes n'ont-ils pas de degrs ? Plus souvent, dirait Gavroche. Et lesnoms, et les caractrisations de toute nature : plus nature, plus comme il

    faut ? plus homme de bien ?En outre pourquoi trois degrs ? Parce qu'il y avait trois formes en latin

    et en grec, comme encore en allemand ? Que nous importe ? Ces trois for-mes ont du reste induit les grammairiens anciens la plus fcheuse des con-fusions. N'est-il pas contraire toute mthode de mettre ple-mle degrsrelatifs comme le comparatif ou le superlatif relatif, et degrs absolus ?

    Ceux-ci ne sont-ils rellement que deux ? De presque tide brlant,n'y a-t-il point d'intermdiaires ? Le thermomtre marque les degrs detemprature, le langage ne les exprime-t-il pas ? La vrit est qu'il y atoute une srie de degrs, qui pourraient tre groups en trois classes : inf-rieurs, moyens, suprieurs, qui iraient de Vhyposulfite au permanganate,d'assez beau parfaitement beau, ravissant. Les langues anciennesaussi avaient mieux que ce que des grammaires triques laisseraient devi-ner. Les ntres sont dhme richesse \... conforme nos besoins. On trouveradans ce livre la srie des moyens d'enchrir sur une apprciation. Il n'yen a pas moins de treize. Est-ce enseigner la langue que les passer soussilence, l'exception de deux ou trois ?

    Retournons-nous maintenant vers les degrs relatifs. Sitt qu'on a tles illres que la tradition nous impose, que de dcouvertes ! Major,7ninor, plus grand, plus petit sont des comparatifs de supriorit. N'ya-t-il donc pas de comparatifs d'infriorit : moins grand ? Et les compa-ratifs d'galit .^ Pourquoi sont-ils peu prs escamots ? Sans douteparce qu'ils ne jouent qu'un rle effac. En effet ! Ils contiennent seule-ment toutes les quations des sciences. Quantit ngligeable ! Seulementils n'avaient pas de formes spciales en latin.

    Raison de plus peut-tre pour chercher et pour exposer comment le

  • XVIII LA PEXSLE ET LA LANGUE

    rapport d'galit s'exprimait avant la diffusion des mathmatiques etcomment il s'est exprim depuis. Quant, autant, tant, si, aussi, valent d'treexpliqus. Leur syntaxe moderne exige mme beaucoup d'attention, j'enappelle aux trangers.

    Ds lors une question se pose, imprieuse. Si on veut tudier la langue,o intercaler ce qui manque dans les livres de doctrine ?

    Est-il possible de faire un chapitre des Degrs de l'adjectif, oix il sera

    trait des degrs de l'adverbe et du nom, de l'emploi et du choix desadverbes de quantit, de mme, comparatif par essence, et de vingtautres choses ? Peut-on dresser un chapitre de l'impratif o figureront lesfuturs et les infinitifs sens d'ordres, plus tous les mots ou groupes de

    mots jets en commandements : Silence ! Dehors ! Arme sur Vpaule !Tenir debout ! o seront rangs parnii les demandes, les exclamationsqui exigent, conseillent, supplient, accompagnes des formules qui lesaccentuent en revendications ou les attnuent en prires, avec ple-mle

    les conditionnels et les imparfaits des demandes honteuses, toutes lesinventions de la platitude, toutes les subtilits de la politesse? Par quel

    artifice rattacher ce foisonnement d'expressions, ce formulaire social com-

    pliqu o une race rafiine a mis son empreinte, et des sicles de vie com-mune leurs marques diverses, cette pauvre forme de l'Impratif, sans

    personnes, presque sans temps, mutile, rapice, qu'on rencontre par-

    fois, mais assez rarement dans-G4afei4ftthe ?

    Un expos de cette sorte serait un monstre contrefait, clatant d'enflureet de gibbosits, un compos d'appendices. Je le dis pour l'avoir essay,car j'ai commenc par l.

    Et cependant le ncessaire doit tre introduit ; la langue doit entrer

    dans les grammaires. Par quel moyen ? A mon sens il n'y en a qu'un, maisil snlf.t. Entre les farmes les plus diverses de l'expression, entre les signes les

    plus ispkrates, y a un lien, c'est l'ide commune que ces signes con-

    tribuent exprimer. Si on la prend pour centre, il ne s'agit plus de choisir

    entre des rattachements abusifs ou des omissions forces, tout s'ordonne

    autour d'elle ; elle groupe des lments linguistiques venus de toutesparts, et dont d'autres chapitres se trouvent allgs. Tout se complte,s'organise, se classe. De la sorte, quelques hommes cesse d'tre aux ind-finis, pendant que des hommes est l'article, une poigne dlwtnmes aunom, vingt hommes aux noms de nombre ; les expressions de quantitprcises ou imprcises se cataloguent dans le langage, comme le font

    ailleurs les nombres et les mesures.

  • INTRODUCTION XIX

    Les vingt faons de marquer la cause, complments sans prposition,complments prpositionnels, adjectifs, formes temporelles, propositionscoordonnes, subordonnes, tout ce qui concourt l'expression de cerapport, est rapproch, non point bien entendu pour se confondre dansun chaos nouveau, mais pour se rpartir par valeur et par signification,comme autant de signes, synonymes et approchants syntaxiques, propossau choix de celui qui pense et qui parle. Les outils tudis, vient l'examendes faits entre lesquels s'tablit le rapport et de leurs modalits diverses,puis les causes certaines se sparent des probables, celles qu'on acceptede celles qu'on carte, jusqu'au point o on voit clair dans cet normetravail de l'esprit, qui de toute part enchane des faits ou des ventua-lits, et observe leurs relations.

    Il me parat inutile de citer ici d'autres exemples. On en trouvera undans chacun des chapitres qui composent cet ouvrage.

    La premire objection qu'on ne manquera pas de me faire savoir quec'est l retourner l'idologie, ne me fait pas peur. Une idologie jnH^erneest garde jamais des spculations a priori et des constructipns en l'airqui ont perdu celle du X^^II^ sicle ; la science positive des langues est lpour la retenir dsormais dans la voie de l'observation scientifique.On s'est moqu de Condillac, et on a plaint le petit prince de Parme,

    qui huit ans connaissait dj le systme des oprations de son me >:,et '( comprenait la gnration de ses ides . Le prince tait en effet enavance, et il ne s'agit point de former de ptits prodiges de ce genre.Mais on conviendra que l'tude de la langue maternelle serait peu dechose, si elle ne menait d'une part l'intelligence des textes et des auteurs,si d'autre part elle ne contribuait l'ducation gnrale de l'esprit.Ds 1903, ma conviction tait faite, et dans des Mthodes lmen-

    taires que j'ai publies cette poque, en collaboration avec M. Bony,dont la dernire est de 1908, j'ai fait des applications, timides encore,du systme, en runissant tous les moyens d'expression qui servent marquer les causes, les buts, les consquences, les hypothses, etc.Dans le Cours de mthodologie, que je professais alors la Sorbonne(1908), je marquais fortement la ncessit d'abandonner les parties dudiscours (i).

    (1) Voir L'Enseignement de la langue franaise, Paris. A. Colin, in-12, chap. XV, p. 155 etsuiv. Ncessit d'un ordre nouveau. Les parties du discours. Nos adieux Priscien. Si on sedonne pour programme de respecter l'ordre traditionnel des parties du discours, il seraimpossible d'obtenir cette coordination des faits si prcieux pour les faire comprendre....

  • XX LA PENSE ET LA LANGUE

    J'eus bientt le plaisir de voir que mes ides fondamentales avaient

    de grandes analogies avec celles de mon minent collgue de l'Univer-sit de Genve, M. Charles Bally, le crateur de la Stylistiquefranaise^ (i).

    Malgr tout, on ne rompt pas facilement avec une tradition tantde fois sculaire et j'ai remani c}uinze ans, de dix faons, le Cours delangue que je faisais l'cole de Svres, et qui n'est autre que ce livre.Aprs chaque tentative, je suis revenu la mme conclusion. Aucune

    retouche L!ancien plan ne peut suffire, aucun reclassement des faits dulangage ne donnera satisfaction, tant qu'on s'en tiendra la classification

    par parties du discours.Il faut se rsoudre dresser des mthodes de langage, o les faits ne

    soient plus rangs d'aprs l'ordre des signes, mais d'aprs Tordre des

    ides. Ce sont elles qui doivent tre classes non point sans doute enelles-mmes et pour elles-mmes, comme elles le seraient par la psycho-

    logie pure, mais en vue de leurs signes et relativement eux. La scolas-

    tique, ici encore, doit mourir.

    11 ne s'agit pas du tout d'empiter sur la psychologie, ni de faire de lagrammaire une branche de la philosophie. Si je cherche la reconstituer,c'est pour elle-mme, pour ses fins propres comme par ses moyens propres.

    Et le rsultat sera toujours de faire apparatre des dissemblances profondesentre la psychologie ou la logique pure d'une part, de l'autre la psycho-^

    logie ou la logique refltes dans le langage d'un peuple.

    Je m'attends une autre critique. Le langage a sa vie propre ; c'est

    vrai, et j'ai des raisons de ne pas l'ignorer. Il y a des catgories entires de

    faits, particulirement les faits matriels de la phontique et on sait le

    rle qu'ils ont eu dans la dcouverte des lois de l'volution des langues

    o l'esprit n'est pour rien. Ils ne sauraient donc entrer dans ma classifi-cation. Mais avaient-ils une relation quelconque avec l'autre ?

    Nous avons prsent, dans la Mthode-Brunot-Bony, un spcimen de ce que pourrait tre un(Ordre nouveau.... Les faits y sont classs d'aprs les ides rendre, non d'aprs la naturegrammaticale des moyens d'expression. Et les ides sont ranges en catgories, de faon former des groupes naturels, etc.

    ' (1) ' Partant du fait de pense, on

  • INTRODUCTION XXI

    Il semble du reste, au fur et mesure que la science se perfectionne,qu'il se dcouvre des rapports essentiels entre la pense et les intonationsde la phrase, qui expliquent dans le dveloppement des sons des faitsimportants

    ;j'en ai indiqu plusieurs, et toutes formeront un jour la

    matire d'tudes systmatiques. En outre, maintenant qu'aux premiresrecherches en succdent de nouvelles, ncessairement plus approfondies,

    on s'aperoit que toutes sortes de causes ont contrari ou drang l'vo-lution phontique. Sous le mot jadis bien vague d' analogie-), se prcisel'action tour tour destructrice et constructrice de l'esprit, ramenant

    la simplicit de sries suivies la diversit excessive des formes, corrigeant

    ainsi d'instinct les rsultats des dveloppements proprement matriels.D'autres influences troublantes ont t rvles par les pntrantes tudes

    que M. Gilliron a consacres aux parlers vivants, presque toutes d'ori-gine psychologique, comme ce besoin de distinction qui domine le choixdes mots, revanche des forces de l'esprit sur la matire sonore, dont les

    accidents menacent de troubler la nettet des signes.Il faut toujours en revenir l, si on considre l'ensemble, le langage est

    un signe. Ce qui le commande et le domine, c'est l'ide signifier. Lessignes ne sont que pour elle et par elle.

    Non pas bien entendu que les deux mouvements soient concomitants etmarchent ni mme allure, ni toujours dans le mme sens. Loin de l.Il y a eu une conception de Vhumanit en France, longtemps avant que ce-mot existt pour dsigner l'ensemble des humains. Et l'oubli o sonttombes les chandelles dans la jeunesse bourgeoise n'a pas empch letennis d'abord, l'aviation ensuite, de prendre l, dans ces dernires

    annes, l'image : faire une chandelle.

    Aussi bien il ne s'agit pas d'introduire dans la science une conceptiongrossire de finalit, dont se rvlerait tout de suite la fausset. Toute la

    question est de savoir si, dans l'tude scientifique comme dans l'tude

    pratique des langues, il n'y a pas intrt, grand intrt, grouper lesfaits d'aprs les ides.

    Sur l'ensemble, personne ne peut contester. L'assimilation du langageaux espces vivantes, et de la linguistique l'histoire naturelle, est aban-

    donne. Tout le monde est d'accord, je crois, pour considrer le langagecomme un fait sociologique, qui se produit, se dveloppe, s'altre, se

    perfectionne en fonction de la socit laquelle il appartient, qui en

    reflte la pense collective, avec les nuances que peuvent y apporter, con-sciemment ou inconsciemment, les groupes et les individus. Ne paratra-t-il donc pas avantageux dans le dtail, d'examiner les divers chapitres dela psychologie des gnrations, telle qu'on l'aperoit travers leur langage,

  • XX II LA PENSE ET LA LANGUE

    de suivre par exemple le dveloppement de l'ide de finalit, telle que lemontre la distinction progressive des propositions, des complments, desmodes de fkialit, si peu distincts en ancien franais ?Assurment on peut runir, et on .l'a fait, tous les exenples qu'offre

    la langue d'adjectifs ou de participes restant invariables, quand ils pr-cdent le nom. Rapprocher ci-incliis de : sauf exception, de : vu la requte,de : tmoin vos deux lettres. La question est de savoir si on doit s'en tenirl. Un vrai savant ne le soutiendra pas. Or, sitt qu'on examine le faitgnralis, qu'on en cherche la loi, il est impossible de ne pas apercevoir

    qu'il y a l autre chose qu'un hasard de syntaxe, et que Ximmobilit_da-

    :jterme variable plac cet endroit s'explique par ce fait que le nom aveclequel doit se faire l'accord n'a pas encore t exprim. Dans ces condi-tions, le rapport n'est pas peru.^. ou du moins ne l'est pas de la mmemanire. N'est-ce pas l dj une caractristique de l'esprit frgiiis ?Un dplacement de mot embarrassait-il de la mme manire un Latin ?Nullement. Impossible de comprendre et d'interprter le phnomne,qui est ici la difficult de perception d'un rapport, sans entrer en pleinepsychologie ethnique.

    Encore n'est-ce pas l tout ce qu'on peut tirer des faits de cet ordre, si

    on veut bien considrer quelques-uns d'entre eux d'aprs la mthode queje prconise. Vu, attendu, vu que, toutes les expressions de cette natureont un rle commun. Elles seront donc classes ensemble, sans considrersi les unes sont des prpositions, les autres des conjonctions. Or, sittqu'on examine leur sens, on dcouvre sans peine pourquoi elles sont nes peu prs ensemble et leur date. Pour les exposs de motifs, une poqueo le franais dbutait dans son rle de langue administrative et judiciaire,il fallait des outils ; on les a faits, et je ne crains pas de me servir ici de cesmots, dans une matire o certainement, tant donne leur culture, lescrateurs taient sinon tout fait, du moins demi conscients.On pourrait apporter d'autres exemples et en nombre. L'imparfait

    de cause ne doit-il pas tre tudi en mme temps que le dveloppementsmantique e'fiu moment que ,'\e plus-que-parfait de cause en mme tempsc^nt puisque ? Dans les deux cas, n'est-ce pas le mme passage du senstemporel au sens causal ? Et qu'importe que deux faces du mme fait,deux phnomnes concordants appartiennent des parties du disffoursdiffrentes ?

    Il y a place pour des tudes globales, sur de ou que, elles ont t faites.

    Mais il y a place aussi pour des tudes sur l'origine, la causalit, la cons-quence, etc., o l'on suivrait paralllement la marche de l'esprit et celledu langage, dans leur accord et leur divergence. Le regrett Sturel avait

  • ISTRODUCTIOX XXIII

    pens un livre sur les Oppositions. Il y en a cent faire de ce genre.San^4oute j ne prtends pas que la dispersion actuelle ait pour \^^

    linguistique les suites dsastreuses qu'elle a ailleurs. Dans les recherches

    d'ordre scientifique, des renvois rtablissent les Hns que l plan adoptsemble couper. Les savants verront bientt si ma mthode leur apportele noyen d'enfoncer plus avant dans l'tude de certaines fonctioiis des

    mots et des-formes, de les dmler mieux, de rapprocher des phnomneset d'en trouver les lois.

    Peut-tre les philosophes et les sociologues trouveront-ils glaner, eux

    aussi, dans certains de mes chapitres. Il y a l, attests par le langage, et

    quelquefois dats, des faits de vie intellectuelle, logique et psychologique,

    qui peuvent jeter quelque lumire sur les procds de l'esprit franais;

    Mais je m'adresse surtout ceux qui enseignent les langues et quicherchent avec tant de zle opinitre et d'ingniosit la technique de leur

    art, une mthode libre de la routine suivie dans l'tude des languesmortes, qui veulent lever cette mthode au-dessus d'un empirisme vul-gaire, lequel, sous couleur de pratique, n'imite qu'extrieurement la nature,et ignore ou ddaigne les lois profondes qui enchanent les faits linguis-tiques, permettent de les acqurir et en assurent la complte possession.Puissent-ils trouver ici le cadre gnral o, avec l'unit fondamentale

    commande par l'unit de l'esprit, se concilie la,jliYrsit-des moyens-dlxpressiH que fournissent des langues souvent si diffrentes !

    Quant aux matres de franais, tous degrs, pour lesquels j'ai travaillavant tout, je les convie faire l'exprience que j'ai faite, non seulementen Sorbonne, mais dans cette cole de Svres, o les esprits sont si aiguiss,les curiosits si fraches, les traditions mme si jeunes et si souples encore.Le difficile n'est pas de s'assimiler la nouvelle mthode, c'est de dsap-

    prendre l'ancienne, entre en nous si profondment qu'elle est devenueun instinct auquel inconsciemment on obit, si on n'y prend garde. Maisles jeunes enfants n'prouvent rien de cette gne, dont les prserve leurignorance. Plusieurs de mes collgues un entre autres, qu'une aimable

    collaboration a tenu depuis des annes au courant de mes recherches,M. Frey, professeur au Lyce Michelet ont fait l'essai dans leur classe,avec un succs tel qu'un inspecteur gnral m'en disait son bahissement.Ramen dans sa vraie voie, remis en possession de sa matire vritable,

    l'enseignement de la langue fcond retrouve la vie. L'enfant estd'abord conduit voir clair dans sa pense, analyser ce qu'il veut dire

  • XXIV LA PEXSE ET LA LAXGUEOU crire, et cela est d'un grand projfit pour la formation de son esprit.Il prend plaisir examiner, comparer, choisir les formes d'expres-sion qu'il prfre et ainsi il se fait un style. En effet, ds qu'il estdlivr de l'obligation d'apprendre de suite les cent emplois du subjonc-tif, et qu'on lui enseigne cas cas, occasion par occasion, s'en servir

    judicieusement, qu'on lui met en main les outils et le travail faire, quiest ici de s'exprimer le plus justement possible, il y prend un gotextrme, car l'amour des choses du langage, dvoy chez quelques-uns,n'est pas mort en France. A la vieille rhtorique de procds, d'effets,d'imitations, se substitue un apprentissage d'locution vraie, prcise,

    rgle, qui, combin avec un apprentissage parallle du vocabulaire, peutcommencer de trs bonne heure, et ne finir qu'avec les plus hautestudes, apprentissage o chacun prouve la joie de trouver, et garde lalibert d'agir, suprme joie de la vie intellectuelle comme de l'autre.

    Les matres donneront l'exemple, car on pense bien que dans un ouvrageaussi nouveau, et dans un sujet aussi vaste, je ne me flatte pas d'avoirpuis la matire. Plusieurs volumes n'y eussent pas suffi. J'ai cherchet trouv un plan ; ce n'est pas une pure cration de mon esprit ; il estn en moi de la considration de la nature des choses, et je le crois fondsur elle. Ceux qui en essayeront auront l'occasion quotidienne d'y \insrer des remarques personnelles, peut-tre d'y ajouter des chapitres. \Avoir donn branle tout un mouvement, qui entranerait les professeursde langues observer par eux-mmes, leur avoir fourni l'occasion d'treplus et mieux que des glossateurs et des arrangeurs d'exercices, ceserait l pour moi la plus prcieuse rcompense.

    Aprs avoir bauch l'histoire de la langue franaise, aprs avoir instituen Sorbonne une cole oi se forment enfin ! des spcialistes desti-ns en propager la connaissance dans le monde entier, je lui aurais donnune mthode libratrice, qu'on lui empruntera sans doute, mais qui aurat cre pour elle. J'aurais ainsi mrit la chance que j'ai eue de travaillersur la plus belle matire que le langage offre la curiosit deshommes (i).

    Ferdinand BRUNOT,Doyen de la Facult des Lettres

    de l' Ujiversit de Paris.

    ( 1 ) Je ne puis terminer cette Introduction sans adresser mes vifs remerciements M. Frey,dont j'ai dj parl et M. Bony, qui ont bien voulu lire ce livre en preuves, et dont lesobservations m'ont t si prcieuses.

  • TABLE DES ABRVIATIONS

    PRINCIPALES ABRVIA TIONS.a. f. = ancien franais,f. ni. = franais moderne.G. = GODEFROY. DicHonnaiic de l'ancienne langue franaise, Paris, 10 vol., 4.H. L. = BRUNOT (ferdinand). Histoire de la Langue franaise, Paris, A. Colin, in-8.L. = LiTTR. Dictionnaire de la langue franaise. Paris, Hach., 4 vol., 4" avec Sup-

    plment.1. fr. = langue franaise.m. f. = moyen franais.0. c. = ouvrage cit.

    II

    SIGXES.

    > veut dire : devient, passe .

    < veut dire : provient de.

    Fautes de signes spciaux, il a t impossible de figurer phontiquement la pro-nonciation. Nous avons essay de la reprsenter du mieux possible avec les caractresordinaires.

    ///

    PRINCIPALES ABRVIATIONS EMPLOYESDANS LES RENVOIS AUX TEXTES

    Pour tous les ouvrages marqus d'un astrisciue, se reporter la bibliographiedtaille donne dans l'Histoire de la Langue, tome et page indiqus. Sauf indicationcontraire, tous les ouvrages sont publis Paris, et sont in-S".

    AB. HECM. renvoie hermant (abel). Conf. Enf. = Confession d'un Enfant d'hier,Calm. Lvy Nouv. Coll. 111. ; Fam. Com. = La Fameuse comdienne, Lemerre,1913, in-l.

    A. D.\UD., voir DAUDET.A. d. B. ou A. DE BOIS REG. ANDRY DE BOIS REGARD * (III, IX). Rcfl. = ReflC.vionS

    sur l'usage prsent de la langue franaise ; Suit. Suite des Rflexions.

    AicARD AicARD (jean). Muur. d. M. = Mauriu des Maures, coll. Nelson.Aiol d. J. Norm. et Gast. Raynaud, S. A. T. (Socit des Anciens Textes).Al. ou Alex. La vie de S* Alexis * (I, xxv).A. ou ALC. DE S' MAUR. ALCiDE DE s' MAURICE * (III. ix). Rem. = Remarques sur

    les principales difficults de la l. fr.

  • XXVI TABLE DES ABRVIATIONSAimer, de X. aymeri de narbonne * (I, xxvi).AM. JAM. AMADIS JAMYN * (II, XVIIl). lWirS pOC'UqueS.AMYOT AMYOT (j.) * (II, v). uv. moF. = uvFcs morolcs ; Vies = Les Vies

    des hommes illustres.Anthol. des pros. franc, du XIX^" s. Anthologie des prosateurs franais contemporains,

    Delagrave, in-12.Art et Dec. Art et Dcoration, Revue mens., Lib. des B.-Arts, 4.ARVERs ARVERS. Mcs hcurcs pcrducs, Cinqualbre, 1878.AssoL. ASSOLANT (alf.). La fte de Champdebrac, Dentu, 1882.A. Th. fr. Ancien Thtre franais * (I. xxv).Ai'BERT. AUBERTix. Grum. = Grammaire moderne des crimiins franais, Bruxelles

    et Paris, 1861.AVB. (d') Voir d'aubign * (II, vi). Trag. = Les Tragiques.Auc. Aucassin et Xicolete * (I, xxvi).AUG. AL'GiER (mile). Thtre, Calm. Lvy. 1886 ; Av. = L'Aventurire., etc.AULARD AULARD. Rv. = Hist. dc la Rvolution franaise, Arni. Col., 1901 :

    Par. = Paris pendant la raction thermidorienne, 1898 et suiv.

    BAF BAi- (ant. de) * (II, Yi). Euu. L'Eunuquc.BALLY BALLY (cHARLEs). Prccis clc stijUsIiquc, Geiive, lggimann.BALZ. BALZAC (guez de) * (III, x). d. Mor. = dit. Moreau, Lecolre, 185-1, 2 v.BALZ. BALZAC (hoxor de). Birott. = Csur Biroite.au, 1838, 2 v. ; Corr. =

    Correspondance, Calm. Lvy ; Cous. Pons = Le Cousin Pons, Laffite, IdalBibliotli. ; Envers = L'Envers de l'histoire contemporaine. uv. eomp.,Alex. Houssiaux, 1855, XIV ; Et. phil. = tudes philosophiques, avec LouisLambert ; Grandet = Eugnie Grandet, Calm. Lvy, 1897 ; Let. l'lr. Lettres l'trangre, Calm. Lvy, 1899 ; L. Lamb. = Louis Lambeit, Calm.Lvy, 1896 ; Md. dc c. = Mdecin de campagne, uv. compl., Al. Houssiaux,XV; Paijs. = Les Paysans, uv. compl., irime dition, XIV; Proscr. = LesProscrits ( la suite de L. Lambert) : Urs. Mir. = Ursule Mirouet. Paris,Ollendorff.

    BARB. d'.\urev. BARBEY d'auuevilly. Unc vicHlr Mditrcsse, Lemerre, 1879, Jn-12.BARB.

    BARBIER. Icm\b. lombcs, Dcutu, 1862.

    BARON BARON * (IV, xiv). Thtre.BARRS BARRS (maur.). Bru. = Lc jardin dc Brnice, Charpentier, 1894 ;

    '

    Coll. insp. = La Colline inspire, Em. Paul, 1913 ; Un h. l. = Un hommelibre. Ib. ; L'enn. d. L = L'ennemi des lois, Perrin, 1893 )n-16 ; La gr. pil.des gl. = La grande piti des glises de France, Em. Paul, 1914.

    baudel. BAUDELAIRE. FI. d. Mol == Lcs Flcurs du Mcd, Calm. Lvy. 1878.BAYLE BAYLE * (IV, xiv). Dict. = Dictionnalrc.BEAUMANOiR BEAUMANOiB. Coustumcs du Beciuvoisis * (I. xxvi).BEAUM. BEAUMARCHAIS. Burb. = Lc Burbicr de Sville ; - Fig. =--- Le Mariage de

    Figaro, dans le Thtre, L'urne.BDIER bdier. Trist. = Tristan et Yseull, Piazza et C'^, in-12.BECQUE becque. Lcs Corbcoux, dans Thtre Comp/c/, Biblioth. artislique el lill-

    raire, 1898 ; Les Polichinelles, Illustration thtrale, 8 oct. 1910.BELL. belleau (rmi) * (II, Vil). La Rec. = La Reconnue.Benceit benot * (I, vi). Ducs de Xormand. = Chronique des ducs dc Xormandic.BENIRE BENIRE (louis). Papillon, dit Lijonnais le justc, lilustr. tlilr..6iiov. 1909.BERNSTEiN BERNSTEiN. Lc March, Fas(iuelle, 1900, in-12.BROALDE DE VERVILLE BROALDE DE VERVILLE * (il, Vil). Lc MoijCU dc parvenir.Berte Li roumans de Bcric aus grans pies * (I, xxvi).BoiL. BoiLEAU DESPRAUX * (IV, xiv). EpU. = Lcs ptrcs ; A. j>. = L'Art

    potique ; Scd. Les Satires ; Rfl. = Rflexions sur Longin.BONiFACE BONiFACE. Mauucl dcs omulcurs de la langue franaise, Pillet. 1S25.BOREL ^ PETRus BOREL. Pul. = Madame Puliphar, \Villiem, 1877, 2 v.

  • TABLE DES ABRVIATIONS XXVI

    I

    Boss. BOSSUET * (IV, xv). Aiiiu (le Gonz. = Or. funb. d'Anne de Gonzaguc ; Av. au.t Prot. = Aueriisscments aux Protestants ; Cond Or. funb. du Princede Cond ; Expl. de la Messe = Explication de quelques difficults sur les priresde la JMesse ; Henr. d'Angl. = Or. funb. d'Henriette d' Angleterre ; Henr.Fr. = Or. funb. d'Henr. de France ; Mar. Th. d'Aut. = Or. funb. de Marie-Thrse d'Autriche ; H. Univ. = Discours sur l'Histoire Universelle ; Let.aut. Lettres autographes ; - Max. des S. = Maximes des Saints ; Pang.S. Paul. = Pangyrique de Saint Paul ; Prdic. vangl. = Sermon sur laPrdication vanglique ; m. dign. des pauv. = Serm. sur l'minente dignitdes pauvres dans l'glise ; Mort = Serm. sur la Mort ; Ne. de la Vie = Serm.sur les ncessits de la Vie.

    BOUCHET BOUCHET * (II. VIIl). ScrcS.BOUH. p. BOUHOURS * (III, XI ct IV, xvi). D. = Doutcs / Eutrel. = Entretiens

    d'Ariste et d'Eugne ; Rem. = Remarques sur la l. fr. ; Suit. Remarquesnouvelles ; Im. = Critique de l'Imitcdion de J.-C. dans Rosset, Entretien,Doutes, critiques et remarques du P. B., Grenoble, 1908.

    BOURG, (p.) PAUL BOURGET. Com. = Andr Cornlis, Lemerre. 188G ; Crim.d'Am. = Un Crime d'Amour.

    BOURG, et BASS. BOURGET et BASSET. Un cas de conscience, Pion et Nourrit, 1910,in-16.

    BOURS. BOURSAULT * (IV, xvi). Lct. = Lettres nouvelles ; Thtre.BOYL. BOYLESVE. Ilcs Borr. = Lc Parfum des Iles Borromes, Nouv. Coll. 111., Calni

    Lvy.BRANTME BR.\NTME * (II, viii). G. Cap. = V ies dcs Grauds Capitaines.BRBEUF BRBEUF * (III, xi). Luc. trov. = Luccun travesfy.BRissAUD D"" BRiss.\UD. Hist. dcs cxpr. pop. = Histoire des expressions jjopnlaires

    relatives la mdecine, Masson, 1892, in-12.BRONGNi.\RT BRONGXiART. Hst. uot. = Hislotrc ncdurcllc populaire, Flammarion,

    1892, 4.BRUNOT BRUXOT (FERDINAND). Doctr. = La Doctrine de Mcdherbe, 1891 ; - L'Ensei-

    gnement de la Icmgue franaise, A. Colin, in-Ti ; H. L Histoire de la Icaiguefranaise.

    BUssY-RAB. BUSSY-RABUTiN * (IV, xvi). Mm. = Mmoires.

    CAiLLiRES DE CAiLLiREs * ( 1\', .wiii). Mots la M. = Dcs Mots la Mode; Dub. et mauv. us. = Dn bon et du mauvais mage.

    CAMUS CAMUS * (III, xii). Hom. dam. Homlies dominicales ; Iphig. Iphigne.

    CAP. CAPUS (.\lfred). Ange = Un Ange, lilustr. thlr.. 22 janv. 1910 ; Ann.d'Av. = Annes d'aventures, Ollendorff, 1895 ; Chtelaine = La Chtelaine.Charp. et Fasq., 1904 ; Hlne Ard. = Hlne Ardouin, Illustr. thtr., 10 mai1913 ; Pigois, ib., 27 mai 1905 ; La pet. fond. = La petite fonctionnaire,Chapp. et Fasq., 1904.

    CHAMPFL. champfleury. Cout. = Coules d'automne, Vict. Lecou, 1854.CHAMPMESL CHAMPMESL * (IV, xvii). La Ruc S*-Denis.CH. d'orl. ch.\rles d'orlans * (I, xxvii). Posies.Cheval, a. d. Esp. = Li chevaliers us deus espees, d. Foerster, Halle, 1877.CHAP. chapelain * (III, xii) G. d'Alf. = Guzman d'Alfarache (Irad.).CH.\T. CHATEAUBRIAND. Gc'/J. = Le Gnic du christianisme {uv., d. Poiurat) ;

    Mm. = Mmoires d'Outre-Tombe, Ib.Chev. de la T. L. Chevcdier de la Tour Landry * (I, xxvii).CHiFFLET CHiFFLET * (III, xiii). ,Essay d' Une parfaite grammaire de ht langue

    franaise.CHREST. DE T. CHRESTiEN DE TRoiES * (I, xxvii). Ercc = Ercc ct Euidc ; Pcrc. =

    Perceval ; Chev. au l. = Yvain ou le Chevalier au lion.Ev. Nie. = CHRTIEN A. DE couTANCES. L'Evaugilc de Nicodme, S. A. T. 1885.

    Chron. Mousket. Chroniques de Mousket * (I. xxxiv).Chron. du M. S^-Mich. Chroniques du Mont St-Michel, d. Sini. Luce, S. A. T.

  • XXVIII TABLE DES ABREVIATIONS

    Civil. Nouveau trait de la Civilit * (lY, xvn).CL. TiLLiER TiLLiER (claude). Benj. = Mou oiicle Benjamin, coll. Nelson.C. Nouv. nouv. Les Cent Nouvelles nouvelles * (I, xxviii).COMM. COM.MIXES * (I, XXVIIl).COMTE (.\.) coNiTH (auguste). Esp. pos. = DiscouFs suF l'esprit positif, Socit posi-

    tiviste, 1898.coNST. (b.) CONSTANT (benjamin). Ad. = Adolphe, d. Rudler, Manchester, 1919.Conv. sur la Crit. de la Princ. de Clves Conversation sur la Critique de la Princesse

    de Clves * (IV, xvii).copp. ou coppE. coppE (fr.). Coup. = Le Coupable, Nouv. Coll. Illustr., Calm.

    Lvy ; Vr. Riches = Vrais Riches, mme coll. : - Cont. = Contes en prose,mme coll.

    coRN. CORNEILLE (pierre) * (III, xiii), (Ed. dcs Gi'. crivalns). Androm. = Andro-mde ; Cid = Le Cid ; Cin. = Cinna ; dit. = Clitandre ; Gai duPcd. = La Galerie du Palais ; Hr. = Hraclius ; Hor. = Horace ; ///. = L'Illusion ; Im. = L'Imitation de J.-C. ; Ment. = Le Menteur ; Pol. = Polyeucte ; Pulch. = Pulchrie ; Rodog. = Rodogune ; Suit, du M.= La Suite du Menteur ; Thod. = Thodore.

    CORN. TH. THOMAS CORNEILLE (V. Tl. Comeillc).Cor. L. Le Couronnement de Louis * (I, xxviii).cosTAR cosTAR * (III, xiv). Lct. = Lcttrcs.couci CHATELAIN DE coucY. Chcmsons, d. Franc. Nlicliel, 1830.Courr. Vaug. Le Courrier de Vaugelas, par em.\n m.\rtin, Journ. semi-mensuel,

    1869 et suiv., in-4.CRBiLLON crbillon. Atrc et Th. = Atre et Thyesle (uvres), Lige, 1729, in-12.CUREL DE curel. Nouv. Id. = La Nouvelle Idole, Stock, 1900, in-12.CUVEL. cuvELiKR * (I, XXVIIl). Du Gucsc. = Chroniuc de Bertrand Duguesclin.

    d'abl. perrot d'ablancourt * (III, 28). AjmplU. ^ Apophtegmes.DANC. DANCOURT * ( IY, XVIIl).DANGL. * (I. XX. xviii). Voijugc = Lc Saint Voyage de Jrusalem du S^ d' Anglure.d'aub. d'albignk *(II, vi). uv. uvres; Trag. = les Tragiques.A. DAUD. ALPHONSE DAUDET. Bcllc Niv. =z La belle Nivernaisc, Marp. et FI., 1886 ;

    Conl.= Conlesdu lundi, ('A\..\y\^. 1898,in-12et Contes choisis,Vc\..V>h. Charp., in-12,1892 ; -- Im. = L'Immortel, Nouv. Coll. 111. ; JacA\ Paris, Dentu, 1882 ; Let. Moul. = Lettres de mon moulin, coll. Nelson ; - Nab. = Le Nabab, Char-pentier, 1886 ; Num. Roum. = Numa Roumestan, Ib., 1887 : -- Pet. par. = Laj)etite paroisse, Nouv. Coll. Illustr., CahiL Lvy : -- Port. Tar. = Port Tarascond. Guillaume ; Rois = Les Rois en exil, Dentu, 1879 : Saph. Sapho^Charpentier, 1884 ; T. Alp. = Tartarin sur les Alpes, Marpon et Flanim. ; Tart. Tar. = Tartarin de Tarascon, coll. Guillaume ou d. Lemerre, 1886.

    De Venus De Venus la desse d'amor, d. Frster, Bonn. 1880.DEiMiER deimier * (III, xiv). Acod. = Acadcmic de l'art potique.DE l'estang DE l'estang * (III, xv). Trud. = De la Traduction.DE RGN. DE RGNIER. (H.) La Flumbc, Caliu. Lvy, Nouv. Coll. III.DHOVL. DRouLDE (paul). Ch. du sold . = Chunls du soldcd, Calm. Lvy, in-18.descartes DESCARTES * (III, xv). i\M/i. OU Mthode = Discours sur la Mthode.DES ESCUTEAUX DES ESCUTEAUX * (III, XV).DESM. Yoir regn. desm.DES PER. DES PERiERS (bonaventure) * (II, xii). Nouv. RcT. NouvcUcs rcru-

    lions et joyeux devis.DESPOIS - DESPois (eug.). Le thtre franais sous Louis XIV, 1871, 2 v.DESP. DESPORTES * (II, XIl).dest. DESTUTT DE TRACY. lments d'idologie, 1803.Dict. du lang. vie. plattde conca-rseav. Dictionnaire critique... du langage vicieux...,

    Aim Andr, 1835.DiD DIDEROT. Ncv. de Rcuu. = Le neveu de Rameau, Jamiel, in- 12 ; P. de Fam.

    = Le pre de famille, Amsterdam, mdcclviii ; Ricliardson. Jannet, in-12.

  • TABLE DES ABRVIATIONS XXIXDOLET DOLET (tiexne) * (II, xiii). Eiif. = Second Enjer ; Gesl de F. de

    Val. = Les Gestes de Francoys de Valois ; Mun. de trad. = La Manire de bientraduire.

    DOMERGUE DOMERGUE. Grammaire franaise simplifie. 1782, in-l'i ; Manueldes trangers 1805. ; Solutions grammaticales, 1808.

    DONN. DONNAY (maurice). Potr. = La Pcdronne. Illustr. thtrale, 19 dc. 1908.DOON DOON DE MAYENCE, 1859, in-12.DORNIER dornier. L'Ombre == L'Ombre de l'homme, Soc. fi'^ d" Imprimerie.d'ouville d'ouville * (III. xvi). Conl. = L'Elite des Contes ; L'Esp. fol. =

    L'Esprit follet ; La Coif. la Mode = La Coiffeuse la Mode.D. p. [DENIS poulot]. Le Sublime ou le travailleur comme il est, Lacroix Verboeck-

    hoven, 1872.DU BART. DU BARTAS * (II, XIIl). uiUeS.DU BEL. DU BELLAY * ( 1 1, xiii). Df . = La Deffencc et illustration de la langue

    franoise ; Le t. in. = Lettres indites.Durmart le Gai. Li Roman de Durmart le Gcdlois, d. Stengel, Tubinj^cn. 1873.DUMAS (a.) DUMAS (alex. i)re). Antoni] {uv. compL), Thtre, Charp., 1834-36.DUMAS (a.) DUMAS (alex. fils). Aff. Clm. = L'Affaire Clemenceau, Nouv. Coll.

    Illustr., Calm. Lvy ; Dem. Monde. = Le Demi-Monde, Thtre. Calm. Lvy;

    L'tr. = L'trangre (Ib.) ; Les Id. de M'"^- Aubr. = Les Ides de MadameAubray (Ib.) ; Tul. = La Tulipe noire, d. Brandon, New- York, Amer. B.C>'.

    d'urf d'urf * (III, XYii). Astr. = L'Astre.DUR. duruy (george). Uniss. = L'Unisso{7, Hachette, 1888.DU VAIR DU VAIR * (II, XI v). uVrCS.DUVAL DUVAL * (III. xvii). L'Esch. fr. = L'Eschole franoise.DU VERDiER DU VERDiER. Flot. = Lc Flutteur, Cl. Barbin, 1697.

    E

    E. DESCH. EUSTACHE DESCHAMPS * (I. XXIX). uvrCS.Esp. satyr. L'Espadon satyrique * (III, xviii).EST. (h.) ESTiENNE HE.NRi * (II, xv). Apol. = Apologic poup Hrodotc ; Conf. =

    La Conformit du fr. avec le grec ; Hypom. = Hypomneses de gallica lingua.EST. BOIL. ESTIENNE BoiLEAU * (I, xxvii). Liv. d. Mcst. = Lc Livrc dcs Mestiers.v. des Qucn. Les vangiles des Quenouilles * (I, xxx).

    FAB. FABRE. M""" Fust. = Madame Fuster, Charpentier, 1887 ; Tigr. =L'Abb Tigrane ; Barnabe et Oncle Cl. (mon Oncle Clestin), sont cits d'aprsles uvres choisies, Delagrave, in-12.

    f.\guet FAGUET (mile). Tht. cont. = Notes sur le thtre contemporain. Lecneet Oud., l-3e sr., 1888-1890.

    FAUCH. FAUCHET (CLAUDE) * (II, XV).FNELON FNELON. Tlm. = Lcs Avcntures de Tlmaque.FEUiLL. FEUILLET (octave). Mortc = La Mortc, Calm. Lvy, 1886.FLAMENT FLAMENT. Lc MosQuc = Le MusQuc ct Ic Baudcau, Illustr. thtr.. 30 janv.

    1909.FLAUB. FLAUBERT (GUSTAVE). Bov. Madame Bovary, Charp.. 1889 ; duc. =

    L'ducation sentimentale, Mich. Lvy, 1870. 2 v. ; d. sent. = L'duccdionsentimentale, Prem. version, Charp., tome III des Prem. uvres ; Lg. S' Jul.l'Hosp. = La Lgende de S' Julien l'Hospitcdier. avec les suivants ; Par lesChamps. = Par les Champs et par les Grves ; Un cceur simple, P. LafBte, IdalBib., 1909 ; Let. G. Sand, d. Calm. Lvy ; Sal. = Salammb, xMich. Lvy,1863 ; Pag. ch. = Pages choisies, A. Colin.

    Fleurs de l'Eloq. fr. Les fleurs de l'loquence franoise * (III, xviii).FONTEN. FONTENELLE. Hist. dcs Or. Histoirc des Oracles, Soc. Textes fr. mod.

  • XXX TABLE DES ABRVIATIONSFORCAD. FORCADEL (estienne) * (II, xv). uvres poUques.FOUR. FOURiER. uvics Compltes, 1846, Librairie socitaire.FRANCE (a.) FRANCE (anatole). Hist. coiTi. = Hsloire comique, Calni. Lvy ;

    -

    Les Dieux ont soif, Ib., 1912 ; Mcmn. = Le Mannequin d'Osier, Ib. ; Orme = L'Orme du Mail, Ib. ; Ping. = L'le des Pingouins, Ib. ; Rtiss. =La Rtisserie de la reine Pdauque, Ib., 1899 Sylv. Bonn. = Le Crime de Syl-vestre Bonnard, Ib., Nouv. Coll. 111. ; Vers t. meil. = Vers les temps meilleurs,Pelletan, 1906.

    FROiss. FROissARD * (I, xxx). Clirou. = Chroniqucs.FROM. FROMENTIN (eugne). Domin. = Dominiquc, Pion, 1896 : Corr. et frag.

    in. = Correspondance et fragm. indits, Ib., 1912, in-16.furet. FURETIRE * (IV, xx). Dict. = Dictionnairc ; Fact. = Faciums ;

    Parab. de l'Ev. = Les Paraboles de l'Evangile.

    G. godefroy * { I, xxx). Dictionnaire de l'ancienne langue franaise.GAR. GARASSE (p. FRANvois) * (III, xix). Doct. cur. = Doclrinc curieuse;

    Me'm. = Mmoires ; Rab. = Le Rabelais rform.GAUT. GAUTIER (THOPHILE). Alb. = Albcrtus, Charpentier, 1896 ; Frac. = Le

    Capitaine Fracasse, Ib., 1876, 2 v. ; Jeune Fr. = Les Jeunes-France, Ih., 1894 ; Romant. = Histoire du romantisme, Ib.

    GAUTIER GAUTIER. (Paul). Un prophte, Edgar Quinel. Pion, 1917.G. coiNC. GAUTIER DE coiNCY. Lcs mircicks de la S' Vierge, 1857, 4.GAv.\ULT GAVAUi-T. Ma T. d'Houfl. = Ma tante d'IIonfleur, 111. thtr.,27 juin 1914.GAVAULT ET ROB. CHARV.W - GAV.\ULT et ROB. CHARVAY. il/"'^ JOSettC, mU fCmmC,

    Illustr. thtr., 12 janv., 1907.G. DE NERVAL GRARD DE NEHVAL. Boh. gai. = La Bohmc galante. Micli. Lvy,

    1856 ; Voy. en Or. = Voyage en Orient.GELLO GELI.O * (II, XVIl). Circ.GiRAULT DuviviER Voir Gr. des Gr.G. MUis. GILLES LE -MUisis, d. Kerv. de Leltenhove, Louvain, 1882.GODARD GODARD. L. fr. = La langue franaise * (III, xix).GOMB. GOMBAULT * (III. xix). Eudim. = L'Eudimion ; Ep. = Les Epi-

    grammes.GONG. - GONCOURT (Les FrcTcs). G. Lac. Germinie Lacerteu.v. Fayard, Mod.

    Bib., in-4'' ; Journ. = Le Journal des Concourt, Charp., 1883. 9 vol. ; - SurPbil. = Sur Philomne, Fasq.. 1903.

    GONG. CONCOURT (edm. de). Fr. Zemg. = Les frres Zemyanno, Charp., 1876.GOURN.'^Y' de gournay' * (III, xix). 0. = L'Ombre ; Adv. = Les Advis.Gr. des G. du Monde thomas-lefebvre. La Grammaire des gens du Monde, Ha-

    chette, 1843.Gr. des Gr. girault duvivier. Grammaire des Grammaires, Colelle. 1853.Gr.gn. Grammaire Gnrale (de Port-Rojal) * (IV, xxvi).Gram. mth. d'allais. Grammaire mthodique * (IV, xviii).GRAMMONT GRAMMONT. Trait pratique de prononciation franaise. Delagrave.

    in-12.GRENIER GRENIER (ED.). uvrcs, Lcmcrrc, 1895, 3 vcl. in-12.GRESSET GRESSET. Le Mch. Le Mchcmt dans uvres, Londres, 1780, 2 vol. in-32.GRv. GRviN * (II, v). Les Esb. = Les Esbahis ; Disc, sur la l. fr. Discours

    sur ce qu'on appelle usage dans la Langue Franoise, la suite du Trait sur lecommerce de Lettres, Jacq. Estienne, 1708, in-12.

    G. sand. GEORGE SAND. Champ. Franois le Champi, Calm. Lvy, 1896 ; Corr. = Correspondance, Calm. Lvy ; Elle et L. = Elle et Lui, Nouv. Coll. 111. ; Hist. de mu vie = Histoire de ma vie, Lecou, 1854, 2 v. ; Ind. = Indiana,Nouv. Coll. 111. ; Jaq. = Jacques, uvres, Bonnaire, 1837, 2 v. ; La Mareau Diable, Lecou, 1850 ; Llia, Calm. Lvy, 1894. 2 v.

    GUizoT GUizoT. Essui sur V Hist. de Fr., Ladrange. 1836.

  • TABLE DES ABREVIATIONS XXXI

    HAUTEROCHE HAUTEROCHE * (IV. XXl). Thtre.H. CAPET H. CAPET * (I. XXXI).Hept. Heptamron (Voir marg. de navarre).HRDiA HRDIA. Troph. = Lcs Trophes, A. Lemerre, in-12.HERV. HERViEU (p.). Cours fl. = Lci CoiiFsc (lu flambeau. lUustr. thlr.. 20 janv,

    1909 ; Flirt, Modcrn-Bibliothek. Art. Fayard.HUGO. Voir v. h. (victor hugo).HUG. HUGUET. Sytit. (le Rab. == La syntaxe de Rabelais. Hacliette, 1894.HUYSM. HUYSMANS. L-Bas. Trcssc et Stoti

  • XXXII TABLE DES ABRVIATIONSLAMENN. LAMENNAIS. Esq cl' unc phUos. = Esqiiissc d'une philosophie, Pagnerre,

    1846 ; Liv. du p. = Livre du Peuple, Bruxelles. Laiiglet cl C'^. 1838, in-12 ;

    Par. = Paroles d'un croyant, t. XI des uvres eompl. Paul Daubre et Caillaux,1836.

    LA ^rKSNARD. LA MESNARDIRE * (III, XXIl). Pos. = PosiCS.LA MTHE LE VAYER LA MOTHE LE VAYER * (III, XXIl).LAB. LARiVEY * (II, xx). Esc. = Les EscolUcrs ; Jal. = Les Jaloux.LA ROCH. LA ROCHEFOUCAULD * (III, XXIl). (d. des Graiuls crivaiiis).LAVED. LAVEDAN (henri). Leur beau phys. = Leur beau physique, Calm. Lvy,

    Xouv. Coll. 111. ; Nouv. jeu = Le nouveau jeu, Ib., 1897.LEC. DE L. leconte DE LisLE. Po. (lut. = Pomcs unliques. Lemerre, in-12 ;

    Po. barb. = Pomes barbares, Ib. : Po. ir. = Pomes tragiques. Ib. (Erin. = LesErinnyes, mme recueil).

    LEEST LEEST. Syntukt. Sludien iiber Balzae. Knigsberg, 188i.LEM. LEMATRE (juLEs). Rois = Lcs Rois, Calm. Lvy, Nouv. Coll. Illust. ; La

    Massire, Calm. Lvj", 1905.LEMAiRE LEMAiRE (a.). Grammaire. Delalain, 1862.LEM. DE BELG. LE MAIRE DE BELGES * (II, xx). Illustrations des Gaules.LE PETIT LE PETIT * (III, xxvii), Chrou. scoud. = Chronique scandaleuse, ridicule

    et burlesque.LES. LESAGE. Pugcs choisics, A. Colin, 1896 ; Gil Blas, Rouen. Ferrand, 1780,

    4 v. ; Le diable boteu.x, d. .lannet, 2 vol. in-12.l'est. l'estoile * (II, xxi). Journ. de II. = Mmoires et .lournal depuis lu rnor

    de Henri III.Lei. d'Henri IV de Vil. Lettres indites de Henri IV De Villiers * (111, xx).LviZAC- DE LvizAC. L' uri dc purlcr et d'crire coorr^ lu l. fr., Rinonl, an X, 2 v.LVY LVY (j.). Corr. = Les Gaiets de la Correctionnelle, Flammarion.LICHTENBERGER LICHTENBERGER. Trott MoU pCtH Trolt, PIOU, 1898.L. d. Rois ou Q. L. des Rois = Les Quatre livres des Rois * (I, xxxv).L. LAB. LOUISE LAR * ( 1 1, xix). Dbat de Folie et d'Amour.LOMB. LOMBARD (j.). Byzuncc, Soc. d'd. litt. et art., 1901.LORET LORET * (III, xxiii). La Muzc historiquc.LOTI LOTI (pierre). Chvys. = i\7""' Chrysanthme {Quw. eomp., Calm. Lvy, IV); Ds. = Le Dsert, Ib., Vil) ; Mal. = Matelot, Calm. Lvy, Nouv. Coll.II]. ; Pch. = Pcheur d'Islande, Calm. Lvy ; Piti. = Le Livre de laPiti cl de la mort, Calm. Lvy ; Pag. ch. = Pages choisies, A. Colin et Cahn.Lvy.

    i.ouvEAU LouvEAU. Lcs facUeuses nuits de Straparole, c. L'izv., ISbl, 2 \u\. \n-\2.

    M

    MAETERL. MAETERLINCK. Suy. = La Sugcssc cl 1(1 DcsHnc. Charp., 1899, in-12.MAiNDR. MAiNDRON. Dariolclte. Lemerre, 1912.M"** DE MAINTENON - M*^ DE >L\IRTENON * (IV, XXIV). Lct. = LcttreS.MALOT MALOT (hector). P. chois. = Pugcs choisies, A. Colin.MALH. MALHERBE * (II, XXIl). (d. dcs Gr. ciivalns).MAR. DE FR. MARIE DE FRANCE * (I, XXXIIl). uvrCS.P. V. MARG. margueritte (PAUL ct victor). Brcw. gens. Lcs Braves Gens, Pion N.,

    1901 : F. nouv. = Les Femmes nouvelles, l'Iammarion, Sel. Collcct. : Poum,Pion, 1897.

    p. MARG. MARGUERITTE (p.\ul). Sur le Rctour, Plou N.MAIRET MAIRET * (III, XXIV). Sylv. = SylviC.MAR. MAROT * (II, XXIl). uvrCS.MARG. DE NAV. MARGUERITE DE NAVARRE * (II, XXIl). Ilcpt. = IIC])tan;CrOn /

    Dern. po. = Dernires posies, A. Colin, S. H. L.MARiv. MARIVAUX. uvrcs, Hachcttc, 2 vol. in-8.MARTiNON MARTiNON. Prounnc. = Comment OU prononce /^' /ranfo/s, Larous. in-12.

  • TABLE DES ABREVIAriOXS XXXIIIMAUP. OU MAUPAS - MAUPAS * (II, xxiii). Giom. = Grumnutiif.MAUPASS. MAUPASSANT (GUY de). Bel Aiii. = Bel-Ami. Ollendoiil : Xoirr ca-iir

    Conard, 1909. Yi>. ^ Yvette, Ib., 1902.MAYN. MAYNARD * (III, XXV). uVrCS.MEIGRET MEIGKET (LOUIS) * (II, XXIIl).Mm. Soc. l. Mmoires de la Socit de linguistique de Paris.MNAGE MNAGE * (III, xxv). (). OU Obs . = Obscruatious sur la l. fr. : Menagiana

    * (IV, XXIV).JV/e'n. de Paris Le Mnagier de Paris. Soc. du Bib. fr., Cra]jelei, 184(). 2 v.MRIME MRIME (prosper). Chr. Ck. IX Chrouiquc du rgne de Ch. IX,

    Calm. Lvy, 1890 ; Col. = Colomba. II)., 1920. (Les Ames du Purgatoire, cl LaVnus d' lue avec le prcdent).

    MICHEL. MicHELET. Bit. dc Vhum. = La Bible de l'humcmitc ; Hist. Fr. = His-toire de France, Marp. et Flaiiimar. ; Hist. Rv. = Histoire de la Rvolutionfranaise, Ib., 1879 : La Mer. C. Lvy, 1898 : L'Amour. Ib. ; Ma Jeunesse,Flammarion ; Convention, d. Nelson.

    MiGAULT. MiGAULT. Joumul de Migciull, 1910.MiGNET MiGNET. Chcirlcs-Quint ; Hist. de M. St. Histoire de Marie-Stuart.Mir. N. D. Miracles de Nostre Dame * (I, xxxiv).MiRB. MiRBEAU (octave). L'pidmie, dans Farces et Morcdits, Garn., 1904 ; -

    Le Foyer. Illuslr. tht. 12 ilc. 1908 ; Mauv. berg. =^ Les Mcnnuds bergers,Fasquelle, 1898.

    MOL. MOLIRE * (III, xxv). (d. dcs Gr. Ecrivains). Am. md. ^ L'Amour mdecin ; Amph. = Amphitryon ; Av. L'Avare ; B. G. ou Bourg. = Le Bourgeoisgentilhomme ; Dp. Am. Le Dpit amoureux ; D. Gare. = Don Garcie deNavarre ; D. Jucui = Don Juan ; e. d. f. = L'cole des Femmes; Escnrb.= La Comtesse d'Escarbagnas ; El. = L'tourdi ; Fcieh. = Les Fcheux ; F. sav. = Les Femmes .'icwantes ; G. Dand. = Georges Dandin ; Impr. =L' Impromptu de Versailles ; Mal. Im. = Le Malade Imaginaire ; Mar.fore. = Le Mariage forc; Md. m. l. = Le Mdecin malgr lui ; Mis.Le Misanthrope ; Prc. = Les Prcieuses ridicules ; Scap. = Les Fourberiesde Scupin ; - Sgan. Sganarelle ; Tort. = Tartuffe.

    MONET MONET (LE P.) * (III, XXV).MONN. MONNIER (henry). Sc. pop. Scncs populuircs, Dentu, 1890.MONSELET MONSELET. Lcs Avcux d' Un pamphltaire, I.ecou, 1854, in-12.MONTCHREST. MONTCHRESTIEN * (II, XXIV).MONTESQ. MONTESQUIEU. Lcl Pers. = Lctlrcs Persanes. Garnier : Ars. et Ism. =

    Arsace et Ismnie, la suite du prcdent ; Esp. d. t. = Esprit des lois ; Rom. = Considrations sur les causes de la grandeur tirs Romains cl de ieur dcadence.

    MONTFL. MONTFLEURY * (III, XXVl). Thtre.MONTLUC MONTLUC (bLAISE DE) * (II, XXIV).MOSELLY- MOSELLY. La Vie Lorraine. Xouv. libr. nation., 1908, in-18.M. PBV. Voir PRVOST.MURGER MURGER. Jcun. = Scncs dc la vie de jeunesse. Mich. Lvy. 1854 ; Vie

    Boh. = Scnes de la vie de Bohme, Calm. Lvy, Nouv. Coll. 111.M. TIN. TiNAYRE (marcelle). M. Pch. La Maison du Pch, Calm. Lvy.Muss. MUSSET (a. de). uv., Charp. et Fasq., in-4o. (Le titre qui suit est celui de

    l'uvre ou du morceau.)Myst. du V. Test. Le Mystre du Vieux Testament * (I, xxxiv).

    NN. DE TR. - NICOLAS DE TROiES * (II, xxiv). Le gruud PuTangou des nouvelles.NOL DU FAiL NOL DU FAiL * (II, xiii). Contcs ct DiscouTS d'Eutropel.

    Omn. du lang. Omnibus du langage tous, Corrard, 1829, in-12.ORS. B. ORSON DE BEAUVAIS * (I, XXXV).ouDiN ouDiN (ant.) * (III, xxvii). Grammaire.Ouvrier. L'Ouvrier, Revue, Blriot in-4.

    BKUNOT

  • XXXIV TABLE DES AH !!V IATIdXS

    p. ADAM r. ADAM. ,l///.s7. (I . /. = Myslrc des Foules, (JIlcndorfT, 1895, 2 vol. in-l{>PALAPRAT PAl-APRAT * (IV, XXV). lllTCS. RiboU. 1702.PALiss. PAI.ISSY * (II. xxv). uvrcs.p.\sc. p.\sc.\L (blaisi:) * (111, xxvii). Pcns. = Les Penses : Prov. = Lettres

    (l'un proi'incial.PASQ. PASQUiER (es.) * (II. XXV). Reck. = Les Rechcrehes de la Franee.Path. -- Pathelin * (I, xxxv).Pel. Plerinage de Charlcmagne Jrusalem * (I, xxxv).PELET. D. MANS PELETIER DU MANS * (II. XXV).PERRAULT PERRAULT * (IV. xxv). Contes. Flauinar.. in-12 : Ree. div. ouv. =

    Recueil de divers ouvrar/es.PIRON PiRON. Mtr. = La Me'tromanie. dans les uvres. Amsterdam. 17(i4.POISSON POISSON * (III, xxviii). uvres.PONT. DE TYARD DE TYARD (poNTUs) * (II. xxvi). Err. = Errcurs amoureuses.PRv. PRVOST (abb). Manou = Manon Lescaut, Bib. des Amis des Lettres, 1830.M. PRV. PRVOST (mabcel). Lc jardin secret, Mod. Bibliotli. : Le Mariage de

    Julienne. Ib. : Let. ci Fr. marie = Lettres ci Franoise marie. .luven.Princ. de Cl. m^^ de la f.wette * (IV, xxii). La Princes.

  • TAULE DES AimEVIAriOXS XXXVROM. ROLL. ROMAIN ROLLAND. Jean Chrtsl. = Jean Christophe. CuhkTs de lu Quin-

    zaine.Roman Romania. p. p. paul meyer et gaston paris. 1872 et suiv.RONS. RONSARD * (II. xxvi). Sans indication, renvoie la Collection de la Pliade

    de Marty-Maveaux : Bl. = d. Blancheniain : - Po. ch. = Posies choisies.d. Becq de Fouquires.

    RosNY- ROSNY. (J. H.). G. liu Feu = Jm Guerre du />. ti. l.afitle. in- 1 ; Vulf/r D(u\iel Valfjraive. Lenieire, 1891.

    RosT. ROSTAND (edmond). Chaul. ChtuUeeler. Fasquelle. 1919 : Rom. ~ LesRomanesques, Ib. ; L'Aiglon. Ib.

    ROTR. - ROTKou * (III. xxx). Thtre. Heur. Const. = L'Heureuse Constance : Relis. = Blisaire ; Deux pue. = Les Deux pucelles : - - Clim. = Jm Celimne : V('/!f('.s/. = Venceslas.

    Rouss. - rousse.au (J.-.T.). uvrcs. Genxe et Paris. Vulland. 1(1 vol. iii-l : Extraits, d. Hachette ; Contr. soc. = Le Contrat .Social.

    RUT. on HUTl.n. - RUTEBEUr * (I. XXX\'1I).

    s', am. saint a.mand * (Ili, xxx). uvres.s'' BEUv. SAINTE-BEUVE Corr. = Correspondance. Calni. l.vy, 1878 ; Cril. et

    port. ^ Critique et portraits littraires, R. Bocquet. 1841. 5 v. : Lund. = Cau-series du Lundi, Garnier, 1852 ; Pens. aot = Penses d'Aot, Rendue], 1837 ; Po. = Posies compltes. Charpentier, 1890 : Portr. de f. = Portraits defemmes, Didier, 1845 ; P. R. = Histoire de Port-Royal, Hach., 1860 : Port,cont. = Portraits contemporains. iNIich. Lvy. 1876 ; Vol. = Volupt, Char-pentier. 1834.

    s. GEL. s.\int gelais * (II, xxviii). uvccs.s. R.M, saint r.\l * (IV, xxvii). Dc la Critique.SAINT SIM. SAINT SIMON * (IV, xxvii). Mm. = Mmoires (d. des Gr. crivains).Saint Thomas. garnier de pont-sainte-maxence * (I.xxxvn"). Saini Thomas

    le Martyr.SCARR. scARRON * (III, xxx). Gicjant. = Giganlomachie ; -- - Rom. com. = Le

    Roman comique ; Virg. = Virgile travesti.scvE SGVE (MAURICE). Dlie, d. Scheuring, 1862.SCRIBE SCRIBE. L'hril. = IJ hritire. Mich. Lvy, 1859 : Part, et rev. Partie

    et Revanche. Ib. ; V. gar. = Le vieux garon, Ib ; L'ours et le p'icha, Ib.SCUDRY scudrv * (III, XV). MatMldc.Secr. de la C. Le Secrtaire de la Cour * (III. xxxi).SEGR.MS SEGR.\is. * (III, xxxi). Xoupellcs frunoiscs.SENANCouR SENANCouR. Rcvcrics sur la nature ]>rimitive de l'homme, 1910. Soc.

    Textes fr. modernes.Sent. cril. s. car. Sentiments critiques sur les C(uactres dc la Bruyre * (IV, xxvin).Serm. n"o. maill. Sermons d'olivier maillard * (I, xxxvi).sv. r^mo OE sviGN * (IV, xxviii). (d. des Gr. crivains : le chifire indique le

    n" (le la lettre).SEYSS. SEYSSEL (CLAUDE de) * (II, xxxviii). Suc. (t'Ai. = L'Histoirc de < successeurs

    d'Alexandre.soREL soREL * (Ili. xxxi). Rcrg. extr. = Le Berger extrcwagant ; Franc. =

    La vraye histoire comique de Francion.s'' CHANT. SUR CH.\NT.\L * (III, XXXl). LcttrCS.souv. souvESTRE (Emile). Clair. = Clairires, \i\\.\\i:\\cs. .Muquardt. 1852, in-16.STAPFER - ~ STAPFER. RcT. Rcrations grammaticales. 1910.STUART MERRILL STUART MERRILL. Po. = Pomcs. Soc. clu Mcrc. de Fr., 1897.SUE SUE (EUGNE). Myst. = Lcs Mystrcs de Paris, Bruxelles, Mline, 1845,

    tome II : Id. Paris, Albin Michel, tome I.si'Li.Y PRUDii. - suLLY-PRUDHf)MME. Posics. l.emei're, 1879.

    .1. TAHUREAU DU MANS * (II, XXIX).ALi.i-.MANT DES RAUx * (III. x.xxii). Hist. = H istoriettes.

  • XXXVI TABLE DES ABRVIATIONSTALLEM. ALLEMANT (abb) * (IV, xxviji). Dcisions = Rcmorques et Dcisions

    de l'Acadmie franoisc.TH. CORN. CORNEILLE (thomas) * (II, xiii). Am. lit uiodc ~ L'AmouF la Mode ; Ch. de la voix = Le Charme de la Voix ; Dom Berir. de Ciy. =. Dom Bertrandde Cigarral ; Comt. d'Org. = Lu Comtesse d'Orgueil.

    Thbes Le Roman de Thbes, d. Constans. S. A. T.THOPH. THOPHILE DE VIAU * (III, XXXIIl).THEUR. THEURiET (ANDR). LucHc Dscnclos, Flaiiimar., 1889, in-16.A. THiERR. A. THIERRY. Rc. mc'r. = Rcits des temps mrovingiens, Ganiier.THUROT THUROT * (II. xxix). De lu pronoucicdion franaise.TOB. TOBLER. Ml. = Mlanges de grammaire franaise, trad. Kultncr et Sudre,

    1905 ; V. Beilr. = Vermischie Beitraege, Leipzig, I-IV.TOURN. TOURNEBU (ODET DE) * (II, XXX). Cont. = LcS ConicnS.TRisT. BERN. TRISTAN BERNARD. Poiilaill. = Le PouloUler, Illu.st. thtrale, 1909.

    VAUG. vai:gelas * (III, XXXIIl). Rem. = Remarques.V. H. VICTOR HUGO (d. Hctzcl). Actes = Actes et paroles ; Anne lerr. =

    L'Anne terrible ; Chat. = Les Chtiments ; Cont. = Les Contemplations ; Dern.j. = Le Dernier jour d'un condamn ; F. d'aut. = Les Feuilles d'automne ; Hem. = Hernani ; Lg. La Lgende des sicles (le titre est celui de lapice); Le Roi s'am. = Le Roi s'amuse ; Mar. de L. = Marion de Lorme ; Mis. = Les Misrables ; N. D. de P. = Notre-Dame de Paris ; Or. = LesOrientales ; Philos. Philosophie ; - Raij. et 0. = Les Rai/ons et les Ombres ;Rhin = Le Rhin ; Li. Blas = Ruij-Blas^

    V H. L. Varits historiques et littraires * (111. xxxiii).viDEL VIDEL * (III, xxv). Ml. ^ Mldute.viD. viDOCQ. Mm. = Mmoires, Garnicr, 1911, 2 v.VIGNY VIGNY (.\LFBED dk). Cinq-Mors, Dclagrave. 2 v. : Po. Posies, Ib. ;

    Quitte pour la peur (dans le Thtre, d. Nelson) ; - Serv. et gr. mil. Servitude etGrandeur militaire, Calm. Lvy, Nouv. Col. 111. : - Stello, d. Xilsson.

    viGOR - viGoit * (II, xxviii). Sermons.VILLEH. VILLEHARDOUIN * (I XXXVIIl).viLLiERS DE l'i. AD. viLLiERs DE i/isLii ADAM. Cout. crii. = Contcs criiels. (">alin.

    Lvy, Nouv. Coll. 111.VILLON VILLON * (I, XXXVIIl). uvrCS.voG. VOGU (m. de). Hist. et Po. Histoire et Posie, Arni. Colin ; Mail, de lu

    Mer = Le Matre de la Mer, coll. Nelson ; - Regards = Regards historiques etlittraires, A. Colin, in-12 ; Sp. cont. = Spectacles contemporains, Ib.

    VOLT. VOLTAIRE (d. du Stcle). Com. sur Corn. ~ Commentaire sur Corneille; Ch. XII = Histoire de Charles XII ; - Ess. s. les m. = Essai sur les murs ; Let. phil. = Lettres philosophiques ; L' Ing. = L' Ingnu ; Orph. de laChine = L'Orphelin de la Chine. Diverses anires uvres sont cites par leur titre.

    WWEY WEV. liemarques sur la langue franaise, Didol. 18 15. 2 v.

    V ZOLA (Emile). Nais Micoul. = Nais .Miruulin. Cn\in. I.vv. Nouv. coll. illust. ; Abb. Mour. = La Faute de l'Abb Mouret, Ib., 1921 ; - Cont. Nin. = Contes Ninon, Flammarion, Sl. (Collection ; Corr. Correspondance, Charpen-lier, 1919 ; Db. = La Dbcle, Ib., 1919 ; Germ. = Germinal, Ib., 1885 ; -D' Pasc. Le Docteur Pascal, Ib., 1920 ; Jacques Damour ( la suite du sui-vant)

    ; M">e Neigeon, Ib. ; Assomm. = L'Assommoir, Charpentier, 1898;

    Romane. = Les Romanciers naturcdistes, Charpent., 1914 ; Rve = Le Rve,Ih., 1888 : Une p. d'am. = Une Page d'amour, Ib.

  • GENERALITES

    DU CRI A LA PHRASE

  • GENERALITES

    CHAPURE PREMIER (i)

    LES CRIS. LES MOTS. - LES RAPPORTS ENTRE LES MOTS

    Gris et mots. L'homme s'exprime souvent, comme les animaux,par des cris, rflexes ou non, qui traduisent surtout ses sensations et ses

    sentiments. Les uns sont de vrais cris : Bah ! Pst ! Hop ! les autres sont desmots : Halte ! Il arrive du reste bien souvent que les mots ainsi employs, force d'usure, sont passs l'tat de cris. Aie n'a rien gard de son anciennevaleur de subjonctif (aiie : aidez-moi, l'aide .'), c'est une simple exclama-tion de douleur ; dame n'est plus l'invocation : Seigneur !Toute ide, simple ou complexe, se traduit par des sons, des groupes de

    sons, et des bruits, qui forment des mots, signes des ides : encrier, vivre,demain (2).

    La division en mots. Ralits et apparences. - Assurment, un motest un lment irrductil)le, puisqu'on peut en gnral le retrouver iden-tique lui-mme dans diverses combinaisons, ainsi bec ou muni. Personnene songe pourtant analyser bec-de-cane, ou monl-de-pit ; de mme pourparce que ou vis--vis.

    On a depuis longtemps reconnu l des mots composs. On admet deslocutions prpositives, conjonctives, adverbiales, etc. Il faut gnralisercette notion : avoir lieu est un compos comme pied--terre ; il a un sensunique, celui d'arriver, se produire. De mme pour"Tes locutions verbalesdevoir compte, tre en peine, faire l'effet, etc. et pour les locutions adjcc-lives : bon march, hors cadre, comme il faut.

    lin seul exemple, celui du mot prendre. Dans une foule de phrases tellesque : j'ai pris un bain, voulez-vous prendre ma main ? je vais prendre le train,prends tes prcautions, aucun doute, prendre est un lment que l'analysepiiLet^doit isoler.

    Cela est^^de^j moins net lorsqu'il s'agit d'expressions, o une image estintervenue pour changer le sens gnral, telles que : prendre le mors aux

    (1) Nous ne donnons ici, connne l'indique le titre, qu'une iniroduction gnrale. La plupartdes faits qui y sont indiqus seront tudis en dtail ultrieurement.

    (2) De la constitution matrielle des mois, des son?, et en gnral de la partie phontique dulangage, si essentielle et si mal connue, nous ne dirons rien ; il y a un ban livre, auquel il sul-lira de se reporter : Grammont, Trait pialique de prononciulion jranaise, Paris, DeIagla^e.

  • 4 GNRALITS(lents ; prendre le taureau par les cornes ; prendre la poudre d'escampette ;prendre barre sur quelqu'un.

    II devient tout fait faux et contraire une analyse vritable de consi-drer part le verbe prendre, quand il entre .dans des locutions qu'on a rai-son d'appeler toutes faites, attendu que le sujet parlant n'en assemble paslui-mme les lments, mais qu'il les trouve tout agglutines par un long etlent travail qui les a composes pour donner l'ensemble un sens unique.

    Ces locutions peuvent tre subjectives : la mche a pris feu ; l'baucheprend tournure ; voil notre malade qui a pris bonne mine ; vos preuvesprendront bientt fin (1).

    Certaines reoivent au contraire un complment d'objet : prenez gardeau chien ; le 87? a pris part l'action ; j'ai pris got la botanique.

    Elles reoivent aussi des complments de lieu : les lus prendront place la droite du Pre ; (7 prendra rang aprs le sous-lieutenant.DE BUT, DE FINALIT : j'l prls date, rendez-vous pour la signature.DE PROPOS : il ne peut prendre son parti du mariage de sa fille (2).d'origine : il prend texte de cette phrase pour mener campagne ; nos

    adversaires prennent avantage de chacune de nos fautes.DE RELATION, d'accompvgnement : l'avant-gardc a pris contact avec

    l'ennemi.Enfui des complments qui ne sont pas susceptibles de classification :

    prendre plaisir l'tude.Sur le principe, il ne peut y avoir contestation, mais les applications

    doivent tre surveilles, car aucune liste ne saurait tre dresse : des com-poss de ce genre sont perptuellement en formation, leur extension s'ac-crot ou dcrot sans cesse; j'entends qu'ils circulent d'un milieu un autre,et aussi d'une contre une autre, gagnent en difusion ou au contraire serestreignent. De sorte qu'il serait souvent tmraire d'affirmer qu'ils sontI)arvenus l'tat de complte ralisation. Par exemple, prendre la merqui, pour un marin, est peu prs l'quivalent de partir sera analys parun terrien (Cf. prendre terre). Prendre le volant exprime aujourd'hui l'actede celui qui conduit une voiture automobile ; il se peut que demain, tendude proche en proche par la vulgarisation de l'automobile, il ait pour tous lesens de conduire, comme jadis tenir les rnes, le gouvernail.En outre, il y a lieu de se souvenir qu'on ne parle et qu'on n'crit pas par

    mots isols, simples ou composs, mais par groupes de mots, qui entrenten combinaison suivant les besoins de l'ide. Sparer les mots est parfoisncessaire pour les tudier, mais l'objet essentiel est d'observer commentils se runissent. Au feu prsente deux mots, que l'on peut sans doute con-sidrer part l'un de l'autre, mais dont la runion constitue un appel qui,comme signe, est indivisible.

    (1' Cf. : prendre parti, corps, forme, chaud, jrnid, courage, peur.

    {2) (^f. : prendre ombrage, souci.

  • LES CRIS LES MOTS ~ LES RAPPORTS ENTRE LES MOTS 5

    Les rapports entre les mots. Pour marquer les rapporls, on emploiedivers moyens :

    10) Ordre des mots. Si je dis : le mur cache les arbustes, c'est le murqui est prsent comme faisant l'action de cacher, et les arbustes qui sontcachs. Avec un ordre inverse le rapport serait entirement chang : Lesarbustes cachent le mur.

    Le rle de la construction n'est pourtant pas si alisolu qu'on ne puissel'intervertir dans certains cas. Pour que la phrase reste comprhensible, ilfaut alors qu'une autre marque permette de se retrouver dans les rapporls,comme ici : Ont t arrts pour vol les nomms x, y. z.

    I.a langue fournit beaucoup d'exemples de rapports marqus par l'ordredes mots. C'est le voisinage qui fait qu'on attribue un nom l'pithte quilui est accole sans copule d'aucune sorte : une vaste maison. Il ne s'agitI)oint d'accord, vaste n'a pas de forme variable qui fasse distinguer le fmi-nin. Au reste on rapporterait aussi bien maison un nom : la maison type.De mme pour l'apposition : Ils faisaient des gurisons, soit par l'impositiondes mains, soit par l'onction de l'huile, l'un des procds fondamentaux de lamdecine orientale, (rex., Js., ch. xviii).

    20) Formes variables des mots. Malgr les rductions apportes parle temps dans le systme morphologique du franais, il reste dans la formemme des mots quelques variantes qui permettent de les mettre en rapportavec d'autres. Dan s: /es en/fm^6'y/cnnp/7/, //.s son/

  • G GNBALirSChangements dans l'expression des rapports. - Le choix entre les

    moj'Cns d'expression des rapports a vari au cours de fhistoire de la langue,comme ces moyens eux-mmes. On a abandonn des mots-outils et on en acr d'autres, on a oubli des formes et on leur a substitu des mots-outils.

    L'ordre des mots s'est lentement fix ; l'accord s'est rgl tardi\ement ;l'usage des prpositions ne s'est prcis dans certains cas que tout rcem-ment. Le choix mme entre construction directe et indirecte est pour biendes verbes trs moderne; tout change et changera toujours. Les forces d'usureet de reconstitution du langage n'ont jamais cess d'agir. Si on veut expli-quer Utat actuel des choses, il est indispensable, ici comme partout, d'tudierle pass et de suivre les dveloppements travers les sicles. On ne s'expliquele complment donn i^ar Molire au verbe subjectif brler quand il a crit :Et je brle qu'un nud d'aniitic nous unisse (Mis., 2.'38), qu' la condition desuivre l'analogie qui a amen brler cl