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    T Y P I S C H F R A N Z Ö S I S C H !

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    2015

    PRESSE ET MÉDIAS  LES EXPRESSIONS DE L’ACTUALITÉLANGUE  TOUT SUR LE VERBE GARDER

    SPÉCIAL

    HUMOUR

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    SOMMAIRE OCTOBRE 2015

    Von diesem Booklet ist für Abonnenten eine PDF-Ausgabe unter www.ecoute.de/nos-produits/audio erhältlich.

    01. Introduction 0:5602. Au programme ce mois-ci 0:36

    Spécial humour03. Les débuts de l’humour en France 2:3704. Le théâtre de boulevard 2:5905. Extrait de la pièce Folle Amanda   3:0506. L’époque Louis de Funès 1:2007. Les cafés-théâtres 2:1608. Coluche et Le Splendid 2:57

    09. L’humour Canal + 3:1910. Les comiques dans les médias 1:28

    Vocabulaire11. Un mot dans tous ses états : garder   2:3912. Quelques dérivés du verbe garder   1:2613. Quelques expressions avec le verbe 

    garder   1:34

    Grammaire14. L’article partitif 4:07

    Spécial humour15. Le calembour 1:4016. Calembours et homophones 2:34

    17. Les calembours au quotidien 2:16Polar18. Résumé de l’épisode précédent 0:4719. Les Montagnes rouges ,

    deuxième épisode 5:5020. Questions et réponses du polar 1:02

    Presse et médias21. Trois expressions d’actualité 3:07

    Compréhension orale22. Agnès est musicothérapeute 1:4723. Questions et réponses 1:21

    Chanson24. Au revoir en musique 1:1925. Camarade , de Cali 3:50

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    n 01. IntroductionBonjour à tous ! Jean-Yves au micro. Ravi de vousretrouver pour ce produit audio Écoute  d’octobre2015. Bienvenue à tous ! Bonjour Jean-Paul, bon- jour Isabelle !Bonjour Jean-Yves ! Voilà, l’été est fini, et j’espère que vous en avez tousbien profité. Il est temps de s’avancer maintenantvers l’automne… Au fait, savez-vous qu’en français,« l’automne de la vie » désigne la vieillesse ? Pour ma

    part, je trouve que l’automne n’a rien à voir avec lavieillesse – ce serait plutôt l’hiver. L’automne est unesaison magnifique, peut-être la plus belle de toutes.Du moins quand elle commence et que les forêtsprennent des couleurs extraordinaires. Le mois d’oc-tobre a quelque chose d’intensément lumineux, ildevrait appartenir à l’été.

    n 02. Au programme ce mois-ciLes Français aiment rire. Nous consacrerons unegrande partie de ce programme à l’humour françaisdont nous retracerons l’évolution et les différentsaspects.Toujours dans le domaine de l’humour, le calembour

    sera au menu. Et nous aurons le plaisir de vous inter-préter un extrait de Folle Amanda  de Pierre Barilletet Jean-Pierre Grédy. Vous retrouverez bien sûr toutes nos rubriques men-suelles de vocabulaire, de grammaire, notre polar,notre exercice de compréhension, et notre chanson

    du mois.C’est parti !

    SPÉCIAL HUMOURn 03. Les débuts de l’humour en FranceQu’est-ce que l’humour français, qu’est-ce qui faitrire les Français ? C’est la question que nous allonsmaintenant nous poser – et à laquelle nous allonsessayer, bien sûr, de répondre, sinon quel intérêt yaurait-il à la poser ! La seule certitude avant de ren-trer dans le vif du sujet, c’est que les Français aimentrire. Il suffit d’aller dans un café, de déambuler dansun marché, ou d’assister à une réunion de famille,

    ou entre copains, pour s’en rendre compte. Et celuiqui sait faire rire a toujours beaucoup de succès.Les chiffres confirment d’ailleurs cette impression.Selon une enquête récente de l’institut de sondageOpinionway, 68 % des Français considèrent essentield’apprécier l’humour, et de partager des momentsde rire.

    On peut facilement imaginer que nos ancêtres lesGaulois riaient déjà, mais le mot « humour » était

    au fait - übrigensla vieillesse - das Alterintensément - intensivlumineux,se - hell,leuchtend

    retracer - schildernle calembour - derKalauer

    être au menu - auf demProgramm stehen

    c’est parti ! - los gehts!

    rentrer dans le vif dusujet - zum Kern derSache kommendéambuler - flanierenl’enquête (f) - die Umfragerécent,e - neule sondage - die

    Meinungsumfrage

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    inconnu avant la Révolution. Et ce n’est qu’à partirde 1878 que l’Académie française reconnaîtra lemot « humour » et ses dérivés. Le mot est empruntéà l’anglais « humor » , lui-même provenant du fran-çais « humeur ». On utilise jusqu’à cette époque lesmots « farce », « esprit » ou encore « bouffonnerie »pour définir ce qui fait rire. Ces mots évoquent parexemple le personnage médiéval du « bouffon » quifaisait rire les rois, ou les farces de Molière. C’est Voltaire qui utilise le premier le mot « humour » avec

    le sens qu’on lui connaît aujourd’hui, dans une lettreécrite à un abbé en 1761. Au début du XIXe siècle, l’humour est l’apanage desgazettes satiriques et des caricaturistes – dont leplus célèbre est Honoré Daumier. Cette tradition sepoursuit encore aujourd’hui à travers deux titresparticulièrement appréciés des Français que sont

    le Canard Enchaîné  et Charlie Hebdo , dont la noto-riété a dépassé les frontières de l’Hexagone aprèsles évènements tragiques de janvier dernier qui ontcoûté la vie à cinq de ses dessinateurs. On se sou-vient que la France avait été terriblement émue dela disparition de ces figures emblématiques de notrepatrimoine humoristique.

    n 04. Le théâtre de boulevardL’humour évolue après la Seconde Guerre mondiale.Si la satire féroce reste d’actualité, les Français quisortent d’une période difficile cherchent à rire sansautre but que de se divertir. Ils se pressent au théâtre

    pour assister à la représentation de pièces qui n’ontd’autre ambition que d’amuser. C’est la grande

    époque du théâtre de boulevard avec ses situationscomiques, ses gags et ses quiproquos à gogo, sespersonnages caricaturaux. La recette est toujoursun peu la même, mais le public en redemande. Unhumour bon enfant qui s’éloigne cette fois-ci de lasatire pour se concentrer sur le burlesque.Ce théâtre de boulevard a ses auteurs à succès. Lespièces de Barillet et Grédy, ou de Marc Camoletti, at-tirent des dizaines de milliers de spectateurs. Boeing  Boeing , de Camoletti sera jouée plus de 10 000 fois

    dans le monde et fera l’objet d’une adaptation ciné-matographique avec Tony Curtis et Jerry Lewis dansles deux rôles principaux. L’émission mythique desannées 60-70, Au théâtre ce soir , retransmet ces

    le dérivé - das abgeleiteteWortêtre emprunté,e à - entliehen vonla bouffonnerie - diePossele bouffon - der Hofnarrl’abbé (m) - der Abtl’apanage (m) - dasVorrechtà travers - überle titre - hier: die Zeitungla notoriété - dieBekanntheitdépasser - hinausgehen

    überle dessinateur - der

    Zeichner; hier: derKarikaturistêtre ému,e - ergriffenla disparition - der Tod

    féroce - beißendse divertir - sichunterhaltenla représentation - die Aufführungle quiproquo - dieVerwechslungbon enfant - gutmütigl’adaptation (f)cinématographique - die

    Verfilmungmythique - legendär

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    spectacles populaires truffés de mots d’auteurs quele public applaudit joyeusement.L’efficacité du théâtre de boulevard repose sur la vir-tuosité des acteurs. Il faut que les répliques fusent,que la gestuelle impose un rythme endiablé quiemporte le rire des spectateurs. Dans cet exercicepérilleux, deux comédiens extraordinaires restentdans la mémoire de tous les Français : JacquelineMaillan et Louis de Funès. Jacqueline Maillan, avecsa personnalité truculente et hautement cocasse,

    peut être considérée comme l’emblème absolu duthéâtre de boulevard. Quant à Louis de Funès, quevous connaissez tous, son talent inimitable exploselittéralement dans Oscar , la pièce de Claude Ma-gnier, à la fin des années 50. Oscar  fera un triompheet sera également adapté au cinéma par ÉdouardMolinaro. C’est l’une des pièces cultes du répertoire

    de boulevard. Vous allez maintenant pouvoir vous faire une idéede ce genre théâtral, et de ce genre d’humour, avecun extrait de la pièce Folle Amanda , de Barillet etGrédy, qu’Isabelle et Jean-Yves vont se faire unplaisir d’interpréter pour vous. Cette pièce a été unénorme succès. Amanda est une ancienne vedette

    de music-hall qui vit désormais dans le besoin. Ellea l’idée de publier ses mémoires en espérant qu’ilsseront un best-seller et qu’elle gagnera beaucoupd’argent. Mais son ex-mari Philippe, devenu mi-nistre, ne tient pas tellement à ce qu’elle déballeleur relation passée. Dans cette scène, Philippe lui

    rend visite…

    n 05. Extrait de la pièce Folle Amanda Philippe :  (essouflé) Oh… Oh… Tes escaliers…Oh…Amanda : Mais enfin ! Que se passe-t-il ?– Tu permets que je reprenne mon souffle tout demême !– Ça y est ! Il est repris, non !– Amanda, tu ne peux pas imaginer ce qui m’arrive !– Bon écoute, parle ! Moi je suis sur des charbonsardents ! Alors ?

    – C’est insensé ! C’est insensé !!– Oui… ?– Eh bien figure-toi que Dany a fichu le camp…– Pardon ?

    truffé,e de - gespickt mit joyeusement - vergnügtreposer sur - beruhen auffuser - hervorsprudelnla gestuelle - die Gestik,die Gebärdenimposer - erzwingenendiablé,e - wildemporter le rire de qn - jnzum Lachen hinreißenpérilleux,se - gewagttruculent,e - urwüchsigcocasse - spaßig,komischinimitable -unnachahmlich

    interpréter - spielenla vedette - der Star

    vivre dans le besoin - einLeben in Not führendésormais - jetztdéballer - erzählen,auspacken

    essouflé,e - atemlosreprendre son souffle -

    wieder zu Atem kommentout de même - immerhinêtre sur des charbonsardents - auf glühendenKohlen sitzeninsensé,e - absurdse figurer - sich vorstellenfoutre le camp (fam.) -

    abhauen

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    – Tu as bien entendu… Dany, la petite dont je t’aiparlé… Nous devions sortir ensemble. Alors jepasse la chercher, comme d’habitude. Personne…Personne. Elle m’avait laissé un mot très laconiquem’annonçant qu’elle était amoureuse d’un autrehomme, oui ! Oui, oui ma chère. Et qu’il était inutileque je cherche à la revoir. Mais comme ça ! Commeça ! Sans autre explication. Ah… Alors, qu’est-ceque tu en penses ?– Ce que j’en pense ?

    – Oui.– C’est pour me raconter ça que tu as eu l’incom-mensurable culot de débarquer chez moi de force ?– Mais Amanda…– C’est pour que je prête une oreille complaisante aurécit de tes coucheries que tu as bousillé ma soirée ?Mais moi je m’en fiche de tes déboires sentimen-

    taux ! Mais je m’en moque comp’ ! Mais je, mais je, mais je m’en moque, mais royalement ! Je veuxdire… Mais je m’en cogne royalement ! Ah c’estvrai ! Tu voudrais peut-être que je verse une larmeparce qu’une fille de 20 ans s’est fichue de toi et quetu as du vague à l’âme ?!– Oh du vague à l’âme… N’exagérons rien… Dany,

    elle tenait pas une place si importante… Tiens ! Dis-moi plutôt où tu veux que je t’emmène dîner.– Mais ta femme ne t’attend pas ?– Non non non… Elle est à Quiberon comme tousles ans pour sa cure marine.– Ah… Tu es tout seul ! Ah mais je me disais aussi,tiens tiens !– Et toi ? Tu as bien un coquin en ce moment ?

    – Non pas de coquin…– J’ai peine à le croire…– Ah je suis rangée des voitures, mon vieux.– C’est pas un peu prématuré ?– Je n’ai pas non plus dit que c’était définitif.– Ha ha ! Bon ! Tu me rassures ! Tu es bien en cemoment, tu sais…- Oui, je suis allée chez le coiffeur. Ça se voit ? Çava pas tenir… Ça va pas tenir, mais enfin, bon…– Le décolleté est très joli aussi…

    – Oui, oui…– Oui…– C’est le yoga.

    sortir - ausgehenle mot - die Nachrichtchercher à - versuchen zu

    incommensurable - maßlosle culot - die Frechheitdébarquer de force - hier:hereinplatzenprêter une oreille -zuhörencomplaisant,e - bereitwilligle récit - die Schilderungla coucherie - dieBettgeschichtenbousiller (fam.) -verpfuschense ficher de (fam.) -pfeifen aufles déboires (m/pl) - die

    Enttäuschungens’en moquer - jm egal sein

    comp’ = complètementroyalement - fürstlich,königlich

    s’en cogner (fam.) - jmvöllig egal seinverser une larme - eineTräne vergießenavoir du vague à l’âme- auf einem seelischenTiefpunkt seinexagérer - übertreibenle coquin - der Schelm;hier: der Verehreravoir peine à faire qc -etw. kaum tun könnenêtre rangé,e des voitures - ausrangiert seinprématuré,e - verfrühtrassurer - beruhigenêtre bien - hier: gut

    aussehen

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    – Qu’est-ce que ça fait ?– Le yoga ? Ça fait ça…– Ah…– C’est-à-dire que c’est bien parce que c’est sy-

    métrique. Bon allez ! Et si on allait dîner ? J’ai unede ces faims !– Tu n’as rien dans ton réfrigérateur ?– Pourquoi me demandes-tu ça ? Tu n’as pas dit quetu m’emmenais dîner ?– Pour ne rien te cacher, j’ai déjeuné chez Lasserre.

    Un déjeuner à tout casser ! Alors, à la seule perspec-tive de nouvelles agapes, moi je…– Non mais… J’ai rien dans mon réfrigérateur ! J’aiun restant de gratin de macaronis.– Hum… Oh !– Et un bout de clafoutis. Mais alors il est…– Hum… Oh !

    – Il était beau ! Il était beau ! Et puis… plaf !– Oh ! Mais, personnellement, je ne rêve pas d’autrechose !

    n 06. L’époque Louis de FunèsL’humour de cette époque correspond en réalité àla relative tranquillité des trente glorieuses. Plutôt

    bienveillant à l’égard des personnages qu’il met enscène, il se contente d’utiliser les petits tracas de lavie quotidienne : les problèmes de couple, d’héritageou d’éducation. On retrouve ce même style d’humourdébonnaire au cinéma avec les films dont Louis deFunès est la vedette, notamment la série des gen-darmes, ou ceux dont il partage la vedette avecBourvil, comme la mémorable Grande Vadrouille  

    (17 millions de spectateurs), ou Le Corniaud, dontles scènes et les répliques sont connues de tous.Parallèlement au théâtre de boulevard, l’humourfrançais se décline sur la scène des cabarets, dans

    lesquels se produisent chansonniers et humoristesen duo ou en one man show. La star des comiquesde l’époque dans ce registre, c’est Fernand Raynauddont les sketchs ont marqué l’histoire de l’humourfrançais. Vêtu d’un manteau trop grand et coiffé d’unpetit chapeau ridicule, un nœud papillon en guise

    de cravate, Fernand Raynaud a l’allure d’un clown

    avoir une de ces faims -einen Bärenhunger habenà tout casser - fantastisch

    à la seule perspective de- allein mit der Aussicht aufles agapes (f/pl) - dasFestessenle bout - das Stückle clafoutis - Süßspeiseaus Eierkuchenteig

    les trentes glorieuses

    - 1945-1974; die dreißiggoldenen Jahrebienveillant,e -wohlmeinend, gnädigà l’égard de - in Bezug aufmettre en scène - inSzene setzenles tracas (m/pl) - die

    Scherereienl’héritage (m) - das Erbe

    débonnaire - gutmütigLa Grande Vadrouille -Drei Bruchpiloten in Paris 

    Le Corniaud - Louis, dasSchlitzohr être connu,e de tous - allen bekanntse décliner - sichentwickeln, sich verbreitenla scène - die Bühnese produire - auftretenvêtu,e de - bekleidet mitcoiffé,e d’un chapeau- mit einem Hut auf demKopfridicule - lächerlichle nœud papillon - dieFliegeen guise de - alsavoir l’allure de -

    aussehen wie

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    et son comique s’apparente à celui de l’auguste :mime, grimace, voix nasillarde.

    n 07. Les cafés-théâtres

    Mais les temps changent et l’allégresse de l’après-guerre s’atténue. La politique du général de Gaulleest jugée trop autoritaire. Une nouvelle générationd’humoristes engagés et contestataires s’imposesur la scène de l’humour français. Parmi eux, GuyBedos et Jean Yanne. Ils sévissent sur scène, mais

    aussi à la radio et à la télévision. Avec son com-père Jacques Martin, Jean Yanne est chargé d’uneémission de divertissement qui sera rapidementsupprimée car elle s’attaque à des sujets tabouscomme l’histoire de France. Mais le temps qu’ellea duré, l’émission a eu du succès, et cette nouvelleforme d’humour plus caustique est très appréciée

    des Français.C’est à la fin des années 70, dans la mouvance desidées libertaires de Mai 68, que l’humour françaisva être entraîné vers une nouvelle évolution avecl’émergence des cafés-théâtres. Le premier d’entreeux sera le Café de la gare, à Paris. Une bande decopains retape un vieux magasin et le transforme en

    théâtre du côté de Montparnasse. Quelques annéesplus tard, la troupe s’installera dans le Marais maisconservera son nom. Au Café de la gare, pas de prixfixe, mais une grande roue qui désigne un prix pourchaque spectateur. Une soupe aux poireaux et unverre de vin rouge sont offerts et distribués par lescomédiens à l’entracte. Cette douce anarchie n’em-pêche pas le succès de venir rapidement. L’humour

    du Café de la gare est à la fois potache et déjanté,basé sur le gag, la dérision, et une vague critique dela société sur un mode anarchisant. Il met en scènedes personnages proches de la bande dessinée et

    de la farce. Voici quelques titres des pièces jouéesdans les années 70-80 au Café de la gare, parti-culièrement représentatifs de l’humour typique ducafé-théâtre : Le Jaune devant, le marron derrière  ; La Dame au slip rouge  ; Plantons sous la suie …

    s’apparenter à qn - jmähnelnnasillard,e - näselnd

    l’allégresse (f) - die

    ausgelassene Freudes’atténuer - wenigerwerdencontestataire -protestierend, rebellischs’imposer - sichdurchsetzensévir - sein Unwesentreiben, herrschenle compère - der Kumpanle divertissement - dieUnterhaltungsupprimer - hier: absetzencaustique - ätzend,beißendla mouvance - dieBewegung

    être entraîné,e vers unenouvelle évolution - sich 

    weiter entwickeln, eineneue Richtung einschlagenl’émergence (f) - das Auftauchenretaper - restaurieren

    du côté de - in der Nähevondésigner - zeigenle poireau - der Lauchdistribuer - hier: servierenl’entracte (m) - die Pauseà la fois - gleichzeitigpotache - kindlichdéjanté,e - durchgeknalltla dérision - der Spottsur un mode… - auf eine… Artla bande dessinée - derComicdevant - vorn derrière - hintenla suie - der Ruß;

    Wortspiel mit:la pluie - der Regen

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    n 08. Coluche et Le SplendidC’est au café-théâtre que Coluche, Gérard Depar-dieu, Patrick Dewaere, le chanteur Renaud ou encorel’actrice Miou-Miou feront leurs premières armes

    avant de devenir les stars qu’on connaît.Coluche a une place à part dans l’humour français.Il en est l’un des héros principaux, peut-être le plusgrand de tous. Sa première apparition à la télévi-sion le soir de l’élection présidentielle de 1974 avecsa célébrissime Histoire d’un mec  secoue toute la

    France d’un énorme rire. Le sketch est complète-ment abracadabrant. Il ne raconte strictement rien.C’est une suite d’hésitations, d’onomatopées etd’expressions d’ahurissement qui provoque l’hilari-té. Le lendemain, on ne parle que de lui. Sa carrièreest lancée.Coluche excelle dans la caricature du « beauf fran-

    chouillard », ce spécimen typiquement français depersonnage grossier et ignare qui croit pourtant toutsavoir. À travers les mots qu’il lui prête, il abordesans aucun tabou les sujets les plus difficiles commele racisme sous toutes ses formes, l’homophobie, lamisogynie, l’alcoolisme…Coluche est sans aucun doute l’humoriste qui est

    allé le plus loin dans l’expression de la vulgarité etde la bêtise ordinaire. Mais face aux institutions, ilsait aussi se montrer très provocateur, comme lemontrent sa candidature à l’élection présidentiellede 1981 ou son faux mariage déguisé en femmeavec un imitateur très en vogue dans les années 80,Thierry Le Luron. Très engagé socialement, Colucheest également le fondateur des Restos du cœur,

    qui offrent une aide alimentaire aux personnes lesplus démunies. Il est victime d’un accident mortelau guidon de sa puissante moto en juin 1986. C’estl’abbé Pierre, également très engagé aux côtés des

    pauvres, qui fera son oraison funèbre.Dans la foulée du Café de la gare, d’autrescafés-théâtres s’ouvrent un peu partout à Paris.Cet humour loufoque donne soudain un côté dé-suet, démodé au théâtre de boulevard qui sembledésormais réservé aux « vieux ». C’est à la troupe Le

    faire ses premièresarmes (f) - einen Anfangmachenla place à part - dieSonderstellungl’apparition (f) - der

     Auftrittle mec (fam.) - der Typabracadabrant,e - verrücktl’onomatopée (f) - dieLautmalereil’ahurissement (m) - dieVerblüffungl’hilarité (f) - das Gelächterest lancé,e - begonnenhabenexceller - sich hervortunle beauf (fam., beau-frère) - der Schwager, derSpießerfranchouillard,e - typischfranzösisch

    grossier,ière - unflätig,derb

    ignare - ungebildet, völligunfähigprêter des mots à qn - jmWorte in den Mund legenaborder - ansprechenl’homophobie (f) - die

    Feindseligkeit gegenüberHomosexuellenla misogynie - derFrauenhassdéguisé,e en - verkleidetalsle fondateur - der Gründerle resto = le restaurantles personnes (f) les plus

    démunies - die Ärmstender Armenle guidon - der Lenkerla moto - das Motorradl’oraison (f) funèbre - dieGrabrededans la foulée - gleichanschließend

    loufoque - verrücktdésuet,e - altmodisch

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    Splendid que l’on doit d’avoir fait connaître l’humourde café-théâtre à un plus large public en adaptantses pièces au cinéma. Les films comme Les bronzésfont du ski  ou le cultissime Père Noël est une ordure  

    ont été des succès phénoménaux. La plupart desFrançais en connaissent les répliques par cœur, ycompris les plus jeunes.

    n 09. L’humour Canal +En 1984, la chaîne de télévision Canal + voit le jour.

    Elle est cryptée pour ceux qui ne sont pas abonnés,mais émet cependant quelques heures en « clair »(tout le monde peut avoir accès aux programmes).Canal + révolutionne le paysage audiovisuel del’époque par son style complètement novateur, samodernité, sa liberté de ton. L’émission emblé-matique de la chaîne s’intitule Nulle part ailleurs .

    Elle est diffusée en clair à partir de 19 heures, aumoment où l’audience est la plus grande. C’est untalk-show classique, mais quelques rubriques fontplace à l’humour, notamment Les Guignols de l’Info ,une satire désopilante des journaux télévisés à basede marionnettes. Celle de Jacques Chirac, rebap-tisé Super Menteur, arbore une superbe tenue de

    superman, et celle de Dominique Strauss-Kahn, unerobe de chambre léopard. L’humour des Guignolsest cinglant, féroce, sans ménagement pour les cé-lébrités qu’ils caricaturent – tout sauf politiquementcorrect. Le public adore et s’empare des petitesphrases attribuées aux différents personnages quel’on s’échange selon les situations. La plus célèbred’entre elles est le « à tchao bonsoir ! » , que lance la

    marionnette du présentateur de ces nouvelles à lafin de chaque émission, et qui n’est autre que celled’un véritable présentateur qui officie sur une chaîneconcurrente à la même heure : Patrick Poivre d’Arvor,

    plus connu sous le nom de PPDA. À la fin de l’émission Nulle part ailleurs , une autreséquence culte et très attendue fait sauter l’audi-mat : le présentateur Antoine de Caunes déboulesur le plateau en compagnie de son alter ego JoséGarcia, pour interpréter de nombreux personnages

    loufoques dont ils ont le secret. Un fou rire généraliségagne rapidement les invités de l’émission, tandis

    Les bronzés font duski -  Sonne, Sex undSchneegestöber Le Père Noël est une

    ordure - Das graust sich jader Weihnachtsmann la réplique - dieEntgegnung

    être crypté,e -verschlüsselt seinémettre - ausstrahlenen clair - unverschlüsselt

    novateur -richtungsweisendemblématique - typischdiffuser - ausstrahlenLes Guignols del’Info -  etwa: dieNachrichtenkasperdésopilant,e -

    zwerchfellerschütterndle journal télévisé - die

    Fernsehnachrichtenrebaptisé,e - umbenanntarborer - hier: tragencinglant,e - bissig,

    schneidendsans ménagement - ohneGnades’emparer - sich zu eigenmachenlancer - sagenle présentateur - derModeratorofficier - tätig sein, seines

     Amtes waltenfaire sauter l’audimat (m)- die Einschaltquoten in dieHöhe treibendébouler - angerastkommensur le plateau - vor derKamera

    le fou rire - derLachkrampf

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    que Didier l’embrouille, Ouin-Ouin, Raoul Bitembois,Claudia Schoufleur ou Ronald le Conard débitentleurs sketchs extravagants et sans tabou, affublésde déguisements insensés.

    L’humour Canal est né à ce moment-là. Et au- jourd’hui, la plupart des comiques qui tiennent lehaut de l’affiche sont passés par Canal +. Omar Sy,par exemple, apparaissait dans une émission quo-tidienne sur Canal avant de devenir la star que l’onconnaît, et que vous avez sans doute vue dans In- touchables  – Ziemlich beste Freunde . Ou l’imitateurNicolas Canteloup auquel nous avons consacré unportrait il y a quelques mois. D’autres sont passésà la réalisation ou sont devenus acteurs. Avant toutle monde, Canal + a également donné la parole aux jeunes des banlieues constituant un extraordinairevivier de nouveaux talents issus de ces milieux. Le

    Jamel Comedy Club, emmené par l’humoriste JamelDebbouze, en est l’exemple le plus représentatif.Ce succès a entraîné toutes les chaînes concur-rentes à diffuser des émissions humoristiques pourattirer à leur tour le public.

    n 10. Les comiques dans les médias

     Aujourd’hui, les humoristes ont envahi les médias,et il est presque impossible d’écouter la radio ou deregarder la télévision sans tomber sur l’un d’entreeux. Imitateurs, chroniqueurs, présentateurs… Lescomiques sont devenus les rois de l’audiovisuel. Lestalk-shows, mais aussi les émissions politiques, etmême les nouvelles ont tous leurs comiques deservice. Et chacun cherchant à attirer l’attention sur

    lui, dans l’espoir d’une place durable au soleil, onassiste à une surenchère constante dans l’audacequi finit, peut-être, par tourner à vide.Notons enfin que l’humour français s’exporte au-

     jourd’hui particulièrement bien. Les succès phéno-ménaux des comédies cinématographiques commeBienvenue chez les Ch’tis , Intouchables  ou Qu’est-cequ’on a fait au Bon Dieu ?  ont attiré des millions despectateurs, en France bien sûr, mais aussi dans lemonde, comme en Allemagne où vous avez été trèsnombreux à les applaudir.Profitez des toutes les informations fournies dansce sujet pour vous faire une idée de l’humour fran-çais en allant jeter un coup d’œil sur la Toile. Vousy trouverez des documents sur tout ce dont nous

    embrouiller qn - jn ausdem Konzept bringendébiter - liefernaffublé,e de - ausstaffiertmitinsensé,e - unsinnigtenir le haut de l’affiche- am längsten gespieltwerdenla réalisation - die Regiele vivier - dieTalentschmiedeentraîner à - dazu bringen

    envahir - überfallenle chroniqueur - der

    Berichterstatter, derChronistles nouvelles (f) - dieNachrichtende service - vom Dienstla surenchère - das

    Überangebotl’audace (f) - dieDreistigkeittourner à vide - LeerlaufhabenQu’est-ce qu’on a faitau Bon Dieu ? -  MonsieurClaude und seine Töchter 

    la Toile - das Internet

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    venons de vous parler. Le niveau de votre françaiss’en améliorera tout en riant… Ce qui est sans doutel’une des façons les plus agréables d’apprendre !

    VOCABULAIREn 11. Un mot dans tous ses états : garder Ce mois-ci dans notre rubrique « Un mot dans tousses états », nous allons étudier le verbe garder  etses dérivés.Étymologiquement, le verbe garder  vient du germa-nique « wardon »  qui signifie « surveiller de près »,et que l’on retrouve par exemple dans l’anglais« guard »  – « garde ». Surveiller est aussi le sens leplus courant de garder  en français. Il peut s’étendreà « veiller sur » ou « prendre soin de ».« Les soldats gardent le pont dans l’attente d’uneattaque ennemie. »

    « La jeune fille au-pair garde les enfants dans le jardin public. » « L’infirmière est chargée de garder le malade pen- dant la nuit. » Ne pas quitter un lieu ou conserver quelque chosequ’on a sur soi sont aussi des sens fréquents duverbe garder .

    « Quand on a de la fièvre, il vaut mieux garder lachambre. » « On ne garde pas ses chaussures de ville dans lamaison. » Le verbe garder  peut être également utilisé poursignifier qu’on ne change pas une manière d’être,qu’on se retient d’exprimer un sentiment, ou encore,qu’on continue à croire en quelque chose.

    « Bien qu’elle soit à la retraite, Louise a gardé l’habi- tude de prendre ses vacances en août. » « Quand on ne sait pas quoi dire, il vaut mieux garderle silence. » 

    « Malgré les nombreux obstacles qui se dressentdevant lui, Baptiste garde confiance en son avenir. » Autre sens du verbe garder  : mettre de côté, en ré-serve, à l’abri.« Je garde ce bon vin pour une grande occasion ! » « Il faut  garder   la paille au sec, sinon elle est per- due. » On utilise encore le verbe garder  pour signifier qu’oncontinue d’éprouver le même sentiment pour unepersonne – ou un groupe de personnes – et ce, mal-gré une dispute ou un désaccord.« Je garde toute mon amitié pour Jean-Pierre bienqu’il soit devenu aujourd’hui mon principal adver- 

    saire politique. » 

    le dérivé - das abgeleiteteWort

    surveiller de près - scharf,genau überwachenveiller sur - achten aufla manière d’être - hier:die Gewohnheitense retenir - sichzurückhaltenla retraite - die Rente

    garder le silence - stillsein

    l’obstacle (m) - dasHindernis

    la confiance - dasVertrauenl’avenir (m) - die Zukunftla paille - das Strohéprouver - empfindenla dispute - der Streitle désaccord - dieMeinungsverschiedenheit

    l’adversaire (m) - derGegner

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    Enfin, on se sert du verbe garder  pour exprimer ledésir d’avoir quelqu’un auprès de soi.« J’aimerais bien vous garder à dîner. » 

    n 12. Quelques dérivés du verbe garder  Voici maintenant quelques dérivés du verbe garder .Un garde est une personne qui surveille ou pro-tège un lieu ou une personne. Il se décline en denombreux mots composés : garde-chasse, gardedu corps, garde-frontière, garde des sceaux, garde-côte, etc. Au féminin, le mot garde  définit l’action degarder, de surveiller, ou de protéger quelque choseou quelqu’un.« Après le divorce, c’est Marie qui a eu la garde desenfants. » « La pharmacie de garde est ouverte toute la nuit. » Le gardien est celui qui s’occupe de la sécurité ou du

    fonctionnement d’un lieu. On précise en général dequoi il est le gardien : gardien de prison, gardien denuit – dans un hôtel, par exemple –, gardien d’im-meuble, synonyme dans ce cas de « concierge », ouencore « gardien de but » (der Torwart  en allemand,où vous retrouvez la racine germanique « wardon » ,surveiller). Le féminin de gardien est gardienne. En-

    fin, la garderie est un endroit où l’on s’occupe desenfants en bas âge.

    n 13. Quelques expressions avec le verbe garder  Voici maintenant quelques expressions utilisant leverbe garder .– Garder la tête froide (ou garder la tête sur lesépaules) : conserver son calme, garder le contrôle

    de soi en toutes circonstances.« Malgré les attaques dont il a été victime, il a sugarder la tête froide et ne pas répliquer à ses ad- versaires. » 

    « Malgré son immense succès, cet acteur a gardé latête sur les épaules et vit loin des sunlights . »– Garder la ligne : rester mince.– Garder la forme : rester en bonne santé.« Pour garder la ligne, il faut faire du sport et éviterles aliments trop gras. » « En prenant soin de sa santé, on peut vieillir tout engardant la forme. » – Garder une poire pour la soif : économiser, êtreprévoyant, épargner.

    auprès de soi - bei sich

    le garde - der Wächterle garde-chasse -der Wildhüter, derJagdaufseherle garde du corps - derLeibwächterle garde-frontière -

    die Grenzwache, derGrenzschutzbeamtele garde des sceaux - derfrz. Justizministerle garde-côte - derStrandwächter, dasKüstenwachschiffla garde - die Wache, die

    Bewachungavoir la garde des

    enfants - die Kinderzugesprochen bekommenla pharmacie de garde -die Notapothekele gardien - der Wächterle gardien d’immeuble/ le concierge - derHausmeisterla racine - die Wurzel

    la garderie - derKindergarten

    garder la ligne - auf seineFigur achtengarder la forme - aufseine Gesundheit achtengarder une poire pour

    la soif - Vorsorge für denNotfall treffen

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    « Il faut toujours garder une poire pour la soif en pré- vision des moments difficiles. » – Garder pour la bonne bouche : garder le meilleurpour la fin.

    « Le comique a gardé son histoire la plus drôle pourla bonne bouche. » – Ne pas avoir gardé les cochons ensemble : cetteexpression s’emploie pour signifier à quelqu’un quesa familiarité est inadmissible.« Je ne vous permets pas de me tutoyer. Nousn’avons pas gardé les cochons ensemble que jesache ! » 

    GRAMMAIREn 14. L’article partitifDans notre point de grammaire, nous allons vousexpliquer l’emploi de l’article partitif. Un article par-

    titif est un article indéfini employé devant un nom etdésignant une réalité qu’on ne peut dénombrer ouune chose abstraite.Les articles partitifs sont : du , employé avec un nommasculin commençant par une consonne…« Donnez-moi du pain. » De l’ , avec un nom masculin commençant par une

    voyelle…« Il lui a donné de l’amour. » De la , avec un nom féminin commençant par uneconsonne…« Océane a de la chance. » De l’ , avec un nom féminin commençant par unevoyelle…« Je bois de l’eau. » 

    Enfin, des , devant un nom masculin ou un nom fé-minin pluriel…« Mon fils passe des heures à lire. » Quand on utilise les articles partitifs pour indiquer

    une partie d’un ensemble, ils sont synonymes de« une certaine quantité de ». En allemand, « etwas/ einige » . Par exemple…« Je voudrais du fromage. » L’exemple indique que vous désirez « seulement unepartie » du fromage, contrairement à…« Je voudrais le fromage. » … qui signifierait que vous désirez le fromage enentier !On utilise l’article partitif singulier du, de la  ou de l’devant des noms de choses concrètes ou abstraitesnon comptables.Du lait, de la crème, de l’eau…

    Et aussi…Du courage, de la chance, de l’ambition…Toutefois, lorsqu’il s’agit de noms de choses abs-traites suivies d’un adjectif qualificatif, on utilisel’article indéfini un ou une …« Il a eu du courage, de la chance. » « Il a eu un courage exceptionnel, une chance folle. »

    garder pour la bonnebouche - für den Schlussaufhebenne pas avoir gardé lescochons ensemble -

    noch keine Schweinegemeinsam gehütet haben

    inadmissible - unmöglich,untragbar

    désigner - bezeichnendénombrer - aufzählen

    la voyelle - der Vokal

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    On utilise l’article partitif pluriel des  devant des nomsde choses ou de personnes comptables…« Je vends des œufs et des pommes. » « Je vais voir des amis. » 

    Remarque : on emploie aussi l’article partitif singu-lier devant un nom de chose indiquant seulementune partie de cette même chose.« Tu mets du citron dans ton thé ? »On utilise seulement la préposition de ou d’ , et nonl’article partitif, si la quantité est précisée par…• un nom (comme un verre, un litre, un kilo…)• un adverbe de quantité (beaucoup, un peu, assez,moins, plus…)• un adverbe de négation (pas, plus, jamais…)• un adjectif (rempli, plein, vide…)« un litre de lait » « 250 g de farine » 

    « pas de sel » « beaucoup d’amis » « plein de monde » Et aussi…« beaucoup d’humour »« assez de talent »  Après avec , on utilise généralement l’article partitif.

    « Je prends du café avec du sucre et du lait. » Toutefois, lorsqu’il s’agit de qualités, d’aptitudes,avec  est généralement directement suivi du nom.« Adrien se comporte avec humour, avec courage,avec sang-froid. »  Après sans  ou ni , on n’utilise pas d’article partitif.« Je prends du café sans sucre ni lait. » 

    Écoute 10/15, p. 33

    SPÉCIAL HUMOURn 15. Le calembourRevenons à l’humour avec une de ces formes lesplus franco-françaises, le calembour.

    Un calembour est un jeu de mots construit sur laressemblance, à l’oreille, de mots ou de groupes demots, dont la prononciation est la même, mais dontle sens est radicalement – totalement – différent.L’effet humoristique est produit en détournant lesens d’une phrase grâce à cette ressemblance dessons, à la confusion qu’elle crée dans la compréhen-sion. Ces jeux de langage sont caractéristiques de lalangue française et sont presque impossibles dansles autres langues. En effet, comparé aux autres lan-gues européennes, le français est très peu accentué,et des séries de sons identiques à l’oreille peuventêtre interprétées de plusieurs façons. C’est le cas

    dans les quatre vers suivants souvent cités commeexemple :« On s’enlace Puis un jour On s’en lasse : C’est l’amour… » Leur auteur, Victorien Sardou, nous donne, de façon

    très spirituelle, son avis sur la fragilité de l’amouren jouant sur l’identité sonore de « on s’enlace »

    le calembour - derKalauer détourner - verdrehen

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    (man umschlingt sich)  et de « on s’en lasse » (manhat genug).Le fait que le français soit très peu accentué ex-plique également le grand nombre d’homophones

    dans notre langue. Rappelons que les homophonessont des mots qui se prononcent de la même façonmais dont le sens est complètement différent. On nepeut les distinguer qu’en les voyant écrits.

    n 16. Calembours et homophones Voici quelques homophones… Avec le son « ver » : le ver (der Wurm) , le verre(das Glas) , vert (grün) , vers (nach) … Avec le son« sain » : sain (gesund) , le saint (der Heilige) , le sein(die Brust) … Avec le son « so » : le sot (dumm) , leseau (der Eimer) , le sceau (das Siegel) , le saut (derSprung) … Avec le son « pate » : la pâte (der Teig) , la

    patte (die Pfote) …Les amateurs de calembours se régalent de cessimilitudes sonores. Les humoristes bien sûr, maisaussi les journalistes, les écrivains, les poètes, leschanteurs et les créateurs de slogans publicitaires.Cet exercice national très populaire permet de mon-trer qu’on a un esprit vif et inventif. Et qu’on a aussi

    une bonne connaissance de la langue française. Voi-ci maintenant quelques exemples de calembours. Vous allez voir : non seulement ils sont intraduisibles,mais en plus ils sont difficiles à expliquer !« Quand on est dans la lune, c’est un des astres. » Ce calembour joue sur l’homophonie de « désastre »(das Desaster) et « des astres » (das Gestirn) pournous dire qu’être distrait, dans la lune, peut avoir des

    conséquences désastreuses. Le calembour suivantse paye le luxe d’aller piocher dans le vocabulaireanglais…« Une équipe de foot sous la douche, c’est un team. » 

    Dans cet exemple, la confusion se fait sur la pro-nonciation à la française de « team »  (équipe) et del’adjectif « intime ».Jacques Prévert, dont les poèmes sont riches en jeuxde mots – c’est même la particularité principale deson style –, est l’auteur de quelques calembours àla fois amusants et poétiques.« Tous les matins je me lève de bonheur. » Ici, Prévert joue sur la ressemblance phonique entre« de bonne heure » (tôt le matin), et « de bonheur »(de joie, de plaisir). Ce calembour lui permet de dire,en jouant sur les mots, qu’il est content de se lever.

    n 17. Les calembours au quotidienOn trouve aussi de nombreux calembours à la unedes journaux. Le Canard Enchaîné , Charlie Hebdo ,mais aussi Libération  ou le quotidien sportif L’Équipe  en font usage dès que l’occasion se présente. D’ail-

    l’amateur (m) - derFreund, der Fanse régaler - genießenpublicitaire - Werbe-vif,vive - lebhaftintraduisible - nicht zuübersetzen

    être dans la lune - zerstreut seinse payer - sich leistenpiocher - hier: klauenla particularité principale- das Hauptmerkmal

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    leurs, certaines rédactions ne se cachent pas d’en-gager des spécialistes du calembour pour trouverdes titres qui sortent de l’ordinaire. Voici un exempletiré du Canard Enchaîné :

    « Le PS en route pour les départemandales. » Ce titre sous forme de calembour fait allusion à laprobable défaite aux élections départementales demars 2015 du Parti socialiste. Il joue sur le mot « dé-partemental » et « mandale ». Une mandale, dans lelangage argotique, est une gifle, un coup de poing.La débâcle du parti de François Hollande à ces élec-tions avait en effet pris la forme d’une claque. Cecalembour est certes un peu approximatif, mais ilen reste très… percutant !Le calembour permet aussi la construction de slo-gans amusants pour la publicité. Une marque deCoca bretonne, Breizh Cola , se vante d’être « l’autre

    Cola du phare ouest », en jouant sur l’un des mythesaméricains, le « Far West », ainsi que sur le bâtimentcaractéristique des côtes bretonnes, le « phare » (derLeuchtturm) , et sur la position géographique de laBretagne, à l’ouest de la France.Le calembour inspire aussi certains commerçantsà la recherche de noms originaux pour l’enseigne

    de leur magasin. Le Jardin d’été pour un salon dethé (la boisson) ouvert en été ; le salon de coiffureCréa’tif qui se propose de vous couper les cheveux(les « tifs » en argot) tout en restant « créatif » !Maintenant que vous savez ce qu’est un calembour,il ne vous reste plus qu’à en inventer vous-mêmes. Vous épaterez vos amis et leur montrerez que lalangue française n’a plus aucun secret pour vous.

    POLARn 18. Résumé de l’épisode précédentRetrouvons maintenant les Pyrénées et notre polar.Souvenez-vous : deux frères, Jérémie et Stéphane,

    partent chasser en montagne. Mais Jérémie tue lechien d’un berger par inadvertance. Le berger estfurieux et menace les deux frères avec son arme. Lapartie de chasse va-t-elle virer au cauchemar ? C’estce que vous allez savoir en écoutant ce deuxièmeépisode des Montagnes Rouges . Et comme d’ha-bitude, Isabelle vous proposera des questions decompréhension à la fin du polar.

    n 19. Les Montagnes rouges , deuxième épisodeLes Montagnes rouges , de Camille Larbey.« Vous avez tué mon chien ! » , cria le berger tout enbraquant son fusil sur Stéphane et Jérémie. Pantalon

    se cacher de faire qc -nicht verbergen, dass manetw. tutle titre - die Schlagzeilefaire allusion à - anspielenauf

    la défaite - die Niederlagela gifle - die Ohrfeigele coup de poing - derFaustschlagla claque - die Ohrfeigepercutant,e - pointiertBreizh - Bretagnese vanter de - angebenmitle bâtiment - das Bauwerk

    le commerçant - hier: derLadeninhaberl’enseigne (f) de magasin- das Ladenschildépater - verblüffen

    chasser - jagenle berger - der Hirtepar inadvertance -versehentlichl’arme (f) - die Waffele cauchemar - der Albtraum

    braquer sur - richten auf

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    élimé, gilet en laine de mouton, besace en cuir etbéret noir, il semblait venir tout droit d’une autreépoque. Stéphane remarqua la petite corne de bru-me rouge accrochée à son cou.

    « On va descendre dans la vallée trouver la police etlui dire que vous avez tué mon chien.– Pas question ! » , s’énerva Jérémie. Entre les ba-garres et les petits trafics, son casier était déjà bienrempli. S’il ajoutait un délit de chasse, cette fois-ci,le juge ne lui ferait pas de cadeau.« On pourrait peut-être s’arranger ? » , proposa Sté-phane.« Non, on va aller trouver la police » , répéta le berger.Jérémie fulminait. Comme il l’avait suffisammentrépété, il ne voulait pas qu’on vienne l’emmerder.Ce n’était pas un misérable chien et son maître quiallaient l’empêcher de profiter de son week-end

    avec son frère.« Allez viens, on se barre  », dit-il à Stéphane en recu-lant de trois pas. Le berger tira un coup de fusil enl’air en guise d’avertissement…Les deux frères se figèrent. Stéphane commença àimplorer le berger. Ce dernier se tourna vers lui etlui ordonna de se taire. Jérémie profita de cet instant

    d’inattention pour retourner son arme contre lui et luitirer dessus. Touché à la jambe, le berger s’effondra.Il visa Jérémie, mais la douleur l’empêcha d’ajusterson tir. La première balle passa juste au-dessus ducrâne rasé du jeune homme. Aussitôt, les deux frèresdétalèrent. Ils avaient à peine fait dix mètres qu’unedeuxième balle vint se figer contre un arbre, àquelques centimètres de Stéphane. Ils accélérèrent

    leur course, puis s’arrêtèrent au bout d’une vingtainede minutes, à bout de souffle et en nage.Soudain, ils entendirent retentir au loin la cornede brume du berger. Le son était grave comme s’il

    s’agissait d’un appel à l’aide. Quelques secondesplus tard, telle une réponse, un concert de cornesde brume résonna dans la montagne. Un frissonparcourut l’échine de Stéphane.« Qu’est-ce qu’on fait ? , demanda-t-il à son frère.– On essaye de  repérer  où on est, et on  se tire  d’ici. » 

    élimé,e - verschlissenle gilet - die Jackela laine de mouton - dieSchafwollela besace - dieUmhängetasche

    la corne de brume - dasNebelhornaccroché,e à - hier:gehängt umpas question ! - kommtnicht in Frage!la bagarre - die Prügeleiles petits trafics (m) - dieGaunereien

    le casier - die Aktene pas faire de cadeau - etwa: kein Auge zudrückenfulminer - tobenemmerder (vulg.) - nervenmisérable - erbärmlichse barrer (fam.) - abhauenreculer - zurückweichentirer un coup de fusil - mitdem Gewehr schießen

    en guise de - alsl’avertissement (m) - dieWarnungse figer - erstarrenretourner - umdrehens’effondrer - 

    zusammenbrechenajuster son tir - genauzielenla balle - die Kugelle crâne - der Schädeldétaler - abhauense figer contre - eindringen inaccélérer sa course - 

    schneller laufen à bout de souffle - außer Atemen nage - schweißgebadetretentir - ertönenle frisson - der Schauderparcourir l’échine (f) - über den Rücken laufenrepérer - herausfindense tirer (fam.) - abhauen

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    Jérémie sortit de son sac la carte et la boussole.Il détermina leur position et estima environ cinqheures de marche jusqu’à leur voiture. Quatreheures s’ils forçaient le pas. Ils avaient décidé de

    contourner la forêt pour ne pas se trouver une nou-velle fois nez à nez avec le berger. Les deux frèresse délestèrent de leur matériel de camping et de leurtrousse à pharmacie. Quelques kilos en moins leurpermettaient ainsi d’aller plus vite.Stéphane et Jérémie marchaient depuis seule-ment dix minutes lorsque retentirent à nouveau lescornes de brume dans la montagne. Cette fois-ci,la sonorité n’apparaissait plus comme un appelau secours, mais comme un avertissement. Unsentiment d’angoisse s’empara des deux garçons.Jérémie grogna que cette histoire ne lui plaisaitpas du tout.

    Le sentier passait par le fond d’un vallon. Stéphaneavait une sensation désagréable. Il se sentait ob-servé. Il s’arrêta, prit ses jumelles, les braqua endirection du sommet de la crête, et sursauta.« Jérémie, regarde ! – Qu’est-ce qu’il y a ? – Là-bas, sur la crête, des hommes habillés exacte- 

    ment comme le berger, avec des fusils et une sortede petite corne de brume rouge accrochée autourdu cou ! Jérémie s’empara des jumelles.« Je ne vois rien… » , dit-il agacé.Stéphane reprit les jumelles. Les silhouettes avaientdisparu.« Je te jure,  j’ai vu des hommes là-bas.

    – C’était peut-être une hallucination. Allez, oncontinue. »Le sentier les conduisait à présent vers une partieaccidentée de la montagne. Stéphane avait toujours

    l’impression d’être surveillé. Alors qu’ils avançaientdans un corridor étroit, un coup de feu retentit. Uneballe de fusil vint s’écraser aux pieds de Jérémie.Les deux frères se réfugièrent derrière un grosrocher sur le bas-côté. « Ils veulent nous buter, ilssont malades ! » , s’écria Jérémie. Ils essayèrent depasser par la gauche, puis par la droite. À chaquechangement de direction, des tirs les empêchaientd’aller plus loin. Ils n’eurent pas d’autre choix quede rebrousser chemin en rampant.Une fois en sûreté, ils se relevèrent. Des coups decornes résonnèrent encore, comme un cri de vic-toire. De toute évidence, ces hommes bloquaient le

    chemin qui menait au parking. Stéphane et Jéré-

    la boussole - derKompassforcer le pas - schnellergehen

    contourner - umgehense délester de - sichentledigenla trousse à pharmacie - die Reiseapothekela sonorité - der Klangs’emparer de - erfassengrogner - grunzen,knurrenle vallon - das kleine Tal

    les jumelles (f/pl) - dasFernglasla crête - derGebirgskamm

    sursauter - zusammenfahrenaccidenté,e - zerklüftetle bas-côté - derWegesrandbuter (fam.) - umlegenrebrousser chemin - umkehrenramper - kriechense relever - sich aufrichten

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    mie comprirent avec effroi ce qui leur arrivait : unetout autre partie de chasse commençait. Avec euxcomme gibier…

    Écoute 10/15, p. 66

    n 20. Questions et réponses du polarEt voici l’exercice !1.  Que porte le berger autour du cou ? ❏ Une paire de jumelles ? ❏Une corne de brume ? ❏Une besace en cuir ?

    2.  Que voit Stéphane avec ses jumelles ? ❏Des hommes habillés comme le berger ? ❏Le berger ? ❏Les gendarmes ?

    3.  Où mène le chemin que bloquent les hommes dela montagne ? ❏ À la crête de la montagne ? ❏ À la partie accidentée de la montagne ? ❏ Au parking ?

    PRESSE ET MÉDIASn 21. Trois expressions d’actualitéCe sont des expressions à la mode que l’on entendbeaucoup dans les médias. Elles ont souvent une

    signification bien différente de ce qu’elles exprimentlittéralement. Et nécessitent donc quelques explica-tions. En voici trois parmi les plus courantes… et lemode d’emploi qui va avec !– S’exprimer à titre personnelCette expression s’applique surtout à un politiquequi s’exprime hors du cadre de ses fonctions offi-cielles, qui donne son avis, le plus souvent sur unsujet sensible, sans pour autant engager la respon-sabilité de son parti. C’est ainsi un moyen d’éviterque ses propos ne finissent en débat public ou enconfrontation avec ses adversaires politiques. Àtitre d’exemple, Cécile Duflot, alors à la tête du parti

    Europe Écologie-Les Verts et ministre du Logement,s’est exprimée en 2012 à titre personnel en décla-rant qu’elle était « favorable à la dépénalisation ducannabis » . Si elle avait fait cette déclaration en tantque représentante de l’État, elle aurait très certai-

    l’effroi (m) - das Entsetzenle gibier - das Wild

    littéralement - buchstäblichs’exprimer à titrepersonnel - seinepersönliche Meinungäußern

    le cadre - der Rahmensans engager laresponsabilité de qn - ohne jn verantwortlich zumachenl’adversaire (m) - derGegnerla dépénalisation - dieEntkriminalisierung

       S  o l  u  t i  o  n  s :

      1 .  L  e  b  e  r  g  e  r  p  o  r  t  e  u  n  e  c  o  r  n  e  d  e  b  r  u   m  e  r  o  u  g  e  a  u  t  o  u  r  d  u  c  o  u .  2 .  S  t  é  p  h  a  n  e  v  o i  t  d  e  s  h  o   m   m  e  s  h  a  b i l l  é  s  c  o   m   m  e l  e  b  e  r  g  e  r .  3 .  L  e  s  h  o   m   m  e  s  d  e l  a   m  o  n  t  a  g  n  e  b l  o  q  u  e  n  t l  e  c  h  e   m i  n  q  u i   m  è  n  e  a  u  p  a  r  k i  n  g .

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    nement causé une crise politique au sein du gou-vernement.– Un incident voyageurIl se peut que la circulation d’un train – ou d’un mé-

    tro – soit perturbée à cause d’un incident voyageur.Cette expression se réfère la plupart du temps nonà l’un des passagers du train, mais à une personneextérieure ayant causé le ralentissement, voire l’arrêttemporaire du moyen de transport. Le plus souvent,il s’agit d’un suicide, quelqu’un qui s’est jeté sur lavoie ferrée… L’expression « un incident voyageur »est ainsi utilisée par un conducteur de train pouravertir ses passagers, mais aussi par les médias quirelatent le drame dans leur journal télévisé.– Un sommet informelEn politique, les sommets sont des conférencesinternationales réunissant les dirigeants de plu-

    sieurs pays qui traitent d’un problème particulier.Les sommets informels rassemblent eux aussi deschefs d’État, mais ces derniers ne sont soumis àaucune règle officielle. Ils discutent ainsi de manièreplus détendue, sans devoir prendre de décision. Ain-si, lors d’un sommet informel, il s’agit surtout depréparer le terrain, de voir si tous les États présents

    peuvent parvenir à un accord concernant un nou-veau traité, par exemple.Écoute 10/15, p. 26

    COMPRÉHENSION ORALEn 22. Agnès est musicothérapeuteEn place pour notre exercice de compréhension.

    Écoutez bien le dialogue qui suit, puis essayez de

    répondre aux questions qui vous seront posées.– Bonjour Agnès. Comment avez-vous découvert lamusicothérapie ?– Cela remonte à une trentaine d’années déjà. La

    musicothérapie n’est pas encore très connue enFrance. J’ai commencé à l’âge de 18 ans. J’étaisdéjà musicienne, je jouais de l’orgue, et je voulaism’orienter professionnellement vers les soins à lapersonne. J’ai donc choisi de devenir infirmière touten poursuivant des études de musicothérapie enparallèle.– Vous travaillez avec quels publics ?– C’est très varié. J’ai travaillé dans des institutions,avec des adultes, des personnes âgées, mais aus-si en pédopsychiatrie, avec des enfants autistes. Aujourd’hui, je suis en libéral, je ne dépends plus

    au sein de - innerhalbl’incident (m) voyageur - der Personenunfallperturber - störenvoire - ja sogarle suicide - derSelbstmordla voie ferrée - das Gleis

    relater - berichten überle journal - die (Zeitungs-und Fernseh)Nachrichtenle sommet informel - derinformelle Austauschle dirigeant d’un pays - der Regierungscheftraiter de - sich befassenmitdétendu,e - entspannt

    préparer le terrain - dieVorarbeit machen, denWeg ebnenle traité - der Vertrag

    cela remonte à - daswar vorl’orgue (m) - die Orgel

    le soin - die Pflegel’infirmière (f) - dieKrankenschwestervarié,e - unterschiedlichl’adulte (m) - derErwachsenela pédopsychiatrie- die Kinder- undJugendpsychiatrieen libéral - freiberuflich

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    d’une institution, et je travaille avec des gens fra-giles qui traversent des périodes difficiles, commedes dépressions…– En quoi consistent les séances ?

    – Il y a deux phases. L’une est de la musicothérapieactive : avec le patient, on fait de la musique avecdes instruments simples. Ce qui permet de trouverun mode de communication, sans verbaliser. Celaconvient bien aux personnes atteintes d’Alzheimer,par exemple. L’autre phase consiste à écouter de lamusique. Je prépare des extraits adaptés à la per-sonne. Pas forcément ce qu’elle préfère mais ce quiva provoquer une résonnance en elle, introduire unedynamique, réveiller certaines choses enfouies…Cela peut prendre du temps. La présence du théra-peute est très importante pour parler ensemble, poursoigner la personne. Musicothérapeute est un métier

    passionnant qui est encore trop méconnu. Pourtant,la musique peut vraiment soulager la douleur, enagissant au niveau neurophysiologique.

    Écoute plus 10/15, p. 23

    n 23. Questions et réponsesEt voici l’exercice… Une affirmation, deux

    réponses, vrai ou faux. À vous de choisir la bonneréponse.

      vrai faux1.  Première question : Agnès a

    découvert la musicothérapie il y aenviron 30 ans. ❏  ❏

    2.  Deuxième question : Agnès a

    commencé à apprendre la musiqueen même temps que sa formationd’infirmière. ❏  ❏

    3.  Troisième question : la musico-

    thérapie active est réservéeaux personnes ayant déjàfait de la musique. ❏  ❏

    4.  Quatrième question : Agnès choisitses extraits en fonction du goûtde ses patients. ❏  ❏

    5.  Cinquième question : lamusicothérapie permet auxpatients de moins souffrir. ❏  ❏

    Écoute plus 10/15, p. 18

    fragile - verletzlichverbaliser - sich in Wortenausdrückenconvenir à - geeignetsein füratteint,e de - erkrankt anl’extrait (m) - dasMusikstückadapté,e à - passend für

    pas forcément - nichtunbedingtpréférer - gerne mögenréveiller - weckenenfoui,e - vergrabenle métier - der Berufméconnu,e - verkanntsoulager - lindernagir - wirken

       S  o l  u  t i  o  n  s :

      1 .  V  r  a i .  2 .  F  a  u  x .  E l l  e  é  t  a i  t  d  é j  à   m  u  s i  c i  e  n  n  e .  3 .  F  a  u  x .  4 .  F  a  u  x .   A  g  n  è  s  c  h  o i  s i  t  d  e  s   m  u  s i  q  u  e  s  q  u i  v  o  n  t  p  r  o  v  o  -

      q  u  e  r  d  e  s  r  é  s  o  n  n  a  n  c  e  s  e  n  e  u  x .  5 .  V  r  a i .  L  a   m  u  s i  q  u  e  s  o  u l  a  g  e l  a  d  o  u l  e  u  r .

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    CHANSONn 24. Au revoir en musique Voici venu le moment de se séparer et ce sera, biensûr, en chanson, comme d’habitude. C’est le chan-

    teur Cali et son nouvel album, L’âge d’or , qui sont àl’honneur ce mois-ci.« Il y a des gens qui ont été les contemporains  deBeethoven, mais nous on aura été les contempo- rains de Léo Ferré ! » Par cette déclaration, Cali necache pas son admiration pour le chanteur et poèteconsidéré comme l’une des références de la chan-son française du XXe siècle.Son sixième opus, L’Âge d’or , sorti au printemps der-nier, propose une superbe reprise de Léo Ferré. Toutau long de l’album, Cali déclame son besoin d’amouret son amour de la vie. De sa voix suave, il envoûteson public avec des chansons nostalgiques, plus

    sobres et moins politisées que dans ses premiersCD. Il partage aussi une chanson avec sa fille Coco.Un duo émouvant.La chanson que nous avons choisie pour vouss’intitule Camarade . Je vous souhaite un bon moisd’octobre et vous dis au mois prochain. Au revoir lesamis… Au revoir ! Portez-vous bien !

    Écoute 10/15, p. 9

    n 25. Camarade, de CaliJe t’ai pas vu depuis tout ce tempsTu me téléphones maintenantPour m’annoncer que tu vas te marierPutain c’est chouette,

    Mon camarade

     Appelle-moi quand tu veux mon frèreÇa fait plaisir des news  comme ça Alors c’est elle ou bien c’est toiQu’a fait le premier pas, dis-moi,

    Camarade

    Je suis tellement heureux pour toiEt puis t’as un cœur tellement grosQue tu pourrais te marier 10 000 foisElles en auraient toutes beaucoup tropDe l’amour,Camarade

    Ça donne envie parfois, crois-moiJe saurais pas trop comment m’y prendreJe crois que je gâcherais tout, tu voisLes femmes, l’amour, je peux pas comprendre,

    CamaradeMoi, les filles, je les regarde de loinLeur jupe trop courte ça fait du bienQuand l’hiver a traîné son long criDans ma solitude

    le contemporain - derZeitgenossela reprise - die Neuauflagesuave - sanftenvoûter - in den Bannziehensobre - sachlich, nüchternémouvant,e - bewegendse porter bien - jm geht

    es gut

    putain - verdammtchouette - toll, klasses’y prendre - sichverhaltengâcher - verderbentraîner - hinter sich herziehen

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    Quand on est seul, c’est pas pareilOn parle de la pluie, du beau temps Avec un chien qui tend l’oreilleUn chien c’est doux comme une maman,

    Camarade

    Faudrait qu’on se voie plus souventT’es le seul qui me manque vraimentDe toute la bande de la nuit À Gand, à Bruxelles, à Paris,Camarade

    On avait des rêves si grandsQu’on pouvait tous rentrer dedansOn avait des rêves si beauxQu’on faisait briller comme des couteaux

    « N’oublie pas de passer à la blanchisserie Et si tu peux prendre le pain, chéri. » Parfois je rêve de mots comme çaÉcrits par une main amoureuse

    Me mettre au lit avec ma femmeLui dire que c’était pas un drame

    Et puis m’endormir dans ses brasT’en dis quoi, toi ?Camarade

    Moi, les filles, je les regarde de loinLeur jupe trop courte ça fait du bienQuand l’hiver a traîné son long cri

    Dans ma solitude

    Je suis tellement content pour toiEt puis mes hommages à madame Alors elle s’appelle SarahJe suis sûr qu’elle est belle comme la vie,

    Camarade

    Je t’ai pas vu depuis tout ce tempsTu me téléphones maintenantPour m’annoncer que tu vas te marierMon Dieu c’est chouette,Mon camarade

    On avait des rêves si grandsQu’on pouvait tous rentrer dedansOn avait des rêves si beauxQu’on faisait frimer comme des drapeaux

    Hé Joffrey, mon JoffreyT’es heureux, hein ?C’est beau ça,C’est beau ça,Mon camarade.

    c’est pas pareil - das istnicht dasselbeon parle de la pluie, dubeau temps - über nichtsredentendre l’oreille - zuhören

    rentrer dedans -hineinpassenprendre - hier: kaufent’en dis quoi ? - was sagstdu dazu?frimer - angeben

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    Üb ht

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    Buch und Regie: Jean-Paul Dumas-Grillet

    Sprecher: Isabelle Kutter, Jean-Yves de Groote,

    Jean-Paul Dumas-Grillet

    Gestaltung: two8 grafikdesign

    Titelfoto: © Les Films Christian Fechner/Collection Christo-

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    Produktion: Dorle MatussekProduktmanagement: Ignacio Rodríguez-Mancheño

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