biennale de léducation en afrique 2006 les 27, 28, 29, 30 et 31 mars 2006 à libreville au gabon...
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Biennale de l’éducation en Afrique 2006 les 27, 28, 29, 30 et 31 mars 2006 à Libreville au Gabon
Éléments de bilan de la stratégie du « faire faire »
au Sénégal et dans quelques pays africains
Par Amadou Wade DiagneGroupe de travail sur l’ENF/Sénégal
« Le faire faire » c’est quoi même?
La stratégie du « faire faire » est une décentralisation c'est-à-dire la délégation consciente et organisée des fonctions de conception et de mise en œuvre de programmes adaptés à la demande éducative
telle qu'elle s'exprime sur le terrain à des acteurs connus, reconnus capables et respectueux d'un cadre de référence
élaboré par l'État.
Les principes de base
• l’harmonisation des interventions
• la décentralisation
• la déconcentration
• le partenariat et la participation
• la transparence et l’équité
Le cadre institutionnel
a/un cadre politique : une politique sectorielle claire, un consensus au plus haut niveau
b/un cadre de concertation participatif et consensuel : des espaces d’échange où se forge et se cultive une unité de vision
c/un cadre de financement adapté : un organisme capable d’organiser des transfert de manière efficace et de recevoir des fonds de tous contributeurs (Etat, partenaires publics ou privés, internationaux ou nationaux)
d/un cadre de conseil d’appui technique adapté et efficace : institut, centre de ressources, direction technique…
Principales leçons apprises
AU PLAN POLITIQUE :• Une vision cohérente et une option claire en matière
d’alphabétisation• Un regain d’intérêt pour l’éducation non formelle• La mobilisation des partenaires pour un financement
soutenu• L’appui au renforcement et à l’organisation de la
société civile• Difficultés d’harmonisation des méthodes
d’intervention et des coûts• Un processus de décentralisation loin d’être
achevé
Au niveau du partenariat
• Émergence rapide d’une classe d’opérateurs • Un cadre partenarial organisé avec des espaces de
concertations mis en place mais qui ne parviennent toujours pas à assumer leurs fonctions
• Des ambiguïtés dans la posture des acteurs : la durabilité du partenariat État société civile mise à l’épreuve
• Place des communautés bénéficiaires dans le dispositif
• Une distribution des rôles et responsabilités acceptée
AU NIVEAU DE LA CONDUITE TECHNIQUE DES PROGRAMMES
• Un système de planification peu adaptée
• Une stratégie d’offre• La triple fonction de l’opérateur• D’importants apports financiers• Les procédures : entre l’idéal et les
pratiques • La qualité des apprentissages
amoindries par la faiblesse du suivi
Les axes d’une refondation
• Un repositionnement des communautés dans le processus en passant d’une stratégie d’offre à une stratégie par la demande
• Une mise en cohérence avec les plans locaux de développement
• Ancrer les interventions dans les structures sociales existantes
• Redéfinir les bases et les modalités du dialogue et de la concertation
• Prendre en charge certaines questions particulières: NEPAD, DSRP, fuite des cerveaux, place des universités, formation des alphabétiseurs…