bertrand 02 gaspard del a nuit

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Préface ,, L'art a toujours deux faces antithétiques 1 , médaille :t r dont, par exemple, un côté accuserait la ressem- blance de Paul Rembrandt 2 , et le revers, celle de Jacques Callot 3 - Rembrandt est le philosophe à barbe blanche qui s 'encolimaçonne en son réduit 4 , qui absorbe sa pensée dans la méditation et dans la prière, qui ferme les yeux pour se recueillir, qui s'entretient avec des esprits de beauté, de science, de sagesse et d'amour, et qui se consume à pénétrer les mystérieux symboles de la nature. - Callot, au contraire, est le lansquenet fanfaron et grivois qui se pavane sur la place, qui fait du bruit dans la ',! 'ill' taverne, qui caresse les filles de bohémiens, qui ne jure que par sa rapière et par son escopette, et qui ii n'a d'autre inquiétude que de cirer sa moustache 5 . - Or, 1 'auteur de ce livre a envisagé l'art sous cette re: double personnification, mais il n'a point été trop exclusif, et voici, outre des fantaisies à la manière r ,,'' ?' de Rembrandt et de Callot, des études sur Van-Eyck, Lucas de Leyde, Albert Dürer, Peeter Neef, Breughel de Velours, Breughel d'Enfer, Van-Ostade, Gérard Dow, Salvator-Rosa, Murillo, Fus ely 6 et plusieurs autres maîtres de différentes écoles. Et que si on demande à l'auteur pourquoi il ne parangonne 7 point en tête de son livre quelque belle théorie littéraire, il sera forcé de répondre que mon- sieur ne lui a pas expliqué le mécanisme de ses ombres chinoises, et que Polichinelle 9 cache à la foule curieuse le fil conducteur de son bras. - Il se contente de signer son œuvre Gaspard de la Nuit. k \ ..... l 'tu-\.<...J... 1 commence [e premier Hvre bes be 6asparb be [a 9luit

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Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

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Page 1: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

Préface

,,L'art a toujours deux faces antithétiques 1 , médaille :t rdont, par exemple, un côté accuserait la ressem­blance de Paul Rembrandt 2

, et le revers, celle de Jacques Callot 3• - Rembrandt est le philosophe à barbe blanche qui s 'encolimaçonne en son réduit 4

,

qui absorbe sa pensée dans la méditation et dans la prière, qui ferme les yeux pour se recueillir, qui s'entretient avec des esprits de beauté, de science, de sagesse et d'amour, et qui se consume à pénétrer les mystérieux symboles de la nature. - Callot, au contraire, est le lansquenet fanfaron et grivois qui ·~ se pavane sur la place, qui fait du bruit dans la ',!

'ill'taverne, qui caresse les filles de bohémiens, qui ne ~

·~-.jure que par sa rapière et par son escopette, et qui ii

n'a d'autre inquiétude que de cirer sa moustache 5 .

- Or, 1 'auteur de ce livre a envisagé l'art sous cette re:

double personnification, mais il n'a point été trop ~~~

exclusif, et voici, outre des fantaisies à la manière r ,,''

?'

de Rembrandt et de Callot, des études sur Van-Eyck, ~;.Lucas de Leyde, Albert Dürer, Peeter Neef, Breughel de Velours, Breughel d'Enfer, Van-Ostade, Gérard Dow, Salvator-Rosa, Murillo, Fus ely 6 et plusieurs autres maîtres de différentes écoles.

Et que si on demande à l'auteur pourquoi il ne parangonne 7 point en tête de son livre quelque belle théorie littéraire, il sera forcé de répondre que mon­

sieur Séraphin~ ne lui a pas expliqué le mécanisme de ses ombres chinoises, et que Polichinelle 9 cache à la foule curieuse le fil conducteur de son bras. - Il se contente de signer son œuvre

Gaspard de la Nuit.

~,~ k \..... tJ~t­AQo~ l ·~ 'tu-\.<...J... 1

(A~'r.t.)

~ci commence [e premier Hvre bes ~antaisies

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Page 2: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

I

Harlem

Quand d'Amsterdam le coq d'or chantera La poule d'or de Harlem pondera.

Les Centuries de Nostradamus.

Harlem, cette admirable bambochade 1 qui résume l'école flamande, Harlem peint par Jean-Breughel, Peeter-Neef, David-Téniers et Paul Rembrandt 2•

Et le canal où l'eau bleue tremble, et l'église où le vitrage d'or flamboie, et le stoël* où sèche le linge au soleil, et les toits, verts de houblon.

Et les cigognes qui battent des ailes autour de 1'hor­loge de la ville, tendant le col du haut des airs et rece­vant dans leur bec 'les gouttes de pluie.

Et 1'insouciant bourguemestre 3 qui caresse de la main son double menton, et 1'amoureux fleuriste 4 qui maigrit, l'œil attaché à une tulipe.

Et la bohémienne qui se pâme sur sa mandoline, et le vieillard qui joue du Rommelpot**, et l'enfant qui enfle une vessie 5•

* Balcon de pierre. ** Instrument de musique.

L 'École flamande

Et les buveurs qui fument dans 1 'estaminet borgne, et la servante de l'hôtellerie qui accro.che à la fenêtre un faisan mort 6•

Page 3: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

v

Le marchand de tulipes

La tulipe est parmi les fleurs ce que le paon est parmi les oiseaux. L'une est sans par­fums, l'autre est sans voix : l'une s''enor­

·gueillit de sa robe, l'autre de sa queue.

Le Jardin des Fleurs rares et curieuses.

Nul bruit si ce n'est le froissement de feuillets de vélin sous les doigts du docteur Huylten qui· ne déta­chait les yeux de sa Bible jonchée de gothiques enlumi­nures, que pour admirer 1'or et le pourpre de deux poissons captifs aux humides flancs d'un bocal.

Les battants de la porte roulèrent : C'était un mar­chand fleuriste qui, les bras chargés de plusieurs pots de tulipes, s'excusa d'interrompre la lecture d'un aussi savant personnage.

- «Maître, dit-il, voici le trésor des trésors, la mer­veille des merveilles, un oignon comme il n'en fleurit jamais qu'un par siècle dans le sérail de l'empereur de Constantinople 1 ! »

- « Une tulipe ! s'écria le vieillard courroucé, une tulipe, ce symbole de 1'orgueil et de la luxure 2 qui ont engendré dans la malheureuse cité de Wittemberg 3 la détestable hérésie de Luther et de Mélanchton 4 ! »

L'École flamande

Maître Huylten agrafa le fermail de sa bible, rangea ses lunettes dans leur étui, et tira le rideau de la fenêtre, qui laissa voir au soleil une fleur de la passion 5 avec sa couronne d'épines, son éponge, son fouet, ses clous et les cinq plaies de Notre-Seigneur.

Le marchand de tulipes s'inclina respectueusement et en silence, déconcerté par un regard inquisiteur du duc d'Albe 6 dont le portrait, chef-d' œuvre d'Holbein, était appendu à la muraille.

Page 4: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

·lit . • v, \.•;.

~

',

A. Bertrand : La Lune au pendu. Bibliothèque municipale d'Angers.

I

La chambre gothique

Nox et so/itudo plenœ sunt diabolo.

Les Pères de l'Église.

La nuit, ma chambre est pleine de diables.

« Oh ! la terre, - murmurai-je à la nuit, - est un calice embaumé dont le pistil et les étamines sont la lune et les étoiles ! »

Et les yeux lourds de sommeil, je fermai la fenêtre qu'incrusta la croix du calvaire, noire dans la jaune auréole des vitraux.

* Encore,- si ce n'était à minuit, -l'heure blasonnée

de dragons et de diables ! - que le gnome 1 qui se soûle de 1 'huile de ma lampe !

Si ce n'était que la nourrice qui berce avec un chant monotone, dans la cuirasse de mon père, un petit enfant mort-né!

Si ce n'était que le squelette du lansquenet empri­sonné dans la boiserie, et heurtant du front, du coude et du genou!

Page 5: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

120 La Nuit et ses Prestiges

Si ce n'était que mon aïeul qui descend en pied de son cadre vermoulu 2 , et trempe son gantelet dans 1'eau bénite du bénitier!

Mais c'est Scarbo 3 qui me mord au cou, et qui, pour cautériser ma blessure sanglante, y plonge son doigt de fer rougi à la fournaise !

Scarbo 121

II

Scarbo

Mon Dieu, accordez-moi, à 1 'heure de ma mort, les prières d'un prêtre, un linceul de toile, une bière de sapin et un lieu sec.

Les Patenôtres de M. le Maréchal.

« Que tu meures absous ou damné, - marmottait Scarbo cette nuit à mon oreille, - tu auras pour linceul une toile d'araignée, et j'ensevelirai 1'araignée avec toi ! »

- «Oh! que du moins j'aie pour linceul, lui répon­dais-je, les yeux rouges d'avoir tant pleuré, - une feuille du tremble dans laquelle me bercera 1 'haleine du lac. »

- « Non ! - ricanait le nain railleur, - tu serais la pâture de 1 'escarbot qui chasse, le soir, aux mouche­rons aveuglés par le soleil couchant ! »

- « Aimes-tu donc mieux, - lui répliquais-je lar­moyant toujours, - aimes-tu donc mieux que je sois sucé d'une tarentule à la trompe d'éléphant?»

- « Eh bien, - ajouta-t-il, - console-toi, tu auras pour linceul les bandelettes tachetées d'or d'une peau de serpent, dont je t'emmailloterai comme une momie.

Page 6: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

{'

!t';

122 La Nuit et ses Prestiges

Et de la crypte ténébreuse de Saint-Bénigne 1 , où je

te coucherai debout contre la muraille, tu entendras à loisir les petits enfants pleurer dans les limbes

2 • »

Le Fou 123

!j 1

III '1 ,,

:l ',:,1Le Fou ,,]

!l1

Un carolus ou bien encor, Si l'aimez mieux, un agneau d'or.

Manuscrits de la Bibliothèque du Roi.

La lune peignait ses cheveux avec un démêloir d'ébène qui argentait d'une pluie de vers luisants les 4:

collines, les prés et les bois.

* Scarbo, gnome dont les trésors foisonnent, vannait 1

sur mon toit, au cri de la girouette, ducats et florins qui sautaient en cadence, les pièces fausses jonchant la rue. 1<;

:::1

Comme ricana le fou qui vague, chaque nuit, par la 'il

cité déserte, un œil à la lune et 1 'autre - crevé ! :!i ~-

- «Foin de la lune! grommela-t-il, ramassant les J jetons du diable, j'achèterai le pilori 2 pour m'y chauf­

Mais c'était toujours la lune, la lune qui se couchait. - Et Scarbo monnayait sourdement dans ducats et florins à coups de balancier 3•

fer au soleil ! »

ma cave

1

Page 7: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

Le Clair de lune 127

v

Le Clair de lune

Réveillez-vous, gens qui dormez, Et priez pour les trépassés.

Le cri du crieur de nuit.

Oh! qu'il est doux, quand l'heure tremble au clo­cher, la nuit, de regarder la lune qui a le nez fait comme un carolus 1 d'or !

* Deux ladres 2 se lamentaient sous ma fenêtre, un

chien hurlait dans le carrefour, et le grillon de mon foyer vaticinait 3 tout bas.

Mais bientôt mon oreille n'interrogea plus qu'un silence profond. Les lépreux étaient rentrés dans leurs chenils, aux coups de Jacquemart qui battait sa femme 4

.

Le chien avait enfilé une venelle, devant les pertui­sanes du guet enrouillé par la pluie et morfondu par la bise.

Et le grillon s'était endormi, dès que la dernière bluette 5 avait éteint sa dernière lueur dans la cendre de la cheminée.

La Nuit et ses Prestiges

Et moi, il me semblait, - tant la fièvre est incohé­rente ! - que la lune, grimant sa face, me tirait la langue comme un pendu !

Page 8: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

DOCUMENTS SUR GASPARD DE LA NUIT (voir notes, p. 306-308)

INSTRUCTIONS À M. LE METTEUR EN PAGES

Règle générale. - Blanchir comme si le texte était de la poésie.

L'ouvrage est divisé en six livres, et chaque livre contient un plus ou moins grand nombre de pièces.

M. le Metteur en pages remarquera que chaque pièce est divisée en quatre, cinq, six et même sept alinéas ou couplets. Il jettera de larges blancs entre ces couplets comme si c'étaient des strophes en vers.

Cependant je dois lui faire observer que dans la dernière moitié de l'ouvrage, c'est-à-dire, à commencer du livre IV inclusivement, il y a plusieurs pièces qui ne sont pas comme les précédentes régulièrement coupées en couplets et qui contiennent des phrases éparpillées, des dialogues, etc... M. le metteur en pages blanchira les pièces comme il le jugera convenable d'après les indications du manuscrit, mais toujours de manière à étendre et à faire foisonner la matière*. - J'ai eu soin de lui indiquer ces pièces par une croix x en marge sur le manuscrit. Elles sont au nombre de neuf 1•

Je le prie de ne pas oublier de placer dans la mise en page les • étoiles que j'ai figurées dans le manuscrit entre les couplets de quelques pièces, et qui indiquent qu'il faut en outre un double blanc.

204 Docurnents sur Gaspard de la Nuit

Quant alix épigraphes de chaque pièce et aux notes du bas des pages, je le prie de les composer en très petits carac­tères. Il remplacera par des astérisques les chiffres de renvoi de ces notes.

Le reste suivant les indications du manuscrit. Envoyer les épreuves d'auteur à l'adresse suivante :

M. Louis Bertrand, rue des Fossés-du-Temple, no 22 (près du boulevard du Temple).

DESSIN D'UN ENCADREMENT POUR LE TEXTE

Cet encadrement doit être le plus large et le plus historié qu'il se pourra. Le caractère général du dessin sera moyen­âge et fantastique.

L'artiste placera dans son dessin, au milieu ou dans un coin de la bande du haut de la page, le Jacquemart de Dijon qui se trouve gravé dans la 2e année du Magasin pittores­que 1• Cela est important.

Je vais indiquer à l'artiste les sujets qui me semblent les plus faciles à exécuter. -C'est à son talent d'en tirer parti et de les combiner ensemble. ·

LIVRE I, PROJETS FLAMANDS, ANCIENNE ÉCOLE. Des cigognes au long cou volant autour d'une horloge gothique (celui de Dijon indiqué)- la servante d'une hôtel­lerie flamande accrochant à une fenêtre un faisan mort (voir pour ces deux sujets la pièce intitulée: Harlem, page 33 du ms. 2

).

Des sorciers et des sorcières partant pour le Sabbat en s'envolant par la cheminée à califourchon sur des balais, des pincettes, des . poêles à frire, etc. (voir Le Départ pour le sabbat, p. 65).

LIVRE II. Le falot de papier d'unevieille femme s'en­flamme, crevé d'un coup de vent, et un esprit qui s'y était réfugié contre 1'orage en sort à demi brûlé, en crachant du feu comme un serpenteau d'artifice (voir Le Falot, p. 93).

Page 9: Bertrand 02 Gaspard Del a Nuit

Documents sur Gaspard de la Nuit 205

LIVRE III. FANTASTIQUE MOYEN-ÂGE. Voici quelques-uns des sujets épars dans les pièces composant le livre III. L'auteur choisira.

La terre sous la forme d'une fleur dont le calice, au lieu de pistil et d'étamines, est surmonté de la lune et des étoiles (La Chambre gothique, 117).

Un gnome qui boit l'huile d'une lampe (id.). Une fée qui berce dans une cuirasse un enfant mort (id.). Un chevalier ·qui trempe son gantelet dans un bénitier

(id.). Le squelette d'un lansquenet enfermé dans une boiserie

(id.). Un lutin sous la forme d'un fuseau qui tombe de la que­

nouille d'une sorcière (Scarbo, 121). Un esprit sous la forme d'une bougie qui va s'éteindre

(id.). Un jeune homme endormi que Scarbo, le nain du cauche­

mar, emmaillotte d'une peau de serpent (Le Linceul\ 125). Un gnome difforme vannant des pièces d'or sur un toit au

clair de lune (Le Fou, 129). La lune peignant ses cheveux dont il tombe des vers lui­

sants (id.). Scarbo, le nain du cauchemar, aux crins d'une blanche

cavale qui fuit (Le Nain, 133). La lune tirant la langue comme un pendu (Le· Clair de

lune, 137). Des magiciens dansant une ronde sur une cloche qui se des­

sine noire sur 1 'orbe de la lune (La Ronde sous la cloche, 141). Un esprit tournant les feuillets d'un livre ouvert sur un

pupitre (id.). Une jeune fille échevelée qui se débat pendue aux

branches d'un chêne, dans une épaisse forêt (Un rêve, p. 146).

L'ombre du bisaïeul agenouillé, les bras croisés sur son camail, devant un prie-Dieu gothique (Mon bisaïeul, 149).

La fée du lac se montrant blanche et vaporeuse derrière les vitraux, au clair de la lune (Ondine, p. 153).

Le grillon du foyer tapi fantastiquement dans sa cellule de cendre et de suie (La Salamandre, 157).

Des rochers échevelés qui laissent pendre dans la nuit d'un précipice leurs broussailles, ruisselantes de rosée et de vers luisants (L'Heure du sabbat, 161).

Etê., etc., etc.

L.Vt> UOCUillClllS SUr \Jd::ijJUlU u~.:; 1U n uu

LIVRE IV, V et VI, CHRONIQUES. Pour ces trois livres, moins importants aux yeux de l'auteur, on se contentera d'indiquer à l'artiste les deux sujets suivants :

Le roi Charles VI et un bourgeois de Paris, à une petite fenêtre de l'ancien Louvre, regàrdent les oiseaux qui marau­dent les raisins d'une vigne dans la cour du palais. Les rameaux de la vigne festonnent la fenêtre et les murailles. Le roi tient un sifflet d'argent qui pend à son cou par un cordon. Maître Ogier est tête nue 4•

Une chasse gothique : chasseurs, varlets, lévriers, che­vaux, cors de chasse, faucons, etc. 5•

Sujets supplémentaires tirés de diverses parties du livre :

Un chat qui pisse dans un violon. - Un gibet avec son pendu. - Des soudards criblant de coups d'arquebuse un oiseau de bois fiché haut à la pointe d'un mai. - Un petit enfant pendu à la ceinture d'une ogresse. - Un limaçon tirant sa coquille sur des vitraux gothiques. - Un reître avec une fille de joie en croupe. - Une jeune demoiselle et un cavalier dans un bateau. -Un fourneau d'alchimiste (école flamande) dans lequel se cache une salamandre, etc 6•

Figures accessoires

Donjons, châteaux, églises, tourelles, clochers, flèches, ogives, trèfles, balcons, vitraux, etc., gothiques, - feuillages touffus à la rnariière des anciennes tapisseries, - un pot de tulipes. - Une bible ouverte dont pend le fermail. - Des cierges d'église, des tuyaux d'orgue, des girouettes gothiques, etc.

Tous les sujets indiqués dans cette note sont au choix de 1'artiste. Plus il y aura dans 1'encadrement de confusion et de figures 7

, plus il fera d'effet.