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Edition : novembre 2013 Baromètre Pays émergents

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Edition : novembre 2013

Baromètre Pays émergents

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Avant-propos

Publié en collaboration avec

Points clés

4

Enjeux pour les entreprises

7

De nouveaux défis, qui renforcent la nécessité de mener des réformes

11

Prévisions par pays 25 pays émergents, exemples du Brésil, de la Chine, du Ghana, de l’Inde, du Mexique et de la Russie

16

Tableaux détaillés

24

« Notre sélection de pays émergents (Rapid-growth markets ou RGM) peuvent avoir le sentiment d’être secoués par une tempête mondiale qui a longtemps eu des répercussions sur leurs homologues des marchés développés. Toutefois avec les réponses politiques appropriées aux défis immédiats auxquels ils sont confrontés, et une grande détermination à continuer à réformer leurs économies, ils peuvent continuer à bâtir un avenir fondé sur une croissance durable. »

Mohamed Mabrouk, Associé EY, Lyon

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3EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Depuis le début de la crise économique et financière, les économies matures ont dû lutter contre la récession et les compressions

budgétaires, puis s’adapter à une croissance plus lente, tandis que les pays émergents nous avaient habitués à faire preuve de plus de stabilité, résistant au séisme mondial tout en enregistrant des taux de croissance de leur PIB bien plus élevés. Aujourd’hui, il semblerait que le récit de l’économie mondiale prenne une toute autre tournure.

En effet, c’est une autre histoire que l’année 2013 nous raconte.

Sur le front des économies matures, l’heure est à la reprise. Malgré les incertitudes au sujet du plafond de la dette de l’Etat fédéral, l’économie américaine s’est stabilisée et s’est renforcée. De l’autre côté de l’Atlantique, la récession semblerait n’être qu’un mauvais souvenir dans la zone euro. Après avoir connu une période de relative stabilité financière, l’Europe amorce une reprise, bien qu’elle soit lente et douloureuse.

Dans les pays émergents, on observe moins de résistance. À l’exception notable de la Chine, la croissance des PIB au deuxième trimestre de l’année montre une tendance à la baisse sur l’ensemble des pays émergents (RGM). Comment expliquer un tel revirement ?

Tout d’abord, l’incertitude sur les marchés financiers mondiaux s’est renforcée : d’une part en raison des signaux en provenance des États-Unis concernant un arrêt probable de la politique d’assouplissement quantitatif de la Fed, et d’autre part, en raison du contentieux politique au sujet du plafond de la dette américaine. Grâce aux signes de reprise dans la zone euro et au succès de l’exploration de gaz de schiste aux Etats-Unis, ces

deux régions présentent davantage de stabilité que par le passé.

Au début de l’année 2013, la plupart des marchés émergents et à croissance rapide ont dépensé sans compter en biens de consommation et en investissements, bénéficiant des flux de capitaux stables en provenance des économies matures et confiants dans la croissance vigoureuse de leur PIB à long terme. L’augmentation des importations et les prix élevés des produits de base ont entraîné un accroissement des déficits de la balance des paiements courants et une hausse de l’inflation. Mais la marée des flux de capitaux s’est soudainement tarie, sous l’effet de la reprise économique qui s’est profilée dans les pays matures et des dernières annonces concernant le durcissement de la politique monétaire américaine. S’en est suivie une baisse marquée des monnaies de nombreux pays émergents, qui s’est accompagnée de fortes hausses des rendements obligataires et de la sous-performance des marchés actions. En réponse à ces pressions extérieures, un certain nombre de pays ont été contraints de resserrer leur politique monétaire. La hausse des rendements obligataires et des taux directeurs a entraîné une envolée des coûts d’emprunt pour les États, les entreprises et les ménages. Ces hausses de coûts devraient se traduire par le recul des investissements et de la consommation, chacun pesant sur leurs perspectives immédiates de croissance. Nos prévisions s’orientent désormais vers une croissance de 4,7 % l’année prochaine dans les pays émergents : une forte révision à la baisse par rapport à notre prévision de 5,7 % dans notre dernière édition parue en juillet.

Toutefois, compte tenu du report probable à l’année prochaine de la fin du quantitative easing aux États-Unis, et en raison de la reprise qui s’amorce dans plusieurs pays matures, nous voyons à nouveau les flux de capitaux s’orienter vers les marchés émergents et à croissance rapide. Une tendance qui donne aux gouvernements de ces économies la possibilité de poursuivre les réformes structurelles et d’assouplir les restrictions réglementaires, afin de restaurer la confiance des investisseurs et d’injecter des montants plus élevés de capitaux. Dans certains des plus grands pays

émergents, les prochaines élections seront probablement déterminantes.

Ceux qui ne parviendront pas à engager les réformes nécessaires courront le risque d’en payer le prix pendant longtemps. Il est primordial que les RGM conduisent des réformes qui faciliteront la réussite des secteurs tournés vers l’exportation et pourront tirer pleinement parti de la dépréciation de leurs monnaies.

Nous voyons également poindre, derrière les BRICS, les nouveaux émergents. Les investisseurs y sont attirés par un climat des affaires relativement favorable.

Une tendance qui a des impacts et implique de nouveaux enjeux pour les entreprises, que nous explorons dans ce baromètre, qu’il s’agisse de la couverture des grands risques de change, ou de l’examen du coût comparatif des sites de l’entreprise à la lumière des fluctuations monétaires. À plus long terme, les entreprises devront s’adapter pour évoluer dans un environnement où l’argent coûtera plus cher et les consommateurs sont plus endettés.

Bien qu’il existe d’importantes disparités de croissance entre les différents marchés émergents, les investisseurs et les entreprises doivent pouvoir comparer les perspectives de croissance dans les différents secteurs, ce qu’elles trouveront pour la première fois dans ce baromètre.

La forte croissance du secteur manufacturier que nous observons dans les marchés émergents signifie qu’ils produiront davantage de poids lourds pour transporter ces biens manufacturés que les pays matures d’ici à 2020. Des poids lourds qui auront besoin de pièces de rechange, d’ateliers de montage et de circuits de commercialisation, entre autres. La compréhension des tendances sectorielles facilitera la détection de telles opportunités.

Si les marchés émergents semblent subir de plein fouet le contrecoup des turbulences mondiales qui ont agité les économies matures, ils ont le pouvoir de maintenir le cap. Avec les réponses politiques appropriées aux défis immédiats auxquels ils sont confrontés, et une grande détermination dans la poursuite de la réforme de leurs économies, ils pourront continuer à bâtir un avenir fondé sur une croissance durable.

3EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Mohamed Mabrouk Associé EY, Lyon

Pour en savoir plus sur les marchés émergents, leur environnement d’affaires et les contacts locaux, nous vous invitons à consulter le site ey.com/rapidgrowth.

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4 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Points clés

La faible croissance et la forte chute des devises ont accru les difficultés des pays émergents

• À l’exception notable de la Chine, la croissance des PIB au deuxième trimestre de 2013 et les perspectives au troisième trimestre ont déçu la plupart des marchés émergents (RGM). En revanche, les économies matures nous ont surpris par leur résilience.

• Les RGM ont été secoués par l’instabilité présente sur les marchés financiers, qui est venue s’ajouter aux défis auxquels ils sont confrontés. La propagation des risques a entraîné une chute sévère des devises de certains RGM, des fortes hausses des rendements obligataires et une sous-performance des marchés actions. L’imbroglio budgétaire américain et la menace du mur de la dette ont accru l’incertitude sur les marchés financiers et sur les perspectives de croissance aux États-Unis et au-delà.

L’inflation et les coûts d’emprunt élevés vont peser sur l’investissement et la consommation

• De nombreux pays, comme le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et la Turquie, ont été contraints de resserrer leur politique monétaire en raison de pressions extérieures.

• La hausse des rendements obligataires et des taux directeurs a entraîné une hausse des coûts d’emprunt pour les États, les entreprises et les ménages. Ces hausses de coûts se traduiront par le recul des investissements et de la consommation.

• Nous anticipons actuellement une croissance de 4,7 % dans les RGM en 2014. Une prévision largement revue à la baisse par rapport au chiffre de 5,7 % que nous énoncions dans notre édition de juillet. Cette prévision se fonde sur les révisions à la baisse de l’Amérique latine, de la Russie et de l’Asie.

De nombreux RGM sont encore exposés aux pressions extérieures

• Les marchés financiers devraient connaître davantage de volatilité au cours des prochains mois. Notre baromètre des risques montre qu’un certain nombre de RGM restent très exposés aux pressions des sorties de capitaux.

• La Turquie, l’Argentine, l’Égypte et l’Inde se classent au rang des pays les plus exposés selon notre indice de risque. Le risque dans ces pays est induit par des déficits relativement élevés de la balance des paiements courants, des niveaux élevés de la dette publique, la forte croissance des marchés du crédit et enfin l’inflation.

Les RGM doivent trouver un consensus politique sur les réformes à mener à moyen terme pour relever ces nouveaux défis

• De nombreuses réponses à la volatilité des marchés financiers se sont limitées aux tentatives pour ralentir la chute des devises. L’accent devra davantage porter sur des politiques pour stimuler la croissance à moyen terme.

• Comme la plupart des RGM seront confrontés à des échéances électorales l’année prochaine, il a été plus difficile d’atteindre un consensus politique en faveur des réformes économiques.

Nous devrions observer davantage de divergences dans les perspectives de croissance entre les RGM qui pourront mettre en œuvre des réformes économiques visant à faciliter la croissance, et ceux qui disposent d’institutions plus faibles.

• Tandis que l’Inde doit prendre des mesures audacieuses pour améliorer son environnement commercial, les consommateurs brésiliens sont de plus en plus endettés. En revanche, l’Indonésie a réduit les subventions aux carburants pour améliorer sa viabilité budgétaire, tandis que le Mexique envisage d’ouvrir plus largement son secteur pétrolier aux investissements étrangers.

• La baisse du taux de croissance en Chine fait partie d’une volonté délibérée du gouvernement et de la banque centrale de freiner l’envolée du crédit et d’orienter davantage l’économie vers une croissance pérenne.

• Mais maintenir la croissance en Chine tout en procédant à ce rééquilibrage risque d’être délicat. La réforme du secteur financier et le développement récent de la zone de libre-échange de Shanghai sont des leviers majeurs qui pourront stimuler le commerce et l’innovation en Chine.

• Malgré les défis à court terme, la fabrication de biens manufactures et les services publics, qui représentent près d’un tiers de la production dans les RGM, devraient connaître une croissance de plus de 6 % sur la période 2015 - 2017. Comme le nombre de ménages de la classe moyenne augmente rapidement dans ces pays, la demande en biens et services financiers et commerciaux devrait également croître fortement dans les prochaines années, de l’ordre de près de 6 % en 2017.

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EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013 5

Inflation de l’IPC

2013 4,1%

2014 4,2%

2015

–17 3,8%

Immatriculation de voitures neuves dans les RGM

2010

25,2mEn 2010 et pour la première fois, les RGM ont immatriculé plus de voitures neuves que les pays matures. Au cours des 10 prochaines années, le nombre d’immatriculations de voitures neuves devrait :

• Rester constant au Japon .

• Doubler au Brésil, en Russie, en Afrique du Sud et en Turquie.

• Plus que doubler en Chine, en Inde, en Indonésie et en Thaïlande

Croissance du PIB

2013 4,3%

2014 4,7%

2015

–17 5,4%

Prévisions des RGM par secteur

2013 2014

Production de biens manufacturés et services publics

4,5 5,5

Secteur primaire 1,9 2,2

Construction 4,8 5,6

Distribution 4,4 5,1

Services financiers et commerciaux 4,2 5

Services non marchands 4,9 5,1

Top 5 des pays évalués “à risque”

Note globale

Turquie 20

Argentine 18

Inde 18

Egypte 17

Vietnam 17

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Enjeux pour les entreprises :

Faire preuve d’agilité dans un environnement instable

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8 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Faire preuve d’agilité dans un environnement instable

L’amélioration des perspectives de croissance des pays matures a assombri celles de nombreux RGM. La forte probabilité d’une politique monétaire moins accommodante aux États-Unis a drainé les capitaux qui irriguaient de nombreuses économies émergentes et à croissance rapide, entraînant la chute de leurs monnaies, la hausse de leurs taux d’intérêts et le ralentissement de leur croissance.

En raison de la croissance plus lente dans les RGM, quelques entreprises ont estimé que les marchés émergents perdaient en attractivité par rapport aux pays matures. Dans une économie mondiale qui commence à s’adapter à la fin de l’ère des capitaux bon marché, de nombreuses entreprises voudront réviser leurs investissements et leurs opérations à forte croissance, en prévision des changements de parité monétaire et des perspectives de la demande.

Des perspectives incertaines

Les perspectives géopolitiques mondiales demeurent instables. Si l’impasse budgétaire au Congrès américain a été accueillie par une baisse du dollar, s’en est toutefois suivie une hausse des marchés boursiers américains. Les incertitudes politique et économique se propagent de l’Europe à l’Asie, en passant par les régions du Moyen-Orient. Le rééquilibrage de la situation en Chine progresse à grands pas, et sans instabilité monétaire. Mais le risque a fortement augmenté dans certains marchés en forte croissance, notamment l’Inde, la Turquie, l’Égypte et l’Argentine. Pour faire face à ce contexte instable, les chefs d’entreprise doivent se montrer vigilants, faire preuve de réactivité dans leur prise de décision et s’assurer que leurs entreprises soient agiles.

Priorité au cœur de métier en attendant la reprise

À la suite des évolutions qui ont marqué le dernier trimestre, notre prévision de croissance du PIB de 2013 pour les 25 RGM de notre panel s’élève à 4,3 %, en baisse par rapport aux 4,6 % que nous avions prévus dans notre édition de juillet. Plus marquant encore, la reprise

que nous attendions l’année prochaine devrait être désormais reportée à 2015.

Face aux déceptions venues des performances de l’Asie et de l’Amérique latine, nous avons revu à la baisse nos prévisions de croissance globale des RGM de 5,7 % à 4,7 % pour 2014. Cependant, nous anticipons une reprise, à 5,3 %, en 2015.

Les entreprises doivent dès aujourd’hui se concentrer sur quatre principaux enjeux : la valeur des devises, les prévisions en matière de l’évolution de la demande, les perspectives d’investissement et l’ajustement structurel.

Répondre à l’affaiblissement des monnaies

La parité de nombreuses monnaies a diminué dans les RGM. C’est notamment le cas dans les pays qui pourraient bénéficier d’une réforme structurelle du marché, tels que le Brésil, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, l’Afrique du Sud et la Turquie.

En conséquence, la croissance des revenus et des bénéfices déclarés des groupes américains et européens réalisant des ventes importantes sur ces marchés devrait ralentir. Un ralentissement qui sera plus prononcé dans les secteurs de l’automobile ainsi que dans les biens de consommation et les produits de luxe. Les volumes vendus dans ces marchés pourraient également chuter ou ralentir. Ceci s’explique principalement par le fait que les produits importés coûteront plus cher, tandis que le coût des matières premières importées pour les produits fabriqués localement augmentera. Or, si les hausses de prix sont répercutées sur les consommateurs, ils consommeront probablement moins. Dans le cas contraire, ce sont les marges qui se verront comprimées. Lorsque les flux financiers sont importants, les entreprises cherchent à protéger leurs marges par la couverture en devises et les données de marché montrent qu’elles sont plus nombreuses à agir dans ce sens.

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9EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Rechercher la meilleure localisation

Si la baisse des parités monétaires se poursuit, les entreprises peuvent toutefois adapter leurs sites de production en faisant jouer la compétitivité de leurs localisations.

Les sites desservant les marchés nationaux peuvent tenter de renforcer l’approvisionnement au niveau local, ou s’approvisionner auprès d’autres pays ou régions dont les devises ont tendance à évoluer dans le même sens.

Les multinationales peuvent vouloir rééquilibrer la production destinée aux marchés mondiaux en faveur des sites qui bénéficient de la dévaluation de leur monnaie.

Certains secteurs des services pourraient également bénéficier de l’amélioration de la compétitivité qui résulte de monnaies moins chères. Il s’agit notamment des secteurs des logiciels, du consulting et du tourisme. Toutefois, les entreprises doivent garder à l’esprit que la hausse des coûts dans les RGM est susceptible d’alimenter l’inflation. En effet, les salaires augmentent progressivement.

S’adapter à des consommateurs plus exigeants

Qu’en est-il de l’impact à long terme sur la demande des consommateurs ? Si la croissance poursuivait son ralentissement dans les marchés émergents, les pays matures pourraient-ils renforcer leur attractivité ? Il convient de nuancer de tels pronostics. Car exception faite de certains pays comme le Brésil, la croissance dans de nombreux RGM, en Chine, au Nigeria, au Kazakhstan et dans une grande partie du Moyen-Orient, dépasse encore de loin la croissance aux États-Unis, au Japon et en particulier en Europe.

Pour de nombreux produits et services, les marchés matures font figure de marchés de remplacement. Mais dans les RGM, des consommateurs qui ont fraîchement rejoint la classe moyenne achètent leur première voiture, des contrats d’assurance-vie ou des robes de créateurs.

Les services représentent déjà près de la moitié de la valeur ajoutée brute de nos 25 RGM, et cette proportion devrait continuer à croître.

La marge de progression des ventes dans les services aux entreprises, les services financiers et les services aux consommateurs - des nuits d’hôtel aux coffee shops - est beaucoup plus grande. Les modèles économiques occidentaux ne seront pas nécessairement répliqués, mais devancés par la technologie et par une consommation plus collaborative. Pour saisir la demande et en tirer profit, les entreprises doivent anticiper les nouvelles attentes de ces consommateurs.

Mieux cibler ses investissements

L’endettement des consommateurs dans de nombreux RGM a augmenté rapidement lorsque l’argent était bon marché.

Les sorties de capitaux et la hausse des rendements obligataires ont poussé à la hausse le coût de l’emprunt pour les ménages, les entreprises et les Etats. En conséquence, l’investissement devient désormais moins attrayant. Les entreprises qui s’adressent aux consommateurs dans les RGM doivent se préparer à évoluer dans un climat plus morose, marqué par une croissance plus lente des dépenses. Elles devraient également passer en revue les coûts de financement au sein de leurs propres exploitations, et se couvrir contre les hausses des taux d’intérêts, lorsque cela est possible, et adopter une gestion soigneuse de leurs emprunts en devises. Les taux plus élevés constituent un défi économique à intégrer dans les plans d’investissement : les rendements, moins certains, doivent être surveillés attentivement.

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10 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Faire preuve d’agilité dans un environnement instable

Tirer parti des réformes

Désormais, des pays comme l’Indonésie par exemple, freinent les subventions aux carburants afin d’investir davantage dans l’éducation et les infrastructures. Pour relancer la croissance, les pays seront plus motivés à réformer la législation du travail, à ouvrir des marchés et à simplifier la gestion des affaires. Les dirigeants d’entreprise doivent intensifier leur veille pour identifier ces nouvelles opportunités. Les Etats à court de liquidités pourront par exemple être plus ouverts à des partenariats public-privé pour aborder des questions telles que l’insuffisance des infrastructures de transport. Les partenaires potentiels, qu’ils soient étrangers ou nationaux, devront s’attacher à lire scrupuleusement les documents et contrats.

Aujourd’hui

• Veiller à ce que les grands risques de change, comme les cours des produits énergétiques libellés en dollars américains, soient couverts.

• Passer en revue les prévisions de ventes et les prévisions financières.

• Mettre l’accent sur l’efficacité et la productivité, tout en évitant d’être focalisé sur un impératif de réduction des coûts.

• Être prudent vis-à-vis des emprunts en devises, surveiller les conséquences de la hausse des taux d’intérêts et conclure un contrat de couverture le cas échéant.

• En cas de nécessité, informer les parties prenantes, y compris les actionnaires, sur les conséquences.

• Revoir le coût comparatif des sites de production à la lumière des fluctuations monétaires.

Demain

• Revoir la chaîne d’approvisionnement à travers un prisme économique. De nouveaux fournisseurs sont-ils devenus des compétiteurs ?

• Prêter attention aux pressions à la hausse sur les coûts : maintenir le passage en revue sur les salaires.

• Accentuer l’orientation client : analyser et s’adapter à l’évolution des habitudes de consommation chez les consommateurs endettés et mis sous pression.

• Surveiller de près l’instabilité sur les marchés à haut risque, en particulier les devises, les taux d’intérêts et l’inflation.

• Faire attention à l’élargissement des divergences dans les perspectives de croissance. Être attentif aux opportunités découlant d’un regain d’intérêt pour les réformes de marché.

• S’assurer que l’entreprise est adaptée à un environnement dans lequel l’argent se fait plus cher.

Répondre à l’instabilité

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De nouveaux défis qui renforcent la nécessité de mener des réformes

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De nouveaux défis qui renforcent la nécessité de mener des réformes

Quelques RGM sont exposés à des pressions supplémentaires

La volatilité des marchés financiers devrait se poursuivre au cours des prochains mois. Les sorties de capitaux nous ont rappelé la rapidité avec laquelle les pays pouvaient se laisser entraîner dans des crises monétaires ou d’autres crises financières. La dette publique est relativement faible dans la plupart des RGM et les banques centrales sont mieux équipées pour lutter contre l’inflation. Toutefois dans certains cas, la croissance du secteur financier et la mondialisation ont accru les vulnérabilités potentielles. Quels sont les RGM les mieux placés pour affronter d’autres tempêtes financières, en particulier lorsque la politique monétaire se montrera peu à peu moins accommodante dans les économies matures ?

Baromètre des RGM

Nous avons dressé un baromètre de vulnérabilité pour les RGM, en nous appuyant sur de précédentes études consacrées à l’analyse des crises monétaires et bancaires, établissant un classement par pays selon sept indicateurs de risques1 . Le but de notre baromètre est d’offrir un outil d’estimation des risques lors de l’évaluation de différents marchés.

Nous avons classé les 25 marchés à croissance rapide de 1 à 25 selon 7 critères :

• La force de la balance des comptes courants en 2012.

• Le niveau de la dette extérieure par rapport au PIB en 2012.

• Le niveau de la dette publique par rapport au PIB en 2012.

• L’inflation moyenne en 2013.

• La croissance moyenne du marché du crédit en proportion du PIB de 2010 à 2012.

• Le ratio des réserves de change par rapport aux importations en 2012

• La parité de la monnaie par rapport au dollar américain au cours des 12 mois jusqu’à fin septembre 2012.

La note globale (première colonne du tableau) est le résultat de l’addition des sept chiffres de classement. Nous avons ensuite normalisé le total des classements pour les ramener dans une échelle de 1 à 20, ce dernier chiffre correspondant au niveau de risque le plus élevé.

1 Luc Laeven et Fabian Valencia, Crises bancaires systémiques : Une nouvelle base de données, Fonds monétaire international, 2008.

Pour chaque indicateur, les huit premiers pays sont représentés en couleur blanche, les neufs pays intermédiaires en couleur grise et les huit pays les plus risqués en gris foncé.

Le baromètre indique les éléments suivants :

• Les importants déficits de la balance des paiements courants nécessitent un financement par des capitaux étrangers, plaçant les pays en situation de vulnérabilité par rapport aux sorties de capitaux.

• Les niveaux élevés de la dette extérieure et de la dette publique peuvent plonger un pays dans l’incapacité à honorer les paiements de sa dette, en particulier après une forte baisse de son taux de change.

• Lorsque les réserves de change du pays sont faibles par rapport à ses importations, sa couverture des importations est fragile et il dispose de moins de possibilités internes de protection contre la volatilité des devises.

• La forte baisse des devises enregistrée au cours de l’année passée est une indication de la perte de confiance des investisseurs dans la capacité d’un pays à gérer sa position extérieure.

• La forte croissance du crédit et l’inflation peuvent conduire à des bulles spéculatives sur les prix des actifs et à d’autres distorsions au sein de l’économie. Elles peuvent également limiter les possibilités d’action en cas de crise. Par exemple, la réduction des taux d’intérêt peut contribuer à stimuler la croissance, mais elle peut également alimenter l’inflation.

Pour illustrer ce point par quelques exemples, en Afrique du Sud, les marchés du crédit sont déjà relativement bien développés, de sorte que leur croissance est désormais plus faible que celle des autres RGM et par conséquent, ils sont l’objet de moins de préoccupations (blanc) . Mais de faibles réserves de change par rapport aux importations, et un déficit important de la balance des paiements courants sont signalés comme les risques plus élevés (gris foncé) .

La croissance rapide des marchés du crédit de l’Indonésie, de la Turquie et du Vietnam doivent être étroitement surveillés (gris foncé) .

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13EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Baromètre

Note globale Comptes courants

Dette extérieure Dette publique Inflation Croissance du crédit (en % du

PIB)

Couverture des importations

Parité de la devise sur

l’annéeTurquie 20 22 21 15 20 25 18 20

Argentine 18 12 13 16 24 23 12 25

Inde 18 21 8 21 23 16 13 22

Egypte 17 17 7 25 22 5 24 21

Vietnam 17 5 19 20 18 22 25 11

Ghana 17 25 17 22 25 8 21 1

Indonésie 16 16 11 9 19 20 11 24

Afrique du Sud 15 23 14 13 14 1 19 23

Pologne 15 20 24 23 3 15 15 7

Brésil 15 14 6 24 16 24 3 19République Tchèque 15 15 22 17 5 17 20 8

Colombie 13 18 9 11 8 19 10 18

Chili 13 19 20 4 6 12 14 17

Mexique 13 13 10 12 13 18 16 10

Ukraine 13 24 25 14 1 3 22 1

Kazakhstan 12 7 23 6 15 4 17 14

Malaisie 12 6 16 19 7 14 7 16

Thaïlande 12 11 15 10 9 21 5 12

Russie 10 9 12 5 17 11 4 15

Corée 9 8 18 18 2 6 9 5

Nigeria 9 4 4 8 21 2 8 13

Chine 8 10 5 7 10 13 2 6Emirats Arabes Unis 6 3 1 1 4 7 23 1

Arabie Saoudite 5 2 1 1 12 10 1 9

Qatar 4 1 1 1 11 9 6 1

Ce que chaque colonne révèle :

1. Les notes globales sont les résultats de l’addition des sept classements. Nous avons ensuite normalisé le total des classements dans une échelle de 1 à 20.

2. La balance des paiements courants indique la robustesse de la balance des paiements courants en 2012.

3. La dette extérieure indique le niveau de la dette extérieure par rapport au PIB en 2012. 4. La dette publique montre le niveau de la dette publique par rapport au

PIB en 2012. 5. L’inflation indique l’inflation moyenne en 2013. 6. La croissance dans le marché du crédit indique la croissance moyenne

du marché du crédit en proportion du PIB de 2010 à 2012.

7. La couverture des importations indique le ratio des réserves de change par rapport aux importations en 2012. 8. La variation sur un an de la parité de la monnaie par rapport au dollar

américain au cours des 12 mois jusqu’à fin septembre 2012.

Légende des couleurs utilisées dans la première colonne (note globale) :

Pour chaque indicateur, nous avons indiqué :

Les huit pays comportant le plus de risques

Les neuf pays à risque moyen

Les huit pays présentant le risque le plus faible

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14 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

De nouveaux défis qui renforcent la nécessité de mener des réformes

La Turquie, le Brésil, l’Indonésie et la Thaïlande ont tous connu une croissance rapide du crédit au cours des trois dernières années. Ceci reflète en partie la pénétration des marchés financiers dans ces pays, étant donné que la classe moyenne se développe et que la demande des services financiers augmente. Mais un boom du crédit peut conduire à des niveaux élevés d’endettement des consommateurs, ce qui peut déclencher un ralentissement de la consommation lors de la hausse des taux d’intérêts.

Ainsi, la croissance du crédit peut indiquer la vulnérabilité de l’économie à la hausse des taux d’intérêts.

Figure 1La croissance moyenne du crédit par rapport au PIB au cours des trois dernières années

Source: Oxford Economics; Haver Analytics.

En analysant l’ensemble de nos indicateurs de risque sélectionnés, nous constatons que la Turquie, l’Argentine, l’Égypte et l’Inde présentent des éléments de vulnérabilité aux crises monétaires et aux autres crises financières. Cette vulnérabilité découle des déficits de la balance des paiements courants relativement élevés, des niveaux de la dette publique et de l’inflation.

En revanche, les pays du Moyen-Orient, comme l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes Unis, semblent robustes, avec de faibles niveaux d’endettement public et extérieur. Le baromètre permet de

déduire également que les fortes baisses de la devise de la Colombie ne peuvent pas se justifier sur la base des fondamentaux. Elle présente une faible inflation et des niveaux relativement modérés d’endettement public et extérieur.

Figure 2RGM : balance des paiements courants de 2012

Source: Oxford Economics; Haver Analytics.

Des défis à moyen terme

Nous voyons se dessiner de plus en plus clairement des défis majeurs à moyen terme pour un certain nombre de grands RGM. Mais la plupart des réponses se sont limitées à des tentatives pour ralentir les baisses des devises, au détriment des politiques pour stimuler la croissance à moyen terme.

En outre,compte tenu des échéances électorales dans les principaux

RGM et en raison des grandes manifestations contre les dépenses publiques dans les pays comme le Brésil et la Turquie, il a été plus difficile d’atteindre un consensus politique en faveur des réformes économiques. En conséquence, nous prévoyons maintenant que la croissance sera plus faible dans les RGM en 2015, s’établissant à 5,3 %, contre une prévision de hausse de 5,9 % dans notre baromètre de juillet.

%

TurquieBrésil

VietnamThaïlandeIndonésieColombieMexique

Rép. TechèqueInde

PologneChineChili

RussieJaponGhana

EAUCorée

Etats-UnisAllemagne

EgypteAfrique du Sud

–20 –15 –10 –5 0 5 10 15

% du PIB

NigeriaAllemagne

MalaisieRussieChine

Hong KongThaïlande

MexiqueBrésil

Etats-UnisIndonésie

EgypteColombie

ChiliPologne

IndeTurquie

Afrique du SudUkraine

Ghana

-15 –10 –5 0 5 10

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15EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Le Brésil reste piégé dans la dynamique d’une faible croissance et d’une forte inflation, celle-ci devant se situer au-dessus de 6 % cette année et la croissance bien au-dessous de 3 %. Les taux d’intérêts ont augmenté de 9,5 % en septembre et devraient encore augmenter de 25 points de base. Cela devrait entraver la croissance des investissements qui sont essentiels pour l’avenir du Brésil. L’engagement de la banque centrale pour stimuler le taux de change en déversant davantage de liquidités sur le marché peut s’avérer inefficace et entraver les efforts visant à améliorer la compétitivité du Brésil.

Nous observerons probablement la poursuite du ralentissement des dépenses de consommation au Brésil à moyen terme, car les ménages cherchent à réduire leur niveau d’endettement élevé. Les politiques gouvernementales devront être plus ciblées sur le développement des infrastructures pour stimuler les activités manufacturières, la compétitivité et l’éducation du Brésil afin d’assurer les bonnes compétences pour la prochaine génération, et dépasser les initiatives à court terme.

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16 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Prévisions par pays25 pays émergents : exemples du Brésil, de la Chine, du Ghana, de l’Inde, du Mexique et de la RussieNous définissons les marchés émergents sur la base de trois critères principaux :

• Une forte croissance et un potentiel futur avérés.

• Taille de l’économie et importance de la population.

• Importance stratégique pour l’entreprise.

La figure 3 montre la croissance du PIB de nos 25 marchés émergents au cours des 10 dernières années, en les comparant avec les principales économies avancées. Ensemble, ils représentent une part importante de l’économie mondiale (Figure 4).

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site ey.com/rapidgrowth

ArgentineBrésilChiliChine continentale et Hong KongRégion administrative spéciale (SAR)ColombieRépublique TchèqueÉgypteGhanaIndeIndonésieKazakhstanCoréeMalaisieMexiqueNigeriaPologneQatarRussieArabie SaouditeAfrique du SudThaïlandeTurquieUkraineEmirats Arabes UnisVietnam

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17EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013 17Ernst & Young Eurozone Forecast

Figure 3Croissance du PIB réel de 2002 à 2012

Source: Oxford Economics.

Figure 4Part du PIB mondial exprimée en termes de parité de pouvoir d’achat

Source: Oxford Economics.

%

Royaume-UniZone Euro

Japon

Etats-UnisMexique

MondeRépublique Tchèque

Arabie SaouditeAfrique du Sud

BrésilChili

TurquiePologne

ColombieCorée

EAUUkraine

ThaïlandeArgentine

MalaisieRussieEgypte

IndonésieGhana

NigeriaVietnam

IndeKazakhstan

Chine et Hong KongQatar

Taux de croissance annualisé (en %), 2002 à 2012

0 2 4 6 8 10 12 0

10

20

30

40

50

60

1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016 2020

En % du Monde

Asia RGMsAmericas EMEA RGMs

Prévisions

Brésil

Nigeria

Egypte

Pologne

Turquie

UkraineKazakhstan

Russie

Chine

Ghana

République Tchèque

Afrique du Sud

Arabie Saoudite

QatarEmiratsArabes Unis

Inde

Corée du Sud

Indonésie

Malaisie

ThaïlandeVietnam

Argentine

Chili

Colombie

Mexique

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18 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Croissance du PIB

2014 +1,9%

Brésil

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Croissance du PIB (% par an). 0,9 2,6 1,9 3,0 3,3 3 ,3

Inflation de l’IPC (% par an) 5,4 6,3 6,1 6,0 5,5 4 ,9

Balance des paiements courants (% du PIB) -2,4 -3,6 -2,8 -2,3 -2,2 -2 ,2

Dette extérieure totale (% du PIB) 13,6 13,8 13,8 14,0 14,1 14 ,2

Taux d’intérêt à court terme (%) 8,5 8,2 9,7 9,7 8,9 7 ,9

Taux de change par $US (moyenne annuelle) 2,0 2,2 2,4 2,5 2 ,5 2 ,6

Déficit public (en % du PIB) -2,5 -3,1 -3,7 -3,3 -3 ,2 -3 ,5

Population (en millions) 198,9 200,6 202,2 203,9 205 ,4 206 ,9

PIB nominal (en milliards de $US) 2,255,0 2,215,3 2,133,7 2,305,9 2,440 ,5 2,531 ,8

PIB par habitant (en $US à prix courant) 11,337,8 11,043,8 10,549,9 11,311,5 11,880 ,4 12,234 ,3

Source: Oxford Economics.

Figure 5Contributions à la croissance du PIB

Source: Oxford Economics.

Figure 6Prix et salaires

Source: Oxford Economics.

% d'augmentation par an

–4

–2

0

2

4

6

8

10

12

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015

Prévisions

PIB

Net exports

Demande domestique

% d'augmentation par an

–5

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

Prix à la consommation

Prix à la production

Prévisions

Brésil

Moins d’impulsion provenant des dépenses des ménages

Après une croissance de seulement 0,9 % en 2012, l’économie du Brésil a dépassé les attentes grâce à une hausse de 1,5 % au cours du deuxième trimestre, après une hausse de 0,6 % au premier trimestre. Cela nous a incités à relever nos prévisions de croissance du PIB pour 2013 à 2,6 %, contre les 2,4 % envisagés il y a trois mois. Toutefois, la reprise du deuxième trimestre pourrait être de courte durée, car le resserrement de la politique va freiner l’activité.Le Brésil reste entravé par une faible croissance et une inflation volatile. Malgré les tentatives du gouvernement pour maintenir les prix sous contrôle, l’inflation globale est

encore proche de la limite cible de 4,5 % à +/-2 % fixée par la banque centrale. ll est prévu que la banque centrale relève le taux Selic à 9,75 % d’ici la fin de 2013.Nous avons observé un ralentissement des dépenses de consommation. Ceci découle principalement de l’augmentation des revenus réels de manière significative entre 2000 et 2007, de la forte croissance du crédit aux particuliers et du remboursement des emprunts par ces consommateurs. À plus long terme cependant, la réduction des niveaux d’endettement devrait permettre un nouveau cycle de forte croissance de la consommation.

L’agitation sociale qui s’est manifestée au début de cette année s’est maintenant calmée. Elle est maintenant considérée davantage comme une réaction à la corruption et au gaspillage de l’Etat que comme une manifestation contre les problèmes économiques. Tous les candidats à l’élection présidentielle de l’an prochain sont incités à promouvoir la réforme, ce qui pourrait conduire le Brésil à retrouver une croissance de l’ordre de 3,5 %. Si le pays est en mesure d’améliorer son environnement commercial et d’investir davantage dans les infrastructures, la croissance annuelle pourrait atteindre 4 %.

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19EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Chine continentale

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Croissance du PIB réel (% par an) 7,7 7,4 7,1 7,3 7,5 7,4

Inflation de l’IPC (% par an) 2,6 2,5 2,9 2,9 3,0 3,0

Balance des paiements courants (% du PIB) 2,3 3,3 3,1 3,0 2,8 2,7

Dette extérieure totale (% du PIB) 9,2 9,3 9,1 8,9 8,7 8,5

Taux d’intérêt à court terme (%) 4,6 4,7 4,5 4,5 4,8 5,0

Taux de change par $US (moyenne annuelle) 6,3 6,2 6,0 5,8 5,7 5,5

Déficit public (en % du PIB) -0,8 -1,1 -1,6 -2,0 -1,9 -1,8

Déficit public (en % du PIB) 1,372,3 1,380,8 1,389,1 1,397,0 1,404,6 1,412,1

PIB nominal (en milliards de $US) 8,233,4 9,082,9 10,273,5 11,692,2 13,282,4 15,088,4

PIB par habitant (en $US à prix courant) 5,999,8 6,578,0 7,396,0 8,369,7 9,456,2 10,685,2

Source: Oxford Economics.

Figure 7Inflation

Source: China Bureau of Statistics; Haver Analytics.

Figure 8Hong Kong : marché boursier

Source: Hang Seng Index Services Limited; Haver Analytics.

% d'augmentation par an

Prix à la consommation

–8

–4

0

4

8

12

16

20

24

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Prix à la production manufacturière

Prix des denrées alimentaires

32,000

8,000

12,000

16,000

20,000

24,000

28,000

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013

Hang Seng index

Dolores sit amet

X.X%

La Chine reprend de la vitesse

L’économie de la Chine a connu la reprise au cours du troisième trimestre. En août, la production industrielle a augmenté de 10,4 % sur l’année, le taux annuel le plus élevé depuis mars 2012. L’indice officiel de la production manufacturière PMI permet de penser que cette vigueur s’est poursuivie en septembre avec de nouvelles commandes du marché intérieur, le poussant à 52,8, le niveau le plus élevé depuis avril de l’année dernière. Les ventes au détail ont augmenté de façon constante. En conséquence, nous prévoyons désormais une croissance de 7,4 % en 2013,

proche de l’objectif du gouvernement de 7,5 %.Une partie de la reprise reflète la forte croissance du crédit au début de cette année, ainsi que certaines des mesures fiscales prises pour soutenir les petites entreprises, comme les réductions d’impôts. La croissance du crédit réel a ralenti considérablement et cela aura une incidence plus importante sur les investissements. Ainsi, les investissements et la croissance du PIB sont tous deux amenés à ralentir, et nous nous attendons à une croissance proche de 7 % l’an prochain.

Les exportations de Hong Kong ont gagné en puissance, mais Hong Kong reste très exposé aux marchés financiers. Le Hang Seng a chuté en mai et en juin, mais a connu récemment une forte impulsion à la hausse. En outre, les prix de l’immobilier sont restés modérés en réponse aux mesures gouvernementales pour tempérer le marché. La zone de libre-échange de Shanghai est maintenant ouverte. Et comme l’économie chinoise arrive à maturité, la demande croissante pour les services financiers pourrait favoriser la stimulation de la croissance à Hong Kong et sur la partie continentale à près de 7 % à moyen terme.

Croissance du PIB

2014 +7,1%

Chine continentale et Hong Kongrégion administrative spéciale (SAR)

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20 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Croissance du PIB

2014 +6,1%

Figure 9Croissance du PIB réel

Source: Oxford Economics; World Bank.

Figure 10Inflation

Source: Oxford Economics; Haver Analytics.

% d'augmentation par an

–2

0

2

4

6

8

10

12

14

16

1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

Ghana

Prévision

Afrique sub-saharienne

% d'augmentation par an

0

10

20

30

40

50

60

1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

Prévision

Afrique

Ghana

D’une croissance spectaculaire boostée par « l’effet pétrole » à une croissance plus solide

La croissance du PIB a ralenti à 6,7 % au premier trimestre 2013 par rapport à 7,9 % en 2012 et 15 % en 2011, alors que le grand élan connu sous l’effet de la production de pétrole s’est évanoui. Les services sont toujours en forte croissance et l’agriculture se redresse, mais la hausse de la production de pétrole se stabilise et les cours mondiaux de l’or sont plus faibles. Nous prévoyons une croissance vigoureuse du PIB à environ 6,5 % en 2013 puis de l’ordre de 5,5 % à 6 % par an durant la période de 2014 à 2017.Après être retombée à des niveaux à un seul chiffre en 2011 et 2012, l’inflation a augmenté, poussée à la hausse par les prix

élevés du pétrole, la réduction des subventions sur les carburants et les lourdes dépenses de l’État avant les élections de 2012. En septembre 2013, le taux d’inflation était de 11,9 %. En raison de la persistance des pressions sur les prix, de l’augmentation du déficit budgétaire et de la flambée des importations mettant le cedi ghanéen sous pression à la baisse, la Banque du Ghana a relevé son taux d’intérêt directeur de 100 points de base à 16 % en mai 2013. Elle reste préoccupée par les pressions inflationnistes suite aux récentes hausses des prix des combustibles et des transports.

Le déficit de la balance des paiements courants a augmenté à près de 5 milliards $US (plus de 12 % du PIB) en 2012. Malgré un léger recul au cours du premier semestre de 2013, il restera aux alentours de ce niveau en raison de la “ détente “ des prix mondiaux du pétrole et de d’or. Les réserves de change sont restées modestes à 5,8 milliards de $US en août, ce qui équivaut à un peu plus de trois mois d’importations. Toutefois, grâce à la fixation de l’augmentation des recettes pétrolières sur le moyen terme, nous prévoyons que le déficit de la balance des paiements courants tombe à environ 3,0 % du PIB en 2017.

Ghana

Ghana

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Croissance du PIB (% par an) 7,9 6,4 6,1 5,7 5,4 5,0

Inflation de l’IPC (% par an) 9,2 10,9 9,4 7,5 6,0 5,2

Balance des paiements courants (% du PIB) -12,1 -11,7 -9,5 -6,0 -4,2 -3,0

Dette extérieure totale (% du PIB) 35,1 40,1 43,0 43,6 43,4 42,4

Taux d’intérêt à court terme (%) - - - - - -

Taux de change par $US (moyenne annuelle) 1,8 1,9 2,0 2,1 2,1 2,2

Déficit public (en % du PIB) -4,7 -6,2 -5,6 -5,1 -4,6 -4,2

Population (en millions) 25,6 26,1 26,7 27,3 27,9 28,5

PIB nominal (en milliards de $US) 40,7 44,5 49,6 54,7 59,7 64,7

PIB par habitant (en $US à prix courant) 1,592,5 1,700,6 1,856,5 2,004,2 2,137,5 2,270,3

Source: Oxford Economics.

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21EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Croissance du PIB

2014 +4,5%

Figure 11Indice de production des directeurs d’achat de HSBC (PMI)

Source: Markit.

Figure 12Taux d’intérêt et inflation de l’indice des prix de gros

Source: Oxford Economics.

50 = seuil d’équilibre entre l'expansion et la contraction

40

45

50

55

60

65

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

%

–4

–2

0

2

4

6

8

10

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Taux repo (mise/prise en pension de titres)

Indice des prix de gros de fabrication des produits non alimentaires

Les perspectives à moyen terme s’affaiblissent

Le PIB de l’Inde a augmenté de 4,4 % sur base annuelle au deuxième trimestre de 2013, qui a été plus faible que prévu et le plus faible taux de croissance depuis le premier trimestre de 2009.Compte-tenu de l’évolution décevante tant sur le plan intérieur qu’à l’étranger, nous avons réduit considérablement notre prévision de croissance. Nous anticipons désormais une croissance du PIB de 4,1 % en 2013 et de 4,5 % en 2014. Ces prévisions sont comparables à nos estimations précédentes qui étaient de 5,1 % et de 6,4 % respectivement. La croissance devrait dès lors rester en

dessous de 7 % dans la période de 2015 à 2017.Les importantes sorties de capitaux et une forte dépréciation de la monnaie déclenchée par la déclaration de la Réserve fédérale américaine en mai au sujet de la probable fin prochaine de son programme d’assouplissement quantitatif vont continuer à peser sur l’économie à moyen terme. En conséquence, la politique monétaire restera relativement restrictive. Toutefois afin de soutenir la roupie, la banque centrale a annoncé que les échanges des fonds des non-résidents entre des devises et des dollars américains

seraient autorisés pendant un laps de temps, afin de permettre aux banques de convertir les dépôts en dollars américains détenus par les Indiens résidant à l’étranger.L’Inde a besoin de toute urgence de procéder à des réformes structurelles si elle veut atteindre son objectif de croissance à long terme de 8 % par an.Et des mesures décisives sur le plan économique sont nécessaires sur des questions telles que la réduction des subventions et la libéralisation de l’IDE (l’investissement direct à l’étranger).

Inde

Inde

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Croissance du PIB (% par an) 5,1 4,1 4,5 5,9 6,3 6,6

Inflation de l’IPC (% par an) 7,5 6,0 5,3 4,6 4,1 4,0

Balance des paiements courants (% du PIB) -5,0 -3,9 -4,9 -4,7 -3,5 -2,6

Dette extérieure totale (% du PIB) 19,4 19,8 19,4 17,5 15,6 14,2

Taux d’intérêt à court terme (%) 9,5 9,4 7,7 7,7 7,8 7,7

Taux de change par $US (moyenne annuelle) 53,5 58,7 64,0 64,8 64,6 65,7

Déficit public (en % du PIB) -5,6 -5,5 -4,1 -3,2 -2,6 -2,2

Population (en millions) 1,249,0 1,265,0 1,280,7 1,296,1 1,311,2 1,326,2

PIB nominal (en milliards de $US) 1,827,2 1,863,5 1,942,2 2,193,5 2,512,4 2,808,2

PIB par habitant (en $US à prix courant) 1,463,0 1,473,2 1,516,5 1,692,4 1,916,1 2,117,6

Source: Oxford Economics.

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22 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Croissance du PIB

2014 +3,9%

Figure 13Commerce des marchandises : Croissance comparée des États-Unis et du Mexique

% d'augmentation par an

–30

–20

–10

0

10

20

30

40

50

Importations de marchandises américaines

Exportations de marchandises mexicaines

Prévision

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015

Source: Oxford Economics.

Figure 14Consommation et investissement

Source: Oxford Economics.

% d'augmentation par an

–40

–30

–20

–10

0

10

20

30

Investissement

Consommation

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015

Prévision

Un fort ralentissement frappe de plein fouet les perspectives de croissance

L’économie du Mexique a fortement ralenti au cours du premier semestre de 2013, le PIB se contractant de 0,7 % au deuxième trimestre après avoir stagné au premier trimestre. La faiblesse de la demande intérieure a été la principale raison de la contraction du deuxième trimestre, la consommation chutant de 0,8 % et les investissements étant en baisse de 1,9 %. En conséquence, nous avons nettement abaissé notre prévision de croissance du PIB, et nous nous attendons maintenant à une progression de l’économie de 1,2 % cette année.

Mais l’avenir, les conditions devraient s’améliorer. La demande extérieure plus forte est alimentée par les exportations, qui ont progressé de 1,2 % sur un trimestre au cours du deuxième trimestre. Et comme l’inflation continue de baisser (à 3,4 % en août), la politique est de plus en plus favorable. En septembre, la banque centrale a réduit son taux directeur à 3,75 %.Des réformes dans l’éducation, le marché du travail et les télécommunications ont été annoncées cette année.

Le secteur pétrolier s’est également ouvert aux participations étrangères. Mais malgré l’adhésion des trois principaux partis politiques à un vaste programme de réformes - le Pacte pour le Mexique - le consensus n’est pas sans limites. Par conséquent, la mise en œuvre de ces réformes peut s’avérer difficile. Si elles sont adoptées, les gains seront importants, et pourraient permettre à l’économie de croître annuellement au rythme de 4,5 % à moyen terme.

Mexique

Mexique

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Croissance du PIB (% par an) 3,6 1,2 3,9 4,1 4,2 4,1

Inflation de l’IPC (% par an) 4,1 3,7 3,4 3,3 3,2 3,1

Balance des paiements courants (% du PIB) -1,2 -1,9 -1,1 -1,0 -1,3 -1,3

Dette extérieure totale (% du PIB) 25,1 24,6 24,0 23,4 23,1 22,8

Taux d’intérêt à court terme (%) 4,4 3,8 3,9 4,9 5,3 5,7

Taux de change par $US (moyenne annuelle) 13,2 12,7 12,8 12,9 13,2 13,4

Déficit public (en % du PIB) -2,2 -1,9 -2,5 -2,6 -2,7 -2,8

Population (en millions) 121,0 122,5 124,0 125,4 126,8 128,2

PIB nominal (en milliards de $US) 1,179,2 1,251,8 1,335,7 1,424,5 1,500,2 1,585,9

GDP per capita (US$ current prices) 9,743,4 10,217,1 10,773,6 11,358,6 11,831,5 12,374,0

Source: Oxford Economics.

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Croissance du PIB

2014 +2,8%

Figure 15Contributions au PIB

Source: Oxford Economics.

Figure 16Inflation

Source: Federal State Statistics Service; Haver Analytics.

PIB

% d'augmentation par an

–15

–10

–5

0

5

10

15

Exportations nettes

Demande intérieure

1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015

Prévision

–20

–10

0

10

20

30

40

50

60% d'augmentation par an

2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013

Prix à la consommation

Prix à la production

Salaires

La récession du premier semestre a fortement dégradé les prévisions de 2013

Les estimations préliminaires indiquent que l’économie s’est enlisée dans une récession technique1 au premier semestre, à la suite de contractions trimestrielles successives. Un tel résultat est extrêmement décevant, en particulier à la lumière des cours élevés du pétrole, qui ont atteint en moyenne plus de 100 $US par baril. En conséquence, notre prévision de croissance du PIB réel

1 Une récession technique est définie par deux trimestres consécutifs à croissance économique négative, telle que mesurée par le PIB d’un pays.

pour cette année a été abaissée à 1,5 %, contre 2,7 % dans notre précédente édition.Nous anticipons une reprise très modeste de l’activité au second semestre, sous l’impulsion au départ de la richesse de la récolte de cette année. L’inflation devrait également reculer à court terme, à la suite de la décision du gouvernement de geler certains tarifs des services réglementés par l’État l’an prochain. Cela devrait déclencher un cycle d’assouplissement monétaire concerté, stimuler la croissance du PIB réel à près de 3 % en 2014.

À moyen terme, le profil démographique faible de l’économie et la lenteur des réformes vont freiner la croissance du PIB réel à moins de 4 %. Nous pensons que les risques sont orientés à la baisse, avec le récent ralentissement mettant en évidence l’existence de graves déficiences structurelles.

Russie

Russie

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Croissance du PIB (% par an) 3,4 1,5 2,8 3,3 3,1 3,2

Inflation de l’IPC (% par an) 5,1 6,6 4,9 5,1 5,0 4,8

Balance des paiements courants (% du PIB) 3,7 1,5 1,3 0,8 0,2 -0,3

Dette extérieure totale (% du PIB) 29,4 33,9 35,4 35,9 36,4 36,8

Taux d’intérêt à court terme (%) 7,2 7,5 7,2 7,1 7,0 6,8

Taux de change par $US (moyenne annuelle) 31,1 31,8 32,6 32,8 33,1 33,6

Déficit public (en % du PIB) 0,8 -0,7 -1,4 -1,8 -2,3 -2,3

Population (en millions) 143,1 142,8 142,4 142,1 141,7 141,3

PIB nominal (en milliards de $US) 2,012,2 2,122,3 2,238,9 2,412,1 2,581,8 2,750,2

PIB par habitant (en $US à prix courant) 14,063,1 14,866,2 15,721,5 16,979,9 18,222,1 19,463,8

Source: Oxford Economics.

23EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

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24 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Tableaux détaillés

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25EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Données par pays

Croissance du PIB réel

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Amérique 2,5 2,4 2,9 3,6 3,8 3,7Argentine 1,9 4,3 1,4 3,3 3,3 3,1Brésil 0,9 2,6 1,9 3,0 3,3 3,3Chili 5,6 4,6 4,9 5,1 5,0 4,9Colombie 4,2 3,7 4,0 4,2 4,0 4,0Mexique 3,6 1,2 3,9 4,1 4,2 4,1EMEIA 3,7 3,1 3,8 4,6 4,8 4,8Arabie Saoudite 5,1 4,0 4,3 4,3 4,0 3,9Afrique du Sud 2,5 2,0 3,2 3,5 3,8 3,9Egypte 2,2 2,4 2,4 4,0 5,9 5,6Emirats Arabes Unis 4,4 4,1 3,9 4,1 3,8 3,6Ghana 7,9 6,4 6,1 5,7 5,4 5,0Inde 5,1 4,1 4,5 5,9 6,3 6,6Kazakhstan 5,0 5,5 6,5 7,1 6,7 6,3Nigeria 6,5 6,3 6,1 5,5 5,3 5,1Pologne 2,0 1,1 2,4 3,3 3,6 3,7Qatar 6,2 5,8 6,0 6,1 6,0 6,0République Tchèque -0,9 -1,0 1,9 2,6 3,0 3,0Russie 3,4 1,5 2,8 3,3 3,1 3,2Turquie 2,2 3,9 3,5 5,2 5,2 5,0Ukraine 0,1 0,1 2,5 4,5 4,8 4,6Asie 6,3 6,1 6,0 6,4 6,6 6,5Chine et Hong Kong 7,3 7,2 6,9 7,1 7,3 7,3Corée 2,0 2,2 2,9 3,9 4,0 3,7Indonésie 6,2 5,6 5,4 5,9 5,6 5,4Malaisie 5,6 4,4 4,8 4,4 4,5 4,3Thaïlande 6,5 3,0 4,4 5,2 5,4 4,9Vietnam 5,0 4,9 5,2 6,4 7,0 6,8

Total 4,6 4,3 4,7 5,3 5,5 5,4

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26 EY Baromètre Pays émergents Edition : novembre 2013

Hausse des prix à la consommation

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Amérique 5,1 5,2 5,2 5,0 4,7 4,4Argentine 10,0 10,7 11,0 9,8 9,5 9,0Brésil 5,4 6,3 6,1 6,0 5,5 4,9Chili 3,0 1,6 2,6 2,8 3,0 3,0Colombie 3,2 2,2 3,2 3,3 3,3 3,3Mexique 4,1 3,7 3,4 3,3 3,2 3,1EMEIA 5,9 5,4 5,1 4,7 4,4 4,3Arabie Saoudite 2,9 3,7 4,0 3,8 3,8 3,5Afrique du Sud 5,7 6,0 5,8 5,0 4,8 4,8Egypte 7,1 9,2 10,1 8,5 6,0 6,0Emirats Arabes Unis 0,7 1,1 2,4 3,0 3,0 3,0Ghana 9,2 10,9 9,4 7,5 6,0 5,2Inde 7,5 6,0 5,3 4,6 4,1 4,0Kazakhstan 5,1 6,2 6,5 6,5 6,2 6,0Nigeria 12,2 8,5 8,0 8,0 8,0 8,0Pologne 3,7 1,4 2,3 2,4 2,5 2,5Qatar 1,9 3,3 4,2 4,5 4,5 4,5République Tchèque 3,3 1,5 1,7 2,0 2,1 2,1Russie 5,1 6,6 4,9 5,1 5,0 4,8Turquie 8,9 7,6 6,8 5,4 4,7 4,3Ukraine 1,7 0,5 6,0 5,5 5,5 5,5Asie 2,8 2,7 3,1 3,0 3,0 3,0Chine et Hong Kong 2,7 2,6 2,9 2,9 2,9 2,9Corée 2,2 1,3 2,5 2,8 2,6 2,5Indonésie 4,3 7,0 6,7 5,0 4,7 4,5Malaisie 1,7 1,9 3,0 3,2 3,0 3,0Thaïlande 3,0 2,2 2,6 2,4 2,5 2,7

Vietnam 9,1 6,9 6,3 5,1 4,5 4,5

Total 4,3 4,1 4,2 4,0 3,8 3,7

Données par pays

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cEdition : novembre 2013

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Les prévisions contenues dans le présent rapport sont fondées sur des informations obtenues auprès de sources publiques que nous considérons comme fiables, mais nous n’assumons aucune responsabilité quant à leur exhaustivité ou leur exactitude.L’analyse présentée dans ce rapport doit être utilisée aux seules fins d’information et Oxford Economics ne garantit pas que ses prévisions, projections, conseils et/ou recommandations soient exactes ou réalisables. Oxford Economics décline toute responsabilité quant au contenu de ce qui précède, ou pour l’utilisation par les lecteurs de ce qui précède.

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