auto empathie

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Jean-Philippe Faure, août 2005 Présentation de l’auto-empathie Le but de l’écoute est l’écoute. Le premier sens de la pratique de l’auto-empathie est de développer une habitude d’accueil de nous-mêmes. Pour l’atteindre, l’accent est mis sur le développement de notre capacité d’écoute et les situations qui nous ont stimulés sont perçues comme des prétextes à mieux se connaître. Le recul sur les événements est nécessaire pour mieux rechercher les mouvements internes qu’ils ont suscités. L’écoute est plus importante que la chose écoutée. Le deuxième sens de cette pratique est d’ancrer un rapport amical avec nous-mêmes. Chaque minute investie dans l’auto-empathie représente une preuve de l’intérêt que nous nous portons. Nous marquons que nous trouvons plus intéressant de rester en silence dans l’exploration de notre intimité que de regarder la télévision ou de nous livrer à un quelconque divertissement. Cette expérience va faire croître notre confiance et notre estime envers nous- mêmes. Le point de départ de l’auto-empathie est l’accès à notre conscience accueillante. Cette part interne, toujours présente – mais dont nous perdons parfois l’accès – porteuse d’un amour inconditionnel, détachée des événements, tout accueil. Le point d’arrivée de l’auto-empathie est la persistance de notre liaison avec cette conscience. L’accueil empathique implique de ne pas être identifiés au sujet de notre écoute. Quand nous ressentons de la colère, c’est justement que nous ne sommes plus dans la colère. Quand nous offrons un espace à l’une de nos croyances, cela veut dire que dans cet instant nous ne la croyons plus. Mais cet accueil nécessite en même temps de ne pas être séparés de ce sujet : le détachement naît de la profondeur de notre liaison envers autrui et nous-mêmes, il est une des résultantes de la force de cet amour. Les principes de l’auto-empathie sont similaires à ceux de l’accompagnement empathique d’autrui : nous ne cherchons à aller nulle part, ce qui survient dans l’instant présent est notre fil conducteur. Jugements, pensées, tensions physiques ou toutes formes de résistances sont aussi bonnes à prendre que les sentiments et les besoins, dont ils sont les manifestations masquées. Nous les accueillons avec bienveillance, sans focaliser sur leur sens littéral. Rechercher un résultat, vouloir rester avec un message plutôt qu’un autre, sont deux manières de retarder l’aboutissement d’un cycle d’écoute. Il est vital de ne pas hiérarchiser ce que nous accueillons. Si nous conférons plus de valeur à l’apaisement qu’à la tristesse, nous courrons le risque de ne pas offrir à notre tristesse toute l’empathie dont elle a besoin pour nous livrer la totalité de son message et de sa saveur. Cette ouverture égale à chaque mouvement interne ne peut s’affiner qu’à partir d’une conscience objective de nos conditionnements à rejeter certaines tensions, certains conflits, pour rester dans des zones de soulagement. Connaître intimement nos mécanismes de défense est fondamental, puisqu’ils nous éclairent sur les besoins que nous avons essayés de satisfaire, dans des moments cruciaux de notre existence, à partir de l’insatisfaction d’autres besoins. Les défenses que nous avons construites pour éviter de nous relier à la puissance de nos besoins sont presque aussi universelles que les besoins mêmes. Les résistances, les évitements, les confusions, etc. sont autant de manifestations d’une vulnérabilité commune à presque tous les êtres humains.

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Jean-Philippe Faure, août 2005

Présentation de l’auto-empathie

Le but de l’écoute est l’écoute.

Le premier sens de la pratique de l’auto-empathie est de développer une habitude d’accueil de nous-mêmes. Pour l’atteindre, l’accent est mis sur le développement de notre capacité d’écoute et les situations qui nous ont stimulés sont perçues comme des prétextes à mieux se connaître. Le recul sur les événements est nécessaire pour mieux rechercher les mouvements internes qu’ils ont suscités. L’écoute est plus importante que la chose écoutée.

Le deuxième sens de cette pratique est d’ancrer un rapport amical avec nous-mêmes. Chaque minute investie dans l’auto-empathie représente une preuve de l’intérêt que nous nous portons. Nous marquons que nous trouvons plus intéressant de rester en silence dans l’exploration de notre intimité que de regarder la télévision ou de nous livrer à un quelconque divertissement. Cette expérience va faire croître notre confiance et notre estime envers nous-mêmes. Le point de départ de l’auto-empathie est l’accès à notre conscience accueillante. Cette part interne, toujours présente – mais dont nous perdons parfois l’accès – porteuse d’un amour inconditionnel, détachée des événements, tout accueil. Le point d’arrivée de l’auto-empathie est la persistance de notre liaison avec cette conscience.

L’accueil empathique implique de ne pas être identifiés au sujet de notre écoute. Quand nous ressentons de la colère, c’est justement que nous ne sommes plus dans la colère. Quand nous offrons un espace à l’une de nos croyances, cela veut dire que dans cet instant nous ne la croyons plus. Mais cet accueil nécessite en même temps de ne pas être séparés de ce sujet : le détachement naît de la profondeur de notre liaison envers autrui et nous-mêmes, il est une des résultantes de la force de cet amour.

Les principes de l’auto-empathie sont similaires à ceux de l’accompagnement empathique d’autrui : nous ne cherchons à aller nulle part, ce qui survient dans l’instant présent est notre fil conducteur. Jugements, pensées, tensions physiques ou toutes formes de résistances sont aussi bonnes à prendre que les sentiments et les besoins, dont ils sont les manifestations masquées. Nous les accueillons avec bienveillance, sans focaliser sur leur sens littéral. Rechercher un résultat, vouloir rester avec un message plutôt qu’un autre, sont deux manières de retarder l’aboutissement d’un cycle d’écoute.

Il est vital de ne pas hiérarchiser ce que nous accueillons. Si nous conférons plus de valeur à l’apaisement qu’à la tristesse, nous courrons le risque de ne pas offrir à notre tristesse toute l’empathie dont elle a besoin pour nous livrer la totalité de son message et de sa saveur. Cette ouverture égale à chaque mouvement interne ne peut s’affiner qu’à partir d’une conscience objective de nos conditionnements à rejeter certaines tensions, certains conflits, pour rester dans des zones de soulagement.

Connaître intimement nos mécanismes de défense est fondamental, puisqu’ils nous éclairent sur les besoins que nous avons essayés de satisfaire, dans des moments cruciaux de notre existence, à partir de l’insatisfaction d’autres besoins. Les défenses que nous avons construites pour éviter de nous relier à la puissance de nos besoins sont presque aussi universelles que les besoins mêmes. Les résistances, les évitements, les confusions, etc. sont autant de manifestations d’une vulnérabilité commune à presque tous les êtres humains.

Considérations sur l’auto-empathie

Jean-Philippe Faure, juin 2008 (d’après des notes prises par Isabelle Degrève)

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L’auto-empathie peut se définir comme le développement d’un rapport amical avec moi-même, qui me permet de mieux me connaître et de prendre en compte ma réalité interne. J’ai besoin pour la vivre d’acquérir la compétence de poser des temps d’arrêt dans l’agitation de mon quotidien et de m’accueillir là où j’en suis avec intérêt et bienveillance. A partir de ce temps d’arrêt, je vais essayer d’ouvrir un espace intérieur d’écoute, sans rien forcer. Si je n’y arrive pas, je referme simplement cet espace. C’est alors le moment de travailler sur ma capacité de bienveillance envers moi-même : est-ce que je suis en train de m’en vouloir ou de me juger, ou est-ce que je peux accueillir sans commentaires ma frustration ou ma déception ? Comme la base de l’écoute auto-empathique est d’aller nulle part, comment pourrais-je m’en vouloir d’être là où j’en suis ? Il y a toujours une possibilité d’accueil, si je respecte exactement l’endroit où je me trouve. Je peux être en lien avec un ressenti (par exemple ma peur). D’être en lien avec ce ressenti peut susciter une réaction (qui pourrait être ma peur de la peur). D’être en lien avec cette réaction peut susciter une nouvelle réaction (par exemple ma rage face à ma peur de la peur). Choisir d’écouter ma peur, alors que je ressens ma peur de la peur, c’est déjà forcer quelque chose et quitter le respect de l’instant. L’auto-empathie demande de me suivre dans les différents niveaux de mon cheminement. L’auto-empathie est un processus écologique, puisque que je vais moins polluer mon environnement (et moi-même) avec mes réactions, mes défenses et mes tentatives de justification. Grâce à mon écoute intérieure, je prends de plus en plus conscience de ces mécanismes en moi. Je constate à quel point ils sont présents. Je les accueille et, par cette action tout en douceur, j’enlève leur virulence. L’être humain est une addition de différents systèmes, qui essaient de coopérer harmonieusement entre eux. Un certain nombre de conflits que nous vivons vont créer des tensions entre ces parties. L’auto-empathie se fonde sur la conscience de ces divisions et vise la restauration d’une harmonie interne. Je peux utiliser les spécificités de ces différentes parties pour faciliter mon écoute intérieure. Par exemple, si une part ressent une tension trop extrême, je peux porter mon attention pendant un moment sur une part voisine plus détendue. Pour démarrer le processus d’auto-empathie, je me relie à un espace en moi de tranquillité. Cette tranquillité est toujours potentiellement présente, quel que soit mon degré apparent d’agitation. La difficulté est de créer ou de retrouver l’accès à cette part, la plus intime de moi-même. La disponibilité de la part écoutante va permettre l’émergence des parts écoutées. L’ouverture de cet espace ne demande pas forcément beaucoup de temps. L’auto-empathie minute (ou seconde) peut se faire tout au long de la journée. Quand la part écoutante est vraiment sans intention et sans but, son ouverture va permettre que je me laisse faire par l’émergence des sentiments et des besoins. S’ils me surprennent dans l’instant, c’est un indice que mon attention est juste. Il est important de pas chercher les sentiments et les besoins, parce qu’eux me cherchent déjà. Je n’ai qu’à être disponible et ils surgissent. Plus je les laisse venir, plus des besoins profonds émergent. De même que pour une écoute empathique de l’autre, la qualité d’écoute de moi implique un certain détachement vis-à-vis de ce qui émerge. Ce recul permet d’aller au fond des choses. Si la part écoutante se laisse trop contaminer par la tension de la part écoutée, il n’y a plus d’écoute possible. Il faut donc conserver un certain recul : j’accueille la tension, mais je ne m’identifie pas à la tension,

Considérations sur l’auto-empathie

Jean-Philippe Faure, juin 2008 (d’après des notes prises par Isabelle Degrève)

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elle reste l’objet de mon écoute. Mais, attention, si je veux être détaché, je vais créer une nouvelle tension. Ce sera par l’accueil de ce vouloir que je me reconnecterai à mon détachement. Une difficulté vient souvent de ma tentation de comprendre ce qui se passe. Est-ce que je peux accepter le rythme naturel de l’écoute et de ressentir avant d’arriver à une prise de conscience ? Si oui, à un moment approprié une compréhension globale va surgir (c’est un des éléments des « shift »). Comprendre avec la tête, c’est perpétuer une coupure en moi. Le juste cheminement intérieur je ne peux pas le penser. La pensée fonctionne linéairement, par lignes droites et par association, alors que le ressenti fait des boucles complexes, des spirales, des sauts et des ruptures, qui amènent à une intégration globale. Cette confiance dans le ressenti me demande d’accepter que mes émotions sont plus intelligentes que ma tête et de leur faire confiance. Chaque émotion a une intelligence spécifique. Par exemple, l’impuissance m’aide à remettre en cause mes habitudes et me donne accès à un potentiel de nouveauté. Pour cela, il faut que j’arrive à rester avec son intensité douloureuse et que je la traverse. « Emotion » vient d’un mot latin qui signifie mouvement. L’émotion par essence est changeante. Elle fait partie du bagage que nous donne la vie pour permettre à chaque instant notre adaptation à notre environnement. La verbalisation amène le passage de l’émotion, indicible et incontrôlable, au sentiment. Il n’y a aucune hiérarchie à l’intérieur des sentiments, pas plus que de sentiments « positifs » ou «négatifs ». La joie n’est pas mieux que la tristesse. La peur n’a pas moins de sens que la tranquillité. Muscler notre écoute c’est développer une équanimité envers toutes les émotions et tous les sentiments. L’écoute du sentiment ne peut être que sensorielle. Quand je suis relié à ma corporalité, il ne peut pas y avoir de notion de choix, une tonalité énergétique particulière s’impose à chaque instant. Si je me demande quel sentiment, ou quel besoin, suivre, c’est que mon attention est au niveau mental. Plus le ressenti est intense, plus facilement des mécanismes de défense se mettent en route. Par exemple, une confusion va monter. Etre clair à ce moment-là, c’est voir que je suis dans la confusion et de ne pas m’y identifier. M’est-il possible de rester en lien avec cette défense ? Si l’intensité de la confusion est trop insupportable, je peux porter mon attention sur mes sensations corporelles et chercher des zones plus paisibles. Quand j’aurai retrouvé ma disponibilité, je pourrai reprendre l’accueil de ma confusion. Une autre possibilité, peut-être plus respectueuse encore, est de mettre mon attention sur la réaction qui monte à partir de ma difficulté à être dans la confusion : amertume, irritation, rage, inquiétude ou autre. Je peux reprendre une écoute intelligible à partir d’un de ces sentiments. L’aboutissement de tout processus d’écoute se produit quand j’accède organiquement à la tranquillité et à la célébration. Je peux vérifier que je l’ai atteint quand j’ai spontanément l’élan de dire merci à mon stimulus. Je n’arriverai pas à cet état tant que je chercherai à y parvenir. Par contre, j’y accède en accueillant ce qui est à chaque instant. Je retrouve ainsi mon état naturel, la sérénité, quand j’ai pris le temps d’accueillir tout ce qui est agité en moi.

Les étapes de l’auto-empathie

1. Accueil de ce qui estLa première étape est d’ouvrir un espace intérieur de plein accueil. Quelles que soient les

circonstances, je me centre, je marque un temps d’arrêt, je me relie à une part écoutante en moi et je m’offre toute l’attention possible.

Dans cet espace, l’agitation, le stress ou la fatigue qui m’habitent vont émerger à la con-science. Tout est bon à accueillir, ce que j’aime en moi ou ce que je déteste, simplement je cons-tate ce qui est présent. Et, du fait que je n’essaie plus de devenir plus serein, moins stressé ou reposé, la tension va pouvoir s’exprimer et se transformer enfin.

Généralement, je vais réaliser grâce à cette écoute à quel point je suis rempli de juge-ments sur mon quotidien : « Il n’a pas le droit de me parler ainsi ! », « Où est-ce qu’elle a appris à conduire celle-là ! », «Il a les mêmes expressions stupides que sa mère ! ». Un constat sans censure, et si possible bienveillant, de cette logorrhée maladroite de notre imaginaire fait aussi partie de cette étape.

2. Liaison avec les sentiments et les besoinsCe premier temps d’accueil va déjà me donner des informations précieuses sur ce que je

vis, mais il va surtout m’amener à la deuxième étape : celle de la liaison avec les sentiments et les besoins activés en moi. Je peux laisser se dérouler le fil de cette dimension intérieure selon un déroulement organique qui n’est pas celui de la logique cartésienne. Un sentiment amène le be-soin qui en est la cause, qui à son tour, va faire surgir un nouveau sentiment. Puis, ce processus s’arrête de lui-même.

3. Marquer un temps de silenceJe peux alors faire résonner en silence ce qui a émergé et laisser s’incorporer les bienfaits

de cette écoute. Ce moment d’intégration représente la troisième étape de l’auto-empathie. Elle a autant d’importance que les précédentes et j’ai pu expérimenter à quel point de lui donner tout son temps amène une dimension supplémentaire.

4. Laisser une action ou une demande émergerEnfin, je peux écouter si une demande concrète surgit spontanément (le plus souvent, il

s’agit d’une demande envers moi-même). Si c’est le cas, il vaut vraiment la peine de vérifier qu’elle possède bien tous les critères d’une demande au sens de la CNV (action concrète, posi-tive, dans l’ici et maintenant, réalisable, vérifiable et négociable), afin de se prémunir de la créa-tion de nouvelles exigences intérieures. Si aucune demande ne surgit, c’est généralement le signe que je ne suis pas allé jusqu’au bout de l’écoute des besoins en jeux et cela m’invite à revenir à la deuxième étape.

5. Eventuellement reconnaître les conflits de besoinsSi un conflit demeure, il vaut la peine d’aller reconnaître les deux parts que j’écoute en

moi : les besoins que je satisfais en faisant tel choix et ceux que je satisfais en ne le suivant pas. Une aide extérieure et l’emploi du jeu de rôle peuvent être bien utiles à ce stade.

Jean-Philippe Faure - septembre 2006

Idées pour appliquer l’auto-empathie au quotidien

Jean-Philippe Faure, participants séminaire auto-empathie juin 2010 – juillet 2010

Moments opportuns Le soir avant le coucher, pour poser ma journée Pendant la nuit, si j’ai la chance d’avoir une insomnie Au matin avant de me lever, aussi pour célébrer Avant ou pendant les repas Dans mes moments de solitude Dans le trajet vers mon travail et de retour de mon travail Dans tous les temps masqués : dans un embouteillage, dans une file d’attente, avant un rendez-vous, quand l’ordinateur s’allume, quand une machine se dérègle, etc. Dans tous les moments de transition Quand j’entends un son me servant de rappel : chant d’oiseau, bruit de cloche, etc. Avant un événement impliquant : examen, parler en public, etc. Durant une activité artistique Quand je ne me sens pas bien, une énergie lourde Quand je suis déconnecté de mon environnement Quand je commence à croire à mes jugements Quand j’accepte une étiquette Quand je suis enfermé dans mes croyances Quand je fais des comparaisons A tous les moments où je suis stimulé Quand je réalise un état de stress en moi Quand je mets mon attention sur quelque chose à faire Quand je prends le soin d’écouter mon corps Quand j’accomplis les petits gestes de la journée : quand je me lave les dents, quand je me passe les mains sous l’eau, etc. Après l’orgasme Quand je me surprends à ressasser Quand je n’arrive pas à entendre ce qui se dit Quand je suis avec quelque chose que je ne comprends pas Quand j’éprouve une émotion forte : fâché, contrarié, plein d’appréhension, triste, etc. Quand je m’ennuie Quand je ressens de l’impatience Quand je suis mal à l’aise Quand je suis en colère contre moi Après un moment intense de joie Quand j’écoute quelqu’un d’autre Régulièrement dans la journée pour ne pas accumuler de bagages inutiles Idéalement, à tous moments

Idées pour appliquer l’auto-empathie au quotidien

Jean-Philippe Faure, participants séminaire auto-empathie juin 2010 – juillet 2010

Lieux favorables Dans mon lit En voiture, particulièrement devant un feu rouge ou dans un embouteillage Devant l’ordinateur Dans la nature Contre un arbre Dans le jardin Dans un lieu consacré Dans les toilettes Dans un escalier Sous la douche Dans un bain Devant un miroir Face à un mur Attitudes favorisantes Assis immobile En marchant lentement les pieds nus Couché Calme et silencieux En me centrant sur ma respiration En ralentissant mes gestes En fermant les yeux Dans la conscience de l’instant Dans un contact global avec mes sens Dans la reliance avec l’unité En présence d’un animal propice En posant devant moi l’image d’une personne inspirante Devant la photo d’un enfant En évoquant la communauté des écoutants En écrivant ce que j’éprouve au préalable, afin de me désencombrer En utilisant des chaises ou des marionnettes A haute voix en employant la troisième personne En y mettant de l’humour En me faisant masser ou en me massant

Différentes dimensions de l’écoute intérieure

Jean-Philippe Faure – juillet 2010

Perceptions intérieures de la dimension de notre attention quand nous sommes en auto-empathie.

Jean-Philippe Faure, Pascale Molho, Karim Rahila, participants stage « Pour un rapport plus heureux à l’instant » – décembre 2009

Quand l’attention se fixe au niveau mental - La respiration est courte et haute. - Moments d’accélération cardiaque. - Douleurs corporelles. - Tensions musculaires du visage, dents serrés, par moments le front se plisse. - Tensions au niveau de cerveau (prise de tête). - Les yeux partent vers le ciel. - Mouvements vifs des membres, avec des gestes parfois saccadés. Quand l’attention se porte au niveau des sentiments - Les yeux deviennent plus humides, avec parfois la venue de larmes. - Des sensations de froid, de chaleur ou de brûlure peuvent apparaître. - Des fourmillements, des vibrations ou des trépidations parcourent le corps. - Phases de lâcher, spasmes intestinaux, envie d’aller à la selle. - Le visage vit des moments de détente. - Déséquilibre au niveau des côtés gauche et droit du corps, ou du bassin. Quand l’attention se porte au niveau des besoins - Position corporelle plus stable, plus posée, mieux dans l’axe verticale. - Centre de gravité plus bas, densité dans le ventre, sensation d’enracinement. - Relâchement corporel, apparition de soupirs, de bâillements, de sourires et de phases de détente. - Circulation de l’énergie, intensité, rééquilibrage. - Ralentissement des mouvements, qui deviennent plus harmonieux, avec une tendance vers l’immobilité. - La respiration devient plus ample, plus fluide et plus calme, avec des mouvements du ventre. - Le regard se tourne vers l’intérieur et a tendance à descendre. - Sensation d’ouverture, de dilatation et d’expansion. - Impression de lucidité et de clarté. - Détachement, sentiment de connexion avec l’universel.