atelier de validation des « fiches conseil » pour les
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Atelier de validation des « fiches conseil » pour les matières actives
utilisées au Niger
Comment nous avons pensé ces deux jours de travail
• Une présentation des participants (nom, structure et les relations avec le thème)
• Un partage de « là où nous en sommes » : cela fait plusieurs mois que les équipes du RECA et des CRA vont voir des producteurs et productrices, des agents d’AC, des chercheurs, font des visites de jardins, parcelles, des vendeurs sur les marchés…
Pour cela nous avons préparé un support en trois parties : les constats, les doses, les fiches.
Partage, mise en commun, échangesOn les utilise souvent ces mots, mais…
On va prendre des exemples. Qui connait les contenus de ces programmes ?
• Les CEP GIPD / DGPV sur le maraîchage dans la région de Tillabéri
• Les contenus des formations des brigadiers phytosanitaires développées par SwissContact et un GIE Nia dans la région de Dosso
• Les formations mises en place par le PROMAP dans la région de Tahoua
• Et beaucoup d’autres …
Quand on regarde …
• Les traitements phytosanitaires demandent des améliorations rapides et indispensables
• Il faut augmenter les capacités des agents d’appui conseil et des producteurs « en tout »
• Des dizaines de formations sont réalisées avec des niveaux très variables, des supports souvent de faible qualité
• Plus on mettra en comment les contenus et plus on augmentera le nombre de formations et leur qualité
Le TDR formation
Le programme du RECA
Donc les résultats attendus par le RECA
• 1/ Un partage de la situation / c’est notre préparation et nous visons les compléments de tous, et une situation des initiatives en cours.
• 2/ L’examen des fiches que nous avons préparées sur les principales matières actives en vente au Niger (niveau agent AC) et ce qu’il faut retenir pour des fiches simples (niveau diffusion).
• 3/ Des propositions d’outils, qui pourraient être préparés pour l’ensemble des acteurs avec des contenus précis et validés.
Partie 1 / les constats
• D’où nous sommes partis / travail de la CRA de Diffa sur le poivron – des pertes énormes – une maîtrise de la protection phyto très insuffisante.
• Recensement des produits existants (ce que les producteurs peuvent acheter.
• La 1ère source d’information, ces sont les étiquettes –certaines sont surprenantes - insuffisant
• Tout cela nous a permis de faire le point des pratiques des producteurs – un mot : surdosage
• Recherche des résultats des formations sur les biopesticides.
Le poivron (Diffa)
10.000 ha = 30.000 litres de pesticides ?
200 millions de F.CFA ?
Comment les producteurs font leurs choix ?
Pourquoi des fiches conseils ?
Pas facile d’utiliser une étiquetteau Niger
• Textes en anglais (cultures, déprédateurs*)
• Des fois, les surfaces pour les traitements en « acres » (mesure anglaise) donc une dose inconnue
• Pour une même matière active des variations énormes d’un produit commercial à l’autre.
Un exemple : le Délai Avant Récolte (DAR) pour une même matière active - DDVP
• DDVP est interdit depuis 20 ans en Europe
• Pour ce produit (DOOM), le DAR est de 1 jour, ce qui en fait le produit avec le DAR le plus court.
• Pour la même matière active on trouve pour d’autres produits 5 jours ou 7 jours.
• FC/ un DAR de 7 jours ce qui est le délai retenu au Maroc
Cypermethrine, quel DAR ?
• La fourchette est impressionnante : de 1 jour à 30 jours pour les légumes
• Le DAR est variable en fonction des types de légumes : feuilles, fruits, bulbes, racines.
• Entre 15 et 21 jours pour un produit comment choisir ?
• Pour certains produits cette donnée n’a pu être relevée pour d’autres elle n’est pas indiquée.
Certaines étiquettes contiennent même des erreurs assez fortes
• Même en français il y a des surprises : la lambda-cyhalothrinen’est pas un organophosphoré, n’est pas un produit systémique et n’agit pas sur les acariens.
• C’est quand même un insecticide comme indiqué
Que doit-on trouver sur une étiquette ?
• Le nom du produit
• Les références du fabricant et distributeur
• Le pays d’origine
Etiquette suite
• Le nom de la matière active et sa concentration
• Le type de formulation (EC, SW…)
• Les cultures ciblées
• Les ravageurs ciblés
• Les doses et périodes d’application
• Le DAR
• Le numéro d’homologation
Etiquette suite
La dose d’utilisation !
C’est très important :
• Efficacité du produit
• Toxicité et résidus
• Coût pour le producteur
• Risque d’apparition de résistance
Une dose c’est une quantité (en gramme ou en litre) sur une surface.
Cypermethrine, quelle dose ?
• 18 Cypermethrine dont 16 à 100 g/l
• Pour une même concentration de matière active… le choix est entre 240 ml et 2.000 ml soit de 1 à 9
• Cela semble utile de fournir des conseils directement aux producteurs
Un exemple de fiche simpleProjet intrants FAO
• La boite de sauce tomate fait 70 ml
• Donc, 25 fois 70 ml = 1,75 litres
• Par contre le conseil basé sur le volume du pulvérisateur et une surface de base est bon.
Même avec un produit d’une grande marque, homologué CILSS, on peut hésiter…
• Dose recommandée 1 à 1,5 litres /ha
ou
• 30 à 60 ml pour 15 litres d’eau pour traiter 300 à 400 m2
• Cela donne quand même 4 combinaisons possibles… en final au producteur.
En fonction des choix possibles on aura les doses suivantes
300 m2 400 m2
30 ml 1 litre 0,75 litre
60 ml 2 litres 1,5 litre
• Prévu entre 1 et 1,5 litre
• Possible entre 0,75 et 2 litres suivant l’option choisie
• Cela fait une différence pour le producteur
• L’option 60 ml sur 300 m2 double son coût de traitement
Un dernier cas, la fiche technique pour utiliser les graines de neem
• Prendre 500 g de graines
• Après préparation mettre dans un pulvérisateur, 10 litres de bouillie
• Traiter…500 g = 225 g d’amande soit …
• Prendre 500 g de poudre d’amandes
• Après préparation mettre dans un pulvérisateur, 10 litres de bouillie
• Traiter 1000 m2Dose 50 g/ 100 m2
Un autre dosage…
Solution aqueuse du Neem.• Collecter les fruits mûrs de Neem tombés à terre• Débarrasser les noyaux de la pulpe et les sécher• Extraire les graines des noyaux.• Broyer les graines jusqu’à l’obtention d’une poudre.• Verser la poudre obtenue dans un mouchoir et la tremper
dans de l’eau pendant toute la nuit à la dose de 25 à 50 g par litre d’eau.
• Le lendemain, filtrer et la diluer à raison de 1 litre de l’extrait dans 10 à 20 litres d’eau et pulvériser ou asperger manuellement au moyen d’un pinceau en paille.
• Domaine d’application : lutte contre le puceron, sauteriaux, cycadale et autres chenilles. Dose 100 litres à l’hectare.
Dose : 50 g pour 10 litres - 100 litres / ha donnent 5 g d’amande pour 100 m2
Une dose c’est sérieux
• Cela a été étudié par les fabricants
• Cela a été vérifié par les services techniques ou la recherche
• Cela a été homologué par des structures spécialisées
La dose recommandée doit :
• Limiter les risques pour le consommateur
• Limiter les risques pour l’utilisateur
• Limiter les risques pour l’environnement
• Limiter les coûts pour le producteur
Pourquoi on insiste sur la dose ?
• Les pratiques c’est un surdosage quasi généralisé
• Cela peut aller jusqu’à 10 fois la dose pour les maraîchers les plus … expérimentés.
FIN partie 1
Partie 2 / Quels conseils aux producteurs pour traiter en respectant la dose recommandée
La dose c’est … de la rigueur
• une quantité précise de produit,
• dans une quantité d’eau,
• à mettre sur une surface déterminée.
Ce n’est pas facile / quelles méthodes?
• La quantité de produit est donné en litre ou en gramme par ha (des calculs…)
• La quantité d’eau pour avoir une bonne efficacité (assez mais sans couler)
• La surface… encore des calculs
Traiter des cultures maraîchères avec un pulvérisateur de 15 litres à pression entretenue
• Formule traditionnelle : on doit calculer le débit de l’appareil (pas facile)
• Calculer (!) en fonction du débit la vitesse d’avancement
• Se chronométrer sur une distance pour maîtriser la vitesse d’avancement
• C’est adapté pour les grandes cultures en lignes
Pour les cultures maraîchères le terrain est accidenté, et les lignes rarement existantes
Un traitement par unités de surface successives
• Déterminer un rectangle de 400 ou 500 m2 (surface de base)
• C’est la surface pour utiliser 10 ou 15 litres de bouillie (ma + eau) en fonction du produit.
• Une petite pratique permet de caler la vitesse de travail
• Le but utiliser le volume de bouillie sur la surface
• Adaptation à la buse disponible (souvent unique)
Guide to safe and effective use of pesticides
for crop production in Borno State, Nigeria
IITA
• Mais les recommandations sont une quantité de bouillie qui varie suivant les produits, ce sont les recommandations des fabricants
• Avec un pulvérisateur on va jouer sur 10 ou 15 litres et sur 400 ou 500 m2
Partie 3 / le contenu des fiches conseils
• Pourquoi conseils / parce que l’on s’engage
• Pour qui ? Les agents d’appui-conseil
• Un minimum de capacités avant de s’adresser aux spécialistes
Raisonner par matière active et par famille
• Il faut reconnaitre un produit par sa matière active et il faut connaître la famille du produit
• Pour adapter son produit aux ravageurs présents
• Pour éviter de remplacer un produit par un autre mais avec la même matière active
• Pour changer de famille et éviter l’apparition de résistance.
Le mode d’action : contact, ingestion, systémique, translaminaire
Les ravageurs ciblés
Les doses d’emploiLe DAR en fonction des culturesL’intervalle entre deux traitementsLe nombre de traitements
Pour chaque produit, lorsque les conseils des fabricants ne semblent pas assez crédibles, les fiches proposent des délais avant récolte choisis en fonction des directives disponibles.
Dans le cas de la cyperméthrine, la FC donne des recommandations plus faibles que les étiquettes (rare).
Site des agences spécialisées du Maroc et de France , guides du PIP
Le ou les doses / dans ce cas il est proposé deux doses 25 et 50 g/litre de matière active
Le délai de rentrée : il s’agit de la durée pendant laquelle il est interdit aux personnes de pénétrer dans la parcelle où a été appliqué un produit par pulvérisation ou poudrage.
FIN
Les questions possibles
• Pourquoi s’occuper des produits non homologués ?
• C’est compliqué
• Pourquoi ne pas recommander les biopesticides ?
• Face à la réalité
• Pas plus que les doses d’engrais mais c’est nettement plus dangereux
• Il faut que les agents AC maîtrisent les différentes matières actives
• Il faut le faire et travailler sur ces produits mais cela ne remplacera pas tous les produits
Les producteurs rencontrent des difficultés majeures qui entrainent des pertes de récoltes majeures
Le chou
• Pertes importantes
• Techniques inappropriées (monoculture)
• Choix des produits aléatoires / mêmes familles
• Résistances possibles (?)
• Surdosage
Choisir les termes en Français
• Déprédateurs ou ravageurs
• Laitue ou salade