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ARTICLEORIGINAL Photovaporisation prostatique au laser Greenlight?: évaluation des pratiques françaises en 2015 Greenlight? photoselective vaporization of the prostate: Contemporary practices in France MOTS CLÉS Photovaporisation prostatique ; Laser ; Hyperplasie bénigne de prostate ; Questionnaire 0 CrossMark 171 Info. suppl. B . Praderea' * , B. Peyronnet' , G. Leonarda , les membres du GUGLc , V. Misrai d , F . Bruyèrea ,e ,f a Service d ' urologie , hôpital Bretonneau , CHRU de Tours , 2 , boulevard Tonnelé , 37000 Tours , France b Service d ' urologie , CHU de Rennes , 2 , rue Henri-Le-Guilloux , 35000 Rennes , France a Service d ' urologie , hôpital Bretonneau , CHRU de Tours , 2 , boulevard Tonnelé , 37000 Tours , France Groupe des utilisateurs français du Greenlight , France d Service d ' urologie , clinique Pasteur , 1 , avenue Sans , 31300 Toulouse , France e PRES centre Val-de-Loire , université François-Rabelais , 37044 Val-de-Loire , France f Centre d ' innovation technologique , CHRU de Tours , 2 , boulevard Tonnelé , 37044 Tours , France Reçu le 24 septembre 2015 ; accepté le 7 janvier 2016 Disponible sur Internet le 11 février 2016 Résumé Introduction . - La photovaporisation prostatique par laser Greenlight? (GL) s' est fortement développée en France au cours des dernières années représentant désormais près de 30%% des chirurgies de l ' HBP et faisant de la France le deuxième utilisateur mondial de GL après les États- Unis . L ' objectif de cette étude était d ' évaluer quelles étaient les pratiques des chirurgiens français utilisant le laser Greenlighte. Matériel et méthodes .- Au cours des 4esrencontres du groupe des utilisateurs du Greenlight? en France (GUGL) , a été proposé un questionnaire concernant les habitudes de prise en charge des patients . Le questionnaire portait sur les caractéristiques de l ' opérateur ( âge , expérience avec le GL , etc . ), sa stratégie thérapeutique , la prise en charge du patient en préopératoire (anticoagulants ... ) et postopératoire ( ambulatoire , ablation de la sonde vésicale , suivi ... ) ainsi que sur sa technique chirurgicale ( type de fibre , puissance utilisée , etc . ). * Auteur correspondant. Adresse e-mail : benjaminpradere@gmail .com ( B. Pradere) . http: / / dx .doi . org/ 10 . 1016/ j . purol . 2016 . 01 .003 1166-7087/ C 2016 Elsevier Masson SAS . Tous droits réservés. Tous droits de reproduction réservés Progrès en Urologie PAYS : France PAGE(S) : 168-175 SURFACE : 619 % PERIODICITE : Mensuel DIFFUSION : (2900) 1 mars 2016 - N°3 - Numéro 3

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ARTICLEORIGINAL

Photovaporisation prostatique au laserGreenlight?: évaluation des pratiquesfrançaises en 2015

Greenlight? photoselective vaporization of the prostate:Contemporary practices in France

MOTS CLÉSPhotovaporisationprostatique ;Laser ;Hyperplasie bénignede prostate ;Questionnaire

0 CrossMark

171Info.suppl.

B. Praderea'*, B. Peyronnet' , G. Leonarda ,

les membres du GUGLc , V. Misrai d, F. Bruyèrea ,e,f

a Service d '

urologie , hôpital Bretonneau , CHRU de Tours , 2 , boulevard Tonnelé , 37000 Tours ,Franceb Service d '

urologie , CHU de Rennes , 2 , rue Henri-Le-Guilloux , 35000 Rennes , Francea Service d '

urologie , hôpital Bretonneau , CHRU de Tours , 2 , boulevard Tonnelé , 37000 Tours ,France

Groupe des utilisateurs français du Greenlight , Franced Service d '

urologie , clinique Pasteur , 1, avenue Sans , 31300 Toulouse , Francee PRES centre Val-de-Loire , université François-Rabelais , 37044 Val-de-Loire , Francef Centre d ' innovation technologique , CHRU de Tours , 2 , boulevard Tonnelé , 37044 Tours ,France

Reçu le 24 septembre 2015 ; accepté le 7 janvier 2016

Disponible sur Internet le 11 février 2016

RésuméIntroduction . - La photovaporisation prostatique par laser Greenlight? (GL) s' est fortement

développée en France au cours des dernières années représentant désormais près de 30%% des

chirurgies de l ' HBP et faisant de la France le deuxième utilisateur mondial de GL après les États-

Unis . L '

objectif de cette étude était d ' évaluer quelles étaient les pratiques des chirurgiens

français utilisant le laser Greenlighte.Matériel et méthodes . - Au cours des 4esrencontres du groupe des utilisateurs du Greenlight?en France (GUGL) , a été proposé un questionnaire concernant les habitudes de prise en chargedes patients . Le questionnaire portait sur les caractéristiques de l '

opérateur (âge , expérienceavec le GL, etc . ) , sa stratégie thérapeutique , la prise en charge du patient en préopératoire

(anticoagulants . . .) et postopératoire (ambulatoire , ablation de la sonde vésicale , suivi . . .) ainsi

que sur sa technique chirurgicale (type de fibre , puissance utilisée , etc . ).

* Auteur correspondant.Adresse e-mail : benjaminpradere@gmail .com (B. Pradere) .

http: / / dx .doi .org/ 10 . 1016/ j .purol .2016 . 01 .0031166-7087/ C 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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KEYWORDSPhotoselective

vaporization of

prostate ;Laser ;Benign prostatichyperplasia ;

Survey

Introduction

Résultats . - Parmi les 117 participants au congrès , 64 ont répondu au questionnaire (55%%) .

Cinquante-six pour cent privilégiaient le GL, quel que soit te volume prostatique ,l ' adénomectomie voie haute (AVH) était l ' alternative la plus utilisée (39%%) pour les hautsvolumes . Le Kardégic était poursuivi par 89%% des praticiens en périopératoire . À l ' inverse ,le clopidogrel n' était poursuivi que par 19%% et les AVK que par 14%%. Soixante-treize pour centdes participants pratiquaient systématiquement la vaporisation classique et 3%% des techniques

plus récentes . En peropératoire , 72%% utilisaient une énergie comprise entre 120W et 160Wen moyenne . Soixante pour cent utilisaient l '

échographie endorectale pendant l ' intervention

(dont 32%% pendant toute l '

intervention) . Seulement 16%% des praticiens réalisaient plus de la

moitié de leurs interventions en ambulatoire et près de 33%% jamais . Soixante-sept pour centdes chirurgiens ayant une expérience du GL supérieure à 3 ans pratiquaient la PVP, quel quesoit le volume prostatique versus 23 ,5%% des utilisateurs de moins de 3 ans (p= 0 ,002) .Conclusion . - Les utilisateurs du Greenlight? en France ont une approche encore hétérogènedans la prise en charge des patients . Les nouvelles utilisations du Greenlight? qui se développentactuellement sont encore marginales . La pratique de l ' ambulatoire n' est pas encore assez

répandue . Les praticiens les plus expérimentés ont tendance à promouvoir la technique dansde plus larges indications.Niveau de preuve . - 3.O 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Su m maryIntroduction . - Photovaporization of the prostate by the Greenlight? laser (GL) has been

stronglydeveloped this past few years in France , representing nearly 30%% of surgery for BPH, makingFrance the second GL user worldwide after USA. The objective of this study was to assess theFrench surgeons practices with the Greenlight? laser.Material and methods . - During the 4th meeting of French Greenlight? users group (GUGL) ,was proposed a questionnaire on the management of patients and the GL technique . The

questionnaire covered the operator' s characteristics (age , experience with the GL , etc . ) , thetreatment strategy , preoperative management (anticoagulants . . . ) and postoperativemanagement(ambulatory , removal catheter . . .) as well as the surgical technique (fiber type , energyused , etc . ).Results . - Among the 117 participants , 64 answered to the questionnaire (55%%) . Fifty-sixpercent chose GL , whatever was the prostate volume , simple prostatectomy was the most

commonly alternative used for high prostate size (39%%) . The aspirin was pursued by 89%% of

practitioners perioperatively . Conversely , clopidogrel was continued by only 19%% and

anticoagulantby only 14%%. Seventy-three percent of participants commonly used classic vaporizationand only 3%% used new techniques (GreenLEP) . During procedure , 72%% used energy between120W and 160W . Sixty percent used transrectal ultrasound during surgery (32%% throughout the

procedure) . Only 16%% of surgeons made ambulatory procedure and almost 33%% never . Surgeonswith over 3 years of experience (vs . <3 years) used the technique regardless of the volume in67%% vs . 23 . 5%% (P=0 .002) .Conclusion . - In France Greenlight use is still heterogeneous for the patient' s management.New techniques which are currently developing (GreenLEP , vapo-enucleation) are still marginal.Ambulatory is still insufficiently used and need to be developed . The experienced surgeon ledto wider indication for the technique.Level of evidence .- 3.(D 2016 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

La photovaporisation prostatique par laser Greenlight?(PVP) est une technique considérée aujourd

' hui comme unealternative non inférieure à la résection transurétrale de

prostate (RTUP) [ 1 ,2] dans le traitement de l '

hyperplasiebénigne de prostate (HBP) , son efficacité ayant été évaluée

par plusieurs essais randomisés [ 3 ,4] . Une étude récentedes registres nationaux français a révélé que la part dulaser Greenlight? dans la chirurgie de l '

HBP en France est

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passée de 0 ,5%% en 2005 à près de 23%% en 2014 , alors quepar ailleurs le nombre de RTUP ou d ' adénomectomies voiehaute (AVH) réalisées étaient en nette diminution [5] . LaFrance serait d '

après la société AMS (American MedicalSystems, Minnetonka , MN, États-Unis) le deuxième utilisateurmondial de Greenlight? après les États-Unis . De nombreuseshypothèses peuvent être avancées pour expliquer cephénomènecomme la promotion de la chirurgie ambulatoire parles autorités française [6] . Une autre hypothèse pourraitêtre celle d ' une courbe d '

apprentissage qui pourrait êtreplus simple et rapide [7 ,8] pour le laser Greenlight? quepour d ' autres techniques commme l '

Holep ce qui pourraitavoir contribué à la diffusion rapide de la PVPen France.

Il est donc apparu utile d '

analyser les pratiques desurologues français dans l ' utilisation du Greenlight? afin demettre en avant les tendances et les divergences entreutilisateurs. L'

objectif de cette étude était donc d ' évaluer lespratiques françaises dans la prise en charge chirurgicale del ' HBP par laser Greenlight?.

Matériels et méthodes

Méthodologie générale de l ' étude

Une enquête a été réalisée à l ' occasion des 4" rencontresdes utilisateurs de Greenlight? ayant eu lieu à Paris enmars 2015 . Était convié à ces rencontres l ' ensemble desutilisateursfrançais de Greenlight? , qu'

ils soient expérimentésou débutants . L'

enquête a été réalisée au moyen d ' unquestionnaireremis à tous les utilisateurs , complété et récupéréle jour même . Lesquestionnaires ont ensuite été anonymisésavant le recueil et l '

analyse des réponses.

Questionnaire

Un questionnaire a été créé par deux urologues enformation(B.Pr. et B.Pe. ) puis validé par deux experts (V.M.et F.B. ). Celui-ci était divisé en trois parties (cf . Annexe1) et s' intéressait à l '

expérience du chirurgien ( âge, typed ' établissement d ' exercice , années d '

expériences sur le GL,nombres d ' interventions réalisées , etc . ), à ses pratiques entermes d ' indication à la chirurgie par laser GL (taille del ' adénome , comorbidités , etc .) , à la technique qu'

ilutilisait(énergie utilisée , technique de vaporisation , utilisationd ' une sonde d '

échographie endorectale , etc . ) ainsiqu'

àla gestion périopératoire des anticoagulants etpostopératoiredu patient (traitement médical postopératoire , duréed '

hospitalisation , durée de sondage , modalités de suivi . . .).

Recueil des données

Une fois les questionnaires anonymisées par une tiercepersonne, les données ont été collectées dans une base dedonnées informatisée , par un urologue en formation endébut de cursus (G.L.), n' ayant pas participé à la réuniondes utilisateurs de Greenlight?.

Analyses statistiques

Les participants ont été divisés en 2 groupes en fonctionde leur niveau d '

expérience défini arbitrairement comme

expérimentés (plus de 100 interventions et/ ou plus de 3 ansde pratique) ou non . L'

analyse statistique a été réalisée àl ' aide du logiciel JMP v.10.0 ? (SASInstitute Inc ., Cary, NC,États-Unis) en utilisant le test de Chi2ou le test exact deFisher selon leurs conditions d '

application pour comparerles variables qualitatives et proportions entre les différentsgroupes . Lesvariables quantitatives continues étaientexpriméesen moyenne et écart-type.

Résultats

Soixante-quatre (55%%) des 117 participants ont répondu auquestionnaire.

Caractéristiques de la population étudiée

Plus de 80%% (n = 47) des urologues avaient entre 36 et 64ans(Fig. 1) . Au total , 31%% (n = 20) travaillaient dans un centreuniversitaire , 27%% dans un hôpital périphérique et 37%% enclinique et 5%% dans un institut mutualiste . Quatorze pourcent utilisaient le GL depuis plus de 5 ans , 33%% entre 3 et5ans , 19%% depuis moins d ' un an . Quatre-vingt-cinq pourcent des urologues n' utilisaient que le GL commetechniquede chirurgie laser de l ' HBP. Quatorze pour cent (n = 9)avaient réalisaient plus de 200 interventions , 21 %% (n= 13)entre 101 et 200 , 20%% entre 50et 100 et 45%% moins de 50.

Indications opératoires

Le laser GL était utilisé dans d ' autres indications quel ' HBP par 46%% des urologues : 28%% pour forage prostatique(trouble urinaire sur carcinome prostatique avec réalisationd ' un entonnoir mictionnel) ; 15%% pour incisioncervicoprostatiqueet 3%% pour traiter les lésions radiques vésicales.

Le volume prostatique n' avait pas d ' influence sur le choixd ' utiliser ou non le GL pour 44%% (n=28) des participants.Pour les 56%% restants , une autre technique étaitpréféréepour les volumineuses prostates . Le seuil permettantde définir une volumineuse prostate était de 100g (?41 g)en moyenne pour ces participants . Au-delà de 100g , 31%%

(n = 20) réalisaient une AVH, 13%% une RTUP monopolaire , 8%%

une énucléation endoscopique au laser Holmium (Holep) ,5%% une autre technique (Green Laser Enucleation of theProstate [GreenL[ P], Millin par voie ccelioscopique et TUVIS[résection bipolaire] ) (Fig . 2) .

La gestion des antiagrégants et anticoagulants en

périopératoireétait hétérogène (Fig. 3) . Pour le Kardégic : 89%%

le poursuivait et 98%% de ceux qui l ' arrêtaient , prescrivaientune reprise dès jl

Pour le clopidogrel : seulement 19%% réalisaientl ' intervention sans l ' arrêter , 53%% réalisaient un relaispar Kardégic . Il était réintroduit dès jl seulement par19%% des urologues l '

ayant arrêté en préopératoire et 17%%

reprenaient le clopidogrel > 7 jours après l ' intervention(Fig . 4) .

Pour les anticoagulants oraux (comprenant les nouveaux

anticoagulants [NACO]), ceux-ci n' étaient poursuivis enperopératoire que par 14%% des urologues , avecsystématiquementun INR < 2,5 et dans 66%% des cas avec un INRcible < 2. Lorsque les anticoagulants oraux étaientarrêtés, 96%% réalisaient un relais par héparine de bas poids

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AGE (années) (n=64)

TECHNIQUE DISPONIBLE dans leCENTRE d ' EXERCICE (n=64)

25-35ans36-50 ans51-65 ans> 65 ans

NOMBRE de PROCEDURES (n=64)

GreenlightGreenlight et HolepGreenlight et autre

EXPERIENCE LASER (années)(n=64)

> 200

INSTITUION d ' EXERCICE (n=64)

<1

1-23-5

>5

CliniqueCHUCHInstitut mutualiste

Figure 1. Caractéristique de la population.

moléculaires (HBPM), en moyenne 5 jours (+ 1,5) avantl ' intervention , la reprise des anticoagulants oraux ayant lieuen moyenne 10 jours (+ 4) après l ' intervention . Seulement17%% reprenaient les AVK à j1 (Tableau 1) .

Figure 2. Techniqueselon le volume de prostate.

La réalisation d ' une échographie endorectale avecmesure du volume prostatique dans le bilan préopératoiren' était réalisée que par 60%% des urologues . Un PSA étaitréalisé en préopératoire dans 78%% des cas.

GREENLIGHT quel que soit le volumeAVHRTUPHOLEPAUTRES(GreenLEP, TUVISS, Coelio)

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Tableau 1 Délai de Reprise (n= 52) (AVKet NACO).

Figure 3. Gestion desantiagrégants et desanticoagulants.

Figure 4. Puissanceutilisée.

Considérations techniques

La plupart des participants utilisaient la fibre de dernièregénération MoXy (85%%), 12 ,5%% utilisaient parfois une fibreHPS. La technique de vaporisation dite « classique » était laseule réalisée par 73%% des utilisateurs du GL, les techniqueschirurgicales développées récemment comme lavaporisationanatomique et l ' énucléation endoscopique GreenLEPn' étaient pratiquées que par 27%% des urologues . Laprincipaleraison avancée pour expliquer l ' absence de recoursà ces nouvelles techniques chirurgicales était laméconnaissancede ces techniques (56%% pour la vaporisationanatomique et 76%% pour le GreenLEP) , 14%% ne réalisaientpas de vaporisation anatomique du fait de résultats moinsbons que la vaporisation classique dans leur expérience . Au

Ta

prbleau 2 Puissance utilisée en fonction des zonesDstatiques (n= 64) .

n (%%)

Col80W81-120W121-1 50W151-180W

Lobes80W31-120W121-150 W151-180W

Apex30W31-120 W121-150 W151-180 W

36 (56)17 (27)7 ( 11)4 (6)

18 (28)21( 33)25 (39)

43 (67)9 ( 14)8 ( 13)4 (6)

total , 76%% ne réalisaient pas la technique GreenLEP du faitd ' un manque de morcellateur ou du fait de la difficultétechnique de celle-ci.

La puissance utilisée avec la fibre Moxy XPS-180W étaiten moyenne au cours de l ' intervention comprise entre120-160W pour 50%% des participants , >160W pour 23%%

et< 120W pour 27%% d ' entre eux (Fig. 3) .L' énergie utilisée variait en fonction de la localisation

anatomique (Tableau 2) :auniveau du col , 56%% utilisaient une énergie de 80W ,27%% une énergie comprise entre 80et 120W et 17%% uneénergie supérieure à 120 W ;auniveau de l '

apex , la majorité (81%%) des chirurgiensutilisait une faible énergie (80W) et seulement 19%%

utilisaientune énergie> 120 W ;au niveau de l ' adénome , 72%% utilisaient uneénergie>120W (33%% entre 120 et 150W, et 39%% entre 150 et180W)

La quantité totale d '

énergie délivrée (nombre de joulespar grammes de prostate , J/ g) en fonction du poidsprostatiquepréopératoire n' était pas évaluée par 42%% desurologues . Lorsqu' un objectif était fixé , il était entre3000J/ g et 5000J/ g pour 78%% et entre 5000J/ g et 7000J/ gpour 22%%.

Une échographie par voie endorectale en peropératoireétait utilisée par 60%% des chirurgiens , seulement 40%% nel ' utilisaient jamais . Trente-deux pour cent l ' utilisaientsystématiquementdurant toute l ' intervention , 9%% seulementen début et fin de procédure , 6%% seulement après certainesétapes , 11%% dans certains cas particuliers.

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Figure 5. Prise en charge ambulatoire.

Une anse mono- ou bipolaire était utilisée parfois par leschirurgiens (46%%) le plus souvent pour parfaire l ' hémostase(30%% des cas) , devant une difficulté technique ou uneperforation capsulaire (10%%). Les patients étaientsystématiquementsondés en postopératoire par 95%% des praticiens.

Prise en charge postopératoire

La chirurgie ambulatoire était réalisée par 67%% dechirurgiens:32%% le réalisaient dans moins de 10%% des cas, 18%%

dans 10à 50%% des interventions , et 17%% dans plus de 50%%

des cas (Fig. 5) .La durée d '

hospitalisation moyenne des patients étaitde 1 jour pour 68%% des participants , 30%% gardaient leurspatients hospitalisés 2 jours.

La sonde vésicale était retirée à j1 dans 86%% descas. Aucun chirurgien ne retirait la sonde le jour del ' intervention.

La médication postopératoire à la sortie du patientcomprenaitsystématiquement pour 60%% des antalgiques , 21 %%

des AINS et 8%% des anticholinergiques.La première consultation postopératoire avait lieu pour

63%% des urologues à 1 mois et pour 35%% à 3 mois.Une consultation de suivi (après la première consultation

postopératoire) n' était réalisée que par 81 %% desparticipants. Celle-ci avait lieu à 6 mois (43%%) ou à un an ( 38%%).Un suivi systématique ultérieur annuel n' était pas jugé utilepar 57%% des participants.

Apport de l '

expérience dans l ' utilisation dulaser Greenlight

Une analyse des pratiques entre les utilisateursexpérimentés(plus de 100 interventions et/ ou plus de 3 ansde pratique) par rapport aux plus jeunes utilisateurs aensuite été réalisée . Cinquante-trois pour cent desurologuesinterrogés réalisaient des interventions au laserGreenlight depuis plus de 3 ans et 19%% avaient réalisé plusde 100 interventions.

Les opérateurs entraînés (plus de 100 interventions)réalisaient statistiquement moins d ' autre technique

chirurgicale pour la prise en charge de l ' HBP : 4%% vs31 %% (p = 0,029) . Ainsi , 96%% des opérateurs expérimentésn' avaient pas recours à d ' autres techniques chirurgicalesque le GL, quel que soit les caractéristiques du patientou le volume prostatique . Les opérateurs qui utilisaientune autre technique avaient recours soit à la RTUP, soit àl ' AVH. De même , la reprise des AVK était plus précoce parces chirurgiens avec 50%% de reprise des AVK à j1 vs 9 ,6%%

dans le groupe moins de 100 interventions (p = 0,0008) . Lespatients étaient hospitalisés moins longtemps : sortie àj1 pour 73%% des chirurgiens expérimentés vs 67%% pour lesautres (p = 0,07) .

Les opérateurs ayant plus de 3 ans d '

expérienceréalisaientune chirurgie par laser Greenlight , quel que soit levolume plus souvent que les autres (67%% vs 23%% ; p = 0,0021) .De même , le nombre d ' AVH réalisées était inférieur dans cegroupe (16%% vs 58%% ; P=0 ,0006) . D ' un point de vuetechnique, ces chirurgiens utilisaient une énergie plus élevéelors de leur vaporisation notamment au col ou l '

énergieutilisaitétait> 120W par 33%% des chirurgiens versus 3%% pourles chirurgiens en début d '

apprentissage (p = 0,007) .

Discussion

Cette étude est à notre connaissance la première àévaluerles pratiques des urologues dans l ' utilisation du laser

Greenlight? pour la chirurgie de l ' HBP. Elle révèle unegrande hétérogénéité dans l ' utilisation du Greenlight etsoulignel '

importance de poursuivre une évaluation scientifiquerigoureuse de cette technique afin de définir des standardspour son utilisation optimale.

Un des résultats importants de cette enquête est que lamajorité des utilisateurs (55%%) préféraient une autretechniqueque la PVP pour les prostates de plus de 100g . Lesétudes publiées dans la littérature sur le traitement desprostates volumineuses par PVP sont rares et leurs résultatsdivergent . Certains ne retrouvent pas de différencessignificativesen termes d ' efficacité et de complications quelleque soit la taille de la prostate (même> 120g) [9] , d ' autresmettent en avant plus de troubles de la fonction érectile[10] et plus d ' hématuries secondaires [11] . Si les résultatsfonctionnels à court terme étaient généralementsatisfaisantssur les volumineuse prostates [ 12] , certaines sériesrapportent un taux de retraitement chirurgical nettement

augmenté à moyen terme [ 13] .Alors que la possibilité de poursuivre les

anticoagulants/antiagrégants pendant une PVPa été un des principauxarguments pour favoriser cette technique chez les patientsfragiles , la majorité des utilisateurs poursuivaient lekardégic(89%%) mais arrêtaient le clopidogrel (81 %%) et lesanticoagulants oraux (86%%) en périopératoire . Les donnéesde la littérature sur la gestion périopératoire desanticoagulantspendant la PVP sont rares . De plus , aucune étuden' a évaluée spécifiquement la gestion des antiagrégantset des anticoagulants avec le laser de dernièregénérationXPS-180W [14] . Néanmoins quelques études ont montrél ' efficacité de la technique chez ces patients sansrapporterplus de complications [ 15] . Cette question reste à cejour l ' une des voies d ' études les plus importantes dans ledéveloppement de la technique.

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Nous avons également montré à travers cette enquêteque la puissance à utiliser pour une vaporisation optimaleest très débattue . Bien que certains expertsinternationauxpréconisent l ' utilisation d ' une puissance de 180W[16] , la plupart des utilisateurs français avaient recoursà une énergie diminuée au moins pour une partie del ' intervention , même si l '

énergie utilisée augmentait avecl '

expérience.Le choix du type de fibre n' apparaît pas être unanime

puisque 12,5%% des opérateurs utilisent encore la fibre HPS.Ceci peut être expliqué par une plus grande solidité decelle-ci qui est nécessaire notamment dans la techniquede GreenLEP. Bien que moins efficace elle apparaît plusfiable dans la réalisation de l ' adénomectomie . Pour certains ,une fibre HPS (4%%) était utilisée sur de très courteprocéduredu fait d ' un prix inférieur de cette fibre . Par ailleurs ,l ' utilisation d ' une anse monopolaire pour la réalisation del ' hémostase était faite par 30%% des chirurgiens , soulignantles difficultés d ' obtenir une hémostase satisfaisante danscertains cas avec la fibre laser.

Un autre point intéressant concerne l ' utilisation dela sonde endorectale pour monitorage peropératoire . Làencore les données de la littérature concernant le bénéficepotentiel de cette technique sont rares et de faible niveaude preuve [ 17,18] . Les utilisateurs étaient toutefois 60%% ày avoir recours au moins pendant une partie de la PVPmalgréles préoccupations soulevées par la publication d ' unesérie de plaies rectales suite à l ' utilisation systématique del '

échographie endorectale peropératoire [18,19] . Ellepourraitfavoriser le risque de perforation du fait de son appui surla partie postérieure de la prostate , modifiant l ' anatomieLocale par compression et mobilisation de la paroi rectaleantérieure vers l ' avant.

La comparaison des pratiques entre chirurgiensexpérimentésou non est un élément particulièrement intéressant.En effet , l ' utilisation du GL comme technique de référencedans le traitement de l ' HBP est privilégiée par les plusexpérimentésquel que soit le volume et avec de plus hautesénergies [20] . Ces résultats ne peuvent toutefois amener àaucune conclusion du fait du manque de donnéesconcernantl ' efficacité et la sureté de la PVPsur les volumineusesprostates.

Par ailleurs , cette enquête révèle la pratique de la PVPen ambulatoire par la majorité des urologues utilisant leGL en France (67%%). Si 17%% d ' entre eux rapportaient untaux de PVP ambulatoire > 50 %%, 32%% d ' entre eux ne laproposait que dans 10%% des cas Les nombreux facteurspouvantinfluer sur les taux d ' ambulatoire (caractéristique despatients , structures dédiées . . .) pourraient expliquer cettehétérogénéité . Bien que très peu de données sur le sujetsoient disponibles dans la littérature deux études françaisesont démontré sa faisabilité [21 ,22] . Devant les contraintesmédico-économiques qui sont imposées de nos jours par lestutelles , cette pratique est une très bonne voie dedéveloppementpour la technique.

Cette étude comporte un certain nombre de limitesqu'

il convient de souligner . Tout d ' abord il ne s' agit qued ' une enquête et nos résultats sont donc d ' un faibleniveau de preuve scientifique . De plus , le taux departicipation n' était que de 55%% ce qui est relativementlimité . Les questionnaires étaient anonymisés avant analysemais les noms des participants avaient été précédemment

collectés par une tierce personne ce qui peut être sujet àcaution . Le seuil permettant de définir un opérateurexpérimentéa été choisi arbitrairement . Enfin, seulement 53%%

des chirurgiens ayant répondu au questionnaire ont une

expérience> 3 ans et seulement 20%% avaient réalisé plus de100 interventions . Cet effectif hétérogène ne permet pasd ' éliminer l ' existence d ' un biais de sélection et lesrésultatsrapportés ici pourraient ne pas refléter la pratiquede l ' ensemble des utilisateurs du GL en France . Ceci nousinvite à la réalisation d ' études scientifiques pour répondreplus précisément aux questions évoquées . Par ailleurs cetteétude suggère que l ' utilisation du GL par les plus jeunesopérateursdoit être accompagnée par un apprentissage sur laprise en charge périopératoire des patients.

Conclusion

Cette enquête a été la première à évaluer lespratiqueschirurgicales françaises dans l ' utilisation du laserGreenlight pour la chirurgie de l ' HBP. Elle a permis demettre en évidence une grande hétérogénéité dans denombreux domaines , pouvant probablement êtreexpliquéepar un manque de données dans la littérature . Lesnouvelles techniques du Greenlight? (vaporisationanatomiqueet GreenLEP) sont pratiquées de façon marginale.L'

élargissement des indications opératoire de cettetechniqueconstaté dans cette enquête , notamment pour letraitement des prostates volumineuses , doit être évalué à

long terme.

Remerciements

Participants du GUGL : Abdelkader Talal , Arnaud Pierre ,Ballereau Charles , Bittard Hugues , Bodin Thomas ,BourgninaudOlivier , Bracq Arnaud , Brichart Nicolas , CarcenacAurelien , Castagnola Christian , Chabammes Eric ,CharpentierXavier , Chautard Denis , Coblentz Yves, CorbelLuc , Couapel Jean-Philippe , Couteau Emmanuel , DellanegraEmmanuel , Delree Alexandre , Dezael Jean-Charles , DucrocqSylvain , Durand Matthieu , Emeriau Damien , EvenoCharlotte, Faure François , Froger Louis , Galiano Marc , GobeauxNicolas , Guerder Laurent , Guichard Guillaume , GuilbertÉric , Haider Romain , Huet Romain , Karsenty Gilles , KaudinFrédéric , Laplace Benoît , Landry Jean-Luc , Lebdai Souhil ,LEO Jean-Pierre , Lufuma Emmanuel , Marsaud Alexandre ,Metes Ovidiu , Miaadi Naoufel , Moreau Jean-Luc , MoureyÉric , Muyshomdt Cédric , Obringer Ludovic , Pillot Pierre ,Rabut Bertrand , Rudelle Emmanuel , Schneider Marc ,SieglerNicolas , Skowron Olivier , Theveniaud Pierre-Étienne ,Thoulouzan Matthieu , Thoulouzan Maxime , Vanpoulle Jean-

Vincendeau Sébastien , Wagner Bernard , WeidmannJean-Daniel.

Déclaration de liens d ' intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d ' intérêts.E Bruyère et V. Misrai sont proctor pour Boston Scientific.

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Progrès en Urologie

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1 mars 2016 - N°3 - Numéro 3

Annexe 1. Matériel complémentaire

Le matériel complémentaire accompagnant la

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