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Master Management et Administration des Entreprises
Parcours Etudes et théories des organisations (Recherche)
Annales des Epreuves
d’Admissibilité
Sommaire :
Epreuve d’admissibilité Septembre 2017 p.2
Epreuve d’admissibilité Septembre 2016 p.3
Epreuve d’admissibilité Septembre 2015 p.5
Epreuve d’admissibilité Juin 2015 p.6
Epreuve d’admissibilité 2014 p.7
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Master Management et Administration des Entreprises
Parcours Etudes et Théories des Organisations (Recherche) Epreuve écrite d’admissibilité du 2 septembre 2017
Durée 3 heures
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portables sont interdits
Dans un article à paraître dans la revue M@n@gement, G. Carton et Ph. Mouricou
abordent le débat rigueur/pertinence de la recherche en management et du « gap » entre
la recherche académique et les pratiques managériales : la recherche doit-elle viser la
rigueur scientifique et/ou la pertinence sociale et managériale ? A partir d’une analyse
systématique d’articles consacrés à cette question, ils identifient quatre conceptions
différentes de ce que serait une connaissance pertinence (relevance), et quatre types
de propositions pour améliorer cette pertinence des recherches en management. Le
tableau ci-dessous résume leurs résultats.
Vous développerez un propos structuré et argumenté autour de ces questions en
avançant votre propre opinion sur le débat rigueur/pertinence de la recherche en
management.
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Master Management et Administration des Entreprises
Parcours Etudes et Théories des Organisations (Recherche) Epreuve écrite d’admissibilité du 3 septembre 2016
Durée 3 heures
Aucun document autorisé – Les ordinateurs, tablettes et téléphones
portables sont interdits
Depuis plusieurs années, différents experts, académiques et praticiens, déplorent ce
qu’ils appellent le « relevance gap » entre les recherches en management et les
pratiques de gestion dans les organisations et opposent souvent la rigueur de la
recherche à la pertinence des pratiques de gestion.
Dans un article publié en 2008, L. Worrall1 caractérise deux conceptions différentes de
la recherche, synthétisées dans le tableau page suivante. Il prône non pas un effet de
substitution mais bien la coexistence des deux modèles.
Qu’en pensez-vous ? Quels sont d’après vous les principaux avantages et risques de
chacun des deux modèles ?
Vous construirez un développement argumenté, structuré et concis sur la base de votre
expérience, de vos connaissances mais aussi de votre propre conception de ce que
pourrait ou devrait être la recherche en management.
1 L. Worrall, « Management research and management practice: is the relevance gap closing? », International Journal of Management Concepts and Philosophy (IJMCP), Vol. 3, No. 1, 2008
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Master Management et Administration des Entreprises
Parcours Etudes et Théories des Organisations (Recherche) Epreuve écrite d’admissibilité du 5 septembre 2015
Durée 3 heures
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Sujet :
« Theory building seems to require rich description, the richness that comes from
anecdote. We uncover all kinds of relationships in our ‘hard’ data, but it is only through
the use of this ‘soft’ data that we are able to ‘explain’ them, and explanation is, of course,
the purpose of research. I believe that the researcher who never goes near the water,
who collects quantitative data from a distance without anecdote to support them, will
always have difficulty explaining interesting relationships... ».
Dans ce propos, Henry Mintzberg défend l’idée selon laquelle le chercheur en
management doit rester proche du terrain et privilégier des méthodes de recherches
qualitatives afin de recueillir des données riches et fondées sur des « anecdotes » : selon
lui, seules ces méthodes peuvent conduire à expliquer les phénomènes qui intéressent
le chercheur.
Qu’en pensez-vous ? Vous construirez développement structuré et argumenté en
réaction à cette position défendue par H. Mintzberg
NB : Vous pourrez rédiger votre travail en langue française ou en langue anglaise, au
choix.
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Master Management et Administration des Entreprises
Parcours Etudes et Théories des Organisations (Recherche) Epreuve écrite d’admissibilité du 15 juin 2015
Durée 3 heures
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Sujet :
« Essayer d’assumer au fil du temps un statut de chercheur-acteur consiste à rendre
compte d’une expérience travaillée qui ne soit pas un enlisement dans le factuel mais
une véritable réflexion sur l’action. La question n’est alors pas tant de savoir comment
le chercheur accède à l’information – les statuts pratiqués en gestion s’avèrent dans les
faits extrêmement variés – mais plutôt comment le chercheur traite l’information et
renvoie donc aux options méthodologiques et aux processus de validation scientifique.
Les itérations successives entre l’entreprise et le laboratoire universitaire, l’ancrage
théorique, bibliographique et scientifique, la confrontation avec d’autres chercheurs lors
de colloques universitaires, l’évaluation périodique par les milieux académiques sont
autant d’éléments qui permettent de s’assurer de la validité des travaux de recherche.
À ces conditions, on peut postuler qu’il peut être possible, pour le chercheur-acteur, de
concilier utilité intellectuelle et utilité sociale de la recherche. »
Extrait de : Béatrice Lallé, « Production de la connaissance et de l'action en sciences de
gestion », Revue française de gestion 1/2004 (no 158), p. 45-65.
A partir de la conclusion de cet l’article de B. Lallé, vous construirez un développement
structuré et argumenté autour de la question suivante :
Dans quelle mesure et à quelles conditions l’utilité intellectuelle et l’utilité sociale de la
recherche en management vous semble-t-elle possible ?
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Master Management et Administration des Entreprises
Parcours Etudes et Théories des Organisations (Recherche) Epreuve écrite d’admissibilité du 6 septembre 2014
Durée 3 heures
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Sujet :
A partir de cet extrait d’entretien avec Yvon Pesqueux, mais aussi à partir de votre propre
analyse et de votre expérience, vous répondrez de manière structurée et argumentée à
la question suivante :
Les sciences de gestion sont-elles plus une science carrefour, une science appliquée ou
une science fondamentale ? Pourquoi et quels en sont les enjeux pour les chercheurs
et pour les praticiens ?
…/…
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« Les sciences de gestion sont-elles un « carrefour » de disciplines, une discipline propre
ou une science fondamentale ?
Cette métaphore du carrefour est à la fois imprécise et équivoque, un immense
avantage conduisant le plus souvent à éviter de s’interroger au-delà. La connaissance
en sciences de gestion serait le lieu où convergent, se rencontrent de temps en temps,
s’hybrident quelquefois, des savoirs affluant de divers horizons, en particulier des
sciences sociales « établies » (économie, sociologie, psychologie, sciences politiques,
etc.), de langages et de méthodes comme les mathématiques, la statistique,
l’économétrie, et de sciences ou technologies plus récentes comme l’informatique, les
sciences cognitives ou encore quelques éléments de droit.
[…] Le chercheur en gestion, au centre de ce carrefour, jouerait tour à tour les rôles
d’agent de la circulation, de médiateur, de traducteur, d’applicateur de ces
connaissances, en jugeant de leur intérêt, de leur contribution à « ses » propres
questions de recherche, c’est-à-dire à la construction-résolution des problèmes de
gestion qu’il juge dignes de ses efforts.
En tant qu’agent de la circulation, il retient telle conceptualisation, telle théorie,
telle relation qui lui semble pouvoir procurer une avancée, un approfondissement, une
alternative... dans cette construction-résolution. Et ce, bien sûr, selon ses intuitions, ses
appétences et compétences à mener des excursions dans les différents champs de
savoir alentour.
En tant que médiateur, passeur ou traducteur, il favorise des interfaces ou rend
accessibles et mobilisables des savoirs élaborés pour d’autres questions que celles qu’il
se donne de traiter.
Selon les cas, il empruntera des résultats, des concepts des méthodes, des techniques...
Les sciences de gestion apparaissent alors comme une discipline qui emprunte de façon
plus ou moins réussie des connaissances produites par ailleurs. En ce sens, on l’a
souvent qualifiée de « discipline appliquée ».
[…] Quarante ans après leur installation dans les universités publiques françaises, « les
sciences de gestion » continuent à interpeler nombre de dirigeants, et peut-être plus
encore les médias, qui acceptent parfaitement qu’un économiste ou qu’un sociologue
fasse état de ses réflexions sur les fusions-acquisitions, mais peinent encore à voir en
quoi un chercheur en sciences de gestion aurait quelque chose de pertinent et de
spécifique à apporter sur ces sujets… ».
Source : Entretien avec d’Yvon Pesqueux, Professeur au CNAM, publiée dans la revue
Economie et Management, CNDP, janvier 2014, n° 150, pp. 82-85.