résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, avril 1993
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É D l T o R l A L PAR PAUL VE'ITER
Le savoir décortiqué
Un humoriste a dit que «les spécialistes sont des gens qui savent de plus en plus de choses touchant à un domaine de plus en plus restreint. Et ceci jusqu'à ce qu'ils sachent tout sur rien».
L'immense richesse de la nature a contraint l'homme à morceler le savoir. Les spécialistes sont nés. L'enseignement n'a pas échappé à ce phénomène. A tel point que cela en devient parfois inquiétant. Chacun a tendance à s'accrocher à sa branche, à la juger plus importante que les autres. Et l'on court ainsi le risque de perdre de vue que les éléments les plus divers s'assemblent pour former un tout indissociable. Le corps humain en est un exemple frappant. A chaque partie de notre anatomie son médecin. Et pourtant, que serait un intestin sans la
tique. Trop souvent, le thème constituait l'unique lien entre ces disciplines que rien d'autre ne semblait
rapprocher. Puis vint l'activité-cadre. Là, un projet commun servait de point d'ancrage. Le plus souvent, l'enseignant se contentait cependant de tisser un réseau reliant les différents constituants de la langue maternelle.
bouche? Que deviendrait Le théâtre: un moyen de lier les branches d'enseignement. votre gros orteil si l'on vous (Photo tirée du. spectacle ,<Le pays de lajoie»)
Aujourd'hui, l'enseignement interdisciplinaire a le vent en poupe. L'activité-cadre touche à tout, les cours s'imbriquent, les professeurs collaborent. Mais tout cela n'est pas si simple qu'il n'y paraît. Maîtres et élèves dont nous relatons les expériences dans les pages qui suivent relèvent tous la difficulté de coller aux programmes. Pourtant, ces expériences permettent à coup sûr d'atteindre plus aisément qu'à 1'ordinaire les objectifs de comportement: capacité de s'inforprivait d'oxygène. On a
beau dépecer, décortiquer: l'entrecôte est liée à la cervelle, l'estomac aux talons, le cœur au ventre ...
Depuis belle lurette, les enseignants ont tenté de lier les différentes branches du programme. Voici quelques décennies, on prônait le centre d'intérêt. L'enseignant tentait de réunir sous une bannière commune mathématique et poésie, chant et gymnas-
RÉSONANCES . AVRIL 1993
mer, curiosité, ouverture d'esprit... Malheureusement, il est très difficile d'évaluer ces items, de les noter. Contrairement à la faute d'orthographe ou à la résolution d'une équation. Malheureusement, les objectifs de connaissance priment trop souvent encore dans nos esprits. Et pourtant, à la vitesse où les savoirs humains évoluent, beaucoup d'entre eux seront dépassés avant même la prochaine rentrée scolaire.
s a M M A l R E
CE MOIS-CI
EDITORIAL
- 1-
Le savoir décortiqué, Paul Vetter ... .. .... ... ... ........ ... .. ........ .. ....... 1
DOSSIER
- 3-
Les détroits et les terres fermes, Jean-François Lovey ..... ..... ............ .. .... 3
Les passerelles hasardeuses, Stéphane Marti ..... .. .. .......... .. .... .... ...... ... 4
L'interdisciplinarité vue par .. . François Mm'et ......... ..... ...... .................. 5
Un exercice d'interdisciplinarité au CO, Pierre Brechbühl ..... .. .......... .. .... ....... .... 6
La peur des examens, Paul Vetter .. .. .. .... .... ... .. ........ .. .. ..... .. .. ..... 8
Cent quatre élèves pour un périple, Enseignants d'Orsières ......... .. .. ... .... .10
De célèbres correspondants, Paul Vetter .. ............... .... .... ...... ... .. ....... 13
L'interdisciplinarité vue par .. . B. Vetter ..... ... ..... .... .......... ... .. .... .... .. .. ... . 12
T
INFORMATIONS OFFICIELLES
- 15 -
Examens 1992/1993, Jean Clivaz ............. ........ .. ... .. ... .. ..... ..... 15
Concours de mathématique, Yvan Michlig ... ... ......... ... .. ..... ... .... .... .... 16
Nouvelles de l'ORDP, ORDP ..... ...... ..... ....... ..... ... ... ... .... ....... .. ... 20
Pour une meilleure entente, SSP ................... .... ...... .. ... ... .. .. ........ .. .. ... . 22
Audiovisuel à l'école, ...... ............ .. ... ... .... 23
Info-Environnement, M, Kuonen .... ........ .. ... .... ....... .. .......... ... . 24
ACTUALITE
- 25 -
ENVIRONNEMENT Répertoire des publications, OFEFP ............ ..... .. .... .. ...... ...... ... ...... ..... 25
CATÉCHESE Jo: ce sont des triplés, Marc Lampo ............ .... .. ..... ....... .. ... ...... 25
Dis, raconte-moi une histoire .. . , Brigitte Doggwiler .... ... .. .. ...... .. ....... .... 26
Salon des nouveautés Yvan Stern ........ ... .. ..... ... .. ....... .. .. ...... ... . 27
ACM A l'heure dujour, Corinne Germanier .......... .. .. ... ..... .... .. 28
NOS COLLÈGUES Entre toile et tableau, F. Carruzzo, Paul Vetter ........ ... ..... .... .. ....... ............. . 30
LA VIE EN CLASSE Toxicomanie: les élèves informent, Classe 2S4, CO Les collines ...... ........ 32
Sida, les enseignants sensibilisés .. .... .. .. 33
ÉDUCATION PHYSIQUE Les chinois débarquent en classe, Paul Vetter .. .... ... .... .. ............... ..... .. ..... . 34
MORCEAUX CHOISIS Quelle culture pour le XXI' siècle?, J. Neirynck .... .. .... .... ....... .... ........ .... .. .... 36
SOUVENIRS L'instituteur doit étudier, ..................... 37
LECTURE IRDP: nouveautés ..... .. ............. ... ...... .. .. . 37
LU POUR VOUS Pour une pédagogie interculturelle, Nadia Revaz ..... ....... .... ................. .... ... . 38
Pierrot-le Dino, ami des petits Paul Vetter .......... .... .... .. ........ .. ............. 38
Grammaire française et impertinente, 39
OPINION Etre et faire en situation pédagogique Charly Dayer .. ........ ...... ..... .... ............ . .40
SOCIÉTÉ Jeunes en faveur de l'Europe, Astrid Debons ......... .... .... .. ... .... ........ .. .. 42
Espoir pour l'Afrique ...... ...... ... .. .... .. ....... 43
RECHERCHE, Premiers regard sur une rénovation .... .44
CULTURE Visites pour enseignants .. ............. .. ....... 48
RÉSONANCES· AVRIL 1993
Les détroits et les terres fermes
J'ai toujours aimé la séduisante ironie des paradoxes, ces carrefours de la pensée où rien n'est simple et où s'ouvrent plus d'horizons à risquer que de certitudes à récolter. Ainsi, par exemple, de celui qui consisterait à énoncer solennellement: «Le savoir est, pal' nature, interdisciplinaire; mais la marche vers le savoir est d'abord disciplinaire». Provocation? Pourquoi pas?
L'adolescent interdisciplinaire
Lorsqu'elle proclame son élan vers la connaissance et son rejet de l'ignorance, néfaste et funeste, l'école souligne à quel point ce qu'elle vise est pluriel. Le savoir général se mesure aujourd'hui à l'aisance que l'on a à évoluer dans l'éventail des savoirs particuliers. A la fin de sa scolarité obligatoire, l'adolescent qui s'essaie au bilan provisoire de ce qu'il est et de ce qu'il sait, procède à un inventaire où il est appelé à additionner, cumuler, juxtaposer, coordonner des maîtrises diverses. Son intelligence en éveil est une mosaïque et sa jeunesse entonne l'hymne foisonnant de ses acquis distincts.
Peut-être n'a-t-il jamais entendu parler d'interdisciplinarité; il est pourtant l'incarnation plus ou moins rayonnante et aboutie d'un regard interdisciplinaire sur les êtres, les événements et le monde. Ses désirs et ses hantises, ses connaissances et ses lacunes, ses impressions et ses paroles dépassent allègrement les sépa-
RÉSONANCES· AVRIL 1993
rations scolaires voulues entre les disciplines. Dans ses actes et ses choix, dans ses intérêts ou ses gestes, il fait référence au multiple. Son univers quotidien de référence est au croisement de la langue maternelle dans laquelle il s'exprime, de l'histoire dans laquelle il s'inscrit, de la géographie où il délimite son espace vital, de la mathématique et des sciences dans lesquelles il raisonne, des branches artistiques où il murmure ses émotions, de l'éducation physique où il signifie sa présence corporelle. Il est tout entier un constant passage entre les différents savoirs qui le constituent. Ce serait peu poétique d'affirmer qu'à la fin de sa formation, l'être humain est un vivant exemple d'interdisciplinarité; alors on préfère suggérer qu'il est «harmonieusement épanoui» ...
L'enfant «discipliné»
Mais, pour parvenir à ce stade de la chrysalide abandonnée, le petit d'homme s'est patiemment forgé un profil, une personnalité, une conscience unique dans le lent côtoiement et apprentissage des disciplines scolaires. Il a fallu poser l'un après l'autre les rayons réguliers, hiérarchisés de sa bibliothèque future.
Avant de lui faire voir les passerelles, il a fallu consolider les fondations. Avant les détroits, les terres fermes. C'est parce qu'il s'est plongé consécutivement dans les diverses disciplines du savoir scolaire, - dans son double mandat d'instruction et d'éduca-
tion -, qu'il est peu à peu devenu capable d'établir des relations, de lire les causes à travers les conséquences, de cheminer du particulier au général, de tisser des liens durables entre ce qui n'est qu'arbitrairement séparé pour commodité d'étude. L'enfant a besoin de branches bien délimitées où poser ses pattes avant de faire le tour du jardin.
L'école peut et doit, dès la scolarité primaire, affirmer la spécificité de chaque discipline d'apprentissage, de chaque matière, doter chaque branche d'un certain nombre d'objectifs propres. Mais elle peut et elle doit également, dès ses débuts, exercer l'attrait pour les complémentarités, apprendre à poser sur les phénomènes à observer des regards multiples et voisins. Mettre, par exemple, en place une activité-cadre où s'allient la langue maternelle, la connaissance de l'environnement, le dessin artistique, l'utilisation des media, c'est faire sentir très fort que le désir de savoir implique le corps et l'esprit, l'instinct et la raison, la matière et la manière, l'attitude et l'aptitude. Là germe l'interdisciplinarité: dans ce terreau fertile où l'on constate que l'élan vers la connaissance déborde toujours les résultats obtenus, qu'un manque apparaît où faire naître un savoir nouveau.
Les vrais savants et les vrais sages ont toujours été des enfants de la tentation encyclopédique.
Jean-François Lovey
-
L'interdisciplinarité ou
les passerelles hasardeuses Mener au niveau du gymnase un projet d'études interdisciplinaires tient en partie, et ce n'est pas un vain mot, de l'utopie: se situer entre différents domaines peut impliquer en effet de ne reposer vraiment sur aucun d'eux en particulier! Donc le terme «interdisciplinaire» mérite une première précision: il ne doit pas s'entendre au sens que lui confère l'université où il représente alors de véritables projets de recherche et de travaux menés en équipes mais plutôt dans la perspective de correspondance entre des domaines d'enseignement, entre des langages, entre des cultures ou des domaines d'expression. Pour prendre une image, il s'agirait de passerelles, bien modestes, jetées d'un domaine à l'autre (par exemple de la littérature à l'art ou au cinéma, de la philoso-
phie à l'histoire). Cette notion de passerelles, si elle propose une vision poétique du problème, n'exclut pourtant pas certains risques: délimitation de la question et du corpus à analyser, conduite et évaluation du travail, harmonisation entre le projet et le reste du programme. Enfin, et ce ne sont pas les moindres écueils: formation intellectuelle ou philosophique au dialogue interdisciplinaire, ouverture d'esprit à de multiples expressions ou domaines du savoir - tout simplement!
Expérience en matu Les commentaires suivants concernent une expérience achevée en 1989 au Lycée-Collège des Creusets et
Il est des passerelles qui ne sont pas sans risques. (photo P. V.)
menée avec deux classes de niveau maturité (AIE) entre la fin de la 4' année et l'examen de maturité. Les étudiants furent invités à choisir librement, dans un domaine littéra.ire (pas obligatoirement issu du domame français), un sujet d'étude dont le libellé pouvait présenter soit une question générale, soit un aspect d'une œuvre, soit un thème commun à plusieurs œuvres, soit un rapport entre deux domaines d'expression; voici quelques exemples: «La thématique de l'artiste dans l'œuvre de Thomas Mann», «Poil de Carotte réécrit pour la scène», «Le cinéma et l'œuvre de Marcel Pagnol», «Charles Baudelaire traduit Edgar Poe», «La critique devant les Chants de Maldol'or», «Faust, plus particulièrement dans l'œuvre de Goethe», «Approches littéraires du mythe». Dans une deuxième étape, au début de la nouvelle année scolaire, un plan, une bibliographie somma.ire ainsi qu'un délai de présentatIOn furent fixés. Cette étape a été essentielle car elle a permis de délimiter, et souvent de restreindre, le domaine de recherche à quelques documents précis, par exemple les textes ~e Poe révélant le mieux la traductIOn de Baudelaire. Les travaux furent menés parallèlement au programme «traditionnel» de français: dissertations, études de texte examens littéraires. Après présentation, ils firent l'objet d'une estimation notée avec coefficient double. Tout au long du semestre de présentation, les étudiants prirent connaissance des différents travaux, déposés
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en classe puis en bibliothèque. Il n'y eut évidemment pas d'enquête méthodique pour apprécier l'impact de ce travail sur la formation des étudiants mais une partie d'entre eux (ils terminent aujourd'hui leurs cursus universitaires) ont volontiers reconnu l'intérêt d'une telle expérience dans l'approche des premiers proséminaires de licence.
Prudence Il faut toutefois souligner qu'un tel projet ne peut guère se reconduire systématiquement. En effet, l'expérience dépend de l'accueil et de la disponibilité des classes, du bon équilibre entre ce type de travail et le programme, du point de vue notamment de l'emploi du temps. Enfin, on ne peut imaginer produire avec bonheur, chaque année, pour chaque classe, dans tout un établissement (et je parle uniquement des branches littéraires) un choix de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de titres! Mais les études deviendraient rapidement et à coup sûr excessivement spécialisées pour le niveau d'étude requis - un nouveau pensum appliqué mécaniquement à tout un chacun.
Une récente expérience peut en effet illustrer cette prudence. Le même exercice fut proposé à deux classes de maturité de la même section durant cette année scolaire. Les sujets furent proposés dès la fin de la 4' année à partir de trois branches d'étude: littérature, histoire, philosophie. Aucun sujet n'a dépassé la deuxième étape fixant le plan, la documentation et la bibliographie! La surcharge de travail entraînée par un tel projet fut le premier argument, tout à fait acceptable du reste, que les étudiants ont avancé pour annoncer et expliquer cet abandon.
En conclusion, je voudrais défendre ce type de travail comme un exercice exigeant de la curiosité intellectuelle et, dans la mesure où il est mené avec la plus grande liberté, une ouverture certaine sur la diversité du savoir et le dialogue des cultures.
Stéphane Marti Professeur au Lycée-Collège
des Creusets
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L'interdisciplinarité vue par François Maret
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Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer l'ouverture d'un atelier d'écoute Tomatis spécialisé en langues vivantes, notamment en allemand et en anglais, dès juin 1993. Cures individuelles et collectives pour enfants, adolescents et adultes. Renseignements et réservations: Peggy Brunet, Forum Alpazur, Atelier Tomatis, 1938 Champex, tél. / fax: (026) 83 32 32
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Un exercice d'interdisciplinarité
Dans Résonances d'avril 92, j'explique l'origine de cet exercice, à l'époque en préparation pour l'année scolaire 92/93. J'y expose mes interrogations, mes décisions préliminaires. J'en rappelle quelques-unes ici. Il faut, entre autres choses: - avoir le temps de se préparer
avant de lancer le travail des élèves;
- diriger une équipe de 2S (13-14 ans), soit une classe à section, celle à niveaux présentant une trop grande complexité;
- pouvoir choisir les branches, les professeurs collaborateurs, le thème central, afin de supprimer quelques difficultés supplémentaires;
- respecter la mission générale de l'école, les programmes, le travail dans les branches non impliquées dans l'exercice, tout en modifiant une partie du fonctionnement de la classe;
- laisser aux élèves et aux professeurs une marge d'action suffisante pour favoriser la créativité de tous;
Les premiers pas Dès janvier 92, les professeurs concernés par la future activité se concertent pour échanger les premières idées et arrêter certains points. Ainsi, il est choisi: - de laisser à chaque enseignant
une souplesse assez grande par rapport au moment et à la manière d'intervenir dans l'exercice;
- de retenir un thème central, qui sera le fil conducteur dans toutes les branches impliquées. Ce thème central est: Milieu économique sédunois et approche professionnelle; .
- de sortir les élèves du cadre étroit de l'école pour leur permettre de découvrir le monde dans lequel ils s'activeront plus tard;
- de n'étendre l'exercice que sur une partie de l'année scolaire, afin d'éviter des difficultés résultant de l'usage de méthodes pédagogiques trop différentes;
- de fixer des destinataires à tous les travaux.
Les élèves en action Dès le premier jour, à la fois titulaire et enseignant le français, les math et l'éducation des choix, je présente le projet d'interdisciplinarité à mes vingt et un élèves. L'adhésion est spontanée, malgré les zones d'ombre inévitables. L'approche s'amorce en français uniquement, à raison de trois heures par semaine. L'activité se déploie sur deux axes: le premier permet à chaque groupe de se constituer, de choisir son sujet propre pour le français, de planifier les divers travaux, d'arrêter les moyens. Le deuxième axe prépare les élèves à l'expression orale, à la recherche dans les documents, à la rencontre avec les adultes, à la structuration d'un texte, d'un travail, .. . Rapidement, les groupes, de trois à quatre élèves chacun, s'organisent,
partent dans le terrain pendant les heures de classe, à la rencontre de personnes, d'entreprises, récoltent des informations orales et écrites, transcrivent les idées retenues. Pendant ce temps, je circule d'une équipe à l'autre, apportant mon expérience, mes conseils, mes propositions de corrections. Dès la fin septembre, la classe décide que le travail sera présenté sous forme de conférences. Toute la préparation s'oriente donc vers cet objectif. Les élèves prévoient ainsi des supports visuels: transparents, photocopies, graphiques, photographies, cartes, affiches, panneaux, film vidéo. Les cours de français s'ouvrent à la géographie, à l'histoire, à l'information scolaire et professionnelle, à la science, à la statistique, à la sociologie, au dessin, la dactylographie, à l'informatique ... Quel chantier! Mi-décembre 92: les six groupes ont terminé leur travail écrit. Restent la correction de certains détails, la digestion des textes en vue de l'oral, la préparation aux conférences. Février 93: aboutissement de la première grande étape. Deux soirées sont réservées à la présentation des travaux aux copains de la classe, aux parents des élèves et aux personnes extérieures à l'école ayant répondu aux besoins des jeunes. Mémorable! Le tout est complété encore par quelques visites d'entreprises. Durant le troisième trimestre, une heure/semaine de français est à disposition de l'histoire et de la géographie. Pendant ce cours, dans un esprit d'interdisciplinarité, j'aide les
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Pierre Brechbühl et ses élèves. Le maître circule d'un groupe à l'autre.
élèves à améliorer leur expression écrite et orale dans ces deux branches.
Les collègues collaborent Histoire: dès le deuxième trimestre, sous la conduite de M. Jean-Michel Granges, chaque groupe traite un sujet, s'appuyant sur les méthodes de travail expérimentées en français. Ces conférences d'histoire sont présentées aux copains de la classe. Géographie: dès janvier 93, M. Jean-Marc Malbois conduit les élèves aux archives communales de Sion, où, grâce à l'aide de l'archiviste M. Tschopp, les groupes se documentent sur une nouvelle série de thèmes. En classe, les élèves élaborent des textes, dont les recueils s'adresseront aux autres élèves et aux parents. Allemand: ici M. Nicolas Lagger demande aux enfants de rédiger des portraits en allemand des personnes rencontrées dans la ville lors de l'acti-
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vité de français. Un chapitre est consacré au monde professionnel, avec découverte d'un vocabulaire spécifique.
Bilan Parmi toutes les méthodes pédagogiques, l'interdisciplinarité en est une qui intrigue, qui attire, qui séduit. Pas sa manière d'aborder les choses, elle permet de rapprocher les diverses notions du savoir, les diverses formes de l'apprentissage. Elle vise l'épanouissement intégral de l'enfant. Elle ressemble beaucoup à la manière de fonctionner du monde professionnel: elle favorise le partage, elle soutient les faibles, elle force à la tolérance, elle entretient l'émulation, elle plaide pour la convivialité, elle débouche sur l'efficacité. L'interdisciplinarité stimule tant que le résultat est, quasi fatalement, bon! Les élèves ont vécu une période scolaire qui les marquera positivement. Travailler dans cet esprit présente cependant aussi quelques difficultés.
Ainsi, l'interdisciplinarité:
- exige un investissement personnel important, tant pour l'élève que pour le maître. Il faut donc en vouloir pour l'adopter;
- demande une préparation sérieuse, qui, elle, risque d'être bousculée par les exigences du terrain. La remise en question, l'adaptation y sont donc permanentes;
- veut que les objectifs, que les thèmes, que la durée de l'exercice soient bien fixés, en fonction de l'âge et du niveau des élèves;
- est originale en tout; sa généralisation pourrait lui faire perdre de son attrait et pourrait faire oublier les vertus d'autres stratégies appréciables elles aussi;
- s'étend sur plusieurs branches, implique plusieurs professeurs, invite au travail de groupe; l'évaluation des élèves est alors délicate et doit être adaptée;
Perspective Les sujets étudiés par les groupes L'interdisciplinarité devrait être essayée par tous les enseignants. Elle ne pourra certainement pas être adoptée par tous, être généralisée: ses caractéristiques exigent des traits de personnalité particuliers. Mais les multiples richesses de cette méthode doivent conduire l'école à corriger certains de ses fonctionnements, à rapprocher l'école de la société. L'interdisciplinarité vise la globalité de l'enfant, elle permet de mieux mêler éducation et formation.
Elèves et professeurs sont fatigués . après cet effort soutenu. Mais les visages rayonnants de fierté lors de la découverte des résultats nous confortent dans notre choix initial.
Le responsable de l'exercice Pierre Brechbühl
Groupe
1. Nabinka, Katia, Pascale, Malkanty
2. Juliette, Doris, Mireille, Céline
3. David, Sylvain, Didier
4. Olivier, Steve, Frédérick
5. Cindy, Roxane, Hélène
6. Yanick, Kat y, Nicolas
ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation
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Du soleil au consommateur - La chaîne alimentaire, les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines, l'énergie.
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la viticulture la préhistoire la vieille ville portrait à Sion de Sédunois
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professionnel
l'imprimerie le FC Sion l'hygiène scolaire vocabulaire spécifique
Air-Glaciers la brasserie l'agriculture au valaisanne sein de la ville
le tourisme Valère la voirie et Tourbillon
la banque le train à Sion les abattoirs
La vie sucrée
du 4 décembre 1992 au 31 octobre 1993
La saga du sucre ou comment «ce petit carré», tel un Cupidon, a conquis le cœur des hommes. Anges ou démon, c'est selon, le sucre ne laisse pas indifférent.
La Vienne impériale
Cuisines et tables à la Cour
du 25 mars au 7 novembre 1993
L'abondance et la splendeur des arts de la table côté cour et côté jardin alliées à une impeccable ordonnance.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
Les journalistes s'inquiètent
La peur des examens
Juliette et Steve ont joué les journalistes sous la direction de Pierre Brechbühl. A l'heure du bilan, ils sont unanimes à relever la richesse de l'expérience qu'ils viennent de vivre. Un seul bémol est accroché à leur portée. «Serons-nous prêts pour les examens?», se demandent les deux élèves.
«Nous avons appris des choses pratiques. En plongeant dans la vie des entreprises, nous avons pu constater que tout n'est pas rose. Partout, on parle de chômage, crise, récession et déficit», expliquent Juliette et Steve, deux des élèves de 2S de Pierre Brechbühl. Ils estiment que l'expérience scolaire qu'ils viennent de vivre était très «intéressante».
Les deux adolescents faisaient partie de "Pour nous, c'était comme un jeu.» (Photo P. V.) groupes différents. Pendant que Juliette se penchait sur les professions hospitalières, Steve visitait l'aéroport de Sion, «J'aimerais devenir infirmière; je n'ai pas été déçue. Nous avons pu nous rendre compte des conditions de travail et même des salaires. Cela aidera certainement ceux et celles qui hésitent à se déterminer», précise la blonde Juliette.
Quant à Steve, tout ce qui touche à l'aviation l'intéresse, même s'il pense plutôt choisir le métier d'ingénieur. Cette enquête à l'aéroport l'a donc passionné.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
Camarades jaloux Dans le centre scolaire des Collines, les élèves de la classe de Pierre Brechbühl ont fait des jaloux. Leurs camarades avaient l'impression que pour eux, c'était un peu les vacances. «Ils nous disaient que nous avions de la chance de manquer l'école», se souvient Juliette. Et Steve de compléter avec conviction: «Ils ne se rendaient pas compte que nous faisions de nombreuses heures supplémentaires. Mais pour nous, c'était comme un jeu.» Un jeu qui rendait l'interdisciplinarité naturelle. En informatique, ils dac-
tylographiaient les textes rédigés au cours de français. Pendant les heures de dessin, ils préparaient les panneaux qu'ils dressaient durant les leçons de «travaux manuels». Et comme les professeurs d'allemand, de géographie ou d'histoire étaient partie prenante de l'expérience, tout semblait s'enchaîner facilement. Les élèves n'ont pas ressenti les difficultés d'organisation éprouvées par le corps enseignant.
«Loupé» trois heures
Un gros nuage noir vient malheureusement assombrir l'optimisme de Juliette et Steve. «Serons-nous prêts pour l'examen final, se demandent les deux jeunes avec une anxiété non dissimulée. Nous avons «loupé» trois heures de français par semaine.» Et Steve d'évoquer le sacrosaint programme. Lorsqu'on leur fait remarquer qu'ils n'ont pas perdu leur temps, qu'ils ont rédigé, orthographié, questionné, le garçon rétorque: «Ce n'est pas le genre de travaux qu'on va nous demander. Ici nous étions assez libres».
Le pays de la joie
Cent quatre élèves pour un périple
Ouvrir les horizons! Faire de l'école un lieu d'échange et d'épanouissement. Intention louable, programme à la fois des plus ambitieux ... et des plus flous.
Pourtant, l'idée perd de son abstraction lorsqu'on a eu la chance d'avoir assisté à certains spectacles scolaires donnés à Vernayaz, Fully, Sembrancher, Si81'l'e, Monthey, Collombey etc. Quelle joie communicative! Quel contact chaleureux avec le public adulte!
C'est l'envie de ressentir cette atmosphère extraordinaire qui a motivé les enseignants d'Orsières de mettre sur pied une représentation théâtrale inédite! Vous êtes invités à participer à cette aventure et à découvrir vous aussi «Le pays de la joie»!
Les préparatifs
Une telle entreprise, vous l'imaginez bien, ça ne s'improvise pas! D'autant plus que la mission s'annonce difficile: 104 élèves sont du voyage et tous auront un rôle à jouer dans le long périple. Pour casser quelque peu la «manie individualiste» qui guette notre profession, et pour éviter une compétition entre les classes, nous décidons de travailler ensemble, les élèves de 4e à 6e année se répartissant en différents ateli81~s selon le schéma ci-contre:
Parmi les rôles ci-dessus, seuls deux sont très importants et servent de trait d'union entre les différents mo-
ments de la pièce. Les 97 autres élèves ont chacun environ cinq à six minutes de jeu scénique, et œuvrent durant le reste de la pièce dans le chœur. 5 musiciennes de 6e année assurent la partie musicale au piano et à l'accordéon, aidées par un pianiste et un batteur qui ont quitté l'école primaire il y a trois ou quatre ans.
Une douzaine de mamans prennent en charge la création et la confection des costumes. Quelle chance de pouvoir compter sur une aide aussi précieuse! De plus, elles s'occuperont tout au long du spectacle de la mise en ordre des habits et accessoires, ainsi que du maquillage des enfants! On ne saurait assez remercier ces personnes sans qui l'aventure au pays de la joie serait rapidement devenue un cauchemar!
Le temps relativement court de la préparation n'a pas permis de faire
participer les élèves à toutes les activités de préparation. Leur travail a surtout consisté à: a) apprendre les 12 chants par cœur;
b) mémoriser les textes et la manière d'agir sur scène; c) imaginer les décors;
d) aider à la recherche des accessoires.
Avec le recul, on aurait pu imaginer une manière différente d'intéresser nos élèves. Toutefois, il était pour nous essentiel d'assurer notre «première», ce qui demandait un rythme de travail soutenu. D'autre part, nous ne devions pas perdre de vue les impératifs du programme scolaire. De plus, insérer un spectacle scolaire dans la vie villageoise pose souvent des problèmes imprévisibles au départ. Un seul exemple suffira à le démontrer: la salle de concert n'était
atelier 1 atelier 2 atelier 3 atelier 4 atelier 5 atelier 6 atelier 7
fées, haltéro· villageois singes, personnes astres, musiciens diables philes, (danse éléphants âgées, lutins
monstres repas) gymnastes
RÉSONANCES· AVRIL 1993
disponible que deux jours avant le début des représentations. Nous avons dû monter les décors en un jour, ... un dimanche!
Le grand jour
Mais qu'importe: au premier lever de rideau, tout prend une dimension insoupçonnée! Oubliées les heures passées à répéter, à répéter tellement que la lassitude semblait engloutir l'enthousiasme initial! Surmontés les désagréments et ennuis divers qui ont jalonné la préparation! Pour un instant, la joie est totale! Et c'est merveille de voir ces élèves au début si timides, à la voix fluette et incompréhensible, s'avancer crânement vers le public en souriant et en déclamant parfaitement leurs répliques! C'est merveille d'entendre chanter ces jeunes dont la voix claire nous envoûte! C'est merveille de voir un public chaleureux s'enthousiasmer et applaudir à tout rompre des enfants qui, nous en sommes persuadés, se remémoreront souvent leur escapade au pays de la joie! Le théâtre ressemble à une course en montagne! Autant le chemin pour parvenir au sommet paraît dur, exigeant, long et monotone, autant lajoie lors de l'an'ivée est immense et inoubliable.
Les agréables surprises
Les hasards du calendrier nous ont permis une expérience étonnante: l'équipe de 5 sur 5 de la radio romande était en séjour dans notre région durant la semaine de nos représentations. Ils en ont profité pour monter une émission de vingt minutes consacrée au «pays de la joie». De plus, 8 élèves ont eu l'occasion de confier leurs impressions de comédiens aux animateurs de radio lors d'une émission de S.A.S.
Nous avons eu aussi les honneurs de la presse régionale et du Nouvelliste. Les articles ont été soigneusement découpés et conservés par beaucoup d'élèves!
Mission exaltante
Vivre une expérience qui dépasse le cadre scolaire pour tenter d'intéresser toute une population au travail
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"Le pays de la joie»: cent quatre élèves pOUl' un grand spectacle.
Le pays de la joie en quelques lignes
Dw'ée: 65 minutes
Musique: tirée en grande partie de «Circus et boules de gommes», spectacle donné par le chœur «Arc-en-ciel» de Sierre.
Résumé de l'histoire: Deux élèves «blasés» sont invités par un jeune inconnu à venir visiter le "Le pays de la joie». A travers une dizaine d'aventures, ils découvriront la beauté de l'existence et ... quelques secrets qui permettent de vivre plus heureux!
Nombre de représentations:
Nombre de spectateurs: 1500
Heures de pl'éparation: ? (beaucoup, beaucoup)
DW'ée de la préparation: 3 mois, (de novembre à février)
Répétitions: fréquentes. Chaque semaine du mois de janvier, une répétition de deux heures en dehors des heures de classe.
Coût: 6500 francs
qui se fait dans les écoles est vraiment profitable. Bien sûr, tout ne se monte pas sans difficultés, mais le maître ressent, dans ces activités, davantage la complicité avec ses élèves pour arriver au but fixé. Cette joie qui explosait à la fin de chaque représentation, ces enfants qui chantaient à pleine voix une fois le rideau tiré, tous ces moments exceptionnels se
gravent dans la mémoire de l'enseignant: et si les jours d'école ne sont pas toujours marrants, de tels instants nous persuadent que la mission de l'école est exaltante et qu'une très grande motivation peut produire ... de petits miracles.
Les enseignants de 4P-5P-6P d'Orsières
Souvenirs du pays de la joie
Nous avons appris à mieux nous connaître, à travers nos différents rôles. (Nathalie)
Mon rôle était super. Même que le dernier soir je me suis demandé si je ne voulais pas rester avec mes 82 ans sur le dos! (pascal)
A force de répéter, ça devenait ennuyeux, mais ensuite, quand on savait son rôle, c'était super génial. (Barbara)
Le mieux de tout, c'était les répétitions: on devait manquer l'école! (Christine)
La première fois que j'ai mis le costume, j'ai bien ri! Mais avant chaque représentation, j'avais le trac, surtout le mercredi devant les élèves du cycle et le jeudi devant mes parents. (Pierre)
J'ai beaucoup aimé ce théâtre car j'étais plus décontracté, j'avais moins
- Station alpine sans voiture
de travail scolaire et la vie de tous les jours était détendue. Les textes étaient amusants, pleins de gags. Les chansons variées, vives, rythmées, étaient agréables à chanter. (Raphaël)
J'ai choisi d'être un éléphant, parce que j'aime bien faire rire les gens et ... on a fait rire beaucoup de monde! (Robin)
Pour les répétitions, on a dû beaucoup s'entraîner, mais ça en valait la peine car les résultats ont été très bons. (Blaise)
J'ai bien aimé mon rôle de personne âgée. Je trouve amusant de voir comment nous serons dans cinquante ans. (Florian)
J'étais une étoile et j'entourais 2 enfants venus d'un autre pays. On a eu beaucoup d'applaudissements, c'était
, super! (Joëlle)
- Téléphérique à grande capacité - Télécabine pour le Bettmerhorn
(2500 m d'altitude) - 1375 personnes/h
J'ai énormément aimé ce spectacle car nous étions toujours sur scène et nous jouions toujours en équipe. A la fin du spectacle, nous faisions une petite fête que j'appréciais beaucoup. (Marc)
J'aime mieux faire une autre activité, car je ne me sens pas bien sur scène. C'était quand même une belle expérience vécue avec mes camarades. (Louis)
Nous, les fées, devions bien jouer notre rôle. Quand nous faisions la potion, il fallait être joyeuse, mais quand les mauvais esprits arrivaient, on montrait qu'on avait une peur bleue. (Aurélie)
J'étais mauvais esprit et je devais détruire la potion des fées en versant du sel et des choses dégoûtantes. Nos grimaces faisaient peur aux villageois. J'aimais bien quand la fumée sortait des gradins. (Frédéric)
Grottes à visiter sur une longueur d'un kilomètre, éclairage électrique.
Téléphérique (125 personnes) Betten-jFO- Bettmeralp
Chemin du glacier d'Aletsch
Téléphérique Betten - Bettmeralp 3992 Bettmeralp - Tél. (028) 27 1281
(028) 27 12 91
Heures d'ouverture: tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30.
Visites guidées: environ toutes les 30 min.
Renseignements:
Administration des Grottes de Saint-Béat 3800 Sundlauenen Tél. (036) 4116 43
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Elèves de l'Institut N otre-Dame de Lourdes
De célèbres correspondants
L'an passé, ils avaient réalisé le journal «La Rencontre». Cette année, les élèves de Christian Mudry se lancent dans un nouveau projet interdisciplinaire intitulé «Correspondances». Une gageure pour ce groupe d'adolescents handicapés pouvant difficilement s'exprimer par l'écriture.
Christian Mudry et ses six élèves handicapés de l'Institut Notre-Dame de Lourdes, à Sierre, se lancent dans une nouvelle aventure. Mis en route en automne 92, Correspondances se définit comme un projet d'intégration, d'apprentissages et de connaissances extérieures.
La première réponse aux écoliers du Burkina Faso fut donc adressée sous forme d'un album présentant la classe sierroise. Puis vint le tour de la représentante de l'OMS, à Genève. Les enfants rédigèrent une lettre à son intention, avec le concours de l'écrivain Roselyne Koenig. Le titulaire d'une classe italienne de handicapés mentaux, sera le troisième destinataire.
Séance d'enregistrement: Roselyne Koenig (derrière et Le dossier, envoyé par ChrisSabine D'Amico en compagnie de trois élèves de la tian Mudry, mentionnait que classe de Christian Mudry. (Photo: J. Dussex) l'échange aurait dû se réaliser
à un rythme mensuel ou tri-
Les adolescents, âgés de 16 à 19 ans, se sont lancés dans une série de correspondances avec des personnes ou organismes représentant un domaine auquel ils sont sensibles. Une cinquantaine de dossiers présentant l'opération ont été expédiés en début d'année scolaire. Ils étaient adressés à des gens célèbres de tous horizons. Même le Pape a reçu sa missive. Le groupe s'était dit qu'un journaliste pourrait traiter des sujets d'actualité; un écrivain, des lectures. Une autre classe serait sûrement d'accord de partager les soucis de tous les jours. Biologiste, prêtre, organisation internationale ... : ce ne sont pas les personnes susceptibles d'échanger des idées sur les préoccupations ou les plaisirs qui manquent.
De Jacquard aux pygmées Sept réponses positives sont parvenues à l'Institut. Le généticien Albert
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Jacquard, les journalistes Patricia Meylan et Françoise Ducret, Monseigneur Mamie, une classe du Burkina Faso, deux coopérants de Frères sans frontières œuvrant chez les pygmées, une représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un professeur italien: l'éventail des interlocuteurs s'annonce très vaste. Durant l'automne, tous ces gens ont reçu un vidéo clip maison présentant la classe.
La correspondance ne pouvant demeurer épistolaire en raison des difficultés à écrire qu'éprouvent les handicapés, le maître a choisi de varier les modes de communication. Film, cassette audio, tableau, vidéo: la palette des moyens sera des plus vastes.
mestriel' suivant les possibilités. Déjà l'enseignant tempère: «Il ne sera pas possible de tenir cette cadence. La difficulté provient surtout de nos correspondants, tous des gens fort occupés.»
Travail complet Une exposition devrait constituer, dans trois ou quatre ans, la phase finale du projet. Elle permettra aux jeunes de gérer une organisation d'envergure. Budget, gestion d'un fi chier d'adresses et du matériel, tenue d'un cahier de bord: l'expérience devrait être riche d'enseignements.
Le but principal dévolu à cette classe d'adolescents vise à leur offrir la
possibilité d'une transition entre l'Institut et leur vie sociale à venir. Le programme scolaire adapté à chacune et chacun est complété par les multiples activités générées par le projet Correspondances. Les élèves aborderont ainsi nombre de sujets qui les préoccupent: religion, pollution avenir de la terre, espace, actualité .' .. Par l'écrit, ils se perfectionneront dans la langue française. L'utilisation de l'ordinateur leur permettra
d'effectuer un véritable travail de secrétariat: stocker, rédiger, étiqueter, envoyer ... Ils aborderont aussi la géographie avec leurs correspondants lointains. Et ce ne sont là que les éléments interdisciplinaires les plus évidents. D'autres aspects moins scolaires comme l'acquisition de plus d'autonomie et le regard que les participants porteront sur l'extérieur enrichiront ce copieux menu pédagogique.
L1interdisciplinarité "ue par Bernard Vetter
CORRECTIF Rendons à Oswald ...
Rendons à Oswald Ruppen ce qui lui revient de droit. C'est bien lui qui a réalisé le magnifique portrait de Maurice Chappaz publié en page 22 du dernier numéro de Résonances. Jacques Dat'bellay à qui nous l'avons malencontreusement attribué était, lui, l'auteur du texte présentant la Fondation de l'Abbaye. Toutes nos excuses aux intéressés!
Interdisciplinarité Séminaire à IKB
L'institut universitaire Kurt Bôsch (IKB) de Sion a organisé au début avril un séminaire consacré à «L'interdisciplinarité dans la gestion énergétique». Ce séminaire a présenté l'aspect interdisciplinaire de la gestion de l'énergie dans une ville. Il a réuni des orateurs de points de vue différents, partageant la conviction que la recherche de la maîtrise de l'énergie est un enjeu majeur pour l'avenir,
La partie introductive a présenté les moyens d'action dont dispose chacun des acteurs concernés par la gestion de l'énergie (banquier, sociologue, politicien) pour motiver la population à réduire sa consommation d'énergie.
On a ensuite démontré les apports et les limites de chacun des acteurs au travers de deux approches multidisciplinaires diffé· rentes, soit celle réalisée à Genève par les Services industriels avec l'appui de l'Université, et celle réalisée à Martigny avec l'aide de l'EPFL.
Un débat sur le rôle respectif des Cantons, de la Confédération et de l'Europe dans la maîtrise de l'énergie a clôturé ces deux journées de travail.
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INFORMATIONS OFFICIELLES
Examens de fin d'année scolaire 1992/1993 Rappels opportuns
Classes concernées Seules les classes de 4P et 6P seront concernées par les épreuves avec retour d'information : les 4P pour le français uniquement, les 6P pour le français et la mathématique.
L'épreuve d'allemand destinée aux élèves de 6P sera très utile aux titulaires chargés de leur appréciation globale dans la perspective de l'admission au CO.
Dates Les épreuves se dérouleront du 03.06 au 08.06.1993. Cet étalement correspond mieux à la pratique habituelle de la classe. Le temps disponible après les examens sera utilisé avec profit pour les remédiations nécessaires et les entretiens d'évaluation avec les parents.
Principes directeurs La brochure «Informations et Directives» pour l'année scolaire 92/93 présente en page 13, les principes sur lesquels reposent ces modifications. Les enseignants intéressés peuvent s'y référer.
Calcul des moyennes Pour la 4P, en français, ce calcul se fait en additionnant les notes de chaque trimestre et celles de l'examen; la somme est divisée par 4. Pour la 6P, ce calcul se fait comme les années précédentes. Pour les degrés où il n'y a pas d'examens avec retour d'information, le calcul des moyennes s'effectue sur la base des trois notes trimestrielles.
Inscription au cycle d'orientation La feuille d'inscription au CO doit contenir la moyenne obtenue par branche et selon les niveaux. Mettre une croix ne suffit pas, sauf pour l'allemand où l'appréciation du maître remplace la note.
Un grand nombre d'élèves se situent dans la «fourchette refuge 4.7 - 4.9». Une construction judicieuse des épreuves de contrôle effectuées durant l'année, répartissant de
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façon équilibrée les items faisant appel à la mémoire, à la compréhension et à l'utilisation des connaissances (selon une table de spécification préétablie) permettrait une meilleure discrimination et par conséquent une orientation scolaire mieux adaptée aux capacités et aux aptitudes des élèves.
Contrôle L'organisation et le contrôle du bon déroulement de ces examens sont placés sous la responsabilité des commissions scolaires.
Les inspecteurs, les responsables de branches (français, allemand, mathématique) effectueront des visites dans certaines communes.
Remarques La commission faîtière, responsable des examens et autres épreuves pédagogiques, se réjouit d'enregistrer vos remarques relatives à ces innovations. Faites-les connaître par écrit si possible en les transmettant à l'inspecteur scolaire de votre arrondissement. L'expérience en cours s'étale sur deux années scolaires. Vos appréciations seront très opportunes au moment de la décision définitive.
Pour la Commission faîtière des examens Le président: Jean CLIVAZ
PROCHAIN NUMÉRO
U LES ASSOCIATIONS
DE PARENTS
Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire
du Valais romand
A propos de L'art de perdre de la place (problème n04, Résonances - janvier 1993)
Depuis la publication de l'ouvrage Polyominospar Salomon Colomb, professeur de mathématique à l'Université de Californie, ces polygones formés de carrés élémentaires n'ont cessé de passionner les amateurs de casse-tête géométriques. En effet, ils se sont rapidement révélés être une source intarissable de problèmes. Si les plus simples d'entre eux sont à la portée de nos jeunes élèves, certains ont mobilisé les mathématiciens les plus chevronnés et d'autres attendent encore qu'une solution leur soit apportée.
Les quinze classes qui se sont engagées dans le problème intitulé L'art de perdre de la place nous disent avoir trouvé beaucoup de plaisir à manipuler les pentominos. Même si les trois solutions optimales n'ont été décocvertes que par un petit nombre de classes, il nous apparaît cependant que toutes ont mené une intense activité de recherche.
Pour la grille de 5 sur 5, 9 classes sont paNenues à la solution optimale où deux pentominos suffisent pour occuper toute la place. Les autres classes nous ont proposé différentes solutions à trois pentominos.
Pour la grille de 6 sur 6, seules quatre classes sont paNenues à la solution optimale qui ne demande que trois pentominos, les mêmes à chaque fois, mais agencés différemment (à remarquer qu'ils s'inscrivent dans un carré de 5 de côté).
Les élèves de ·ces quatre mêmes classes ont montré beaucoup de perspicacité et de ténacité car eux seuls, à nouveau, nous ont fait paNenir une des solutions optimales pour la grille de 7 sur t. Cette fois, quatre pentominos suffisent pour
classe de Félix Bourgeois classe de Patricia Clivaz Martigny-Ville Premploz (Conthey)
classes de Thérèse Zufferey Muraz (Sierre)
et de Grégoire Jirillo, Vétroz (à une rotation près)
occuper la grille entière. En obseNant, en page suivante, les trois différentes solutions découvertes, on remarque que les trois pentominos qui occupent la grille de 6 sur 6 se retrouvent et que le quatrième est à chaque fois un pentomino différent. On voit également que la stratégie menant à la découverte d'une solution optimale consiste à ménager une bordure sur le pourtour de la grille. Enfin, nous vous laissons le plaisir de découvrir la solution "magique" de la grand-mère de Cynth ia, élève de la classe de Vétroz. Nous lui adressons nos plus vives félicitations pour son remarquable esprit d'organisation. Nous publions également une intéressante recherche "parallèle" menée par la classe de notre collègue Jean-Yves Dallèves de Salins: les trois grilles sont occupées par 11 des 12 pentominos.
Quant à la publication de comptes rendus de recherche, nous avons retenu ceux des classes de Vétroz et de Venthône. A leur lecture, on perçoit bien de quelle manière l'activité a été gérée et l'ambiance dans laquelle elle s'est déroulée. A bientôt!
Animation Mathématique
RÉSONANCES - AVRIL 1993
classe de Félix Bourgeois Martigny-Ville
classe de Patricia Clivaz Premploz (Conthey)
la solution "magique" de la grand-mère de Cynthia
recherche "parallèle" menée par la classe de Salins (11 pentominos différents occupent les 3 grilles)
RÉSONANCES - AVRIL 1993
classes de Thérèse Zufferey Muraz (Sierre)
et de Grégoire Jirillo, Vétroz (à une symétrie près)
T
RÉSONANCES - AVRIL 1993 RÉSONANCES - AVRIL 1993
Enseignement du francais en 6P
Les chercheurs évaluent
Les Centres de recherche pédagogique de Suisse romande mènent, depuis l'automne 1991, une recherche portant sur l'observation des pratiques d'enseignement et l'évaluation des performances des élèves en français 6P.
Les domaines d'étude sont la compréhension de l'écrit, la production écrite et l'expression orale. Le canton du Valais, par l'ORDP, participe à chacun des domaines de recherche, tout en prenant une part plus active dans l'observation et l'évaluation de l'expression écrite.
Divers instruments de recherche ont été élaborés dans chacun des domaines; ils seront appliqués dans les classes de Suisse romande durant les années 1993 et 1994.
Compréhension de l'écrit: - deux tests de compréhension de lecture, ainsi qu'un
questionnaire sur les comportements de lecteurs des élèves seront passés dans 20 classes du canton.
Production écrite: - un questionnaire concernant les pratiques d'ensei
gnement sera adressé à une moitié des enseignants du canton;
- des entretiens individuels et collectifs avec des enseignants, ainsi que des séances d'observation de la production écrite seront menées dans quelques classes;
- une analyse de textes produits par les élèves sera faite également dans quelques classes.
Expression écrite: - un questionnaire concernant les pratiques d'enseigne
ment sera adressé à l'autre moitié des enseignants du canton;
- une analyse qualitative d'activités communicatives exercées dans les classes sera également effectuée.
Le choix des classes et des enseignants sera fait sur la base d'un échantillonnage cantonal tiré au hasard.
Le calendrier de la recherche est le suivant: - mai 1993 : passation en classe des épreuves
et questionnaires décrits ci-dessus - en 1994 : entretiens avec des enseignants
observations en classe
- en 1995: évaluation des performances des élèves rédaction du rapport final de la recherche
Des collaborateurs de l'ORDP ainsi que les inspecteurs scolaires seront impliqués dans les travaux de cette recherche. Des informations seront adressées au cours du mois d'avril aux enseignants concernés.
La formation à l'Ecole normale? Nous livrons ici un bref résumé du rapport de l'ORDP contenant les résultats obtenus à partir du dépouillement des questionnaires portant sur la formation à l'Ecole normale (précisons qu'il s'agit de tendances qui se profilent et non de conclusions).
La Commission cantonale de l'enseignement primaire et des Ecoles normales a souhaité interroger les étudiantes et étudiants ayant achevé leurs études à l'Ecole normale de Sion et de Brigue en 1990, 1991 et 1992 pour connaître leur opinion sur la formation reçue. L'enquête a été menée en automne 1992. Elle a été complétée par une discussion entre des membres de la Commission cantonale et les anciens étudiants intéressés.
Formation générale, formation psycho-pédagogique et méthodologique, développement de la personnalité ainsi que préparation à la vie active sont les principaux thèmes abordés par le questionnaire.
Soulignons tout d'abord que la participation a été supérieure à celle attendue normalement pour un questionnaire anonyme.
De l'examen des résultats obtenus, il est possible de dégager la tendance générale suivante: même si quelques petites différences entre les réponses provenant du Valais romand et celles provenant du Haut-Valais peuvent être relevées, il n'y a pas d'écarts significatifs.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
T Au niveau des points positifs, c'est-à-dire des éléments qu'il ne faudrait pas modifier, nous trouvons : - l'ambiance sympathique qu'il faudrait maintenir; - le niveau de la culture générale dans son ensemble.
Au niveau des points négatifs, il est possible de faire un certain nombre de constats :
Premier constat: la théorie est développée au détriment de la pratique et il manque un lien entre théorie et pratique: pas assez de stages, pas assez de méthodologie, trop peu de cours en rapport avec la profession future, voilà pour les principales critiques concernant la formation en elle-même.
Deuxième constat: - soit l'âge d'entrée à l'Ecole normale est à modifier, soit
la formation devrait être allongée afin de ne plus se retrouver titulaire d'une classe à 19 ans.
Pour ce qui est du cursus de formation, parmi les possibilités de formation proposées, deux solutions semblent avoir la préférence: 1) Ecole normale actuelle + formation pédagogique - 2) Maturité + institut pédagogique.
Les remarques formulées par les anciennes normaliennes et les anciens normaliens devraient permettre de procéder à quelques améliorations immédiates en ce qui concerne la formation actuelle, telle est du moins la volonté des personnes concernées.
ORDP
Matériel audiovisuel: nouveautés
Magnétoscope multistandard Ce magnétoscope peut lire toutes les normes de cassettes VHS et Super VHS (S-VHS), qu'elles viennent de France, d'Afrique ou des pays de l'Est (norme SECAM) ou des Etats-Unis et du Japon (norme NTSC) et les recopier en norme PAL, utilisée chez nous. L'inverse, à savoir la copie de PAL dans une autre norme est également possible. Cet appareil se trouve à disposition des utilisateurs sur place.
Microphones sans fil En prêt au service MAV, 2 microphones-cravate sans fil. Idéal pour sonoriser des spectacles avec cies enfants ayant des voix faibles. Ils peuvent être utilisés jusqu'à une distance maximale d'environ 80 mn par rapport à l'antenne réceptrice (recommandé: 10 mn). Le boîtier de réception (1 seul pour les 2 micros) se connecte facilement à n'importe quelle table de mixage ou ampli possédant une entrée micro Jack 6.3.
Formation à l'ORDP A sa manière, l'ORDP participe à la formation concrète de la jeunesse valaisanne dans divers domaines :
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Formation professionnelle Depuis cinq ans, 3 apprentis ou apprenties employé(e)s de commerce sont formé(e)s. Ces trois places d'apprentissage sont renouvelées chaque fois qu'un ou une apprenti(e) termine son temps de formation. Conséquent avec la politique menée par le DIP, l'ORDP a engagé et fait réussir des apprentis venant des classes A ou B (ancien système) ou des classes à niveaux 1 ou II ou à sections générale et secondaire du cycle d'orientation.
Intégration professionnelle Chaque année les secteurs de l'ORDP offrent des places de stages à des personnes en cours de formation ou en reconversion professionnelle. Actuellement, une stagiaire venant de l'école de bibliothécaires accomplit un stage en responsabilité au centre de documentation de Sion et un employé de commerce se perfectionne au centre d'informatique de l'ORDP en vue d'améliorer les connaissances apprises en informatique et poursuivre une carrière dans ce domaine.
Formation universitaire Les Universités de Lausanne, Fribourg et Genève ont demandé au secteur de recherche de donner la possibilité à certains étudiants valaisans de s'initier aux travaux de recherche au cours de leurs études ou de perfectionner leurs connaissances une fois leur licence obtenue. Chaque année, 2-3 étudiants en psychologie ou en sciences de l'éducation passent 3-4 mois à l'ORDP pour se confronter à la réalité concrète de la recherche. Chaque année 1-2 licenciés en sciences de l'éducation ou sciences humaines (psychologie, pédagogie, lettres ... ) accomplissent un stage prolongé (une année à mi-temps) à l'ORDP et prennent en main un dossier de recherche. Diverses enquêtes ont été possibles grâce à l'apport concret des stagiaires comme l'élaboration des bulletins de 5' année primaire, la consultation sur les difficultés scolaires, l'élaboration de questionnaires, de tests .. .
Jean-Pierre Salamin
Des CD cédés ... pour 15 jours! Depuis la rentrée des vacances de Pâques, vous pouvez emprunter gratuitement des disques compacts au centre de documentation de l'ORDP. Quantitativement modeste, notre fonds musical n'en demeure pas moins varié. De la musique profane ou sacrée, instrumentale ou vocale, classique ou de variétés, de tout genre et de toute époque est désormais à portée de vos oreilles. Comme tous nos documents audiovisuels, ces disques vous sont prêtés pour 15 jours, avec la possibilité de prolonger le délai de prêt soit directement au centre de documentation, soit par téléphone le matin au 027/21.62.86. Si vous souhaitez écouter ces disques sur place, un lecteur CD est à votre disposition. Renseignez-vous au service de prêt... nous vous informerons!
Evelyne Nicollerat
Concierges et enseignants
Pour une meilleure entente
Le syndicat suisse des services publics (SSP) propose plusieurs «remèdes» pour améliorer les rapports entre concierges et enseignants. Améliorer la communication, renforcer la collaboration et faciliter les rencontres positives en sont les trois axes principaux.
Inutile de dire que le bien-être des élèves à l'école ne dépend pas uniquement du corps enseignant! Il est évident que les concierges, celles et ceux qui s'occupent de l'entretien, du ménage, de la cantine, sans parler des secrétaires et autres responsables, contribuent, plus ou moins directement, à l'éducation des enfants et des jeunes qui les prennent bien souvent pour modèles. Or, si chacun met du sien pour tenir les locaux en état et ménager une ambiance agréable, les élèves se verront incités à en faire de même. Il vaut donc la peine de jouer le jeu, dans un respect mutuel qui pourra inspirer enfants et adolescents et aura une influence bénéfique sur leur comportement.
Le cheminement de l'information entre les concierges et les enseignants doit être institutionnalisé.
Une équipe chargée de gérer les affaires internes de l'école (ouverte à toutes les catégories professionnelles)
se doit d'être à l'écoute de tout le monde, garantissant une information rapide et cherchant le soutien des autorités en cas de besoin. Toutes les personnes travaillant à l'école doivent disposer d'un casier où seront distribuées les communications écrites. Les services d'entretien et de nettoyage doivent être représentés par au moins une personne lors des réunions d'organisation pouvant avoir lieu une fois par semaine, durant la récréation par exemple. Les conférences des maîtres doivent accueillir au moins un membre des services d'entretien et de nettoyage et lui accorder le droit de vote. Les questions ayant une influence sur la conciergerie seront également abordées lors de ces conférences.
Bien entendu, il convient pour ce faire de déterminer clairement les compétences et les ressorts de chacun, mais il faut aussi savoir apprécier les différents travaux à leur juste valeur afin d'abolir les hiérarchies inutiles.
Les concierges: de précieux collaborateurs pour les enseignants.
Des projets tels qu'expositions, fêtes scolaires ou semaines à thèmes doivent être organisées après consultation avec les services d'entretien et de nettoyage.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
T Des cours de perfectionnement sur des sujets tels que la drogue, la violence à l'école ou le secret professionnel doivent être proposés pour tout le personnel. Les projets écologiques comme l'environnement naturel de l'école ou l'entreposage des déchets doivent être planifiés en commun. Les deux catégories professionnelles doivent être représentées au sein de commissions ayant une influence sur l'école et sur ses salarié(e)s (constructions, questions de personnel, fêtes scolaires, journées sportives, etc.) Le personnel représentant ces deux catégories doit être préparé dès la formation (écoles de concierges, écoles normales) à vivre et à travailler en commun à l'école.
Faciliter les rencontres
Uensemble des salarié(e)s travaillant dans une école devrait pouvoir se retrouver au moins une fois par an dans un cadre différent (par exemple lors d'une excursion du personnel). Pour autant qu'ils puissent être remplacés, les concierges peuvent aussi faire office d'accompagnateurs lors de voyages scolaires, de camps de ski ou de vacances. Il serait également judicieux d'aménager des cours et autres projets en collaboration avec le personnel non enseignant, les classes pouvant par exemple accompagner le concierge, calculer avec lui la consommation énergétique ou celle des produits d'entretien, tout en s'informant des techniques écologiques.
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RÉSONANCES - AVRIL 1993
Audiovisuel à l'école
Journée d'information
Tout savoir sur l'audiovisuel à l'école. (photo J. Dussex)
Mercredi 26 mai, le Groupe romand pour l'audiovisuel à l'école (GRAVE) organise à l'aula de l'EPF de Lausanne (Av. de Cour 33) une journée d'information et d'échanges. Ce forum qui débutera à 9 h 30 est destiné aux enseignants de tous niveaux et toutes disciplines.
Le but de cette journée est de présenter les possibilités de l'audiovisuel (AV) dans la pratique quotidienne de la classe. Les participants prendront connaissance des productions AV (diaporamas, films transparents, enregistrements vidéo et audio ... ) réalisées avec les élèves dans le cadre de la classe. Ils profiteront pour échanger idées et informations techniques.
Les personnes qui ont déjà réalisé un document audiovisuel peuvent pren-
dre contact avec le délégué cantonal du GRAVE:
(Jacques Dussex, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion; tél. 027 / 21 62 85) en lui indiquant quelques détails utiles sur leur réalisation.
Les enseignants désireux de participer à la journée du 26 mai peuvent en faire la demande au DIP (service primaire ou secondaire). Des bulletins d'inscriptions ont été adressés à tous les centres scolaires. Des exemplaires supplémentaires sont à disposition à l'ORDP.
Le délai d'inscription est fixé au 30 avril. Les frais de déplacement et de repas sont pris en charge par les organisateurs qui confirmeront les inscriptions agréées par le DIP.
l N F 0 ENVIRONNEMENT
S'informer pour informer o Département de l'Environnementeldel 'Aménage
mentdu terriloire
Une enseignante ou un enseignant qui n'est pas informé sur les questions concernant la protection de l'environnement, ne sera jamais en mesure d'intégrer l'éducation à l'environnement d'une manière intéressante, voire en relation avec la pratique de tous les jours. Ceci n'est possible qu'à une condition: ils doivent connaître eux-mêmes les problèmes, les interdépendances, etc.
Dans un deuxième temps se posera la question des moyens auxiliaires qui permettront de rendre plus abordable la matière aux élèves. Nous aimerions vous faire quelques suggestions qui devraient vous faciliter la recherche des documents didactiques qu'il vous faut.
Education à l'environnement: répertoire des publications
L'OFEFP a publié ces dernières années différents documents utiles pour les enseignants, notamment pour les degrés secondaires 1 et II, ainsi que pour les 4', 5' et 6' de l'école primaire. Certains sont directement utilisables
en classe. Ils sont répertoriés et décrits dans une brochure qui vient de paraître (lire l'article ci-après).
Films vidéo du groupe «Info-Environnement»
Les films vidéo et les vidéo-clips sont destinés principalement aux jeunes. Ils sont tous disponibles (prêt et vente) auprès de: Filminstitut, Erlachstrasse 21, 3000 Berne 9, tél. 031/23 08 31 ou auprès (prêt seulement) de l'ORDP, Gravelone 5,1950 Sion, tél. 027/216285
Pour les films, il existe en principe un dossier pédagogique à l'intention de l'enseignant.
- Déchet, mon grand défi Disponible en VHS et Umatic -durée: 6' Les envahisseurs (pollution de l'air) Disponible en VHS et Umatic -durée: 7' Amour et poubelle Disponible en VHS et Umatic -durée: 6' Tout savoir sur le compostage Disponible sous forme de diapositives ou en VHS
Protection du Léman - Voyage au bout de l'eau
Disponible en VHS et Umatic -durée: 6' (plus valise pédagogique contenant dias, brochures, etc.)
- Le groupe de travail RP de la CIPEL (Commission internationale pour la protection des eaux du Léman) publie deux fois par
Service de la Proleclion de l'Environnement
année la «Lettre du Léman». Elle est distribuée avec l'Echo-Bulletin du Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire. L'abonnement est gratuit.
Publication du Département de l'environnement et de l'aménagement
du territoire (par le Service de la protection
de l'environnement)
Les deux brochures publiées en 1992 se prêtent bien pour l'enseignement. La première vulgarise le décret cantonal de la protection de l'environnement. Elle donne une vue d'ensemble de la situation en Valais. La deuxième est consacrée à la pollution de l'air. Toutes les commissions scolaires, les directions des écoles et les inspecteurs scolaires en ont reçu deux exemplaires. Ils vous en mettront volontiers un à disposition. Le cas échéant, vous pouvez aussi vous adresser à l'ORDP ou au Service de la protection de l'environnement.
L'Echo-Bulletin paraît cinq fois par année. Chaque numéro est consacré à un problème particulier en rapport avec la protection de l'environnement (air, déchet, eau, bruit, etc.) . Vous trouverez chaque fois des réflexions d'ordre général sur le problème, mais bien sûr aussi une description de la situation en Valais et des conseils.
Si vous désirez vous abonner (gratuitement), veuillez indiquer votre adresse au Service de la protection de l'environnement, chargé d'information, Place des Cèdres, 1950 Sion.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
... ENVIRONNEMENT
Education à l'environnement
Répertoire des publications L'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) vient de publier un répertoire qui sera fort utile aux enseignants et aux milieux intéressés, puisqu'il recense les publications utilisables dans l'éducation à l'environnement. Ce nouveau répertoire constitue un utile instrument de travail pour le monde pédagogique, qui réclamait depuis longtemps une telle vue d'ensemble sur les publications de l'OFEFP.
De nombreuses publications de l'OFEFP peuvent être exploitées avec succès dans les classes, qu'il s'agisse de cahiers du maître, d'unités d'enseignement, de brochures tout public ou encore de documents de référence.
Devant une offre aussi abondante, les enseignants intéressés n'avaient qu'un seul problème: savoir rapidement ce qui existait et comment exploiter ce matériel.
La sortie d'un répertoire spécial comble une lacune dans ce domaine. En quelque vingt pages, il passe en revue les publications de l'OFEFP qui peuvent se révéler utiles dans l'enseignement. Le répertoire est intégralement trilingue et sa présentation en facilite l'utilisation. En plus d'une brève description des documents disponibles, on y trouve les adresses où passer commande et, le cas échéant, le prix de vente.
Chaque chapitre débute par un court résumé, suivi d'indications plus détaillées sur le contenu et les possibilités d'exploitation des documents. La plupart des publications répertoriées conviennent aux degrés secondaires 1 et II ainsi qu'au degré supérieur de l'école primaire.
La mise au point de ce répertoire s'est faite sur demande des milieux pédagogiques, qui souhaitaient disposer d'un instrument de travail plus pratique que le répertoire général des publications de l'OFEFP (près de 50 pages).
La commande peut se faire auprès de l'OFEFP/BUWAL, Service de documentation, Hallwylstr. 4, 3003 Berne.
C A T É C H È S E
«Jo»: ce sont des triplés Ce sont en effet trois documents d'animation qui ont vu le jour en ce début de printemps pour répondre à l'attente de ceux qui souhaitent pousser la réflexion plus loin à partir de la BD «JO».
Outre le travail fourni par le groupe de rédaction, un allié précieux s'est présenté: le Père Denis Sonnet, grâce à son livre «Découvrons l'amour».
C'est donc de l'union de ce livre avec la BD «JO» que sont nés les outils de travail suivants:
1. Avec Derib, Jo, trois pistes ... : un livre format A5 de 27 pages, illustré, qui propose de partir à la découverte d'un bonheur authentique, d'un amour vrai, d'une sexualité réussie.
Pour une journée d'animation, ou une retraite, ou un camp itinérant.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
2. A l'école de l'amoUl', à partir de la BD «JO» et de «Découvrons l'amour».
Un document de travail scolaire actif, une relecture des ouvrages pour:
- prendre connaissance des douze étapes du développement de l'amour, s'y situer et définir l'étape suivante;
- découvrir que Laurent et Jo avaient encore à passer de l'amour qui prend à l'amour qui donne.
Un document d'animation scolaire praticable durant les heures de cours au déroulement simple, avec les annexes complètes!
3. Un solide développement de la recherche et de la réflexion en quatre parties:
Les valeurs, le sidéen, une personne à aimer, mourir, ressusciter.
Une articulation constante entre l'élève, les personnages de la BD, Jo, l'entourage, sous éclairage de l'Evangile.
A utiliser en classe ou en retraite ou en journée d'animation.
Ces trois documents interactifs sont inspirés de la pédagogie catéchétique romande: Projection (où j'en suis). Analyse (ce que j'apprends de plus). Appropriation Ue passe à un nouvel état).
Edités par l'ORDP, ils sont disponibles au dépôt du matériel scolaire à Châteauneuf/Conthey, dès maintenant.
MarcLAMPO
C A T É C H È S E
Dis, raconte-moi une histoire ...
«Il était une fois .. ,» Le mot de passe est dit: les portes s'ouvrent toutes grandes pour une invitation au voyage que chacun sait entendre.
«Il était une fois .. ,» Voyage dans l'imaginaire, authentique cheminement qui permet à l'enfant de structUl'er sa personnalité. Celui-ci a en effet besoin de rêver, de transposer sur des héros - à la mesure de son imagination - ce qu'il affronte dans ses découvertes quotidiennes. Un peu comme Alice au pays des Merveilles, l'enfant est invité à entrer dans le conte qui devient pour lui terrain d'expérimentation. Par le héros, il peut agir, résoudre ses difficultés avec confiance (le conte se termine toujours bien!), prendre position devant les choses essentielles de la vie qu'il perçoit: la solitude, l'impuis-
sance, la souffrance, la mort, l'identité, et ainsi, se construire lui-même.
«Il était une fois .. ,» Aventure relationnelle et affective aussi. L'histoire <~uste avant de s'endormir» ne vientelle pas nourrir avec prédilection cette heure si douce du coucher, où parents et enfants renouent avec une intimité, une proximité affective toute particulière?
Entre le conteur et l'auditeur, des liens se tissent. L'un partage à l'autre, de son réservoir d'images, un certain nombre d'émotions, peurs, joies, colères, tristesses, qui dépassent de loin de savantes et moralisantes «explications de l'histoire». Le conte se donne à «sentir», à «goûter». Il n'est pas lieu d'enseignement explicite, mais il est un bel outil de com-
Pourquoi ne pas leur raconter une histoire biblique?
munication qui dépasse le discours rationnel. «En ce temps-là .. ,» Mot de passe, aussi. Nous quittons cette fois le conte merveilleux et son «il était une fois», pour entrer dans le temps. Ce temps-là, justement, où Dieu prend chair en Jésus, au sein d'un peuple déterminé qui a déjà son histoire.
«En ce temps-là, .. » C'est tout l'univers de la Bible qui jaillit de la mémoire du croyant, bien sûr, non seulement avec ses récits historiques, mais aussi avec ses épopées, ses textes mythiques, législatifs, ses poèmes, ses paraboles ... Ces divers genres littéraires, tous, expriment une même histoire qui parle au cœur: l'Alliance de Dieu avec les hommes.
Pour le chrétien, cette histoire est aussi son histoire, dans laquelle il reconnaît aujourd'hui encore la présence de Dieu. Ainsi, comme on ouvrirait un album de famille, le parent conteur de Bible transmet à son enfant l'histoire de ses racines chrétiennes et lui donne à boire à la source de sa foi.
Comme le conte permet à l'enfant d'effectuer un processus d'identification, la Bible lui offre des jalons pour bâtir plus tard son identité de chrétien. Comme le contre nourrit l'imaginaire et entraîne l'enfant «à vivre son histoire comme «une épreuve qui finit bien», la Bible donne à l'enfant l'assurance que son histoire <<finira bien», à cause, non d'un rêve, mais d'une promesse qui a déjà trouvé sa réalisation plénière en Jésus ressuscité.» 1
RÉSONANCES· AVRIL 1993
L'aventure relationnelle et affective que vivent le conteur et l'auditeur au moment de l'histoire, s'ouvre alors, par la Bible, sur une nouvelle dimension: la relation à Dieu. Eveiller à la foi, n'est-ce pas d'abord éveiller à la Relation?
«Dis, raconte-moL,» Comment ne pas répondre à la demande si pressante de nos petits «dévoreurs» d'histoires? Mais pourquoi ne pas leur raconter ... une histoire biblique?
Dans le cadre des semaines de perfectionnement pour les enseignants, Mme Alix Noble, formatrice et conteuse dans la région lausannoise, animera un cours intitulé «Le conte et la Bible», du mercredi 30.6. au vendredi 2. 7. 1993.
Par des exercices dynamiques, elle offrira des pistes concrètes, des repères simples, à toute personne habitée du désir de redonner sa place à la narration de la Parole de Dieu.
B. Doggwiler
L Michel Salamolard, J.L. Ory, «Le métier . de catéchiste», Editions St Augustin, p. 194
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RÉSONANCES· AVRIL 1993
1 el' forum romand de l'audio-visuel éducatif et religieux
Salon des nouveautés Les animateurs qui utilisent l'audiovisuel ont tout intérêt à connaître les nouveautés en les visionnant, et pas seulement par une fiche de catalogue. Les producteurs ont, eux aussi, intérêt à faire connaître leurs produits, à entendre les réactions du public, des utilisateurs. En outre, un échange avec des spécialistes ne peut être qu'enrichissant.
D'où l'idée d'organiser un Forum romand de l'audiovisuel éducatif et religieux qui est une sorte de salon des nouveautés présentées par tous les producteurs et distributeurs actifs en Suisse romande dans ce domaine. C'est aussi un lieu de discussions autour de l'un ou l'autre de ces produits audiovisuels, échanges réunissant une partie des «praticiens» de Suisse romande à propos des possibilités d'utilisation, d'animation. Nous avons prévu dans ce but deux conférences-débats sur des thèmes intéressant des pédagogues et des animateurs (l'impact de l'image sur les enfants et les adolescents, par un psychologue, et utilisation pédagogique de la vidéo).
Le projet Dates: le jeudi 22 avril (en soirée), le vendredi 23 (de 9 à 22 h) et le samedi 24 (de 9 à 17 h), dans les locaux du CUC, boulevard de Grancy à Lausanne. Cet endroit a été retenu parce qu'il se situe près d'une gare centrale pour la Suisse romande.
Trois salles seront réservées en permanence à des visionnements en continu, l'une pour le film, la deuxième pour les productions vidéo, la troisième pour les montages dias. Y seront proposés des programmes nouveaux ayant trait à l'animation pastOl'ale, à la catéchèse, aux problèmes de société, aux relations Nord-Sud ... Une salle supplémentaire sera réservée à des visionnements à la carte
sur des moniteurs individuels. Des stands seront installés dans le hall.
Ce Forum sera complété par des conférences et débats sur le thème de la pédagogie de - ou par -l'audiovisuel.
Public invité: tous les utilisateurs d'audiovisuel en Suisse romande (enseignants, éducateurs, catéchistes, prêtres et pasteurs, animateurs, ... Publipostage: env. 5000 adresses, plus informations par les canaux officiels) Il sera ouvert à toute personne active dans l'animation, la formation ou la communication.
Participants, comme «exposants»: les producteurs et fournisseurs de programmes audiovisuels pour la Suisse romande (montages dias, films, vidéo) à caractère éducatif et religieux (Cinédia, Fribourg; Film Institut et Centrale du film scolaire, Berne; les Films du Levant, Lausanne; TVP, Cortaillod; l'Action de Carême, Lausanne; Sélecta/Zoom, Zurich; le GRAD, Genève; Ecole Tiers-Monde, Lausanne, Le Jour du Seigneur, Paris; Pro Senectute, Zurich, ainsi que tous les centres (catéchèse ou service de documentation) de Suisse romande. En plus des programmes spécifiquement catéchétiques et religieux, ce forum sera largement ouvert à des productions ayant pour thème les problèmes de société, jeunes, troisième âge, drogue, relations interpersonnelles, étrangers en Suisse, relations nord-sud, pays en voie de développement...
Le programme définitif sera disponible début avril (tél. 037/227726). Un catalogue sera remis aux participants. Une participation aux frais d'organisation leur sera demandée (10.- pour les trois jours). Hébergement: à la charge des participants. Renseignements auprès des organisateurs.
Yvan Stern
A C M
Les ACM à l'heure du jour
Une idée: une horloge.
Une technique à choix: le bois; la céramique; la peinture SUl' ardoise; le patchwork; l'application thermocollée; le métal.
Le projet: - observation d'œuvres d'art; - esquisses, croquis; - projet final.
Les fournitures Brico Centre, Sierre:
Colibri, Sion:
Fr. 11.40
Fr. 19.50
Ecole'Art, Martigny Fr. 16.00 Centrale d'achats, Payerne Fr. 10.00
Thermocollé (modèle réalisé en 6P)
le tout (avec la pile et les aiguilles classiques, noires). le mécanisme + à partir de Fr. 2.90 les aiguilles à choix. le tout. le tout. 15 ans de garantie, en aluminium, 28 sortes d'aiguilles. Fr. 0.50 de rabais pal' mouvement, à partir de 25 pièces.
Métal et verre acrylique (3' CO)
Renseignements supplémentaires:
- ORDP, animation ACM, Sion - oms, animation ACM, St-Maurice
Corinne Germanier
- Pour le CO: Cyrille Philippoz, av. de Derborence, 1963 Vétroz. Tél. 027 / 36 37 68.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
T
Métal. (3' CO)
Céramique (5P)
Patchwork. Peut servir de modèle pour une horloge de bureau. (6P)
RÉSONANCES - AVRIL 1993
Peinture SUI' ardoise (6P)
En bois (4P)
N o s c o L L È GUE s
Françoise Carruzzo
Entre toile et tableau
Elle se dit spontanée comme ses aquarelles et systématique comme ses huiles. Les deux faces de Françoise Carruzzo lui ont permis de se tailler une belle réputation dans le monde pictural. Et quand elle quitte ses toiles, c'est pour le tableau. Aujourd'hui, elle n'enseigne plus qu'un jour et demi par semaine, mais cela lui permet de ne pas «se couper du monde».
Françoise Carruzzo: peintre et enseignante. (Photo P. V.)
«Je suis fascinée par le portrait.» Françoise Carruzzo montre les toiles accrochées aux murs son atelier sédunois tout en déballant quelques huiles soigneusement protégées. «Ma technique demande un temps de séchage assez long. Aussi, j'en travaille toujours deux ou trois à la fois.» Pour mieux rendre la transparence dans la couleur, elle applique plusieurs fines couches de peinture. Trois couleurs prédominent dans ses portraits. «Le bleu représente l'air, les terres d'ombre, la terre et j'utilise l'ocre pour la lumière. Je pars très souvent de cette base.»
Cette palette permet de symboliser le passage de l'être humain, du néant à la lumière. Mais l'impression générale reste bien sombre. Une pessimiste, Françoise Carruzzo? «Oui, je n'ai pas tellement d'espoir dans l'être humain. Il n'est pas mieux en cette fin de siècle qu'à d'autres époques.»
Saisir l'éphémère L'atmosphère change sensiblement lorsque Françoise Carruzzo étale ses paysages à l'aquarelle. L'ambiance reste feutrée mais la lumière prédo-
mine. «La technique est complètement différente. J'essaie de saisir la lumière éphémère du moment.» Et la Sédunoise d'expliquer qu'elle ne cherche jamais la précision, qu'elle préfère jouer avec cette limite entre la suggestion de la réalité et la réalité elle-même.
Cette conception se retrouve dans les portraits qui ne se veulent pas une représentation crue du modèle. «J'essaie d'aller au-delà du premier regard, de traduire des côtés parfois cachés de la personnalité», précise Françoise Carruzzo dont les deux facettes de la peinture ne représentent que la matérialisation d'une personnalité contrastée. L'artiste s'avoue volontiers à la fois exubérante et intellectuelle, systématique et spontanée.
Maîtres stimulants Françoise Carruzzo a appris la peinture en atelier, comme au MoyenAge. Mais elle préfère ne pas citer le nom de son «maître», histoire de ne pas devoir porter d'étiquette. Lorsqu'on lui demande le nom des artistes qui la fascinent, elle n'hésite pas trop. Ses faveurs vont à Matisse, Picasso et Rembrandt. «Ce sont les trois peintres qui me stimulent le plus», lâche la Sédunoise avec admiration.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
.. ~ -
L'artiste au travail. (pastel à l'huile)
Quinze ans après ses débuts, la peinture constitue bien plus qu'un à côté pour Françoise Carruzzo. Les accrochages se succèdent, les toiles se vendent bien. A tel point que la part de son emploi du temps réservé à l'enseignement s'est réduite comme peau de chagrin. «Je n'ai enseigné à plein temps que deux ou trois ans. J'ai d'abord pris une demijournée pour ma formation. Depuis une dizaine d'années, j'étais à mi-temps. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'un jour et demi d'enseignement par semaine», explique Françoise Carruzzo. Mais ce temps consacré aux enfants, elle tient à le conserver. «C'est un lien important avec la réalité. La solitude du peintre est très grande. Je ne voudrais pas me couper du monde.»
Décalage choquant L'œil de la portraitiste, habitué à saisir les états d'âme cachés, se pose-t-il également sur les élèves? «Le côté psychologique me fascine. Celui des enfants aussi. Je suis très attentive aux émotions qui s'inscrivent sur leurs visages», confie la Sédunoise qui avoue «croquer» de temps à autre certains minois. Passionnée, l'enseignante l'est autant que l'artiste. Lorsqu'on parle école avec Françoise Carruzzo, à aucun moment les mots programmes ou évaluation ne surgissent dans la
RÉSONANCES - AVRIL 1993
conversation. Il est plutôt question de personnalité, de respect, de message ... Quand on le lui fait remarquer, elle rétorque: «Le décalage entre les programmes et le besoin des enfants m'a toujours choquée.» Reste qu'elle ne voudrait pas se consacrer uniquement à l'enseignement de l'art, moins contraignant à ce point de vue. «J'aime la pluralité des matières. Enseigner le dessin, ce serait rester dans mon monde sans vraiment y rester.»
Ferments à cultiver Françoise Carruzzo dispense tout de même, son savoir de peintre dans sa classe de deuxième année. Durant cette heure, elle se consacre surtout à la découverte des techniques plus rapides que la peinture (crayon, plume .. . ) et à l'apprentissage de l'observation. L'enseignante a-t-elle déjà rencontré l'oiseau rare, l'élève qui possède LE don? «Non! Jamais. J'en ai connu un qui était très doué pour le graphisme. Mais je ne sais pas ce qu'il est devenu.» Françoise Carruzzo ne pense pas que chaque enfant recèle une âme d'artiste. «On naît avec des ferments de talent. Chacun en possède, mais dans des domaines différents. Reste encore à les développer. Notre potentiel demeure souvent caché.»
Propos recueillis par P. Vetter
Le peintre en bref
Biographie 1950 Naissance à Chamoson
1970 -1980 Formation dans des ateliers de peintres en Suisse
1993 Vit et travaille à Sion
Expositions personnelles 1984 Galerie de la Dranse
à Martigny
1986 Galerie du Tocsin à Si81Te
1987 Galerie du Vieux-Sion à Sion
1989 Fondation Louis Moret à Martigny
1990 Galerie Loanne à Genève
1991 Galerie Isoz à Sierre
1992 Commune de San-Vicenzo (Toscane)
1992 Galerie des Vergers à Sion
1993 Chicago
Expositions collectives 1982 Galerie du Tocsin à Si81Te
1985 France
1989 Maison de la Commune à Savièse
1989 Six aquarellistes romands à la Galerie du Château à Avenches
Ecole pédagogique
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L A VIE E N C LAS S E
Toxicomanie
Les élèves informent
Depuis la rentrée en août 1993, la classe 2S4 (titulaire: N. Lagger) du CO «Les Collines» à Sion travaille, en activité parascolaire, sur le thème «La toxicomanie telle que vue pal' les Rives du Rhône». Sur le plan pratique, les élèves créent un fascicule et organisent une exposition qu'ils veulent ouvrir à d'autres jeunes.
Le départ Avant la l'entrée scolaire déjà, le titulaire avait sollicité du directeur des Rives du Rhône le principe de collaboration entre le foyer et la classe. Puis il a demandé aux autorités scolaires, pal' l'intermédiaire du directeur de l'école, l'autorisation d'entreprendre ce travail.
Dès la l'entrée, les élèves furent informés du projet et acceptèrent d'en entreprendre la réalisation. Non sans que les parents fussent mis au courant du détail. Ce travail avait deux caractéristiques: - en aucun cas il ne devait
perturber l'acquisition des programmes officiels; il devait durer pendant toute l'année scolaire.
Le but
ce travail de longue haleine devait fournir aux adolescents l'occasion de:
apprendre à travailler en groupe; être attentifs à l'actualité;
- trier les informations recueillies; s'initier à la rédaction d'une brochure'
- apprdcher concrètement la réalisation d'une exposition.
L'organisation Le thème choisi a été partagé en quatre chapitres: les causes, la guérison, la réinsertion, les Rives du Rhône (descriptif). Quatre groupes de 5 à 6 élèves avaient à étudier en priorité chacun son chapitre.
Les phases suivantes ont imposé dès le début un échéancier précis: - récolte des informations: presse
écrite, radio TV, livres, brochures, interviews, etc.
- rédaction du chapitre selon un plan détaillé;
- mise en commun; - réalisation pratique
de la brochure; - création de l'exposition.
Collaboration Tout au long de l'année scolaire, les élèves sont l'estés en contact avec le foyer Rives du Rhône: résidents et éducateurs venus à plusieurs reprises en classe; une journée entière passée au foyer; rendez-vous particuliers des groupes avec les éducateurs et résidents; visite du foyer pal' les parents, etc. L'importance de la réalisation pratique de la brochure et de l'exposition a nécessité une collaboration soutenue entre différents maîtres (français, informatique, dessin, travaux manuels) et leurs classes respectives. A tel point que cette entre
prise a tout naturellement montré un caractère d'interdisciplinarité dans le cadre d'un travail parascolaire.
La collaboration directe ou indirecte avec les parents a aussi été entretenue tout au long des neuf mois. Pal' ailleurs la direction de l'école a été régulièrement informée de l'avancement des travaux.
Le bilan Sans préjuger du succès (ou de l'échec) de l'exposition, on
L'objectif premier est évident: informel' les élèves de la classe sur les dangers de la toxicomanie; ce dans le cadre d'une prévention qui ne saurait se passel' de l'information. Subsidiairement
Des élèves sédunois préparent une exposition consacrée à la peut déjà dresser un bilan toxicomanie. (Photo tirée de Sida In(o) positif. La principale diffi-
RÉSONANCES· AVRIL 1993
T cuité à surmonter dans ce genre d'entreprise fut 'sa durée. Si l'adolescent s'enthousiasme rapidement pour une idée originale, l'endurance n'est généralement pas son fort. Et pourtant les élèves de la 2S4 n'ont jamais montré de la lassitude. Cela tient à plusieurs raisons simultanées: - le thème choisi nécessitait de
nombreuses réalisations pratiques (brochure, exposition, choix de l'information, etc.), d'où une certaine diversité;
- le sujet choisi est vraiment d'actualité et les médias en ont constamment parlé;
- les parents, d'emblée sollicités pour leur collaboration, ont entretenu de diverses manières l'enthousiasme;
- les résidents, les éducateurs et le directeur des Rives du Rhône ont fait preuve d'une grande disponibilité;
l'importance de l'entreprise a été confirmée par la nécessité de la collaboration avec d'autres maîtres et d'autres classes de l'école;
- les autorités scolaires, le directeur de l'école en particulier, ont constamment manifesté leur intérêt.
Mais l'effet montrant le mieux le succès fut sans conteste que les élèves, d'informés, devinrent des informateurs.
L'exposition L'exposition didactique mise en place sera ouverte au public pendant 3-4 semaines dans le hall du CO «Les Collines» dès le lundi 26 avril. Elle a été pensée comme un outil d'information pour les jeunes et les moins jeunes. La classe 2S4 espère que de nombreuses autres classes - des der-
Sida
nières années primaires aux premières des collèges - de la région sédunoise viendront visiter cette exposition sous la conduite de leur maître.
Les maîtres intéressés recevront sur demande - la veille ou l'avant-veille de la visite (au secrétariat du CO «Les Collines») -la brochure qui leur fournira toutes les informations nécessaires pour assurer un bon commentaire.
La toxicomanie est un drame que l'on peut soigner et surtout qu'on doit éviter. Puisse le travail effectué pal' des jeunes profiter à de nombreux jeunes!
CO «Les Collines» Sion la classe 2S4
Les enseignants sensibilisés Mercredi 17 mars, l'Association du personnel enseignant de la commune de SielTe a convié ses membres à une séance de sensibilisation au problème du Sida. Organisée en collaboration avec Antenne Sida, cette soirée a débuté par la projection de «Vivre avec», le film de Daniel Schweizer dans lequel quatre jeunes séropositifs témoignent. Une manière de montrer que derrière les statistiques se cachent les drames de la solitude, du rejet. Que derrière les chiffres, on trouve des noms, des visages, des destins.
En deuxième partie, les personnes intéressées se sont retrouvées au centre scolaire de Noës pour dialoguer. En face d'eux, Sylvie Auber, une mère de famille séropositive ayant témoigné dans le film et deux responsables d'Antenne Sida. «Si nous souhaitons rencontrer les enseignants, c'est parce qu'ils risquent, un jour ou l'autre, d'être confrontés à des cas. Malheureusement, cette maladie touche aussi les en-
RÉSONANCES· AVRIL 1993
fants» a expliqué Catherine Vocat, infirmière et répondante d'Antenne Sida qui souhaite également pouvoir informer les parents. «Des précautions sont certes nécessaires; mais il faut tout faire pour ôter la phobie liée au Sida. Elle est généralement injustifiée. Le virus ne vous saute pas contre», a également précisé Catherine Vocat. Quant au bouleversant témoignage de Sylvie Auber, il a fait réfléchir toutes les personnes présentes. «Si nous avons accepté de témoigner, c'est pour nos amis qui sont morts en silence, dans la peur. Il faut que les gens essayent de réfléchir sur eux-mêmes», a confié Sylvie Auber qui a précisé qu'un projet d'information était lancé au niveau national.
«Nous espérons pouvoir présenter le film et dialoguer durant les heures de cours.» Comme cela avait été le cas le matin même avec les étudiants de l'école de commerce de Sierre.
Iris R.: un des quatre témoins du film "Vivre avec». (Photo tirée de Sida in(o).
____ E_/ _D_U __ C_A_T __ I _O_N __ P __ H_Y_S __ I ----.;Q~U--E-----Tconscience produit pal'le retour vers
Les chinois débarquent en classe
Lian Gong Shi Ba Fa! Ce n'est pas un éternuement, ni même un cri de guerre. Il s'agit tout simplement du nom d'une pratique qui se propage à l'ombre des tableaux noirs de l'école valaisanne grâce aux maîtres d'éducation physique (EP).
Musique orientale! Un ordre donné en ... Chinois et voilà qu'une douzaine d'enseignants entame un étonnant ballet. En face d'eux, Nathalie Rion Nanchen, maîtresse d'Education physique à Sierre, prêche par l'exemple. De temps à autre sa voix douce distille quelques conseils. «Soyez solides, toniques, mais sans crispation.» Et maîtres et maîtresses de mimer «l'oiseau qui a soif» avant de se
lancer dans une série de gestes qui rappellent les figures de style des karatekas. Cette étrange scène, vécue dans une salle du centre scolaire d'Hérémence, a de quoi surprendre.
Vers le non-agir On l'appelle parfois «gymnastique chinoise». Mais le Lian Gong Shi Ba Fa est bien plus que ça. Cette tech-
Les enseignants de Thx et d 'Hél'émence s'initient à la gym chinoise. (Photo P. V.)
nique venue de Chine relève tout à la fois de l'art martial, de la danse, du mime, de la gymnastique et du yoga.
La pratique de cet art traditionnel vise à se diriger vers le non-agir. «Le mouvement constant, sans temps d'arrêt, engendre une paix, une tranquillité d'une telle qualité qu'on confère à l'immobilité. Cette quiétude est liée à l'élargissement de la
RÉSONANCES· AVRIL 1993
soi et l'ouverture vers l'extérieur. ,,1
Nathalie Rion N anchen dispense depuis plusieurs années des cours d'initiation au Lian Gong Shi Ba Fa. Pour elle, l'intérêt qu'il suscite n'a rien de surprenant. «D'une part, la progression motrice est très bien pensée. D'autre part, cette méthode permet de canaliser l'énergie et de maîtriser la respiration. Souvent, le sport consiste à se défouler, à libérer l'énergie. La gymnastique chinoise apporte un plus à l'idéal de l'Education physique: elle améliore la circulation de l'énergie et en favorise le renouvellement.» Et la maîtresse de relever que le Lian Gong Shi Ba Fa peut tout aussi bien se pratiquer en classe qu'en salle de gymnastique. Son effet relaxant améliore la disponibilité intellectuelle des élèves.
De 7 à 77 ans La gymnastique chinoise comprend deux séries de dix-huit exercices. Ces mouvements s'enchaînent tout naturellement. Chaque étape est liée à la respiration avec une phase d'inspiration, de blocage et d'expiration. La douceur des exercices met le Lian Gong Shi Ba Fa à la portée de chacun. Les retraités y trouveront leur compte aussi bien que les enfants. Les occasions de s'initier ne manquent pas pour les enseignants valaisans: cours de perfectionnement durant l'été, cours donnés par les animateurs d'EP ou perfectionnement continu organisé par l'AVMEP (Association valaisanne des maîtres d'EP). Les enseignants de Vex et d'Hérémence que nous avons vus à l'œuvre viennent d'exploiter cette possibilité. Durant deux séances, ils ont suivi un «flash d'introduction» au Lian Gong Shi Ba Fa dans le cadre d'un cours consacré à l'utilisation de la musique en EP. Déjà, ils se sont fixés rendezvous pour des cours spécifiques.
P. Vetter
1 J. J. Sagot, professeur d'EP, Périgueux.
RÉSONANCES· AVRIL 1993
Lian Gong Shi Ba Fa - Les cinq principes Les principes de la gymnastique chinoise sont interdépendants. On peut cependant les regrouper comme suit: 1. L'intégralité de l'être. L'homme est une totalité vivante dont les différents aspects de la présence au monde sont indissociables. 2. La continuité et l'harmonie. La vie, c'est le mouvement. Ceux de la gymnastique chinoise sont enchaînés sans interruption; le début d'une séquence constitue la fin de l'autre. La correspondance constante entre les différentes parties du corps engendre une valeur d'harmonie tant sur le plan de la vision intérieure que sur l'expression extérieure. Les séquences se suivent comme des vagues, le flux est continu dans le temps et dans l'espace. 3. L'axe, le centre et le cercle. L'homme est «suspendu» au ciel et «enraciné» dans la terre. Sa colonne vertébrale est l'axe de connexion entre ces deux pôles. La taille est le centre du mouvement, lequel s'inscrit dans une infinité de cercles, de courbes de spirales aux dimensions et aux orientations très variées. 4. L'intention et l'énergie. L'intention, née de la conscience, est le guide de l'énergie ou souffle intérieur, moteur du mouvement. 5. Le calme et la douceur. Le calme et la douceur naissent du relâchement, de la lenteur et de la fluidité. Ils procurent tranquillité et confiance. L'idée d'unité peut être suggérée par le parallèle entre l'homme et l'arbre. Ce dernier est à la fois stable et mouvant. Toutes ses branches, toutes ses feuilles peuvent effectuer des mouvements différents, apparemment divergents, mais leur ensemble forme une unité mouvante.
CONCOURS A l'occasion de son 30· anniversaire (1963-1993), l'Association haut-valaisanne des maîtresses enfantines organise un concours concernant l'éducation routière des enfants de 4 à 7 ans. Thème:«L'ENFANT PIETON», histoire, images et texte.
Ce concours vise à améliorer l'éducation routière préventive préscolaire à la ville, à la montagne et à la campagne.
Les travaux auront un format A3 et comporteront 10 à 15 pages. La technique est libre. Peuvent y participer toutes les personnes intéressées: artistes, enseignants, classes ". Date limite: 15 octobre 1993.
Le jury sera formé de représentants du DIP, de la prévention routière, de la Police cantonale, du TCS et de l'Association haut-valaisanne des maîtresses enfantines.
Les travaux reçus restent propriété de l'Association. Lors du 30e anniversaire, ces travaux seront exposés.
Le concours est sponsorisé par le DIP, le TCS, l'Association valaisanne des Autos-Ecoles, l'Union valaisanne des Ecoles de circulation et de l'Association organisatrice.
Les trois premiers recevront respectivement 3000, 2000 et 1000 francs.
Le TCS se réserve de retenir certains travaux pour une édition future. Une somme de 2000 francs sera allouée à leurs auteurs.
Les inscriptions doivent parvenir jusqu'au 30 avril 1993 à l'adresse suivante: Danièle Grolimund, 39, rue du Vieux-Moulin, 1950 Sion. Tél. 027/22 6493
Le résultat sera publié dans la presse et les intéressés avertis personnellement.
MORCEAUX CHOISIS
Quelle culture pour le XX] e siècle
Le numéro de janvier de Gymnasium Helveticum publie un article intitulé «Quelle culture pour le XXi' siècle» signé Jacques Neirynck, de l'EPF de Lausanne. Nous livrons à votre appréciation quelques morceaux choisis de cette opinion bien tranchée.
( ... ) Les désaccords entre culture et technique se paient lourdement par des crises économiques mais aussi des effondrements politiques ou des ruptures morales.
On pourrait assigner à tout enseignement deux tâches presque contradictoires: assurer le court terme, l'emploi, sans négliger le long terme, l'évolution technique; préparer à un métier sans oublier la culture générale; ne jamais sacrifier les intuitions aux évidences. Cependant les journées n'ont que 24 heures, la durée de la vie active est limitée, les forces des enseignants et l'attention des enseignés ont des limites. Comment faire pour mener à bien une tâche infinie avec des ressources finies? Sans doute en étant intransigeant sur la pertinence de la démarche pédagogique. Il ne faut jamais que les élèves soient confrontés à des tâches ennuyeuses, inutiles ou perverses, c'est-à-dire que l'on ne devrait jamais enseigner ce qui n'intéresse pas les élèves, ce qui n'est pas utile ou ce qui les distingue artificiellement les uns des autres. Ces trois pathologies éducatives sont
visent moins la formation de l'enseigné que la satisfaction de l'enseignant et la tranquillité des dirigeants. Quand on essaie de démêler patiemment toutes les bonnes et mauvaises raisons qui président à l'organisation d'un cycle d'étude et au
choix du programme des cours, on rencontre un fatras d'objectifs divergents et parfois franchement contradictoires: donner des chances égales à tous et préserver les privilèges culturels des riches; former des citoyens responsables et recruter des mili
tants politiques; entraîner des travailleurs pour la société d'aujourd'hui et organiser une sinécure pour les enseignants; donner une culture ouverte sur le monde et convertir à une foi politique ou religieuse. Tous ces objectifs contradictoires font l'objet de luttes sourdes entre enseignants, fonctionnaires et parents d'élèves. ( ... )
généralement associées dans On ne devrait jamais confronter les élèves à des tâches des projets pédagogiques qui ennuyeuses. (photo J. DllSSe.~)
Trop souvent une matière rigoureusement inutile mais prestigieuse est utilisée pOUl' sélectionner les élèves: en s'astreignant à apprendre ce qui ne leur servira manifestement à rien, ils acquièrent le droit d'être enfin formés à ce qui leur servira vraiment. A titre d'exemple extrême, le latin a servi jadis à faire la différence entre les élites et le peuple ( ... ) L'absurdité de ce projet pédagogique est enfin apparue voici une ou deux décennies. Mais le latin a aussitôt été remplacé pal' la mathématique, en désignant par ce terme singulièrement impressionnant le
RÉSONANCES - AVRIL 1993
l' contraire des mathématiques au pluriel. Ces dernières sont des outils traditionnels pour résoudre des problèmes mécaniques, financiers, commerciaux, agricoles, architecturaux, en un mot des problèmes professionnels, tandis que la mathématique est un discours abstrait et inutilisable où des concepts ignorés des meilleurs chercheurs au siècle passé sont agités devant des enfants interloqués pour en éliminer un certain nombre.
On pourrait prononcer une sentence aussi dure à l'égard de certaines méthodes d'enseignement de la langue maternelle affublée d'une grammaire structuraliste, des langues vivantes qui meurent sous les assauts d'une syntaxe emberlificotée, de la religion qui se dégrade en théologie, de la physique qui dégénère en mathématique, etc.
Or, la pente naturelle de tout enseignement généraliste est de se cantonner dans l'inutile, tandis que l'enseignement professionnel est réduit à l'utile. ( .. . )
En somme, tout est fait pour maintenir une double culture ( ... ): aux uns la charge de l'esprit; aux autres la charge de la matière. Belle dichotomie pédagogique qui reflète encore aujourd'hui la schizophrénie platonicienne d'une société de classes où les citoyens et les esclaves se consacrent à des tâches différentes. Beau projet de société qui condamne à subir une évolution technique que personne ne comprend dans sa totalité. ( ... )
Tout enseignement devrait être un enseignement professionnel et tout enseignement professionnel devrait être une initiation à l'évolution technique.
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RÉSONANCES - AVRIL 1993
SOUVENIRS
L'instituteur doit étudier
Vous ne sauriez trop vous pénétrer de cette pensée qu'un instituteur qui ne travaille plus pour lui-même et qui se contente de faire sa classe au jour le jour, vivant sur le fonds acquis, est inévitablement destiné à voir ce fonds s'amoindrir chaque année et à glisser lui-même sur une pente au bas de laquelle il ne sera plus qu'un instituteur médiocre, réservé aux postes les plus infimes. Que penser en effet et qu'espérer d'un maître, comme on en voit malheureusement plus d'un, qui n'ouvre pas un livre, qui n'en possède même pas un seul pour son usage personnel, ou qui, s'il
a acquis autrefois quelques volumes, les laisse aujourd'hui dormir, je ne dis pas dans une bibliothèque si modeste qu'elle soit, mais sur quelque étagère abandonnée et couverte de poussière? Un tel maître est perdu pour l'enseignement. Tous, tant que nous sommes, nous avons besoin de travailler pour conserver, sinon pour augmenter, les connaissances que nous avons acquises.
Extrait d'un discours d'un inspecteur scolaire
Tiré de L'Ecole primaire du 5 décembre 1897
L E C T URE
II_Jr Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques
Nouveautés
La formation des enseignants en Suisse romande et au Tessin. Conditions d'admission, durées de formation, législations et certifications. Ecoles enfantines, primaires et secondaires. Automne 1992. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1993. - 41 p. - (Regards; 93.303)
Objet de demandes constantes des divers acteurs de la coordination et de l'innovation scolaires en Suisse romande, mais paru pour la dernière fois en 1988, le document schéma-
tique «Formation des enseignants de Suisse romande» exigeait une mise à jour. En voici donc la réédition 1992, par niveau d'enseignement, par canton, et schématiquement reproduite par graphes.
Si vous désirez obtenir cette publication, vous pouvez vous adresser à:
IRDP/ Secteur de documentation 43, Faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7 Tél. 038/2441 91
L U POU R VOU S
Enfants migrants en Valais
Pour une pédagogie interculturelle «Les enfants migrants non francophones sont-ils soumis à une assimilation plutôt qu'à une intégration dans notre école?», telle est la question à laquelle Isabelle Bétrisey tente de répondre dans un récent travail de recherche intitulé «Les enfants migrants non francophones dans l'école valaisanne».
Par assimilation, l'auteur entend un changement à sens unique avec abandon de la langue et de la culture d'origine, alors que l'intégration correspond à un biculturalisme temporaire ou définitif pour l'enfant migrant.
Dans une première partie, Isabelle Bétrisey introduit et définit un certain nombre de notions théoriques. Suite à ces données, elle se livre à une étude détaillée de la situation en Valais romand, en examinant les
textes officiels ainsi que le système actuel de formation des enseignants. Dans la dernière partie de sa recherche, elle observe et commente les résultats obtenus à partir d'un questionnaire soumis aux enseignants de soutien pédagogique, principaux interlocuteurs des enfants migrants.
De cette étude, Isabelle Bétrisey fait ressortir un certain nombre de décalages:
- entre la théorie qui prône l'interculturel (enrichissement mutuel grâce à l'échange entre les deux langues et les deux cultures) et la pratique où la tendance est à l'intégration;
- entre les textes officiels (tendance à l'assimilation) et la pratique des enseignants (tendance à l'intégration);
entre les objectifs des enseignants titulaires et ceux des maîtres de soutien.
Pour Isabelle Bétrisey, la solution d'avenir semble être la pédagogie intm·culturelle. Avec humour, elle se demande toutefois de quel droit on décide de ce qui est bien ou mal pour les enfants sans prendre connaissance de leur avis!
Ce travail de recherche devrait retenir l'attention de tous les enseignants désireux de mieux comprendre les différents aspects liés aux enfants migrants et à leur scolarité.
Pour obtenir un exemplaire, s'adresser à: ORDP - Gravelone 5 - 1950 Sion.
Nadia Revaz
Les contes de la famille Fossile
Pierrot-Ie-dino, ami des petits
«On ne peut pas avoir tout ce qu'on veut. Mais pour avoir quelque chose, il faut le demander à haute voix. C'est étonnant tout ce qu'on obtient!» Pierrot, le petit dinosaure en manque d'affection, vient de découvrir, grâce à un oiseau, la recette du bonheur. Le premier volume des Contes de la famille Fossile paru aux Editions Joie de Lire se termine bien.
Pierrot-le-Dino est le benjamin d'une famille de dinosaures. Au début de
chaque histoire, le héros se trouve dans une situation inconfortable. A la manière d'un conte moderne, les récits de cette nouvelle collection conduisent le jeune saurien, et ses amis lecteurs, à dépasser une difficulté en apparence banale.
Le style tendre et drôle de l'illustration de Steve Mark, ses couleurs provocatrices contribuent à l'originalité de ces albums écrits par Kate Green. Ecrivain pour adulte, cette Américai-
ne a pris goût à l'écriture pour enfants. Sa poésie et ses nouvelles sont traduites en huit langues.
Collection: Les contes de la famille Fossile, Editions La Joie de Lire. Deux premiers titres: «Tout ce dont un dinosaure peut avoir envie» et «Entre Amis». Pour enfants à partir de 3 ans.
P. Vetter
RÉSONANCES - AVRIL 1993
Grammaire française et impertinente
«Elle montre toujours le mauvais exemple, mais elle donne toujours la bonne règle.» La grammaire de JeanLouis Fournier se définit elle-même à la perfection. L'auteur de ce manuel «scolaire», paru chez Payot, a pensé aux cancres que les exemples tirés d'Anatole France ou Pierre Loti n'ont jamais réussi à intéresser. Pour tenter de les dérider, Jean-Louis Fournier a, plus souvent qu'à son tour, recours à l'absurde.
C'est le signe de ponctuation le plus faible. Il marque une pause assez courte.
fait irrésistiblement penser à Pierre Desproges qui, d'ailleurs, connaissait Jean-Louis Fournier. Au dos de l'ouvrage, l'humoriste trop tôt disparu dit de l'auteur que c'est «un fou chiffonné d'angoisse pour qui tout allait bien jusqu'au jour où il est né.» Le ton est donné. On aime ou on n'aime pas. Mais il y a fort à parier que cet ouvrage loufoque réconciliera les abonnés du dernier rang (près du radiateur) avec la grammaire.
Exemple: Pour ne pas briser la glace, les éléphants ont traversé le lac gelé SUI' la pointe des pieds.
Les éléphants, voyant le lac gelé, se sont concertés très rapidement, puis, après une pause assez courte, ont décidé de traverser le lac SUI' la pointe des pieds.
La virgule sépare certains éléments à l'intérieur de la phrase.
Parfois, l'absurde se mêle à l'humour noir auquel vient souvent s'ajouter un zeste de grossièreté. Bref! Le tout
Grammaire française et impertinente, Jean-Louis Fournier, Documents Payot.
,--------------- EN RACCOURCI --------------,
Ecole Suisse de Bogota
Cherche tableau Le Colegio Helvetica de Bogota cherche un tableau noir de type «Hunziker». L'Etat du Valais qui offre à cet établissement les ouvrages scolaires ne posséde pas ce genre d'article. Les responsables du Colegio Helvetica espèrent donc trouver une commune qui pourrait offrir ou sponsoriser l'achat du tableau. Les offres peuvent être envoyées à l'ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion.
Musée de l'alimentation
Des tables d'empereur L'alimentarium, musée de l'alimentation, de Vevey présente actuellement une exposition intitulée La Vienne impériale, cuisines et tables à la cour. Cette exposition montre l'abondance et la diversité des ustensiles de cuisine ainsi que le luxe de la vaisselle de table au temps de la Vienne impériale. L'atmosphère régnant dans les cuisines est traduite par des collections impressionnantes d'objets des XVIII' et XIX' siècles. Elles appartenaient à la famille de Habsbourg.
Cette exposition est ouverte jusqu'au 7 novembre. Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
ASLEC
Ateliers vacances L'Association sierroise de loisirs et culture (ASLEC) met sur pied, en collaboration avec le Centre médicosocial régional, ses traditionnels «ateliers vacances». Ils auront lieu du 19 au 23 juillet et du 2 au 6 août 1993.
Les inscriptions sont enregistrées dès le 26 avril, date à laquelle le programme sera distribué à l'ASLEC (Av. du Marché 6). Les ateliers sont réservés aux enfants de 10 à 14 ans. Quatre ateliers sont proposés aux enfants de 5 à 9 ans. Les jeunes dès 16 ans, intéressés à fonctionner comme accompagnants, peuvent s'adresser à l'ASLEC (tél. 554040).
Centre de la Planta
Un ramoneur sur les planches Plus de deux cent dix enfants du centre de la Planta, à Sion, - des classes enfantines jusqu'aux sixièmes - ont participé à la pièce intitulée «Le ramoneur des cœurs tristes». Les jeunes acteurs ont donné une dizaine de représentations durant le mois de mars. Quelque deux mille spectateurs ont assisté à ce spectacle écrit et orchestré par Jean-Bernard Gillioz qui s'occupe de l'animation théâtrale dans les écoles de Sion.
------------O--P--I-N--I-O~~N~---------~Trn~~~~tioom~Mm~q~",), On m'avait sommé de les utiliser (recyclages, directives, catalogue des documents officiels) avant que je ne dispose des connaissances minimales pour les exploiter, Ma compétence
fant», Tout semble fonctionnel', tout empêche une véritable remise cause, Et peut-être est-ce pour cela aussi que l'école perd de son efficacité?
Pour cela, faut-il compter sur le temps, la patience et l'expérience '" ou sur la réflexion et la formation constante? Mais avant cela, l'on ne gagnera rien en clarté dans les situations d'apprentissage et l'on n'apportera pas plus d'aide aux enseignants,
Etre et faire en situation pédagogique
Je ne veux pas dans ce billet applaudir le «raisonnement pédagogique» qui sous-tend la nouvelle conception d'ensemble des futurs moyens romands d'enseignement de la mathématique, ni même parler des principes organisateurs qui articulent entre eux les moyens proposés dans cette nouvelle collection", Ce qui me paraît contradictoire, c'est que l'on associe implicitement «la création d'une nouvelle collection de moyens d'enseignement» et «le renouvellement de l'enseignement dei dans cette discipline»,
Modèle régulatif plutôt qu'applicationniste
Ce scénario, nous le connaissons et sommes en mesure d'évaluer ses défauts , Il serait temps de redonner au praticien la confiance d'opérer aussi des choix sans avoir la certitude absolue de leur pertinence, car '" chacun sait que l'exigence de n'agir qu'à coup sûr amène finalement à surseoir toute action et engendre l'immobilisme, Le modèle applicationniste utilisé, durant les deux dernières décennies, pour les diverses innovations pédagogiques a voulu que l'enseignant dans sa classe fasse faire à ses élèves des exercices proposés par d'autres, Par le modèle régulatif, il convient de placer le maître dans une situation de recherche-action, c'est-àdire, d'une part, susciter son inventivité didactique et, d'autre part, formel' sa capacité à la réguler par l'observation de ses effets,
L'action est le principe de toute connaissance, ceci est valable pour
Les moyens d'enseignement orientent trop souvent la pratique pédagogique,
les enfants qui apprennent mais également pour les adultes qui «font apprendre», Pour l'enseignant, les informations enregistrées au cours de l'action (son activité et celle de l'élève) doivent faciliter les processus d'évaluation, inséparables de la régulation, et lui permettre d'enchaîner d'autres actions, Ces informations comparées entre elles, reliées au projet général et aux résultats successifs lui permettront l'évaluation du processus de transmission,
La recherche-action apparaît comme une des solutions pour redonner à l'enseignant son rôle d'acteur social capable de lucidité et d'initiatives, sollicitant le concours de ses collègues et celui de ses élèves, stabilisant progressivement ses règles d'ac-
tion qui lui permettent de prendre en compte les contraintes et les ressources inhérentes à lui-même, à ses élèves, à la discipline, à l'institution",
Plus compétent que les procédés
«L'articulation entre la «manière d'être» de l'enseignant et les «procédés» utilisés, c'est le noeud pédagogique/éducatif qui va dynamiser toute la pratique ou, au contraire, bloquer l'ensemble du système» (Modèle pour l'acte pédagogique, Edition ESF, 1987)
Je me l'appelle les déboires de certaines années quand j'utilisais certains nouveaux «procédés» (fichiers d'environnement, méthodologie de
RÉSONANCES - AVRIL 1993
technique étant inférieure aux «procédés», les performances étaient décevantes, Et en cette situation, l'adulte risque de projeter les causes de l'échec sur l'enfant et a tendance à ré-utiliser d'anciens «procédés» qu'il maîtrise mieux,
Ces 20 dernières années durant, nous avons tous été confrontés à la gestion de bon nombre de nouveaux procédés éducatifs-pédagogiques, Faute de pouvoir les internaliser, nous les appliquons sans être capables, souvent, de tenir compte des indicateurs l'envoyés pal' l'enfant pour moduler ou réajuster notre pratique, Notre compétence technique étant plus ou moins égale aux «procédés», ceux-ci deviennent des procédés-recettes malgré un semblant d'investissement, Dans cet équilibre-ci, «la captation provoquée pal' les procédés et objets nouveaux peut avoir un effet pervers en banalisant la réalité de l'en-
Nous défendons tous une école de la réussite et nous parlons sans cesse de FOl')nation Continue, mais une pudeur certaine nous empêche de parler de notre Acte pédagogique, Ne seraitce pas différent si notre compétence était supérieure aux «procédés» utilisés? Cal' ce n'est qu'à cette condition que nous devenons créatifs, régulateurs, observateurs des difficultés des apprenants; ce n'est qu'à cette condition que les «procédés» (P) avec les enfants (E) entrent, dans l'instant (T), en interaction dans un mouvement constructif. L'enfant peut alors intérioriser des connaissances, une méthode et une démarche généralisable, Encore une fois, la pratique du terrain nous conduit nécessairement à une position pragmatique (toujours à redéfinir suivant le contexte énonciatif) s'inscrivant dans une dialectique où action pédagogique et réflexion interagissent continuellement,» (Modèle pour l'acte pédagogique, Edition ESF, 1987)
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---------------------------------~~- Pourquoi J'adhésion
- 1 ." à l'EEE?
Jeunes en faveur de l'Europe
«Pour notre avenir au cœur de l'Europe», c'est le titre de l'initiative lancée, le 2 février dernier, par un Comité d'initiative composé de 17 jeunes (de Suisse allemande, de Suisse romande et du Tessin). Rappelons pour mémoire que cette initiative est patronnée par le groupe de jeunes «Né le 7 décembre 1992" qui s'est constitué spontanément au lendemain des votations fédérales. Elle est soutenue par la Chambre de commerce de Fribourg et le Réseau d'échanges transfrontaliers alpins du Valais (RETANS) qui avaient également lancé l'idée d'une initiative populaire et qui se sont mis d'accord avec le Comité «Né le 7 décembre 1992" pour présenter un texte commun.
Tous, nous souhaitons travailler ensemble à la construction européenne, quelle que soit notre affiliation politique, confessionnelle ou notre origine.
Texte de l'initiative Après une manifestation devant le Palais fédéral , une concertation voyait donc naître une initiative destinée à compléter les dispositions transitoires de la Constitution fédérale par trois nouveaux articles. Ceux-ci visent en priorité une adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen (EEE). Ils garantissent un développement économique durable et équilibré en préservant les acquis sociaux et démocratiques et en assurant la protection de l'environnement. D'autre part, la Confédération devra également tenir compte des compétences des cantons et assurer la sauvegarde de leurs intérêts.
Possibilités après le 6 décembre
Nous avons fait l'inventaire des possibilités qui s'offrent à la Suisse après le vote négatif du 6 décembre, à savoir, par ordre croissant d'importance:
- la voie solitaire qui est une solution négative car elle engendre l'isolement et la réduction des échanges aussi bien économiques que culturels et scientifiques;
- les accords bilatéraux au niveau suisse qui offrent une perspective assez limitée, car la majorité des pays européens avec lesquels la Suisse effectue des échanges, seront dans l'EEE. Il sera dès lors très difficile de négocier des accords bilatéraux avec un ou plusieurs Etats seulement. D'autre part, il semble illusoire de croire que les partenaires européens accepteront de discuter par tranches un traité refusé globalement.
- les accords bilatéraux au niveau cantonal: la Constitution fédérale, à son article 9, autorise les cantons à passer des accords économiques avec des pays voisins. Cette possibilité offre peu de perspectives du fait du poids économique déséquilibré entre cantons et pays. Elle est d'autre part dangereuse, car elle risque encore
d'accentuer les différences entre cantons frontaliers et cantons de Suisse centrale.
- adhésion à l'EEE: possibilité que nous avons retenue, car elle nous paraît la plus réaliste, la plus pertinente, la plus efficace pour l'avenir économique, scientifique, social et culturel de la Suisse;
- adhésion à la CE: solution difficilement envisageable avant cinq ou six au plus tôt pour des raisons de politique intérieure (respect de l'évolution des mentalités en Suisse) et de politique extérieure (nécessité d'un signe positif du peuple suisse pour obtenir des mesures spéciales d'adhésion à la CE).
On peut se demander comment il serait possible d'obtenir du peuple, à court terme, une solution plus exigeante que celle qu'il a refusée.
RÉSONANCES - AVRIL 1993
L'adhésion de la Suisse à l'EEE nous est apparue comme la solution la plus constructive et la plus porteuse d'ave-nir, pour les raisons suivantes: 1) Les autorités fédérales et les par
tis politiques sont paralysés par le vote négatif du 6 décembre. Et la réouverture du débat démocra-tique sur l'Europe ne peut se faire que par l'instance qui l'a fermé, c'est-à-dire le peuple, en usant des droits.
Notre initiative est donc un instrument qui permettra aux autorités de relancer le débat sur des bases légitimes et solides.
2) Le dépôt de l'initiative, la récolte de signatures et les débats y relatifs seront autant de signes positifs d'ouverture transmis aux pays de l'EEE, signes qui faciliteront grandement les négociations futures à tous les niveaux.
3) L'initiative «Pour notre avenir au cœur de l'Europe» sera une force dans les mains des négociateurs helvétiques et elle leur donnera une crédibilité pour obtenir des partenaires européens des dérogations liées à la spécificité de la Suisse (neutralité, démocratie directe, ... )
4) Elle sera le contre-poids de l'initiative négative lancée pour exiger le retrait de la demande de négociations pour l'adhésion à la CE.
Récolte de signatures Pour organiser et coordonner la récolte des 100 000 signatures, le Comité «Né le 7 décembre 1992» a mis sur pied une «Fédération des 46» qui regroupe deux représentants par canton, une femme et un homme, et qui coordonnera la campagne. En Valais, un comité de jeunes dynamiques guidé par Isabelle Vogt (Valais romand) et Manfred Elsig (Haut-Valais) et aidé par l'Association «RE TANS » (Réseau d'échanges transfrontaliers alpins du Valais), s'est mobilisé. Nous avons récolté des signatures lors des assemblées politiques, dans et par les écoles et nous poursuivons auprès
RÉSONANCES - AVRIL 1993
d'associations, dans le monde économique, lors de manifestations ponctuelles, ... La dernière action organisée devant les bureaux de vote lors du week-end des 6 et 7 mars a permis de récolter près de 5000 signatures dans notre canton.
Objectif cent mille Afin d'atteindre l'objectif fixé des 10000 signatures en Valais jusqu'à la fin juin 1993, le comité cantonal lance un appel à tous ceux qui ont envie de l'aider bénévolement à sortir la Suisse de son isolement et les invite à participer activement à la récolte de signatures. D'autre part, le comité cherche un appui financier par un versement même modeste (CCP 19-7329-7 - RETANS) et si possible des sponsors. Des formulaires et tous renseignements supplémentaires peuvent être obtenus auprès du RETANS, tél. 027-23-54-10, fax 027-23-54-04. Nous comptons sur vous pour assurer l'avenir de la Suisse au cœur de l'Eul'ope!
Astrid Debons Membre du Comité
«Né le 7 décembre 1992» Membre du Comité «RETANS»
Espoir pour l'Mrique
Une exposition chez vous
La Direction de la coopération au développement et de l'aide humanitaire (DDA) propose une exposition intitulée «Espoir pour l'Afrique». Avec ses vingt panneaux à installer dans les centres scolaires, la DDA entend rectifier la fausse image de «continent de la faim» qui colle à l'Afrique. L'exposition donne une vision concise des problèmes les plus importants de l'Afrique; mais elle présente aussi la richesse des cultures, les tentatives de solutions et les initiatives de la population.
«Espoir pour l'Afrique» peut servir de support pour aborder toute une série de sujets à discuter dans les classes des degrés moyens et secondaires. Une brochure de seize pages fournissant des informations complémentaires et des suggestions didactiques apportera une aide bienvenue aux enseignants.
L'exposition peut être montée sans problèmes par des non-professionnels. Une surface de quinze à quarante mètres carrés, suivant la disposition choisie, est nécessaire.
Les responsables des centres scolaires intéressés par cette exposition peuvent s'inscrire à:
ORDP (Gravelone 5, 1950 Sion. Tél. 027 / 21 62 85) qui commandera le matériel et établira le programme.
Délai d'inscription: 10 mai 1993.
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R E CHE R CHE
Enseignement renouvelé du français
Premiers regards sur une rénovation
L'ouvrage «Enseignement du français: premiers regards sur une rénovation», publié sous la direction de Jacques Weiss et Martine Wirthner de l'IRDp, à Neuchâtel, opère un premier tour d'horizon, douze ans après le lancement de l'opération ERF.
Fort de quatorze articles, «Enseignement du français: premiers regards sur une rénovation» s'adresse à tous les partenaires du monde de l'éducation. Recueil à entrées multiples, il a l'ambition d'offrir des outils pour cerner les enjeux, les effets et aussi les lacunes de cette innovation qui agit actuellement et pour quelques décennies, sur des actions aussi essentielles que le lire, le saisir, l'écrire et le dire en Suisse francophone.
La Suisse romande passe pour être un des plus fabuleux réservoirs de lecteurs de la francophonie. Régulièrement, les journaux rappellent combien le Romand est papivore, goûtant aussi bien les quotidiens locaux que les ouvrages de réflexion ou le dernier roman vanté par une émission littéraire. Sur quelles pratiques s'appuie donc l'école pour encourager les jeunes Romands à la lecture?
Le manuel s'en va Côté méthodologique, les enseignants recourent avant tout à leurs propres textes comme point de départ aux activités de lecture. Essentiellement collectives en début d'année, ces activités vont s'individualisant pendant le second semestre. Les maîtres pratiquent massivement un mélange entre l'étude des phénomènes, leur repérage par analogie, les interrogations orales et écrites et la lecture -lecture à haute voix comme lecture
"Rare est le recours à un manuel de lecture.» (Photo J. Dussex)
libre. Rare est le recours aux indications d'un manuel de lecture, plus rares encore les visites en librairie, les rencontres avec des auteurs ou les réflexions sur l'objet livre. En revanche, les livres de jeunesse figurent en bonne place et semblent avoir pris le relais du manuel: les enseignants les utilisent généralement pour se livrer eux-mêmes à une lecture orale, destinée à l'ensemble de la classe. Autre support matériel privilégié, le polycopié, avec textes maison préparés par les maîtres - garde la
préférence des enseignants. Ceux-ci semblent peu goûter, en classe, les journaux, les dictionnaires ou la lecture de correspondances si chaudement recommandée par l'Enseignement renouvelé du français (ERF).
Coin-lecture: un sas? Quant au coin-lecture - également prôné par l'ERF - garni de livres de jeunesse, il sert le plus souvent de soupape ou de sas à celui ou celle qui gère la classe: y séjourne qui a fini ses exercices. Les devoirs de lecture à domicile ne rencontrent que des adeptes parmi les maîtres qui ont participé à l'enquête. Enfin, quoique très libres face aux objectifs de l'ERF, les enseignants semblent très satisfaits par les changements du programme de français, estimant que les enfants acquièrent aujourd'hui des savoir-faire plus efficaces. Avec, toutefois, la même réserve observée dans les autres domaines de l'ERF: la nouveauté profite peu aux élèves moins doués ou à ceux qui n'ont que rarement l'occasion de lire hors de l'école. Les occasions de lire font le lecteur.
Le français en péril ? Le texte qui clôt ce recueil de recherches autour de l'introduction en Suisse romande de l'ERF tient à la fois de la synthèse et de l'incitation à l'action. Provocateur, le titre «Le français, une langue en péril?» est
RÉSONANCES· AVRIL 1993
clair: le codirecteur de la publication place le débat de l'ERF dans une perspective historique. Ille situe sur le classique «champ de bataille» où Anciens et Modernes se livrent un éternel combat pour défendre un état de la langue, immuable pour les uns, en devenir pour les autres.
Guerroyant aux côtés des Modernes, Jacques Weiss se réjouit de l'«occasion exceptionnelle» fournie par les attaques du camp des puristes contre une école jugée trop laxiste. Elle permet de procéder à l'analyse objective de l'état de la langue. Au catalogue des critiques, il met en évidence trois types de reproches visant la langue et ses modifications, l'ignorance de l'usage écrit et les échecs des réformes scolaires.
C'est à ce dernier point que s'attache le chercheur avant d'illustrer son propos par une présentation de la réforme romande occasionnée pal' l'ERF. Rappelant que le français fait partie des langues vivantes, évoluant à des rythmes divers selon le contexte dans lequel il est pratiqué, il reproche notamment aux défenseurs d'un français muséifié d'oublier l'origine étrangère des tickets de bus, bazars, képis et autres tocsins. Des arguments que l'on a pu réentendre depuis, à l'occasion de la réforme de l'orthographe, non avenue à l'époque de la rédaction de cet article.
Un néologisme de trop: l'illettrisme
S'il se réjouit de l'évolution de la langue et de ses nouvelles acquisitions, Jacques Weiss n'en est pas moins alarmé par l'emploi massif d'un néologisme, l'illettrisme. Et sur ce point, il réclame que les partenaires de l'éducation se scandalisent et agissent, non pas sur la forme, mais sur le fond de ce nouveau phénomène social. Dans le quart-monde des pays industrialisés, ne pas être capable de recourir au lire et à l'écrire signifie se retrouver dans un bref délai au rang des membres marginalisés de la société. Il est peu probable, relève l'auteur, que le nombre des illettrés ait augmenté de façon extraordinaire parmi la population défavorisée au cours des décennies passées.
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C'est moins le nombre des personnes illettrées que l'évolution de la société qui est en question ici. Aujourd'hui plus qu'hier, une mauvaise maîtrise du français conduit à moyen terme au chômage, puisque les emplois ouverts aux illettrés vont se raréfiant. Il serait faux d'accuser les nouvelles méthodes d'enseignement d'empêcher la maîtrise de la langue. C'est tout l'appareil de formation qui encourage un accroissement des exigences, oubliant de relever les niveaux de compétences de l'ensemble des populations.
Quittant un temps la controverse, Jacques Weiss propose ensuite une échappée rétrospective dans le domaine de l'ERF appliqué aux classes de Suisse romande. Comme l'annonçait le sous-titre de l'article, «Synthèse de dix ans de réflexions et de recherches sur l'enseignement du français», le ton est au bilan rétrospectif. Impliqué pendant un lustre dans les recherches autour de l'introduction de l'ERF, le chercheur de l'IRDP rappelle les visées du courant des réformes qui a régé-
près des adultes et des enfants exige des lieux de rencontres (sommets francophones, salons du livre, etc.). Un appel: il est inadmissible de considérer qu'une portion d'illettrés située entre 10 et 20 % de la population d'un pays industrialisé constitue un mal nécessaire. Et de conclure en soulignant combien l'option d'une «formation accessible à tous moyennant une pédagogie appropriée» implique une visée idéologique relayée pal' des débats politiques.
Secteur de la documentation et de la communication de l'!RDP
Pour en savoir plus: Le texte ci-dessus a été réalisé à partir d'un document de synthèse de dix pages qui peut être commandé gratuitement à: l'IRDP, CP 54, 2007 Neuchâtel 7.
1 Weiss, Jacques, Wirthner, Martine: «Enseignement du français, premiers regards sur une rénovation». Cousset: DelVal; Neuchâtel, IRDP, 1991.
néré l'enseignement romand. Formation, pratiques
Forêt d'Aletsch - Glacier d'Aletsch
et croyances des enseignants, résul-tats des élèves, au-tant d'aspects ana-lysés dans le présent ouvrage et repris sous forme succincte dans ces paragraphes conclusifs.
Deux grains de sable
Au-delà du réjouissant bulletin de santé du français communiqué en conclusion, J acques Weiss lâche deux grains de sable dans les rouages de la machine Education.
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RÉSONANCES · AVRIL 1993
Rencontres Jeunesse et Economie
Mieux former Les 33e Rencontres Jeunesse et Economie auront lieu les vendredi 7 et samedi 8 mai 1993 au Grand Hôtel/Ste-Croix/Les Rasses. Thème de ces journées: Mieux former pOUl' enrayer le déclin économique de la Suisse.
Les bulletins d'inscription à ces Rencontres sont à demander à Stéphane Dayer, Délégué Ecole et Economie. Tél. 027/21 62 86. Fax 027/237595.
Conférence à Sion
Flegmatiques et sanguins Dans le cadre de son traditionnel "Petit séminaire pédagogique», la Fondation pour la pédagogie Rudolf Steiner organise un après-midi d'étude le samedi 24 avril, de 13 h 15 à 16 h 30. Thème du jour: "Le tempérament de nos enfants, les flegmatiques et les sanguins». La conférencière, Rosita Mahé de Savigny, s'exprimera à la Salle bleue du Collège de la Planta (petit Chasseur 1, entrée au sommet de l'avenue de la Gare). Prix du séminaire: 20 à 25 francs .
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Expo au Château d'Y verdon
L'histoire par le matériel scolaire Du 8 mai au 20 juin, l'association du Musée de l'Ecole et de l'Education à Yverdon-les-Bains propose au Château d'Y verdon une exposition originale intitulée D'un pays et du monde.
Préparée avec le concours de Mme Geneviève Heller, historienne, et mise en scène par M. René Schmid, cette exposition s'attachera à analyser l'évolution du matériel scolaire en histoire et en géographie principalement, ainsi que dans les disciplines voisines. Les visiteurs y découvriront comment l'école a contribué à transmettre la conscience d'appartenir à un pays, à un canton, à une nation, à une culture, à une société, au monde en général.
L'exposition s'adresse aux enseignants mais aussi aux élèves. Un accueil tout particulier leur sera réservé.
Concours international de dessin
Dessine-moi un chameau L'Egypte vue par les enfants: tel est le thème d'un concours international de dessin organisé par le Centre national pour la culture enfantine sous l'hospice du Ministère de la culture de la République Arabe d'Egypte.
Le concours est ouvert aux enfants jusqu'à 15 ans. Le dessin (huile, eau, crayon .. . ) d'un format maximal de 30 X 40 cm doit refléter l'Egypte de leur pensée. Les œuvres doivent être envoyées à l'Ambassade de la République Arabe d'Egypte, Elfenauweg 61, 3006 Berne, jusqu'au 30 juillet. Au verso de chaque dessin doivent figurer les indications suivantes: nom et prénom, âge et sexe, nom du maître et adresse de l'école, nationalité, titre du dessin. Une liste de ces indications doit accompagner les envois. Des médailles en or et en argent récompenseront les meilleurs.
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CUL T URE Fondation Pierre Gianadda
Visites pour enseignants La Fondation Pierre Gianadda présente actuellement une rétrospective consacrée à Jean Dubuffet. Deux visites de l'exposition sont organisées à l'intention des enseignants. Elles auront lieu le jeudi 22 avril et le lundi 26 avril, à 17 h 30, et seront commentées par Antoinette De Wolff-Simonetta. L'entrée est gratuite sur présentation de la «carte d'enseignant». Ce précieux «passeport», valable une année, peut être obtenu à l'entrée des Musées cantonaux ou à la Fondation Pierre Gianadda pour la modique somme de vingt francs. Pour tous renseignements à ce sujet: Mm. S. Dubois (tél. 026/22 17 52).
Première suisse Cette rétrospective Dubuffet est la première organisée en Suisse à ce jour. Elle présente, à l'intérieur de la Fondation, cent vingt œuvres majeures (toiles, papiers, collages d'ailes
«Quelques travaux au soL .. et une peinture»
.. . ou l'occasion de découvrir, de revoir ou d'approfondir l'art contemporain à travers une série d'œuvres réalisées par des artistes reconnus.
Le Musée cantonal des beaux-arts, par cette exposition, inaugure ses nouveaux espaces sis au premier étage de l'ancien Arsenal fédéral, rue de Pratifori 18 à Sion.
Un dossier pédagogique, «Stéphane Brunner, Sans titre, 1987», présenté sous la forme d'Un long entretien avec l'artiste, aidera sans doute ceux parmi nous qui ont du mal à «saisir» ou à «entrer» dans cette forme d'expression.
de papillons, éléments botaniques, petites statues de la vie précaire, etc.). Cinq sculptures monumentales ont pris place dans les jardins. L'exposition de Martigny a pour originalité de montrer nombre de pièces inconnues du public ou rarement prêtées, conservées dans des collections privées de Suisse et de France. Des œuvres importantes proviennent de la Fondation Jean Dubuffet à Paris ainsi que de la donation Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs, également à Paris. L'exposition retrace, étape par étape, l'ensemble du parcours plastique de l'artiste français le plus important de la deuxième moitié du XX· siècle. Ce sont plus de quarante années (1943 à 1984) d'une carrière exceptionnellement féconde qui sont montrées à Martigny.
L'exposition Dubuffet est ouverte jusqu'au 10 juin, tous les jours de 10 h à 18 h.
Des «feuilles d'observation» à l'intention des élèves peuvent être obtenues gratuitement au Service Ecole et Musée, place de la Majorie 15, 1950 Sion, ou commandées au 027/21 69 11.1
L'exposition sera présentée jusqu'au 9 mai 1993, tous les jours - sauf le lundi - de 10 à 12h et de 14 à 18h.
Eric Berthod Ecole et Musée
1 Pour obtenir la carte de libre entrée réservée aux enseignants, faites-nous parvenir vingt francs et une photo.
RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.
Edition, administration, rédaction Département de l'instmction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 6285.
Directew' Jean-Pierre SalamÎll
Rédaction Paul Vetter
Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Permchoud, A VPES
Photographe Christine Métrailler
Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.
Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.
Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.
RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60.
Impression, expédition V ALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 22 07 47.
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