les infections du sujet ÂgÉ le 31.01.2013 dr aouam abir

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LES INFECTIONS DU SUJET ÂGÉ

Le 31.01.2013Dr AOUAM Abir

INTRODUCTION

INTRODUCTION

Infections communautaires/infections

nosocomiales.

3-5 fois plus fréquentes.

Graves: retard du diagnostic.

Symptomatologie atypique ou incomplète

Rapidité du retentissement

EPIDEMIOLOGIE

• 70% des sujets âgés.• 3ème cause de mortalité.• Infection communautaire : 90%.

EPIDEMIOLOGIE

Bronchitis-Tracheobronchitis

16%

Upper respiratory tract infection

7%

Skin and soft-tissue infection

10%

Influenza-like illness1%

Pressure ulcer infection

5%

Other*10%

Gastrointestinal tract infection

7%Conjonctivitis6%

Lower respiratory tract infection

13%

urinary tract infection

25%

Urinary tract infection25%

Enquête PRIAM 2, EHPAD-ORIG

• Les infections nosocomiales: 10%

Urinaires: 33%.

Pulmonaires: 25%.

Cutanées: 20%.

EPIDEMIOLOGIE

URINES + POUMONS

Simon I et al. L’infection nosocomiale en contexte gériatrique. Presse Med 2002 ; 31 : 1506-11.

Physiopathologie

1 •DEFICIT IMMUNITAIRE: CELLULAIRE, HUMORALE, CELLULES PHAGOCYTAIRES

2 •DENUTRITION DH2O + HYPOALBUMINEMIE

3 •POLYPATHOLOGIE•POLYMEDICATION

4 •TROUBLES SPHINCTERIENS: RETENTION, INCONTINENCE URINAIRE OU FECALE

5 •TROUBLES COMPORTEMENTAUX

6 •IMMOBILISATION

PHYSIOPATHOLOGIE

CLINIQUE

• Latente ou atypique.

• Fièvre inconstante.

• Pas de fièvre ≠ pas d’infection.

• Signes fonctionnels non spécifiques.

Incontinence.

Etat confusionnel.

Signes gastro-intestinaux.

CLINIQUE

Merrien D. Presse Med 2002 ; 31 : 1517-20.Thabaut A. Lettre de l’infectiologue 1992 ; 7 : 515.

PRINCIPALES INFECTIONS DU SUJET AGE

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

Infections respiratoires basses

Pneumopathies aigues

(<5%)

Bronchite aigue

Exacerbation aigue des

BPCO

Distinction difficile chez le sujet âgé

• L’incidence des pneumopathies aigues

communautaires augmente avec l’âge.

15 cas / 1000 hab. (60-74 ans).

34 cas / 1000 hab. (≥ 75 ans).

• L’incidence des IRB en institution: x 10.

• 3ème cause d’hospitalisation (âge > 65 ans).

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

M. Chakroun. Rev Tun Infectiol, Juillet 07.Léophonte, 1999

• Pneumopathie nosocomiale: 2ème infection

bactérienne (15%).

• Fréquence:

1/1000 hab. (< 60 ans).

17/1000 hab. (> 80 ans).

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

TRILOGIE SANTE – Infections –2005.

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

S. Pneumoniae

Haemophilus

M. Pneumoniae

legionella

S. aureus

chlamydia

Virus

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

> 65 ans< 65 ans

PAC:

Fernandez-Sabé et al,Medicine, 2003.

PA en institution:

S. pneumoniae +++

BGN+++: P. aeruginosa (20-45%)

Staphylocoque: SAMR

Virus: VRS++, rhinovirus, adénovirus,…

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

Fernandez-Sabé et al,Medicine, 2003.

Sain S. pneumoniae

Bronchite chronique S. pneumoniae

H. influenzae

Immunodéprimé K. pneumoniae

S. aureus

Legionella

Syndrome d’inhalation Anaérobies

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

Raju L. Gériatr Prat et 3ème âge 1989 ; 4 : 74-7.

1• Immunosénescence cellulaire et

humorale• Vieillissement pulmonaire

2• Pathologie pulmonaire• Mauvais état dentaire

3 • Trouble de la déglutition

4• Iatrogène: psychotropes sédatifs,

anticholinergiques

5 • Sonde naso-gastrique

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES : facteurs de risque

• Symptomatologie atypique, trompeuse.

• Réduction des symptômes respiratoires.

• Réduction des signes infectieux.

• Réduction des douleurs.

• Signes extra-thoraciques :

Sd confusionnel, détérioration cognitive, troubles

de la marche, incontinence, perte de l’appétit….

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

Community-acquired pneumonia in very elderly patients: causative organisms, clinical aracteristics, and outcome,(1995 -2001): 1169 PAC < 80ans (60, 17-79)/ 305 PAC >80ans (85, 80-97).

Fernandez-Sabé et al, Medicine 2003;82:159-169

1- confusion

2- FR > 30 c/min

3- FC > 125 batt/min

4- PA < 90 mm Hg

5- T° < 35°C ou > 40°C

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

Signes de gravité Hospitalisation urgente

Xvème conférence de consensus. Med Mal Infect. 2006 ; 36 : 235-44.

• Pronostic plus sévère.

• Mortalité: 40%.

• 3,9 millions de décès / an (OMS 1996).

INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES

P. Chassagne. Rev Med Resp. 2004 .

GRIPPE

MOINS A RISQUE DE GRIPPE EN VILLE

PLUS A RISQUE DE GRIPPE GRAVE

GRIPPEMOINS A RISQUE DE GRIPPE EN VILLE

• Moins de grippe ou moins de consultations pour

grippe ?

• Moins de consultation dans les 48 premières heures.

• Forme clinique fruste et peu spécifique.

• Dyspnée, confusion mentale, déshydratation, signes

digestifs.

GRIPPE

Cohen JM. Virologie 2002 ; 6 : S105-S111.

PLUS A RISQUE DE GRIPPE GRAVE

GRIPPE

• Première cause de mortalité par infection.

7600 décès / an en moyenne chez les sujets > 75

ans (216/100000 hab).

• A (H3N2).

Terrain fragile.

Risque de surinfection bactérienne.Carrat F. Virologie 2002 ; 6 : S97-S104.

GRIPPE

INFECTIONS URINAIRES

• Seconde infection communautaire.

• Première infection liée aux soins.

• Incidence augmente avec l’âge.

10-20% (65-70 ans).

> 20-30% (> 80 ans).M. Chakroun. Rev Tun Infectiol, Juillet 07.

FEMMES HOMMES

65-70 ans 20% 3%

> 80 ans 23-50% 20%

INFECTIONS URINAIRES

Fréquence élevée:

Autonomie physique réduite.

Capacités cognitives altérées.

R. Gonthier. Rev Gériatrie, 2000 ; 25.

BACTERIURIE SYMPTOMATIQUE

BACTERIURIE ASYMPTOMATIQUE

INFECTIONS URINAIRES

Bactériurie significative: bactéries ≥ 105/ml

(prélèvement stérile).

Symptomatique:

Signes urinaires,

Pesanteurs pelviennes,

Douleurs des fosses lombaires,

Fièvre,

Hypothermie,

Signes généraux (sd confusionnel, AEG)

INFECTIONS URINAIRES

Symptomatique:

• Tableau incomplet ou mal décrit.

• Il peut s’agir:

Cystite,

Pyélonéphrite aigue,

Prostatite,

Infection sur sonde.

INFECTIONS URINAIRES

Asymptomatique:

• Fréquente.

• Incidence annuelle: 20-28%

• Porteurs chroniques de sonde à demeure

(> 80%).

• Marqueur de la polypathologie.

INFECTIONS URINAIRES

R. Gonthier. Rev Gériatrie, 2000 ; 25.

Même bactérie sur 2 prélèvements consécutifs ≥

105/ml(Femme)

Bactérie sur un prélèvement stérile ≥ 105/ml

(Homme)

Bactérie isolée par sondage ≥ 102/ml

INFECTIONS URINAIRES

Bactériurie asymptomatique

(Infectious Diseases Society of

America Guidelines : IDSA)

Infectious Diseases Society of America Guidelines : IDSA 2005.

INFECTIONS URINAIRES

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1

5

16

35.4

0.1 0.1

5.7

20womenMen

Gavazzi G Lancet Inf Dis 2002

Bactériurie asymptomatique

INFECTIONS URINAIRES : Facteurs de risque

RESIDU COLONISATION

Iatrogène Anticholinergique

Trauma du bassin

Lithiases

Sondes

Chirurgie urologique

Vieillissement vésico-

sphinctérien

Vessie hypoactive

Hypertrophie de la

prostate

Atrophie urétrale

PH vaginal

Terrain Alitement

Fécalome

Atteinte neurologique

Incontinence fécale

Diabète

Déshydratation

HOMME FEMME

IU communautaires • Proteus = E.coli : 40-50%• Entérocoque• S. aureus• Streptocoque B

• E. coli: 50-70%• Poteus• K. pneumoniae

IU en milieu institutionnel

E. coliProteus

E. coli

Urines polymicrobiennes: 10-30%

IU en milieu hospitalier

E. coli puis proteus, CG+: entérocoque

Bactériurie asymptomatique

SCN=BGN ou entérocoque

E. coli, K. pneumoniae, SCN, entérocoque, strepto B

Sonde à demeure Polymicrobien: P. aeruginosa, P. mirabilis, providencia, morganella morgani

INFECTIONS URINAIRES

M. Chakroun. Rev Tun Infectiol, Juillet 07.

• Peu d’études sur la mortalité.

• Pas de lien causal entre bactériurie

asymptomatique et mortalité.

• Pyélonéphrite aigue: cause fréquente de

septicémie et de choc infectieux.

INFECTIONS URINAIRES

INFECTIONS CUTANEES

• 12-15%.

• Conférence de consensus de 2000:

Dermohypodermites bactériennes non

nécrosantes: > 60 ans, 85% le membre inférieur

Complications (abcès, septicémie, troubles rénaux) :

6-10%.

Mortalité < 0,5%

Dermohypodermites bactériennes nécrosantes:

rare, mortalité > 30% Les régionales de gérontologie, 2005.

• S. aureus ++++

• Infection polymicrobienne: entérobactéries,

streptocoque, P. aeruginosa

• 1/100000 hab.

• Terrain: diabète, cancer, alcool, immunodépression

INFECTIONS CUTANEES

Les régionales de gérontologie, 2005.

INFECTIONS CUTANEES

ZONA:

• Fréquent chez la population âgée.

• 14 x plus fréquent (> 80 ans).

• Baisse de l’immunité cellulaire.

• Même aspect clinique.

INFECTIONS CUTANEES

Zona ophtalmique

Algies post zostériennes Deux

particularités

Consensus infection vzv. Méd Mal Infect. 1998..

INFECTIONS CUTANEES

ZONA OPHTALMIQUE

• 10% des localisations.• Examen ophtalmologique répété.

ALGIES POST ZOSTERIENNES

• Intenses, continues, insupportables.• Suicide.• Un an après l’éruption.

Séquelles trophiques: cicatrices plus nettes (peau fine, sèche, dépilée.

Arvieu JJ. 2012.

INFECTIONS CUTANEES

• Rare.

• < 0,01 cas/100000 hab après 60 ans.

• Présentation clinique peu spécifique.

• Fièvre + dégradation des fonctions mentales.

MENINGITES BACTERIENNES

S. pneumoniae : 60-70%.

Listeria monocytogenes : 10%.

Entérobactéries.

Trivalle C. Rev Geriatr 2009.

• Mortalité: 15-34%.

• Séquelles: 2-4 x plus fréquentes.

• MOAL et al:

MENINGITES BACTERIENNES

A15-61 ans

B65-94 ans

p

Décès 2,7% 11,9% 0,04

séquelles 8,2% 14,3% < 0,01

Le Moal G. Rev Med Interne 2000 ; 21 : 844-53.

• 4-7% des infections du sujet âgé.

• Source importante de mortalité et de morbidité.

• Mortalité: 12-22%.

INFECTIONS DIGESTIVES

INFECTIONS DIGESTIVES

BGN ++++

Voies biliaires: 5-10% d’entérocoque.

Infection

digestive

Diverticulite

> 85 ansasymptom

atiquePathologie hépato-biliaire: cholecystite,

angiocholiteHC + : 40-70%

pancréatitepéritonite

Diarrhée aigue

infectieuse

Clostridium dificile+

+campyloba

cter

Rev de Géria .Supplément 09/2001.

SEPSIS

• Fréquence: 20%.

• Gravité augmente avec l’âge.

• 52-63% des sepsis sévères (sujets > 60 ans).

• 13-20% (sujets > 80 ans).

• Les portes d’entrée:

Urinaires,

Pulmonaires,

Biliaires,

Cutanées Trivalle C, Rev. Geriatr. 2001 ; 26 : 23-6.

E. coli S. aureus S. pneumoniaeP. mirabilis K.pneumoniae S. faecalis0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50 48

30

20

64

10

SEPSIS

Trivalle C, Rev. Geriatr. 2009.

SEPSIS

Trivalle C, Rev. Geriatr. 2009.

• Taux de mortalité globale: 15-44%.

• Etude suisse prospective en hôpital de gériatrie.

SEPSIS

HC positive HC négative

Décès 27,3% 7,8%

(Anaérobies, pyocyaniques, klebsielles et entérocoque)

CONCLUSION

CONCLUSION

• La pathologie infectieuse: cause de mortalité et

de morbidité importante chez le sujet âgé.

Symptomatologie clinique souvent trompeuse

Retard diagnostic

Terrain fragile (polypathologie, dénutrition).

• Prise en charge médicale et sociale de la

personne âgée malade,

• Eviter des complications lourdes pour le

malade et la société.

CONCLUSION

MERCI

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