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5/8/2018 Langue Fr Et Cognition-PPT ALL - slidepdf.com

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Cognition

Définition :

- Le mot "cognition" vient du latin cognoscere.

- Mécanismes de la pensée humaine, animale ou artificielle,et plus généralement de tout système de traitement del'information capable d'acquérir, conserver, et transmettredes connaissances.

Grandes fonctions cognitives

Perception

AttentionMémoire

Conscience

Action

Raisonnement

Calcul Langage

Émotion

Apprentissage

Sciences cognitives : objectifs

Decrire

Expliquer

Simulerles principales dispositions et capacités del¶esprit humain, de l¶animal et de machines.

Au travers des études interdisciplinaires :psychologie, linguistique, philosophie,neurosciences, intelligence artificielle...

Inter disciplinar ité

des sciences cognitives

Une br eve histor ique sur µconnaissance et

espr it¶

De la Grèce au XIXe siècle : la philosophie seules¶occupe de ces questions

Philosophes µrationalistes¶ :- René Descartes (1596-1650) : penser, c¶est

raisonner ; la raison = enchaînement des idées

simples entre elles selon les règles de la logique.

- Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) : penser,

c¶est calculer.

Vers la mécanisation de la pensée

- George Boole (1815-1864) : invente le µcalculsymbolique¶ ; traduit des opérations logiquescomme «ou», «et», «si« alors» en opérationsmathématiques simples effectuées sur les

chiffres 0 et 1 ; « Les lois qu¶il nous fautconstruire sont celles de l¶esprit humain. »

Développement de la psychologie expérimentale

Pr emièr es découver tes sur le cer veau

Paul Broca (1824-1860) : localise le centre dulangage dans le lobe temporal gauche ; Aire

de Broca ; aphasie expressive

Carl Wernicke (1848-1905) : découvre qu¶une

forme d¶aphasie est liée à une lésion d¶unezone voisine de l¶aire de Broca ; aphasieréceptive

Cyber nétique, Cer veau et Or dinateur

1936 : µmachine de Turing¶ (Alan Turing)

invention du principe d¶algorithme

John von Neumann (1903-1957) : Architecture vonNeumann = calcul analytique + principed¶algorithme

= Bases des 1ers véritables ordinateurs

Naissance de la cyber nétique

1946-1953 : Conférences de Macy (cf. JosiahMacy, Jr. Foundation) à NY, Rencontreinterdisciplinaire :

- Norbert Wiener (1894-1964) :- J.von Newmann

- Warren McCulloch, neurophysiologiste

- chercheurs d¶autres sciences humaines :Gregory Bateson, anthropologue

Kurt Lewin, psychologue

Intelligence Ar tificielle

(cr éation en 1956)

John McCarthy, Marvin Minsky, Allen Newell,Herbert Simon- Logic Theorist (1956) = programme informatique capabled¶enchaîner et d¶articuler entre elles une foule de propositions àpartir de quelques prémisses (ex : « si A implique B » et « Bimplique C » alors « A implique C»

Manipulation automatique de symboles, résolution deproblème

Objectif : Copier, puis dépasser les activités humainesréputées intelligentes, comme raisonner, utiliser le langageou résoudre des problèmes.

1957 : GPS (General Problem Solver) ± Simon & Newell

= 1er programme µintelligent¶ capapble de réaliser touteune série d¶opérations, depuis jouer aux échecs jusqu¶àdémontrer des théorèmes mathématiques.

- Rendre compte de la pensée humaine

1970 : la revue Artificial Intelligence

Psychologie Cognitive (1)

Née à la fin des années 50 aux Etats-Unis : George Miller etJerome Bunner à Havard

Cognitivisme : A study of Thinking (1956)

� béhaviorisme (observation des comportements extérieurs du sujet ;mécanisme stimulus-réponse ; processus mentaux = boîte noire)

- veut ouvrir la µboîte noire¶ pour comprendre les états mentaux(représentations, imagerie mentale, etc.)

- considère que toute connaissance suppose la sélection etl¶interprétation des informations reçues ; que l¶action ou la penséeimpliquent la mise en oeuvre de stratégies de résolution deproblèmes adaptées à chaque situation.

Psychologie Cognitive (2)

Psychologie de la forme (G estalt )

Edgar Rubin, vase, 1915 Illusion de Müller-Lyer, 1889

Jean Piaget

Du côté de la linguistique

Linguistique générative de Noam Chomsky : S yntactic S tructures (1957) Langage et grammaires formelles

Compétence / Performance cf Langue/Parole

Créativité du langage humain :

- Aptitude proprement humaine à produire un nombre infini dephrases grammaticales en associant des mots selon des régles de

grammaire.- le ballon est tombé ; le ballon, il est tombé ; il est tombé, le ballon; (cf.

«le ballon a tombé») ,mais non «le tombé a ballon».

La Philosophie de l¶espr it (1)

Jerry Fodor (1935- ) : collaborateur de Chomsky à MIT

la théorie µsymbolique¶ de l¶esprit

- (1975) : The language of Thought ( Le langage de la

pensée)

- Analogie avec le fonctionnement de l¶ordinateur :

hardware/software : cerveau/pensée

- Opérations de l¶esprit = opérations logico-mathématiques

(computations) sur des symboles (du type «si p alors q»).

Penser, c¶est manipuler des symboles.

La modularité de l¶esprit (The Modularity of Mind , 1983)- L¶esprit ne fonctionne pas comme un tout unifié.- Hypothèse de modules spécialisés destinés à chacun àun type particulier d¶opération :

- Aire visuelle (perception)- Langage- Motricité- Mémoire ... A court terme / a long terme

- Existence de sous-modules

ex : Perception visuelle > forme ; couleur ; mouvementLangage > grammaire ; sémantiquecf. Le silence vert é bral indispose la voile licite.

L'hypothèse d'un « système central »

qui est chargé d'intégrer les différentes opérations entre

elles.

La for mation

des sciences cognitives (1)

Avant 1975, le terme inexistant

une convergence d¶idées, de recherches

A partir de 1975 : la cristallisation d¶un triple point de vue :théorique, institutionnelle, médiatique.

1) théorique : « paradigme cognitif » selon le modèle

de J.Fodor

2) institutionnelle :- 20 million de dollars investis par la Fondation

Alfred P. Sloan

La for mation

des sciences cognitives (2)

- Création de la C ognitive Science Society en 1979

de la revue C ognitive Science

3) médiatique : Dès 1980, se multiplient les manuels,ouvrages d¶introduction, livres de vulgarisation.

- 1985 : le psychologue Howard Gardner : Histoire de la

révolution cognitive.

- 1987 : La revue Le débat , un dossier spécial « Nouvelle

Science de l¶esprit »

Les SC au seuil du XXIe siècle

1960-1970 : informatique = sicence-pilote

- Modèle du cerveau-ordinateur : modèle computationel dutraitement de l¶information

A partir des années 1980 : les neurosciences

- Modèles de réseaux neuroneaux (connexionnisme, neuronesformels, etc.)

Au début des années 2000 : une nouvelle configuration- pas de modèle dominant > un certain éclectisme : la pensée est

un phénomène « bio-psycho-social »

Thèmes favoris à travers le temps

1960-1970 : perception, langage, résolution deproblèmes

Les années 80 et 90 : mémoire, conscience

Aujourd¶hui : émotions, motricité- La cognition s¶ancre dans le corps. On insiste désormais sur le fait

que le cerveau est un organe vivant, que la pensée humaine esttributaire d¶un corps et que celui-ci est plongé dans un

environnement social.

Deux paradigmes théor iques ma jeur s

1. Le cognitivisme2. Le connexionisme = modèle de réseaux de

neurones : James McClelland; David Rumelhart

Processus mentaux = un réseau de micro-unités quitraitent en parallèle ou simultanément desinformations.

Résultat de petites unités interconnectées quiinteragissent entre elles, sans pilote central.

Scientificité

- généralisation = abstraction

- cohérence

- explicativité > prévision

Langage, Linguistique et

Cognition

Question :

Plusieurs disciplines(psychologie, philosophie, etc.)s¶intéressent au langage humain, mais l¶approche

opérée par la linguistique est à la fois plus centrale

et plus spécifique. Pourquoi ?

1. Le langage et les langues (naturelles)

Homme Monde

Un morpheme

Elaborationsdu linguiste (5)

Le langage (3)

(4) LNm

(1) Limites du langage humain� par son support cérébral

� par son organe phonatoire

� Mais cette notion de µlimitation¶ n¶a en fait que peu d¶effetsur la liberté de constitution des langues.

(2) L¶homme conceptualise le monde� mécansimes de la conceptualisation

(3) Le langage� faculté de langage

� universaux de langage ()

(4) Les langues naturelles� 4000-5000 dans le monde

� le résultat d¶une lente élaboration inconsciente d¶une communautéhistorico-socio-culturelle

� évoluent dans le temps(5) Le linguiste

� La démarche hypothético-déductive

� besoin de structurer, d¶expliquer

� discussion sur la distinction inné/acquis : difficile de trancher

- le pouvoir d¶acquisition est lui-même inée- par contre, l¶acquis est circonstanciel (tout bébé peut apprendre

n¶importe quelle langue > toutes les langues renvoient à un typesystématique

Démarche du linguiste

Niveau 1 : M onde référentiel (réél ou imaginaire)

Niveau 2 : Niveau mental (représentations ; image mentale, mémoire...)

construction des hypoyhèses

validation des hypothèses

Niveau 3 : Système de langue (systèmes de régles et d¶opérations)

Niveau 4 : E noncés / Textes = les données observables

Generique /vs/ specifique

Un/L ¶ homme ne ple ure pas

Un homme vo us

a telep hone

Linguistique générale

Linguistique d¶une langue particulière

Deux objectifs essentiels :

1) Constituer des modèles d¶ensemble de l¶activité de langagemoyennant une LN

- montrer qu¶une LN, manifestation concrète par une communautéde la faculté de langage propre à l¶homme, fonctionne en tant quesystème

(notion de « système linguistique »)

diff érents µniveaux¶ (sous-disciplines)

- phonologie

- morphologie

- syntaxe

- sémantique

- pragmatique ...

2) Comparer les langues afin de dégager des propriétéscommunes (universaux du langage) :

« Toutes les langues sont différentes les unes des autres. Toutes

les langues sont construites selon les mêmes principes et sont, enun sens, identiques » (E. Coseriu).

- Unité et variété ; le « même et l¶autre »

Etudes typologiques

To ut le monde connait Marie

To ut le monde frappe Marie

Hier soir, un type m¶a suivi

La linguistique cognitive

Démarche de linguistique générale

+ pertinence cogniti ve

Proposer des théorie du langage et de la languequi soient non seulement opératoires et générales,mais aussi susceptibles de s¶articuler de façon

explicite avec des modèles généraux de

l¶architecture fonctionnelle de l¶esprit et/ou del¶architecture neuronale du sens.

Cependant,

Linguistique cognitive � Psychologie

Car : c¶est à partir de l¶étude des sytèmes de languesque la linguistique cognitive propose d¶appréhender

les liens entre langage, esprit et cerveau.

Quelques exemples

Ex 1 (de George Lakoff)

en anglais : « il a un µcur noir¶ »

en coréen ; en japonais : il a un µ ventre noir¶ en mong : il a un µfoie noir¶

en hindi : il a un µ visage noir¶

en swahili : il a un µestomac noir¶

en français : ?

Ex 2 : Phénomène de paraphrase

Pierre a une passion pour le cinéma

Pierre se passionne pour le cinéma

Pierre est un passionné de cinéma

Pierre est passionné de cinéma.

Pierre est cinéphile

Les grandes problématiques de

la linguistique cognitive

Adopter une perspective cognitive en linguistique

= s¶interroger sur l¶ensemble des connaissances spécifiques quemaîtrise l¶esprit humain au travers de la faculté de langage, elle

même appréhendée à partir du sytème des langues ;= se demander comment ces connaissances sont organisées pourpouvoir acquises et mises en oeuvre dans l¶activité de langage.

Quatre ordres de questions (cf. Article deC.Fuchs, p. 3-4)

Mécan sime de ld Enonciation

VOULOI

COMPRENDRE

SAVOIR

Concept uali sation 1

Monde référentiel

Competence

e langue EnoncéSavoir-faire Savoir-

compren ¡

Competence ¢

e langue

Concept uali sation 2

Langue et Pensée1. Diff érenciation de niveaux (Rappel)

a) Référent // (ma) mère //

b) « Concept » /mère/

c) Sens du mot mère

d) Signification : ma mère est française ;

l¶idée mère de cet ouvrage provient de ...

2. Niveau conceptuel et niveau linguistique

2.1. L¶homme conceptualise le monde

2.1.1. Catégorisation

= activité cognitive fondamentale de l¶homme

= processus (ou opération) impliqué dans le traitement de

l'information. La catégorisation serait un processus cognitif

induisant le regroupement dans une même classe des objets ou des

personnes de même nature.

2.1.2. Conceptualisation = Perception + Conception

Il y a selection des informations (abstraction) ; il y a aussiorganisation des éléments perçus.

Ex 1 : A A A A A A : c ¶e st un /A/.

Ex 2 : , , , , , , ,

2.1.3. Le terme de « concept »

1) extrêmement polysémique mais nécessaire :

- µconcept¶ dans la philosophie ou la logique

dans la linguistique,dans la psychologie

dans l¶intelligence artificielle

Il n¶est pas certain que l¶on parle de la même chose.

2) Ici, entendu au sens du « résultat d¶une élaboration mentale à traversles activités (ou opérations) de perception, de selection etd¶abstraction du référent dans le cadre de l¶activité de langage ».

3) « concept » � sens linguistique

4) Tout ce qui est conceptuel n¶est pas exprimé lingusitiquement.

- Il n¶y a pas de correspondance terme à terme entre les deux niveaux.

= un concept n¶est pas lié à un mot.- Il n¶y a qu¶une correspondance partielle entre un mot et un concept.

Catégories conceptuels et

catégories linguistiques

1. Réflechissons sur les exemples suivants :

I l est possible que Pierre vienne à la fête ce soir

I l se peut que Pierre vienne ...

I l y a une possibilté pour que ...(cf. Pierre pourrait venir ...

Degré de //POSSIBILITE

(HYPOTHESE EVENTUELLE)

2. Conceptualisations diff érentes du r éf érent

1) Dans une langue

ex : le référent //Vénus // - Vénus

étoile du soir étoile du matin

étoile du berger

2) selon les langues

ex : un fer à cheval

horseshoe

Hufeisen

1-a) Il y a du lait dans le pot

1-b) Du lait est / se trouve dans le pot

2-a) Ce pot contient du lait

2-b) Ce pot renferme du lait

2-c) Ce pot a du lait

A-B-C Conceptuellement, 6 solutions (parcours possibles)

A = le jury

C= le primier prix

B= Jean

1) = A : Le jury a décerné le premier prix du concours à Jean.

2) = B : Jean s'est vu décerner le premier prix au concours (de chanson).

3) = C : Le premier prix du concours a été décerné à Jean (par le jury)

y C = le prix4) Le premier prix du concours est allé à Jean.

y B = Jean

5) Jean a remporté le premier prix au concours (de chanson).

6) Jean a gagné le premier prix au concours de chanson.

7) Jean a reçu le premier prix au concours de chanson.

8) Jean est lauréat du premier prix du concours.

9) Jean a été couronné du premier prix au concours.

2. Conceptualisations diff érentes du r éf érent

1) Dans une langue

ex : le référent //Vénus // - Vénus

étoile du soir

étoile du matin

étoile du berger

2) selon les langues

ex : un fer à cheval (matière + corps ; - partie du corps)

horseshoe (= µchaussure d¶un cheval¶) (- matière)

Hufeisen (= fer de sabot¶) (matière + partie du corps ; - corps)

yDistinctions conceptuelles (Catégories conceptuelles)

a) matière

b) fonction (instrument de protection) : corps entier vs partie du corps

3. Catégories lexicales et catégories grammaticales

1) { une catégorie conceptuelle (une distinction conceptuelle)

2) Une distinction méthodologique mais non absolue (tendancielle)

- lexèmes (un ensemble non-fini et peu stable) :

fonction de désignation ; ils s¶appliquent à des entités de l¶expérience

- grammèmes (un ensemble fini et relativement stable) :modalités conférées à des entités

Soit le mot « dansant » :- un choeur dansant

- une musique dansante

- un thé dansant

Dans le premier contexte, il renvoie à une voix active, dans lesecond à une modalité et dans le troisième à une localisation.Or face à de tels fonctionnements de ce mot, se contenter declasser ce mot dans la catégorie « adjectif » revient à ignorer lefonctionnement même de la langue.

Soit le mot « calcul » :

- le calcul des impôts

- le calcul des ordinateurs

On a dans les deux cas deux substantifs (catégories

formelles) reliés par une préposition, mais

Conceptuel et Linguistique

4. Opposition verbo-nominale1-a) Regarde un peu, quelle pluie !

1-b) Regarde comme il pleut !

Verbe /vs/ Nom (Catégorie linguistique)

= Dynamique /vs/ Statique (Catégorie conceptuelle /mentale) ?

2-a) Je propose la construction d¶un nouveau centre médical.

2-b) Je propose de construire un ...

2-c) Je propose que l¶on construise un ...2-d) Je propose qu¶un nouveau centre médical soit construit .

3-a) Je vous téléphonerai avant mon départ .

3-b) Je vous téléphonerai avant que je parte.

3-c) Je vous téléphonerai avant de partir.

4-a) Notre ingénieur en chef a légèrement modifié votre plan.

4-b) Notre ingénieur en chef a apporté une légère modification à votre plan

5. Difficultés

y Une grande question fondamentale mais très difficile :Catégories linguistiques différentes Catégories conceptuelles

différentes ??Ex :

1) une question est très importante / une question d¶une grande importance.

l¶équipe française / l¶équipe de France

les relations franco-coréennes / les relations entre la France et la Corée

2) La France s¶oppose à ce traité

est hostile à

est contre

3) Pourriez-vous me dire votre numéro encore une fois?

re-dire

répéter

4) E n prenant un taxi , tu arri veras à l¶heure au rendez-vous

S i tu prends un taxi ,

5) S ans votre aide, je n¶aurais jamais réussi .

S i vous ne m¶aviez pas aidé ,

Langue, Culture et Pensée(Cognition)

y Un exemple tir é du jour nal Le Monde

1-a) Le scandale des tortures perpétrées en Irak s'intensifie

( Le Monde, 05/05/2004, 9h 26)

1-b) Le scandale des tortures en Irak s'amplifie

(Le Monde, 05/05/2004, Mise à jour, 12h 34)

1-c) Le scandale des tortures infligées par l'armée américaine à ses prisonniers

s'est accru mardi 4 mai.

- Ces exemples montr ent clair ement que dans la même situation d¶énonciation, lemême locuteur (le jour naliste) a à sa disposition plusieur s solutions parasynonymiques

pour expr imer son VOULOIR DIRE C ON C EPTUEL..

- Mais on ne sait pas très bien ce qui se passe dans la tête

quand on produit un énoncé.

- Ce qui est clair, c¶est que la catégorisation (catégorie) peut varier

fortement d¶une langue à l¶autre et d¶une culture à l¶autre. Cela se

vérifie à tous les niveaux : en lexique, en morphologie et en syntaxe.

- en coréen : absences des articles

- en chinois : pas de distinction claire Vb/Nom- ordre des mots différents : SOV / SVO / VSO ...

La grande question :

- Les diff érentes catégorisations linguistiques jouent-elles un rôle central

dans la pensée, ou sont-elles plutôt marginales pour la cognition?

= Dans quelle mesure la langue de l'énonciateur intervient dans la

repr ésentation mentale?

= Pense-t-on dans sa langue? (Dans ce cas, on risque de dire que

finalement, on devient esclave de sa langue).

y Les deux conceptions théor iques opposées

thèse de la

«r elativité linguistique »

2) La thèse de l¶« univer salisme »

Métaphore et Conceptualisation

1. Point de départ : quelques exemples pour r éfléchir

- la bouche du métro

- un tissu de mensonge

- a la tête de la délégation française- la chaleur de l¶ovation

- un parapluie nucléaire

- les autoroutes de l¶information

- le prix plafond

- Pierre est une locomoti ve pour ce projet

- l¶économie s¶envole / décolle

- les deux couleurs se marient bien

2. Défintions

2.1. Définition classique : par une analogie

« Sens propre(littéral) » et « sens figur é »

1-b) .

2-a) .

2-b) .

3-a) il fait une chaleur épouvantable aujourd'hui ! ( , )

3-b) la chaleur de la discussion ()

4-a) L'avion va décoller dans une minute. ( )4-b) L'économie coréenne décolle de nouveau. ( )

- Etymologie : métaphore métaphora, latin d¶origine grecque signifiant

« transférer », « transposer »

- « La métaphore est une figure par laquelle on transporte, pour ainsi dire, lasignification propre d¶un mot à une signification qui ne lui convient qu¶en

vertu d¶une comparaison qui est dans l¶esprit. Un mot pris dans un sensmétaphorique perd sa signification propre, et en prend une nouvelle qui nese présente à l¶esprit que par la compraison que l¶on fait entre le senspropre de ce mot, et ce qu¶on lui compare » (Dumarsais, 1988, Des tropes ou

Des différents sens).

- « Figure d'expression par laquelle on désigne une entité conceptuelle au moyen

d'un terme qui, en langue, en signifie une autre en vertu d'une analogieentre les deux entités rapprochées et finalement fondues » (TLF ).

2.2. Défintion « structuraliste »

- Un cas partciculier de la polysémie : il y a réduction du signifié.

Sa = signifiant

Sé2 Sé1 : la chaleur dilate le corps : /degré, intensité/

Sé1 Sé2 : la chaleur de l¶ovation : / J , intensité/

2.3. Perspective de linguistique cognitive

- La métaphore ou mieux la métaphorisation est un phénomène qui impliqueun mécanisme cognitif non un phénomène purement µlinguistique¶pM étaphorisation conceptuelle

- « les concepts abstraits sont conceptualisés par le bias de concepts plus prochede l¶expérience corporelle, c¶est-à-dire de l¶expérience sensible, de0l¶expérience motrice »

- Il s¶agit d¶une « projection » entre deux domaines conceptuels :

Domaine concret, sensiblep Domaine abstrait, non-sensible

Cf. Cortex visuel primaire, plus proche des inputs primairesp aires corticales supérieures plus éloignées

Ex 1 :

Domaine sensible, concret Domaine non-sensible, abstrait

- / > /

- I l sort de la chambre I l sort du coma

I l est sorti de l¶ENA (être diplômé)

- I l entre dans la salle I l entre dans la profession

- l¶avion décolle l¶économie décolle

Domaine-Source Domaine-Cible

Ex 2 : Métaphore µtemporelle¶ (selon G.Lakoff)

- That is all behind us now.

- He has a great future in front of him

= Il a un grand avenir devant lui.

- The time for action has arrived.

- = Le temps pour l¶action est arri vé.

- The dealine is approaching.

- = La date-limite approche.

Ex : La métaphore de la colère

- My blood is boiling.

- He blew his top = Il explosa.

- En hongrois : « You¶re full of anger »

- En japonais : « He is filled with anger »

« Body metaphor » :

schème : « Notre corps est un contenant »

3. La notion de « schème »

1) Chez G. Lakoff

- schèmes µpréconceptuels¶ basés sur l¶expérience physique, sensori-motrice

p µImage schema¶

Ex :- schème du contenant ( )

- relations topologiques : , , (, );

µ¶ (--)

- orientatioon : haut-bas, devant-derrière, droite-gauche, etc.

- schèmes tout-partie, cenre-périphérique

2) R.Thom et B.Pottier

- 18 Morphologhies-Archétypes (schèmes topologiques) de R. Thom

- Exploitations linguistiques par B. Pottier

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