cartographie des tendances
Post on 05-Jan-2017
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Stéphane DistinguinPrésident de Cap Digital
Édito
Dans le concert de l’innovation, faire sa veille, c’est comme faire ses gammes.Une discipline essentielle. Vitale.
Et quand on est un pôle de compétitivité et de transformation numérique,comme Cap Digital, identifier et comprendre les tendances qui façonnentnos industries, les bouleversent souvent, c’est à la fois notre raison d’êtreet la réalité quotidienne de nos 30 collaborateurs. Nous traitons un sujetet manipulons une matière formidables : nous rencontrons, analysons,contribuons, assistons des centaines de projets chaque année en gardant uncontact permanent avec plus de 1000 membres, laboratoires de recherche,startups, grandes entreprises, ETI, écoles et universités, collectivités etpouvoirs publics.
Comme la plupart des exercices vitaux, il est délicat.
D’abord, on a souvent l’impression – quand on est le « nez dedans » – que lestendances avancent en fait assez peu. Qu’elles se prolongent de façon fluideet assez prévisible. C’est une illusion d’optique. En 10 ans d’existence,le barycentre du pôle est passé du multimédia au big data. Si on pense aucôté désuet du premier, on craint, voire on est tout simplement certain, que lebig data connaîtra ce même destin d’une tendance dont le nom disparaît dansle grand darwinisme des technologies, de leurs usages et de leur exploitationéconomique. C’est une autre difficulté de cet exercice, une tendance n’en estvraiment une que si elle « passe ».
Entre autres, on observe cette année le renforcement de nouvelles formes d’échanges : réseaux blockchain, ou inspirés de phénomènes biologiques, des interactions homme-machine protéiformes prenant appui sur de la donnée de plus en plus intelligente, ou encore la toute-puissance de l’image, immersiveet engageante. Tout va si vite, Cap Digital s’est créé avant l’iPhone, à un moment où Facebook était réservé à quelques campus universitaires aux seuls Etats-Unis. Vous connaissez la suite. Il n’y a qu’en regardant nos marchés, les technologies émergentes, leurs acteurs, que nous saurons inventer le CapDigital de dans 10 ans. Nous ne pouvons nous appuyer que sur une seule certitude : notre cluster sera différent de celui d’aujourd’hui.
Nous avons donc la chance exceptionnelle d’être aux avant-postes et de voir un nouveau monde industriel se construire sous nos yeux. Cela nous donne le devoir de partager nos découvertes, aussi vite et autant que possible pour les valoriser le mieux possible. Car exposer nos analyses, c’est les renforcer,a minima nous obliger à présenter une vision pour nos activités et articuler nos actions avec cette vision. C’est boucler la boucle de l’innovation.
C’est aussi créer un référentiel de « place » pour aider plus de projets à trouver leurs marques et leurs marchés.
Utilisez, reprenez, pillez ce travail, c’est le plus bel hommage à lui rendre. Et surtout, faites-nous bénéficier de vos retours. On ne parle plus de 2.0, mais si c’est encore une fois une tendance qui n’en est plus une, elle est devenue une force motrice majeure de la transformation numérique du monde : Cap Digital est ce qu’il partage et meilleur si vous y participez.
Nous percevons, dans tous les domaines d’action du pôle, des bouleversements qui dépassent de simples évolutions pour relever plutôt du changement de paradigme. Les thématiques qui suivent, sélection subjective mais documentée au fil de nos différents échanges avec nos membres, illustrent ces ruptures qui tracent les limites d’un monde nouveau :
1. Le modèle social en tensionLa portée de l’action publique (Education, Formation, Santé), la cohésion du tissu social (Emploi, Travail, Salariat), sont questionnées, aux limites de leur soutenabilité financière et de leur capacité à satisfaire les besoins individuels et collectifs.Simple modernisation ou changement de paradigme, le numérique va-t-il conduire à rénover les fondamentaux du modèle social ?
2. La modélisation du mondeIntelligence artificielle, algorithmes apprenants et prédictifs aident à construire un monde d’automatismes et de services personnalisés, sans nous exonérer de la nécessité de nous interroger sur les valeurs qui le gouverneront. De nouveauxréseaux comme les blockchain bouleversent les architectures traditionnelles, notamment monétaires. Enfin, les phénomènes biologiques inspirent de nouveaux modèles, jusqu’à affirmer pour certains que le « bio est le nouveau digital ».
3. La ville verte, multimodale et co-construiteLorsque les infrastructures urbaines atteignent leurs limites, tous les leviers d’optimisation sont activés, y compris ceux qui reposent sur l’engagement des citadins et l’ouverture des données.
4. Le corps humain augmentéAugmenter les capacités du corps (prothèses, exosquelettes), porter sur soi des objets qui mesurent ses performances physiques et ses constantes biologiques, autant d’illustrations d’un nouveau rapport des individus à leur environnement.
5. Le physique enrichi de virtuelL’explosion des usages de la réalité virtuelle est soutenue par le fort pouvoir émotionnel des images dans des secteurs économiques très diversifiés.A 360°, en temps réel et sur des dispositifs de plus en plus agiles.
5 macro-tendances :aux frontières d’un monde nouveau
Comment lire cette Cartographie des tendances ?
Nous avons traité les 11 marchés et leviers technologiques déterminés comme prioritaires dans le plan stratégique 2013 - 2018, en détaillant pour chacun les :
Leviers : entendus comme des moyens actionnables, caractéristiques de la transformation numérique, qui permettent d’agir et d’élargir le champ des possibles.
Opportunités : comprises comme le développement du marché, les segments en croissance, applications sectorielles, verrous à lever ou recommandations.
Tendances : indiquant un nouveau territoire de marché, un nouveau gisement créé par une évolution des usages, de nouveaux types de produits, services ou processus.
Chiffres : quelques chiffres clés pour prendre la mesure du marché.
Plus d’informationen lignewww.capdigital.com/observatoire-des-marches
Marchés
Maison Ville Transport Communication et Publicité Commerce et Distribution Médias
Entreprise et État Tourisme Éducation et Formation Santé et Bien-être
SommaireMarchés Leviers
Remerciements
Commerce et Distribution
Communication et Publicité IOT : de l’internet of things au web of things
La donnée, moteur de l’économie numérique
Éducation et Formation Robotique de service
Entreprise et État
Maison Ville Transport
Médias, réseaux sociaux et services de télécommunications
Santé et bien-être
Tourisme
P13 P48
P17 P52
P21 P56
P62
P25
P29
P33
P39
P43
Commerce
distribution
et
DataDétenir de la donnée qualifiée, savoir
l’analyser, la croiser avec d’autres sources,
l’exploiter, créer de la valeur avec et autour,
et la protéger. La maîtrise de la donnée
client tout au long du parcours d’achat
permet de re-linéariser la fragmentation
physique/en ligne.
ProgrammatiqueEn lien avec les avancées des technologies
de machine learning, l’automatisation
du marketing progresse et investit de
nouveaux champs : télévision connectée,
écrans out-of-home, mobile, places de
marché…
Places de marchéLes retailers y voient une opportunité de
se diversifier sans trop risquer un virage
stratégique incertain, les commerçants
de proximité : une fenêtre de visibilité
supplémentaire.
Objet connectéLes objets connectés, en point de vente, en
mobilité ou à la maison, jouent un rôle de
plus en plus important : montre connectée,
bouton permettant d’automatiser la
commande, applications de domotique
en magasin, leur agrégation au sein de
plateformes permet de créer des scénarios
uniques.
MobileCombinaison de l’équipement des magasins
en technologies d’interaction de proximité
et d’un important travail pour rendre
l’utilisation du mobile complètement fluide.
Notamment avec le deep linking, une
technologie permettant de lier mobile et
web en rendant le passage entre les deux
plus transparent.
Technologies d’interaction de proximité(RFID, NFC, beacons…)
Le point de vente s’équipe progressivement
de technologies d’interaction de proximité
avec le client. Celles-ci permettent d’opérer
des push, de systématiser le paiement sans
contact, de connecter le magasin avec son
environnement extérieur direct (autres
commerçants, services de proximité) et
plus généralement de travailler sur la notion
« d’expérience » comme levier d’acquisition
et de fidélisation client.
Ancrage physiqueLe point de vente physique draine toujours
la majorité des achats et constitue
souvent le point de gravité d’un parcours
client, pourtant voulu de plus en plus
« sans friction ». La part du numérique est
estimée à 9 % des ventes au total.
M A R C H É S C O M M E R C E E T D I S T R I B U T I O N 1 4
Leviers
OpportunitésAppréhender le potentiel des « wearables »
Ces objets connectés portables,
principalement les montres, créent
l’émulation parmi les développeurs
d’applications. Si la « killer app » du
commerce et de la distribution n’existe pas
encore, la bataille est déjà engagée par les
principaux acteurs du secteur (fournisseurs
d’écrans connectés, cabinets de digital
retail et de scénarisation du point de vente,
retailers…).
Contribuer à l’émergence de la « smart city »
Logistique intelligente, conciergerie
d’entreprise et de proximité, cartes de
fidélité à l’échelle d’une rue commerçante
ou d’un quartier, éclairage intelligent
pour atteindre une connectivité
permanente, sont quelques-uns des
services qui contribuent à façonner la ville
de demain.
Comprendre le pouvoir de l’imageLa recommandation se fait de plus en plus
visuelle. La reconnaissance d’image
(sur papier, vidéo), avec le « flash & buy »
permet de rendre les contenus
« shoppables ».
Investir le chantier de la continuité de serviceAu-delà de la médiatisation de quelques
réussites, il faut garder à l’esprit les
véritables enjeux de la digitalisation du
point de vente. La continuité de service
entre les différents canaux en est encore
à ses balbutiements.
Se saisir des opportunités offertes par le paiement mobile
Après des débuts difficiles, on observe une
certaine effervescence dans le microcosme
des applications de paiement mobile,
souvent associées à d’autres fonctionnalités
(cartes de fidélité, etc.). L’adoption de
solutions d’encaissement mobile en
magasin s’accélère.
Optimiser la livraison, du premier au dernier kilomètre
La logistique est l’un des derniers pans
impactés par la transformation
numérique. Poussée par des usages
favorisant les commandes immédiates,
la livraison doit répondre à un impératif
de rapidité, de l’emballage jusqu’à la
réception par le consommateur.
Tirer parti de la saisonnalitéLe contexte autour d’un achat permet
d’orienter et d’influencer un parcours
client. Les moteurs de recherche et les
solutions de recommandation, intégrés
en marque blanche au site d’un retailer ou
au sein d’une application de « bons
plans », doivent intégrer de multiples
critères pour mieux qualifier l’achat.
M A R C H É S C O M M E R C E E T D I S T R I B U T I O N 1 5
M A R C H É S C O M M E R C E E T D I S T R I B U T I O N 1 6
Tendances
Des disruptions dans toute la chaine de valeurDe la marque vers le client, mais aussi entre
retaileurs et fournisseurs, entre marques
et distributeurs. L’impact de l’économie
à la demande se fait sentir sur tous les
pans, exemple avec l’import-export et la
tendance du crowdshopping. Ou la veille
avec la mutation du « client mystère »
transformant n’importe quel client en
veilleur qualifié pour une marque.
Les communautés de consommateurs renforcent leur puissance
Jusqu’à devenir des conseillers de vente,
encouragés par le déploiement de solutions
de click-to-chat entre les utilisateurs, ou la
recommandation sociale.
« Nous entrons dans des logiques servicielles où la consommation n’est plus seulement l’acte d’achat. Le consommateur est aussi un professionnel car il génère une activité économique (il peut vendre trajets, vêtements…), il est le client, le produit (plateforme) et le concurrent »Marc Lolivier, FEVAD
Les solutions « anti-gaspi » : de la propriété à l’usage
Offres flashs de commerçants pour des lots
proches de la péremption, traitement des
surplus des distributeurs, services de trocs,
trouvent un nouvel écho.
Naissance des majordomes ou « shopping assistants »
Des « compagnons » de plus en plus
sophistiqués et sur mesure (essayage à
domicile, poussé par les mutations en
cours dans la logistique) qui connaissent la
localisation précise des produits dans un
rayon, en complément du vendeur.
La proximité connectéeMaillage de réseaux de commerçants :
cartes de fidélité communes, systèmes
de recommandation pour produits
non concurrents. On observe aussi le
déploiement de relais de proximité (plus de
6000 à Paris en 2014, source : APUR).
Généralisation d’outils de gestion de commandes – food tech et retail
La prise de commandes connait une réelle
transformation : si le click-and-collect
décolle, la e-réservation et les systèmes
d’options sortent de leur premier secteur
d’application, les transports, pour atteindre
le retail.
« On entre dans l’ère du web to resto » Xavier Zeitoun, 1001menus
56,8
1200
M A R C H É D U E - C O M M E R C E E N F R A N C E E N 2 0 1 4 :
E S T I M AT I O N S E - C O M M E R C E PA R S E C T E U R en % du CA e-commerce
M A R C H É M O N D I A L D E L’ E - C O M M E R C E E N 2 0 1 4 :
1 0 %
7 %
7 %
5 %
3 %
3 %
1 %
1 %
3 2 %
M I L L I A R D S D ’ E U R O S
M I L L I A R D S D ’ E U R O S( D O N T 1 0% D E M - C O M M E R C E )
P R É V I S I O N S 2 0 1 8 : 1 9 0 0 M I L L I A R D S D ’ E U R O S D O N T 1 6 % D E M - C O M M E R C E
+1 1 % PA R R A P P O R T À 2 0 1 3(Source : Fevad)
(source : Fevad avec Fédération Française de la Chaussure, FJP-NPD, GfK, IFM, Insee, Kantar
Worldpanel, PhoCusWright/L’Echo touristique, Nielsen, UNIBAL-CREDOC)
(source : IDATE Digiworld Yearbook 2015)
Tourisme18,3 milliards d’€
Habillement-chaussures, textiles de maison5,4 milliards d’€
Équipement maison (télécom, egp, photo, informatique, électroménager)4 milliards d’€
Drive produits grande consommation4 milliards d’€
Produits culturels physiques et dématérialisés2,6 milliards d’€
Meubles, décoration, équipements de la cuisine1,7 milliards d’€
Bricolage1,5 milliards d’€
Jeux-jouets650 millions d’€
Hygiène-beauté600 millions d’€
Communication
publicité
et
Leviers
Data – captation et tracking temps réelDe l’analyse descriptive à prédictive,
jusqu’à être prescriptrice ? La donnée vise
à rendre la publicité « sans friction », et son
exploitation de plus en plus poussée.
Data management platformsEssor des data management plateforms
(DMPs), plateformes logicielles dont
l’objectif est de centraliser toutes les
données relatives au parcours client,
notamment les données « first party »,
ou données directement transmises
par l’annonceur (CRM, etc.). Les DMPs
permettent notamment d’améliorer la
performance des campagnes d’acquisition.
Géo-marketingOptimisation du retour sur investissement
fondé sur l’emplacement physique
(« location-based ROI »). Les enchères et
campagnes adwords n’ont pas le même
prix en fonction de la localisation du
consommateur. L’émergence de startups
spécialisées en SEM (Search Engine
Marketing) géolocalisé finit de renforcer ce
constat.
Techniques d’optimisation des sites (AB testing avancé, eye-tracking)
Déploiement de technologies d’optimisation
des interfaces avec le client, basées sur un
tracking très fin de l’expérience utilisateur,
via eye-tracking ou tests A/B perpétuels et
automatisés.
M A R C H É S C O M M U N I C AT I O N E T P U B L I C I T É 1 8
Gestion décentralisée« Avec l’émergence de solutions clé en main
en mode SAAS, le conseil se transforme
aussi. A quand la généralisation d’une offre
MAAS, ou marketing as a service ? »
Stéphane Gazzo, DDB
OpportunitésSuivre les avancées du « marketing automation »
Les services proposant d’automatiser la
prospection de clients ou la génération de
contenus se multiplient, surtout sur mobile,
un domaine au potentiel d’investissement
fort. Ces systèmes visent à améliorer les
relations B2C en permettant un profilage
précis des utilisateurs d’une application.
Offrir un storytelling de qualité autour de sa proposition de service
Au-delà du brand content qui se généralise,
un storytelling de qualité reste un enjeu,
dans un contexte où les clients sont
toujours très volatils et le temps de
fidélisation de plus en plus long.
Tirer parti de l’installation de la publicité programmatique dans le paysage de la télévision
La pratique du « multiscreening » invite les
publicitaires à travailler sur une
diffusion continue du message publicitaire
sur tous les supports de communication.
Au-delà de la réponse à des usages installés
(consultation simultanée de contenus
sur plusieurs écrans), l’annonceur peut à
présent avoir un retour en temps réel de
l’impact de son message.
« Emergence des modèles d’attribution
(compréhension des parcours multitouch,
multi-leviers d’acquisition, multi-devices, off
& online) » Stéphane Baron, Bird Digital
Varier les interfaces de communication avec les clients : les marques « conversationnelles »
Le SMS revient en force, le push web
prend quant à lui de l’ampleur. Tout cela en
connexion avec le CRM qui tient, avec le
contact mining, une place centrale dans le
travail de prospection des marques.
« Le contact mining est partie intégrante
du Sales & Marketing Automation qui est la
nouvelle vague d’innovation dans le CRM »
Eric Bezy, Evercontact
Atteindre le continuum des écransLes évolutions technologiques permettent
à l’annonceur d’avoir un suivi en temps
réel de son message publicitaire. L’IPTV
intégré dans les plans médias annonceurs
est synonyme de nouvelles opportunités
à venir. Intégrer le « Mobile-ready by
default », conçu dès l’origine pour la
multiplicité des supports.
M A R C H É S C O M M U N I C AT I O N E T P U B L I C I T É 1 9
M A R C H É S C O M M U N I C AT I O N E T P U B L I C I T É 2 0
Tendances
Le display, un segment en complète réinventionCe mode de commercialisation se
développe autour d‘une offre plus étoffée
et d’une demande plus exigeante. Il intègre
le déploiement du programmatique mobile
et vidéo, la valorisation de l’expérience
consommateur, le développement de
deals privés (niveaux de prix et de garantie
adaptés), la généralisation de la mesure de
visibilité, l’apparition de nouvelles offres de
type « first look » (garantissant la première
exposition au message et l’optimisation des
CPM – coût pour mille vues).
Les ad-exchanges se spécialisentAvec le poids croissant des publicités
dites « transparentes », des plateformes
d’enchères, d’achat/vente d’espaces
publicitaires en temps réel spécialisées
dans les publicités « natives » ou le brand
content voient le jour.
Multiplication d’outils créatifs à destination des publicitaires
Visant à rendre le storytelling plus
interactif, ou pour les petites entreprises
qui n’ont pas ces ressources, afin de créer
rapidement des contenus publicitaires.
Le placement de produits investit de nouveaux champs
Il se professionnalise avec l’apparition de
places de marché permettant de connecter
Youtubers et bloggeurs influents avec des
marques. Combinée avec les fonctions
d’achat intégrées aux réseaux sociaux, cette
tendance ouvre des perspectives nouvelles.
Automatisation de la génération de contenusLe social media management automatisé
permet de gérer des campagnes sur de
multiples canaux, de faire de la veille en
temps réel et de générer des contenus
qualifiés plus rapidement autour d’une
marque.
« Dans le secteur, de plus en plus de projets
sont développés en mode Lean Startup »
Jean-Samuel Kriegk, Darewin
29,6
13
D É P E N S E S P U B L I C I TA I R E S D E S A N N O N C E U R S E N 2 0 1 4
E V O L U T I O N S U R 5 A N S D E S R E C E T T E S P U B L I C I TA I R E S E T D U P I B (source : IREP)
R E C E T T E S P U B L I C I TA I R E S N E T T E S D E S M É D I A S E N 2 0 1 4
0
5
- 5
- 1 0
- 1 5
- 2 0
- 2 5
2 0 0 9 2 0 1 0 2 0 1 1 2 0 1 2 2 0 1 3 2 0 1 4
1 0
1 5
2 0
M I L L I A R D S D ’ E U R O S( M É D I A S E T H O R S - M É D I A S )
M I L L I A R D S D ’ E U R O S(- 2 , 5 % PA R R A P P O R T À 2 0 1 3 )
(- 1 , 6 % PA R R A P P O R T À 2 0 1 3 )(Source : UDA)
Télévision
Presse
Cinéma
Publicité extérieure
Radio
Annuaires
Internet (Display + search)
Pib
Éducation
formationet
Leviers
Données « adaptive and personalized learning »Elles concernent la recherche, la gestion des
établissements, les apprenants,
leurs parcours, diplômes et certifications,
les enseignants/formateurs, les métiers et
les compétences, l’emploi, etc. Elles peuvent
alimenter des dispositifs d’apprentissage
personnalisé avec un suivi de parcours tout
au long de la vie. Il y a une volonté à très long
terme de cerner au mieux les compétences
de chaque individu et de pousser un contenu
parfaitement adapté et individualisé.
Innovation dans les pratiques pédagogiques et les lieux d’apprentissage
Classe inversée, learning by doing (les
fablabs se développent dans l’enseignement
scolaire comme dans l’enseignement
supérieur), apprentissage collaboratif et
apprentissage entre pairs (réseaux sociaux et
partage de ressources multilingues, playlists
crowdsourcées) : ces méthodes ont fait leurs
preuves dans d’autres pays et commencent à
se développer en France.
L’innovation dans l’aménagement physique
des espaces participe également au soutien
de l’innovation pédagogique.
Gamification, réalité immersiveDisparition des modes d’emploi et mise
en valeur de leviers de motivation (jeux,
certificats, Moocs) de plus en plus
importants par rapport au contenu
lui-même. La réalité immersive permet de
se plonger dans des sujets complexes
et d’éviter une partie du décrochage en
transformant le cours en une expérience
forte, pour simuler des situations complexes.
Déclinaison et ramification du concept de moocDéveloppement des SPOC (Small Private
Online Courses) et les Coocs
(Corporate Open Online Courses) : les
Spocs apportent une valeur ajoutée liée
à la certification et à l’enrichissement de
la formation initiale. Les plateformes
permettant à tous de créer son propre
Mooc sans compétence technique
particulière ouvrent des perspectives de
professionnalisation des « tutoriels »
d’entreprises et contenus générés par les
utilisateurs.
M A R C H É S É D U C AT I O N E T F O R M AT I O N 2 2
Opportunitésl’individu soit en formation tout au long de
sa vie, d’où une prise en main personnelle
des individus sur leur évolution.
Structurer un réseau français d’entreprisesLe savoir-faire des entreprises de la
formation doit être valorisé sur les marchés
internationaux, notamment dans le
monde francophone. Près de 274 millions
de locuteurs français sont répartis sur
les 5 continents. (Source : Organisation
internationale de la Francophonie).
Contribuer aux efforts de standardisationA ce jour, il ne semble pas qu’un format
technologique prenne plus d’ampleur
qu’un autre, ce qui laisse la place à
plusieurs acteurs. Le BYOD en revanche fait
l’objet d’une forte demande des salariés et
des étudiants, avec cependant des
problématiques de sécurité des données
et des accès, et d’adaptation multidevice
des ressources. Enfin l’utilisation des
données utilisateurs (pour l’adaptive
learning, pour la personnalisation des
cours et le suivi des parcours, pour la
certification) soulève des questions
d’interopérabilité et de protection.
S’inscrire dans les dynamiques publiques pour le développement du numérique dans l’enseignement
Profiter de l’ouverture de l’Etat à l’école
numérique (Plan numérique pour
l’éducation). Les financements et
politiques sont alignés pour la valorisation
de nouvelles pratiques et ressources
numériques, avec le lancement d’une série
d’appels à projets, d’un plan de formation
des enseignants pour l’utilisation de
ressources numériques, d’un plan
d’expérimentation et de partage des
meilleurs pratiques (eFran).
Soutenir l’investissement des entreprises pour la formation
La transition numérique de la formation
professionnelle est en marche : fortes
demandes de moocs et micro-cours, baisse
du présentiel et valorisation du
blended learning. On note également une
demande des entreprises à être
accompagnées dans leur transformation
digitale sur le domaine de la formation
des salariés, enjeu clé pour faire face à la
transformation des compétences et
optimiser les investissements en formation.
Elles investissent de plus en plus dans
les technologies EdTech.
Développer les services qui accompagneront l’individualisation de la formation
Et développer le parcours de formation tout
au long de la vie. Cela induit une évolution
du rôle de l’enseignant ou du formateur,
de détenteur des savoirs vers un rôle de
coach, d’accompagnateur. La réforme de la
formation professionnelle prévoit aussi que
M A R C H É S É D U C AT I O N E T F O R M AT I O N 2 3
M A R C H É S É D U C AT I O N E T F O R M AT I O N 2 4
TendancesLe numérique au service des « neet »
Le numérique est une solution envisagée
au service de la réduction de la fracture
sociale (empowerment, apprentissage
horizontal et coopératif…) et des problèmes
de recrutement dans les métiers du
numérique. Enjeu de repérage des NEET
(Not in Education, Employment or Training)
et souci de les aider à se réinsérer par des
formations plutôt courtes et directement
opérationnelles, mise à disposition de
ressources numériques, travail sur la
Grande Ecole du numérique, marquent
cette prise de conscience et la volonté
de réagir.
Développement du mobile learning et de la réalité immersive
Le développement continu des
performances des smartphones et des
tablettes profitera logiquement au mobile
learning, pour apprendre n’importe
quand, n’importe où et dans n’importe
quelle situation. Cette utilisation s’adapte
particulièrement au monde professionnel,
mais pas uniquement : 86 % des élèves de
1ere et de terminale ont révisé le Bac via un
support numérique dont 30 % ont utilisé
des applications sur leur smartphone
(source : DigiSchool).
Des temps de formation plus courts, plus hachés
Entre technologie, neurosciences, science
des données, de l’intelligence, ancrage
mémoriel, les outils et méthodes se
développent pour optimiser l’efficacité des
formations.
Création et transmission d’une culture numérique pour tous
La formation au code informatique et à la
littératie numérique est un élément clé pour
un changement de perspective. Aider les
jeunes à réaliser qu’il est possible d’utiliser
les outils numériques pour créer (et pas
uniquement pour consommer passivement),
pour apprendre en faisant : autant de
leviers d’ « empowerment » et d’inclusion
dans la société.
Expression d’un besoin de mutualisation, de coproduction et codesign, de structuration de filière
De mutualiser sur un espace partagé ce
qui a déjà été fait et expérimenté, tant au
niveau national qu’international, travailler
sur des méthodologies d’expérimentation
et d’évaluation, sur des axes forts porteurs
d’innovations, mesurer les différents
impacts, approcher une méthode
d’évaluation qui corrèle l’expérimentation
aux résultats scolaires.
M A R C H É G LO B A L D E L’ E - L E A R N I N G(en milliards de dollars)
LMS + « Packaged Content » + Autres Services
(source : Docebo)
TOTAL
Amérique du Nord
Europe de l’Ouest
Europe de l’Est
Asie
Moyen-Orient
Afrique
Amérique Latine
2 0 1 3
40 605
23 800
6 800
729
7 100
443
333
1400
2 0 1 6
51 172
27 100
8 100
1 200
11 500
560
512
2 200
Pour prèsde 56%des personnes« les formations scolaires
et universitaires reçues
ne les ont pas correctement
préparées aux métiers
actuels »
(source : sondage de la chaire
d’économie numérique de
l’université Paris Dauphine &
Médiamétrie)
TA U X D E C R O I S S A N C E D U M A R C H É D E L’A U TOA P P R E N T I S S AG EE N L I G N E :
Inde en têteavec 55%(source : Ambient Insight)
90%des dirigeants« anticipent des changements
majeurs dans les métiers de leurs
équipes, et 39 % pensent que cela
touchera plus d’un quart de leurs
effectifs à horizon 5 ans »
(source : E&Y, La révolution des
métiers).
Entreprise
État
et
Leviers
Open dataLa mise en ligne des données publiques
essentielles est un levier de transformation de
l’action publique et de création de valeur pour
les entreprises. On parle aussi de plus en plus
de données « d’intérêt général ». L’ouverture
peut générer de nouvelles externalités et trouver
une valorisation financière ou bien contribuer
à l’émergence de « biens communs ». Un effet
de levier majeur puisque l’open data pourrait
contribuer pour plus de 3 000 milliards de
dollars à l’économie mondiale (source : McKinsey
2014).
Structuration des donnéesDans le cadre des problématiques liées aux
évolutions du climat par exemple, le partage et
l’interopérabilité des données jouent un rôle clé.
Pour comprendre, anticiper et corriger les effets
de l’activité humaine sur l’environnement, il est
indispensable de consolider, traiter et
échanger des données de natures et de sources
très diverses.
Cloud et web-scale (cloud computing à très grande échelle, API, SDN)
Capacité à stocker et traiter : données,
applications, services, en périphérie des réseaux
et avec évolution vers une large gamme de
plateformes (end-user, point d’accès, routeurs,
data centers...), dans des architectures
décentralisées et réparties, particulièrement
propices au déploiement de l’internet des objets.
Les projections pour le cloud font état de 22 %
de taux de croissance annuel jusqu’en 2018, tiré
par les services d’infrastructure à la demande
(43 % du marché du cloud en 2018 contre 34 %
en 2014 selon l’IDATE).
Smart citiesLes villes se transforment, avec pour but de
devenir plus « résilientes », de favoriser
l’intelligence collective et contribuant donc
à l’émergence de nouveaux écosystèmes
intégrés. Eau, énergie, transport,
l’intégration au sein d’une « ville servicielle »
de ces commodités ouvre des perspectives
nombreuses pour les organisations qui se
déploient sur des verticales plus larges que
leur marché d’origine.
Très haut débitAvec la couverture complète du territoire
en très haut débit prévue pour 2022, le
déploiement de la fibre se poursuit (660
millions d’euros investis dans les réseaux
FttH en 2014 et un rythme de croisière
atteint en 2016, selon la Mission THD) et
ouvre la voie à de nouveaux usages.
Collaborateurs, travailleursChangement dans les attentes des individus
quant à leur carrière professionnelle.
Les réticences face à l’automatisation
croissante se font plus insistantes. La
cobotique, ou les robots collaboratifs,
ainsi que l’ancrage dans de plus en plus
de secteurs de majordomes intelligents
ouvrent une nouvelle ère dans l’organisation
du travail. Pour certaines tâches qualifiées,
on parle déjà de semi-automatisation.
M A R C H É S E N T R E P R I S E E T É TAT 2 6
OpportunitésTrouver de nouveaux gisements dans le mobile
La lutte contre le « cimetière des apps » est
engagée. Applications « tout-en-un » ou
qui communiquent entre elles, en fonction
du contexte, vers des applications
« invisibles » ? Ces réflexions sont poussées
par la croissance d’applications de
messagerie de plus en plus sophistiquées.
Décloisonner l’action publiqueFace à la perte d’« exclusivité » de certains pans
traditionnellement dévolus au secteur public, il
devient impératif de décloisonner les services.
Les logiques de « stores » permettent d’agréger
et de recomposer l’espace des services conçus
et proposés par les acteurs publics avec
d’autres parties prenantes.
Améliorer l’adéquation entre demande et offre d’emploi
Des plateformes de micro-jobbing naissent de
ce constat. Ces systèmes mettent en relation
des particuliers pour la prestation de services
variés, et offrent de nouvelles opportunités,
notamment aux professionnels du service d’aide
à la personne.
« L’avènement de la People Economy permet à
des startups d’accéder plus facilement à des
marchés publics grâce à des compétences
uniques »
Antoine Walter, Multiposting
Tirer parti de l’émergence des nouveaux modes de travail
De nombreux professionnels se tournent vers le
« slashing », une pratique qui consiste à exercer
plusieurs métiers en même temps. Cette
tendance à la simultanéité et à la diversification
des tâches permet d’imaginer de nouveaux
modes de travail et d’organisation plus
efficaces. L’aménagement des espaces
physiques de travail est impacté par le
numérique et l’on voit de plus en plus de
réflexions émerger autour de la « fatigue
numérique », auxquels les « bootcamps de
digital detox » qui se multiplient entendent
partiellement répondre.
Suivre la transformation des marchés avec l’impression 3D
Dans la santé, l’impression 3D de
médicaments a récemment été autorisée
aux Etats-Unis, dans le but de personnaliser
les soins en permettant d’adapter le dosage
au patient. Dans l’agroalimentaire, les
opportunités de personnalisation attirent
les distributeurs, dans une visée plutôt
événementielle et marketing. Si les ventes
augmentent – 110 000 imprimantes ont
été écoulées en 2014 et ce chiffre devrait
doubler pour 2015 (source : Gartner), le
marché est encore fragile.
M A R C H É S E N T R E P R I S E E T É TAT 2 7
M O T E U R S D E L A T R A N S F O R M AT I O N N U M É R I Q U E AYA N T L E P L U S D ' I M PAC T S :
L E S S T R AT É G I E S L E S P L U S F R É Q U E N T E S FAC E À C E S M U TAT I O N S :
L E S P R I O R I T É S D E S E N T R E P R I S E S E N 2 0 1 5 :Source : enquête menée auprès de l’écosystème de Cap Digital
entre mai et juillet 2015 (base : 59 répondants).
5 0 %
6 0 %
4 0 %
3 0 %
2 0 %
1 0 %
0 %
7 0 %
8 0 %
9 0 %
Innovation DiversicationO�res de services
additionnels
Réduction du“time-to-
market”
Evolution du modèle
Consolidation/rachat
Design
123
Relation client et expérience utilisateur
Relation client
Décloisonnementdes services
Di�usion d’une culturede l’innovation
Nouveaux modes de communication
Nouveaux modes dedistribution/livraison
M A R C H É S E N T R E P R I S E E T É TAT 2 8
TendancesLes mises en œuvre de la transformation numérique
Si la tendance en 2014 était à
l’acculturation de l’État et des entreprises
à la transformation numérique, 2015 est
définitivement l’année de sa mise en œuvre.
« La transformation digitale est un SMACS
aux entreprises : quand le Social et le
Mobile permettent avec l’Analytics de
générer du business et de diminuer les
coûts, dans le Cloud Sécurisé bien
entendu »
Alain Garnier, Jamespot
L’entreprise en réseauAutour de la donnée, dont le traitement est
de plus en plus concentré, avec le besoin
client au centre. Gestion du changement,
culture numérique via l’open
innovation, la grande entreprise est en
réseau avec les PME, ses clients. Le modèle
social que représente l’entreprise est-il lui
aussi challengé ?
Bouleversements dans la financeLes investissements dans le secteur des
fintechs (financial technologies) ont triplé
en 2014 par rapport à 2013 et ouvrent une
nouvelle ère des services bancaires. Si les
technologies blockchain trouvent leurs
premières applications en finance, elles
possèdent un potentiel certain pour de
nombreux autres secteurs.
Les objets connectés en masseDes secteurs traditionnels comme
l’assurance connaissent actuellement de
profondes mutations et l’intérêt pour les
objets connectés s’étend à tous les secteurs
de l’économie.
Tiers-lieux et fablabs s’hybridentDu co-working au co-making, l’usine
du futur mêle fabrication sur place,
externalisation du travail des salariés ou des
fonctionnaires, le secteur public regardant
avec intérêt ces formules, mutualisation de
compétences de travailleurs sur un même
lieu, auquel peut parfois être adjoint un
espace de vente, physique ou en ligne.
Le secteur public en transformation et l’État plateforme
Les mutations dans le secteur public
s’accélèrent : ouverture d’un centre
d’innovation dans le service public doublé
d’un espace de co-working, logiques de
« stores », analyse de données dans la
sécurité, etc., en réaction à l’inadéquation
des besoins/désirs des citoyens/usagers et
des modes d’action publique.
Maison
Transport
Ville
Leviers
Des applications « data-driven »L’espace urbain devient un espace de
production et d’échange de données,
rendant indispensable l’interopérabilité
des réseaux, des objets et des données.
Standards, connectivité, réseauxUn enjeu de taille pour l’Europe dans la
bataille des réseaux bas débit et de la
connexion des objets. Ces réseaux de
capteurs (SigFox, Lora) vont avoir un
impact fort sur le marché. Cependant,
une évolution des normes est aujourd’hui
nécessaire afin de répondre aux nouveaux
enjeux des villes connectées (connecter le
bâtiment et la ville, notamment).
Des outils de reporting/visualisation de données en temps réel
Ils rendent possible la modélisation
des mondes urbains et la gestion des
équipements à l’échelle de la ville. En
termes de bénéfices, ces outils vont
permettre aux collectivités de mieux
anticiper la durée de vie de leurs
équipements, d’offrir la possibilité
aux acteurs privés d’intégrer leurs offres
de services.
CartographieEssentielle dans le déploiement de la
voiture autonome, la maîtrise de la donnée
cartographique est un axe stratégique
majeur pour les opérateurs de la mobilité
et de l’information voyageur.
« L’enjeu clé est de développer la micro-
cartographie »
Bertrand Billoud, Canal TP
CloudImpact économique des architectures
de services en mode SaaS et de la
généralisation du Cloud computing.
M A R C H É S M A I S O N V I L L E T R A N S P O R T 3 0
OpportunitésIntégrer les enjeux de la ville verte
La tendance en termes d’architecture est au
« BEPOS », ou Bâtiment à Energie Positive.
Ces bâtiments passifs sont conçus de
manière à produire autant ou plus d’énergie
qu’ils n’en consomment. De nouvelles
technologies émergent pour chauffer et
alimenter des habitations en
utilisant les énergies renouvelables.
Penser « data for climate »Face aux grands enjeux posés par les
problématiques liées au réchauffement
climatique, l’analyse et l’agrégation
de données de sources et de nature
différentes, constituent un outil
fondamental pour comprendre, prédire,
proposer de nouveaux produits ou services.
« En informatique, l’énergie dégagée est
considérée comme un déchet »
Benjamin Laplane, Defab
Exploiter la masse d’algorithmes déployés au niveau de la ville
Les grands acteurs industriels français,
intégrateurs et maîtres d’œuvre, ont de plus
en plus vocation à intégrer le bâtiment pour
en gérer la donnée, avant de pouvoir mettre
cette dernière à disposition des utilisateurs
et clients finaux. Tout en intégrant plus de
transparence dans la chaîne de traitement
des données (mise à disposition d’outils de
traçage).
« La donnée géolocalisée temps réel est un
carburant essentiel de la ville de demain »
Olivier Deschaseaux, JOUL
Saisir les opportunités de la smart homeLa smart home tend à devenir le prochain
marché d’envergure pour les « GAFA ».
Ces géants du web entendent en effet
déployer leurs systèmes d’exploitation
dans nos maisons afin de les rendre encore
plus intelligentes. Le Building information
modeling (ou bâtiment intelligent) gagne du
terrain.
« Comme la ville intelligente, l’habitat
intelligent est celui qui fait participer ses
habitants »
Charles Berdugo, Ma résidence.fr
S’intéresser à la silver economie (ville adaptée)
Une ville intelligente est une ville qui suit
l’évolution de ses habitants. L’habitat doit
de plus en plus être pensé comme un
lieu évolutif, en « kit », tout comme les
services dédiés à cette catégorie, marché
prometteur car en 2030, près de 20 millions
de personnes auront plus de 60 ans en
France (source : Precepta).
Considérer la ville comme une plateformeUne ville en croissance est-elle une ville
plateforme, orchestrée par un chief data
officer ? Pour répondre aux besoins
grandissants en termes de transport,
d’énergie ou de télécommunications,
la ville doit s’adapter et travailler sa
« résilience », s’appuyant sur la donnée
pour générer et encourager la création
de solutions innovantes. Vers un nouveau
« contrat social digital » ?
« La tendance est à l’émergence de l’Urban
Tech, c’est-à-dire les technologies urbaines.
C’est un faisceau d’usages nouveaux
qui s’appuie sur les données, les objets
connectés et la smart data, permettant de
faire émerger des usages qui rendent la ville
plus efficace, plus accessible, plus durable »
Romain Lacombe, Plume Labs
M A R C H É S M A I S O N V I L L E T R A N S P O R T 3 1
Tendances
La co-conception de bâtimentsUn nouveau procédé pour les industriels de
conception d’équipements urbains, tournés
vers les besoins du citoyen. En parallèle,
des consortiums industriels se mettent en
place pour concevoir des projets d’habitats
innovants.
Énergie : d’un modèle centralisé à un modèle distribué
La production et la distribution d’énergie
n’est plus le seul fait d’un opérateur
spécialisé. Les particuliers sont de plus en
plus impliqués dans cet écosystème, jusqu’à
devenir leur propre fournisseur d’énergie
ou revendre l’énergie non utilisée. Avec
la généralisation de capteurs intelligents,
une bataille menée par les fournisseurs
d’énergie ou les opérateurs télécoms,
talonnés par l’émergence de petits acteurs
agiles, les habitudes de consommation et
les comportements sont incités à changer.
Nouveaux services de gestion de relations citoyens (GRC)
Nouveaux modes de concertation,
basés sur des outils de 3D interactifs
ou plateformes de discussion autour de
budgets participatifs. Les plateformes de
co-création et d’idéation, dont les marques
et enseignes sont les premiers clients,
s’intéressent à ce champ. Les « civic tech »
prennent de l’ampleur.
1265milliards de dollarsPOUR LE MARCHÉ DES VILLES INTELLIGENTES EN 2019 (source : Transparency Market Research)
73RÉSEAUX ÉLECTRIQUES COMMUNICANTS EN 2020(source : Gartner)
BÂTIMENTS ET MAISONS CONNECTÉS : EVOLUTION DES ENTITÉS CONNECTÉES(source : Gartner)
La mobilité en transformation avec l’économie « à la demande »
Fragilisant les fondations des services
traditionnels, les offres de complément aux
transports en commun ou de substitution
aux taxis entrainent tout autant qu’elles
accompagnent de nouveaux usages. Quant
au transport individuel, le développement
de la voiture autonome ou l’ajout d’une
interface digitale au vélo contribuent à
bouleverser leurs représentations.
« Le métro doit devenir une plateforme
numérique ouverte et mutualisée »
Jérôme Coutant, Société du Grand Paris
Le test in-vivo in-situ : la maison ou le quartier comme lieu d’expérimentation
Des living labs s’intéressent à la qualité et
l’adaptabilité de l’habitat, tout au long de la
vie, faisant de la maison un territoire
d’expérimentation de produits et services
innovants. Les démonstrateurs, impliquant
sur un territoire donné plusieurs parties
prenantes afin de tester, à l’échelle réelle,
des projets d’envergure essaiment, comme
sur les smart grids ou la voiture autonome.
milliards de dollars
45%
2015 2020
81%1 0 0
8 0
6 0
4 0
2 0
0
M A R C H É S M A I S O N V I L L E T R A N S P O R T 3 2
Médias
Réseaux
Services de télécommunications
sociaux
Leviers
StandardsLa France est très impliquée dans les
processus de normalisation sur la qualité
d’image (UHD, 4K, HDR) ou encore le livre
numérique et interactif avec l’EPUB3.
Plusieurs projets de R&D très structurants
pour la filière des médias sont en
cours, poussant la croissance des terminaux
adaptés mais pas encore les contenus et
rendant encore nécessaire le recours à
l’upscaling (par exemple de l’HD à l’UHD).
Open sourceOutils mis à disposition des créateurs :
logiciels de compositing open-source,
de gestion de projet, players vidéo
permettant de travailler sur l’accessibilité.
MobileGénéralisation des usages sur mobile,
bien que l’on distingue encore les profils
d’usagers et des effets de génération
entre Millenials vs Silver Economy.
Compréhension de l’enjeu de créer des
contenus adaptés aux spécificités de
chaque écran, mais également d’intégrer
des critères ayant trait à la mobilité
(connectivité, temps de transport…).
Réalité virtuelleLa réalité virtuelle est de tous les salons
du secteur. Son potentiel en termes
d’immersivité, d’expériences fortes et
donc d’engagement attire les acteurs
de la filière, qui se posent de plus en plus
la question de concevoir des oeuvres
adaptées à ce nouveau support.
HPC « high performance computing »Les besoins importants de calcul se
diffusent dans le traitement d’image (effets
spéciaux, streaming demandant toujours
plus de calcul). Le calcul GPU permet
de plus en plus d’atteindre un rendu
d’image hyperréaliste, une tendance
observée dans les jeux « AAA » par
exemple. Mais des verrous (algorithmiques,
économiques ou sécuritaires) restent
encore à lever et nécessitent des
compétences en termes de gestion de
production distribuée.
Intelligence artificielleLe TAL (Traitement automatique des
langues), ou l’automatisation du doublage/
sous titrage, permettent de semi-
automatiser voire d’automatiser
entièrement la traduction et la génération
de sous-titres, impactant durablement les
workflows de production.
Financements alternatifsMedia4equity, prêt P2P, financement
participatif, mais aussi nouveaux produits
financiers s’adressant aux particuliers. De
nouveaux produits sont proposés
par les banques et acteurs financiers
traditionnels qui commencent à s’ouvrir
et à proposer des fonds spécifiques visant à
stimuler la création de nouveaux
formats.
« Les financements alternatifs vont exploser
à l’avenir, même si cela va renforcer
les inégalités entre les projets bien dotés en
termes techniques ou artistiques et
les projets moins bien dotés »
Octave Bory-Bert, Melusyn
CloudCalcul distribué, fermes de rendus
collaboratives, Saas, production « remote »
définie comme « la nouvelle manière de
produire un programme de télévision
évènementiel en s’appuyant sur les
ressources de l’informatique en réseau,
afin de contrôler à distance des
équipements de tournage » (source : Livre
Blanc Remote Production et Workflows
distribués, Pôle Média Grand Paris).
M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 4
OpportunitésRéfléchir à de nouvelles formes de monétisation des contenus
Emergence de nouveaux médias tablant
sur la monétisation de leurs contenus, à
contrecourant de la tendance majoritaire à
la gratuité. Emergence de technologies de
micro-paiement : à la vidéo, à l’article, à la
rubrique…
Décliner des dispositifs transmedia pour de nouveaux marchés
Avec des branchements « IRL » (« In
Real Life ») et combiné aux progrès de la
géolocalisation temps réel, le transmédia
ouvre des potentiels de développement
prometteurs dans le tourisme, la ville
intelligente, le brand content. Les avancées
de la reconnaissance automatique d’image
et de mouvement sont aussi à suivre en ce
sens.
Surveiller les mouvements autour de la gestion des droits
Amortissement des programmes, lutte
contre le piratage, etc. En fonction des
supports mais également dans le cadre
de co-productions internationales. Un
enjeu majeur dans le cadre de dispositifs
transmédia pour lesquels aucun accord de
co-production spécifique n’a encore été
conçu à ce jour. Dans la musique, la gestion
des droits et notamment des droits
voisins apparait comme une source de
valeur encore peu exploitée.
Favoriser l’accessibilité des contenusNotion définie comme l’ensemble des
moyens et techniques permettant de
réduire le handicap. Rendre les contenus
perceptibles, compréhensibles et
manipulables par tous, c’est un défi
majeur dont les médias se saisissent
progressivement. Players multi-accessibles,
traduction automatisée en langue des
signes, jeu vidéo pour non-voyants, les
innovations doivent intégrer les spécificités
de personnes en situation de handicap afin
de leur proposer des contenus adaptés.
Concevoir une recommandation contextuelle et collective
Si la recommandation personnalisée est
communément reconnue comme le graal à
atteindre, des pans demeurent inexploités
en ce qui concerne la recommandation
collective. Des objets connectés permettent
déjà de composer une ambiance collective
avec les différentes personnes présentes
dans une pièce.
Tirer parti de l’évolution des modèles publicitaires et de nouvelles externalités avec le RTB en télévision
« Le marché publicitaire digital ne
représente en France que 20 % du marché
global contre plus de 50 aux UK ou US.
Le passage de 20 à 50 sera un
indicateur clé de la transformation
numérique de la France »
Giuseppe de Martino, Dailymotion
Valoriser les contenus générés par l’utilisateur (UGC) : le « social asset management »
La certification des contenus UGC ouvre
des perspectives en termes d’expérience
inclusive et immersive. Les contenus
générés par l’utilisateur
sont souvent synonymes de « trouble » car
produits en masse, non vérifiés, et
donc souvent peu valorisés. De cette
valorisation naîtra pourtant de nouvelles
externalités (engagement, nouvelles
sources de revenus…). Plusieurs
startups créées cette année se sont
spécialisées dans cette structuration et
exploitation des contenus UGC.
Hybrider les supports de créationAu-delà du scénario utilitaire de la
domotique dans la maison, les objets
connectés sont un vecteur encore peu
exploré d’expériences transmédia.
Les studios de jeux vidéo comme les
fabricants de jouets traditionnels se
penchent de plus en plus sur les
expériences de jeu hybride (figurines NFC,
etc.).
Converger vers un marché unique numériqueLes discussions ouvertes en mai 2015 par
la Commission Européenne préfigurent
l’adoption d’un marché unique numérique,
qui impactera forcément la circulation
d’oeuvres culturelles en Europe.
M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 5
Investir des espaces géographiques en croissance
Afrique francophone et audiovisuel, une
association de plus en plus prometteuse
aux yeux des professionnels du secteur,
en témoigne leur participation toujours
plus importante aux salons spécialisés du
secteur en Afrique.
TendancesModes de distribution
Ils se dématérialisent, avec par exemple, la
prépublication de bandes dessinées sur
un grand quotidien national, la diffusion
participative avec un acteur du
crowdfunding, une sortie directement
en streaming sans passer par la salle…
Les contenus s’adaptent de plus en plus
aux temps de mobilité et aux modes de
diffusion qui se multiplient, notamment sur
console (avec Playstation Vue) ou Internet
(Apple TV, etc.), bientôt dans la voiture. On
observe une tendance à l’hyperdistribution
de contenus.
Nouveaux écransLes distinctions entre premier et second
écran se font plus floues. L’écran quitte la
maison pour suivre l’utilisateur sur son
trajet, en témoignent les travaux du W3C
sur la voiture autonome ou la multiplication
des offres sur les écrans dits « out-of-
home » et le mobilier urbain, jusqu’à être
«support-agnostique».
Pouvoir renforcé de la vidéoImage calculée, image incrustée, image
révélée. Les métadonnées associées sont
une source majeure de création de valeur.
La vidéo représente chaque année une part
majoritaire et en croissance du trafic mobile
et plus encore de celui sur IP, nécessitant
un traitement, un stockage et une diffusion
spécifiques de l’image.
Le streaming exploseEssor de la télévision par internet, avancée
inexorable du streaming, principalement
avec les bibliothèques par abonnement,
recomposition du paysage audiovisuel avec
les acteurs de la SVOD. La radio est aussi
de plus en plus touchée avec la montée des
agrégateurs et la radio en streaming qui se
pare de nouvelles fonctionnalités. On parle
d’usage délinéarisé du son. Le temps moyen
passé devant la télévision baisse alors
que celui passé devant les agrégateurs de
contenus progresse.
Nouvelles mesures d’audienceLes indicateurs quantitatifs de mesure
d’audience ne correspondent plus aux
usages d’aujourd’hui. On observe la
montée d’indicateurs plus qualitatifs,
notamment l’impact d’une oeuvre sur son
public (transformation, sensibilisation,
fidélisation).
Le live vit une mutation sans précédentTransmissions live à 360° temps réel, stade
connecté, certification de l’information
live, succès des live-streaming apps...
Combinée au développement d’applications
dédiées à cette information sur l’instant et
visant à tirer le maximum de valeur des
contenus générés par les utilisateurs, cette
tendance pourrait durablement impacter le
spectacle vivant (concerts captés
et retransmis avec la TV connectée,
enrichissement des animations visuelles de
spectacles, logiciels de vidéo-projection
interactifs...) et l’e-sport.
Hybridation des formatsEspace séries à Cannes, acteurs de la SVOD
dans un festival traditionnellement dédié
au cinéma, contrats entre artistes et
plateformes de streaming, plateformes
combinant vidéo et musique pour se
distinguer d’une offre foisonnante…
Les acteurs traditionnels de la télévision
réagissent (lancement d’applications mêlant
télévision linéaire, contenus produits
exclusivement pour du mobile, diffusion
OTT de programmes TV, lancement de box
visant à proposer leur propre bouquet…).
« On observe une porosité croissante entre
cinéma et TV à la faveur notamment
d’acteurs comme Netflix etc. et
l’interrogation grandissante concernant la
manière dont les contenus, programmes
sont réutilisés. Les réalisateurs s’emparent
du sujet, sont de plus en plus impliqués dans
la distribution, et ce, de plus en plus,
à l’échelle européenne »
Joanna Szybist, Fondivina Films
Hybridation de modèles algorithmiques et collaboratifs
« Au-delà du business model, nous
changeons d’économie au sens de la
production d’une valeur qui n’est plus liée
à l’échange ou même à l’usage mais à la
pratique d’écosystèmes numériques sans
monétisation directe et qui devrait favoriser
l’émergence de coopératives de producteurs
de données, de communautés de savoir. On
passe des Big Data aux Smart Data :
définies comme données ouvertes et
interprétables qui ont à présent une valeur
parfois supérieure à celle d’un contenu ou
d’un avis d’experts » Vincent Puig, IRI
Co-création de contenus et nouveaux workflows
Ecriture et lecture « in the making »,
plateformes spécifiques permettant la
lecture inclusive, contenus hors connexion
ou hors frontière (en contournant le
roaming, etc.).
« On observe l’évolution du travail
collaboratif à l’ancienne (cf. le travail
d’équipe des différents corps de métiers, par
exemple lors d’un tournage) par l’intégration
progressive des outils de travail collaboratif
numérique (modélisation des workflows,
parallélisation des tâches, automatisation
de certaines parties des process, travail à
distance ou sur des lieux différents...) »
Benoit Maujean, Mikros Image
Restructuration et concentration du marché de la postproduction
« Raccourcissement de la chaîne de valeur,
notamment due à la démocratisation des
outils (bascule du matériel vers le logiciel) ;
dématérialisation des medias : nouveaux
process de transformation, de distribution et
d’archivage, avec la multiplication des
formats et une importance croissante de
l’utilisation des métadonnées techniques ou
éditoriales »
Benoit Maujean, Mikros Image
M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 6
ChiffresMusique enregistrée
Un marché de 14,3 milliards d’euros en 2014
(+5 % par rapport à 2013, chiffres IDATE
Digiworld Yearbook) ; le marché du
streaming reste faible, à 72,6 millions
d’euros (en valeur) en France en 2014, mais
en pleine explosion avec une augmentation
de plus de 34 %. Pour la première fois
cette année, le streaming dépasse le
téléchargement (qui représente
53,8 millions d’euros selon le SNEP).
« La dématérialisation du marché de la
musique mais aussi celui de la ressource
pour les professionnels conduisent à
une accumulation toujours croissante de
contenus, d’où la nécessité de produire
des solutions pour les recommander et
organiser des dispositifs pour améliorer
les expériences vécues autour de ces
contenus. »
Fabrice Jallet, IRMA
Jeu vidéoLe marché mondial du jeu vidéo représente
une croissance potentielle de 61,9 milliards
d’euros en 2014 à 85,7 milliards d’euros en 2018. Le jeu en ligne et jeu mobile sont
déjà une tendance mais qui se renforce,
avec une croissance annuelle sur 2014 –
2018 évaluée à 9,9 % pour le jeu en ligne et
15,6 % pour le jeu mobile. Le jeu en ligne
renforce sa position de premier segment
du jeu vidéo en termes de marché (poussé
par la croissance du serious gaming et de la
réalité virtuelle, levier important pour le jeu
vidéo). Enfin, la dématérialisation pourrait
bientôt représenter jusqu’à 74 % du total
des revenus du marché du jeu vidéo selon
l’IDATE.
VidéoLe marché mondial de la vidéo (incluant les
revenus de la vente et location de vidéo et
les recettes des différentes formes de vidéo
à la demande) atteint 32,4 milliards d’euros en 2014 (en hausse par rapport à 2013 – et
ce pour la première fois depuis
7 ans). Les recettes de la vidéo physique
sont toujours premières en termes de
génération de revenus (20,4 milliards mais
en baisse de 31,2 %), alors que les recettes
de la VOD ont cru de 210,7 % (atteignant
12,3 milliards d’euros). Les recettes de la
SVOD ont quant à elles augmenté de
35, 2 % (le modèle d’abonnement avec
catalogue en ligne tendant à s’imposer),
selon l’IDATE Digiworld Yearbook 2015.
EditionToujours le taux de dématérialisation le plus
faible mais la lecture numérique est en
développement. Le marché mondial de
l’édition est estimé à 48,2 milliards d’euros en 2014 – dont 40,1 milliards en papier et
8,1 milliards en numérique en 2014 (soit une
part de marché de 16,7 %), selon l’IDATE
Digiworld Yearbook 2015. Les Etats-Unis
sont les plus avancés sur les ebooks, suivis
par l’Asie/Pacifique, Europe et Amérique
Latine. En France, le chiffre d’affaires de
l’édition numérique représente 161,4 millions
d’euros en 2014, soit une augmentation de
53,3 %, mais encore une part faible du total
du chiffres d’affaires des éditeurs
(soit 6,4 %), selon le SNE.
PresseLes chiffres font état d’une santé fragile,
avec la baisse des revenus publicitaires, du
lectorat… Mais aussi de vagues
d’innovation.
« Dans la presse, il y a de plus en plus
de vidéo : des vidéos live, notamment sur
de l’événement sportif, mais aussi de
l’ « explanatory journalism », ou journalisme
explicatif, pour donner plus de sens aux
contenus produits en live »
Denis Teyssou, Agence France-Presse
TélécommunicationsPersistance du recul du revenu des opérateurs, même si le rythme de ce
repli ralentit (moindre baisse des prix des
services mobiles) : le revenu des opérateurs
en 2014 a été de 33,7 milliards d’euros.
Au premier semestre 2015, il atteignait
8,1 milliards, en baisse de 2,8 % sur un an.
Investissement des opérateurs :
6,9 milliards d’euros ; poids de la filière :
122 000 emplois. Marché capté par les
OTT - VOIP, mais les messageries sur IP ne représentent encore que 1,4 % du marché total (source IDATE Digiworld Yearbook
2015), services regardés avec attention par
les grandes plateformes.
Forte hausse des usages : cette hausse
se traduit par une progression des
abonnements sur l’ensemble du marché,
et en particulier sur le marché mobile :
la consommation de données mobiles bondit de + 91 % sur un an, tandis que les
volumes de trafic voix mobile (+3,8 %),
de SMS (+1,2 %) et de MMS (+39,5 %)
continuent de progresser.
L’équipement en très haut débit croît
sur le fixe et le mobile. Les cartes MtoM
continuent également leur croissance et
atteignent un nombre de
8,7 millions (mars 2015, source : ARCEP).
Dans le débat sur « la neutralité du net », c’est la capacité à investir des opérateursqui constitue le point crucial. Aux Etats-Unis, la FCC a adopté un cadre
réglementaire (pour un internet
« libre, ouvert et rapide ») qui satisfait les
grands fournisseurs de contenus comme
Netflix, supporters de la neutralité du
net. En Europe, les opérateurs mettent en
avant l’explosion du trafic mobile, et en
particulier la nécessité d’écouler le trafic
des objets connectés dans des secteurs
potentiellement sensibles (comme la santé
ou l’automobile), pour revendiquer un cadre
réglementaire plus souple.
M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 7
Santé
bien-être
et
Leviers
Données de santéSuivi des patients, parcours de santé,
télémédecine, autonomie à domicile,
bien-être, bien-vieillir : la collecte,
le traitement et l’exploitation de ces
données sont un levier clé sur le marché
de la santé connectée. Le développement
des assistants personnels collectant
et analysant les informations liées à
l’activité physique des individus constitue
une première étape vers le traitement
personnalisé des données de santé.
La visualisation de ces données change
également la façon dont les diagnostics
sont communiqués.
Simulation : génôme et Big DataLes simulations de plus en plus complexes
nécessitent une capacité de calcul plus
importante. Le calcul haute performance
(HPC) combiné au cloud possède un
véritable effet de levier.
Objets connectésLe marché des objets connectés et des
applications mobiles, notamment à
dominante santé et l’incursion de géants du
numérique grand public sont en plein essor
en France. Et se pose la question de leur
qualité de dispositifs médicaux.
Réseaux sociauxLes réseaux spécialisés de mise en relation
médecin/patient, entre médecins (outils de
prise de décision) ou entre patients, ou des
réseaux généralistes mais avec une masse
critique suffisante pour exploiter des
données, opérer des analyses prédictives
de maladies chroniques ou d’épidémies.
Réalité augmentéeLa formation des professionnels de
santé est durablement transformée par
l’introduction de dispositifs de réalité
augmentée. Lunettes connectées pendant
l’opération et retransmission en direct
dans l’amphithéâtre, serious gaming, ces
formats d’apprentissage sont de plus en
plus plébiscités.
Robotique de serviceRobotique médicale (robotique chirurgicale,
de réhabilitation), robotique d’assistance
à la personne (compagnon « robot
domestique », surveillance, dépendance,
handicap, etc.).
M A R C H É S S A N T É E T B I E N - Ê T R E 4 0
Opportunitésdémographiques actuels et à venir se fait
plus prégnant. Un marché global estimé
à 92 milliards d’euros en 2013, qui ne cesse
d’augmenter et pourrait atteindre
130 milliards d’euros en 2020 en France
(source : Senior Strategic, 2013).
Smart homeLié au marché de la silver économie, le
marché de la maison intelligente ouvre des
opportunités pour le développement de
solutions de prévention des chutes ou
plus globalement pour le maintien
à domicile, avec des dispositifs de
surveillance et de suivi non intrusifs.
Les fabricants d’objets ou fournisseurs de
plateformes de services devront travailler
à ce qu’ils soient le moins anxiogènes
possible et qu’ils utilisent les meilleurs
supports.
Participer aux actions de transformation numérique pour les professionnels de santé
Les technologies numériques apportent
des solutions nouvelles dans la formation
initiale et continue des médecins (elearning,
simulation, réalité virtuelle, etc.) et
permettent de dépasser la notion de
pathologie identifiée pour une prise
en charge globale.
S’insérer dans la dynamique du rééquilibrage entre médecinecurative et préventive
Le modèle de santé actuel est basé sur
le traitement des malades, et très peu
sur la prévention (seulement 2,4 % des
dépenses). Les outils numériques peuvent
contribuer (via la collecte et l’analyse de
données et des possibilités d’échanges
plus horizontaux entre les parties
prenantes) à une meilleure
responsabilisation des individus et un
nouveau mode de relation avec les
professionnels de santé.
Tirer parti de l’ouverture progressive des données de santé publiques et privées
L’accès à ces données est essentiel pour
l’innovation, la pharmacovigilance,
l’optimisation des traitements, etc.
La capacité à capter et traiter de très
grandes quantités de données contribue
aux efforts de recherche qui ouvrent la
voie à une évolution du concept même
de « santé » : capacité à identifier de
façon prédictive des risques de maladies
(décodage du génome, épigénétique).
« Vers un open data intelligent : donne-moi
des informations pertinentes, je te
donnerai des données intéressantes »
Claude Touche, eVeDrug
Favoriser le développement de la filière silver economie
L’accompagnement et le suivi des
personnes âgées (e-nutrition, transports…),
en réponse au vieillissement de la
population et plus généralement aux défis
M A R C H É S S A N T É E T B I E N - Ê T R E 4 1
2,4 49
M I L L I A R D S D ’ E U R O SM A R C H É D E L’ E - S A N T É E N F R A N C E
M I L L I A R D S D E D O L L A R SM A R C H É M O N D I A L M - S A N T É E N 2 0 2 0(source : Grand View Research)
E Q U I P E M E N T D I G I TA L D E S PAT I E N T S AT T E I N T S D E M A L A D I E S C H R O N I Q U E S E N F R A N C E« Santé mobile et connectée : usages, attitudes et attentes des malades chroniques »
(source Lab E-santé, 2015)
C R O I S S A N C E A N N U E L L E D E 4 À 7 % D ’ I C I À 2 0 1 7 (source : Xer Precepta)
Smartphone
Tablette
Smartphone
& tablette
Pas d’équipement
29%
32%
27%
12%
M A R C H É S S A N T É E T B I E N - Ê T R E 4 2
TendancesPrise de conscience de la nécessité de faire évoluer le système de santé
Le vieillissement de la population, la
croissance des maladies chroniques,
pèsent sur les dépenses publiques de
santé (12 % du PIB) et questionnent la
soutenabilité du système global. Par
ailleurs, les patients sont confrontés à
des situations parfois difficiles : déserts
médicaux, système de santé très
« hospitalocentrique », faible prise en
compte de leur attente d’information et
d’implication dans leur suivi. Les solutions
amenées par la transformation numérique
s’inscrivent dans une dynamique de
changement de paradigme, plus que dans
une simple « modernisation ».
Le patient au centreLa parole des patients trouve un nouvel
écho, portée par des outils sociaux de mise
en relation soignants/soignés ou soignés/
soignés, ou des jeux leur permettant de
comprendre leur maladie. Des services
d’éducation thérapeutique du patient
s’ouvrent aussi progressivement
aux aidants et proches des malades.
« L’atomisation du marché du digital en
santé et la multiplicité des acteurs, qu’ils
soient nouveaux entrants ou accédants aux
marchés, tels les patients qui deviennent
parties prenantes dans la co-conception de
leur prise en charge, bouleverse totalement
l’économie de la santé »
Laurent Mignon,
LauMa Communication
Création de routines automatiséesL’incursion des objets connectés dans
la maison et sur soi, l’émergence de
plateformes de plus en plus axées sur
l’aspect de prévention (coaching
bien-être, tracking sportif, réseaux sociaux
thématiques pour la pratique d’une activité
à plusieurs) re-linéarisent les scénarios
et routines santé et contribuent à les
automatiser.
Evolution du marché de l’assurance, responsabilisation des entreprises
On observe une bascule de la santé vers
le champ assurantiel. La prévention des
risques devient un pan du parcours de santé
à part entière. Les assureurs tentent de tirer
parti de cette tendance en se rapprochant
de fabricants d’objets connectés pour
générer un modèle hybride de suivi de
leurs clients. Par ailleurs, les entreprises
s’impliquent également dans la santé de
leurs salariés (prévention des accidents,
« corporate wellness »).
L’hôpital connectéL’hôpital continue sa transformation
numérique, principalement visible dans la
mise en place de systèmes d’information
et la numérisation des dossiers patients,
effectifs dans 92 % des établissements
(Source : DGOS). La prise de rendez-vous,
avec la naissance de réseaux de praticiens
en ligne, s’automatise de plus en plus.
Tourisme
Leviers
La donnée certifiée, qualifiée et localeElle est la garantie d’une qualité de service
liée à la destination touristique. Les
parcours de visite et de voyage génèrent
des données précieuses si celles-ci sont
correctement exploitées : en amont avec
la recommandation, pendant pour couvrir le
dernier kilomètre (accès à un hôtel, activité
de loisir…) et pour permettre au voyageur
de rechercher une destination, et en aval du
voyage, avec le traitement des feedbacks.
GamificationLes nouvelles technologies et la
digitalisation des agences de voyages
ont permis de donner naissance au tourisme
gamifié. Des applications proposent
par exemple des itinéraires ludiques
et collaboratifs. La réalité augmentée,
combinée à la géolocalisation, offre la
promesse d’expériences in-situ uniques.
Objets connectésLes terminaux mobiles (comme la montre
connectée) sont de nouveaux canaux de
diffusion de l’information et de l’offre de
service. Si le m-tourisme a dû faire face à
un problème d’équipement, ces nouveaux
objets seront l’occasion pour les
professionnels du tourisme de repenser
une offre plus connectée.
Connectivité : un accès au wifi déployé sur le territoire
Augmentation des hotspot wifi public,
installation de mobilier urbain connecté,
permettant de capter une population de
passage qui pratique généralement le
« hors-ligne » (téléchargement de carte,
consultation GPS hors-ligne…).
CartographieEmergence de cartographies intégrées :
intégration d’agrégateurs, de systèmes
de réservation, de bons plans, au sein
d’une seule et même carte, avec des
fonctionnalités hors-ligne possibles.
Applications regroupant tous les plans
au même endroit, centralisation de
réservations multi-programme.
Design/expérience utilisateurLes services de réservation sont un levier de
captation d’audience pour les pure-players
du numérique qui portent une plus grande
attention à la fluidité du parcours utilisateur.
M A R C H É S TO U R I S M E 4 4
Opportunitésaccessibles ou la proposition de services
adaptés, beaucoup reste encore à faire
pour prendre en compte ces besoins.
Promouvoir un tourisme durableOn observe la multiplication d’offres et
services visant à encourager un tourisme
respectueux de l’environnement.
Proposer des services d’assistance virtuelleLe « travel companion » ou « assistant de
voyage virtuel » est un programme capable
de vous suggérer des visites ou des activités
en fonction de votre géolocalisation, de vos
préférences ou encore de l’expérience des
autres utilisateurs.
« L’enjeu pour les professionnels privés et
publics du tourisme est le management de la
donnée pour optimiser le parcours du client
aux niveaux de la commercialisation, du
transport et de toute la chaîne de valeur de
la relation clientèle. Le deuxième enjeu pour
les professionnels publics du tourisme est de
savoir intégrer, coordonner et promouvoir
une offre mixant des filières classiques et
des produits de l’économie collaborative »
Jean-Baptiste Soubaigné, MOPA
Rompre le chaînage des services de réservation
Les procédés des plateformes de
réservation sont bien huilés : étape par
étape, le client est invité à progresser dans
sa réservation sans alternative possible,
pour un parcours client encore peu
personnalisé. On observe des mouvements
de défiance des utilisateurs vis-à-vis des
grandes plateformes et au profit des
hôteliers indépendants.
Renforcer la formation des professionnels de la filière
La transformation numérique de la
filière passe aussi par la qualification au
numérique du personnel. Les enjeux de
formation sont multiples, afin
de comprendre l’offre digitale proposée,
mais aussi de mettre en oeuvre des actions
de terrain pertinentes. Certains offices
de tourisme deviennent ainsi des espaces
de travail collaboratif.
Travailler sur la recommandationLa recommandation visuelle prend de
l’ampleur, tout autant que les moteurs de
recherche « inversés » permettant
de déterminer une destination à partir d’un
budget ou tout autre critère jugé pertinent
par le voyageur pour concevoir son séjour.
Accroître l’accessibilité des services et des destinations
Que ce soit le développement
d’applications pour l’accessibilité des
voyageurs handicapés, la modélisation des
espaces en 3D afin de qualifier les espaces
M A R C H É S TO U R I S M E 4 5
18,3
30M
ILL
IAR
DS
D
’EU
RO
S
%D E S P O I N T S D ’AC C U E I L T O U R I S T I Q U E S D I G I TA L I S É S(source : Observatoire 2015 des décideurs e-tourisme)
Chiffre d’affaires du secteur e-tourisme en France en 2014 soit 32% du totaldu e-commercePA N I E R M OY E N : 2 8 0 E U R O S(source : Fevad)
Le contenu éditorial :1er chantier prioritaire sur internet en 2015 pour les offices de tourisme et agences
M A R C H É S TO U R I S M E 4 6
TendancesConsolidation du voyage en ligne
Le marché du voyage en ligne (Travel) se
consolide. Les pureplayers des réservations
intègrent des startups ayant des
compétences métiers très pointues.
Un voyageur « empoweré », maître de son voyage
Si des différences générationnelles
persistent dans la consommation du
voyage, les offres ont toutefois beaucoup
évolué en fluidifiant le parcours utilisateur,
en augmentant la lisibilité des offres
grâce notamment au développement de
comparateurs d’offres de voyages.
Le voyageur peut être prévenu en temps
réel d’une baisse de prix.
Jeux d’associationLa promotion de destination s’associe
de plus en plus à la promotion d’une
offre évènementielle (festival, spectacle,
foire…). Les services issus de l’économie
collaborative s’associent à des offres plus
traditionnelles – transport + hébergement.
Le séjour commence dès le lieu de départLes autoroutes, gares et aéroports sont
de plus en plus connectés et proposent
des services permettant au voyageur de
préparer son séjour ou de prolonger son
expérience.
Le voyageur est aussi un slasheurLe voyageur trouve de nouvelles
externalités pendant son séjour,
jusqu’à de nouvelles sources de revenus.
Prêts, trocs, échanges pour le temps
des vacances, à l’heure ou à la journée,
directement sur place, les slasheurs
trouvent des compléments de revenus et de
nouvelles activités rémunérées dans leurs
pratiques touristiques.
Une flexibilité accrue, partout et tout le temps
Flexibilité dans un secteur où les conditions
d’annulation sont rigides. Plusieurs services
créés récemment visent à aider les acteurs
traditionnels à être plus flexibles face à
l’économie « on demand ». Vraies « Last
Minute » (jusqu’à 1 heure avant le départ) :
les systèmes d’options sont mis en place
pour certains modes de transport mais
peinent encore pour le moment à s’étendre
à d’autres segments.
Structuration des écosystèmes autour des principales places de marché
Emergence de services ultra-spécialisés
entourant les places de marché
(management pour les hôtes Airbnb, last
minute Airbnb, chat with Airbnb…).
18,3
30M
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IAR
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%D E S P O I N T S D ’AC C U E I L T O U R I S T I Q U E S D I G I TA L I S É S(source : Observatoire 2015 des décideurs e-tourisme)
Chiffre d’affaires du secteur e-tourisme en France en 2014 soit 32% du totaldu e-commercePA N I E R M OY E N : 2 8 0 E U R O S(source : Fevad)
Le contenu éditorial :1er chantier prioritaire sur internet en 2015 pour les offices de tourisme et agences
La donnée, moteur de l’économie numérique
Leviers
Smart DataLe terme « Smart » Data, s’affranchissant
des définitions spécifiques aux « Big » Data
(les 3, 5 ou encore 7 « V » selon la source
- Volume, Variété, Vélocité, Véracité…)
permet de mettre en avant l’importance
grandissante que prennent les données
des entreprises, dont l’exploitation
constitue un gisement d’innovation
et de transformation.
Les algorithmes d’apprentissage
automatique et l’analyse prédictive
constituent ainsi des leviers forts de
création de valeur autour des données.
Le Data Mining sert à contextualiser et
qualifier les grands volumes de données
pour que l’information soit utilisable et
directement exploitable par l’entreprise ou
l’utilisateur final.
ConfiancePlusieurs freins liés à la confiance doivent
être levés pour le développement de
« l’économie de la donnée » avec tous les
acteurs : ceux qui produisent des données,
leurs propriétaires, ceux qui les stockent,
ceux qui les analysent. Cela concerne aussi
bien les données elles-mêmes, que les
infrastructures de stockage et d’analyse
ainsi que les questions juridiques associées.
Technologies de traitement et visualisation des données
Les algorithmes de « Deep Learning »
sortent progressivement des laboratoires
de recherche. En multipliant la quantité
d’opérations réalisées sur les données, ces
algorithmes permettent d’atteindre des
performances inégalées en matière
notamment de vision par ordinateur ou de
reconnaissance de la parole.
La technologie In Memory Analytics permet
quant à elle la manipulation en temps réel
d’importantes quantités de données en les
stockant en mémoire RAM ou en Flash. Elle
permet d’obtenir des temps de réponse
très élevés, d’avoir un accès immédiat à
la bonne information, et de prendre les
meilleures décisions qui en découlent.
Plateformes Big Data en SaaSL’émergence de plateformes Big Data As A
Service permet de faciliter l’accès aux outils
d’analyse des données. Ces outils
puissants deviennent ainsi accessibles
à des structures ne possédant pas de
compétences spécifiques en interne pour le
traitement de leurs données.
L E V I E R S L A D O N N É E , M OT E U R D E L’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E 4 9
OpportunitésSuivre les avancées de la modernisation de l’État et l’ouverture des données publiques
La volonté des structures publiques de
se moderniser ainsi que l’ouverture des
données publiques qui l’accompagne,
représentent de fortes opportunités de
développement pour les entreprises.
Investir le champ des objets connectésL’émergence des objets connectés permet
aux entreprises d’acquérir d’importantes
quantités de données nouvelles. Leur
traitement constitue une formidable source
d’information non seulement pour améliorer
la prise de décision interne mais également
pour la création de nouveaux services ou
produits.
Augmenter et améliorer les formations spécialisées
Si la hausse du nombre des formations
spécialisées et de modules de cours sur le
Big Data est réelle, le niveau de la formation
reste très en-deçà des besoins. L’apparition
de la fonction de Chief Data Officer dans
les grandes entreprises est révélatrice de
la prise en compte du rôle d’irrigation que
jouent le traitement et la valorisation des
données au sein des entreprises. Celles-ci
doivent pour cela parvenir à associer des
profils très différents : développeurs, data
scientists, marketing technologists etc.
Tirer parti de la transformation numérique des entreprises
L’engagement des entreprises dans
la transformation numérique est très
hétérogène selon les secteurs, mais en
moyenne, les intentions d’investissement
des entreprises en innovation dans les Big
Data restent faibles (11 % des entreprises,
contre 30 % pour le Cloud ou les objets
connectés, source : Roland Berger),
d’où l’importance de mettre en avant les
gains de performance, d’innovation et de
productivité.
« Les entreprises vont être amenées à
penser leur stratégie et leurs services à
partir de leurs données »
Julien Daubert-Panasyuk, 10h11
Exploiter les gains de performance et de compétitivité permis par l’analyse prédictive
En Business Intelligence notamment, des
freins subsistent dans l’adoption du Big
Data dans les entreprises, souvent liés à la
question du ROI et à la difficulté de
mesurer et valider la performance.
L’exploitation accrue de tableaux de bords
et de nouveaux modèles de décision au sein
de l’entreprise va permettre d’explorer de
nouvelles opportunités commerciales et
concourir à générer, à terme, de nouveaux
revenus pour l’entreprise.
Accompagner les efforts de standardisationLe développement d’une économie de la
donnée est facilité lorsque l’on peut
facilement échanger et partager des
données, notamment dans le domaine de la
recherche, pour adresser les grands défis
scientifiques et environnementaux au sein
de communautés internationales. C’est
notamment l’objectif d’initiatives comme
RDA (Research Data Alliance).
L E V I E R S L A D O N N É E , M OT E U R D E L’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E 5 0
L E V I E R S L A D O N N É E , M OT E U R D E L’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E 5 1
TendancesLes acteurs du big data en france, émergence d’une filière
Ils investissent les segments de l’analyse et
de la fourniture de données, l’apprentissage
automatique (ou machine learning) et le
prédictif, l’intégration de services open
source, la visualisation de la donnée, la
fourniture d’équipements, d’infrastructures
et de logiciels Big Data, les applications
verticales (social advertising, sémantique/
text mining, search, publicité/display,
Business Intelligence, e-reputation,
e-recrutement, banque, medias).
« Nous sommes passés d’un marché de
logiciels à un marché de valorisation des
données » Patrick Constant, Pertimm
Banques et compagnies d’assurances se mettent au Big Data
Les banques et assurances se tournent de
plus en plus vers des « data-driven models »
et des algorithmes prédictifs pour, à partir
de leurs données clients, gérer leur relation
client et leurs risques.
Maintenance prédictive et industrie 4.0L’émergence conjointe des objets
connectés, des infrastructures data et des
algorithmes prédictifs, permet de dessiner
une industrie 4.0 où chaque élément de la
chaîne de production, depuis la conception
jusqu’à l’intégration des feedbacks
clients, pourra être piloté et contrôlé de
façon plus efficace. Le développement
des algorithmes de maintenance
prédictive, permettant de prévenir
les dysfonctionnements d’un outil de
production à partir des données associées,
préfigure cette évolution.
« Avènement de l’intelligence artificielle
et des nouveaux processus cognitifs »
Djamil Kemal, Goshaba
Avancées de la recherche scientifique à la convergence des Big Data et de l’intelligence artificielle
La recherche en intelligence artificielle
fait avancer rapidement les technologies
de l’informatique (langages, traitement
d’image, interactions homme-machine).
Les modes de raisonnement de la recherche
scientifique, basés sur la causalité et la
déduction, sont enrichis de considérables
capacités de corrélation et de raisonnement
par induction. Le traitement de données
massives et l’IA démultiplient les capacités
sensorielles et cognitives des humains.
« Ce qui me semble prometteur en
intelligence artificielle est tout ce que l’on
appelle le Big Data. Derrière cette notion, il
n’y a pas uniquement la quantité. Il y a aussi
le fait que l’on peut récupérer les données
de façon systématique »
Jean-Gabriel Ganascia, UPMC
D E C H I F F R E D ’A F FA I R E S D ’ I C I F I N 2 0 1 6(source : cabinet IDC)
MIL
LIA
RD
S D
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D E S G R A N D E S E N T R E P R I S E S E N 2 0 1 8(source : cabinet IDC)
(sou
rce
: cab
inet
Van
son
Bou
rne)
P R I O R I T É AC C O R D É E A U X P R O J E T S B I G DATA DA N S L E S 1 2 P R O C H A I N S M O I S P O U R25 81025 %
du budget IT
grandesentreprises sur
IOT : de l’internet of things au web of things
Leviers
Standards, réseaux, protocolesConnecter des dizaines de milliards
d’objets nécessite une véritable approche
d’architecture de réseau et de standards
pour gérer les fonctions de communication,
d’agrégation de données (cloud),
d’interopérabilité, de façon adaptée pour
les différents secteurs d’usage.
Les besoins sectoriels sont diversifiés
(capacité et autonomie des objets,
contraintes de sécurité, de temps réel,
volume des données produits...) et
les niveaux matériels et logiciels de
l’architecture sont concernés : l’OS (cf le
projet « RIOT », qui se voudrait le Linux des
objets connectés), les réseaux bas débit
(Sigfox, LoRa), haut débit (Wifi, 3G, 4G...),
protocoles IP, nommage et adressage des
objets, accès aux données via des API,
passerelles entre plateformes.
L’entreprise qui s’engage dans un
déploiement IoT peut s’appuyer sur les
standards existants ou en devenir, pour
focaliser son attention sur le
design et la création de valeur.
Evolution du modèle de consommationLa valeur créée par les objets connectés
réside beaucoup dans l’optimisation des
processus et les gains de productivité
du côté des entreprises, la maîtrise de
l’énergie, le gain de temps côté usager. On
se situe donc plutôt dans une vision d’une
consommation orientée usage, plutôt que
propriété. Ce glissement (du « CAPEX » à
l’« OPEX ») permet à l’entreprise de facturer
son client final à l’utilisation de l’objet,
ou bien à la performance.
Financements alternatifsParticulièrement adaptées aux petites
structures innovantes, les plateformes de
crowdfunding permettent aux porteurs de
projets de financer la création de leur(s)
objet(s) dès la phase de préindustrialisation.
L’entreprise pourra alors valider la
pertinence d’un concept auprès d’une
communauté de prescripteurs et amorcer
la production via un système de pré-
commandes.
L E V I E R S I OT: D E L’ I N T E R N E T O F T H I N G S A U W E B O F T H I N G S 5 3
OpportunitésLe développement de formations
d’ingénierie dédiées, associées à la création
attendue d’emplois hyper spécialisés dans
ce domaine, représente une opportunité
majeure.
S’inscrire dans la dynamique des segments moteurs et de l’IIot
L’ Industrial IoT conjugue les technologies
des objets connectés (senseurs, capteurs,
M2M…) et du Big Data (analyse prédictive)
pour améliorer et optimiser les processus
industriels : contrôle qualité, traçabilité,
économies d’énergie, gains de productivité.
Ce marché de l’IIoT participe au concept
d’Usine 4.0.
S’engager dans la transformation de l’IoT vers un véritable web des objets
Du fait du manque de maturité des
marchés, les services actuels sont encore
majoritairement conçus en silos, et les
efforts de développement sont concentrés
sur les questions d’autonomie et de
connectivité des objets. L’émergence de
standards, de plateformes de collecte et
gestion des données et des applications en
mode cloud va conduire à la création
de véritables écosystèmes internationaux.
Le défi des années à venir va être de faire
migrer l’IoT vers un véritable web des
objets, marché ouvert pour le déploiement
des services à l’image du www.
Soutenir les stratégies de plateformes, à l’échelle européenne
Les développeurs de services ont besoin de
bons niveaux d’abstraction pour développer
leurs logiciels dans les passerelles qui
connectent les objets au web, et dans le
cloud. Les API facilitent la réutilisation des
données. Les plateformes d’agrégation
d’objets, en marque blanche, permettent
le développement d’opportunités en B2B.
Au-delà de l’agrégation des données, des
fonctionnalités plus avancées restent à
imaginer (par ex : moteurs de recherche
dédiés, agnostiques par rapport aux objets
et aux clouds)
« Nous tendons vers la connexion des objets
associée à la proposition d’un scénario à
l’utilisateur »
Samuel Hassine, Busit
L E V I E R S I OT: D E L’ I N T E R N E T O F T H I N G S A U W E B O F T H I N G S 5 4
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TendancesExtension du concept de « things »
Les « choses » que l’IoT connecte
aujourd’hui sont des objets virtuels
qui « représentent » des objets physiques,
et qui sont accessibles par les technologies
du web. Cette vision peut être étendue
à la représentation de personnes, via
des avatars ou agents personnels, qui
connaissent tout des individus qu’ils
représentent, et peuvent agir dans leur
intérêt en lien avec les objets physiques
(cf le concept de « Social Web of Things »).
Transformation des entreprises industrielles (IIoT) et structuration des acteurs technologiques autour de leurs besoins
De plus en plus d’entreprises industrielles,
tous secteurs d’activités confondus,
connectent leurs processus internes, dans
l’optique d’améliorer leur performance
opérationnelle et de reconstituer leurs
marges. On assiste à l’émergence
d’applications tierces, issues du Big Data
et dédiées à la maintenance prédictive
(applications portées par les industries de
pointe comme le véhicule autonome). Les
grands acteurs technologiques français
(opérateurs, intégrateurs) se structurent en
créant des entités dédiées exclusivement
à l’innovation IoT.
Importance croissante de la sécuritéCe facteur de sécurité de bout en
bout est très critique, surtout dans les
applications les plus industrielles. D’autres
fonctionnalités entrent sur le chemin
critique du développement massif des
services, notamment : la capacité à
mettre à jour les logiciels déployés dans
les réseaux d’objets, la résilience des
réseaux d’objets, la « privacy » des données
collectées.
Des cycles de développement et d’itérations de plus en plus courts, un effet dit « best of bride »
Les industriels s’attendent prochainement
au passage à un cycle réduit de 12 mois, au
lieu du cycle habituellement constaté de
24 mois. Le développement rapide de
l’offre de composants et circuits intégrés
permet aux industriels de choisir le
matériel le mieux adapté aux contraintes
technologiques des futurs produits.
De nouveaux modèles économiquesAdaptés aux contraintes du marché
des objets connectés où l’achat du
matériel peut être associé à une formule
d’abonnement récurrent, selon un modèle
économique de services.
L’IOT pourrait avoir un impact économique de l’ordre de 4 à11 000 milliards de dollars par an, selonles secteurs, à partirde 2025(source : McKinsey)
D E W E A R A B L E S V E N D U S E N 2 0 1 8 S O I T 7 0 % D E C R O I S S A N C E A N N U E L L E E N M OY E N N E(source : IDATE, Digiworld Yearbook 2015)
PA R F OY E R E N 2 0 2 0(source : Gfk)
P L U S D E
30
123millions
objetsconnectés
Robotiquedeservice
Leviers
Progrès de l’intégration des composants,avènement des MEMS (microsystèmesélectromécaniques)
Finesse de gravure des composants,
miniaturisation, empilement des
composants sur les cartes, avènement
des MEMS : les progrès constants de ces
technologies soutiennent l’augmentation
des performances et la réduction de
consommation du hardware des robots.
Les industriels de la robotique peuvent
s’emparer des évolutions continues
de la microélectronique pour intégrer de
plus en plus de fonctionnalités dans le
hardware.
« Chips on everything »
Amine El Helou, Mathworks
Intelligence artificielleDonner plus d’intelligence et d’autonomie
au robot. Le « mind cloning », défini comme
la capacité de reproduire fidèlement le
fonctionnement du cerveau humain et de
l’intégrer à la machine, jusqu’à générer une
véritable « copie digitale », serait-il en passe
d’être atteint ?
La connexion des robots au cloudLe « Cloud-based artificial intelligence »,
permet de décupler l’autonomie et les
fonctions cognitives des robots en offrant
des possibilités de calcul et de stockage
complémentaire, de les connecter entre eux
ou avec d’autres services.
Open sourceL’open source en robotique, initiée avec
la création du « Robot operating system »,
système d’exploitation ouvert, est un
enjeu de taille. Avec la nécessité de
mettre à disposition des développeurs,
concepteurs de jeu ou designers, des
briques d’intelligence pour leur permettre
de fabriquer leurs propres objets. Il
existe notamment un fort potentiel de
développement d’applications robotiques et
de plateformes agrégeant ces offres.
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Opportunitésqui ne requièrent pas de dépendance aux
réseaux de données pour fonctionner.
On observe la confrontation de ces deux
stratégies Big Data VS No Data (produit
autonome).
Assistance à la personneLe vieillissement de la population est un
enjeu majeur pour la robotique de service.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé,
d’ici 2050, plus de 22 % de la population
mondiale aura plus de 60 ans. Le marché
des robots compagnons devrait connaitre
un important développement, avec des
applications d’assistance et des applications
ludiques. Les robots d’assistance aux
personnes handicapées sont l’un des
secteurs de plus forte croissance selon
l’International Federation of Robotics
(+ 345 %, mais sur des volumes encore
faibles).
Réduire l’impact énergétique des robotsDes robots plus mobiles sont aussi des
robots qui consomment plus d’énergie.
Il existe un véritable enjeu pour optimiser
leur consommation/production d’énergie,
notamment via la rationalisation des
mouvements.
Tirer parti des synergies entre robotique industrielle et robotique de service
La politique industrielle de l’État,
qui rapproche dans ses plans de ré-
industrialisation les thématiques de l’IoT
et de la robotique, créée l’opportunité de
construire des ponts entre les secteurs de
l’industrie et des services. Les synergies
s’appliquent principalement au domaine
des interactions homme-robot. Dans
l’environnement industriel, le robot doit être
doté de capacités de reconnaissance et
de compréhension de son environnement
et travailler en toute sécurité avec des
humains, autant de fonctionnalités qui sont
également essentielles dans les services.
Développer les capacités relationnelles et sensorielles des robots
La perception de son environnement par
le robot est à la fois une tendance de
fond et une opportunité durable pour les
industriels. Ce mode de fonctionnement
est à présent rendu possible grâce aux
avancées technologiques réalisées sur
certains composants intégrés, à l’image
des capteurs et des calculateurs, et en
s’appuyant sur le leadership français
dans le domaine de l’intelligence artificielle,
véritable cerveau des systèmes cobotiques.
Exploiter les données des robots pour construire des offres commerciales
Cette opportunité se rapproche des
modèles des objets connectés. A l‘inverse,
certains industriels se positionnent par
choix sur le développement de produits
« No Data », systèmes en boucle fermée
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TendancesPotentiel important à l’intersection entre la robotique et l’intelligence artificielle
Les fonctionnalités concernées sont toutes
les étapes de la boucle perception/décision/
action : interprétation de l’environnement
et des données sensorielles (sémantique),
apprentissage par renforcement essai-
erreur, par démonstration, planification
et conduite des actions. La recherche
s’appuie par ailleurs sur la modélisation des
objets, des activités, sur des modèles de
représentation des connaissances.
Développement de la puissance de calcul et de la complexité des systèmes robotiques
Le prix, la consommation et la taille des
composants sont des variables
d’ajustement importantes pour les
industriels du secteur de la robotique
de service. De façon similaire à
l’accroissement de la puissance d’exécution,
les fonctions intégrées aux systèmes se
multiplient, offrant ainsi des possibilités
nouvelles pour les industriels et les
développeurs de services de robotique.
L’intégration native des modèles prédictifs de données
On constate une convergence entre le
Big Data et la robotique de service, par
l’intermédiaire des modèles prédictifs de
données qui vont permettre aux industriels
de pérenniser l’évolution technologique
ainsi que la durée de vie de leurs systèmes
intégrés - des avantages majeurs poussés
par la maintenance prédictive.
La robotique collaborative, ou cobotique, prend de l’ampleur
Exosquelettes, membres artificiels
articulés, aux fonctionnalités augmentées
par rapport au corps humain et commandés
par le cerveau, le mouvement ou la voix,
assistance pour des gestes de précision…
L’« homme augmenté » est en train de
naître.
Les robots de plus en plus intégrés à leur environnement
Cyborg végétaux, plantes augmentées
qui permettent la mesure de la pollution,
l’assainissement de l’air, les robots tendent
à contribuer, par leurs fonctionnalités, au
traitement des enjeux climatiques.
Les drones aux multiples usagesLes drones investissent de multiples
secteurs : prise de vue aérienne dans le
cinéma et l’audiovisuel, surveillance…
La création d’applications ou logiciels pour
drones est un marché en émergence.
4,5 21000
29,4%
milliardsd’euros
unités venduesC ’ E S T C E Q U E R E P R É S E N T E L A R O B O T I Q U E D E S E R V I C E DA N S L E M O N D E , U N M A R C H ÉE N C R O I S S A N C E T I R É PA R L E S R O B O T S D O M E S T I Q U E S E T D E LO I S I R S
L E S R O B O T S D ’A S S I S TA N C EA U X H A N D I C A P É S C O N N A I S S E N TU N E F O R T E C R O I S S A N C E E N V O L U M E(source : International Federation of Robotics)
R O B O T I Q U E P R O F E S S I O N N E L L E :
M A R C H É D E S R O B O T S C O M PAG N O N S : D É C O L L AG E E N 2 0 1 5(source : Xerfi)
D E TA U X D E C R O I S S A N C E A N N U E L L E E N FA N C E P O U R L A R O B O T I Q U E D E S E R V I C E D E 2 0 0 8 À 2 0 1 4(source : Xerfi)
E N 2 0 1 4 D O N T 4 1 % DA N S L E M É D I C A L ,2 5 % E N R O B O T I Q U E D E « T E R R A I N » ,2 2 % E N D É F E N S E(source : International Federation of Robotics)
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D'ILE-DE-FRANCE
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« La livraison devient une nouvelle commodité aumême titre que l’eau, le gaz ou l’électricité »François Guéno, Groupe La Poste
« Le développement de tous les secteursde la consommation collaborative est unmouvement de fond qui non seulementrévolutionne la façon de consommer,mais est aussi en train de révolutionnerla notion de travail »Renaud Guillerm, Videdressing
« Réconcilier la donnée et l’utilisateur »Yohann Dupasquier, Tradelab
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Hubert WASSNER (AB Tasty)
« Avec la robotique de service, nous entrons dans une nouvelle èretechnologique où les interactions et la relation aux données vont franchir une étape sans précédent ! » Ramesh Caussy, Partnering Robotics
« Depuis 2010, 27 startups crééespar des designers ont été rachetées.Leur succès, comme celui d’Airbnb,fondé par deux étudiants en design,a consolidé le rôle du design commeingrédient de base du modèle descapital-risqueurs »Jean-Louis Fréchin, No Design
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