alauda (nouvelle série) lxxvii. – 2 . 2009

ALA

UD

A (

no

uv

ell

e s

érie

) LX

XV

II.

– 2

. 2

00

9

Société d’Études Ornithologiques de FranceMuséum National d'Histoire Naturelle

Volume 77 Numéro 2 Année 2009

AlaudaS E O FRevue internationale d’Ornithologie

www.mnhn.fr/assoc/seof/

3 913. TROMPAT (A.).– Hivernage et migration du Grand Cormoran Phalacrocorax carbo en Auvergne -synthèse et analyse des données issues du baguage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3 914. BOILEAU (N.) & HOEDE (C.).– Étude sur l’effort parental chez le Faucon crécerelle Falco tinnun-culus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3915. MUR (P.).– L'hivernage de la Caille des blés Coturnix coturnix en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3916. OUNI (R.), NEFLA (A.) & EL HILI (A.).– Nidification de l’Ibis falcinelle Plegadis falcinellus au Cap

Bon (Tunisie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3917. CLERGEAU (P.), VERGNES (A.) & DELANOUE (R.).– La Perruche à collier Psittacula krameri intro-

duite en Ile-de-France : distribution et régime alimentaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3918. GORY (G.).– Pontes de remplacement atypiques chez le Martinet noir Apus apus.. . . . . . . . . . . . . . . 3920. BOUZID (A.), YOUSFI (J.), BOULKHSSAIM (M.) & SAMRAOUI (B.).– Première nidification réussie du

Flamant rose Phoenicopterus roseus dans le Sahara algérien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

NOTES

3919. TRIBUNE.– *NICOLAU-GUILLAUMET (P.) 2008.– Avifaune et art paléolithiques. Essai pour unebibliographie exhaustive. Alauda, 76 : 287-298. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3921. BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CONTENTS3 913. TROMPAT (A.).– Wintering and migrating Great Cormorants Phalacrocorax carbo in the Auvergne

- Report based on ring recoveries and sightings of ringed birds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 914. BOILEAU (N.) & HOEDE (C.).– A study on parental effort of the Kestrel Falco tinnunculus. . . . . 3915. MUR (P.).– The wintering of the Eurasian Quail Coturnix coturnix in France . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 916. OUNI (R.), NEFLA (A.) & EL HILI (A.).– Glossy Ibis Plegadis falcinellus nesting at Cap Bon

(Tunisia) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3917. CLERGEAU (P.), VERGNES (A.) & DELANOUE (R.).– The Rose-ringed Parakeet Psittacula krameri,

introduced in Ile-de-France: distribution and diet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3918. GORY (G.).– Atypical replacement clutch-laying by the Common Swift Apus apus. . . . . . . . . . . . . . 3920. BOUZID (A.), YOUSFI (J.), BOULKHSSAIM (M.) & SAMRAOUI (B.).– First Successful Nesting of the

Greater Flamingo Phoenicopterus roseus in the Algerian Sahara. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

NOTES

3919. FORUM.– *NICOLAU-GUILLAUMET (P.) 2008.– Bird populations and Paleolithic art. An attempt at anexhaustive bibliography. Alauda, 76 : 287-298.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3921. REVIEW . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

SOMMAIRE

81-91

93-101103-114

115-120

121-132133-137

139-143

138145-160

81-9193-101

103-114

115-120

121-132133-137

139-143

138145-160

LXXVII. — 2. 2009

Couv alauda (2) 2009 12/05/09 11:11

INTRODUCTION

Si la biologie de la Caille des blés Coturnixcoturnix a fait l’objet de très nombreux travauxmenés par des équipes italiennes (CHIGI, 1938 ;CHIGI et al., 1932, 1934, 1935a, 1935b ; DUSE,1941 ; TOSCHI, 1935, 1956), françaises (PINCZON

DU SEL, 1994 ; BELHAMBRA, 1997 ; COMBREAU,1992 ; DEREGNECOURT, 2000, GUYOMARC’H,1991a, 1992 ; MUR, 1994 ; SAINT-JALME, 1990),espagnoles (PUIGCERVER, 1990 ; PUIGCERVER et al.,1989, 1992, 1999, 2001 ; RODRIGUEZ-TEIJEIRO et

al., 2005, 2006) et portugaises (FONTURA &GONÇALVES, 1995a, 1995b ; GONÇALVES, 2003),l’hivernage en France n’a jamais donné lieu à uneétude approfondie si ce n’est une enquête auprèsdu milieu cynégétique en 1987 et dont seule unepartie a été publiée pour la période 1977-1981(GUYOMARC’H, 1991b).

Il nous a semblé intéressant de complétercette première approche par les publications issuesde la communauté ornithologique, même si à pre-mière vue, cet hivernage paraît anecdotique, à ladifférence d’autres pays du Sud de l’Europe.

L'HIVERNAGE DE LA CAILLE DES BLÉS Coturnix coturnixEN FRANCE

Patrick MUR*

Alauda 77 (2), 2009 : 103-1143915

The wintering of the Eurasian Quail Coturnixcoturnix in France. Observations of the EurasianQuail during the winter in France (December toFebruary), for the second half of the twentiethcentury, all stem from the Game Bird Survey of1987 (24 records from 1972 to 1987) and frompublished material (29 records from 1953 to1999). The wintering of the species, known sinceat least the winter of 1781/1782, concerns 30French departments (principally on the Atlanticseaboard and the coasts of the Mediterraneanbasin at altitudes under 100 metres). 65 % of theobservations were made between 11th Decemberand 10th January (n = 40). Most often theyconcern isolated birds but groups of two or threeindividuals have also been noted. Twoexceptionally early records of singing males (Puy-

de-Dôme, early February 1977 and the Somme,7th March 1986), probably relate to winteringbirds.

Dessin Philippe Vanardois

Mots clés : Coturnix coturnix, Caille de tir, Hivernage, France, Enquête cynégétique, Chasse.

Key words: Coturnix coturnix, Shooting Quail, Wintering, France, Cynegetic inquiry, Hunting.

*Route de Vendèze, 15100 Saint-Flour ([email protected]).

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 103

Deux périodes ont été retenues pour l’analysedes données recueillies pour le territoire français ycompris la Corse : avant 1950 et de 1950 à 2000.Seuls les mois de décembre, janvier et février ontété considérés comme période d’hivernage strict.En effet, une majorité de Cailles des blés tuées àla chasse en novembre présentent un niveau d’ac-cumulation lipidique élevé suggérant qu’il s’agiten fait, de migrateurs tardifs nés en Europe aucours de l’année (GUYOMARC’H, 1991b). De mêmeles oiseaux de mars pourraient être des migrateursprécoces, surtout ceux notés dans le Sud de laFrance, comme le prouvent les observations cré-pusculaires de groupes franchissant en vol à faiblehauteur les cols des Pyrénées orientales dès ledébut de ce mois (BERNABEU, comm. pers.) ouencore des chants entendus près de Bordeaux enGironde les 3 et 4 mars 1966 (BOUTET et al.,1987).

Avant 1950Le premier cas d’hivernage répertorié date

au moins de la fin du XVIIe siècle (départementde l’Orne). Le texte original est cité in extensopar LETACQ (1892) : “À la fin de février 1782,dans la paroisse de Saint-Julien près de Mesle-sur-Sarthe, entre Mortagne et Alençon, unbûcheron abattant dans une haie, un de cesarbres vulgairement appelés l’estrogne enNormandie, vit sortir du pied de cet arbre quiétait creux, quinze ou vingt cailles qui à peinepouvaient se traîner, et qui se réfugièrent dans lahaie. Un chasseur, tout voisin de là, averti sur lechamp par le bûcheron, y vint avec son chien, quiprit sept de ces cailles et en eût pris davantage sila nuit ne fut venue. Ces pauvres animaux étaientde vrais squelettes ; il ne leur restait que la peauet les os. Je tiens ce fait du chasseur lui-même,dont la véracité m’est connue, et dont le témoi-gnage mérite toute croyance”.

D’autres observations se rapportent au XIXe

siècle tels deux cas pour la Loire (Inférieure)Atlantique : une caille le 7 février 1872 à proxi-mité de Nantes (LETACQ, op. cit.) et une autre le27 février 1896 (GURLIAT, 1992 d’aprèsBLANDIN). De 1897 à 1900, l’hivernage semblerégulier en Corse d’après les observations per-sonnelles de HUGUES (1939), confirmées par leschasseurs locaux, chaque hiver. Selon le Centre

Ornithologique d’Auvergne (1989), il en était demême dans cette région d’après les écrits deDELARBRE et CHALANIAT.

Au cours de la première moitié du XXe siècle,HUGHES (1935) indique que “quelques caillespassent l’hiver chez nous, mais en très petitnombre”. MAYAUD (1936) cite “Nidificatrice :commune dans toute la France et la Corse.Seulement estivale en France ; quelques-uneshivernent en Corse et en Camargue”.

HUGHES (1939) rapporte de nombreux casdans le département du Gard et BERTHET (1945)réalise une première synthèse bibliographiquepour le territoire métropolitain que nous repre-nons ici en détail d’après les publications d’ori-gine : deux cailles en février à Pont-l’Abbé-d’Arnoult (Charente-Maritime) d’après GUÉRIN

(1917), une caille le 15 janvier à Portsall-Ploudalmézeau (Finistère) et une autre le5 février à Saint-Samson (Morbihan) d’aprèsLEBEURIER & RAPINE (1934). Des hivernages ontété également rapportés dans la revue LeChasseur Français des années 1930 (ANONYME,1933a et 1933b) : le 11 décembre 1932 àCastelnaud-Fayrac aujourd’hui commune deCastelnaud-la-Chapelle (Dordogne), le 26 dé-cembre à Valognes (Manche), le 12 février àCivaux (Vienne), le 22 janvier et 9 février àBizanet (Aude), enfin le 7 février à Montréal(Aude) où un chanteur est entendu. En Corse, deshivernages sont enregistrés au moins en 1910 eten 1911 (THIBAULT & BONACCORSI, 1999).

De 1950 à 2000Origine des données

Enquête cynégétique de 1987.– Le contenucomplet de l’enquête menée en 1987 auprès desFédérations Départementales des Chasseurs n’ajamais été publié (40 départements y ont répon-du). Les données brutes recueillies sont présentéesdans le tableau I, classées par dates, départementsmais aussi communes lorsqu’elles sont connues (àdéfaut par région naturelle). Il est à relever quel’enquête a porté sur la période 1971-1987 alorsque seule la période 1977-1981 a fait l’objet d’unesynthèse cartographique en 1991 (9 observationssur les 24 disponibles). Certaines données citéesici, sont donc inédites car non considérées jusqu’àprésent.

Alauda 77 (2), 2009104

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 104

Les 24 observations de cailles hivernantessont en provenance de 14 départements françaisqui, sauf exceptions (Nord et Somme), sont situésau Sud d’une ligne Nord-Ouest/Sud-Est. Il s’agitdes départements où les prélèvements de Caillesdes blés chassées au fusil, sont parmi les plus éle-vés (ONC, 1976; FERRAND, 1986). En Corse-du-Sud et en Haute-Corse, l’hivernage est considérécomme régulier ce que est confirmé également parTHIBAULT & BONACCORSI (op. cit.) pour la plaine etparfois même jusqu’à 1000 mètres d’altitude.

Aucun cas avéré d’hivernage n’est connu pour lesdépartements suivants au cours de cette enquête :Allier, Aisne, Aveyron, Bouches-du-Rhône,Calvados, Côte-d’Or, Cher, Saône-et-Loire, Seine-et-Marne, Hérault, Indre, Landes, Loir-et-Cher,Lot, Loire-Atlantique, Lozère, Tarn-et-Garonne etYonne. Pour l’Aude, le Lot-et-Garonne, la Nièvre,la Vendée, les Pyrénées-Orientales, les informa-tions communiquées datent du mois de novembre.Pour les autres départements, aucune réponse n’aété apportée à l’enquête.

Hivernage de la Caille des blés en France 105

TABLEAU I.– Données brutes issues de l’enquête cynégétique de 1987 concernant la période 1972-1987 (n = 24).

Raw data from the Game Bird Survey of 1987 concerning the period 1971-1987 (n = 24).

DATE EFFECTIF DÉPARTEMENT COMMUNE REMARQUES

Fin décembre 1985 > 1 Ardèche - -Janvier 1986 1 Ardèche - Plateau de Coiron2 décembre 1986 2 Ardèche Vals-les-Bains Vieux chaumes

et friches27 décembre 1987 1 Ardèche Rosières Vieille luzerneDécembre 1972-1976* 2 à 7 Ariège Mazères -3 janvier 1988 1 Charente Chasseneuil-sur-Bonnière Herbage2 janvier 1983 2 Charente-Maritime Paillé Vieux chaumes

de blésMi-décembre 1987 > 3 Gard Sommières -20 décembre 1987 2 Gard Uzès -9 janvier 1987 3 Gard Sommières Friches et vieilles

vignesDécembre 1984 2 Dordogne Mareuil -10 janvier 1988 3 Gironde Braud et Saint-Louis Friches du marais7 décembre 1984 2 Haute-Garonne Noueilles Chaume de blésFin février 1986 1 Haute-Garonne Caujac Chaume de blés23 décembre 1987** 2 Loire St-Jean-St-Maurice-sur-Loir Prairies abandonnées15 décembre 1984 1 Maine-et-Loire Cizay-la-Madeleine Fossé enherbé13 décembre 1987 1 Maine-et-Loire Doué-la-Fontaine Repousses de bléJanvier 1977 ou 1978 1 Nord Bazuel -20/21 décembre 1983 2 Pyrénées-Atlantiques Altitudes Sous la neige

dans des choux21 janvier 1980 1 Deux-Sèvres Faye-sur-Ardin -Décembre 1987 1 Deux-Sèvres Faye-sur-Ardin -17 janvier 1987 2 Deux-Sèvres Faye-sur-Ardin -Janvier 1985 1 Somme - Friches du bord

de merJanvier 1986 1 Somme Lanchères Herbus

* Des observations multiples concernant toutes les années pour cette période** D’autres observations concernent également le mois de décembre de la même année mais sans plus de précisions

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 105

Une seule donnée est du mois de février alorsque la période de fermeture de la chasse se situe àla fin de ce mois, 10 du mois de janvier et 13 dedécembre (n = 24). La “caille de Noël”, termino-logie utilisée par les chasseurs du Sud-Ouest, n’estdonc pas anecdotique dans ce contexte.

L’hivernage le plus marqué depuis 1979-1980 correspond à la période 1987-1988, qui clô-ture l’année 1987, date de l’enquête (FIG. 1).Cependant elle est également considérée commeune “année à cailles” dans toutes les régionsfrançaises du fait du nombre élevé de chanteursentendus au printemps et en été (GUYOMARC’H,1995). Or, ce paramètre est corrélé positivementau nombre de couvées découvertes en fin de sai-son de reproduction (MUR, non publié).

Données issues de publications.– La consul-tation des atlas départementaux et régionaux desoiseaux nicheurs ou hivernants et les articlespubliés dans plus d’une centaine de revues orni-thologiques ou naturalistes révèlent au moins 29cas d’hivernage en France pour la période 1953-1999, dont une majorité se situe entre 1958et 1970 (11 données pour 13 hivers), puisentre 1976 et 1983 (9 données pour 8 hivers), soit69 % des données (TAB. II). Elles sont beaucoup

plus anecdotiques par la suite à l’exception del’hiver 1999-2000.

Une mention, concernant une caille levée le26 janvier 1992 à Iwuy (Pas-de-Calais), n’a pasété considérée dans le bilan, un élevage se situantà environ 1500 mètres du lieu de l’observation(BOUTROUILLE & TOMBAL, 1995).

À l'exception du Pas-de-Calais, des Ardenneset de l’Aisne, les cas d’hivernage se situent au Sud(Camargue essentiellement) et surtout à l’Ouest dela France 20 départements français sont concer-nés. Ceux situés au centre de la façade atlantiqueavec la Gironde (4 données), la Charente-Maritime (3 données), la Vendée (2 données), lesDeux-Sèvres (1 donnée) et le Maine-et-Loire (unedonnée) rassemblent 38 % des observations.16 données se rapportent à décembre (55 %), 7 àjanvier (24 %) et 6 à février (21 %).

Les données d’hivernage se répartissent demanière régulière au cours de la période étudiée, àvaleur égale pour les périodes 1951-1970 (n = 12)et 1971-1990 (n = 11), avec généralement une cailleobservée en moyenne tous les deux hivers. Aucours des hivers 1960-1961 et 1979-1980, jusqu’à4 hivernants ont été détectés et 3 lors de l’hiver1999-2000. Dans le premier cas, il s’agissait d’unerecherche spécifique de l’espèce par un chasseur deGironde, suite à la découverte d’un premier oiseausur le terrain, dans le deuxième cas, il s’est agi d’unhivernage plus étendu qui réunissait les trois dépar-tements de la Charente-Maritime, de la Vendée etdes Deux-Sèvres. Au cours de l’hiver 1999-2000, 2des 3 observations proviennent de Camargue.

Aucune corrélation ne peut être mise en évi-dence entre le nombre de données d’hivernage dela Caille et les températures moyennes hivernales(station météo de Paris-Le Bourget en référence).Les hivers les plus froids 1962-1963 (-1,6 °C, leplus froid du XXe siècle) et 1984-1985 (+1,2 °C)n’enregistrent aucun cas d’hivernage de l’espècece qui est également le cas des hivers les plus chauds 1974-1975 (+6,9 °C), 1988-1989(+6,4 °C), 1989-1990 (+6,4 °C) et 1994-1995(+6,3 °C), à l’exception de 1999-2000 (+6,9 °C).Ces moyennes estompent les variations de tempé-ratures conséquentes locales enregistrées au coursd’un hiver : les records absolus de froid furent parexemple plus fréquents au cours des mois defévrier 1956 et de janvier 1985.

Alauda 77 (2), 2009106

Nombre de données

0

1

2

3

4

5

6

7

8

1979

-80

Hiv

ers

1980

-81

1981

-82

1982

-83

1983

-84

1984

-85

1985

-86

1986

-87

1987

-88

FIG. 1.– Cas d’hivernage recensés en Francemétropolitaine par l’enquête cynégétique

de 1987 (n = 22).Cases of recent wintering in MetropolitanFrance reported in the Game Bird Survey

of 1987 (n = 22).

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 106


DATE RÉF. EFFECTIF DÉPARTEMENT COMMUNE REMARQUES

6 décembre 1953 (1) 1 Aisne - VermandoisDécembre 1983 (2) 1 Ardennes Sault-lès-Rethel -7 janvier 1967 (3) 1 Bouches-du-Rhône - CamargueDécembre 1997 (4) 1 Bouches-du-Rhône - CamargueDécembre 1999 (4) 1 Bouches-du-Rhône - CamargueJanvier 2000 (4) 1 Bouches-du-Rhône - Camargue21 janvier 1964 (5) 1 Calvados Sallenelles Marais16 décembre 1969 * (6) 1 Cantal - -20 décembre 1987 (7) 2 Charente Amberac -1er décembre 1979 (8) 2 Charente-Maritime Saint-Sorlin-de-Conac Friche17 février 1980 (9) 1 Charente-Maritime Mortagne-sur-Gironde Polder25 février 1983 (10) 1 Charente-Maritime Saint-Ciers-du-Taillon Chaume

de maïs20 janvier 1980 (11) 1 Deux-Sèvres Faye-sur-Ardin -14 décembre 1990 (12) 1 Eure-et-Loir Arrou -Février à mi-mars 1971 (13) 1 Finistère Henvic -27 décembre 1960 (14) 1 Gironde Sainte-Terre Plaine des

Condemines27 décembre 1960 (14) 3 Gironde Sainte-Terre Plaine des

Condemines28 décembre 1960 (14) 3 Gironde Sainte-Terre Plaine des

Condemines28 décembre 1960 (14) 1 Gironde Faleyras -Janvier 1978 (15) 1 Haute-Corse Galeria -6 décembre 1994 (16) 1 Haute-Vienne Burgnac -Début février 1959 (17) 1 Indre-et-Loire Saint-Flovier -2 janvier 1966 (18) 1 Isère Bougé-Chambalud Plaine de

Bièvre30 janvier 2000 (19) 1 Maine-et-Loire - -22 décembre 1967 (20) 1 Pas-de-Calais - Baie de

CancheDébut février 1977 (6) 1 Puy-de-Dôme Neschers Mâle

chanteur !15 décembre 1978 (21) 2 Var La Londe-les-Maures -Février 1980 (22) 1 Vendée - Secteur de

Luçon14 décembre 1994 (23) 1 Vendée Mouzeuil-Saint-Martin Mâle

chanteur?

(1) : SUEUR (2007) ; (2) : DICHAMP (1986) & C.O.C.A. (1992) ; (3) : ISENMANN (1993) ; (4) : KAYSER et al.(2003) ; (5) : BRUN (1964) ; (6) : C.O.A. (1987) ; (7) : SARDIN & ARCOS (1989) ; (8) : BURNELEAU (1980a) ; (9) :BURNELEAU (1980b) ; (10) : BURNELEAU (1985) ; (11) : G.O.D.S. (1981) ; (12) : DOUBLET & LE BRAS (1993) ;(13) : GUERMEUR et al. (1971) ; (14) : DAVID-BEAULIEU (1964) ; (15) : THIBAULT & BONACCORSI (1999) ; (16) :S.E.P.O.L. (2002) ; (17) : MAYAUD (1959 ; (18) : BERNARD (2004) ; (19) : BEAUDOIN & VIMONT (2005) ; (20) :KÉRAUTRET (1968) ; (21) : ORSINI (1994) ; (22) : ROUSSEAU (1983) ; (23) : GONIN & GRILLET (1998).* Caille baguée en Italie le 25 juin 1969.

TABLEAU II.– Données obtenues à partir des publications (n = 29).Records obtained from published material (n = 29).

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 107

Alauda 77 (2), 2009108

1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

0

1

2

3

4

5Nombre de données Températures moyennes hivernales

Hivers 1950-1951…

FIG. 2.– Répartition des données par hiver pour la période 1950-1999 (n = 29) et courbe destempératures moyennes hivernales enregistrées à Paris-Le Bourget.

Spread of records per winter 1950-1999 (n = 29) and average winter temperature curve recorded at Paris-Le Bourget.

1 donnée2 données3-4 données

� Départements (engrisé) et communes présentant au moinsun cas d’hivernagede 1950 à 1999.

� Communesprésentant un casd’hivernage dans lapremière moitié duXXe siècle.

FIG . 3.– Répartition des données d’hivernage par département et commune (n = 40).

Spread of cases of wintering per department and per commune (n = 40).

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 108

Répartition géographique des donnéesTrente départements ont enregistré au moins

un cas d’hivernage au cours de la deuxième moitiédu XXe siècle. Au moins 11 étaient déjà concernésà la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle.Le Finistère, la Charente-Maritime et la Dordognefournissent des données sur les deux périodes(FIG. 3).

Les communes concernées par l’hivernage del’espèce pour la deuxième moitié du XXe sièclesont situées majoritairement en plaine à basse alti-tude (moins de 100 mètres pour 60 % des locali-sations), souvent même en bord de mer (FIG. 4).Le nombre de cas d’hivernage décroît très for-tement au fur et à mesure que l’altitude augmente.L’altitude moyenne calculée correspond à 114mètres (n = 40 localisations connues) avec uneamplitude comprise entre 5 et 406 mètres.

Répartition temporelle des donnéesSur les 53 cas d’hivernage enregistrés sur la

période 1950-1999, 40 peuvent être ventilés pardécade (FIG. 5).

L’hivernage de la Caille des blés s’étend dedébut décembre à fin février et concerne toutes lesdécades. La période du 11 décembre au 10 janvierconcentre 65 % des observations et 10 données(25 %) sont relatives à la deuxième semaine dedécembre. Les cas d’hivernage recensés de-viennent ensuite anecdotiques malgré une légèreaugmentation des observations entre le 21 janvieret le 10 février qui résulte presque exclusivementdes données issues des publications consultées.

L’histogramme cumulé suggère qu’il s’agitbien d’oiseaux sauvages, les observations dimi-nuant régulièrement au cours de l’hiver pour at-teindre un niveau très bas dès la 2e décade de jan-vier (la première décade de décembre reste toutefoisbien en deçà des effectifs attendus) alors que deslâchers de cailles de tir peuvent être réalisés tout aulong de l’hiver. L’augmentation de la mortalité liéeaux rigueurs de l’hiver, mais aussi à la chasse quicontinue à s’exercer sur d’autres espèces-gibier(perdrix, faisans, lièvre…), entraîne la disparitionprogressive des hivernants qui parviennent à semaintenir en très faible nombre jusqu’à fin février.

Grandeur des groupesGénéralement il s’agit d’individus isolés (35

cas sur 51 soit plus de deux-tiers des observa-tions), cependant 11 cas correspondent à 2 oiseaux(22 %) et 5 cas à plus de 2 oiseaux vus ensemble(10 %). L’action de chasse avec un chien d’arrêtpeut-être considérée comme révélatrice dunombre exact d’oiseaux présents, à la différenced’observations ponctuelles non ciblées conduisantà un envol accidentel d’une partie d’un groupesans avoir l’assurance de sa grandeur réelle (cer-tains oiseaux piètent en se dissimulant au regard,surtout s’ils sont affaiblis et notamment dans leszones de friches). Ainsi si l’on ne considère queles cailles levées au cours d’une action de chassedans le cadre de l’enquête cynégétique de 1987(n = 22), les écarts de pourcentages s’amenuisentavec respectivement 50 %, 36 % et 14 %, pour un,deux et trois oiseaux ou plus (FIG. 6).


Altitude (en mètres)

Nombre de données

0

2

4

6

8

10

12

14

0-50

51

-100

10

1-15

0 15

1-20

0 20

1-25

0 25

1-30

0 30

1-35

0 35

1-40

0 40

1-45

0 FIG. 4.– Répartition des données d’hivernageselon l’altitude des communes (n = 40).

Nombre de données

DécadesD1 D2 D3 J1 J2 J3 F1 F2 F3

Enquête cynégétique de 1987

10

8

6

4

2

0

Littérature

FIG. 5.– Répartition des données d’hivernage pardécade de décembre à février (n = 40). Spread ofcases of wintering per ten-day period fromDecember to February (n = 40).

Spread of cases of winteringaccording to the altitude ofthe communes (n = 40).

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 109

DISCUSSION

L’hivernage de la Caille des blés en Francemétropolitaine n’avait jamais fait l’objet d’uneapproche particulière, les cas répertoriés ayant étégénéralement attribués à des individus lâchés pourle tir, souvent avant l’ouverture de la chasse oupour l’entraînement des chiens de chasse pendantl’été. Les 53 cas recensés sur la période 1950-1999 révèlent pourtant différents aspects origi-naux sur l’hivernage de l’espèce dans notre pays.

La façade atlantique (Aquitaine, Pays-de-la-Loire et surtout la région Poitou-Charentes)concentre la majorité des hivernants bien que descailles aient été également observées autour du bas-sin méditerranéen (Haute-Garonne, Ariège, Aude,Gard, Bouches-du-Rhône, Ardèche et Var) etnotamment en Camargue. Les communes concer-nées se situent généralement à faible altitude(moins de 100 mètres) et la fréquentation desoiseaux diminue avec l’élévation du relief.L’hivernage est également noté en moyenne monta-gne jusqu’à 370 mètres dans les Pyrénées(Pyrénées-Atlantiques) et 406 mètres dans leMassif Central (Puy-de-Dôme) et en Corse, l’hiver-nage a été remarqué jusqu’à 1 000 m selonTHIBAULT & BONACCORSI (op. cit.). Cette réparti-tion géographique pourrait témoigner de

l’influence des climats océanique ou méditerranéendoux qui prédisposent les cailles à hiverner dansnotre pays. Des couverts végétaux de types vieuxchaumes, prairies abandonnées, fossés enherbés,friches, vieilles vignes, herbus…) sont par ailleursdes conditions indispensables au maintien sur placede l’espèce, qui fuit les secteurs hostiles.

L’hivernage de décembre à février, qui appa-raît sensible entre le 11 décembre et le 10 janvier(65 % des observations), concerne généralementdes oiseaux isolés (69 % des cas toutes donnéesconfondues, 50 % pour les données issues de l’en-quête cynégétique). Cependant des groupes de 2 à3 individus sont aussi observés qui pourraient cor-respondre à des couvées locales émancipées tou-jours formées ou à des migrateurs nordiques issusde couvées tardives, les adultes quittant les sitesde reproduction dès la deuxième quinzaine d’aoûtet jusqu’en septembre (erratisme et migration desmâles, puis départ des femelles au fur et à mesurede l’émancipation des jeunes).

Les découvertes de mâles chanteurs très tôten saison, comme ce fut le cas début février 1977,dans le Puy-de-Dôme sur la commune deNeschers (C.O.A., 1987) et le 7 mars 1986 dans laSomme sur la commune du Hâble d’Ault (SUEUR,2007), correspondent très certainement à deshivernants. La première observation de cette na-ture connue en France remonte aux années 1930avec un chanteur le 7 février sur la commune deMontréal dans l’Aude (ANONYME, 1933b).

En effet, les premiers migrateurs détectés auchant sont notés au début du mois de mars dans leSud de la France (Gironde le 3 mars 1966, Tarn le4 mars 1996, le 8 mars en Corse et le 10 mars1962 en Camargue : BOUTET et al., op. cit. ;MAUREL, 2001 ; THIBAULT & BONACCORSI, op.cit. ; ISENMANN, op. cit.), entre mi-mars et débutavril dans l’Ouest (Indre-et-Loire le 13 mars 1977,Mayenne le 16 mars 1995, Maine-et-Loire le2 avril 1995, Loire-Atlantique le 3 avril 1969 etSarthe le 7 avril 1995 : DEFREMONT, 1979 ;ARCANGER et al., 1996 ; BEAUDOIN & VIMONT,2005 ; GURLIAT, op. cit. ; G.S.O, 2000) ou leNord-Est (Haute-Saône le 20 mars 1990, Aube le1er avril 1983 : FRANÇOIS, 1992 ; MOINAULT &MOINAULT, 1988). Il existe donc un décalage d’aumoins un mois entre la présence des deux mâleschanteurs répertoriés et ceux issus des toutes

Alauda 77 (2), 2009110

Nombre de données

Nombre de Cailles des blés

1

Enquête cynégétique

2 + 2

35

30

25

20

15

10

5

0

Littérature

FIG. 6.– Grandeur des groupes observés en pério-de hivernale (n = 51).Size of groups observed in winter period (n = 51).

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 110

premières vagues migratoires printanières, sou-vent qualifiées d’exceptionnelles aux latitudesconcernées. De même, la découverte d’un mâlepercuté par un véhicule dans l’Aube le 3 mars2001 (GEORGET, 2002) pourrait être égalementconsidérée comme un autre cas d’hivernage dansce département. Enfin, les individus lâchés pour letir en France, issus de l’hybridation à des niveauxvariables entre Caille japonaise (C. c. japonica) etCaille des blés (C. c. coturnix), appelés “cailles dechasse” ou “cailles de tir”, possèdent souvent deschants imparfaits mêlant le chant des deux sous-espèces alors qu’ils sont morphologiquement pro-ches de la Caille des blés et montrent un plumagetrès similaire (DEREGNECOURT et al., 2005b).

L’observation d’une caille en hiver en plainene doit donc pas être interprétée systématiquementcomme relevant d’un individu lâché, comme lesuggèrent souvent les auteurs à l’image de DUBOIS

et al., 2008. Il suffit de citer ici, un oiseau tué le16 décembre 1969 en moyenne montagne dans leCantal, bagué au printemps de la même année, enItalie (C.O.A., 1987) tout comme d’ailleurs lesplusieurs cas d’hivernage de Caille des blésconnus bien avant les années 1970-1980, périodedes premiers lâchers massifs en France et enEurope du Sud (LUCOTTE, 1977).

En Haute-Garonne où 75 % des cailles tuéesà la chasse peuvent être considérées comme descailles de tir au cours de l’enquête nationale surles tableaux de la saison de chasse 1983-1984(MUR, 1994), l’hivernage n’est pas particulière-ment remarquable. Au cours de la saison de chas-se 1998-1999, 24900 cailles ont été tuées dans cedépartement qui figure parmi les premiers enterme de prélèvements sur ce type de gibier. Lesoiseaux lâchés apparaissent être rapidement préle-vés par la chasse ou disparaissent du fait d’uneprédation plus marquée, et d’un manque d’adapta-tion évident au milieu naturel. Il est à remarquerque PUIGCERVER et al. (2007) n’ont pas notéd’augmentation du pourcentage d’hybrides ausein des populations sauvages de Catalogneentre 1990 et 2006 en dépit de plus d’un millionde cailles de tirs lâchées sur cette période. Ce taux,déterminé par analyses génétiques, est de l’ordrede 4,7 % en moyenne par an pour 2393 caillescapturées à l’aide de filets et l’utilisation d’unerepasse, un taux proche des 3,6 % établi sur un

échantillon beaucoup plus restreint de 83 caillesprélevées sur le terrain au fusil dans le Sud de laFrance (CHAZARA et al., 2006). En Italie, le taux aété établi à 9 % sur un petit échantillon de 22cailles et un nombre plus faible de micro-satellitesde référence utilisés pour les analyses (BARILANI

et al., 2005).

CONCLUSION

Il n’est pas incongru de considérer toute ob-servation hivernale comme un cas possible d’hi-vernage même si l’on sait que des hybrides peu-vent présenter rarement des aptitudes migratoireset être capables pour certains d’entre eux, d’accu-muler des réserves de graisse en restant sur place,améliorant ainsi leur condition physique pour sup-porter les mauvaises conditions hivernales selonDEREGNECOURT et al., 2005a). Il faut savoir queles lâchers de cailles de tir (il s’agit d’hybridesplus véloces que les Cailles japonaises !) ne sontplus autorisés en France depuis 2002 du fait desrisques de pollution génétique majeurs encouruspar la Caille des blés, risques qui pourraient enparticulier engendrer à terme un effondrement deseffectifs d’oiseaux au phénotype “long migrant”nicheurs en Europe (DEREGNECOURT, op. cit.).

L’état physiologique des cailles observées enhiver est également fortement discuté, certainsauteurs considérant qu’il s’agit d’oiseaux affai-blis, voire blessés, d’autres d’oiseaux attardés.

Une hypothèse la plus probable serait quecertaines années, combinant à la fois des arrivéesprintanières tardives de migrateurs sur les terri-toires de reproduction, une forte abondance dereproducteurs et enfin des conditions météorolo-giques favorables, des nichées pourraient être ren-contrées tardivement à l’automne. L’année 1987,qualifiée “d’année à cailles”, semble s’inscriredans cette logique avec un total de 8 observationssignalées au cours de l’hiver 1987-1988.

Lorsque de bonnes conditions météorolo-giques se maintiennent, des jeunes oiseaux pour-raient séjourner plus longuement que norma-lement, jusqu’en novembre, voire au-delà. Leursdéparts pourraient alors prendre la forme de véri-tables passages au cours de ce mois comme ce futle cas en Bas-Languedoc en 1930 (HUGHES,


ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 111

1935) ou encore en Aquitaine en 1964 (BOUTET

et al., op. cit.) mais la plupart du temps restantdiffus à l’échelle de notre pays. Remarquons tou-tefois qu’en Suisse, ce passage est nettementaffirmé et qu’aucune donnée hivernale n’a étéenregistrée au cours des 30 dernières années(WINKLER, 1999).

En dernièr lieu, citons quelques cas d’hiver-nage tout récents signalés en ce début de XXIe siè-cle dans d’autres départements que ceux mention-nés dans le courant de cet article, avec notammentl’Aveyron (16 février 2001 d’après la Ligue pourla Protection des Oiseaux, LPO AVEYRON, 2008)et également le Rhône (10 décembre 2006 et22 février 2007).

REMERCIEMENTS

Ils s’adressent tout particulièrement à la LPOAuvergne pour le libre accès à sa bibliothèque ainsiqu’à Eure-et-Loir Nature et Mayenne NatureEnvironnement pour les précisions complémentairesapportées. Je remercie également Évelyne BRÉMOND-HOSLET pour son aide dans la recherche de certainsdocuments bibliographiques.

BIBLIOGRAPHIE

• ANONYME 1933a.– Des cailles retardataires. LeChasseur Français, 515 : 88.

• ANONYME 1933b.– Cailles retardataires. LeChasseur Français, 518 : 306.

• ARCANGER (J.-F.), TAVENON (D.), HELSENS (B.),DUVAL (O.) & DUCHENNE (B.) 1996.– Chroniqueornithologique du 1er septembre 1994 au 31 août1995. Biotopes 53, 14 : 67-102.

• BARILANI (M.), DEREGNAUCOURT (S.), GALLEGO

(S.), GALLI (L.), MUCCI (N.), PIOMBO (R.),PUIGCERVER (M.), RIMONDI(S.), RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.), SPANO (S.) & RZNDI (E.) 2005.–Detecting hybridization in wild (Coturnix c.coturnix) and domesticated (Coturnix c. japonica)quail populations. Biological Conservation, 126 :445-455.

• BEAUDOIN (J.-C.) & VIMONT (V.) 2005.– Oiseauxnicheurs menacés des milieux agricoleas deMaine et Loire. Crex, 5 : 3-46.

• BELHAMBRA (M.) 1997.– Les effets de la sélectionsur la variabilité des tendances sexuelles etmigratoires dans une population captive de Cailledes blés Coturnix coturnix. Contribution à la

connaissance des processus micro-évolutifs dansles populations naturelles. Thèse, Université deRennes I : 183 p.

• BERTHET (G.) 1945.– Notes et remarques sur l’avi-faune française. Alauda, 13 : 94-111.

• BOUTET (J.Y.), PETIT (P.) & CENTRE ORNITHOLO-

GIQUE AQUITAINE-PYRÉNÉES 1987.– Atlas desoiseaux nicheurs d’Aquitaine 1974-1984. CentreOrnithologique Aquitaine-Pyrénées, Bordeaux,241 p.

• BOUTROUILLE (C.) & TOMBAL (J.-C.) 1995.–Synthèse des observations de l’automne 1991 etde l’hiver 1991-1992 (septembre 1991 à février1992). Le Héron, 28 : 95-130.

• BRUN (R.) 1964.– Observation d’une caille hiver-nant en Normandie. L’Oiseau et RFO, 34 : 270-271.

• BURNELEAU (G.) 1980a - Actualités ornithologiques(2ème semestre 1979). La Trajhasse, 11 : 1-20.

• BURNELEAU (G.) 1980b.– Actualités ornitholo-giques (1er semestre 1980). La Trajhasse, 12 : 1-20.

• BURNELEAU (G.) 1985).– Actualités ornithologiques(2e semestre 1981). La Trajhasse, 15 : 3-27.

• CHAZARA (O.), LUMINEAU (S.), MINVIELLE (F.),ROUX (D.), FÈVE (K.), KAYANG (B.), BOUTIN

(J.M.), VIGNAL (A.), COVILLE (J.L.) & ROGNON

(X.) 2006.– Étude des risques d’introgressiongénétique de la Caille des blés (Coturnix cotunixcoturnix) par la Caille japonaise (Coturnix c.japonica) : comparaison et intégration des don-nées comportementales et moléculaires obtenuesdans le sud-est de la France. Les actes du BRG, 6 :317-334.

• CHIGI (F.) 1938.– La migrazione della quaglia(Coturnix c. coturnix L.). Secondo gli studi dellastazione ornithologica di Castel Fusano (1930-1938). C.R. 9e Congrès Ornithologique Int.Rouen : 111-117.

• CHIGI (F.), AGOSTINI (A.) & ROTONDI (M.) 1932.–Aspetti della biologia della quaglia in relazionealla migrazione. Venatoria, 2 : 5-14.

• CHIGI (F.), AGOSTINI (A.) & ROTONDI (M.) 1934.–La “Rosciola” fase adulta della quaglia comune.Rassegna Faunistica, 1 : 4-20.

• CHIGI (F.), AGOSTINI (A.) & ROTONDI (M.) 1935a.–La migrazione della quaglia, Coturnix c. coturnixL. Rassegna Faunistica, 2 : 1-67.

• CHIGI (F.), AGOSTINI (A.) & ROTONDI (M.) 1935b.–Studi sulla migrazione della quaglia Coturnix c.coturnix L., compiuti dalla stazione ornitologicadi Castelfusano. Rassegna Faunistica, 1 : 33-99.

• C.O.A. 1987.– Atlas des oiseaux hivernants 1976-1984. Allier, Aveyron, Cantal, Haute-Loire,Lozère et Puy-de-Dôme. C.O.A., 181 p.

• C.O.A. 1989.– Atlas des oiseaux nicheurs du Puy-de-Dôme 1980-1985. C.O.A : 201 p.

Alauda 77 (2), 2009112

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 2

• C.O.C.A. 1992.– Les oiseaux de Champagne-Ardennes. Némont SA (ed.) : 290 p.

• COMBREAU (O.) 1992.– Etudes des variations sai-sonnières du régime et de la sélectivité alimentai-res chez la Caille des blés (Coturnix c. coturnix).Approche causale et fonctionnelle. Thèse,Université de Rennes I : 214 p.

• DAVID-BEAULIEU (A.) 1964.– Passage anormal decailles en Gironde. L’Oiseau et RFO, 34 : 74-75.

• DEFREMONT (P.) 1979.– Rapport sur les périodesnuptiale et post-nuptiale 1977. Bulletin du GroupeOrnithologique de Touraine, 2 : 17-32.

• DEREGNAUCOURT (S.) 2000.– Hybridation entre laCaille des blés (Coturnix c. coturnix) et la Caillejaponaise (Coturnix c. japonica) : mise en éviden-ce des risques de pollution génétique des popula-tions naturelles par des cailles domestiques.Thèse, Université de Rennes I : 260 p.

• DEREGNAUCOURT (S.), GUYOMARC’H (J.-C.) &BELHAMBRA (M.) 2005a.– Comparison of migra-tory tendency in European Quail (Coturnix c.coturnix), Domestic Japanese Quail (Coturnix c.japonica) and their hybrids. Ibis, 147 : 25-36.

• DEREGNAUCOURT (S.), GUYOMARC’H (J.-C.) &SPANO (S.) 2005b.– Behavioural evidence ofhybridization (Japanese x European) in domesticquail released as game birds. Applied AnimalBehaviour Science, 94 : 303-318.

• DICHAMP (M.) (1986).– Migration prénuptiale1983. Nidification, estivage 83. Migration post-nuptiale 83. Hivernage 1983-1984 : Gallinacés àOutardes. L’Orfraie, 27-28 : 25-27.

• DOUBLET (M.) & LE BRAS (E.) (1993).– Bilan desobservations en Eure-et-Loir : période du 1er

novembre 1990 au 31 octobre 1991. Garzetted’Eure-et-Loir Nature, numéro spécial S1-93 : 21-40.

• DUBOIS (PH.J.), LE MARÉCHAL (P.), OLIOSO (G.) &YÉSOU (P.) (2008).– Nouvel inventaire desoiseaux de France. Delachaux et Niestlé : 560 p.

• DUSE (A.) 1941.– Risultati degli inanellamentidell’Observatorio Ornitologico del Garda neglianni 1936, 1937, 1938, 1939, 1940. Ricerche dizoologia applicata alla caccia, 16 : 1-49.

• FERRAND (Y.) 1986.– Les prélèvements cynégétiquede Cailles des blés en France. Saison 1983/1984.Bulletin Mensuel de l’ONC, 108 : 43-45.

• FONTURA (A.P.) & GONCALVES (D.) 1995a.–Madeiran Quail (Coturnix c. confisa) Hartert1917 ; a real endemic subspecies or an artifact ofScience. Boletin do. Mus. Mun. Funchal, 4,(suppl) : 277-284.

• FONTURA (A.P.) & GONCALVES (D.) 1995b.–Sedentariness of European Quail (Coturnix c.coturnix) in Portugal. Proceedings of IUGB cong-ress, Botev N. (ed), Sofia. : 7-12.

• FRANÇOIS (J.) 1992.– Chronique ornithologique

Franc-Comtoise (année 1989-1990). Falco, 25 :1-50.

• GEORGET (H.) 2002.– Note sur une caille précocetrouvée morte dans l’Aube. L’Orfraie, 39 : 41.

• G.O.D.S. 1981.– Observations ornithologiques du 1er

octobre 1979 au 30 septembre 1980. Le Lirou, 3.• GONCALVES (D.) 2003.– Avaliacao do estatuto eto-

fisiologico na Codorniz (Coturnix c. coturnix)durante o Outono em Portugal. Thèse, Universitéde Porto.

• GONIN (G.) & GRILLET (L.) 1998.– Actualités orni-thologiques de juillet 1994 à juin 1995. LaGorgebleue, 15 : 62-90.

• G.S.O. 2000.– La migration des oiseaux en Sarthe.Le Mans : 204 p.

• GUÉRIN (G.) 1917.– Cailles attardées. RFO, 96 : 62.• GUERMEUR (Y.), LE DEMEZET (M.), MONNAT (J.Y.)

& THOMAS (A.) 1971.– Actualités ornithologiquesdu 16 novembre 1970 au 15 mars 1971. Ar Vran,4 : 89-151.

• GURLIAT 1992.– Caille des blés - In Les oiseaux dela Loire Atlantique du XIXème siècle à nos jours- RECORBET (B.) (coord.), Groupe Ornithologiquede Loire Atlantique : 258 p.

• GUYOMARC’H (J.-C.) 1991a.– Biologie et gestion dela Caille des blés. Bilan et sommaire des recher-ches réalisées entre 1984 et 1990. Laboratoired’Éthologie, Université de Rennes I et OfficeNational de la Chasse, document interne : 27 p.

• GUYOMARC’H (J.-C.) 1991b.– La Caille des blés - InAtlas des oiseaux de France en hiver - YEATMAN-BERTHELOT (D.) (éds), S.O.F., Paris.

• GUYOMARC’H (J.-C.) 1992.– Structure, fonctionne-ment et microévolution des populations de Cailledes blés (Coturnix c. coturnix) dans le paléarc-tique occidental. Gibier Faune Sauvage, 9 : 387-401.

• GUYOMARC’H (J.-C.) 1995.– La Caille des blésCoturnix coturnix - In Nouvel atlas des oiseauxnicheurs de France 1985-1989. YEATMAN-BERTHELOT (D.) & JARRY (G.) (éds). S.O.F., Paris,775 p.

• HUGUES (A.) 1935.– Des questions sur les Cailles.Alauda, 7 : 516-521.

• HUGUES (A.) 1939.– Cailles hivernantes. Alauda,11 : 259-260.

• ISENMANN (P.) 1993.– Oiseaux de Camargue. SEO,Paris (éd.) : 160 p.

• KAYSER (Y.), GIRARD (C.), MASSEZ (G.), CHERAIN

(Y.), COHEZ (D.), HAFNER (H.) JOHNSON (A.),SADOUL (N.), TAMISIER (A.) & ISENMANN (P.)2003.– Compte-rendu ornithologique camarguaispour les années 1995-2000. Revue d’Écologie,Terre et Vie, 58 : 5-76.

• KÉRAUTRET (L.) 1968.– Synthèse des observationshivernales (hiver 1967-1968). Le Héron, 3 : 1-8.

• LEBEURIER (E.) & RAPINE (J.) 1934.– Ornithologie


ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 113

de la Basse Bretagne (suite). L’Oiseau et RFO :425-475.

• LETACQ (A. L.) 1892.– Observations zoologiques fai-tes aux environs d’Alençon et de Mortagne - Larevue normande percheronne illustrée, 1 : 22-26.

• LPO AVEYRON 2008.– Faune sauvage de l’Aveyron,Atlas des Vertébrés - Editions du Rouergue : 376 p.

• LUCOTTE 1977.– La caille de tir - Crépin-Leblondéds., Paris : 39p.

• MAUREL (C.) coord. 2001.– Les oiseaux du départe-ment du Tarn. Statut biologique, statut de conser-vation, état des connaissances. LPO Tarn, Castres:152 p.

• MAYAUD (N.) 1936.– Inventaire des oiseaux deFrance. SEO, Paris : 211 p.

• MAYAUD (N.) 1959.– Notes d’ornithologie françai-se, III. Alauda, 27 : 211-229.

• MOINAULT (D.) & MOINAULT (F.) 1988.– Calendrierornithologique avril 1985-mars1986 : Gallinacésà Outarde. L’Orfraie, 31 : 32-34.

• MUR (P.) 1994.– Contribution à la gestion despopulations paléarctiques de Cailles des blés(Coturnix coturnix c.) dans la phase européennede son cycle annuel. Recherches méthodologiqueset appréciation des facteurs de fluctuation. Thèse,Université de Rennes I : 186p.

• ONC 1976.– Enquête statistique nationale sur lestableaux de chasse à tir pour la saison 1974-1975.Premiers résultats. Bulletin Mensuel de l’ONC, 5(Spécial) : 3-57.

• ORSINI (P.) 1994.– Oiseaux du Var. Association pourle Muséum d’Histoire Naturelle de Toulon: 120 p.

• PINCZON DU SEL (A.) 1994.– La caractérisationvocale de l’individu chez la Caille des blés(Coturnix c. coturnix). Recherches sur les consé-quences fonctionnelles de la diversité dans la sélec-tion sexuelle. Thèse, Université de Rennes I : 252 p.

• PUIGCERVER (M.) 1990.– Contribucion al conoci-miento de la biologia y ecoetologia de la Codor-niz (Coturnix coturnix). Thèse, Université deBarcelone : 499 p.

• PUIGCERVER (M.), GALLEGO (S.), RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.) & SENAR (J.-C.) 1992.– Survivaland mean life span of the Quail Coturnix coturnix.Bird Study, 39 : 120-123.

• PUIGCERVER (M.), RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.) &GALLEGO (S.) 1989.– Migracion y/o nomadismoen la Codorniz (Coturnix c. coturnix) ? Etologia :39-45.

• PUIGCERVER (M.), RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.), &GALLEGO (S.) 1999.– The effect of rainfall onwild populations of Common Quail (Coturnixcoturnix). Journal of Ornithology, 140 : 335-340.

• PUIGCERVER (M.), RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.), &GALLEGO (S.) 2001.– The problem of subspeciesin Coturnix coturnix. In Proceedings of the PerdixVII International Symposium on Partridges,

Quails and Pheasants, 9-13 oct. 1995, Dourdan,France. BIRKAN (M.), SMITH (L.M.), AEBISCHER

(N.J.), PURROY (F.J.) & ROBERTSON (P.A.) (eds),Game and Wildlife Science, 18 : 561-572.

• PUIGCERVER (M.), VINYOLES (D.) & RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.) 2007.– Does restocking withJapanese Quail or hybrids affect native popula-tions of Common Quail Coturnix coturnix ?Biological Conservation, 136 : 628-635.

• RODRIGUEZ-TEIJEIRO (J.D.), BARROSO (A.),GALLEGO (S.), PUIGCERVER (M.) & VINYOLES (D.)2006.– Orientation-cage experiments with theEuropean Quail during the breeding season andautumn migration. Canadian Journal of Zoology,84 : 887-894.

• RODRIGUEZ TEIJEIRO (J.D.), PUIGCERVER (M.) &NADAL (J.) 2005.– Anillamiento de codornices enla peninsula ibérica 2.002-2.0011. Program deanillamineto de Codorniz (Coturnix coturnix) dela real federacion espanola de caza subvenciona-do por defenca. Informe cientifico de la campana2004 - Delegacion Burgalesa de la Federacion deCaza de Castilla y Leon, Universitad deBarcelona, Universtad de Lerida : 118 p.

• ROUSSEAU (E.) 1983.– Atlas des oiseaux en hiver.Synthèse des trois hivers d’observation (décembre1978 à février 1981). La Gorgebleue, 5 : 21-26

• SAINT-JALME (M.) 1990.– La reproduction chez laCaille des blés (Coturnix coturnix coturnix).Etudes expérimentales des cycles saisonniers etde la variabilité interindividuelle. Thèse,Université de Rennes I : 289 p.

• SARDIN (J.P.) & ARCOS (M.) 1989.– Synthèse desobservations du 1.08.87 au 31.07.88. Pica, 9-10 :5-53

• S.E.P.O.L. 2002.– Centrale ornithologique limou-sine - Chronique des observations effectuéesentre le 16 août 1994 et le 15 août 1995. Epops,53 : 75 p.

• SUEUR (F.) 2007.– Oiseaux de Picardie - GroupeOrnithologique Picard : 283 p.

• THIBAULT (J.-C.) & BONACCORSI (G.) 1999.– Thebirds of Corsica. An annoted checklist. BritishTrust for Ornithology : 171 p.

• THIBAULT (J.-C.) 2006.– Acelli di Corsica ; Connaî-tre les oiseaux de Corse - Albiana, PNRC,Ajaccio : 258 p.

• TOSCHI (A.) 1935.– Osservazioni varie e conclusio-ni generali sulla migrazione della Quaglia inItalia. Ricerche de Zoologica applicata allaCaccia, 9 : 105-117.

• TOSCHI (A.) 1956.– Esperienze sul comportamentodi Quaglie (Coturnix c. coturnix L.) a migrazioneinterrotta. Ricerche de Zoologica applicata allaCaccia, 27 : 1-275.

• WINKLER (R.) 1999.– Avifaune de Suisse. NosOiseaux, suppl.3.

Alauda 77 (2), 2009114

ALAUDA(2)09 23/06/09 10:35 Page 114

alauda (nouvelle série) lxxvii. – 2 . 2009

Documents