activité 4 : construire une carte mentale pour … · activité 4 : construire une carte mentale...
TRANSCRIPT
Activité 4 : Construire une carte mentale pour comprendre les risques naturels liés aux phénomènes
météorologiques (inondations, tornades)
Domaine Compétences « j’ai réussi si … » Prof Elève
D1 Communiquer (C1, C2)
-j’ai utilisé un langage écrit correct, -j’ai utilisé judicieusement le vocabulaire scientifique
D2
Méthode (M1, M2)
-j’ai organisé mon travail dans le temps et l’espace -j’ai coopéré avec mes camarades pour fournir le travail demandé
Rechercher, extraire et organiser les infos (I1, I2)
-j’ai utilisé les documents à ma disposition et tiré les infos pertinentes afin de construire ma réponse -j’ai su naviguer sur un site internet pour trouver les réponses et construire une carte mentale en lien avec la consigne
D3 Comportement (A1, A3, A4)
-j’ai exprimé mes opinions tout en respectant mes camarades, -j’ai fait preuve d’esprit critique en triant les infos d’internet, -j’ai adopté un comportement responsable, autonome et fait preuve d’initiative.
D4 Réaliser une carte mentale (F3, F5)
-j’ai suivi la fiche méthode pour comprendre comment élaborer ma réponse, -J’ai choisi de représenter mon travail de la manière la plus visuelle et claire possible en y insérant texte, schéma, cartes, …
Consigne : A partir des documents mis à disposition, réaliser une carte mentale expliquant le risque lié aux tornades ou aux inondations en France. Détailler sur la même carte comment prévoir et se protéger de ces risques.
Activité 4 : Construire une carte mentale pour comprendre les risques naturels liés aux phénomènes
météorologiques (inondations, tornades)
Domaine Compétences « j’ai réussi si … » Prof Elève
D1 Communiquer (C1, C2)
-j’ai utilisé un langage écrit correct, -j’ai utilisé judicieusement le vocabulaire scientifique
D2
Méthode (M1, M2)
-j’ai organisé mon travail dans le temps et l’espace -j’ai coopéré avec mes camarades pour fournir le travail demandé
Rechercher, extraire et organiser les infos (I1, I2)
-j’ai utilisé les documents à ma disposition et tiré les infos pertinentes afin de construire ma réponse -j’ai su naviguer sur un site internet pour trouver les réponses et construire une carte mentale en lien avec la consigne
D3 Comportement (A1, A3, A4)
-j’ai exprimé mes opinions tout en respectant mes camarades, -j’ai fait preuve d’esprit critique en triant les infos d’internet, -j’ai adopté un comportement responsable, autonome et fait preuve d’initiative.
D4 Réaliser une carte mentale (F3, F5)
-j’ai suivi la fiche méthode pour comprendre comment élaborer ma réponse, -J’ai choisi de représenter mon travail de la manière la plus visuelle et claire possible en y insérant texte, schéma, cartes, …
Consigne : A partir des documents mis à disposition, réaliser une carte mentale expliquant le risque lié aux tornades ou aux inondations en France. Détailler sur la même carte comment prévoir et se protéger de ces risques.
Situation :
La France est située dans une zone de climat tempéré. Cependant, climat tempéré ne signifie pas que des phénomènes habituels ne puissent atteindre une ampleur exceptionnelle ou que des phénomènes inhabituels ne puissent pas se produire. Les risques climatiques sont les phénomènes météorologiques dont l’intensité et/ou la durée sont exceptionnelles. Ce sont : Les tempêtes ; Les orages et phénomènes associés (foudre, grêle, bourrasques, tornades, pluies intenses) ; Les chutes de neige et le verglas ; Les périodes de grand froid ; Les canicules ; Les fortes pluies susceptibles de provoquer des inondations. Objectif : Nous nous proposons de confronter des documents et des exemples précis afin d’expliquer l’origine et comment prévoir et protéger les populations contre 2 risques naturels en France : les tornades et les inondations.
Situation :
La France est située dans une zone de climat tempéré. Cependant, climat tempéré ne signifie pas que des phénomènes habituels ne puissent atteindre une ampleur exceptionnelle ou que des phénomènes inhabituels ne puissent pas se produire. Les risques climatiques sont les phénomènes météorologiques dont l’intensité et/ou la durée sont exceptionnelles. Ce sont : Les tempêtes ; Les orages et phénomènes associés (foudre, grêle, bourrasques, tornades, pluies intenses) ; Les chutes de neige et le verglas ; Les périodes de grand froid ; Les canicules ; Les fortes pluies susceptibles de provoquer des inondations. Objectif : Nous nous proposons de confronter des documents et des exemples précis afin d’expliquer l’origine et comment prévoir et protéger les populations contre 2 risques naturels en France : les tornades et les inondations.
Tornade dans le Cantal le 24 juin 2016
Tornade dans le Cantal le 24 juin 2016
FICHE D’AIDE 1
AIDE A LA REALISATION
Suivre la fiche méthode « réaliser une carte mentale »
Votre carte mentale doit faire apparaitre tous les mots clés relatifs au risque (aléa, enjeu, vulnérabilité…) et leur définition appliquée à l’exemple travaillé,
AIDE A LA DEMARCHE
Vous pouvez choisir ou non d’utiliser les fonds de cartes fournis ou de faire vos schémas, dessins… afin que votre travail soit visuel et agréable à la lecture.
FICHE D’AIDE 2 Pour la notion de risque : utiliser le doc 1 afin de schématiser ou expliquer simplement les causes
de la catastrophe.
Pour l’aléa : utiliser l’exemple pour repérer la ville concernée sur les cartes d’aléas doc 4 et définir le degré d’aléa
Pour les enjeux : utiliser l’exemple pour repérer sur la carte la densité de population doc 3 concernée et définir le degré d’enjeu (fort, moyen, faible)
Pour la vulnérabilité : repérer dans l’exemple l’intensité des vents et se référer à l’échelle du doc 2 pour retrouver la catégorie et les dommages.
Pour la prévision et prévention : utiliser le doc 5 pour détailler quelques mesures mises en place.
FICHE D’AIDE AUX CONNAISSANCES
Aléa : Possibilité de survenue d’une catastrophe naturelle Enjeu : individus, biens, équipements susceptibles d’être affectés par la catastrophe naturelle Risque : combinaison d’un aléa et de la vulnérabilité des enjeux Vulnérabilité : degré des conséquences prévisibles d’une catastrophe naturelle
Doc 1
Doc 4
Doc 3
Doc 2
Doc 5
Exemple 1 : Tornade à Valdivienne (Vienne) le 15 juin 2016
Le 15 juin 2016, vers 00h40 locales, une tornade traverse une partie de la commune de Valdivienne (située à 25 Km au sud-est de Poitiers). Le phénomène, qui est ressenti par quelques habitants, est comparé à un gros bruit d'explosion. Lors d’une catastrophe naturelle, la population, les bâtiments et les infrastructures constituent l’enjeu. Certains bâtiments, vieillis et mal entretenus sont plus vulnérables que d’autres.
Localisation de la commune de Valdivienne
Principales caractéristiques de la tornade Valdivienne du 15 juin 2016
Une enquête de terrain a été réalisée pour cet événement. Elle fait apparaître un couloir de dégâts bien
délimité, au sein duquel un axe de convergence a pu être identifié. La tornade, qui a évolué de l’Ouest vers
l’Est (avec une légère inflexion vers le Nord-Est en fin de trajectoire), a parcouru plus de 2 kilomètres de
part et d’autre de la Vienne.
Carte indiquant le parcours de la tornade
© Keraunos (fond de carte : Géoportail)
Après avoir touché la Croix Caraque et frappé deux habitations, la tornade survole les rives de la Dive, puis franchit la Vienne en provoquant des dégâts sur la végétation. Bien que traversé par le tourbillon, le hameau du Moulin Bouin ne subit aucun dégât, ce qui démontre que la tornade a agi par bonds. Le hameau voisin du Gaschard n’a pas subi le même sort : trois bâtiments situés en sortie d’agglomération sont touchés. Des débris sont par ailleurs retrouvés jusqu'à 200 mètres à l'Est des habitations sinistrées. La tornade évolue ensuite dans des parcelles cultivées, un bois puis des prairies, avant de se dissiper au pied d’un coteau.
* intensité maximale : vents estimés entre 135 km/h et 175 km/h * distance parcourue : 2,3 kilomètres * largeur moyenne : 50 mètres (jusqu'à 100 mètres) * commune traversée : VALDIVIENNE (la Croix Caraque, rue de Chavignat, D114C, la Vienne, le Moulin Bouin, le Gaschard) * département : VIENNE (86) * démographie : recensement de plus de 3000 habitants dans la commune soit 44 habitants/Km2 en 2015 * type de terrain : terres arables hors périmètre d'irrigation ; systèmes culturaux et parcellaires complexes ; cours et voies d'eau * principaux dégâts : végétation endommagée (grosses branches cassées, arbres feuillus adultes de dimension moyenne déracinés ou brisés), champs de céréales couchés, plusieurs habitations touchées (couvertures en tuiles arrachées, toiture soulevée ou perforée), grillages de clôtures pliés ou renversés, mobilier de jardin emporté par le vent (dont une balancelle en bois) et projeté à une certaine distance, multiples projections de tuiles et de débris jusqu'à 200 mètres. Pas de victimes à déplorer. Alexandra Deschamps, témoin du phénomène, livre le témoignage suivant : "Nous avons senti une pression énorme sans savoir ce qui allait se passer. Mon mari m'a pris dans ces bras et puis c'était comme une explosion" [La Nouvelle République du 15 juin 2016]
Photographies illustrant les principaux dégâts causés par la tornade :
Dégâts sur des habitations à la Croix Caraque : couverture
emportée, balancelle brisée et projetée à distance.
Arbres couchés dans un jardin de la Croix Caraque. Axe de
convergence identifié dans leur sens de chute.
Principaux dégâts (points rouges) et projections
de débris à distance (points jaunes).
© Keraunos (fond de carte : Géoportail)
Exemple 2: Tornade à Palluel (Pas-de-Calais) le 24 juin 1967 Le 24 juin 1967, à 20h35 locales, une tornade meurtrière d'intensité extrême ravage plusieurs communes
de l'Artois et du Cambrésis, dont Ecourt-Saint-Quentin et Palluel (Pas-de-Calais) qui sont les plus
sinistrées. L'enquête de terrain menée à l'époque par Jean Dessens a permis de recueillir des clichés
remarquables des dégâts causés par l'événement.
Localisation de la commune de Paluel (Pas De Calais)
La tornade de Palluel s'inscrit dans l'outbreak de tornades le plus intense du XXe siècle en France et en
Europe. Durant les 24 juin et 25 juin 1967, pas moins de huit tornades (dont quatre en France) sont
recensées et tuent une quinzaine de personnes. La tornade de Palluel, d'une intensité maximale,
concentre à elle-seule près de la moitié des victimes décédées (6 morts en tout).
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : vents estimés supérieurs à 322 km/h
* distance parcourue : 25 kilomètres
* largeur moyenne : 250 mètres
* communes traversées : ERVILLERS (le Paradis, N17), MORY (la Couture), BULLECOURT (la Solette), ÉCOUST-SAINT-
MEIN, RIENCOURT-LÈS-CAGNICOURT, CAGNICOURT (Entre Deux Villes), VILLERS-LÈS-CAGNICOURT (village, la
Brioche), SAUDEMONT, ECOURT-SAINT-QUENTIN, PALLUEL, OISY-LE-VERGER (marais du Haut-Pont), ARLEUX (Grand
Marais)
* Démographie de Palluel : 500 habitants sur 2,77 Km2, soit une densité de 198 habitants/Km2
* départements : PAS-DE-CALAIS (62), NORD (59)
* altitude moyenne du terrain : 70 mètres
* type de terrain : territoires artificialisés, territoires agricoles, zones humides, surfaces en eau
* principaux dégâts : granges, étables et dépendances démolies, avec projections de débris à plusieurs centaines de
mètres; constructions basses, de type chalets (grande superficie), détruites ou sapées à leurs fondations; arbres de
toutes tailles (feuillus), déracinés et transportés à distance, brisés net et emportés, dépouillés, dont certains écorcés
par des projectiles importants; résineux brisés net ou dépouillés; véhicules emmenés dans les airs et projetées à 200
mètres; une grue de 15 tonnes projetée à 20 mètres; des centaines de maisons d'habitations endommagées (toits
enlevés), effondrées, ou détruites avec ou sans restes de murs extérieurs; individus et animaux emmenés à distance
par le tourbillon
Carte montrant la trajectoire de la tornade
© Keraunos (fond de carte : Géoportail)
Photographies illustrant les dégâts en plusieurs points de la trajectoire parcourue par la tornade:
© Jean Dessens - Reproduction interdite
© M. et Mme Varlet - Reproduction interdite
© Jean Dessens - Reproduction interdite
Le triptyque suivant montre l'évolution de la rue du Faubourg à Ecourt-Saint-Quentin, avant, pendant et après la tornade où les
ruines laissent place à de nouvelles constructions. Les clichés sont pris depuis le château d'eau en direction de l'est:
Exemple 3 : Tornade à Levier (Doubs) le 2 juin 1982
Le 2 juin 1982, peu après 14h00 locales, une tornade de très forte intensité balaie tout l'est de la
commune de Levier (Doubs). Les dégâts sont chiffrés à près de 20 millions de Francs. La tornade, qui a pu
être photographiée durant sa phase de dissipation, n'a blessé légèrement que huit personnes.
Carte localisant la commune de Levier
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : vents estimés de 270 à 320 km/h
* distance parcourue : 2,5 kilomètres (distance minimale reconnue à ce jour)
* largeur moyenne : 200 mètres (jusqu'à 350 mètres)
* commune traversée : LEVIER (rue de la Nue, rue de Pontarlier, cimetière, zone industrielle, prés des
Chênes, prés Mirey)
* département : DOUBS (25)
* démographie de la commune : 2020 habitants sur 37,6Km2 soit une densité de 54 habitants/Km2
* altitude moyenne du terrain : 720 mètres
* type de terrain : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels
* principaux dégâts : nombreuses toitures d'habitation arrachées ; cinq maisons éventrées ; une ferme
effondrée ; garage détruit ; hangars industriels entièrement soufflés ; nombreux arbres brisés net à ras du
sol ou dépouillés (conifères essentiellement) ; une scierie rasée ; pylônes électriques en béton brisés ou
éclatés, dont seuls subsistaient les tiges métalliques ; vaches happées par le tourbillon et tuées sur le coup
; véhicules déplacés ; tombes du cimetières bouleversées ; projections de débris à très grande distance
(poutres, panneaux, tuiles). L'importance du sinistre conduit le Préfet de l'époque à déclencher un plan
O.R.S.E.C.
Quelques témoignages de la tornade :
Le phénomène a été vu par un grand nombre de témoins : "J'ai vu soudain monter des tuiles, de la paille, des bouts
de bois dans le ciel. C'était comme un champignon de plus en plus noir qui se déplaçait, avec un bruit d'hélicoptère.
J'ai eu peur. Je me suis arrêté." (L'Est Républicain du 3 juin 1982).
Miraculeusement, la tornade n'a blessé légèrement que huit personnes. Un rescapé, dont la ferme s'est totalement
effondrée alors qu'il se trouvait à l'intérieur, témoigne : "Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, tout autour de moi
tombait. Je savais qu'il y avait une grosse poutre. En un clin d’œil, j'étais dessous. Elle m'a protégé. Les bêtes : toutes
celles qui étaient là, s'en sont tirées. Je ne sais pas comment." (L'Est Républicain du 3 juin 1982). En revanche,
plusieurs vaches ont été happées par le tourbillon. Deux d'entre elles sont tuées sur le coup.
Carte indiquant le parcours de la tornade
© Keraunos (fond de carte : Géoportail)
RQ : Cette trajectoire approximative a été établie en fonction des informations disponibles (témoignages, articles de presse,
reconstitution du flux pour la journée du 2 juin 1982).
La tornade de Levier a pu être photographiée durant sa phase de dissipation, lorsqu'elle s'évacue vers le nord-est en direction
du village de Septfontaines:
© Est Républicain (Amis du Musée de Levier)
Photographies tirées d'un documentaire réalisé par les Amis du musée de Levier
Document ressources
C2 Activité 4 : les risques météorologiques : tornades
Source : http://www.keraunos.org/previsions/prevision-orage-tornade-france
Document 1 : Schéma expliquant la formation d’une tornade :
Pour qu’une tornade se forme, il faut des conditions bien particulières : il faut un nuage d’orage ou cumulonimbus traversé de mouvements d’air. Une tornade se déplace au sol sur plusieurs kilomètres, créant un couloir de dégâts, large de quelques dizaines à quelques centaines de mètres. Ce phénomène météorologique ne dure que quelques minutes et peut générer des vents très violents d’une vitesse de plus de 320Km/h.
Document 2 : Echelle mesurant l’intensité de la tornade et les dégâts prévisibles associés (vulnérablilité) L'intensité des tornades est déterminée sur l'échelle EF augmentée. Cette version de l'échelle EF, mise en place par KERAUNOS depuis 2009, ajoute aux critères américains une série de spécificités propres à l'habitat européen :
Document 3 : Carte de la densité (nombre d’habitants/Km2 en France) française en 2015 par département Source INSEE
Rq : La densité moyenne en France est de 100 habitants/Km2
Document 4 : Carte de l’aléa tornade en France.
D’après les données historiques, certaines régions sont plus soumises à l’aléa tornade que d’autres, c’est-à-dire que la fréquence
de survenue d’une tornade y est supérieure à la moyenne nationale.
A ce jour, 661 cas de tornades sont recensés en France (arrêté en date du 17 avril 2016), auxquels s'ajoutent 181 cas
considérés comme très probables, soit un total de 842 tornades. Chaque année on répertorie entre 40 «et 50
tornades en France. Cependant, de très nombreuses tornades ne sont pas repérées car elles sont très brèves ou
surviennent dans des endroits inhabités.
Document 5 : Les moyens de prévision et prévention du risque tornade :
Il est possible de détecter une tornade sur des images radar, ce qui permet de prévenir la population quelques minutes avant son arrivée. En France, les tornades sont relativement petites et leur prévision est souvent impossible, malgré cela les prévisionnistes peuvent déterminer les conditions météorologiques (taux d’humidité, vents, température…) favorables à l’apparition d’une tornade, même si l’évènement est incertain.
Que faire en cas de tornade ?
Photographie d’un radar Doppler (Etats Unis) permettant de détecter
les tornades. Images radar.
Documents ressources
C2 Activité 4 : Les risques météorologiques : Inondations
Sources des différents documents : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
http://www.risques.gouv.fr/
http://cartorisque.prim.net./ Document 1 : Définition et origine des inondations : L’inondation est une submersion temporaire, rapide ou lente, par l'eau de terres émergées. Le plus souvent il s'agit d'un phénomène naturel, plus ou moins influencé par l'activité humaine. Une inondation peut avoir plusieurs origines : débordements de cours d'eau, submersions marines, ruissellements urbains ou agricoles, remontées de nappes, crues des torrents de montagne, ruptures ou défaillances d'ouvrages hydrauliques, tsunamis, cyclones...
Une inondation peut être caractérisée par différentes variables :
sa période de retour : plus cette période est grande, plus les débits et l’intensité sont importants. On distingue par ordre croissant : - les crues fréquentes (entre 1 et 7 ans) ; - les crues moyennes (entre 7 et 20 ans); - les crues exceptionnelles (entre 20 et 100 ans) ;
son intensité : hauteur de submersions, vitesse de survenue, vitesse d'écoulement, durée de la submersion
ses caractéristiques physiques : transport sédimentaire, matériaux charriés... Le risque d’inondation est la combinaison :
de la probabilité d'occurrence d'un phénomène d'inondation sur un territoire donné ("l'aléa" inondation),
de la présence sur ce territoire d'enjeux qui peuvent en subir les conséquences (population, enjeux économiques, patrimoine culturel et environnemental).
Le risque d'inondation est donc lié à la présence humaine en zone inondable. En raison de l'implantation progressive de différents types de constructions, d’équipements et d’activités dans l’espace alluvial façonné par les cours d’eau ou par la mer, l'Homme s'est exposé aux inondations.
Un fleuve possède plusieurs lits, chacun a un rôle important. Lorsque les hommes occupent le lit majeur et qu’il est submergé par l’eau, le fleuve déborde sur les habitations.
Lit mineur
Lit majeur Schéma montrant la crue d’un
cours d’eau entrainant une
inondation
Document 2 : Echelle d’intensité et des degrés de conséquences prévisibles des inondations (vulnérabilité)
Rq : La vulnérabilité de la population est provoquée en particulier par sa localisation en zone inondable.
Document 3 : Carte de la densité (nombre d’habitants/Km2 en France) française en 2015 par département Source INSEE
Rq : La densité moyenne en France est de 100 habitants/Km2
Document 4 : Carte de l’aléa des inondations par crues en France
D’après les données historiques, certaines régions sont plus soumises à l’aléa inondation que d’autres. La fréquence de survenue d’une inondation y est supérieure à la moyenne nationale.
Document 5: Moyens de prévention et de prévision des risques d’inondation. L’inondation est un risque prévisible dans son intensité, mais il est difficile de connaître le moment où il se
manifestera. Les paramètres concourant à la formation des crues sont nombreux, cependant l’un d’eux est
déterminant : la pluie.
La prévision des inondations consiste donc principalement en une observation continue des précipitations. Le centre météorologique de Toulouse publie quotidiennement une carte de vigilance à quatre niveaux, diffusée par les médias. La surveillance météorologique est complétée par un suivi des débits dans la plupart des cours d’eau de plaine, à l’aide d’un réseau de deux cents stations automatiques de collecte de données.
Cartes météorologiques « météo
France » et hydrographique
« vigicrues » permettant une
surveillance journalière des zones
à risques d’inondation.
Document 5: Moyens de prévention et de prévision des risques d’inondation.(Suite) La prévention du risque d’inondation est le résultat de la connaissance plus approfondie du mécanisme de survenue des inondations par l’étude des sols, des précipitations, des éléments humains favorisant les inondations… L’ensemble des études permettent de mettre en place des aménagements de protection du territoire et une information rapide des populations en cas de crue et de minimiser la vulnérabilité des enjeux.
Exemple 4 : La crue centennale de la Seine à Paris en 1910
La crue de la Seine de 1910, souvent qualifiée de crue centennale, fait suite à une abondante pluviométrie
et est le plus important débordement connu de la Seine après celui de 1658. Il a touché la plus grande
partie de sa vallée et, bien qu'il n'ait pas été très meurtrier, a causé d'importants dommages à l'économie
régionale, en particulier à Paris. La crue de la Seine a affecté de nombreux quartiers de la capitale et de
nombreuses villes riveraines du fleuve pendant plusieurs semaines avant et après cette date.
Localisation de la ville de Paris en région Ile de France.
Caractéristiques de la crue
Intensité : crue centennale : niveau maximal, 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz
à Paris le 28 janvier
Durée de la catastrophe : du 18 janvier au 8 mars soit 45 jours de crue.
Commune : Paris, région Ile de France
Département : Seine 75
Démographie agglomération parisienne : plus de 10 millions d’habitants sur 2845 Km2 soit une densité de
3696 Habitants/Km2.
Type de terrain : zones habitées, sous-sols saturés dans tout le bassin parisien (en forme de cuvette).
Dégâts : Aucune victime n’est à déplorer mais les dégâts furent énormes en terme d’infrastructure et de bâtiments endommagés. 22 000 caves et des centaines de rues sont envahies par une eau glacée et de plus en plus polluée car les égouts refluent. En effet, des dizaines de milliers de fosses d'aisance dans les sous-sols qui ne sont pas raccordés aux collecteurs municipaux sont inondées. Les bateaux-citernes qui doivent évacuer hors de Paris les résidus ne peuvent plus passer sous les ponts. La situation sanitaire devient préoccupante, des cas de typhoïde et de scarlatine sont signalés. Il faut attendre la mi-mars pour que la crue soit entièrement résorbée. Les libraires et les éditeurs notamment paieront un lourd tribut à la crue, tous leurs stocks définitivement perdus. L'inondation a causé des dégâts d'un montant de 400 millions de francs-or (soit l'équivalent de plus d'1,6 milliard d'euros).
Cartographie des zones inondables à Paris (logiciel Google Earth)
Carte montrant quelques enjeux humains, culturels et économiques lors de la crue de 1910 et lors d’une prochaine crue centennale.
Photographies illustrant la crue centennale de la Seine à Paris.
Pont des Saint Pères Rue Henri Leblanc (15ème ) Rue Daumesnil Gare Saint-Michel
PARIS
Zones inondées
Bilan : Depuis la fin de la crue de 1910, des plans de limitation et réduction du risque sont mis en place :
rehaussement de certains ponts, creusement du lit de la Seine, aménagement de bassins de rétention
(prévu en 2021), barrages en amont. Malheureusement la vulnérabilité est accrue par l’urbanisation
croissante, la construction de nombreuses zones d’activités et infrastructures le long du fleuve.