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9. HURAULT La plupart des chercheurs intéressés par le levé des terroirs africains savent l'intérêt que prgsentent les photographies aériennes pour l'analyse du paysage. Mais peu d'entre eux'en font usage en tant que support du levé lui-msme; les uns se résignent à effectuer.un levé. direct à la planchette; les autres font établir par restitution un fond de plan, qu'ils utilisent comme canevas de leur levé. Le levé d'ire'ct . . -. D'une façon générale, le levé direct est une m&,thode trSs lourde qui ne peut s'appliquer qu'à de faibles surfaces. En effet, au cours de la saison agricole, le parcellaire subit une évolution continue, qu'il faut ' suivre, à intervalles réguliers. On peut admettre qu"i1 faut le réviser tous les mois. Si l'on doit opérer exclusivement par levé direct, on se trouve limité de ce seul fait 2 quelques centaines d'hectares; une surface plus importante conduira nécessairement à des résultats erronés par défaut. La restit-ution. préalab1.e" L'emploi d'un fond de plan obtenu par restitution assure une' meilleure mise en place, mais il ne modifie.pas.fondamentalement les données du problème; il demeure indispensable d'établir un canevas de points par cheminement ou triangulation, de les matérialiser par des bali- ses, et le lev6 des détails ne se trouve pas facilité. Il est permis de déconsefller l'emploi de cette méthode de levés de terroirs;la restitution effectuée avant.le début des travaux ne présente aucun avantage : outre des difficultés pratiques (la restitution nécessite de longs délais, plusieurs mois au minimum, et les documents ris- quent de n'être pas prêts à temps) le restituteur ne peut discerner, dans la 21

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9. HURAULT

La plupart des chercheurs intéressés par le levé des terroirs africains savent l'intérêt que prgsentent les photographies aériennes pour l'analyse du paysage. Mais peu d'entre eux'en font usage en tant que support du levé lui-msme; les uns se résignent à effectuer.un levé. direct à la planchette; les autres font établir par restitution un fond de plan, qu'ils utilisent comme canevas de leur levé.

L e l e v é d ' i r e ' c t . . -.

D'une façon générale, le levé direct est une m&,thode trSs lourde qui ne peut s'appliquer qu'à de faibles surfaces. En effet, au cours de l a saison agricole, le parcellaire subit une évolution continue, qu'il faut

' suivre, à intervalles réguliers. On peut admettre qu"i1 faut le réviser tous les mois. Si l'on doit opérer exclusivement par levé direct, on se trouve limité de ce seul fait 2 quelques centaines d'hectares; une surface plus importante conduira nécessairement à des résultats erronés par défaut.

L a r e s t i t - u t i o n . p r é a l a b 1 . e "

L'emploi d'un fond de plan obtenu par restitution assure une' meilleure mise en place, mais il ne modifie.pas.fondamentalement les données du problème; il demeure indispensable d'établir un canevas de points par cheminement ou triangulation, de les matérialiser par des bali- ses, et le lev6 des détails ne se trouve pas facilité.

Il est permis de déconsefller l'emploi de cette méthode de levés de terroirs;la restitution effectuée avant.le début des travaux ne présente aucun avantage : outre des difficultés pratiques (la restitution nécessite de longs délais, plusieurs mois au minimum, et les documents ris- quent de n'être pas prêts à temps) le restituteur ne peut discerner, dans la

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masse des dztails, ceux qu'il est utile de porter, parce que leur consewa- tion est mieux assurée; son levé sera: donc ndcessairement très.schGmatique.

Ajoutons qu'aucune détermination n'ayant Gté faite sur le terrain, le restituteur ne pourra donner qu'une mise 2 l'échelle approximative, par- foïs erronée; il ne pourra pas davantage 9sbascu1er" les couples de photogra- phies et donner une représentation correcte des formes du terrain.

M E T H O D E P R E C O N T S E E

Cette méthode consiste à effectuer le levé sur les photographies elles-mzmes, en pratique sur des agrandissements sur plastibrom, générale- ment B E'Gchelle de 1 /5.000 (') L'opérateur ne cherche pas 2 6tablir un canevas d'ensemble; il repère les angles de parcelles par rapport à des dé- tails voisins identifiés sur les photographies:

11 effectue d'autre part les opgra.c<ons (mesure de distance le long d'une route, points cotss au baromètre) n6cessaires B une restitution correcte des photographieso

Celle-ci est faite au retour, en utilisant non les nsgatifs, mais des épreuves sur plastibrom sur lesquelles l'opdrateur a reporté le parcel- laire

-

En somme, l'opgrateur considsre Pa photographie aérienne comme une planchette équipée d'un trGs grand nombre de points de canevas de détail.

Il effectue le lev6 des dgtails par l e s msthodes conventionnelles, mais en n'utilisant que des opérations élémentaires : le rayonnement à par- tir des points de station portant sur de courtes distances suffit dans la plupart des cas.

Cette méthode est beaucoup plus sûre que le lev6 direct. E l l e dis- pense de l'établissement d'un canevas d'ensemble qui peut nécessiter plu- sieurs semaines. E l l e dispense égalemenr. de mettre en place nombre de dé- tails copographiques (cours d'eau, margcages, haiesg chemins permanents, etc ...) sur 1esquels.s'appuie le pareellanre, On peut estimer que le rende- ment est 2 à 3 fois plus QlevG, ce qui donne au chercheur la possFbilité de suivre efficacement au cours d'une saison agricole l'évolution d'un terroir d'une surface de 5 à 600 hectares à forte densité d'exploitation.

( l ) Le plastibron est un support indispensable dans les rsgions tropicales humides; le papier photographique ordinaire doit être ebsolument évité.

Le rendement sera plus élevé encore si on a la chance de disposer de photographies prises l'année mgme de l'enquête, aprss la fin de la prin- cipale période de plantations, En pareil cas les déterminations topogra- phiques seront très réduites. Elles demeurent toutefois indispensables, de nouvelles plantations pouvant 2tre effectuées en fin de saison agricole postérieurement à la prise de vues.

Deux objections viennent aussitôt à l'esprit :

- Si les photographies sont relativement anciennes, peut-on être sûr de la conservation d'un nombre suffisant de détails ?

- La photographie n9est pas un plan, mais une perspective, l'opéra- r

tion indiquée n'est donc pas rigoureusement correcte. Ne va-t-elle pas in- troduire des erreurs inadmissibles '?

C o n s e r v a t i o n d e s d é t a i l s

Le paysage agraïre est en évolution continue. Les habitations se déplacent, les limites parcellaires elles-mêmes peuventne pas être per- manentes.

Toutefois, dans l a plupart des régions, il existe des régions de conservation certaine,.dans un délai de 10 à 15 'ans après la prise de vues:

- Grands arbres; haies vives; murettes - Principale2 pistes, avec leurs carrefours - Angle de galeries forestiSres - Détails topographiques permanents (petits confluents, rochers, marécages,. etc a )

Il existe d'autre part des détails de conservation probable, telles que certaines termitières,vivantes ou.même mortes. Une enquête par- ticulière est nécessaire dans chaque cas.

On doit noter à ce sujet que la couverture générale à 1/50.000, qui demeure par ailleurs un document de base indispensable à la conduite de l'enquête, se prgte 2 des agrandissements à des coefficients élevés, couramment 5 (format 90 x 90 cm> parfoïs 10. Et l'on constate souvent que des photographies qui sur les tirages contact paraissent grises et médio- cres conduisent à des agrandissements d'une bonne définition, riches en détails et pouvant servir de base à un l e 6 de terroir, pourvu évidemment que les champS.soient suffisamment grands.

Si l'on-ne possëde aucune photographie récente 2.grande échelle, il faut examiner sérieusement les possibilitgs offertes par ces agrandis- sements. Tout dépend de leur ancienneté, (au delà d'une quinzaine d'années, des photographies sont difficilement utilisables) de 'la densité des détails de conservation assurée, et de la qualité des images qui est três variable d'une région à l'autre.

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La lecture des photographies aériennes sur le terrain et 1% re- cherche des poin ts de conservation certaine nscessitent une kssez longue pratique. Un opérateur entrahd arrive 2 se situer 2 peu prss partout, même sous couvert forestier, pourvu que certains grands arbres (comme en Guyane les fromagers) soient systématiquement respectgs. En terrain accidentê, les déformations perspectives rendent son emploi p l u s ardu, mais en revanche les formes mêmes du relief apportent de nouveaux êléments d'identification, pouvant Ztre utilisgs comme points de repsre topographique (petits sommets, cols, etc * . - ) a

C o m m e n t a i r e d e l a p l a n c h e 1.

- Un terroir BOUZOU (Niger). Photographfe ND-32-IX no 266, échelle à î/50.00B.Agrandissement partiel au coefficient 5, dchelle 1/10,000.

- tecroir lanléré , Plmites permanentes matérialisêes ...p ar-des haies. Présence dans..les.champs de nombreux arbres conservés sglectivement.

Ces photographies, qui font partie' de la couverture générale à 1/50.000 pourraient vraisemblablement, au moins dans UR délai d'une quinzaine d'années aprSs la prise de vues, servir de fond à UR levg. L'agrandissement au coefficient 5 conserve une bonne définition. Le coefficient 18 (échelle 1/5.000) pourrait Stre employd pour la commodité du levé.

D é f o r m a t i o n s p e r s p e c t i v e s

Nous ne tiendrons pas compte des déformations dues à la non-verti- calité de l'axe de prise de vues, celle-ci étant rarement supérieure à 3" dans l e s prises de vues I G N . Ces dsformations o n t une grande importance si l'on envisage l'établissement de plans d'ensemble par assemblage de photo-

2

graphies; elles n'en ont aucune s'il sPagi.t de rattacher des points du ter- r a in à des détails voisins sur la photographie,

Il n'en va pas de mgme des dêformatfons dues au relief du terrain. Ces déformations se traduisent :

- Pal: un déplacement des images des divers points du terrain par rapport à leur progection.orthogonaPe

- Par une variation de P'GchelPe, chaque tranche d'altitude du t e r r a in étant reprdsentée à une $chelle distincte

- Par des déformations angulaires

Erreur angulaire

Fig. 1. - Dbfomations perspec5ive.s re'su2kmt du r e t i e f du terrain.

Nous supposerons pour simplifier le calcul que le relief est constitué par des mouvements de terrain isolés se détachant d'un plan P.

L'image m du sommet M, par rapport à celle de sa projection m est affectée d'un vecteur déplacement 6d qui dépend de l'altitude relative O

.! dH, et de l'angle d'inclinaison i du rayon OM par rapport à la verticale. On doit tenir compte dans le calcul de l'emploi éventuel, soit de

tirages contact, soit d'agrandissements au coefficient k. En pareil cas c'est l'échelle - 1 de l'agrandissement qui intervient dans le calcul à la

place de l'échelle des clichés E

Le vecteur déplacement peut 'être calculé par l'une ou l'autre des formules 'suivantes :

6d = dH x - x tgi 6d = 1 dH

Le plan de référence (T) est reproduit sur les agrandissements à 1 f E

E d x H - d H

I

l'échelle - = k il , tandis que le sommet M est reproduit à l'échelle

1 kf . E' H - dH - =

.Donnons un exemple numérique. Nous supposerons les photographies

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prises à l'échelle de l/lO.OOO avec une chambre de format 23 x 23 mm, f = 150 mm, d = 100 mm, et ROUS supposerons en outre que nous opérons avec des agrandissements coefficient 2 (1/5.000),

pour dH = 5 om

dH = IOOm

dH = 500m

1 1 00 5000 150 6a = 50 - x -- 6 , 7 mm

6d = 13,4 mm

66 = 67 rnm

Les déplacements en valeur absolue sont on Le voit très importants, et nous interdisent toute opération topographique autre que le rattachement à des détails trSs proches.

c'erreur commise sur l'?appréciation de lP6chelle, en ne tenant pas compte des altitud2s est mise en Svidence par le chiffre suivant : Une Ion- gueur de 100 mgtres mesurge sur le plan P est représe,;ltge sur l e s agrandïs- sements 3 1/5.,000 par 20 mm. La mgme longueur mesurée dans le plan M à 50 mètres au-dessus de P est représentse par 20 ,7 mm, soit une..erreur de 3 m 50 sur IOO..mStres, ce qui est le maximum admissible pour u~.Eevé agricole.

A'Ses-erreurs il convient d'ajouter des aveuLw angulaires pertur- bant l'orientation. Seuls l es angles mesurgs à partir du point cgntral de la photographie sont conservés, Si en un certain point G du plan P , tel que gog = O mo ROUS voulons nous orienter iur le sommet M, ï E en résultera une erreur du .tel .que tg du = %m -

gm0 En suppssatit dH = 100 mètres, gog = Omo= gmo= 100 mm (mesuri5s sur les tirages

contact), t g du = 1 3 , 4 du = 8 , 5 grades, erreur considsrable, de nature à

perturber gravement les opérations de rayonnement, relèvement et intersec- tion, msme il courte distance.

1 O0

Conclusion : Les travaux doivent Etre conduits de fapn à ne faire interve- nir simultanément que des points sïtués dans une même tranche d'altitude du terrain, à 50 mètres près. L'éehelle locale doit

etre mesuree soigneusement, Les déterminations doivent porter sur des lon- gueurs inférieures à 100 m si les différences d'altitudes sont infsrîeurea à 50 m, 200 m si elles sont infsrfeures à 25 mstres.

A b

Remarque : Les dgfsrmations perspectives ne dépendent que da l'inclinaison i. Si nous avions utilisé des agrandissements au coefficient i0 de photographies prises 2 1/5OoO0O avec la mgme chambre, les

Gcarts résultant des diffdrenees d'altitude seraient sensiblement idemtiques à ceux rePev6-s m r des agrandissements au eoeffieient 2 de photographies pi i ses au n/lo.ooo*

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\

E r r e u r s d u e s à l a h a u t e u r d e s a r b r e s

D'une façch généra le , l ' emplo i comme po in t s de r epè re d ' a rb res élevés es t une source de graves mécomptes.

\ \

\ \ \

"+Eëü+---- \ Vecteur\

I i

l i . .

Fig . 2 . - Erreur re'suZtant de visdes tracdes sur Zes photographies 2 par t i r du s'omet des arbres.

En ef fe t l ' image des a rbres compor te un vec teur déplacement AA

longueur = - ' O 0 x h a u t e u r d e l ' a r b r e , s o i t p o u r u n a r b r e d e 25 mètres de

h a u t , 17 mètres = 3 ,4 mm à 1/5.000.

~ ( f i g , 1) pouvant ' a t te indre dans l es angles des photographies une O

150

C'est l ' image du p i e d d e s a r b r e s q u ' i l f a u t f a i r e i n t e r v e n i r p o u r tracer les visées s u r les photographies , e t non ce l l e de l a cime. O r c e t t e d e r n i è r e es t toujours beaucoup plus apparente ; l e p i e d d e l ' a r b r e p e u t se t rouve r masqué. S i l ' o n e f f e c t u e ( f i g . 2) un re lèvement sur deux arbres A e t B e t su r un r epè re R au niveau du s o l , e n f a i s a n t p a s s e r les visées pa r l a cime des a rb res , l a dgtermina t ion du p o i n t d e s t a t i o n S se t rouve ra en- t achée d ' une e r r eu r éga le à Mo, e r r e u r t o u t à f a i t i n a d m i s s i b l e .

de r epè re des dé t a i l s (bu i s sons , roche r s ) don t l a hauteur au-dessus du s o l ne dépasse pas quelques mètres.

Dans t o u t e l a mesure du possible , il f a u t u t i l i s e r comme p o i n t s

E x e m p l e d e l e v é i

Fragment du t e r r o i r du v i l lage d '0umiaré (Cameroun, Banyo), Ce levé a été exécuté en novembre 1969, à p a r t i r d e p h o t o g r a p h i e s à 1/10.000 p r i s e s t r o i s a n s e t demi auparavant (mai 1966) agrandies au coefficient 2 ( p l . II).

B u t du levé :

Ce fragment correspond à une ex tens ion r écen te du t e r r o i r , r é p o n - dan t aux nécess i t é s su ivan te s : l a dégrada t ion des so ls sous l ' e f f e t du surpâ turage avait inc i té depuis longtemps les c u l t i v a t e u r s à renoncer à l ' e x p l o i t a t i o n d e s terres hau te s e t à c o n c e n t r e r l e u r e f f o r t s sur les

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terrasses alluviales, Mais le surcreusement des talwegs, rgsultant tr2s probablement lui aussi du surpsturage, a entraynê un r ecu l général des es- carpements qui progresse tsant Eatgralement que longitudinalement d v a d en amont, les collecteurs des anciens drains de la haute terrasse étant 2 leur tour atteints par le surcreusemene, La dsvastation de leurs terroirs a in- c i t g les cultivateurs à reprendre l'exploitation des terres hautes, rendue possible par l*introduction dans le pays dvune lggumineuse arbustive ëpi- neuse 2 croissance rapide, CmsaZpizia bonduc. L'établissement de haies vi- ves, eombinê avec une utilisation judicieuse des escarpements infranchissa- bles au bstail pe-met dssormais d'isoler des surfaces de 4 5 5 hectares 5 l'intgrieur desquels on peut reprendre l'ancien systzme d'assolement parla lggumineuse arbustive T ~ p h ~ 5 s r i a vogelLii, restant En terre deux ans.

Le but du levë est le quadrilatsre A B C D E, approprié en 1968 par un groupe de trois mgnages apparentës, qui y ont Gtabli leurs habita- tions, groupQes en un. sarê commun au milieu des nouveaux champs. S'appuyant sur la cli3ture existante A G P E , i l s on t g t a b l i une clgture B C doublêe d'une haïe vive gpineuse. Le dispositif est complSt6 par les escarpements C D et D E ,

~a zone à, lever et ses environs immédiats ne comportent que de faibles dënivelëes (25 mètres),

La s a v h e pZturGe, trZs faiblement 'boisée, ne comporte que t rës peu d'arbres.susceptlb~es dvGtre identifiGs sur le terrain. Par contre, en bordure des zones humides on apersoit sur les photographies de nombreus'es termitigres mortes de Cubikmzes, se présentant sur le.terrain corne des plaques indurses, circulaires, de dîamgtre 2m 50 à 3 m.. Ces dêtails de conservation certaine et d'identification relativement facile serviront de points de canevas de d6tailc Un manguier Z, isols au sommet d'un mouvement de terrain, bien visible, gloignï5 de 450 .mëtres environ de la zone B lever, servira de repère d'orientation.

La première opsration est la d6termmation de..l*éckelle locale des agrandissements, .POUF cela je mesure au compteur 2 f i l perdu la longueur du segment AG qui e s t de POlm- Le segment correspondant de la photographie est

porter 188 mm,

Stationnant en F, j e mets en place les points ivE, N et j e reeharehe par une mes,ure de longueur, au compteur B fll perdu, sur visëe ornentée, la termitière H, qui est trouvge à 3 mètres du point prgvu? Stationnant en H j'achève le Pev6 des contours du champ n" 4 et de l'enclos 5 b, Je statîonne

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ensuite .aux termïtisres J et R, à partir desquelles j e lSve l es contours du champ no 6; la termitière L, dont la position à l'intérieur du saré commun est.particulfèrement précieuse, permet ensuite de mettre en place les cases par simple.rayqnnement. Un dernier point de station en'B permet de mettre en pface-le3 enclos 8 et 18, . .

La portion de haïe arbustîve PC est mise en place sans détermina- tion, grâce 2 1a.pqsxfmité des arbres Q et R identifiables sur les photo- graphies

. .

Au total, une surface de 6 hectares environ, assez chargée en dgtail, comprenant un sar6 de Y0 cases, a été levée en quatre heures.

L i m i t e s d " e m p 1 s i d e l a m é t h o d e

Cette.méthode n'est pas applicable partout. Outre les difficultés d'utilisation de-pliotographies trop anciennes ou de mauvaise qualité, cer- taines régions ne permettent pas sa mise en oeuvre, du fait d'une trop faible densité de p~ipcg de conservation certaines identifiables sur le terrain. Telles sont-natamment :

- Les régions sahgliennes d6pourvues d'arbres - Les régions de..forSt secondaire uniforme, comme le Sud du

. .

Cameroun . .

Enfin, elle est en défaut partout où la dimension moyenne des champs est trSs faible, infgrieure 2 quelques ares. Pour ces parcellaires t rès fragmentés il est p r g f é r a b l e d'établîr un levé direct 5 I/2.000.

(') Dans ce cas particulier, la restitution préalable est indiquée; elle assurera au moins la mise en place des pistes routières et des habitations; le lev6 direct se trouvera facilité.

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PI. II

V

v v v V

v v . V V

v v

E X E M P L E D E L E V ~ D E T E R R O I R SUR PHOTOGRAPHIES AÉRI ENNES @\ v v v * *

V V

v v v v . v

.. ..Y

W.. m

-0

Phases successives du levé (calque de la photographie de gauche du couple ci-dessous)

LEGENDE

Points de station.Visées.

Escarpement.

Clôture. Arbre isolé

Chemin. Case.

Marécage.

Termitières mortes de Cubltermes.

Cultures sur la hilute terrasse. Système de drainage abandonné.

Savane.

Vil lage Oumiaré (Cameroun, Sanyo) Photographies 309/100 AE” mai 1966.

Agrandissement part iel , échel le 1/5000