35839 lot c.pdf, page 13 @ apogee preflight · 2016. 2. 26. · page 2 la présente brochure...

44
Syndromes myélodysplasiques LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Upload: others

Post on 15-Sep-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Syndromes myélodysplasiques

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 2: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

PS22 50M 3/08

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 3: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

page 1

Introduction 2

Sang et moelle osseuse normaux 3

Syndromes myélodysplasiques 5

Incidence 6

Causes et facteurs de risque 7

Signes et symptômes 7

Diagnostic 8

Classifications des SMD et index pronostique international 9

Traitement 12

Études de recherche et essais cliniques 18

Effets sociaux et émotionnels 21

Glossaire 24

Ressources 41

Table des matières

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 4: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

page 2

La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes myélodysplasiques (SMD). Environ 6 000 personnes au Canada souffrent de myélodysplasie et près de 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année (source : Aplastic Anaemia and Myelodysplasia Association of Canada).

Le terme syndrome myélodysplasique, ou SMD, est utilisé depuis la fin des années 1970 pour désigner un groupe de maladies du sang et de la moelle osseuse dont le degré de gravité, les besoins en matière de traitement et l’espérance de vie qui y sont associés varient.

La présente brochure commence par une brève description générale du sang et de la moelle osseuse normaux, suivie d’une description détaillée du SMD et de son traitement. Elle contient un glossaire afin d’aider le lecteur à comprendre les termes médicaux. Certains des termes médicaux employés peuvent être des synonymes d’autres mots ou phrases utilisés par les professionnels de la santé. Par exemple, le SMD est connu sous le nom de leucémie couvante, de préleucémie ou d’oligoleucémie. Consultez votre médecin si vous avez des questions sur la façon dont les termes utilisés ici s’appliquent à vous. Nous espérons que ces renseignements vous seront utiles et nous vous invitons à nous faire parvenir vos commentaires sur la brochure.

La présente publication vise à fournir des renseignements exacts qui font autorité sur le sujet. Elle est distribuée dans l’intérêt public par la Société de leucémie et lymphome du Canada (SLLC). Soulignons toutefois que la SLLC n’offre pas de services médicaux ni d’autres services professionnels..

Introduction

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 5: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

page 3

Un des rôles essentiels de la moelle osseuse est de produire les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Chaque jour, la moelle osseuse libère plusieurs millions de ces cellules dans la circulation sanguine afin de remplacer les cellules âgées qui sont éliminées du sang. Les maladies du sang et de la moelle osseuse comme les SMD entraînent une baisse du nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes.

Le sang est composé de plasma et de cellules en suspension dans le plasma. Le plasma est en grande partie formé d’eau, dans laquelle de nombreuses substances chimiques sont dissoutes. Ces substances sont, entre autres : • des protéines comme l’albumine, des anticorps, y compris ceux produits par

l’organisme après la vaccination (comme les anticorps contre le poliovirus), et des facteurs de coagulation;

• des hormones, telles que les hormones thyroïdiennes; • des minéraux comme le fer, le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium;• des vitamines comme le folate et la vitamine B12.

Les cellules en suspension dans le plasma sont les globules rouges, les plaquettes et les globules blancs (neutrophiles, éosinophiles, basophiles, monocytes et lymphocytes). • Les globules rouges constituent entre 40 et 45 p. 100 du volume sanguin. Ils

sont remplis d’hémoglobine, une protéine qui capte l’oxygène dans les poumons et l’amène aux cellules de tout l’organisme.

• Les plaquettes sont de petits fragments cellulaires qui ont le dixième de la taille d’un globule rouge et qui contribuent à arrêter le saignement au site d’une blessure dans l’organisme. Par exemple, si une personne se coupe, les vaisseaux qui transportent le sang se déchirent. Les plaquettes adhèrent à la surface déchirée du vaisseau, s’agrègent et bouchent le site de saignement. Par la suite, un caillot se forme. La paroi vasculaire peut alors guérir au site où se trouve le caillot et retrouver son état normal.

• Les neutrophiles (aussi appelés leucocytes polymorphonucléaires, PMN ou polys) et les monocytes sont des globules blancs. On les appelle phagocytes (ou cellules qui mangent) parce qu’ils peuvent ingérer des bactéries ou des champignons microscopiques et les tuer. Contrairement aux globules rouges et aux plaquettes, les globules blancs quittent la circulation sanguine et pénètrent dans les tissus, où ils peuvent ingérer les microorganismes envahissants et aider à combattre les infections. Les éosinophiles et les basophiles sont deux autres types de globules blancs qui réagissent aux allergènes.

• La plupart des lymphocytes, un autre type de globules blancs, se trouvent dans les ganglions lymphatiques, la rate et les canaux lymphatiques, mais certains d’entre eux pénètrent dans la circulation sanguine. Il existe trois grands types de lymphocytes : les lymphocytes T, les lymphocytes B et les cellules tueuses naturelles (natural killer ou NK). Ces cellules sont des parties importantes du système immunitaire.

Sang et moelle osseuse normaux

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 6: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

La moelle osseuse est un tissu spongieux dans lequel le développement des cellules sanguines se produit. Elle occupe la cavité centrale des os. Chez les nouveau-nés, la moelle de tous les os est active. Au moment où une personne atteint l’âge adulte, la moelle des os des mains, des pieds, des bras et des jambes n’est plus active. Les os du dos (vertèbres), des hanches et des épaules, les côtes, le sternum et le crâne contiennent de la moelle qui produit des cellules sanguines chez les adultes. Le sang circule dans la moelle osseuse et entraîne dans la circulation les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes formés.

Le processus de formation des cellules sanguines est appelé hématopoïèse. Un petit groupe de cellules, appelées cellules souches, se développe en toutes les cellules sanguines dans la moelle osseuse par un processus appelé différenciation (figure 1).

Lorsque les cellules matures et fonctionnelles se sont développées, elles quittent la moelle osseuse et pénètrent dans la circulation sanguine. Les personnes saines possèdent assez de cellules souches pour continuer à produire régulièrement de nouvelles cellules sanguines. Certaines cellules souches pénètrent dans la circulation sanguine. Elles sont présentes en si petite quantité qu’on ne peut les compter ni les détecter à l’aide de la méthode habituelle de numération sanguine. Leur présence dans le sang est importante puisque ces cellules peuvent être prélevées à l’aide d’une technique particulière et ensuite greffées chez un receveur (si une quantité suffisante de cellules souches est recueillie d’un donneur compatible). La circulation des cellules souches, de la moelle osseuse au sang et vice-versa, se produit également dans le foetus. Après la naissance, le sang du placenta et du cordon ombilical peut être recueilli, entreposé et utilisé comme source de cellules souches aux fins de greffe. (Pour en savoir plus au sujet de la greffe de cellules souches,

Figure 1. Ce diagramme simplifié illustre le processus par lequel les cellules souches se développent en cellules sanguines (hématopoïèse) et lymphatiques fonctionnelles.

Développement des cellules sanguines et des lymphocytes

CELLULES SOUCHES

Se différencient et se développent en six types

de cellules sanguines

Se différencient et se développent en trois types

de lymphocytes

Cellules hématopoïétiques multipotentes

Globules rouges Neutrophiles Éosinophiles

Basophiles Monocytes Plaquettes

Cellules lymphocytaires multipotentes

Lymphocytes T Lymphocytes B

Cellules tueuses naturelles (NK)

page 4

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 7: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

consulter la brochure gratuite de la Société de leucémie et lymphome du Canada intitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle ainsi que le feuillet d’information intitulé La greffe de cellules souches de sang de cordon ombilical).

Le SMD est causé par des mutations dans une cellule souche normale (cellule hématopoïétique multipotente) de la moelle osseuse (figure 1, page 4). Dans le SMD, la production de cellules sanguines dans la moelle osseuse est habituellement accrue et la moelle est remplie d’une quantité de cellules sanguines en développement supérieure à la normale. La quantité de cellules dans le sang est habituellement insuffisante, parce que les cellules qui se développent dans la moelle osseuse meurent avant d’atteindre la maturité, moment où elles seraient normalement libérées dans le sang. Cela entraîne une baisse du nombre de globules rouges (anémie), de neutrophiles (neutropénie) et de plaquettes (thrombocytopénie) dans la circulation.

Toutefois, les perturbations cellulaires de la moelle osseuse chez les patients atteints de SMD peuvent varier de légères à très graves. Chez certains patients, les cellules demeurent fonctionnelles et pénètrent dans la circulation sanguine. Les globules rouges qui sont produits transportent l’oxygène, les globules blancs (neutrophiles et monocytes) peuvent ingérer et tuer les bactéries et les plaquettes peuvent boucher les lésions aux vaisseaux sanguins. Dans les cas plus graves de SMD, la formation des cellules sanguines est perturbée davantage et des cellules blastiques anormales s’accumulent dans la moelle osseuse et le sang. Ces cellules ne se développent pas en cellules fonctionnelles. Elles ont notamment une capacité beaucoup moins grande de se développer en globules rouges, en neutrophiles et en plaquettes que leurs homologues normales.

Normalement, les cellules immatures, appelées blastes, représentent moins de cinq pour cent de toutes les cellules de la moelle osseuse. Chez les patients atteints de SMD, les blastes constituent souvent plus de cinq pour cent des cellules. Le nombre de cellules blastiques – allant des cas présentant une faible proportion de cellules blastiques aux cas présentant une grande proportion de cellules blastiques – est un des principaux déterminants de la gravité de la maladie. Un patient présentant plus de 20 p. 100 de blastes dans la moelle osseuse reçoit un diagnostic de leucémie myéloïde (ou myélogène) aiguë (LMA).

Le SMD peut être chronique ou indolent (qui n’évolue pas ou dont l’évolution est très lente) et se présenter principalement comme une anémie légère ou modérée. À l’inverse, le SMD peut être caractérisé par une baisse importante• des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes, • des cellules sanguines et par la présence de cellules blastiques leucémiques dans

la moelle osseuse et le sang.

Le SMD peut évoluer de telle façon que les cellules blastiques anormales envahissent la moelle osseuse et que la maladie se « transforme » en LMA. (Pour de plus amples renseignements sur la LMA, consulter la brochure gratuite de la SLLC intitulée La leucémie myéloïde aiguë.)

Syndromes myélodysplasiques

page 5

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 8: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Le SMD est connu sous le nom de leucémie couvante, de préleucémie ou d’oligoleucémie. Ces termes peuvent être trompeurs puisqu’ils laissent supposer que le SMD n’est problématique et potentiellement mortel qu’après avoir évolué vers la LMA. De nombreux patients se demandent si le SMD est un « cancer ». Le SMD est un diagnostic de cancer. Le terme cancer signifie que la mutation d’une cellule normale entraîne le développement de cellules qui ne fonctionnent plus normalement. Cependant, l’impact d’une maladie sur la vie d’un patient est plus important que le terme utilisé pour la décrire. Il est bon de savoir que le SMD peut évoluer plus lentement et moins nuire à la qualité de vie que des maladies qui ne sont pas vues comme des « cancers », l’insuffisance cardiaque congestive, l’emphysème ou la maladie de Parkinson, par exemple.

Environ 500 nouveaux cas de syndrome myélodysplasique sont diagnostiqués chaque année au Canada (source : Aplastic Anaemia and Myelodysplasia Association of Canada).

L’incidence du SMD augmente avec l’âge, la majorité des patients ayant plus de 60 ans (figure 2, page 6). Les hommes sont touchés un peu plus souvent que les femmes. Le SMD est beaucoup moins courant chez les enfants, chez qui cette maladie est souvent associée à des cellules anormales qui présentent une perte du chromosome 7.

Incidence

Inci

den

ce (

No.

per

100

,000

)

Taux d’incidence des syndromes myélodysplasiques (SMD) en fonction de l’âge (1975-2004)

Figure 2. L’axe horizontal représente l’âge des patients, à partir de moins de 40 ans et par intervalles de 10 ans par la suite. L’axe vertical indique la fréquence de nouveaux cas de SMD de 1975 à 2004, par 100 000 personnes, selon le groupe d’âge. Source : Surveillance, Epidemiology and End Results (SEER) Cancer Statistics Review 1975-2004, National Cancer Institute, 2007.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Incidence

<40

40-49

50-59

60-69

70-79

80+

Âge (années)

Inci

den

ce (

nom

bre

de c

as p

ar

100

000

pers

onn

es)

page 6

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 9: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Le SMD peut être primaire (aussi appelé de novo) ou secondaire (lorsqu’il survient après un traitement de chimiothérapie et de radiothérapie contre d’autres cancers, tels que le lymphome, le myélome ou le cancer du sein). L’exposition répétée au produit chimique appelé benzène – qui endommage l’ADN des cellules souches normales – constitue un autre facteur de prédisposition au développement du SMD. La fumée de cigarette, qui contient du benzène, est maintenant la cause connue d’exposition à cette toxine la plus courante. Le benzène se retrouve également dans certains milieux industriels. Cependant, la réglementation stricte de son utilisation a permis de diminuer l’exposition au benzène en milieu de travail.

Seule une faible proportion des personnes exposées à la chimiothérapie, à la radiothérapie et/ou au benzène développe un SMD. Une des principales hypothèses pour expliquer pourquoi le SMD se développe seulement chez certaines personnes est que celles-ci ont hérité de gènes qui limitent leur capacité à détoxifier les agents causals. La grande majorité des patients atteints de SMD souffrent d’un SMD primaire, qui ne présente habituellement pas d’événement déclencheur défini.

La plupart du temps, les patients consultent un médecin en raison de symptômes, tels que fatigue et essoufflement pendant l’activité physique, résultant d’une baisse du nombre de globules rouges (ce que l’on appelle une anémie ). Certains patients ne présentent aucun symptôme; le diagnostic de SMD est posé à la suite d’un examen physique régulier comprenant une analyse sanguine appelée formule sanguine (FS).

Causes et facteurs de risque

Signes et symptômes

page 7

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 10: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Le diagnostic de SMD est établi par la mesure de la numération globulaire d’une personne et l’examen au microscope de l’aspect des cellules sanguines dans le sang et la moelle osseuse. La FS permet de confirmer la présence d’anémie et, chez certains patients, le faible nombre de neutrophiles et de plaquettes. Les globules rouges sont examinés afin de savoir si l’anémie est due au SMD ou à d’autres causes, telles qu’une carence en fer, en folate ou en vitamine B12, d’autres types de cancer ou des affections qui entraînent la destruction accélérée (hémolyse) des globules rouges. Si les tests ne permettent pas de confirmer l’une ou l’autre de ces causes d’anémie, un échantillon de moelle osseuse est prélevé par aspiration et biopsie pour fins d’analyse.

Le diagnostic de SMD nécessite la présence dans la moelle osseuse d’au moins une des conditions suivantes :

1. blastes représentant plus de cinq pour cent des cellules de la moelle osseuse;

2. anomalies cytogénétiques. Le terme cytogénétique fait référence aux chromosomes. Les cellules de SMD présentent souvent des anomalies cytogénétiques (chromosomiques), c’est-à-dire des lésions à l’ADN. Ces anomalies sont appelées simples (moins de trois chromosomes touchés) ou complexes (trois chromosomes touchés ou plus). Les anomalies cytogénétiques les plus fréquemment observées dans le SMD comprennent

(a) la perte (délétion) du bras long (q) d’un des deux chromosomes 5 (5q-) ou d’un des deux chromosomes 7 (7q-) ou d’un des deux chromosomes 20 (20q-),

(b) la perte complète d’un des deux chromosomes 5 (-5) ou d’un des deux chromosomes 7 (-7),

(c) la trisomie 8 (copie supplémentaire du chromosome 8, ce qui fait qu’il y a trois copies plutôt que deux);

3. altération évidente de la structure ou de la forme de la moelle osseuse (dysplasie).

L’hybridation in situ en fluorescence, souvent appelée FISH, est une méthode utilisée pour détecter les cellules dont le noyau contient des anomalies chromosomiques. La technique de FISH peut servir à détecter les cellules anormales aux fins de diagnostic et à suivre les effets du traitement.

La présence de dysplasie légère seulement, en l’absence de plus de cinq pour cent de blastes ou d’une anomalie cytogénétique, peut être insuffisante pour diagnostiquer le SMD. Il est alors important de faire examiner les lames de la moelle osseuse du patient par un hématopathologiste, voire, dans certains cas, par un second hématopathologiste, et de s’assurer que d’autres causes d’anémie ou de faible numération de plaquettes ou de neutrophiles ne sont pas présentes.

Diagnostic

page 8

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 11: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

L’index pronostique international (International Prognostic Scoring System ou IPSS), décrit dans le tableau 1 (page 10) et le tableau 2 (page 11), est utilisé par un grand nombre de médecins qui traitent des patients atteints de SMD. Introduit en 1997, l’IPSS a été conçu dans le but de traduire en une norme objective le degré de gravité de la maladie d’un patient à partir de descriptions vagues. L’IPSS classe le risque du patient dans l’une des quatre catégories suivantes : faible, intermédiaire-1, intermédiaire-2 ou élevé. Les catégories faible et intermédiaire-1 de l’IPSS sont parfois combinées en un groupe à faible risque; les catégories intermédiaire-2 et élevé sont parfois combinées en un groupe à risque élevé. Le score IPSS d’un patient est intégré aux observations du médecin, car l’IPSS seul ne constitue pas un prédicteur précis du risque. Des travaux de recherche sont en cours afin de tenter d’identifier d’autres facteurs de risque du patient.

Traditionnellement, les SMD ont été classifiés en différents sous-types fondés sur l’aspect de la moelle osseuse du patient et les résultats de la numération globulaire. En 1982, le groupe de travail franco-américano-britannique (FAB) a élaboré une classification des SMD. La classification FAB des SMD comprend cinq sous-types :

1. anémie réfractaire (AR);

2. anémie réfractaire avec sidéroblastes en couronne (ARSC);

3. anémie réfractaire avec excès de blastes (AREB);

4. anémie réfractaire avec excès de blastes en transformation (AREB-T);

5. leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC).

En 1999, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a modifié la classification FAB des SMD. La classification modifiée de l’OMS diffère de la classification FAB de plusieurs façons. La classification de l’OMS

• intègre des données moléculaires et cytogénétiques;

• définit les patients présentant plus de 20 p. 100 de blastes dans la moelle osseuse comme souffrant de LMA;

• comporte une nouvelle catégorie de syndromes myélodysplasiques/syndromes myéloprolifératifs (SMD/SMP), qui comprend la leucémie myélomonocytaire juvénile (LMMJ) et la leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC);

• ajoute les sous-types syndrome 5q-, cytopénie réfractaire avec dysplasie multilignée (CRDM) et syndrome myélodysplasique inclassé (SDM-i);

• considère l’AREB-T comme t une leucémie plutôt qu’un sous-type de SMD.

Classification des SMD et index pronostique international

page 9

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 12: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Certains médecins utilisent la classification FAB ou la classification de l’OMS combinée à l’IPSS afin d’évaluer le risque et la survie. L’IPSS et les autres classifications sont également utiles pour interpréter les résultats d’essais cliniques coopératifs portant sur des patients dans différents centres de traitement.

Signalons que les définitions des sous-types de SMD se trouvent dans le Glossaire, qui débute à la page 24.

page 10

Tableau 1. Index pronostique international (IPSS)

Facteur Notes Valeur

Blastes 5% ou moins 0

de 5 à 10 % 0.5

de 11 à 20 % 1.5

de 21 à 30 % 2.0

Cytogénétique Normale; –Y seulement; 5q- seulement; ou 20q- seulement =Bonne 0

Anomalies autres que bonnes ou mauvaises =Intermédiaire 0.5

Complexe; 3 anomalies ou plus ou chromosome 7 anormal =Mauvaise 1.0

Cytopénies Hémoglobine <10 g/dL; numération absolue des neutrophiles (NAN) <1 500/μL; 0/1 0 numération plaquettaire <100 000/μL : chaque numération a une valeur de 1. 2/3 0.5

Tableau 1. L’IPSS est utilisé pour évaluer le risque et le traitement des patients atteints de SMD. Les patients présentant une numération blastique de plus de 20 p. 100 reçoivent un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë (LMA).

ScoreIPSS

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 13: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

La méthode de détermination de la catégorie de risque IPSS consiste à convertir chacun des trois facteurs de maladie suivants chez le patient en un score numérique :

• le pourcentage de cellules blastiques leucémiques dans la moelle osseuse;

• la gravité des altérations chromosomiques dans les cellules de la moelle osseuse;

• la présence d’au moins une cytopénie, par exemple : anémie, anémie avec faible numération des globules blancs ou anémie avec faible numération des globules blancs et des plaquettes.

Le score combiné du patient pour tous ces facteurs le place dans l’une des quatre catégories de risque.

Exemples de scores totaux :

• Un patient présentant cinq pour cent ou moins de blastes dans la moelle osseuse, aucune anomalie cytogénétique, un taux d’hémoglobine de moins de 10 grammes par décilitre (<10 g/dL) (anémie) et une numération des plaquettes et des neutrophiles normaux aurait un score de 0. Le risque de ce patient serait considéré comme un IPSS faible.

• Un patient présentant de cinq à dix pour cent de blastes, une délétion du chromosome 7, une anémie et une numération des plaquettes de moins de 50 000 par microlitre (μL) aurait un score IPSS de 2. Le risque de ce patient serait considéré comme un IPSS intermédiaire-2.

Tableau 2. Catégories de risque de l’IPSS

0 = IPSS faible

0.5-1.0 = IPSS intermédiaire-1

1.5-2.0 = IPSS intermédiaire-2

≥ 2.5 = IPSS élevé

*Voir le tableau 1, page 10

Tableau 2. Les scores individuels pour le pourcentage de blastes dans la moelle osseuse, la cyto-génétique (altérations chromosomiques) et les cytopénies (faible numération des globules rouges, faible numération des neutrophiles et/ou faible numération des plaquettes) sont combinés pour donner le score IPSS total. Des exemples de scores totaux sont fournis ci-après.

ScoreIPSS* Catégoriederisque

page 11

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 14: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

TraitementIl est important que les patients atteints de SMD soient traités par un médecin, habituellement un hémato-oncologue, spécialisé dans le traitement des troubles du sang, dont le SMD. Les objectifs du traitement du SMD varient en fonction des facteurs liés au patient, notamment le fait que le patient soit dans une catégorie de risque faible ou élevé et l’âge du patient. En général, l’objectif du traitement des patients atteints de SMD de faible risque est de gérer la maladie par la réduction de leurs besoins transfusionnels, la diminution du risque d’infection et l’augmentation du nombre d’années de vie de bonne qualité.

À l’heure actuelle, le seul traitement potentiellement curatif contre le SMD – la chimiothérapie à forte dose associée à la greffe de cellules souches allogéniques (allogreffe) – ne constitue une option pratique que pour les jeunes patients qui présentent un SMD de risque élevé, qui ont un donneur compatible et dont l’espérance de vie sans traitement efficace justifie le risque de subir la procédure de greffe. Pour de nombreux patients atteints de SMD et dont le pronostic est considéré comme assez bon, il serait insensé de subir une allogreffe. Chez les patients atteints de SMD de faible risque, les bienfaits de ce traitement ne surpassent habituellement pas les risques qui y sont associés.

Il existe plusieurs approches thérapeutiques générales, qui peuvent être utilisées seules ou en association (voir le tableau 3, page 14), dont

• l’observation avec numération globulaire périodique (abstention surveillée);

• des transfusions et le traitement par chélation du fer;

• l’administration d’érythropoïétine (EPO) et d’autres facteurs de croissance;

• le traitement par globuline antithymocyte (ATG);

• la pharmacothérapie à l’azacitidine, à la décitabine ou à la lénalidomide;

• la chimiothérapie du même type que celle utilisée dans le traitement de la leucémie myéloïde aiguë (LMA);

• la chimiothérapie du même type que celle utilisée dans le traitement de la LMA, suivie d’une greffe de cellules souches allogéniques.

Observation (abstention surveillée). Observation avec numération globulaire périodique (abstention surveillée). L’abstention surveillée est généralement recommandée chez un patient présentant un risque IPSS faible ou intermédiaire-1, un taux d’hémoglobine supérieur à 10 g/dL et une numération plaquettaire supérieure à 50 000 par microlitre (μL) jusqu’à 100 000 par microlitre (μL) sans qu’une transfusion soit nécessaire. Ces patients peuvent être en mesure de maintenir leur niveau habituel d’activité sans traitement.

page 12

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 15: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Il est important qu’un médecin qui connaît les SMD évalue le patient et procède à l’analyse périodique des cellules sanguines de celui-ci. Il est possible que l’état du patient évolue peu pendant des années ou des décennies. Cependant, il est important de procéder à une évaluation périodique puisqu’il existe un risque d’évolution vers une perturbation plus grave de la formation des cellules sanguines, qui peut être la LMA dans les cas extrêmes.

Transfusions. Chez certains patients, le traitement visant à améliorer la numération globulaire peut entraîner une atténuation des symptômes. Des transfusions périodiques de globules rouges ou de plaquettes peuvent être nécessaires. La décision d’administrer des transfusions de globules rouges est basée sur une combinaison de facteurs, dont le taux d’hémoglobine du patient, ses symptômes – par exemple, sensation de fatigue ou essoufflement – et toute autre complication médicale comme une maladie cardiaque.

Les globules rouges contiennent du fer et les patients qui ont un besoin constant en transfusions (variant de moins de 2 unités à 4 unités de sang ou plus par mois) peuvent présenter un risque de surcharge ferrique – une affection qui pourrait endommager le coeur et le foie. Une analyse sanguine appelée taux de ferritine sérique, qui permet de mesurer les réserves de fer de l’organisme, est utilisée pour suivre l’évolution du patient. Deux médicaments appelés chélateurs de fer et homologués par la Food and Drug Administration (FDA) permettent d’éliminer de l’organisme le surplus de fer causé par les anémies dépendantes des transfusions. Le déférasirox (Exjade®) est un médicament oral (comprimé à dissoudre dans un liquide) administré une fois par jour. Le mésylate de déféroxamine (Desferal®; DFO) est administré sous forme de perfusion sous-cutanée ou intramusculaire lente pendant une période de 8 à 12 heures par jour, 5 à 7 jours par semaine.

Des transfusions de plaquettes sont habituellement nécessaires lorsque la numération plaquettaire d’un patient est inférieure à 10 000/μL. Cependant, l’indication principale pour une transfusion de plaquettes est la présence d’ecchymoses ou de saignements inhabituels.

La SLLC offre une brochure gratuite intitulée La transfusion sanguine, qui contient des renseignements complets sur la transfusion de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et d’autres composants sanguins à l’intention des patients atteints de SMD et d’autres cancers du sang.

Érythropoïétine (EPO) et autres facteurs de croissance. Chez certains patients présentant une baisse incommodante de la numération globulaire, des agents pouvant stimuler la production de cellules sanguines, appelés facteurs de croissance, peuvent être utiles.

L’EPO est une hormone produite par les reins qui stimule la production de globules rouges. Les facteurs de croissance des globules rouges, appelés agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) et dont font partie Procrit® [Procrit n’est pas offert au Canada] et Aranesp®, sont des formes synthétiques d’EPO administrées par injection sous la peau (injection sous-cutanée). Aranesp® est une forme d’EPO dont la durée d’action est plus longue que celle de Procrit®.

page 13

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 16: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Les ASE peuvent être utilisés dans le traitement du groupe de 10 à 20 p. 100 des patients souffrant de SMD et présentant une anémie associée à un faible taux d’EPO. Chez ce sous-groupe, constitué habituellement de patients présentant un risque IPSS faible ou intermédiaire-1, le traitement à l’EPO permet de réduire les besoins transfusionnels et de potentiellement améliorer la survie.

La plupart des patients atteints de SMD ne présentent pas un faible taux d’EPO et l’administration d’ASE ne permet pas de traiter leur anémie. Toutefois, tous les patients atteints de SMD devraient faire vérifier leur taux d’EPO. Les ASE seuls ne seront peut-être pas bénéfiques pour certains patients qui souffrent de SMD et qui présentent un faible taux d’EPO, mais les ASE en association avec le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (granulocyte-colony stimulating factor ou G-CSF) – une hormone qui augmente la production de globules blancs – pourraient augmenter leur taux d’hémoglobine.

Utilisé seul, le G-CSF, ou un autre facteur de croissance des globules blancs appelé facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages (granulocyte macrophage-colony stimulating factor ou GM-CSF), ne permet pas de traiter les SMD. Par contre, le G-CSF ou le GM-CSF peuvent être utilisés dans le traitement de patients dont la numération des neutrophiles est faible et qui contractent une infection. Il est important de porter une attention immédiate à une infection ou à une fièvre inexpliquée. Lorsqu’une infection bactérienne ou fongique est détectée ou soupçonnée, l’utilisation d’antibiotiques appropriés peut être nécessaire. Des médicaments antiviraux peuvent être utilisés dans le traitement de certaines infections virales.

L’AMG 531 est un nouveau médicament faisant l’objet d’essais cliniques chez des patients qui souffrent de SMD et qui présentent une faible numération plaquettaire.

Tableau 3. Quelques types de traitement contre les syndromes myélodysplasiques

Facteursdecroissance (Exemples : époïétine alfa, darbépoïétine alfa et facteur de stimulation des

colonies de granulocytes [G-CSF])

Pharmacothérapie (Exemples : azacitidine [l’azacitidine est présentement sous essaie clinique au

Canada pour le traitement de la MDS], décitabine [la décitabine n’est pas offerte au Canada], lénalidomide)

ChimiothérapiedutypeutiliséecontrelaLMA (Exemples : cytarabine et daunorubicine, cytarabine, idarubicine, mitoxantrone et

thalidomide [la thalidomide n’est pas offerte au Canada])

Greffedecellulessouches (Exemples : allogénique, allogénique d’intensité réduite)

page 14

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 17: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Globuline antithymocyte (ATG; Thymoglobulin®; Atgam®). Certains patients atteints de SMD présentent une maladie caractérisée par des lymphocytes qui détruisent les précurseurs des globules rouges, des plaquettes et des neutrophiles normaux. L’ATG est une globuline immune tirée des lapins ou des chevaux et administrée par voie intraveineuse, qui détruit les lymphocytes et améliore la numération globulaire chez certains patients atteints de SMD. L’apparition immédiate de fièvre et de frissons est courante après l’administration d’ATG. Il est possible d’identifier les patients dont les chances de répondre à l’ATG sont bonnes (habituellement les patients présentant un risque IPSS faible ou intermédiaire-1) ou mauvaises. Les patients devraient discuter avec leur médecin pour savoir si le traitement à l’ATG pourrait leur être bénéfique.

Pharmacothérapie. La lénalidomide est homologuée par Santé Canada pour le traitement des SMD. L’azacitidine (VidazaMD) fait actuellement l’objet d’essais cliniques au Canada pour le traitement des SMD.

• Azacitidine (Vidaza®). Ce médicament fait actuellement l’objet d’essais cliniques au Canada pour le traitement des SMD. Ce médicament, appelé agent hypométhylant ou déméthylant, est utilisé dans le traitement des patients présentant un risque faible ou élevé. Il semble aider la moelle osseuse à recommencer à fonctionner de façon normale. Il tue également les cellules malsaines de la moelle osseuse qui se reproduisent anormalement. L’azacitidine est administrée sous forme d’injections sous-cutanées, habituellement pendant sept jours consécutifs, toutes les quatre semaines.

En moyenne, environ 40 p. 100 des patients répondent à l’azacitidine. Il a été démontré que le traitement par ce médicament entraîne une amélioration de la qualité de vie, d’après la comparaison de groupes de patients menée dans le cadre de deux études multicentriques à répartition aléatoire. Un groupe de patients a fait l’objet d’une surveillance, avec transfusions au besoin. L’autre groupe a fait l’objet d’une surveillance, avec transfusions au besoin, et a reçu de l’azacitidine. Dans les deux études, l’ajout d’azacitidine a permis de réduire les besoins transfusionnels. L’azacitidine provoque des effets secondaires, tels que nausée, vomissements et diarrhée, et diminue aussi temporairement la numération globulaire. Cependant, la numération globulaire revient habituellement au taux observé avant le traitement, ou le dépasse, avant la série d’injections hebdomadaires suivante.

L’azacitidine par voie orale fait l’objet d’essais cliniques de phase 1 visant à déterminer la dose la plus appropriée et son efficacité.

• Décitabine (Dacogen®) Ce médicament n’est pas offert au Canada. Ce médicament, qui est un autre agent hypométhylant/déméthylant homologué par la FDA pour les patients à risque faible et élevé, est administré par voie intraveineuse. La décitabine a également fait l’objet d’essais aléatoires qui comparaient, d’une part, le traitement avec observation et transfusion ne contenant pas de décitabine et, d’autre part, le traitement avec observation et transfusion contenant de la décitabine. Comme pour l’azacitidine, l’administration de la décitabine a donné lieu à une réduction des besoins

page 15

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 18: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

de transfusion et une augmentation de la numération globulaire chez 30 à 40 p. 100 des patients. Il faudra toutefois poursuivre la recherche pour établir quelles sont les doses de décitabine les plus efficaces, ce que d’autres essais aléatoires sont en voie de réaliser.

• Lénalidomide (Revlimid®). Ce médicament homologué par Santé Canada est utilisé dans le traitement des patients présentant une anémie dépendante des transfusions causée par un SMD de risque faible ou intermédiaire-1 associé à une délétion du bras long du chromosome 5 (dél 5q), avec ou sans autres anomalies cytogénétiques, et constitue le traitement de premier choix pour ces patients. La délétion 5q peut être présente dans 20 à 30 p. 100 de tous les cas de SMD. La lénalidomide est un médicament immunomodulateur et est un dérivé non neurotoxique et non sédatif de la thalidomide.

La lénalidomide entraîne et permet de maintenir l’indépendance aux transfusions de globules rouges pendant environ deux ans chez la plupart des patients présentant un risque faible et une délétion 5q. Elle permet également de diminuer les besoins en transfusion de globules rouges chez les patients présentant un faible risque sans délétion 5q, mais elle n’est pas aussi efficace que chez les patients présentant une délétion 5q. D’autres études sont requises afin de comprendre l’effet de la lénalidomide sur l’espérance de vie et ses bienfaits chez les patients atteints d’un SMD de risque IPSS intermédiaire-2 ou élevé, avec ou sans délétion 5q.

D’autres recherches sont nécessaires afin de déterminer lequel de ces médicaments (l’azacitidine ou la lénalidomide) constitue le meilleur choix pour les patients qui souffrent d’un SMD de faible risque sans délétion 5q, présentant un taux élevé d’EPO et donc peu susceptibles de répondre aux ASE.

Chimiothérapie. Les patients des catégories de risque IPSS intermédiaire-2 et élevé peuvent nécessiter un traitement chimiothérapeutique du même type que celui utilisé dans le traitement de la leucémie myéloïde aiguë (LMA). La considération de cette forme de traitement doit également tenir compte de l’âge du patient et de la présence concomitante de toute autre affection médicale.

Voici quelques médicaments pouvant être utilisés:

• cytarabine (cytosine arabinoside, ara-C; Cytosar-U®)

• Idarubicine (Idamycin®)

• daunorubicine (Cerubidine®)

• mitoxantrone (Novantrone®).

Ces médicaments peuvent être administrés seuls ou en association avec deux ou trois agents différents (chimiothérapie d’association). Dans certains cas, des protocoles à faible dose sont utilisés.

page 16

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 19: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Initialement, l’administration de la chimiothérapie aggravera la numération globulaire du patient. Cela signifie que le médecin doit déterminer si la chimiothérapie intensive est justifiée, en tenant compte à la fois de la gravité des perturbations cellulaires et du potentiel du patient à répondre à la chimiothérapie et à atteindre la rémission.

Il est rare que la chimiothérapie ait entraîné la guérison de patients atteints de types courants de SMD (patients présentant une anomalie des chromosomes 5 et/ou 7). D’autres médicaments, comme la clofarabine (Clolar®), font l’objet d’essais cliniques pour le traitement des patients atteints de LLA ou de LMA. (Voir la section Études de recherche et essais cliniques à la page 18.)

La brochure gratuite de la SLLC intitulée Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets secondaires contient des renseignements supplémentaires sur ces médicaments

Greffe de cellules souches allogéniques (allogreffe). L’allogreffe constitue une procédure à risque élevé et la décision de réaliser une greffe dépend de plusieurs facteurs. Chez les patients de moins de 55 ans qui sont dans les catégories de risque IPSS intermédiaire-2 ou élevé et qui ont un donneur de cellules souches compatible pour le groupe HLA (frère/soeur ou non apparenté), la radiothérapie et/ou la chimiothérapie intensive suivie d’une greffe de cellules souches allogéniques constitue le traitement ayant le meilleur potentiel connu de guérir la maladie.

Près de 40 à 50 p. 100 des patients subissant une allogreffe seront guéris de leur SMD. Les résultats des greffes de cellules souches provenant de donneurs compatibles non apparentés sont comparables aux résultats des greffes de cellules souches provenant de donneurs compatibles apparentés. Certains patients font une rechute après la greffe; cependant, si une rechute survient, elle se produit habituellement au cours des premières années suivant la greffe.

Le recours à l’allogreffe est en grande partie limité aux patients atteints de SMD de risque élevé en raison du taux élevé de mortalité associée à l’allogreffe (entre 10 et 30 p. 100). Des essais cliniques portant sur la greffe allogénique sans myélosuppression (greffe de cellules souches d’intensité réduite) sont en cours afin d’établir l’utilité de cette méthode dans le traitement des patients âgés. La greffe d’intensité réduite est presque aussi efficace que la greffe allogénique habituelle (avec myélosuppression complète) pour éliminer le SMD et pourrait entraîner un taux de mortalité inférieur à celui associé à la greffe allogénique habituelle. Ainsi, la greffe pourrait représenter une option pour les patients de plus de 60 ou 70 ans, qui représentent la grande majorité des patients atteints de SMD. L’efficacité de la greffe d’intensité réduite est due à l’effet du greffon contre le SMD médié par les lymphocytes du donneur plutôt qu’aux fortes doses de chimiothérapie. (Voir la section Études de recherche et essais cliniques, à la page 18.)

page 17

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 20: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Pour des renseignements complets sur la greffe de cellules souches, consulter les publications gratuites de la SLLC intitulées La greffe de cellules souches de sang et de moelle et La greffe de cellules souches de sang de cordon ombilical.

Issues du traitement. Des soins de soutien améliorés, le traitement par des agents récemment mis au point (la lénalidomide et l’azacitidine), les progrès dans le domaine de la greffe de cellules souches et les essais cliniques sur de nouveaux médicaments contribuent tous à l’amélioration des issues du traitement et de la qualité de vie des patients atteints de SMD. Néanmoins, le pronostic associé au SMD varie grandement; par conséquent, nous conseillons à tous les patients de discuter avec leur médecin au sujet de la survie. Les patients voudront peut-être garder à l’esprit que les statistiques actuelles sur la survie pourraient sous-estimer légèrement le taux de survie, dans la mesure où ces données n’intègrent pas les résultats des options thérapeutiques actuelles. Nous invitons les patients à risque élevé à demander à leur médecin si la participation à un essai clinique leur serait bénéfique.

La SLLC subventionne des projets de recherche qui pourraient mener à la mise au point de traitements permettant de réparer l’ADN endommagé des patients atteints de SMD.

Essais cliniques. L’objectif des essais cliniques portant sur les SMD et d’autres cancers du sang est d’améliorer le traitement et la qualité de vie et d’accroître le taux de survie. Les essais cliniques sont des études de recherche soigneusement planifiées et surveillées, qui sont menées par des médecins. Un traitement dont l’innocuité et l’efficacité sont démontrées dans le cadre d’un essai clinique est souvent homologué par Santé Canada comme traitement standard s’il est plus efficace ou entraîne moins d’effets secondaires que le traitement standard en usage.

Avant le début d’un essai clinique, un nouveau traitement est mis au point et analysé en profondeur en laboratoire. Il est ensuite rigoureusement testé sur plusieurs espèces animales. Si les essais précliniques démontrent que le traitement est sécuritaire et efficace, un essai clinique multiphasique sera alors réalisé sur des humains. Chaque phase vise un objectif précis et lorsqu’une phase est complétée avec succès, l’essai passe à la phase suivante. Dans un essai de phase 1, on étudie un nombre relativement restreint de patients – pour qui il n’existe aucun traitement efficace connu – afin d’évaluer la posologie, la tolérance et les effets toxiques aigus d’un nouveau traitement. Dans un essai de phase 2, on étudie un plus grand nombre de patients afin d’obtenir plus de renseignements sur la posologie, les effets et la toxicité. Dans un essai de phase 3, on compare le traitement au meilleur traitement en usage chez un nombre encore plus grand de patients, qui sont répartis de façon aléatoire afin de recevoir soit le meilleur traitement existant soit le nouveau traitement (à l’étude). Les études de phase 4 sont réalisées sur des nouveaux médicaments ou traitements qui ont déjà reçu l’homologation de Santé Canada;

Études de recherche et essais cliniques

page 18

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 21: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

les objectifs sont de découvrir de nouvelles utilisations pour ces médicaments ou traitements, de recueillir des renseignements supplémentaires sur leur innocuité et leur efficacité à partir d’un plus grand groupe de patients et de déterminer leur efficacité chez des sous-groupes particuliers de patients – par exemple, chez les patients de plus de 65 ans.

La participation des patients aux essais cliniques est essentielle pour améliorer les traitements standards et, éventuellement, permettre la guérison de tous les patients atteints de SMD. Des essais cliniques sont en cours afin d’étudier des traitements à l’intention des patients ayant reçu un premier diagnostic de SMD de risque faible, intermédiaire ou élevé ou des patients dont la maladie est récidivante ou réfractaire.

Les essais cliniques peuvent porter sur de nouveaux médicaments, de nouvelles associations de médicaments ou des médicaments homologués, pour trouver de nouvelles façons de traiter les patients – par exemple, de nouvelles posologies ou de nouveaux calendriers d’administration (voir le tableau 4).

Pharmacothérapie. Plusieurs essais cliniques visent à étudier un traitement à l’aide d’une association de médicaments homologués par Santé Canada, tels que le sorafénib et la cytarabine. L’idée de combiner différents agents est qu’étant donné que chacun agit d’une façon différente pour tuer les cellules cancéreuses, leur utilisation simultanée permettrait de tuer un plus grand nombre de cellules de SMD – ou être aussi efficace que les traitements habituels contre le SMD, mais avec des effets secondaires moins toxiques. L’azacitidine est également à l’étude comme traitement d’entretien chez les patients qui souffrent de SMD et qui ont obtenu une rémission complète ou partielle à la suite d’une chimiothérapie intensive. L’objectif de cette étude est de déterminer si le traitement d’entretien à l’azacitidine permet d’augmenter la durée de la réponse des patients.

page 19

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Tableau 4. Quelques médicaments faisant l’objet d’essais cliniques sur le traitement des syndromes myélodysplasiques

Sorafénib (BAY 43-9006)Cytarabine (ARA-C)Malate de sunitinib

RomiplostimAssociation de cytarabine, de chlorhydrate de daunorubicine,

de thioguanine et d’asparaginase

Tableau 4. Certains médicaments à l’étude dans le traitement des SMD sont déjà homologués pour le traitement d’autres maladies ou affections. Par exemple, la cytarabine est homologuée pour le traitement de la LLC, de la LLA et de la LMA, alors que le sorafénib est homologué pour le traite-ment de l’hypernéphrome local de stade avancé ou métastasique.

Page 22: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Certains essais cliniques s’appliquent aux SMD de tout type de risque; d’autres s’appliquent au SMD de faible risque ou de risque élevé. Les patients devraient discuter avec leur médecin des bienfaits d’un traitement mené dans le cadre d’un essai clinique spécifique. L’admissibilité à participer à un essai clinique peut dépendre de l’âge du patient, du type de risque et du traitement antérieur contre le SMD.

Voici des exemples d’associations de médicaments faisant l’objet d’études :

• Cytarabine, chlorhydrate de daunorubicine, thioguanine et asparaginase suivis d’un traitement d’intensification composé de cytarabine et d’étoposide chez des patients pédiatriques atteints du syndrome de Down et de leucémie myéloïde aigüe ou d’un syndrome myélodysplasique. La cytarabine est déjà homologuée au Canada pour le traitement de la LLC, de la LMA et de la LLA.

• Trioxyde d’arsenic (Trisenox®), un médicament utilisé principalement pour le traitement de la leucémie promyélocytaire aiguë, en association avec l’azacitidine (Vidaza®) ou avec le tipifarnib (Zarnestra®), un inhibiteur de la farnésyl-transférase (IFT), et le gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®), un anticorps monoclonal. Le Mylotarg® est approuvé pour le traitement de la leucémie myéloïde aiguë (LMA) chez les patients CD33 positifs de 60 ans ou plus qui subissent une première rechute et qui ne semblent pas pouvoir recevoir d’autres types de chimiothérapie cytotoxique. [Le Vidaza®, le Zarnestra® et le Mylotarg® n’ont pas encore été homologués au Canada.] Le trioxyde d’arsenic est sous essai clinique en association avec la cytarabine, pour le traitement de la LMA chez les patients âgés.

• Lonafarnib (Sarasar®), un inhibiteur de farnésyl-transférase (IFT), est à l’étude pour les patients atteints de SMD qui reçoivent de une à huit transfusions de plaquettes toutes les quatre semaines. [Il n’est pas homologué au Canada.

• Acide valproïque (Depakene®), un inhibiteur des histones déacétylases (HDAC), en association avec la décitabine (Dacogen®). [Il n’est pas homologué au Canada]

• Vorinostat (Zolinza®), un inhibiteur des histones déacétylases (HDAC), en association avec l’azacitidine (Vidaza®). [Il est homologué au Canada, mais, à l’heure actuelle, il ne fait l’objet d’aucun essai clinique em association avec d’autres médicaments, contrairement à ce qui est indiqué plus haut.

• Sorafénib et cytarabine dans le traitement de patients âgés atteints de leucémie myéloïde aiguë ou d’un syndrome myélodysplasique de risque élevé.

• Clofarabine (Clolar®), un médicament homologué pour le traitement des enfants atteints de leucémie lymphocytique aiguë (LLA) en rechute ou réfractaire, en association avec la chimiothérapie utilisée pour la LMA. [Il n’est pas encore homologué au Canada.]

Vaccinothérapie. Des essais cliniques sont en cours afin d’établir si un vaccin contre le SMD serait efficace pour le traitement de patients âgés d’au moins 18 ans atteints d’un SMD de faible risque. Le vaccin est fait à partir des composants de protéines (les peptides), qui pourraient aider le corps à augmenter l’efficacité de la réponse immunitaire aux cellules atteintes de SMD.

page 20

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 23: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

La vaccinothérapie et les injections de lymphocytes de donneur sont également à l’étude dans le traitement des patients atteints de SMD (et d’autres cancers du sang) dont la maladie est évolutive ou qui ont subi une rechute après une greffe de cellules souches allogéniques.

Greffe de cellules souches d’intensité réduite. Des études portant sur la greffe de cellules souches allogéniques sans myélosuppression sont en cours afin d’établir l’utilité de cette méthode dans le traitement des patients âgés. Les patients recevant un schéma de conditionnement pour une greffe sans myélosuppression reçoivent une dose réduite de médicaments chimiothérapeutiques et/ou de radiothérapie en vue de la greffe. Des médicaments immunosuppresseurs sont utilisés pour empêcher le rejet de la greffe, et la prise de greffe des cellules immunitaires du donneur permettrait à ces cellules d’attaquer la maladie (effet du greffon contre le cancer).

Vivre avec une maladie grave est difficile – pour le patient, les membres de sa famille et les êtres chers. Il n’existe aucune réaction universelle ni inattendue à un diagnostic de SMD. Cependant, de nombreux patients ressentent un soulagement émotif lorsqu’ils reprennent leur vie en main. Cela peut prendre du temps; toutefois, la plupart des personnes atteintes de SMD sont capables de composer avec un diagnostic qui, de prime abord, pouvait leur sembler difficile à accepter. Avec de l’information et du soutien, de nombreuses personnes dirigent leur attention vers le processus de traitement et la perspective d’un rétablissement.

Initialement, les patients voudront peut-être se renseigner sur le type de SMD dont ils souffrent et le traitement qui convient. Nous conseillons aux patients et aux aidants naturels de parler de la maladie et du traitement, de poser des questions et de faire connaître leurs craintes ou leurs inquiétudes aux médecins, au personnel infirmier, aux travailleurs sociaux et aux autres membres de l’équipe de soins. Ces personnes sont disponibles pour passer du temps avec les patients, répondre à leurs questions, leur offrir du soutien émotionnel et les diriger vers d’autres ressources utiles.

Les patients voudront peut-être que des amis, des membres de leur famille ou des aidants naturels les aident à obtenir des renseignements médicaux et de l’information relative au soutien et à assimiler ces renseignements. La présence d’une autre personne pourrait aider le patient à être moins stressé, à poser des questions et à se souvenir des renseignements. Bien qu’il ne soit pas toujours possible d’obtenir ce type de soutien, les patients peuvent bénéficier d’autres formes d’aide – par exemple, des groupes de soutien de leur région ou sur Internet peuvent offrir un forum de discussion. Souvent, les patients atteints de SMD se lient d’amitié et s’offrent du soutien mutuel. Au fil du temps, certains patients établissent une relation de soutien avec les membres de leur équipe de soins.

Effets sociaux et émotionnels

page 21

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 24: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Le traitement du SMD peut inclure des modifications à la vie quotidienne, du moins pendant un certain temps. Certains patients devront être hospitalisés. Les effets secondaires de la maladie et du traitement ainsi que les préoccupations sur la survie, la situation financière, le travail ou la vie familiale peuvent amener la plupart des patients à s’interroger sur leur valeur ou leur identité. Ces questions peuvent nuire à leur relation avec les autres, y compris à leurs relations intimes. Il peut être rassurant de savoir que ces sentiments sont normaux et que de nombreux effets secondaires sont temporaires. Il peut être très utile de parler ouvertement et honnêtement de ses craintes et de ses inquiétudes.

Finances. Le traitement peut être difficile sur le plan financier pour de nombreuses personnes ou familles, en raison de la perte de revenu et des coûts élevés des médicaments et des procédures. Veuillez vous adresser au ministère de la Santé de votre province, à la Société canadienne du cancer et au directeur des services aux patients du chapitre de la SLLC de votre région afin d’obtenir de plus amples renseignements sur les programmes d’aide financière qui vous sont offerts.

Dépression. Il est important de demander des conseils médicaux si l’humeur d’un patient ne s’améliore pas au fil du temps – par exemple, s’il se sent déprimé chaque jour pendant une période de deux semaines. La dépression est une maladie qui doit être traitée même quand une personne suit un traitement contre le lymphome. Le traitement de la dépression offre des bienfaits éprouvés aux personnes atteintes de cancer. De nombreuses sources d’aide sont offertes aux patients et aux aidants naturels. Certains aspects des soins, comme choisir un traitement, trouver le temps et l’argent pour obtenir des soins médicaux et communiquer avec la famille et les amis, peuvent entraîner du stress. Communiquez avec la SLLC ou demandez à l’équipe de soins de vous conseiller et de vous guider vers d’autres sources d’aide, comme les groupes de soutien, les services de consultation ou les programmes communautaires. Santé Canada a publié plusieurs ouvrages sur la dépression qui pourraient être utiles et offre également des liens vers d’autres ressources. Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.hc-sc.gc.ca, cliquez sur Vie saine dans la colonne de gauche de la page Web et cliquez sur l’onglet Santé mentale, ou cliquez sur Maladies et affections puis sur Maladies mentales et comportementales.

Préoccupations relatives aux enfants. Les SMD sont peu courants chez les enfants. Chaque famille aux prises avec un diagnostic de SMD infantile est projetée dans un monde inconnu. L’enfant, les parents et les frères et soeurs ont besoin de soutien. Il faut se rappeler que de l’aide est offerte. N’hésitez pas à demander de l’aide pour votre enfant, vous-même ou d’autres membres de votre famille, même si vous consultez déjà un psychologue, un travailleur social ou un spécialiste du milieu de l’enfant. Du soutien supplémentaire sera bénéfique pour de nombreuses familles.

Un enfant atteint de SMD pourrait être hospitalisé. Pour certains enfants, ce sera peut-être la première fois qu’ils s’absenteront de la maison. En offrant à votre enfant des renseignements adaptés à son âge au sujet de sa maladie et du traitement, vous l’aiderez à bâtir sa confiance envers vous et l’équipe de traitement et à se sentir à

page 22

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 25: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

l’aise de parler de ses craintes et de ses inquiétudes. Pour des conseils pratiques sur la façon d’aider votre enfant et d’autres membres de votre famille, de composer avec vos propres inquiétudes, d’informer votre famille élargie et vos amis de la situation et de faire la transition vers la vie après la fin du traitement, consultez la brochure gratuite de la SLLC intitulée Faire face à la leucémie et au lymphome infantile.

Nous pouvons vous aider. La SLLC offre également des programmes d’aide financière et de soutien par l’entremise de son bureau national et de ses chapitres locaux afin d’aider à soulager les pressions économiques et émotives associées à un diagnostic de cancer. Visitez le site www.sllcanada.org ou communiquez avec le Centre de ressources et d’information au 1 800 955-4572 pour trouver un chapitre de la SLLC dans votre région, commander des brochures gratuites ou parler directement à un documentaliste spécialisé.

Pour de plus amples renseignements, consultez les brochures et les feuillets d’information gratuits de la SLLC suivants.

La leucémie myéloïde aiguë, 2007

La leucémie myéloïde aiguë : Un guide à l’intention des patients et des aidants naturels, 2007

La greffe de cellules souches de sang et de moelle, 2007

Les leucémies myélomonocytiques chroniques (feuillet d’information), 2002

Faire face à la leucémie et au lymphome infantile, 2007

Une nouvelle journée : Idées pour faire face à la leucémie, au lymphome ou au myélome, 2006

La thrombocythémie essentielle ou primaire (feuillet d’information), 2007

La fertilité (feuillet d’information), 2007

L’alimentation et la nutrition (feuillet d’information), 2007

La myélofibrose idiopathique (feuillet d’information), 2007

Apprendre et vivre avec le cancer : Plaider pour les droits à l’éducation de votre enfant, 2006

La polyglobulie essentielle (feuillet d’information), 2007

La sexualité et l’intimité (feuillet d’information), 2008

Comprendre les essais cliniques liés aux cancers du sang, 2006

Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets secondaires, 2007

Pour les enfants:`

Les images de mon parcours : Activités pour enfants atteints du cancer, 2007

Le livre à colorier de la greffe de cellules souches, 2007

page 23

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 26: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

ADN Abréviation d’acide désoxyribonucléique, la substance qui se trouve dans le noyau des cellules et qui contient l’information génétique. Les quatre différents composants chimiques de l’ADN, appelés bases, sont organisés selon diverses séquences. Ces quatre bases portent les abréviations C, A, T et G. De longues séquences de ces quatre bases forment un gène. Les gènes indiquent à la cellule comment produire les protéines qui lui permettent d’exercer ses fonctions. L’ADN peut devenir très anormal dans les cellules cancéreuses.

Analyse cytogénétique Procédure d’analyse du nombre et de la taille des chromosomes des cellules. En plus de permettre de déceler les altérations chromosomiques, il est possible, dans certains cas, d’identifier les gènes qui sont effectivement touchés. Ces informations sont très utiles pour diagnostiquer le type spécifique de leucémie et de lymphome, déterminer les approches thérapeutiques et suivre la réponse au traitement. La personne qui prépare et examine les chromosomes et interprète les résultats est appelée un cytogénéticien.

Allogeneic Stem Cell TransplantationProcédure d’analyse du nombre et de la taille des chromosomes des cellules. En plus de permettre de déceler les altérations chromosomiques, il est possible, dans certains cas, d’identifier les gènes qui sont effectivement touchés. Ces informations sont très utiles pour diagnostiquer le type spécifique de leucémie et de lymphome, déterminer les approches thérapeutiques et suivre la réponse au traitement. La personne qui prépare et examine les chromosomes et interprète les résultats est appelée un cytogénéticien.

Anémie Diminution du nombre de globules rouges et, par conséquent, de la concentration d’hémoglobine dans le sang. Cette affection entraîne une diminution de la capacité du sang à transporter l’oxygène. Si l’anémie est grave, elle peut provoquer un teint pâle, de la faiblesse, de la fatigue et un essoufflement à l’effort.

Anémie aplasiqueAffection qui rend la moelle osseuse incapable de produire des cellules sanguines. Les cellules de la moelle osseuse de certaines personnes atteintes d’anémie aplasique présentent des caractéristiques anormales semblables à celles des cellules de SMD et non typiques de l’anémie aplasique.

Anémie clonale, pancytopénie clonaleTermes pouvant être utilisés à la place d’anémie acquise ou réfractaire. Les termes acquise et réfractaire ne décrivent pas la nature maligne (cancéreuse) de ces troubles. Un trouble clonal est un cancer.

Glossaire

page 24

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 27: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Anémie réfractaire (AR)Dans certains systèmes de classification, nom d’un sous-type de syndrome myélodysplasique. L’anémie réfractaire est un trouble myéloïde clonal qui nuit principalement à la production de globules rouges dans la moelle osseuse. L’AR est souvent associée à une baisse légère ou modérée des globules blancs et des plaquettes. Ce trouble est aussi appelé myélodysplasie.

Anémie réfractaire avec excès de blastes (AREB) Voir Leucémie myéloïde oligoblastique

Anémie réfractaire avec excès de blastes en transformation (AREB-T)Sous-type de syndrome myélodysplasique dans la classification franco-américano-britannique (FAB) et dans lequel la numération des blastes dans la moelle osseuse varie entre 20 et 30 p. 100.

Anémie réfractaire avec sidéroblastes en couronne (ARSC)Dans certains systèmes de classification, nom d’un sous-type de syndrome myélodysplasique caractérisé par une anémie réfractaire (AR) accompagnée d’une accumulation anormale de granules de fer autour du noyau. Ces cellules sont appelées sidéroblastes en couronne. Tous les globules rouges se développant normalement contiennent des particules fines de fer incorporées dans l’hémoglobine, la protéine qui transporte l’oxygène et qui donne aux globules rouges leur couleur et leur permet d’exercer leur fonction. Dans le cas des sidéroblastes anormaux, une grande quantité de fer est emprisonnée dans les globules rouges en développement dans des sites anormaux. La coloration des cellules de la moelle osseuse pour révéler le fer et l’examen de ces cellules au microscope permettent d’établir que ces cellules sont des sidéroblastes anormaux. L’AR et l’ARSC sont souvent associées à une baisse légère ou modérée du nombre de globules blancs et de plaquettes.Ce trouble est aussi appelé myélodysplasie ou anémie sidéroblastique acquise.

Anémie sidéroblastique acquise Voir Anémie réfractaire avec sidéroblastes en couronne

Anticorps monoclonauxAnticorps produits par des cellules dérivées d’un seul clone. Ces anticorps hautement spécifiques peuvent être produits en laboratoire. Ce sont des réactifs très importants pour l’identification et la classification des maladies par immunophénotypage des cellules. Ils ont aussi des applications cliniques, comme l’administration ciblée de médicaments aux cellules cancéreuses, et peuvent servir à purifier les cellules utilisées dans les greffes de cellules souches.

page 25

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 28: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Antigène Substance étrangère, habituellement une protéine, qui stimule une réponse immunitaire lorsqu’elle est ingérée, inhalée ou entre en contact avec la peau ou les membranes muqueuses. Les bactéries, les virus et les allergènes sont des exemples d’antigènes. Les antigènes stimulent la production d’anticorps par les plasmocytes.

Aphérèse Procédure de retrait de certains éléments du sang d’un donneur et de réinjection des éléments non requis au donneur. Cette procédure, aussi appelée hémaphérèse, fait circuler de façon continue le sang d’un donneur dans un appareil qui le retourne au donneur. Grâce à l’aphérèse, il est possible de retirer les éléments désirés d’un grand volume de sang. Les plaquettes, les globules rouges, les globules blancs et le plasma peuvent être retirés séparément. Par exemple, cette technique permet de recueillir une quantité suffisante de plaquettes aux fins de transfusion à partir d’un seul donneur (plutôt que de six à huit donneurs distincts). De cette façon, le receveur des plaquettes est exposé à un plus petit nombre de donneurs ou peut recevoir les plaquettes compatibles pour le groupe HLA d’un seul donneur apparenté. L’aphérèse sert également à retirer les cellules souches de la circulation sanguine; ces cellules peuvent être congelées, entreposées et utilisées ultérieurement aux fins de greffe, plutôt que des cellules souches de moelle osseuse.

AR Voir Anémie réfractaire.

AREB Voir Leucémie myéloïde oligoblastique.

AREB-T Voir Anémie réfractaire avec excès de blastes en transformation.

ARSC Voir Anémie réfractaire avec sidéroblastes en couronne.

BasophileType de globule blanc qui contribue à certaines réactions allergiques.

Biopsie de la moelle osseuseTest visant à examiner les cellules de la moelle osseuse pour déceler des anomalies cellulaires. Cette analyse diffère de la ponction de la moelle osseuse en ce qu’une petite quantité d’os rempli de moelle est prélevée, habituellement de l’os de la hanche. Après administration de médicament afin d’anesthésier la région, une aiguille spéciale de biopsie est utilisée pour retirer un fragment d’os contenant de la moelle. La moelle est examinée au microscope afin de déterminer si des cellules anormales sont présentes. La ponction et la biopsie de la moelle osseuse peuvent être réalisées au cabinet du médecin ou à l’hôpital. Ces deux analyses sont presque toujours réalisées en même temps. Les deux analyses sont également réalisées après le traitement afin de déterminer la proportion de cellules de cancer du sang ayant été tuées par le traitement.

page 26

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 29: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

CaryotypeOrganisation systématique, à l’aide d’images, des 46 chromosomes d’une cellule humaine en 22 paires appariées (membres maternel et paternel de chaque paire) selon la longueur, du plus long au plus court, et d’autres caractéristiques. Ces 22 paires sont appelées autosomes. Les chromosomes sexuels sont présentés comme une paire distincte (soit XX ou XY).(Voir Hybridation in situ en fluorescence.)

Cathéter à demeurePlusieurs types de cathéters (par exemple, Groshong®, Hickman®, Broviac® et autres) peuvent être utilisés chez les patients recevant une chimiothérapie intensive ou un soutien nutritionnel. Un cathéter à demeure est un tube spécial qui est inséré dans une grande veine de la partie supérieure de la cage thoracique. Le cathéter est glissé sous la peau du thorax afin de le maintenir bien en place. La partie externe du cathéter peut être utilisée pour administrer des médicaments, du liquide ou des produits sanguins ou pour prélever des échantillons de sang. Si le cathéter est nettoyé soigneusement, il peut demeurer en place pendant une longue période de temps (plusieurs mois), au besoin. Il peut être bouché et rester en place chez les patients après leur sortie de l’hôpital et être utilisé pour l’administration d’agents chimiothérapeutiques ou de produits sanguins en consultation externe. Un autre type de cathéter de longue durée comporte une chambre implantable. Cette chambre est insérée chirurgicalement sous la surface de la peau sur la paroi de la partie supérieure du thorax. Après cicatrisation du site, aucun bandage ni soin particulier à domicile n’est requis. Lorsque des médicaments sont nécessaires, un médecin, un auxiliaire médical ou une infirmière insère une aiguille dans la peau afin d’accéder à la chambre. Le patient peut choisir de recevoir une application locale de crème anesthésiante au site d’injection avant l’utilisation de la chambre. Du sang peut être prélevé et des produits sanguins peuvent être administrés à l’aide de ce dispositif..

Cathéter central Voir Cathéter à demeure.

Cellules blastiquesLes cellules les plus primitives de la moelle osseuse détectées au microscope optique. Les blastes représentent environ un pour cent des cellules de la moelle en développement normal. Ce sont en grande partie des myéloblastes, cellules qui se développent en neutrophiles. Dans les ganglions lymphatiques normaux, les blastes sont habituellement des lymphoblastes, c’est-à-dire des cellules qui font partie du développement des lymphocytes. Dans les leucémies aiguës, les cellules blastiques, d’aspect semblable aux cellules blastiques normales, s’accumulent en grande quantité, représentant parfois jusqu’à 20 p. 100 de toutes les cellules de la moelle osseuse. Dans les syndromes myélodysplasiques et la leucémie myéloïde aiguë, il y a accumulation de myéloblastes, alors que dans la leucémie lymphocytique aiguë, il y a accumulation de lymphoblastes. Les myéloblastes normaux donnent naissance aux granulocytes (neutrophiles, éosinophiles et basophiles). Dans les syndromes myélodysplasiques, les myéloblastes anormaux remplacent les globules rouges, les

page 27

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 30: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

globules blancs et les plaquettes normaux dans la moelle osseuse ou nuisent à leur production. Parfois, la distinction entre les myéloblastes et les lymphoblastes peut être établie par l’examen au microscope de cellules de moelle osseuse colorées. Il est souvent nécessaire de recourir à l’immunophénotypage ou à une coloration spéciale des cellules de moelle osseuse pour les distinguer.

Cellules sanguinesUn des trois types principaux de cellules dans le sang : les globules rouges, qui transportent l’oxygène, les globules blancs, dont le rôle principal est de prévenir ou de combattre les infections, et les plaquettes, qui aident à empêcher le saignement. Il existe plusieurs types de globules blancs dans le sang. Chaque type cellulaire est présent dans le sang en quantité suffisante pour exercer ses fonctions. Trente millilitres de sang contiennent environ 150 milliards de globules rouges, 8 milliards de plaquettes et 20 millions de globules blancs. Les globules rouges vivent plusieurs mois, les plaquettes pendant une semaine ou deux et les globules blancs pendant quelques jours. La moelle osseuse doit remplacer plus de 500 milliards de cellules sanguines chaque jour.

Cellules souchesCellules multipotentes de la moelle osseuse nécessaires à la production des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes. En général, les cellules souches se trouvent principalement dans la moelle osseuse, mais certaines quittent la moelle et circulent dans le sang. (Voir Hématopoïèse.) À l’aide de techniques spéciales, les cellules souches du sang peuvent être recueillies, conservées par congélation et ensuite décongelées et utilisées aux fins de traitement par cellules souches.

Chimiothérapie Utilisation de substances chimiques (médicaments) afin de tuer les cellules malignes. De nombreuses substances chimiques ont été mises au point à cette fin et la plupart agissent en causant des lésions à l’ADN des cellules. Lorsque l’ADN est endommagé, les cellules ne peuvent pas proliférer ou survivre. La réussite de la chimiothérapie dépend du fait que les cellules malignes sont passablement plus sensibles aux substances chimiques que les cellules normales. Comme les cellules de la moelle osseuse, de l’appareil digestif, de la peau et des follicules pileux sont les plus sensibles à ces substances chimiques, des lésions à ces organes provoquent les effets secondaires courants de la chimiothérapie, comme les ulcères buccaux et la perte des cheveux.

Chromosome Une des 46 structures trouvées dans le noyau de toutes les cellules du corps humain (sauf les globules rouges) et composée d’un brin d’ADN. Ce brin est composé principalement de gènes, qui sont des parties spécifiques d’ADN. Le terme génome est utilisé pour décrire l’ensemble complet de l’ADN d’un organisme. On estime que le génome humain contient environ 30 000 gènes. Les gènes situés sur les chromosomes X et Y déterminent le sexe : les femmes possèdent deux

page 28

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 31: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

chromosomes X et les hommes possèdent un chromosome X et un chromosome Y. Chaque chromosome possède un bras long (appelé q) et un bras court (appelé p). Le nombre ou la forme des chromosomes peuvent être altérés dans les syndromes myélodysplasiques en raison d’une cassure chromosomique, d’une délétion ou d’autres anomalies.

ClonalDescription d’une population de cellules dérivées d’une seule cellule parentale transformée. Presque tous les cancers sont dérivés d’une seule cellule portant une lésion à l’ADN (mutation) et sont donc monoclonaux. La leucémie, le lymphome le myélome et les syndromes myélodysplasiques sont des exemples de cancers clonaux, c’est-à-dire dérivés d’une seule cellule anormale.

CRDM Voir Cytopénie réfractaire avec dysplasie multilignée.

CytokinesSubstances dérivées des cellules (cyto) et sécrétées par différents types cellulaires, qui agissent sur d’autres cellules afin de stimuler ou d’inhiber leur fonction. Les substances dérivées des lymphocytes sont appelées lymphokines. Les substances dérivées des lymphocytes et qui agissent sur d’autres globules blancs sont appelées interleukines, c’est-à-dire qu’elles interagissent entre deux types de leucocytes. Certaines cytokines peuvent être produites commercialement et utilisées pour le traitement. Le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (granulocyte-colony stimulating factor ou G-CSF) et le facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages (granulocyte-macrophage colony stimulating factor ou GM-CSF) sont des exemples de cytokines. Ils stimulent la production de neutrophiles et réduisent la période de basse numération des neutrophiles dans le sang à la suite de la chimiothérapie. Les cytokines qui stimulent la prolifération cellulaire sont parfois appelées facteurs de croissance

CytopénieBaisse du nombre de cellules circulant dans le sang.

Cytopénie réfractaire avec dysplasie multilignée (CRDM) Sous-type de SMD dans la classification de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui comprend les patients présentant moins de 10 p. 100 de cellules anormales de deux ou trois types de cellules sanguines, avec un taux de blastes inférieur à 5 p. 100 dans la moelle osseuse et inférieur à 1 p. 100 dans le sang et moins de 15 p. 100 de sidéroblastes en couronne dans la moelle osseuse. La présence de plus de 15 p. 100 de sidéroblastes en couronne est appelée CRDM-SC

DélétionAnomalie chromosomique caractérisée par la perte totale ou partielle d’un chromosome.

page 29

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 32: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Effet du greffon contre la tumeur (GCT) Réaction immunitaire potentielle au cours de laquelle les lymphocytes T du greffon reconnaissent et attaquent les cellules malignes du receveur. Cet effet a été découvert parce que : 1) la récidive de la maladie après une greffe était plus probable si le donneur et le receveur étaient de vrais jumeaux que s’ils étaient frères ou soeurs non identiques, 2) plus la maladie du greffon contre l’hôte était importante, plus la probabilité de récidive de la maladie était faible et 3) l’élimination des lymphocytes T du donneur diminuait l’incidence de la maladie du greffon contre l’hôte, mais augmentait également la fréquence de rechute de la maladie. La meilleure explication pour chacune de ces observations était une attaque immunitaire des lymphocytes du donneur contre les cellules tumorales du receveur qui agissaient en collaboration avec le traitement de conditionnement intensif pour contenir la maladie. Cet effet semble être plus important dans la leucémie myéloïde, bien qu’il puisse aussi se produire chez les patients atteints d’autres cancers du sang.

ÉosinophileType de globule blanc qui contribue aux réactions allergiques et aide à combattre certaines infections parasitaires.

Érythrocytes Voir Globules rouges.

Érythropoïétine (EPO)Hormone nécessaire à la production normale de globules rouges. Elle est produite par les reins et est libérée dans le sang en réponse à une baisse du taux d’oxygène dans le sang. L’époïétine alfa (Procrit® ou Epogen®) et la darbépoïétine alfa (Aranesp®) sont des formes synthétiques (fabriquées en laboratoire) de l’hormone humaine appelée érythropoïétine et peuvent être utilisées dans le traitement de l’anémie. En oncologie, ces médicaments sont utilisés afin d’aider les patients à se rétablir d’une anémie induite par la chimiothérapie ou de traiter les maladies chroniques pour lesquelles l’anémie est une source de complications, comme les syndromes myélodysplasiques de faible risque. Ces médicaments stimulent la production de globules rouges par le même mécanisme que l’EPO, c’est-à-dire en interagissant avec le récepteur de l’EPO à la surface des précurseurs de globules rouges.

Facteur de risqueFacteur dont l’effet sur l’augmentation des chances qu’une personne contracte une maladie a été scientifiquement établi. Les facteurs de risque peuvent être génétiques (hérités), liés au mode de vie ou environnementaux. La présence d’un facteur de risque ou plus ne signifie pas qu’une personne développera forcément la maladie. Dans le cas d’une exposition environnementale, le degré et la durée d’exposition sont des éléments importants à considérer pour déterminer si le risque est accru.

page 30

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 33: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Facteur de stimulation des colonies de granulocytes (G-CSF)Cytokine qui stimule la production de granulocytes (neutrophiles, basophiles et éosinophiles) – qui sont des types de globules blancs – et réduit la période de basse numération de neutrophiles dans le sang après la chimiothérapie. Les cytokines qui stimulent la prolifération cellulaire sont parfois appelées facteurs de croissance. (Voir Cytokines.)

Facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages (GM-CSF)Cytokine qui stimule la prolifération des granulocytes (neutrophiles, basophiles et éosinophiles) et des macrophages – qui sont des types de globules blancs – et réduit la période de basse numération de neutrophiles dans le sang après la chimiothérapie. Les cytokines qui stimulent la prolifération cellulaire sont parfois appelées facteurs de croissance. (Voir Cytokines.)

Facteurs de croissance Voir Cytokines; Facteur de stimulation des colonies de granulocytes; Facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages.

FISH Voir Hybridation in situ en fluorescence.

G-CSF Voir Facteur de stimulation des colonies de granulocytes.

Globules blancs Synonyme de leucocytes. Il existe cinq grands types de globules blancs dans le sang : les neutrophiles, les éosinophiles, les basophiles, les monocytes et les lymphocytes.

Globules rougesCellules sanguines (érythrocytes) contenant l’hémoglobine, qui lie l’oxygène et le transporte dans les tissus de l’organisme. Les globules rouges représentent environ de 40 à 45 p. 100 du volume sanguin des personnes saines.

GM-CSF Voir Facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages.

GranulocyteType de globule blanc dont le corps cellulaire contient un grand nombre de granules. Les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles sont des types de granulocytes.

Greffe de cellules souches Voir Greffe de cellules souches allogéniques; Injection de cellules souches autologues.

page 31

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 34: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Greffe de cellules souches allogéniquesTraitement qui utilise des cellules souches d’un donneur afin de rétablir les cellules du sang et de la moelle osseuse d’un patient. D’abord, le patient reçoit un traitement de conditionnement (chimiothérapie à forte dose, seule ou en association avec l’irradiation globale) afin de traiter la maladie et d’« éteindre » le système immunitaire du patient, de façon à ce que les cellules souches du donneur ne soient pas rejetées. Un type de greffe appelée greffe sans myélosuppression (aussi appelée greffe d’intensité réduite) fait l’objet d’études. Lors d’une greffe d’intensité réduite, de faibles doses de traitement de conditionnement sont utilisées et pourraient être plus sécuritaires, en particulier pour les patients âgés. (Pour de plus amples renseignements, consulter la brochure gratuite de la SLLC intitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle.)

Greffe de cellules souches allogéniques sans myélosuppression Voir Greffe de cellules souches d’intensité réduite.

Greffe de cellules souches d’intensité réduiteGreffe de cellules souches comprenant un préconditionnement par chimiothérapie avec ou sans radiothérapie qui n’est pas administrée aux doses complètes d’une greffe de cellules souches allogéniques normale. Ce terme est parfois utilisé comme synonyme de greffe sans myélosuppression ou de minigreffe. L’hypothèse à l’étude dans le cas de la greffe d’intensité réduite est qu’en subissant des traitements moins toxiques avant la greffe, l’organisme supporte mieux la greffe. Cependant, il y a tout de même prise de greffe complète et production de l’effet du greffon contre la tumeur souhaité.

Greffe de moelle osseuse Voir Greffe de cellules souches allogéniques; Injection de cellules souches autologues.

Hémaphérèse Voir Aphérèse.

HématocriteProportion du sang constituée des globules rouges. La valeur normale est de 40 à 54 p. 100 chez les hommes et de 35 à 47 p. 100 chez les femmes. Si l’hématocrite est inférieur à la valeur normale, l’affection est appelée anémie. Si l’hématocrite est supérieur à la valeur normale, l’affection est appelée érythrocytose.

HématologieÉtude des maladies du sang, dont la leucémie, le lymphome, le myélome, les syndromes myélodysplasiques et les syndromes myéloprolifératifs.

HématologueMédecin spécialisé dans le traitement des maladies des cellules sanguines. Cette personne est soit interniste, qui traite les adultes, ou pédiatre, qui traite les enfants.

page 32

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 35: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

HématopathologistePathologiste spécialisé dans le diagnostic des maladies des cellules sanguines et qui réalise les analyses spécialisées de laboratoire souvent nécessaires à l’établissement d’un diagnostic définitif.

HématopoïèseProcessus de développement des cellules sanguines dans la moelle osseuse. Les cellules les moins développées de la moelle osseuse sont les cellules souches. Elles sont à la base du processus de développement des cellules sanguines. Les cellules souches commencent à se développer en cellules sanguines jeunes ou immatures comme les globules rouges ou les globules blancs de différents types. Ce processus est appelé différenciation. Les cellules sanguines jeunes ou immatures se développent ensuite en cellules sanguines complètement fonctionnelles. Ce processus est appelé maturation. Les cellules quittent alors la moelle osseuse, pénètrent dans le sang et circulent dans tout l’organisme (voir la figure 1, page 4). L’hématopoïèse est un processus continu qui est normalement actif pendant toute la vie. La raison de cette activité est que la plupart des cellules sanguines vivent pendant une courte période de temps et doivent être continuellement remplacées. Les globules rouges meurent après quatre mois, les plaquettes après dix jours et la plupart des neutrophiles après deux ou trois jours. Environ 500 milliards de cellules sanguines sont produites tous les jours.

Hémoglobine Pigment contenant du fer dans les globules rouges qui transportent l’oxygène aux cellules des tissus. Une baisse du nombre de globules rouges réduit la quantité d’hémoglobine dans le sang. La concentration réduite d’hémoglobine dans le sang est appelée anémie. Une faible concentration d’hémoglobine réduit la capacité du sang à transporter l’oxygène. Dans les cas graves, cette capacité réduite peut restreindre la capacité d’une personne à effectuer un effort physique. La valeur normale d’hémoglobine sanguine varie entre 12 et 16 grammes par décilitre (g/dL). Les femmes en santé ont en moyenne environ 10 p. 100 moins d’hémoglobine dans leur sang que les hommes.

HLAAbréviation de human leukocyte-associated antigens (antigènes leucocytaires humains). Ces protéines se trouvent à la surface de la plupart des cellules des tissus et sont responsables du groupe tissulaire unique à chaque personne. Les facteurs HLA sont hérités de la mère et du père; les frères et soeurs ont la meilleure chance d’avoir le même groupe HLA. En moyenne, on s’attend à ce qu’un frère ou une soeur sur quatre ait le même groupe HLA. Le dépistage des antigènes HLA est appelé typage tissulaire. Il existe six groupes principaux d’antigènes HLA : A, B, C, D, Dr et Dq. Ces protéines à la surface des cellules agissent comme des antigènes lorsqu’elles sont greffées à une autre personne, le receveur. Si les antigènes des cellules du donneur sont identiques (ceux provenant d’un vrai jumeau, par exemple) ou très semblables (comme ceux de frères ou soeurs compatibles pour le groupe HLA), la probabilité que la greffe (cellules souches du donneur) survive (prenne) chez le receveur est accrue. De plus, la probabilité que les cellules du receveur soient attaquées par les cellules immunitaires du donneur (réaction appelée maladie du greffon contre l’hôte) est réduite

page 33

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 36: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Hybridation in situ en fluorescence (FISH)Technique utilisée pour déterminer si des anomalies cytogénétiques caractéristiques des SMD, ou d’autres cancers du sang, sont présentes dans le noyau des cellules cancéreuses du patient. La technique de FISH utilise des agents liant l’ADN qui sont spécifiques aux fragments d’ADN (parties des chromosomes) d’intérêt. La technique de FISH peut être utile pour l’évaluation des besoins thérapeutiques et le suivi de l’efficacité du traitement, puisqu’il s’agit d’un test sensible qui permet de détecter les cellules anormales, telles que les cellules portant une délétion 5q.

ImmunophénotypageMéthode qui utilise la réaction des anticorps contre les antigènes cellulaires afin de déterminer les types cellulaires spécifiques présents dans un échantillon de cellules de sang, de moelle osseuse ou de ganglion lymphatique. Les anticorps réagissent avec des antigènes spécifiques sur la cellule. Un marqueur est fixé à un anticorps afin de pouvoir le détecter. Ce marqueur peut être détecté par l’appareil de laboratoire utilisé pour réaliser le test. Les cellules qui portent leur ensemble d’antigènes et qui sont marquées par des anticorps spécifiques peuvent être identifiées; par exemple, on peut distinguer les cellules blastiques myéloïdes des cellules blastiques lymphoïdes. L’antigène à la surface de la cellule est appelé classe de différenciation ou CD, suivi d’un chiffre. Par exemple, la CD33 peut être présent à la surface des blastes myéloïdes

Inhibiteur de la farnésyl transférase (IFT)Médicament qui a le potentiel de tuer les cellules cancéreuses en inhibant ou en contrecarrant l’effet de la farnésyl transférase, une enzyme nécessaire à l’activation des oncogènes (gènes causant le cancer). Les IFT, dont le tipifarnib (Zarnestra®) et le lonafarnib (Sarasar®), sont à l’étude dans le traitement des syndromes myélodysplasiques et d’autres cancers du sang.

Inhibiteur des histone désacétylases (inhibiteurs des HDAC)Substance entraînant une modification chimique qui empêche les cellules cancéreuses de se diviser. Les inhibiteurs des HDAC – par exemple, l’acide valproïque (DepakeneMD) et le vorinostat (Zolinza®) – sont à l’étude dans le traitement des syndromes myélodysplasiques et d’autres cancers du sang. Les inhibiteurs des HDAC semblent avoir un plus grand effet sur les cellules cancéreuses que sur les cellules normales. Par conséquent, il est possible qu’ils entraînent moins d’effets toxiques que d’autres agents chimiothérapeutiques

Injection de cellules souches autologues (autogreffe)Technique, souvent appelée greffe de cellules souches autologues ou autogreffe, comportant les étapes suivantes : 1) prélèvement des cellules souches du sang ou de la moelle osseuse du patient, 2) congélation de ces cellules pour usage ultérieur et 3) décongélation de ces cellules et perfusion par le biais d’un cathéter à demeure après que le patient a reçu une chimiothérapie ou une radiothérapie intensive. Le sang ou la moelle osseuse peut être prélevé chez un patient atteint d’une maladie de la moelle osseuse, comme une leucémie myéloïde aiguë, pendant une période de rémission ou

page 34

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 37: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

quand la moelle osseuse et le sang ne sont pas manifestement anormaux (par exemple, dans le cas d’un lymphome). Strictement parlant, cette procédure n’est pas une greffe, puisque celle-ci implique de prendre du tissu d’une personne (donneur) et de le donner à une autre (receveur). Le but de cette procédure est de rétablir la production de cellules sanguines à l’aide des cellules souches conservées et réinjectées après le traitement intensif qui endommage considérablement la moelle osseuse restante du patient. Cette procédure peut être réalisée à l’aide de cellules souches de la moelle osseuse ou de cellules souches du sang. Ces dernières peuvent être recueillies par hémaphérèse. (Pour de plus amples renseignements, consulter la brochure gratuite de la SLLC intitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle.)

Injection de lymphocytes de donneur (ILD)Traitement au cours duquel des lymphocytes du donneur de cellules souches initial sont administrés à un patient qui a subi une greffe allogénique de moelle osseuse et une récidive de sa maladie. Une ILD pourrait induire une réaction immunitaire contre les cellules cancéreuses du patient. Ce traitement s’est révélé le plus efficace chez les patients atteints de leucémie myéloïde chronique qui font une rechute à la suite d’une greffe, mais il est à l’étude dans le traitement de patients atteints d’un syndrome myélodysplasique ou d’un autre cancer du sang

Leucémie myéloïde aiguë (LMA)Cancer évolutif qui débute par la transformation maligne d’une cellule immature de la moelle osseuse. La cellule atteinte est habituellement une cellule multipotente primitive, c’est-à-dire que son homologue normale peut donner naissance à une variété de types de cellules sanguines. La cellule transformée se multiplie et entraîne l’accumulation de myéloblastes leucémiques dans la moelle osseuse. Leucémie non lymphoïde aiguë, leucémie myélogène aiguë et leucémie myélocytaire aiguë sont des synonymes de LMA. (Consulter la brochure gratuite de la SLLC intitulée La leucémie myéloïde aiguë.)

Leucémie myéloïde oligoblastiqueTerme plus précis pour décrire le trouble appelé anémie réfractaire avec excès de blastes. Ce dernier terme est couramment utilisé pour désigner un type de syndrome myélodysplasique qui montre des signes manifestes de cellules blastiques leucémiques à l’examen du sang ou de la moelle osseuse. La proportion de cellules blastiques dans la moelle osseuse peut être faible, mais suffisante pour indiquer la présence d’hématopoïèse leucémique. Le terme leucémie couvante a également été utilisé pour décrire cette manifestation, mais l’évolution très lente que ce terme laisse sous-entendre ne s’avère pas toujours fondée.

Leucocytes Voir Globules blancs.

LeucopénieBaisse du nombre de leucocytes sanguins (globules blancs) sous la concentration normale.

page 35

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 38: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Macrophage Voir Monocyte.

Maladie réfractaireMaladie qui n’entre pas en rémission ou ne s’améliore pas de façon sensible après le traitement initial habituellement utilisé contre cette maladie.

Médicaments cytotoxiquesMédicaments anticancéreux qui agissent en tuant les cellules ou en empêchant leur division. (Voir Chimiothérapie.)

Moelle Voir Moelle osseuse.

Moelle osseuseTissu spongieux qui occupe la cavité centrale creuse des os et constitue le site de formation des cellules sanguines. À la puberté, la moelle osseuse des vertèbres, des côtes, du sternum, des hanches, des épaules et du crâne sont les plus actives dans la formation de cellules sanguines. Chez l’adulte, les os des mains, des pieds, des jambes et des bras ne contiennent pas de moelle osseuse productrice de cellules sanguines. La moelle osseuse de ces os est remplacée par des cellules adipeuses (de gras). Lorsque les cellules de la moelle osseuse se sont développées en cellules sanguines, elles pénètrent dans le sang qui circule dans la moelle osseuse et sont transportées dans tout l’organisme.

Monoclonal Voir Clonal.

Numération absolue des neutrophiles (NAN)Nombre de neutrophiles (type de globule blanc) qu’une personne possède pour combattre les infections. On calcule la numération absolue des neutrophiles en multipliant le nombre total de globules blancs par le pourcentage de neutrophiles.

Monocyte (macrophage)Type de globule blanc qui représente environ de 5 à 10 p. 100 des cellules du sang humain normal. Les monocytes et les neutrophiles sont les deux principaux types de cellules mangeuses et tueuses de microbes dans le sang. Lorsque les monocytes quittent la circulation sanguine pour pénétrer dans les tissus, ils sont convertis en macrophages. Les macrophages sont des monocytes à l’action : ils peuvent combattre les infections dans les tissus, ingérer des cellules mortes (dans ce rôle, on les appelle phagocytes) et aider les lymphocytes dans leurs fonctions immunitaires.

page 36

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 39: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

MutationAltération d’un gène occasionnée par une modification d’une partie de la séquence d’ADN qui constitue un gène. Une mutation germinale se produit dans les ovules ou dans les spermatozoïdes et peut être transmise du ou des parents aux enfants. Une mutation somatique se produit dans une cellule d’un tissu spécifique et peut entraîner la croissance de la cellule du tissu spécifique en tumeur. La plupart des cancers se développent à la suite d’une mutation somatique. Dans la leucémie, le lymphome et le myélome, une cellule primitive de la moelle osseuse ou du ganglion lymphatique acquiert une ou des mutations somatiques qui entraînent la formation d’une tumeur. Certains cas de leucémie, de lymphome ou de myélome sont causés par une mutation somatique d’une cellule primitive de la moelle osseuse (hématopoïétique) ou du système lymphatique. Si la mutation est le résultat d’une anomalie chromosomique importante comme une translocation, elle peut être décelée par analyse cytogénétique. Parfois, l’altération du gène est plus subtile et la détection de l’oncogène requiert des analyses plus sensibles.

Myélodysplasie Voir Anémie réfractaire; Anémie réfractaire avec sidéroblastes en couronne.

NeutropénieBaisse du nombre de neutrophiles sanguins, un type de globules blancs, sous la concentration normale.

NeutrophilePrincipal type de phagocyte (cellule mangeuse de microbes) dans le sang. Ces cellules sanguines sont les principales cellules qui combattent les infections. Souvent, elles ne sont pas présentes en quantité suffisante chez les patients atteints d’un syndrome myélodysplasique ou à la suite d’une chimiothérapie, ce qui augmente la sensibilité du patient aux infections. Un neutrophile peut être appelé poly (pour polymorphonucléaire) ou seg (pour noyau segmenté).

Numération globulaireAnalyse de laboratoire nécessitant un petit échantillon de sang utilisé pour mesurer le nombre et le type de cellules circulant dans le sang. Le terme formule sanguine, ou FS, est souvent utilisé pour parler de cette analyse.

OncologueMédecin qui diagnostique et traite les patients atteints de cancer. Les oncologues sont habituellement des internistes qui traitent les adultes ou des pédiatres qui traitent les enfants. Les radio-oncologues se spécialisent dans l’utilisation de la radiation pour traiter le cancer, alors que les chirurgiens oncologues se spécialisent dans l’utilisation d’interventions chirurgicales pour diagnostiquer et traiter le cancer. Ces médecins coopèrent et collaborent afin d’offrir au patient le meilleur plan de traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou immunothérapie)

page 37

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 40: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

PancytopénieBaisse du nombre des trois principaux types de cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) sous la concentration normale.

PathologisteMédecin qui identifie les maladies en analysant des tissus au microscope. (Voir Hématopathologiste.)

PhagocytesCellules qui mangent (ingèrent) d’emblée les microorganismes comme les bactéries et les champignons et peuvent les tuer comme moyen de protéger l’organisme contre les infections. Les deux principaux types de phagocytes sont les neutrophiles et les monocytes. Ils quittent la circulation sanguine et pénètrent dans les tissus où une infection s’est développée. Une baisse importante du nombre de ces cellules circulant dans le sang constitue la cause principale de sensibilité aux infections chez les patients traités par radiothérapie et/ou chimiothérapie intensive. Ces traitements peuvent supprimer la production de cellules sanguines dans la moelle osseuse, ce qui entraîne un déficit de ces cellules phagocytaires.

PlaquettesPetits fragments cellulaires (environ le dixième du volume des globules rouges) qui adhèrent au site de lésion à un vaisseau sanguin, s’agrègent et scellent le vaisseau sanguin blessé afin d’arrêter le saignement. Le terme thrombocyte est un synonyme de plaquette et est souvent utilisé comme préfixe dans des termes décrivant des maladies des plaquettes, comme thrombocytopénie ou thrombocythémie.

Ponction de la moelle osseuseTest visant à examiner les cellules de la moelle osseuse pour déceler des anomalies cellulaires. Un échantillon de moelle osseuse est habituellement prélevé de l’os de la hanche du patient. Après administration d’un médicament pour engourdir la peau, l’échantillon est retiré à l’aide d’une aiguille spéciale insérée dans l’os jusqu’à la moelle osseuse. L’échantillon est examiné au microscope afin de détecter des cellules anormales telles que des blastes leucémiques. Les cellules prélevées peuvent également être utilisées aux fins d’analyses cytogénétiques, de cytométrie en flux et d’autres analyses.

RechuteRetour de la maladie après une rémission à la suite d’un traitement

RémissionDisparition des signes d’une maladie, habituellement à la suite d’un traitement. Les termes complète et partielle sont utilisés pour qualifier le terme rémission. Une rémission complète signifie que tous les signes de la maladie sont disparus. Une rémission partielle signifie que la maladie s’est considérablement améliorée à la suite du traitement, mais que des signes résiduels de la maladie sont présents

page 38

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 41: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Résistance au traitementCapacité des cellules de survivre et de se diviser malgré leur exposition à une substance chimique qui tue normalement les cellules ou inhibe leur croissance. La leucémie réfractaire représente la situation où une partie des cellules malignes résiste aux effets dommageables du ou des médicaments. Les cellules ont plusieurs façons de développer une résistance aux médicaments

SMD-i Voir SMD inclassé.

SMD inclassé (SMD-i)Sous-type de SMD dans la classification de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui comprend les patients ne présentant pas d’anémie réfractaire ou un autre sous-type de SMD, mais présentant une neutropénie ou une thrombocytopénie aux caractéristiques inhabituelles, telles qu’une myélofibrose. Il n’y a pas d’augmentation du nombre de blastes dans le sang ni dans la moelle osseuse.

SMP Voir Syndromes myéloprolifératifs

Syndrome 5q-, syndrome 5qTrouble des cellules myéloïdes de la moelle osseuse qui provoque une anémie réfractaire (résistante au traitement) et qui est associé à la délétion du bras long (bras q) du chromosome 5 (dél 5q). Ce trouble touche environ de 20 à 30 p. 100 des patients atteints d’un syndrome myélodysplasique.

Syndromes myélodysplasiques/myéloprolifératifs (SMD/SMP) Voir Syndromes myéloprolifératifs.

Syndromes myéloprolifératifs (SMP)Groupe de maladies présentant une surproduction de types spécifiques de cellules sanguines par l’organisme. La thrombocythémie essentielle, la polyglobulie essentielle et la myélofibrose idiopathique sont des exemples de syndromes myéloprolifératifs. Les cellules de la moelle osseuse de certaines personnes atteintes de SMP ont un aspect anormal semblable à celui des cellules des syndromes myélodysplasiques et sont non typiques des SMP. La classification des SMD de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) contient la catégorie syndromes myélodysplasiques/myéloprolifératifs (aussi appelés syndromes de chevauchement SMD/SMP), qui comprend la leucémie myélomonocytaire juvénile (LMMJ) et la leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC).

ThrombocytopénieBaisse du nombre des plaquettes sanguines sous la concentration normale.

page 39

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 42: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Traitement de conditionnementTraitement intensif, par médicaments cytotoxiques ou par médicaments et irradiation globale, que reçoit un patient juste avant de subir une greffe de cellules souches. Ce traitement a trois objectifs. D’abord, le traitement supprime fortement les lymphocytes qui sont les cellules clés du système immunitaire du receveur. Cette étape aide à prévenir le rejet de la greffe. Ensuite, le traitement diminue le nombre de cellules de la moelle osseuse, ce qui peut être important afin de vider les niches spéciales où les cellules souches iront se loger et se greffer. Enfin, si le patient subit une greffe en raison d’une malignité, ce traitement intensif diminue fortement le nombre de cellules tumorales subsistantes.

Transfusion de plaquettes La transfusion de plaquettes de donneurs peut être requise comme traitement d’appoint chez les patients traités pour un SMD. Des transfusions de plaquettes sont rarement administrées sauf si la numération plaquettaire du patient est inférieure à 10 000 par microlitre de sang. Les plaquettes peuvent être regroupées de plusieurs donneurs non apparentés et administrées sous forme de plaquettes provenant d’un groupe de donneurs aléatoires. Les plaquettes d’environ six donneurs d’une unité de sang sont nécessaires pour augmenter de façon considérable la numération plaquettaire chez un receveur. Une quantité suffisante de plaquettes peut être recueillie d’un donneur au moyen d’une procédure appelée aphérèse. Cette technique permet de retirer les plaquettes d’un grand volume de sang qui circule dans l’appareil d’aphérèse. Les globules rouges et le plasma sont réacheminés au donneur. L’avantage des plaquettes provenant d’un seul donneur est que le patient n’est pas exposé aux divers antigènes à la surface des plaquettes de nombreuses personnes différentes et est moins susceptible de développer des anticorps contre les plaquettes de donneur. On peut faire une transfusion de plaquettes compatibles pour le groupe HLA en utilisant les plaquettes d’un donneur apparenté dont le groupe tissulaire HLA est identique ou très semblable à celui du receveur. (Voir HLA.)

page 40

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 43: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

Sources non techniques Houts PS et Bucher JA. Caregiving. A Step-by-Step Resource for Caring for the Person with Cancer at Home, 2e éd., American Cancer Society, 2003.

Todd L. Fight Your Health Insurance and Win: Secrets of the Insurance Warrior, 1re éd., Woodinville, WA, Healthwise Publications, 2007.

Consulter la Liste de lectures sélectionnées au www.sllcanada.org afin de trouver des suggestions de livres sur une vaste gamme de sujets.

Sources techniquesGarcia-Manero G, Yang AS et Jagasia M., Evaluating new treatment options for MDS,Clinical Advances in Hematology & Oncology, 2007, 5 : 1-9.

Kurzrock R, Talpaz M et Zhang F., Myelodysplastic Syndromes. Medscape Portals,1er février 2001, disponible à www.medscape.com/viewprogram/115_pnt, consulté le 19 février 2008.

Lichtman MA et Liesveld JL., Myelodysplastic Syndromes (Clonal Cytopenias andOligoblastic Leukemia), dans Lichtman MA, Beutler E, Kipps TJ, Seligsohn U,Kaushansky K et Prchal J, éd., Williams Hematology, 7e éd., McGraw-Hill Book

Company, 2006 : 1157-1181.

Rizzo JD, Somerfield MR, Hagerty KL et al., Use of epoetin and darbepoetin in patients with cancer: 2007, American Society of Hematology/American Society of Clinical Oncology clinical practice guideline update. Blood. 2008, 111 : 25-41.

Schiffer CA., World Health Organization and International Prognostic Scoring System, The limitations of current classification systems in assessing prognosis and determining appropriate therapy in myelodysplastic syndromes. Seminars in Hematology, 2008, 45 : 3-7.

RemerciementsLa Société de leucémie et lymphome du Canada tient à remercier

Elihu H. Estey, MDProfesseur de médecine Service d’hématologie, University of Washington Medical Center Fred Hutchinson Cancer Research Center, Seattle, WA,pour avoir procédé à l’examen critique de la présente publication et pour sa contribution importante aux renseignements qui y sont présentés.

Ressources

page 41

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

Page 44: 35839 LOT C.pdf, page 13 @ Apogee Preflight · 2016. 2. 26. · page 2 La présente brochure contient des renseignements à l’intention des patients et de leur famille sur les syndromes

PS22 50M 3/08

Ou :

Bureau principal

804 - 2 Lansing Square

Toronto, Ontario M2J 4P8

Centre de ressources et d’information 1-800-955-4572

www.sllcanada.org

Notre mission : guérir la leucémie, le lymphome, la

maladie de Hodgkin, le myélome et améliorer la qualité

de vie des patients et de leur famille.

La Société est un organisme à but non lucratif qui dépend de la générosité des particuliers et des entreprises pour réaliser sa mission.    

Pour obtenir plus d’information, veuillez communiquer avec :

Carole MurphyDirectrice des services aux patients1255, rue Université suite 705Montréal, Qc. H3B 3W1514.875.1000 ext. 1009 sans frais [email protected]