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1 It’s a free world Ken Loach 1ES2 2010-2011

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It’s a free worldKen Loach

1ES2 2010-2011

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7-Grâce Thomas 1ère ES 2 «It’s a free World» La transformation des inégalités sociales

Dans cette société, Angie veut occuper une position dominante, elle veut s’élever, devenir

chef d’entreprise, diriger des travailleurs pour lesquels elle décidera de tout. Nous sommes plus habitués à voir des hommes dans ce rôle. Par exemple, en 2000, une étude montrait que seul 3% des PDG d'une entreprise de plus de 500 salariés étaient des femmes. Nous sommes face à une femme qui accède à un rôle d’homme. Elle décide du sort des salariés en les embauchant ou pas, de leur rémunération, et elle choisit de les inviter en soirée, après le travail, elle peut disposer d’eux. Ces pratiques machistes sont plus courantes chez certains hommes. La liberté serait donc que les femmes accèdent à un rôle de domination économique et sexuel qui semblait plus fréquent chez certains hommes auparavant.

En effet, «It's a Free World» place des hommes en situation dévalorisante, ils n'ont pas cette image de «chef» : soit ils sont sans papier totalement dépendants, pauvres économiquement, soit ce sont des britanniques perdants qui ont perdu et renoncé à la compétition économique. Le père de Jamie caractérise parfaitement cette idée, chômeur passant ses journées à boire de l'alcool et à regarder la télévision. Plutôt que d'être glorifiés et vus comme des modèles, ils sont pauvres, dépendants, perdants dans une société où l’argent tient une place centrale.

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La transformation des rôles entre hommes et femmes nous permet également de mettre en évidence les inégalités sociales de cette société. Nous avons une opposition entre des «dominants» et des «dominés». Les dominants sont les personnes qui ont du pouvoir qui peuvent décider du sort des autres et une place valorisante dans la société, alors que les dominés sont au service ou presque des dominants, possédant un niveau de vie bien moins prospère, et sont totalement dévalorisés. Ces inégalités vont se traduire par un manque de respect des dominants envers les dominés, voire même un véritable dénigrement. Les immigrés clandestins sont les individus les plus faciles à exploiter pour ces profiteurs. C’est la loi du plus fort qui se met en place, les plus fragiles sont des proies sans protection.

Les immigrés clandestins sont une main d’œuvre parfaite. En effet, ceux-ci vivent dans des logements non déclarés et à la limite de la

dignité humaine, ils ne sont pas considérés comme des êtres humains, avec des droits. L'opinion publique les stigmatise de préjugés tous négatifs, ils sont exploités par les personnes qui les emploient, comme le fait Angela par exemple. N'étant pas en situation légale, il est donc difficile pour eux de monter au créneau pour faire valoir leurs droits et ainsi obtenir une rémunération juste de leur travail. Ces immigrés clandestins sont des «proies» faciles, on peut ainsi leur imposer des horaires de travail démesurés, tout

en leur donnant des salaires dérisoires. Voilà pourquoi nous pouvons parler de véritable exploitation les concernant. Cela s'apparente également à du chantage, car en effet, ils peuvent être facilement dénoncés, ce qui les fragilise et les rend vulnérables, l’accès à la justice est impossible pour eux.

Dans cette société dite « libre » les femmes peuvent accéder au rôle de dominant et peuvent paraître plus libres, mais pour une femme qui accède à cette « liberté » beaucoup d’hommes et de femmes perdent leur dignité.

La «loi du plus fort» est le maître mot de cette société. En réalité il y a quelques gagnants et une masse de perdants, les dominants ne semblent plus être limités par les lois.

Les inégalités de droits ont gagné, la liberté a perdu.

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8-Gaillard Annaelle 1ère ES 2 “It’s a free world”

Qu’est ce qu’être parent ?

Éduquer un enfant.Angie laisse son fils Jamie regarder des films violents malgré son jeune âge. On a

l’impression que par amour elle le considère comme un adulte, elle lui laisse faire tout ce qu’il veut, elle ne lui fixe pas de limites.

De plus, Jamie a été violent avec un de ses camarades de classe. Jamie semble avoir des difficultés à gérer les relations avec ses camarades, il n’a pas l’habitude que des personnes de son âge viennent limiter ses envies et son espace. Il ne veut pas entendre les propos de la directrice lorsqu’elle est en entretien avec sa mère. Il répète qu’il sera à nouveau violent dès que l’occasion se représentera.

Tout acheter à un enfant. Angie élève seule son fils, elle doit travailler plus pour pouvoir le faire «vivre». Elle sacrifie beaucoup de temps à son travail. Elle laisse donc ses parents s’occuper de leur petit fils. Élever un enfant dans une famille monoparentale est complexe. Il est difficile de s'intégrer dans la vie professionnelle, d’obtenir un bon statut et de faire carrière. Pour combler son absence de mère, Angie se sert de l'argent pour acheter une moto électrique à son fils. Ce cadeau semble disproportionné. On a l’impression qu’elle cherche à « acheter » l'amour de son fils, car elle culpabilise de ne pas s’occuper plus de lui. Elle donne à Jamie l’impression qu’elle peut tout lui offrir.

L’absence d’un parent.Le fait qu’il manque un parent pour diverses raisons ne favorise pas l’éducation de

l’enfant. Le père de Jamie, n’est pas présent. Par amour, Angie a l’obligation d’avoir un emploi pour pouvoir offrir à son fils ce qu’il désire, qu’ils puissent vivre. Elle est dans l’obligation de gagner de l’argent et d’assumer l’éducation. Pour beaucoup de femmes, c’est une double journée de travail et leurs enfants sont livrés à eux même.

Être parent, c’est donc éduquer son enfant, l’aider à s’intégrer dans la société, ne pas céder à tous ces caprices, c’est aussi être capable de faire face seul, en combinant travail et vie familiale.

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9-Moisset Elisa 1ère ES2 « It's a free world »La liberté vu de Ken Loach

Angie est tout d'abord salariée d'une entreprise d'intérim, elle respecte la loi et le code du travail, elle paye ses impôts, mais elle doit obéir aux ordres de son patron. En créant sa propre entreprise, elle se libère, et devient sa propre patronne, elle se sent libre.

Elle choisit d'employer des clandestins car elle veut gagner beaucoup d'argent. Ils représentent une main d'œuvre bon marché et sans défense. L'envie de s'enrichir lui fait perdre tout respect de la loi, elle devient une prédatrice qui ne respecte plus les droits, la justice. Les valeurs d'un état de droits, comme l'obligation de rémunérer tout travail honnêtement, de respecter le contrat de travail, de respecter la loi, de respecter de la dignité humaine. La liberté d'Angie écrase les droits des sans papier qui perdent la leur.

Angie fait expulser des clandestins pour mettre ses travailleurs à leur place. Rose, l'amie d'Angie, n’est pas d'accord, elle décide de ne plus la suivre. Est-on libre de dénoncer des êtres humains dans l'espoir de gagner de l'argent ?

Les clandestins, dans la misère, ont décidé de quitter leur pays. Ils ont subit la corruption en quittant celui-ci car en effet les pays pauvres manquent de lois et d'organismes de contrôle tels que la justice, les tribunaux. L'Etat de droits n'est pas respecté.

Plus les valeurs morales d'Angie se dégradent, plus elle gagne de l'argent. Elle devient amorale. Le fait d'avoir plus d'argent fait évoluer ses conditions de travail et ses conditions de vie. En effet, avant elle possédait une moto et travaillait dans le petit appartement de Rose alors qu'après elle possède une voiture et travaille dans un nouveau bureau plus grand et plus lumineux. Dorénavant, elle s'habille plus sobrement, plus classe. Elle veut montrer que c'est elle le chef, qu'elle domine en portant par exemple du cuir.

Son lieu de travail et sa façon de s'habiller montrent qu’elle a évolué dans la société, qu'elle a du pouvoir, de l'argent. Mais si ses fournisseurs ne la payent pas, c’est la fin de son entreprise.

Cette société n'est pas un monde libre, comme pourrait le fait croire le titre du film. Ce titre est ironique. En effet, cette société s'enrichit aux dépens des autres, la soif d'argent fait loi, ce qui provoque de plus en plus d'injustices, notamment envers les clandestins puisqu'ils ne peuvent pas contester ou se plaindre sinon ils seront renvoyés dans leur pays, mais aussi pour les citoyens britanniques. La violence et le chantage deviennent la norme de cette société.

La liberté a cédé la place à la corruption et la violence

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10-CHAPOT Tiffany 1èreES2 It's a free world !

Peut-on s’en sortir dans une société sans droits ?

Angie est une femme célibataire et salariée d'une entreprise d'intérim. Elle élève seule son enfant avec l'aide de ses parents. En tant que salariée, elle a signé un contrat de travail qui fixe un lien de subordination, elle doit faire ce qu’on lui demande. Mais elle se fait renvoyer en une minute car elle refuse d’obéir à son patron qui a eu un geste déplacé envers elle. Elle n’accepte pas cela et se retrouve sans emploi et sans revenu. Généralement, un salarié n’a pas beaucoup d’économies. La fin du mois peut représenter une échéance pas toujours aisée, mais elle ne peut pas tout accepter de son patron.

Elle tente de s'en sortir, en devenant son propre patron. Elle crée son entreprise d’intérim, elle gardera les bénéfices et pourra les réinvestir dans son entreprise si elle le désire. C’est elle qui prend les décisions. Elle achète une moto, puis une voiture. Ces investissements montrent une mobilité, l’autonomie qu’elle acquiert, elle devient indépendante. Elle veut acheter de beaux locaux neufs pour faire son bureau. Sa situation a changé, elle commence à accumuler son propre capital.

Chaque matin, Angie et son associée décident d’embaucher ou pas les demandeurs d’emplois qui se présentent. Elles décident de la tâche que chacun va effectuer dans son travail journalier, c’est elles qui décident de leur sort. Certains demandeurs sont pris, d’autres sont rejetés. Sa position de chef d’entreprise lui donne le pouvoir. Elle a changé de place dans la hiérarchie sociale.

Angie fait le choix de rechercher de la main d'œuvre étrangère sans papier, à très faible salaire, qu’elle fournira à d’autres entreprises. Ses clients en retour la payeront pour qu'elle puisse ensuite payer ses salariés. Elle gardera tout ce qui reste, le bénéfice fruit de son travail et de ses investissements. Mais son envie de garder un maximum d’argent va la pousser à sous-payer ses salariés pour pouvoir faire encore plus de profit. Angie veut réussir, immédiatement. On a l’impression qu’aucune législation de travail n’existe, qu’il n’y a pas d’inspecteur du travail, rien ne vient limiter son ambition. Le personnage d'Angie reflète bien l'égoïsme dans une société où aucune règle, aucune loi ne viennent limiter le pouvoir de

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certains, tous les coups sont permis, seule la réussite économique personnelle est importante. C'est la liberté de réussir d’Angie face à la pauvreté et la dépendance des autres.

Angie est patronne, mais elle va dépendre d'autres patrons Ses clients, grands patrons de grandes industries, roulent en grosses voitures, ils sont distinguables par leur choix vestimentaire, ils portent des costumes sur mesure, ils ont une voiture de luxe et un chauffeur personnel. Ces patrons ne sont pas plus limités par les lois, ils ne respectent pas leurs contrats et ne payent pas Angie pour ses fournitures de main d’œuvre, ils ne reconnaissent pas leur dette. Elle pourra encore moins payer ses travailleurs. Nous sommes dans une société sans droits, le recours à la justice semble avoir disparu. Une économie mafieuse s’est mise en place. La violence physique, les règlements de compte prennent le dessus.

La justice et l’état de droits semblent être inexistants dans cette société

mafieuse. Le droit ne protège plus les citoyens. La loi du plus fort a gagné

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11-Marine Mazuir It's a free worldOffrir une moto électrique à son fils de 10 ans, est ce un

véritable cadeau ? En lui offrant ce cadeau, elle veut faire plaisir à son fils. On peut comprendre qu'Angie ne puisse pas lui consacrer beaucoup de temps, c'est une mère célibataire qui vient de monter sa propre entreprise et cela

accapare presque tout son temps. Notre société voudrait que la femme exerce une profession, qu’elle rapporte sa propre paye, qu’elle soit la mère de famille qui passe le plus de temps avec ses enfants, et si il lui reste du temps elle peut avoir des loisirs, se distraire. Dans le cas d'Angie, c'est impossible, pour réussir sa carrière professionnelle, elle a dû faire des concessions dans sa vie privée, elle laisse donc ses parents s'occuper de son fils.

Pour sortir de cette culpabilité, elle choisit d'offrir à son fils, ce cadeau très coûteux, peut être pour compenser son absence. Elle lui offre le même cadeau qu'elle s'est fait à elle même, celui qui lui a permis de se sentir libre, de dominer, comme pour que son fils puisse l'imiter, qu'il puisse s'identifier aux valeurs de sa mère. Inconsciemment, ce cadeau inculque des valeurs qui sont recherchées et valorisées par sa mère.

Jamie est un petit garçon qui a un comportement agressif, il est violent envers les petits camarades de classe en primaire, et refuse de comprendre lorsque la directrice le reprend.

A chaque fois que l'enfant vient dormir chez sa mère, celle-ci le laisse se coucher tard, regarder des films violents, et c'est lui qui commande sa pizza par téléphone. Alors qu'il n'a que 10 ans, il a déjà tout d'un petit chef conquérant qui dirige tout son monde à la baguette, tout ce qui s'oppose à lui provoque une réaction de violence.

On peut donc dire que l'éducation d'Angie n'est pas très adaptée à un enfant contrairement à celle du grand-père. En effet, celui-ci consacre du temps à l'enfant, lui impose un couvre feu et le sanctionne pour ses écarts de conduite. C'est lui qui le sermonne pour la bagarre, il retrouve son calme lorsqu’il est chez ses grands parents.

Éduquer c’est apprendre que l’on n’a pas tout, tout de suite, c’est apprendre la frustration.