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PUBLICITÉ N°6897 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 18 juin 2013 ÉDITION DU CENTRE SONATRACH VEUT RÉCUPÉRER SON ARGENT Saipem perd 25% en Bourse LIRE L’ARTICLE DE LIES SAHAR EN PAGE 7 SAÏD BOUTEFLIKA PHOTO :H. LYÈS / ARCHIVES La disgrâce PHOTO : B. SOUHIL Prévu ces jours- ci, le mouvement des chefs de cour, procureurs généraux et présidents de cour doit attendre le retour du chef de l’Etat pour être validé. EN L’ABSENCE DU PRÉSIDENT CORRECTION DES ÉPREUVES DU BAC LE MOUVEMENT DES MAGISTRATS BLOQUÉ DES CORRECTEURS MANQUENT À L’APPEL LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 2 PROPOS RECUEILLIS PAR NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 5 LIRE L’ARTICLE DE DJEDJIGA RAHMANI EN PAGE 4 Les pouvoirs exorbitants détenus par le frère cadet de Abdelaziz Bouteflika et non moins conseiller spécial à la Présidence ont fini par agacer les hautes autorités du pays qui, tout porte à le croire, ont décidé de reprendre les choses en main. LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 3 «Aider à rapprocher les filières professionnelles du monde économique» VINCENT PEILLON. Ministre français de l’Education, aujourd’hui à Alger ESPIONNAGE ÉLECTRONIQUE LES GÉANTS D’INTERNET AU SERVICE DU GOUVERNEMENT AMÉRICAIN INTERVIEW LIRE L’ARTICLE DE AMEL BLIDI EN PAGE 6

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N°6897 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 18 juin 2013 ÉDITION DU CENTRE

■ SONATRACH VEUT RÉCUPÉRER SON ARGENT

Saipem perd 25% en Bourse

LIRE L’ARTICLE DE LIES SAHAR EN PAGE 7

SAÏD BOUTEFLIKA

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■ Prévu ces jours-ci, le mouvement des chefs de cour, procureurs généraux et présidents de cour doit attendre le retour du chef de l’Etat pour être validé.

EN L’ABSENCE DU PRÉSIDENT

CORRECTION DES ÉPREUVES DU BAC

LE MOUVEMENT DES MAGISTRATS BLOQUÉ

DES CORRECTEURS MANQUENT À L’APPEL

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 2

PROPOS RECUEILLIS PAR NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 5

LIRE L’ARTICLE DE DJEDJIGA RAHMANI EN PAGE 4

■ Les pouvoirs exorbitants détenus par le frère cadet de Abdelaziz Boutefl ika et non moins conseiller spécial à la Présidence ont fi ni par agacer les hautes autorités du pays qui, tout porte à le croire, ont décidé de reprendre les choses en main.

LIRE L’ARTICLE DE

HACEN OUALI EN PAGE 3

«Aider à rapprocher les fi lières professionnelles du monde économique»

VINCENT PEILLON. Ministre français de l’Education, aujourd’hui à Alger

ESPIONNAGE ÉLECTRONIQUE LES GÉANTS D’INTERNET AU SERVICE

DU GOUVERNEMENT AMÉRICAIN

INTERVIEW

LIRE L’ARTICLE DE AMEL BLIDI EN PAGE 6

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DES REPRÉSENTANTS DE HUIT WILAYAS RÉUNIS À BLIDA

Les gardes communaux se plaignent de leur intégration dans l’armée

Les éléments de la garde communale ayant rejoint les unités de l’armée nationale ont décidé de remettre leurs armes. C’est ce que nous a révélé,

hier, le coordinateur national de la garde communale, Hakib Chouib, lors d’une conversation téléphonique. La décision prise hier, selon notre interlocuteur, lors d’une réunion ayant regroupé des représentants des wilayas du centre du pays, dont Blida, Tipasa, Alger, Boumerdès, Bouira, Béjaïa, Aïn Defla et Médéa, à Boufarik, dans la wilaya de Blida, se veut «une réplique aux manœuvres de l’administration qui n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis des doléances des gardes communaux». M. Chouib a indiqué que si d’ici le 29 de ce mois le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales ne répond pas à leur demande, les gardes communaux vont passer à l’action. Une action de protestation est ainsi envisagée dans la capitale. Par ailleurs, les membres de la coordination, réunis hier à Boufarik, ont dénoncé à l’unanimité la naissance d’un nouveau bureau national de la garde communale qui, selon eux, ne «représente que lui-même». «Ce sont les manœuvres de l’administration. Ce bureau a été créé pour casser notre mouvement. Aucun membre de ce pseudo-bureau n’a pris part ni à des sit-in ni encore aux marches organisées depuis 2011», dénonce, de son côté, Lahlou Aliouat qui a souligné que l’objectif de la création de ce bureau est d’enterrer définitive-ment les revendications de la garde communale. Il est utile de souligner que des dizaines d’éléments de plu-sieurs détachements, notamment ceux des wilayas du Centre, dont Bouira, Aïn Defla et Médéa, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de pressions qu’exercent sur eux les militaires. Récemment, le représentant du déta-chement de Sidi Yahia, dans la daïra de Aïn Bessem, à l’ouest de Bouira, Abdelkader Dif, avait précisé que l’armée n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis des éléments de ce corps paramilitaire. Selon lui, «l’ar-mée, au lieu de répondre favorablement aux besoins des gardes communaux ayant signé des contrats depuis le mois de novembre dernier continue d’exer-cer des pressions. Des dizaines d’éléments ont décidé d’intégrer le corps de l’armée suite à la dissolution de la garde communale, mais avec des conditions. Notre intégration a eu lieu en novembre de l’année passée, mais les détachements militaires nous ont remis des décisions le mois de mars dernier. Nous n’ouvrons droit ni à des soins dans les hôpitaux de l’armée, ni à une augmentation de salaire, ni à aucun autre privi-lège». Amar Fedjkhi

ANCIENS RAPPELÉS DU SERVICE NATIONALMarche avortée à Blida

L es ex-rappelés du service national – on parle de plus de 500 –, entre 1995 et 1999, n’ont pas pu organiser

leur marche hier à Blida. Venant de plusieurs wilayas, ils se sont donné rendez vous à Blida, ville abritant la 1re Région militaire, pour exiger un statut de victimes du terrorisme, l’accès aux soins et des indemnités. Mais la forte présence de policiers, dans la ville et ses alentours, les a empêchés d’organiser leur marche. D’ailleurs, les Blidéens ont été surpris, ce jour-là, par l’omniprésence d’agents de sécurité et surtout les fouilles systématiques qui ont eu lieu, surtout dans les gares ferroviaire et routière. Ils seraient 123 000 ex-rappelés recensés à l’échelle nationale. Ils avaient orga-nisé, auparavant, plusieurs mouvements de protestation à Blida et dans d’autres wilayas, sans que leurs doléances soient prises en charge. Mohamed Benzerga

El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 2

L ’ A C T U A L I T É

EN L’ABSENCE DU PRÉSIDENT

Le mouvement des magistrats bloqué

● En l’absence du président de la République, le mouvement des chefs de cour, présidents de cour et procureurs généraux ne peut être valide ● Il est tributaire de la signature du premier magistrat du

pays ● Le mouvement dans les rangs de la magistrature est, quant à lui, fin prêt, puisque la commission à laquelle il a été confié a rendu son rapport au début de cette semaine

● Quelque 800 juges sont concernés.

INTERVENTION CONTROVERSÉE DANS LE DÉBAT POLITIQUE EN ALGÉRIE

Les pirouettes de Rached Ghannouchi

Prévu au début de la deu-xième quinzaine du mois de juin, le mouvement

des chefs de cour, procureurs généraux et présidents de cour est compromis en raison de l’ab-sence du chef de l’Etat. Selon des sources judiciaires, la liste de ces derniers serait fin prête et n’attend que sa validation par le président de la République. Ce changement toucherait de nombreuses cours qui verront de nouveaux chefs. Pour nos inter-locuteurs, cette attente pourrait se prolonger jusqu’au début du mois de juillet, fin de la session criminelle et début des vacances judiciaires. En ce qui concerne le mouvement dans les rangs des magistrats, la commission à laquelle a été confiée cette tâche aurait remis son travail, en début de cette semaine. Elle a examiné tous les cas de demande de mutation, de rapprochement familial, de départ à la retraite, de promotion et de mise de fin de fonction des juges. Selon cer-taines indiscrétions, quelque 800 magistrats seraient touchés par ces changements qui s’opèrent dans l’ensemble des cours et tribunaux. Il est question, nous dit-on, de «rajeunir» les effectifs et de permettre ainsi aux juges issus des dernières promotions d’être promus aux postes de procureurs de la République et de présidents de tribunal. Composée de 10 magistrats (dont deux ont été relevés par le ministre, il y a quelques jours, à la suite d’une fuite d’informations sur la liste du mouvement), cette commis-sion a travaillé durant plus d’un mois pour examiner les dossiers un à un avec le directeur des res-

sources humaines et le secrétaire général du ministère de la Justice. En début de cette semaine, elle a achevé sa mission et remis au ministre son travail. A en croire nos interlocuteurs, il s’agit du plus grand mouvement opéré dans les rangs de la magistrature depuis celui effectué en début des années 2000 par Ahmed Ouya-hia, alors ministre de la Justice. Deux nouvelles cours seront, selon nos sources, créées dont celle de Tipasa, dont l’effectif, à commencer par les chefs, est issu du mouvement. Pour l’ins-tant, seul le mouvement dans les rangs des juges pourrait être annoncé dans les jours, voire les semaines à venir, après qu’il soit entériné par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), que le ministre préside en session

ordinaire. L’autre mouvement lié aux chefs de cour ne pourra être effectif en raison de l’absence du président de la République. La nomination et la mise de fin de fonction des présidents de cour et des procureurs généraux relèvent exclusivement des pré-rogatives du premier magistrat du pays. Tout comme d’ailleurs pour toutes les nominations des cadres supérieurs de l’Etat qui passent par un décret présiden-

tiel. Cette situation de blocage inquiète lourdement et suscite des interrogations dans le milieu des magistrats, notamment ceux qui espèrent depuis longtemps une promotion. Beaucoup ont été brimés dans leur carrière pour une raison ou pour une autre, alors que d’autres se sont vu reléguer à la plus basse échelle faute de parrainage par les plus privilégiés du secteur. Les passe-droits, le clientélisme, les règlements de comptes ont durant toute une décennie gan-grené la gestion de la carrière des magistrats. La question qui reste posée est celle de savoir si oui ou non l’ac-tuel ministre de la Justice pourra un jour redonner confiance à ces centaines de juges brimés.

Salima Tlemçani

L e leader du parti islamiste tunisien Enna-hdha, Rached Ghannouchi, manie bien

l’art de la versatilité ; il adapte son discours en fonction des situations et selon l’auditoire. Il le prouve à l’occasion de son séjour de quatre jours en Algérie où il a été invité par le Mouvement de la société pour la paix (MSP) pour participer à un colloque sur Mahfoud Nahnah. En 24 heures, Rached Ghannouchi a fait deux déclarations contradictoires. Dimanche au siège du MSP, il avait assuré que Abderrazak Makri «est apte à assumer le poste de président de la République (houwa ahloun laha)» en réponse à une question d’un journaliste qui lui demandait s’il sou-tiendrait une candidature du président du MSP à la présidentielle de 2014. Mais au moment il s’apprêtait à rentrer en Tunisie, il produit un nouveau discours dans lequel il

affirme qu’il ne voit pas pourquoi l’Algérie chercherait un nouveau Président puisque le poste est déjà occupé par «son frère et ami Abdelaziz Bouteflika». Le n°1 d’Ennahdha, rapporte l’APS, affirme que «l’Algérie a un Président qui occupe la place qui lui sied et qu’il ne peut y avoir de prétendant à ce poste déjà occupé». «Je ne vois pas pour quelle raison l’Algérie irait chercher aujourd’hui un Président puisqu’elle en possède déjà un qui occupe la place naturelle qui lui sied et qu’il mérite. Il s’agit du frère et ami, le président Abdelaziz Bouteflika, puisse Dieu le Tout-Puissant hâter son retour dans la plénitude de ses forces pour poursuivre ses missions», a-t-il déclaré, hier, à l’aéroport international Houari Boumediène avant de quitter Alger. Le chef d’Ennahdha qualifie, en outre, de «pure affabulation» les propos qui lui ont

été attribués sur son soutien au président du MSP, Abderrazak Makri, soulignant qu’il ne lui revenait pas «de proposer la candidature de telle ou telle personne». «Je ne suis pas un électeur dans ce pays, mais je dirais que le poste de Président est occupé par quelqu’un qui le mérite. Je prie Dieu pour le retour de son excellence le Président que nous fêterons tous ensemble», ajoute-t-il. Pourquoi ce double discours ? Rached Ghan-nouchi a-t-il été rappelé à l’ordre par les responsables du gouvernement ? Il est vrai que le président d’Ennahdha n’a pas à inter-venir dans les affaires internes de l’Algérie et désigner aux électeurs algériens le Président qui leur convient. Mais en tentant de corriger le tir, il commet un nouvel impair en s’immis-çant dans le débat sur le poste du président de la République en Algérie. Madjid Makedhi

Près de 800 juges sont concernés par le prochain mouvement

des magistrats

PHOTO : B. SOUHIL

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Président bis, vice-roi, éminence grise du clan présidentiel... le frère cadet et conseiller spécial

du président de la République, Saïd Bouteflika, accumule officieusement de larges prérogatives et une influence considérable dans bien des domaines. Il s’est progressivement bâti un pou-voir exorbitant à l’ombre de la prési-dence de son frère. Une omnipotence qui s’est manifestée remarquablement depuis l’hospitalisation du président Abdelaziz Bouteflika, le 27 avril dernier, au Val-de-Grâce. Le conseil-ler spécial nommé sur décret non publiable s’est révélé comme un per-sonnage central dans la gestion de la maladie du Président. A partir de Pa-ris, au chevet de son frère-Président, il est à la manœuvre.

HAUTE MAIN SUR LES DOSSIERS

C’est lui qui a imposé le rigoureux black-out sur l’état de santé du Pré-sident. Il aurait verrouillé la commu-nication. Il a veillé scrupuleusement à distiller des informations à dose homéopathique orchestrant dans le même temps une offensive politico-médiatique contre toutes les voix critiques et tenté de les «faire taire». Il aurait fait barrage aussi à des tenta-tives de montrer les images de Abde-laziz Bouteflika. Des sources assurent que le frère cadet du Président malade aurait même «dissimulé» aux plus hautes autorités du pays des infor-mations liées à l’état de santé de son frère. C’est lui également qui aurait donné des «instructions», depuis un hôtel parisien, aux officiels algériens

pour «rassurer» l’opinion publique avec des éléments de langage soi-gneusement repris en chœur par des relayeurs d’Alger. «Le Président va bien et continue de suivre quotidien-nement les dossiers et le fonctionne-ment des affaires de l’Etat», entonnent ses partisans. En faisant prévaloir l’aspect privé et familial du patient, le très spécial conseiller a gardé la haute main sur un dossier d’une extrême importance, car il engage l’avenir

politique du pays. Cette centralisation de l’information et de la communi-cation aurait agacé en haut lieu. Les agissements de Saïd Bouteflika com-mençaient sérieusement à «embar-rasser» les décideurs, notamment des chefs militaires, alors que l’évolution de l’état de santé du Président déter-mine l’évolution politique du pays. Ainsi donc, il aurait fallu attendre quarante-six jours d’hospitalisation et une gestion médiatique largement

contestée pour voir de hauts respon-sables de l’Etat enfin se rendre pour la première fois à Paris pour rencontrer le président de la République dans les salons des Invalides. La veille du déplacement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accom-pagné du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, un bulletin de santé avait été rendu public par deux médecins militaires accompagnant Bouteflika à Paris, affirmant que le chef de l’Etat

était plus gravement malade que ce l’on faisait croire. C’est un accident vasculaire cérébral (AVC) et non pas un accident ischémique transitoire (AIT) comme l’avait annoncé le pro-fesseur Rachid Bougherbal le jour du transfert du chef de l’Etat à Paris. Subitement, le ton change. La phrase de Sellal au sortir des Inva-lides «son état de santé semblait cor-rect», n’est pas passé inaperçu. Renversement de situation ? D’aucuns y voient une reprise en main par l’Etat du dossier de la maladie du Président, et un holà signifié au frère cadet de Bouteflika. Une mise à l’écart. La maladie du Président n’est plus une affaire familiale, mais plutôt celle de l’Etat. Serait-ce ainsi le début de la fin de ce tout-puissant conseiller qui, aux yeux de nombreux observateurs, incarnait le pouvoir de l’ombre ? Après des années de règne exponen-tiel, la disgrâce. Ancien agitateur syn-dical, Saïd Bouteflika est devenu un personnage central dans le dispositif du pouvoir à la faveur du retour de son frère aîné aux commandes du pays. Pesant dans le choix des nominations aux postes-clés dans différentes ins-titutions de l’Etat et tissant des liens avec les milieux d’affaires et poli-tique, il a su asseoir un pouvoir dont les frontières restent toujours indéfi-nies. Son nom se retrouvera cependant cités par plusieurs cercles dans les scandales de corruption qui ont éclaté sporadiquement depuis des mois et c’est ce qui a sans doute sonné la fin d’une influence jusqu’ici décrite sans limite. Hacen Ouali

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Et la révision de la Constitution ?Depuis l’absence de

Bouteflika pour des raisons de santé, le Premier ministre rassure à tout-va que les affaires du pays continuent d’être gérées normalement. Mais il ne souffle mot sur le projet de révision constitutionnelle, initié par le Président et confié à un petit comité, loin de tout débat ou dialogue avec la classe politique ou les représentants de la société civile. Il ne se prive toute-fois pas d’en parler avec la sous-secrétaire d’Etat amé-ricaine, Wendy Sherman, repartie hier après deux jours de visite à Alger. «Nous avons discuté des réformes constitutionnelles qui ont été énoncées et sur le travail nécessaire pour les mettre en œuvre plei-nement afin de répondre aux aspirations du peuple algérien», a-t-elle dit à l’issue de ses entretiens avec les hauts responsables algériens. Ainsi, l’invitée de l’Algérie en connaît bien plus sur le sujet que la classe politique réunie

qui, elle, reste suspendue aux moindres déclarations ou signes lancés par les décideurs. La petite réunion du chef de l’Etat, du Premier mi-nistre et du chef d’état-major de l’ANP pour dis-cuter des affaires de l’Etat dans une enceinte militaire française, n’étant pas en-core digérée par l’opinion, voilà que l’on parle de la Loi fondamentale au stade de projet à des émissaires étrangers, alors que l’on tient hors jeu le peuple algérien qui est censé être le premier concerné par ce qui se discute autour du destin du pays. Parler du projet de révision constitutionnelle, c’est évoquer sans conteste la succession et donc les scé-narios possibles de passage d’une ère à une autre. S’il est «normal» que des Etats avec qui l’Algérie en-tretient des liens cherchent à déchiffrer l’équation al-gérienne et comprendre ce qui se prépare pour le futur de ces liens, il est toute-fois inacceptable que l’on

cache et mette à l’écart tout un peuple sur le choix de sa destinée. Une Loi fon-damentale est l’émanation par essence de la volonté populaire et non une loi qu’on impose ou qu’on décrète. Quand le Premier ministre ou Gaïd Salah ou tout autre responsable autorisé dai-gnera-t-il dire aux Algé-riens ce qui se prépare en coulisses ? Quand va-t-on associer ces mêmes Algériens au pouvoir de décision ? Quand cessera-t-on enfin d’ignorer cette volonté populaire pourtant capable de soulever des montagnes et destituer la plus grande des puissances pour peu qu’elle le dé-cide ? Le mépris n’a que trop duré et continuer dans ces transitions cousues et ciselées à la sauce des déci-deurs et au gré du poids des clans n’augure pas d’un changement salutaire pour le pays. A l’heure actuelle, nous ignorons où nous allons, mais pas Paris et Wash-ington.

Par Nadjia Bouaricha

REPÈRE

El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

SAÏD BOUTEFLIKA DE PLUS EN PLUS ISOLÉ

LA DISGRÂCE

Dès son accession au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika a compté sur les services de son frère et a fait sa promotion

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YOUSFI À PROPOS DE L’AFFAIRE SONELGAZ

«Le ministère et ses cadres au service de la justice»

El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

AU TROISIÈME JOUR DE LA CORRECTION DES ÉPREUVES DU BAC

Le CLA déplore un défi cit en correcteurs

● Au centre d’examen Ibn El Haïthem (lycée technique du Ruisseau), sur 55 correcteurs de l’épreuve de langue française, seuls 42 sont présents.

Les centres d’examen du bacca-lauréat ont enregistré un manque flagrant de correcteurs réquisi-

tionnés cette année. Ceux qui sont pré-sents se retrouvent avec des copies en plus. Ce sont les chefs d’établissement et les inspecteurs qui sont intervenus en appelant les enseignants des lycées afin de combler le manque. Au niveau du centre d’examen Ibn El Haïthem (lycée technique du Ruisseau) sur 55 correcteurs de l’épreuve de langue française, seuls 42 sont présents. «On fait appel à nos collègues», déclare une correctrice. Ce manque enregistré a-t-il un impact sur la qualité de l’éva-luation des élèves, d’autant plus que les enseignants se retrouvent avec des plis de copies en plus ? «Cela dépend de la capacité des enseignants», af-firme notre interlocutrice, qui rassure tout de même du fait que «les ensei-gnants en sont conscients. Il font de leur mieux pour gérer la situation». La réquisition des correcteurs se fait sur convocation écrite, au niveau des établissements. «C’est durant la période de l’examen du bac que l’administration procède à la convo-cation des enseignants concernés», précise Mariem Maârouf, présidente de la Fédération de l’éducation affi-liée au Snapap. Que s’est-il passé au juste ? «Les directeurs de l’éduca-tion ont procédé à l’annulation des convocation de certains enseignants suite à la menace de protestation brandie par ces derniers à cause des incidents lors de l’épreuve du bac», explique la syndicaliste du Snapap. La suppression d’un certain nombre d’enseignants s’ajoute à l’exclusion

des syndicalistes. Cette professeure de philosophie affirme avoir reçu un appel d’une collègue et un autre du directeur de l’éducation d’Alger-Est hier (dimanche, ndlr). «J’ai refusé d’y aller», avoue l’enseignante, qui confirme le manque de correcteurs des épreuves de langues, philosophie et physique, et ce, dans plusieurs centres d’examen. Le déficit en correcteurs a été confir-mé par deux membres du CLA, Kamel Bendaikha et Zoubir Rouina. «Le directeur d’une des directions de l’éducation d’Alger a pris attache avec moi. Il m’a demandé de contacter les enseignants», déclare ce dernier. Contacté par nos soins, Nouar Larbi, secrétaire général du Conseil national autonome des professeurs de l’en-seignement secondaire et technique (Cnapest) déclare qu’il n’a pas enten-du parler de cet incident. Le SG du Cnapest affirme tout de même qu’un centre d’examen a été fermé dans la wilaya de Chlef. Les correcteurs ont protesté contre les conditions du travail et ont refusé de travailler. Ce qui a emmené les responsables de la direction de l’éducation à transférer les copies des élèves dans des centres de correction d’Oran.

Djedjiga Rahmani

ALGÉRIE POSTE

Finie la crise des liquidités, selon le directeur général

F inie la crise des liquidités dans les bureaux de poste ? Pour

Mohamed Laïd Mahloul, directeur général d’Algérie Poste (AP), ce phénomène appartient désormais «au passé». «Il n’y a pas de pro-blème de liquidités. Algérie Poste a pris ses dispositions. Les liqui-dités seront disponibles durant le mois de Ramadhan et la fête de l’Aïd», a assuré hier le directeur général d’AP, invité du forum du quotidien Liberté. Ceci dit, des perturbations mineures ne sont pas à écarter. Depuis quelques années, le manque de liquidités s’est posé avec beaucoup d’acuité. Un phé-nomène qui a mis à rude épreuve les nerfs des salariés et des retrai-tés. M. Mahloul imputait ce pro-blème au paiement des rappels des salaires de nombreux corps de métier entre 2010 et 2011. «La de-mande était deux fois supérieure», a-t-il précisé, non sans déplorer «le comportement» du citoyen trop porté, selon lui, sur la monnaie

fiduciaire. Algérie Poste ne va pas limiter le seuil des retraits, mais s’autorise une vérification des do-cuments lorsque la somme retirée dépasse 200 000 DA. Le manque de chéquiers ne se pose plus, à en croire l’orateur. Depuis janvier dernier, la société a émis un nouveau chèque, inté-gré dans le système de télécom-pensation interbancaire et qui va remplacer totalement les anciens chèques de couleur rose. Interpellé sur les pannes itératives du réseau informatique dans les bureaux de poste, le conférencier a estimé que «les coupures sont maîtrisées et qu’il y a moins de pannes». Algérie Poste s’engage par ailleurs à améliorer les condi-tions d’accueil à travers la mise en place d’un système de gestion de la file d’attente, la formation des préposés à l’accueil et de guichets prioritaires. A l’avenir, l’entreprise compte lancer sa banque postale, un pro-

jet qui se trouve actuellement à l’Assemblée populaire nationale, ainsi qu’un système biométrique d’identification de lecture de l’iris, permettant la sécurisation d’un compte courant postal. Pour ce dernier projet, «tout est prêt. Nous cherchons les montages finan-ciers», a-t-il souligné. Algérie Poste gère 3462 bureaux de poste et 15 millions d’abonnés. Il est prévu la mise en service de 300 nouveaux bureaux par an, pour atteindre 4500 à l’horizon 2020. Algérie Poste compte aussi installer prochainement 500 nou-veaux distributeurs automatiques qui s’ajoutent aux 700 GAB exis-tants. Algérie Poste compte distribuer un million de nouvelles cartes en 2013, en plus du renouvellement des six millions arrivées à expi-ration. L’entreprise qui emploie 30 000 salariés a réalisé un chiffre d’affaires de 31 milliards de dinars en 2012, contre 27 en 2011. H. L.

L e ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué hier à

Constantine, au sujet de la mise sous contrôle judiciaire de cadres de Sonel-gaz, que la justice algérienne est «sou-veraine» et que «chacun devra assumer ses responsabilités». «Le ministère de l’Energie, quel que sera le verdict dans cette affaire impliquant notamment l’actuel président-directeur général de Sonelgaz et son prédécesseur, subira le meilleur et le pire des conséquences devant en découler», a ajouté M. Yousfi dans une déclaration à l’APS, en marge d’une visite de travail dans la wilaya. L’actuel PDG de Sonelgaz, son pré-décesseur, ainsi qu’une quinzaine de cadres du secteur, ont été placés sous contrôle judiciaire pour «violation» du code des marchés publics concernant les deux centrales électriques de Terga (Aïn Témouchent) et Koudiat Edraouch (El Tarf). Le ministère ainsi que tous ses cadres, «se tiendront au service de la justice». Concernant la relation liant la compagnie pétrolière Sonatrach à la firme italienne Saipem, M. Yousfi a

indiqué que «l’Algérie, pays souverain, prendra, si la nécessité l’y oblige, ses distances pour défendre ses intérêts de manière conforme à la loi». Le ministre a rappelé, dans ce contexte, que le respect des lois et des clauses dûment mentionnées dans un contrat constitue une obligation pour l’aboutissement de tout projet. Les médias italiens avaient rapporté, le week-end dernier, que le groupe Saipem «a fortement révisé à la baisse ses prévisions pour 2013, s’attendant à un résultat net négatif en raison de la détérioration dramatique des activités du groupe en Algérie, liée à une série de problèmes de fonctionnement par rapport aux deux contrats à un stade avancé d’exécution au Mexique et le Canada et certains problèmes tech-niques imprévus liés au segment E&C offshore». «Ces problèmes conduisent à un nombre limité de grands projets, une réduction significative de la rentabilité et sont le résultat de faits divers», avait indiqué le groupe dans un communi-qué. R. P. et agence

Des enseignants adhérents du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest) ont tenu, hier, un sit-in «symbolique» au niveau des centres de correction. Par cette action qui a duré deux heures, le Cnapest a voulu interpeller la tutelle sur l’ampleur des dépassements enregistrés lors de l’examen du baccalauréat, liés notamment à la tricherie «flagrante» dans l’épreuve de philosophie, dans des centres d’examen de la filière lettres et philosophie. L’action a été «un franc succès», selon Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, qui s’est félicité «de la mobilisation des enseignants pour attirer l’attention sur des dépassements qui portent atteinte à la crédibilité de l’examen». Le Cnapest propose également un document signé par les enseignants correcteurs,

«rissalat el moussahihine», dans lequel sont énumérées les attentes de la corporation quant à une réaction rigoureuse de la tutelle pour «couper court avec ceux qui veulent porter atteinte à cet examen». Le secrétaire général du Cnapest appelle la tutelle afin d’ouvrir une enquête approfondie et de sanctionner les candidats perturbateurs ainsi que les administrateurs qui n’ont pas jouer leur rôle. «Ils ont tout fait pour pousser les élèves à utiliser la violence», regrette Nouar Larbi. Pour sa part, le CLA a appelé, dans une déclaration transmise à notre rédaction, à la restitution du pouvoir pédagogique de l’enseignant. Dans ce communiqué, le CLA exprime également son soutien aux enseignants qui ont refusé de cautionner ce qui s’est passé durant les épreuves du bac. D. R.

EN RÉACTION À LA TRICHERIE COLLECTIVE AU BACLe Cnapest a tenu un sit-in hier

Après des incidents durant les épreuves, un autre problème de manque de correcteurs vient s’ajouter à l’épisode bac 2013

PHOTO : H. LYÈS

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Propos recueillis par Nadjia Bouzeghrane

A quelles fins vous rendez-vous ce mardi à Alger ? Y a-t-il des domaines particuliers où la coopération bilatérale trouverait tout son sens ?

A l’occasion de la visite du président Hol-lande, au mois de décembre, la France et l’Algé-rie ont exprimé la volonté conjointe d’«ouvrir un nouveau chapitre de leurs relations» et de placer les enjeux d’éducation et de formation au cœur de notre coopération. Réduire les inégalités de réussite scolaire, mieux former nos enseignants, lutter contre le décrochage, améliorer l’insertion professionnelle des jeunes… sont des défis cru-ciaux, en Algérie comme en France. Je me rends donc aujourd’hui à Alger pour donner, avec mes homologues algériens chargés de l’éducation na-tionale et de la formation et de l’enseignement professionnels, MM. Baba Ahmed et Mebarki, un nouvel élan à notre coopération éducative. Des thèmes très précis ont été identifiés et nous allons à présent définir les modalités concrètes de notre coopération. Je crois, par exemple, que la France peut participer aux efforts de l’Algérie pour rapprocher ses filières professionnelles du monde économique et former les techniciens dont elle a besoin pour diversifier son économie. Des partenariats avec des entreprises peuvent être noués en ce sens.

Un volet du projet de refondation du sys-tème éducatif dont vous avez la charge porte sur la coopération internationale. Je cite : «Cette coopération sera intensifiée avec des pays et des régions présentant un intérêt parti-culier pour la France, notamment ceux du Ma-ghreb et les grands pays émergents comme le Brésil, l’Inde et la Chine». Pourquoi plus pré-cisément ce choix ?

L’Europe et la rive sud de la Méditerranée, la France et l’Algérie en particulier, partagent une histoire riche et complexe. Mais plus encore, elles sont liées par une communauté de destin : ce n’est qu’ensemble qu’elles pourront relever les défis – économiques, géostratégiques, envi-ronnementaux… – qu’elles doivent affronter. C’est pourquoi le dialogue et la coopération entre nos pays sont si importants et doivent sans cesse s’intensifier ; dans le domaine de l’éducation en particulier puisqu’il s’agit là des jeunes, donc de l’avenir de nos pays. La France a développé une coopération très riche avec ses voisins européens – nos élèves et nos enseignants communiquent, nos experts travaillent ensemble, nous délivrons des diplômes communs... Nous devons dévelop-per des liens du même type entre nos systèmes éducatifs pour contribuer à rapprocher nos jeu-nesses.

Alors que la France traverse une crise éco-nomique et sociale aiguë, l’école est érigée en priorité du quinquennat du président Hol-lande. Qu’est-ce qui justifie cette priorité ?

C’est précisément la crise qui rend indispen-sable la refondation de notre école. Le gouverne-ment précédent nous a légué une dette publique et une dette éducative. Notre pays a besoin d’un redressement économique, d’un redressement des comptes publics, mais aussi d’un redresse-ment intellectuel. Pour cette raison, il fallait re-mettre des moyens dans l’école : nous créons donc 60 000 postes supplémentaires. Mais nous devons aussi réformer notre système éducatif pour le rendre plus juste, car aujourd’hui il repro-duit trop souvent les inégalités sociales. Et si nous voulons retrouver de la compétitivité, il est essentiel que notre population soit bien formée aux enjeux et aux métiers de l’économie de de-main.

Quels sont les principaux axes de la refon-dation du système éducatif qui semble très ambitieuse ?

Vous avez raison de dire qu’elle est ambi-tieuse. Si nous parlons de refondation, c’est parce que nous avons fait un diagnostic très clair et partagé par tous : les problèmes de notre sys-tème scolaire viennent des premières années, dans lesquelles nous investissons moins que les autres pays ; et ils ont été aggravés par la sup-pression de la formation initiale des enseignants, décidée par mon prédécesseur. Donc nous agis-sons sur les fondements. Nous bâtissons une for-mation vraiment professionnalisante pour que les enseignants puissent entrer progressivement dans leur métier. Nous donnons la priorité à l’école primaire, pour une meilleure acquisition des savoirs fondamentaux, comme lire, écrire ou compter ; nous mettons en place des nouveaux rythmes scolaires, car la journée des élèves fran-çais était trop chargée pour qu’ils puissent ap-prendre dans de bonnes conditions. Et nous inno-vons, en faisant entrer l’école dans l’ère du numérique. C’est un outil extraordinaire pour apprendre, et nous devons aussi expliquer aux enfants qu’il faut se servir d’internet avec discer-nement.

La refondation du système éducatif n’est-ce pas aussi une refondation des mentalités et des représentations sociales sur la réussite scolaire et le diplôme universitaire ?

Nous sommes en train de faire progresser l’idée qu’il y a plusieurs façons de réussir, que chacune des filières d’enseignement peut être un lieu d’excellence. Le baccalauréat professionnel, par exemple, est un très bon vecteur d’insertion professionnelle. Surtout, nous voulons dévelop-per les passerelles entre les filières, pour que les élèves n’aient pas le sentiment d’être enfermés dans des parcours que, parfois, ils n’ont même pas choisis. C’est pour cela que nous allons favo-riser l’accès des bacheliers professionnels aux instituts universitaires de technologie et des ba-cheliers technologiques aux BTS (brevets de techniciens supérieurs).

Il y a justement peu de lien entre l’école et le monde économique. Comment comptez-vous amener les entreprises à investir davan-tage dans l’éducation et l’apprentissage ?

Je ne sais pas si c’est d’abord un problème d’investissement. Il y a en France une histoire de l’école de la République, qui fait qu’elle s’est construite comme un sanctuaire, comme un monde qui devait mettre les enfants à l’écart des influences sociales – de l’influence des religions, bien entendu, c’est le principe de la laïcité, mais aussi de l’influence du monde de l’argent.

De cette histoire, il reste une étrangeté réci-proque de ces deux mondes, parfois même une forme de méfiance. Nous créons deux dispositifs qui doivent les rapprocher, sans pour autant su-bordonner l’école aux entreprises.

D’une part, nous proposons aux élèves un parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde économique, de la 6e à la 3e, qui fera appel à des intervenants du monde de l’entreprise, mais aussi de l’économie sociale et solidaire. D’autre part, nous créons le «Conseil national éducation-économie», pour que les acteurs économiques aident l’éducation nationale à construire les formations profession-nelles dont notre pays aura besoin dans les dé-cennies qui viennent – je pense aux filières éco-logiques, aux technologies numériques…

Quelles sont les mesures envisagées en fa-veur des zones défavorisées afin de les mettre à égalité de moyens, d’encadrement et de qua-lité avec les villes mieux nanties ?

L’école française est aujourd’hui inégalitaire ; elle reproduit et parfois même accentue les déter-minismes sociaux. Malgré notre modèle républi-cain, les comparaisons internationales montrent que nous faisons moins bien que nos voisins sur cette question essentielle. Le constat est cruel. Nous devons le prendre en compte pour réagir.

Nous savons que c’est dès le plus jeune âge que s’installe la difficulté scolaire. C’est pour-quoi, dans le cadre de la priorité que nous don-nons à l’enseignement primaire, nous allons mettre l’accent sur les secteurs qui connaissent le plus de situations d’échec. Un élève ne peut réus-sir au collège et au lycée s’il n’a pas acquis dès le primaire les savoirs fondamentaux. Pour cela nous allons d’abord développer la scolarisation précoce dans les quartiers défavorisés. Et nous allons installer «plus de maîtres que de classes» dans ces mêmes secteurs. Ce second maître sera là, pendant le temps de classe, pour aider les élèves qui ont du mal à suivre ; il pourra réexpli-quer la leçon, la reformuler. C’est un système in-novant qui a fait ses preuves là où il a été expéri-menté ; nous en attendons beaucoup.

Alors qu’on assiste dans la société fran-çaise à des crispations identitaires et à une montée inquiétante de l’extrême droite avec leurs corollaires de rejet, de vexations et de stigmatisation, l’apprentissage du vivre-en-semble, de la tolérance, de la citoyenneté sera-t-il renforcé dans le cursus scolaire ?

C’est à l’école que se forme la société de de-main. Elle doit être le lieu où les enfants de France se mélangent, se rencontrent, apprennent à vivre ensemble. Mais la liberté, dans la collec-tivité, suppose des règles. Et l’école française a pour mission, depuis qu’elle existe, de trans-mettre les valeurs de la République : liberté, éga-lité, fraternité. J’ai donc demandé que soit dis-pensé à tous les élèves, du primaire à la terminale, un enseignement moral et civique. Il leur donnera des outils pour comprendre le monde, pour construire leur propre autonomie de jugement. Il s’agira de faire connaître et de faire comprendre aux élèves les valeurs morales qui sont impliquées dans le projet républicain (la di-gnité, le respect, l’égalité, l’esprit de justice et de solidarité), et de leur donner l’occasion de s’en-gager concrètement pour ces valeurs. La com-munauté nationale, en France, ne s’est pas construite sur le socle d’une «identité» ethnique, mais sur le partage de certaines valeurs. Ce sont précisément ces valeurs qu’il nous faut rappeler aujourd’hui. N. B.

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VINCENT PEILLON. Ministre français de l’Education

«Aider à rapprocher les fi lières professionnelles du monde économique»LE MINISTRE DE L’ÉDUCATION FRANÇAIS À ALGERVincent Peillon, ministre français de l’Education, sera à Alger aujourd’hui et demain. Il s’agit de la première visite d’un ministre français de l’Education nationale depuis plus de vingt ans et des premiers textes signés entre le ministère de l’Education nationale et ses homologues algériens, indique le ministère français de l’Education nationale. Le ministre français sera reçu par ses homologues M. Baba Ahmed, ministre de l’Education nationale, et M. Mebarki, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, avec lesquels il signera deux programmes d’action détaillant les objectifs de la coopération éducative entre les deux pays pour les années à venir. La mise en œuvre de formations pour les enseignants ou encore une association plus étroite des acteurs économiques au système d’enseignement professionnel sont ainsi visés. La création de formations professionnalisantes adossées à des entreprises françaises et algériennes est également promue. Le ministre rencontrera également la communauté éducative française au lycée international Alexandre Dumas, ainsi que des chefs d’entreprises françaises. Enfin, il visitera le lycée d’excellence mathématique de Kouba. Cette visite intervient six mois après celle du président François Hollande, au cours de laquelle la France et l’Algérie ont exprimé la volonté conjointe d’«ouvrir un nouveau chapitre de leurs relations» et de placer les enjeux d’éducation et de formation au cœur de leur coopération.

PERTE D’UN CACHETRECTANGULAIRE

"SPA El WatanCourrier arrivée le..."Décline toute responsabilité

quant à son utilisation frauduleuse.

Vincent Peillon, ministre français de l’Education

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 6

L ’ A C T U A L I T É

LES GÉANTS D’INTERNET AU SERVICE DU GOUVERNEMENT AMÉRICAIN

Les USA mènent un vaste programme d’espionnage aux accents orwelliens

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Big Brother is watching you. Le célèbre roman de science-fiction de George Orwell sur

le contrôle des libertés individuelles et de la vie privée par l’Etat totalitaire prend aujourd’hui un aspect prophé-tique. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, l’Etat américain, avec l’aide des géants du web, détient une énorme base de données qui lui per-met de retracer les activités du monde entier sans aucun problème. L’existence d’un programme d’es-pionnage secret dénommé «Prism», dévoilé par Edward Snowden, un ancien agent de la National Security Agency (NSA), a mis dans l’embar-ras les plus grandes entreprises d’in-ternet telles que Microsoft, Google, facebook, YouTube, skype, AOL ou encore Apple. Twitter est le seul grand réseau qui ne fait pas partie du programme. Le gouvernement américain peut ainsi consulter directement et en temps réel les mails envoyés ainsi que toute conversation, photos, vidéos, et chats internet sur ces sites. «Ils peuvent vraiment voir vos idées se former au fur et à mesure que vous les tapez», a confié l’officier au Washington Post. «Les informations récoltées par ce programme font partie des infor-mations les plus importantes que nous collectons à l’étranger et sont utilisées pour protéger notre pays d’une grande variété de menaces», a déclaré le patron du renseignement américain, James Clapper, dans un communiqué.Le président Barack Obama a dé-fendu le programme, estimant qu’il s’agit d’un moyen pour lutter contre le terrorisme. «En général, on peut se plaindre de Big Brother et du potentiel de grave danger que ce programme représente, mais quand vous regardez les détails, je pense que l’on a trouvé le bon équilibre», a déclaré le Président vendredi dernier, soulignant que «la sécurité des Amé-ricains est à ce prix et définissant la récupération quotidienne par la NSA

comme un ‘petit empiètement’» sur les droits à la vie privée. Ces décla-rations lui auront valu le sobriquet «George W. Obama». L’ancien vice-président Dick Cheney a d’ailleurs défendu, dans une interview à Fox News, un programme dont il avait été l’architecte et qui avait été critiqué par Barack Obama au moment de son élection : «De toute évidence, je ne suis pas un fan du Président. J’ignore ce qu’il a fait de notre programme.

Mais d’après ce qui a été publié, il continue d’exister et c’est une bonne chose. Je pense qu’il a sauvé des vies et a évité de nouveaux attentats.»«L’administration a désormais per-du toute crédibilité sur ce sujet», condamnait vendredi le New York Times dans un éditorial. «M. Obama prouve le truisme selon lequel l’Exé-cutif utilisera tous les pouvoirs qui lui sont donnés et en abusera.» D’autant qu’il n’est pas certain que ces infor-

mations soient utilisées uniquement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Selon les révélations du Guardian, l’Allemagne était l’un des pays les plus ciblés par la collecte de données. Cela pourrait indiquer, selon les experts, que les autorités américaines se livreraient aussi à de l’espionnage industriel – ce que Washington niait déjà du temps de l’ancien programme d’espionnage Echelon. Amel Blidi

◗ 9000 à 10 000 demandes d’information portant sur 18 000 à 19 000 comptes seraient parvenues à facebook du second semestre 2012

◗ 300 : le gouvernement a cherché à obtenir des informations détailléessur 300 numéros de téléphone

◗ 6000 à 7000 assignations, requêtes et mandats pour des questions criminelles ou de sécurité nationale ont été émis à Microsoft,

portant sur 31 000 à 32 000 comptes clients ◗ 79% : facebook aurait accédé à ces demandes dans 79% des cas

CLÉS

Le journal britannique The Guardian révèle que la Grande-Bretagne a espionné les communications internet et mobiles des participants au G20 de Londres qui s’est déroulé en avril et septembre 2009. Les preuves sont issues de documents d’Edward Snowden, l’ancien collaborateur des services secrets américains, qui a récemment dévoilé des fichiers sur un vaste système d’écoutes téléphoniques et d’espionnage des données. Le Government Communications Headquarters (GCHQ), service de renseignement électronique du gouvernement britannique, aurait ainsi intercepté les communications internet et téléphoniques grâce à une équipe de 45 personnes qui opéraient 24h/24. L’agence des services secrets britanniques GCHQ aurait utilisé «des capacités révolutionnaires de renseignement» pour contrôler les communications des personnalités qui ont participé à ces deux réunions, selon des documents dont a eu connaissance

le quotidien The Guardian. Les services de renseignement auraient ainsi installé des cafés internet où ils pouvaient intercepter des communications et surveiller les emails et les appels téléphoniques passés par les appareils BlackBerry des délégués. L’agence avait également installé un dispositif permettant de savoir quand les délégués se contactaient les uns les autres et elle avait ciblé certaines personnalités, en particulier le ministre turc des Finances, selon les documents dont le journal a eu connaissance. Des ordinateurs sud-africains ont également été identifiés pour être l’objet d’une attention spéciale, selon un des documents. L’agenda des deux rencontres internationales avait été dominé par l’examen des plans de sortie de la crise économique mondiale. Selon la même source, l’agence GCHQ a reçu un rapport de son homologue américaine NSA sur ses tentatives pour écouter le président russe de

l’époque, Dmitri Medvedev, à travers un appel à Moscou par satellite. Le Premier ministre David Cameron a sèchement refusé, hier matin, de répondre aux questions suscitées par les dernières allégations de l’ancien analyste américain publiées par The Guardian. Les écoutes au G20 auraient été sollicitées par le gouvernement de Sa Majesté de l’époque, dirigé par le travailliste Gordon Brown. Son successeur conservateur, David Cameron, peut s’attendre à d’autres demandes d’explications dans les médias et au Parlement. Deux autres affaires d’espionnage de forums internationaux au parfum de guerre froide ont défrayé la chronique en 2003 et 2004. Dans le premier cas, des «dispositifs électroniques inconnus» visant le Conseil européen avaient été découverts à Bruxelles ; dans le deuxième, des micros avaient été dissimulés derrière une boiserie du siège des Nations unies à Genève. A. B.

LES PARTICIPANTS AU G20 ESPIONNÉS, SELON THE GUARDIAN

L’Algérie concernée ?

L’Administration Obama a précisé que les procédures d’espionnage du programme «Prism» ciblaient les non-Américains vivant en dehors des Etats-Unis. Il est destiné, selon la rhétorique du gouvernement américain, à mener la guerre contre le terrorisme. La question est de savoir aujourd’hui dans quelle mesure l’Algérie peut être concernée par un tel programme. Le fait est que le traçage ne porte pas sur la vie privée, mais sert surtout à savoir qui parle à qui. Les agents de la NSA s’intéressent aux personnes qui consultent régulièrement des sites web douteux ou ayant, dans leurs réseaux d’amis, des personnes suspectes. Les communications des non-Américains considérés comme suspects sont alors suivies sur des sites comme facebook et skype et les mails sont lus et écoutés par l’agence d’espionnage américaine. «Les services cherchent d’abord des schémas en utilisant des techniques de datamining très précises. Concrètement, l’Etat américain s’intéresse surtout à : qui, comment, d’où et quand nous envoyons des messages électroniques. Le contenu précis du message n’est pas très intéressant dans un premier temps. Ces informations révèlent des liens entre des personnes et des organisations. Contrairement au contenu de la communication électronique, les métadonnées, les informations sur les informations, sont moins bien protégées», explique un journaliste belge spécialisé, qui souligne : «En utilisant internet et nos smartphones, nous ‘‘fuitons‘‘ nos données personnelles. Ainsi, nous communiquons constamment où nous sommes. Les services de sécurité américains ont développé une technologie fonctionnant à l’aide d’un signal GSM et de triangulations complexes qui leur permet de connaître l’emplacement exact d’une personne. Ils savent même à quel étage vous vous trouvez.» Au final, nous sommes tous concernés par ce programme. Dès lors qu’on laisse des traces sur internet, nous sommes susceptibles de figurer sur la liste noire des renseignements américains à cause de faits qui peuvent paraître banals : homonymie, email suspect arrivé par erreur ou visite d’un site douteux… Amel B.

Vue aérienne du siège de la National Security Agency (NSA) (Utah)

Edward Snowden, ancien agent de la NSA qui a dévoilé le programme d’espionnage américain

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 7

É C O N O M I E

SONATRACH VEUT RÉCUPÉRER SON ARGENT

Saipem perd 25% en Bourse

L a compagnie italienne de services pétroliers Saipem, impliquée dans des affaires

de corruption en Algérie, va de mal en pis. En effet, hier matin à la Bourse de Milan, le titre Saipem s’est écroulé, selon les informations rapportées par la presse milanaise, au point où l’autorité boursière a suspendu les transactions sur le titre, selon la réglementation. A partir d’une chute de 10% sur un titre, les tran-sactions sont suspendues pour éviter une spéculation qui amè-nerait la faillite de la société. Vers 10h GMT, le titre perdait 25,17% à 14,94 euros, alors que le marché était à la hausse. Cette chute a infl ué sur le titre de son principal actionnaire, qui est l’ENI, dont la cotation a perdu 1,72% à 16,55 euros.Cette chute du titre, hier matin, est due principalement à une note émise par Saipem vendredi qui signalait «une importante dété-rioration de sa position commer-ciale en Algérie et des problèmes opérationnels dans l’exécution de deux contrats au Canada et au Mexique». Principal effet de cette détérioration, Saipem s’attend à des pertes situées entre 300 et 350 millions d’euros pour cette année 2013. Selon le com-muniqué rendu public vendredi, Saipem a indiqué qu’«il y a eu une détérioration signifi cative de notre position commerciale en Algérie (...) et un certain nombre de problèmes opérationnels maté-

rialisés dans le cadre de deux contrats onshore à un stade avan-cé d’exécution au Mexique et au Canada». Aussi, Saipem «prévoit que la réduction de l’EBIT (reve-nus avant intérêts et impôts) va se situer entre 650 et 750 millions d’euros pour les opérations en Al-gérie» et «prévoit maintenant que le résultat net subira une perte de 300 à 350 millions d’euros».

SONATRACH EXIGE DES DOMMAGES ET INTÉRÊTS

Saipem a indiqué que les pre-miers signes d’une détérioration de la relation avec Sonatrach ont commencé à émerger au moment de l’annonce de résultats du pre-mier trimestre, le 23 avril 2013. La société a noté que les discus-sions avec Sonatrach devenaient tendues. Bien qu’elle ait bénéfi cié d’une relation constructive à long terme avec Sonatrach, Saipem a indiqué avoir noté un changement signifi catif dans l’attitude qui a eu lieu ces dernières semaines. Elle impute ce changement à l’élar-gissement de l’enquête menée par les autorités algériennes. La so-ciété italienne estime qu’elle est incapable désormais de récupérer certains coûts supplémentaires après l’échec des négociations. De plus, elle a déclaré que ces dernières semaines, Sonatrach a également intenté une action en «dommages intérêts». Les projets concernés sont MLE, le GK3 et l’usine de GNL d’Arzew, qui sont tous terminés ou en

voie d’achèvement. Pour Saipem cela se traduira par une charge attendue de l’EBIT de 300 à 350 millions d’euros en 2013. Malgré tous ses problèmes, Sai-pem a déclaré qu’elle demeurait engagée à remplir toutes ses obligations contractuelles avec Sonatrach tout en protégeant ses intérêts. Et elle travaille égale-ment pour la restauration d’une relation constructive avec l’en-treprise algérienne.Commentant cette annonce, Umberto Vergine, le nouveau PDG de Saipem, a déclaré que «la détérioration de la situation en Algérie et ces pertes de contrats de grande envergure sont de mauvaises nou-velles pour Saipem. Il est très décevant de constater que ces nouveaux problèmes ont surgi au cours des six dernières se-maines et ont nécessité de réduire d’autres orientations pour 2013. En Algérie, notre entreprise a été touchée par une escalade drama-tique de l’enquête dans le pays et des retombées commerciales conséquentes». Il faut rappeler que Saipem est accusée d’avoir donné 200 millions d’euros de commissions à des responsables algériens, dont l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, pour obtenir des contrats avec Sonatrach.En fait, ce n’est pas la première fois que le titre Saipem dégrin-gole en Bourse. En janvier der-nier, l’action Saipem avait perdu environ 30% quand la société

avait réduit ses prévisions de bé-néfi ces pour 2013, suite à des révélations sur les commissions liées à des contrats obtenus en Algérie.

UNE ESCALADE DRAMATIQUE

Umberto Vergine avait déjà dé-claré, au mois d’avril 2013, en marge de la présentation des ré-sultats trimestriels du groupe, que «nous éprouvons quelques dif-fi cultés à obtenir des paiements récents et le pire des scénarios, c’est que nous n’ayons pas ces paiements» à propos de la rela-tion avec Sonatrach. Saipem avait alors reconnu le gel d’un compte bancaire de Saipem en Algérie (près de 79 millions d’euros ou 101 millions de dollars) et le fait que les enquêteurs algériens aient procédé à une perquisition des bureaux de Saipem Algérie le 24 mars dernier. Umberto Vergine avait estimé que les bénéfi ces pour 2013 seraient réduits de moitié à 750 millions d’euros.Finalement, on apprend par les déclarations de Saipem que Sona-trach veut récupérer l’argent de la surfacturation des contrats, notamment dans les projets MLE, GK3 et le complexe de GNL d’Arzew. Rien que pour le GK3 que Sai-pem a confi é à d’autres sociétés en réalisant un gros bénéfi ce, la surfacturation aurait été de 250 millions d’euros. Ces trois pro-jets ont été cités dans le commu-niqué de Saipem. Lies Sahar

U n plan de développement des fi lières électronique et électro-

ménager pour la période 2013-2015 a été offi ciellement lancé, hier, par le ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement. Doté d’une enveloppe de 14 milliards de dinars, le plan prévoit 46% du fi nancement au profi t de la réalisation de nouveaux projets, 46% pour la modernisation des usines existantes et 8% pour la formation et l’innovation. Le plan est, par ailleurs, axé sur deux nouveaux partenariats étrangers en

cours de fi nalisation avec des fi rmes allemande et chinoise. L’Entreprise nationale des industries de l’électro-ménager (Eniem) devrait s’associer avec une entreprise allemande pour la production de réfrigérateurs, alors que l’Entreprise nationale des indus-tries électroniques (ENIE) envisage la réalisation de quatre usines, dont une unité de fabrication de cartes électroniques et de téléviseurs, avec un partenaire chinois. Les noms des deux partenaires étrangers n’ont pas été divulgués, les négociations étant

toujours en cours, selon les raisons invoquées par le président du di-rectoire de la SGP Indelec, Ahmed Fetouhi. A propos du choix d’un inves-tisseur chinois pour l’ENIE, le direc-teur de la SGP a réfuté les arguments mettant en doute la compétence des fi rmes chinoises, affi rmant, lors d’un point de presse organisé hier à l’hôtel El Djazaïr, que le partenaire choisi est l’un des meilleurs dans son seg-ment, arguant de la nécessité de faire appel à des partenaires qui «savent se départir d’une approche purement

commerciale». Il citera, à ce titre, le partenariat qui a lié l’ENIE et le partenaire sud-coréen LG pen-dant 30 ans, mais que l’entreprise algérienne a dû arrêter parce que le partenaire étranger s’est inscrit «dans une optique commerciale et n’a pas souhaité étendre la production aux téléviseurs LCD». Il est à noter que les autres usines qui seront réalisées dans la filière électronique produi-ront notamment des panneaux photovoltaïques, divers produits électroniques et des équipements informatiques. Plus globalement, le plan vise à tirer profi t du nou-veau souffl e injecté par les pou-

voirs publics dans ce secteur, grâce à une enveloppe d’assainissement de 27 milliards de dinars censée contribuer à remettre sur rails des entreprises dis-loquées durant les années 1990 après avoir été l’un des véritables fl eurons industriels. L’objectif dessiné à l’horizon 2015 à travers le nouveau plan vise à augmen-ter et faire évoluer les parts de marché

de 20 à 25% dans la fi lière électro-ménager et de 16 à 21% dans celle de l’électronique grand public ainsi que la création de 650 emplois, selon M. Fetouhi. Un contrat de performance a été signé, hier, par la SGP et le ministère de l’In-dustrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement afi n d’atteindre cet objectif. Zhor Hadjam

PRODUCTION DE FERTILISANTS

Démarrage imminent du complexe Sorfert

L’usine de fertilisants Sorfert d’Arzew, née d’un partenariat entre Sonatrach et l’égyp-tien Orascom Construction & Industrie, sera

mise en service dans les tout prochains jours. La production suivra vers la fi n du mois de juillet, avons-nous appris auprès de Amr Hassaballah, PDG de ce complexe. La capacité de production d’ammoniac de l’usine atteindrait les 2200 tonnes/jour, tandis que la production d’urée est de 3400 tonnes/jour. Le capital de l’entreprise est détenu majoritairement par le partenaire égyptien (51%). Ce projet, initié en 2007, a connu quelques retards. Le PDG de Sorfert Algérie explique que les pro-blèmes entre associés ont concerné le prix du gaz, principale matière première, et la distribution des bénéfi ces. La production commerciale proprement dite se fera après une série de tests qui seront effectués sur chaque unité, puis sur toute l’usine : consommation de gaz, fi abilité, performance, etc. Le marché national ne consomme aujourd’hui que 80 000 tonnes/an d’urée (quantité infi me), ce qui suppose que l’intégralité de l’ammoniac et le reste de l’urée sont destinés à l’exportation. L’usine fournira au marché local 40 000 tonnes de fertili-sants par an à un prix n’excédant pas 50% du prix de vente à l’international. Pour parer à l’éventualité d’une demande plus importante, Sorfert s’engage à mettre sur le mar-ché national 30 000 autres tonnes par an, dont le prix n’excèderait pas 80% des cours mondiaux. M. Hassaballah explique que bien que le capital soit détenu majoritairement par le partenaire égyptien, les parts des bénéfi ces, à l’inverse, iront en faveur de la partie algérienne et croîtront proportionnel-lement aux gains. En contrepartie, l’usine béné-fi ciera du prix administré du gaz prévu par la loi pour être compétitive sur le marché international, en incluant les tarifs de transport et les taxes de passage. Djamel Benachour

FILIÈRES ÉLECTRONIQUE ET ÉLECTROMÉNAGER

Un plan de développement de 14 milliards de dinars

● Le titre de Saipem perdait 25,17% à 14,94 euros à la Bourse de Milan, alors que le marché était à la hausse ● Cette baisse a influé sur le titre de son principal actionnaire, ENI, dont la cotation

a perdu 1,72% à 16,55 euros.

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REPRISE DU COMPLEXE D’EL HADJAR

Les négociations seront achevées cet été, selon M. Rahmani

Les négociations relatives à la reprise par l’Etat du contrôle du complexe sidérurgique d’El Hadjar seront achevées «avant la fi n de l’été», a déclaré hier le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, en marge de la présentation du plan de développement de la fi lière des industries électronique et électroménager. «Je vous garantis que les hauts fourneaux ne seront pas éteints», a-t-il assuré à la presse en référence aux infor-mations faisant état d’une éventuelle reprise par l’Etat de la majorité du capital de ce complexe. Ce dernier, qui a produit quelque 600 000 tonnes d’acier en 2012, est détenu actuellement à hauteur de 70% par le numéro un mondial de la sidérurgie, le groupe indien ArcelorMittal, et à 30% par le groupe public algérien Sider. Interrogé par ailleurs sur l’acquisition récente par le groupe Cevital de 67% du capital de Michelin Algérie, le ministre a indiqué que l’essentiel est «la préservation de l’emploi». R. E.

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El Watan Mardi 18 juin 2013 - 9

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

FRUSTRATION

UNE ANNÉE APRÈS LE LANCEMENT DU CHANTIER

Les travaux de dépollution «avancent bien»

● Huit chantiers d’aménagement hydraulique seront lancés, avant la fin du mois sur des tronçons de l’oued. Ils seront menés par un groupement algéro-coréen.

Au comble de leur frustration des jeunes regrettent de vivoter encore !

CENTRE COMMERCIAL ARDISMANŒUVRES DANGEREUSES SIGNALÉES PAR DES CLIENTS

Des manœuvres dangereuses, effectuées par des jeunes automobilistes dans une aire du parking

du centre commercial Ardis, ont été signalées par des clients. Ces derniers ont attiré l’attention des agents de sécurité, en dénonçant ces pratiques inadmissibles actuellement en vogue au parking. D’après un père de famille, de jeunes automobilistes n’ont pas trouvé mieux que de verser dans le «m’as-tu-vu», en s’adon-nant à cœur joie à des manœuvres dangereuses.«Après avoir effectué des achats, de paisibles familles s’attablent dans un espace réservé pour profiter de la fraîcheur nocturnes. Pendant ce temps, des jeunes à bord de leur voiture font leur apparition non pas pour effectuer des emplettes, mais pour trou-bler la quiétude des clients. Ces jeunes conducteurs indélicats choisissent alors une aire du parking qui n’est pas encombrée de véhicules. Ensuite, ils accé-lèrent et vont, à grande vitesse, tourner autour d’un rond-point en faisant grincer les pneus. Pour eux, ce n’est qu’un jeu. Mais plusieurs témoins trouvent que de telles manœuvres risquent de tourner au drame. Nous prions donc les gestionnaires concernés de prendre des mesures adéquates, quitte à solliciter l’intervention de la police pour mettre fin à ces pra-tiques», a observé notre interlocuteur. Lamine B.

ALGER-CENTRECHUTE RÉCURRENTE

DE BALCONS

La chute de pans de mur ou de balcon est deve-nue fréquente dans les quartiers des communes

du centre de la capitale. Trois personnes ont été grièvement blessées par la chute d’un auvent à la rue Didouche Mourad. Des riverains ont maintes fois signalé ce phénomène. Vers 13 h, au coin de la rue du 19 mai 1956 et de la rue Dr Saâdane, le coin du balcon du 5e étage d’un immeuble s’est totalement effondré sans faire de victimes, dans cette rue très fréquentée, signale un riverain qui a pris attache avec la rubrique d’Alger-Info d’El Watan. D’autres planchers très vétustes des balcons de ce même immeuble vont s’effondrer d’un moment à l’autre, signale-t-il. Les autorités locales continuent à embellir, fleurir et badigeonner les façades, gaspil-lant des millions de dinars, alors que c’est une vraie opération de réhabilitation des immeubles qu’il faut faire, s’indigne-t-il. N. I.

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Une année est passée de-puis le lancement des tra-vaux d’aménagement de

oued El Harrach. Quatre chan-tiers, nous indique le directeur des ressources en eau (DRE), Smaïl Amirouche, sont menés de front par le groupement d’entreprises algéro-coréen, Daewoo&C (Corée du Sud) et Cosider Travaux publics (Algé-rie). Des ouvriers s’affairent à aménager plusieurs sections de l’oued, dont l’embouchure qui a été élargie. «L’entreprise Daewoo a lancé les travaux d’aménagement hydraulique, qui consiste à élargir l’embou-chure qui atteindra 160m pour prendre en charge la crue cen-tennale. Cette société a lancé également des travaux d’en-rochement de cette partie de l’oued», signale M. Amirouche. Les mêmes travaux sont lan-cés sur la partie de l’oued El Harrach, entre Bentalha et Sidi Moussa, et entre Bentalha et Ba-raki. «Les opérations avancent bien dans ces chantiers me-nés séparément par Cosider et Daewoo. Le quatrième chantier concerne des travaux de réali-sation d’une grande station de pompage. Il s’agit de retirer les eaux épurées de la STEP de Baraki pour le débit d’étiage (90 000 m3). Les délais de réa-lisation de ce projet sont de

12 mois», précise le directeur. Deux autres chantiers d’aména-gement seront lancés avant fin juin par le groupement. «Des opérations seront entreprises à Gué de Constantine, à hauteur du bidonville Remli. Nous comp-tons ouvrir, durant l’été, huit autres chantiers. La plus grosse tâche doit être menée avant l’hiver. Un travail important a été réalisé pour les relevés topo-graphiques des lieux. Les études prennent beaucoup de temps», signale le directeur, qui affirme que les travaux de dragage (enlè-

vement des objets immergés) de la rivière ne seront faits que durant la troisième année. Quels sont les écueils sur lesquels bute le projet ? «Le ciment, qui se pose dans tous les chantiers, est une contrainte majeure que nous avons fini par régler. Le chantier qui sera menés sur 2x 18 kilomètres est demandeur de ciment. L’autre problème ren-contré par les sociétés engagées est l’opposition des fellahs des exploitations agricoles. 3 ou 4 agriculteurs qui ont leur exploi-tation sur les berges bloquent le

passage à nos camions», signale le directeur. Le décret de déclara-tion d’utilité publique, qui régle-ra les problèmes d’opposition, ne saurait tarder, rassure le DRE. «Tout est prévu pour la déclara-tion d’utilité publique du projet. Il ne reste que la signature du décret. Le projet d’aménagement de l’oued concernera au total 600 hectares. Cela nécessitera, entre autres, l’expropriation d’agriculteurs», relève M. Ami-rouche. Le projet de dépollu-tion de oued El Harrach coûtera quelque 38 milliards de dinars. Le délai de réalisation du projet est de 42 mois. Il permettra de traiter les eaux de l’oued sur 18 km, à travers la réalisa-tion d’une station d’épuration. Le projet consistera également à rendre navigable une partie de l’oued et à aménager des aires de loisirs sur ses deux rives. Nadir Iddir

Les travaux de dépollution sont menés, en partie, par les Coréens

BARAKI : DÉCOUVERTE D’UN CORPS DANS UN OUED

Le corps d’une personne âgée de 43 ans, non-voyante et sujette à des troubles psychiques, portée disparue depuis le 13 juin 2013, a été découvert dans un état de décomposition avancée à Oued Baraki (Alger). La dépouille de cette personne a été repêchée et déposée à la morgue de l’hôpital d’El Harrach. La brigade de Gendarmerie nationale de Baraki a ouvert une enquête.

TRAMWAY : PLAQUES DE SIGNALISATION ARRACHÉESDes plaques de signalisation du tracé du tramway ont été arrachées. Touchées de plein fouet par des automobilistes, les plaques n’ont toujours pas été remises à leur place. L’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) et la société à qui est confié l’exploitation de ce mode de transport, la Setram

en l’occurrence, trouvent des difficultés à entretenir le mobilier. Les validateurs sont en panne, des abribus sont saccagés par des voyous, tandis que les carrelages installés se dégradent à vue d’œil. L’hygiène n’est guère assurée également dans certaines stations : des amas d’ordures s’amoncellent. Les poubelles, remplies à ras-bord, ne sont jamais vidées.

CITÉ FICO (EL MAGHARIA) : TRAVAUX DU RÉSEAU D’AEP

Des travaux de réfection des réseaux d’AEP ont été lancés ces derniers jours à la cité Fico, dans la commune d’El Magharia. Un sous-traitant de Seaal mène de front ces travaux touchant des bâtiments de cette cité ,située au Caroubier. Des parties de la commune sont concernées par ces travaux, qui touchent les anciennes canalisations d’adduction en fonte. La

commune d’El Magharia connaît de fréquentes coupures d’eau, s’indignent les résidants, sans que Seaal intervienne. Aucun préavis n’est publié à la veille de ces suspensions d’alimentation intempestives. Le réseau d’assainissement pose aussi problème. Des avaloirs de la rue de Tripoli sont obstrués.

CIMETIÈRE D’EL HARRACH : SALETÉ PARTOUT !

Le cimetière de Sidi Tayeb à El Harrach se trouve à l’abandon : des gravats et des détritus en tous genres s’amoncellent à chaque coin de ce cimetière saturé. Les herbes et les roseaux ont envahi les espaces. Des tombes se sont gondolées à cause des racines des arbres. L’entretien que devait assurer l’APC ou l’EGPFC est négligé. Même les familles des morts ne mènent pas de travaux pour protéger l’espace.

Deux stations de pompage seront réalisées sur les berges de l’oued El Harrach. «Les études sont en cours de finalisation. Les appels d’offres seront lancés par la suite», relève le directeur des ressources en eau, Smaïl Amirouche. Plusieurs entreprises polluent le lit de l’oued. Elles sont situées dans 4 zones

industrielles (Oued Smar, El Harrach, Gué de Constantine et Baba Ali) et dans d’autres localités. «Il existe 300 usines en activité à proximité de l’oued. Elles ne sont pas toutes polluantes. Les stations de pompage permettront de régler ce problème», estime M. Amirouche. N. I.

300 ENTREPRISES POLLUANTES

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R É G I O N E S T

Un transformateur HT fonctionnel fi n juin

YOUCEF YOUSFI À CONSTANTINE

● Selon le ministre, les stocks de carburant sont insuffisants et ne dépassent pas les 20 jours mais des extensions des centres de stockage sont effectués pour atteindre une capacité d’un mois.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, s’est voulu rassurant, lors

de sa visite, hier, à Constantine, en affirmant que les coupures d’électricité n’auront pas lieu cet été et que les citoyens de la wilaya n’auront pas à subir les désagréments de l’an der-nier. La mise en service à la fin du mois en cours du poste transformateur haute tension implanté à Boussouf, et inscrit dans le plan d’urgence 2013 de la wilaya, permettra de renforcer la sécurité en matière d’énergie électrique de la région, que ce soit pour la clientèle domes-tique ou industrielle. Le projet qui a été confié à l’entreprise libanaise Matelec, pour un coût de près de 1 milliard de dinars, contribuera, selon le ministre, à l’amélioration de la qualité de service pour tous les abonnés de la wilaya. «Nous avons eu des problèmes l’année dernière pour la production, le transport et la distribution de l’énergie mais nous éviterons de faire les mêmes erreurs. Un programme spécial a été lancé cette année à travers tout le pays pour trou-ver des solutions et rattraper le retard accumulé au cours des dernières années», dira-t-il. Le ministre rappellera égale-ment que la couverture en gaz et électricité à Constantine a

atteint un taux de 99%. A propos des rumeurs faisant état d’une pénurie probable de carburant, le ministre s’est montré une nouvelle fois rassurant en décla-rant que l’Etat soutient Naftal. «Il est vrai que les stocks de carburant sont insuffisants et ne dépassent pas les 20 jours mais nous sommes en train de procé-

der à des extensions des centres de stockage pour atteindre une capacité d’un mois», ajoute-ra-t-il. A noter que durant sa visite, Youcef Yousfi a procédé à la mise en service du réseau de gaz de ville à la cité Kadri (140 logements) à El Khroub, avant d’inspecter plusieurs pro-jets dont les travaux d’extension

des capacités de production de l’usine de carbonate de calcium de l’entreprise nationale de gra-nulats (ENG) à El Khroub, l’aire de service Naftal en cours de ré-alisation à Aïn S’mara, ainsi que le projet d’extension du centre de stockage de carburant de Bounouara, dans la commune de Ouled Rahmoune.

Le projet a coûté 1 milliard de dinars

JIJEL-ALGER Une ligne régulière de Tassili Airlines dès le 22 juin

La compagnie aérienne nationale Tassili Airlines (Tal), spécialisée dans le transport des pétroliers, lancera à compter du 22 juin prochain une ligne régulière entre

Alger et Jijel, avons-nous appris auprès de Adel Lamri, adjoint du directeur d’exploitation de Tal. Ce dernier a effectué hier en compagnie de Ghanem Benbrika, responsable de la réservation centrale au niveau de la direction commerciale de Tal, une visite de travail à Jijel, où ils se sont réunis avec les différents responsables de services opérant au niveau de l’aérogare Ferhat Abbas (commune de Taher). Les deux responsables que nous avons rencontrés, ont affirmé que la compagnie lancera ses vols hebdomadaires chaque samedi. Le premier vol arrivera d’Alger avant de décoller à 9h15 alors que le second s’envolera à 18h 30, juste après son atterrissage en provenance de la capi-tale. La vente de la billetterie a d’ores et déjà commencé. Elle est actuellement assurée à Jijel par le Touring voyages Algérie (TVA) et l’agence de voyages La Corniche. M. Lamri nous dira que les vols seront assurés par les avions du constructeur canadien Bombardier de type Dash8-Q200 doté de 37 sièges. Mais si le besoin se fait sentir à l’avenir, la compagnie pourra mettre sur la nouvelle ligne régulière un Dash8-Q400, d’une capacité de 74 sièges. La compagnie Tassili Airlines a reçu une autorisation de la direc-tion de l’aviation civile le 4 mars dernier pour assurer des vols sur le réseau intérieur. M. Benbrika qui a tenu à souligner que la mise en service de cette ligne allègera la pression sur Air Al-gérie parce que, précisera-t-il, «on vient en complément et non en concurrent», ne manquera pas d’annoncer des prix moins chers et des tarifs promotionnels avec des réductions de 10% pour un billet aller-retour et 5% pour aller simple. Fodil S.

Des transporteurs de sable en colère

Des dizaines de transporteurs de sable ont bruyamment manifesté leur colère, avant-hier, à la suite de la décision

de fermeture de la sablière de Oued Z’hor, à l’extrême-nord est de la commune d’El Milia. La montée au créneau de ces camionneurs, qui ont fait du transport du sable leur principale activité depuis plusieurs années, est motivée par le fait qu’ils se ont retrouvés au chômage à la suite de cette décision qu’ils jugent arbitraire. «En plus des familles à nourrir, nous avons des crédits à rembourser, on est ruinés, car la sablière de Oued Z’hor était notre seule source de revenus», soutient un de ces transporteurs. Il y a quelques jours des exploitants de cette même sablière ont fait publier dans un quotidien national un appel au Premier ministre l’invitant à revoir la décision prise par les autorités de fermer cette dernière. Cependant, si cette sablière a été une source de revenus pour de nombreux intervenants qui ont en tiré un grand profit, notamment à la faveur du boom qu’a connu la demande sur le sable, son exploitation a toujours été controversée. En plus de la dégradation du réseau routier emprunté par les camions de grand tonnage, chargés de sable, tout au long des localités qu’ils traversent, l’exploitation de cette sablière a été nuisible pour l’environnement. Des citoyens ont maintes fois tenté d’attirer l’attention des res-ponsables sur l’impact nocif de cette exploitation, surtout sur les pleines agricoles de la région et de la plage de Oued Z’Hor. Si sa fermeture a soulagé les populations qui ont toujours dé-noncé son exploitation, elle a, cependant, soulevé l’ire de ceux qui en ont tirent profit. La décision de mettre un terme à l’ex-ploitation de cette sablière est motivée, dit-on, par l’implanta-tion d’un projet d’utilité publique dans la région. Zouikri A.

EL TARFUn mort et 4 blessésà Bouteldja

Dne voiture de marque Peugeot Partner et un 4x4 de la Gen-darmerie nationale se sont violement télescopés samedi

sur la RN 44 à la sortie Est de Bouteldja. L’accident a fait un mort sur place et 4 blessés graves : l’épouse et les deux filles du défunt et le gendarme conducteur du 4x4. Le défunt âgé de 50 ans, est une personne connue et respectée à El Tarf pour son amabilité et sa disponibilité. Il travaillait à l’hôpital d’El Tarf où il ne ménageait aucun effort pour rendre service. Le chef-lieu de la wilaya était hier ému lors des funérailles. Selon des témoins, le 4x4 de la gendarmerie faisait partie du cortège qui raccompagnait à l’aéroport 3 membres du gouvernement venus à El Tarf pour l’ouverture de la saison estivale. La cellule de communication de la Protection civile nous a appris pour sa part que le week-end dernier, il y a eu à El Tarf 12 accidents de la circulation qui ont fait un mort et 9 blessés. Slim Sadki

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P lus de 5 600 permis de conduire à points ont été délivrés par les services de la

daïra de Constantine depuis la mise en appli-cation de ce nouveau document le 24 mars dernier. Selon un responsable à la daïra, ce chiffre concerne les documents délivrés au profit des nouveaux détendeurs du permis de conduire et de ceux qui sont venus le renouveler. «Le nouveau document est de couleur bleue, comportant un tableau de 24 points, alors que le permis classique renou-velé sera de couleur orange ; les deux pièces seront présentées ensemble à chaque point de contrôle», a expliqué notre interlocuteur. Notons que près de deux mois après sa mise en application, peu de choses sont connues au sujet de ce nouveau document. Interrogé,

un cadre à la direction des mines nous a précisé qu’à chaque infraction au code de la route le conducteur perdra un nombre de points en fonction de la gravité de l’in-fraction. «Dans le cas d’une infraction qui nécessite un retrait de permis, le conducteur aura une amende ainsi que par le retrait d’un certain nombre de point », a-t-il noté. Le retrait des points s’applique suivant un barème qui comprend, à titre d’exemple, le retrait de quatre points pour une simple infraction, huit points pour un délit et douze points pour une infraction accompagnée d’un délit. Pour récupérer six des douze points retirés, le conducteur doit passer une formation d’adaptation avec le paiement d’une amende

similaire à celle du retrait de permis. Cette formation sera dispensée aux frais du contre-venant dans des centres spécialisés qui seront ouverts prochainement dans chaque wilaya. Dans le cas d’un grave délit, la commission de wilaya aura la prérogative pour retirer au contrevenant le permis de conduire avec les 24 points. Dans un cas extrême, le permis sera suspendu définitivement et le conduc-teur devra s’inscrire de nouveau après une période de six mois auprès d’une auto-école avec tout ce que cela induira comme dé-penses pour la constitution d’un nouveau dossier. Nos interlocuteurs ont affirmé que le permis à points n’est qu’un moyen de plus pour lutter contre les accidents de la route, en nette hausse. Ratiba B.

LANCEMENT DU PERMIS À POINTS

Plus de 5 600 documents délivrés

Le tribunal criminel de Constantine a condamné hier M.A., âgé de 64 ans, à la peine capitale pour l’assassinat de sont épouse M.S., âgé de 58 ans. Selon l’arrêt de renvoi les fait remontent au 19 novembre 2012 à 13h 30, quand le mis en cause a porté trois coups de couteau à sa femme au niveau du thorax, partie gauche. Le crime a eu lieu à quelques mètres de la station des bus de la cité Kouhil Lakhdar (Djenane Zitoune). Selon le rapport des services de la Protection civile, la victime est décédée sur place, avant même son évacuation au CHU Dr Benbadis de Constantine. Appelé à la barre, le mis en cause a

affirmé qu’il a tué sa femme sur la voie publique et devant tout le monde parce qu’elle a refusé de retourner avec lui à la maison. «J’ai suivi ma femme depuis sa sortie du laboratoire des analyse médicales de la cité Daksi où elle travaille comme femme de ménage pour discuter avec elle de son retour à la maison qu’elle a quittée il y a plus de deux mois ; mais elle était intraitable», s’est-il justifié. Selon le témoignage de ses filles, à l’origine du conflit entre leurs parents, c’est la relation de leur père avec une autre femme. Pour rappel, le procureur général avait également requis la peine capitale pour l’accusé. R. B.

LA PEINE CAPITALE POUR LE TUEUR DE SON ÉPOUSE

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R É G I O N O U E S T

MOSTAGANEM

Le CNES passe à l’off ensiveTIARET Des cadres de la santé publique innocentés

AÏN SEFRA 8 personnes arrêtées pour trafi c de documents

ADRAR Les douaniers font don de leur sang

● Jamais auparavant, le CNES n’était parvenu à réunir autant d’enseignants, à telle enseigne que la file d’attente pour les adhésions s’est prolongée à plusieurs reprises.

Après plus d’une décennie d’errements et d’apa-thie, la section CNES

de l’université de Mostaganem entame dans l’effervescence et la frénésie, son ressourcement. En effet, lors de la première AG qu’elle vient d’organiser avec brio, Malika Boualem, la toute novelle coordinatrice est parvenue, à moins d’un mois de son intronisation, à déclen-cher un sursaut d’orgueil parmi ses pairs. Jamais auparavant, le CNES n’était parvenu à réunir autant d’enseignants, à telle enseigne que la file d’attente pour les adhésions s’est pro-longée bien après la clôture des travaux. Cependant, cette mobilisation ne s’explique pas uniquement par le sursaut d’or-gueil des universitaires. Car, cet engouement autour du syndicat est aussi l’aboutissement d’un long processus d’accumulation auquel les enseignants veulent mettre un terme. Et ce pro-cessus a pour source, comme l’indiqueront de nombreux intervenants, le problème du logement. Un phénomène qui aura pris une ampleur consi-dérable, à en croire la coordi-natrice qui a annoncé le chiffre effarant de 480 demandeurs de logement dont les dossiers s’amoncèlent dans les bureaux de l’administration. Selon les dires des membres du bureau CNES, la rencontre du 27 mai dernier avec le recteur de l’uni-versité aura permis de faire un état des lieux qui ne prête pas

à l’optimisme. Combien même la disponibilité et la volonté du recteur ont été soulignées par l’ensemble de ses interlo-cuteurs. Ces derniers ont étalé des chiffres qui ont fait bondir de nombreux présents. Car, à la lecture du compte-rendu de la visite des sites destinés à accueillir les futurs logements, il est vite apparu que l’affaire risque de se compliquer. En ef-fet, seul un lot de 50 logements, ceux construits à l’intérieur du Campus de Kharrouba, pour-rait être livré dans un délai relativement court.

«NON AU FAVORITISME»

Pour les 50 logements de la cité Essalem, les 70 des Hachem et les 80 de la faculté de méde-cine, les images de terrains vagues présentées par le CNES ont provoqué un grand désar-roi. Les enseignants ont vite pris conscience que la fin du calvaire n’était pas d’actualité. En apprenant que parmi les 80 logements projetés dans l’en-ceinte de la faculté de méde-cine, pas moins de 50 seraient attribués au corps professoral de cette nouvelle faculté, plu-sieurs intervenants prendront la parole pour dire leur oppo-sition à ce qu’ils ont qualifié de «favoritisme». Un ancien responsable dira qu’il ne voyait pas de différence entre un pro-fesseur de médecine et son collègue d’agronomie. Lui répliquant, un autre menacera d’aller jusqu’à une grève de la

faim si cette mesure était mise en application. Des professeurs présents dans la salle appelle-ront à plus de sérénité et de res-ponsabilité, arguant du fait que la faculté de médecine faisait partie du plan de développe-ment de l’université de Mosta-ganem. Un intervenant suggère alors d’explorer toutes les for-mules d’accession au loge-ment, à l’exclusion de celle du logement social auquel n’ouvre pas droit le revenu de l’univer-sitaire. Abordant la gestion des œuvres sociales, l’AG a retenu le principe d’aller regarder de plus près cette nébuleuse qui renfermerait, selon un orateur, un véritable trésor qui pour-rait être mis à profit non pas pour des actions ponctuelles -le financement de la Omra et la distribution de trousseaux-, dont l’incongruité a été large-ment soulignée, mais qui pour-rait servir à financer l’accès au logement promotionnel au profit des enseignants. Le cas d’une ex-collègue, licenciée par l’ancien recteur de l’uni-versité et qui se trouve dans une situation infra humaine, a été évoquée. Cette mère de 2 enfants, détentrice d’un doc-torat en chimie, serait en train de vivre le calvaire dans une cruelle indifférence, comme le soulignera avec force un inter-venant. Sa réintégration au sein de la communauté universitaire est considérée comme une des priorités pour la nouvelle sec-tion CNES. Yacine Alim

SIDI BEL ABBES Saisies «record» de déchets de cuivre

AÏN TÉMOUCHENT Saisie de 9 quintaux de kif traité

CHLEF L’Entreprise publique de transport urbain amputée de 15 busBÉCHAR

60,27% de réussite à l’examen de 5ème

«En nette progression, le trafic de déchets de cuivre à Sidi Bel Ab-bès emprunte les mêmes itinéraires que le trafic de stupéfiants», a indiqué, jeudi dernier, le lieutenant-colonel Réda Boukhenfouf, chef du groupement de la Gendarmerie nationale, lors d’une conférence de presse animée en marge de la cérémonie de sortie de la 53ème promotion d’agents de la police judiciaire, organisée à l’Ecole des sous-officiers de la Gendarmerie nationale de Sidi Bel-Abbès. Dressant le bilan d’activité de la gendarmerie, pour les cinq premiers mois de l’année 2013, le conférencier a précisé que ses unités ont effectué des saisies «record» de cuivre qui ont atteint 74 tonnes. Ces opérations ont permis également la saisie de deux semi-remorques et huit véhicules utilisés pour le transport de ce matériau.«Sidi Bel Abbès est une zone de transit pour les trafiquants qui disposent de réseaux organisés et très actifs à travers l’ensemble des wilayas de l’Ouest», fera-t-il remarquer. Pas plus tard que la semaine dernière, plus de 117 quintaux de déchets de cuivre desti-nés à la contrebande ont été saisis par les gendarmes, lors de deux opérations de contrôles effectuées sur le tronçon de l’autoroute Est-Ouest, près de la localité de Sidi Ali Boussidi, au sud du chef-lieu de la wilaya. Le trafic de déchets de cuivre, exportés frauduleusement via les frontières algéro-marocaines, constitue une sérieuse atteinte à l’économie nationale, en ce sens qu’il favorise la détérioration et le vol de câbles installés par la Sonelgaz et Algérie Telecom. «L’ampleur prise par ce phénomène a été notamment favorisée par la mise en service de l’autoroute Est-Ouest», a souligné le lieutenant-colonel Boukhenfouf qui s’est enorgueilli de n’avoir enregistré «aucune agression» sur le tronçon autoroutier relevant de sa compétence depuis le début de l’année. Selon lui, des moyens importants sont déployés en permanence pour lutter contre la délinquance, lesquels moyens seront renfor-cés cet été à travers un plan de prévention et de lutte adapté aux spécificités de la wilaya. Il a ajouté, à ce propos, que le taux de couverture sécuritaire a atteint 88% en 2013. Par ailleurs, neuf af-faires ayant trait au trafic de drogue ont été traitées durant la même période, se traduisant par la saisie de 277 kg de kif traité et l’arres-tation de 66 personnes. Le bilan de la gendarmerie fait ressortir, en outre, l’arrestation d’une trentaine d’individus dans le cadre de la lutte contre la contrebande. M. Abdelkrim

L es éléments de la gendarmerie, activant sur le territoire de la wilaya de Sidi Bel Abbès, ont saisi, avant-hier dimanche,

une quantité de 9 quintaux de kif traité à bord d’un véhicule de marque Mercédès, a annoncé une source de la gendarmerie. Selon les informations recueillies, l’opération de saisie a eu lieu sur le tronçon de la route reliant Aïn Témouchent à Sidi Bel Abbès, plus exactement dans la commune de Sidi Ali Boussidi. Après que les trafiquants de stupéfiants aient flairé qu’ils étaient poursuivis par les éléments de la gendarmerie, ils ont abandonné leur véhicule et ont pris la fuite vers une destination inconnue. Lors de la fouille du véhicule, il a été découvert 36 sacs chargés de 25 kg de kif traité chacun. Notre source a également indiqué que ce véhicule était immatriculé en Algérie, et circulait avec des documents falsifiés. O. Salem

M ise en exploitation en 2011, l’Entreprise publique de trans-port urbain de la ville de Chlef fonctionne toujours avec un

nombre limité de véhicules. Elle n’a reçu, à ce jour, que quinze bus sur les trente prévus depuis de longue date. Cela a, bien entendu, amené les gestionnaires de l’ETUC à revoir à la baisse le nombre des dessertes urbaines. Ce qui ne fait qu’accroitre la pres-sion sur ce type de transport, d’autant plus que l’extension de la commune de Chlef s’accélère à un rythme vertigineux. Le retard accusé donc dans ce domaine et dans d’autres pans du secteur, ont dominé, hier, les travaux de la session de l’APW de Chlef.Il s’agit, entre autres, de la ligne de chemin-de-fer Chlef-Ténès, de la nouvelle gare routière, des parkings à étages et de la désor-ganisation du transport sous monopole du privé. De même, les élus ont soulevé le problème du mauvais état du réseau routier urbain, ainsi que la saturation de la route nationale reliant Chlef au littoral de la wilaya. A. Yechkour

5.374 élèves ont effectivement participé à l’exa-men de la 6ème sur 5.396 élèves enregistrés, dont 2.537 filles. Avec un taux de réussite de 60,27%, les résultats de cet examen ont été jugés honorables. Le fait notable de cette com-position écrite est le bond effectué par la langue française qui a enregistré un taux de 53,19%, alors qu’en 2012 ce taux ne dépassait pas les 40%. «Une amélioration remarquable», ont fait savoir les enseignants. Un élève de l’école des

sourds-muets à Béchar a obtenu la meilleure note, avec un 9,90. Il est suivi par un élève d’une école à Kerzaz (450 km au sud de Béchar) avec la même note. En fin, le troisième élève qui ob-tenu la note de 9,75 est scolarisé dans une école de Ksabi (oued Saoura) à la limite de la frontière avec la wilaya d’Adrar. Au total, quatre écoles à Béchar, Abadla, Tamtert et ouled Khodeir dans la vallée de la Saoura ont enregistré un taux de réussite de 100%. M. Nadjah

Après une condamnation en première instance à six mois de prison assortis de sursis et une amende de 20.000 dinars, les sept cadres de l’EPSP (Etablissement public de soins de proximité) de Tia-ret ont été finalement blan-chis par la cour de justice, suite à un procès en appel. L’affaire, selon l’acte d’accu-sation, avait trait à une prétendue violation du code des marchés publics par le directeur de l’établissement, le directeur des finances, le DRH, le président du conseil médical, deux médecins et un paramédical par ailleurs membres de la commission des marchés. Pour rappel, la saisine fait suite à une lettre de dénon-ciation et a valu pour l’ins-tant son poste au directeur, médecin de son état. A. F.

Suite à des informations parvenues aux services de la police judiciaire sur les agis-sements du dénommé L.M (la quarantaine), soupçonné de trafic de documents offi-ciels, une perquisition a été effectuée à son domicile par les éléments de la sûreté qui ont mis la main sur plu-sieurs documents falsifiés, entre autres des documents de l’administration des impôts, des actes de vente de parcelles agricoles, des actes notariés et actes de mariage, ainsi qu’un cachet des Domaines et un autre de l’agence foncière. Pré-senté devant le magistrat instructeur, près le tribunal de Aïn Sefra, le faussaire a été écroué, non sans avoir auparavant dénoncé sept de ses clients, âgés entre 40 et 63 ans. Ces derniers ont été placés pour leur part sous contrôle judiciaire en atten-dant leur jugement. D. S.

Dans le cadre de la cam-pagne nationale de collecte de sang, les douaniers de la wilaya d’Adrar ont, eux aussi, jeudi dernier, prit part à cette opération où ils ont fait don de leur plasma, au Centre de transfusion sanguine d’Adrar. D’autre part, samedi passé, une délégation représentant ces douaniers, munie de di-vers cadeaux, a rendu visite aux malades de l’hôpital Ibn Sina de la ville. A. A.

Université de Mostaganem

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 10

Une œuvre qui reste

CONSTANTINE INFO

● « Je voyais ma mère pétrir cette terre grasse, je sentais l’essence de cette argile, son odeur, et les doigts m’en démangeaient. Le métier à tisser de ma mère, je le voyais aussi comme une harpe. »

Ce qui d’emblée frappe chez Ammar Allalouche, c’est cette allégeance presque hors proportions à la notion

du beau. Son art, à la fois pluriel et un, dans sa quête perpétuelle, inlassable, tenace, à son corps défendant, semble le dépasser lui-même, comme une mystérieuse injonction. La vie, il la respire à pleins sens, par ses cou-leurs - débordantes, exaltées, rarement som-bres-, le son (il joue de la flûte et du luth), la lumière, la forme... Tout enfant déjà, dans sa verte vallée natale d’El Milia, où prospèrent oliviers et jujubiers, il se fait en lui un déclic à la vue de sa mère pétrissant la terre pour en faire un ustensile. Il réalisera sa première sculpture, Jeanne d’Arc. Il s’en souvient, la mine jubilatoire : «Je voyais ma mère pétrir cette terre grasse, je sentais l’essence de cette argile, son odeur, et les doigts m’en dé-mangeaient. Le métier à tisser de ma mère, je le voyais aussi comme une harpe. A partir de là, tout l’art m’a interpellé, la peinture, la sculpture, la musique, la poésie...» Une profonde réflexion métaphysique s’engage alors à travers des milliers de formes géo-métriques, semi-abstraites, de généreuses et royales coulées polychromes, de concerts de couleurs. C’est la naissance de centaines d’œuvres picturales, dont la fameuse «Femme berbère algérienne», qui a été inscrite patrimoine espagnol en 2000. Au moins 300 de ses tableaux se trouvent chez des collection-neurs, un peu partout dans le monde. Un seul ennemi le préoccupe, néanmoins : le temps. «L’art est long, et le temps est court», écrivait Baudelaire. «Le temps passe si vite, plus vite que je ne l’escomptais», regrette A. Allalouche. Comment en serait-il autrement pour cet artiste immergé de toutes ses tripes dans tous les combats principiels, et pour qui, l’art, -comme le relevait Delacroix dans son journal en 1860- «(…) demande un homme tout entier», et pour qui également, «c’est un devoir de s’y consacrer (l’art) pour celui qui en est véritablement épris»? Toute la question est là pour Allalouche, contrairement à d’autres qui n’auront jamais

le courage d’aller au bout d’eux-mêmes, se contentant de taquiner l’art en dilettante. Il se préoccupe de tout, et surtout de sa ville adoptive, Constantine, dont la déperdition du patrimoine matériel et immatériel, effraie profondément.

EN QUÊTE D’UN ART ORIGINAL

Don Quichotte, Allalouche ? Peut-être, selon certains, ceux qui renoncent ou qui, de guerre lasse, finissent par capituler et agréer cette médiocrité laquelle ne demande tout compte fait, qu’à s’installer. «J’ai peur que Constantine perde son âme ; son répertoire musical est en train d’être bradé au profit d’un effet de mode ; il est impératif de trou-ver d’autres voies, une autre définition d’un art original, créer des valeurs nouvelles, contraires à l’ordre établi», s’inquiète-il à juste titre, étant, plus que d’autres, l’homme de son temps et de son espace. «L’art contemporain, on le vit, qu’on le veuille ou non», dit-il, «l’art doit être d’abord

intelligent», insiste-il. «(…) le goût de ce qui vient de l’Occident, depuis la dernière guerre mondiale, et le profond reclassement de l’Europe, ont une emprise très forte sur les artistes du Maghreb qui n’ont cessé de chercher des modèles en Occident (…), une démarche qui ne permet pas souvent de dépasser l’imitation superficielle», déplore-t-il encore. Loin de nous toute velléité de comptabiliser le patrimoine impressionnant de cet artiste aux talents multiples, bien d’autres l’ont fait avant nous ; nous nous contenterons de dire qu’avec sa générosité envers ses semblables, dont il reconnaît volontiers le mérite, il a gagné sa place dans l’intemporel. L’associa-tion des plasticiens algériens (APA), dont il est le président, est née le 26 mai dernier. Son objectif premier est de «créer un noyau dynamique et encourager tous les artistes, sans discrimination aucune», nous fait-il savoir. Nous ne pouvons que nous en réjouir pour Constantine. Farida Hamadou

HÔPITAL AHMED CHÉRIF DE ALI MENJELI LES URGENCES DANS UN ÉTAT CATASTROPHIQUE

Le pavillon des urgences de l’hôpital Ahmed Chérif, situé au centre-ville de Ali Mendjeli, est dans un état

lamentable malgré une vitrine extérieure bien soignée. C’est à l’intérieur que les mauvaises surprises vous atten-dent, à commencer par le personnel paramédical, dont la majorité porte un gilet bleu foncé comme les agents de sé-curité, et également comme l’unique laborantin rencontré sur place. Dans la salle censée être aseptisée où l’on reçoit les cas graves, il n’y a malheureusement ni propreté, ni clarté, ni confort. Les lits sont sales et mal faits, sans oreillers. Des appareils vétustes sont placés à côté de ces lits. Les sanitaires ou lieux pour effectuer des tests d’urine, sont repoussants de saleté. L’incurie et le laisser-aller au niveau de ce service des urgences ne cessent de nous rappeler que notre pays est bien un pays du Tiers Monde. Abderrahmane H.

LA OMRA REFUSÉE À DEUX LAURÉATES

I l a été refusé à deux lauréates du concours des appre-nantes du Saint Coran, originaires de Constantine, un

pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, prix de leur succès, et aussi le rêve de leur vie. C’est pourtant une initiative des services du consulat d’Arabie Saoudite. La cause en est qu’elles n’ont pas de tuteurs reconnus par les instances saoudiennes, selon les préceptes islamiques. Pourtant el-les devaient être accompagnées l’une de son oncle mater-nel et l’autre de son cousin germain. Malgré c’est un niet catégorique qui leur a été opposé par le consulat saoudien. Nos tentatives d’avoir de plus amples informations auprès de la direction des affaires religieuses à Constantine sont demeurées vaines hier. Celle-ci était injoignable. Les affi-ches qui ont été placardées dans toutes les villes d‘Algé-rie, faisant la promotion de ce parrainage, notamment en le désignant comme un avion qui sera béni par les anges «taïra tahoulouha el malaïka» sonnent comme une plai-santerie de mauvais goût de la part d’un pays qui n’a cessé d’imposer son idéologie. N. B.

COUFFIN DU RAMADHAN6 000 BÉNÉFICIAIRES ET DES GARDE-FOUS

S ix mille (6000) bénéficiaires du couffin du Ramad-han estimé en moyenne à 4 000 DA l’unité avec un

montant global de près de 20 millions de dinars, ont été recensés. Il faut y ajouter un apport conséquent de la wilaya et de quelques sociétés étatiques, en l’occurrence SONATRACH et SONELGAZ, en plus d’autres particu-liers. Selon le P/APC de Constantine, Seïf Eddine Rihani, que nous avons rencontré hier à son bureau, l’opération de distribution du couffin du Ramadhan connaîtra une amélioration par rapport aux critères de sélection des ayants droit. Il faut savoir que le couffin en question suscite depuis son instauration une grande polémique et moult interrogations, notamment au sujet des listes des bénéficiaires, très controversées. Trois institutions, la mairie, le Croissant rouge algérien et les affaires religieu-ses s’en partagent pourtant la gestion. Mais il faut avouer que c’est de manière pas toujours cohérente, malgré les crédits consistants alloués.Les attributions du marché n’obéissent pas toujours à une logique. Pour l’année der-nière, c’est un opérateur économique de Béjaïa qui a été sélectionné. Plusieurs problèmes de faisabilité ont surgi, notamment en raison du manque de proximité, mais plus encore, la commune génératrice de ces fonds qui s’est trouvée privée des taxes. Pour cette année, le maire, fort d’une certaine expérience en matière de gestion, a d’abord apporté des correctifs dans l’élaboration du cahier des charges en tenant compte des insuffisances passées, ce qui a permis une meilleure sélection. Mieux encore, avec celui à qui a été attribué le marché, des mesures d’accompagnement ont été retenues, comme la livraison de ces couffins aux domiciles mêmes des bénéficiaires, le but étant de respecter la dignité des personnes. Les nécessiteux parmi les nouveaux relogés à la nouvelle ville Ali Mendjeli, dépendante d’El Khroub, auront également leur quota de couffins grâce à un re-censement en collaboration avec les 3 caisses sociales, CNAS, CASNOS et CNR. Ce qui éviterait les abus qui avaient longtemps profité aux opportunistes de tout bord.

Noureddine B.

Infatigable, l’artiste

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AMMAR ALLALOUCHE, UN ARTISTE INTÉGRAL

Les travaux de réalisation du pont géant Transrhummel dont la réception est

prévue pour la fi n 2014, sont à l’arrêt depuis dimanche. Les 372 travailleurs algériens affectés au chantier observent une grève ouverte. Ils revendiquent ce qu’ils esti-ment être leurs droits auprès de la société brésilienne en charge des travaux, Andrade Gutierez. Hier, régnait un calme inhabituel, par rapport au rythme accéléré des travaux enregistrés ces derniers temps, même la nuit, avons-nous constaté sur place. Les protestataires ont placé deux banderoles à proximité du rond-point de la place des Nations Unies et l’autre à l’entrée de la base vie des travailleurs brésiliens à l’avenue Rahmani Achour (ex-Bardo), sur lesquelles on peut lire ceci : «Les travailleurs d’An-drade Gutierrez sont en grève ouverte». Selon le secrétaire général de leur section syndicale affi liée à l’UGTA, Samir Soual-mia, la plateforme de revendications n’a pas eu un écho favorable de la part du res-ponsable d’Andrade Gutierrez, chargé du projet au niveau de la wilaya. Les grévistes réclament l’augmentation des primes, celle de la femme au foyer, de panier, de scolarité et de nuit. Ils demandent l’intégration des

primes de rendement collectif et individuel (PRC et PRI), et le contrat de travail défi ni sur la base de six mois au lieu de trois. De notre côté, nous avons joint le directeur d’Andrade Gutierrez, Nelson Faskas, pour avoir sa version des faits. Il nous dira : «Je ne peux pas me prononcer, je ne suis pas autorisé à le faire; je suis seulement les pro-cédures contenues dans le règlement, je n’ai aucune information à vous communiquer.» Quoi qu’il en soit, ce débrayage pourrait compromettre la cadence des travaux, et de ce fait retarder considérablement la date de livraison de l’ouvrage très attendu par les Constantinois. O. -S. Merrouche

TRANSRHUMMEL

Les travaux à l’arrêt

DÉCOUVERTE MACABRE

Selon des témoins, le cadavre d’un jeune homme de 21 ans a été découvert, hier, à la cité Boussouf aux environs de 21h, à proximité de la salle Assala. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes du drame. N. B.

LE JARDIN DE SOUSSE RAVAGÉ PAR LES FLAMMES

Un incendie s’est déclaré hier à 14h au jardin de Sousse, situé sous le pont d’El Kantara. Selon un témoignage citoyen sur le vif, c’est une opération de désherbage par le brûlage qui a provoqué de gigantesques flammes incoercibles, qui se sont très vite étendues aux arbres et à tout le couvert végétal. Toujours selon notre source, les sapeurs-pompiers accourus en urgence sur les lieux, n’ont pu juguler le feu malgré tous les efforts déployés. «Les moyens employés sont dérisoires, en plus le jardin est très difficile d’accès; les pompiers ont arrosé les flammes à partir du pont, et ensuite en utilisant des branches ; c’est encore un patrimoine qui s’en va», déplore notre source. F. H.

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 10

Carences multiples à Aïn Bessam

BECHLOULDES ENTREPRENEURS RÉCLAMENT DES LOCAUX L’opération d’attribution de 34 locaux professionnels réalisés

dans le cadre du programme présidentiel dans la commune de Bechloul n’a pas fait que des heureux. Plusieurs jeunes qui ont créé leurs entreprises dans le cadre des dispositifs Ansej, Angem et Cnac, dont les demandes ont été rejetées par la commission de daïra, contestent les critères sur lesquels se sont basés les membres de ladite commission. Ainsi, ces jeunes entrepreneurs travaillant dans plusieurs domaines, notamment le bâtiment, l’hygiène, l’environnement, la mécanique, etc. ne veulent pas croire les arguments avancés par les responsables locaux leur disant que «tout a été fait sur la base d’une déci-sion prise par l’ancien wali», qui exclurait les entreprises du bâtiment et autres activités du droit au bénéfice d’un local professionnel. «Nous demandons l’intervention du premier responsable de la wilaya pour régler ce problème dont la commission de daïra de Bechloul est considérée comme seule responsable», lit-on dans une requête envoyée aux autorités locales. Cependant, la décision de la wilaya n’a pas été respec-tée par les membres de la commission, selon les responsables d’entreprises dont les noms ne figurent pas sur la liste des bénéficiaires. Ces derniers affirment que pas moins de cinq entreprises du bâtiment ont bénéficié de ces locaux. Les signataires de la requête estiment que «la commission char-gée d’étudier les dossiers et d’attribuer les locaux, a rejeté nos demandes sous prétexte que nous avons des entreprises et que nous allons transformer ces locaux en des ateliers de travail, ce que nous démentons formellement. Nous avons crée ces entre-prises dans le cadre du dispositif de l’Ansej, Angem et Cnac. Nous avons besoin de ces locaux dans le cadre de notre travail, car louer chez des particulier un local commercial revient extrêmement cher», ajoutent nos interlocuteurs. A signaler par ailleurs que 66 autres locaux professionnels ne sont toujours pas attribués. Ali Cherarak

MAISON DE LA CULTURE ALI ZAMOUML’ENFANT, LE PINCEAU ET LA PALETTE Une exposition d’art pictural dédiée à l’enfance a été orga-

nisée par l’association «La touche artistique» de la wilaya au niveau de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira. L’innocence du pinceau est le slogan de cette manifestation artistique qui s’étalera du 12 au 17 du mois en cours. La période de l’évènement n’est pas fortuite ; elle coïncide avec la journée mondiale contre le travail des enfants, commémorée chaque an le 12 juin, et celle de l’enfant africain, célébrée le 16 du même mois. Environ 200 petits artistes, dont l’âge varie de 6 à 17 ans, venus de toutes les communes de la wilaya, ont participé à la manifestation avec leurs œuvres. Avec pour chacun d’entre eux leurs propres tendances artistiques et choix de thèmes, les enfants artistes ont embelli les couloirs de la maison de la culture. Le 16 juin auront lieu deux ateliers de dessin d’enfants, ceux âgés de 6 à 10 ans et de 10 à 17 ans, respectivement. Les 30 tableaux lauréats feront l’objet de récompenses. Cette manifestation vise à célébrer ces deux journées de la protection de l’enfance dans le monde, selon le président de la «Touche artistique», Khettali Salah. Il ajoute : «Il faut assurer une conti-nuité au mouvement artistique dans la wilaya de Bouira. Ce sont ces enfants qui prendront le flambeau. L’année prochaine nous essayerons de faire de cette exposition un évènement national pour les enfants, quels que seraient les moyens en notre possession». En clôture des festivités, une excursion est prévue vers le Jardin d’essai du Hama (Alger) au profit des 200 participants. Omar Arbane

KABYLIE INFO

● L’absence de projets de développement maintient la région dans un marasme économique et social qui pèse sur la population locale.

La commune de Aïn Bes-sam, située à une ving-taine de kilomètres de

Bouira, est considérée comme l’une des régions importantes de la wilaya, que ce soit en superficie ou en matière de densité de la population, dont le nombre est estimé à environ 50.000 habitants. La région affronte de multiples obstacles liés principalement au manque de projets de développement et au chômage, auquel fait face sa jeunesse. Malgré des potentialités prometteuses en ressources humaines, le déve-loppement de la localité tant attendu n’arrive toujours pas à décoller.La municipalité a certes bé-néficié ces dernières années de plusieurs projets d’utilité publique, mais les espérances de la population ne sont pas encore atteintes. C’est le cas chez la catégorie des jeunes où seuls certains petits com-merçants qui se sont installés au centre-ville tentent de tra-vailler tant bien que mal. Face

à l’absence d’une véritable stratégie d’emploi ou d’inves-tissement, le manque de travail chez cette importante catégo-rie de la population continuera certainement de prendre de l’ampleur. Le chef-lieu de la commune est doté d’une maison de jeunes, mais celle-ci n’est pas tout à fait opérationnelle, puisque quelques activités seulement sont organisées et de façon timide. Malgré qu’elle soit à vocation agri-cole, la région de Aïn Bessem ne dispose toujours pas d’un marché de gros. Le projet prévu dans ce sens accuse un retard dans sa li-vraison. Par conséquent, au moment où les commerçants et les agriculteurs en général attendent sa mise au service, qui devait avoir lieu à la fin de l’année précédente, ne com-prennent pas la cause d’un tel retard. Au volet alimentation en eau potable (AEP), la popu-lation de la région est toujours préoccupée pour cette pro-

blématique, notamment en ce début de la saison estivale marquée chaque an de pénu-rie interminable. Dans leurs doléances, les habitants de la plupart des villages réclament l’inscription de projets pour la réalisation de nouvelles conduites d’eau potable. En matière de santé, bien que la commune dispose d’un EPH (Etablissement hospitalier public), celui-ci est dépourvu de scanner, d’où le désarroi de nombreux patients, qui se retrouvent dans la contrainte d’effectuer des déplacements jusqu’à l’hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wi-laya, ou vers le CHU Nedir Mohamed de la wilaya de Tizi Ouzou. La bureaucratie et les insuffi-sances qui règnent au niveau des urgences de l’EPH de la commune poussent les habi-tants à réclamer une meil-leure prise en charge dans le domaine de la santé. Un autre problème auquel sont confron-tés les habitants des différents

quartiers et cités de la ville est celui de l’insécurité. En effet, plusieurs cas d’agression à l’arme blanche ont été signa-lés au cours de ces derniers mois. Ces actes sont souvent liés à l’absence de l’éclairage public dans les quartiers de la ville ainsi qu’à la vente libre d’armes blanches dans les marchés. Il faut rappe-ler que trois cas de meurtres ont été enregistrés depuis le début de l’année en cours dans cette région. Dans ce contexte, les autorités compétentes ne cessent d’être interpellées par la population pour mettre un terme à ce climat de peur et d’insécurité. Les réseaux routiers pour cette commune connaissent également une dégradation. Plusieurs routes sont imprati-cables, constate-t-on. La mu-nicipalité ne dispose pas aussi d’espaces verts, en dehors du jardin public qui nécessite, lui, des aménagements. En outre, les opportunités de loisirs sont quasiment absentes. Aziz K.

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Décharges sauvages et chiens errants

Travaux bâclés à Iwadhien

Le fléau de chiens errants ne cesse de causer des dégâts pour les habitants

de la wilaya de Bouira. En effet, pour le premier semestre de l’année en cours, pas moins de 1200 morsures d’animaux ont été enregistrées par les services de la prévention de la direction de la santé et de la population au niveau du territoire de la wilaya. Ce chiffre, qui ne cesse d’aug-menter, est considéré comme alarmant pour la santé publique.Le danger que représentent ces bêtes menace particulièrement les enfants en ce début de la saison estivale. Sur les

1.200 morsures comptabilisées, 923 sont celles de chiens errants, soit un taux de 77% de la totalité. L’année dernière, rappelle-t-on, une morsure d’un chien enragé a entraîné le décès d’une personne dans la commune d’Ath Laksar, au sud-est de Bouira. Les communes les plus touchées par ce fléau durant le premier trimestre de cette année sont Sour El Ghozlane, Bouira, Ain Bessem et Lakh-daria. Les dépenses en vaccins et sérums antirabiques pour les personnes mordues ont dépassé les 2 millions de dinars, notent les services de la prévention.

Cette situation pousse à s’interroger sur la politique d’amélioration de l’hygiène publique entreprise jusqu’ici mais sans efficacité. Les campagnes d’abattage de chiens et de chats errants lancées dans les communes ne semblent pas avoir donné de résultats, puisque ces bêtes ne cessent de se multiplier et de sévir. L’existence de nombreuses décharges sauvages permet à ces canidés de s’y reproduire en s’y nourrissant quotidiennement. De nou-velles et sévères mesures doivent être appliquées afin de minimiser les dégâts de ce mal. Omar Arbane

Les villageois de la loca-lité Iwadhien, à 5 km au

nord du chef-lieu de la com-mune de Bouira interpellent le premier responsable de la wilaya afin d’ouvrir une enquête concernant les tra-vaux de réalisation du ré-seau d’assainissement et de l’ouverture d’une route liant le village à la RN 5. Ces

travaux, selon le comité du village, n’ont pas été effec-tués dans les normes.Le président du comité d’Iwadhien explique : «Nous avons interpellé l’APC et les autres services de la wilaya sur ce cas, mais au-cune suite ne nous a été donnée à ce jour», ajoutant que les travaux engagés par

l’entreprise concernant la réhabilitation d’un chemin desservant la localité sont à l’arrêt, ainsi que ceux de la réalisation du réseau d’assai-nissement. «Les égouts sont à ciel ouvert. L’entreprise n’a pas respecté ses engage-ments. Ce sont des travaux bâclés», déplore-t-il. Notre interlocuteur rappelle que le

village Iwadhien n’est pas doté aussi de réseau de gaz naturel et les jeunes de la localité n’ont même pas de terrain où jouer. «Nous avons déjà soulevé ces insuffisances aux diffé-rents responsables, mais en vain», relève-t-on dans la requête des villageois adres-sée au wali. A. F.

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orée et celle ébrée le iron

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Le chef-lieu n’a pas connu de travaux de rénovation depuis des années

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 10

Des nouveautés pour susciter l’engouement

et la créativité

ORAN INFO

SCALERA

Fin de l’opération de relogement

DAÏRA D’ORAN UN INCENDIE RAVAGE DES ARCHIVES

LA PÊCHERIE CAP SUR LA RÉHABILITATION

JUSTICE JUMELAGE ENTRE LES BARREAUX D’ORAN ET DE BORDEAUX

L e site «Scalera» a été, hier, complètement rasé après

la clôture de l’opération de démolition. En effet, ce sont 13 familles supplémentaires, dont les recours ont été accep-tés et juger solvables par la commission de daïra chargée du dossier de relogement dans le cadre de la Résorption de l’habitat précaire (RHP), qui en ont bénéficié. D’autres familles n’ont pas eu cette chance, s’agissant selon un

responsable «d’intrus». Cette opération devait concerner 202 familles qui occupaient ce site stratégique, terni par la présence d’habitations pré-caires jusqu’à hier. «Comme à chaque annonce de reloge-ment, des intrus arrivent et tentent de profiter de la situa-tion. Or, le recensement des oc-cupants de chaque site est fait au préalable et c’est ce recen-sement qui est pris en considé-ration lorsqu’il s’agit d’affec-

ter de nouveaux logements», a expliqué le secrétaire géné-ral de la commune d’Oran, M.Fakha, avant d’ajouter «dans chaque habitation à éva-cuer des sous-ménages ont été pris en charge, dans la mesure du possible mais aussi lorsqu’il s’est avéré après enquête que ces ménages vivaient bien-là». Les 13 familles relogées, hier, ont rejoint ceux déjà installés il y a quelques semaines de cela dans des logements so-

ciaux dans la localité de Gdyel. Quant à ceux qui restent, ils devront retourner d’où ils sont venus, et suivre la procédure légale de la demande d’un logement social. A noter que l’opération de démolition à «Scalera» s’est déroulée en présence d’un renfort sécuri-taire. Par ailleurs, selon nos sources, une autre opération de relogement est prévue à Oran avant le début du mois de ramadan. Hafida B.

H ier tôt le matin, vers 4h30, les éléments de la Protection civile d’Oran sont intervenus à la daïra d’Oran, après un

incendie. Le feu s’était propagé à la salle des archives. Le premier bilan fait état de la destruction de 12 armoires en bois et en métal. Selon certaines sources, il s’agirait de la salle des archives du service des permis de conduire, et ce en l’absence d’une déclaration officielle. L’enquête a été confiée à la police scientifique et technique relevant de la sûreté de la wilaya. A l’heure où nous mettons sous presse, les causes et circonstances de ce sinistre sont toujours indéterminées, malgré l’avis de certains qui pensent que cela est dû à un court-circuit. Pour rappel, le 8 avril dernier, un incendie s’était déclaré au ni-veau des archives des affaires civiles de la cour d’Oran, à cause d’un court-circuit. Outre les 22 dossiers qui ont été complète-ment détruits, 122 autres ont été partiellement endommagés par le feu et 41 par les eaux utilisées pour maîtriser l’incendie. A noter, également, que la semaine dernière un autre incendie s’était déclaré à la salle des archives de la succursale du Crédit populaire algérien (CPA) à Saint Hubert. Ces derniers incidents qui touchent les services des archives, suscitent beaucoup d’interrogations. Zekri S.

D élaissée depuis plusieurs années, la pêcherie d’Oran sera enfin réhabilitée. Ainsi et selon des sources de l’Entreprise

de gestion des pêcheries et des abris de pêche, une enveloppe budgétaire de 2 milliards de centimes a été débloquée pour la réhabilitation et le renouvellement de l’ensemble des structures de la pêcherie d’Oran. L’opération qui va durer deux mois va toucher plusieurs parties de la pêcherie, tel le sol et les struc-tures de vente du poisson. Des abris pour les bateaux de pêches seront également aménagés. Il est aussi prévu l’aménagement de dépôts pour les produits halieutiques. Au niveau de la pêcherie, allant du quai jusqu’aux locaux de vente, le manque d’hygiène et la vétusté de la flottille, des lieux et des équipements sont apparents. En effet, un rapport «déso-lant» sur la situation de la Pêcherie d’Oran a été présenté par l’ancienne commission du transport et de la pêche de l’Assem-blée populaire de wilaya. Plusieurs réserves et défaillances ont été soulevées par la commission. Pollution des eaux du bassin d’accostage réservé aux unités de pêche, manque de structures d’accueil et de repos des marins-pêcheurs qui partagent une petite pièce très vétuste et insalubre, la structure n’est pas ali-mentée en eau potable, vétusté de la poissonnerie et des locaux destinés à la vente du poisson, absence de locaux de stockage, manque d’une unité de fabrication de glace, sont autant de problèmes qui minent la Pêcherie d’Oran. Cela, sans oublier des locaux inadéquats et insalubres (déversement des eaux usées au niveau de ces locaux) et qui ne disposent pas d’une eau propre pour laver les poissons, ainsi que la vétusté du matériel, notam-ment les balances. Cherifa K.

L es Barreaux d’Oran et de Bordeaux (France) ont été jumelés le 14 juin dernier, lors d’une cérémonie officielle organisée

à Bordeaux. L’accord a été paraphé par les Bâtonniers d’Oran et de Bordeaux, Maîtres Belhouarani Wahrani et Bernard Quesnel. Il sera effectif à partir du 1er juillet prochain, indique-t-on. Dans le cadre de la signature de cet accord de jumelage, une déléga-tion, composée de quatre représentants du Conseil de l’Ordre des Avocats d’Oran, avait séjourné dans la ville de Bordeaux où elle a pris part à une série de manifestations organisées à cette occasion. Selon le Bâtonnier d’Oran, cette opération d’échanges dans le domaine de la justice vient ainsi renfor-cer les relations d’amitié entre les deux pays, outre celles qui existent notamment entre la municipalité de Bordeaux et celle d’Oran ainsi que celles entre les Chambres de Commerce et de l’Industrie bordelaise et oranaise. S’agissant des grandes lignes contenues dans l’accord de jumelage, elles visent quatre grands axes à savoir : des échanges de documents, une assistance juri-dique mutuelle entre les avocats des deux Barreaux, l’organisa-tion de visites, des rencontres d’informations et de conférences ainsi que des stages de formations réciproques dans les deux villes pour les jeunes avocats. Le Barreau de Bordeaux a été créé en 1465 alors que celui d’Oran l’a été en 1862. Le Conseil de l’Ordre des Avocats d’Oran, selon toujours notre interlocu-teur, envisage prochainement des opérations de jumelage entre les Barreaux de Munich (Allemagne), Montréal (Canada) et Yaoundé (Cameroun). Tegguer Kaddour

Deux nouveautés caractérisent la 6ème édition du Festi-

val culturel local de la musique et de la chanson oranaise (FCLMCO) pré-vue au théâtre de ver-dure Chakroun Hasni entre les 22 et 27 juin prochains. Il s’agit de l’introduction du prix de la meilleure chanson et de l’extension vers six autres communes (Ain El Turck, El Ançor pour la plage des Anda-louses, Misserghine, Arzew, Gdyel et Tlelat) des festivités liées à cet événement qui portera cette année le symbole de deux figures mar-quantes : Amar Ouahid et Rabha. Le festival concernera d’abord 13 jeunes talents qui vont concourir pour les trois premiers prix. Ils ont été sélectionnés sur un ensemble de 37 candi-dats qui ont répondu à l’appel à partir de 5 wilayas de l’Ouest du pays (Tiaret, Tissem-silt, Mostaganem, Aïn Témouchent et Oran). Les soirées se-ront animées par pas moins de 57 inter-prètes professionnels du genre «wahrani», une douzaine de chanteurs de rai dit «propre», une dizaine de troupes folklo-riques ainsi que 4 troupes étrangères de danse. Sous réserve de changements de dernière minute, le programme officiel sera rendu public aujourd’hui, mardi 18 juin, lors d’une conférence de presse qui se tiendra au siège de la direction de la culture. L’accompagnement musical sera

assuré au théâtre de verdure par le chef d’or-chestre Kouider Berkane tandis que son homologue, Bey Bekai, dirigera l’orchestre des communes retenues pour cette saison. «Nous avons exigé de chaque concurrent qu’il intègre dans sa prestation scénique une chanson inédite et cela pour encourager la créa-

tivité. Car, on ne peut pas faire vivre éter-nellement un festival avec des imitations», fera remarquer Mme Rabea Moussaoui, directrice de la culture de la wilaya d’Oran et commissaire de ce festival qui, en l’es-pace de six années, a su se forger une répu-tation et remettre au goût du jour un style musical qu’on croyait enterré avec le vieil-lissement ou la dispa-rition de ses illustres interprètes. Comme à chaque édition, des hommages seront ren-dus pour la mémoire. Plusieurs noms ont cir-culé, en plus du compo-siteur Cheikh Abdalaoui à qui le comité d‘organi-sation compte rendre une visite de courtoisie. Sur un autre registre, dans le sillage de la célébration du cinquantenaire de l’in-dépendance du pays, un hommage particulier sera rendu au colonel Oth-mane, via la projection de quelques images retra-çant son parcours militant. La musique du générique du festival est signée par Blaoui El Houari. Le jury, composé de Saim Fethi, B. Belhadri, A. Ghorbal

et Ahmed Saidi, sera présidé par Belha-chemi de l’ONDA (droits d’auteurs). Di-manche dernier, les dernières retouches ont été apportées et, avec la levée des petites embûches, Oran semble fin prête à accueillir cette manifestation qui va, encore une fois, ouvrir les festivités de la saison estivale. Djamel Benachour

● Comme nouveauté, la 6ème édition verra l’introduction du «Prix de la meilleure chanson» et l’extension vers six autres communes des festivités liées à cet événement qui

portera cette année le symbole de deux figures marquantes : Amar Ouahid et Rabha.

FESTIVAL DE LA CHANSON ORANAISE

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 11

I N T E R N A T I O N A L E

MÉDIATION BURKINABÈ DANS LE CONFLIT MALIEN

Mission (presque) impossible

Désigné du doigt par les leaders du Mouvement national de libération de

l’Azawad (MNLA) de jouer les empêcheurs de signer (en rond) le projet d’accord proposé par la médiation burkinabé et ses par-tenaires internationaux, Bamako tente de s’en laver les mains. Les autorités maliennes sont, en ef-fet, montées au créneau hier pour signifier qu’elles ne veulent pas une «rupture des négociations» en cours à Ouagadougou avec les rebelles touareg occupant Kidal (nord du Mali) et qu’elles sont «prêtes» à signer «si leurs amen-dements sont acceptés». «Il n’y a pas de rupture des négociations. Nous sommes toujours présents à Ouagadougou, déterminés à conclure un accord qui sera le prélude au dialogue interma-lien», a déclaré Tiébilé Dramé, chef de la délégation de Bamako. «Nous sommes prêts à signer si nos derniers amendements sont pris en compte», a-t-il assuré, sans trop de détails sur l’objet des amendements proposés. Selon lui, «Bamako n’a rien

rejeté, Bamako a – comme c’est normal – apporté de légers amendements» au projet d’ac-cord soumis dimanche aux par-ties et détaillant les modalités du retour de l’armée malienne à Kidal en vue de la présidentielle du 28 juillet. Or, il semble bien que ces «légers amendements» sont plutôt lourds de conséquences aux yeux des dirigeants du MNLA et du Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) qui y opposent leur veto. Des sources diplomatiques citées par l’AFP révèlent en effet que Bamako a rejeté le «cœur» de l’accord portant sur le calendrier et les modalités de retour de l’armée malienne à Kidal ainsi que sur le cantonnement et le dé-sarmement des rebelles touareg. Autant dire des détails de taille qui préfigurent l’avenir du Mali, mais surtout celui du Nord où les Touareg comptent bien garder les mannettes de commande. Un tel bras de fer paraît donc difficile à résoudre tant les deux parties se cramponnent à leurs

positions respectives. Des négo-ciateurs avaient même évoqué la possibilité de «suspendre les discussions».

IMPASSE

Réponse de Tiébilé Dramé : «Nous sommes dans les meil-leures dispositions, nous ne sou-haitons pas du tout une suspen-sion des louables efforts de la médiation africaine et interna-tionale.» Sauf qu’il est pour le moins difficile d’envisager un compromis entre les deux pro-tagonistes tant les amendements proposés par Bamako constituent quelque part la quintessence de la plateforme revendicative du tandem MNLA-HCUA. Et ce projet d’accord qui s’éloigne comme une Arlésienne risque fatalement de chambouler le calendrier électoral tel que projeté par la France et, accessoi-rement, la Cédéao. C’est dire que les autorités ma-liennes sont dans une mauvaise posture de devoir négocier avec les rebelles touareg pour sau-ver un processus politique, tout

en faisant face à une pression populaire des milieux presque racistes vis-à-vis des popula-tions du Nord. Preuve en est que 21 personnes, qui ont bravé le couvre-feu hier à Bamako pour tentative de manifester contre ce projet d’accord à Ouagadougou, ont été interpellées par la police. Ces agitateurs, qui émargent dans plusieurs ONG maliennes anti-touareg ont bruyamment fait entendre leur voix et montré la voie aux autorités de Bamako. «Non à Ouagadougou, l’armée malienne doit immédiatement et sans condition aller à Kidal», «Rebelles touareg = à terro-ristes», «La France = complice du MNLA», pouvait-on notam-ment lire sur des banderoles déployées par les manifestants. C’est dire que le contentieux entre les Maliens du Sud (Ba-mako) et ceux du Nord (Toua-reg) paraît bien plus lourd pour être réduit à quelques «amen-dements». Et les négociations de Ouagadougou risquent tout simplement de tourner court. Hassan Moali

● En voulant apporter de «légers amendements» au projet, Bamako a compromis lourdement un éventuel accord.

LE ROI A LANCÉ UN APPEL SOLENNEL Riyad mobilise la «ouma» contre le Hezbollah

Le gouvernement saoudien, réuni hier sous la présidence du roi Abdallah, a exhorté les musulmans à agir contre l’approvisionnement

du régime «illégitime» de Damas en armes et en hommes. Dans un communiqué publié au terme de sa réunion hebdomadaire à Jeddah (ouest), le gouvernement a appelé «la nation islamique à agir contre l’approvisionnement de ce régime illégitime en armes, en équipements et en hommes, pour qu’il ne poursuive pas son agression contre le peuple syrien». Le régime de Bachar Al Assad reçoit des armes de la Russie, un de ses fidèles alliés. Le communiqué, cité par l’agence officielle Spa, ne précise pas la nature de l’action attendue des musulmans, alors que des informations de presse font état de projets de livrai-sons d’armes par l’Arabie Saoudite à l’opposition syrienne. Le souverain, rentré vendredi dans son pays après avoir écourté un séjour privé au Maroc «en raison des développements régionaux», a mis en garde contre «les aventures de certains pays et leur ingérence dans les affaires internes d’autrui, qui accentuent la tension et l’instabilité» dans la région, selon le communiqué. Il faisait allusion à l’Iran et au Hezbollah chiite liba-nais engagé aux côtés de l’armée du régime Al Assad dans les combats contre les rebelles syriens. Le roi Abdallah, qui présidait le premier Conseil des ministres depuis son retour précipité vendredi soir, a passé en revue avec ses ministres «les derniers déve-loppements dans la région, les contacts et consul-tations à leur sujet» et «la poursuite des tueries en Syrie et l’utilisation de la machine de guerre contre le peuple». L’Arabie Saoudite est un soutien essen-tiel des rebelles syriens et plaide depuis longtemps pour leur approvisionnement en armes. R. I.

CRÉATION D’UN ÉTAT PALESTINIEN «Jamais», selon un ministre israélien

Le ministre israélien de l’Economie et chef du parti nationaliste religieux Foyer juif, Naftali Bennett,

a exclu hier l’idée d’un Etat palestinien, évoquée dans le cadre d’un règlement permanent du conflit. «L’idée qu’un Etat palestinien sera créé sur la terre d’Israël est dans une impasse», a déclaré M. Bennett, utilisant le terme biblique qui désigne la zone com-prenant aujourd’hui l’Etat d’Israël et la Cisjordanie. «Jamais, dans l’histoire d’Israël, autant de gens n’ont investi autant d’énergie dans quelque chose d’aussi inutile», a-t-il déclaré lors d’une conférence du conseil de Yesha, l’organisation représentant les colons de Cisjordanie à Jérusalem, dans des décla-rations diffusées par la radio. «Le plus important pour la terre d’Israël est de construire, construire et construire», a ajouté Naftali Bennett, dont le parti soutient la colonisation des Territoires palestiniens. Cette prise de position intervient après que le Pre-mier ministre, Benjamin Netanyahu, a dû publique-ment, la semaine dernière, réitérer son soutien aux efforts du secrétaire d’Etat américain John Kerry pour parvenir à un accord de paix avec les Palesti-niens. «Cet accord sera fondé sur un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaît l’Etat juif, et sur des mesures de sécurité fermes, assurée par l’armée israélienne», a déclaré M. Netanyahu, à la suite des propos de son vice-ministre de la Défense Danny Danon selon lesquels le gouvernement ne soutien-drait pas une solution à deux Etats. M. Bennett a également critiqué la réticence des dirigeants israéliens à affirmer que la Cisjordanie appartenait au «peuple d’Israël». «Il n’y a jamais eu d’Etat palestinien ici, et nous n’avons jamais été des occupants, nous sommes ici chez nous», a-t-il estimé. Le ministre, ancien président de Yesha, entré au gouvernement à l’issue des élections de janvier, a toujours exprimé son opposition à une solution à deux Etats. R. I.

Seïf Al Islam El Gueddafi, fils du défunt Mouammar El Gueddafi, Abdallah Al

Senoussi, ex-chef des renseignements, et d’autres anciens responsables comparaîtront en août devant la justice libyenne pour des crimes commis lors de l’insurrection de 2011, a annoncé hier le bureau du procureur général. «La première audience du procès est prévue durant la première quinzaine du mois d’août», a déclaré à la presse Al Seddik Al Sour, membre du bureau du procureur gé-néral, précisant que les accusations portaient sur des «crimes commis contre le peuple libyen durant la révolution» de 2011. Parmi les responsables qui seront jugés

dans le cadre de cette affaire, M. Al Sour a cité notamment Seïf Al Islam El Gueddafi, Abdallah Al Senoussi et Baghdadi Al Mah-moudi, dernier Premier ministre de l’ancien régime, ainsi que Mansour Daw, ancien chef de la Garde populaire. Parmi les charges qui devraient être retenues contre eux figurent notamment «la formation de bandes armées en vue de commettre des crimes portant atteinte à la sûreté de l’Etat», «incitation au viol», «confiscation de la liberté» et «dila-pidation des deniers publics», a-t-il ajouté. Seïf Al Islam et M. Al Senoussi font l’objet de mandats d’arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI) qui les soup-

çonne de crimes contre l’humanité lors de la répression de la révolte ayant mené à la chute du régime El Gueddafi en 2011. La CPI a autorisé vendredi la Libye à garder sur son sol M. Al Senoussi dans l’attente d’une décision sur la compétence de la CPI pour juger le suspect. Ce procès avait été intenté en janvier après qu’une délégation de la CPI eut été accusée d’avoir apporté un stylo-caméra pendant une visite en juin 2012 et tenté de transmettre à Seïf Al Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l’un des hommes les plus recherchés par la justice libyenne. R. I.

CONTESTATION EN TURQUIE Le gouvernement menace de mobiliser l’armée

Le gouvernement turc a mena-cé hier de recourir à l’armée

pour éteindre la contestation antigouvernementale qui agite le pays depuis plus de deux semaines, alors que deux puis-sants syndicats ont appelé à la grève générale pour soutenir les manifestants. Au lendemain de la démonstra-tion de force du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan devant plus de 100 000 partisans, son vice-Premier ministre Bülent Arinç a durci le ton en envisa-geant de mobiliser les forces armées pour ramener le calme dans la rue. La police «usera

de tous les moyens qui lui sont conférés par la loi», a déclaré M. Arinç dans un entretien ac-cordé à la chaîne de télévision A Haber. «Si cela ne suffit pas, même les forces armées turques peuvent être utilisées dans les villes sous l’autorité des gouver-neurs» de régions, a-t-il averti. Gardienne autoproclamée de la Turquie laïque, l’armée turque est longtemps intervenue dans la vie politique, notamment par des coups d’Etat. M. Erdogan est parvenue à la mettre au pas à coups de purges et de procès qui ont décimé sa hiérarchie. La mise en garde du gouver-

nement est tombée alors que la Confédération syndicale des ou-vriers révolutionnaires (DISK) et de la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK) ont décidé de monter dans le train de la contestation, en difficulté depuis la chute de son bastion du parc Gezi d’Istan-bul samedi.

LA CAROTTE PUIS LE BÂTON

Comme elles l’ont déjà fait le 5 juin, ces deux organisations classées à gauche ont lancé un appel à la grève et prévu de faire descendre hier leurs militants dans les rues. En début d’après-

midi, plusieurs milliers de per-sonnes se rassemblaient en deux cohortes distinctes de part et d’autre de la place Taksim avec l’intention de la rejoindre. Pressé d’en finir avec la pire fronde qu’il essuie depuis son arrivée au pouvoir en 2002, le gouvernement turc a menacé hier de réprimer les défilés syn-dicaux. «Il y a une volonté de faire descendre les gens dans la rue par des actions illégales comme un arrêt de travail et une grève», a mis en garde le ministre de l’Intérieur, Muam-mer Güler, «cela ne sera pas autorisé». R. I.

ILS COMPARAÎTRONT DEVANT LA JUSTICE LIBYENNE

Seïf Al Islam et Abdellah Al Senoussi jugés en août

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 12

F R A N C E A C T U

AGRESSION SUPPOSÉE D’UNE FEMME VOILÉE À ARGENTEUIL

Vague d’indignationParis de notre

correspondant

Al’ère des réseaux sociaux, la moindre information prend une ampleur consi-

dérable. Chaque alerte est immé-diatement répercutée, provoquant de grandes vagues d’indignation. «Argenteuil, une jeune femme de confession musulmane, enceinte, a été violemment agressée par deux hommes. Alors qu’elle sortait d‘un laboratoire d’analyses, les individus l’ont interpellée, traînée dans une ruelle isolée, rouée de coups, lui ont arraché son voile et coupé les cheveux. Une agression d’une violence incompréhensible. La énième d’une série qui a commencé depuis le mois de mai, dans la même ville.» Cette information a créé un émoi sur les réseaux sociaux et une grande tension lors d’un rassemble-ment devant la mairie. Si la presse utilise le conditionnel, en citant des sources policières, les sites communautaires sont affirmatifs sur la Toile. Ainsi selon Le Pari-sien, le premier à révéler l’affaire, une jeune femme voilée de 21 ans, enceinte, aurait été agressée jeudi dernier rue de Calais, à Argenteuil (Val-d’Oise). Et de nuancer : «Les enquêteurs se sont montrés toutefois circonspects sur son récit, qui présente, selon une source proche du dossier, des incohérences.»

«LES POLITIQUES REGARDENT AILLEURS »

Cette affaire survient après l’agres-sion, fin mai, d’une jeune fille de 17 ans, voilée, dans la même ville. Alors qu’elle rentrait chez elle, rue du Nord, dans le quartier pavillonnaire des Coteaux, deux hommes lui ont arraché son voile, l’ont insultée puis jetée à terre avant de la rouer de coups. Le médecin lui a prescrit sept jours d’incapacité. Le maire de la ville,

le député socialiste Philippe Dou-cet, a immédiatement dénoncé tout acte raciste et islamophobe, mais a appelé «les Argenteuillais à ne pas tomber dans le piège tendu par ceux qui mettent en cause le vivre- ensemble que nous construisons ici. Nous n›accepterons dans cette ville aucun acte islamophobe. Jusqu›à présent dans cette ville, il n›y a jamais eu de crâne rasé ». «Les agressions islamophobes

se succèdent et les politiques regardent ailleurs», a déclaré Abde-laziz Chaâmbi, le président de la coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), association dont l’avocat, Me Hosni Maâti, défend deux jeunes femmes voilées récemment agressées. «Il faut faire cesser cette vague islamophobe qui est insupportable». Quelques jours auparavant, un couple de musulmans a été agressé à Reims.

Le Conseil français du culte mu-sulman (CFCM), dont l’élection pour le renouvellement des ins-tances s’est déroulé samedi 8 juin, note une recrudescence d’actes «islamophobes». De nombreuses mosquées et cimetières musulmans sont régulièrement vandalisés. Après la profanation en mai der-nier de la mosquée de Limoges, le CFCM note que «depuis juillet 2012, c’est la quatrième fois que cette mosquée est victime de dégradations à caractère raciste. Et depuis le début de l’année 2013, plus d’une douzaine de mosquées ont été honteusement profanées». Face à la colère, instrumentalisée ou spontanée, comme lors du rassem-blement pour la femme agressée à Argenteuil, où des personnes ont lancé des projectiles et hué le maire, les appels au calme se multiplient. Le père de la victime a supplié les présents de ne pas donner une «image de sauvages» en restant calme. De son côté, le CFCM ap-pelle à chaque incident «l’ensemble des musulmans de France à rester sereins face à ces provocations méprisables et à faire confiance aux valeurs qui animent l’immense majorité de nos concitoyens».

Remi Yacine

PORTRAIT DE MALYA SAÂDI «Le chaâbi, c’est mon identité et ma destinée»

Elle n’est pas venue à la musique. Elle est juste née dedans. Portrait de Malya, la fille de Hssicen.

Paris de notre correspondant

Voix enchanteresse, Malya fait déjà parler d’elle en France comme en Algérie. Pas

parce qu’elle est la fille du célèbre Hssicen, un des pionniers de la musique chaâbi, et élève émérite de Cheikh El Hadj Mhamed El Anka, mais pour son talent musical et sa facilité à voyager du jazz à la musique gitane, en passant par le fado et la musique populaire algéroise.Son premier album, Ya bhar (la mer), est une révélation. Il constitue le fil invisible qui relie les deux rives de la Méditerranée. Et si aucun rythme musical n’a de secret pour elle, en re-vanche, c’est le chaâbi qui a conquis son cœur. «Le chaâbi est une identité. C’est comme un nom de famille. Je suis née et j’ai grandi avec. C’est lui qui me sauve et me montre le chemin de la vie lorsque je suis perdue», a-t-elle confié à El Watan. Pour cette artiste qui a interprété sans anicroche Sbhan Allah ya ltif, le chaâbi est un état d’esprit, un repère nécessaire, dans une ville aussi grande que stridente comme Paris. «Quand je me sens déstabilisée et que je perds les pieds, la musique chaâbi me ramène à l’es-sentiel, aux sources et à la réalité.» C’est à 13 ans que Malya a commencé à taquiner la muse.

Elle était bercée par l’ambiance musicale fami-liale, avec un papa chanteur, qui n’hésitait pas à organiser des soirées chez lui et à embarquer sa fille pour assister aux répétitions et aux spec-tacles. Arrivée en France à l’âge de 14 ans, elle n’a jamais pu couper les ponts avec son pays natal. A Montpellier (sud-est de la France), elle a amélioré ses talents de chanteuse et appris le métier de la scène, en compagnie de musiciens gitans, sous la direction du célèbre Tchiko.

HOMMAGE À EL ANKA

Cependant, après quelques années, le choix du chaâbi s’est imposé de lui-même. L’exil et les déchirures ont fini par pousser Malya dans les bras de cette musique populaire d’Alger. «J’ai quitté mon enfance et mes souvenirs,

mais le châabi m’a réconciliée avec mon passé», assure-t-elle. Et à la clef, un album aux multiples sonorités. Dix morceaux aussi divers les uns que les autres font voyager les mélomanes d’une contrée à une autre. Titre phare, Ya labhar, a été remis au goût du jour. Ecrite par son père, Hssicen, 25 ans plus tôt, la chanson évoque l’exil, la séparation et le temps qui passe. Il y a aussi, Mani barrani (Je ne suis pas étranger ndlr), une chanson nostalgique qui replonge Malya dans ses souvenirs d’enfance et dans son Alger de l’insouciance. Mais c’est incontestablement la reprise de Sabhan Allah yaltif , chantée à l’origine par Hadj M’hamed El Anka qui constitue la révélation de cet album.Brillamment interprétée, c’est aussi la chanson qui lui a donné du fil à retordre. «J’ai eu peur. J’étais même ‘‘terrorisée’’ de mal l’interpréter, mais heureusement je suis restée fidèle à l’ori-ginal, grâce à des musiciens exceptionnels, comme le petit Moh et Smaïl Benhouhou, qui m’ont d’ailleurs convaincu de rajouter la basse et la batterie.» «Je voulais que cette chanson ne se perde pas, la rendre accessible à l’oreille des jeunes.» Plus qu’une reprise, c’est la féminisation de la musique chaâbi qui est en marche, grâce notamment aux Samedis des chaâbi à Paris, organisés par Mourad de Beur FM. Présente à Alger samedi dernier pour participer à l’hom-mage rendu au maître Al Anka, Malya est plus qu’une révélation. C’est une promesse. R. Y.

HISTOIRELa manipulation coloniale par l’écoleLes éditions de l’École normale supérieure de Lyon (ENS) viennent de faire paraître un ouvrage intitulé L’école aux colonies les colonies à l’école.

Lyon, de notre correspondant

Q u’apprenait-on au temps des colonies ? A quoi ressemblait le monde humain que le plus fort entendait asservir et transformer à

sa guise ? Pendant la trop longue période coloniale, l’enseignement dispensé aux Français d’une part, et aux peuples sous tutelle d’autre part, avait pour objectif de véhiculer une certaine vision du monde, faite de domination et d’asservissement. En com-mençant par l’endormissement des esprits, la ten-tative de maintenir les populations sous une gangue se donnait les moyens de faire passer l’oppression. Il était utile pour cela de concevoir les concepts de la soumission. Le livre universitaire, L’école aux colonies, les colo-nies à l’école, supervisé par Gilles Boyer, Pascal Clerc et Michelle Zancarini-Fournel, lève les coins d’ombre de cette manipulation qui a fait des dégâts dans la tête des gens et a laissé des traces jusqu’à ce jour, modelant d’une certaine façon le profil du colonisé pour l’éternité, même si la libération est entre-temps intervenue. C’est peut-être de ça que souffre aussi la société française, prise dans des convulsions où le vivre ensemble le dispute au rejet. Les auteurs posent les questions pertinentes dans la présentation de leur ouvrage : «Qu’est-ce que l’étude de l’école – des programmes, des manuels scolaires, des divers publics scolaires – nous dit des colonies et de la colonisation française ? Que nous apprend-elle sur l’éducation des ‘‘indigènes’’ ? Comment les manuels scolaires présentent-ils les colonies et les colonisés?» Miroir de la société, l’école en situation coloniale nous renseigne, esti-ment-ils, sur les mécanismes d’imitation, d’accul-turation ou encore de distinction des différentes populations. Le livre aborde également la question de l’enseignement actuel de la période coloniale et des espaces de la colonisation. Comment cette histoire est-elle construite dans le champ scolaire ? Avec quels types de discours ? Qu’est-ce qui est dit et qu’est-ce qui est tu ? A la rencontre de ces deux approches, l’étude de l’école en situation coloniale apparaît comme un moyen efficace de mieux com-prendre aujourd’hui ce que fut la colonisation et permet un enseignement plus incarné, concluent-ils dans leur introduction. L’intérêt de ce livre est tel qu’il n’est pas inutile de citer les différentes contributions. Premier sous-thème : «L’école en situation coloniale». Pascal Clerc traite des savoirs géographiques et de la géographie scolaire au regard de la question coloniale (1863-1914). Carine Eizlini aborde le parcours de Georges Hardy, pédagogue et idéologue en Afrique occidentale française. Sur le cas particulier de l’Algérie, Anissa Hélie parle de cette obsession coloniale : former à son image : normes de genre et institutrices européennes en Algérie colonisée (1910-1940), alors que Driss Ab-bassi, révèle les coulisses de ce qu’est d’enseigner aux indigènes la ‘‘mission civilisatrice’’ et l’identité de l’Afrique du Nord. Amadou M. Camara dit ce qu’est le projet colonial français en Afrique noire dans les programmes d’histoire et de géographie.La deuxième partie a pour titre «Enseigner le fait colonial à l’école». Ainsi, Marie-Albane de Sure-main a exploré l’école des colonies, objet d’étude et d’enseignement. Nicholas Harrison a une formule plus acide : «Ce pouvoir me fut aussi funeste que sauveur…», pour parler de la littérature franco-phone et l’enseignement colonial. Frédéric Garan soulève les douloureux événements de 1947, vus dans l’enseignement secondaire en France et à Ma-dagascar. Suzanne Grindel décale le sujet en parlant d’enseignement et colonisation à travers le prisme du rapprochement entre la France et l’Allemagne : le récit post-colonial dans le manuel d’histoire fran-co-allemand. Enfin, il revient à Gilles Boyer, Pascal Clerc et Michelle Zancarini-Fournel d’avancer une conclusion : Quelles perspectives pour enseigner les colonies ? Une question qui ouvre sur d’autres travaux possibles. Walid Mebarek

Edition ENS Lyon, mai 2013 • Hors collection • 204 pages, 18 euros.

www.ens-lyon.fr/editions/catalogue

Beaucoup d’actes anti-musulmans sont dus à l’incompréhension que ressentent certains, au sujet du port du voile intégral notamment. Un vêtement interdit du reste par la loi. Le 12 juin dernier, toujours à Argenteuil, des aff rontements ont opposé plusieurs dizaines de policiers à des habitants, après le contrôle d’une femme de 25 ans portant le voile intégral, proscrit depuis le 11 octobre 2010 par la loi française. La jeune femme aurait accepté de se soumettre à la demande policière, mais un passant serait intervenu pour expliquer qu’un tel contrôle d’une femme n’était

pas légitime. Le ton est vite monté, plusieurs personnes se sont alors rassemblées autour de la jeune femme, vilipendant la police, selon les journaux qui rapportent l’événement. «Les policiers ont été pris à partie. Ils ont été insultés et ont reçu des coups», indique le journal Le Monde, selon une source proche du dossier. Des bombes lacrymogènes et des tirs de fl ash-ball ont été utilisés pour disperser la foule. Au terme de la loi, dissimuler son visage dans l’espace public est passible de 150 euros d’amende et/ou d’un stage de citoyenneté. W. M.

TIROIRViolence après le contrôle d’une femme en niqab

Recrudescence des actes islamophobes en France

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L’HISTOIRE ROCAMBOLESQUE D’UN PERMIS DE CONDUIRE !

COUP DE GUEULE, COUP DE CŒUR Par Mohammed Lazouni

El Watan

AUTOMOBILEMardi 18 juin 2013 P.15 Supplément hebdomadaire - Email : [email protected]/[email protected]

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La Corsa Color Edition exposée au stand Diamal de Bonauto 2013

C’est l’histoire qu’un automobiliste m’a racontée récem-ment et que je vous livre telle quelle : «De passage dans la wilaya de Tissemsilt et, en traversant une localité, j’ai été intercepté par la maréchaussée pour un contrôle de rou-tine. Pour ce qui concerne le véhicule, tout était en règle quant aux papiers également, sauf que ....j’avais omis de renouveler mon permis de conduire dont la date d’expira-tion était dépassée d’une semaine. Ce sont des choses qui arrivent, tout le temps et à tout le tout le monde, tant que l’administration, à l’ère de l’informatique, ne daigne pas envoyer un écrit à l’inté-ressé pour le rappeler, à l’instar de certaines compagnies d’assurance qui vous rappellent que votre contrat allait prendre fi n. Enfi n, la mauvaise foi n’étant pas prouvée, les fonctionnaires ont relevé les renseignements me concer-nant et m’ont laissé partir.Quelque temps plus tard, j’ai été notifi é par voie d’huis-sier que j’avais été condamné ( par défaut ?) par la justice à………sept (7) millions de centimes d’amende et six (6) mois de prison (rien que ça, et pour ça ?) pour avoir oublié de renouveler mon permis de conduite qui était arrivé a expiration, ce que tous les lecteurs savent.N’ayant jamais été convoqué, j’ai fait donc opposition à ce jugement et, en repassant devant la justice, on m’a condamné à cinq (5) millions de centimes d’amende et

pas de prison (ouf !), mais trouvant que c’était trop cher de payer cinq millions de centimes une omission, j’ai encore entamé un recours et cette fois ci, on m’a condamné à deux (2) millions d’amende, mais pas de prison. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je me suis dit, autant payer ces deux millions et en fi nir une fois pour toutes avec cette histoire. Mais, à ma grande surprise aux contri-butions on m’a sorti l’amende cinq (5) millions et celle des deux (2) millions, que j’ai refusé de régler et j’attend !!!»Que s’est- il passé ? Selon les textes de loi, il y aurait confusion dans cette histoire, entre une simple contraven-tion et un délit, dans les textes et dans leur application. Car, que dit la loi ? Pour le cas qui nous intéresse et qui consiste en l’omission du renouvellement du permis de conduire, qui n’est en somme qu’une procédure de rou-tine, l’ordonnance 09 03 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009, modifi ant et complétant la loi n° 01-14 du 29 Joumada El Oula 1422 correspondant au 19 août 2001 relative à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation routière stipule : «Catégorie : D) Les contraventions du 4e degré sont punies d’une amende forfaitaire de 4000 DA à 6000 DA : 2e- contravention relative à la poursuite de la conduite d’un véhicule sans avoir subi le contrôle médical pério-dique ; Amende forfaitaire entre (4000/6000 DA)

Délai de paiement 10 jours, il n’y a donc ni retrait de per-mis ni retrait de points. Par contre, lorsqu’il s’agirait d’un défaut de permis, la sanction serait : Art. 79. Est punie d’un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an et d’une amende de 20 000 DA à 50 000 DA toute personne qui conduit un véhicule sans détenir le permis de conduire valable pour la catégorie du véhicule considéré.Il lui est, en outre, interdit pour une durée d’une (1)année de postuler à l’obtention d’un permis de conduire pour les autres catégories. Pour ce qui est du cas du conducteur qui aurait oublié ses documents de bord à la maison, il s’agit là aussi d’une simple contravention faisant partie du premier groupe : 2e-Contravention concernant la non-présentation des documents de bord du véhicule, le permis de conduire et/ou le brevet professionnel autorisant la conduite du véhicule considéré (2000/2500DA) 10 jours. Là aussi il n’y a ni retrait de permis ni retrait de points dans la mesure où le contrevenant règle son amende dans le délai maximum de 10 jours. Nous laissons le soin à nos amis lecteurs de conclure, car la question reste posée, tout en les invitant à vérifi er aujourd’hui la date d’expiration de leur permis de conduire, et surtout de leur assurance, ce qui serait plus grave.

ELSECOM SUZUKI

SOVAC

NISSAN

Diamal, importateur exclusif de la marque allemande Opel, en Algérie, vient d’intro-duire sur notre marché l’Opel Corsa dans sa

version Color édition. C’est à la faveur d’un essai dynamique sur la version diesel 1.3 CDTI, dévelop-pant 75cv, que nous avons pu apprécier ce modèle à

sa juste valeur. Cette nouvelle édition de la Corsa, destinée beaucoup plus à une clientèle jeune et avide de véhicules made in Germany, est richement équipée par rapport aux versions standards. Ainsi donc, la Corsa Color édition se différencie des autres versions de la marque par son côté esthétique. Le

client pourra, dès le premier coup d’œil, reconnaître cette version, de par les feux arrière teintés, les jantes en alliage noir brillantes, le toit noir ultra brillant ou encore les poignées des portes couleur carrosserie, que ce soit pour le noir ou le blanc.Suite page 16 Nadir Kerri

TEST DRIVE

ESTHÉTIQUE ET CONFORT GERMANIQUE

OPEL CORSA COLOR ÉDITION 1.3 CDTI

Une série limitée pour Swift Dzire II

Journée Fabia chez Skoda II

La Micra clés en main à Blida III

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Elsecom Automobiles, distributeur officiel de la marque japonaise en Algérie, fête, en cette fin de mois de juin, le premier anniversaire de la Suzuki Swift Dzire. Cette consécration intervient après une présence d’une année sur notre marché, couronnée par la vente de 3500 unités. A cette occasion, le concessionnaire a décidé de lancer une série limitée de 400 unités baptisées «Swift Dzire One». Cette version est disponible depuis le 16 juin, et ce, jusqu’au 26 du même mois.Suzuki Swift Dzire ONE est richement équipée avec sur la GL/AC : airbag conducteur et passager – ABS – EBD - direction assistée adaptive - climatisation - vitres teintées - lève-vitres électrique AV/AR - verrouillage centralisé à distance - rétroviseur réglable électriquement - siège chauffeur réglable en hauteur - volant réglable en hauteur - autoradio CD MP3 avec 4 HP + 2 tweeters - USB Box - rétroviseurs et pare-chocs ton caisse - accoudoir central à l’arrière et jantes en alliage. Pour la finition GLX/AC, Elsecom Automobiles propose en sus des équipements déjà proposés sur la version GL/AC, la climatisation automatique et les commandes audio au volant. Cette offre, selon Elsecom Automobiles, est valable dans l’ensemble du réseau Suzuki et dans la limite du stock disponible.

Jusqu’au 30 juin, ce sont les Journées Fabia chez Skoda ! Sovac, importateur officiel de la marque centenaire, lance des promotions durant cette période sur les trois niveaux de finition disponibles. Cette opération fait sans conteste de la Fabia la citadine européenne la moins chère du marché algérien, permettant à tout un chacun de choisir le niveau de finition qui lui convient à partir de 1 119 000,00 DA TTC. La Škoda Fabia est disponible sur stock dans tout le réseau Sovac, en motorisation 1.2HTP. Fleuron du concept de Downsizing du Groupe Volkswagen, cette motorisation moderne allie performance, écologie et économie, en privilégiant un couple élevé et une conduite nerveuse, dans un package de 70ch idéal pour la ville. Fondée par Laurin et Klement en 1895 à Mladá Boleslav, Skoda est membre du Groupe Volkswagen depuis 1991. Skoda propose des véhicules de qualité, spacieux et robustes, bénéficiant des dernières innovations technologiques de synergie Volkswagen et offrant un rapport équipement/prix parmi les meilleurs du marché. SOVAC est l’Importateur direct de la marque en Algérie depuis 2008. Les véhicules Skoda de notre gamme sont exclusivement produits dans les usines du Groupe Volkswagen en République tchèque.

Suite de la page 15

Al’intérieur, le conducteur pourra apprécier les pédaliers en alumi-nium, le volant et le poignet de

vitesse gainés en cuir. Côté confort, la Corsa Color Edition est dotée d’un lot appréciable d’équipements, à l’instar de la climatisation automatique, des vitres avant électriques, d’un régu-lateur de vitesse, du radar de recul, du bluetooth avec commandes au volant, ou encore de l’afficheur mul-tifonctions, de la radio CD mp3 avec commandes au volant également. Pour la sécurité, ce bolide est doté de l’ABS avec contrôle de freinage en courbe et aide au freinage d’urgence,

les airbags latéraux. Il est utile de préciser que Diamal, représentant de la marque Opel en Algérie, a lancé, à partir de février, le pack 3 en 1 Opel. Cette offre «innovante et exclusive sur le marché algérien» couvre, en plus des 3 ans de garantie et d’assistance, l’entretien et le service des véhicules Opel pendant 3 ans ou 100 000 km, «de quoi mettre en confiance les clients de la marque allemande», selon le communiqué de Diamal. Cette offre devra mettre le client en confiance pendant toute cette durée, en ce qui concerne le changement des filtres à pollen et à air, la courroie d’alternateur, la cartouche et l’huile moteur, les bougies et le coût de la main-d’œuvre. «Le pack 3 en 1 Opel est l’expression palpable de la volonté de Diamal d’accompagner la clien-tèle Opel en après-vente et de mettre à sa disposition tout le savoir-faire de

la marque». Tout au long de ce périple d’essai, nous avons apprécié la tenue de route de ce véhicule, ainsi que les multiples systèmes de confort et de sécurité qu’il comporte. Le prix de

notre version d’essai, la 1.3 CDTi de 75cv est de 1 890 000 DA TTC, alors que pour la version essence de 1.2 litre de 85 cv , elle est de l’ordre de 1 790 000 DA TTC. Nadir Kerri

II ÉVÉNEMENT El Watan AUTOMOBILE - Mardi 18 juin 2013 P. 16

ESTHÉTIQUE ET CONFORT GERMANIQUE

OPEL CORSA COLOR ÉDITION 1.3 CDTI

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ELSECOM SUZUKIUne série limitée pour Swift Dzire

Les Journées Fabia chez Skoda

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Retrouvez tous les articles du supplément Autos sur www.elwatan.com

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III ÉVÉNEMENT El Watan AUTOMOBILE - Mardi 18 juin 2013 P. 17

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Nissan Algérie, représentant exclusif du constructeur automobile japonais, annonce la disponibilité immédiate de sa citadine, Nissan Micra, du 11 au 30 juin, en

exclusivité pour les Blidéens, puisque les véhicules seront disponibles à la succursale de la marque dans la ville des Roses. La citadine à succès souffle cette année sa 30e bougie. La 4e génération, commercialisée aujourd’hui en Algérie, est le symbole d’une marque toujours à la recherche de nouveautés et de renouvellement. Disponible en différentes versions, la Nissan Micra est munie, dès l’entrée de gamme, de 4 airbags et du système antiblocage des roues (ABS) permettant d’éviter une perte de contrôle du véhicule en cas de freinage d’urgence. Le répartiteur électronique de freinage (EBD) est également de série, celui-ci permet de répartir les charges sur les trains avant et arrière lors des freinages difficiles. Cette opération de disponibilité clés en main de la marque tend à rappeler son engagement auprès des automobilistes algériens, de garantir des véhicules toujours plus sûrs et avec le minimum de délais de livraison. Cette offre, ajoute Nissan Algérie, est valable uniquement à la succursale de Blida du 11 au 30 juin 2013.

Diamal propose à travers son réseau national, 200 Chevrolet Sonic, avec une remise de 100 000 DA, valable sur les modèles LS et LT, et ce, jusqu’au 30 juin, dans la limite

du stock en question. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, cette nouvelle offre de Diamal vient compléter toute l’activité et la dynamique de ce mois de juin placée sous la thématique des vacances. Ainsi, la «promotion été» se poursuit avec un kit plage offert. Chevrolet Sonic est ainsi proposée à 1 190 000 DA dans sa version LS, équipée de : airbag conducteur, air conditionné, direction assistée, fermeture centralisée des portes à distance, vitres électriques avant, vitres teintées, radio CD MP3 4 haut-parleurs, antidémarrage électronique, jantes en alliage 15’’ Chevrolet Sonic est également offerte pour un prix de 1 390 000 DA dans sa version LT avec des équipements supplémentaires, dont, l’ABS, double airbag, aide au stationnement arrière (radar de recul), écran d’information, radio CD MP3 6 haut-parleurs, antibrouillards, lève- vitres électriques arrière, jantes en alliage 16’’. En LS ou en LT, Chevrolet Sonic est un vrai emblème de la gamme Chevrolet en Algérie. Design dynamique et sportif, intérieur accueillant et astucieux, qualité de finition irréprochable et le tout avec une motorisation performante de 113ch.

TOYOTA OUVRE SA REPRÉSENTATION DE CHLEF

NISSAN DIAMAL

Un service de nuit instauré dès le Ramadhan

La Micra clés en main à Blida

Chevrolet : 100 000 DA de remise sur la Sonic

La firme automobile Toyota renforce sa présence sur le réseau de distribution de l’ouest du pays. Elle a ouvert sa représentation de Chlef, jeudi dernier, lors d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part de nombreux invités, dont le wali de Chlef et les autorités locales. C’est le distributeur officiel, Badr Automobile, qui assure désormais la commercialisation des modèles de la gamme japonaise. Situé à la sortie ouest de Chlef, sur la route de Chorfa, l’établissement s’étend sur une superficie de 7500 m², abritant un showroom, un atelier de réparation, un magasin de pièces de rechange, ainsi qu’un bloc administratif. Il emploie une trentaine d’agents, formés aux techniques de vente et d’entretien des véhicules neufs. Notre passage dans cette structure a, d’ailleurs, coïncidé avec la présence de nombreux automobilistes, venus spécialement pour des travaux de réparation et de maintenance mécaniques. La société propose également à sa clientèle des prestations en matière de carrosserie. «Le local a été aménagé et sera bientôt prêt pour cette activité», assure le propriétaire de Badr Automobile, Henni Benyamina. Il annonce également que dès le début du mois de Ramadhan, le service (commercial et technique) sera prolongé jusqu’à minuit. L’autre heureuse initiative, à l’actif du concessionnaire, est l’organisation d’un concours de sensibilisation à la sécurité routière, sous la conduite de professionnels des auto-écoles. Douze enfants, âgés entre 8 et 12 ans, ont ainsi été primés au cours de la cérémonie d’ouverture. Comme quoi, le marché de l’automobile peut contribuer à l’initiation au code de la route dès le plus jeune âge. A.Yechkour

Chlef De notre bureau

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 19

C U L T U R E

GALERIE D’ART DE MAGHNIA

Peinture, poésie, musique, théâtre…

Le Feliv s’y inviteA l’instar des wilayas d’Alger et de Tizi Ouzou, la wilaya de Tipasa a offert trois sites au commissaire de la 6e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), une manifestation, qui a débuté le 15 juin dernier pour s’achever le 22 juin prochain, afin de faire participer les citoyens de Tipasa, cette wilaya rurale, à la fête. A la bibliothèque principale de Tipasa, située à proximité de la radio locale, 3 chapiteaux ont été dressés pour abriter deux ateliers de création (bricolage, peinture, marionnettes), tandis que le 3e est consacré au livre, ainsi qu’une salle d’exposition-vente de livres divers, à des prix intéressants. Cet espace, dirigé efficacement par une femme dévouée à la culture, Mme Saâdia, accueille les élèves des 3 cycles scolaires, y compris ceux qui étudient au

centre universitaire de Tipasa. Par ailleurs, la directrice de la bibliothèque principale de Tipasa a saisi cette opportunité pour axer ses efforts en direction des gamins, en leur proposant de voyager et de rêver grâce aux contes de différentes régions du pays. Deux conteuses, de la bibliothèque de Tipasa, ont fait découvrir les cultures de chaque région algérienne. Des spectacles (théâtres, ndlr) pour enfants sont programmés également dans la grande salle de cette infrastructure culturelle qui séduit de plus en plus ses visiteurs. La villa Angelvy, située à proximité du port de Tipasa, a été affectée pour les rencontres littéraires. Ecrivains du Liban (Hassen Daoud), des USA (Douglas Kennedy), aux côtés de leurs homologues algériens (Sari Mohamed, Habib Ayoub,…) animeront des conférences. Enfin le 3e site, la maison de la culture de Koléa, abritera les soirées musicales. Triana d’Alger, DJ’maoui Africa et le groupe Tifawin se relayeront durant 3 soirées pour donner un autre goût à cette 6e édition. Le Feliv au pays du «daynane», un signal de bon augure pour d’autres manifestations culturelles et cinématographiques. M’hamed H.

TIPASA

● Les rimes du défunt, Mustapha Djemaï, poète, ami des artistes, décédé il y a une année, résonnaient sur les murs et les cimaises de la galerie.

PARUTION. LA MOUVANCE MODERNISTE EN ALGÉRIE AU DÉBUT DU XXE SIÈCLE

Une jeunesse, une élite● Le journaliste et écrivain Benali El Hassar vient de faire paraître aux éditions Edilivre, à Paris, une nouvelle contribution à l’écriture de l’histoire

de l’Algérie traitant, cette fois-ci, de la mouvance moderniste en Algérie au début du XXe siècle.

D ans le cadre des «portes ouvertes sur les arts», sou-tenues par Réseau 50,

le portail de l’action artistique (reseau 50.com), la galerie d’art de Maghnia, a abrité, du 25 mai au 8 juin, une exposition de peinture et de sculpture du collectif de la ville : Ahmed Hamidi, Abdelkader Mahboub, Abdelkader Arzazi et Mustapha Souadji, avec la participation de Mimoun Ayer, Mohamed Mah-cer, Mohamed Bekhti et Lahbib Amri. Sur fond d’une impro-visation de luth de Boualem, dit Serhane, l’éternel rebelle, la manifestation culturelle, quoique inexplicablement igno-rée par les autorités locales, a pu extraire la ville de son environ-nement stressant et l’extirper de ses a priori et stéréotypes pas toujours justifiés. Un éternel «défi» que les artistes lancent dans une société peu encline aux sensibilités de la création. Abstraction, semi-figuratif, aquarelle…, et des sculptures exprimant modernité et origi-nalité. Nuance, ton, subtilité… tout y est. Une quête perpétuelle

des techniques plastiques. Pei-gnant avec joie et sans tabous, les artistes, sans trop de fiori-tures, ne s’encombrent guère de frontières. Leurs seules œillères

sont leurs repères. «Don Qui-chotte» de Mahboub, trônant au milieu de la salle, reluque feu Djemaï, ressuscité par ses poèmes illustrés. «Imprévisible,

comme toujours, Mustapha ‘‘cassa sa plume’’ le 15 avril 2012 à Oran, quand on s’y attendait le moins. C’était un poète qui a su puiser, dans deux pays, le meilleur de leur culture, pour nous donner le meilleur de lui-même», rappelle Mimoun Ayer, l’écrivain, un autre anneau du collectif. Surgissant de nulle part, les comédiens Guennad et Serhane «squattent» l’espace pour crier, à leur tour, leur trop-plein de désespoir, leur opti-misme. Ils se meuvent dans des toiles apparemment statiques. Au milieu d’un public surpris par la désinvolture des deux hommes, en apparence déta-chés, mais qui constituent un ensemble de créativité artistique loin du boucan d’une cité mer-cantiliste. Maghnia vit, aussi, de ses artistes, quoi qu’on en dise !

Chahredine Berriah

PHOTO : EL WATAN

Une expression artistique pluridisciplinaire

L éditorialiste chroniqueur et ancien rédac-teur en chef régional de l’APS aborde, sous

plusieurs traits, la vie militante prônée par la première génération de l’élite algérienne appe-lée «Jeunes Algériens» entrés de plain-pied dans les préoccupations de leur pays, jetant les ponts de la culture politique et religieuse algérienne moderne. Ce mouvement de l’élite a compté dans son vivier les premiers instituteurs et les élèves des médersas officielles, créées dès 1840, pour dispenser «un enseignement indigène». Les associations créées, ou «nadis», s’affichaient ouvertement, en 1910, en «natio-nalistes» , à l’image de «Nadi chabiba al wata-niya al-djazaîria».Le sujet concernant les «Jeunes Algériens», explique l’auteur, est resté encore en Algérie, terre incongnita moins qu’ailleurs, comme en Egypte ou en Tunisie, avec les «Jeunes Egyp-tiens» ou les «Jeunes Tunisiens», où il a fait l’objet de nombreuses études. Pour la première élite de la période de l’occupation, le terrain de l’affrontement était surtout politique, visant essentiellement l’acquisition des droits et des libertés. La jeune élite, formée à l’école franco-arabe, allait ainsi relayer les tenants de l’autorité morale, les notables et les religieux, au sein de la société. Le problème posé pour elle, tout juste après la longue lutte menée par le héros national, l’Emir Abdelkader, et les chefs des insurrections populaires, était surtout de savoir

quelle alternative il fallait choisir pour l’avenir : l’enfermement ou le dialogue ? Motivés, ils tenteront alors de franchir le pas avec les pre-mières formulations politiques des droits avant l’exigence nationale. «Les Jeunes Algériens» allaient apparaître, à ce moment, comme une bulle de liberté dans un climat lourd et de mé-fiance généralisée où les colons résignaient les «indigènes» à être «bienveillants» ou «indiffé-rents», dans leur propre pays. C’est dans un pays totalement déstructuré que les forces du renouveau vont alors, pour la première fois, s’exprimer depuis la conquête de l’Algérie, en 1830. Au tournant du XXe siècle, sous l’influence de la culture de l’occupant, la résistance politique va ainsi ouvrir la voie à la prise de parole par la création de cercles ou «nadis», de journaux…Les formulations politiques vont se faire autour de la revendication des droits et des libertés, contre la loi inhumaine et répressive du Code de l’indigénat. Les principaux protagonistes, en lice sur la scène, seront, notamment, les jeunes formés à l’école franco-arabe, étique-tés «Jeunes Algériens», en rapport avec le mouvement, «Jeunes Turcs», sous l’influence des réformes ou «Tanzimats» en Turquie et, également, des idées de la Nahda appelant à la renaissance dans le monde musulman à la fin du XIXe.C’est là un moment productif qui a donné naissance à l’expression des premières tendances politiques en Algérie : nationa-

listes, réformistes, progressistes... Dans cet ouvrage, nous avons choisi d’étudier ce courant avant-gardiste, Jeune musulman, en faisant le portrait de deux personnalités intellectuelles et politiques qui ont joué un rôle de pionniers parmi les Jeunes de la mouvance de l’élite algérienne, dans les années 1900, à savoir, les deux frères Larbi et Benali Fekar. Hafoudh et fils de faqih, le premier est instituteur et fonda-teur du journal Jeune Algérien, El Misbah (le flambeau), à Oran, en1904. Le second, juriste, le plus diplômé de son temps, es sciences politiques et économiques, premier docteur en droit en Algérie, journaliste au Temps ( actuel Le Monde, Le Matin de Paris, La Dépêche de Lyon, la revue du Monde musulman… Avec ces deux grandes figures de l’histoire contem-poraine de l’Algérie, c’est déjà l’ouverture et les grands débats sur l’entente, le dialogue, la tolérance et toutes les questions liées à l’avenir et à la «libération» du monde musulman, des contraintes imposées par les doctes de la foi, les «foqahas» imposant une lecture zélée de l’islam. Ils ont mis leur talent d’écrivain et de journaliste engagés en faveur d’un islam rénové et épuré «ramené aux premières sources de la Révélation, et-tenzil».Dans leurs analyses, les deux frères affirmaient leur engagement en faveur d’une société ouverte et tolérante. Leur prensée religieuse était en réaction face à l’attitude des clercs omniprésents. «Avec les ‘‘Jeunes Algériens’’,

c’est la pensée nouvelle dans une direction progressiste avec des concessions à l’air du temps», écrit l’auteur. Les questions cruciales, telles l’assimilation, la naturalisation «fluctuaient conceptuellement en fonction de la situation. L’assimilation était une politique inimaginable, car pour la grande majorité elle était considérée comme synonyme d’abdication ou d’acculturation», souligne l’auteur. Sur cette question, Benali Fekar, qui est le premier à avoir fait la synthèse des pro-blèmes politiques posés en Algérie en 1909, prendra sECes distances en posant la question de savoir «comment peut-il être possible à une minorité, quelque peu prépondérante qu’elle soit, d’assimiler une majorité énorme et qui se développe d’année en année» (L’œuvre française en Algérie jugée par un Arabe , Imp .Cagniard , Rouen , 1905) . Ce livre de 300 pages publie les textes ratta-chés à la pensée de ces jeunes de la première élite qui ont inauguré l’épisode des «Jeunes Algériens» marquant les temps modernes en Algérie, ainsi que des documents inédits sur l’association des Oulamas «ahl sounna oua-l-djamaâ» (de la sounna et de la communauté ) qui a défendu l’autre version, celle-ci moins orientale de l’islam maghrébin. Le journaliste écrivain, Benali El Hassar, publie également chez le même auteur un autre ouvrage consacré au Maghreb intitulé : Maghreb. Lectures. R.C.

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❒◗ Féliv Pogramme de la journée du mardi 18 juin16h30- 18h : Conflit en littératureKhaled Khalifa, Muhsin Al Ramli, Khaled Ben Saleh. Modérateur : Hamid Abdelkader18h-19h30 : Conversation avec Hassan Daoud, romancier libanaisModératrice : Zineb Kobbi 21 h : Concert de Youcef DhaferJeunesse 13h30-18h30 : Atelier, «Un monde en couleurs»à la station Grande-Poste.13h30-18h30 : Un atelier à la station Haï El Badr.13h30-16h30 : Atelier «Un monde en contes», à la station Jardin d’essai.Au village du Feliv :16h -21hAtelier : Un monde en couleurs20h : spectacle Gouch’la du Petit Théâtre

❒◗ MUSIQUE*Le groupe Imzad d’expression targui sort son 1er album Oulh n’Ahaggar( le cœur de l’Ahaggar)/ ImzadEditions Padidou (juin 2013)Prix : 150 DAwww.imzad.netA écouter absolument* A l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, l’Institut français d’Alger, en collaboration avec l’hôtel Sofitel, organisent la Fête de la musique 2013 : «Hommage au patrimoine musical de l’Algérie»Jeudi 20 juin à 18h30 : 3h30’ de concert non stop dans les jardins de l’Institut français d’Alger. A l’issue de ce concert, l’Institut français d’Alger rendra un hommage exceptionnel aux grandes personnalités du patrimoine musical de l’Algérie : Sid-Ahmed Serri, Barka Foullani, Abdelkader Chouali et Ouardia Bouchemlal.

❒◗ HOMMAGELe comité d’organisation des festivités commémoratives du 15e anniversaire de l’assassinat du poète Lounès Matoub, organise du 22 au 25 juin la 5e édition du concours de poésie Lounès Matoub, intitulé Mon nom est combat. Les cérémonies se dérouleront au siège de la

Fondation Lounès Matoub à Taourirt Moussa, sis maison de la culture Mouloud

Mammeri de Tizi Ouzou, maison de la culture de Vgayet, maison de la culture de Tuviret, siège de la radio Tizi Ouzou, siège de radio Soummam. Contact : [email protected]

❒◗ RENCONTRE LITTÉRAIREDans le cadre de voyages à destination de Cuba, Mouette Tours, l’agence de voyage et de tourisme, organise un dîner culturel le samedi 22 juin 2013, à partir de 19h30 au restaurant Le Romarin (Ben Aknoun) , en présence de l’ambassadeur cubain, Au programme :Projection de documentaires touristiques sur Cuba, salsa ( Company Segundo, démonstration par une ouvrière cubaine de l’art et la manière de rouler le cigare cubain .Réservez au niveau de l’agence Mouette Tours : 021 79 16 26 / 05 57 24 63 78 ( nombre de places est limité)

❒◗ PARUTIONL’avocat, ancien chef du gouvernement et candidat aux présidentielles 2004, Ali Benflis a publié un nouvel ouvrage Intitulé A ceux qui m’ont fait découvrir le génie de la langue arabe, paru aux éditions Houma

❒◗ CASTINGConcours de mannequins Elite Model look Algérie.Avoir entre 14 et 22 ans et mesurer plus de 1 m 72.Casting : Tlemcen 24 juin à l’hôtel IbisOran : le 6 juin à l’hôtel Méridien Alger : le 29 juin au Centre commercial & de loisirs Bab Ezzouar.

El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 21

C U L T U R E

2es JOURNÉES CINÉMATOGRPAHIQUES DE SAÏDA

Histoire et septième art en débat

Saïda De notre envoyé spécial

Après trois ans d’arrêt, les Jour-nées cinématogra-phiques de Saïda (JCS) reprennent. Elles sont organi-

sées, jusqu’au 18 juin 2013, à la maison de la culture Mustapha Khalef et au théâtre régional, Sirat Boumediène, par l’Asso-ciation de loisirs scientifiques et culturels de Saïda. «Nous avons galéré pour organiser la deu-xième édition de ces journées. Cela fait plus de deux mois que nous y travaillons. Nous avons eu des difficultés financières, ren-contré aussi des problèmes pour avoir des copies des films, en vue d’organiser des projections. Nous avons contacté plusieurs parties pour régler ces pro-blèmes. J’ai l’impression qu’on ne fait pas beaucoup confiance aux associations... Certains pro-ducteurs ont quand même accep-té d’envoyer des copies», a révélé Belkacem Moulay, président de l’association, organisatrice de l’événement. Samedi soir, à la maison de la culture Mustapha Khalef, a été projeté Zabana ! de Saïd Ould Khelifa. Hors-la-loi de Rachid Bouchareb (en présence de la comédienne Chafia Bou-draâ) et Harraga Blues de Mous-

sa Haddad seront également projetés. «Nous avons réussi à organiser ces 2es journées ciné-matographiques plus par passion qu’autre chose. J’ai des contacts avec des cinéastes et des comé-diens qui, à chaque fois qu’ils sont sollicités, acceptent de venir à Saïda sans aucune contrepar-tie. Nous espérons continuer pour assurer une certaine régularité à ces journées. Nous souhaitons que le ministère de la Culture accepte d’institutionnaliser les Journées de Saïda», a appuyé Belkacem Moulay, saluant l’aide apportée par les directions de la culture et de la jeunesse et des sports, du théâtre régional et de

la maison de la culture. Samedi matin, un débat a été organisé sur la relation entre le cinéma et l’histoire. Il a été animé par l’historien, Amar Mohand Amer, le cinéaste, Belkacem Hadjadj, l’universi-taire et critique, Mohamed Ben-salah, et l’ex-président de la Fédération nationale des ciné-clubs, El Hachemi Kouider . «Le ciné-club de Saïda, dans les an-nées 1970, était une référence en Algérie», a martelé El Hachemi Kouider, qui a révélé la création prochaine à Saïda d’une école de formation de cinéma. «Nous allons bientôt lancer un ciné-club. Une structure de ce club

existe déjà à Saïda. Nous avons même ouvert une section pour les enfants pour les familiariser avec l’univers du cinéma», a annoncé, de son côté, Belkacem Moulay. «Cette salle de la maison de la culture est belle. Il y a des poten-tialités humaines extraordinaires dans cette ville. Que se passe-t-il ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’ani-mation culturelle à Saïda ? Il faut que cela démarre ! Les pre-miers ciné-clubs itinérants dans les pays arabes, au Maghreb, en Algérie ont été lancés ici à Saïda», a relevé, pour sa part, Mohamed Bensalah. Il a invité les présents à solliciter davantage les professionnels du cinéma pour l’apprentissage du 7e art et de ses techniques.Les organisateurs insistent sur la formation aux techniques et au langage du cinéma à travers des ateliers. Le cinéaste, Belkacem Hadjadj, qui tourne actuellement le film Fadhma N’Soumer, a animé, sa-medi après-midi, un atelier-débat sur le découpage technique du scénario et sur l’adaptation des œuvres littéraires au grand écran. Lors de la cérémonie d’ouverture de ces journées, un hommage a été rendu à Abdelkrim Maâmeri, cinéphile connu de Saïda, décédé lors de la première édition des JCS, en 2009. Fayçal Métaoui

BLOC- NOTES

● Un ciné-club et une école de formation de cinéma seront lancés à Saïda.

BELKACEM HADJADJ. CINÉASTE

«L’improvisation au cinéma est devenue une règle chez nous»

L e cinéaste, Belkacem Hadjadj, a animé, samedi après-midi à la maison de la culture

Mustapha Khelaf, à Saïda, un atelier débat sur le découpage technique du scénario et sur l’adaptation des œuvres littéraires au 7e art, à la faveur des 2es Journées cinématographiques de Saïda. «En règle générale, il faut un bon scéna-rio pour faire un bon film. On peut avoir un bon scénario et rater le film, mais on ne peut pas avoir un bon film sans scénario. Il y a des ci-néastes qui ne passent pas par le scénario pour élaborer des œuvres. C’est une exception. On n’improvise pas dans le cinéma et je le dis avec colère. L’improvisation au cinéma est devenue une règle chez nous, cela fait d’énormes dégâts. C’est du gâchis à tous points de vues. L’étape du scénario est extrêmement importante, capi-tale. Elle permet au cinéaste de faire des efforts avant qu’il ne soit trop tard. Quand on est sur le plateau, c’est fini !», a-t-il martelé. Le débat s’est ensuite élargi à la situation actuelle du cinéma en Algérie. «Dans n’importe quel pays, le cinéma existe à travers une production permanente et un contexte. Il faut qu’en amont, il y ait de la matière première. C’est à dire des théâtres, des comédiens, des gens qui écrivent. Quand un cinéaste arrive, il sait qu’il y a des comédiens et des scénaristes à qui il peut s’adresser. Quand il va commencer à tourner un film, il trouvera les gens dont il en a besoin, comme les régisseurs, il va trouver les moyens pour terminer son film à la fin du tournage.

Et, une fois le film prêt, le cinéaste sait que des salles existent où sa production sera projetée. Ce contexte-là, n’existe pas partout malheu-reusement», a-t-il constaté. Il a estimé qu’en Europe ou en Amérique du Nord, des centaines de films sont produits chaque année. «Mais les films qui émergent, ceux que nous verrons plus tard, sont les meilleurs. Tous les films produits par les Français ou les Américains ne sont pas bons. Cette production de films permet toutefois l’émergence de génies. Le problème en Algérie, c’est qu’il n’existe pas de production. Celle-ci est réduite à trois ou quatre films par an. On ne peut pas avoir plus. Sans production, comment voulez-vous que des génies apparaissent chez nous ?», s’est-il demandé. Selon lui, le Maroc a adopté une véritable politique de production de films. «Une volonté politique existe dans ce pays. Il ne s’agit pas de donner de l’argent, comme on le fait ici, pour faire du cinéma. Le Maroc a compris qu’il faut d’abord mettre en place un contexte pour relancer le 7e art. Deux ou trois écoles de cinéma ont été ouvertes. Les Marocains ont mis en place une mécanique de production de films étrangers qui, non seule-ment, leur assurent des rentrées d’argent, mais des formations pour les jeunes qui terminent leurs études. Les producteurs étrangers sont obligés de prendre des stagiaires marocains. Et dès qu’on se retrouve avec une équipe améri-caine, on apprend à tous les coups. En plus, il existe plusieurs festivals de cinéma au Maroc.

Des studios ont été construits aussi. Cela s’appelle une politique de production. C’est ce qui manque chez nous !», a souligné Belkacem Hadjadj. Il a relevé que malgré la faiblesse de la production cinématographique algérienne, des films arrivent à décrocher des prix dans les fes-tivals à l’étranger. «Je dis bravo ! Car, ce n’est pas évident. On ne peut pas faire de la politique avec le cinéma. Par exemple, on donne de l’argent parce qu’on célèbre le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Cela tue le cinéma. Car, il n’y a pas de pro-duction, pas de techniciens, pas de formation. Quand on donne de l’argent pour produire dix films, il sera difficile de trouver des techniciens pour assurer la fabrication. Les cinéastes seront forcés de prendre n’importe qui pour res-pecter leurs engagements. De faux régisseurs vont se prendre alors pour de vrais techniciens. Ils auront des repères et des normes qui ne sont pas professionnels. Aujourd’hui, dans le cinéma algérien, les vrais professionnels sont noyés dans le bricolage», a estimé le réalisateur d’El Manara. Il a appelé à un engagement citoyen en faveur du cinéma. «Si chacun, dans cette socié-té, œuvrait pour ce qu’il aime, les choses iraient mieux. C’est facile de se lamenter dans les cafés. Mais, c’est tellement mieux de déployer des efforts pour faire quelque chose quelle que soit la qualité de ce qui est entrepris», a plaidé Belkacem Hadjadj. Fayçal Métaoui

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I D É E S - D É B A T S

L’ÉCOLE DANS SA MISSION PÉDAGOGIQUE

Par Ali Derbala

Universitaire

Plus la faute est récente et plus le péché est grave…». Gaston Bachelard.

Certains événements ne se produisent que parce qu’ils sont observés. Sans personne pour les voir ils n’existeraient pas. La

faculté intellectuelle et éducative avérée des universités et des écoles n’a jamais été plus faible qu’en ce moment. L’éducation y est donc en quelque sorte médiocre. L’Unesco, agence dépendant de l’ONU, a pour mission d’aider à assurer une éducation de qualité à tous, de garantir la possibilité d’étudier tout au long de sa vie, de promouvoir le «patrimoine mondial», la diversité culturelle, le dialogue intercultu-rel, la liberté d’expression et la liberté de la presse. Elle a enfin écrit la première histoire de l’Afrique et a dû abandonner, faute de moyens, à la Banque mondiale le soin de définir la straté-gie éducative de nombreux pays(1) dont sûrement l’Algérie, qui était presque en cessation de paye-ment de ses dettes en 1992. Cette Banque mon-diale a sûrement imposé la pédagogie «approche par compétence» à l’éducation nationale et le système LMD à l’université. Les responsables de l’éducation et de l’enseignement supérieur n’ont rien inventé. Ces deux réformes ont été introduites dans nos écoles et universités d’une manière autoritaire et sans débat avec les édu-cateurs. Elles sont vues comme ne pouvant pas

répondre aux besoins de nos élèves et de nos étu-diants. Comme le Trésor public est «créditeur» de plusieurs centaines de milliards de dollars, il faut repenser notre système d’enseignement. Un changement d’attitude et de comportement du corps enseignant est à prévoir. Cette contri-bution se veut un complément à l’article de Brahmi(2) où il est à rappeler que «l’éducation» est définie comme la relation parents/élèves et que «l’enseignement» est celle des enseignants/élèves.

TYPES DE PÉDAGOGIE

La pédagogie, une méthode d’enseignement ou une science de l’éducation, même celle qui a la réputation d’être la mieux faite, se caractérise par l’imperfection, c’est parce que la perfec-tion est impossible pour l’esprit humain qu’il existe une activité scientifique. Des pédagogies peuvent être définies et développées succinc-tement. •Il y a la pédagogie de l’attitude objective : qui est enseigné doit enseigner. •Dans la pédagogie «transmission du savoir», il est indispensable pour un professeur de connaître «par cœur» le cursus de la graduation, énoncés d’axiomes, de définitions, de théo-rèmes, de propositions, etc., et leur démonstra-tion. Ce genre de professeurs est très pédagogue. Il donne des cours très agréables. •Dans la pédagogie de la «construction du savoir», les enseignants ont la capacité de bien assimiler les problèmes, de pouvoir chercher dans la présentation de leurs cours et de leur amélioration. Ils sont déjà initiés à la recherche. •Dans l’approche par compétence, les éduca-teurs ne travaillent guère à donner la tranquillité. Ils ne guident pas les élèves vers la connaissance

de l’objet. Ils jugent plus ce qu’ils enseignent : devoirs, compositions, épreuves de moyenne durée, contrôle continu... Ils ne font rien pour guérir l’anxiété qui saisit tout esprit devant la nécessité de corriger sa propre pensée. • Chez les tenants du constructivisme et de l’école nouvelle, la notion de transmission de connaissances fait place à celle de construction des connaissances. Ce concept est ancien. Les modalités d’évaluation courantes sont remises en question. Des novateurs préconisent la mise en place de dispositifs d’auto-évaluation desti-nés à remplacer les examens et autres contrôles que nous connaissons. •Dans l’auto-formation assistée(3), le tutorat apparaît traditionnellement dans la formation en alternance, la formation alternant avec le travail en entreprise. Cette notion renvoie à une certaine prise en charge «morale» de l’élève. Elle évoque une disponibilité différente de celle du formateur classique. Le tuteur est l’ensei-gnant chargé de suivre l’étudiant ou l’élève en formation, de l’assister dans son parcours. Il est considéré comme un accompagnateur, un guide, une personne ressource dans un processus dans lequel l’étudiant élabore lui même ses propres connaissances. Son rôle consiste non seulement à transférer des connaissances, mais aussi à aider l’élève dans son processus personnel d’ap-prentissage et d’assimilation des connaissances. •Beaucoup parmi les enseignants qui assurent des «cours du soir» ou «cours de soutien» ou «cours de soutènement» à des «milliers de dinars» ont bien assimilé la «pédagogie lucra-tive». En effet, selon les «on-dit», certains de ces enseignants proposent des exercices et des problèmes durant ces séances, les corrigent entièrement et demandent même à leurs élèves de les apprendre par cœur. Le jour de l’examen au collège ou au lycée, ils proposent ces exer-cices déjà traités. Les élèves assidus au lycée ou au collège, travaillant sérieusement mais qui ne font pas de «cours du soir», se font dépasser haut la main par des élèves médiocres, mais qui ont fait des «cours particuliers». Voilà pourquoi il y a la «ruée» vers ces «cours de soutien». Proposer un sujet déjà corrigé était passible d’un «blâme», si ce n’est pas une radiation.

RÔLE DES FORMATEURS

Il faut reconnaître une part de responsabilité né-gative de certains formateurs dans ce marasme. Vous imaginez une entreprise qui accepterait de commercialiser 50% de pièces défectueuses de sa production : elle serait immédiatement en faillite. Plus de la moitié des élèves et étudiants ne maîtrisent pas les apprentissages fonda-mentaux. C’est ainsi que dans tous ses paliers, l’enseignement en Algérie est devenu une fabrique en faillite, mais sous perfusion. Pour l’enseignement et dans le cadre du plein-emploi des diplômés, on a eu recours à du personnel de formation supérieure, mais en général avec peu ou sans aucune expérience de l’enseignement. Les pouvoirs publics doivent prendre conscience de l’importance de l’éducation pour le dévelop-pement industriel, économique et social. Dans l’éducation nationale, les élèves étaient plétho-riques dans les classes. Dans tout l’enseigne-ment et selon les «on-dit», les enseignants sont souvent sans idéal, incompétents et paresseux. Leur niveau est quelquefois pour quelque chose dans la faiblesse de la présentation pédagogique, c’est une réalité amère. Certains d’entre eux ne sont pas «ora-teurs». Selon un proverbe africain, «Si un petit arbre est sorti de terre sous un bao-bab, il meurt arbrisseau». A bon entendeur !

ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS Les progrès de l’instruction doivent constituer une fin en soi. Dans un monde incertain, en proie à des mutations technologiques, un niveau élevé d’instruction représente un atout appréciable. Le taux d’alphabétisation a progressé rapidement. D’importantes disparités demeurent à l’inté-rieur du pays. A l’université scientifique, une

proportion importante d’étudiants ont assisté aux cours magistraux et reconnaissent qu’ils ont eu des difficultés à suivre à cause de la langue française, du rythme difficile et trop rapide des cours. Les contenus sont jugés trop théoriques et le niveau élevé, surtout pour les bacheliers pro-fessionnels. Les étudiants évoquent même leur manque de bases. Certains reconnaissent qu’ils n’ont jamais étudié les mathématiques et la physique. D’autres mettent en avant des pro-blèmes d’ordre pédagogique. Au lycée, ils se sentaient beaucoup plus soutenus. Ils ressentent qu’il n’y a pas assez de professeurs pour pouvoir les aider. La majorité des étudiants préfèrent les travaux dirigés (TD), où ils se contentent parfois d’un rappel succinct du cours qui leur est fait par l’assistant. Il faut mettre en évidence les limites du monolinguisme (l’arabe) et l’attention nécessaire aux relations entre les langues de production et de diffusion du savoir. La faiblesse des Algériens dans les disciplines scientifiques pourraient être liées au délaissement linguis-tique de l’anglais. On retrouverait, plus souvent, un usage plus systématique de l’arabe, la langue nationale des éducateurs des sciences sociales et humaines qu’en sciences exactes, où l’emploi du français est plus fréquent. A l’université scientifique, faut-il maintenir, à côté de la com-munication en français, une communication scientifique en arabe ?

CONCLUSION

Il faut imposer aux élèves et étudiants une formation équilibrée dans au moins la langue maternelle et deux langues étrangères. Il faut faire confiance aux cadres des départements de l’éducation pour élaborer un «programme péda-gogique» où à la fin d’un cursus, tout élève saura lire, écrire, parler, compter et élaborer un petit programme informatique en utilisant les nou-velles techniques d’information, tels l’Internet, les langages de programmation évolués, etc. La médiocrité est interdite à l’édu-cateur. Seul un travail incessant et fait avec amour lui assurera respect, reconnaissance et renommée. Pour beaucoup d’Algériens, l’édu-cation à l’école n’est autre chose qu’un futile passe-temps. Un certain nombre d’enseignants semblent ne pas concevoir que l’éducation est une vocation. L’éducation ne produit pas en soi de richesses, elle est stérile financièrement. Elle est une richesse fertile en formation d’hommes et de femmes. Je suis bien pour l’instruction. On ne peut pas empêcher les gens de développer leurs connaissances.

RÉFÉRENCES

(1) Jacques Attali. Demain, qui gouvernera le monde ? Edition Hibr, 2011, p.237. (2) Rachid Brahmi. L’Ecole, les constantes nationales et la modernité. Le Quotidien d’Oran, rubrique : Actualité autrement vue, Jeudi 16 mai 2013, p. 10. (3) J.C. Marot et A. Darnige. La téléformation. Que sais-je? Presses universitaires de France, 1996.

A. D.

IDÉES-DÉBATS À NOS LECTEURS

En raison des contraintes liées à la pagination et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉES-DÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en word. La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité des contributions est exigée. Une photo de l’auteur et une courte biographie sont souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les longues contributions peuvent être publiées dans l’édition électro-nique d’El Watan. Nous demandons de la compréhension et de la discipline à nos lec-teurs.

Publ

icité

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : RADIATION / SINISTRE / ESSES / ETA / ITE / SM / COR / MISAT / NIVAL / ONCOLOGIE / ETUI / AME / AM / LESTE / ETONNENT / ON / IN / STE / TIRER / SE. VERTICALEMENT : PASSIONNEMENT / DISTRICT / MINEE / VOULOIR / AIS / MALIENNE / ITS / SILO / SN / ITEMS / GATES / PORT / ALIMENTS / NEANT / EE / TEE.

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RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONDifficile ou impossibleà comprendre, à inter-

préter (10 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

CONVENIR

ADHERENT - APHONE - BOUCHON - BREVET - CADENASSER - CREDULITE - DEAMBULER - DEBORDANT - DIFFUSION - ETUVE - EVINCER - FAINEANT - FLUCTUER - GAILLARD - GOUTTER - HANDICAP - HERNIE - IGNARE - IOTA - LAIC - MUSEAU - NENUPHAR - NIVELER - OCCURENCE - OREILLER - RAIL - REMPILER - RINGGIT - SAVANT - SEIGNEUR - TANDEM.

Biffe Tout N° 3537

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Ustensile de cuisine.

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VERTICALEMENT : 1.Emprisonnement. Confident 2.Rat palmiste. Nettoyages de cheminées 3.Petite prairie. Accidentelle. Négation 4.Rejets gazeux. Brame. Piège 5.Qui est à un rang indéterminé. Vérité 6.Brillé. Canal 7.Petit selle. Abjurer 8.Mer grecque. Fin de verbe. Règles. Ecole pour les profs 9.Compote. D'une région d'Italie 10.Erbium. Priveriez de chef 11.Ancien refus. Opposé au néant. Partie d'un ouvrage 12.Thulium. Mélancolique. Punis avec rigueur 13.Parfois pro-nom. Préposition. Gardiens de harem 14.Amphibiens dépour-vus de queue à l'âge adulte. Régression 15.Cuba. Premier impair. Risquée.

Quinze sur N° 353715

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.ENVISAGEABLES 2.NIRVANA. GAUFRES 3.CEI. IAMBES. FINE 4.ATLANTIDE. FR. TE 5.LU. ON. SALADES 6.THE. AMEN. RACES 7.ROSSAI. AMANTS 8.EU. ECRU. CITAS 9.MINER. OC. CHOISI 10.ELU. EUROPEENNES 11.NL. STRESS. ES 12.TEUTON. CE 13.PARER. AGIR. RU 14.SANS. ORGANISEE 15.RASD. AINE. OSIER.

VERTICALEMENT : 1.ENCASTREMENTS 2.NIET. HOUILLE. SA 3.VRILLES. NU. UPAS 4.IV. AU. SUE. STAND 5.SAIN. AA. RETORS 6.ANATOMIE. URNE 7.GAMINE.CORE. ROI 8.BD. NARCOSE. RN 9.AGEES. MU. PS. AGE 10.BAS. ARA. CE. AGA 11.LU. FLANCHER. INO 12.EFFRACTION. CRIS 13.SRI. DESTINEE. SI 14.ENTES. ASES. REE 15.OSEES. ISIS. PUER.

SOLUTION N° 3535HORIZONTALEMENTI- ESQUISSEES. II- STUPRE - POT. III- TRIP - VAINE. IV- RU - EFRIT. V- ADOREE - RAI. VI- PERCE - FEAL. VII- AL - USEES. VIII- ST - TR - PS. IX- EGO - DAMNE. X- SECRETE - UT.

VERTICALEMENT1- ESTRAPADES. 2- STRUDEL - GE. 3- QUI - OR - SOC. 4- UPPERCUT. 5- IR - FEES - DE. 6- SEVRE - ETAT. 7- AI - FERME. 8- EPITRES. 9- EON - AA - PEU. 10- STERILES.

HORIZONTALEMENTI- Rend plus dur. II- Têtes nucléaires - Ville de Mésopotamie. III- Sport. IV- Chrome - Jeune fille - Pronom vague. V- Difficulté essentielle - Instrument de musique. VI- Langue - Appelle la harde - Branché. VII- Traiter quelqu’un de haut. VIII- Fait le papillon - Gouvernante. IX- Irrite. X- Produit de mine - Causé par. VERTICALEMENT1- Grincheuses. 2- Champignon - Ligne. 3- Parle - Pareil à. 4- Le «Terrible» - Avant les sciences. 5- Famille des baleines - Rapport en math. 6- Propre à l’âne. 7- Organisation secrète - Ursidé. 8- Fils d’Apollon - Fleuve d’Italie. 9- Assimilé - Pares. 10- Admis.

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Mots Croisés N°3536Par M. IRATNI

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L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de la rédaction.

MONTRÉAL

Baptême du feu pourle S4 de Samsung Le lancement du petit bijou technologique, Samsung Galaxy S4, sur le marché algérien, est imminent, selon des sources bien informées du constructeur sud-coréen. L’événement se déroulera dans un grand hôtel d’Alger. Sans réussir une rupture technologique, le modèle attire par des applications innovantes. Citons, entre autres, la technologie qui va permettre de gérer son téléphone par le regard : concrètement, il s’agit de la possibilité de lever ou baisser les yeux pour faire défiler l’écran. Il y a aussi la possibilité de regarder une vidéo et quand vous tournez le regard, elle se met en pause ! L’appareil photo avec un capteur de 13 mégapixels, surprend. Il est cependant déjà en vente chez les opérateurs de téléphonie mobile, Djezzy, Mobilis et Nedjma. Il est même au centre d’une guerre commerciale.

Les Algériens s’intéressent aux arts de la tableLe leader mondial des arts de la table, le français Luminarc, veut frapper un grand coup à l’approche du mois de Ramadhan. Il ambitionne d’accompagner les familles algériennes dans leur quotidien, en proposant sur leur table des produits de qualité, mais aussi abordables. Les produits vendus en Algérie répondent aux exigences de qualité auxquelles s’applique rigoureusement le groupe Arc International. Il a été remarqué que les Algériens donnent de plus en plus d’importance aux arts de la table. Ainsi, les verres, assiettes et plats permettent de laisser libre cours à la créativité pour dresser des tables élégantes et gourmandes, durant ce mois de partage. Une occasion aussi de marier les tons et les modes, les styles et les couleurs et vaincre la monotonie.

La caravane «La vache qui rit» dans l’ouest du pays «La caravane de la bonne humeur», qui se déplace dans 18 villes du pays depuis le 1er mai et jusqu’au 29 juin 2013, a observé une halte à Oran et dans l’ouest du pays. «La caravane de la bonne humeur» s’adresse à toutes les familles algériennes et propose un événement divertissant, festif et gratuit. Différentes animations et activités sont programmées pour partager de la joie et de la bonne humeur avec grands et petits. Participeront à la caravane un humoriste, un magicien et des jongleurs de free style football et basket-ball afin de faire passer un moment agréable aux parents et accompagnateurs des enfants. C’est à Tlemcen et Oran, après un passage dans les grandes villes du Sud, de l’Est et du Centre, que «La caravane de la bonne humeur» poursuit son voyage à l’ouest du pays.

Plus de 4000 mines datant de l’époque coloniale détruites En mai dernier, 4225 mines datant de l’époque coloniale ont été découvertes et détruites le long des frontières est et ouest du pays, dans le cadre des opérations de déminage menées par les unités de l’Armée nationale populaire (ANP), selon une source source officielle. Ainsi, 349 mines antipersonnel et 510 mines anti-groupe ont été découvertes et détruites dans la 2e Région militaire, alors que 3264 mines antipersonnel, 69 mines anti-groupe et 33 mines éclairantes ont été localisées et détruites au niveau de la 5e Région militaire. Cela porte le total des mines découvertes et détruites, à la date du 31 mai 2013, à 684.508, soit 578 920 mines antipersonnel, 101 371 mines anti-groupe et 4217 mines éclairantes, a précisé la même source.

Horaires des prières Alger et ses environsMARDI 18 JUIN 2013- Dohr…13:20/ Asser…16:41/

Maghreb…20:10/ Îcha…21:58 MERCREDI 19 JUIN 2013 - Fadjr…03:25 /Chorouk…05:28

Un grand concert en hommage à Matoub Lounès

VALENTINA TERECHKOVA

La première femme dans l’espace

Le collectif citoyen «Cœur sur la main» poursuit la collecte de vêtements

L’opération de collecte de vêtements, initiative du collectif citoyen «Cœur sur la main», est relancée pour la saison d’été. Les familles défavorisées et les SDF en sont les principaux bénéficiaires. Les potentiels donateurs sont invités à remettre leurs vêtements usagés ou neufs, au bureau du collectif, sis 67 boulevard Krim Belkacem, ex-Télemly, Alger. Contacter Kader au 05 56 04 16 92.

L a Fondation Matoub Lou-nès a choisi Montréal,

une ville où réside une forte communauté algérienne ber-bère, pour marquer les 15 ans de la cruelle disparition du symbole de la résistance iden-titaire amazighe et du com-bat démocratique en Algérie.Un grand concert hommage a eu lieu, samedi soir, au com-plexe sportif Marie-Victorin à Montréal Nord. Plusieurs artistes étaient au programme. La mère du poète et chanteur, que tout le monde appelle affec-tueusement «Nna Aldjia», ainsi que sa sœur, Malika Matoub, ont donné le coup d’envoi de l’hommage avec une confé-rence sur la vie et le combat du fils de Taourirt Moussa. Pas moins de 15 chanteurs kabyles ont fait le déplacement à Mon-tréal, pour participer à ce gala dont les profits seront versés to-talement à la Fondation Matoub Lounès, dont le siège se trouve au village Taourirt Moussa, des Ath Douala, selon les organi-

sateurs de l’événement. Ces derniers ont regroupé diffé-rentes associations amazighes du Canada avec le soutien de commerçants de la com-munauté et plusieurs simples citoyens pour mettre sur pied ce concert. Les chanteurs pro-grammés sont : Ali Ideflawen, Aloua Bahlouli, Boujemaâ Agraw, Djamel Allam, Hamid Matoub, Hacene Ahres, Ka-mel Bouyakoub, Kamal Ha-madi, Kamal Igman, Mourad

Guerbas, Rabah Lani, Rabah Oufarhat et Yasmina. Arrivés jeudi et vendredi, les artistes ont été accueillis chaleureusement par les membres de la commu-nauté kabyle de Montréal. Un couscous leur a été servi au res-taurant Tikjda, proche du quar-tier Le Petit Maghreb. Comme à son habitude, l’émission radio Thimlilith Imazighen sur la radio communautaire CFMB a reçu en direct plusieurs de ces artistes. Samir Ben

Ce dimanche, les Russes ont célébré le cinquan-tième anniversaire du

premier vol spatial féminin. En effet, Le 16 juin 1963, deux ans après le premier vol spatial réalisé par You-ri Gagarine, la Soviétique Valentina Terechkova devenait la première femme à s’être rendue dans l’espace. Elle reste à ce jour la seule femme au monde à avoir effectué un vol individuel, sans coé-quipier. Néanmoins, comme Gagarine, Terechkova n’a volé qu’une seule fois. On sait au-jourd’hui qu’en avril 1962, les Russes avaient sélectionné cinq femmes soviétiques dans le plus grand secret (même les familles n’étaient pas au courant) pour un vol spatial. Il s’agissait de deux ingénieurs, une institutrice, une sténo-graphe et Valentina Terechko-va, une ouvrière ayant effectué 90 sauts dans un club de para-chutistes amateurs. Après un entraînement intense de sept mois, c’est finalement elle qui a été choisie pour prendre place à bord du vaisseau Vos-tok-6. Après avoir décollé du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, Valentina Terechkova effectua une mission de trois jours au cours desquels Vostok-6 fit

48 fois le tour de la Terre. Elle entra également en com-munication avec un astro-naute russe parti deux jours plus tôt à bord du Vostok-5, Bykovski, lui-même déjà en orbite. Ce n’est que bien plus tard, après la chute de l’URSS, qu’on apprendra qu’en réalité, le vol de Terechkova s’était déroulé avec de multiples dif-ficultés. Un vol marqué par les pro-blèmes. A l’époque, la Guerre froide sévissait encore et tous les détails négatifs étaient pas-sés sous silence pour ne pas ternir l’image triomphale du premier vol d’une femme dans l’espace. Ainsi, «un problème est apparu le premier jour du vol», a récemment révélé Mme Terechkova lors d’une confé-rence de presse. «A cause d’une erreur technique, le vaisseau avait été programmé non pas pour un atterrissage, mais pour une montée» dans l’espace et il s’éloignait donc progressivement de la Terre. Heureusement, l’orbite du vaisseau a été corrigée, mais le constructeur Sergueï Korolev a demandé à l’astronaute de n’en parler à personne. «J’ai gardé le secret pendant 30 ans», confie-t-elle. Dans son rapport officiel, Valentina Terechkova indiquait que pendant le vol

son scaphandre lui faisait mal à la jambe et son casque pesait lourdement sur ses épaules et lui serrait la tête. Elle a également confié avoir vomi pendant le vol. De plus, l’atter-rissage a posé de sérieux pro-blèmes, car avant même le dé-but de l’opération de descente, les communications avec la Terre se sont interrompues, a raconté le général soviétique Nikolaï Kamanine qui gérait à l’époque le secteur spatial. Lors de son arrivée sur le sol de Sibérie, après s’être éjec-tée de sa capsule spatiale, la jeune femme s’est écrasée le nez sur le casque. Il lui fallu donc dissimuler son hématome avec du maquillage pendant les cérémonies officielles qui suivirent. Sans compter qu’après avoir atterri, personne au centre spa-tial ne savait où elle se trouvait. Les sauveteurs l’ont décou-verte à plusieurs dizaines de kilomètres de la zone pré-vue, cinq heures après son atterrissage, a raconté Mme Te-rechkova. Un peu comme ce qu’avait connu Youri Gagarine peu avant elle. Toutefois, ce vol reste aujourd’hui l’un de ceux qui a marqué et qui continue de marquer l’histoire, confirmant la place de la Russie en tant que puissance spatiale.

13:55 Hantée par le passé15:30 Quatre mariages pour une lune de miel16:20 Bienvenue chez nous17:15 Secret Story18:05 Money Drop19:00 Journal19:50 Les experts : Manhattan - L’immeuble maudit23:00 New York, section criminelle - Coups du destin00:45 Tous ensemble

14:40 WorkinGirlsLe déménagement15:20 Rencontres de cinéma -Les beaux jours15:40 La dame en noir17:20 Les SimpsonVendetta17:45 Le JT de Canal+18:05 Le grand journal19:05 Le petit journal19:55 Bel Ami21:40 Marley00:00 Strike Back01:30 Zapsport01:35 Tournée des Lions britanniquesCA Brumbies/Lions

16:45 Sebaq el madjarate 17:10 Sahla mahla n°3018:00 Journal en amazigh18:20 Dar da meziane II 18:45 50 ans, 50 femmes19:00 Journal en français19:30 Vestiges et patrimoine20:00 Journal en arabe20:45 Parlons-en22:00 Gala artistique23:00 Expression livre00:00 Journal en arabe

15:20 ArabesqueQuelle vie de chien16:10 ArabesqueDessine-moi un assassin17:05 Alerte CobraTouche pas à mon père17:55 Alerte Cobra La tête dans les étoiles18:45 Alerte Cobra19:45 90’ enquêtesVacances en famille : les secrets d’un été réussi21:30 90’ enquêtes - Clubs de vacances : sous le soleil exactement ?23:05 Acheter sa maison : le rêve d’une

17:58 les p’tits plats de babette18:35 Tout le monde veut prendre sa place19:22 Merci professeur 19:30 Le journal de france 219:59 Juste un peu d’amour21:32 Tv5monde le journal21:44 Le journal de la rts22:19 Bananes à régime forcé23:14 Coup de pouce pour la planète

16:35 Sur nos tracesLa famille franque17:00 Inde, la dernière danse18:00 L’Allemagne sauvage -Le lac Stechlin18:45 Arte journal19:05 28 minutes19:51 Le chemin de croix de Benoît XVI20:50 Les cent jours de François 1er

21:20 Entretien avec Gianluigi Nuzzi21:40 Terminus Bad Kleinen23:35 Le fil de la vie

13:55 Questions au gouvernement15:10 Des chiffres et des lettres15:50 Harry16:30 Slam17:10 Questions pour un champion18:00 19/2019:00 Tout le sport19:15 Plus belle la vie19:45 Louis la Brocante - Louis mène l’enquête21:25 Grand Soir/322:25 Maigret- Maigret et le marchand de vin

11:45 Le 12.4512:05 Scènes de ménages12:40 Conséquences14:35 Drop Dead Diva 16:35 Un dîner presque parfait17:45 100 % mag18:45 Le 19.4519:05 En famille19:50 Un air de star22:15 Un air de star, ça continue23:10 Génération M6 live00:50 M6 Music

13:35 Allô ! docteurs14:05 Devenir lion14:35 À la poursuite des pierres précieuses15:35 La renaissance de l’Inde16:30 C à dire ?!18:00 C à vous19:00 Une maison, un écrivain19:41 Amish, une vie secrète20:45 Méditerranées XXI21:45 C dans l’air22:50 Décollage pour l’Amérique - Le Nevada

15:55 Dernier recours16:20 Le jour où tout a basculé16:50 On n’demande qu’à en rire17:40 Mot de passe18:30 N’oubliez pas les paroles !19:00 Journal19:45 Quadrille21:35 La solitaire du Figaro21:41 Méditerranéennes23:11 Juin 1940, le piège du Massilia00:05 Jeu

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El Watan - Mardi 18 juin 2013 - 31

S P O R T S

YACINE BRAHIMI. Attaquant des Verts«Le prochain tour sera diffi cile»Rencontré, avant-hier soir, à l’aéroport international de Kigali, alors que l’équipe s’apprêtait à s’envoler pour Alger, Yacine Brahimi a déclaré, dans cet entretien, à propos des deux matchs barrages, que le plus dur reste à venir.

Propos recueillis par Abdelghani Aïchoun

Que pouvez-vous dire à propos de cette qualifica-tion ?

On a remporté deux matchs très compliqués, res-pectivement face au Bénin et au Rwanda. On est déjà très heureux. Après ce se-cond nul du Mali, on est qualifiés pour le pro-chain tour. On ne peut qu’être encore plus heureux. Il y a main-tenant ce match barrage en vue. Je pense que le plus dur reste à venir. Les dix équipes seront évidem-ment bonnes. Ce sont les premières des dix groupes. Donc, il est clair que ça sera extrêmement dif-ficile. Toutes les équipes veulent aller au Mondial et elles se battront à fond. J’espère qu’on fera deux grands matchs contre l’équipe qu’on affrontera.

Avez-vous des préférences en termes d’adversaire ?Pas du tout. Nous, on se prépare pour faire de bons

matchs et passer au Mondial. La nature de l’adversaire ne nous intéresse pas a priori. Il faut gagner sa place au Brésil et c’est tout. Comme je l’ai dit, quelle que soit l’équipe, c’est la première de son groupe. Donc, dans tous les cas de figure, ça sera difficile.

Quelles sont vos impressions par rapport à cette confrontation face au Rwanda ?

Lors de ce match, le plus important pour nous était de gagner. Et on l’a fait. On est tombés sur une bonne équipe du Rwanda qui, même si elle a été éliminée, voulait l’emporter. C’était compliqué de jouer face à elle. Mais on a fait de notre mieux et on s’est imposés. C’est l’essentiel. Maintenant, il faut regarder vers l’avenir. Il y a un autre challenge. Il faut se concentrer et sortir le grand jeu le moment voulu.

Vous avez été l’auteur d’une belle prestation lors de ce match…

Je fais de mon mieux à chaque fois. Je me donne à fond. Le plus important, bien sûr, c’est le résultat de l’équipe. On n’est pas heureux quand on joue bien individuellement, mais on perd. On est plus heureux quand l’équipe gagne. A. A.

L’ALGÉRIE QUALIFIÉE AU DERNIER TOUR DES ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL 2014

Le plus dur reste à venir

L’ambiance était à son comble, avant-hier soir, dans le camp des Verts.

Une première fois après la pré-cieuse victoire face au Rwanda, sur le score d’un but à zéro, pour le compte de la cinquième journée du second tour des éli-minatoires du Mondial 2014, et une seconde, et c’est la plus grande, plus tard dans la soi-rée, quand s’est terminé l’autre match du groupe Mali-Bénin, sur un nul (2-2). Un résultat qui propulse directement l’Algérie au prochain tour. Ainsi, à l’issue de cette cinquième journée, la sélection nationale est première avec 12 points, suivie du Mali, second avec 8 points, du Bé-nin, troisième avec 5 points, et enfin du Rwanda, dernier avec 2 points. Les deux faux pas du Mali, à domicile en plus, ont permis à l’Algérie d’être parmi les dix équipes qui animeront, durant les mois d’octobre et novembre, en «aller et retour», le dernier tour qualificatif pour le Mondial. En somme, le mal-heur des uns fait le bonheur des autres. La sélection du Mali, qui était l’une des favorites pour la qualification, s’est fait éliminer prématurément. Finalement, la démission de son sélectionneur, le Français Patrice Carteron, à la fin du mois de mai dernier, parti vers la RD Congo pour s’engager avec le club de TP Mazembe, a complètement dés-tabilisé l’équipe.Le fameux choc tant attendu de la dernière journée, Algérie-Ma-li, prévu au mois de septembre

prochain, n’aura donc pas lieu. Cela sera une rencontre sans enjeu entre deux équipes aux destins croisés. «Nous sommes soulagés», a déclaré le sélec-tionneur national, Vahid Halil-hodzic, avant-hier soir, à l’aéro-port de Kigali, en s’apprêtant à regagner l’Algérie. Néanmoins, celui-ci a vite ajouté que «le plus dur reste à venir». En effet, si les Verts peuvent fêter cette qualification pour le prochain tour, il n’en demeure pas moins que la future mission s’annonce extrêmement rude. Les Verts affronteront l’une des équipes premières des groupes. La Fédé-ration internationale de foot-ball (FIFA) avait communiqué, vendredi dernier, le système du tirage au sort prévu, rappelons-le, le 16 septembre prochain. Ainsi, les cinq pays les mieux placés au classement mondial FIFA/Coca-Cola à paraître le 12 septembre seront têtes de série.

Si l’on prend, par exemple, le dernier classement paru le 6 juin, l’Algérie, 5e sur le continent, évitera la Côte d’Ivoire, la Tuni-sie, déjà qualifiées, ainsi que le Ghana ou le Nigeria, toujours en course, si jamais ces derniers arrachent leur ticket pour le prochain tour. L’adversaire sera, par contre, l’une des équipes sui-vantes : L’Egypte ou l’Ethiopie, qualifiées, ou bien la Zambie, le Burkina Faso, le Cameroun, la Libye, le Sénégal, le Malawi, le Congo ou l’Ouganda, toujours en course. Là encore, tout dépendra bien évidemment des résultats de

l’ultime journée, mais surtout du tirage au sort. En tout cas, il reste maintenant ces deux rencontres, en «aller» et «retour» que les Verts devront bien négocier pour se qualifier au Mondial. Comme l’ont déclaré plusieurs joueurs, pour aller à la phase finale de la Coupe du monde, il faut bien le mériter. Et cela passe par ces deux rencontres ô combien diffi-ciles… A. A.

Vahid Halilhodzic : «Un long chemin nous sépare encore du Mondial»Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a indiqué, avant-hier soir à l’aéroport de Kigali, juste avant le décollage du vol spécial d’Air Algérie vers Alger, que «l’équipe est soulagée» suite à sa qualifi cation au prochain et dernier tour des éliminatoires du Mondial 2014. Néanmoins, le coach a tenu à préciser, dans une brève déclaration faite sur place, que «la mission est extrêmement diffi cile». «Le plus dur reste à faire», a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’un «long chemin nous sépare encore du Mondial». Les mêmes propos ont été tenus également par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Pour lui, les deux matchs, en «aller» et «retour» du prochain tour seront «diffi ciles». A. A.

LE POINT DU GROUPE H

Classement Pts J G N P bp bc dif

1. Algérie 12 5 4 0 1 12 4 8

2. Mali 8 5 2 2 1 7 6 1

3. Bénin 5 5 1 2 2 6 9 -3

4. Rwanda 2 5 0 2 3 3 9 -6

Reste à jouer le 6 septembre : Algérie-Mali et Bénin-Rwanda

CHAN-2014 La FAF mettra-t-elle en danger la vie des Verts ?

La confrontation Algérie-Libye pour le compte des qualifications au Cham-

pionnat d’Afrique des nations (CHAN) 2014, compétition réservée aux joueurs locaux, a peu de chance d’avoir lieu. En ef-fet, la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays voisin ne plaide pas en faveur de la tenue de ce rendez-vous et plus particuliè-rement le match retour prévu le 5 juillet à Tripoli. La réflexion sur la participation ou non de la sélection A’ et ce rendez vous, entamée depuis plusieurs semaines du côté algérien, est loin d’être rassurante ou encourageante en ce qui concerne le volet sécurité des membres de la délégation algé-rienne en terre libyenne. Les derniers évé-nements survenus en marge de la rencontre Libye-Togo (2-0) jouée à Tripoli n’incitent pas au voyage. Bien au contraire, les Togo-

lais et les observateurs présents vendredi dans la capitale libyenne ont tous mis l’ac-cent sur «les conditions exceptionnelles qui ont entouré cette rencontre. On ne se sen-tait pas en sécurité depuis que nous avons posé le pied à l’aéroport», a indiqué une source officielle. Ces propos ont conforté la décision de quelques joueurs togolais qui ont refusé de se rendre en Libye, à l’instar du joueur de l’Olympique de Marseille, Romao, qui a dit pour justifier sa défec-tion : «les nouvelles en provenance de Li-bye sont très inquiétantes. La sécurité n’est pas garantie. Je serai parti avec le groupe si le président de la FIFA, Joseph Blatter, nous accompagnait, descendait dans le même hôtel que nous et prenait place sur le banc pour suivre le match.» C’est dire combien les joueurs et les équipes étran-

gères hésitent avant de prendre la décision d’aller jouer en Libye. C’est la question que les Algériens ne cessent de se poser avant la prise de décision finale. Dans l’entou-rage de la sélection A’, les gens ne cachent pas leurs appréhensions par rapport aux nouvelles alarmantes qui parviennent de ce pays. La Fédération algérienne de foot-ball (FAF) va devoir prendre une décision qui tiendra compte, principalement, des risques et dangers qui pèsent sur le voyage des Verts en Libye. Tout semble indiquer que la décision finale serait l’annulation du déplacement. Les risques encourus sur place sont autrement plus grands et plus graves pour la délégation algérienne que le résultat d’un match. Faire l’impasse sur le CHAN-2014 paraît la meilleure solution. Du moins celle de la raison. B. N.

MONDIAL 2014 L’Ethiopie et la Tunisie en stand-by

L ’Ethiopie et la Tunisie, ayant officiellement assuré leur place parmi le top ten du dernier tour des éliminatoires du Mondial

2014, pourraient voir leur qualification remise en cause après l’annonce de la FIFA d’ouvrir une enquête sur l’Ethiopie, le Togo et la Guinée équatoriale qui auraient aligné des joueurs non éligibles lors des matchs de qualification. Les matchs concernés, précise la FIFA, sont Botswana-Ethiopie (1-2), Togo-Cameroun (2-0) et Guinée équatoriale-Cap-Vert (4-3). Si cette information s’avérerait vraie, les équipes concernées se verront défalquer trois points sur tapis vert. Dans ce cas-là, l’Ethiopie, qui a dominé le groupe A en arrachant sa qualification après sa victoire hier sur l’Afrique du Sud, pour-rait relancer cette dernière et le Botswana dans la course à la quali-fication. Idem pour la Tunisie (poule B) qui ne compterait plus que deux points sur le Cap-Vert si ce dernier gagnait sur tapis vert face à la Guinée équatoriale. La Tunisie et l’Ethiopie devraient donc attendre l’ultime journée pour être fixées sur leur sort. K. G.

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De notre envoyé spécial à Kigali

Abdelghani AïchounPhotos : Sami K.

L’EN connaîtra son adversaire le 16 septembre prochain

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 18 juin 2013El WatanLa guerre par le cannabis

Par Tayeb Belghiche

Le Maroc ne cesse d’inonder l’Algérie avec son cannabis. En quelques années, les saisies effectuées par les services de sécurité ont été pratiquement multipliées par 100, ce qui laisse supposer en

théorie que les quantités qui passent par les mailles du filet sont à multiplier par 5.La Gendarmerie nationale vient d’annoncer la saisie de 40 tonnes de cannabis entre les mois de janvier et mai seule-ment. Elle n’intègre pas dans ses calculs la drogue récupé-rée par les douaniers et les policiers et qui pourrait tourner autour du même chiffre. On sait que l’Algérie est devenue le principal point de passage de la drogue marocaine vers le monde. Les «frères marocains» se sont mis à échanger leur haschich contre de la cocaïne avec les trafiquants d’Afrique de l’Ouest, laquelle cocaïne est ensuite exportée vers le Moyen-Orient, nouvelle place forte de consomma-tion de la poudre blanche, et vers l’Europe. Mais le plus grave est encore à venir. La monarchie alaouite a décidé de faire de l’Algérie son premier marché. Sachant que le palais royal est le premier producteur de drogue, il espère créer une forte addiction chez les Algériens et, pourquoi pas, en faire un peuple de drogués. Convaincu que ce sont les Algériens qui l’empêchent de réaliser ses rêves colonialistes au Sahara occidental et qu’ils créent la misère et le chômage dans l’Est marocain avec la fermeture de la frontière, comme si l’Algérie avait reçu mission pour être responsable du bien-être marocain, le trône alaouite cherche à nous punir par tous les moyens. Un ministre, ancien patron d’un syndicat proche de l’Isti-qlal, a même appelé à déclarer la guerre à notre pays pour «libérer» Tindouf et Béchar. Heureusement que les Algériens, sages et pas va-t-en guerre, ont répondu par le mépris à cette rhétorique guerrière qui relève d’un autre âge. Ce qui est inquiétant cependant, cet individu n’a été désavoué ni par le palais royal ni par le gouvernement. Premier producteur mondial de cannabis, le Maroc est en train d’empoisonner les peuples arabes et européens en toute impunité. Une impunité qui le rend de plus en plus belliqueux et qui n’ouvre guère de bonnes perspectives pour la stabilité de la région. D’autant que ce pays a à sa tête un monarque imprévisible, capable de déclencher des aventures extrêmement nuisibles à son peuple et domma-geables au Maghreb.

COMMENTAIRE

Baptême de l’air réussi…MON JOURNAL ET DJARIDATI

■ Le chef de la division internationale des migrations à l’organisation de coopéra-tion et de développement économique (OCDE), Jean Christophe Dumont, a indiqué hier à Paris qu’il y avait 241 mil-lions de migrants internationaux de par le monde, soit près de 140 millions de plus qu’il y a 50 ans, parmi eux, plus de 100

millions vivent dans les pays de l’organi-sation. «Ces migrants apportent avec eux un large éventail de compétences for-melles et informelles, constituant un atout majeur pour nos économies et nos socié-tés», a t-il affirmé lors du débat instauré à la Conférence ministérielle sur les com-munautés établies à l’étranger réunie à

Paris. Il a reconnu aussi que ces migrants constituent «un potentiel humain considé-rable parfois sous-évalué et souvent sous- utilisé». «Près d’un tiers des émigrés récents installés dans les pays de l’OCDE ont un diplôme universitaire contre moins de 6 % en moyenne dans la population des pays d’origine», a-t-il indiqué.

241 MILLIONS DE MIGRANTS INTERNATIONAUX DE PAR LE MONDE

Par Chawki AmariDouce blancheur du mensongeC

omme les amours, les priorités se font et se défont à chaque croisement complexe. De fait, on l’aura presque oublié dans le quotidien, le Président n’est toujours pas

revenu. Mais la chaleur si. Elle est bien là, présente et même un peu trop, régnant avec autorité, non démocratiquement élue mais au sommet de toutes les structures du pouvoir. Mais surtout, avec le retour de la chaleur est revenu le cauchemar national estival, celui des délestages. Ce ne serait pas si grave si ce retour n’avait pas été accompagné d’une mauvaise nouvelle : le PDG de Sonelgaz qui avait promis de ne pas couper l’alimentation cet été vient d’être placé sous contrôle judiciaire. Qui croire alors dans un monde sans lumière de mensonges emboîtés ? Un Président, une maladie ou un médecin présidentiel ? Un candidat à la succession ou un ex-président ? Un général, un soldat ou un civil assimilé ? La famille révolutionnaire, connue pour ne jamais dire la vérité

même sous la torture ? Sa propre famille ou son double, qui savent si bien distiller ces mensonges qui font du bien ? Il est utile, même s’il fait très chaud, de faire un dernier effort avant septembre et en revenir aux définitions : on appelle mensonge blanc, kedba bayda, un mensonge par omission ou dissimulation qui n’a pas pour but de faire mal mais que l’on utilise pour adoucir la perception de l’autre. A l’opposé, le mensonge noir est un énoncé contraire à la vérité, qui a comme objectif de détruire, détourner et tromper. Qui croire alors dans cet étalage de bichromie en noir et blanc ? Personne, à part la nature qui, elle, ne ment jamais pour la simple raison qu’elle ne promet rien et ne s’inscrit pas dans une logique d’équilibre ou de futur. S’il fait chaud, c’est qu’il fait chaud. C’est à peu près la seule chose aujourd’hui autour de laquelle l’APS ne pourra slalomer, que l’ENTV ne pourra cacher et que même Belani ne pourra démentir.

POINT ZÉRO

MOUVEMENTS MIGRATOIRES

PH

OT

O :

D.

R.

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

24°36°

20°33°24°38°29°39°

19°35°

20°29°24°40°30°41°

Aujourd’hui Demain

185 HECTARES DE BLÉ ET D’ORGE PARTENT EN FUMÉE

■ La Protection civile a pu sauver, hier à Mahdia (Tiaret), plus de 6000 ha de récoltes de blé et d’orge d’un incendie qui a ravagé 185 ha, a appris l’APS auprès de la direction générale de la Protection civile. «Le feu qui s’est déclenché à 13h40 sur une récolte de blé et orge vient d’être maîtrisé. L’incendie a ravagé 185 ha, mais nous

avons pu sauver plus de 6000 ha», a déclaré le chargé de la communication, qui a précisé qu’aucune perte humaine n’a été enregistrée. La maîtrise du feu a nécessité la mobilisation de 200 agents et 14 engins de lutte contre les incendies, a-t-il affirmé, ajoutant que les raisons de cet incendie demeurent, pour l’heure actuelle, inconnues.

INCENDIE À TIARET

Les deux quotidiens – Mon Journal (en français) et Djaridati (en arabe) –, diri-

gés par Hichem Aboud, ont soufflé dimanche dernier leur première bougie dans «la joie, la fierté et la douleur», comme l’a indiqué un papier paru dans ces deux publications pour marquer l’événement. En une année, en effet, les deux titres ont réussi à capter l’attention d’un lectorat de plus en plus nombreux grâce au style offensif adopté pour se démarquer des autres titres et que Aboud qualifie de travail d’investigation. Le ton a donc été donné dès le départ avec des articles sulfureux sur des affaires de corruption dans lesquelles des noms de personnalités du monde politique, économique et même sportif ont été révélés. Le directeur de Mon Journal et de Djaridati, qui a longtemps été

un officier des services de ren-seignements avant d’embrasser la carrière de journaliste, affirme que toutes les informations publiées sont d’abord soigneuse-ment vérifiées et recoupées avant d’être livrées. «C’est sur la

base de dossiers solides et fiables que nous travaillons», se plaît-il à répéter pour dire que derrière chaque révélation, il y a une preuve irréfutable. Raouraoua, Melzi, Saïd Bouteflika, Meguedem, pour ne

citer que ces noms publics, ont été malmenés par des articles qui critiquaient violemment leurs agissements, chacun à son niveau, chacun à sa responsabi-lité. Faire la traque aux magouil-leurs de tout bord et aux corrom-pus, Aboud en a fait presque un credo, ce qui lui a valu quelques démêlés avec la justice lorsqu’en haut lieu, on a estimé que les deux journaux de Aboud Hichem sont allés trop loin concernant la maladie du pré-sident de la République. En vou-lant lui imposer la censure, les autorités ont surtout cherché à neutraliser une voix qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Nous saluons pour notre part la venue parmi la presse nationale de ces deux quotidiens pour qui le devoir de vérité reste sacré. Bonne fête et longue vie ! E. W.

Hichem Aboud, directeur de Mon Journal