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Théâtres au Cinéma 18ème festival à Bobigny Tout Serguei Paradjanov : ses films, affinités électives, exposition de ses œuvres plastiques, lecture en musique de “Confessions” et “Lettres de prison” par Serge Avédikian et Claude Tchamitchian, table ronde en présence de nombreux invités, Sofiko Tchiaouréli, Esther Heboyan, Hermine Karagheuz, Roman Balayan, Patrick Cazals, Youri Metchitov, Arby Ovanessian, Georgui Paradjanov, Mikaël Vardanov… Hommage à Armand Gatti : ses films comme réalisateur, auteur et sur son travail au théâtre, affinités électives, lectures, concert cubain, en présence d’Armand Gatti, Hélène Châtelain, Jean Charvain, Hélène Arnal, Stéphane Gatti, Paddy Doherty, Jean Hurstel, Eduardo Manet… Intégrale Serguei Paradjanov Hommage à Armand Gatti

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Page 1: 18ème festival Théâtres au Cinéma - CHSCT :: · Vendredi 9 mars Soirée d’ouverture 19h30 Vernissage de l’exposition Pour retrouver Paradjanov En présence de Zaven Sargsyan,

Théâtres au Cinéma18ème festival

à BobignyTout Serguei Paradjanov : ses films, affinités électives, exposition de ses œuvres plastiques, lecture en musique de “Confessions” et “Lettres de prison” par Serge Avédikian et Claude Tchamitchian, table ronde en présence de nombreux invités,Sofiko Tchiaouréli, Esther Heboyan,Hermine Karagheuz, Roman Balayan, Patrick Cazals,Youri Metchitov, Arby Ovanessian,Georgui Paradjanov, Mikaël Vardanov…Hommage à Armand Gatti : ses films comme réalisateur, auteur et sur son travail au théâtre,affinités électives, lectures, concertcubain, en présence d’Armand Gatti,Hélène Châtelain, Jean Charvain,Hélène Arnal, Stéphane Gatti, Paddy Doherty, Jean Hurstel,Eduardo Manet…

IntégraleSerguei ParadjanovHommage àArmand Gatti

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Mes bagages sont lourds, mes sacs pleins à craquer.Voici les poudres colorantes :Safran, gingembre, cinabre, garance…Et voici des joyaux pêchés au fond des mers, Infinis chapelets de perles - deQuoi composer maints colliers merveilleux !Sayat Nova, Pourquoi me plaindre ?

2007, l’année de l’Arménie en France. Il était doncnaturel de mettre à l’honneur le réalisateur Serguei

Paradjanov. Depuis plusieurs années, l’idée nous trottaitdans la tête de montrer ses films si connus mais si peu vus en France. L’occasion était donc on ne peut plus propice d’envisager une intégrale de ses œuvres : films et créationsplastiques.

Sarkis Yossifovitch Paradjanian, né à Tbilissi deparents arméniens, qui a travaillé en Russie, en Géorgie et en Arménie, a toujours porté en lui ce mélange des culturesqui a enrichi son cinéma. Indépendant, contestataire, trublion, ses prises de position luiont valu trois fois la prison d’où il sortit malade et épuisé. Ses films demeurent parmi les plus beaux et les plus insolites,de La Légende de la forteresse de Souram à Achik Kérib enpassant par Sayat Nova, œuvres flamboyantes et inoubliables. Durant ses périodes d’inactivités cinématographiques, il s’est attelé à la création d’œuvres plastiques magnifiques :dessins, collages, assemblages d’objets, chapeaux.Ces œuvres sont aujourd’hui rassemblées au musée d’Erevangrâce à la volonté d’une équipe enthousiaste avec à sa tête l’infatigable Zaven Sargsyan. Une petite partie de ses créationsseront visibles au Magic Cinéma durant le festival. Merci de tout cœur au musée Paradjanov d’avoir permis cette belle exposition.Disparu prématurément en 1990 des suites, justement, des séquelles de ses emprisonnements successifs, il laisse une œuvre modeste en nombre de films mais immense par son originalité et ouverte sur la tolérance et le dialogue entre les cultures.De nombreux invités venus d’Arménie, de Russie et de Géorgie, seront présents pour témoigner du talent de Serguei Paradjanov et de son héritage multiforme.

Serguei Paradjanov et Armand Gatti ne se sont pas rencontrés. Ils auraient pu. Ils ont des points communs. L’un comme l’autre ont été empêchés de tourner du fait de nombreuses tracasseries administratives et de financements défaillants. D’un côté comme de l’autre, de nombreux scénarios sont restés à l’état de projets. Nous en publions quelques-uns dans les deux ouvrages quileur sont consacrés, somme de textes inédits et de témoignagesque nous publions à chaque festival.Louis Daquin, cinéaste communiste, intervint en 1975 pourfaire libérer Serguei Paradjanov, en publiant un article dansL’Humanité : “Le droit à l’expression est pour nous l’un desplus déterminants pour l’évolution culturelle et sociale d’unenation, quel que soit son régime politique” a-t-il écrit. C’est aussi Louis Daquin qui remit le Prix de la mise en scènedu festival de Moscou à Armand Gatti pour L’Enclos.

“Je ne suis pas un dissident. Tout simplement un cinéaste maudit. Je dérange. Je ne suis pasconforme” disait Paradjanov

Cette déclaration identitaire pourrait s’appliquer à notre invité d’honneur du festival 2007, Armand Gattià qui nous rendons hommage cette année.Né en 1924 à la maternité de l’hôpital de Monaco, filsd’Auguste Rainier et de Letizia Luzona, Gatti Dante Sauveur a été successivement journaliste, cinéaste, auteur de théâtre et metteur en scène. Car s’il est un metteur en scène réputé et reconnu pour sonthéâtre engagé, il est aussi cinéaste.L’Enclos, présenté à Cannes en 1961 où il obtint le Prix de la critique de cinéma, a marqué les esprits. Nous présentons ses films, mais aussi ceux dont il est l’auteur,les documents sur son travail au théâtre et les documentairesqui apportent des témoignages sur sa vie d’artiste mais ausside résistant. Cette démarche a pour ambition de procéder à un tour d’horizon complet d’un travail militant et exigeant mais aussid’une existence dédiée au partage de son art.Armand Gatti sera avec nous entouré de collaborateurs et d’amis pour présenter ses films et pour des lectures de ses textes et poèmes.Et, en guise de bouquet final de cette 18è édition du festivalThéâtres au cinéma, une fête très cubaine : El Otro Cristobal,tourné par Gatti à Cuba en 1962, suivi d’un concert, Julien Lourau versus Rumbabierta. Le Magic vibrera aux accents de la rumba.

Que soient remerciés nos partenaires qui permettentchaque année la réalisation de ce festival et des ouvrages quil’accompagnent. La Ville de Bobigny, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et la Région Île-de-France qui œuvrentpour donner au cinéma une place de choix et donnent la possibilité aux cinéphiles de voir un cinéma différent, non formaté et audacieux. Merci à la DRAC Île-de-France pour son soutien nécessaire. Enfin tous nos remerciements au Commissariat franco-arménien de l’Année de l’Arménie en France et à nos amis arméniens pour tous leurs efforts afinque cette manifestation soit à la hauteur de ce que nous avonsvoulu : un festival original, divers, enrichissant, pratiquant le mélange des arts et des cultures. Nous ne saurions oubliernos voisins montreuillois, et l’équipe dynamique de la Paroleerrante, qui non seulement préserve mais fait vivre le travailincomparable d’Armand Gatti.

Dominique Bax, janvier 2007

Ce 18ème festival Théâtres au cinéma

est dédié à Dominique Vallet

qui aimait les voyages, le rock and roll

et par dessus tout le cinéma

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Vendredi 9 marsSoirée d’ouverture

19h30 Vernissage de l’expositionPour retrouver ParadjanovEn présence de Zaven Sargsyan, directeur du musée Paradjanov d’Erevan20h30 Sayat Nova de Serguei Paradjanovprécédé de la lecture de quelques poèmes de Sayat Novapar Hermine KaragheuzEn présence de Sofiko Tchiaouréli, comédienneet Garéguine Zakoyan, directeur de la Cinémathèque arménienne d’Erevan

Samedi 10 mars17h Le dernier collageen présence de Zaven Sargsyan, directeur du musée Paradjanov19h Le dernier printempsen présence du réalisateur Mikaël Vardanov21h Les chevaux de feuen présence de Garéguine Zakoyan et Mikaël Vardanov

Dimanche 11 marsHommage à la comédienne Sofiko Tchiaouréli

15h Achik Kérib de Serguei Paradjanov17h L’Arbre du désir de Tenguiz Abouladzéen sa présence

Lundi 12 mars 20h30 Ouverture de l’hommage à Armand Gatti

Le Passage de l’Ebre Inédit en présence du réalisateur Armand Gattiet de Jean HurstelProjection précédée de la lecture de Les personnages de théâtre meurent dans la rue

Mercredi 14 mars >17h Le Baiser et Une Nuit au musée Paradjanoven présence du réalisateur Roman Balayan18h30 Paradjanov, le rebelle de Patrick Cazals19h30 Table ronde avec Georgui Paradjanov, Patrick Cazals,Levon Abrahamian et Youri Metchitov animée par Cyril Béghin21h Je suis mort dans l’enfance en présence du réalisateur Georgui Paradjanov

Vendredi 16 mars 20h30 L’enclos en présence du réalisateur Armand GattiProjection précédée de la lecture de Les Fusillés de Chateaubriant par Armand GattiProjection précédée d’un débat avec Nicole Dorra, historienne,spécialiste de cinéma et résistanceSoirée en partenariat avec Les amis du Musée national de la résistance du 93

Samedi 17 mars 20hKateb Yacine, poète en trois languesen présence du réalisateur Stéphane GattiProjection suivie de la lecture du Cadavre encercléde Kateb Yacine par Armand Gatti

Dimanche 18 mars 17hCinélecture

Souvenirs d’enfance en présence d’Esther Heboyan, écrivain et Arby Ovanessian, réalisateurLecture de trois nouvelles des Passagers d’Istanbuld’Esther Heboyan par Hermine KaragheuzSuivie de la projection du film Le Tablier brodéd’Arby Ovanessian

Lundi 19 mars 20hParadjanov en lecture et en musique

Lecture en musique par le comédien Serge Avédikian d’extraits des Lettres de prison et de Confession deSerguei Paradjanov accompagnés à la contrebasse par le musicien Claude Tchamitchianprécédée de la projection de Souvenir Paradjanovde Serge Avédikian et Jacques Kébadian Soirée en partenariat avec Banlieues bleues

Mercredi 21 mars à 20h30Avant-première Cas par Ken présence du réalisateur Stéphane GattiSuivie d’un débat “Pour une culture en partage”animé par Emile Breton, journaliste avec Armand Gatti, metteur en scène et cinéaste, Stéphane Gatti, réalisateur, Jean-Jacques Hoquart, directeur de la Parole errante, et Marie-José Mondzain, philosophe et écrivainCe débat fait écho au manifeste “Ensemble pour la culture en Seine-Saint-Denis !”

Vendredi 23 mars 20h Chant public devant deux chaises électriques en présence de la réalisatrice Hélène ChâtelainProjection suivie d’un débat sur la peine de mort aux États-UnisSoirée en partenariat avec la Ville de Bobigny, le comité Mumia Abou Jamal et l’association Nemesis

Samedi 24 mars 20h30Nous étions tous des noms d’arbres en présence d’Armand Gatti, de Marc Kravetz et (sous réserves) de Paddy DohertyProjection précédée de la lecture de Poème cinématographique

Dimanche 25 mars Clôture du festival Après-midi cubain

16h30 El Otro Cristobal en présence du réalisateur Armand Gatti et de Eduardo Manet, écrivain, Jean Charvein, opérateur, Annie Arnal19h Concert Julien Lourau versus RumbabiertaSoirée en partenariat avec l’Union Latine et TSF Jazz

Sous toutes réserves de modifications

Rencontres du festival 3

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Bien que Sargis Paradjanian, alias SergueiParadjanov, fût cinéaste, nombre de ses collègues considé-raient qu’il était plutôt peintre que réalisateur et que ses filmsrelevaient non du cinéma, mais de quelque chose d’autre.Pour avoir connu personnellement Paradjanov pendant plusde dix ans et en tant que fondateur et directeur du muséeParadjanov d’Erevan, je peux dire qu’à chaque fois que j’entends le mot cinéaste, c’est à Paradjanov que je songe instinctivement. Ses méthodes de travail au cinéma étaient,certes, très différentes de ce qui est généralement admis.D’abord, jaillissait l’idée du film, dont il ébauchait approximativement le scénario, puis il se mettait à créer ses héros, ce qu’il appelait leur “plastique” et leur facture. Il recherchait ensuite les typages correspondants : ce pouvaient être des acteurs, comme des gens ordinaires. La partie la plus difficile de son travail était ainsi achevée. Les prises de vue elles-mêmes se déroulaient très rapidement,si des complications surgissaient, elles étaient alors d’ordretechnique. Un soir de tournage de La Légende de la forte-resse de Souram, il me confia : “Tout le monde croit quec’est la deuxième fois que je tourne ce film…”

Dans l’exposition que nous avons organisée pour laCinémathèque de Toulouse et le Magic Cinema de Bobigny,on peut trouver deux esquisses préparatoires pour Sayat Nova(fig.4), exécutées juste avant le début du tournage du film, en1967. Au début des années 1970, Paradjanov rêvait de mettreen scène Hamlet dans un théâtre à Erevan.Malheureusement, son rêve ne put se réaliser, mais d’étonnantes esquisses en résultèrent ; nous en présentons trois dans cette exposition.

Surprenants sont également les dessins qui exprimentses impressions des films Cabaret, de Bob Fosse, et Zabriskiepoint, d’Antonioni (fig.5).

Après sa libération de camp, Paradjanov nourrissaitle vœu de réaliser en Arménie Ara le Bel et l’épopée Davidde Sassoun, mais les autorités à Moscou en décidèrent autrement. Beaucoup de ses projets ne purent ainsi s’incarnerque dans ses esquisses : celles pour son film Intermezzo dontil avait fait les préparatifs en 1972, celles de ses rêves autourde Carmen (fig.6) et du Démon, d’après Lermontov (fig.2).

L’actrice géorgienne Nato Vatchnadzé, disparue prématurément au faîte de son art, a inspiré à Paradjanovl’idée de la création des chapeaux : il les a dédiés aux rôlesque l’actrice n’interpréterait plus jamais. Trois chapeaux sontégalement exposés (fig.3). L’un des scénarii qu’il rêvait le plus de réaliser, et ce depuis la fin des années 1960, était celui,autobiographique, de La Confession. En juin 1989,Paradjanov entama enfin les prises de vues de ce film, mais dès le second jour du tournage l’état de sa santé empira irréversiblement et le film fut définitivement suspendu. Sa douleur, sa blessure et sa vision de l’avenir sont expriméesdans un collage intitulé L’avenir d’Armenfilm (fig.1). EtParadjanov n’avait pas manqué de rajouter : “Cet avenir, c’est moi !”

Zaven Sargsyandécembre 2006© Traduit du russe par Nairi Galstanian

Vernissage le vendredi 9 mars à 19h30

Exposition Pour retrouver Serguei Paradjanov

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Dimanche 18 mars 17h

Ciné-lectureSouvenirs d’enfance en présence d’Esther Heboyan, écrivain, et Arby Ovanessian, réalisateur

Lecture de trois nouvelles des Passagers d’Istanbuld’ Esther Heboyan par Hermine Karagheuzsuivie de la projection du film Le Tablier brodéd’Arby Ovanessian.

“Un recueil de neuf nouvelles pour croquer despersonnages aux destins croisés, intemporels, même s’ilssont bien ancrés dans les années 50-60 pour les uns,contemporains pour les autres. Clans familiaux, chaleureuses tablées, joyeuses ou belliqueuses autour du marc de café... Savoureux souvenirs d’enfance, un peuloufoques, toujours très tendres. Et puis l’exil qui troublel’identité. Truculence de la vie simple, tempérée par des attitudes sacrificielles, contée dans une langue trufféede savoureuses résonances arméno-turques.”Natacha Stépanian, France-Arménie, juin 2006

Esther Heboyan est née à Istanbul dans une famille arménienne ;sa famille émigre en Allemagne en 1963 puis en France au grédes économies en manque de main-d’œuvre. Elle choisira d’étudieraux Etats-Unis, avant de revenir en France. Elle se consacre à l’enseignement et à la recherche en littérature américaine et a publié des traductions (notamment depuis le turc) et des nouvelles en français et en anglais.

Le Tablier brodé un film d’Arby Ovanessian, 1985, 105 min, VOSTFCe titre est aussi celui d’une toile d’Archile Gorky où le peintre avoulu exprimer, par la couleur et le dessin, les sentiments que luiinspire le souvenir du tablier brodé de sa mère. Un peu comme“les madeleines de Proust” le souvenir visuel de ce tablier évoquepour Gorky une série d’images et de sons, fragments de sonenfance qui a été marquée par une période de bonheur intensemais éphémère “au pays”, suivie par le drame des massacres etla mort de sa mère dont il ne lui reste qu’une certaine philosophie de la vie.

Arby Ovanessian, metteur en scène et cinéaste, est né en 1942 à la Nouvelle Djoulfa, le quartier arménien d’Ispahan. Après desétudes cinématographiques à Londres, de retour en Iran, il se faitconnaître par une mise en sène de Mademoiselle Julie deStrindberg, représenté en persan. Puis c’est Adamov, Beckett,Brecht, Pirandello, Ibsen. En 1970, Peter Brook l’invite à Paris. Si Arby Ovanessian appartient au théâtre d’avant-garde, il est aussi un homme de cinéma. La Source (1970-1972) estaussi présentée lors du festival.

Lundi 19 mars 20 h

Paradjanov en lecture et en musique

Le comédien Serge Avédikian, accompagné à la contrebasse par le musicien Claude Tchamitchian, lit des Lettres de prison et des fragments de Confessionde Serguei Paradjanov, précédé de la projection de Souvenir Paradjanov,un film de Serge Avédikian et Jacques Kébadian.

“On m’a royalement permis d’écrire et de dessiner,alors j’écris.” Tout au long de ses longues années de camp,Paradjanov ne cesse d’écrire : plus de 200 lettres. Des “lettres de prison” adressées à Svetlana, sa femme, et à Souren, son fils. Parmi les destinataires des “lettres auxamis”, toutes les figures du cinéma et du théâtre soviétiques.Dans ces lettres se mêlent les angoisses du quotidien, les préoccupations les plus dérisoires et, de manière obstinée, les considérations artistiques d’un créateur toujoursen mouvement.

“Confession est le scénario d’un film qui raconteun enchaînement de souvenirs réveillés dans ma mémoirepar les portes fermées du cimetière...” Paradjanov porteraprès de trente ans ce scénario et ce film qu’il a toujoursvoulu réaliser sur l’univers de son enfance. Le livre reprendle scénario complet. S’y succèdent des images vécues ou rêvées.

Souvenir ParadjanovUn film de Serge Avédikian et Jacques Kébadian1983, 6 minLibéré de prison depuis quelques jours, après sa troisième déten-tion (en 1982), Paradjanov reçoit dans sa maison de Tbilissi sesdeux compatriotes, jeunes réalisateur et acteurs venus de France.

Serge Avédikian poursuit sa trajectoire d’acteur au théâtre, au cinéma et à la télévision. Il vient de tourner récemment dans Voyage en Arménie, film de Robert Guédiguiandont il partage les origines arméniennes. C’est aussi un cinéastesingulier qui, depuis plus de vingt ans, fait preuve d’une incroyablediversité et d’un grand talent dans ses courts métrages.

Claude Tchamitchian, d’origine arménienne et en résidence à Banlieues bleues à Pantin, a la musicalité vive, le sens foisonnantdu rythme, une chaleur empreinte de nostalgie et de mélancolie très orientales. À l’aise dans les complexités métriques, l’art desdynamiques n’éclipse pas pour autant la richesse de ses timbres et de ses couleurs.

Soirée en partenariat avec Banlieues bleues

Les Passagers d’Istambul, Lettres de prison, Confessionsont édités par les éditions Parenthèses dans le cadre de l’Année de l’Arménie en France

Rencontres autour de Serguei Paradjanov 5

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Intégrale des films

AndriechURSS, 1954-55, 58 min,VOSTFRéal. & scén. SergueiParadjanovAvec Kostia Roussou, NikolaïChachik, L. Sokolova

Menant son troupeau dans uneprairie isolée, Andriech, un jeuneberger, fait la rencontre du grandVainovan, patron des bergers.Celui-ci lui fait don d’une flûteenchantée, dont le son procureplaisir et joie à tous ceux qui l’entendent. Mais cette musiquesuperbe provoque la colère deChorni Vikhr, sorcier malfaisant,qui déclenche un violent orage,emportant bêtes et hommes et les transformant en pierre.

Version longue du premier filmde Paradjanov, Conte moldave,réalisé quelques années auparavantpour son diplôme de fin d’étudesdu VIGK (Institut d’études ciné-matographiques) de Moscou,Andriech est un conte qui permetau réalisateur de donner librecours à la magie, au merveilleux,et de planter certains motifs récurrents de son cinéma.

DoumkaUkraine, 1957, 30 min, sans parolesRéal. & scén. SergueiParadjanovAvec les chœurs “Doumka”d’Ukraine et la cantatrice B. Roudenka

“Doumka” est le nom d’ungroupe de choristes ukrainiens,interprétant ici divers thèmes traditionnels (berceuses, chants de Noël, polka…). SergueiParadjanov organise différentessaynètes (des amoureux se prome-nant le long du fleuve, desenfants faisant du porte-à-portepour recueillir des sucreries, diverses vues de Kiev enneigée…)afin d’illustrer chacun des chantsprésentés dans le film.

Documentaire de commande,réalisé en noir et blanc pour la

télévision ukrainienne, Doumkacomporte quelques curiosités,dans les objets employés ou dansles mouvements de caméra, quipermettent d’entrevoir l’ébauched’une esthétique qui se dévelop-pera dans les films ultérieurs de Paradjanov.

Natalia OujviUkraine, 1957, 40 min, VONST Réal. & scén. SergueiParadjanov Avec Natalia Oujvi

Portrait de la célèbre actriceNatalia Oujvi, le film mêle denombreux extraits de longs métra-ges ukrainiens et de pièces dontelle était l’interprète principale, et certains évènements marquantsde sa vie publique (notammentles festivités données pour sesquarante ans de théâtre). En réalisant ce portrait d’une femmeissue d’une famille pauvre et trou-vant la célébrité par son talent etson travail, Paradjanov respecte lemodèle traditionnel des histoiresde vie édifiantes, chères à la culture communiste. Quelquespointes d’humour pimentent certaines scènes, et l’on retrouvedes motifs chers à Paradjanov(regards, envol de colombes…).

Les Mains d’orUkraine, 1957, 35 min, VONST Réal. A. Nikolenko, A. Pankratiev, S. ParadjanovAvec M. Kinoverski, J. Kononenko, Tolia Zaïtsev, E. Chakhovski, J. Markevitch

Court métrage tourné à l’occa-sion de l’exposition universelle deBruxelles en 1958, Les Mainsd’or est un documentaire à lagloire de l’art populaire ukrainien.Une esquisse de fiction sert deprétexte pour découvrir sculpturessur bois, faïences, poteries et bro-deries. Ces œuvres artisanales sontfilmées de façon très classique,selon les normes alors en vigueurpour les films promotionnels proposés par les studios documen-taires des différentes républiques.

Le Premier GarsUkraine, 1958, 83 minVOSTFRéal. Serguei ParadjanovAvec Grigori Karpov,Lioudmila Sossioura, Youri Satarov, V. Kovalenko

Youchka, jeune villageois unpeu naïf, est amoureux d’Odarka,une fille du Komsomol (organisa-tion des jeunesses communistes).Tous les hommes du village, sousl’impulsion d’Odarka et de Danilarécemment revenu de l’armée,sont devenus sportifs : gymnastes,nageurs ou footballeurs. Youchkadécide lui aussi de devenir foot-balleur, pour impressionnerOdarka. Lors d’un match, il causepar maladresse la perte del’équipe. Pourtant, il ne renoncepas à conquérir le cœurd’Odarka… Cette comédie pay-sanne décrit le quotidien kholko-zien avec un lyrisme débordantd’enthousiasme. La joie de vivreest perceptible dans tous les élé-ments du film, qui permet aussi à Paradjanov de montrer unenouvelle fois son goût pour l’artisanat folklorique.

Rhapsodie ukrainienneUkraine, 1960-61, 88 minVOSTFRéal. Serguei ParadjanovAvec O. Petrenko,E. Kochman, Y. Gouliaiev, N. Oujvi

L’histoire de la métamorphosed’Oksana Marchenko, jeune paysanne ukrainienne, accédant à la célébrité grâce à son chant.Dans les toutes premières annéesde la Seconde Guerre Mondiale,Oksana, chanteuse dans la cho-rale de son village, devient mon-dialement connue en remportantun prix dans un concours de trèshaut niveau à Paris. En parallèle,l’on suit le périple d’Anton, sonfiancé, dont elle n’a plus de nouvelles depuis son départ pourle front…

Rhapsodie ukrainienne est un grand mélodrame, dans lequelParadjanov met la musique et le chant au cœur de sa démarcheartistique.

Une Fleur sur la pierreUkraine, 1962, 75 minVOSTFRéal. Serguei ParadjanovAvec B. Dmokhorosvski, G. Karpov, L. Tcherepanova, I. Kiriliouk

Dans une chambre d’hôpital,un homme à la tête bandéeretrouve la mémoire. Il se souvientde la création du nouveau villageminier à laquelle il participa.Dans les puits où travaillaient en majorité de jeunes mineurs, un climat amical s’était établi.Mais la quiétude de la commu-nauté est perturbée par une sectereligieuse, qui réussit peu à peu àgagner l’adhésion de la majoritédes jeunes gens. Au centre decette intrigue, Kristina, jeunefemme se laissant tenter par cetteillusion et que deux mineurs déci-dés parviendront à arracher àl’emprise du chef de la secte.

Une Fleur sur la pierre faitpartie des films pour lesquelsParadjanov a été contraint desacrifier à l’idéologie : Kristina,son héroïne, se retournera contrela secte et œuvrera enfin au vraicombat, une vie meilleure pourtous et non pour quelques élus.

Les Chevaux de feu Ukraine, 1964, 97 minVOSTFRéal. Serguei ParadjanovAvec Ivan Mikolaïtchouk,Larissa Kadotchnikova, Tatiana Bestaéva1er Prix au festival de Mar de Plata 1965

1910, dans un village desCarpates ukrainiennes. Deuxfamilles houtsoules nourrissentune haine irréconciliable, maisleurs enfants, Maritchka et Ivantombent amoureux l’un de l’autre.À la veille de leurs noces, Ivandoit partir dans les montagnespour gagner sa vie.

Réalisé à partir du livre del’écrivain ukrainien MikhaïlKotsioubinski, Les Chevaux defeu est une tragédie à l’antique,une sorte de Roméo et Juliettedes Carpates. Mais au-delà duconte, Paradjanov fait œuvre

Tout Paradjanov

En 1966, nous arrivait comme une météorite d’un autre monde, c’est-à-dire d’URSS, un des films les plus beaux del’histoire du cinéma, un vaste poème baroque, un chant d’amour entre un Roméo et une Juliette, montagnards ukrai-niens des Carpates. Dans un tourbillon d’images colorées qui nous emportait bien au-delà de tout formalisme gratuit,c’était le galop à vous couper le souffle des Chevaux de feu.Il était un réalisateur pour nous inconnu, Serguei Paradjanov. Un nom de consonnance russe, mais Paradjanov estgeorgien, né à Tbilissi en 1924 [mort à Erevan en 1999]. Les Chevaux de feu était son quatrième film. Après desétudes cinématographiques à Moscou, Paradjanov avait commencé une carrière de metteur en scène à Kiev. Avec Les Chevaux de feu, une œuvre s’affirmait, qui [a] été à la gloire du cinéma.Jean-Louis Bory, Nouvel observateur, 24 janvier 1977

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d’ethnographe en décrivant avecminutie les coutumes et rituelsdes Houtsouls, petit peuple pasto-ral et montagnard aux traditionsancestrales. Lyrique, faisant appelà la magie et au symbolisme descouleurs, usant d’une caméramobile à l’extrême, le film est unpoème libéré de tout lien avec ladramaturgie classique.

Hagop HovnatanianArménie, 1965, 9 minVOSTFRéal. & scén. SergueiParadjanov

À travers ce court métrage,Paradjanov fait revivre la traditionculturelle arménienne du débutdu siècle à Tbilissi. Le film mêleles toiles du peintre autodidacteHagop Hovnatanian (1806-1881),célèbre portraitiste de Tiflis en1806-1881, et une série de colla-ges sonores et visuels, qui permet-tent de partir à la découverte desquartiers traditionnels de la capi-tale de la Géorgie, alors peuplésen majorité d’Arméniens.

Hagop Hovnatanian, réaliséaprès Les Chevaux de feu etjuste avant Sayat Nova, est unfilm-charnière, dans lequelParadjanov opère un sursaut sty-listique en affirmant ses influencesplastiques ; c’est aussi la premièreévocation directe de son enfanceà Tbilissi.

Les Fresques de KievUkraine, 1966, 13 minVOSTFRéal. & scén. SergueiParadjanovAvec V. Artman,T. Atchavadzé, A. Kotchekov

Commande des studios ukrai-niens Dovjenko pour célébrerKiev, le film devait, en un prolo-gue et dix “fresques”, retracer lajournée d’un réalisateur réinven-tant l’histoire, le quotidien et lesrêves de sa ville au milieu desfeux d’artifices du 9 mai 1951,célébrant le vingtième anniver-saire de la victoire sur l’Allemagnenazie.

Mais le tournage du film esttrès vite interrompu, le projetétant jugé “trop personnel et refu-sant la vérité objective”. Les deuxseules bobines impressionnéessont aussitôt saisies par la direc-tion des studios. Plusieurs annéesplus tard, Paradjanov réalisera àpartir de ces rushes un courtmétrage évoquant le destin crueld’une famille séparée par laguerre.

Sayat Nova / Couleur de la grenadeArménie, 1968-69, 73 min,VOSTFRéal. & scén. SergueiParadjanovAvec Sofiko Tchiaouréli, M. Alekian, V. Galstian, G. Gueguetchkei

Le film évoque en une fresquede huit chapitres la vie de SayatNova, poète arménien duXVIIIème siècle. On le voit, dansune suite de plans fixes ressem-blant à des icônes, d’abordenfant, puis jeune poète à la courdu roi de Géorgie, puis moineretiré dans un couvent, avant demourir lors du sac de Tiflis parles Turcs en 1795. Presque muet,le film est ponctué d’intertitresnoirs sur fond rouge ; des chu-chotements, bribes de poèmes,prières, complaintes parcourentl’histoire, en arménien, en géor-gien, en turc.

Serguei Paradjanov n’entendaitpas filmer une biographie du trou-badour arménien, mais “tenter derendre par les moyens du cinémal’univers imagé de cette poésie”.Rituels religieux, objets de la viequotidienne, œuvres d’art réuniespar Paradjanov pour composer lesdécors de son film permettent dereconstituer le paysage imaginairede Sayat Nova et, au-delà, de rendre hommage à la culturearménienne. L’une des raisonspour lesquelles le film sera censuré dès sa sortie, remonté et amputé de vingt minutes.

La Légende de la forteresse de SouramGéorgie, 1984, 87 min, VOSTFRéal. Serguei Paradjanov et Dodo AbachidzéAvec Sofiko Tchiaouréli, Dodo Abachidzé

Selon une vieille légende, pourse protéger des envahisseurs, lesGéorgiens devaient construire uneforteresse. Mais arrivé au toit,toujours les murs de l’édifices’écroulaient. Une devineresse estconsultée et affirme que pour quele mur tienne, il faut y emmurervivant un jeune garçon. Pouréchapper à l’aveuglement du roide Géorgie allié aux Perses, un jeune homme, Dourmichian, se réfugie en Turquie. Oubliant sa fiancée laissée en Géorgie,Dourmichian se marie et a unfils, Zourab. Rêvant d’uneGéorgie invincible, Zourab rega-gnera sa patrie et deviendra cehéros qui, grâce au sacrifice de sa vie, permettra que la forteressesoit construite.

Loin de l’imagerie sacrée deSayat Nova, Paradjanov montre,avec La Légende de la forteressede Souram, son sens de la fres-que épique et son goût pour latradition du conte oral. Soulignantla diversité des populations duCaucase, ainsi que les entrelacsde leurs cultures, Paradjanov metaussi en scène la résistance, et le sort de Zourab peut être vucomme un reflet de ses propresmésaventures.

Arabesques sur le thème de PirosmaniGéorgie, 1986, 20 min, sans parolesRéal. Serguei Paradjanov

Une vision originale de l’œuvredu peintre naïf géorgien NikoPirosmanachvili, dit Pirosmani.En une suite de saynètes et depantomimes évoquant la vie dePirosmani ou l’histoire de laGéorgie, alternant avec la présen-tation rapide ou insistante des toiles du peintre, Paradjanov rend

hommage à ce portraitiste primi-tif, ayant vécu à Tbilissi jusqu’à sa mort, en 1918.

Les tableaux de Pirosmani sontprétexte, pour l’amoureux de lapeinture Paradjanov, à la créationd’un monde surréaliste et fantas-magorique, où se mêlent réel etfantastique. Un film-essai qui pro-pose un voyage à travers l’œuvredu plus célèbre des artistes géor-giens.

Achik Kérib / Conte d’un poète amoureuxGéorgie, 1988, 83 min, VOSTFRéal. Serguei Paradjanov et Dodo AbachidzéSélection officielle du festival de Venise 1988Avec Youri Mgoyan, SofikoTchiaouréli, VéroniqueMétonidzé, Lévan Natrochvili, D. Dovlatian

Achik Kérib, homme pauvre aucœur généreux et à la très bellevoix, chante les exploits des preuxdu Turkestan en s’accompagnantau saaz au cours des fêtes et desmariages. Un jour, il tombe amou-reux de la belle Magoul-Méhéri,fille d’un riche marchand turc.Mais, paria et vagabond, il nepeut espérer l’épouser. Il décidealors de voyager pendant sept anspour faire fortune.

Adapté d’une nouvelle deLermontov, Achik Kérib est unfilm magique où se mêlenthumour et merveilleux. “J’ai collél’étiquette “conte pour enfants” à Achik Kérib mais c’est un men-songe. Derrière tout cela, unefois de plus, il y a l’Evangile,non pas celui orienté vers leChrist jeune homme mais celuides Musulmans qui croient enl’Islam. C’est un conte oriental,un simple conte qui m’a étéoffert dans mon enfance parLermontov et qui est devenu, parune métamorphose, la Biblemusulmane, le Coran lu par unchrétien qui a une haute estimepour la culture musulmane […].”Serguei Paradjanov

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Documentaires

Dans mon univers /AchkharoumsArménie, 1990, 10 min, muetRéal. Rouben Guevorkiants

Les premières heures de libertéde Serguei Paradjanov, après quatreans et douze jours en prison.C’est la chronique d’une journéepar décennie. 1976 : de la prisonà la liberté ; 1980 : maladie, diabète ; 1990 : éloignement,Moscou.

Le Dernier CollageArménie/France, 1993,80 min, VOSTF Réal. Rouben Guevorkiants,Krikor Hamel

Ce documentaire, son titre le suggère à bon escient, séduitavant toute chose par la mise enœuvre inspirée d’un procédé, lecollage, cher au cinéaste et plasti-cien que fut Paradjanov. Extraitsde ses films, connus ou inache-vés, images du cinéaste de sonvivant, visite des lieux qu’il aaffectionnés et filmés, témoignagesde proches et d’amis et jusqu’àses fascinants collages longuementparcourus par la caméra, compo-sent un portrait sensible, vif, chatoyant entre la vie et la mort,la présence et l’absence, de cegénie truculent.

Souvenir ParadjanovFrance, 1983, 6 min, muetRéal. Serge Avédikian, Jacques Kébadian

Libéré de prison depuis quel-ques jours, après sa troisièmedétention (en 1982), Paradjanovreçoit dans sa maison de Tbilissises deux compatriotes, jeunes réa-lisateur et acteur venus de France.

Serguei Paradjanov, un portraitFrance, 1987-88, 26 min, VOSTFRéal. Patrick Cazals

Portrait du cinéaste réalisé dans sa demeure, atelier etcapharnaüm, mais aussi sur le tournage d’Achik Kérib, austudio de Tbilissi et au domicilede son actrice fétiche et amieSofiko Tchiaouréli.

Paradjanov - CinématonFrance, 1988, 4 min, muetRéal. Gérard Courant

L’un des 1500 portraits réaliséspar Gérard Courant. C’est le1083ème de la collection, filméle 9 novembre 1988 à 16h25 à Paris, dans la chambre deParadjanov à l’hôtel ClaudeBernard, rue des Écoles. Portraiten plan fixe du réalisateur, assis

dans un fauteuil, présentant une icône à la caméra.

Nuages de soieFrance, 1988, 1 min, muetRéal. Gérard Courant

Six plans décorés et mis enimage par Paradjanov, filmés parGérard Courant lors de la séancedu Cinématon.

Solitude perdueFrance, 1988, 3 min, muetRéal. Gérard Courant

Serguei Paradjanov filmédurant la préparation de sonCinématon. Il soigne le décorautour de lui, prend soin de satenue, donne des ordres à uneassistante et s’adresse au cinéaste-caméraman.

Mignor, les femmes de ParadjanovArménie, 1990, 10 min,VONSTRéal. Garéguine Zakoyan

“Mignor” (nom composé parles premières lettres du nom dechaque amie participante) est unclub constitué par cinq femmesoriginaires de Saint-Pétersbourg et vivant à Erevan. Toutes lescinq sont proches de SergueiParadjanov. A travers elles,Garéguine Zakoyan dresse un por-trait poétique mais impitoyable del’Arménie d’hier et d’aujourd’hui.

Paradjanov, le dernier printempsArménie, 1992, 55 min,VOSTARéal. Mikaël Vardanov

Film réalisé dans le plus grandsecret et inédit en France, Le dernier printemps réunit l’ensemble des négatifs du dernierfilm inachevé de Paradjanov,Confessions, ainsi que des lettreseffrayantes envoyées depuis le goulag ukrainien. MichaëlVardanov a également intégré les ruches de son précédent docu-mentaire, La couleur de la terrearménienne, réalisé en 1968 surle tournage de Sayat Nova.

Une Nuit au muséeParadjanov1998, Arménie, 22 min, muetRéal. Roman Balayan

Le film de Roman Balayanoffre une promenade nocturne,un soir d’orage, dans le muséeParadjanov à Erevan. Un oiseaubrise une vitre et rentre par effrac-tion dans le musée. La caméra le suit dans ses pérégrinations et glisse d’une pièce à l’autre, effleurant les œuvres plastiquesde Paradjanov : collages, dessins,compositions florales, chapeaux,assemblages d’objets. La seule

lumière est celle qui surgit descréations du maître, figure tutélaire qui apparaît au gré deses différents portraits. En surimpression la flamme d’unebougie. Juste avant que le jour selève, surgissent d’émouvantes images de Paradjanov sur le tournage d’un de ses films. La lumière inonde le musée, l’oiseau s’envole par la fenêtre. La visite est terminée.

Je suis mort dans l’enfanceRussie, 2004, 51 min, VOSTFRéal. & scén. GeorguiParadjanov

“Serguei Paradjanov et sonneveu Georgui ont vécu plusieursannées ensemble. D’où ce filmhautement personnel, qui accu-mule les documents d’où la voixdu poète halluciné surnage.Jamais, dans les documentairesconsacrés au maître géorgien, onn’avait senti comme ici la pré-sence du génie paradoxal de ceretors à tout ordre.” Jean Roy

Serguei Paradjanov, le rebelleFrance, 2003, 52 min, VOSTFRéal Patrick Cazals

Réalisé dans sa demeureétrange, mais aussi sur le tour-nage de son dernier film AchikKérib, au musée Paradjanovd’Erevan, à Paris comme àTbilissi, ce portrait d’un hommemeurtri mais farouchement libres’attache aussi aux talents parallèlesdu cinéaste (peintre, décorateur,styliste…).

Memories of Sayat Nova2006, Armenie / Italie, 30 min, VOSTA Réal. & scén. Levon Grigorian

Documentaire réalisé parLevon Grigorian, assistant deParadjanov sur le tournage deSayat Nova en 1967-68 et composé d’images inédites et de rushs retrouvés dans les archives.

Hommage à la comédienne SofikoTchiaouréli

“Tu es ma muse et je ne tour-nerai jamais de film sans toi !”

Serguei Paradjanov

Sofiko Tchiaouréli vit à Tbilissi,où a eu lieu en novembre 2006son dernier spectacle LaNaissance des Planètes, dans sa maison abritant son théâtre“Vériko”, en hommage à sa mère,la célèbre tragédienne VérikoTchiaouréli.

Sofiko Tchiaouréli a collaboréavec Serguei Paradjanov pourtrois de ses films majeurs : SayatNova, La Légende de La forte-resse de Souram et Achik Kérib.Le cinéma et le théâtre géorgienssont aussi étroitement liés à sadestinée. Parmi ses nombreuxfilms, L’Arbre du désir de TenguizAbouladzé.

L’Arbre du désirGéorgie, 1976, 107 min,VOSTF Réal. Tenguiz AbouladzéAvec Sofiko Tchiaouréli, LikaKavzaradzé, Zaza Kolélisvili,Kote Dausvili, Kaxi Kavsadzé

Un petit village du Caucase àla veille de la Révolution. La finde la vie patriarcale, l’aube destemps nouveaux. Avec un humourmoqueur, Abouladzé nous pré-sente une demi-douzaine de per-sonnages hauts en couleur : unprédicateur anarchiste, un vieuxsage qui sent sa sagesse se lézar-der, un amateur d’aphorismespathétiques, un rêveur demi-fou,une vagabonde dépenaillée avecune ombrelle et des gants ajourés,déchirés, un couple d’amoureuxqui ne parviendra pas à vivre sonamour. Une histoire saisie par lagrâce du paysage géorgien et ivrede poésie insolite. Un film splen-dide sur des hommes dont la vieest illuminée par un grand rêve.

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Les affinitésélectives

Le Maître

“Je suis un disciple desgrands maîtres, AlexandreDovjenko et Igor Savtchenko, mon professeur à l’écolede Moscou.”

Serguei Paradjanov, 1988, festival de Rotterdam.

La TerreUkraine, 1930, 89 min, muet,cartons russes STFRéal. Alexandre DovjenkoAvec Stepan Chkourat, SemenSvatchenko, Petr Masokha

Qui peut rêver à la scène ini-tiale de cet étonnant poèmevisuel filmé par DanielDemoutzki : la mort sereine deSemion, l’aïeul, sur un tapis defruits ? Qui peut retrouver, lesyeux fermés, ce vertige qui prendle spectateur quand passe au pre-mier plan, caressé par les bran-ches des pommiers, le cercueilouvert de Vasil, abattu en pleinedanse jubilatoire solitaire, à lalumière de la lune ? Troisièmelong métrage d’AlexandreDovjenko, il fut réalisé au momentoù Staline enclenchait le boulever-sement définitif du monde ruralukrainien. A l’heure où se dessi-nait la doctrine de fer du réalisme-socialiste et que la collectivisationprenait la tournure d’une véritableguerre, La Terre reçut un accueilextrêmement controversé, étantjugé idéologiquement et politique-ment discutable : comment pou-vait-on concevoir qu’un tel boule-versement historique prît placedans une vision lyrique du cyclede la nature ?

Poème de la merRussie, 1959, 95 min, VOSTFRéal. Alexandre Dovjenko,Ioulia SolnetsévaAvec B. Livanov, B. Andreev,M. Tzarev, M. RomanovAu sud de l’Ukraine, près d’unepetite ville, sur le Dniepr, où unecentrale hydroélectrique est enconstruction. Endigué par un bar-rage gigantesque, le fleuve vainonder une immense superficie.Les habitants d’un village voué àdisparaître sous le flot de la merartificielle doivent quitter leurfoyer pour aller s’installer ailleurs.Alexandre Dovjenko (1894-1956),est l’un des fondateurs du cinémasoviétique. Il a conçu, écrit etdessiné chacun des plans du film,choisi le chef opérateur, lesacteurs, déterminé les lieux detournage. Mais la mort l’empêche

de réaliser la symphonie cinéma-tographique qu’il avait imaginée.C’est sa compagne IouliaSolnetséva qui tourna le film avecune étonnante fidélité. Ce film ainspiré de nombreux cinéastes etest salué par la critique comme“l’un des plus beaux poèmes cinématographiques qui soit”.

Les cinéastes aimés

“La mort de Tarkovski, c’est une grande perte pour le cinéma soviétique. Devoirquitter son pays, c’est undrame, une tragédie. J’aimeraisaller me recueillir sur sa tombe,là où nous, cinéastes soviéti-ques, avons laissé en l’enterrant un morceau de notre cœur.”

S.P., Cahiers du cinéma, juillet-aout 1988

L’Enfance d’IvanRussie, 1962, 85 min, VOSTF Réal. Andrei TarkovskiAvec Kolia Bourlaiev, Valentin Zoubkov

Le film est fondé sur quatrerêves d’Ivan, un adolescentorphelin plongé dans la guerre et que les Russes utilisent commeespion.

Comment le cinéaste pourrait-ilmieux forcer l’exigence de la paixqu’en jetant aux regards une atro-cité intolérable de la guerre ?Cette exigence de la paix, de la vie, consubstantielle à lui,Tarkovski l’imposait de mêmemanière dans L’Enfance d’Ivan :parce qu’il ressent le mal commeun écorché, parce qu’il veut queles spectateurs aussi le ressentent,volontairement, il les écorche. À ses images il donne une soudaineté, un pouvoir de choc quelquefois aussi grands que,dans les “escaliers d’Odessa”ceux de cette voiture d’enfantsqui dévale les marches ou de cecri sur un visage entrevu le tempsd’un éclair.

Le MiroirRussie, 1974, 105 min, VOSTF Réal. Andrei TarkovskiAvec Oleg Yankovski, AnatoliSolonitsine, Alla Démidova

Gilles Deleuze résume ainsi le film : “Le Miroir constitue un cristal tournant à deux faces, si on le rapporte au personnageadulte invisible (sa mère, sa femme), à quatre faces auxdeux couples visibles (sa mère et l’enfant qu’il a été, sa femme et l’enfant qu’il a). Et le cristaltourne sur lui-même, comme unetête chercheuse qui interroge unmilieu opaque : Qu’est-ce que laRussie, qu’est-ce que la Russie...?

Le gemme semble se figer dansces images trempées, lavées, lour-dement translucides, avec sesfaces tantôt bleuâtres et tantôtbrunes, tandis que le milieu vertsemble sous la pluie ne pas pou-voir dépasser l’état de cristalliquide qui garde son secret.”

“Tout ce que j’ai vu de lui m’a frappé au même niveau.Ses principes, son attitude spirituelle envers la Bible, qu’ila élevée au rang d’une mission,tout en étant très malade… Il m’a fait découvrir d’étonnantsaspects du monde, que ce soitl’Antiquité, Rome, les pays arabes ou simplement la viecontemporaine. Il représentepour moi la tragédie et la pathologie. Il est mort grandet, je pense, au bon moment.”

S.P., Cahiers du cinéma, juillet-aout 1988

Œdipe-RoiItalie, 1967, 110 min, VOSTF Réal. Pier Paolo PasoliniAvec Franco Citti, SilvanaMangano, Alida Valli, Carmelo Bene, Julian Beck

Le film est articulé en troisvolets. Un prologue par lequelPasolini introduit à son récit unenote autobiographique, décrit lascène primitive et la violence dupère, qui, accusant son enfantd’être venu au monde pour le“rejeter dans le néant”, le pendpar les pieds pour le castrer ;c’est le volet freudien. Le “voletSophocle” nous plonge dans unMaroc de déserts blancs et rocail-leux, une Afrique qui renvoie à lasauvagerie de la Grèce mythologi-que et à l’esthétique d’un Pasolinihanté par la culture populaire, primitive, avec ses teintes ocres et sang séché, ses armures dequincaillerie et ses masques decoquillage et de rafia. Le troisièmevolet, d’inspiration marxiste, situeŒdipe dans un schéma social,politique et existentiel. Le mytheest ramené à la dimensionhumaine.

L’Evangile selon Saint MathieuItalie, 1964, 137 min, VOSTF Réal. Pier Paolo PasoliniAvec Enrique Irazoqui,Margherita Caruso, Susana Pasolini

Film d’humanité sur un humainplus qu’humain, L’Evangile selonSaint-Mathieu, et inévitablementselon Pasolini, est un film à lafois secret et généreux. C’est unrêve de fraternité et de solitude(celle inévitable du Christ, qui enfait le Christ). En explorant lesacré, Pasolini ne faisait que sous-

crire à une nécessité historique, à en croire Albert Schweitzer :“Chaque époque trouve ses pro-pres idées en Jésus. Elle ne peutpas le faire revivre autrement. […]Chaque individu le crée selon sapropre personnalité. Il n’y a pasd’entreprise historique plus per-sonnelle que d’écrire une vie deJésus”. Que trouve Pasolini en finde compte ? Ecce Homo.

“Il y a quelque chose de magique qui nous surprend dansles films de Fellini. Son donincroyable pour l’imaginaire.Mais il ne va que dans unedirection : la mystification. Il y a en lui une passion trèsforte pour créer des personnagesplus grands que la vie.”

S.P., Positif n°480, 2001

Juliette des espritsAllemagne/France/Italie, 1965,139 min, VOSTFRéal Federico FelliniAvec Giulietta Masina,Valentina Cortese

Giueletta est une femme auvisage d’enfant, rangée, mariée.Elle vaque au milieu d’une exis-tence paisible dans son pavillonface à la mer. Son mari la trompece qui déclenche les fantasmesd’une petite bourgeoise.Souvenirs, tentations vont se mul-tiplier. Se croyant perdue, elle seréconcilie avec elle-même. Portraitd’une femme qui ne parvient pasà maîtriser les différents niveauxde la réalité. Fellini traduit uneintime et débordante tendresse.

Serguei Paradjanov a réalisé un collage en hommage au cou-ple-complice Giulietta Masina -Federico Fellini.

AmarcordItalie/France, 1974, 127 min, VOSTFRéal. Federico FelliniAvec Magali Noël, BrunoZanain, Pupella Maggio

Amarcord est une chroniquede l’Italie campagnarde et fasciste.Une chronique tantôt hilarante,tantôt amère, voire inquiétantelorsque les manifestations du fas-cisme quotidien nous sont mon-trées dans toutes leurs brutalités.Car Amarcord est aussi sansaucun doute le film le plus politi-que de Fellini, peut-être le seul.“Tonino Guerra, qui a lu le scé-nério de La Confession, m’a ditque j’ai fait comme Fellini dansAmarcord. C’est la même situa-tion, la même enfance, les mêmesespoirs.” Serguei Paradjanov

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Les amis arméniens

Bonjour c’est moiArménie, 1965, 136 min,VOSTFRéal. Frounzé DovlatianAvec Frounzé Dovlatian,Artemis Djigarkhanian

Apprenant qu’un de ses vieuxamis de l’Université est sur lepoint de mourir, Artiom, un phy-sicien qui travaille dans le Pamir,retourne à Moscou. Un voyagequi le ramène vingt ans enarrière, en 1942, quand la guerreétait aux portes de la ville et qu’ildevait épouser Loussia… “Il y ade nombreuses années, FrounzéDovlatian a fait parler de lui avecBonjour, c’est moi ! Avec quellefraîcheur et quelle vivacité, iléclairait ces thèmes éternels :l’amour et la mort, la guerre et la création, le problème de lamémoire. Tout était nouveau dansce film : l’espace même du film,les visages des héros… C’est ungrand film”, écrivait SergueiParadjanov. C’était le dégel, unvent de fraîcheur soufflait sur lecinéma soviétique, et Dovlatianen profitait pour réinsuffler unpeu de sa culture ancestrale aucinéma arménien. [Cinémathèquede Toulouse]

Le Pressoir/Le Raisin vertArménie, 1973, 76 min,VOSTFRéal. Bagrat HovhannessianAvec Araïk Issahakian, Sos Sarkissian, Galia Novents

La maturation et la souffranced’un adolescent dans l’atmos-phère oppressante de la guerre.Le film ne contient pas de scènesde batailles, cependant l’état deguerre est sensible dans tout lefilm. Bagrat Hovhannessian futstagiaire sur Andrei Roublevd’Andrei Tarkovski, qui fut ensuitedirecteur artistique de son premierlong métrage Le Raisin vert.

“Bagrat Hovhannessian,parexemple, est un cinéaste compé-tant et sérieux. Le Pressoir estun film complet.”

S.P., Cahiers du cinéma, juillet-aout 1988

Le Tango de notre enfanceArménie, 1984, 89 min,VOSTFRéal. Albert MekertitchianAvec G. Novents, MherMkrtchyan, E. Aghamyan“1984, Leninakan (Arméniesoviétique), au lendemain de laSeconde Guerre mondiale.Rouben passe chez lui en coupde vent. Il prend ses affaires et varejoindre une infirmière qu’il arencontré au front - oubliant aupassage sa femme et son enfant.Rien de très drôle et pourtant lacomédie s’installe quand Roubendérobe à sa femme une commode(qu’il juge très belle) et veut l’of-frir à sa maîtresse... qui la refuse !Le ton sarcastique comme le trai-tement très réaliste de la vie despetites gens donne à cette comé-die une vraie énergie et un souf-fle proche de la comédie ita-lienne. Mais au final ce qui pré-domine, c’est un humour noir etgrinçant proche, à bien des égardsdu ton du cinéma de l’ex-Yougoslavie. Le personnage deRouben ne part pas en voyaged’affaires, il va directement enSibérie au vu et au su de tous.”Jean-Pierre Garcia

Le Noyer solitaireArménie, 1986, 137 min,VOSTFRéal. Frounzé DovlatianAvec Armen Dzhigarkhanian,Frounzé Dovlatian

“Le Noyer s’associe pour moiau plus grand des temples, à l’autel de Pergame. J’y vois etj’y ressens l’union idéale du sujetet de la composition. Dans LeNoyer comme dans l’autel dePergame, c’est la pierre - la grâce

et la plastique de la pierre - quidomine. (...) Le Noyer solitaireest un autel arménien. Avecaudace et sincérité, sans retoucheni imitation, Frounzé Dovlatianaccroche à son sujet tous les élé-ments de notre caractère national.On y trouve tout ce qui est pro-pre à notre nation : le vice et latendresse, l’intelligence et la pas-sion de l’âme, l’honnêteté et lanoblesse, la peur et l’intolérance.Le tout se fond en un autel d’unepuissance étonnante. (...) Nousavons appris à mentir, à faire pas-ser notre pathologie pour desqualités, nous avons fini paraimer nos maladies et en deveniresclaves. Il n’est donc pas éton-nant que, dans l’art, nous ayonséchangé l’essence contre laforme, que nous ayons fait passerle thème pour le contenu. (...)Frounzé Dovlatian est un artistede grande envergure. Il ne secontente pas d’un piano. Il luifaut un piano de concert. Mais ilse sent à l’étroit même dans unesalle de concert. Alors il sort sonpiano dans la nature : il donne lela aux montagnes et aux valléeset sa musique s’imprègne dupassé et du futur de la nature. Il dessine le portrait d’un peuplequi vénère son histoire etconstruit son avenir. Le Noyer,c’est le dialogue du réalisateuravec son temps. (...) L’idée dufilm est au-delà des mots. Elle estdans les intonations, les timbresde voix, les couleurs, les gestes,les regards. Elle est dans l’impres-sion visuelle et sonore du filmtout entier. (...) Je veux conseilleraux spectateurs d’aller voir ce filmavec une âme palpitante. Alors ilsseront visités par la grande joiede la connaissance.” Sergueï Paradjanov

“Il faut garder en mémoire la tradition cinématographiqueoubliée, retourner au cinéma deBeknazarian, sans négliger lenouveau souffle de Péléchian,qui se concétise avec Au Débutet Nous.”

SP, Cahiers du cinéma, juillet-aout 1988

NousURSS, 1969, 24 minRéal. Artavazd Péléchian

Nous est un poème. Un poèmecinématographique réalisé à partird’images d’archives des Archivescentrales d’État et du Studio defilms documentaires d’Erevan,dont le sens repose sur son titre.Nous désigne le peuple arméniendans la spécificité de son histoireet montre les aspects disparatesde sa vie quotidienne.

Les SaisonsURSS, 1972, 30 min, VOSTFRéal. Artavazd Péléchian

Les Saisons est un très beaupoème où sont évoqués, en unevaste parabole, les momentsdéterminants de l’histoire armé-nienne, depuis les origines volca-niques, jusqu’à la période indus-trielle. Mais au-delà de cette sym-bolique où l’on peut lire aussil’histoire des migrations du peuplearménien, demeurent des séquen-ces étonnantes et inoubliables :l’inertie lente et aventureused’une transhumance, des corps enapesanteur, comme passant, infini-ment, par-dessus les terres ou par-dessus les flots, méprisant tous lesancrages, une vision ludique,apaisée, de la moisson et de lafenaison, et ce rythme, surtout, ce rythme qui nourrit l’émotion,sans discours et sans commen-taire, et qui fait de toute épreuvele témoignage d’un humanismesalutaire et sublime.

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FinRussie, 1992, 8 min, VOSTFRéal. Artavazd Péléchian

Dans le train de Moscou àErevan, Pelechian filme, caméra à l’épaule, des hommes et desfemmes, d’ages et d’ethnies diffé-rentes. Tous pris dans le défile-ment du voyage, un voyage sanshorizon, dans ce lieu communau-taire, ensemble malgré eux, ou toute figure se dilue dans sacontemplation et tourne à l’abs-traction. Jusqu’à ce qu’un tunnelassène une “fin” au film, fin pro-visoire puisque le film suivant,Vie (Kiank), semble prolonger le questionnement.

VieRussie, 1993, 7 min, VOSTFRéal Artavazd Péléchian

“Le profil d’une femme, tendu,défiguré - comme dans la jouis-sance - ainsi qu’en amorce, desgestes ancestraux. Le port de l’en-fant qui vient de naître, magnifiépar un ralenti, une contre-plongéeet l’abstraction de l’espace quil’entoure, évoque une iconogra-phie religieuse tout comme le portrait de la mère et l’enfant.”Jacques Kermabon

Les disciples russes et géorgiens

L’Incantation/La PrièreURSS, 1967, 110 min, VOSTF Réal. Tenguiz AbouladzéAvec Spartak Bagachvili, Ramaz Tchkhikvadzé, Otar Meginetukhoutsesi

L’action se déroule dans larégion montagneuse de Pchavie et en Khevsouvetie, ensemble devallées situées sur le versant norddu Caucase, éternellement disputépar les montagnards Tchétchènesde religion islamique. Mais leBien et le Mal traversent lesnationalités, les époques et leshommes eux-mêmes. Un drameéternel se joue, drame de la peur,de la trahison et de l’amour brisépar la force des lois morales deces communautés montagnardes.Quiconque a trahi le foyer de sesancêtres, sa terre natale, est pro-mis à un triste sort. Le film tiresa beauté tragique de son atempo-ralité, qui l’apparente aux grandsmythes fondateurs, et de samodernité qui souligne la perma-nence de la violence. La loi dutalion est en conflit inéluctableavec la loi du cœur, appel irra-tionnel mais universel à l’amouret au respect de l’autre. SelonParadjanov, un film exceptionnel.

Le BaiserURSS, 1983, 63 min, VOSTFRéal. Roman BalayanAvec Alexander Abdulov, OlegYankovski, Oleg Menshikov

Adapté d’Anton Tchekov, “legrand film méconnu” de RomanBalayan, “l’un des réalisateurssoviétiques les plus intéressants”selon Serguei Paradjanov.

Roman Balayan est né en 1941dans l’actuel Azerbaïdjan. Acteurde théâtre en Arménie, il s’orienterapidement vers la mise en scène.En 1969, il obtient le diplôme de

la faculté des réalisateurs del’Institut national des Arts duthéâtre de Kiev, puis tourne sespremiers films. Il dirigeaujourd’hui le studio IllusionFilms à Kiev.

L’Oiseau blanc marquéde noirURSS, 1971, 126 min, VFRéal. Youri Ilienko Premier prix au Festival deMoscou, 1971

L’histoire de la famille de Liess,sonneur d’un petit village deBoukovine, région des Carpatesorientales. 1939, la guerre est là,l’armée rouge force la frontière.Liess et ses enfants sont désor-mais citoyens de l’Ukraine soviéti-que. Déchirée par des choix devie différents, tiraillée entre lenoir fasciste et le rouge soviéti-que, la famille volera en éclats.Lorsque la paix revient, un jour,le plus jeune des fils, devenumédecin, rentre et s’installe au vil-lage. Rencontre de la naïveté descontes populaires et de l’horreurde notre monde moderne, ce filmmêle dans une beauté visuelle etlittéraire fulgurante une poésie desplus pures et un réalisme cru etsauvage. En hommage à Ilienko,chef opérateur des Chevaux defeu en 1964 et réalisateur aiméde Serguei Paradjanov

“Il existe d’étonnants créa-teurs, travaillant sur d’autres formes … Iosseliani qui a fait La Chute des feuilles…”

S.P., “Discours de Minsk”

La Chute des feuillesGéorgie, 1967, VOSTFRéal. Otar Iosseliani

Histoire sans intrigue solide-ment nouée, le film est une chro-nique d’apprentissage tradition-nelle : celle d’un adolescent qui,à travers les conflits rituels del’entrée dans l’univers des adultes,parvient à la maturité. Le réalisa-teur a situé cette crise universelle

dans un cadre social et local trèsprécis : celui de l’industrialisationde la viticulture en Géorgie. Il ymontre avec réalisme les survivan-ces de la solidarité. Ces derniers,peu habitués encore aux cadencesindustrielles, vivent dans l’usinecomme ils vivaient aux pieds desvignes : avec une insouciantebonhomie. Avec un humourempreint de mélancolie, le filmrévèle ainsi, en parallèle avec latransformation de Niko, la muta-tion socio-économique d’unerégion paysanne. La dernièreimage, celle d’une église enpleine nature, représente peut-êtrel’éternité.

“...Le Début, où le jeune, le frémissant, le provincialPanfilov, avec le frémissementd’un spectateur du TUZ[Théâtre du jeune spectateur],est encore captivé par Jeanned’Arc, essaye d’en faire quelquechose et de relier une chose à une autre.”

S.P., “Discours de Minsk”

Le Début1970, URSS, 85 min, VOSTFRéal Gleb PanfilovAvec Inna Tchourikova Lion d’argent du meilleur filmet Lion d’Or pour l’actrice Inna Tchourikova au festival de Venise, 1971

Pacha Stroganova, ouvrièred’usine à Retschenk, se sent unevéritable vocation pour le théâtre.Elle joue dans un groupe local,mais on ne lui donne, à cause deson physique ingrat, que des rôlesde sorcière. Enfin, un réalisateurde cinéma la remarque : il cher-che une nouvelle actrice pourjouer le personnage de Jeanned’Arc. Pacha est sélectionnée, partpour Moscou, où elle connaît lesuccès. Mais elle préfère la simpli-cité de sa vie au village.

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Dans le cadre du Festival Côté Court 2007, le vendredi 30 mars 2007 au Magic cinéma

Une soirée avec Serge AvédikianAmateurs de catégories bien définies, de voies étroitement balisées,passez votre chemin ! Les pistes que Serge Avédikian a exploréescomme réalisateur parallèlement à son parcours de comédien neressemblent qu’à elles-mêmes. Aucune formule ne saurait résumerces rencontres qui semblent s’être imposées à lui et les formesqu’elles ont prises. L’absurde y cotoie le rêve, la bouffonnerie croisela parabole politique, la réalité s’y fait élégie…

18h00 >Le cinquième rêve de Serge Avédikian (1994, 43 min)Une invitation dans une aventure intime, rétrospective où les élé-ments de rêve et de réalité s’entrechoquent.Mission accomplie de Serge Avédikian (1992, 33 min)Un camion. Trois hommes. La statue du chef. Un chien qui passe. Lachute. Un socle flambant neuf. Une sentinelle. La répétition de la fan-fare. La nuit. Une autre place de village. Une autre statue. Le matin.L’inauguration. Le peuple. Le drap blanc qui bascule. La stupéfaction.Lux aeterna de Serge Avédikian et Levon Minasian(1998, 11 min)7 décembre 1988, un terrible séisme ravage une large région del’Arménie. Ce film est un poème cinématographique sur l’indescripti-ble douleur des hommes.Terra emota de Serge Avédikian et Levon Minasian(1999, 10 min)Le 7 décembre 1998, 10 ans après le séisme, les réalisateurs deLux Aeterna se rendent en Arménie pour filmer la ville et ses habi-tants. Ils y trouveront une terre toujours hantée par la douleur.

20h30 > Lecture par Serge Avédikian de :Matin brun nouvelle de Franck PavloffSuivi de Un beau matin de Serge Avédikian (2005, 12 min)Un étudiant et un photographe acceptent, sans trop de réticences,de sacrifier leurs animaux domestiques qui ne correspondent plusaux normes édictées par l’Etat. Mais ces nouvelles normes s’éten-dent bientôt au-delà…

Puis lecture de Quelque part dans le nord de l’Allemagne nouvelle de Raymond Delvax suivi deLigne de vie de Serge Avédikian (2003, 12 min)Face à l’horreur concentrationnaire, les dessins d’un détenu serévèlent être le dernier témoignage d’existence pour ses compa-gnons. D’après la nouvelle de R. Delvax.Puis projection de la “trilogie Kyléchian” :Bonjour Monsieur de Serge Avédikian (1991, 10 min)Au revoir Madame de Serge Avédikian (1996, 15 min)M’sieur Dames de Serge Avédikian (1997, 15 min)Être Arménien en France par l’absurde. Comment chercher une machine à coudre perdue quand on vient d’arriver en France,qu’on ne parle pas français et que l’on s’appelle Kyléchian : Bonjour Monsieur. Comment se coltiner une vieille arménienneperdue quand on est fils de Kyléchian : Au revoir Madame.Comment changer de nom quand on ne supporte plus de s’appelerKyléchian : M’sieurs dames.

Réservations souhaitées au 01 41 60 12 33 [email protected]

L’influence de Paradjanov en Iran

La SourceIran, 1971, 100 min, VOSTFRéal. Arby OvanessianAvec Arman, Mahtaj Nojumi,Jashid Mushayakhi, Parviz Pur Hoseihy

La Source, dont le noir etblanc raffiné, les cadrages milli-métrés et la lenteur hiératique,qui trouve des accents proches deceux de Paradjanov, évoquent leconflit de cultures et de religionsau cœur de l’Arménie, ose être,en 1971, l’un des très rares filmsiraniens où un personnage fémi-nin a autant d’importance que leshommes. Ce film aux imagesadmirables est construit à lamanière de la musique orientale,sur une conception verticale dutemps.

GabbehIran, 1995, 75 min, VOSTFRéal Mohsen MakhmalbafAvec Abbas Sayaki, ShagheghDjodat, Hossein Moharami

Dans le sud-est de l’Iran, unetribu nomade, dont la spécialitéest de tisser des gabbehs, est envoie de disparition... Au bord dela rivière, une vieille femme entrain de laver un gabbeh sembleconverser avec ce fabuleux tapis :on peut suivre alors l’histoire dutissage de l’un des derniers gab-behs fabriqués artisanalement parune jeune fille, Gabbeh. Lesmotifs du tapis retracent sa pro-pre histoire d’amour. Confrontéeà l’interdiction de sa famille deretrouver l’homme qu’elle aime,Gabbeh guette, durant tout levoyage effectué à pied avec latribu, son amant qui à cheval,loin derrière, les suit à travers lesmontagnes et les rivières, sous laneige...

Guetter le passage du temps etles mouvements du monde,s’étonner que la vie circule devantsoi et la célébrer en retour sansnier la mort qui va avec. Ce pour-rait être l’une des définitions d’unvrai regard de cinéaste. C’est, entout cas, ce qui est inscrit en fili-grane dans le beau film deMohsen Makhmalbaf, dans lequelon sent l’influence de Paradjanov,notamment de Sayat Nova.

Le SilenceIran, 1998, 80 min, VOSTFRéal. Mohsen MakhmalbafAvec Tahmineh Normatova,Nadereh Abdelahyeva, Goibibi Ziadolahyeva

Poème visuel, Le Silence estancré dans la tradition littérairepersane. Comme dans un conte,Nadereh, la jeune fille qui vientchercher Khorshid à l’arrêt debus, est liée à lui par une sensibi-lité commune, au-delà des mots.Femme-fleur, elle pare ses onglesde pétales. Omnisciente, elleconnaît les pensées, l’état d’espritdu luthier sans que celui-ci nes’exprime. Elle transmet les mes-sages à Khorshid, telle unepythie, presque dans un étatsecond. Les images, telles desenluminures, illustrent l’histoired’une vie dévouée à la musique.Pareil aux mains du jeune aveu-gle lorsqu’elles courent sur lesvisages de ses interlocuteurs, lamise en scène de MohsenMakhmalbaf se fait légère,aérienne et sensuelle.

Au travers des oliviersIran, 1995, 103 min, VOSTFRéal. Abbas KiarostamiAvec Hosein Rezaï, Tahereh Ladania, Mohamad Ali Keshavarz

Mise en abîme du cinéma lui-même, subtile, vertigineuse par-fois, Au travers des oliviers n’estpourtant jamais marqué du sceaude l’hermétisme ou du cynisme.Le film est guidé en amont parune idée très forte qui s’incarne àl’écran en trouvant forme à tra-vers un voyage, une traversée.C’est aussi un film de retrouvail-les, un retour dans la région deKoker, où Ies enfants ont grandi.Kiarostami revient ici comme si,après Et la vie continue..., la vieen dépendait toujours. Le mal dutremblement de terre n’est pascicatrisé. Il faut donc refaire lemême chemin, en en empruntantde nouveaux, avec le souci de nerien oublier. Kiarostami saisitavec sa caméra un maximum denoms (ceux des femmes audébut), d’arbres et de visagespour conjurer le sort, pour mon-trer que la vie circule toujours.Malgré la douleur, jamais larégion n’a, de fait, été aussi belle.

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Sayat Nova de Serguei Paradjanov

par Érik Bullot

Sayat Nova, réalisé en 1968 par SergueiParadjanov, est apparu comme un météoredans le ciel des étoiles fixes du cinéma. Sestableaux vivants, ses poses hiératiques, sonrecours à l’allégorie en font, au-delà de sabeauté plastique frappante, une œuvre tein-tée d’énigme qui déjoue la possibilité de sonexégèse. La frontalité exacerbée des plans et le regarddes modèles adressé au spectateur impo-sent le face-à-face. Au fil d’une relation pré-cise de ses images, l’auteur de cet essais’exerce à déplier le film en privilégiant diffé-rentes lignes d’interprétation comme l’en-fance, la magie ou le présage, en vue d’ins-truire son extrême singularité. Sous le langage d’objets, la circulation desoffrandes, le tissage complexe des motifs, lejeu des métamorphoses se révèle un film à labeauté cristalline qui actualise, entre cinémaprimitif et modernité, une puissance poétiquedu cinéma.

Yellow Now / Côté filmsISBN 2-87340-212-1

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Vernissage de l’exposition “Pour retrouver Paradlanov”en présence de Zaven Sargsyan

Sayat NovaSerguei Paradjanov en présence d’invités

15 h / Magic 1Le Tango de notre enfanceAlbert Mekertitchian

15 h / Magic 2

Une Fleur sur la pierre Serguei Paradjanov

17 h / Magic 1Le Raisin vert/Le PressoirBagrat Hovhanessian

17 h / Magic 2

La Légende de la forteresse de Souram Serguei Paradjanov

19 h 30 / Soirée d’ouverture 21 h / Magic 1

Sam

edi 1

0

15 h / Magic 2

Andriech + Hagop Hovnatanian + Fresques de Kiev + Arabesquessur le thème de PirosmaniSerguei Paradjanov

16 h 30 / Magic 1Le Noyer solitaireFrounzé Dovlatian

17 h / Magic 2

Le Dernier CollageRouben Guevorkiantsen présence de Zaven Sargsyan

19 h / Magic 1 21 h / Magic 1

Programme du 9 au 17 marsVe

ndre

di 9

L’Enfance d’Ivan Andrei Tarkovski

19 h / Magic 2

Paradjanov, le Dernier Printempsen présence du réalisateur Mikaël Vardanov

Le MiroirAndrei Tarkovski

21 h / Magic 2

Cinématon Gérard CourantLes Chevaux de feu SergueiParadjanov en présence de GaréguineZakoyan et Mikaël Vardanov

Dim

anch

e 11

15 h / Magic 2

Achik KéribSerguei Paradjanov en presence de la comédienne Sofiko Tchiaouréli

17 h / Magic 1Andriech + DoumkaSerguei Paradjanov

17 h / Magic 2

L’Arbre du désir Tenguiz Abouladzé en presence de la comédienne Sofiko Tchiaouréli

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Au travers des oliviers Abbas Kiarostami

19 h / Magic 2

La Légende de la forteresse de Souram Serguei Paradjanov

AmarcordFederico Fellini

21 h / Magic 2

Bonjour, c’est moiFrounzé Dovlatian

Lund

i 12 15 h / Magic 1

Les Chevaux de feuSerguei Paradjanov

15 h / Magic 2

Ton Nom était joie + Entretien avec le poème cinématographique Armand Gatti

17 h / Magic 1GabbehMohsen Makhmalbaf

17 h / Magic 2

Nous ne sommes pas des personnages historiques Armand Gatti

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Mignor Garéguine Zakoyan +Sayat Nova Serguei Paradjanov

19 h / Magic 2

Ulrike Marie Meinhofen présence du réalisateur Timon Koulmasis

Le Noyer solitaireFrounzé Dovlatian

20 h 30 / Magic 2

Le passage de l’Ebreen présence d’Armand Gatti précédé d’une lecture

Mar

di 1

3 15 h / Magic 1Nous + Les Saisons + Fin + Vie Artavazd Pelechian

15 h / Magic 2

La TerreAlexandre Dovjenko

17 h / Magic 1Dans mon univers Rouben Guévorkiants + Achik Kérib Serguei Paradjanov

17 h / Magic 2

Poème de la mer Alexandre Dovjenko

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Œdipe-roiPier Paolo Pasolini

19 h / Magic 2

Le Premier Gars Serguei Paradjanov

L’Évangile selon Saint Mathieu Pier Paolo Pasolini

21 h / Magic 2

Les Fresques de Kiev +Rhapsodie ukrainienne Serguei Paradjanov

Mer

cred

i 14

15 h / Magic 2

Natalia Oujvi + Les Mains d’or +Hagop Hovnatanian Serguei Paradjanov

16 h 30 / Magic 1Œdipe-roiPier Paolo Pasolini

17 h / Magic 2

Le Baiser + Une Nuit au musée en présence du réalisateur Roman Balayan

21 h / Magic 119 h / Magic 1

La Prière/L’IncantationTenguiz Abouladzé

18 h 30 / Magic 2

Paradjanov le rebelleen présence du réalisateur PatrickCazals, suivi d’une table ronde surSerguei Paradjanov

Juliette des espritsFederico Fellini

21 h / Magic 2

Je suis mort dans l’enfance avant-première en présence du réalisateur Georgui Paradjanov

Jeud

i 15 15 h / Magic 1

Le SilenceMohsen Makhmalbaf

15 h / Magic 2

Le Lion, sa cage et ses ailes parties 1/2 Armand Gatti

17 h / Magic 1L’Arbre du désirTenguiz Abouladzé

16 h 30 / Magic 2

Le Lion, sa cage et ses ailes parties 3/4 Armand Gatti

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Les Chevaux de feuSerguei Paradjanov

18 h 30 / Magic 2

Le Lion, sa cage et ses ailes parties 5/6 Armand Gatti

L’Oiseau blanc marqué de noir Youri Ilienko

21 h / Magic 2

Le Lion, sa cage et ses ailes parties 7/8 Armand Gatti

Vend

redi

16 15 h / Magic 1

La Chute des feuillesOtar Iosseliani

15 h / Magic 2

Le Dernier Maquis Stéphane Gatti

17 h / Magic 1Serguei Paradjanov, un portrait Patrick Cazals + Sayat NovaSerguei Paradjanov

17 h / Magic 2

Ton Nom était joie + Entretien avec le poème cinématographiqueArmand Gatti

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Le Début Gleb Panfilov

19 h / Magic 2

La Forêt de BerbeyrolleStéphane Gatti

Les Fresques de Kiev +Le Premier GarsSerguei Paradjanov

20 h 30 / Magic 2

L’Enclos en présence d’Armand Gatti précédé d’une lecture

Sam

edi 1

7

15 h / Magic 2

À chaque loulou sa part de ciel +Les trois trajets d’Armand Gatti Stéphane Gatti

16 h 30 / Magic 1L’Oiseau blanc marqué de noirYouri Ilienko

17 h / Magic 2

Arthur Rimbaud, une biographie Richard Dindo

21 h / Magic 119 h / Magic 1

La Légende de la forteresse de Souram Serguei Paradjanov

20 h / Magic 2

Kateb Yacine, poète en trois languesen présence du réalisateurStéphane Gatti

Achik Kérib + Arabesques sur le thème de Pirosmani Serguei Paradjanov

21 h 30 / Magic 2

Lecture du Cadavre encercléde Kateb Yacine par Armand Gatti

Lund

i19

Dim

anch

e18

Mar

di20

Mer

cred

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Jeud

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redi

23Sa

med

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Programme du 18 au 25 mars

15 h / Magic 2

La Source en présence du réalisateur Arby Ovanessian

17 h / Magic 1L’Enfance d’Ivan Andrei Tarkovski

17 h / Magic 2

Le Tablier brodé en présence du réalisateur Arby Ovanessian, précédé d’une lecture

19 h / Magic 1Le Raisin vert/Le PressoirBagrat Hovhanessian

21 h / Magic 1Le Tango de notre enfance Albert Mekertitchian

21 h / Magic 2

Une Fleur sur la pierreSerguei Paradjanov

Lund

i 19 15 h / Magic 1

L’EnclosArmand Gatti

15 h / Magic 2

Les Chevaux de feuSerguei Paradjanov

17 h / Magic 1El Otro cristobalArmand Gatti

17 h / Magic 2

Rhapsodie ukrainienneSerguei Paradjanov

19 h / Magic 1 21 h / Magic 1

Dim

anch

e 18

Buenaventura Durutti Jean-Louis Comolli

Soy CubaMikaïl Kalatozov

20 h / Magic 2

Lecture en musique autour de Paradjanov précédée de Souvenir Paradjanov S. Avédikian, Jacques Kébadian

Mar

di 2

0 15 h / Magic 1Le Raisin vert/Le PressoirBagrat Hovhanessian

15 h 30 / Magic 2

Qui suis-je + Jamais à Marseille le chant des oiseaux...

17 h / Magic 1La Prière/L’IncantationTenguiz Abouladzé

17 h / Magic 2

Le cinécadre de l’esplanade Loretto Stéphane Gatti

21 h 30 / Magic 119 h / Magic 1

L’Évangile selon Saint Mathieu Paolo Pasolini

19 h / Magic 2

La reconstitution de l’esplanade Loretto Stéphane Gatti

La Légende de la forteresse de Souram Serguei Paradjanov

21 h / Magic 2

Moranbong, aventure coréenneJean-Claude Bonnardot

Mer

cred

i 21

15 h / Magic 2

La réponse à Schönberg +Armand Gatti à Avignon

16 h 30 / Magic 1Bonjour c’est moi Frounzé Dovlatian

16 h 30 / Magic 2

Les combats du jour et de la nuit Stéphane Gatti

21 h / Magic 119 h / Magic 1

La Chute des feuillesOtar Iosseliani

18 h 30 / Magic 2

Interrogatoire d’A. Gatti par ses trois chats + Armand Gatti (Un siècle d’écrivains)

Juliette des espritsFederico Fellini

20 h 30 / Magic 2

Cas par K en présence du réalisateur Stéphane Gatti suivi d’undébat : Pour une culture en partage

Jeud

i 22 15 h / Magic 1

Le MiroirAndrei Tarkovski

15 h / Magic 2

La Première Lettre parties 1/2 Collectif

17 h / Magic 1Le DébutGleb Panfilov

17 h / Magic 2

La Première Lettre parties 3/4 Collectif

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Serguei Paradjanov, un portrait + Mignor + Arabesques sur le thème de Pirosmani

19 h / Magic 2

La Première Lettre parties 5/6 Collectif

Achik KéribSerguei Paradjanov

21 h / Magic 2

La Première Lettre partie 7 Collectif

Vend

redi

23 15 h / Magic 1

AmarcordFederico Fellini

15 h / Magic 2

L’EnclosArmand Gatti

17 h 15 / Magic 1La Terre Alexandre Dovjenko

17 h / Magic 2

Le correspondant de guerreStéphane Gatti

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Poème de la mer Alexandre Dovjenko

18 h / Magic 2

Nous ne sommes pas des personnages historiques Hélène Chatelain

L’Oiseau blanc marqué de noirYouri Ilienko

20 h / Magic 2

Chant public devant deux chaises électriques en présence de la réalisatrice Hélène Châtelain suivi d’un débat sur l’abolition de la peine de mort

Sam

edi 2

4

15 h / Magic 2Le Correspondant de guerre + HervéStéphane Gatti

17 h / Magic 1Le SilenceMohsen Makhmalbaf

17 h / Magic 2

Buenaventura durutti

21 h / Magic 119 h / Magic 1

Sayat Nova Serguei Paradjanov+ Memories of Sayat NovaLevon Grigorian

19 h / Magic 2

Irlande, Terre promise + Un Poème, cinq films Hélène Chatelain

Gabbeh Mohsen Makhmalbaf

20 h 30 / Magic 2

Nous étions tous des noms d’arbresen présence d’Armand Gatti précédé d’une lecture

Dim

anch

e 25

16 h / Magic 2

Salut les Cubains Agnès Varda

16 h 30 / Magic 2

El Otro cristobal en présence d’Armand Gatti

19 h / Magic 1

Concert : Julien Lourau versus Rumbabierta

19 h / Magic 2

Rhapsodie ukrainienneSerguei Paradjanov

21 h / Magic 2

Une Fleur sur la pierre Serguei Paradjanov

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Liste des films / horaires

Serguei Paradjanov

Achik Kérib /Conte d’un poète amoureuxdim 11 à 15h, mar 13 à 17h, sam 17 à 21h, jeu 22 à 21hAmarcorddim 11 à 21h, ven 23 à 15hAndriechsam 10 à 15h, dim 11 à 17hArabesques sur le thèmede Pirosmanisam 10 à 15h, sam 17 à 21h, jeu 22 à 19hArbre du désir (L’)dim 11 à 17h, jeu 15 à 17hAu travers des oliviersdim 11 à 19hBaiser (Le)mer 14 à 17hBonjour, c’est moidim 11 à 21h, mer 21 à 16h30Chevaux de feu (Les)sam 10 à 21h, lun 12 à 15h, jeu 15 à 19h, lun 19 à 15hChute des feuilles (La)ven 16 à 15h, mer 21 à 19hDans mon univers /Achkharoumsmar 13 à 17hDébut (Le)ven 16 à 19h, jeu 22 à 17hDernier Collage (Le)sam 10 à 17hDoumka dim 11 à 17h Enfance d’Ivan (L’)sam 10 à 19h, dim 18 à 17hEvangile selon SaintMathieu (L’)mar 13 à 21h, mar 20 à 19hFinmar 13 à 15hFresques de Kiev (Les)sam 10 à 15h, mar 13 à 21h, ven 16 à 21hGabbehlun 12 à 17h, sam 24 à 21hHagop Hovnataniansam 10 à 15h, mer 14 à 15hIncantation (L’) / La Prièremer 14 à 19h, mar 20 à 17hJe suis mort dans l’enfancemer 14 à 21hJuliette des espritsmer 14 à 21h, mer 21 à 21hLégende de la forteressede Souram (La)ven 9 à 17h, dim 11 à 19h, sam 17 à 19h, mar 20 à 21h30Mains d’or (Les)mer 14 à 15h (VONST)Memories of Sayat Novasam 24 à 19h (VOSTA)

Mignor, les femmes de Paradjanovlun 12 à 19h (VONST), jeu 22 à 19h (VONST)Miroir (Le)sam 10 à 21h, jeu 22 à 15hNatalia Oujvimer 14 à 15h (VONST)Nousmar 13 à 15hNoyer solitaire (Le)sam 10 à 16h30, lun 12 à 21hNuages de soiesam 10 à 21hOedipe-Roimar 13 à 19h, mer 14 à 16h30Oiseau blanc marqué de noir (L’)jeu 15 à 21h, sam 17 à 16h30,ven 23 à 21hParadjanov - Cinématonsam 10 à 21hParadjanov, le dernier printempssam 10 à 19h (VOSTA)Poème de la mermar 13 à 17h, ven 23 à 19hPremier Gars (Le)mar 13 à 19h, ven 16 à 21hRaisin vert (Le) / Le Pressoir ven 9 à 17h, dim 18 à 19h, mar 20 à 15hRhapsodie ukrainiennemar 13 à 21h, lun 19 à 17h, dim 25 à 19hSaisons (Les)mar 13 à 15hSayat Nova / Couleur de la grenadeven 9 à 20h30, lun 12 à 19h, ven 16 à 17h, sam 24 à 19hSerguei Paradjanov le rebellemer 14 à 18h30Serguei Paradjanov, un portraitven 16 à 17h, jeu 22 à 19hSilence (Le)jeu 15 à 15h, sam 24 à 17hSolitude perduesam 10 à 21hSource (La)dim 18 à 15hSouvenir Paradjanovlun 19 à 20hUne Nuit au muséeParadjanovmer 14 à 17hUne Fleur sur la pierreven 9 à 15h, dim 18 à 21h, dim 25 à 21hTablier brodé (Le)dim 18 à 17h

Tango de notre enfance(Le)ven 9 à 15h, dim 18 à 21hTerre (La)mar 13 à 15h, ven 23 à 17h15Viemar 13 à 15h

Armand Gatti

À chaque loulou sa part du cielSam 17 à 15hArmand Gatti à Avignon ou paroles d’été pour faits d’hiverMer 21 à 15hArthur Rimbaud, une biographieSam 17 à 17hBuenaventura Durruti,anarchisteSam 24 à 17h, Lun 19 à 19hCas par KMer 21 à 20h30Chant public devant deux chaises électriquesVen 23 à 20h00Cinécadre de l’esplanadeLoreto (Le)Mar 20 à 17hCombats du jour et de la nuit à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Les)Mer 21 à 16h30Correspondant de guerre(Le)Sam 24 à 15h, Ven 23 à 17hDernier maquis (Le)Ven 16 à 15hEl Otro CristobalLun 19 à 17h, Dim 25 à 16h30Enclos (L’)Ven 16 à 20h30, Lun 19 à 15h,Ven 23 à 15hEntretien avec le poèmecinématographiqueLun 12 à 15h, Ven 16 à 17hForêt de Berbeyrolle (la) (le maquis)Ven 16 à 19h00Hervé ou le célibataire en 4 nationalitésSam 24 à 15hInterrogatoire d’ArmandGatti par ses trois chats (L’)Mer 21 à 18h30Irlande, Terre promiseSam 24 à 19hJamais à Marseille le chant des oiseauxn’avait été si fraternelMar 20 à 15h30

Kateb Yacine, poète en trois languesSam 17 à 20hLion, sa cage, ses ailes(Le)Jeu 15 à 15h (partie 1-2), 16h30 (partie 3-4), 18h30 (partie 5-6), 21h (partie 7-8)Moranbong, aventure coréenneMar 20 à 21hNous étions tous des noms d’arbresSam 24 à 20h30Nous ne sommes pas despersonnages historiquesLun 12 à 17h00, Ven 23 à 18hPassage de l’Ebre (Le)Lun 12 à 20h30Première Lettre (La)Jeu 22 à 15h (partie 1-2), 17h (partie3-4), 19h (Partie5-6),21h (partie 7)Qui je suis ?Mar 20 à 15h30Reconstitution de l’esplanade Loreto (La)Mar 20 à 19hRéponse à Schoenberg(La)Mer 21 à 15hSalut les CubainsDim 25 à 16hSoy CubaLun 19 à 21hTon nom était joieLun 12 à 15h, Ven 16 à 17hTrois trajets d’ArmandGatti (Les)Sam 17 à 15hUlrike Marie MeinhofLun 12 à 19hUn poème, cinq filmsSam 24 à 19hUn siècle d’écrivain :Armand GattiMer 21 à 18h30

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Réalisateur

L’EnclosYougoslavie, France, 1960, 105 min, VOSTFRéal. Armand GattiScén. Armand Gatti, Pierre JoffroyAvec H.C Blech, Jean Négroni,Herbert Wochintz, TamaraMillétic, Maks FurjanFestival de Cannes 1961, Prix de la critique de cinéma,Festival de Moscou 1961, Prix de la mise en scène

Karl Schongauer, un détenu politi-que allemand, est condamné à mortdans un camp de concentration. Lelieutenant SS Scheller l’enfermealors pour une nuit, avec un Juif senommant David Stein, promettant lavie sauve à celui qui tuera l’autre...Tout le film tourne autour du dramequi se joue dans l’enclos n° 3. Le“politique” est un communiste. Sescamarades dans le camp vont touttenter pour le sauver de la mort. Lefilm est d’ailleurs exceptionnel dansla description qu’il fait de la résis-tance clandestine.

Sorti en 1961, c’est aussi un desdocuments pionniers sur l’universconcentrationnaire nazi et, si ellen’est pas complètement biographi-que (le camp est fictif), l’œuvre s’ap-puie néanmoins sur l’expérience descamps de Gatti. Drame de l’huma-nité, réflexion sur la solidarité et larésistance, c’est aussi une œuvre àl’esthétique forte.

“Et il y a nous, qui regardons sin-cèrement ces ruines comme si levieux monstre concentrationnaireétait mort sous les décombres, quifeignons de reprendre espoir devantcette image qui s’éloigne, comme sion guérissait de la peste concentra-tionnaire, nous qui feignons de croireque tout cela est d’un seul temps etd’un seul pays, et qui ne pensonspas à regarder autour de nous, et quin’entendons pas qu’on crie sans fin.Pour tous ceux qui ont déjà vu etceux qui verront bientôt L’Enclos,Armand Gatti s’est fait l’écho de cecri. Qu’il en soit remercié.”

Raymond Bellour, Le Progrès, 29 mars 1960

El Otro CristobalCuba, 1962, 105 min, VOSTFRéal. Armand GattiScén. Armand GattiAvec Jean Bouise, AldenKnight, Eslinda Nuñez, BetinaAcevedo, Pierre ChaussatFestival de Cannes 1963, repré-sentant Cuba, Prix des écrivainsde cinéma et de télévision

Enhardi par sa première expé-rience de cinéaste, Gatti se lancedans une nouvelle aventure et part àCuba sur l’invitation de l’ICAIC. LeCuba de l’époque est celui de larévolution et de Fidel Castro. L’îleest en pleine effervescence et Gatti,porté par ses rêves personnels, l’es-poir de l’avènement d’un mondenouveau, a imaginé une fable déme-surée. Ce conte fantastique, d’inspi-ration latino-américaine, foisonne dethèmes et de personnages : Le dicta-teur Anastasio tente de renverser ledieu Olofi, chef suprême du ciel.Mais un prisonnier politique,Cristobal, et ses amis vont libérer leciel, avant de retourner au bonheurterrestre. Gatti mobilise toutes lesressources de la lumière, des décorset de la musique pour mettre enscène ce film et lui donne une formeà la fois poétique et explosive.

“El Otro Cristobal est en soi unprodige d’imagination et de visioncinématographique. C’est aussi unepreuve de l’assimilation culturelle deGatti. La littérature française esttrès présente (de Voltaire àRimbaud, de Marot à Mallarmé),mais la littérature afro-asiatique estprésente aussi avec son déploie-ment de métaphores et son défilé depersonnages replets et innocents…”

Eduardo Manet, Miroir du cinéma n° 4, 1963

Le Passage de l’EbreAllemagne, 1969, 90 min, VOSTFRéal. Armand GattiAvec H.C Blech, Gertrud Hinz,André Wilms, Ferruccio Soleri

Après le grand rêve cubain de Elotro Cristobal, le retour à la réalitéest plutôt douloureux. En 1968, Gattiquitte la France et c’est la télévisionde Stuttgart qui lui permet dereprendre un scénario écrit six ans

auparavant. Gatti, qui s’intéresse àla question de l’émigration et à laprésence en Allemagne de nombreu-ses communautés étrangères, ima-gine un personnage, ManuelAguirre, émigré catalan, et nousparle de la condition ouvrière enAllemagne de l’Ouest à travers lerécit intériorisé de la vie quotidiennede ce prolétaire. Gatti regarde lemonde avec les yeux de cet ouvrierEspagnol, personnage minuscule ethumilié, qui devient par sa lutte uneespèce de Don Quichotte actuel. Lefilm aborde tous les problèmes quise posent à la condition ouvrière etsurtout s’interroge sur les moyenspour un prolétaire de penser et expri-mer sa propre histoire, de recons-truire sa conscience historique.

“Le Passage de l’Ebre n’est passeulement un beau spectacle quevous avez manqué, c’est une armedont vous ne pourrez pas vous servir.Ce film fait partie de la culture spécifique de la classe montante.Il vient s’inscrire dans l’histoire du cinéma comme un démenti formel à ceux qui prêchent “la culture pour tous” et qui veulentfaire partager aux exploités les modes d’expression de ceux qui les dominent.”

Claire Mathon, Jean-Louis Pays, Image et son n° 240

Nous étions tous des noms d’arbresFrance, 1981, 110 min, VOSTFRéal. Armand GattiScén. Armand GattiAvec la communauté duWorkshop des habitants de DerryFestival de Cannes 1982, prix Jean Delmas de la revueJeune cinémaFestivals d’Edimbourg, Londres (prix du meilleur film de l’année), Dublin

Pour filmer la réalité irlandaise,Gatti mise, en 1981, sur le workshopde Derry, une sorte de maison desjeunes dirigée par un personnagehaut en couleurs, Paddy Doherty. Le scénario combine plusieurs élé-ments : la mort de deux jeunes gens,un catholique et un protestant aucours d’un transport d’explosifs

qu’ils effectuent ensemble, la mortd’un soldat anglais du Special AirService (SAS) et les retrouvailles dupère de ce soldat avec un anciencamarade ouvrier catholique. Ce filmn’existerait pas sans une autre ren-contre, celle de Gatti avec l’histoireirlandaise. Après son évasion ducamp de concentration, il devientparachutiste dans l’armée anglaise.Son régiment d’élite joue un grandrôle dans la lutte contre le nazisme.En 1981, quand il arrive à Belfast,Gatti découvre que ce même régi-ment, son régiment, est maintenantchargé de la lutte contre les “terro-ristes” irlandais : dérision de l’his-toire. Ce film, dont le tournage com-mence au moment de la mort deBobby Sands et s’achève lors de lamort du deuxième gréviste de lafaim, permet de mieux comprendrele sens du combat mené en Irlandedu Nord.

Par un récit non linéaire, Gattiaffronte et brise, ne serait-ce quel’espace d’un film, le sectarismeambiant en Irlande du Nord etcontribue à donner les moyens d’en-trer dans le monde des autres. De lànaît la richesse d’un film qui proposeune approche audacieuse et ouvertede la “question irlandaise”.

Auteur

Le Lion, sa cage et ses ailesFrance, 1976, série de 8 filmsRéal.& image Armand Gatti,Hélène Chatelain, StéphaneGattiAvec les travailleurs migrantsdu pays de Montbéliard

En 1975, avec les membres de satribu, Gatti a accepté une commandede Jean Hurstel, directeur du centred’action culturelle de Montbéliard.Résultat : une rencontre lumineuseet fraternelle avec les O.S. de chezPeugeot et le tournage en vidéolégère du lion, sa cage et ses ailes :le portrait d’une ville ouvrière et sixscénarios pensés, joués et mêmesculptés par des ouvriers apparte-nant aux communautés géorgienne,yougoslave, polonaise, espagnole,marocaine, italienne…

Hommage à Armand Gatti

À l’école, à Monaco, ses petits camarades l’appelaient “salami”. En les battant sur leur propre terrain, celui de la langue française,lui, le fils d’immigrés piémontais, a gagné son sésame pour une existence démultipliée. Résistant, déporté, Armand Gatti a été suc-cessivement journaliste, cinéaste, auteur de théâtre et metteur en scène. Ami de Mao, de Che Guevara, de Jean Vilar, à la fois poèteet homme d’action - pour lui, les deux se confondent -, il a arpenté tous les fronts du siècle, du Guatemala à l’Irlande du Nord, del’Algérie à Cuba. Aujourd’hui, il travaille avec ceux qu’il nomme ses “loulous”, chômeurs, drogués, délinquants, à qui il tente, par lapuissance du verbe, de rendre leur dignité et la maîtrise de leur destin. Véritable légende vivante, Gatti figure dans le dictionnaire(le Petit Robert des noms propres), mais il ne reste connu que d’un cercle d’inconditionnels. Rétrospective de la vie haletante de ceturbulent et malicieux anarchiste, tout entière dédiée à “l’homme plus grand que l’homme”.Mona Chollet, Périphéries, novembre 1998

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Montbéliard [1], 43 minPrologue de la série, présentation

de Montbéliard, de la concentrationouvrière émigrée, de l’usine Peugeot.

Premier Mai [2], 27 minFilm réalisé avec la communauté

polonaise qui se refuse à participerà la lutte ouvrière. S’ils sont commedes machines le jour, le soir, ilsretrouvent la musique et la danse deleur pays, ils veulent changer leurmonde et non le monde.

Arakha [3], 59 minFilm réalisé avec la communauté

marocaine qui souhaite, à travers cefilm, lancer une revendication : lareconnaissance par les lois du tra-vail de leurs fêtes religieuses.“Arakha”, terme marocain, signifie“En avant”.

Oncle Salvador [4], 50 minFilm réalisé avec une famille com-

posée de dix membres, dont l’OncleSalvador, ancien milicien des briga-des de Fer, devenu forain dans larégion.

La Difficulté d’être Géorgien[5], 52 minFilm réalisé avec la communauté

géorgienne. La Géorgie a connu,depuis des siècles, des massacres,des occupations et l’exil de ses habi-tants, dont certains ont émigré àMontbéliard. Imprégnés de leur his-toire, les Géorgiens organisent leurjournée autour des horaires del’usine Peugeot et la visite au cime-tière, où ils s’entretiennent avecleurs morts.

La Bataille des 3 P. [6], 43 minFilm réalisé par la communauté

yougoslave. Chaque Yougoslave(Serbe, Monténégrin ou Slovène) estfait de 3 P : Poète, Paysan, Partisan.À Montbéliard, il affronte troisautres P : Peugeot, Pouvoir,Production. Le film suit un ouvrierqui, un jour, excédé, détruit unechaîne de voiture à l’usine Peugeotau Karaté. Il est renvoyé.

Montbéliard est un verre [7],40 minFilm réalisé par la communauté

italienne, dont les ouvriers se sen-tent proches des idées d’AntonioGramsci (militant marxiste, décédéen 1937). Ce film raconte la vie d’unouvrier italien arrivé à Montbéliard

qui décide de saboter la productionà l’usine où il travaille. L’annonced’une prime arrête son projet, mais ilse sent résigné.

La Dernière émigration [8], 12 minÉpilogue de la série. Comment les

ouvriers émigrés trouvent leur placeà Montbéliard, au travail…

La Première LettreFrance, 1979, série de 7 filmsRéal. & image Armand Gatti,Hélène Châtelain, StéphaneGatti, Claude MouriérasAvec la participation des habitants de la région de l’Isle d’Abeau

Fasciné par l’histoire du groupeManouchian, qui a organisé la résis-tance avec des hommes de tous lespays et de toutes les langues, Gattiécrit un scénario intitulé Le Tempsdes cerises et tente à plusieursreprises de mettre le projet sur pied.En vain. Un jour, il projette un mon-tage audio-visuel sur le sujet à dejeunes ouvriers. Le personnage deRoger Rouxel est retenu, plébiscitépar le groupe.

Sollicité, juste après l’expériencemontbéliardaise, par une associationculturelle de la ville nouvelle del’Isle d’Abeau, pour un nouveau pro-jet d’écriture collective, Gatti s’em-pare de l’histoire de Roger Rouxel,écrit un poème et l’offre à toute unepopulation. De ce texte et desréponses qu’il suscite, naît cettesérie de films. La série est éton-nante et résiste au classement : elletient en effet du documentaire surune région et une population et esten outre une réflexion multiple sur ledevenir de la résistance, sur leslignes de partage entre les “terroris-mes”, sur la manière de représenterl’Histoire à l’écran

Roger Rouxel [1], 49 minL’histoire du jeune métallo Roger

Rouxel, qui deviendra résistant,membre du groupe Manouchian etqui sera fusillé en 1944.Témoignages de ceux qui l’ontconnu, dont Mathilde à qui il écrivitsa première et dernière lettred’amour. Sur le groupe Manouchianet leur action, visite sur les lieux deleurs attentats parisiens. Alternance

d’images d’archives et de témoignages.

La Région [2], 46 minMichel est ouvrier tourneur, tout

comme l’était Rouxel, et habite àl’Isle d’Abeau dont les HLM ressem-blent à ceux de Vitry où Rouxelpassa son enfance. Michel imaginela vie de cet ancien résistant tout enévoquant la sienne. Pendant qu’ilparle, il fait rouler une boule noiredont les facettes racontent la vie dece membre du groupe Manouchian.

L’École [3], 58 minRoger Rouxel quitta l’école au

début de la Seconde Guerre mon-diale. Élèves et enseignants reviventcette époque et “se mettent enquête” de Rouxel.

L’Atelier des apprentis [4] 58 minDe jeunes apprentis, qui sont du

même âge que Roger Rouxel à sonexécution sur le mont Valérien,manient de grandes marionnettesqui les représentent dans dix ans. Ils imaginent ainsi quels auraient pu être aussi les rêves de Rouxel…

La Résistance [5], 50 minReconstitution, aux moyens de

divers objets, du tribunal quicondamna Rouxel à mort. Ces objetsdeviennent des instruments de musi-que qui représentent les membresde l’accusation et de la défense, lestémoins…

La Dernière nuit [6], 56 minPlusieurs interviews de personnes

ayant côtoyé Roger Rouxel. Les moi-nes trappistes de l’Abbaye de Tamiévont retracer, à travers des chansonsqu’ils ont composées, sa dernièrenuit passée à la prison de Fresnes.C’est là-bas que Rouxel écrivit sapremière et dernière lettre d’amour à Mathilde.

L’Usine [7], 55 minÉvocation du train que Roger

Rouxel a fait dérailler pendant laRésistance. Retour vers les membresdu groupe Manouchian fusillés enmême temps que Roger Rouxel surle mont Valérien.

Le Correspondant de guerreFrance, 1985, 50 minAuteur Armand Gatti Réal. Stéphane Gatti

Documentaire sur Manuel JoséArce, journaliste, écrivain et poèteguatémaltèque qui milita dans sonpays après l’assassinat du maire deGuatemala Ciudad en 1979, et exiléen France. Il dénonce dans ses tex-tes le génocide des Indiens guaté-maltèques et les dictatures succes-sives depuis les années 1970 auGuatemala.

Ton Nom était Joie 1987, France, 26 minRéal Stéphane GattiTexte Armand Gattiavec André WilmsPrix Télérama au festival de Montbéliard en 1988

Ton nom était joie… en italien :Laetitia. Avec une majuscule : lenom de la mère d’Armand Gatti.D’abord un beau texte, lyrique maissans emphase, étincelant maiscomme un soleil dans la brume. Untexte de Gatti père, se souvenant desa mère et du père de sa mère, deson père, de ses oncles, toute lasaga des émigrés italiens, aux États-Unis, en Patagonie, en France.Laforce du texte d’Armand Gatti etcelle du dispositif imaginé parStéphane Gatti, qui réalise ce film,convergent pour faire basculer cha-que instant de la vie de Laetitiadans le mythe, sans pour autantnous laisser perdre de vue son ins-cription réelle mais achevée dans letemps et l’espace. On est dans leprésent immémorial retourné. Et nondans un passé mémorisé. Ce n’estpas un acte de mémoire mais decréation, d’engendrement. Gattiaccouche de sa mère, son filsaidant. Quelle famille ! Y en a-t-il,en art, d’autres possibles ?

Jean-Paul Fargier, Cahiers du cinéma n° 89, février 1989

Les Films… 19

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Le Cinécadre de l’espla-nade Loreto reconstitué àMarseille pour la grandeparade des pays de l’EstFrance 1991, 90 minRéal. Stéphane Gatti

L’esplanade Loreto est cetteplace, à Milan, où les cadavres deMussolini, de sa maîtresse et deshiérarques fascistes ont été expo-sés. La célébrité de ces images afait oublier qu’avant d’être le lieud’exposition des cadavres fascistes,l’esplanade était le lieu d’expositiondes résistants et otages milanaistués par ces mêmes fascistes. Lefilm rend compte de la pièce miseen scène par Gatti à Marseille et dutravail colossal accompli par les sta-giaires qui ignoraient tout du théâtreet ont découvert la réalité, plusforte, plus résistante que la vagueidée qu’ils en avaient.

La Reconstitutionde l’esplanade Loreto France, 1991, 90 minRéal. Stéphane Gatti

En 1990, Gatti s’installe à Marseille pour y mener une expérience théâtrale avec de jeunesexclus des quartiers défavorisés du nord de la ville. L’expériencedébouche sur un spectacle créé enjuillet 90 dans les studios de FR3Marseille aménagés en lieu de théâtre. Ce film est un documentairequi rend compte de la totalité del’expérience : travail de répétitions,bribes d’interview de Gatti, témoignages des stagiaires, imagesde la ville de Marseille, séquencesde journaux télévisés…

Qui suis-je ?France, 1991, 26 min Réal. Hélène Châtelain

À les voir successivement danscette série de portraits et dans lefilm qui relate l’aventure théâtraleoù ils apparaissent, la métamor-phose est hallucinante : ces jeunesdéfaits, qui raconte avec une brutalesimplicité des enfances saccagées,des adolescences déchirées, ontretrouvé au cours du travail avecGatti une énergie, une jeunesse, une vitalité que l’écrivain a su faireémerger de leurs “profondeurs”.

Jamais à Marseille lechant des oiseaux n’avaitété si fraternel [Entretien]France, 1991,28 minRéal. Stéphane Gatti

Interrogé à la fin de l’expériencemarseillaise, Gatti se livre à quel-ques attaques empreintes d’une hargne “bonhomme” : attaquecontre un théâtre dont la finalité estle “tiroir-caisse”, attaque contre laculture et le langage dits “populaires”, attaque contre les nantis dont l’objectif reste la

colonisation des esprits et la confis-cation du langage à leur profit.

Hervé ou le célibataireen quatre nationalités France, 1974, 60 minRéal. Stéphane Gatti

Belgique, Brabant-Wallon, deseptembre 1972 à mai 1973. ArmandGatti monte l’expérience “L’Arched’Adelin”, travail de neuf mois avecles professeurs, les élèves del’Institut des Arts de Diffusion. Danscet ensemble comprend des pièces-enquêtes, l’une d’elle, “Hervé ou lecélibataire en quatre nationalités”, a donné lieu à un film. Hervé, pay-san breton est un ami d’ArmandGatti qui s’est suicidé. Quatre étu-diants de l’IAD vont essayer dereconstituer ce qu’a pu être la mortde cet agriculteur.

Nous ne sommes pas despersonnages historiquesFrance, 1985, 95 minRéal. Hélène ChâtelainAuteur Armand Gatti

Nous ne sommes pas des per-sonnages historiques, dont le titreinitial était L’Émission de PierreMeynard, est la première expé-rience théâtrale montée àl’Archéoptéryx, l’Atelier de créationpopulaire, réalisée avec les stagiai-res du Collectif de recherche surl’animation, la formation et l’inser-tion. (CRAFI). La pièce s’articuleautour de la rencontre entre deuxpersonnages, dits historiques :Nestor Makhno, un anarchiste,Pierre Meynard, un Katangais. Ledocumentaire réalisé autour de lapièce de théâtre propose la repré-sentation du spectacle et des entre-tiens des stagiaires.

Le Dernier MaquisFrance, 1986, 95 minRéal. Stéphane GattiAuteur Armand Gatti

Le sujet de la pièce est l’histoirede quelques anarchistes espagnolspoursuivant dans les années cin-quante la lutte contre le franquisme.Pour mener ce travail, Gatti a pro-posé aux stagiaires de travaillerautour des trajets (Toulouse-Barcelone) des derniers guérillerosanarchistes espagnols tels queRamon Vila de Capdevila, José LuisFacerias, les frères Sabate…Représentation et entretiens avecles stagiaires sont l’objet de dedocumentaire.

Les Combats du jour et de la nuit à la maisond’arrêt de Fleury-MérogisFrance, 1989, 90 minRéal. Stéphane Gatti

La pièce Les Combats du jour etde la nuit à la maison d’arrêt deFleury-Mérogis a été écrite et mon-

tée avec 12 détenus de la maisond’arrêt de Fleury-Mérogis, entredécembre 1988 et avril 1989, à l’oc-casion de la célébration du bicente-naire de la Révolution française. Cecontexte sera le point de départ dela pièce. Le film présente une alter-nance de répétitions de la pièce, de la représentation, de séances detravail d’Armand Gatti avec les déte-nus, de portraits des prisonniers,d’images de la prison et d’entretiensavec Armand Gatti sur le déroule-ment de l’expérience.

La Réponse à Schoenberg France, 1992, 50 minRéal. Stéphane Gatti Composition musicale Jean-Paul OlivePoème Armand Gatti

La pièce de théâtre Ces empe-reurs aux ombrelles trouées, danslaquelle Armand Gatti a utilisé desextraits de Moïse et Aaron, l’opérade Schoenberg, a été montée dansle cadre du 45è Festival d’Avignonavec les habitants des quartierspériphériques de la ville. Thèmechoisi pour cette pièce, la mort dupape Jean-Paul Ier, décédé en 1978après trente-trois jours de pontificat.Le film témoigne de cette expé-rience et a été réalisé à partir del’exposition (autour des “Qui suis-je ?” des stagiaires) et des chœurschantés de la pièce.

Chant public devant deuxchaises électriquesFrance/USA, 2004, 135 minRéal Hélène Châtelain

Ces deux chaises électriques sontcelles où moururent, en 1927,Nicolas Sacco et BartolomeoVanzetti, des émigrés italiens. En septembre 2001, la réalisatrice a filmé la création à Los Angeles dela pièce adaptée par Gino Zampieri.Le thème : le procès des deux émi-grés italiens anarchistes Sacco et

Vanzetti puis leur condamnation àmort en 1926 par l’État duMassachusetts, malgré le manquede preuves de leur culpabilité.Quand survient le drame du 11 sep-tembre 2001, le travail théâtral descomédiens se poursuit tant bien quemal et la pièce est jouée. Dans cecontexte politique particulier, mis enécho avec celui de l’Amérique desannées 1920, les allers et retoursentre les textes prononcés sur leplateau et la réalité de chacun desacteurs chargent les interviewsd’une émotion particulière.

Un poème, cinq films1980, France, 69 minAuteur Hélène ChâtelainRéal. Stéphane Gatti

Documentaire relatant l’itiné-raire d’Armand Gatti de 1961 à1980. Alternances d’entretiensd’Armand Gatti, interviewé parMichel Séonnet, et extraits descinq films qu’il avait alors réalisés.

Irlande, Terre promiseFrance, 1982, 46 minRéal Hélène ChâtelainIntervenant Armand Gatti Voix off Hélène Châtelain

Documentaire construit autourd’entretiens avec Armand Gatti,donnés lors du festival d’Avignonde 1982 pour la présentation deson film Nous étions tous desnoms d’arbres. Ce documentaire,illustré d’extraits du film, d’imagesdu tournage et d’actualités, relatedans quel contexte le film a étéréalisé et explique l’impact de l’actualité sur le scénario.

Du théâtre au cinéma20

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Autour de la vieet l’œuvred’Armand Gatti

Entretien, avec Le PoèmeCinématographique etses pronoms personnels France, 1986, 66minScénario Armand GattiRéalisation Stéphane GattiRécitants Armand Gatti, André Wilms

Le texte “Le poème cinématogra-phique et ses pronoms personnelsdont le titre pourrait êtreL’Internationale” a donné lieu a plu-sieurs versions et à l’écriture d’unscénario qui donnera ce film. On ytrouve les images de différents lieuxqui comptent pour Armand Gatti :images de sa ville natale, de villesoù il a vécu et travaillé, du camp deconcentration. Des lieux, que Gattiarpente et commente Un témoi-gnage très émouvant.

L’interrogatoire d’ArmandGatti par ses trois chats 1986, France, 42 minRéal. Stéphane Gatti, MichelSéonnet Intervenant Armand Gatti

Monologue fragmenté danslequel Armand Gatti livre les clésde quelques moments forts de savie personnelle, intellectuelle, poli-tique et artistique.

Les Trois Trajetsd’Armand GattiFrance, 1989, 50 minRéal. Raoul Sangla

Raoul Sangla a rencontréArmand Gatti à l’occasion et autourdu travail que celui-ci a réaliséavec douze détenus de la prison deFleury-Mérogis. Parole d’un témoinimportant, pour qui le théâtre resteavant tout un moyen capable defaire progresser l’humanité

La Forêt de Berbeyrolle(le maquis)

1996, France, 60 minRéal. Stéphane GattiArmand Gatti revient sur les

lieux où il a vécu ou qu’il a traversépendant qu’il était résistant, à laBerbeyrolle, la ferme qui fut celledu “Père Helie” (un de ses tout pre-miers compagnons de résistancelorsqu’il arriva à 17 ans, pendantl’hiver 42, pour rejoindre le maquisde Corrèze) tout près du trou danslequel il trouva refuge dans laforêt. Un retour au lieu qui consti-tua, dit-il, sa “deuxième nais-sance”.

Armand Gatti à Avignonou Paroles d’été pourfaits diversFrance, 1992, 28 minRéal. Jacques MalaterreAuteur Fabienne Pascaud,Jacques Malaterre

Été 1991. Avec des jeunes endifficulté venus d’une ZUPd’Avignon, Gatti a mené un travailde création dramatique. Le film suitl’élaboration du spectacle etrecueillent les propos de Gatti etde ceux qui partagent cette aven-ture. Six mois plus tard, retrouvail-les à Avignon pour un bilan decette expérience théâtrale.

Armand GattiFrance, 1996, 52 minRéal. Stéphane GattiColl. Un siècle des écrivains

Tel un prédicateur du hautMoyen Âge, Gatti, le verbe vision-naire et le cheveu en bataille, nousincite à nous libérer de tous lesesclavages, à devenir les maîtresde la parole. Il raconte en mêmetemps son hallucinant parcours.

À chaque loulou sa part de cielFrance, 2006, 57 minRéal. Simon Lepeutrec, Didier Zyserman Intervenant Armand Gatti

En l’an 2000, à Montreuil,Armand Gatti imagine une tourd’observation des étoiles de25 mètres de haut. Une tour dédiéeà Auguste Blanqui, l’homme desbarricades et des insurrections duXIXe siècle. Une tour qui s’élèveraitdans le ciel, dans le lieu-dit de la“Maison de l’Arbre”, anciennementoccupée par les studios de Méliès,aujourd’hui La Parole errante.Chaque semaine, les lumières de laville vont s’éteindre pour laisser leshabitants contempler les étoiles.

Lectures d’Armand Gatti

Lundi 12 mars 20h30Les personnages de théâtremeurent dans la rued’Armand Gatti

Écrit en 1973, ce long poème derévolte est un dédale de cris. Les“je”, les “tu”, les “ils”, un certain“P” (poésie ? politique ? parole ?...)se haranguent. La mort d'un jeunemanifestant berlinois côtoie larecherche de Rosa Luxembourg, letravail en usine, la condamnation àmort de 18 maoïstes par les militai-res turcs...

Vendredi 16 mars 20h30 Les Fusillés de Chateaubriantd’Armand Gatti

Armand Gatti, se souvient deshéros fusillés à Chateaubriant, le22 octobre 1941, par les nazis aux-quels il résista, comme ses compa-gnons d'épopée, sous le nom deDon Quichotte. Parmi les fusillés,Guy Mocquet, 17 ans.

Samedi 17 mars 20hCadavre encercléde Kateb Yacine

L'histoire (écrite en 1959) nousparle d'un homme blessé à mortdans la casbah, recherché par sesamis combattant comme lui pourl'indépendance. II revit sans soucidu temps et de l'espace, des fulgu-rances dans lesquelles se trouventNedjma, sa compagne, ses compa-gnons de lutte, son beau-père, lafille d'un commandant français, unavocat, un aumônier, sa mère.Chaque protagoniste se retrouveface au choix : engagement, neu-tralité ou collaboration face à l'oc-cupant ?

Brûlante comme le soufre, épi-que, visionnaire, telle est la languede Kateb Yacine. Son écriture évo-lue dans une durée circulaire ouchaque détour est un retour,confondant dans le temps sus-pendu du théâtre, le présent etl'avenir. On ne suit pas ici le dérou-lement d'une histoire mais sonenroulement.

Samedi 24 mars 20h30Le Poème cinématographique…d’Armand Gatti

Le poème cinématographique et ses pronoms personnels menéspar trois villes, Paris, Barcelone, un village des collines du Pô,Pianceretto, un camp de concentra-tion, Mauthausen et un non-lieu,Monaco , écrit à partir de 1984,évoque de façon poétique etmagistrale les différents lieux quicomptent pour Armand Gatti : sa ville natale, les villes où il avécu et travaillé, un camp deconcentration. Des lieux que Gattiarpente et commente.

Autour de la vie et l’œuvre d’Armand Gatti 21

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Affinités électives

Moranbong, aventure coréenneFrance/Corée, 1958, 95 min,VOSTF Réal. Jean-Claude BonnardotScénario, dialogues ArmandGattiInterprètes Do-Soun OsumDjoeung-Hi Ouan,Hong-SigKang, Si Mieun

Interdit pendant quatre annéespar la censure, Moranbong, c’estune aventure coréenne ; mais aussiune aventure dans tous les sens duterme : quant au contenu du scéna-rio aussi bien qu’aux conditions dela production elle-même, réaliséeavec de tous petits moyens et vouéeà une quantité illimitée d’impondéra-bles. Cette aventure débuta en 1957,époque à laquelle Armand Gatti(alors journaliste) venait de se fairematraquer lors des grandes grèvesde Nantes. Apprenant l’événementpar la presse, Jean-ClaudeBonnardot lui téléphona pour s’en-quérir de sa santé. (Ils ont combattuensemble durant la guerre.) De cetteconversation naquit l’idée que Gattidevait partir quelques semaines plustard pour la Corée. “Viens, proposa-t-il à son ami. Tu feras un film.” Ledépart eut lieu, effectivement. MaisGatti repartit bientôt pour la France.Jean-Claude Bonnardot resta seulpour le tournage, qui fut entrepris enseptembre 1958. L’histoire du film sedéroule en pleine guerre de Corée.C’est une histoire d’amour, maisc’est aussi une aventure mêlée à latragédie vécue pendant trois annéespar tout un peuple.

Salut les CubainsFrance-Cuba, 1963, 30 minRéal. Agnès VardaAvec Armand Gatti, Joris Ivens,Alain Resnais, Michel Piccoli

Invitée à l’Institut du cinémacubain pendant l’hiver 1962, AgnèsVarda est fascinée par la chaleur etl’enthousiasme des Cubains. De sonséjour, elle rapporte plusieurs mil-liers de photos en noir et blanc. Elleen choisit 1500 qu’elle filme aurythme du cha-cha-cha, de la salsaet du boléro. Un album de voyagedivertissant, qu’Agnès Varda com-mente d’une voix chaude et enjouéeavec Michel Piccoli, et qui témoignede l’espoir des Cubains à peine troisans après la révolution castriste. Elley saisit aussi quelques amis en trainde filmer dont Armand Gatti, quitournait alors El Otro Cristobal.

Soy CubaRussie-Cuba, 1964, 140 min,VOSTFRéal. Mikhaïl KalatozovAvec Luz Maria Collazo, José Gallardo, Raoul Garcia, Jean Bouise

En quatre vignettes, le film relatel’histoire du Cuba pré-castriste vuesous le prisme du cinéma de propa-gande russe. Mais avec un poètederrière la caméra, MikhaïlKalatozov, qui fait de son film unchant d’amour à l’île cubaine, à sonpeuple et au cinéma. Quatre histoi-res édifiantes consacrées à la vie depetites gens dans le Cuba desannées 50, magnifiées par uncinéaste en état de grâce, épaulé deson génial chef opérateur SergueiOuroussevski.

Les personnages, archétypes dufilm de propagande russe, sont dessymboles plus que des êtres en chairet en os. La majesté de la forme,l’audace visuelle et graphiqueemporte tout sur son passage,jusqu’aux clichés les plus éculés surla révolution cubaine. Kalatozov etOuroussevski créent avec Soy Cubaun impressionnant poème, véritablesymphonie visuelle qui a encoreaujourd’hui peu d’équivalents.Scorsese lui-même en reste bouchebée et souligne le génie visuel desdeux Russes, pour l’un des plusgrands films de l’histoire du cinéma.Soy Cuba, est tourné deux ansaprès El Otro Cristobal, dans lemême esprit et avec le même acteurétonnant : Jean Bouise.

Arthur Rimbaud, une biographie1991, France/Suisse,141 minReal. Richard Dindoavec Bernard Bloch, ChristianeCohendy, Jean Dautremay,Jacques Bonnaffé

Film documentaire de fiction quiretrace la vie d’Arthur Rimbaud enfaisant parler les gens qui l’ont lemieux connu. Les personnages(joués par des acteurs) racontent lavie de Rimbaud dans les lieux mêmeoù celle-ci s’est passée, de l’enfance

jusqu’à la mort en passant parCharleville, Paris, Londres, Bruxelles,Aden et Harrar. Tout le film se com-prend comme une enquête qui a eulieu quelques années après la mortdu poète et qui reconstitue lesmoments cruciaux de sa vie, aveccette question qui revient toujours :pourquoi a-t-il abandonné la littéra-ture ? Bref, un film sur la parole etla mémoire, à partir de la vie dupoète rebelle, du plus illustre despoètes, qu’Armand Gatti a toujoursaimé.

Ulrike Marie Meinhof, Lettre à sa filleFrance/Allemagne, 1994, 52 min Réal. Timon Koulmasis

De l’antifasciste, pacifiste, tiers-mondiste, marxiste, enfant chérie del’intelligentsia et des médias alle-mands jusqu’en 1967, à “Ulrike laRouge” (dont la capture fut mise àprix à un million de marks en 1972) àla “terroriste suicidée” dans sa pri-son de Stammhein le 8 mai 1976, lefilm fait le portrait d’une femme horsdu commun. L’intérêt du film estd’évoquer aussi, derrière la hautestature, l’enfant terrifiée par l’aban-don, l’épouse délaissée, la femmeen quête d’amitié et d’amour. UlrikeMarie Meinhof, amie d’ArmandGatti, écrivait : “On fait partie ou duproblème ou de sa solution, entreles deux, il n’y a rien.”

“De toute évidence, Gatti optepour le “camp du problème” Ou plus,précisément, son œuvre a désormaissubstitué à l’offensivité révolution-naire la réactivité résistante.”

Olivier Neveux

Buenaventura Durruti,anarchiste 1999, France/Espagne, 110 min,VOSTFReal. Jean-Louis ComolliAuteur Jean-Louis Comolli,Ginette LavigneMusique Michel Portal

Un chanteur, Chicho SanchezFerlosio, une troupe de théâtre, ElsJoglars : c’est avec eux que Jean-

Louis Comolli a choisi d’évoquerDurruti, anarchiste espagnol (1896-1936), brossant du personnage unportrait éclaté puisque chacun lejoue, l’esquisse, le porte à samanière. Nous sommes plongésdans l’Espagne des années 20-30 oùse multiplient grèves, insurrections,batailles de rues, réprimées trèsdurement. Parallèlement à cetteévocation historique, les comédienss’interrogent sur la finalité de leurtravail : comment peut-on, en évo-quant un homme et une histoirequasi occultés pendant 50 ans, pro-voquer une étincelle, ouvrir une brè-che ? En 1972, Armand Gatti amonté au théâtre à Bruxellles LaColonne Durruti pour lui rendre saparole confisqué par l’histoire.

Kateb Yacine, poète en trois languesFrance, 2001, 85 minReal. Stéphane GattiProduction La Parole errante

En une heure et de façon forte etconcise, Kateb Yacine nous emmènedans notre univers, dans notre payset nous aide ainsi à croire et à espé-rer, et ce n’est pas un hasard si desamis disaient de lui dernièrement :“Il était le rocher auquel nous som-mes agrippés.”

Stéphane Gatti, fils de l’immenseArmand Gatti, ami de toujours deYacine, a assisté, des annéesdurant, à de longues et d’intermina-bles discussions entre son père et lepoète. Petit à petit, il se rendaitcompte que des choses importantesse disaient chez lui, et un jour, ildécida de filmer et d’archiver tout cematériel. Il se disait naïvement quetoutes ces prophéties ne doivent passe perdre. Le miracle eut lieu et cefilm document en est la preuve.

Boudjemaâ Karèche

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Mercredi 21 mars 20h30

Pour une culture en partageCas par K en avant première2006, 50 min, réalisation Stéphane Gatti, Production La Parole errante“Dans la classe de la Mission générale d’insertion du collègeColonel Fabien à Montreuil, nous avons choisi d’emmener Le Procèsde Franz Kafka. Aux 14 élèves, venus de Turquie, de Chine,d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, du Cap-Vert, de Moldavie, du Maliet du Congo, nous avons posé la question à laquelle K est somméde répondre : “Qu’est-ce que c’est d’être coupable quand on est innocent ?”. Il y a eu un atelier d’écriture et de réalisation d’affichesde sérigraphie. Et avec 5 d’entre eux, nous avons mené un ateliervidéo. De cette réflexion est né un film. Un écho de Kafka dans laFrance d’aujourd’hui.” Stéphane Gatti

Suivie d’un débat animé par Émile Breton, journalisteAvec Armand Gatti, metteur en scène, Stéphane Gatti, réalisateur, Jean-Jacques Hoquart, directeur de La Paroleerrante, Marie-José Mondzain, philosophe et écrivain

Ce débat fait écho au manifeste “Ensemble pour la culture enSeine-Saint-Denis !” signé par près de 3000 acteurs culturels,spectateurs, citoyens, élus, habitants de la Seine-Saint-Denis. Cetexte réaffirme les partis pris de la politique culturelle impulsée parle Conseil général et revendique la nécessité d’une politique cultu-relle de service public qui, par sa diversité et sa qualité, soit lecontrepoids des industries culturelles de message et de divertisse-ment.www.cg93.fr/agirpourlaculture

Vendredi 23 mars 20h

Contre la peine de mortEn 2007, l’opération “Mumia Spirit”, initiée par plusieursassociations balbyniennes, va réunir des jeunes de toute laville autour d’ateliers de danse, d’écriture, vidéo… La soiréeest placée sous le signe de cette mobilisation citoyenne etartistique en faveur de Mumia Abu-Jamal, figure emblémati-que de la lutte contre la peine de mort et pour la Justice.Mumia Abu-Jamal est un journaliste noir américain. Militant pourles droits civiques (il fut notamment un membre actif du BlackPanthers Party, mouvement contestataire dans les années 70), il estconnu pour ses prises de position contre les inégalités sociales etraciales. Le 9 décembre 1981, il est mêlé à une rixe opposant sonfrère et un officier de police. Des coups de feu sont tirées, le poli-cier est mortellement blessé, et Abu-Jamal est inculpé de meurtre.Condamné à mort à la suite d’un procès expéditif, truffé d’irrégulari-tés, il clame son innocence depuis 25 ans, depuis le couloir de lamort de Pennsylvanie. Malgré les nombreux éléments qui le discul-pent, la justice américaine refuse obstinément de rouvrir le dossier.En 1999, Mumia Abu-Jamal a été élevé au rang de citoyen d’hon-neur de la ville de Bobigny.

Chant public devant deux chaises électriquesun film d’Hélène ChâtelainCes deux chaises électriques sont celles où moururent, en 1927,Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti, des émigrés italiens. La pièceécrite en 1964 a été jouée la première fois au TNP, au Palais deChaillot à Paris en 1966.En septembre 2001, la réalisatrice a filmé la création à Los Angeles de

la pièce adapté par Gino Zampieri. Le thème : le procès des deux émi-grés italiens anarchistes Sacco et Vanzetti puis leur condamnation àmort en 1926 par l’État du Massachusetts, malgré le manque de preu-ves de leur culpabilité. Quand survient le drame du 11 septembre2001, le travail théâtral des comédiens se poursuit tant bien que malet la pièce est jouée. Dans ce contexte politique particulier, mis enécho avec celui de l’Amérique des années 1920, les allers et retoursentre les textes prononcés sur le plateau et la réalité de chacun des acteurs chargent les interviews d’une émotion particulière

Suivie d’un débat sur la peine de mort aux États-Unis en présence de la réalisatrice Hélène Châtelain et Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire et militante du collectif national unitaire "Ensemble sauvons Mumia".

Soirée en partenariat avec le Ville de Bobigny, le comité Mumia Abou Jamal et l’association Nemesis

Dimanche 25 mars 19h

Concert de clôture Julien Lourau versus RumbabiertaFrance, Cuba Julien Lourau saxophone, rhodes, Sébastian Quezada voix, percussions, Javier Campos Martinez voix,percusions,Felipe Cabrera basse, Onilde Gomez voix, Eric Löhrer guitare,Abraham Mansfarrol Rodrigues percussions, voix, Miguel Puntilla Rios percussions, voix

Jeune homme pressé, Julien Lourau exprime à lui seul la fouguecréatrice de sa génération. À 35 ans, le polysaxophoniste parisienpromène ses humeurs explosives, avec une spontanéité vivifiantesur le jazz français. Suite à ses nombreux périples en AmériqueLatine, sa rencontre avec le collectif RumbAbierta, prolonge les pistes explorées. Julien Lourau sera accompagné de son ami Sebastian Quezada,multi-percussionniste et chanteur chilien (tambours Bata et chantsYoruba). Autour d’eux, le gratin des musiciens cubains vivant enFrance. Le maître de tambours sacrés Javier Campos Martinez, le subtil bassiste Felipe Cabrera, Miguel Puntilla, joueur de cajon et percussionniste d’Africando, ont accepté de revisiter, avec res-pect mais sans ménagement, leur rumba, cette musique et danseinventée par les esclaves dans les ports cubains au 19è siècle.

Rencontres 23

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Magic CinémaSerge Brulère, président del’Association des activités cinématographiques à Bobigny

Ville de BobignyCatherine Peyge, maire, Abdel Sadi, conseiller général, 1er maire-adjoint, Raymond Chapin, maire-adjointdélégué aux Affaires culturelles,Françoise Jouquand, directricedes Affaires culturelles

Conseil Général de la Seine Saint-Denis

Hervé Bramy, président du Conseilgénéral, Claire Pessin-Garric, vice-présidente à la Culture, ClaudineValentini, directrice de la Culture,Pierre Gac

Conseil régional d’Île-de-France

Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Île-de-France, Alain Losi

D.R.A.C d’Île-de-FranceJean-François de Canchy, direc-teur des Affaires culturelles d’Île-de-France, Alain Donzel, Chef du service cinéma, Cyril Cornet

Intégrale Serguei Paradjanov

Arménie mon amie, Année de l’Arménie en France

Nelly Tardivier-Henrot, commissaire général pour la France, Cécile Margossian,commissaire adjointe,Vigen Sargsyan, commissairegénéral pour l’Arménie

Musée Paradjanov d’ErevanZaven Sargsyan, directeur Neda Dalalyan, KarinéeMartirossian, Laura Harutyunyan

Cinémathèque arménienneGaréguine Zakoyan,directeur

Cinémathèque de ToulouseNatacha Laurent, déléguée générale, Jean-Paul Gorce,Christophe Gauthier, Cécile Jodlowski-Perra

Ambassade de France à Moscou

Julia BathakArmenfilms Solidarité

Krikor KalayciyanArkeïon Films -

Richard Delmotte, Yvonne Varry,Monique Gailhard

Banlieues BleuesXavier Lemettre, Hélène Vigny

Bibliothèque Elsa Triolet Bobigny

Brigitte Bignotti, Michèle DumeixCultures France

Pierre Triapkine, Marie-Dominique Blondy

Films sans frontièresChristophe Calmels

Kissani FilmsAni Hamel

Librairie CinédocSangam

François DefayeTextes et voix

Nadine EghelsTitra Films

Isabelle Frilay, Marie-PauleGaboriau, Pierre-Jean Bouyer

Les réalisateurs - Serge Avédikian, Patrick Cazals,Gérard Courant, Arby Ovanessian,Mikaël et Martin Vardanov,Souren et Roman Balayan

Les traducteursCaroline Lecoq, Michel Parfenov

Hommage à Armand Gatti

La Parole erranteTiffany Anton, Reyzane Benchiha,Hélène Châtelain, Armand Gatti,Stéphane Gatti, Jean-Jacques Hoquart

Amis du Musée de la Résistance Nationale du 93

Madia Tovar, Pierre GernezArchives du film

Éric Le RoyArte-GEIE Strasbourg

Sabine JoertzCinéma Public film

Jérôme ValletCiné-Tamaris

Agnès Varda, Cécilia RoseComité Mumia Abou Jamal contre la peine de mort

Benjamin Dumas, Stéphane Pariyski

Ensemble pour la culture en Seine-Saint-Denis

Etienne GarcinFilms d’Ici

Catherine RouxGoethe Institut Paris

Gisela Rueb, Anne LübbersImages de la culture

Alain SarteletMaison du Doc Lussas

Geneviève RousseauMK2 Distribution

Yamina BouabdelliNemesis

Vincent Battal, Adrien BirsingerSWR Media Service GmbH -

Petra Nagel; Kerstin BinzTextes et voix

Nadine EghelsUnion Latine

Mathilde Olivier

etACRIF

Natacha Juniot ARTE-Service du développement culturel

Angelina MedoriChêque Culture Île-de-France

Florence M’siliBiFi

Isabelle Verdière, Cécile VerguinDAAC du Rectorat de Créteil

Monique Radochevitch, Alain Richard

MC93 Nicole Abaziou, Gaëlle Brynhole,Adeline Préaud

Ministère de l’Éducationnationale, Inspection générale des enseignements de théâtre

Françoise Gomez, Pascal Charvet

Pour la diffusion de l’information

Cinémas 93Frédéric Borgia, AmandineLarue

La CathodeClaudie Jouandon

Documentaire sur GrandÉcran

Michaël DacheuxMaison de la poésie

Geneviève BrunetPériphérie

Jeanne Dubost, Tangui PerronMaison de la culture arménienne de Sevran -Livry-Gargan

Armen PapazianThéâtre de la Colline

Elodie RégibierThéâtre de la commune d’Aubervilliers

Hélène BontempsThéâtre Gérard Philipe de Saint Denis

Frédérique Payn TSF Jazz

Amar Abdelkrim

Partenaires médias

Cahiers du CinémaGuillaume Drouillet

France CultureGaëlle Michel

L’HumanitéFabrice Savel

Les InrockuptiblesYannick Mertens

LibérationMartine Peigner

La TerrasseDan Abitbol

etNaïri Galstanian

Remerciements24

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Une petite cure de culture ?

franceculture.com

France Culturepartenaire de

“Théâtres au cinéma”

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Album 2006

1. Soirée d’ouverture du 17è Festival “Théâtres au cinéma”en présence de Keja Ho Kramer, Erika Kramer, Richard Copans, Barbara Stone

2. Les Yeux de l’un de l’autre en présence de Keja Ho Kramer et Stephen Dwoskin

3. Le comédien Duccio Bellugi-Vannuccini venu présenter Au Soleil même la nuit

4. Merci au public pour sa fidélité au festival

5. Route One USA de Robert Kramer en présence du comédien Paul McIsaac

7. Ariane Mnouchkine venue présenter Le Dernier Caravansérailet le réalisateur Jeremy Gravayat

6. Rencontre avec Hélène Cixous, écrivain, animée par René de Ceccatty

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8. La réalisatrice Laure Duthilleul venue présenter À toute allure de Robert Kramer

10. Lecture d’extraits de Roman sans titre de Duong Thu Huong par la comédienne Marie-Armelle Deguy accompagnée par le musicien Tri Nguyen

2. Des musiques pour Robert Kramer, concert de Barre Phillips

14. L’écrivain Duong Thu Huong et le musicien Tri Nguyen

9. “Robert Kramer entre la vie et la mort”, soirée hommage de Sarkis

11. Walk the Walk de Robert Kramer en présence du réalisateur et producteur Richard Copans

13. Erika Kramer et Keja Ho Kramer

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AdresseMagic cinéma Rue du Chemin Vert 93000 BobignyTel > 01 41 60 12 34 Télécopie > 01 41 60 12 36

E-mail > [email protected] > www.magic-cinema.fr

Pour vous rendre au festivalEn métro ligne 5, station Bobigny/Pablo-Picasso (terminus)En bus arrêt Bobigny/Pablo-PicassoEn tram arrêt Bobigny/Pablo-PicassoArrêts à côté du cinémaEn voiture direction Bobigny/centre-villeparking gratuit Centre commercial Bobigny II, niveau 0

TarifsUne place > 5 €Tarif réduit > 4 € (étudiants et partenaires)Carte festival 5 places (utilisables à plusieurs) > 20 €Carte festival 10 places (utilisables à plusieurs) > 30 €Laissez-passer pour tout le festival + catalogue > 50 €Concert Rumbabierta > 12 €Points de vente : FNAC, Magic Cinema

ÉditionTome 18 / Collection “Théâtres au cinéma”Serguei Paradjanov > 30 €publié à l’occasion du 18è Festivalsous la direction de Dominique BaxTextes inédits et filmographiesÉditeur > Magic Cinéma

Hors série n° 4/ Collection “Du théâtre au cinéma”Armand Gatti > 20 €publié à l’occasion du 18è Festivalsous la direction de Dominique BaxTextes inédits et filmographiesÉditeur > Magic Cinéma

Remise de 30% pour les cartes festival

18è Festival “Théâtres au cinéma”Magic Cinémaen coproduction avec la Ville de Bobigny le Conseil général de la Seine-Saint-Denis,le Conseil régional d’Île de Francela Direction régionale des Affaires Culturelles d’Île deFranceen partenariat avecCultures France / Année de l’Arménie en FranceMusée Paradjanov d’ErevanCinémathèque d’ErevanLa Parole errante

FestivalDirection > Dominique Bax 01 41 60 12 30Coordination > Marion Mongour 01 41 60 12 38 et Virginie Pouchard 01 41 60 12 35Relations publiques > Séverine Kandelman 01 41 60 12 33Attaché de presse > Jean-Bernard Emery 01 55 79 03 43et toute l’équipe du Magic Cinéma

Crédits photographiques : Armand Gatti > Brigitte Enguerandpour le portrait de couverture, Sylvie Biscioni pour les photosintérieures / Serguei Paradjanov > coll. musée Paradjanovd’Erevan et coll. Patrick Cazals

Design > Annemarie DecruRéalisation > À la bastille

Le cinéma à l’œuvre en Seine-Saint-Denis Depuis plus de vingt ans, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis s’engage en faveur du cinéma et de l’audiovisuel de création à travers une politique dynamique.

Cette politique prend appui sur un réseau actif de partenaireset s’articule autour de plusieurs axes : • le soutien à la création cinématographique et audiovisuelle,• la priorité donnée à la mise en œuvre d’actions d’éducation

à l’image, • la diffusion d’un cinéma de qualité dans le cadre de festivals

et de rencontres cinématographiques en direction des publics de la Seine-Saint-Denis,

• le soutien à la création et à la modernisation des salles de cinéma publiques ainsi qu’à leur dynamique de réseau,

• la valorisation du patrimoine cinématographique en Seine-Saint-Denis,

• l’accueil de tournages par l’intermédiaire d’une Commissiondépartementale du film.

Le festival “Théâtres au cinéma”, s’inscrit dans ce large dispositif de soutien et de promotion du cinéma.

Café-librairie des deux rivesouvert de 16h à 21hlivres en venteboissons et restauration

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