1886 jean moréas_ le symbolisme

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  • 04/04/13 1886 Jean Moras: Le Symbolisme

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    Jean Moras

    Le Symbolisme

    TextbersetzungEditionsberichtLiteratur

    UN MANIFESTE LITTRAIRE

    Depuis deux ans, la presse parisienne s'est beaucoup occupe d'une cole de potes et deprosateurs dits "dcadents". Le conteur du Th chez Miranda (en collaboration avec M. PaulAdam, l'auteur de Soi), le pote des Syrtes et des Cantilnes, M. Jean Moras, un des plus envue parmi ces rvolutionnaires de lettres, a formul, sur notre demande, pour les lecteurs duSupplment, les principes fondamentaux de la nouvelle manifestation d'art.

    LE SYMBOLISME

    Comme tous les arts, la littrature volue : volution cyclique avec des retoursstrictement dtermins et qui se compliquent des diverses modifications apportes parla marche des temps et les bouleversements des milieux. Il serait superflu de faireobserver que chaque nouvelle phase volutive de l'art correspond exactement ladcrpitude snile, l'inluctable fin de l'cole immdiatement antrieure. Deuxexemples suffiront : Ronsard triomphe de l'impuissance des derniers imitateurs deMarot, le romantisme ploie ses oriflammes sur les dcombres classiques mal gardspar Casimir Delavigne et Etienne de Jouy. C'est que toute manifestation d'art arrivefatalement s'appauvrir, s'puiser ; alors, de copie en copie, d'imitation en imitation,ce qui fut plein de sve et de fracheur se dessche et se recroqueville ; ce qui fut leneuf et le spontan devient le poncif et le lieu-commun.

    Ainsi le romantisme, aprs avoir sonn tous les tumultueux tocsins de la rvolte,aprs avoir eu ses jours de gloire et de bataille, perdit de sa force et de sa grce,abdiqua ses audaces hroques, se fit rang, sceptique et plein de bon sens ; dansl'honorable et mesquine tentative des Parnassiens, il espra de fallacieux renouveaux,puis finalement, tel un monarque tomb en enfance, il se laissa dposer par lenaturalisme auquel on ne peut accorder srieusement qu'une valeur de protestation,lgitime mais mal avise, contre les fadeurs de quelques romanciers alors la mode.

    Une nouvelle manifestation d'art tait donc attendue, ncessaire, invitable.Cette manifestation, couve depuis longtemps, vient d'clore. Et toutes les anodinesfacties des joyeux de la presse, toutes les inquitudes des critiques graves, toute lamauvaise humeur du public surpris dans ses nonchalances moutonnires ne fontqu'affirmer chaque jour davantage la vitalit de l'volution actuelle dans les lettresfranaises, cette volution que des juges presss notrent, par une inexplicable

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    antinomie, de dcadence. Remarquez pourtant que les littratures dcadentes servlent essentiellement coriaces, filandreuses, timores et serviles : toutes lestragdies de Voltaire, par exemple, sont marques de ces tavelures de dcadence. Etque peut-on reprocher, que reproche-t-on la nouvelle cole ? L'abus de la pompe,l'tranget de la mtaphore, un vocabulaire neuf o les harmonies se combinent avecles couleurs et les lignes : caractristiques de toute renaissance.

    Nous avons dj propos la dnomination de Symbolisme comme la seulecapable de dsigner raisonnablement la tendance actuelle de l'esprit crateur en art.Cette dnomination peut tre maintenue.

    Il a t dit au commencement de cet article que les volutions d'art offrent uncaractre cyclique extrmement compliqu de divergences ; ainsi, pour suivrel'exacte filiation de la nouvelle cole, il faudrait remonter jusques certains pomesd'Alfred de Vigny, jusques Shakespeare, jusques aux mystiques, plus loin encore.Ces questions demanderaient un volume de commentaires ; disons donc que CharlesBaudelaire doit tre considr comme le vritable prcurseur du mouvement actuel ;M. Stphane Mallarm le lotit du sens du mystre et de l'ineffable ; M. Paul Verlainebrisa en son honneur les cruelles entraves du vers que les doigts prestigieux de M.Thodore de Banville avaient assoupli auparavant. Cependant le SuprmeEnchantement n'est pas encore consomm : un labeur opinitre et jaloux sollicite lesnouveaux venus.

    ***

    Ennemie de "l'enseignement, la dclamation, la fausse sensibilit, la descriptionobjective", la posie symbolique cherche : vtir l'Ide d'une forme sensible qui,nanmoins, ne serait pas son but elle-mme, mais qui, tout en servant exprimerl'Ide, demeurerait sujette. L'Ide, son tour, ne doit point se laisser voir prive dessomptueuses simarres des analogies extrieures ; car le caractre essentiel de l'artsymbolique consiste ne jamais aller jusqu' la conception de l'Ide en soi. Ainsi,dans cet art, les tableaux de la nature, les actions des humains, tous les phnomnesconcrets ne sauraient se manifester eux-mmes ; ce sont l des apparences sensiblesdestines reprsenter leurs affinits sotriques avec des Ides primordiales.

    L'accusation d'obscurit lance contre une telle esthtique par des lecteurs btons rompus n'a rien qui puisse surprendre. Mais qu'y faire ? Les Pythiques dePindare, l'Hamlet de Shakespeare, la Vita Nuova de Dante, le Second Faust deGoethe, la Tentation de Saint Antoine de Flaubert ne furent-ils pas aussi taxsd'ambigut ?

    Pour la traduction exacte de sa synthse, il faut au symbolisme un stylearchtype et complexe : d'impollus vocables, la priode qui s'arcboute alternant avecla priode aux dfaillances ondules, les plonasmes significatifs, les mystrieusesellipses, l'anacoluthe en suspens, tout trope hardi et multiforme ; enfin la bonne langue instaure et modernise la bonne et luxuriante et fringante langue franaised'avant les Vaugelas et les Boileau-Despraux, la langue de Franois Rabelais et dePhilippe de Commines, de Villon, de Rutebuf et de tant d'autres crivains libres etdardant le terme acut du langage, tels des toxotes de Thrace leurs flches sinueuses.

    LE RYTHME : L'ancienne mtrique avive ; un dsordre savamment ordonn; la rime illucescente et martele comme un bouclier d'or et d'airain, auprs de la rimeaux fluidits absconses ; l'alexandrin arrts multiples et mobiles ; l'emploi decertains nombres premiers sept, neuf, onze, treize rsolus en les diversescombinaisons rythmiques dont ils sont les sommes.

    ***

    Ici je demande la permission de vous faire assister mon petit INTERMDEtir d'un prcieux livre : Le Trait de Posie Franaise, o M. Thodore de Banvillefait pousser impitoyablement, tel le dieu de Claros, de monstrueuses oreilles d'ne surla tte de maint Midas.

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    Attention !

    Les personnages qui parlent dans la pice sont :

    UN DTRACTEUR DE L'COLE SYMBOLIQUE M. THODORE DE BANVILLE ERATO

    Scne Premire

    LE DTRACTEUR. Oh ! ces dcadents ! Quelle emphase ! Quel galimatias! Comme notre grand Molire avait raison quand il a dit :

    Ce style figur dont on fait vanit Sort du bon caractre et de la vrit.

    THODORE DE BANVILLE. Notre grand Molire commit l deuxmauvais vers qui eux-mmes sortent autant que possible du bon caractre. De quelbon caractre ? De quelle vrit ? Le dsordre apparent, la dmence clatante,l'emphase passionne sont la vrit mme de la posie lyrique. Tomber dans l'excsdes figures et de la couleur, le mal n'est pas grand et ce n'est pas par l que priranotre littrature. Aux plus mauvais jours, quand elle expire dcidment, comme parexemple sous le premier Empire, ce n'est pas l'emphase et l'abus des ornements qui latuent, c'est la platitude. Le got, le naturel sont de belles choses assurment moinsutiles qu'on ne le pense la posie. Le Romo et Juliette de Shakespeare est critd'un bout l'autre dans un style aussi affect que celui du marquis de Mascarille ;celui de Ducis brille par la plus heureuse et la plus naturelle simplicit.

    LE DTRACTEUR. Mais la csure, la csure ! On viole la csure !!

    THODORE DE BANVILLE. Dans sa remarquable prosodie publie en1844, M. Wilhem Tenint tablit que le vers alexandrin admet douze combinaisonsdiffrentes, en partant du vers qui a sa csure aprs la premire syllabe, pour arriverau vers qui a sa csure aprs la onzime syllabe. Cela revient dire qu'en ralit lacsure peut tre place aprs n'importe quelle syllabe du vers alexandrin. De mme,il tablit que les vers de six, de sept, de huit, de neuf, de dix syllabes admettent descsures variables et diversement places. Faisons plus ; osons proclamer la libertcomplte et dire qu'en ces questions complexes l'oreille dcide seule. On prittoujours non pour avoir t trop hardi mais pour n'avoir pas t assez hardi.

    LE DTRACTEUR. Horreur ! Ne pas respecter l'alternance des rimes !Savez-vous, Monsieur, que les dcadents osent se permettre mme l'hiatus ! mmel'hi-a-tus !!

    THODORE DE BANVILLE. L'hiatus, la diphtongue faisant syllabe dansle vers, toutes les autres choses qui ont t interdites et surtout l'emploi facultatif desrimes masculines et fminines fournissaient au pote de gnie mille moyens d'effetsdlicats toujours varis, inattendus, inpuisables. Mais pour se servir de ce verscompliqu et savant, il fallait du gnie et une oreille musicale, tandis qu'avec les rglesfixes, les crivains les plus mdiocres peuvent, en leur obissant fidlement, faire,hlas ! des vers passables ! Qui donc a gagn quelque chose la rglementation dela posie ? Les potes mdiocres. Eux seuls !

    LE DTRACTEUR. Il me semble pourtant que la rvolution romantique...

    THODORE DE BANVILLE. Le romantisme a t une rvolutionincomplte. Quel malheur que Victor Hugo, cet Hercule victorieux aux mainssanglantes, n'ait pas t un rvolutionnaire tout fait et qu'il ait laiss vivre une partiedes monstres qu'il tait charg d'exterminer avec ses flches de flammes !

    LE DTRACTEUR. Toute rnovation est folie ! L'imitation de Victor Hugo,

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    voil le salut de la posie franaise !

    THODORE DE BANVILLE. Lorsque Hugo eut affranchi le vers, ondevait croire qu'instruits son exemple les potes venus aprs lui voudraient trelibres et ne relever que d'eux-[151]mmes. Mais tel est en nous l'amour de laservitude que les nouveaux potes copirent et imitrent l'envi les formes, lescombinaisons et les coupes les plus habituelles de Hugo, au lieu de s'efforcer d'entrouver de nouvelles. C'est ainsi que, faonns pour le joug, nous retombons d'unesclavage dans un autre, et qu'aprs les poncifs classiques, il y a eu des poncifsromantiques, poncifs de coupes, poncifs de phrases, poncifs de rimes ; et le poncif,c'est--dire le lieu commun pass l'tat chronique, en posie comme en toute autrechose, c'est la Mort. Au contraire, osons vivre ! et vivre c'est respirer l'air du ciel etnon l'haleine de notre voisin, ce voisin ft-il un dieu !

    Scne II

    ERATO (invisible). Votre Petit Trait de Posie Franaise est un ouvragedlicieux, matre Banville. Mais les jeunes potes ont du sang jusques aux yeux enluttant contre les monstres affens par Nicolas Boileau ; on vous rclame au champd'honneur, et vous vous taisez, matre Banville !

    THODORE DE BANVILLE (rveur). Maldiction ! Aurais-je failli mondevoir d'an et de pote lyrique !

    (L'auteur des Exils pousse un soupir lamentable et l'intermde finit.)

    ***

    La prose, romans, nouvelles, contes, fantaisies, volue dans un sensanalogue celui de la posie. Des lments, en apparence htrognes, y concourent: Stendhal apporte sa psychologie translucide, Balzac sa vision exorbite, Flaubert sescadences de phrase aux amples volutes. M. Edmond de Goncourt sonimpressionnisme modernement suggestif.

    La conception du roman symbolique est polymorphe : tantt un personnageunique se meut dans des milieux dforms par ses hallucinations propres, sontemprament : en cette dformation gt le seul rel. Des tres au geste mcanique,aux silhouettes obombres, s'agitent autour du personnage unique : ce ne lui sont queprtextes sensations et conjectures. Lui-mme est un masque tragique oubouffon, d'une humanit toutefois parfaite bien que rationnelle. Tantt des foules,superficiellement affectes par l'ensemble des reprsentations ambiantes, se portentavec des alternatives de heurts et de stagnances vers des actes qui demeurentinachevs. Par moments, des volonts individuelles se manifestent; elles s'attirent,s'agglomrent, se gnralisent pour un but qui, atteint ou manqu, les disperse en leurslments primitifs. Tantt de mythiques phantasmes voqus, depuis l'antiqueDmogorgon jusques Blial, depuis les Kabires jusques aux Nigromans,apparaissent fastueusement atourns sur le roc de Caliban ou par la fort de Titaniaaux modes mixolydiens des barbitons et des octocordes.

    Ainsi ddaigneux de la mthode purile du naturalisme, M. Zola, lui, fut sauvpar un merveilleux instinct d'crivain le roman symbolique impressionniste difierason uvre de dformation subjective, fort de cet axiome : que l'art ne sauraitchercher en l'objectif qu'un simple point de dpart extrmement succinct.

    J e a n M o r a s .

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    bersetzung

    Ein literarisches Manifest

    Seit zwei Jahren hat sich die Pariser Presse viel mit einer Schule von Dichtern undProsaschriftstellern beschftigt, die die "Dekadenten" genannt werden. Der Erzhler von Thchez Miranda (in Zusammenarbeit mit Paul Adam, Autor des Soi), der Dichter der Syrtes undder Cantilnes, Jean Moras, einer der meist Beachteten unter diesen Revolutionren derLiteratur, hat auf unsere Bitte hin fr die Leser der Beilage die wesentlichen Grundstze derneuen Kunsterscheinung formuliert.

    Der Symbolismus

    Wie alle Knste entwickelt sich auch die Literatur: eine zyklische Entwicklungmit streng bestimmten Wiederholungen, die durch verschiedene nderungen, die derLauf der Zeiten und die Umwlzungen der Milieus mit sich bringen, immerkomplizierter werden. Es wre berflssig, darauf hinzuweisen, dass jede neueEntwicklungsphase der Kunst genau der senilen Gebrechlichkeit und demunvermeidbaren Ende der unmittelbar vorhergehenden Schule entspricht. ZweiBeispiele werden gengen: Ronsard triumphiert ber das Unvermgen der letztenNachahmer von Marot, die Romantik entfaltet ihre Banner ber den von CasimirDelavigne und tienne de Jouy schlecht behteten Trmmern der Klassik. Denn jedeErscheinung der Kunst kommt unweigerlich an den Punkt, wo sie verkmmert undsich erschpft; von Kopie zu Kopie, von Nachahmung zu Nachahmung trocknet ausund schrumpft, was voller Saft und Frische war; was das Neue und Spontane war,wird Schablone und Gemeinplatz.

    Die Romantik, nachdem sie alle wilden Sturmglocken des Aufstands gelutet,nachdem sie ihre Tage des Ruhms und des Kampfes gehabt hatte, verlor so ihreKraft und ihren Reiz, entsagte ihren heroischen Khnheiten, gab sich brav, skeptischund voll von gesundem Menschenverstand; mit dem ehrenwerten und kleinlichenVersuch der Parnassiens hoffte sie auf eine trgerische Erneuerung, dann endlich,wie ein Monarch, der in die Kindheit zurckfllt, lie sie sich absetzen vomNaturalismus, dem man recht besehen nur den Wert einer Protestaktion zugestehenkann, die sich, legitim, aber schlecht beraten, gegen die Schalheiten einiger damalsmodischer Romanautoren richtete.

    Eine neue Kunsterscheinung war also zu erwarten; sie war notwendig undunvermeidlich. Diese seit langem gehtete Erscheinung entfaltet sich gerade. Undalle harmlosen Spe der fidelen Presseleute, alle Sorgen der ernsten Kritiken, dieganze schlechte Laune des in seinem unbekmmerten Herdentrieb berraschtenPublikums fhren nur dazu, jeden Tag mehr die Vitalitt der gegenwrtigenEntwicklung in der franzsischen Literatur zu besttigen diese Entwicklung, dieeilige Richter in einem unglaublichen Widerspruch als Dekadenz bezeichnen. Manbeachte jedoch, dass die dekadenten Literaturen sich ihrem Wesen nach als zh,weitschweifig, kleinmtig und kriecherisch erweisen: Alle Tragdien von Voltaire z.B.sind von diesen Flecken der Dekadenz gekennzeichnet. Und was kann man derneuen Schule vorwerfen, was wirft man ihr vor? berma an Pracht, absonderlicheMetaphorik, ein neues Vokabular, in dem die Harmonien sich mit den Farben undLinien verbinden: Kennzeichen jeder Erneuerung.

    Als einzige Bezeichnung, die auf vernnftige Weise fhig ist, die aktuelleTendenz des schpferischen Geistes in der Kunst zu benennen, haben wir schon

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    Symbolismus vorgeschlagen. Diese Bezeichnung kann aufrecht erhalten werden.

    Zu Beginn dieses Artikels ist schon gesagt worden, dass die Entwicklungen derKunst einen zyklischen Charakter aufweisen, der aufgrund von Divergenzen uerstkompliziert ist; so msste man, um die genaue Abstammung der neuen Schule zuverfolgen, bis auf bestimmte Gedichte von Alfred de Vigny zurckgehen, bis aufShakespeare, bis auf die Mystiker und noch weiter zurck. Diese Fragen wrdeneinen Band voller Erluterungen in Anspruch nehmen; sagen wir also, dass CharlesBaudelaire als der wahre Vorlufer der gegenwrtigen Bewegung betrachtet werdenmuss; Stphane Mallarm gab ihr den Sinn fr das Geheimnisvolle und fr dasUnaussprechliche; Paul Verlaine sprengte ihr zu Ehren die grausamen Fesseln desVerses, die unter dem wunderbaren Zugriff von Thodore de Banville bereitsgeschmeidiger geworden waren. Doch der Zauber letzten Gelingens ist noch nichtda: Eine unermdliche und eifrige Arbeit erwartet die Neuankmmlinge.

    ***

    Als Feindin der Belehrung, der Verkndung, der falschen Empfindsamkeit undder objektiven Beschreibung sucht die symbolische Dichtung die Idee in eine sinnlicheForm zu kleiden, die gleichwohl nicht ein Selbstzweck wre, sondern die, indem sieganz dem Ausdruck der Idee dient, ihr untergeordnet bliebe. Die Idee ihrerseits darfsich nicht des prchtigen Gewandes uerer Analogien berauben lassen; denn diewesentliche Eigenschaft der symbolischen Kunst besteht darin, niemals bis zumBegriff der Idee an sich zu gehen. So knnen sich in dieser Kunst die Bilder derNatur, die Handlungen der Menschen, alle konkreten Phnomene nicht selber zeigen;es sind in diesem Zusammenhang sinnliche Erscheinungen, dazu bestimmt, ihreesoterischen Affinitten mit den ursprnglichen Ideen darzustellen.

    Dass Leser, die eine solche sthetik nur flchtig wahrnehmen, sie derDunkelheit bezichtigen, hat nichts, was berraschen wrde. Aber was kann man damachen? Pindars Pythien, Shakespeares Hamlet, Dantes Vita Nuova, GoethesFaust II, Die Versuchung des heiligen Antonius von Flaubert wurden sie nichtauch als vieldeutig eingeschtzt?

    Fr die genaue Wiedergabe seiner Synthese braucht der Symbolismus einenarchetypischen und komplexen Stil: unverbrauchte Worte, die Periode, die solidedasteht, abwechselnd mit einer, die schwach ist und sich sanft bewegt,bedeutungsvolle Pleonasmen, seltsame Ellipsen, Anakoluthe, die in der Schwebebleiben, jeder Tropus khn und vielgestaltig; schlielich die richtige Sprache neubegrndet und modernisiert die richtige und ppige und temperamentvollefranzsische Sprache aus der Zeit vor den Vaugelas und den Boileau-Despraux, dieSprache von Franois Rabelais und von Philippe des Commines, von Villon, vonRutebuf und von so vielen anderen freien Schriftstellern, die das spitze Wort derSprache so abschieen wie die trakischen Toxoten ihre gewundenen Pfeile.

    DER RHYTHMUS: die alte Metrik aufgefrischt; eine klug geordneteUnordnung; der Reim leuchtend und gehmmert wie ein Schild aus Gold und Bronze,neben dem Reim aus schwerverstndlicher Biegsamkeit; der Alexandriner mitvielfachen und beweglichen Pausen; der Gebrauch gewisser Primzahlen sieben,neun, elf, dreizehn aufgelst in den verschiedenen rhythmischen Kombinationenderen Summe sie sind.

    ***

    Hier bitte ich um die Erlaubnis, sie an meinem kleinen ZWISCHENSPIELteilnehmen zu lassen, das aus einem wertvollen Buch kommt: Die Abhandlung vonder franzsischen Poesie, in der Thodore de Banville, mitleidlos wie der Gott vonClaros, monstrse Eselsohren auf dem Kopf von so manchem Midas wachsen lsst.

    Achtung!

    Die Personen, die in dem Stck sprechen, sind:

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    EIN GEGNER DER SYMBOLISCHEN SCHULETHODORE DE BANVILLEERATO

    Erste Szene

    DER GEGNER. O ! diese Dekadenten! Welche Emphase! WelchGalimathias! Wie unser groer Molire doch recht hatte, als er sagte:

    Dieser bilderreiche Stil, den man rhmt,Weicht vom richtigen Charakter und der Wahrheit ab.

    THODORE DE BANVILLE. Unser groer Molire macht da zweischlechte Verse, die selbst weitestgehend vom richtigen Charakter abweichen. Vonwelchem richtigen Charakter? Von welcher Wahrheit? Die scheinbare Unordnung,die schallende Verrcktheit, die leidenschaftliche Emphase sind die eigentlicheWahrheit der lyrischen Poesie. In den Exzess der Figuren und der Farbe zu verfallen das bel ist nicht gro, und daran wird unsere Literatur nicht zugrunde gehen.Wenn sie in ihren schlimmsten Tagen, wie zum Beispiel im Ersten Kaiserreich,wirklich abstirbt, dann tten sie nicht die Emphase und der Missbrauch desSchmucks, sondern die Seichtigkeit. Der Geschmack und das Natrliche sind guteSachen, aber der Poesie mit Sicherheit weniger ntzlich als man glaubt. Romeo undJulia von Shakespeare ist von Anfang bis Ende in einem Stil geschrieben, der ebensogestelzt ist wie derjenige des Marquis de Mascarille; derjenige von Ducis glnzt durchdie glcklichste und natrlichste Einfachheit.

    DER GEGNER. Aber die Zsur, die Zsur! Sie verletzen die Zsur!!

    THODORE DE BANVILLE. In seiner bemerkenswerten, 1844verffentlichten Prosodie legt Wilhelm Tenint fest, dass der Alexandriner zwlfverschiedene Kombinationen zulsst, und zwar vom Vers, der seine Zsur nach derersten Silbe hat bis zum Vers, der sie nach der elften hat. Das bedeutet, dass dieZsur tatschlich nach jedweder Silbe des Alexandriners gesetzt werden kann.Ebenso setzt er fest, dass die Verse aus sechs, sieben, acht, neun, zehn Silbenvariable und verschieden gesetzte Zsuren zulassen. Gehen wir noch weiter; wagenwir es, die vllige Freiheit auszurufen und zu sagen, dass in diesen komplexen Fragenallein das Ohr entscheidet. Man geht immer zugrunde, nicht weil man zu khn,sondern weil man nicht khn genug gewesen ist.

    DER GEGNER. Wie entsetzlich! Nicht den regelmigen Wechsel desReims einzuhalten! Wissen Sie, Mein Herr, dass die Dekadenten es wagen, sichselbst den Hiatus zu erlauben! selbst den Hi-a-tus!!

    THODORE DE BANVILLE. Der Hiatus, der Diphtong, der eine Silbe imVers ausmacht, und all die anderen Dinge, die verboten waren, und vor allem derungeregelte Gebrauch der mnnlichen und weiblichen Reime gaben dem Dichter vonGenie tausend Mittel zu feinsinnigen, immer anderen, unerwarteten, unerschpflichenEffekten. Aber um sich dieses komplizierten und gelehrten Verses zu bedienen,brauchte man Genie und ein musikalisches Ohr, whrend die mittelmigstenSchriftsteller mit festen Regeln, indem sie ihnen treu gehorchen, leider passableVerse machen knnen! Wer also hat etwas gewonnen bei der Reglementierung derPoesie? Die mittelmigen Dichter. Sie allein!

    DER GEGNER. Es scheint mir dennoch, dass die romantische Revolution ...

    THODORE DE BANVILLE. Die Romantik war eine unvollstndigeRevolution. Was fr ein Unglck, dass Victor Hugo, dieser siegreiche Herkules mitblutigen Hnden, kein vollkommener Revolutionr gewesen ist und dass er einen Teilder Monster am Leben lie, die mit seinen flammenden Pfeilen auszulschen, er

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    beauftragt war!

    DER GEGNER. Jede Erneuerung ist verrckt! Die Nachahmung von VictorHugo da liegt das Heil der franzsischen Poesie!

    THODORE DE BANVILLE. Als Hugo den Vers befreit hatte, durfte manglauben, dass die durch sein Beispiel belehrten Dichter, die nach ihm kamen, frei undnur von [151] sich selbst abhngig sein wollten. Aber die Liebe zur Knechtschaft inuns ist so, dass die neuen Dichter um die Wette die allergewhnlichsten Formen,Kombinationen und Schnitte von Hugo kopierten und imitierten, anstatt sichanzustrengen, neue zu finden. So geschieht es, dass wir, geschaffen fr das Joch, voneiner Sklaverei in die andere fallen und dass es nach den klassischen Schablonenromantische gegeben hat, Schablonen des Schnitts, Schablonen der Stze undSchablonen der Reime; und die Schablone, das heit, der chronisch gewordeneGemeinplatz, ist in der Poesie wie in jeder anderen Sache der Tod. Im Gegenteil,wagen wir es zu leben! Und leben bedeutet, die Luft des Himmels zu atmen und nichtden Atem unseres Nachbarn, sei dieser Nachbar auch ein Gott!

    Zweite Szene

    ERATO (unsichtbar). Eure Kleine Abhandlung ber die franzsischePoesie ist ein kstliches Werk, Meister Banville. Aber die jungen Dichter bekommenim Kampf gegen die von Nicolas Boileau geftterten Ungeheuer blutunterlaufeneAugen; man ruft Sie auf das Feld der Ehre, und Sie schweigen, Meister Banville!

    THODORE DE BANVILLE (vertrumt). O Unglck! Htte ich etwameine Aufgabe als ltester und lyrischer Dichter nicht erfllt!

    (Der Autor der Exils stt einen klglichen Seufzer aus und dasZwischenspiel ist zu Ende.)

    ***

    Die Prosa Romane, Novellen, Erzhlungen, Fantasien entwickelt sich ineinem der Poesie analogen Sinne. Scheinbar heterogene Elemente tragen dazu bei:Stendhal bringt seine unaufdringliche Psychologie ein, Balzac seine berschumendeVision, Flaubert seine Satzkadenzen aus weiten Bgen. Edmond de Goncourt seinenauf moderne Weise suggestiven Impressionismus.

    Die Konzeption des symbolischen Romans ist vielgestaltig: Bald bewegt sicheine einzelne Figur in Umgebungen, die durch ihre eigenen Halluzinationen, durch ihrTemperament verformt sind: In dieser Verformung liegt das einzig Wirkliche. Wesenmit mechanischer Gebrde, mit verschatteten Silhouetten bewegen sich um dieeinzelne Figur: Das sind fr sie nur Vorwnde fr Empfindungen und Vermutungen.Sie selbst ist eine tragische oder drollige Maske, jedoch von einer vollkommenen,gleichwohl nur intellektuell geformten Menschlichkeit. Bald wenden sich Menschen,oberflchlich berhrt durch Alles, was sich zur gleichen Zeit abspielt, im Wechsel vonZusammensten und Stockungen Handlungen zu, die unvollendet bleiben. Manchmalzeigen sich individuelle Willensuerungen; sie ziehen sich an, ballen sichzusammen, vereinigen sich auf ein Ziel hin, das, erreicht oder verfehlt, sie in ihreursprnglichen Elemente zerstreut. Bald erscheinen heraufbeschworene mythischePhantasmen vom antiken Demogorgon bis Belial, von den Kabiren bis zu denNigromanen prchtig geschmckt auf dem Felsen des Caliban oder im Wald derTitania mit den mixolydischen Weisen der Barbitonen und der Oktachorden.

    Die kindische Methode des Naturalismus verachtend Zola wurde durch einenwunderbaren schriftstellerischen Instinkt gerettet wird der symbolisch-impressionistische Roman auf solche Weise sein Werk der subjektiven Verformungerrichten, gesttzt auf den Grundsatz: dass die Kunst im Objektiven nur einen

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    einfachen, uerst begrenzten Ausgangspunkt suchen kann.

    Jean Moras.

    (bersetzung: Rudolf Brandmeyer. Fr kritische Durchsicht danke ich Stefanie Buchenau)

    Erstdruck und Druckvorlage

    Le Figaro. Supplment littraire. 1886, 18. September, S. 150-151. [PDF]

    Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck (Editionsrichtlinien).

    Kommentierte Ausgaben

    Les Manifestes littraires de la Belle poque 1886-1914. Anthologie critique. Hrsg. vonBonner Mitchell. Paris 1966. Text: S. 27-32; mit Einleitung (S. 23-26).Jean Moras: Les premires armes du symbolisme. Hrsg. von Michael Pakenham.Exeter 1973 (= Textes littraires, 8). Text: S. 29-37; Kommentar, S. 88-94.Symbolist Art Theories. A Critical Anthology. Hrsg. von Henri Dorra. Berkeley u.a.1994. Text (gekrzt): S. 151-152; mit Einleitung (S. 150-151) und Erluterungen (S.339).La posie. Textes critiques XIVe-XXe sicle. Hrsg. von Jean-Marie Gleize. Paris 1995 (=Textes essentiels). Text (gekrzt): S. 428-429; mit Einleitung (S. 427-428).

    bersetzungen ins Deutsche

    Hans H. Hofsttter: Symbolismus und die Kunst der Jahrhundertwende.Voraussetzungen, Erscheinungsformen, Bedeutungen. Kln 1965, S. 227-229 (gekrzt). bersetzung: Hans H. Hofsttter.Robert L. Delevoy: Der Symbolismus in Wort und Bild. Stuttgart 1979, S. 71 (gekrzt). bersetzung: Cornelia Niebler.

    Literatur

    Abastado, Claude: Introduction l'analyse des manifestes. In: Littrature 39 (1980), S. 3-12.

    Adam, Paul: La Presse et le Symbolisme. In: Le Symboliste. Jg. 1, 1886, Nr. 1, 7.-14. Oktober, S.*1-2. [PDF]

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    EditionLyriktheorie R. Brandmeyer