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12:Thème n°
LA FONCTION COMPTABLE ET FINANCIERE ET LE ROLE DE
LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
Université Abdelmalek Essâadi
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion Tanger
2
Asma YASSIN Fatima Zahra TLEMCANI LOGHMARI Meriam RAMI Boutaïna QODAÏD
Salwa DOUIEB Sofia KHIAR Bouchra ARGUI Touria BENLAFQIH Nabil SAMLALI
3
I. INTRODUCTION ET GENERALITES
Toute entreprise de par la loi, se doit tenir d’une
comptabilité.
En dehors du caractère obligatoire de cette pratique, la
comptabilisation de ses opérations quotidiennes par une
entreprise poursuit
1. Tout d’abord, écrire, évaluer et présenter le
patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire la répartition de ses
avoirs et de ses dettes à un moment donné. Le document
comptable regroupant les données relatives au patrimoine
d’une entreprise s’appelle le bilan.
2. Ensuite, permettre à l’entreprise d’évaluer
l’efficacité de son mode de production à partir de sa
capacité à faire des bénéfices, c'est-à-dire à dégager
un résultat positif.
En un mot la comptabilité est la source d’informations
quantifiées dont la fiabilité doit être garantie, et qu’un nombre
impressionnant d’utilisateurs appartenant ou non à l’entreprise
sont appelés à connaître.
A/ LA NORMALISATION COMPTABLE MAROCAINE (1) :
On appelle normalisation comptable, l’ensemble des textes
et des dispositions qui concourent la comptabilité, tout en lui
donnant un maximum d’efficacité pour l’ensemble des
partenaires économiques.
4
Au Maroc, la normalisation comptable est matérialisée par
le CODE GENERAL DE NORMALISATION COMPTABLE
(CGNC).
Le CGNC comporte principalement :
• Une norme comptable générale qui présente les principes
généraux et les méthodes applicables à tous les agents
économiques.
• Un plan comptable général des entreprises qui présente le
plan des comptes, leur codification et leur fonctionnement.
Les objectifs de la normalisation comptable marocaine sont :
• Servir les chefs d’entreprise et divers gestionnaires de ces
entreprises ;
• Améliorer l’information économique externe à l’entreprise
notamment celle de ces partenaires directs : clients,
fournisseurs, banquiers, salariés et épargnants … ;
• Faciliter l’enseignement et l’information ;
• Se prêter aux traitements automatisés (informatique) ;
• Etre en harmonie avec les règles comptables
internationales ;
Fournir à l’état et à la statistique nationale une information
fiable.
PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA COMPTABILITE (1) :
1. principe de continuité :
5
Les états de synthèse doivent être établis dans cette
perspective : même présentation, même modèle et sans
modifications.
2. principe de permanence des méthodes :
Il faut observer les mêmes règles et méthodes
d’évaluations d’un exercice à l’autre en respectant les mêmes
principes de façon à permettre la cohérence des informations
comptables nécessaires pour une analyse économique et
financière et procéder à une comparaison juste et fiable.
3. principe du coût historique :
La valeur d’entrée d’un élément du patrimoine reste
intangible (inchangée) et correspond au coût historique. Les
variations qui peuvent affecter et modifier cette valeur font et
peuvent faire l’objet d’un enregistrement comptable spécifique.
4. principe de spécialisation des exercices :
Les charges et les produits doivent être rattachés à
l’exercice qui les concerne effectivement et cela sans tenir
compte de leur encaissement ou de leur paiement. Les comptes
de régularisation actif-passif sont justement utilisés afin de
rattacher à chaque exercice les charges et les produits qui le
concernent.
6
5. principe de prudence :
Ce principe exige et impose à ce que les produits ne doivent
être comptabilisés que s’ils sont certains : alors que les charges
doivent être prises en considération et enregistrées dès qu’elles
sont prévisibles et probables par le biais de ces provisions.
6. principe de clarté :
Les informations doivent donner à leurs utilisateurs une
description adéquate, intelligible, loyale, précise et complète
des opérations, événements et situations. Bref des informations
sincères.
7. principe d’importance significative :
Les états de synthèses doivent révéler tous les éléments
nécessaires et dont l’importance peut avoir une incidence sur le
patrimoine de la situation. L’importance peut avoir une
influence quant a leur lecture et analyse.
L’objectif et la finalité de ces principes permettent
l’élaboration des états de synthèse qui doivent donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation économique et
financière et des résultats de l’entreprise.
7
: LESCHEMA DE L’IMAGE FIDE
Source : A.Dibi ; LA NORMALISATION COMPTABLE (cours de classe préparatoire
au Lycée KHANSAA) ; 2004.
B/ LES ETATS DE SYNTHESE QUE DOIT PRODUIRE
UNE ENTREPRISE SONT AU NOMBRE DE CINQ (1) :
1- le C.P.C
2- LE BILAN
3- L’ E.S.G
4- LE T.F
5- Les Etats des Informations Complémentaires (E.T.I.C)
D’après l’article 10 de la loi comptable n° 9-88 du
25/12/92, relative aux obligations comptables des
commerçants :
Document de base
Principes comptables fondamentaux
Enregistrements comptables
Etats de synthèse
Bilan CPC E.T.I.C Image fidèle
8
1- le Bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de
l’entreprise ;
2- le C.P.C récapitule les produits et les charges de
l’entreprise, sans qu’ils soient tenus de leur date
d’encaissement ou de paiement ;
3- l’ E.S.G décrit la formation du résultat nette et celle de
l’autofinancement ;
4- le T.F met en évidence l’évolution financière de
l’entreprise au cours de l’exercice en décrivant les
ressources dont elle a disposées et les emplois qu’elle en
a effectués ;
5- Les E.T.I.C complètent et commentent l’information
donnée par le Bilan, le C.P.C, le T.F .
C/ LES ORIGINES DE LA PARTIE DOUBLE (2) :
L’évolution que nous allons décrire est quelque peu
schématique. Les repères historiques sont en effet peu
nombreux, et en particulier avant la fin du 17ème siècle.
(Quelques documents existent cependant, tels les livres
comptables des frères Massari, commerçants à Gênes au 12ème
siècle). Il nous apparaît qu’avant d’en arriver à la vision
moderne de la partie double décrivait l’origine des relations
avec le tiers, puis, par une habile extension de la technique,
nous en sommes venus à traiter de façon comptable les «
personnes » et les « choses ». c’est ce que nous allons tenter
d’expliquer.
LA RELATION AUX TIERS(2)
9
Il semble bien que les techniques de comptabilité « en
partie double », soient nées de la nécessité d’enregistrer de
façon correcte les dettes et les créances résultant de l’activité
d’exploitation de l’entreprise. Le vocabulaire en témoigne : les
expressions « débit » (debere : devoir) « crédit »
(credere…croire, faire confiance) ou bien encore « doit » et
« avoir » (devenues désuètes, mais fort utilisées il y a encore
quelques décennies) évoquent irrésistiblement les relations
avec les tiers. Le premier ouvrage de théorie comptable paru
(un incunable écrit) la fin du 17èle siècle par le moine italien
Luca Paciolo décrit d’ailleurs longuement la façon d’enregistrer
dans des comptes ce que nous devons aux tiers et ce que les
tiers nous doivent.
L’idée est de simple bon sens :
• Consacrer à chaque tiers un document, un
« compte », décrivant une suite chronologique de
transactions commerciales, et permettant de dire à
l’issue de chacune d’elles la « position » de
l’entreprise vis-à-vis de ce tiers : Nous doit-il de
l’argent ? Si oui, combien ? Lui doit-on de l’argent ?
Si oui, combien ?
• Organiser le compte de façon rationnelle, c’est à dire
classer les transactions en deux catégories :
- celles qui sont source de dettes (ou de diminution
de créances) ;
- celles qui sont sources de créances (ou de
diminution de dettes).
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• Décider d’une convention d’écriture et de
présentation, par exemple en séparant la feuille
représentative du compte en deux colonnes et en
décidant que les créances seront mises dans la
colonne de gauche et les dettes dans la colonne de
droite ou inversement.
Pourvu que les tiers adoptent les mêmes principes, les
mêmes conventions, la « réciprocité » des comptes est assurée.
Ce qui est une dette pour l’un des partenaires est une créance
pour l’autre et ce que l’on aura inscrit « à droite » chez l’un
sera inscrit pour un même montant « à gauche » chez l’autre
(ou inversement).
Dans un tel système, l’entreprise doit toujours se «
positionner » par rapport aux tiers, voir les choses « de son
point de vue » (et non avec les yeux du tiers) en un mot dire à
partir du compte de « X » :
« J’ai une créance sur « X » »
Et non pas :
« « X » a une dette envers moi ».
Cette vue des choses étant acceptée, il faut encore que
chacun adopte la même convention d’écriture …et c’est que
l’usage a consacré ! …Sans que l’on sache très bien ce qui a
présidé au choix de « ce que l’on mettrait à gauche » et de « ce
que l’on mettrait à droite ». Dans le monde entier, la
convention est la suivante :
Le débit (doit M. « X »…) est à gauche, et le crédit (dû à
11
« X »…) est à droite.
Ainsi si l’on suppose que « X » doit 1000 dhs à « Y », le
compte » de « Y » pourra être ainsi schématisé :
M. «Y »
Débit Crédit
Et le compte de « X » tenu par « Y » :
M. «X »
Débit Crédit
Il y a réciprocité des comptes.
LES FLUX ÉCONOMIQUES (2) :
Les opérations auxquelles donne lieu les activités de
l’entreprise peuvent être analysées en terme de flux
économiques.
Notre dette : 1000 dhs
Notre créance : 1000 dhs
12
On appel flux économique, un mouvement de valeur
homogène de même nature. Il peut s’agir d’un :
• Mouvement de biens réels ou matériels :
marchandises, mobilier, matériel, machine…
• Mouvement de prestation de service : transport,
électricité, publicité, réparation, travail du personnel,
téléphone…
• Mouvement de moyen de paiement : financier ou de
monnaie : chèque, argent, billet à ordre, lettre de
change, créance et dette.
INTERPRÉTATION DES FLUX (2) :
Les opérations effectuées par une entreprise avec d’autres
agents ont donc un caractère bilatéral, c'est-à-dire qu’elles font
intervenir l’entreprise et un autre agent économique.
Exemple : L’entreprise A achète des marchandises pour
5000 dhs à l’entreprise B et elle règle par cheque bancaire.
Cette opération se décompose de deux flux qu’on peut présenter par le schéma
suivant :
E
A R
R
B E
Marchandises = 5000 dhs
Chèque = 5000 dhs
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Nous avons donc 2 flux de sens contraires, et chaque flux a un point
de départ et un point d’arrivée. Ce schéma peut être interprété comme
suite :
Pour l’entreprise A, les 5000 dhs constituent le moyen
d’achat on dit que c’est une ressource (R) fournie par A pour
obtenir les marchandises qui constituent un Emploi (E).
Autrement dit, les 5000 dhs ont été employé dans l’achat des
marchandises ainsi nous avons : à chaque ressource
correspond un Emploi.
Pour l’entreprise B. les marchandises fournies, constituent
une ressource pour obtenir un chèque de 5000 dhs qui
constitue donc un emploi.
Ainsi pour chaque opération nous avons une
correspondance et une égalité entre Ressource et Emploi.
Bref, l’origine du flux implique une ressource et sa
destination implique un Emploi de valeur égale.
LES DIFFERENTS TYPES DE FLUX (2) :
On peut classer les flux par rapport à leur nature et objet,
on distingue ainsi :
• Les Flux réels : qui constituent et correspondent aux
mouvements des biens matériels.
• Les Flux quasi-réels : qui correspondent à des
mouvements de prestation de service.
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• Les Flux financiers : qui correspondent à des mouvements
de monnaie et autres moyens et mode de règlement de
flux obtenus réels ou quasi-réels.
Lorsque le règlement n’est pas au comptant c'est-à-dire à
crédit, le mouvement financier est en attente et se présente
sous forme de créance et de dette.
Exemple : L’entreprise A achète un matériel de production à
l’entreprise B pour ne valeur de 25000 dhs réglées par chèque ;
E/ L’ORGANISATION DU SYSTEME COMPTABLE (1):
Les dispositions légales relatives à la comptabilité
conduisent les entreprises à mettre en place un système
d’information comptable structuré et dont la complexité
dépendra de la taille de l’entreprise et de la qualité
d’information à traiter.
E R Flux réel-matériel = 25000
R E Flux finacier-chèque = 25000
A B
15
La mission du système d’informations comptable est de
satisfaire les obligations comptables à savoir :
1- La tenue de supports d’organisation
comptable :
• Un manuel de procédure (un livre qui contient une
description du système comptable de l’entreprise).
• Un plan de comptes.
2- La fiabilité des enregistrements.
3- La tenue obligatoire des livres comptables
suivants :
• Livre journal ;
• Grand livre ;
• Livre d’inventaire sur lequel sont reproduits le bilan et le
CPC de chaque exercice ;
• L’inventaire annuel des valeurs des éléments actifs et
passifs.
4- L’établissement d’états de synthèses (bilan,
CPC, ESG…).
Source : A.Dibi ; L’ORGANISATION DU SYSTÈME COMPTABLE (cours de classe
préparatoire au Lycée KHANSAA) ; 2004.
Informations relatives aux droits et obligations
de l’entreprise
Présentation normalisée
du patrimoine de l’entreprise
Système d’information
comptable
16
5- L’énoncé des méthodes d’évaluation.
6- L’énoncé des principes comptables
fondamentaux.
17
La comptabilité organise l'information financière pour
qu'elle rende le plus grand nombre de services à ses
utilisateurs. Elle repose sur le principe de la partie double, c'est
à dire que chaque opération est enregistrée à deux endroits: au
lieu de son origine et à sa destination.
Exemple:
Achat de marchandises
Origine: diminution de caisse
Destination: augmentation de stock
LE SYSTEME COMPTABLE
La comptabilité constitue un véritable système
d'enregistrement et de traitement de l'information. Entre la
pièce comptable initiale de base (facture, ticket de caisse,
bordereau de remise de chèques, avis de banques, etc.) et les
documents finals de synthèse se déroulent de nombreuses
opérations. Il appartient au service comptable de mettre en
œuvre une codification des documents pour faciliter la saisie de
l'information. Deux procédés techniques sont utilisés pour
l'enregistrement des diverses opérations: le report et le
décalque.
Le report d'un document sur un autre est une méthode
traditionnelle; le décalque, plus moderne, assure un gain de
temps par la duplication des enregistrements. Il est bien
évident que le recours quasiment généralisé à l'informatique
atténue la portée de la distinction précédente. Plus
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généralement, deux méthodes d'organisation des livres
comptables existent.
1- LE SYSTEME CLASSIQUE (3):
Exemple: (voir tableau ci-dessous)
Pièces comptables
Enregistrement chronologique (quotidien)
journal
Report quotidien (une fiche par compte)
Grand livre
Report périodique dans les comptes (totalisation de toutes les ressources et de
tous les emplois)
balance
Actif charges
Passif produits
C.P.C. Bilan
Charges d’exploitation Charges financières Charges non courantes
Produits d’exploitation Produits financiers Produits non courants
Actif
Capitaux propres
Résultat
19
Avant d'être reportées sur les comptes où elles doivent
figurer, les différentes opérations de l'entreprise doivent être
reportées par ordre chronologique sur un livre officiel, le
journal, qui:
Doit avoir toutes ses pages numérotées;
Doit être tenu chronologiquement dans blancs les
éventuelles surcharges devant laisser apparaître
l'écriture originale ;
Est conservé 10 ans.
Ces formalités ne sont pas exigées lorsque le journal est
tenu par un procédé informatique assurant une date certaine
aux écritures.
Le journal permet au premier contrôle pouvant déceler
certaines erreurs matérielles ou d'imputation; au bas de chaque
page, le total de la colonne Débit doit être égal à celui de la
colonne Crédit puisque par construction, les emplois sont
toujours égaux aux ressources.
1000 1000
LE JOURNAL
Clients Ventes de marchandises
Vente à crédit – Facture n°
3421 7111
13/09 Date
Source : J.P Helfer ; COMPTABILITE GENERALE ; édit : vuibert
entreprise ; 1990 ; page19
LE JOURNAL (3)
20
Il permet un contrôle plus élaboré. C'est un document
tenu périodiquement, généralement, à la fin de chaque mois,
au moins en fin d'exercice.
C’est un tableau qui regroupe tous les comptes de
l’entreprise avec pour chacun d’eux les sommes inscrites au
débit et le total des sommes inscrites au crédit ainsi que les
soldes qui en découlent.
Montants Soldes Comptes
Débit Crédit Débit Crédit
Bilan : document comptable établi annuellement par tout
commerçant (que ce soit une personne physique ou une
société) qui présente, d'une part, ce que l'entreprise possède
Débit
Date libellé Montant
Crédit
Date libellé Montant
LE GRAND LIVRE(3)
BALANCE (3)
BILAN (3)
21
(appelé l'actif), et, d'autre part, l'ensemble des moyens
financiers utilisés pour acquérir ses biens (qui porte le nom de
passif).
Le bilan est nécessairement équilibré : le passif est
toujours équivalent à l'actif.
Les principaux postes de l'actif sont:
Les immobilisations : ce sont les biens destinés à être
utilisés sur une longue période et qui permettent
l'activité de l'entreprise. On distingue entre les
immobilisations corporelles (bâtiments, terrains) et
incorporelles (brevets, fonds de commerce);
Les stocks de matière première ou de marchandises;
Les créances à moins d'un an accordées par
l'entreprise à des tiers, en particulier ses clients;
Les valeurs disponibles, qui sont les liquidités ou
quasi-liquidités de l'entreprise : la caisse, les CCP, les
comptes bancaires.
Les principaux postes du passif sont:
Les capitaux propres représentant les fonds mis à la
disposition de l'entreprise par ceux qui en ont le
contrôle. On y trouve, en premier lieu, le capital
social. S'y ajoutent les réserves obligatoires ainsi
que certaines dettes à long terme.
Les emprunts auprès des établissements de crédit;
Les dettes à l'égard des fournisseurs.
22
Ces deux derniers postes sont ventilés de manière
différente selon leur datte d'échéance : on distingue ainsi les
dettes à court terme (remboursables dans un délai inférieur à
un an) des dettes à long terme et moyen terme.
La différence entre l'actif et le passif permet de connaître,
par déduction, le résultat, c'est-à-dire le bénéfice ou la perte de
l'exercice.
L'établissement d'un bilan est une source d'informations
concernant la situation patrimoniale de l'entreprise, mais
renseigne également sur sa solvabilité, ainsi que sur la manière
dont elle finance ses acquisitions. Par exemple, une règle de
saine gestion recommande de financer ce que l'on appelle les
emplois longs, immobilisations qui sont destinées à être
utilisées sur une longue période, par des ressources longues,
capitaux qui sont à la disposition de l'entreprise sur le long
terme (capital social et dettes à long terme).
Dans le cas des groupes, la pratique du bilan consolidé
tend à devenir une norme comptable : les éléments d'actifs et
de passifs des différentes filiales sont rassemblés à un seul
bilan qui donne une vision d'ensemble de la situation du
groupe, considéré comme une unité économique.
Actif Passif
- Actif immobilisé
- Actif circulant
- Trésorerie-actif
-financement permanent
- passif circulant hors
trésorerie
23
- Trésorerie-passif
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Modèle de bilan
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Exercice N Exercice N-
1
Actif
Brut
Amortissements
et provisions (à
déduire)
Net Net
AC
TIF
IM
MO
BIL
ISE
Immobilisations en non-valeurs
Immobilisations incorporelles:
Immobilisations en recherche et de
développement…………………………………………
Brevets, marques, droits et valeurs
similaires………………………………………………
Fonds commercial ……………………………………
Autres immobilisations
incorporelles…………………
Immobilisations corporelles:
Terrains………………………………………………..
Constructions……………………………………….…
Installations techniques, matériel et
outillage …………
Matériel de transport………………………………….
Mobilier, matériel de bureau et aménag.
divers……….
Autres immobilisations
corporelles……………………
Immobilisations corporelles en
cours………………….
Immobilisations financières :
Prêt immobilisé………………………………………..
Autres créances financières
…………………………..
Titres de participations………………………………..
Autres titres immobilisés………………………………
Ecarts de conversion-actif
Total I: …………………
X X X X
26
Source : C.Pérochon PLAN ; COMPTABLE MAROCAIN
27
Exercice N Exercice N-
1
Actif
Brut
Amortissements
et provisions (à
déduire)
Net Net
Stocks :
Marchandises…………………………………………….
Matières et fournitures consommables
…………………..
Produits en cours ………………………………………..
Produits intermédiaires et finis
…………………………..
Créances de l’actif circulant :
Fournisseurs débiteurs avances et acomptes
……………..
Clt et comptes
rattachés…………………………………..
Personnel …………………………………………………
Etat ……………………………………………………….
Comptes d’associés ………………………………………
Autres débiteurs …..……………………………………..
Comptes de régularisation-actif
………………………….
Titre et valeur de placement
Ecart de conversion-actif
Total II…………………… X X X X
Act
if
circ
ula
nt
Chèques et valeurs à encaisser
……………………………
Banques, trésorerie générale, chèques
postaux……………
Caisses ……………………………………………………
Tré
sore
rie-a
ctif
TOTAL GENERAL X X X X
28
Source : C.Pérochon PLAN ; COMPTABLE MAROCAIN
29
Source : C.Pérochon PLAN ; COMPTABLE MAROCAIN
Passif Exercice
N
Exercice N-
1
Capitaux propres
Capital social ou personnel …………………………………………………….………..
Primes d'émission, de fusion, d'apport…………………………………………………...
Ecarts de réévaluation……………………………………………………………………
Réserve légale…………………………………………………………………………….
Report à nouveau…………………………………………………………………………
Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte)………………………………………………..
Total I ………………………………………………… X X
Capitaux propres assimilés
Dettes de financement
Emprunts obligataires ……………………………………………………………………
Autres dettes de financement…………………………………………………………….
Provisions durables pour risque et charge
Ecarts de conversion-passif
Fin
an
cem
en
t p
erm
an
en
t
Total II……………………………………………… X X
Dettes du passif circulant
fournisseurs et comptes rattachés………………………………………………………..
clients créditeurs avances et acomptes………….. ………………………………………
personnel …………………………………………………………………………………
organismes sociaux….……………………………………………………………………
Etat …………………………………………..…………………………………………..
Comptes d’associés……………………………………………………………………….
Autres créanciers ………………………………………………………………………...
Autres provisions pour risque et charges
Ecarts de conversion-passif
Pass
if
Cir
cula
nt
Total III…………………………………………….. X X
Crédit d’escompte ………………………………………………………………………..
Crédit de trésorerie ………………………………………………………………………
Banque (solde créditeur) …………………………………………………………………
X X
Tré
sore
rie-
pass
if
TOTAL GENERAL .........................................................................................................
X X
30
Au moyen d'écritures de regroupement, tous les soldes
des comptes de gestion sont virés dans le compte de produits
et charges.
Le compte de produit et charges est un document
important ; sa lecture permet de mesurer la performance de
l'entreprise. Il fait donc également l'objet d'une normalisation
poussée.
Compte de produits et Charges
Charges Produits
61 D'exploitation 71 D'exploitation
63 Financières 73 Financiers
65 Non courantes
67 Impôt sur le
résultat
75 Non courants
Résultat (produits – charges)
LE CPC (3)
31
Modèle de compte de produits et charges
Exercice N-1 Exercice N
Produits d'exploitation:
Ventes de marchandises……………………………………………………
Vente de biens et services produits…….……………………..
Chiffre d'affaires…………………………………
Variation de stock des produits…………………………………………..
Immobilisation produite par l’e/se elle même……………………………
Subventions d'exploitation……………………………………………….
Autres produits d’exploitation……………………………………………
Reprises d’exploitation ………………………………………………….
Total I………………………………………………………
Charges d'exploitation:
Achats revendus de marchandises………………………………………
Achats consommés de matières et fournitures …………………………
Autres charges externes……………….…………………………………
Impôts, taxes ……………………………………………………………
Charges du personnel……………………………………………………
Autres charges d’exploitation ………………………………………….
Dotations d’exploitation ………………………………………………
X X
Total II……………………………………………………..
III- Résultat d'exploitation (I-II)………………………………………………..
X
X
X
X
Produits financiers:
Produits des titres de participation………………………………………
Gains de change ………………………………………………………….
intérêts et autres produits financiers………………………………………
Reprises financières et transferts de charges………………….………….
X
X
32
Total IV………………………………………………………………
Charges financières:
Charges d’intérêt ………………………………..…………………………
Pertes de change ………….………………………………………………..
Autres charges financières …….………………………………………….
Dotations financières ………………………………………….………….
Total V………………………………………………….
X X
X X
X
X
X
X
VI- RESULTAT FINANCIER (IV - V)
VII- RESULTAT COURANT (III +VI)
Produits non courants :
PC des immobilisations ………………………………………………
Subventions d’équilibre ………………………………………………
Reprises sur subventions d’investissements …………………………
Autres produits non courants ………………………………………
Total VIII………………………………………………..
Charges non courantes :
VNA des immobilisations cédées …………….………………………
Subventions accordées..……………………………………………….
Autres charges non courantes ………………….……………………..
Dotations non courantes aux amortissements et provisions……………
Total VIII……………………………………………….
X- Résultat non courant (VIII – IX)
XI- Résultat avant impôt (VII+X)
XII- Impôt sur le résultat
X
X
X
X
RESULTAT NET(XI-XII) X X
Source : C.Pérochon PLAN ; COMPTABLE MAROCAIN
33
Gestionnaires Actionnaires Banques Fournisseurs Salariés
Les Acteurs de l’analyse financière
III. LA FONCTION FINANCIERE :
)5(ACTEURS DE L’ANALYSE FINANCIERE -1
source : économie d’entreprise, tome1,J.M Auriac, édit : Techniplus
: ANL’ETUDE DU BIL-2
• LE FONDS DE ROULEMENT(5)
En principe, il doit y avoir dans une entreprise bien gérée, un
excédent des ressources durables sur les emplois durables. Cet excédent
s’appelle le fond de roulement.
RESSOURCES DURABLES >EMPLOIS DURABLES
34
FONDS DE ROULEMENT = FINANCEMENT PERMANENT – ACTIF
IMMOBILISE
• LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT(5)
Le cycle de l’exploitation ne dégage pas de ressources, mais au
contraire génère un besoin en fonds de roulement, ce qui signifie que
les ressources sont inférieures aux emplois correspondants.
BESOIN EN FOND DE ROULEMENT = ACTIF CIRCULANT HORS
TRESORERIE – PASSIF CIRCULANT HORS TRESORERIE
Le besoin en fonds de roulement varie avec le déroulement du cycle
d’exploitation, mais il se manifeste aussi par une certaine permanence :
cette partie stable doit être financée par les ressources stables.
Le fonds de roulement net global doit donc :
Etre généralement positif ;
Financer l’activité, au moins à hauteur de la partie stable du
besoin en fond du roulement.
Il en résulte que si la trésorerie peut être négative de façon
conjoncturelle, elle doit être structurellement positive.
• LA TRÉSORERIE NETTE (5)
C’est la différence entre le réalisable et disponible et les
dettes à court terme.elle est calculée de la façon suivante :
TRESORERIE NETTE = TRESORERIE ACTIF – TRESORERIE PASSIF
Elle renseigne sur l’aisance à court terme de l’entreprise.
C’est ce que les banquiers appellent moyen de trésorerie ou seuil de
crédit. Si ce chiffre est négatif, les conséquences peuvent être graves et
peuvent aller jusqu’au dépôt de bilan, étant dû cependant que le défaut de
la liquidité ne doit pas être confondu avec l’insolvabilité, puisque
35
l’entreprise peut détenir des biens réalisables à terme.
Cette approche peut être complétée par une analyse de la liquidité :
LIQUIDITE = ACTIF A MOINS D’UN AN –PASSIF A MOINS D’UN AN
ACTIF
IMMOBILISATION
PASSIF
CAPITAUX PROPRES
DETTES FINANCIERES A
LONG TERME
Fonds de
R l t
Cycle d’investisseme
nt/finance
STOCKS
CREANCES
- D’exploitation - Diverses
Dettes
- D’exploitation - diverses
BESOIN EN FONDS DE
ROULEMENT Cycle d’exploitation
36
source : économie d’entreprise, tome1,J.M Auriac, édit : Techniplus
(*) Trésorerie passif = concours bancaires courants et soldes créditeurs
de banques (ce sont les avances de trésorerie faites par les banques, tels
les découverts bancaires)
:)5( TE DE PRODUITS ET CHARGESLE COMP-3
il permet d’établir certains ratios intéressants pour :
Evaluer la productivité de l’entreprise : Marge nette / Chiffres
d’affaires HT.
Suivre l’évolution des résultats de l’entreprise par rapport à son
chiffre d’affaires : Résultat net de l’exploitation / chiffre
d’affaire H.T
(« Faire du chiffre » ne conduit pas toujours à faire du
bénéfice !)
Chiffrer la rentabilité des capitaux investis :
Résultats nets (impôts déduits)/ capitaux propres
Dans les entreprises françaises, il est souvent trop bas.
Suivre la rotation des stocks :
Prix de revient des ventes de l’année / Stock global
C’est un ratio essentiel dans les entreprises
commerciales. Il peut être
Traduit en nombre de jours sur lesquels tourne le stock moyen.
Etablir des prévisions de trésorerie :
Ventes annuelles, TVA incluse / Comptes fournisseurs+
Effets à payer
La marge commerciale constitue l’indice de rentabilité des
37
entreprises de négoce.
La valeur ajoutée représente la richesse créée par l’entreprise :
c’est le supplément de valeur apporté par l’entreprise aux biens
et services acquis à l’extérieur. Cette richesse sert à rémunérer :
Le travail : rémunération
Le capital productif : amortissements
L’Etat : Impôts
Les apporteurs de fonds extérieurs : intérêt
Les actionnaires : résultat net.
L’excédent brut d’exploitation représente le flux potentiel de
trésorerie du cycle d’exploitation de l’entreprise.
Le résultat courant représente la marge normale de l’activité de
l’entreprise après la mise en compte des opérations financières. Il
permet de distinguer le résultat des opérations normales de celui
des opérations effectuées à titre exceptionnel.
Le résultat net constitue le résultat distribuable aux actionnaires.
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ET -4
: )5 ()CASH FLOW(ENT AUTOFINANCEM
C’est l’excèdent des recettes d’exploitation sur les dépenses
d’exploitation effectivement décaissées, excédent qui reste à la disposition
38
de l’entreprise pendant un temps assez long ou définitivement.
L’autofinancement représente ce qui reste à l’entreprise une fois
rémunérer l’ensemble de ses partenaires. C’est le flux potentiel de
liquidités dégagé par l’activité de l’entreprise et qui lui permettra d’investir
sur ses propres ressources, sans appel à des fonds externes.
La connaissance de sa capacité d’autofinancement est, par
conséquent, un élément important pour estimer ses capacités
d’investissement et ses capacités d’adaptation aux évolutions futures.
Elle doit avoir un niveau suffisant pour permettre à l’entreprise de :
Rembourser une annuité d’emprunt ;
Procéder aux investissements de renouvellement nécessaires à la
continuité de l’exploitation ;
Distribuer des dividendes ;
Renforcer sa structure financière
Capacité d’autofinancement = autofinancement –
distribution des bénéfices
: )5 ()ESG ( Etat des soldes de gestion-5
Cet état comporte 2 tableaux :
Tableau de formation des résultats (TFR) qui analyse en cascade, les
étapes successives de la formation des résultats ;
Le tableau de calcul de l’autofinancement de l’exercice qui passe par
la détermination de la capacité d’autofinancement (CAF).
L’Etat mentionne clairement en tête les dates de début et fin
d’exercice.
39
ETAT DES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES-6)5() ETIC(
C’est un état d’informations complémentaires à caractère qualificatif
qui permet à l’entreprise d’informer les utilisateurs externes des états de
synthèses sur les méthodes éventuellement hors normes ou sur les
modifications des méthodes adaptées par l’entreprise dans sa
comptabilisation.
Il permet également de donner aux tiers toutes
informations jugées utile quant à la compréhension et
l’exploitation des documents de synthèses.
: RATIOS-7
L’établissement de ratios est un élément utile de réflexion, mais ils
n’ont tout leur intérêt que lorsqu’ils permettent des comparaisons avec
des entreprises similaires, par exemple dans le cadre d’un centre de
gestion, ou lorsqu’on peut suivre leurs évolutions sur plusieurs exercices
successifs.
Ils peuvent être établis pour :
Evaluer la productivité de l’entreprise :
Valeur ajoutée / production.
Ces ratios permettent également d’analyser le degré de productivité
de l’entreprise.
Suivre l’évolution de la répartition de la valeur ajoutée :
Charges de personnel / la valeur ajoutée.
Estimer l’amplitude de l’entreprise à vendre avec une marge
bénéficiaire :
Résultat d’exploitation / Chiffre d’affaire (HT).
40
Chiffrer la rentabilité des capitaux investis :
RESULTAT NET / CAPITAUX PROPRES Suivre la rotation des stocks :
Stock *360 / Consommation d’éléments stockés (en prix de
revient).
Ce ratio indique le nombre de jour sur lequel tourne le stock. Il est
très utile aux commerçants.
Etudier l’évolution du délai de règlement des clients : Créances
clients / chiffre d’affaires taxes comprises*360.
Evaluer le degré d’impédance de l’entreprise vis-à-vis de ses
banquiers et autres prêteurs :
Capitaux propres/capitaux permanents
Pour évaluer grossièrement la situation d’une entreprise, un
certain nombre de ratios peuvent être regroupés, avec une
pondération, pour constituer un ratio synthèse (fonction score).
Exemple :
-de trésorerie : réalisable et disponible /dettes à court terme
25%
-de solvabilité : capitaux propres/total des dettes 25%
-d’immobilisation des capitaux propres :
Capitaux propres/immobilis 10%
-de rotation des stocks :
Prix de revient des ventes annuelles/stock global au prix de revient
20%
-des crédits clients : ventes annuelles TVA incluse/(clients-effets à
recevoir)
20%
41
_____________
_
100%
VI. DE LA COMPTABILITE GENERALE A LA COMPTABILITE
ANALYTIQUE :
1-LES LIMITES DE LA COMPTABILITE GENERALE (6):
Or, malgré que ces nouveaux systèmes de la comptabilité
générale soient beaucoup plus proches des préoccupations des
gestionnaires que ne l’étaient leurs ancêtres, leurs
préoccupations premières restent les mêmes et ne peuvent
coïncider totalement avec les préoccupations du contrôle de
gestion, en effet :
• La préoccupation première de la comptabilité
générale reste la satisfaction des besoins des partenaires de
l’organisation : fisc, banques, actionnaires, clients,
fournisseurs, etc. Ses documents de base sont réglementés
pour servir de références en cas de litige avec ces
partenaires. La forme et les procédures de fonctionnement
42
de cette comptabilité restent donc figées et ne peuvent
s’adapter aux besoins des gestionnaires qui reposent sur
des particularités.
• La comptabilité générale adopte le principe de la
partie double avec des règles de comptabilisation et
d’évaluation dictées par le législateur. Elle doit traiter
chaque détail et aboutir à des résultats précis au centime
prés. Mis à part le fait que les détails noient généralement
l’essentiel et n’intéressent pas forcement les gestionnaires il
n’en restes pas moins que la comptabilité générale reste un
système lourd et lent quelque soit par ailleurs son système
de traitement, informatisé soit-il ;
* la comptabilité générale, même dans ses dernières
versions aménagées, reste fondamentalement une méthode
d’analyse des charges par nature ; Or ce sont les autres types
d’analyse qui intéressent le plus le gestionnaire, comme par
exemple l’analyse par responsabilité, etc.
*enfin, et c’est là un handicap majeur, la comptabilité
générale considère l’entreprise comme une boite noire. Elle
comptabilise les charges (inputs) et les produits (outputs), tout
en ignorant les flux internes qui permettent d’expliquer la
formation des coûts et des résultats.
Par conséquent cette comptabilité reste fondamentalement
globale et statique. Elle constate, mais ne permet pas de
contrôler les coûts et encore moins d’expliquer la formation
d’un résultat.
43
Sources : comptabilité analytique pour le contrôle De gestion/ A.bendrouich/ édition janvier 2004 page 11
Ce sont là autant de facteurs qui limitent sérieusement
l’utilité de la comptabilité générale en tant que source
d’information pour le contrôle et la prise de décision par la
suite.
Mais cela ne veut pas dire que la comptabilité générale est
totalement inutile pour le contrôle de gestion. Nous voulons
seulement préciser que son apport en vue de la maîtrise des
coûts reste limité, comparée sur ce point à la comptabilité
analytique d’exploitation.
*Les ressources sont analysées par nature ;
*L’entreprise est
considérée comme une boite noire ;
*Les outputs de
l’entreprise consomment les
ressources.
LA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE
Charges par nature : Les ressources engagées
L’entreprise une boite noire
Produits par nature : Les biens et services
44
2-DEFINITION ET ROLE DE LA COMPTABILITE
ANALYTIQUE(6) :
ROLE DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE (7): La comptabilité analytique d’exploitation est un système de
traitements de données dont les objectifs essentiels sont les
suivants :
-Connaître les coûts et les résultats des différentes
fonctions de l’entreprise (fonction d’approvisionnement,
fonction technique ou de production, fonction commerciale ou
de distribution…).
-Permettre d’évaluer certains éléments du bilan de
l’entreprise (stock de produits…).
-Dans le domaine de la gestion budgétaire, la comptabilité
analytique permet d’analyser les écarts entres les prévisions et
les produits réels.
-la comptabilité analytique est un outil de gestion qui
fournit des informations de nature à éclairer les prises de
décision. Elle complète la comptabilité générale.
Donc, on peut récapituler les principaux rôles de la
comptabilité analytique d’exploitation dans le schéma suivant :
DEFINITION(6) : la comptabilité analytique est un outil incontournable aussi pour la connaissance de la structure des coûts et leur évolution, que pour la prise des décisions diverses.
45
:(*) COMMENTAIRE
-Source d’information : LA comptabilité analytique constitue
une source privilégiée d’information.
-Décision : Grâce aux multiples informations fournies, la
comptabilité analytique est un outil de gestion qui peut servir
d’aider à la décision.
-Analyse des écarts : au début de la période, on établit des
prévisions qui seront confrontées aux réalisations dans le but
de dégager des écarts et qui seront analyser par la comptabilité
analytique.
-complément à la fonction financière : celle-ci consiste à
rechercher les moyens de financement, la fonction comptable
permet de traiter ces moyens.
-Contrôle : la comptabilité analytique offre plusieurs
possibilités de contrôle.
Comptabilité analytique
Source d’information
Décision
Analyse des écarts
Calcul des coûts
Complément de la fonction
financière
Contrôle
46
(*) Cours de comptabilité générale avec M.A.Aajly
3-COMPTABILITE GENERALE ET COMPTABILITE
ANALYTIQUE(7) :
Comptabilité générale
Comptabilité analytique
But Recherche d’un résultat global. (comptabilité de situation à but juridique et financier)
Recherche de coûts et résultats analytiques (comptabilité de rendement à but économique)
Nature -comptabilité de synthèse juridiquement obligatoire.-comptabilité destinée à des utilisateurs internes (dirigeants…) et externes (état, banque…)
-comptabilité analytique juridiquement facultative.-comptabilité interne destinée à améliorer l’information des dirigeants sur le fonctionnement de l’entreprise et sur ses performances.
Méthodes -comptabilité basée sur la notion d’exercice comptable annuel-classement des charges et des produits par nature-comptabilité retenant la totalité des charges et des produits
-comptabilité fournissant des informations à intervalles de temps très rapprochés (chaque mois par exemple)-classement des charges et des produits par fonction
47
-exactitude totale et rapidité relative de résultats
-comptabilité retenant pour le calcul des coûts et des produits courants-possibilité d’approximation des calculs et rapidité des résultats
Horizon -la comptabilité générale exploite des données constatées au cours de l’exercice (ou des exercices passés)
-la comptabilité analytique exploite des données constatées aux cours de la période présente et à venir
Source : Fechtali abdrrazak, comptabilité analytique d’exploitation,
édition2001 page5.
:)8( SCHEMA RECAPITULATIF Source: g.melyon, F.Hemci, V.fernandez/comptabilité analytique, édition eska page30
4-CHARGES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE (7):
Charges de la comptabilité
générale
Charges non incorporable
Charges incorporable
Charges supplétives
Charges de la comptabilité analytique
Analyse le passé
Comptabilité générale Entreprise Comptabilité Analytique
Analyse le futur
48
Charges de la comptabilité générale - Charges non incorporables
= Charges incorporables
+ Charges supplétives
= Charges de la comptabilité analytique
Sources : fechtali Abderrazak/ comptabilité analytique d’exploitation Edition 2001, page7.
CHARGES NON INCORPORABLES (7):
• Les charges sur exercices antérieurs ;
• Les charges non courantes ;
• L’impôt sur les résultats ;
• Les dotations aux amortissements de
l’immobilisation en non-valeur ;
• Les dotations aux provisions pour dépréciation.
CHARGES SUPPLÉTIVES(7) :
Ce sont des charges dont l’incorporation aux coûts n’est pas jugée raisonnable. Il
s’agit des charges qui ne sont pas liées aux besoins d’exploitation, ce sont :
49
Ce sont des charges qui ne figurent pas en comptabilité
générale qui sont introduite en comptabilité analytique pour
raison d’ordre économique ou de gestion , telles que :
• Rémunération du travail de l’exploitant ;
• Rémunération des capitaux propres.
V. LES DIFFERENTS COUTS DE LA COMPTABILITE
ANALYTIQUE :
NOTION DE COUTS(9)
Les coûts les plus suivis et les plus chiffrés sont :
50
LE COUT D’ACHAT : il est formé du prix d’achat des
marchandises ou des matières premières ou des autres
approvisionnements (emballages, énergies, etc.) et des frais
occasionnés par l’opération d’achat ou d’approvisionnement tel
le transport, les frais de prospection des fournisseurs, les frais
de manutention, les frais d’assurances, etc.
Chaque élément du coût doit être ventilé en quantité, coût
unitaire et prix, et valeur.
Coût d’achat = Prix d’achat + Frais sur achats
LE COUT DE PRODUCTION : pour les entreprises
industrielles et prestataires de services, ce coût comprend le
coût d’achat des matières ou des fournitures (autres
approvisionnements) utilisées et les frais générés par
l’opération de production.
Coût de production = coût d’achat des matières et
fournitures utilisées + frais de production
Le coût d’achat des matières et fournitures utilisées prend
en considération l’éventualité d’un stockage d’une partie
achetée en puisant justement sur les stocks hérités de la
période précédente. Nous retrouverons la même opération de
stockage au niveau du coût de revient où nous parlerons du
coût de production des produits et services vendus.
51
Matières premières
consommées
Autres approvisionnements
CHARGES DIRECTES
Main-d’œuvre directe de
production
Charges indirectes Frais des sections de
production
Le coût de distribution et le coût de revient :
comprend toutes les charges qui viennent après l’opération de
production et qualifiées de « frais de distribution » telles que le
magasinage des produits finis, produits intermédiaire ou des
produits résiduels, la prospection de la clientèle, le démarchage,
les services après-vente, la documentation, la publicité et la
promotion des ventes…les frais de ces services peuvent être soit
directs soit indirects. Dans la plupart des cas ce sont des
charges indirectes que nous regroupons sous une seule
section : distribution.
Coût de production des
produits (commandes,…)
vendus.
CHARGES DIRECTES
Main-d’œuvre directe de
distribution
Coû
t de
prod
uctio
n
Coû
t de
dist
ribut
ion
52
Charges indirectes Frais des sections de
distribution
Donc le coût de revient comprendra le coût de production
des produits vendus et les frais de distribution.
Coût de revient = coût de production des produits
vendus + frais de distribution
Ce coût représente tout ce qu’ont coûté le produit, le
service, la commande ou l’activité depuis l’opération d’achat
jusqu’à l’inclusion des frais hors production.
ANALYSE DES CHARGES INCORPORELLES EN CHARGES
VARIABLES ET CHARGES FIXES (9)
Charges
incorporables
de la
comptabilité
générale
Char
ges
de
la C
AE
Charges
supplétives
Ven
tilat
ion
Charges
directes
Charges
indirectes
Rép
artit
ion
Traitements : Calculs et
répartitions
Coûts
Imputation
53
54
A/ LES CHARGES DIRECTES : L’AFFECTATION (9):
Selon la méthode du coût complet, les charges de la
comptabilité analytique incorporables aux coûts sont reclassées
en charges directes et charges indirectes. Les charges directes
sont celles qui peuvent être incluses ou incorporées dans l’un
des quatre coûts sans calcul préalable car elles le concernent
directement. C’est le cas des prix d’achat des matières
premières qui concernent directement les coûts d’achat de ces
matières. C’est le cas aussi du personnel de production
(ouvriers, chefs d’équipe et contremaîtres) qui travaillent dans
les ateliers. Leurs rémunérations et leurs charges sociales
concernent directement le coût de production. C’est également
le cas des conditionnements et des emballages qui concernent
directement le coût de distribution.
B/ LES CHARGES INDIRECTES : LA REPARTITION (9):
Comme nous l’avons vu précédemment, les charges
directes se limitent aux approvisionnements (matières
premières, marchandises, emballages) et à une partie des
charges de personnel. Mais la liste des comptes de charges est
longue (autres charges externes… dotations financières et
charges supplétives). Ces charges sont donc indirectes (sauf
exception) ou encore elles concernent toutes les activités de
l’entreprise. De ce fait, elles ne peuvent être directement
incorporées aux différents coûts. Elles doivent alors faire l’objet
d’une estimation (calcul\répartition) avant d’être incorporés aux
coûts.
Par ailleurs leur contenu est souvent hétérogène. C’est le
cas, par exemple, des autres charges externes qui
comprennent l’entretien et les réparations, les locations, les
55
Le système comptable et financier permet d’éclairer les
décisions, mais c’est aux responsables de décider en fonction
de la politique qu’il choisissent (système de valeurs) et des
objectifs qu’ils se donnent (système de décision).
(1) A.Dibi ; LA NORMALISATION COMPTABLE (cours de classe préparatoire au Lycée KHANSAA) ;
2004
(2) Marquès Edmond ; COMPTABILITE GENERALE ; 2e édit ; Paris
Nathan ; 1985
(3) J.P Helfer ; COMPTABILITE GENERALE, édit : Vuibert Entreprise ;
1990
(4) C.Pérochon ; PLAN COMPTABLE MAROCAIN
(5) J.M Auriac ; ECONOMIE D’ENTREPRISE, tome1, édit : Techniplus,
2000
(6) A.bendrouich ; COMPTABILITE ANALYTIQUE POUR LE
CONTROLE DE GESTION ; édition CogeFos, collection gestion, 2004
(7) Abdrrazak Fechtali, COMPTABILITE ANALYTIQUE
D’EXPLOITATION, imprimerie Najah El Jadida, édition 2001
(8) G.melyon, F.Hemci, V.fernandez ; COMPTABILITE ANALYTIQUE,
édition Eska ; 1998
(9) C.Pérochon ; TQG, COMPTABILITE ET GESTION tome 3, édit :
Foucher, 1996
56