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© Jean-Louis Lessard
MariaMaria ChapdelaineChapdelaine
Récit du Canada françaispar Louis Hémon
Illustration : Clarence Gagnon
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La famille Hémon
Les Hémon sont d’origine bretonne. Le père (Félix Hémon) et la mère (Louise Le Breton) appartenaient à des familles illustres. Le père, d’abord professeur, puis auteur d’études littéraires, deviendra sous-ministre de l’éducation.
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Louis Hémon (1880-1913)
• Hémon est né à Brest en 1880.
• Troisième et dernier enfant de Félix Hémon et Louise Le Breton.
• Lorsqu’il a 2 ans, sa famille déménage à Paris.
• Milieu bourgeois, cultivé et aisé.
• Enfant agité, indépendant.
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Ses études
• Au lycée, il découvre et pratique passionnément les sports.
• Baccalauréat en droit.• Étude des langues :
l’amanite, l’allemand, l’anglais.
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L’épisode londonien (1903-1911)
• Il quitte Paris pour Londres à 23 ans.
• Il vit d’expédients.• Il écrit pour la revue
« L’Auto ».• Il écrit trois romans
entre 1908 et 1910.• Il rencontre une artiste,
Lydia O’Kelley.• Ils auront une enfant :
Lydia-Kalhleen.
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L’épisode canadien (1911-1913)
• Le 12 juin 1911, il embarque sur le Virginian en direction de Québec.
• Il passe l’hiver 1911-1912 à Montréal.
• Le 29 juin 1912, il débarque à Roberval.
• Le 1er avril, il est de retour à Montréal.
• Le 26 juin 1913, il est happé par un train à Chapleau.
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L’œuvre de Louis HémonLouis Hémon n’a publié aucun roman de son vivant. Sa première oeuvre publiée en livre
sera Maria Chapdelaine en 1916 à Montréal (en 1921 à Paris). Devant l’ampleur du
succès, on publiera ses autres œuvres.
Illustration : Clarence Gagnon
Ses débuts littéraires
• Il commence par écrire sur le sport pour une revue française.
• Il gagne quelques concours littéraires.• Il publie une première nouvelle en 1908 :
Lizzie Blakestone.• Il commence à écrire des romans vers 1908,
mais ne réussit pas à les faire publier.
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Colin-Maillard
• Écrit en 1908, mais publié en 1924.
• Le roman raconte la révolte de Mike O’Brady, un jeune ouvrier irlandais, idéaliste et violent, qui essaie de sortir de sa misère.
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Battling Malone, pugiliste
• Écrit en 1909, mais publié en 1925.
• Le roman met en scène l’Irlandais Patrick Malone, un boxeur naïf qui, grâce à des mécènes, gravit rapidement tous les échelons de la boxe.
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Monsieur Ripois et la Némésis
• Écrit en 1910, mais publié en 1950.
• Le roman présente Amédée Ripois, un Français sans le sou en exil à Londres qui, pour gravir les échelons sociaux, séduit des femmes et les abandonne quand elles ne servent plus ses intérêts.
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Les autres oeuvres
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Maria Chapdelaine
Maria Chapdelaine demeure l’œuvre la plus importante de Louis Hémon. Ce roman fut un best-seller. Le
roman, toutes langues confondues, en serait à plus de 250 éditions différentes et aurait été traduit dans au
moins 25 langues. Illustration : Thoreau-Macdonald
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Le « mythe » Maria Chapdelaine
• Louis Hémon expédie un exemplaire de son roman au journal Le Temps le 26 juin 1913.
• Le journal, qui ignore le décès de Hémon, publie le roman, sous la forme d’un feuilleton, du 27 janvier au 19 février 1914.
• En 1921, le jeune éditeur parisien Grasset publie le livre à Paris : c’est un grand succès qui va se perpétuer jusqu’aux années 1950.
• Dès 1921, publication de deux traductions anglaises : celle d’Andrew McPhail et celle de W. H. Blake (illustrations de Thoreau MacDonald). Le roman se répandra partout dans le monde.
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Les sources
Louis Hémon est arrivé au Lac Saint-Jean le 29 juin 1912 et l’a quitté le 31 mars 1913. Il a surtout vécu à Péribonka et a habité chez Samuel et Laura Bédard. Éva Bouchard, la sœur de Madame Bédard, aurait
inspiré le personnage de Maria.Illustration : la maison des Bédard
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Les personnes qui ont inspiré le roman
Laura et Samuel Bédard Éva Bouchard
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Péribonka
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Éva Bouchard
Au début, Éva Bouchard refuse qu’on l’identifie à Maria. Pourtant, au fil des ans, elle deviendra « gardienne » du Musée Louis-Hémon à Péribonka et prononcera un peu partout (jusqu’à Paris) des conférences sur l’auteur, à qui elle n’a pour ainsi dire jamais parlé. Elle en viendra même à vendre aux touristes des portraits autographiés « Maria Chapdelaine ». Ne lui enlevons rien, toutefois : elle a beaucoup fait pour conserver la mémoire de l’auteur. Éva Bouchard
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Les illustrateurs
Maria Chapdelaine a été abondamment illustré, parfois par des peintres dans des éditions de luxe. Les plus célèbres illustrateurs sont Marc-Aurèle Suzor-Côté (édition LeFebvre, 1916), Thoreau MacDonald (The Macmillan Company, 1921), Gérard Cochet (la
Renaissance du livre, 1922), Jean Lebédeff (éditions Fayard, 1928) Clarence Gagnon (éditions Mornay, 1933). Aujourd’hui, les
bibliophiles du monde entier s’arrachent à gros prix ces premières éditions.
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Suzor-Côté
La mère et le père Chapdelaine
Maria au râteau
Eutrope
Lorenzo
François
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Thoreau MacDonald
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Clarence Gagnon
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Dans la diapositive suivante vous allez découvrir trois illustrations de la scène des bleuets : celles de Gérard Cochet, de Jean-
Paul Lemieux et de Clarence Gagnon.
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La scène des bleuets
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Des suites au romanLe roman a été adapté pour la scène, au cinéma, en bande-
dessinée, en radio-roman, etc.
Illustration : Louis Hémon (I) à Péribonka auprès de Samuel Bédard (II)
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Des suites littéraires
• On connaît trois tentatives, pas tellement réussies, de créer une suite au roman : Alma-Rose (1925) de Sylva Clapin, Maria Chapdelaine ou le Paradis retrouvé (1992) de Gabrielle Gourdeau et La Fiancée du lac (1992) de Philippe Porée-Kurrer
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Les filmsLe roman a donné lieu à trois films (Julien Duvivier, 1934 (ci-contre); Marc Allégret, 1950 (ci-dessous) ; Gilles Carle, 1984 (prochaine diapositive),.
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Le film de Gilles Carle
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Une bande-dessinée
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Le musée Louis-Hémon
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Les monuments Louis-Hémon à Péribonka
Cette sculpture très controversée, devant le musée, a été surnommée « L’Hymen de Maria ».
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Statuette de Suzor-Coté