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« Etat des lieux des Formations de Géomètres et de leurs collaborateurs: Le cas du Sénégal »Présenté par: Mr Mamadou NDIR, Géomètre Expert, Président ONGES
PLAN DE PRESENTATIONPLAN DE PRESENTATION 1- Préambule
2- Historique de la formation
3- Identification des problèmes
4- Ebauche de solutions
5- Programme d’actions
6- Conclusion
1- Préambule
La formation continue occupe une place prépondérante dans la vie de
nos Cabinets, compte tenu de l’évolution des sciences et techniques
notamment dans les domaines de la photogrammétrie, de la géodésie
et des sciences spatiales (Stations permanents, Stations GPS, etc.…)
En effet, les évolutions technologiques et juridiques obligent de plus
en plus les géomètres experts à se former continuellement pour
valoriser leurs connaissances et s’adapter à un monde scientifique et
technique en pleine mutation.
Au Sénégal, il est apparu nécessaire par suite du désengagement de
l’Etat en faveur des politiques d’ajustement structurel depuis les
années 1990, de créer un nouveau Cadre Juridique pour mieux adapter
la profession aux nécessités actuelles.
Ainsi, la loi 2000-04 du 10 janvier 2000 portant création de
l’Ordre National des Géomètres Experts a été promulguée par le
Président de la République.
Cette loi a été complétée en 2005 par le Décret 2005-1118 du 18
novembre 2005 portant approbation du Règlement Intérieur et par
l’Arrêté 08070 portant Code des Devoirs Professionnels.
Malgré cet arsenal juridique qui accorde une importance capitale à la
formation et au perfectionnement professionnel des Géomètres
Experts, la situation du corps des Géomètres reste préoccupante
aussi bien au niveau de l’Etat que du secteur privé.
Pour comprendre cette situation, nous allons présenter
l’historique de la formation initiale et l’évolution des effectifs et
procéder à l’évaluation des besoins de formation :
Historique de la formation
En 1960, année d’accession de notre pays à l’indépendance, la
formation des géomètres était assurée par l’Ecole Nationale des Travaux
Publics de Bamako, cette même année, avec l’éclatement de la
fédération du Mali, le Gouvernement Sénégalais, conscient du rôle
majeur joué par cette école, créa l’Ecole Nationale des Travaux Publics
de Dakar.
Cette école de métier, formera des techniciens supérieurs
jusqu’en 1974, Année de création de l’Institut Universitaire de
Technologie (IUT) rattaché à l’Université de Dakar.
De 1974 à 1990, cet institut formera des Techniciens
Supérieurs Géomètres (niveau BAC+2) et par la suite de 1990
à 1995 des Ingénieurs Géomètres Technologues (BAC+4).
Malheureusement, cet établissement verra ses portes fermées par
défaut de financement à la suite des politiques d’ajustement structurel.
De 1995 à nos jours, l’essentiel des formations initiales des
jeunes cadres sénégalais reste assurées par les instituts ou écoles de
formation de l’étranger.
A savoir :
L’école des sciences géographiques de France (ESG)
L’Ecole Supérieure des Géomètres et Topographes (ESGT)
L’école Nationale du Cadastre de Toulouse
L’Institut Agronomique Vétérinaire Hassan II de Rabat (IAV)
L’Institut des Techniques Spatiales de Moscou.
En l’absence de statistiques fiables, il est difficile de faire l’état
des lieux exact des effectifs. Cependant, le constat suivant peut être fait
sans risque de se tromper :
Le déficit chronique au niveau des personnels d’encadrement
dans les secteurs publics (cadastre et autres administrations) et
privé (ONGES et BTP) explique certains dérèglements au niveau de la
profession.
Identification des problèmes
Ce déficit est dû aux facteurs suivants :
-Vieillissement des effectifs de l’encadrement (départ à la retraite)
-Fermeture de la section Géomètre -Topographe de l’Institut
Universitaire de Technologie de Dakar (principale école de formation)
de 1994 à 2010
-Manque de sensibilisation et d’information au niveau des autorités
gouvernementales, universitaires et surtout au niveau des élèves des
établissements publics de formation du second cycle (niveau
Baccalauréat Scientifique et Technique).
EFFECTIFS: %
Administration 60 33
ONGES 60 33
BTP 35 20
Autres Secteurs 25 14
TOTAL 180 100
•Effectifs : Personnel Cadres Années 2010
Le diagramme à secteur donne une répartition des effectifs
(cadres), par secteur d’activités.
Ebauche de solutions
Du fait du manque de renouvellement des effectifs, des solutions sont
ébauchées par les pouvoirs publics et par l’ONGES:
Etat
Création d’une licence professionnelle au niveau de l’Institut
Universitaire de Technologie (IUT) de la Nouvelle Université de Thiès.
Cet Institut a pour mission de former des Techniciens Supérieurs
Géomètres Topographes au Diplôme Universitaire de Technologie
(DUT) au bout de 2 années d’études après le Baccalauréat.
Il ambitionne aussi d’ouvrir une section topographique dans le domaine
de la formation continue
Création d’une filière géomatique en octobre 2010, au Centre
d’Entreprenariat et de Développement Technique (CEDT-G15), fruit de
la Coopération entre le Gouvernement du Sénégal et le Canada (CEGEP
LIMOILOU) qui est un établissement d’enseignement collégial du
Québec, fondé en 1967.
Ainsi, les pouvoirs publics, les acteurs du secteur du
Bâtiment et des travaux publics et l’Ordre National des Géomètres
Experts du Sénégal se trouvent confrontés à un triple défi :
-Renouvellement du personnel d’encadrement
-Obligation de formation continue du personnel d’encadrement
-Elaboration de plans de carrière du personnel
Ordre National des Géomètres Experts
L’Ordre National des Géomètres Experts du Sénégal, conformément à la
loi, a entamé la réflexion pour l’élaboration d’un plan d’action qui se
résume comme suit :
Travail de sensibilisation des autorité gouvernementales, universitaires et
des établissements publics et privés sur la nécessité de créer de nouvelles
filières de formation en géomatique ou de renforcer les filières
existantes.
Sensibilisation des éléments cibles au niveau des établissements
secondaires (lycées) et des universités
Implication des membres de l’Ordre à :
L’élaboration et suivi des programmes de formation dans les
établissements publics et privés
Assurer des cours de vacation pour l’enseignement de la géomatique
au niveau des écoles de formation professionnelles (G15-BATISUP)
Accueil et encadrement des stagiaires provenant des écoles de
formation par les cabinets membres de l’Ordre.
Identification des besoins de formation continue au sein des cabinets
Elaboration d’un programme de renforcement des capacités des
géomètres experts et du personnel d’exécution des cabinets
Réalisation d’une base de données sur la gestion des personnels des
cabinets
La mobilisation des partenaires économiques et leur implication dans les
décisions qui touchent à la formation ou à la recherche (entreprises du
secteur du BTP)
Développement et renforcement d’un partenariat avec les membres
de la FGF, de la FIG et l’Ordre des arpenteurs canadiens pour
l’appui des plans de formation (organisation de stage d’été).
Programme d’action
En résumé les actions concernant les formations initiale et continue
sont les suivantes :
0-Formation Initiale
En ce qui concerne la formation initiale, l’Ordre compte développer les
relations avec les instituts de formation situés au Sénégal et à
l’extérieur (ESGT, Université de Laval, Ecole du Cadastre de
Toulouse, Ecole Nationale des Sciences Géographiques, Institut
Agronomique Vétérinaire Hassan II du Maroc etc….).
A ce titre, il compte faire une large diffusion au niveau de la presse,
pour sensibiliser nos jeunes étudiants sur l’existence de ces écoles ou
instituts de formation afin de les aider à s’orienter vers les filières de
formations en géomatique, pour l’année 2011
1-Formation Continue
L’évolution rapide des Technologies oblige les personnels des cabinets à
se former continuellement afin de perfectionner ou compléter les
connaissances acquises.
A cet effet, les actions de formation continue développées doivent avoir
pour principal objectif, de répondre aux préoccupations des géomètres
experts et des personnels des cabinets.
Afin d’atteindre cet objectif, l’Ordre compte développer des relations
de partenariat avec les Instituts ou Ecoles de formation
professionnelles (IUT de Thiès, CETD-G15, BATISUP, ESGT,
etc….), susceptibles de nous proposer des formations en adéquation
avec nos besoins. Ceci bien sûr, avec l’appui éventuel de l’Etat
Sénégalais et des Bailleurs de Fonds (Agence Française de
Développement, UE, etc…)
Conclusion
Le séminaire de Niamey se tient dans un contexte de crise économique
pour la plupart de nos Etats africains en voie de développement où tout
reste à faire en matière de gestion des ressources, d’aménagement du
territoire, d’urbanisme, de travaux fonciers et cadastraux ; mais aussi,
dans un contexte de plus en plus exigeant et face à la nécessité d’une
modernisation et d’un développement de nos cabinets afin de répondre à
la demande de nos Etats et des différents partenaires au développement.
Certes, la rareté de nos ressources financières ne facilite pas la
réalisation de nos ambitions. Cependant, nous restons convaincus
que les efforts conjugués des uns et des autres permettront
d’atteindre les objectifs fixés en matière de formation, seul gage de
l’émergence de nos pays en développement et par delà de nos
cabinets.
Pour cette raison, nous tenons à remercier très sincèrement les
organisateurs de cette manifestation qui vient à son heure, je veux
parler de la francophonie, de la FIG, de la FGF et de l’ Habitat.
MERCI DE VOTRE ATTENTION
FIN