« 40 millions d’automobilistes » a testÉ l’efficacitÉ … · 4 bactéries, les acariens ou...

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«40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES» A TESTÉ L’EFFICACITÉ DU FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIF

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« 40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES » A TESTÉ

L’EFFICACITÉ DU FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIF

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AVANT-PROPOS ..........................................................................................................................................................Les Français sont soucieux de la qualité de l’air qu’ils respirent .............................................................................Qu’est-ce que les particules et où les trouve-t-on ? .................................................................................................Sont-elles vraiment nocives ? .........................................................................................................................................

MÉTHODOLOGIE .........................................................................................................................................................L’objectif de l’étude : tester l’efficacité du filtre d’habitacle à charbon actif .........................................................Le dispositif mis en œuvre : du matériel scientifique performant et des automobilistes concernés par les problématiques environnementales ............................................................................................................................. Le Fidas mobile ................................................................................................................................................ Points et périodes de mesure ........................................................................................................................ Les automobilistes volontaires ......................................................................................................................

RÉSULTATS PAR ITINÉRAIRE ET PAR POINT DE MESURE ...............................................................................Valeurs de référence .......................................................................................................................................................Quand peut-on considérer que la qualité de l’air ne nuit pas à la santé ? ............................................................Le contexte environnemental ........................................................................................................................................Mesure des concentrations de polluants sur l’itinéraire 1 ......................................................................................Mesure des concentrations de polluants sur l’itinéraire 2 .......................................................................................Mesure des concentrations de polluants sur l’itinéraire 3 ......................................................................................

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS SUR LA POLLUTION À L’INTÉRIEUR DU VÉHICULE .........L’efficacité du filtre d’habitacle à charbon actif .........................................................................................................

SOMMAIRE3334

55

5556

7889

101214

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LES FRANÇAIS SONT SOUCIEUX DE LA QUALITÉ DE L’AIR QU’ILS RESPIRENT

En juin 2016, le sondage Les automobilistes et la qualité de l’air à l’intérieur du véhicule mené par l’association « 40 millions d’automobilistes » auprès de plus de 6 500 Français usagers réguliers d’un véhicule automobile révélait que 74 % des automobilistes se sentent concernés de manière générale par les problématiques liées à la qualité de l’air.

Les études se multiplient sur le sujet depuis quelques années, qu’il s’agisse de l’air à l’intérieur de nos habitations, dans la rue, ou même dans les galeries du métro, participant à la fois à l’information des citoyens mais aussi parfois à la dramatisation de certains phénomènes naturels : entre autres choses, la surmédiatisation des « pics de pollution » et la surenchère des municipalités concernant les mesures à prendre « d’urgence » nourrissent l’idée selon laquelle l’air que l’on respire aujourd’hui serait infiniment plus pollué que celui qui nous entourait il y a quelques années.

Heureusement, la vérité est tout autre : un rapport du CITEPA1 expose que la masse totale de particules émises entre 1991 (année où l’on a mesuré le plus d’émissions de particules d’origine humaine) et 2014 (année qui a enregistré la

plus faible quantité d’émissions de particules) a diminué drastiquement. Et les transports routiers, largement incriminés par la classe politique et les sensibilités écologistes, ne sont pas en reste :

La qualité de l’air s’améliore donc, depuis maintenant près d’une trentaine d’années. Est-ce à dire pour autant qu’il ne faut rien faire pour réduire encore les rejets polluants d’origine humaine ou qu’il est inutile de s’en prémunir ? La réponse est évidemment non, parce que la présence de particules dans l’air ambiant est loin d’être anodine, en particulier lorsque les concentrations sont importantes, même occasionnellement.

QU’EST-CE QUE LES PARTICULES ET OÙ LES TROUVE-T-ON ?

L’atmosphère terrestre est une enveloppe gazeuse dont les deux principaux constituants sont l’azote (présent à un peu plus de 78 %) et l’oxygène (environ 21 %). Le 1 % restant se partage entre d’autres constituants permanents (des gaz rares, de l’hydrogène et du méthane) et des constituants de teneur variable (vapeur d’eau, dioxyde de carbone, dioxyde de soufre, oxydes d’azote).

L’atmosphère contient aussi des particules solides ou liquides en très faibles quantités. Ces particules sont d’origines naturelles ou humaines :

Les particules naturelles – que l’on trouve principalement en moyenne et haute altitude – proviennent essentiellement d’éruptions volcaniques, des cristaux de sels portés par les embruns ou encore des feux de végétation. Mais leur origine peut aussi être organiques (des formes vivantes microscopiques comme les 1 Centre interprofessionnel technique d’Études de la Pollution atmosphérique

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1991 2014 Écart 1991 / 2014

Émissions de PM10 du transport routier (en kt)

79 36 - 54,4 %

Total émissions de PM10 (en kt) 620 276 - 55,5 %

Émissions de PM2.5 du transport routier (en kt)

74 29 - 60,8 %

Total émissions de PM2.5 (en kt) 469 169 - 64 %

Particules totales en suspension du transport routier (en kt)

86 45 - 47,7 %

Particules totales en suspension (en kt) 1 302 845 - 35,1 %

ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS DE PARTICULES ENTRE 1991 ET 2014 EN FRANCE MÉTROPOLITAINE

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bactéries, les acariens ou les moisissures), végétales (fibres et pollens) ou animales. Elles peuvent enfin provenir du sol : argile, limons et sables fins.

Les particules d’origine anthropique, quant à elles, sont émises par le chauffage (notamment au bois), la combustion de la biomasse à l’air libre, la combustion de combustibles fossiles dans les véhicules, les centrales thermiques et de nombreux procédés industriels. On estime qu’en moyenne, sur le globe, les particules directement produites par l’Homme chaque année constitueraient environ 300 millions de tonnes, soit environ 10 % de la quantité totale d’aérosols présents dans l’atmosphère.

SONT-ELLES VRAIMENT NOCIVES ?

Les éléments scientifiques disponibles concernant les concentrations de particules indiquent qu’elles peuvent représenter des risques pour la santé.

La toxicité des particules – qu’elles soient d’origine naturelle ou anthropique – dépend évidemment de leur composition, mais aussi largement de leur granulométrie (c’est-à-dire de leur taille). On distingue ainsi généralement deux granulométries de particules : les PM10 et les PM2.5.

« PM » - de l’anglais « Particule Mater » - peut être traduit en français par « Matière particulaire ». On parlera en réalité de la masse de la particule : les PM2.5

correspondent à la masse des particules comprises entre 0 et 2,5 μg (« microns » ou « microgrammes ») ; les PM10 sont les particules dont la masse est comprise entre 0 et 10 μg et contiennent donc par définition les PM2.5.

Les particules les plus grosses (supérieures à 10 μg), visibles à l’œil nu, ne sont pas les plus inquiétantes pour la santé humaine. Elles sont en effet retenues par le nez et la gorge et ne pénètrent donc pas dans l’appareil respiratoire.

Les particules comprises entre 2,5 et 10 μg atteignent les parties supérieures du système respiratoire, mais elles peuvent être éliminées par filtration des cils de l’arbre respiratoire et la toux.

Les particules les plus fines (< 2,5 μg, aussi dites de « fraction alvéolaire » parce qu’elles pénètrent jusque dans les alvéoles pulmonaires) sont les plus dangereuses. Elles sont capables d’aller au plus profond de l’arbre bronchique et atteignent ainsi les voies aériennes terminales et se déposent dans le système sanguin.

De ce fait, elles sont les plus nocives et l’éventail des effets des PM2.5 sur la santé est large, mais ce sont surtout les systèmes respiratoires et cardio-vasculaires qui sont affectés : augmentation des risques d’infections aiguës ou chroniques. On considère que l’ensemble de la population est touché, mais la sensibilité à la pollution peut varier en fonction de l’âge et de l’état de santé ; les personnes âgées et les jeunes enfants sont ainsi plus vulnérables à une mauvaise qualité de l’air.

Les données épidémiologiques montrent des effets indésirables des particules suite à des expositions à la fois à court et à long terme.

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L’OBJECTIF DE L’ÉTUDE : TESTER L’EFFICACITÉ DU FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIF

C’est donc à juste titre que 93 % des Français estiment que leur santé peut être impactée par la qualité de l’air qu’ils respirent.

Or, l’étude de perception menée par « 40 millions d’automobilistes » a également mis en lumière que 75 % des automobilistes ne se sentent pas protégés de la pollution de l’air lorsqu’ils sont à l’intérieur de leur voiture et qu’ils sont 43 % à ne pas connaître – de leur propre aveu – les bons réflexes pour réduire la pollution dans l’air intérieur de leur voiture. Une pratique d’autant plus nécessaire que cet espace confiné qu’est l’habitacle d’un véhicule particulier peut – s’il ne dispose d’aucune protection spécifique – contenir des concentrations de polluants dans l’air égales à celles que l’on retrouve dans l’air extérieur.

Forte de ces constats, l’association « 40 millions d’automobilistes » a donc entrepris de tester l’efficacité d’un équipement automobile présenté par les fabricants comme une solution performante pour empêcher les éléments polluants (particules et gaz) contenus dans l’air extérieur de pénétrer dans l’habitacle d’un véhicule : le filtre d’habitacle à charbon actif.

LE DISPOSITIF MIS EN ŒUVRE : DU MATÉRIEL SCIENTIFIQUE PERFORMANT ET DES AUTOMOBILISTES CONCERNÉS PAR LES PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES

LE FIDAS MOBILE« 40 millions d’automobilistes » s’est donc équipé d’un outil de mesure spécifique : le Fidas mobile, un analyseur de poussière en temps réel portatif.

POINTS ET PÉRIODES DE MESUREL’étude s’est déroulée en 3 étapes. Pour chacune, un itinéraire routier a été défini, sur lequel des points de repère ont été placés, correspondants aux endroits où des prises de mesure des polluants ont été réalisées :

Le jeudi 26 janvier 2017 à Paris, à 10h00 : Université Nanterre-La Défense, Paris-Ouest < > Quai d’Issy, Paris (15 kilomètres) (voir carte page 10) ;

Le jeudi 26 janvier 2017 à Paris, à 15h00 : Avenue du Président Kennedy, Maison de la Radio < > Quai de Bercy, Port de Bercy (11 kilomètres) (voir carte page 12) ;

DAVID LE DUR, INGÉNIEUR AU LABORATOIRE ADDAIRSociété française proposant de l’instrumentation de mesure de la pollution de l’air atmosphérique (gaz et particules)

« Le Fidas met en oeuvre une technique éprouvée depuis plus de 10 ans et qui a été certifiée par le LCSQA (Laboratoire central de Surveillance de la Qualité de l’Air – rattaché au Ministère de l’Environnement). C’est une technologie optique de comptage des

particules et de mesure de leur taille. L’appareil permet ainsi de donner un indice sur la granulométrie des particules et leur concentration. Il est utilisé par de nombreux acteurs en France : les laboratoires de recherche et les réseaux de surveillance de la qualité de l’air. C’est donc un outil fiable, reconnu comme étant une très bonne instrumentation. »

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Le vendredi 27 janvier 2017, au Mans, à 11h00 : Boulevard Demorieux / Boulevard Oyon < > Place de l’Éperon (11,4 kilomètres) (voir carte page 14).

Chaque itinéraire a été parcouru deux fois : la première fois sans aucun moyen de protection contre la pollution de l’air, afin de déterminer une valeur-repère des concentrations de polluants auxquelles sont exposés les automobilistes ; la seconde fois après avoir installé à l’entrée de la boucle de ventilation du véhicule un filtre d’habitacle à charbon actif, réputé efficace pour réduire la pollution de l’air à l’intérieur des véhicules. De nouvelles prises de mesures de concentrations de polluants ont ainsi été réalisées, permettant de calculer la performance de l’équipement.

LES AUTOMOBILISTES VOLONTAIRESPour réaliser les mesures nécessaires à l’étude, en conditions réelles de circulation et à l’intérieur de l’habitacle d’un véhicule, « 40 millions d’automobilistes » a lancé des appels à témoins, auprès d’automobilistes sympathisants de l’association. Trois d’entre eux, sensibles aux problématiques environnementales et automobiles, ont ainsi participé au test :

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FLORENCECycliste et automobiliste parisienne, qui loue une Toyota Yaris Hybrid

JULIENDéveloppeur d’applications web et mobile, propriétaire d’une Alfa Roméo Giulietta

JEAN-LOUISRetraité et ancien instructeur en auto-école, conducteur d’un Volkswagen Touran

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VALEURS DE RÉFÉRENCE

Dès 1987, l’Organisation mondiale pour la Santé a établi des « lignes directrices » - autrement-dit des recommandations, sans aspect contraignant – basées sur les données scientifiques recueillies par des experts, visant à offrir aux pays des conseils sur la façon de réduire les effets de la pollution de l’air sur la santé de leurs populations.

Plus précisément, les valeurs indicatives définies ont pour but d’informer les responsables de l’élaboration des politiques sanitaires et à fournir des objectifs aux actions à mener pour la prévention de la pollution atmosphérique.

Par ailleurs, chaque pays fixe des normes relatives à la qualité de l’air afin de protéger la santé publique de ses citoyens ; ces normes constituent un élément important de la gestion des risques et des politiques environnementales nationales.

En France, la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation rationnelle de l’Énergie) reconnaît le droit pour chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé et prévoit une surveillance de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire et une information au public.

C’est ainsi que le Code de l’environnement français définit un seuil « d’information et de recommandations » (pour un niveau de concentration des polluants au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine pour les populations particulièrement sensibles) et un seuil d’ « alerte », pour lequel le risque sanitaire existe pour l’ensemble de la population.

Le tableau ci-après résume les valeurs indicatives communiquées par l’OMS, les valeurs limites imposées par l’Union européenne et les différents seuils de déclenchement définis par la France pour les particules :

QUAND PEUT-ON CONSIDÉRER QUE LA QUALITÉ DE L’AIR NE NUIT PAS À LA SANTÉ ?

Le respect des valeurs communiquées par l’OMS permet de supposer une réduction importante des effets néfastes des particules pour la santé, mais il ne garantit pas la protection complète des personnes contre ces effets. En réalité, à ce jour, rien ne permet d’affirmer qu’il existe un seuil de concentration de particules dans l’air au-dessous duquel il pourrait n’y avoir aucun effet indésirable sur la santé. Il s’agit donc pour les instances et personnes responsables de la santé publique d’établir des normes qui visent à atteindre des concentrations les plus faibles possibles.

En 2013, la Commission européenne estimait que « plus de 80 % des Européens sont exposés à des niveaux de particules supérieurs à ceux préconisés par les lignes directrices sur la qualité de l’air émis par l’OMS en 2005. »

Polluant Période concernée Valeur numérique Objectif environnemental

PM10

Moyenne annuelle 20 μg/m3 Valeur indicative non-contraignante de l’OMS

Moyenne annuelle 30 μg/m3 Objectif national de qualité de l’air sur le long terme

Moyenne annuelle 40 μg/m3 Valeur limite – norme européenne

Moyenne journalière

50 μg/m3 Valeur limite non-contraignante de l’OMS, à ne pas dépasser plus de 35

jours par an

Moyenne journalière

50 μg/m3 Seuil national d’information et de recommandation, défini par arrêté

ministériel

Moyenne journalière

80 μg/m3 Seuil national d’alerte, défini par arrêté ministériel

PM2.5

Moyenne annuelle 10 μg/m3 Valeur indicative non-contraignante de l’OMS

Moyenne annuelle 10 μg/m3 Objectif national de qualité de l’air sur le long terme

Moyenne annuelle 20 μg/m3 Valeur cible – norme européenne

Moyenne journalière

25 μg/m3 Valeur limite – norme nationale

Moyenne journalière

25 μg/m3 Valeur indicative non-contraignante de l’OMS, à ne pas dépasser plus de

35 jours par an

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LE CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

Depuis le 20 janvier, les concentrations de particules dans l’air sont élevées dans certaines régions, les conditions météorologiques (influences anticycloniques, températures très froides et vents faibles) favorisant la persistance de l’épisode de pollution et empêchant la dispersion des particules.

Concentrations des PM10 pour la journée du 26 janvier 2017 en France métropolitaine (carte Prév’air)

Concentrations des PM10 pour la journée du 27 janvier 2017 en France métropolitaine (carte Prév’air)

Concentrations des PM2.5 pour la journée du 26 janvier 2017 en France métropolitaine (carte Prév’air)

Concentrations des PM2.5 pour la journée du 27 janvier 2017 en France métropolitaine (carte Prév’air)

Ainsi, pour les journées du 26 et 27 janvier 2017, dans les régions du Grand-Est, de la Bourgogne-Franche-Comté et de l’Auvergne-Rhône-Alpes, les seuils d’information et de recommandation sont atteints et le seuil d’alerte est localement dépassé. En Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Pays de la Loire, Nouvelle Aquitaine, Centre-Val de Loire, Occitanie et Provence-Alpes Côte d’Azur, les niveaux de concentration des polluants restent aussi relativement élevés.

Plus précisément, dans les régions concernées par l’étude de « 40 millions d’automobilistes » (l’Ile-de-France et les Pays de la Loire), les données relevées par les radars concernant les concentrations de particules sont variables : toute la région Ile-de-France est concernée par un dépassement net des préconisations de l’OMS sur les concentrations de PM2.5 pour la journée du 26 janvier, tandis que les concentrations les plus denses de PM10 sont localisées au Nord-Ouest de la capitale.

Au Mans, l’épisode de pollution aux particules se termine, après une qualité de l’air jugée de « médiocre » à « très mauvaise » depuis le 20 janvier. Le 27 janvier, les concentrations de particules retrouvent donc des valeurs plus habituelles et une qualité de l’air relativement bonne.

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MESURES DES CONCENTRATIONS DE POLLUANTS SUR L’ITINÉRAIRE 1

http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/fhca-itineraire-1_127402#13/48.8726/2.2829- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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Point de mesure Lieu Mesure en polluant PM2.5 (en μg/m3) Écart Sans / Avec

FHCA (en %)Mesure du polluant PM10 (en μg/m3) Écart Sans / Avec

FHCA (en %)Sans FHCA2 Avec FHCA Sans FHCA Avec FHCA

Départ Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense 64.03 53.88 - 15.85 % 72.69 74.21 + 2.09 %

1 Entrée du tunnel de La Défense 83.27 42.45 - 49.02 % 110.10 54.25 - 50.73 %

2 Tunnel de La Défense 89.59 21.94 - 75.51 % 120.10 27.35 - 77.23 %

3 Sortie du tunnel de La Défense 80.40 20.16 - 74.93 % 99.65 28.20 - 71.70 %

4 Porte d’Auteuil 73.28 12.59 - 82.82 % 89.83 15.88 - 82.32 %

5 Porte de Saint Cloud 76.36 13.13 - 82.81 % 92.96 18.83 - 79.74 %

Arrivée Quai d’Issy 73.61 9.55 - 87.03 % 82.27 12.63 - 84.65 %

Moyennes des concentrations de polluants sur le parcours 77.22 24.81 - 67.87 % 95.37 33.05 - 65.34 %

COMMENTAIRES

TRAJET SANS FILTRE D’HABITACLEGlobalement, les concentrations de PM2.5 mesurées à l’intérieur du véhicule

lors du premier trajet oscillent autour de 77 μg/m3 et sont donc en moyenne plus de 3 fois supérieures à la valeur limite définie par la France pour les moyennes journalières d’émissions de particules.

La concentration moyenne de PM10 mesurée dans l’habitacle, quant à elle, est de 95 μg/m3. Ponctuellement, les valeurs ont atteint 120 μg/m3, soit 2,4 fois la valeur limite recommandée par l’OMS. Ces valeurs particulièrement élevées ont été mesurées à l’intérieur du tunnel de La Défense, où la dispersion des particules est moins aisée qu’en milieu ouvert.

TRAJET AVEC FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIFAprès l’installation du filtre d’habitacle à charbon actif, on constate une réduction

très nette des taux de concentrations de particules, à la fois pour les PM2.5 et les PM10. En moyenne, les concentrations ont chuté de 66 %, passant ainsi sous les seuils établis par la France et sous les recommandations de l’OMS.

2 FHCA : Filtre d’habitacle à charbon actif- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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TABLEAU 1

0 à 20 21 à 30 31 à 40 41 à 50 51 à 65 66 à 80 81 et +

PM 10 (μg/m3)0 à 14 15 à 21 36 à 50 51 à 60 61 et +

PM 2.5 (μg/m3)22 à 28 29 à 35

LÉGENDE

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MESURES DES CONCENTRATIONS DE POLLUANTS SUR L’ITINÉRAIRE 2

http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/fhca-itineraire-2_127443#6/51.000/2.000- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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Point de mesure Lieu Mesure en polluant PM2.5 (en μg/m3) Écart Sans / Avec

FHCA (en %)Mesure du polluant PM10 (en μg/m3) Écart Sans / Avec

FHCA (en %)Sans FHCA Avec FHCA Sans FHCA Avec FHCA

Départ Avenue du Président Kennedy, Maison de la Radio 60.08 24.60 - 59.05 % 76.90 32.11 - 58.24 %

1 Avenue de New York, Jardins du Trocadéro 59.26 9.50 - 84.05 % 72.91 23.07 - 68.36 %

2 Cours Albert 1er, Pont de l’Alma 60.20 10.77 - 82.11 % 83.11 42.24 - 49.17 %

3 Quai des Tuileries, Place de la Concorde 61.21 9.73 - 84.10 % 88.53 21.75 - 75.43 %

4 Quai François Mitterrand, Pyramide du Louvre 51.60 12.14 - 76.47 % 64.32 18.18 - 71.73 %

5 Quai de l’Hôtel de Ville, Hôtel de Ville 51.36 18.54 - 63.90 % 58.78 28.70 - 51.17 %

6 Quai de la Rapée, Gare de Lyon 54.64 30.30 - 44.56 % 65.68 42.01 - 36.03 %

Arrivée Quai de Bercy, Port de Bercy 56.41 47.12 - 16.47 % 66.93 47.39 - 29.19 %

Moyennes des concentrations de polluants sur le parcours 56.84 20.33 - 64.23 % 72.14 31.93 - 55.74 %

COMMENTAIRES

TRAJET SANS FILTRE D’HABITACLELes concentrations de polluants relevées sur cet itinéraire sont nettement

supérieures aux valeurs limites (en moyenne 57 μg/m3 pour les PM2.5 – alors que la limite française est de 25 μg/m3 – et 72 μg/m3 pour les PM10 – alors que le seuil d’information et de recommandations est déclenché à partir de 50 μg/m3).

TRAJET AVEC FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIFEn moyenne, après l’installation du filtre, les concentrations de polluants

dans l’habitacle ont chuté de 64 % pour les PM2.5, devenant ainsi conformes aux prescriptions de l’Union européenne.

Pour les PM10, une réduction de près de 56 % du taux de particules a été constatée, les valeurs se rapprochant très sensiblement de l’objectif national de qualité de l’air.

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TABLEAU 2

0 à 20 21 à 30 31 à 40 41 à 50 51 à 65 66 à 80 81 et +

PM 10 (μg/m3)0 à 14 15 à 21 36 à 50 51 à 60 61 et +

PM 2.5 (μg/m3)22 à 28 29 à 35

LÉGENDE

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MESURES DES CONCENTRATIONS DE POLLUANTS SUR L’ITINÉRAIRE 3

http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/fhca-itineraire-3_127570#14/47.9951/0.2196- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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Point de mesure Lieu Mesure en polluant PM2.5 (en μg/m3) Écart Sans / Avec

FHCA (en %)Mesure du polluant PM10 (en μg/m3) Écart Sans / Avec

FHCA (en %)Sans FHCA Avec FHCA Sans FHCA Avec FHCA

Départ Boulevard Demorieux / Rond-point Boulevard Oyon 31.87 17.39 - 45.43 % 45.26 28.76 - 36.46 %

1 Boulevard Demorieux / Rond-point des Riffaudières 29.18 17.85 - 37.93 % 42.86 24.61 - 42.58 %

2 Boulevard Brossolette / Avenue Georges Durand 29.87 18.47 - 38.16 % 45.49 24.44 - 47.27 %

3 Boulevard Cugnot / Avenue Bollée 29.92 16.82 - 43.78% 32.80 19.75 - 39.79 %

4 Avenue Bollée, Lycée St Charles 27.83 15.86 - 43.01 % 43.31 20.34 - 53.04 %

5 Place des Jacobins 27.96 15.31 - 45.24 % 37.51 20.17 - 46.23 %

Arrivée Place de l’Éperon 26.79 15.35 - 42.70 % 34.26 21.17 - 38.21 %

Moyennes des concentrations de polluants sur le parcours 29.06 16.72 - 43.74 % 40.21 22.75 - 43.42 %

COMMENTAIRES

TRAJET SANS FILTRE D’HABITACLELes taux de concentration de particules mesurés dans l’habitacle du véhicule

sans filtration de l’air entrant sont nettement inférieurs à ceux relevés sur les parcours parisiens, mais témoignent néanmoins d’une qualité de l’air médiocre. Les valeurs des PM2.5 sont ainsi en moyenne 17 % au-dessus de la limite publiée par l’OMS, tandis que celles des PM10 sont environ 20 % en-dessous.

TRAJET AVEC FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIFQuel que soit le polluant mesuré, l’installation du filtre d’habitacle à charbon actif

a permis de réduire de plus de 43 % en moyenne les concentrations dans l’air intérieur du véhicule et de passer nettement sous les seuils et recommandations de santé publique.

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TABLEAU 3

0 à 20 21 à 30 31 à 40 41 à 50 51 à 65 66 à 80 81 et +

PM 10 (μg/m3)0 à 14 15 à 21 36 à 50 51 à 60 61 et +

PM 2.5 (μg/m3)22 à 28 29 à 35

LÉGENDE

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L’EFFICACITÉ DU FILTRE D’HABITACLE À CHARBON ACTIF

Cette étude a été réalisée avec des moyens associatifs, en termes de ressources humaines aussi bien que financières. La rigueur scientifique aurait peut-être imposé des relevés plus nombreux sur une plus grande variété de trajets routiers, mais l’association « 40 millions d’automobilistes » s’était donnée pour mission d’évaluer l’efficacité du filtre d’habitacle dans des conditions réelles de circulation et de déterminer s’il s’agissait d’un équipement valable pour prémunir l’automobiliste contre les effets néfastes de la pollution de l’air qu’il respire à l’intérieur de son véhicule.

Grâce au dispositif mis en place, des données fiables ont pu être recueillies et les résultats obtenus semblent probants : la comparaison entre les valeurs mesurées à l’intérieur du véhicule non protégé, puis protégé par un filtre d’habitacle, a mis en évidence que, sur l’intégralité des 22 points de mesure répartis sur 3 itinéraires routiers, les trajets réalisés alors que le véhicule était équipé d’un filtre d’habitacle à charbon actif ont enregistré une réduction sensible des concentrations des particules PM2.5 et PM10 dans l’habitacle (de - 43 % à - 68 % en moyenne selon le polluant).

D’après David LE DUR, ingénieur au laboratoire ADDAIR, il n’y a pas de doute : « Lorsqu’il y a une baisse significative sur un compteur de ce type [l’analyseur de poussières] – à partir du moment où l’on change un seul paramètre (ici le filtre d’habitacle : pas de filtre, pas de baisse ; installation d’un filtre, baisse immédiate de la concentration vue par le compteur), il est évident que c’est lié. Le comptage ne se trompe pas. On peut toujours remettre en cause le calibrage de l’analyseur – on peut l’optimiser – mais il n’empêche que la différence existe. Il est donc incontestable qu’on a eu une réelle diminution des concentrations grâce au filtre d’habitacle. »

À partir de ce constat, il est donc cohérent pour l’association « 40 millions d’automobilistes » – qui œuvre notamment pour une meilleure information des automobilistes et leur protection – de préconiser, sur les véhicules acceptant ce type d’équipement, un filtre d’habitacle à charbon actif. Il est en effet prouvé qu’il permet d’améliorer la qualité de l’air respiré par les occupants du véhicule en filtrant notamment les particules néfastes pour la santé humaine.

Toutes les informations techniques et les recommandations de « 40 millions d’automobilistes » au sujet du filtre d’habitacle à charbon actif sont publiées dans le livret Le filtre d’habitacle à charbon actif, consultable et téléchargeable gratuitement sur le site Internet de l’association www.40millionsdautomobilistes.com.