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Au chevet de l'enfance en danger N° 0 8 NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2009 magazine andes www.landes.org

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Au chevet de l'enfance en danger - Novembre / décembre 2009

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Au chevet de l'enfanceen danger

N°0 8NOVEMBRE . DÉCEMBRE 2009

magazine

andeswww.landes.org

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éditorial

« Je continuerai àm’élever contre

une réforme, qui aura pour

conséquenceinévitable de

réduire lespolitiques

territoriales »

Il n’est pas dans mes habitudes decommenter dans ces colonnes l’actualitépolitique nationale. Mais chacuncomprendra que, s’agissant de la réformedes collectivités territoriales dont lesgrandes lignes ont été présentées le20 octobre dernier par le Président dela République, je fais une exception.

Ce projet de loi, qui sera débattuau Parlement à la fin de l’année,s'attaque frontalement à la démocratielocale et va à l’encontre de la décentralisation mise en place dansnotre pays par François Mitterrand et Gaston Defferre.

Pour le chef de l’Etat, le but est soi disant de simplifier le « mille feuilleterritorial», et de mettre un terme àl’enchevêtrement des compétences.Cette argumentation est mensongère.

Pour s’en convaincre, il suffit d’examinerle « premier pilier » de la réforme,la création des 3000 conseillersterritoriaux appelés à remplacer les6 000 conseillers généraux et régionaux.Ces nouveaux élus siègeraient à la foisau Département et à la Région, afin,nous dit-on, de mieux articuler lesactions des deux collectivités. En réalité,90% des actions engagées par lesdépartements et les régions relèventde leur champ de compétencespropres et ne se chevauchent pas. En revanche, avec cette réforme quiverra la disparition des cantons, les citoyens ne pourront plus se prononcer distinctement par leursvotes, sur un projet d’actiondépartementale et un projet régional.C’est une régression démocratiquemajeure. En fait de clarification, la réformeintroduit une double confusion :confusion du rôle des élus et confusiondes missions des deux collectivités.

S’agissant des économies que la réductiondu nombre d’élus engendrerait,il faut rester sérieux. Cette réforme netouche que 1% des élus de notre pays.Le gain financier est estimé par legouvernement à 70 millions d’euros,soit à peu près le montant des salairesversés au seul personnel de l’Elysée !Sans compter que le projet de loiprévoit d’augmenter de 20%les indemnités des nouveaux élus.Un « détail » dont ne se vante pas legouvernement dans le service après-vente de sa réforme.

En réalité, il faut chercher ailleurs lesraisons de ce projet. Se demander parexemple à qui profitera le nouveaumode de scrutin à un seul tour quidésignera les conseillers territoriaux.Observer aussi que le nombre deconseillers par département, ainsi quele découpage des futures circonscriptionsélectorales seront décidés par legouvernement et par lui seul, aumoyen d’ordonnances et de décrets,sans véritable contrôle démocratique.

Conjuguée aux suppressions de lataxe professionnelle et de la clause de compétence générale, cette réformen’a pas d’autres buts que d’affaiblirles départements et les régionsau profit d’un pouvoir d’Etatomniprésent et omnipotent.

Les élus locaux ne sont pas dupes etencore moins « usés » comme le prétendle Président de la République.Personnellement, je continuerai àm’élever contre cette réforme, quiaura pour conséquence inévitable deréduire les politiques territoriales etde porter atteinte aux services publicsde proximité et d'aide aux personnes.

Henri EmmanuelliDéputé, Président du Conseil général des Landes

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La photo des lecteurs

Photographes amateurs, si vous voulez que vos images soient publiées dans cette page, adressez-nous un fichier au format jpg par mail.

[email protected]

Chaque photo sera créditée du nom de son auteur et pourra être accompagnée d’une légende de 150 signes au maximum. XLandes Magazine se réserve le choix de publier ou non les photos et celui de la date de parution. La publication des photos ne sera pas rémunérée.

Géraldine Allier

Coucher de soleil sur le lac de Sanguinet

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sommaire

3 L’éditorial

4 La photo des lecteurs

6 Atlantisud, carrefour du surf

8 Le casse-tête budgétaire

9 Nouvelles technologies et solidarité

12 Une priorité pour le Conseil général

14 Une journée d’information et d’échanges

16 Les conduites addictives

18 Entretien avec le psychiatreXavier Pommereau

20 Le nouveau portail interactifdu Département

Actualités

18 25

Dossier sur la protection

de l'enfance

Atlantisud, carrefour du surf

12

Dossier protection de l’enfance

6

Bimestriel édité par

le Conseil général des Landes

Directeur de la publicationHenri EmmanuelliCo-directeur de la publicationJoël GoyheneixComité de rédactionGabriel Bellocq, Guy Berges, Nicole Bippus, Robert Cabé, Isabelle Cailleton, Gilles Couture, Pierre Dufourcq, Xavier Fortinon,Joël Goyheneix, Dany Michel, Bernard Subsol, Alain Vidalies.Rédaction en chef Lionel NiedzwieckiRédactionCatherine Acher, Florence Bord, Valérie Dechaut-Geneste, Catherine DutournierPhotographies Sébastien Zambon

Landes Magazine

Direction de la communication23, rue Victor-Hugo, 40025 Mont-de-Marsan Cedex.Téléphone 05 58 05 40 35Fax 05 58 05 41 89Courriel [email protected] internet www.landes.org

Direction artistique

& réalisation

www.ledesignroom.com - HossegorImpresssion

Imaye Graphic - LavalDistribution

La Poste Dépôt légal

Novembre 2008. N°ISSN 0761.6082

Landes Magazine est imprimé à 170 000 exemplaires

22 L’avenir de la filière avicole

25 Rencontre avec la biographe de Francis Planté

26 Gros plan sur le Conservatoire des Landes

27 L’agenda des sorties

30 Les trophées XL du sport

Initiatives

Culture

Sport

Perspectives

Rencontre avec

la biographe de

Francis Planté

entretien avec

avec le psychiatre

Xavier Pommereau

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grand angle

Atlantisud,carrefour de la glisse

Deux géants de l'industrie du surf, Volcom et Rip Curl,

ont implanté en octobre leur baselogistique à Saint-Geours-de-Maremne.

Un choix rationnel pour ces deuxgroupes en mode croissance.

Les mauvaises langues diront qu’ilétait temps. Les autres, pluspragmatiques, se réjouirontd’accueillir sur le site d’Atlantisudla crème du surf mondial. Sociétésemblématiques de la filière glisse, Volcomet Rip Curl ont choisi la zone d’activitésde Saint-Geours-de-Maremne pour yinstaller leur plate-forme logistique.Celles-ci irrigueront l’ensemble de leurmarché européen. Pour Rip Curl, le choix du sud des Landes répond àune triple exigence. « Nous voulionsun site sur une autoroute (A 63),capable d'encaisser une croissance de nos activités futures, et enfin, un emplacement qui pouvait offrirtous les éléments de modernité : technologies de l'information,bâtiments aux normes écologiques etc...Il s'avère que sur ces trois axes,Saint-Geours-de-Maremne était lasolution la plus compétitive », expliqueBaptiste Caulonque, Directeur généralen charge des opérations chez Rip Curl.

Retrouvez l'intégralité de l'interviewde Baptiste Caulonque,

DG de Rip Curl sur XLTV

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grand angle

La plate-forme de l'équipementiers'étend sur 12 000 mètres carrés. 6 millions de pièces (prêt-à-porter,accessoires) pourront y être stockées à l’attention de ses 3 500 clientseuropéens. En comptant les futuresembauches, 65 personnes pourraient ytravailler. Un chantier d'envergure, dotéd’une capacité d'extension et donc decroissance. « Pour nous, c'est plus deplace, ce après quoi nous courrions, et surtout une bien meilleure organisation de l'espace pour avoir une productivité supérieure », poursuitBaptiste Caulonque. « Nous sommessur un outil moderne, aux standards dela profession, qui nous garantit unecapacité de croissance intéressante ». De son côté, Volcom, spécialisé dans les vêtements et accessoires de surf,skateboard et snowboard, bénéficierad’une future zone de stockage de 6 000 m² avec une possibilitéd'extension de 18 000 m². Au regard deces deux implantations, Atlantisud estdevenu en quelques semaines le pointnévralgique des poids lourds de la glisse.

Un parc d'activitésde référence

Le Parc d’activités Atlantisud de Saint-Geours-de-Maremne sera, à terme, laplus importante zone d’activités entreBordeaux et l’Espagne. Ce parc, ouvertà toutes les activités industrielles, offrela possibilité d’avoir des bâtimentsindustriels « clés en main ». Situé en bordureimmédiate de l’autoroute A63, la qualitéde l’aménagement du site et de sonenvironnement en font un lieu idéal pourl’implantation d’activités industrielles,logistiques, tertiaires et commerciales.Les promoteurs d'Atlantisud - le Conseilgénéral et la communauté de communesMaremne Adour Côte Sud - ont souhaitéque l’ensemble du site fasse l’objet d’unaménagement paysager de haute qualité(bâtiments aux normes HQE), permettantl’intégration de l’immobilier d’entrepriseau milieu naturel et une transition doucevers le domaine forestier environnant.

Plus d'infos sur www.atlantisud.com

« Le parc a franchi un cap important »,relève Eric Sargiacomo, directeur desentreprises et des initiativeséconomiques au Conseil général desLandes. « D'abord parce que Volcom et Rip Curl s'inscrivent parmi lespremières implantations sur la zone,ensuite parce que ce sont deuxmarques de référence dans le domainede la glisse, et enfin, leur présencepermet de stabiliser toute la partielogistique de ces entreprises sur lesLandes ». La présence de deux grandsnoms de la filière apporte au sudaquitain une forte plus-value en termed’image, de notoriété et de dynamisme.« Aujourd'hui, il ne faut pas ignorer quela filière glisse représente dans ledépartement à peu près 300 millionsd'euros de chiffre d'affaires pour lesentreprises landaises et un peu plus de 1 000 emplois directs », poursuit EricSargiacomo. Installé sur 300 hectares,le Parc d'activités a l'ambition dedevenir une véritable pépinière d'entreprises, avec, à la clef entre 3 000et 5 000 emplois.

La plateforme de Rip Curl s’étend sur 12 000 mètres carrés. Six millions de pièces pourront y être stockées

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actualités

Le casse-têtebudgétaire Transferts mal compensés, dotations atones,crise économique et autonomie financière menacée :la préparation du budget 2010 du Département estplus difficile que jamais

◆Lionel Niedzwiecki

Le 6 novembre, les élus du Conseilgénéral vont débattre des orientationsdu budget 2010. D’ores et déjà lapréparation de ce budget s’avèreextrêmement compliqué. Le Département est en effet confrontéà un effet de ciseaux sans précédententre des charges en constanteprogression, notamment dans le secteur social, et des recettesen nette diminution

Premier écueil : les transferts de l’Etatsont toujours aussi mal compensés.Le « coût net » de ces transferts (APA,RMI/RSA, personnels TOS et DDE, prestation de compensation du handicap,tutelle aux majeurs) est estimé à 42 millions d’euros, soit 10% du budgetdu Conseil général. La situation n’estpas nouvelle. Mais elle empire. Ainsi, s’agissant de l’aide auxpersonnes âgées et en particulier del’APA (Allocation pour l’Autonomie),les participations versées par la CaisseNationale de Solidarité pourl’Autononie vont encore diminuer.Elles représentaient 43% de ladépense en 2002. Elles ne dépasserontsans doute pas 30% en 2010. Dans le même ordre d’idée, lesprévisions d’évolution des dotationsde l’Etat sont pour 2010 inférieures àl’inflation prévisionnelle.

Deuxième écueil, la crise. Les recettesdes droits de mutations sont en chutelibre depuis la crise immobilière. En 2008, le Département avait perçu40 millions d’euros sur les transactionsimmobilières. En 2009, les recettesliées aux droits de mutations vont àpeine dépasser les 25 millions d’euros !

Département de plus du tiers. La collectivité passerait ainsi sousles fourches caudines des dotationsd’Etat, avec une incidence directe surles politiques départementales etdonc les services publics de proximité.

RecentrageDans tous les cas de figure, HenriEmmanuelli a prévenu : en 2010, le Conseil général se recentrera sur ses compétences propres et réduirases interventions extérieures (-10% surles subventions de fonctionnement etles règlements départementaux).

Les moyens généraux de fonctionnementde la collectivité seront également revus à la baisse.

A ce prix, le Département poursuivrases efforts en faveur de la solidaritédont les dépenses représentent 46%du budget, mais aussi en direction descollèges et de la voirie départementale.

Depuis des années, les élus du Conseilgénéral ont veillé à ne pas tropendetter la collectivité sans pourautant recourir à une fiscalité troplourde. La pression fiscale sur lesménages dans les Landes reste eneffet la plus faible d'Aquitaine.Combien de temps ce cap pourra-t-ilêtre maintenu ? C’est la question quel’on peut se poser à la lumière duprojet de réforme territoriale. D’ores etdéjà, les élus ont prévu de recourir à lafiscalité pour équilibrer le budget 2010.Ce sera la première fois depuis 2006.

Une réforme en trompe-l’œilLe troisième écueil est d’autant plusproblématique que l’on ne saittoujours pas précisément quellesseront les ressources fiscales dontdisposera à l’avenir le Départementpour financer ses budgets .

Si l’on s’en tient au projet de loides finances 2010 examiné par leParlement, un nouvel impôt économiqueserait attribué aux Départements enremplacement de la taxe professionnelle.Encore faut-il préciser que lesentreprises de moins de 500 000 eurosde chiffre d’affaires ne paieraient pascette cotisation complémentaire sur lavaleur ajoutée.Le manque à gagner pour lescollectivités a été chiffré à 10 milliardsd’euros, compensé, affirme l’Etat, par leversement du produit de diverses taxeset par une dotation budgétaire.Qui au bout du compte financera ?Sans doute les ménages….

D’autre part, dans le cadre de cetteréforme fiscale, le Département negarderait plus qu’un seul impôt « ménage »avec un pouvoir fiscal encadré : la taxefoncière sur les propriétés bâties.

En 2010, les départementscontinueront de bénéficier des produitsde la Taxe d’Habitation et du FoncierNon Bâti. Mais le taux de chaque taxesera celui de 2009 revaloriséforfaitairement.

Pour la Taxe Professionnelle,les départements percevront unecompensation budgétaire relais

Ces dispositions, si elles seconfirmaient, conduiraient à unelimitation du levier fiscal du

Les élus doivent débattre desorientations budgétaires dans un contexte incertain

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actualités

Le 13 novembre, les représentants des collectivités et desstructures qui travaillentdans le secteur de lasolidarité se réuniront àMoliets pour un colloquesur les nouvellestechnologies organisé par le Conseil général et l’Agence landaise pour l’informatique.

Depuis 1985, l’Agence landaise pour l’informatique (Alpi), devenue syndicatmixte en 2003, a pour mission de promouvoir et de mutualiser les moyensinformatiques dans le département. Le chemin parcouru est considérabledepuis les connexions internet dans les établissements scolaires en 1997,la mise en œuvre de la plate-forme de dématérialisation des marchéspublics en 2005 jusqu’au dispositif de visioconférence étendu à l’ensemble dudépartement cette année. « Nous mettonsla technologie au service des collectivités,dont 500 sont adhérentes au syndicat,

et du public landais. La thématique du colloque autour de la solidarité et destechnologies de l’information et de lacommunication va s’intéresser auxattentes des personnes âgées et à mobilitéréduite. C’est un des défis importants quel’Alpi souhaite accompagner auprès desacteurs de la solidarité » indique RenaudLagrave, directeur de l’Alpi.A l’occasion du colloque, l’action entreprise au foyer Majouraou de Mont-de-Marsan sera évoquée.

Une vie plus autonome à MajouraouRégine Bentéjac, directrice du foyer, esten pleine effervescence. Une partie des54 résidents, essentiellement handicapésmoteurs, déménage dans de nouveauxlocaux. Le foyer est en travaux. L’extensions’achève alors que la réhabilitation dedeux bâtiments existants est en coursjusqu’à la mi 2010. Près de 66 résidentspourront être accueillis à l’issue du chantier qui a mobilisé 8 millions d’eurosd’investissement. Pour autant, il ne s’agit pas d’un chantiertraditionnel que mène l’association l’AutreRegard, gestionnaire du foyer depuis 1978.Il fait suite à une réflexion globale entamée lors d’un voyage de quelquesjeunes résidents en Suède à l’été 2007.

Régine Bentéjac raconte : « la Suède esttrès en avance sur la prise en compte duhandicap et prône le libre choix du modede vie pour la personne handicapée, un citoyen considéré à part entière. Cet axe est inscrit dans la loi française de2005. Nous avons voulu nous appuyer sur ce que l’on a vu près de Göteborg pourimaginer une réhabilitation au bénéficede la personne handicapée, en lui donnant une autre ouverture et une vieplus autonome. Nous avons travaillé pourque la technique compense autant quepossible le handicap. Le projet architectural est un moyen d’accompagnerle changement et plus largement dechanger le regard sur le handicap. »Trois unités neuves sont réalisées avecdes équipements adaptables à chacun. « Beaucoup de créations ont été imaginéesen interne avec les ergothérapeutes, psychothérapeutes, kinésithérapeutes, ettous les professionnels qui interviennent,comme par exemple le mobilier, les lavabos réglables en hauteur, destiroirs coulissants… » souligne-t-elle.

La domotique au service du handicapLes nouveaux aménagements incluentégalement de la domotique. Ainsi, les portes d’accès aux chambres sontcommandées par badge, l’éclairage estactionné automatiquement, la translationlit/sanitaire s’effectue à l’aide d’une glissière en plafond qui facilite la mobilité.Autant d’exemples qui sécurisent le résidantet lui permettent de gagner en autonomie.Tous sont d’ailleurs ravis de leur nouvelespace et ont plaisir à le faire visitercomme Françoise qui a déjà branché sa chaîne stéréo et décoré les murs deposters de Michel Sardou. Tous y comprisles 75 salariés dont les conditions de travail vont être sensiblement facilitées. De surcroît, le foyer Majoraou disposedésormais de petits appartements pourles plus autonomes, tous équipés desmêmes avancées technologiques. Une façon d’apprendre à vivre seul avecd’autres perspectives. Il est vrai que si20% des résidants ont plus de 60 ans (le doyen a 89 ans), 20% ont moins de 40 ans et aspirent à une vie plus autonome.La technologie peut y contribuer.

Landes 2040 numérique et solidaire

Nouveaux équipements au foyerMajouraou de Mont-de-Marsan

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L’Institut thérapeutiqueéducatif et pédagogiquede Saint-Paul-lès-Daxdevrait être mis en serviceà la rentrée scolaire 2010.Il se substitue à celui de Dax et développe un projet éducatif,pédagogique et psychologique plus adapté aux besoinsdes jeunes accueillis.

« L’objectif des ITEP, c’est le retour enmilieu scolaire ordinaire. On propose auxenfants et adolescents de construire unparcours et un projet individualisé d’accompagnement avec l’EducationNationale » éclaire Sandrine Marietti,directrice adjointe du CentreDépartemental de l’Enfance, en chargedu pôle inadaptation.Les ITEP ont la mission d’intégrer scolairement les jeunes via un projetd’accompagnement et des pistes d’orientation évaluées en liaison avecl’Education Nationale. L’autre objectifétant de s’implanter dans le tissu local,un moyen de réussir l’intégration socialedes jeunes. L’opération qui se réalise àSaint-Paul, à côté du foyer Tournesoleil,va permettre de renforcer ces objectifs.

Jusqu’alors, l’ITEP situé à Dax dans unemaison d’habitation n’admettait qu’unequinzaine d’enfants et adolescents de 7 à 13-14 ans. Le nouvel établissementaccueillera des jeunes de 7 à 18 ans, soittrente places et 10 places en Sessad. D’autrepart, la structure sera dotée d’un internat séquentiel permettant un accueil de 1 à 3 nuits par semaine. Un internat séquentielde 8 places pour les jeunes garçons de 13 à 18 ans sera maintenu à Dax, face auCentre médico-psycho-pédagogique.

Des prestations élargiesAvec une plus grande amplitude dansl’âge des jeunes accueillis, l’ITEP proposeraune gamme de prestations nouvelles.Tout d’abord, un enseignant du secondairedevrait être affecté à l’établissement.Ensuite, des ateliers pré-professionnelsseront créés : option restauration-serviceset option horticulture.De fait, les bâtiments vont s’articuler parpôles : les ateliers éducatifs et les 3 sallesde classe, les ateliers pré-professionnelspour les plus grands, le restaurant thérapeutique, la serre horticole, l’internatenfants, le pôle sportif, le pôle de soins,le pôle de direction, secrétariat et accueildes familles… Le projet conçu par le cabinetd’architectes bordelais Lassaux et Pouget,ménage une répartition harmonieuse surle terrain et prévoit 1.400 m2 de surface utile.La construction estimée à 3,8 millionsd’euros est financée majoritairement parle Centre Départemental de l’Enfance

et par des subventions de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomieet du Conseil général. « On va disposerd’un outil plus moderne. Les jeunes vontpouvoir développer leurs acquis et progresser dans une structure qui vaaccompagner leur évolution » termineSandrine Marietti.

L’ITEP de Saint-Paul-lès-Dax sort de terre

Qu’est-ce qu’un ITEP ?Auparavant dénommés Instituts de rééducation psychologique et pédagogique, les Instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques (ITEP) s’adressent auxenfants et adolescents présentantdes troubles du comportement,troubles de l’attention, de l’apprentissage et troubles relationnels principalement. Les ITEPreçoivent des jeunes dont les capacitésintellectuelles sont préservées.A ne pas confondre avec les Institutsmédico-éducatifs (IME) qui accueillentdes enfants présentant des déficiences intellectuelles de légèresà profondes en fonction de l’agrémentde l’IME. Quant aux services d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad), ce sont desstructures d’éducation spécialiséesqui interviennent par type de handicap à domicile et sur les lieuxsociaux tels que les écoles, les centres de loisirs...

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actualités

Décès de deux figures du Conseil généralLe Département a perdu ces dernières semaines deux collaborateurs : François-XavierBenusiglio, ancien Directeur de l'Education, des Sports et du Patrimoine et l'ancienconseiller général, Jean-Claude Sescousse. François-Xavier Benusiglio, décédé à l'âgede 54 ans, a participé activement à des actions fortes comme le Festival de Flamenco,l'opération « Un collégien, un ordinateur portable » ou encore la conservation et ladiffusion du patrimoine culturel landais. Jean-Claude Sescousse, conseiller général(1997-2004) et ancien maire de Saint-Vincent-de-Tyrosse, a disparu à l'âge de 67 ans.Il a accupé également la présidence des syndicats mixtes du Pays tyrossais et duMarais d'Orx en 1997. L'Assemblée départementale a observé, le 23 octobre dernier,une minute de silence en hommage aux deux hommes.

Le Départementaux côtés desagriculteursA l'occasion de l'ouverture du budget,le 23 octobre, l'Assembléedépartementale a voté une motiondemandant au gouvernement et àl'Union européenne la préservation durevenu des agriculteurs, par la mise enplace d'outils de régulation. Par ailleurs, notez que les élus ontaccordé aux agriculteurs sinistrés parla tempête Klaus une enveloppe de235 000 euros lors de la commissionpermanente du mois de septembre

Gavage des canes :H.Emmanuellisaisit B.Lemaire Le président du Conseil général a saisi le ministre de l'Agriculture, le président du CIFOG (ComitéInterprofessionnel des Palmipèdes àFoie Gras) et du PALSO (Association deDéfense des Foies Gras du Sud-Ouest)sur l'urgence d'un nouvel accordinterprofessionnel, aujourd'huicaduque, fixant des normes de respectdes critères de qualité de laproduction de foie gras. Selon HenriEmmanuelli, un affaiblissement desnormes minimales de qualitéobligatoires pour la production « seraitpréjudiciable à l'ensemble de la filière,en termes de qualité et de prix ».Le président a également fait part de ses« plus vives inquiétudes » à Christian Pees,dirigeant du groupe Euralis, sur legavage des canes en Bulgarie, comptetenu des impacts sur la filière.

Tourisme : Lesprofessionnelsont le sourireSelon le Comité Départemental duTourisme, la saison 2009 dans lesLandes clôture sur une note positive,septembre ayant connu une belleaffluence. De façon générale, la saisona été « bonne » voire « très bonne »pour les professionnels interrogés. La fréquentation a même été jugéesatisfaisante par 66% desprofessionnels. Malgré cet optimisme,certaines filières (hébergementscollectifs) ou territoires (intérieurs surtout) ont rencontré plus dedifficultés pour maintenir leurfréquentation. Plus d’infos surwww.tourismelandes.com

La MLPH et le CMSdéménagentA partir du 5 novembre, la MaisonLandaise du Handicap et le CentreMédico-Social de Mont-de-Marsaninvestissent de nouveaux locauxcommuns. Objectifs : organiser lesdeux services du Conseil général ausein d’un seul et même bâtiment, afind’offrir un confort d’accueil adaptéaux publics concernés. L'accueil dupublic pour les deux structures se feradésormais au 836 avenue Eloi Ducom40 025 Mont-de-Marsan.

La Maison Landaise du Handicap et le nouveau Centre médico-social de Mont-de-Marsan

François-Xavier Benusiglio

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dossier

La protection de l'enfanceau premier rang des priorités L'enfance en danger, une réalité inacceptablepour le Conseil général des Landes qui a fait del'amélioration de laprotection de la jeunessel'une de ses priorités.

Hébergement d’urgence, aide éducativeà domicile, accueil d’enfants seuls...Pivot en matière de protection del'enfance, le Département s'est emparéde cet enjeu et en a fait un axe majeurde sa politique. « Le Conseil général,sous l'impulsion du présidentEmmanuelli, a pris à bras le corps cettecompétence et a développé, au coursdes 25 années de décentralisation, desinitiatives particulièrement innovantes,dont certaines ont été reprises par lelégislateur », souligne Jean-ClaudeDeyres, vice-président du Conseilgénéral, délégué à la Solidarité.

Parmi ces dispositions : la création, dès 1986, d'un numéro de téléphonepour le signalement d'enfants endanger (0 800 40 05 05), un servicedépartemental de psychologuesintervenant dans les crèches, ou encorela mise à disposition d'avocats pour lesenfants, afin d'accompagner les jeunesmaltraités dans les procéduresjudiciaires. Aujourd'hui, 36 millionsd'euros sont consacrés par leDépartement à la protection del'enfance au sens large. « Le noyau durde cette action concerne l'enfance endanger », explique Francis Lacoste,Directeur de la Solidaritédépartementale au Conseil général. « 1 700 enfants sont concernés dans les Landes », précise-t-il. « Parmi eux, 1 000 sont accueillis hors de leur domicilepar des assistantes familiales, dans des lieux de vie ou des établissements. Au total, 800 salariés concourent à cet accueil », détaille-t-il.

SchémadépartementalPour charpenter la mise en oeuvre des politiques dans ce domaine, le Département s'est doté d'un « schémadépartemental ». Cet outil, élaboré dans le cadre d'une démarcheparticipative, vise à impliquerl'ensemble des professionnels etinstitutions en lien avec l'enfance. « Il s'agit de structurer un véritable servicepublic de protection de l'enfance, c'est-à-dire les services du Conseil général etceux des établissements publics, en lienavec le secteur associatif habilité »,reprend Francis Lacoste. « L'un desobjectifs du schéma départemental esteffectivement de rendre plus cohérentel'offre de service et de la « caler » sur les besoins recensés chez les jeunes », poursuit-il. Pour aller plus loin dans sa démarche, le Département a installéun Observatoire sur la protection del'enfance. Présidé par le président duConseil général, il regroupe unequarantaine de partenaires :représentants de l'autorité judiciaire,Education Nationale, le secteur de lasanté, le secteur associatif, la ProtectionJudiciaire de la Jeunesse...). Le recueil des données statistiques est l'une de ses missions. « Cet outil examine et analyse les données relatives à l'enfance endanger, dont certaines doivent êtretransmises à l'Observatoire national de l'enfance en danger », explique le Directeur de la DSD.

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dossier

Les services duDépartementmobilisésTrois services départementauxconcourent à la protection del'enfance :

■ L'Aide Sociale à l'Enfance mène des actions de prévention de lamaltraitance et développe différentsmodes de prise en charge des enfantsen difficulté. Contact : [email protected]

■ Le service de la Protection Maternelleet Infantile : Il accompagne les couples,les femmes enceintes, les parents etleurs enfants, pour les conseiller et lesaider, par l’intervention de médecins,puéricultrices, sages-femmes,psychologues. Contact : [email protected]

■ Le Service départemental d'Actionsociale : ce service a pour missionessentielle d'aider les familles endifficultés à retrouver leur autonomie.Contact : [email protected]

Renseignements :

Conseil général des LandesDirection de la Solidarité départementale.

23 rue Victor Hugo 40 025 Mont-de-Marsan

Tél. : 05 58 05 40 40

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dossier

Réflexion, information

et partage Le Conseil général des

Landes organise les 19 et 20 novembre à

Mont-de-Marsan, les 11e

Journées de protection et de prise en charge

de l’enfance.

Le programme de ces 11e Journées illustrela complexité de la notion d’enfant endanger. L’enfant en danger peut êtred’abord un enfant maltraité. La journéedu jeudi 19 novembre permettra doncd’aborder la thématique de l’incestequi demeure un sujet d’inquiétudeimportant. Ainsi en 2008 et 2009, 22%des signalements à l’autorité judiciaireopérés par les services du Conseil généraldes Landes étaient relatifs à uneviolence sexuelle. Mais l’enfant en danger peut également être un enfantà risque. La journée du vendredi 20 novembre sera ainsi consacrée à deuxproblématiques liées à l’adolescence :l’anorexie et la consommation decannabis. D’éminents spécialistesanimeront ces journées :

le Docteur Savin, psychologue clinicienet président de l’ARTASS (Associationpour la recherche et le traitement desauteurs d’agressions sexuelles) ; les Docteurs Perrone et Sabourin,psychiatres et thérapeutes familiaux ;le Docteur Daligand, psychiatre deshôpitaux et expert près la Cour d’Appelde Lyon ; le Docteur Pommereau, co-auteur de Le mystère de l’anorexieet le Docteur Hefez, co-auteur de Un écran de fumée, le cannabis dans lafamille. Le Président du Conseil général,Henri Emmanuelli, interviendra quantà lui, le 20 novembre en fin de matinée.

Les problématiques liées à l'adolescence seront au coeur des 11e journées de protection de l'enfance

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dossier

Partenariatavec le tissuassociatifCes Journées sont organisées en partenariatavec deux associations landaises :l’Association de Recherche Castillon (1)

et Raisonance (2), réseau pour la prise encharge coordonnée des auteurs et victimes de violences sexuelles dans lesLandes – réseau qui regroupe le Conseilgénéral des Landes, la Direction Départementale de la Protection Judiciairede la Jeunesse, les Tribunaux de GrandeInstance de Dax et de Mont-de-Marsan,le Centre hospitalier de Mont-de-Marsan,le Service Pénitentiaire d’Insertion et deProbation et la Direction Départementalede l’Action Sanitaire et Sociale. Gratuiteset ouvertes à tous, ces journées devraientréunir quelque 1 500 personnes ; parmielles, de nombreux professionnelsconcernés par la thématique de l’enfance(professionnels du social, de l’accueil dela petite enfance, de l’éducation, de lasanté et de la justice), ainsi que des bénévolesdes associations qui interviennent dansce domaine.

Le programme détaillé de la manifestation ainsi que le bulletind’inscription sont disponibles sur www.landes.org et auprès du Service Aide sociale à l’enfance du Conseil général au 05 58 05 40 40. Les 11èmes journées se dérouleront Espace François Mitterrand. 610 rue de la Ferme du Conte 40 000 Mont-de-Marsan. Entrée gratuite.

(1) Contact : 1, Avenue Joseph Ponsolle. Boite Postale 42 Quartier Castillon 40220Tarnos 05 59 64 20 81 [email protected]

(2) Contact : Centre hospitalier, site Sainte-Anne, 782, avenue de Nonères, CMP Est-Ucsa, 40024 Mont-de-Marsan. [email protected]

Etat des lieuxdans lesLandesLe nombre d’informations dites « préoccupantes » était de 800 en 2005,dans le département, pour atteindre950 en 2008. Parmi elles, 250 ont faitl’objet d’un signalement aux autoritésjudiciaires. Les principaux motifs sontles suivants : 23% pour des violencesphysiques, 22% pour des agressionssexuelles, 18,65% pour des problèmeséducatifs et 8,33% pour maltraitancepsychologique. « L’observation desstatistiques, leur analyse, les débatsavec les différents acteurs permettentde faire un diagnostic assez fiable dela situation », explique Francis Lacoste,Directeur de la Solidarité départementale.Malgré l’augmentation des faitsobservés, le nombre de prises encharge à l’extérieur de la famille a tendance à se stabiliser : de 998 en 2004,

il passe à 980 en 2009. Un état deslieux qui mérite cependant d’êtreaffiné. « Il nous faut absolumentmontrer que notre système deprotection de l’enfance permet à lamajorité des enfants qui nous sontconfiés de trouver leur place dans lasociété », précise-t-il. Les modes deprises en charge là aussi, varient : assistantes familiales, maisonsd’enfants à caractère social, lieux de vie ou foyers de l’enfance.

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dossier

Drogues : prévenirpour mieux réagir

La consommation dedrogue chez les jeunescontinue d'afficher, enFrance, un des niveaux

européens les plus élevés.Une problématique qui

sera largement abordée aucours des Journées sur laProtection de l’Enfance.

Dans les Landes,l’association La Source (1)

mène des campagnes deprévention pour lutter

contre ce fléau.

A la question « Avez-vous une fois aucours de votre vie consommé des drogues illégales? », 40% des jeunes de 17 ansrépondent oui. Un ratio qui fait froid dansle dos. L’association landaise La Source (1)

en fait le constat inquiétant chaque jour.Sur ses 971 patients recensés en 2008,34% de ses usagers étaient âgés de moinsde 25 ans. « Si la consommation de cannabis est en légère baisse chez lesjeunes, l’expérimentation de droguesdures est en hausse », constate DidierSpinhirny, Directeur de l’association.Parmi ces substances, la consommationde cocaïne progresse. « L’usage de lacocaïne se démocratise, en raison de soncaractère plus accessible, moins cher et sesusages multiples (injections, sniff) »,précise-t-il.« C’est une drogue qui concerneaujourd’hui les publics âgés de 20 à 35 ans ».

Pour lutter contre ces dérives, l’associationa mis en place un programme de préventionet de sensibilisation, qui concerne l’ensemble des substances addictives :tabac, alcool et drogues illicites.

Premier public visé : les jeunes. « On intervientsur des questions de prévention demanière très pragmatique », indique DidierSpinhirny. « On peut se rendre dans lesquartiers, dans les rendez-vous festifs, enparticulier les rave parties. L’an dernier,nous sommes intervenus sur 55 fêtes, officielles et non officielles, sur l’ensembledu département. Dans ce type de manifestations, nous sommes en contactavec un public souvent en marginalitéurbaine, qui ne fréquente pas forcémentdes centres de soins spécialisés. Notre présence leur donne l’occasion des’auto-évaluer sur l’éthylotest ou deconstater s’ils n’ont pas eu des usages decannabis trop massifs, mais on leurapporte également de l’information etde la documentation… », détaille-t-il.

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dossier

Didier Spinhirny, directeur de l'association La Source.

En milieuscolaire L’éducation en milieu scolaireconstitue un autre champd’intervention. L’an dernier, leséquipes sont allées à la rencontre de600 élèves, de la maternelle au CM2et près de 4 000 élèves de 6e à laTerminale. « L’objectif est d’amener lesjeunes à réfléchir sur la prise deproduits psycho-actifs et sur ce quepeut générer leur consommation »,explique Didier Spinhirny. « Plusieursnotions sont abordées : la prise derisque sur le plan biologique,psychologique et social, lesdispositions de loi – on leur explique,par exemple, qu’aujourd’hui un simpleusage de drogue est passible deprison ferme. Sur le volet tabac, alcoolet cannabis, le but est de retarder,voire éviter la première consommation.Car, on constate aujourd’hui que plusun gamin commence tôt à fumer ouboire, plus il arrêtera tard », insiste-il. « De façon générale, nous n’avons pasune attitude moraliste, mais l’idée estde faire comprendre qu’il n’est pas

question de prendre sa voiture si on abu un verre ou si on a fumé un pétardde cannabis ». (1) Fondée en 1973, l’Association La Source a pourmission l’accompagnement et le suivi de patientstoxicomanes. Elle en assure également leurhébergement. Composée d’une équipepluridisciplinaire, (médecins, éducateurs,psychologues, infirmières…) l’association mène également des actions de prévention. En 2008, La Source a accueilli près d’un millier de patients, âgés de 16 à 80 ans (+ 13,5% par rapport à 2007), dont 2/3 d’hommes.

Siège social La Source : 160 av. Georges Clémenceau 40 000 Mont-de-Marsan 05 58 75 92 04

L’association se compose égalementdu Centre Clémenceau à Mont-de-Marsan, du Centre du Sablar à Daxet de deux antennes à Biscarrosse et Capbreton, et bientôt à Aire-sur-l’Adour

Les droguesà 17 ans■ 70,7% des jeunes ont déjà fumé une cigarette

■ 92,6% ont déjà bu de l’alcool, 59,8% déclarent avoir déjà été ivres

■ 42 ,2% ont fumé du cannabis aumoins une fois – 11% en ont un usagerégulier (source 2007)

■ Entre 2000 et 2008, les niveauxd’expérimentation de cocaïne, amphétamine et substances à inhalersont en hausse. Elles sont passéesrespectivement de 0,9 % à 3,3 %, et de 1 % à 2,7 % entre 2000 et 2008chez les jeunes de 17 ans.

Source : Enquête ESCAPAD 2008 - Observatoirefrançais des drogues et des toxicomanies

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entretien

« Un adolescenten souffrance va

multiplier lesruptures deconduite »

Xavier Pommereaumedecin psychiatre

directeur du Pôle aquitain de l’adolescent

Invité des 11èmes

Journées deProtection et

de Prise en chargede l’Enfance,

où il animera uneconférence sur

l’anorexie, le docteurXavier Pommereau

est l’un des plusgrands spécialistes

français desquestions de

l’adolescence.

L'adolescence est-elle une périodeplus difficile à vivre aujourd'hui ?

Aujourd'hui, nous avons la convictionqu'entre 10 et 15% des adolescents sonten souffrance, c'est-à-dire qu'ils sontsujets à des comportements à risque,comme des troubles alimentaires, passages à l'acte, consommation de substances addictives, etc... Est-ce que cemal-être, très visible, est propre à notreépoque ? Nous n'avons pas d'élémentspour dire que la situation est plus graveaujourd'hui qu'hier. Ce que l'on observe,en revanche, dans notre société « hyper-individualiste », c'est qu'il y a unproblème d'insertion des jeunes et desplus âgés. Or, une société en bonne santédoit être capable de se projeter avec sesjeunes et ses anciens.

Le mal-être n'est-il pas le propre de l'adolescence? Quels sont, selon vous, les signes avant-coureursd'un jeune en souffrance ?

Certes, l'adolescence est une période délicate.A une nuance près : un adolescent qui vabien, va multiplier les écarts de conduite.Un adolescent qui va mal va multiplierles ruptures de conduite. La différenceréside dans ces deux mots-clefs : écart etrupture. Cette dernière se traduit par lafugue, l'isolement, l’absentéisme scolaire,les ivresses répétées à l'alcool ou au cannabis,les tentatives de suicide, les scarifications,ou encore les troubles alimentaires.Si le jeune est dans la rupture, il va falloirsurveiller s’il n’y pas de facteurs de gravité.D'abord, la précocité d'apparition des premières ruptures : si les troubles semanifestent avant l'âge de 15 ans, celaest plus préoccupant qu'après. Il faudraégalement surveiller le cumul des différentesformes de rupture (ex : fugue + scarifications),l'intensité, la répétition, et enfin, l'inversiondes sexes, c’est-à-dire lorsqu’une fille ouun garçon adopte les conduites de rupture du sexe opposé (ex : quand unefille s'enivre, un garçon qui se scarifie),alors c'est un facteur aggravant et cela signifie que l’adolescent est engrande détresse.

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entretien

Qui est le plus à même de repérer ces signes de souffrance?

Je crois que le milieu scolaire est l'environnement par excellence où l'onpeut repérer les jeunes qui vont mal, puisles orienter vers des professionnels quivont les prendre en charge. De fait, je suisun fervent partisan de la présence enmilieu scolaire d'infirmières, pour quetout ne repose pas sur les professeurs,qui ne peuvent avoir la tête à tout - cours,discipline, souffrances des élèves …-. Il estopportun qu’ils puissent compter sur laprésence au sein de l'école de profession-nels dont la mission est plus spécifique.En famille, il est très difficile pour lesparents, pris affectivement dans un lienqui les aveugle, de repérer des signes demal-être de leur enfant.

Quel est le rôle des parents alors ?

Leur rôle est justement d'écouter ce queles tiers adultes vont leur dire et d'en tenircompte. La deuxième chose, c'est de comprendre que tout seuls, ils ne pourrontpas aider leur ado et que l’interventiond'un tiers entre eux et leur enfant va êtreindispensable. C'est un peu cela que l'ondéfend au Pôle Aquitain (1) : on proposeun lieu, l'hôpital, aménagé pour recevoirles ados, encadrés par une équipe pluri-disciplinaire pendant un temps donné.Ici, on va essayer de l'aider à comprendremais aussi d’accompagner les parents,qui se sentent très souvent coupables et insuffisants. Souvent, il y a une incompréhension entre les deux parties :l'ado a l'impression que ses parents nel'écoutent pas, ne le comprennent pas, lejugent, le rejettent, et les parents ont le

sentiment, qu'après tout ce qu'ils ont faitdepuis qu'il est petit, ils sont victimes d'ingratitude.

Vous animez une conférence surl’anorexie, lors des journées de laProtection de l’Enfance. Qu’appelez-vous « l’anorexie mentale » ?

Une adolescente sur dix souffre de troublesalimentaires. Une sur cent en présente laforme la plus grave pouvant conduire àla mort : l’anorexie mentale. Tout individuest la conjonction de trois grandsdomaines : un corps qui a ses besoins, sesenvies, ses contraintes, une vie affective,et une « tête », c’est-à-dire l'intellect, lacapacité à raisonner. Les ados qui vontmal, en particulier sur le plan alimentaire,sont des ados désarticulés. Elles ont uncorps qu'elles veulent affamer, faire disparaître. En l’asséchant, elles vont aussiréduire à néant leur féminité parcequ'elles en ont peur. Du coup, ce sont desjeunes filles qui vont surévaluer la fonctionde leur tête. Ce sont des cérébrales, quine pensent qu'à faire des études. Au Pôleaquitain, par le biais d’activités et avecl’appui d’une équipe pluridisciplinaire,notre démarche consiste à réconcilier les trois champs fondamentaux de l'être humain.

(1) Le Pôle aquitain de l’adolescent duCHU de Bordeaux assure une prise encharge médicale et paramédicale des adolescents et offre des prestations à lafois scolaires, juridiques, sociales, artistiqueset culturelles ainsi qu'un soutien auxparents. Le service du Docteur Pommereauest composé d’une unité pour Troubles desConduites Alimentaires et d’une unitéMédico-Psychologique de l'Adolescent etdu Jeune Adulte.

Bio-ExpressXavier Pommereau est médecin-psychiatre et directeur du Pôleaquitain de l’adolescent au CHU deBordeaux. Il est spécialisé dans laprise en charge des troublespsychiques à l'adolescence.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages :« L’adolescent suicidaire » (Ed. Dunod),« Ado, à fleur de peau », (Ed. AlbinMichel) ou encore « Le mystère de l’anorexie » (Ed. Albin Michel)

» Il est très difficile pour lesparents de repérer des signes demal-être de leur enfant »

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initiatives

La communication avec les citoyens estaujourd’hui une dimension essentiellede l’action publique. Les collectivités,comme le Conseil général des Landes,investissent, équipent, rendent des services à la population. Les citoyens-usagers demandent à connaître les choixqui sont faits, à mieux les comprendreet à les discuter.

Soucieux de renforcer la proximité avecles Landais et d’améliorer la lisibilité deses actions, le Conseil général a décidéde faire évoluer son site internet, quireçoit chaque jour près de 6 000 visitespour 20 000 pages en moyenne vuesquotidiennement.

Le nouveau portail « www landes.org »répond en fait à trois objectifs : faciliterla vie quotidienne des Landais par unaccès simplifié aux services (transports scolaires, covoiturage, travaux de voirie,annuaire des assistantes maternellesagréées…) ; identifier clairement lesactions de l’institution, rendre comptede son actualité. Enfin et surtout, développer l’interactivité.

Depuis le 19 octobre, les internautes peuventnouer des contacts privilégiés danschaque direction du Conseil général,s’abonner aux flux des actualités, commenter les articles, participer à desforums, partager des photos et desvidéos. Prochainement, une versionmobile du site facilitera sa consultationsur les smartphones, type Iphone.

Internet au cœur de l’action publique

Soucieux de renforcer la proximité avec les Landais,

le Conseil général a décidé de faire évoluer son site

internet « landes.org ». Plus attractif, plus intuitif

et plus interactif, le nouveau portail abrite

XL TV, la webtv du Département.

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initiatives

XL TV : une relation durable Outil d’information mais aussi de création et d’échanges, la webtv du Conseil généralcherche à construire avec les internautes une relation durable, la plus interactive possible.

■ Chaque mercredi, un JT de 5 minutes,tout en images, qui synthétise l’actualitédu Conseil général.

■ Tous les vendredis, un magazine de 4 minutes. Il s’agit d’un reportageillustrant au plus près du terrain uneaction ou une manifestation quepilote ou soutient le Conseil généraldes Landes. XL TV proposera un largechoix de programmes sur tous les

thèmes, de la solidarité au tourisme, en passant par l’environnement,l’économie, la culture ou le sport.

■ En fonction de l’actualité, XL TVpourra s’enrichir de contenus « évènementiels » : débats, colloques,concerts, retransmissions sportives.

■ XL TV ouvre pour les internautes un espace communautaire. Les internautes pourront poster des vidéos, les partager, les classer. Cet espace s’adresse aux collectivités,aux associations, aux entreprises et aux particuliers.

■ XL TV veut aussi promouvoir la création audiovisuelle en diffusantsur la plateforme les œuvres soutenuespar le Conseil général : courts-métrages,documentaires, docu-fictions.

Du portable au collège à VisiolandesLe Conseil général des Landes atrès tôt mis l’outil informatique etl’internet au cœur de son actionpublique. Depuis l’opération « un collégien, un ordinateur portable »visant à donner aux familles landaises et à leurs enfants lemême accès à l’outil informatique(2001) jusqu’à « Visiolandes »(2009), un réseau de visio-conférencedéveloppé par l’Agence Landaisepour l’Informatique (ALPI), disponibledans les 20 ateliers multi-servicesinformatiques (AMI) du département,l’institution fait encore figure deréférence en lançant son nouveauportail internet.

Une nouvelle façon pour le Département d’instaurer plus de proximité, de solidarité, d’interactivité avec le citoyen-usager.

L’équipe de XL TV lors d’un reportage surl’exposition Francis Planté aux Archives

départementales

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perspectives

landais et ce maïs est essentiellementproduit sur l’exploitation de l’éleveur.Des petites structures - on dénombre520 éleveurs pour une productionannuelle de 9 millions de têtes- qui chacune a ses arpents de maïs.Une spécificité qui a motivé aussi leregroupement des éleveurs-maïsiculteursen coopératives, « Un fonctionnementqui fait des éleveurs coopérrateur derééls co-gestionnaires. » précise Jean-BernardRachet, directeur du service Elevage de la Chambre d’agriculture des Landes.

Côté qualité, les éleveurs ont misé sur le Label Liberté : après un élevagedes poussins pendant quatre semainesen bâtiments, dans une limite de 17,5 poulets au mètre carré, directionl'extérieur avec interdiction de clôture.Un élevage exigeant qui se pratiqued’une façon originale : les cabanes abritant nourriture et eauque rejoignent les poulets la nuit sontentièrement démontables. Closes chaque soir et ouvertes chaquematin, elles sont démontées aprèschaque cycle d’élevage, désinfectéeset placées sur un terrain vierge. Côté nourriture, outre les 75% de maïs,un complément de tourteaux de sojaet de minéraux reste indispensable.

Maintenir cette forme d’élevage traditionnel et le faire valoir à traversle premier label créé en France a permis de maintenir la qualité,le regroupement coopératif a permis

Volailles sous labelLa spécificité de l’élevagede volailles dans lesLandes est liée à uneconfiguration historique :une dominante deproduction sous label dansdes petites exploitationsliées par un systèmecoopératif.

C’était en 1962. Face à la concurrencede volailles à bas prix dont la productionindustrielle se développe, accouveurs,éleveurs et volaillers landais seregroupent. Trois ans plus tard apparaîtsur les étals le fameux « label rouge »,rouge c’est la couleur de l’estampille.Celle du poulet jaune des Landes. Et si sa chair est jaune, c’est simplement lié à son mode d’alimentation. 75% de maïs,voilà la base de la nourriture des poulets

d’accéder à la grande distribution.Reste que la consommation de viandeet de volaille baissent. « Ajoutez à celaque l’on prend de plus en plus de repasen dehors du foyer, et là ce ne sont pasnos poulets que l’on mange » reprendJean-Bernard Rachet. En diversifiantleur production vers des volaillesnobles : chapons, poulardes, pintades…,les éleveurs landais jouent la carte de la tradition et du savoir-faire. « On ne peut pas dissocier qualité et tradition : le poulet du dimanche, le chapon à Noël.» Le rendez-vous annueldes Festivolailles à Saint-Sever en est une sympathique illustration.

Les éleveurs ont misé sur la qualité avecdes cabanes closes chaque soir et ouvertes

tous les matins Festivolailles à Saint-Sever les 28 et 29 novembreChapons, dindes, poulardes, pintades,cailles... vivantes ou bien plumées, envahissent la capitale des volaillesfestives de tradition. Et cette année,honneur au chapon de pintade quisera le sujet imposé du traditionnelConcours de cuisine amateur des Cordons Bleus et que les restaurateursdéclineront dans leurs menus duranttout le week-end.Saint-Sever fête pour la 14ème fois lagastronomie landaise, avec le marchéaux volailles et au gras, des jeux, des animations de rues, le marché desterroirs Landais, des concours de volailles par les éleveurs et on peutmême aller visiter des élevages.Un avant-goût des fêtes de fin d’année qui riment ici avec gourmandise et traditions.

Festivolaille est organisé par l’Association pour la Promotion des Volailles Festives (APVF) Renseignement sur le site www.fermiers-landais.fr

Pour les repas et pour toute information :Office de tourisme du Cap de Gascogne05 58 76 34 64

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perspectives

Enerlandes, le plein d’énergie

La jeune sociétéd’économie mixte locale,

lancée en décembre 2008,favorise le développementdes énergies renouvelables

en aidant les collectivités,les entreprises et les

associations à s’équiper.

Panneaux photovoltaïques sur la toiture de la casernedes pompiers de Saint-Vincent-de-Tyrosse

« On m’appelle souvent d’autres départements pour me demandercomment ça marche » s’amuse LaurentCivel, le dynamique directeur d’Enerlandes.Ça ? La société d’économie mixte initiéepar le Conseil général des Landes. Car Enerlandes est la seule structure dece type créée ex-nihilo. Un pari dont onpeut déjà dire qu’il est réussi. Onze projets,dont la quasi totalité portée par descollectivités et organismes publics, sont sur les rails. Majoritairement, le photovoltaïque assure l’essentiel del’activité. « Normal, c’est la porte d’entréela plus facile à mettre en œuvre. Mais, le département possède un gisementdans les domaines de la géothermie, de la biomasse… » explique Laurent Civel.Pour l’heure, ce sont les toitures et leurréhabilitation qui captent son intérêt. La SEM sélectionne les projets et apporte l’intégralité de l’enveloppe financière, souvent lourde puisqu’il fautcompter 1000 euros par m2 pour équiperune toiture et les collectivités landaisespossèdent des dizaines de milliers de m2 de toitures…

Augmentation du capital

Enerlandes, dont l’actionnaire principalest le Conseil général à hauteur de 71%,dispose d’un capital de 1,405 millionsd’euros. La somme a permis de mobiliser5 millions d’euros pour l’ensemble desprojets. « Sur cette enveloppe, on considèrequ’un million d’euros alimente l’économielandaise dont évidemment l’artisanat. Les banques nous suivent et favorisent l’effet levier. » Début octobre, les actionnaires ont décidéd’augmenter le capital d’Enerlandes dequelque 700 000 euros. Enerlandespourra donc engager une enveloppe financière plus importante sur les projets landais.Parallèlement, la SEM s’inscrit dans desprojets privés. Tel est le cas du projetimaginé par Tembec pour la valorisationde la vapeur issue de la chaudière del’usine de Tartas ou encore de la miseen place de toitures solaires pour dessilos Maïsadour. Dans les deux cas, Enerlandes a pris des participations minoritaires dans les entreprises. « Filiale de Maïsadour, la société Maïsolar,développe les énergies renouvelables.En mai dernier, nous avons injecté 100 000 euros, 29% du capital dans cettesociété, afin de soutenir le remplacementdes toitures sur 6 silos implantés sur le territoire » rappelle Laurent Civel.

Montée en puissance

« Nous avons un rôle d’aménageur et aussi d’énergéticien » complète-t-il. « Avec 8 000m2 de toitures refaites àneuf, c’est l’opération de réhabilitationde patrimoine public la plus importantejamais lancée dans les Landes. »

Les projets se déploient sur l’ensembledu département. De la caserne despompiers de Tyrosse, à l’aérodrome de Airesur l’Adour, en passant par le gymnase deCassen, ou la salle des sports de Tosse, les panneaux solaires vont équiper cesétablissements publics. Le projet le plus significatif reste l’équipement du magasinEmmaüs de Tarnos qui produira 90 Kwsoit l’équivalent d’une production d’électricité nécessaire pour 33 foyers. Le nombre de dossiers est un signe encourageant, et manifeste la volonté dedévelopper les énergies renouvelables.

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expression

groupe

Parti Socialiste

La democratie en danger ? Ainsi donc, Nicolas Sarkozy et le gouvernementont trouvé les responsables de tous les maux :les élus locaux !

Le déficit abyssal de la France ? C’est la faute descollectivités territoriales…

Les difficultés économiques du pays ? C’est la fauted’une mauvaise organisation territoriale, et unefiscalité inadaptée (TP en particulier).

Les gaspillages publics ? C’est parce qu’il y a trop d’élus…

Qu’en est-il réellement ?

Les collectivités locales, contrairement à l’Etat,ne peuvent voter leur budget qu’en équilibre…Les emprunts par l’ensemble des collectivitéspèsent pour moins de 10 % de l’endettement total,alors que 73 % des investissements publics sont lefruit des mêmes collectivités !!!!

La fiscalité locale n’est pas juste, c’est vrai. La taxeprofessionnelle inventée par Chirac n’est pas l’impôtle plus intelligent, c’est vrai aussi !

Mais supprimer un impôt, sans imaginer comment leremplacer c’est encore plus idiot ! Sauf à transférer lafiscalité sur les ménages, à creuser encore plus ledéficit de l’Etat ou… à supprimer des pans entiers desactions des communes et des départements et desrégions ! Certains y voient une bonne chose maiscurieusement… ce sont les premiers à réagir quandils voient leurs subventions baisser ! Alors demain,plus de politique agricole ? Plus d’aides au logement ?Plus de politique touristique ? Plus d’aides auxchambres consulaires ? Plus d’aides aux communes ?Plus d’aides aux associations ? Est-on sûr que lesdégâts ne seront pas nettement supérieurs auxbénéfices escomptés ?

Quant au dernier argument, nauséabond tant il sent le populisme, il est également ridicule !

Le montant total des indemnités de l’ensembledes élus de la nation est inférieur (parlementairescompris) au milliard d’euros ! Inférieur à ce que leRoyaume Uni ou l’Allemagne dépensent pour fairefonctionner leur système démocratique !

Et c’est bien là qu’est le problème… l'enjeu n'est pasla survie des élus (dont la grande majorité, il faut le rappeler est bénévole !) le véritable enjeu est celuide la démocratie, de contre-pouvoirs locaux, qui, visiblement, exaspèrent notre « prince » !

groupe

Parti Communiste

La souverainetépopulaire en dangerLe projet de réforme territoriale du Président dela République vise à bouleverser la structurationet le pouvoir des collectivités locales qui sont enlien direct avec les habitants et leurs attentes.Nicolas Sarkozy veut imposer son pouvoirpartout, dans les régions, les départements, les communes !Aujourd’hui, selon l’Association desdépartements de France, l’Etat – qui baisse lesimpôts des plus riches - doit 3,5 milliards d’eurosaux collectivités locales.De plus, il les met à contribution pour financerdes investissements, comme par exemple la LGVqui est de sa compétence.Alors que les collectivités locales réalisent 73%des investissements publics, la diminution desdotations d’Etat et la suppression de la taxeprofessionnelle va les mettre en difficulté.Tout cela « risque d’aggraver la situationéconomique nationale par une hausse obligatoiredes impôts locaux et de l’endettement ou unepanne de l’investissement local », déclare l’Observatoire des finances locales.C’est pour aller encore plus loin dans sa politiqueau service des financiers que Nicolas Sarkozy s’enprend maintenant à l’organisation descollectivités locales.Objectif : éliminer tout ce qui peut résister à sa politique. Il ne veut pas des élus locaux, dessyndicats, des postiers, des usagers qui agissentensemble pour s’opposer à son projet de privatisationde la Poste, par exemple, comme dans de trèsnombreuses communes début Octobre.En effet, les collectivités locales avec leurs élus, du fait de leur proximité avec la population,constituent des points de résistance contre la suppression des services publics, la désertificationdes territoires, la concentration de l’activitééconomique autour de grandes métropoles.Aussi, Nicolas Sarkozy a prévu la suppressiond’un nombre important d’élus avec notammentla création de « conseillers territoriaux » quisiègeraient à la fois en tant que conseillersgénéraux et régionaux.Des élus qui multiplieraient charges, réunions etresponsabilités et donc seraient moins au contactdes populations.Avec la réforme des collectivités, c’est la démocratiede proximité qui est en cause avec la réponse auxbesoins des populations (enfance, culture oul’aide aux communes pour le département).

groupe

UMPNouveau CentreUne réforme descollectivités ambitieuse,consensuelle et moderneLa décentralisation est l'une des avancéesdémocratiques les plus importantes des trentedernières années. Cette ambition est depuis longtemps partagée par l'ensemble des famillespolitiques de notre pays. Elle fut lancée parFrançois Mitterrand en 1982 et approfondie parJacques Chirac en 2003 et 2004. Pourtant, après les deux vagues de décentralisation, le bilandemeure contrasté. C’est pourquoi, le Président de la République avoulu engager le grand débat de la réforme descollectivités locales. Le rapport Balladur a dégagéles axes principaux d'une réforme ambitieuse,consensuelle et moderne. Depuis la remise du rapport, l’UMP et ses partenaires ont organisédans tous les départements des débats. A cetteoccasion, le Gouvernement a été mis face à sesresponsabilités.Devant la confusion de structuresqui s'empilent et se concurrencent, la majorité présidentielle propose la création de deux piliers.

Un pilier territorial qui réunirait la Région et leDépartement. Un seul élu, le conseiller territorial,serait amené à siéger au Conseil général et régional.Avec le conseiller territorial, nous passerions à 3 000 ou 3 600 élus pour la Région et ledépartement contre 6 000 aujourd'hui. À l'heureoù il est demandé aux Français des efforts pourréformer le pays, il est indispensable de montrerque les institutions locales peuvent aussi se réformer.

Le pilier communal réunirait la commune etl'intercommunalité. Aujourd'hui, près de 90 % des Français vivent dans une commune membred'une structure intercommunale. Dès lors, il semble logique que les citoyens aient leur mot à dire dans la désignation de leurs représentantsintercommunaux. Ces derniers pourraient êtreélus sur les listes municipales en même temps que les Conseillers municipaux.

Cette réforme devra comprendre des élémentsde souplesse afin que les structures puissents'adapter aux besoins de chaque territoire.Parce qu’elle est plus importante que les intérêtspartisans, les nouveaux élus de ces deux piliersdevraient être désignés en 2014.

Les Français ont dit avec fermeté, qu’il était tempsde donner à la France l'organisation territorialequ'elle mérite. Une organisation moderne, souple,efficace et économe. Le Gouvernement a fait sespropositions, il est temps désormais d’en débattre.

Groupes Politiques du Conseil général

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culture

FrancisPlanté, une vied’interprèteLa musicologue etchercheuse universitaireRoseline Kassap-Riefenstahl a consacréprès de deux ans à larédaction d’unebiographie du pianistelandais Francis Planté.

Qu’est-ce qui a motivé cette biographie ?

Au départ, il n’était pas question de biographie mais avant toutd’évaluer le fond d’archives concernantcet interprète majeur du XX° siècle et voir de quelle façon avec le ConseilGénéral des Landes nous pouvions levaloriser. Devant la formidable matièrepremière dont nous disposions, unebiographie est devenue une évidence.

Et puis j’adore les vieux papiers ! C’est magnifique pour un chercheur de travailler sur un fond qui dort et qui n’a jamais été exploité.

De quelles sources avez-vousdisposées pour retracer la vie de Francis Planté ?

Imaginez 15 mètres linéaires departitions, programmes, documents,écrits sur Francis Planté aux ArchivesDépartementales et à l’Écomusée deMarquèze. Outre cette matièrepremière, je suis allée consulter d’autressources. Un arrière petit-fils du pianistem’a ouvert un coffre contenant près de10000 correspondances de son aïeul,des héritiers de musiciens avec lesquelsFrancis Planté était en contact m’ontmis à disposition leur courrier, ajoutez àcela une centaine d’années de journauxmusicaux – il y a eu jusqu’à quatrehebdomadaires à une époque –conservés à la bibliothèque nationale.

Comment avez-vous procédé ?

Pendant la collecte, le dépouillage, on classe les informations, on rédige des résumés des lettres, tout cela estorganisé chronologiquement. J’ai établides listes thématiques. Tout celaconstitue un puzzle et avec la totalité de sa vie, j’ai alors commencé à écrire.Un an après !

L’interprétation est rarement miseen avant d’un point de vuehistorique. Pourtant il semble queFrancis Planté ait vraiment marquéson époque. De quelles façons ?

Écrire la biographie d’un interprète quin’a pas été compositeur fait que l’on nepeut s’appuyer sur une œuvre. Il fallaitprendre en compte la transformation de sa carrière. La sienne a duré 83 ans,pendant ces années, tout a changé : le concert, les pianos, la musique, les déplacements, la vie. À travers sa vieet cette évolution c’est l’histoire del’interprétation que j’ai pu mettre enscène, faire revivre un siècle de piano à travers son travail, ses déplacementset les gens qui vivaient autour de lui.

Quel personnage avez-vousdécouvert en réalisant cettebiographie ?

Un homme sympathique. Son charismedevait être extraordinaire. Les gensparlent de lui avec empathie. Il étaitpédagogue, avait une immense culturelittéraire, il émaillait ses discours de citations, avait une élocution très spirituelle. Et en matière d’interprétationil était capable de tout jouer. Lorsqu’ilséjournait à Saint Avit sa maison étaitgrande ouverte, il acceptait d’entendretout le monde, de très grands pianistesvenaient « prendre leur leçon demusique ». Il était généreux de sontemps, de ses conseils. Rien à voir avec le nom d’ermite dont il se qualifiait.Mais ici il se ressourçait.

« Francis Planté 1839 - 1934 : un siècle de piano » de Roseline Kassap-RiesenthalEdition L’Atelier des Brisants. La biographie est accompagnée du CD d’un enregistrement de l’artisteréalisé en 1928 .

Francis Planté, l’expositionLettres, photographies, programmes de concerts, affiches,partitions, revues sur fond d’extraits musicaux du célèbre interprète sont mis en scènejusqu’au 30 juin 2010 aux Archivesdépartementales des Landes.

Archives départementales des Landes25 place de la Caserne Bosquet à Mont de Marsan

Tél 05 58 85 75 20www.archives.landes.org

Ouverture les lundi, mardi, jeudide 8h 30 à 17h 30 ; mercredi de13h à 17h 30 et vendredi de 8h 30à 16h 30

Roseline Kassap-Riefenstahl, biographe de Francis Planté

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culture

Le conservatoire misesur l'éveil musicalLe Conservatoire des Landes a choisi de porter cette année uneattention particulière auxtout-petits, en multipliantles ateliers d’éveil.

Au Conservatoire des Landes (1), la rentrées’est déroulée sous le signe de la rénovation.L'objectif ? « Promouvoir les pratiquescollectives et développer l'ouverture »,résume Alain Bonte, Directeur du Conservatoire. Premier grand chantier :le dispositif « Tutti », signifiant en italien« ensemble ». Il concerne les élèves de 1ercycle, soit les enfants âgés de 7 ans, et estappliqué, dans un premier temps, surquatre sites : Mont-de-Marsan, Morcenx,Saint-Vincent-de-Tyrosse et Tartas.Le principe : sur une durée de 2 heures,les petits pratiqueront tous ensembleune demi-heure de formation musicale,de la musique d'ensemble et par petits

groupes, un cours d'instrument. « A l'origine,les cours se déroulaient en solo. Le butest de générer une dynamique de groupe,source de motivation et de plaisir pourles plus jeunes, mais également de diversifier les apprentissages », détailleAlain Bonte. Pour les plus grands de 3e

cycle, là aussi, l'accent est mis sur l'ouverture.Pour former de bons musiciens amateurs,le Conservatoire met à leur dispositionun parcours plus riche. «Nous souhaitonsélargir leur formation en leur proposantdes ateliers obligatoires et optionnels,comme les musiques traditionnelles, le choeur ou encore l'apprentissage dutango argentin. Nous souhaitons formerdes artistes, qui plus tard, pourront affinerleur voie en connaissance de cause »,assure le directeur.

L'ensembleinstrumentaldiversifie saprogrammationLe fonctionnement de l'ensembleinstrumental des Landes (regroupant les enseignants du Conservatoire)est également révisé cette année. Pourgagner en visibilité, la programmation sedéclinera en 3 volets. Au 1er trimestre,« Musiques de nuit » propose une rencontreinstrumentale entre musique classiqueet jazz. A partir du mois de février, le premierchapitre laissera place à un concert depercussions, autour d'une création deChristophe Guichard. Cette pièce seraégalement proposée au jeune public entemps scolaire. Enfin, le Conservatoireconclura l'année avec « l'Esprit français »,concert pour instruments à vents, célébrantdes compositeurs tels que Gounod ouIbert. L'ensemble de ces représentationssera joué cinq fois chacun sur différentslieux du département.

(1) Le Conservatoire des Landes, c'est 20lieux de cours, 94 enseignants, 2 000 élèves,150 cours de formation musicale proposéschaque semaine.

Conservatoire des Landes Maisondes Communes - 175 place de lacaserne Bosquet 40 002 Mont-de-Marsan Cédex.Renseignements et inscriptions au05 58 85 80 00 Mail : [email protected] Internet :www.landespublic.org/conservatoire

Alain Bonte, directeur du Conservatoire des Landes

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culture

Entr'Acte & ScènePour cette seconde et dernière édition enpays Tarusate, l'Acte 1 d'Entr'Acte & Scènepropose aux habitants une thématiquedécalée : « l'humanimalité » ou le rapporthomme-animal. Cette année encore, le festival de théâtre propose de découvriret partager : les mots d'Olivier Bruhnes,l'énergie picturale de Lydie Arickx, les créations sonores de Nicole Marmet, les saynètes théâtrales de Dominique Commet, le musée de « l'humanimalité »du Théâtre des Lumières et la philosophiede Philoland. Le dispositif se décline endeux actes :

■ L'Acte 1, d'octobre 2009 à mars 2010 permet aux artistes d'aller à la rencontrede la population afin de construire avec euxdes projets culturels et artistiques.

■ L'Acte 2, du 7 au 10 avril 2010 réunit le temps d'une semaine les troupes amateurs landaises, les scolaires, les artistes,pour une grande fête du théâtre.

Renseignements : 05 58 06 86 86

Sur vosagendas

Itinéraire des mots bisItinéraire des Mots Bis est une opérationorganisée depuis neuf ans par le Conseilgénéral des Landes - Médiathèque départementale. Proposée avec le soutien du Ministère de la culture (Direction régionale des Affaires Culturellesd’Aquitaine) et en collaboration avec lescommunes et communautés de communesparticipantes, elle permet d’inviter le jeunepublic à participer à des manifestations culturelles durant trois mois.

Près de 24 communes accueillent desspectacles pour le plaisir des plus petitset de leurs familles jusqu’au 30 novembre.À découvrir : des contes, des histoires, desspectacles musicaux et des expositionsproposés par des artistes professionnels.

Renseignements Médiathèque départementale des Landes. Tel : 05 58 75 76 06

4èmes journées portesouvertes d’automneà NonèresLes Jardins de Nonères organisent leur4ème édition des journées portes ouvertesautomnales les 20, 21 et 22 novembre2009. Des animations et démonstrationssont proposées au public : une informationsur la lutte biologique intégrée aura lieule samedi et dimanche, une expositionsur les cucurbitacées, un concours decréation de « mini-jardins » réalisés parle personnel du site, une démonstrationde roto-bêche et de désherbage thermique… et enfin une dégustationd’un velouté de courge offerte au public.

Jardins de Nonères 1 276 avenue de Nonères40 000 Mont-de-MarsanTel : 05 58 06 05 05 (serres) et 05 58 06 73 04 (bureau)Ouvert toute l'année. Pour les portes ouvertes : le Vendredi 20 Novembre de 8 h00à 12 h30 et de 14 h00 à 17 h30.Samedi et Dimanche de 9 h à 17 h00sans interruption.

4ème édition deContinent AfriqueFestival organisé par l’association Arts desSuds, Continent Afrique est dédié au cinémaet à la culture de l’Afrique. Cette année,l’événement aura lieu du 11 au 19 novembreà Mont-de-Marsan. Il propose au public desfilms et des rencontres (avec des réalisateurs,comédiens, historiens.....). Au programme :« L’Expérience Africaine » de Laurent Chevalier, « Mahaleo », un film de CésarPaes & Rajaonarivelo, « London River », un film de Rachid Bouchareb, « Heremakono-En attendant le bonheur », long-métragede d’Abderahmane Sissako ou encore« Ouaga Saga », comédie urbaine deDani Kouyaté. En plus des projections,des spectacles de théâtre, musique ouencore des expositions sont programmés.Ainsi, « Paroles de Maquis », d’Adama Adepoju,sera présenté le jeudi 19 novembre,en clôture de la manifestation,au Théâtre Municipal.

Renseignements association Arts des Suds : 06 68 68 91 13 Cinéma Royal : 05 58 06 34 52www.cineroyal.fr

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sortir

● 11 DÉCEMBRE

Mont-de-Marsan

● 12 DÉCEMBRE

Dax

Le Journal à quatre mains

Mai 1940. Deux sœurs - Benoîte, dix-neuf ans et Flora, quinze ans -écrivent leur journal entrecroisé. Cultivées, esprits étonnamment libres et modernes au temps où « l’unique voie de salut pour unejeune fille restait le mariage », elles vont consigner dans ce « journal à quatre mains » cinq annéesde guerre, la Libération et l’arrivée des Américains à Paris. La modernité du texte dans un mélange de gravité et de légèreté lerend fondamentalement actuel et parleaux femmes comme aux hommes,toutes générations confondues. Pièce nominée dans la catégorie « meilleur spectacle » aux Molières 2009.

Réservations • Boutique Culture de Mont-de-Marsan05 58 76 18 74

• Régie municipale des spectacles de Dax05 58 909 909

● 15 DÉCEMBRE

Mont-de-Marsan

L’emPIAFfée

Un pianiste ensmokingué attaque les premières notes de L’hymne àl’amour. Son envolée est interrompuepar l’irruption volcanique de Mopi(Christelle Chollet), une blonde enmini short, bas résilles, bottée et casquée façon livreur de pizzas. Elle affirme être envoyée par sa boîteSOS Chanteuse. D’habitude spécialistede Lorie, elle vient remplacer au piedlevé Edith Piaf et se laisse vite aller àdes confidences… Un one woman-show hors norme, alliant tubes dePiaf (version Claude François, blues,slow Broadway, reggae… et même rap !)et humour incisif.

Réservations à la Boutique Culture de Mont-de-Marsan au 05 58 76 18 74

● 21 NOVEMBRE

Dax

Erendira

Une fresque vivante et bigarrée,d'après l'univers poétique de GabrielGarcia Marquez.

Deux bohémiennes nous content le destin tragique de la jeune et belleErendira. Orpheline, elle est élevée parGrand-mère, personnage diaboliqueaux allures de souveraine d’unroyaume imaginaire, pour laquelleelle travaille.

Un soir, épuisée par son dur labeur,Erendira s’endort en oubliant d’éteindresa chandelle. A l’aube, la somptueusedemeure n’est plus que cendres.

Pour rembourser Grand-mère, Erendira accepte de se prostituer.

Réservations auprès de la Régie municipale des spectacles de Dax au05 58 909 909

● 26 NOVEMBRE

Aire-sur-l’Adour

Show de vents

14 clarinettistes et un saxophonistepour un Show de Vents, conte musicalqui nous amène loin, sur la planèteClarinette. Ce peuple mystérieux vivait en parfaite harmonie. Tout était au mieux dans le meilleurdes mondes, jusqu’au jour où… un intrus Saxophoniste fait son apparition, bouleversant ainsi toutes les certitudes des habitants de la planète Clarinette.

Un spectacle magique, drôle et émouvantqui enchantera petits et grands.

Réservations auprès de l’Office de tourisme au 05 58 71 64 70

Erendira © jech.nguyen

Le Journal à quatre mains© Laurencine Lot

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sortir● 21 NOVEMBRE

Labastide d’Armagnac

Polyphonies corses avec Barbara Furtuna

Quatre voix masculines s’entrelacentpour former le groupe vocal BarbaraFurtuna. Le tour de chant se distinguepar un équilibre savamment orchestréentre polyphonies traditionnellessacrées et profanes, créations,adaptations et reprises de vieuxchants restés dans la mémoire collective.

Réservations auprès de la Communauté de communes du Pays de Roquefort au 05 58 45 66 93

● 12 DÉCEMBRE

Mugron

« Didier Porte aime les gens »

Didier Porte est un touche-à-tout :journaliste, chroniqueur radio-télé(aujourd’hui dans l’émission Le Foudu roi sur France Inter), auteur, et pour notre plus grand plaisir, auteur interprète de one man shows.Le dernier de ses spectacles, DidierPorte aime les gens est régulièrementdonné (façon de parler), tant à Parisqu’en province... pardon, dans les « régions ». Le contenu en estconstamment remanié et mis à jouren fonction de l’actualité.

Réservations auprès de l'AssociationEntracte au 05 58 97 92 42

● 4 AU 6 DÉCEMBRE

Dax

Semaine de la Musique Sacrée

4 décembre : Trio Aquilon. Une rencontre inattendueentre l’orgue, la flûte et le saxophonepar Christophe Piédoux, Bruno Marqet Philippe Lacrouzade, professeursau Conservatoire municipal de Dax.

5 décembre :Charles Ferré, ténor au Capitole deToulouse. Accompagné par l’Ensembleorchestral du Conservatoire municipalde Dax, il interprètera des extraitsd’œuvres de Tosti, Franck, Bizet, Schubert, Saint Saëns et Mozart.

6 décembre :Le Chœur Arpège rend hommage àMendelssohn. L’Ensemble orchestraldu Conservatoire municipal de Daxainsi que la chorale Ad Libitum deDax et les chorales de Mées et de Saubusse les rejoindront pour une interprétation de la Misa Brevis n°7 de Joseph Haydn.

Réservations auprès de la Régie municipale des spectacles de Dax au05 58 909 909

● 27 NOVEMBRE

Saubrigues

Chraz

Humoriste reconnu (les AJT du JT etRien à cirer sur France 2…), Chraz aliasWladislaw Polski, 96 ans et dernierplouc d'Auvergne aux pieds dans la bouse et à la tête dans les étoiles,entre en scène en 2018 pour nous raconter l'Europe, le Tour de France,Paris, Lourdes, sa guerre, sa Josiane et leurs 75 ans de concubinage si vitepassés, et nous dire où en seront dans10 ans la vie, la banquise, le monde,ses dirigeants et autres stars éphémères…

Réservations auprès de l'Office de tourisme du Pays Tyrossais au 05 58 77 12 00

● 26 NOVEMBRE

Sanguinet

Nunzio

C’est l’histoire d’une amitié d’unegrande pudeur. Dans la Sicile d'aujourd'hui, Pino et Nunzio partagent un appartement.

Nunzio, de santé fragile, attend le retour de Pino qui s'absente souvent,sans jamais rien lui demander.

Où et comment gagne-t-il tant d'argent ? Quel travail fait-il? Mystère...

Réservations auprès du CRABB au 05 58 78 82 82

lus d’infos Plus d’infos : www.landes.org

Pour circuler dans la convivialité et faire des économies, pensez covoiturage !

Rendez-vous surwww.covoituragelandes.org

Chraz

Nunzio

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sport

Le sport taille XL Une pratique sportivesolidement ancrée, à travers tout le territoire, le sport dans les Landesrime avec diversité : des pratiques, mais ausside l’enseignement.

D’abord il y a les chiffres qui permettentde mesurer l’implication : celui des licenciéssportifs 112000 en 2009 soit près d’untiers de la population du département.Ce qui fait des Landes le premier département en Aquitaine en terme depénétration sportive - le nombre de licenciéspar rapport au nombre d’habitant - et letroisième en France. Chiffres qui n’incluentévidemment pas tous les joggeurs, surfeurs, et autres sportifs qui n’adhèrentpas à une association sportive.

Mais à y regarder d’un peu plus près etau-delà de la variété des disciplines sportives– elles sont 63 recensées dans les Landes,du football au sambo, en passant par l’indétrônable basket, le BMX ou le désormais célèbre sauvetage côtier - c’estla dimension citoyenne que peut revêtirla pratique sportive qui est remarquable.Dans tous les villages un club, une association sportive, une école multisports solidement ancrés dans lavie associative mais aussi dans la vie quotidienne. C’est par exemple à la sectionfootball de la Jeanne d’Arc de Dax (JAD)

la mise en place de stages où les enfantsà partir de 11 ans alternent entraînementssportifs et éducation à la citoyenneté,aide aux devoirs, rencontre avec des kinésithérapeutes, policiers, nutritionnistes.C’est l’engagement éco-citoyen d’un clubde rugby qui met en place des transportsgratuits les jours de match et un tri sélectifdans le stade, et pour qui journées éducativesriment à la fois avec pratique sportive et protection de l’environnement.

Les exemples sont nombreux et le ConseilGénéral a décidé de les récompenser. Le sport vecteur d’éducation et d’ouvertureaux autres, le sport multiple dans ses disciplines, sans oublier le sport champion.Des trophées XXL !

Les trophées XL le 16 novembreLe 16 novembre, à l’Atrium de Dax, le Conseil général des Landes et le Comitédépartemental olympique et sportifremettront les trophées XL du sport dansplusieurs catégorie :Xemplarité Des clubs engagés dans desactions citoyennesLa section Football de la Jeanne d’Arc deDax, « un club ancré dans sa ville ».La section rugby de l’Union sportive deDax, « 1er club éco-citoyen ».Le Capbreton Surf Club, « 1er club de surfdes Landes »L’Avenir Serreslous Horsarrieu, « Basket pour tous »Roger Claverie du Tennis club de Mimizan,« Un tennis à la portée de tous »Xpérience Des disciplines marginaleset méconnues La Boxe françaiseL’AïkidoLe SamboLa Course d’OrientationLe VTT / BMXXcellence Les équipes « UNSS » engagéesdans un championnat de France et leséquipes ou sportifs ayant obtenu un titreinternational, national, régional oudépartemental.38 disciplines représentées pour unecinquantaine de récipiendaires issus dumouvement sportif. 31 clubs représentés 26 équipes d’équipes UNSS représentant19 établissements. Un trophée d’honneur sera remis au coursde la soirée à l’équipe de Cap OdysséeLe sport landais en bref

46 comités pour 84 000 licenciésEnviron 500 écoles de sport pour leur 23 000 licenciés de moins de 15 ans39 clubs leaders de division nationale11 collèges et 8 lycées se sont déplacésen championnats de France UNSS101 manifestations sportives450 aides à la formation des cadres bénévoles26 athlètes de haut niveau ont signéune convention avec le Départementpour mener à bien leur projet sportifdans 11 disciplines différentes4 équipes ont remporté un titre de champion de France

Le club de rugby de l’US Dax, premier club « éco-citoyen »

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Complétez la grille de manière que, pour chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 9 cases, tous les chiffres de 1 à 9 soient utilisésune seule et unique fois.

Conseil :Pour débuter, rechercher les chiffres manquants dans une région(ligne, colonne ou carré).

S O L U T I O N S

● MOTS FLÊCHÉS

● SUDOKU

Tarte

de saumon

fumé sur

lit de

courgettes

Pour 4 personnes

Ingrédients :

600 g de saumon fumé600 g de courgettes1 échalote hachée20 g de beurre1 c. à s. d’huile200 g de crème liquide1 bouquet de cerfeuil1 c. à c. de coriandre mouluesel et poivre du moulin.

Taillez les tranches de saumon fumé en fineslanières, incorporez-y l’échalote et la coriandre.Répartissez dans 4 ramequins et mettez aufroid pendant 2 h. Gardez quelques pluches decerfeuil, mixez le reste puis incorporez-le à lacrème. Assaisonnez en sel et poivre puisréservez au froid. Lavez les courgettes, taillez-lesen rondelles très fines. Faites chauffer le beurreet l’huile dans une poêle, faites-y saisirrapidement les rondelles de courgettes, 2 mnenviron. Salez, poivrez, ajoutez du cerfeuil ciseléet mélangez rapidement. Sur chaque assiette,disposez les courgettes en formant un rondplus grand que les ramequins. Démoulezdessus le tartare de saumon fumé . Entourezd’un cordon de sauce aux herbes. Servez avecdu pain de campagne grillé.

© Produits de la mer de Norvège

Préparation : 25 mn.Cuisson : 2 mn.Difficulté : Assez facile.Coût : Moyen.

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